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(Vingt heures quinze minutes)
Le Président (M. Blank): À l'ordre! La commission
des institutions commence ses travaux avec le mandat d'étudier, ce soir,
les projets de loi privés 227, 204, 208, 236 et 219.
Comme d'habitude, on appelle ces projets de loi, ainsi que les parrains,
afin de faire quelques remarques préliminaires et, ensuite, nous aurons
les intervenants, les avocats qui représentent le proposeur du projet de
loi, s'il y a des contestations.
Je constate que je serai remplacé par le président
permanent, et je lui donne ma place.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a des
remplacements, M. le secrétaire?
Le Secrétaire: Oui, j'ai reçu un avis que M. Blank
(Saint-Louis) remplace M. Marx (D'Arcy McGee). C'est le seul remplacement, M.
le Président.
Projet de loi 227
Le Président (M. Gagnon): Alors, on appelle le projet de
loi 227, Loi concernant la "société" de Jean Hudon.
Une voix: La succession.
Le Président (M. Gagnon): La succession de Jean Hudon,
excusez. M. le ministre.
M. Johnson (Anjou): M. le Président, le projet de loi
privé 227, Loi concernant la succession de Jean Hudon, vise à
permettre une augmentation de la rente payable à Mme Dorothy Maud Hughes
en vertu du testament de son mari. Tous les autres légataires qui sont
affectés par cette augmentation y consentent. Cependant, un des
légataires est mineur, bien qu'il ait lui aussi consenti, étant
âgé de 17 ans. Les articles 3 à 5 du projet de loi ont pour
but de protéger ses droits et, sous réserve de la question du
mineur, il y a de nombreux précédents pour ce type de projet de
loi.
Peut-être qu'on peut entendre le procureur. Je ne sais pas si
c'est utile. Peut-être que le procureur pourrait se présenter,
s'il vous plaît?
M. Généreux (Marc): Je suis Marc
Généreux, de Martineau et Walker. M. le ministre l'a
souligné. Le but principal du projet de loi est simplement
d'accroître les revenus de madame aux termes de la succession. C'est
qu'à l'origine le testament prévoyait qu'elle aurait droit
à une somme de 6000 $ et, aujourd'hui, cette somme de 6000 $ n'est pas
suffisante. Avec l'inflation, il a été calculé que 6000 $,
à l'époque, cela équivaut maintenant à 23 000 $.
C'est ce qu'on demande. Le mineur, Claude Barbeau, est ici.
Le Président (M. Gagnon): Cela va?
M. Blank: Y a-t-il assez de revenus à cette succession
pour payer les 23 000 $?
M. Généreux: Le calcul des revenus est difficile
à faire dans cette succession parce que le testament oblige le
fiduciaire a les capitaliser au fur et à mesure. Il y a toujours entre
23 000 $ et 30 000 $ de liquidité avant que ce soit capitalisé
chaque année. Maintenant, malgré les versements qui ont
été faits jusqu'à maintenant, le capital de la succession
a quand même augmenté de près de 300 000 $ au cours des
années.
M. Blank: Aucune objection.
M. Johnson (Anjou): M. le Président, est-ce que nous
pourrions procéder à l'étude article par article?
Le Président (M. Gagnon): J'appelle donc l'article 1.
Est-ce que l'article 1 sera adopté?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 2?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 3?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 4?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 5?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 6?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 7?
M. Blank: Adopté.
M. Johnson (Anjou): Adopté. Est-ce que le projet de loi
227, M. le Président, est adopté dans sa totalité, avec
son préambule?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Le projet de loi 227 est
adopté avec le préambule. Adopté.
M. Généreux: Je vous remercie beaucoup.
Le Président (M. Gagnon): Nous allons suspendre les
travaux deux minutes afin de nous ajuster.
(Suspension de la séance à 20 h 20)
(Reprise à 20 h 20)
Projet de loi 204
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaît; La commission des institutions entreprend l'étude, article
par article, du projet de loi 204, Loi concernant la description de certains
immeubles situés à Sept-Îles. M. le ministre.
Remarques préliminaires
M. Johnson (Anjou): M. le Président, je laisserai notre
collègue, le député de Duplessis, qui est le parrain du
projet de loi, exposer les tenants et aboutissants du projet de loi
privé 204. Cependant, je voudrais donner avis tout de suite que nous
demanderons qu'une modification soit introduite au préambule du projet
de loi en question, à savoir qu'on insère, après le
deuxième alinéa, un alinéa précis, de telle sorte
que, lorsque nous arriverons à ce stade, je puisse en faire lecture.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Duplessis.
M. Perron: Merci, M. le Président. D'abord, je voudrais
souligner la présence ici de Me René Fréchette, vous
informant que c'est un des derniers dossiers sur lesquels il travaille; je vous
informe également que Me
Fréchette est actuellement adjoint du député de
Manicouagan, M. Brian Mulroney, à son bureau de Sept-Îles.
C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai accepté de
présenter le projet de loi privé en rapport avec le cadastre de
la ville de Sept-îles. À titre de rétrospective, vous me
permettrez de mentionner que le notaire René Fréchette a
été mandaté par la Compagnie d'assurances
d'hypothèques du Canada et la Société canadienne
d'hypothèques et de logement afin de présenter à la
Législature du Québec un projet de loi privé ayant pour
effet de corriger la désignation cadastrale contenue à plusieurs
chaînes de titres de propriétés immobilières de la
ville de Sept-îles.
Ayant consenti à être le député proposeur de
ce projet de loi privé, et ce, en date du 29 novembre 1982, je vous
informe que le but recherché par ce projet de loi est de corriger les
titres de propriétés de certains citoyens et citoyennes de la
ville de Sept-îles. Ce dossier n'implique pas la propriété
qui est la mienne dans le secteur de Sainte-Famille.
Afin de vous expliquer sommairement le pourquoi de cette
démarche, je désire vous faire part des observations suivantes:
Me Yves-A. Rioux, notaire, ayant exercé à Sept-îles, a
utilisé dans la désignation cadastrale de certains actes de vente
l'appellation "le lot X rang XY pour la cité de Sept-Îles aux
plans et livres de renvoi du cadastre officiel pour le canton de Letellier",
alors que la désignation légale est "le lot X rang XY, village
des Sept-îles, aux plans et livres de renvoi du cadastre officiel pour le
canton de Letellier".
Étant donné que le notaire Rioux n'a pas utilisé la
bonne désignation cadastrale et que l'appellation "cité des
Sept-Îles" est erronée en droit, plusieurs propriétaires
d'immeubles de la ville de Sept-Îles ne possèdent pas un bon et
valable titre. Il existe plusieurs solutions afin de corriger cet état
de choses; on peut obtenir une cession ou ratification de droit du
propriétaire originaire de ces immeubles; cependant, cette solution
demeure très compliquée et très onéreuse. Le
correctif le plus simple et le moins dispendieux est la présentation
à l'Assemblée nationale du Québec d'un projet de loi
privé. Le problème de désignation cadastrale que je
soulève se rencontre surtout dans la vieille partie de Sept-Îles,
la paroisse Marie-Immaculée, ainsi que la paroisse Sainte-Famille,
développement de 1962-1964. En date du 19 janvier 1984, Me
Fréchette adressait une demande officielle au Secrétariat des
commissions de l'Assemblée nationale dans le but de lui confirmer que
j'acceptais de parrainer le projet de loi privé ci-dessus
mentionné, en incluant le libellé proposé.
En terminant, en date du 11 mars 1985,
je vous confirme que le ministère de la Justice informait Me
Fréchette qu'il n'émettait aucune objection quant au principe du
projet de loi dans la mesure où ce dernier se limitait à l'emploi
de la désignation "cité de Sept-Îles" par celle de "village
des Sept-Îles". Je propose donc que ce projet de loi soit
étudié par les membres de la commission, en ajoutant que Me
René Fréchette est disponible pour répondre à
toutes les questions que pourraient lui poser les membres de la commission des
institutions. Merci, M. le Président.
Étude détaillée
Le Président (M. Gagnon): Merci, M. le
député de Duplessis. M. le ministre, est-ce que...
M. Johnson (Anjou): Un amendement au préambule, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): Oui.
M. Johnson (Anjou): Alors, je ferai l'amendement suivant: "Que le
préambule de la Loi concernant la description de certains immeubles
situés à Sept-Îles soit modifié par l'insertion,
après le deuxième alinéa, du suivant: "Qu'il
résulte du contexte des descriptions dans lesquelles l'expression
"cité de Sept-Îles" est utilisée, notamment, de l'emploi
des adresses, que les signataires des documents concernés entendaient
décrire des immeubles des rangs 1, II ou III du village des
Sept-îles."
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que cet amendement est
adopté?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 1 du projet de loi
est-il adopté?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. L'article 2.
M. Blank: Est-ce que quelqu'un peut me dire pourquoi on a
l'article 2? Est-ce qu'il y a des causes pendantes qui changeront quelque
chose?
M. Fréchette (René): Dans un sens, il n'y en a pas.
Ce sont les officiers du ministère de la Justice qui ont demandé
de l'insérer à titre préventif tout simplement.
Le Président (M. Gagnon): D'accord. M. Blank: Je
n'ai aucune objection.
M. Johnson (Anjou): Même si, è la connaissance du
procureur, il n'y en a pas, je pense qu'il faut quand même faire en sorte
qu'on protège les droits éventuels des personnes qui auraient des
causes pendantes qu'on ne connaîtrait pas, même s'il apparaît
peu probable qu'il y en ait, compte tenu des recherches qui ont
été faites.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 2 est-il
adopté?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 3 est-il
adopté?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que le titre du projet de
loi ainsi que le préambule sont adoptés?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Donc, le projet
de loi 204, Loi concernant la description de certains immeubles situés
à Sept-îles, est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Une voix: Tel qu'amendé.
Le Président (M. Gagnon): Tel qu'amendé,
effectivement.
M. Johnson (Anjou): Tel qu'amendé. M. le Président,
j'aimerais remercier notre collègue et Me Fréchette, en
souhaitant que Me Fréchette voie, dans le déroulement efficace et
la qualité de la collaboration qu'il a obtenue des choses dont
pourraient s'inspirer les gens avec lesquels il travaille maintenant.
M. Fréchette (René): Je vous remercie, M. le
ministre.
M. Blank: Peut-être lui sera-t-il possible de passer votre
message à son patron?
M. Perron: II va le faire.
M. Fréchette (René): Je rencontrerai M. Mulroney
lundi soir, M. le ministre, et je lui ferai part de vos...
M. Johnson (Anjou): Vous lui ferez mes
salutations distinguées.
M. Fréchette (René): Cela va me faire plaisir. Je
vous remercie.
Le Président (M. Gagnon): Nous allons suspendre nos
travaux durant deux minutes pour prendre le prochain projet de loi.
(Suspension de la séance à 20 h 25)
(Reprise à 20 h 28)
Projet de loi 208
Le Président (M. Gagnon): J'appelle maintenant le projet
de loi 208, Loi concernant un immeuble situé dans la ville de
Saint-Joseph-de-Sorel. Le parrain du projet de loi est M. Jean-Pierre
Charbonneau, député de Verchères. M. le ministre.
M. Johnson (Anjou): M. le Président, le projet de loi
privé 208, Loi concernant un immeuble de la ville de
Saint-Joseph-de-Sorel, prévoit, à son article 1, l'annulation
d'une clause d'utilisation exclusive de terrains donnés à des
fins religieuses et d'éducation contenue dans un acte de donation de
1882. L'article 2 radie l'enregistrement de la clause. Les articles 1 et 2 ne
portent que sur la partie des terrains donnés dont est encore
propriétaire la donataire, la fabrique de la paroisse de
Saint-Joseph-de-Sorel. En 1984, la fabrique a accepté une offre d'achat
qui portait sur environ le tiers du terrain dont elle est encore
propriétaire. Il y a une entente non écrite entre les parties
pour que l'acte de vente ne soit signé qu'après l'annulation de
la clause d'utilisation exclusive. Pour l'essentiel, M. le Président,
nous avons là des dispositions qu'on retrouve dans un certain nombre
d'autres projets de loi privés que nous avons adoptés depuis
quelques années. Nous avons un amendement, cependant.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Louis.
M. Blank: Je n'ai aucune objection, on a fait cela très
souvent. Les moeurs ont changé.
M. Johnson (Anjou): M. le Président, peut-être
qu'immédiatement je pourrais dire que nous avons un amendement à
la version anglaise de l'annexe B de la loi concernant un immeuble situé
dans la ville de Saint-Joseph-de-Sorel pour qu'elle soit modifiée par la
suppression, à la fin de la troisième ligne du deuxième
alinéa, du mot "and". Cette modification a essentiellement pour but
d'assurer la concordance entre la version française et la version
anglaise.
M. Blank: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 1 du projet de loi est adopté?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté.
M. Johnson (Anjou): Je ne sais pas si le procureur a des
commentaires à nous faire.
Le Président (M. Gagnon): Me Grondin. M. Johnson
(Anjou): Me Grondin.
M. Grondin (Simon): Est-ce qu'il y a des questions ou des
précisions?
M. Johnson (Anjou): Je n'ai pas de question particulière.
C'est le type de loi qu'on a déjà vu antérieurement.
Habituellement, ces lois datent de 1880, 1886, 1887.
Le Président (M. Gagnon): Cela va? L'article 1 est
adopté. Article 2?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Article 3?
M. Blank: Adopté.
M. Johnson (Anjou): L'annexe A.
Le Président (M. Gagnon): L'annexe A est-elle
adoptée?
M. Johnson (Anjou): L'annexe B.
Le Président (M. Gagnon): L'annexe B est-elle
adoptée?
M. Blank: Adopté.
M. Johnson (Anjou): L'annexe B dans sa version anglaise telle
qu'amendée, M. le Président?
Le Président (M. Gagnon): C'est cela. L'annexe B dans sa
version anglaise, comme vous l'avez dit, M. le ministre, telle
qu'amendée, est-elle adoptée?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Le projet de loi 208, le titre
du projet de loi et le préambule sont-ils adoptés?
M. Blank: Adopté.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Donc, le projet de loi 208, Loi
concernant un immeuble situé dans la ville de Saint-Joseph-de-Sorel, est
adopté tel qu'amendé.
M. Blank: Adopté. Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Nous suspendons nos travaux deux
minutes.
(Suspension de la séance à 20 h 31)
(Reprise à 20 h 32)
Projet de loi 236
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaîtl Cela va?
J'appelle maintenant le projet de loi 236, Loi concernant certains lots
du cadastre officiel de la paroisse de Pointe-aux-Trembles.
M. Johnson (Anjou): M. le Président, le projet de loi
privé 236 concerne certains lots du cadastre de la paroisse de
Pointe-aux-Trembles, division d'enregistrement de Montréal.
Une voix: Faites votre campagne...
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaîtl M. le ministre.
Remarques préliminaires
M. Johnson (Anjou): M. le Président, c'est un projet de
loi dont le fond n'est pas tellement contentieux, mais qui, sur le plan
technique, est d'une très grande complexité. Compte tenu de cette
complexité technique, il a dû, à toutes fins utiles,
être réécrit. Nous avons donc des amendements, en fait, qui
équivalent presque à une réimpression du projet de loi.
Pour la discussion, si mes collègues me le permettent, je ferai la
lecture de ce qui est le contenu du projet de loi et je déposerais ce
que sont les amendements pour nous éviter une très longue lecture
de ceux-ci.
Les articles 1 à 4 du projet de loi tel qu'amendé visent
à supprimer divers vices de titres de Domtar Inc., sur certains terrains
qui sont situés à Montréal-Est.
À l'article 1, le vice vient d'une vente pour taxes qui a eu lieu
en 1935 et consiste plus précisément dans le fait qu'on ne peut
être certain que la personne morale qui est désignée dans
les avis comme étant le propriétaire existait encore à
cette date.
À l'article 2, le vice consiste dans le fait que certains
terrains sont désignés au plan de subdivision comme étant
des rues ou des ruelles, et qu'il n'est pas certain que l'adoption d'un
règlement de fermeture, en 1956, ait fait perdre ce
caractère.
À l'article 3, le vice consiste dans le fait que certains lots
visés à l'article 2 ont été vendus par la ville
avant l'adoption du règlement de fermeture, ce qui serait
peut-être irrégulier.
À l'article 4, le vice consiste dans le fait que la ville a vendu
certains terrains décrits dans l'acte de vente comme étant
autrefois des ruelles sans cependant avoir adopté de règlement de
fermeture de ces ruelles.
L'article 5 préserve les droits ou intérêts de la
ville sur certaines parties des lots qui sont mentionnées aux articles 2
à 4 et qui sont maintenant occupées par l'emprise de l'avenue
Marien.
L'article 6 contient une clause de conversion des droits réels en
droits personnels et l'article 7 prévoit l'enregistrement du dispositif
et de l'annexe.
M. le Président, pour les fins du Journal des débats ou du
procès-verbal de la commission, nous avons déposé
auprès du secrétaire de la commission, en cinq copies, l'ensemble
des amendements. Je me contenterai de les évoquer sans pour autant les
lire au complet étant donné qu'il y a de longues
désignations cadastrales et une série de dates.
D'abord, la loi concernant certains lots, aux articles 1 et 2, est
amendée de telle sorte qu'on remplace les articles 1 et 2 de la
façon suivante, et vous avez le texte... L'article 3 est remplacé
par le texte que vous avez entre les mains.
Étude détaillée
Le Président (M. Gagnon): On peut les adopter au fur et
à mesure que vous me donnerez les textes.
M. Johnson (Anjou): Oui, c'est peut-être mieux.
Le Président (M. Gagnon): Oui.
M. Johnson (Anjou): Dans le fond, M. le Président, je
pense qu'il faudrait demander si le remplacement des articles 1 et 2 par celui
qui figure dans notre document est adopté.
M. Blank: Avant, est-ce que l'avocat a vu ces amendements?
M. Chaput (Paul): Pardon?
M. Blank: Avez-vous vu ces amendements?
M. Chaput: Oui, j'ai tout reçu. M. Blank: En
êtes-vous satisfait?
M. Chaput: Oui, j'en ai discuté à plusieurs
reprises avec Me Tremblay.
M. Blank: D'accord. Les articles 1 et 2 sont adoptés.
Le Président (M. Gagnon): Me Paul Chaput, c'est cela?
M. Chaput: C'est cela, oui.
M. Blank: D'accord. Ils sont adoptés.
Le Président (M. Gagnon): Je vais vous demander si
l'amendement à l'article 1... Est-ce que je peux le faire comme
cela?
M. Johnson (Anjou): M. le Président, en fait, le premier
article a ceci de particulier, c'est qu'il modifie les articles 1 et 2.
Le Président (M. Gagnon): Voilà:
M. Johnson (Anjou): Est-ce que l'amendement aux articles 1 et 2
est adopté, M. le Président?
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'amendement aux
articles 1 et 2 du projet de loi est adopté?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Est-ce que les
articles 1 et 2 tels qu'amendés sont adoptés?
M. Blank: Oui, ils sont adoptés.
M. Johnson (Anjou): Cela devient l'article 1, M. le
Président. Il y a une fusion des articles 1 et 2 en un seul. Est-ce que
le nouvel article 1 est adopté? Je pense que c'est comme cela qu'il
faudrait l'exprimer.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre... Est-ce que le
nouvel article 1 tel qu'amendé est adopté? Non, non, le nouvel
article 1 est adopté.
M. Blank: Oui, il est adopté. Le Président (M.
Gagnon): Voilà!
M. Johnson (Anjou): Est-ce que l'article 3 tel que modifié
et qui devient l'article 2 est adopté, M. le Président?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): La question a été
posée par le ministre. L'article 3 tel que modifié est-il
adopté? Adopté.
M. Johnson (Anjou): Est-ce que l'article 4, qui est
remplacé par le texte que vous avez entre les mains, ce qui fait que le
texte se lit 3, 4 et 5, est adopté, M. le Président?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): II est adopté.
M. Johnson (Anjou): Les articles 5, 6 et 7 du projet de loi sont
remplacés par les articles 6, 7 et 8 que vous avez entre les mains.
Est-ce que c'est adopté, M. le Président?
M. Blank: L'amendement est adopté et les nouveaux articles
5, 6 et 7 sont adoptés.
Le Président (M. Gagnon): Adopté.
M. Johnson (Anjou): Le projet de loi est modifié
également par l'addition, à la fin, de l'annexe suivante, annexe
décrite comme étant "Annexe (article 2)." Est-ce adopté,
M. le Président?
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que cette annexe (article
2) est adoptée?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté.
M. Johnson (Anjou): Le préambule de la loi est
remplacé par le texte que vous avez entre les mains et qui a une page et
demie. Est-ce que c'est adopté, M. le Président?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Le préambule du projet de
loi est-il adopté?
M. Blank: Adopté.
M. Johnson (Anjou): Tel qu'amendé.
Le Président (M. Gagnon): Tel qu'amendé,
effectivement.
M. Johnson (Anjou): Le titre de la loi est remplacé par le
suivant: Loi concernant certains lots du cadastre de la paroisse de la
Pointe-aux-Trembles (division d'enregistrement de Montréal). Est-ce que
le titre tel qu'amendé est adopté?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Je présume qu'il est
adopté.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté tel
qu'amendé. Le projet de loi 236, Loi concernant certains lots du
cadastre de la paroisse de la Pointe-aux-Trembles, est-il adopté tel
qu'amendé?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté.
M. Blank: Je m'adresse aux avocats. M. Marx m'a demandé de
vous dire qu'il regrette de ne pas être ici. Il était retenu
à Montréal ce soir.
M. Johnson (Anjou): Merci, Me Chaput. M. Chaput: Merci, M.
Johnson.
M. Blank: Le dernier projet de loi. (Suspension de la
séance à 20 h 40)
(Reprise à 20 h 42)
Projet de loi 219
Le Président (M. Gagnon): La commission des institutions
reprend ses travaux.
Nous en sommes au projet de loi 219, Loi concernant une fiducie
constituée au bénéfice de Phyllis Barbara Bronfman. Est-ce
qu'il y a des explications, M. le ministre?
Remarques préliminaires
M. Johnson (Anjou): Oui, M. le Président. Nous avons Me
Vineberg avec nous, un peu comme une habitude. Me Vineberg est l'avocat-conseil
pour une fiducie, une succession extrêmement complexe, dont les actifs
sont évidemment d'une grande importance et qui ont des ramifications sur
le plan international, ce qui, souvent, pose des difficultés assez
particulières à cette succession.
Pour l'essentiel, je dirais que Mme Phyllis Lambert est
bénéficiaire de la moitié des revenus d'une fiducie qui a
été constituée en 1942 par acte de donation de son
père, M. Samuel Bronfman. Mme Lambert a fondé le Centre canadien
d'architecture, qui est une institution qui jouit d'une renommée
internationale et qui constitue un apport culturel extrêmement important
è la ville de Montréal. Récemment, d'ailleurs, on a
été en mesure de constater par une annonce publique, faite
conjointement, je crois, avec le ministre des Affaires culturelles, qu'il y
aura, dans l'ouest de Montréal, tout près de l'avenue Atwater,
près de Dorchester...
M. Blank: Dorchester et Saint.
Matthew.
M. Johnson (Anjou): ...et Saint-Mathieu...
M. Blank: Dans le comté de Saint-Louis.
M. Johnson (Anjou): ...dans le comté de Saint-Louis,
d'ailleurs, un édifice, non seulement remarquable, mais,
également, un contenu qui fera de cet endroit un des endroits les mieux
dotés en Occident, pour ne pas dire au monde, en termes de plans
architecturaux touchant une série de villes occidentales. C'est l'une
des collections les plus remarquables au monde dans ce domaine. Mme Lambert
désire contribuer à l'agrandissement de ce centre en lui faisant
don d'une somme extrêmement importante. C'est dans le but d'obtenir cette
somme que Mme Lambert désire conclure une entente avec les fiduciaires
en vertu de laquelle elle renoncerait à tout droit dans la fiducie en
échange d'une partie des biens de celle-ci. Dans ce cas, le
résidu des biens de la fiducie serait distribué aux
frères, soeurs, neveux et nièces de Mme Lambert,
conformément aux dispositions de l'acte de fiducie relative à son
décès sans postérité.
Le projet de loi à l'étude, a donc pour but de donner aux
fiduciaires le pouvoir de conclure une telle entente. Il contient des
dispositions de nature à protéger les intérêts des
petits-enfants mineurs de Samuel Bronfman. Certains amendements seront
proposés. Il s'agit essentiellement d'amendements de nature technique.
M. le Président, voulez-vous que nous procédions d'abord par les
amendements ou article par article tout simplement?
Le Président (M. Gagnon): Peut-être par les
amendements, article par article.
M. Johnson (Anjou): Parfait.
Étude détaillée
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a des amendements
à l'article 1?
Une voix: Non.
M. Johnson (Anjou): Non, il n'y a pas d'amendement à
l'article 1.
Le Président (M. Gagnon): D'abord, M. le
député de Saint-Louis, aviez-vous quelque chose...
M. Blank: J'ai entendu la remarque du ministre et je n'ai rien
à ajouter, sauf que, comme il l'a dit, c'est un bien considérable
et cela va ajouter à la vie culturelle et artistique de
Montréal.
M. Johnson (Anjou): Et du comté de Saint-Louis
également.
M. Blank: Et du comté de Saint-Louis.
Le Président (M. Gagnon): L'article 1 est-il
adopté?
M. Blank: Adopté.
M. Johnson (Anjou): Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. À
l'article 2, vous avez un amendement.
M. Johnson (Anjou): Oui, M. le Président, l'article 2 du
projet de loi concernant une fiducie constituée au
bénéfice de Phyllis Barbara Bronfman est modifié: 1°
par la suppression, 6 la deuxième ligne du paragraphe premier, du mot
"constituées"; 2° par le remplacement des deux dernières
lignes du paragraphe 2° par ce qui suit: "propriété
substituée de la fiducie constituée à son
bénéfice, l'excédent de la seconde partie de la
propriété substituée de la fiducie constituée au
bénéfice de Phyllis Lambert sur les biens transportés
à cette personne étant divisé en trois parts égales
qui formeront la seconde partie de la propriété substituée
de chaque fiducie visée au paragraphe 1°".
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que cet amendement
à l'article 2 est adopté?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Est-ce que
l'article 2 tel qu'amendé est adopté?
M. Blank: Adopté.
M. Johnson (Anjou): L'article 3, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): L'article 3.
M. Johnson (Anjou): L'article 3 de la Loi concernant une fiducie
constituée au bénéfice de Phyllis Barbara Bronfman est
remplacé par le suivant: "3. Les fiduciaires de la fiducie
constituée au bénéfice de Phyllis Lambert pourront
déterminer les biens qui formeront chaque fiducie visée au
paragraphe 1° de l'article 2 et ils pourront aussi déterminer les
biens qui formeront la première partie de la propriété
substituée et la seconde partie de la propriété
substituée de chacune de ces fiducies.".
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'amendement à
l'article 3 est adopté?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Est-ce que
l'article 3 tel qu'amendé est adopté?
M. Johnson (Anjou): Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Cela va? L'article 4.
M. Johnson (Anjou): Cela va? M. Blank: Oui,
adopté.
M. Johnson (Anjou): L'article 4 de la loi, M. le
Président, est modifié: 1° par le remplacement, aux
deuxième et troisième lignes du premier alinéa, des mots
"constituée en vertu de la présente loi", par ce qui suit:
"visée au paragraphe 1° de l'article 2"; 2° par le remplacement,
aux première et deuxième lignes du deuxième alinéa,
des mots "constituée en vertu de la présente loi", par ce qui
suit: "visée au paragraphe 1° de l'article 2"; 3° par le
remplacement, à la deuxième ligne du troisième
alinéa, des mots "constituées en vertu de la présente
loi", par ce qui suit: "visées au paragraphe 1 de l'article 2".
Est-ce que l'amendement est adopté, M. le Président?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'amendement à
l'article 4 est adopté? Oui, il est adopté. Voilà.
L'article 4 tel qu'amendé est-il adopté?
M. Blank: Adopté.
M. Johnson (Anjou): Adopté. L'article 5 de la loi, M. le
Président, est modifié par le remplacement, aux deuxième
et troisième lignes, des mots "constituée en vertu de la
présente loi" par ce qui suit: "visée au paragraphe 1° de
l'article 2".
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que l'amendement à
l'article 5 est adopté?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 5 tel qu'amendé
est-il adopté?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 6.
M. Johnson (Anjou): Pas d'amendement.
Le Président (M. Gagnon): L'article 6 est-il
adopté?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Il y a un
amendement au préambule. Est-ce que l'amendement au préambule est
adopté?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Le préambule tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Le projet de loi 219, Loi
concernant une fiducie constituée au bénéfice de Phyllis
Barbara Bronfman, tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté.
M. Blank: I will go and see Mr. Bourassa who is being sworn in
now.
Le Président (M. Gagnon): Merci.
M. Blank: On assermenté M. Bourassa maintenant.
Le Président (M. Gagnon): La commission des institutions
ajourne donc ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 20 h 49)