Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
Commission permanente de la justice Etude du projet de
loi no 8
Loi modifiant la Loi de la division
territoriale
Séance du mercredi 10 décembre 1975
(Dix-sept heures vingt-cinq minutes)
M. Cornellier (président de la commission permanente de la
justice): A l'ordre, messieurs!
La commission de la justice est chargée de faire l'étude
du projet de loi no 8, Loi modifiant la Loi de la division territoriale,
article par article.
Avant de passer à l'article 1, vous me permettrez de mentionner
les changements à la liste des membres. M. Veilleux (Saint-Jean)
remplace M. La-londe (Marguerite-Bourgeoys); M. Dufour (Vanier) remplace M.
Bienvenue (Crémazie); M. Ostiguy (Verchères) remplace M.
Springate (Sainte-Anne) et M. Lachance (Mille-Iles) remplace M. Sylvain
(Beauce-Nord). Comme il faut nommer un rapporteur, je suggère Me
Pagé, l'honorable député de Portneuf, et je crois sentir
qu'il y a consentement unanime. Me Pagé est le rapporteur de cette
commission.
M. Burns: Adopté.
Le Président (M. Cornellier): Article 1. L'honorable
ministre de la Justice.
Objectif du projet de loi
M. Levesque: C'est simplement pour la compréhension de nos
travaux, simplement pour rappeler que l'objectif premier de la loi, c'est de
redécrire chacun des districts judiciaires en ne faisant plus aucune
référence aux districts électoraux comme c'est
présentement le cas. Ainsi, les nouvelles descriptions se composent de
deux parties. La première donne le périmètre de chacun des
districts tandis que la deuxième énumère les
municipalités qu'il renferme.
L'objectif secondaire du projet de loi, c'est de rajuster les limites de
certains districts afin de répondre plus adéquatement aux besoins
de la population. Quatorze districts sont modifiés tandis que 18 ne sont
pas affectés. Les districts modifiés sont les suivants: Abitibi,
Beauce, Beauharnois, Chicoutimi, Iberville, Joliette, Mégantic, Mingan,
Montréal, Richelieu, Saint-François, Saint-Hyacinthe,
Saint-Maurice et Trois-Rivières. La nature de ces modifications de
même que les raisons qui militent en faveur de ces changements sont
reproduites ici dans un texte, un document que nous avons en annexe, qui a
été, je crois, lu par les membres de la commission. Les
corrections au projet de loi déposé en première lecture
ont été apportées pour respecter des recommandations
proposées tout dernièrement en ce qui concerne les districts de
Joliette, Saint-Maurice et Trois-Rivières. Des corrections ont
également été appor- tées à la liste des
municipalités afin de tenir compte des derniers changements municipaux.
On se rappellera qu'au moment de la deuxième lecture du projet de loi en
Chambre, j'avais fait distribuer les modifications proposées au projet
de loi no 8 et chacun des membres de l'Assemblée nationale a reçu
ces modifications et j'avais demandé aux membres dont les comtés
pouvaient être affectés quant à la description des
districts judiciaires de faire leurs représentations, s'ils en
avaient.
Je n'ai pas reçu de représentations dont le but
était de faire quelque changement que ce soit et, s'il y en avait,
ça arriverait aujourd'hui.
M. Burns: M. le ministre, est-ce qu'avant d'en arriver à
la rédaction très technique, je le conçois, de la division
territoriale et des différents districts judiciaires, les Barreaux
locaux ou, si vous voulez, le Barreau local de chaque district judiciaire a
été consulté?
M. Levesque: C'est la direction des greffes au ministère
de la Justice qui a piloté ces modifications qui sont d'ailleurs
très mineures, sauf en ce qui concerne le district d'Abitibi. La
direction des greffes est très près du Barreau, comme on le
conçoit.
M. Burns: C'est ça, mais c'était aussi...
M. Levesque: Très près également de la
magistrature.
M. Burns: Je pensais particulièrement au fait... Quoique
je remarque que la loi va entrer en vigueur sur proclamation du
lieutenant-gouverneur en conseil; donc, je présume que vous allez
prendre toutes les précautions voulues avant de mettre la loi en
application, particulièrement les cas où il y a des changements.
Je présume que vous allez prendre toutes les précautions pour que
les membres du Barreau qui sont ceux qui, dans le fond, si vous me passez
l'expression, peuvent se faire organiser, du moins temporairement par un tel
changement, c'est-à-dire que, pour ceux qui ne seraient pas familiers
avec la pratique du droit, il me semble que c'est bon de souligner de quelle
façon un avocat peut se faire organiser par un changement de
délimitation territoriale d'un district judiciaire. Il peut croire que
l'individu qu'il représente ou la cause d'action qui est à
l'origine de l'action se trouve dans un certain district judiciaire. Au mieux,
ce qui peut arriver, c'est que le délai de prescription Dour l'action en
matière de blessure corporelle ne soit pas arrivé au moment de la
prise d'action et qu'on dise tout simplement: Retournez au bon district
judiciaire, mais, si l'action est prise la veille de la date de la
prescription, comme cela arrive très souvent en matière de
blessure corporelle, cela peut causer des dommages très sérieux
aux justiciables eux-mêmes.
C'est, dans le fond, l'avocat qui en sera responsable parce que, comme
nul n'est censé ignorer la loi, encore moins un avocat n'est
censé
ignorer le fait que cette loi est amendée. De sorte que, sans
vouloir me lancer dans une critique particulière de chacun des
amendements qu'on propose, il me semble qu'on devrait avoir toute la
précaution nécessaire avant de mettre la loi en application.
Vous avez la possibilité, à cause de l'article 2
étant donné que vous n'avez pas à mettre en application la
loi dès sa sanction qu'au moins tous les Barreaux
concernés ou toutes les associations de Barreau concernées,
où il y a des modifications à la division territoriale des
districts judiciaires, soient bien avisés. Et j'irais même plus
loin, je pense que ce serait même le rôle du gouvernement,
protecteur de l'ensemble de la population, qui devrait voir à ce que les
avocats concernés, dans chaque district judiciaire, soient avisés
de ces divers changements.
Evidemment, si on leur envoie purement et simplement une copie du projet
de loi no 8, il est fort possible que peu de gens le lisent, d'un couvert
à l'autre, à cause de son aspect rebutant, sa description
technique, etc.
Mais il me semble qu'il faudrait qu'on fasse cet effort. C'est
uniquement ma préoccupation au niveau de l'adoption du projet de loi.
Comme le ministre de la Justice l'a dit, il n'y a pas eu apparemment de
représentations défavorables aux modifications qu'on
s'apprête à adopter.
En ce qui me concerne, je serais satisfait d'adopter ce projet de loi
pour autant que j'aie l'assurance, de la part du représentant du
gouvernement, que tous les efforts seront mis de l'avant pour que les
changements soient publicisés à qui de droit.
M. Levesque: Je crois que nous avons là une suggestion
très positive. Les fonctionnaires qui ont travaillé sur ce projet
de loi d'une façon plus particulière, tant au ministère de
la Justice qu'au ministère des Terres et Forêts, sont ici et je
leur demande de tenir compte, d'une façon très précise, de
la suggestion que nous venons de recevoir et que l'on prenne les moyens
nécessaires avant la proclamation de ce projet de loi ou de cette
loi, puisqu'il deviendra loi pour que toute l'information, qui serait
justifiable et justifiée dans un tel cas, ait été
donnée. Que nous prenions les moyens nécessaires, tant
vis-à-vis du Barreau, de la magistrature et également des
greffes, etc., afin que tous ceux qui pourraient avoir un intérêt
à connaître les changements en soient informés.
Le Président (M. Cornellier): L'honorable
député de Verchères.
M. Ostiguy: Est-ce qu'il y a des amendements qui ont
été apportés jusqu'ici, M. le Président?
M. Levesque: Je vais vous faire part immédiatement des
amendements.
M. Burns: Avant d'aller aux amendements, j'aurais juste une autre
question d'ordre général. Je partage entièrement les vues
du ministre.
Je dis d'ailleurs, très brièvement en deuxième
lecture, de relier la division territoriale des districts judiciaires à
autre chose que les districts électoraux, parce que, d'une part, on a
affaire à quelque chose qui est fixe et qui représente une
certaine permanence, c'est-à-dire les districts judiciaires alors que,
d'autre part, on a affaire à quelque chose de tout à fait mobile
qui s'appelle les districts électoraux. Si on applique constamment la
norme de 32 mille plus ou moins 25%, etc., il y aura constamment de ces
changements.
Je suis entièrement d'accord sur le fait qu'on se
réfère, quant aux districts électoraux, à des
choses tangibles qui ont un caractère de permanence et qui ne sont pas
liées à la carte électorale. Qu'il me soit permis de le
dire, de le répéter même, puisque je l'ai dit en
deuxième lecture. Mais je voudrais savoir, outre ce fait, qui est le
changement majeur et souhaitable, qu'est-ce qui a motivé globalement les
changements qu'on a apportés à la Loi de la division
territoriale?
M. Levesque: Cela a été d'abord...
M. Burns: Je ne sais pas si c'est une question trop large.
M. Levesque: Oui, je comprends.
M. Burns: Je ne veux pas que vous me donniez tous les
détails pourquoi chaque village a passé de tel endroit à
tel endroit, mais qu'est-ce qui a motivé globalement la décision
de placer un village dans tel district judiciaire plutôt que dans tel
autre?
M. Levesque: Tout d'abord, le député de Maisonneuve
l'a mentionné, cela a été de ne pas rattacher une
description des districts judiciaires avec référence, si vous
voulez, à la description des districts électoraux. Cela a
été la raison, l'objectif premier, vu les changements
fréquents qui s'annoncent dans la description des districts
électoraux, à cause de la Loi électorale.
Si nous avons profité de ceci pour faire certaines autres
modifications majeures, cela a été d'inclure tout le territoire
du Nouveau-Québec dans Abitibi. Cela se comprend d'une façon
particulière, parce que, avec les développements de la baie
James, etc., cela se fait plutôt par l'Abitibi qu'autrement, comme dans
le passé. D'autres facteurs nous ont incités à cela. Cela
a été le pôle d'attraction, il faut en tenir compte, et
également les distances. Cela a été deux facteurs.
Je vois, par exemple, qu'il y a eu des recommandations. Par contre, les
directeurs des greffes ont fait certaines représentations. Il y a eu
l'accessibilité au tiers, comme je le dis, qui a été
soulignée dans certains endroits, comme la Beauce. Il y a eu, dans le
cas de Beauharnois, les consultations avec le directeur des greffes de
Montréal. On a parlé du pôle d'attraction des
municipalités visé par le pôle que constitue Valleyfield.
Sur la rive sud de Montréal, quant au district d'Iberville, il y a eu
là encore consultation avec le directeur général
des greffes. Il y a eu, comme je l'ai mentionné, d'autres
représentations qui ont été faites par des justiciables.
Le tout a été étudié de très près par
la direction générale des greffes. Nous n'avons fait que les
modifications qui semblaient opportunes. D'ailleurs, nous n'avons,
jusqu'à maintenant, depuis le dépôt de la loi, aucune
représentation, sauf celles qui peuvent être faites aujourd'hui
par certains députés qui sont ici pour nous apporter
peut-être des suggestions.
Quant à moi, si on me le permet, j'ai les modifications qui ont
été déposées au moment de la deuxième
lecture, il y avait plusieurs pages de modifications mais il s'agit de
modifications, ce sont peut-être des fautes de frappe
également, nous avions au début pensé à certains
changements qui ne se sont pas avérés désirables. Nous
sommes revenus à une description originale. Seulement, je dirai, une
fois que le député de Maisonneuve aura terminé ses
remarques, quels sont les amendements que nous voulons apporter en plus de ceux
qui ont été déposés au moment de la deuxième
lecture.
M. Burns: J'ai une dernière question à
caractère général. Après cela, je pense que je me
tairai. Je n'ai pas de remarque particulière relativement au projet de
loi, sauf d'écouter mes collègues qui auront quelque chose
à dire et peut-être commenter ce qu'ils auront à dire.
Est-ce qu'il y a, dans les changements qui sont projetés... je n'ai pas
eu l'occasion en tout cas, on peut me blâmer de ne pas l'avoir
fait de faire la comparaison mot à mot avec le texte de la loi
actuelle.
M. Levesque: Je vous comprends.
M. Burns: Je pense qu'il y a très peu de gens autour de la
table qui l'on fait, sinon pour des points très particuliers, mais en
tout cas, je pense que c'est tellement technique qu'on comprendra que
c'était très difficile pour quelqu'un qui n'avait pas trois ou
quatre jours à mettre là-dessus.
M. Veilleux: Le lieutenant-gouverneur l'a fait, parce qu'il l'a
lu avant. Il doit l'avoir fait.
M. Burns: Apparemment, il l'a fait, parce qu'il recommande
l'adoption de ce projet de loi. Mais ce que je voudrais savoir, c'est,
globalement, dans les changements, est-ce qu'il y a des chefs-lieux qui ont
été changés à l'intérieur d'un district
judiciaire?
M. Levesque: On m'informe que non.
M. Burns: Bon! D'accord! Parce que là, cela aurait pu
poser un certain nombre de problèmes qui comportent des
conséquences graves. En tout cas, s'il n'y en a pas... J'ai fini mes
remarques et mes questions à caractère général, M.
le Président.
M. Levesque: Les modifications...
Le Président (M. Cornellier): Un instant!
L'honorable député de Saint-Jean avait une remarque
générale...
M. Levesque: Peut-être... M. Veilleux: Question
générale. M. Levesque: Question générale?
Bureaux d'enregistrement
M. Veilleux: Très générale. C'est pour
savoir, de la part du ministre de la Justice, M. le Président, si ces
transformations de districts judiciaires vont influencer les bureaux
d'enregistrement.
M. Levesque: Voici! Dans la Loi de la division territoriale, vous
avez diverses parties de la loi, et celle-ci, nous la considérons d'une
façon autonome. C'est la description des districts judiciaires. Dans une
autre phase ou une autre étape, nous pourrons nous attaquer à une
autre partie de la loi qui touche les bureaux d'enregistrement. Mais nous
n'avons pas pris de décision définitive à ce sujet.
M. Veilleux: Merci, M. le Président!
Le Président (M. Cornellier): L'honorable ministre, pour
les modifications...
M. Levesque: Les modifications... A moins que ce soit sur des
questions générales, on pourrait procéder
immédiatement et faire part de nos amendements.
M. Veilleux: ... particulières et individuelles, comme on
dirait...
M. Levesque: Oui. Les modifications qui ont été
déposées en deuxième lecture j'imagine que tous les
députés en ont pris connaissance ont déjà
été incorporées au projet de loi avec des corrections. Je
pense que j'en ai distribué quelques-unes. Le seul changement qui est
apporté, c'est dans les deux dernières pages de cette
série d'amendements. Le changement consiste à ajouter, à
l'article 20, une modification quant à l'article 59 c) de la loi. Cela
avait été oublié. Le reste n'est que de concordance, pour
changer les numéros. Le seul changement, me dit-on ici, c'est que
l'article 59 c) de ladite loi, édicté par l'article 9 du chapitre
en question des lois de 1975, est modifié par la suppression, dans les
neuvième et dixième lignes, des mots "comprises dans le district
électoral de Nicolet". Ceci avait été oublié, par
mégarde tout simplement. Avec le nombre d'articles que nous voyons dans
ce projet de loi et les descriptions, cette phrase avait été
oubliée et, en conséquence, nous voulons simplement
l'ajouter.
Une autre modification de dernière minute, serait celle-ci: A
l'article 11, paragraphe b), de la série de modifications, on dit:
"L'article 46 de ladite loi est modifié; b) par le remplacement du
premier alinéa du paragraphe 5 par le suivant..." On enlève "...
du premier alinéa..." C'est simple-
ment "par le remplacement du paragraphe 5 par le suivant..." mais il
faut comprendre que l'article 11 n'est pas un article de la loi. Il n'y a que
deux articles dans la loi. C'est la section que nous avons ajoutée dans
les amendements, c'est la section qui concerne la Loi des tribunaux judiciaires
et cela concerne l'article 46 de la Loi des tribunaux judiciaires.
C'est une série d'articles que nous avons ajoutés à
la loi et je rappelle que ces modifications mentionnaient que le projet est
modifié en insérant, après l'article 1, les suivants. Avec
ces modifications que nous avons déposées, cette loi que nous
avions devant nous au début, qui ne comprenait que deux articles,
l'article 1 et l'article 2, comprend maintenant plus d'articles parce que les
modifications déposées au moment de la deuxième lecture
avaient trait, en particulier, à l'addition d'un certain nombre
d'articles qui modifient la Loi des tribunaux judiciaires. De fait, maintenant,
avec les modifications, nous avons 24 articles, parce que vous verrez, à
la fin des modifications déposées en deuxième lecture, que
l'article 2 devient l'article 24.
C'est donc que nous avons inséré dans les modifications
les articles 2 à 23 inclusivement. C'est l'article 11 de cette addition
que nous avons modifié légèrement en enlevant les mots du
premier alinéa. Ce sont là les amendements que j'ai voulu
suggérer à la suite des recherches qui ont été
faites par les officiers qui étaient responsables de la
préparation de ce projet de loi. Je ne sais pas s'il y a d'autres
amendements qui peuvent être suggérés ou non. C'est
tout.
M. Burns: Je veux simplement poser une question au ministre.
C'est une question de détail. Dans le district judiciaire d'Abitibi,
à la cinquième ligne, avant la fin de la page 2, on ajoute,
après "Piedmont et Barraute", le mot "Lacorne". Je peux peut-être
donner un autre exemple de cela. A la page 5, on raye "du cadastre du canton
d'Arthabaska" et on change cela par "de la paroisse de Saint-Norbert". Il y en
a un qui m'a frappé. La ville de Châteauguay, sauf erreur...
M. Levesque: On retranche les mots
"Châteauguay-Centre".
M. Burns: On enlève Châteauguay-Centre. Est-ce qu'il
y a des raisons particulières pour lesquelles on est arrivé
à la dernière minute avec ces amendements?
M. Levesque: Dans le cas de Châteauguay-Centre, il y a eu
fusion depuis ce temps.
M. Burns: C'est parce qu'il y a eu fusion depuis. C'est ce que je
me demandais. Je n'étais pas certain si c'était cela. Dans les
autres cas, par exemple dans le cas d'Abitibi, on ajoute Lacorne.
M. Levesque: II s'agit d'une nouvelle municipalité.
M. Burns: C'est nouveau, on l'avait remise.
D'accord. Tous les amendements sont faits uniquement pour se conformer
à des situations récentes au niveau municipal.
Le Président (M. Cornellier): L'honorable
député de Verchères.
Entrée en vigueur
M. Ostiguy: M. le Président, on dit que la loi entrera en
vigueur le jour de sa proclamation par le lieutenant-gouverneur en conseil.
Est-ce qu'on peut s'attendre à ce que cette loi entre en vigueur
dès le premier janvier 1976?
M. Levesque: Je pense que si on veut donner suite à une
suggestion que j'ai qualifiée de très positive, il faudrait que
l'information soit assez complète avant que nous fassions la
proclamation et la mise en place de certaines structures.
Je crois que nous ne sommes pas en mesure, à ce moment-ci, de
nous engager définitivement. Mais le plus tôt possible. Par
contre, je crois que l'information est importante et je crois également
que le service à la population est important. Quand nous aurons
assuré ces deux points, je pense bien qu'on pourra procéder.
M. Ostiguy: Si je posais la question, c'est parce que dans les
amendements apportés au district judiciaire de Saint-Hyacinthe, on a les
villes de Beloeil et McMasterville qui étaient rattachées
auparavant au district judiciaire de Richelieu. Dans des conditions climatiques
assez difficiles, les distances étant beaucoup plus grandes entre
Beloeil et Sorel qu'entre Beloeil et Saint-Hyacinthe, l'hiver, les policiers
sont obligés de se rendre à Sorel, ce qui est très
ennuyeux pour eux. Souvent même, à cause de la fermeture de la
prison de Sorel, ils sont obligés de se rendre jusqu'à la prison
de Trois-Rivières durant les mois d'hiver, alors qu'ils ne sont
qu'à dix ou douze milles de Saint-Hyacinthe et desservis par la route 9
et la route 20. C'était là ma question et le conseil municipal de
la ville de Beloeil est bien anxieux...
M. Levesque: Vous signalez là une bonne
amélioration.
M. Ostiguy: M. le Président, je voudrais, en passant, au
nom de la ville de Beloeil, d'ailleurs j'ai parlé avec le maire hier,
remercier le ministère et le ministre de ce changement qui est attendu
depuis de nombreuses années par les autorités municipales de la
ville de Beloeil.
Evidemment, je ne veux pas me répéter, mais comme je vous
le disais tout à l'heure, les distances entre Beloeil et Sorel qui sont
de 30 ou 35 milles, lorsqu'il faut qu'ils aillent à
Trois-Rivières, vous voyez ça... Tandis qu'à
Saint-Hyacinthe, ce n'est qu'à 10 ou 12 milles. Alors, au nom des
citoyens de la ville de Beloeil et des autorités municipales, je
voudrais remercier le ministère.
C'est pour ça que, plus vite ils pourront aller à
Saint-Hyacinthe, moins ce sera coûteux pour le contribuable.
M. Levesque: D'après ce que je comprends, l'information
est déjà rendue dans ce cas.
M. Ostiguy: Oui, M. le Président. Ils m'avaient
demandé, en tant que bon député du comté de
Verchères, de m'occuper de leur demande.
M. Levesque: Très bien, je vous félicite.
Le Président (M. Cornellier): Le député de
Laviolette.
M. Carpentier: Est-ce que vous avez l'intention de relire tous
les amendements qui sont sur la table présentement ou si c'est
accepté en bloc?
M. Levesque: Ce serait assez fastidieux, je peux le faire,
mais...
M. Carpentier: Alors, j'aurais une autre... M. Levesque:
J'attendais une dispense.
M. Burns: Oui, c'est un fait qu'on en a reçu copie en
Chambre.
M. Carpentier: J'aurais un autre amendement à apporter, si
vous le permettez. La municipalité du Lac-Edouard, au nord de La Tuque,
anciennement, faisait partie du district de Québec. La raison en est
bien simple, c'est qu'au moment où cette chose avait été
décidée, cette municipalité était desservie
uniquement par le chemin de fer Canadien National et maintenant, il y a une
route qui se dirige vers La Tuque et tous ces gens font affaires
présentement avec des avocats de La Tu-que et le district judiciaire de
Saint-Maurice. Parce que c'est beaucoup plus loin pour eux de venir à
Québec que d'aller dans le district judiciaire de Saint-Maurice. Ils
font également partie intégrante des territoires, parce que c'est
beaucoup plus rattaché à La Tuque au point de vue...
M. Burns: Quelle municipalité?
M. Carpentier: Lac-Edouard. C'est une petite
municipalité...
M. Burns: Est-ce que c'est actuellement dans le district de
Québec?
M. Carpentier: De Québec, oui. Cela faisait partie
anciennement du comté de Chauveau et cette municipalité
était desservie uniquement par le chemin de fer du Canadien National.
Par contre, aujourd'hui, vous avez une route qui part du Lac-Edouard et qui
débouche sur la route La Tuque-Lac-Saint-Jean. C'est tout près de
La Tuque et ces gens font affaires continuellement dans la région et
dans la ville de La Tuque.
M. Levesque: Qu'en disent les gens du Lac-Edouard? Ils sont dans
le comté de...
M. Carpentier: Ils sont dans le comté de La- violette
maintenant. Ces gens-là, par les pôles d'attraction...
M. Levesque: Est-ce qu'ils étaient autrefois dans le
comté de Laviolette aussi?
M. Carpentier: Non, ils étaient dans le comté de
Chauveau. Cela fait très peu de temps que la route est carrossable pour
La Tuque. Ces gens-là font affaires à La Tuque tant au point de
vue scolaire que...
M. Veilleux: Est-ce que c'est une réalisation du
député de Laviolette?
M. Carpentier: Pardon?
M. Veilleux: Est-ce que la route est une réalisation de
celui qui parle?
M. Carpentier: Partiellement.
M. Burns: C'est lui qui l'a construite de ses mains, quoi? Ou si
c'est avec les fonds publics?
M. Carpentier: Sur recommandation et...
M. Levesque: Est-ce qu'on le voit dans la description?
Le Président (M. Cornellier): On le voit à la page
48.
M. Levesque: A la page 48, on retrouve le Lac-Edouard vers la fin
de l'article, après Cap-Santé, Charlesbourg-Est, Lac-Edouard.
Est-ce qu'il y a d'autres municipalités qui sont dans la
même situation ou si c'est une municipalité qui est dans une
situation tout à fait particulière?
M. Carpentier: C'est la seule dans le nord du comté, dans
ce coin-là; c'est complètement au nord du district judiciaire de
Saint-Maurice. Vous pouvez le voir facilement sur la carte
géographique.
M. Burns: Ce serait plus avantageux pour ces gens d'aller
à Shawinigan que de venir à Québec?
M. Carpentier: Effectivement, ils sont obligés de venir
à Québec sans cela. Anciennement, ils n'avaient pas le choix, le
seul moyen de communication était le chemin de fer qui débouchait
ici, à Québec. Il n'y avait pas de route.
M. Veilleux: II n'y a pas de route qui vient à
Québec?
M. Carpentier: Non, absolument pas. Il y a le chemin de fer et la
route qui débouche sur le chemin de La Tuque. C'est très visible
sur la carte que vous avez devant vous présentement.
M. Veilleux: Pendant qu'on regarde cela, il y
aurait peut-être le nom d'une municipalité. Je doute que le
nom qui est inscrit là-dedans soit le vrai nom à l'article 12, le
district judiciaire d'Iberville, lorsqu'on mentionne Saint-Cyprien. C'est connu
sous le nom de Saint-Cyprien de Napierville.
M. Levesque: On va régler cela tout de suite. Est-ce qu'on
est d'accord? D'accord, nous allons accepter l'amendement du
député de Laviolette, si vous le voulez bien, et nous allons
demander aux officiers de faire les concordances au point de vue de la
description. Adopté.
M. Ostiguy: Adopté.
M. Burns: Je l'ai demandé aux légistes, mais,
à la connaissance du député de Laviolette, il n'y a pas de
municipalité qui est située entre Lac-Edouard et Québec,
par exemple, dans un sens, qui serait rattachée... c'est plutôt le
contraire, entre Lac-Edouard et Shawinigan, qui serait rattachée
à Québec. Voyez-vous ce que je veux dire?
M. Carpentier: Non...
M. Burns: Je veux dire que, dans l'autre sens, il y aurait un
illogisme absolument total si Lac-Edouard est dans Shawinigan et qu'en faisant
quelques villes de plus, on retrouvait une municipalité qui se
trouverait dans le district judiciaire de Québec.
M. Carpentier: Seulement en regardant la carte
géographique.
M. Burns: Au niveau de la carte, votre proposition m'est apparue
comme étant tout à fait logique.
M. Carpentier: Si vous revenez vers Québec, c'est la
forêt, à partir du Lac-Edouard à venir jusqu'à
Duchesnay. C'est la forêt. Ce sont les premières
municipalités qui viennent de ce côté-ci. Tout le nord,
cela débouche vers le lac Saint-Jean. Je pense bien que c'est un
non-sens d'arriver au lac Saint-Jean avec cela. C'est rattaché
directement à La Tuque. C'est la seule sortie. La plus proche ville,
c'est La Tuque.
M. Levesque: C'est pour cette raison que c'est maintenant dans le
district électoral de Laviolette.
M. Carpentier: C'est précisément pour cela. Cela a
été l'argument dont on s'est servi lorsqu'on a fait le
changement, parce que, autrefois, ces gens étaient desservis uniquement
par le chemin de fer du Canadien National. Il n'y avait pas de route.
M. Burns: C'est une municipalité d'à peu
près combien de personnes, si vous le savez?
M. Carpentier: 500 ou 600 personnes, au maximum.
M. Burns: Je suis d'accord sur l'amendement du
député de Laviolette.
Le Président (M. Cornellier): Le député de
l'Assomption.
M. Perreault: M. le Président, je voudrais savoir pourquoi
on n'a pas corrigé le nom des municipalités, par exemple, celui
des paroisses qui sont devenues villes et ainsi de suite.
M. Levesque: Cela a été changé, en grande
partie. En remarque-t-on d'autres?
M. Perreault: Chez moi, dans le district de Joliette, par
exemple, la paroisse de Lachenaie qui est ville aujourd'hui, la paroisse de
Saint-Henri-de-Mascouche qui est la ville de Mascouche; il n'est plus question
de Saint-Henri-de-Mascouche.
M. Levesque: Si le député veut faire une
proposition, on va évidemment demander que ce soit...
M. Perreault: Avec ce commentaire, les légistes pourront
vérifier.
M. Levesque: Voulez-vous attirer l'attention de la commission sur
les deux cas? S'il n'y a pas d'objection du point de vue technique...
M. Burns: En tout cas, je signale au député de
L'Assomption, qu'il est possible qu'au point de vue du cadastre, on ait
gardé le vieux nom de la paroisse. C'est peut-être dans ce
sens...
M. Levesque: Dans quelle partie?
M. Burns: Dans Joliette! Lachenaie, Mascouche.
M. Perreault: Pardon?
M. Levesque: C'est dans la première partie ou la
deuxième partie?
Une Voix: C'est dans l'énumération des villes?
M. Lachance: C'est cadastral... M. Perreault: A la page 29.
M. Veilleux: C'est d'accord. Je regardais, dans la
première partie du projet, la partie cadastrale et le reste.
M. Burns: Le cadastre n'a pas changé, c'est la
désignation des villes qui peut changer. Sur le plan cadastral, cela n'a
pas changé.
Une Voix: C'est la ville de Mascouche. M. Perreault:
D'accord. M. Levesque: Est-ce que cela va? Adopté. M.
Burns: Adopté.
Le Président (M. Cornellier): Le projet de loi no 8 est
adopté avec les amendements. La commission ajourne ses travaux sine
die.
(Fin de la séance à 18 h 1)