Journal des débats (Hansard) of the Committee on Health and Social Services
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(November 29, 2022 au September 10, 2025)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
Pour en savoir plus sur le Journal des débats et ses différentes versions
Thursday, November 30, 2023
-
Vol. 47 N° 57
Clause-by-claude consideration of Bill 15, An Act to make the health and social services system more effective
Aller directement au contenu du Journal des débats
Intervenants par tranches d'heure
-
-
Provençal, Luc
-
Dubé, Christian
-
Fortin, André
-
Cliche-Rivard, Guillaume
-
-
Fortin, André
-
Provençal, Luc
-
Cliche-Rivard, Guillaume
-
Dubé, Christian
-
-
Dubé, Christian
-
Fortin, André
-
Provençal, Luc
-
Cliche-Rivard, Guillaume
-
-
Dubé, Christian
-
Cliche-Rivard, Guillaume
-
Fortin, André
-
Provençal, Luc
-
-
Provençal, Luc
-
Fortin, André
-
Dubé, Christian
-
Cliche-Rivard, Guillaume
-
Dorismond, Shirley
-
Blouin, Catherine
-
Lachance, Stéphanie
-
Poulet, Isabelle
-
Abou-Khalil, Alice
-
-
Provençal, Luc
-
Dubé, Christian
-
Fortin, André
-
Cliche-Rivard, Guillaume
-
-
Cliche-Rivard, Guillaume
-
Provençal, Luc
-
Dubé, Christian
-
Fortin, André
-
-
Fortin, André
-
Provençal, Luc
-
Cliche-Rivard, Guillaume
-
Dubé, Christian
-
-
Fortin, André
-
Dubé, Christian
-
Cliche-Rivard, Guillaume
-
Provençal, Luc
-
-
Provençal, Luc
-
Dubé, Christian
-
Fortin, André
-
Cliche-Rivard, Guillaume
-
-
Provençal, Luc
-
Fortin, André
-
Dubé, Christian
-
-
Fortin, André
-
Dubé, Christian
-
Provençal, Luc
-
Cliche-Rivard, Guillaume
-
Dorismond, Shirley
-
Blouin, Catherine
-
Lachance, Stéphanie
-
Poulet, Isabelle
-
Abou-Khalil, Alice
-
-
Dubé, Christian
-
Cliche-Rivard, Guillaume
-
Provençal, Luc
-
Fortin, André
-
-
Provençal, Luc
-
Fortin, André
-
Dubé, Christian
-
Cliche-Rivard, Guillaume
-
Dorismond, Shirley
-
Blouin, Catherine
-
Lachance, Stéphanie
-
Poulet, Isabelle
-
Abou-Khalil, Alice
-
-
Fortin, André
-
Dubé, Christian
-
Provençal, Luc
-
Cliche-Rivard, Guillaume
-
-
Dubé, Christian
-
Provençal, Luc
-
Fortin, André
-
Cliche-Rivard, Guillaume
11 h (version révisée)
(Onze heures vingt minutes)
Le Président (M. Provençal)
:Bon matin à tous. Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des services
sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue et je demande à toutes les
personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils
électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre
le système de santé et de services sociaux plus efficace.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Alors, M. Marissal (Rosemont) est remplacé par M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne).
Documents déposés
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Avant de débuter l'étude,
je crois que M. le ministre aimerait déposer deux liasses d'amendements, soit
des amendements dans les mesures transitoires et des amendements sur les
antécédents judiciaires. Alors, on peut... on peut dire qu'ils sont rendus
officiellement et on les... Consultations publiques aussi?
M. Dubé : Ah! oui, tout à
fait, tout à fait.
Le Président (M. Provençal)
:D'accord. Merci beaucoup.
M. Dubé : Puis peut-être
juste une chose. On a fait le même... surtout pour la question... on a fait le
petit bloc, là, que j'appelle... qui fait le <sommaire...
M. Dubé :
...On a
fait le même... surtout pour la question... on a fait le petit bloc, là, que
j'appelle... qui fait le >sommaire des différents articles pour cette
section-là lorsqu'on tombera dans les mesures transitoires. Je pense que ça
nous aide à voir, lorsqu'on rentrera dans le bloc, là... parce qu'aujourd'hui
il nous reste quand même deux blocs dans les relations de travail, c'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Et moi, en tout
cas, je pense... à moins que le... vous avez d'autres suggestions, mais on
pensait que c'était probablement les mesures transitoires qui étaient la
prochaine étape. Alors, vous regarderez, avec les documents qu'on a déposés ce
matin... on a fait un document à peu près équivalent à celui-là pour la
question des mesures transitoires.
M. Fortin :...pages d'amendements qui ont été déposées ce matin?
M. Dubé : Oui, oui, c'est ça.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Pour qu'on
comprenne bien, M. le ministre, là, on s'était parlé en début de semaine, vous
nous aviez annoncé les amendements sur les antécédents, mais là on vous avait
demandé s'il y avait une autre liasse, vous avez dit non, puis là on en a une
autre en mesures transitoires. Juste nous expliquer ce qui s'est passé ou... Je
veux juste bien comprendre.
M. Dubé : Bien, les mesures
transitoires avaient... on n'avait pas fini les mesures transitoires. Alors,
moi... On savait qu'on allait déposer ça dans l'ensemble de l'œuvre qu'on vous
dépose ce matin avec les... Alors, ça va tout ensemble, là. Voilà.
M. Cliche-Rivard : O.K. Puis
là, si je repose la question...
M. Dubé : Ce que Thomas me
rappelle aussi, c'est qu'au fur et à mesure on fait des changements, puis c'est
correct, là, parce que ces changements-là... soient de vos suggestions ou peu
importe la raison, bien, les mesures transitoires, elles doivent être ajustées
en même temps.
M. Cliche-Rivard : Ajustées.
M. Dubé : Alors, c'est pour
ça qu'on a fait le bloc pour... le bloc complet ce matin.
M. Cliche-Rivard : Puis, dans
la même perspective que ma question en début de semaine, là, vous les avez
déposés, ceux sur les antécédents, là, est-ce qu'on prévoit, d'ici la fin de la
semaine prochaine, une autre liasse d'amendements ou... Où est-ce qu'on est
dans...
M. Dubé : Bien, écoutez...
M. Cliche-Rivard : Il en... Bien,
c'est ça, la question, parce que... Je pense qu'elle est légitime.
M. Dubé : Oui, oui, elle est
très justifiée, votre question. C'est mon souhait, c'est mon souhait. Je pense
qu'on est... on est rendus très, très proches, là, d'avoir fait le tour de...
comme je l'ai dit aujourd'hui, d'avoir fait le tour des gros changements. Ce
qu'il me reste à faire, ou, en tout cas, avec l'équipe de légistes, là, qui
font un excellent boulot, c'est de prendre toute la... une fois qu'on va avoir
fait la question de la... des mesures transitoires, c'est de regarder toute la
question de la concordance.
Une voix : ...
M. Dubé : Non, mais... non...
Non, c'est correct, non. Mais ce que je voulais dire, c'est que, pour le
regarder dans son ensemble, la concordance, je vous avais dit que, d'ici la fin
de la semaine, j'aimerais ça qu'on regarde comment on peut faire ça. Ça fait
que regardons notre journée d'aujourd'hui et demain... Peut-être, en
avant-midi, là, on fera le point pour avoir une visibilité pour la semaine
prochaine, qu'est-ce qu'on peut faire sur la concordance. Mais commençons par
faire nos... notre travail aujourd'hui sur les relations de travail et les
mesures transitoires. Là, je pense que c'est assez un beau programme d'avance.
Parce que, si... puis là je le dis... Vous
m'avez toujours dit : Il faut se donner des objectifs, hein? À date, on a
respecté nos objectifs. Si on était capables de compléter, entre autres, les
mesures transitoires, en tout cas, d'avancer énormément demain dans ça, je
pense qu'on aurait accompli encore une fois, une bonne semaine cette semaine.
Ça fait que c'est un peu ça, le commentaire. Donc, relations de travail et
mesures transitoires.
M. Cliche-Rivard : Puis
mesures transitoires comprenant la liasse d'amendements de ce matin. Parce que
c'est les mesures transitoires, ça aussi.
M. Dubé : Oui, oui, oui.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
qu'à notre liste, là, que vous nous avez envoyée on ajoute les articles reçus
ce matin?
M. Dubé : Oui, oui, c'est ça,
puis ils sont inclus. Puis vous allez voir que, lorsqu'on met un article... il
y a des articles qui étaient déjà là... il y a des articles... des amendements
qui avaient déjà été déposés, mais, vu qu'on les... on les a remis dans la
liasse pour être sûrs qu'il va y avoir une suite logique dans le...
M. Cliche-Rivard : Je
comprends.
M. Dubé : ...ça fait que ce
n'est pas nécessairement tous des nouveaux amendements. Je voulais juste dire
ça. Les nouveaux amendements sont indiqués avec un astérisque. Ça fait que ça,
ça vous aide aussi à voir, là, qu'est-ce qui s'est développé comme amendements.
Le Président (M. Provençal)
:...député de Pontiac, avez-vous un
commentaire avant qu'on débute?
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Exact.
M. Fortin :...
M. Dubé : Sur les mesures
transitoires.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, sur les mesures transitoires.
M. Dubé : Oui. Parce que la
logique que je vous suggère... Puis, encore une fois, là, on l'a fait toujours
dans la collaboration. C'est que, là, on vient de voir... on a déjà... dans la
section qu'on fait, il y en a plusieurs, mesures transitoires. Ça fait que je
me dis... On est dans... on est dans le 1070, 1080, 1100. Je pense que l'idée
d'essayer de faire les mesures transitoires dans la <foulée...
M. Dubé :
...1070,
1080, 1100. Je pense que l'idée d'essayer de faire les mesures transitoires
dans la >foulée, là, de... Parce que le gros bloc complexe qui nous
restait à faire, selon moi, c'était les relations de travail. Je dis «complexe»,
il y en a... il y en avait d'autres, là. Ça fait que, là, on a commencé à en
faire, des mesures transitoires. Mais, vous savez, quand on disait...
Pour que les gens qui nous écoutent
comprennent bien, mesures transitoires, hier, on l'a vu. Santé Québec est créé
à telle date. Six mois plus tard, on fait la fusion. Par décret, on va faire la
fusion des accréditations. C'est ça, des mesures transitoires. Mais là,
maintenant qu'on a fini les grands blocs, je me dis : Les mesures
transitoires, ce serait la suite logique à faire pour la prochaine... la
prochaine journée et demie qui nous reste, là.
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Provençal)
:Ceci étant dit, je nous rappelle
qu'hier nous étions sur l'amendement qui introduisait l'article 1068.4, et
c'est un article qui abroge, à toutes fins pratiques, le...
M. Dubé : ...est-ce qu'on
l'avait lu? Parce qu'à un moment donné on a dit : On prend un petit
break...
Le Président (M. Provençal)
:Le... ça avait... ça a été lu. D'ailleurs,
Me Paquin nous avait donné vraiment une explication complète de la
signification. J'ai tendance à dire qu'étant donné qu'on avait fait une très
bonne journée et que le... il était quand même relativement tard dans la
soirée...
M. Dubé : Vous aviez donné un
congé de deux minutes, quand même.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, oui.
M. Dubé : Quand même. Deux
minutes.
Le Président (M. Provençal)
:Vous ne me le reprochez pas,
j'espère?
M. Dubé : Non, pas du tout, pas
du tout.
Le Président (M. Provençal)
:Ah! ça va.
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, hein?
M. Fortin :...oui, en fin de journée, comme ça.
Le Président (M. Provençal)
:Je pense que tout le monde le
méritait.
M. Dubé : Je pense que oui,
je pense que oui.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il a des interventions sur cet
article?
M. Fortin :Bien, pouvez-vous juste redescendre un petit peu, là, dans
l'amendement qui est devant nous? Oui, descendre au complet, en fait.
Le Président (M. Provençal)
:Un petit peu. C'est beau.
M. Fortin :O.K., c'est bon.
Des voix : ...
M. Fortin :Oui, O.K. Je me rappelle l'explication de Me Paquin. Je ne
pense pas qu'il y ait d'enjeu, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:De la part du député de... Ça va?
M. Cliche-Rivard : Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement qui introduit l'article 1068.4 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, cet... le nouvel
article 1064.4 est donc adopté. Maintenant, on va projeter à l'écran le
1068.6.
• (11 h 30) •
M. Dubé : Insérer, après
l'article 1068.5 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
1068.6. L'article 88 de cette loi est
modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par le remplacement de «À compter
de la date d'accréditation de la nouvelle association de salariés,
l'établissement» par «L'établissement»;
b) par l'insertion, à la fin, de «à
compter, selon le cas :
«1° de la date d'accréditation de la
nouvelle association de salariés, lorsque la convention collective de chaque
association de salariés accréditée visée au paragraphe 1° de l'article 73,
en vigueur le jour précédant la date d'accréditation de la nouvelle association
de salariés, comprend des stipulations négociées et agréées à l'échelle
nationale;
«2° de la date à laquelle la nouvelle
association de salariés est liée par des stipulations visées à
l'article 44 de cette loi, dans les autres cas»;
2° par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «d'accréditation de la nouvelle association de salariés»
par «déterminée en application du premier alinéa».
Le commentaire. Cet amendement propose
l'introduction, dans le projet de loi, d'un article 1068.6, qui, à son
tour, modifie l'article 88 de la Loi concernant les unités de négociation
dans le secteur des affaires locales. Comme les articles 72 à 92 doivent
s'appliquer en vue de rendre conforme à cette loi un <établissement...
>
11 h 30 (version révisée)
<12223
M.
Dubé :
...dans le secteur Verbdes affaires locales.
Comme les articles 72 à 92 doivent
s'appliquer en vue de rendre conforme à cette loi un >établissement
privé nouvellement conventionné, il faut que l'article 88 puisse tenir
compte de deux situations possibles pour un tel établissement. L'une où
des stipulations nationales existent au moment de l'accréditation de la
nouvelle association et l'autre où ces stipulations doivent être négociées
parce que l'association des salariés n'est pas affiliée à un groupement de
telles associations et qu'en conséquence l'article 28 de la loi concernant
le régime de négociation des conventions collectives dans les secteurs public
et parapublic ne trouve pas application.
Alors, je pense qu'on va voir à l'écran.
Oui, merci beaucoup, monsieur. On voit les changements qu'on fait. Au début de
88, on insère le premier alinéa, le deuxième alinéa. Voilà.
M. Fortin :Ce qu'on va vous demander, comme on le faisait hier, l'interprétation,
ce serait apprécié.
Le Président (M. Provençal)
:Une traduction légale de la part de
Me Paquin. Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, comme je l'ai expliqué précédemment, hier, la loi sur les
unités de négociation et la procédure d'un regroupement des unités de
négociation qui est prévue... lorsque ça a été rédigé, ne visait que des
établissements publics ou privés conventionnés auxquels la Loi sur le régime de
négociation des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic
s'applique. Donc, lorsqu'on regroupait leurs unités de négociation en vertu de
ces dispositions-là, il y avait toujours des stipulations nationales parce que
c'est des établissements qui en avaient depuis déjà de nombreuses années.
Dans le cas d'un établissement privé non
conventionné qu'on conventionne, la loi commence à s'appliquer à eux. Donc, ils
n'ont jamais été dans un régime, s'ils sont syndiqués, où il y avait des
stipulations nationales et des stipulations locales. Pour négocier des
stipulations locales, il faut d'abord des stipulations nationales. La Loi sur
le régime de négociation va prévoir qu'une association de salariés... donc, le
syndicat local, s'il s'affilie avec un groupement d'association de salariés, la
FIQ, par exemple, du coup, il va avoir les stipulations nationales qui ont été
négociées par la FIQ. Donc, ça, c'est un des cas de figure où je... on
conventionne l'établissement privé qui n'était pas conventionné. Si l'association
de salariés décide de s'affilier, ils vont avoir les stipulations nationales de
la FIQ, et, à compter de ce moment-là, on va être capable d'appliquer... de
commencer immédiatement la négociation des situations locales. Mais il pourrait
arriver certains cas où les stipulations ne s'appliqueront pas parce que l'association
de salariés pourrait décider de ne pas s'affilier. Et là, dans ce cas-là, ils
vont avoir négocié seuls leurs propres stipulations nationales. C'est deux cas
de figure.
M. Fortin :S'ils choisissent de ne pas s'affilier avec qui que ce
soit?
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
ils pourraient décider d'être un syndicat indépendant.
M. Fortin :O.K., à partir de ce moment-là, ils doivent se négocier des
conditions bien à eux, qui sont, essentiellement, des conditions locales.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en...
M. Fortin :Mais, oui, je comprends, ce n'est ni un ni l'autre, là, c'est...
il y a des bouts de ce qui est compris dans le national puis dans le local à
travers ça.
M. Paquin (Mathieu) : Exact.
En fait, c'est que le national va être négocié avec une table qui représente tous
les employeurs. Donc, dans ce cas-là, je veux dire, puisque la Loi sur le
régime de négociation s'applique à eux, il va y avoir un bout de leur
convention qui va être des stipulations nationales, mais, essentiellement, c'est
qu'ils vont être les seuls à les avoir.
M. Fortin :O.K. Ça va pour moi, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
est-ce que ça va?
M. Cliche-Rivard : Ça va, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement qui introduit l'article 1068.6 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, un nouvel article 1068.6
est donc adopté. Ce qui nous amène à l'article 912. M. le ministre.
M. Dubé : Oui, M. le
Président. Alors, je lis : L'article 28 de cette loi est modifié par
l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Lorsqu'un établissement acquiert le
statut d'établissement privé conventionné au sens de la Loi visant à rendre le
système de santé et de services sociaux plus efficace (indiquer <ici...
M. Dubé :
...(indiquer
>ici l'année et le numéro de chapitre de cette loi) ou de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux pour les Inuit et [...] Naskapis, les
stipulations négociées et agréées par un groupement d'association de salariés
lient toute association qui s'y est affiliée à compter de la date édictée par
un arrêté du ministre de Santé et des Services sociaux. Cette date ne peut
excéder de plus d'une année le changement de statut et, en l'absence d'arrêté
ministériel, le dernier jour de l'échéance constitue la date où l'association
devient liée par ces stipulations.»
Je vais vous lire le commentaire.
L'article 912 du projet de loi prévoit l'application des stipulations
négociées et agréées par un groupement d'association de salariés à une
association qui y est affiliée et qui représente les salariés d'un
établissement qui acquiert le statut d'établissement privé conventionné au sens
du projet de loi. L'application de ces stipulations survient à compter de la
date édictée par un arrêt du ministre de la Santé et des Services sociaux, mais
cette date ne peut excéder de plus d'une année le changement de statut de
l'établissement. L'association devient donc liée aux stipulations au plus tard
le dernier jour de l'échéance d'une année.
M. Fortin :Je ne comprends pas pourquoi on n'avait pas déjà ces
stipulations-là ou ce texte-là.
Le Président (M. Provençal)
:Cette prévoyance-là.
M. Fortin :Pourquoi on en a besoin maintenant puis on n'en avait pas
besoin avant?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui. En
fait, c'est que, dans ce cas-là, pour revenir avec l'explication qui a été
donnée précédemment, l'association de salariés qui choisirait de s'affilier à
la FIQ, si on applique 28 tel quel au moment de l'affiliation, elle acquiert
les stipulations nationales. Ici, c'est qu'on vient essentiellement prévoir un
mécanisme qui permet de reporter un peu dans le temps l'application des
stipulations nationales pour faciliter la synchronisation des échanges des
conventions collectives et l'acquisition du droit de grève.
M. Fortin :O.K., mais, dans le cas d'un établissement qui acquérait le
statut d'établissement privé conventionné, dans le fond, il ne pouvait pas
faire ça avant, là. Un nouvel établissement ne pouvait pas ou c'était
automatique?
M. Paquin (Mathieu) : Bien, en
fait, c'est qu'il n'y avait pas de régime qui prévoyait ce qui se passait parce
que, pendant des années, ça ne s'est jamais fait, donc le cas de figure n'a pas
été traité dans les lois.
M. Fortin :O.K. On aurait pu le prévoir avant, on ne l'a juste pas
fait.
M. Paquin (Mathieu) : C'est
ça.
M. Fortin : O.K.
M. Cliche-Rivard : Et là,
sans l'ajout au deuxième alinéa de 28, ça serait... ça aurait été l'application
automatique sans la possibilité que ce soit par arrêté ou un an après le
regroupement?
M. Paquin (Mathieu) : Exactement.
Donc, il n'y aurait pas eu cette période-là tampon qui vise à faciliter les
maraudages et l'acquisition du droit de grève.
M. Cliche-Rivard : Puis le un an
a été jugé sur une base d'une pratique, ou vous jugez que c'est la période
raisonnable?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oh!
moi, je ne juge de rien, M. le Président, ce sont nos experts qui ont déterminé
ce délai-là.
M. Cliche-Rivard : O.K. Et,
dans cette détermination-là, ils ont jugé que la pratique usuelle permettrait
en un an d'avoir une bonne période tampon.
M. Paquin (Mathieu) : On peut
l'espérer.
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président.
M. Fortin :Vos experts, c'est les gens du ministère, j'imagine, là.
C'est ça. Donc...
M. Dubé : ...juste ajouter, si
vous me permettez, il faut essayer aussi d'éviter le vide. Parce qu'à un moment
donné il faut qu'on sache avec qui les gens veulent s'associer ou quel genre de
représentation qu'ils veulent avoir, alors je pense qu'au bout d'un an on
est mieux de mettre une date butoir puis... Ça fait que c'était un peu ça qui
nous a guidés, là, dans ce choix-là.
• (11 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions concernant l'article 912?
M. Fortin :Bien, j'imagine que, dans la pratique, ça prend moins d'un an
à choisir si on s'affilie à un syndicat ou un autre, là, j'imagine.
M. Dubé : Exactement. Oui.
M. Fortin :Donc, ça devrait être fait à l'intérieur d'un an. Puis
là c'est... si ce n'est pas fait, on passe à d'autres choses.
M. Dubé : C'est ça.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Et là
c'est dans l'arrêté du ministre qu'on va avoir cette date-là, normalement, puis
c'est... Est-ce que c'est le même arrêté qui confirme que ça passe en
établissement privé conventionné ou si c'est deux choses complètement
différentes?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Je vous
dirais que ça va dépendre des cas de figure et de comment est-ce qu'on va
vouloir rassembler les actes. Si c'est des cas où c'est plus simple, de tout
prévoir dans un même arrêté, on pourra le faire. Sinon, ça pourrait être fait
dans des arrêtés distincts.
M. Cliche-Rivard : Puis,
quand ça dit «en l'absence d'arrêté ministériel», c'est parce que le fait de
passer en établissement privé conventionné pourrait se faire autrement que par
arrêté?
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, pour devenir un établissement privé conventionné, il faut signer une
convention, comme le nom l'indique, donc ça, ça ne prend pas d'arrêté. Ça va
prendre un <arrêté...
M. Paquin (Mathieu) :
...Ça
va prendre un >arrêté en vertu de l'article 71 de la loi sur les
unités de négociation pour dire : Le processus de regroupement des unités
s'applique à vous.
M. Cliche-Rivard : Ça, ça va
être nécessaire?
M. Paquin (Mathieu) : Oui. Et
là, dans cet arrêté-là ou un autre, on pourra décider de dire, bien, c'est quoi,
la période à compter de laquelle... s'il y a affiliation de l'association de
salariés avec un regroupement d'association de salariés, à partir de quand les
stipulations nationales qui ont été négociées par ce groupement-là... va
s'appliquer à la convention collective qui s'applique aux salariés représentés
par l'association de salariés.
M. Cliche-Rivard : Puis,
quand on dit «en l'absence d'arrêté[...], le dernier jour de l'échéance
constitue la date où l'association devient liée par ces stipulations», la fin
de l'article, juste peut-être nous l'expliquer, là. S'il n'y a pas d'arrêté,
c'est... Le dernier jour de l'échéance, c'est quoi? C'est le... C'est encore un
an ou... Parce que, là, la date n'aura pas été fixée par arrêté.
Le Président (M. Provençal)
:Vous avez bien saisi l'objet de la
question, Me Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Quand vous serez prêt, vous pourrez
nous donner la réponse.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
effectivement, c'est donc au bout d'une période... S'il n'y a pas d'arrêté qui
est pris au bout d'un an, les stipulations nationales vont s'appliquer.
M. Cliche-Rivard : Au bout
d'un an de la signature de la convention?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, de
convention de conventionnement.
M. Cliche-Rivard : Même s'il
n'y a pas eu l'arrêté au sens de l'article que vous disiez plus tôt, qui
enclenchait le processus d'accréditation.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
effectivement, c'est ce que ça prévoit.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Cliche-Rivard : Juste pour
finaliser. Donc, c'est un auto-enclenchement de la procédure un an suivant
la convention.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Ça, c'est le cas s'il n'y a rien qui
est prévu en amont par l'arrêté.
M. Paquin (Mathieu) : Exactement,
M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Merci, Me Paquin.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 912? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 912 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Maintenant, je vais demander à
Mme la secrétaire d'aller nous projeter à l'écran l'amendement qui introduit
l'article 1068.7.
M. Dubé : Oui. Vous me le
direz quand je suis... quand on prêts.
Le Président (M. Provençal)
:Il est à l'écran.
M. Dubé : C'est bon? On peut
y aller? C'est bon? Allons-y. 1068.7, la Loi concernant les unités de
négociation, on est toujours dans ça : Insérer, après
l'article 1068.6 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
1068.7. L'article 89 de cette loi est
modifié :
1° par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «intégrant ou le nouvel établissement résultant de la fusion»
par «concerné»;
2° par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «la date de l'intégration ou de la fusion» par «cette date».
Le commentaire pour cet article. Cet
amendement vise à corriger les erreurs de l'article 89 de la Loi
concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires sociales. De
fait, les dispositions des articles 88 à 92 de cette loi portent sur la
détermination des premières stipulations négociées ou agréées à l'échelle
locale ou nationale, alors que les dispositions propres à un cas d'intégration
ou de fusion de certains établissements sont plutôt aux articles 12 à 28 de
cette loi.
Et on voit bien à l'écran le texte modifié
par l'amendement qui est suggéré ici, en milieu du paragraphe principal.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, première intervention par le
député de Pontiac.
M. Fortin :Mais l'établissement concerné, là, selon la nouvelle
terminologie suggérée, c'est essentiellement l'établissement intégrant quand
même. J'essaie de saisir la nuance entre ce qui était déjà proposé et le
nouveau libellé.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, c'est un peu particulier de <devoir...
M. Paquin (Mathieu) :
...de
>devoir discuter de ça dans une commission parlementaire, mais on a tous
les motifs raisonnables de croire qu'il y a une erreur de copier-coller dans
l'article 89 parce que la procédure qui est suivie pour faire le maraudage
en cas de fusion ou d'intégration d'activités, elle est la même que celle qui
existe dans la période transitoire prévue aux articles 72 à 92 de la loi
sur les unités de négociation. Il y a une différence, si je veux une
intégration ou une fusion, quand je commence la procédure, j'ai deux établissements
puis, en bout de ligne, je n'en ai rien qu'un. Ça fait que les premières étapes
de la procédure sont distinctes, mais, pour le reste, le regroupement suit les
mêmes étapes.
Quand j'applique les dispositions dites du
régime transitoire, de 72 à 92, j'ai toujours un seul établissement du début à
la fin. Donc, ce n'est pas un établissement intégrant, c'est un établissement
qui avait plus de quatre unités, vers lequel on va avoir quatre unités
ou, éventuellement, dans lequel il y avait quatre unités vers lequel je
veux regrouper en six unités les unités existantes, ça fait que j'ai
toujours un seul établissement. Bizarrement, dans le régime, j'ai quelques
dispositions où on nous parle d'un établissement intégrant ou d'un nouvel
établissement résultant de la fusion, alors que ce cas de figure là ne peut pas
exister, mais le texte qui prévoit la même procédure en cas d'intégration de
fusion, lui, il est écrit comme ça, ce qui laisse à penser qu'ils ont repris le
même texte puis ils ont oublié de faire un ajustement.
M. Fortin :O.K. Donc, on enlève la notion d'intégration ou de fusion
parce qu'il n'y en a pas, d'intégration de fusion dans ce cas-ci.
M. Paquin (Mathieu) : Tout à
fait, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va?
M. Fortin :Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va pour vous aussi, M.
le député? Oui. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement introduisant l'article 1068.7 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le nouvel article 1068.7
est donc adopté. Je vais... On va projeter à l'écran maintenant le nouvel
amendement qui introduit l'article 1068.8.
M. Dubé : Très bien. Toujours
concernant la loi sur les unités de négociation, alors : Insérer, après
l'article 1068.7 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
1068.8. L'article 92 de cette loi est
modifié par la suppression du deuxième alinéa.
Le commentaire. Cet amendement est en
concordance avec l'amendement introduisant l'article 1068.4 au projet de
loi et ayant pour effet d'abroger l'article 70 de la Loi concernant les
unités de négociation dans le secteur des affaires sociales.
Le deuxième alinéa de l'article 92 de
cette loi prévoyait certaines adaptations aux articles de la sous-section
ciblée dans le cas d'un établissement visé à l'article 70. Ce dernier
étant abrogé, le deuxième alinéa devient sans objet.
Alors, c'est bon? Alors, on le voit à
l'écran, là, on a complètement biffé le dernier alinéa.
Le Président (M. Provençal)
:Et c'est l'amendement... le premier
amendement qu'on a traité ce matin qui avait abrogé l'article 70.
M. Dubé : Effectivement.
M. Fortin :Vu qu'il n'y a plus d'article 70, on n'a pas besoin de
faire référence à l'article 70. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:C'est pas mal ça. Est-ce qu'il y a
des interventions concernant cet amendement? S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'amendement introduisant l'article 1068.8 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le nouvel article 1068.8
est donc adopté. Ce qui nous... amène, excusez-moi, à l'article 1022.
• (11 h 50) •
M. Dubé : O.K., alors on
revient directement dans notre loi maintenant, donc à 1122. C'est un exemple de
mesures transitoires. Alors, je peux y aller pour la lecture de 1122, c'est
beau?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, allez-y.
M. Dubé : Jusqu'à la date de
l'entrée en vigueur du premier règlement pris en vertu de l'article 414 de
la présente loi, les normes et barèmes qui doivent être suivis par un
établissement privé conventionné pour la sélection, la nomination,
l'engagement, la rémunération et les autres conditions de travail des membres
de son personnel sont ceux prévus, le cas échéant, aux dispositions du
Règlement sur certaines conditions de travail applicables aux cadres des
agences et des établissements de santé et de services sociaux ou du Règlement
sur certaines conditions de travail applicables aux hors-cadres des agences et
des établissements publics de santé et de services sociaux, tels qu'ils se
lisaient la veille du jour de la fusion.
Le commentaire. Comme l'article 1083
du projet de loi, l'article 1122 est une disposition de nature transitoire
qui vise à ce qu'au moment où les établissements privés conventionnés
deviennent régis par le projet de loi, les normes et barèmes qu'ils devront
suivre pour la sélection, la nomination, <l'engagement...
M. Dubé :
...la
nomination, >l'engagement, la rémunération et les autres conditions de
travail des membres de leur personnel soient ceux prévus par les règlements
pris en vertu de la Loi sur les services de santé et services sociaux, et ce,
jusqu'à ce que de nouveaux règlements soient pris en vertu de
l'article 414 du projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, est-ce qu'il y a des
interventions sur l'article 1022?
M. Dubé : 1122.
Le Président (M. Provençal)
:1022... J'ai-tu dit 1122? 1122,
excusez.
M. Cliche-Rivard : Moi, je
profiterais de la sagesse de Me Paquin, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Cliche-Rivard : Bien, je
disais que je profiterais de l'explication toujours éclairante de Me Paquin.
Le Président (M. Provençal)
:De Me Paquin? Alors, Me Paquin,
si vous voulez.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, il y a actuellement, pour les établissements privés
conventionnés, tout comme pour les établissements publics, d'ailleurs, des
règlements qui vont prévoir les conditions de travail pour le personnel non
syndiqué. À l'entrée en vigueur de la loi nouvelle du projet de loi n° 15,
ces règlements-là pourraient ne pas être repris parce qu'on est encore en train
de les rédiger. En ce cas, les règlements actuels vont continuer à s'appliquer.
M. Cliche-Rivard : Jusqu'à
l'adoption des prochains règlements?
M. Paquin (Mathieu) : Tout à
fait, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Qui, eux,
seront d'application immédiate aux prochains établissements visés.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Ça va,
pour moi, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac, ça va?
M. Fortin :Moi aussi, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1122 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Ce qui nous amène à
l'article 1074. Puis là on rentre dans les conséquences de la création de Santé
Québec en matière de relations de travail, dispositions modificatives et
transitoires particulières.
M. Dubé : Très bien. Alors...
Ça va pour tout le monde? Oui? C'est beau?
1074. Sous réserve des conditions de
travail qui leur sont applicables, les employés du ministère de la Santé et des
Services sociaux identifiés par le sous-ministre de la Santé et des Services
sociaux avant le 1er octobre 2024 deviennent, à compter de la date ou aux
dates convenues entre le sous-ministre et le président et le chef de la
direction, des employés de Santé Québec.
Commentaire. L'article 1074 du projet
de loi prévoit le transfert de certains employés du ministère de la Santé et
des Services sociaux à Santé Québec. Ce transfert implique que ces employés ne
sont plus fonctionnaires puisque les employés de Santé Québec ne sont pas
nommés suivant la Loi sur la fonction publique. Voilà.
M. Fortin :J'aimerais ça, si vous le permettez, M. le Président,
revenir à certaines des explications qu'on nous a données hier, parce que je
pense qu'on avait commencé à en discuter, puis on nous a dit : On verra ça
au 1074, là. La notion de fonctionnaire, les employés de Santé Québec ne seront
pas nommés suivant la Loi sur la fonction publique. Ils vont être nommés en
fonction de quoi?
M. Deschamps (Richard) : En
fonction...
Le Président (M. Provençal)
:...vu que c'est la première fois que
vous prenez parole, de vous nommez avec votre titre, puis Me Paquin pourra
compléter, au besoin.
M. Deschamps (Richard) : Bien,
ils vont être nommés en fonction... Les employés de Santé Québec vont être nommés
en fonction des règles qui vont s'appliquer dans le réseau de la santé et
services sociaux, selon les conventions locales en cours.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, vous êtes toujours
M. Richard Deschamps...
M. Deschamps (Richard) : Mais
ceux qui vont être transférés vont continuer avec leurs accréditations qu'ils
ont actuellement, là, de la fonction publique.
M. Fortin :O.K. Je m'excuse, je vais vous demander de recommencer ça.
Ceux qui sont déjà là, O.K., ça, c'est la dernière partie de votre explication,
qu'est-ce qui arrive avec eux?
M. Deschamps (Richard) : Ils
sont transférés.
M. Fortin :O.K. Ils partent du ministère, s'en vont à Santé Québec.
M. Deschamps (Richard) : Ils
gardent leur association...
M. Fortin :Syndicale?
M. Deschamps (Richard) : Syndicale.
M. Fortin :Donc, s'ils sont membres du SPGQ, par exemple, ils
continuent.
M. Deschamps (Richard) : Ils
continuent jusqu'à... au moment qu'on a un décret de remaniement des
accréditations.
M. Fortin : O.K.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Deschamps (Richard) : C'est
ça.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Deschamps (Richard) : Plus
tard, plus tard.
M. Fortin :Mais ils se retrouvent à rejoindre le syndicat des six catégories.
M. Deschamps (Richard) : Plus
tard.
M. Fortin :Oui, oui, je comprends. Mais est-ce que vous êtes en train
de me dire que les employés du ministère, en ce moment, là, peuvent tous cadrer
dans une des quatre... des six catégories qu'on a vues hier au 1066.9, je
crois?
M. Deschamps (Richard) : Je
ne pense pas, mais il y aura des... Il y a toute une mécanique, là, de
concordance qui va être mise en place, là, mais pas là, là, à ce moment-là, là,
mais, à court terme, oui... à moyen terme, oui.
M. Fortin :Mais <pourquoi on...
M. Fortin :
Mais >pourquoi on ne le ferait pas? En même
temps, vous le savez un peu, là, j'imagine que, M. le ministre, vous avez une
idée générale de... disons, de quelles parties du ministère... il y en a
quelques-uns qu'on a discutés déjà, là, quelles parties du ministère vont être
transférées. Pourquoi est-ce qu'on ne prévoit pas ces titres d'emploi là?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît. Vous
avez soufflé la réponse.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, on a... Pour la question de l'intégration des employés
de la fonction publique transférés à Santé Québec dans les titres d'emploi, les
libellés correspondants du secteur de la santé et des services sociaux, il y a
un article qui porte sur cette question-là, c'est l'article 1076.
Le Président (M. Provençal)
:Qui va être traité dans... Une fois
qu'on aura traité celui-ci, on va le traiter... on nommait 74, 75, 76 à traiter
dans l'ordre.
M. Fortin :O.K. Qu'est-ce que vous voulez dire dans le 1074? «Sous
réserve des conditions de travail qui leur sont applicables», qu'est-ce que ça
veut dire, ça, essentiellement?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Dans le
cas des employés syndiqués qui sont membres de la fonction publique, c'est
qu'on va référer au contenu des conventions collectives parce que c'est
celles-là qui prévoient les conditions de travail. Et ça va permettre certains
cas de refus de la part des employés.
M. Fortin :Certains cas de refus?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :Qu'est-ce que voulez dire? Ça pourrait être quoi, un cas de
refus?
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
suivant les conventions puis le processus prévu dans les conventions, l'employé
pourrait décider de ne pas être transféré chez Santé Québec.
M. Fortin :Ah! il va y avoir un droit de refus. Alors, la personne
peut rester dans le ministère avec un nouveau titre d'emploi, là, bien
évidemment. Son poste devient un poste de Santé Québec, j'imagine, mais lui, il
a le choix.
M. Dubé : Oui, les employés
qui ne voudront pas... Tantôt, vous m'avez posé la question, puis là je n'ai
pas pu répondre. On l'a dit souvent, puis je l'ai fait avec réserve parce qu'il
n'y a rien de déterminé, là, mais les deux grands blocs où il va y avoir
des transferts qui sont plus de nature opérationnelle, c'est les technologies
de l'information, de l'informatique, comme on l'appelle, et les
infrastructures, les bâtiments, etc., là, là, toute la planification de la
construction. Ça fait que ça, c'est deux groupes qu'on associe beaucoup
plus, en termes d'expertise, à de l'expertise opérationnelle, en technologie
puis les bâtiments. Alors, pour répondre à votre question, je vous dirais que
c'est probablement... probablement les deux plus gros groupes de personnes qui
seraient susceptibles d'être transférées à Santé Québec.
M. Fortin :Ce qu'il y a à voir avec les ressources financières, non?
M. Dubé : Il y a beaucoup...
Bien, en fait, il y a déjà beaucoup de ressources financières dans le réseau,
dans chacun des établissements, donc ça, ça ne change pas. Il va y avoir un
chef des finances à Santé Québec. Le ministère, il faut se souvenir... puis
merci pour la question, il faut se souvenir que le ministère va garder
essentiellement toute la fonction budgétaire, hein, quand on fait approuver le
budget, discussions avec le Trésor, Finances, etc., Je ne pense pas qu'il va y
avoir tant de personnes qui vont transférer de la partie financière, parce que
la responsabilité du budget... Puis ça, c'était une demande qui était très
claire de nos deux grands ministères, de Finances et de Trésor, c'était de
garder ça là. Je vous dirais peut-être que l'autre groupe qui... qu'on aura à
élaborer... puis là je vous le dis rapidement, c'est peut-être toute la
question de la performance, parce qu'on veut qu'il y ait une partie, là... On
réfère souvent à Marc-Nicolas Kobrynsky puis à son équipe, là, ceux qui font
les plans stratégiques maintenant. Ça fait que ça, il y a une partie de ça,
mais il y a peut-être une partie aussi de ça qui pourrait aller du côté des
opérations, je vous dirais.
• (12 heures) •
M. Fortin :Je vous donne... je vous donne des exemples. Si un
établissement décide de lancer un projet... un projet, je ne sais pas, moi, de
centre de cancérologie, ou quelque chose comme ça, là, qui... honnêtement,
bien, vous le savez, là, qui ne coûte pas des petits... des petits montants, il
se tourne pour avoir une approbation financière de ça vers le ministère. Donc,
ces gens-là, qui ont une notion plus financière...
M. Dubé : Non, il va se
tourner, premièrement... Il va se tourner, premièrement, vers Santé Québec parce
que... parce que le... O.K. Le PQI va rester la responsabilité du ministère. Un
peu comme le budget, hein, il y a le budget en opération puis il y a le budget
en capital, donc ce qu'on appelle le PQI. Ça, au début de l'année, ça va être
donné comme c'est donné en ce moment au réseau, sauf que ça va être donné à
Santé Québec. Durant l'année, quelqu'un dit : O.K., bien, moi, je veux...
je veux déposer mon projet en demande de dossier d'opportunité ou dossier
d'affaires. Ça va se faire avec le réseau, avec Santé Québec, mais qui, lui,
devra avoir son approbation, là, comme on fait en ce moment.
M. Fortin :O.K. Donc, nécessairement, il y a des gens... Aujourd'hui,
s'ils font ça, ils se <tournent...
>
12 h (version révisée)
<15383
M. Fortin :
...aujourd'hui,
s'ils font ça, ils se >tournent vers le ministère. Il y a des gens quand
même de cette partie-là du ministère qui vont...
M. Dubé : Il y a une partie
de ces gens-là. C'est pour ça, je vous dis, il y a une partie financière qui va
être à Santé Québec.
M. Fortin :Puis il y a une partie au ministère.
M. Dubé : Mais la partie du
budget, là, ça, je pense que l'essentiel de ces gens-là vont être là.
M. Fortin :O.K. Et la date du 1er octobre 2024 ici, pourquoi on
vient introduire une notion bien précise de date? Je sais que vous... dans
votre idéal, là, vous avez un objectif de six mois où Santé Québec est en
place, disons, mais le 1er octobre, corrigez-moi si j'ai tort, je ne me
souviens pas de l'avoir vu en quelque part, là, une date bien précise comme
celle-là pour que... pour la transition.
M. Dubé : Je pense que ce qu'on
a en tête, c'est d'être capable... en tout cas, pour en avoir parlé, d'être à
peu près à la mi-année, parce que, vous savez, il y aura une coupure, là, qui
va se faire. Alors, si on regarde les six premiers mois de l'année, à moins que
je me trompe, de mémoire, ça nous... ça nous tombe au 30 septembre, donc
1er octobre. Puis... capable d'avoir un transfert de tout ce qui est là en
faisant l'hypothèse qu'on est... On s'est donné quelques mois, là, entre la...
le vote... notre budget, le vote du projet de loi, quelques mois pour finaliser
le comité de transition, de trouver le nouveau président ou présidente, là, ce
qu'on appelle le PCD. Alors, on se voyait à quelque part en mars puis on s'est
dit : Est-ce qu'il est raisonnable de penser que l'année financière
pourrait être aux alentours de... le départ de septembre?
M. Fortin :Mais est-ce qu'on ne vient pas... Puis là je le sais que
vous voulez que ça fonctionne comme ça, là, puis vous avez toutes les... l'intention
est là, mais une période de transition, ça peut être... ça peut être un peu
rocambolesque, là, vous le savez. Tu sais, vous donner du temps pour nommer un
président, vous donner du temps pour nommer un C.A., etc., mais qu'est-ce
qui... Tu sais, si cette période... si cette transition-là ne se produit pas
aussi... de façon aussi simple que vous le prévoyez, est-ce que vous ne donnez
pas un... vous ne vous menottez pas un peu avec une date comme celle-là?
M. Dubé : Bien, c'est parce
que, si on veut que... si on veut que la transaction arrive ou qu'elle commence
à être efficace, ça nous prend des employés. Alors, c'est pour ça qu'on a
mis... puis je comprends votre question, là, mais on s'est dit... Bon, premièrement,
c'est à nous tous de décider qu'on va voter ou non sur le projet de loi, là, mais
ce que je veux dire, une fois que ça, cette étape-là est passée, je pense qu'on
s'est dit : Ça nous prend des employés puis au plus tard à cette date-là,
alors...
M. Fortin :Bien, ce n'est pas au plus tard, c'est à cette date-là.
M. Dubé : Oui, c'est ça. C'est
ça, mais, quand je dis «au plus tard»... Est-ce qu'on pourrait le faire avant?
On pourrait le faire avant, mais...
M. Deschamps (Richard) : ...
Le Président (M. Provençal)
:Voulez-vous donner un commentaire, M. Deschamps?
M. Deschamps (Richard) : En
fait, ça peut être avant, avant le 1er octobre 2024, c'est «ou autre
date», là.
M. Fortin :Oui, en fait...
M. Deschamps (Richard) : Ce
que je... La façon... En tout cas, à moins que Me Paquin me corrige, mais c'est...
1er octobre, c'est comme la ligne, là. Parce que, comme l'a dit le
ministre, à un certain moment donné... Puis, sincèrement, pour avoir vécu
beaucoup de fusions, là, les employés concernés, là, à un certain moment donné,
les gens, ils ont hâte de savoir qu'est-ce qu'il leur arrive puis ils ont hâte d'être
dans leur nouvelle réalité, alors... Puis, en même temps, si on veut lancer
Santé Québec, il faut avoir notre masse de travailleurs pour lancer l'organisation.
Peut-être, la date, là, je ne sais pas sur le plan légal, là, mais...
M. Fortin :...je la... honnêtement, je la relis en écoutant vos
explications, M. Deschamps, puis peut-être que... peut-être que mon... ma
deuxième interprétation est peut-être différente que ma première lecture, là,
mais on vient dire : Les employés doivent être identifiés avant le 1er octobre,
mais, après ça, ils deviennent employés de Santé Québec à la date convenue.
Donc, vous pourriez décider que c'est le 1er janvier 2025, là, vous
pourriez décider autre chose.
M. Dubé : Non, mais vous me
demandez pourquoi qu'on a mis... pourquoi qu'on a mis la date du 1er octobre.
En tout cas, moi, dans mon livre à moi, c'est pour être capable de leur donner
cette position-là au plus tard à cette date-là.
M. Fortin :Pour qu'ils le sachent au 1er octobre.
M. Dubé : ...
M. Deschamps (Richard) : ...l'identification
puis le transfert, c'est deux choses. Vous avez raison.
M. Fortin :O.K., mais qu'est-ce qui arrive avec, je ne sais pas, moi,
le... Quelques jours après, vous vous rendez compte, là : O.K., finalement,
on n'a pas assez de monde ou on a oublié une partie. Est-ce que vous avez quand
même la marge de manœuvre pour dire : On prend cette section-là de Santé
Québec puis on l'amène... du ministère puis on l'amène à Santé Québec?
M. Cliche-Rivard : ...
M. Dubé : Je ne pense pas que
ça a été prévu, là, en tout cas, il n'est pas... il n'est pas dans ça ici,
mais, comme je vous dis, au plus tard le 1er octobre, on devrait avoir une
bonne idée, là, parce que...
M. Deschamps (Richard) : Bien
oui.
M. Fortin :Oui, mais c'est parce qu'il y a la notion de refus incluse
là-dedans. S'il y a un paquet de monde qui refuse d'y aller, là, il faut que
vous vous reviriez de bord puis que vous disiez à d'autres...
M. Dubé : Oui, mais on a... mais
ce que je veux dire... Je comprends votre question, mais on n'attendra pas au
1er septembre pour envoyer les... Comme je vous dis, c'est déjà pas mal...
La première chose qui va arriver, c'est le comité de transition. Le comité de
transition, il est piloté par le sous-ministre de la Santé, que vous connaissez
bien, M. Paré. Et M. Paré, la <première...
M. Dubé :
...c'est
le comité de transition. Le comité de transition, il est piloté par le
sous-ministre de la Santé, que vous connaissez bien, M. Paré. Et,
M. Paré, la >première chose qu'il fait, lui, la journée que le
projet de loi est voté, c'est qu'il constitue le comité de transition. Il va y
avoir des personnes des RH qui vont être là-dessus. Donc, la personne RH qui
est représentante, je pense qu'il va y avoir... il va y avoir des représentants
importants des RH qui vont être là, et ces gens-là vont avoir la préoccupation
de : C'est qui qu'on envoie là, là?
M. Fortin :J'espère que vous n'aurez pas un refus.
M. Dubé : Sur le comité de
transition, on va commencer par le comité de transition.
M. Deschamps (Richard) : Je
suis à contrat...
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de...
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président. On a une estimation environ de combien d'employés du ministère
passeraient à Santé Québec?
M. Dubé : Je l'ai déjà dit,
j'ai déjà dit entre 250 et 300 personnes.
M. Fortin :Sur environ?
M. Dubé : 1 300.
M. Cliche-Rivard : Là, vous
l'avez dit, il y aura clairement un droit de refus. Qu'est-ce qui arrive, là,
si le droit de refus est exercé en immense majorité? Puis je pose cette
question-là dans le sens où le SPGQ nous rappelait que les conventions collectives
actuelles du personnel professionnel du... de la santé prévoient des salaires
moindres, oscillant entre 7 % et 14 % de moins que ce qu'ils ont
actuellement à l'intérieur du ministère. Ça fait que...
M. Dubé : Écoutez, on en
parle... je ne sais pas, Richard, c'est 1081 qui... où on parle de la question
du refus, là?
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. le Président, je peux...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Deschamps (Richard) : En
fait, il y a des règles, là, c'est les règles de la fonction publique, là. La
personne, là, elle tombe en disponibilité si elle refuse, là, de transférer à
Santé Québec. S'il y a un poste disponible équivalent dans la fonction
publique, bien, elle est replacée, là, c'est automatiquement. Si ce n'est pas
le cas, c'est sûr qu'on ne l'envoie pas chez eux en disant : Tu vas avoir
ton salaire puis tu attends qu'on t'appelle, elle va aller à Santé Québec le...
mais, aussitôt qu'il y a un poste disponible équivalent, la personne va
retourner dans la fonction publique parce qu'elle ne veut pas rester à Santé
Québec. Ça, ça va être respecté intégralement.
M. Cliche-Rivard : Parce
qu'elle ne peut pas rester à Santé Québec, mais elle n'ira pas à Santé Québec.
Juste nous l'expliquer comme il faut, là, si elle exerce son droit de refus ou
peut-être nous présenter l'explication...
M. Deschamps (Richard) : Bien,
c'est parce que, s'il n'y a rien dans la fonction publique... à moins que je me
trompe, là, mais, s'il n'y a rien en santé publique, on ne peut pas le garder
chez eux à rien faire, payé. Je pense, de nos jours, on n'a pas ce luxe-là, là.
Alors...
M. Cliche-Rivard : Je vous
entends, mais je vous demande comment ça se passe.
M. Deschamps (Richard) : Bien,
moi, en tout cas, à moins de... à moins qu'on me corrige, là, mais ce que j'ai
compris, c'est que les gens s'en vont à Santé Québec, ils transfèrent pareil,
mais ils reviennent.
M. Cliche-Rivard : Quand il y
aura un poste.
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
qu'il n'y a pas, à proprement parler, un droit de refus.
M. Deschamps (Richard) : Bien
oui, il y a un droit de refus, parce qu'il n'est pas obligé de rester là, mais,
pendant un certain temps, il est en replacement.
M. Cliche-Rivard : Puis ce
replacement-là, par contre, il doit le faire à Santé Québec, avec les
conditions de Santé Québec?
M. Deschamps (Richard) : Prenez,
par exemple, quelqu'un en informatique, avec tous les besoins qu'on a, je ne peux
pas... il ne veut pas aller à Santé Québec, c'est correct, puis on va respecter
ça, mais, pendant un intervalle, il va travailler à Santé Québec parce qu'il
est transféré là.
M. Cliche-Rivard : Puis, quand
il va travailler à Santé Québec, il va avoir les conditions du ministère.
M. Deschamps (Richard) : Absolument.
M. Cliche-Rivard : Absolument.
M. Deschamps (Richard) : Absolument.
M. Cliche-Rivard : O.K.,
c'est jusqu'à tant... jusqu'à tant qu'il soit replacé dans le ministère.
M. Deschamps (Richard) : Oui,
oui, puis avec la fonction publique.
• (12 h 10) •
M. Cliche-Rivard : Donc, il
pourrait... je donne un scénario, il pourrait être possible que l'ensemble
dise... Parce que l'enjeu, c'est qu'il peut avoir de 7 % à 14 %
moindre de salaire ou le salaire moindre dans Santé Québec qu'au ministère.
C'est ce que le SPGQ nous rapportait, là, quand ils comparent emploi pour
emploi, professionnel pour professionnel. Je veux dire, je suis assis dans
leurs souliers, dans leur chaise, là, j'ai le choix d'aller à Santé Québec à
moins 14 %, vous êtes assis dans la même chaise, je veux dire, on ne les
critiquera pas, là, je pourrais bien comprendre que ça ne m'intéresse pas, là.
Le Président (M. Provençal)
:Il faudra que l'employé assume son
choix, là.
M. Cliche-Rivard : Mais il
refuse, il va quand même à Santé Québec puis il garde les conditions... il
garde les conditions de la...
Le Président (M. Provençal)
:M. Deschamps.
M. Deschamps (Richard) : Pour
les employés qui vont venir du ministère, qui vont intégrer Santé Québec, leur
rémunération est maintenue.
M. Cliche-Rivard : Mais, dans
les nouvelles accréditations puis dans les nouvelles catégories d'emploi, on ne
le sait pas.
M. Deschamps (Richard) : On
ne le sait pas.
M. Cliche-Rivard : On ne le
sait pas.
M. Deschamps (Richard) : Bien,
on ne le sait pas, on ne sait pas... on ne connaît pas l'avenir.
M. Cliche-Rivard : Mais on
sait qu'actuellement ils font de 7 % à 14 % moins par titre d'emploi.
M. Deschamps (Richard) : Il y
a un écart.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que, je veux dire, je ne suis pas devin, là, mais vous êtes capable de faire
des mathématiques aussi bien que moi, sinon probablement meilleur.
M. Dubé : Ça, ça ne veut pas
dire qu'ils vont...
M. Deschamps (Richard) : Bien,
ça ne veut pas dire nécessairement, ça va dépendre du type d'emploi qu'ils vont
occuper. Il y a plein de variables là-dedans, là, qu'on ne peut pas
nécessairement tout identifier ce matin, là, ça dépend du type d'emploi, ça
dépend...
M. Cliche-Rivard : O.K., et...
parce que l'informaticien, par exemple, l'informaticien, lui, il voit : À
Santé Québec, je vais perdre 10 %.
M. Deschamps (Richard) : Non,
bien non, parce que son salaire, il est maintenu, là. Son salaire est <maintenu...
M. Cliche-Rivard :
...l'informaticien,
par exemple, l'informaticien, lui, il voit : À Santé Québec, je vais
perdre 10 %.
M. Deschamps (Richard) :
Non,
bien non, parce que son salaire, il est maintenu, là. Son salaire est >maintenu.
M. Cliche-Rivard : Parce
qu'il... parce qu'il exerce un refus. Parce que, s'il dit : Oui, je vais à
Santé Québec, là il va aller chercher les conditions de Santé Québec comme les
autres informaticiens.
M. Deschamps (Richard) : Non,
non.
M. Cliche-Rivard : Si j'ai
mal compris, je demande juste à être convaincu, là.
M. Deschamps (Richard) : Il
n'y a pas de baisse de salaire. Il n'y a pas de baisse de salaire pour les
emplois qui viennent du ministère.
M. Cliche-Rivard : Mais du
moment où ils sont... ils rejoignent l'accréditation, là?
M. Deschamps (Richard) : Un
jour.
M. Cliche-Rivard : Un jour,
puis que, là, on le sait qu'actuellement ces titres d'emploi là sont en moyenne
de 7 % à 4 %... 7 % à 14 % moins payés. Comment on peut
dire qu'il n'y a pas de baisse de salaire?
M. Deschamps (Richard) : Le
salaire va être maintenu. Dans le cas des transferts actuels, les salaires vont
être maintenus pour ces gens-là.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
qu'à l'intérieur des futures unités d'accréditation il va y avoir une
distinction dans la convention collective de qui vient du ministère puis qui ne
vient pas du ministère?
M. Deschamps (Richard) : Éventuellement.
M. Fortin :Versus, même, qui vient d'un établissement? S'il y a
quelqu'un d'un établissement qui vient au... à Santé Québec, lui, il va se
retrouver à faire moins que celui qui est venu du ministère vers Santé Québec?
M. Cliche-Rivard : Par titre
d'emploi, il va y avoir deux conditions.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:...en train de faire une négociation,
là, mais j'aimerais ça, peut-être, Me Paquin...
M. Dubé : ...je vais juste
prendre un peu de temps avec mes collègues, là, mais je vais juste dire qu'on
est...
Le Président (M. Provençal)
:C'est parce que, de mémoire, au
niveau que ça fonctionne, il y a quand même une certaine garantie au niveau du
salaire. Vous me reprenez, là.
M. Dubé : Oui. Puis
j'aimerais mieux réserver mon commentaire, là, mais les chiffres qui sont
avancés, là, il faut se rappeler qu'on est en négociation.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça.
M. Dubé : Alors donc, je
vais... on va prendre un petit peu de recul, O.K., puis on va clarifier
certaines choses, mais on va suspendre.
Le Président (M. Provençal)
:Vous voulez suspendre?
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Je pensais que vous aviez à répondre.
M. Dubé : Non. J'aimerais
mieux qu'on suspende.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. On suspend.
(Suspension de la séance à 12 h 13)
(Reprise à 12 h 25)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, nous reprenons nos travaux.
Nous sommes toujours à l'article 1074, qui est en lien avec le transfert
d'employés du ministère vers Santé Québec. On avait demandé une pause du côté
du ministère pour bien s'assurer que la réponse serait dans les cadres qui
existent présentement. Alors, je vous cède la parole, M. le ministre.
M. Dubé : Bien, il y aura
peut-être des discussions qui seront sur les autres articles aussi, là, mais je
pense que votre question, qui est très correcte, là, on va quand même y
répondre globalement. Puis je pense que, quand on ira dans les articles
spécifiques, on pourra repousser ça encore plus, si vous voulez.
Ce que je vais demander, moi, je voulais
juste être certain qu'on se comprend sur les grands principes, après ça on ira
dans le détail, mais ce que je voudrais que vous... Richard, M. Deschamps,
vous explique, c'est deux situations, O.K.? La situation où un employé du
ministère, là, puis là on va prendre le cas de quelqu'un qui est en
informatique, là, qui est au <ministère...
M. Dubé :
...explique,
c'est deux situations, O.K.? La situation où un employé du ministère, là, puis
là on va prendre le cas de quelqu'un qui est en informatique, là, qui est au
>ministère puis qui est transféré, qu'est-ce que... Puis prenons le cas
où son salaire est x, donc, on va dire, plus élevé que dans le réseau, parce
que c'était une de vos questions, puis qu'est-ce qui arrive pour quelqu'un qui
est moins élevé que dans le réseau. Je pense qu'on pourrait regarder ces
deux... ces deux cas-là, parce que c'est très difficile, là, de... Ça se peut
qu'on ait les deux cas. Alors, je voudrais juste, peut-être, que Richard
commence par ça pour vous donner cette explication-là puis...
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Deschamps (Richard) : M.
le Président, la première réponse, à 1074, c'est que les gens de la fonction
publique gardent leur salaire, ils transfèrent, ils gardent toutes leurs
conditions, tout leur kit. Bon, l'autre question, le cas de figure de la
personne qui... admettons quelqu'un de la fonction publique qui arrive en
informatique, qui est plus payé que quelqu'un qui est dans le réseau, qui est
dans Santé Québec, bien, c'est vrai que le cas de figure va exister. Ça... ça,
c'est vrai. Et c'est tel que tel pendant un certain temps, jusqu'à
l'harmonisation des six accréditations par décret par le ministre, mais ce
qu'il faut retenir, là, puis le message est pour tout le monde, là, c'est que
les gens de la fonction publique ne perdront jamais de salaire. Tout ce qui
peut arriver, c'est... ils peuvent augmenter, mais ils ne peuvent pas perdre.
Ça, c'est le message central. Mais c'est vrai qu'il va y avoir une différence.
À votre question, tantôt, c'est pour ça que je... oui, c'est vrai, le cas de
figure est là, puis ça arrive dans toute cette... toutes les transformations de
toutes les grandes organisations. Pendant un certain temps, ça peut arriver
qu'il y a une situation un peu d'ajustement à faire. Ça ne dure pas 1 000 ans,
mais ça va durer la période où les six accréditations vont revenir en force.
M. Dubé : Mais, pour le cas qui
nous concerne ici, quand on traite de transfert d'employé de la fonction
publique qui devient un employé du réseau, jamais son salaire ne peut baisser.
Je pense que c'est ça qu'il faut...
M. Cliche-Rivard : ...jusqu'à
la fusion des accréditations?
M. Dubé : Non, non, non.
M. Cliche-Rivard : ...bien,
une fois qu'il est regroupé, la convention va s'appliquer à lui, là?
M. Dubé : Bien, bon, là je ne
veux pas rentrer dans le détail, mais je vais vous expliquer le principe. Dans
les catégories d'emploi, vous pouvez avoir quelqu'un, puis là je ne veux pas
rentrer dans la terminologie, là, mais qui est hors...
Des voix : ...
M. Dubé : ...hors taux
échelle. Alors, cet employé-là, par exemple, quelqu'un d'informatique à x,
mettons à 100 000 $, il arrive dans une catégorie qui est à 90 000 $.
Bien, il va rester hors taux échelle jusqu'à tant que l'ajustement se fasse,
mais lui ne baissera jamais...
M. Cliche-Rivard : Lui ne
baissera jamais.
M. Dubé : Il va être dans la
catégorie x, mais son salaire ne baissera pas.
M. Fortin :Donc, dans le cas... dans le cas que vous...
M. Dubé : Parce que c'est ça,
la préoccupation, parce qu'on peut... on peut dire qu'est-ce qui va arriver des
employés actuels, puis etc. Ça, c'est une... Moi, je pense que c'est un autre
débat. Ici, votre question porte : Qu'est-ce qui arrive aux employés qu'on
transfère? C'est ça, la question.
M. Fortin :Oui, c'est ça, mais l'employé que vous transférez, mettons,
qu'il fait 100 000 $, là, puis qu'il se retrouve dans une catégorie
où les gens de cette catégorie-là, de son expérience, tout ça, font 90 000 $,
donc, à la prochaine augmentation, lui, il ne l'aura pas jusqu'à tant que tout
le monde le rattrape?
M. Dubé : Non, il y a un
processus de rattrapage qui...
M. Deschamps (Richard) : ...
M. Dubé : Lui...
M. Fortin :C'est ça. Donc, l'augmentation que lui aurait eue dans son
poste au ministère, une fois qu'il est transféré, là, il ne l'aura pas.
M. Dubé : Pas nécessairement.
Il y a un processus de... Richard?
M. Deschamps (Richard) : On
me dit que la... la moitié de l'augmentation.
• (12 h 30) •
M. Dubé : C'est ça, c'est... il
y a un processus d'ajustement qui fait que... Puis je pense que ça s'est fait
dans d'autres cas, là, je pense à Investissement Québec, c'est un processus qui
est connu, là, c'est que... Puis là je vais prendre l'exemple si, par
exemple... puis là je n'aime pas ça, prendre des exemples, parce que je... mais
le cas de figure de 100 000 $, le plus haut poste dans l'échelle du
réseau est à 90 000 $, l'employé, il aurait eu une augmentation de
3 %, le 3 % l'aurait fait à 103 000 $, puis l'autre passe
de 90000 $ à
92 500 $, bien là il va avoir... peut-être pas autant d'augmentation
jusqu'à tant que...
Sauf que, quand je dis ça, en même temps,
je dis : On ne peut pas prévenir l'avenir, parce que les postes dont je
vous parle, ça se peut qu'à un moment donné, dans la prochaine négociation ou
même dans la négociation actuelle, comment ces postes-là vont être ajustés... Puis
c'est pour ça que, tout à l'heure, je me suis permis de dire : On est dans
un contexte un peu difficile avec les négos, mais, si la question... si la
question est : Est-ce que... L'employé qui est transféré du ministère
au réseau, jamais son salaire ne va baisser.
M. Cliche-Rivard : Ça, c'est
vrai au-delà du salaire, là, ça, c'est... congés, retraite...
M. Dubé : Ah oui! Oui, oui,
en termes de conditions, oui, oui, tout à fait.
M. Cliche-Rivard : On parle
pour l'ensemble des...
M. Dubé : On parle du salaire,
mais...
M. Cliche-Rivard : L'ensemble
des conditions.
M. Dubé : Effectivement.
M. Cliche-Rivard : Tout suit.
M. Dubé :
<Tout suit...
>
12 h 30 (version révisée)
<19593
M.
Cliche-Rivard :
...pour l'ensemble des conditions.
M. Dubé :
On parle
du salaire, mais, effectivement, tout suit.
M. Cliche-Rivard :
Tout
suit.
M. Dubé : >
Tout
suit.
M. Fortin :Ça, c'est bon tant et aussi longtemps que c'est le
transfert du ministère au nouveau poste à Santé Québec.
M. Dubé : Oui, bien, parce
que c'est de ça qu'on parle ici, là.
M. Fortin :O.K., mais, si, une fois qu'il est rendu à Santé Québec, il
se dit : Moi, je vais sur un autre poste, là, il tombe dans la catégorie
de tout le monde?
Une voix : Non, c'est
maintenu...
M. Fortin :Il est encore maintenu. O.K. Est-ce que... est-ce que vous
avez des... est-ce que vous l'avez analysé, là? Tu sais, vous avez une idée des
types d'emplois, vous avez parlé de l'informatique, tantôt, là, qui vont faire
partie de ce transfert-là. Est-ce que vous avez analysé la négociation, mise de
côté, là, pour l'instant, mais les conditions actuelles de l'un et de l'autre?
M. Dubé : Pas en détail. Pas
en détail, mais je vous dirais que... C'est pour ça que tout à l'heure, quand
vous m'avez demandé c'est quoi, les trois catégories... comme vous le savez,
dans celles qui sont les mieux rémunérées ou qui sont les plus en demande, c'est,
entre autres, l'informatique. Moi, je douterais très fort... Puis d'ailleurs il
y a... je pense qu'il y a beaucoup d'intérêt, là, avec... Je vous donne un
exemple, là, le projet de loi... «le projet de loi», excusez-moi, le projet d'informatique
qu'on fait, le DSN, le fameux Dossier de santé numérique qui va être fait avec
la société Epic, là, c'est des postes qui sont très, très convoités, ça, très,
très convoités. Les gens veulent être sur ces projets-là. Alors donc, moi, je
pense qu'il y a beaucoup, beaucoup d'intérêt pour ça.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : M. le
député de Pontiac m'a ouvert les yeux sur un point, là. Vous disiez, O.K., il
ne gagnera pas moins, mais on s'entend que, s'il était resté dans la fonction
publique, ce n'est pas 50 % de la hausse qu'il aurait eu parce qu'ils sont
hors échelle, c'est 100 % de la hausse, on s'entend.
M. Dubé : Mais, M. le député,
vous faites une hypothèse que je ne sais pas de... on... Je ne connais pas... l'employé...
Non, mais...
M. Cliche-Rivard : Non, mais
quand même. J'admets, là, qu'on fait des hypothèses, mais faisons-la : Ils
étaient à 100 000 $.
M. Dubé : Oui, mais je vais
vous dire, faites l'autre hypothèse. Tout à coup que le salaire du réseau
montait beaucoup plus, il va avoir un avantage. Tu sais, là, je vous dis, la
question que vous m'avez posée : Est-ce qu'on protège une baisse de
salaire?, la réponse, c'est non, il n'y en a pas, de baisse de salaire.
M. Cliche-Rivard : Mais il n'y
a pas de... je vais vous la poser autrement, il n'y a pas de protection que la
hausse qu'il aurait eue au ministère, il ne la perdra pas dans Santé Québec?
M. Dubé : Non.
M. Cliche-Rivard : Ça, il n'y
en a pas?
M. Dubé : Non.
M. Cliche-Rivard : Comme...
appelons un chat un chat, là, comme...
M. Dubé : Non, mais il est
protégé aussi à la hausse si la hausse est plus rapide. Alors, tu sais, je
pense qu'on fait...
M. Fortin :...ce que le SPGQ a nommé, entre autres, c'est qu'aujourd'hui
les gens au ministère font plus que les gens en établissement pour les mêmes...
M. Dubé : Oui, mais je veux
faire attention de... ce commentaire-là. Puis, encore une fois, là, je ne veux
pas parler des négos, là, mais il faut regarder les postes un par un. Les gens
en informatique, ce n'est pas la même chose puis... C'est pour ça que, quand on
prend un chiffre global...
M. Cliche-Rivard : ...
M. Dubé : Pardon?
M. Cliche-Rivard : 7 à 14, c'est
la fourchette qu'ils nous donnent.
M. Dubé : Oui, mais c'est l'échelle
globale des 1 300 personnes. Moi, je vous dis qu'on transfère des personnes
surtout d'informatique puis des gens... d'analystes financiers qui sont aux
immobilisations. On n'est pas dans...
M. Fortin :O.K., mais l'avez-vous faite, cette analyse-là de :
les postes...
M. Dubé : Oui, on a regardé,
puis ce n'est pas... On a...
M. Fortin :...que vous transférez sont plus...
M. Dubé : C'est ça, c'est
commencé, puis on a regardé, puis, je vous dis, ces deux types d'emplois là, ce
n'est pas des gens qu'on va... Je ne pense pas qu'on va avoir de refus
importants. Au contraire, c'est des gens qui vont être intéressés par ces
postes-là.
M. Cliche-Rivard : Autrement
dit, dans ces catégories-là, là, c'est similaire, là, il n'y a pas d'immense
différence dans le salaire ou dans les conditions de travail, grosso modo.
M. Dubé : Je vous dis juste
que c'est dans les postes qui sont les mieux rénumérés.
M. Fortin :Au ministère ou dans le réseau? Dans le réseau?
M. Dubé : Dans le réseau
aussi. Alors, c'est pour ça que je pense qu'on fait... Vous avez le droit, là,
mais, je vous dis, je pense que la réponse que je vous donne à la question
globale : Est-ce qu'un employé qui va être transféré peut avoir une baisse
de salaire, la réponse, c'est non.
M. Fortin :Bien, il ne peut pas avoir de baisse, mais il peut avoir,
par le processus de rattrapage que vous avez mentionné tantôt... il peut avoir
une augmentation moins grande qu'il aurait eue au ministère.
M. Dubé : Qui s'est faite par...
Dans d'autres fusions semblables, on a repris le même processus de transfert
qui donne ce processus-là mais qui permet aussi de tenir compte que ça peut s'ajuster
aussi avec le temps. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:...un processus qui est connu depuis
plusieurs années. Alors, les gens... ce ne sera pas une inconnue, là, puis les
gens, les associations syndicales le savent, ça fait partie des règles. Alors,
on peut s'obstiner encore très longtemps, dire : Ils n'auront pas ci, ils
n'auront pas ça, mais le processus est connu. L'important c'est que la personne
qui avait un salaire x par rapport à l'autre qui en avait un y, bien, lui, il
conserve... il n'a pas de <perte...
Le Président (M. Provençal)
:
...L'important c'est que la
personne qui avait un salaire x, par rapport à l'autre qui en avait un y, bien,
lui, il conserve... il n'a pas de >perte de salaire. Puis ça a été
confirmé par M. le ministre.
M. Fortin :Le terme «obstiner» est un peu fort, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Pardon?
M. Fortin :Le terme «obstiner» est un peu fort, là, on a demandé des
clarifications.
Le Président (M. Provençal)
:Ah! non, non, non, excusez, mais ce
n'était vraiment pas voulu, là.
M. Fortin :Correct. Correct.
M. Cliche-Rivard : J'en
conviens avec vous, ce n'était pas le bon terme, mais, regarde...
Le Président (M. Provençal)
:C'était... J'aurais dû dire «le
niveau de détail» qu'on peut donner n'est peut-être...
M. Cliche-Rivard : Oui. Parce
qu'on est plus collégial que ça.
Le Président (M. Provençal)
:...pas aussi précis que vous aimeriez
le recevoir.
M. Fortin :On ne vous en veut pas, M. le Président, ça fait autant
d'heures que nous autres que vous êtes autour de la table.
M. Dubé : On est toujours
dans 1074, hein?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : O.K.
M. Fortin : Bien, je pense
que l'idée, c'est davantage de comprendre. Est-ce qu'il y a un risque que des
gens ne veuillent pas suivre? Tu sais, la discussion, là, je pense, qu'on a
depuis tout à l'heure est un peu autour de ça. Alors, est-ce que vous avez
regardé les types d'emplois qui pourraient être transférés, là, s'il y a, par
exemple, beaucoup de gens qui approchent de la retraite, s'il y a des gens qui
pourraient dire : Non, non, au lieu d'aller à Santé Québec, moi, je vais
juste... tu sais, je vais lever les feutres, là, il est temps de... Est-ce que
vous avez regardé, est-ce que vous avez analysé ça ou pas encore?
M. Dubé : Bien, on a commencé
à le regarder, comme a dit... commencé, mais je veux vous dire, là, on a un
travail à faire, on va expliquer le plan de transition. Il y a des choses qu'on
ne peut pas faire en ce moment, tu sais. Je vais vous dire, j'ai assez fait de
gestion de changement, là, la première chose qu'on va faire avec le comité de
transition, c'est que... Là, quand on répond à ces questions-là... Moi, j'ai
eu... comment on l'a appelé, l'appel téléphonique où on avait à peu près
700 employés du ministère...
Une voix : ...
M. Dubé : Comment?
Une voix : La causerie.
M. Dubé : On a eu une
causerie il y a quelques semaines. C'est très difficile de parler de quelque
chose qui n'existe pas encore, hein, on se comprend bien. Ça fait que je ne
veux pas vous vous dire n'importe quoi, sauf que, la minute que le comité de
transition est en place, ces explications vont se faire. Puis moi, je vous dis
qu'habituellement, puis on le voit, on le voit dans d'autres sociétés d'État
comme Hydro-Québec, comme Revenu Québec, ces postes-là sont très prisés parce
que c'est des sociétés qui ont les moyens de faire des grands projets, par
exemple, informatiques, où les gens vont là puis ils savent que, pendant trois
ou quatre ans, ils sont sur des projets très gratifiants, je vais le dire comme
ça. Alors, tu sais, je vous dirais d'autres choses, là, puis ce ne serait pas
correct.
Par contre, ça va être notre travail de
dire : Ces gens-là, on les veut parce qu'ils ont acquis de l'expérience, ils
ont acquis de l'expérience de... Tous les tableaux de bord, je fais juste
penser, là, ça n'existait pas il y a trois ou quatre ans. Maintenant, on a des
équipes qui sont là-dedans, qui sont excellentes.
Ça fait que j'arrête ça là pour vous
dire : Je comprends votre question, mais ça va être à nous de bien leur
expliquer quelle est la vision de Santé Québec, la culture qu'il va y avoir
dans le groupe, puis tout ça. Ça fait que c'est ça.
M. Fortin :Je comprends votre point sur les employés. Bien, en fait,
là, ici, au 1074, là, on parle des employés du ministère de la Santé qui sont
transférés vers Santé Québec. Donc, on leur offre un transfert, là.
Quelqu'un d'un autre ministère qui... soit
vous le ciblez, par exemple, Santé Québec le cible en disant : Je veux
aller chercher cette personne-là ou encore qui se dit, comme vous le dites,
là : Moi, ça m'intéresse parce que x, y, z, parce qu'il peut y avoir des
projets intéressants, etc., donc, quelqu'un qui part du ministère de
l'Éducation, qui s'en va à Santé Québec, est-ce que cette personne-là garderait
ses conditions ou tombe dans les conditions de...
• (12 h 40) •
M. Dubé : Ça, je ne le sais
pas, je peux vérifier, là, mais... Parce que, là, on est dans des règles de
transfert, hein, où on... Je ne sais pas si... Vous me dites : Exemple, un
employé qui est en informatique à Revenu Québec, là?
M. Fortin :Oui, ou au ministère de l'Éducation, ou ailleurs, là, qui
déciderait de...
M. Dubé : Je ne le sais pas.
Je vais... je peux poser la question, mais, encore une fois, ce n'est pas 1074,
là, ici, on est à un employé du ministère qui va...
M. Fortin :Bien, c'est ça, je cherche juste à voir qu'est-ce qui
arrive avec les gens qui sont peut-être dans... ailleurs dans l'appareil
gouvernemental.
M. Dubé : Bien, je vais le
demander, je vais le demander, mais... je dis juste que ça ne s'applique pas à
ça ici, là, mais on peut...
M. Deschamps (Richard) : Ça
s'applique seulement aux...
Le Président (M. Provençal)
:M. Deschamps.
M. Deschamps (Richard) : Ça
s'applique seulement aux employés du ministère Santé et Services sociaux parce
qu'eux autres sont dans... sont le sujet d'une transformation. Les personnes
qui viennent d'ailleurs, la réponse est non, il n'y a pas... Là, c'est un
choix.
M. Fortin :O.K. Puis, même dans les gens qui sont ailleurs au réseau
de la santé, genre à la RAMQ, à l'INESSS ou ailleurs, là, ces gens-là, encore
là, vous n'allez pas prendre personne...
M. Dubé : Ils ne sont pas
transférés, eux.
M. Fortin :C'est ça, il n'y a personne de là qui va se faire
transférer.
M. Dubé : Si je comprends
bien la réponse de M. Deschamps, ils ne sont pas transférés, donc, s'ils
viennent, ils viennent par choix.
M. Deschamps (Richard) : C'est
un choix de carrière.
M. Dubé : Ils viennent par
choix.
M. Fortin :O.K. Donc, il n'y a personne de ces groupes-là qui va se
faire offrir un transfert vers Santé Québec.
M. Dubé : Non, parce que, exemple,
l'INESSS, l'INSPQ, Héma-Québec ne sont pas dans cette transformation-là. Non,
je le répète, c'est une bonne <question...
M. Dubé :
...l'INSPQ,
Héma-Québec ne sont pas dans cette transformation-là. Non, je le répète, c'est
une bonne >question, puis il y a bien des employés qui nous écoutent
aujourd'hui, ça fait que ça fait partie de la discussion, je n'ai pas de
problème avec ça.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Juste
avant le conciliabule, là, M. Deschamps, vous confirmiez que, s'ils exercent
leur droit de refus, ils vont quand même aller à Santé Québec jusqu'à tant
qu'ils soient placés ailleurs dans la fonction publique.
M. Deschamps (Richard) : La
réponse est oui, il va être affecté temporairement. Ça va être une affectation
temporaire, mais on va utiliser les compétences de la personne, puis la
personne va pouvoir travailler pareil...
M. Cliche-Rivard : Bien oui.
M. Deschamps (Richard) : ...mais
son droit de retourner dans la fonction publique va être actualisé.
M. Cliche-Rivard : Quand un
poste sera disponible.
M. Deschamps (Richard) : En
fonction de sa catégorie d'emploi.
M. Cliche-Rivard : O.K. Puis
ça, ça peut durer le temps que ça va durer, ça, on ne le sait pas?
M. Deschamps (Richard) : Là...
M. Cliche-Rivard : On ne le
sait pas. Ça va dépendre. Puis, je vais conclure là-dessus, là, je constate
puis je comprends ce que vous dites, M. le ministre, que ça... il n'y aura pas
de baisse de salaire, mais je vais juste souligner qu'il n'y aura peut-être pas
de hausse équivalente à s'il était resté dans la fonction publique.
M. Dubé : Je ne peux pas dire
ça.
M. Cliche-Rivard : Bien,
c'est possible?
M. Dubé : Je ne peux pas dire
ça, parce que, dans la même phrase, je vais être obligé de dire : Il va
peut-être en avoir plus. Ça fait que je peux juste vous confirmer qu'il n'y
aura pas de baisse.
M. Cliche-Rivard : O.K.,
bien, l'hypothèse est là.
Le Président (M. Provençal)
:...négation.
M. Cliche-Rivard : Oui, c'est
ça. Dernière chose, peut-être, Me Paquin, là. Ça se produit comment,
juridiquement, ça? C'est-tu une lettre qui est envoyée? C'est... Je veux dire,
il y a une décision qui est prise, administrativement?
Des voix : ...
M. Paquin (Mathieu) : On
m'indique, M. le Président, que c'est une lettre qui est envoyée.
M. Cliche-Rivard : Une lettre
qui est envoyée. Parfait. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Deschamps (Richard) : Une
lettre pour les fins de dossier, mais c'est sûr que les gens sont rencontrés.
Il y a tout un processus, on s'entend.
M. Cliche-Rivard : Oui, mais
je parle d'un mécanisme...
M. Deschamps (Richard) : Les
gens ne l'apprennent pas par la poste, là.
M. Cliche-Rivard : C'est le
véhicule légal, là, c'est ça que je me demande.
Le Président (M. Provençal)
:Il y a un processus qui est plus
personnel.
M. Cliche-Rivard : Le
véhicule légal, c'est une lettre du ministre?
M. Deschamps (Richard) : Oui,
oui. Il y a toute une stratégie de gestion du changement là-dedans, là.
M. Cliche-Rivard : Puis c'est
une lettre du ministre au PDG qui dit : Je te transfère, voici ma liste?
M. Dubé : Non, non. Là, je
pense qu'on entre dans un niveau de détail, là. Je dis juste : Il y a un
comité de transformation qui est formé, il va y avoir des gens des RH, il y a
une planification de toute cette gestion du changement là. Les gens vont être
informés.
M. Cliche-Rivard : C'est
correct, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1074 est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Nous allons à l'article 1075,
pour lequel vous avez un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Oui. Alors, j'y
vais.
1075. Les employés transférés à Santé
Québec en vertu de 1074 de la présente loi continuent d'être représentés par
les associations accréditées qui les représentaient avant leur transfert et,
sous réserve de 1076 de la présente loi, les conditions de travail qu'ils
avaient avant ce transfert continuent de s'appliquer, avec les adaptations
nécessaires, jusqu'à ce que, à la suite de la fusion prévue à
l'article 1087 de la présente loi, le processus prévu aux articles 12
et suivants de la Loi concernant les unités de négociation dans le secteur des
affaires sociales, applicable en vertu de l'article 1098 de la présente
loi, soit complété et qu'une association soit accréditée pour les représenter.
Les conditions de travail d'un employé de Santé
Québec transféré en vertu de l'article 1074 qui n'était pas régi par une
convention collective et qui ne faisait pas partie du personnel d'encadrement
avant son transfert continuent de s'appliquer, sous réserve de
l'article 1076, jusqu'à ce qu'elles soient modifiées par un règlement du
ministre pris en vertu de l'article 51.
Les conditions de travail d'un employé de
Santé Québec transféré en vertu de l'article 1074 et qui faisait partie du
personnel d'encadrement avant son transfert continuent de s'appliquer jusqu'à
ce qu'elles soient modifiées par un règlement du ministre pris en vertu de 51.
Je vais vous lire le commentaire. Le
premier alinéa de l'article proposé confirme que les employés syndiqués du
ministère de la Santé et des services sociaux transférés à Santé Québec
continueront d'être représentés par les associations accréditées qui les
représentaient avant le transfert jusqu'au terme du processus prévu à la Loi
concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires sociales. Ces
employés conservent de plus, sous réserve de l'article 1076, les
conditions de travail qu'ils avaient avant le transfert.
Le deuxième alinéa prévoit que les
employés non syndiqués du ministère mais qui ne font pas partie du personnel
d'encadrement conservent leurs conditions de travail après leur transfert à
Santé Québec jusqu'à ce qu'un règlement du ministre soit pris.
Le troisième alinéa prévoit la même chose
que le deuxième, mais à l'égard des employés du ministère qui font partie du
personnel d'encadrement.
Le Président (M. Provençal)
:Et vous avez votre amendement.
M. Dubé : J'y arrive tout de
suite. Donc, on remplace le premier alinéa de l'article 1075 du <projet...
Le Président (M. Provençal)
:
...et vous avez votre
amendement.
M. Dubé :
J'y
arrive tout de suite. Donc, on remplace le premier alinéa de
l'article 1075 du >projet de loi par le suivant :
«1075. Les employés transférés à Santé
Québec en vertu de l'article 1074 de la présente loi continuent d'être
représentés par les associations accréditées qui les représentaient avant leur
transfert, jusqu'à ce que, à la suite de la fusion prévue à l'article 1087
de la présente loi, le processus prévu aux articles 72 et suivants de la
Loi concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires sociales,
applicable en vertu de l'article 1163.1 de la présente loi, soit complété
et qu'une association soit accréditée pour les représenter. Sous réserve de
l'article 1076 de la présente loi, les conditions de travail que ces employés
avaient avant ce transfert continuent de s'appliquer, telles qu'elles peuvent
être modifiées après ce transfert, avec les adaptations nécessaires, jusqu'à ce
qu'elles soient remplacées par [les] stipulations négociées et agréées suivant
les dispositions du chapitre III de la Loi sur le régime de négociation
des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic.»
J'y vais pour le commentaire. Cet
amendement vise à clarifier le premier alinéa de l'article 1075 du projet
de loi afin de traiter distinctement la période pendant laquelle un employé
transféré à Santé Québec continue d'être représenté par l'association qui le
représentait avant le transfert et celle pendant laquelle ses conditions de
travail antérieures au transfert survivront. Ce traitement distinct s'explique
en raison de la période prévue par la Loi concernant les unités de négociation
dans le secteur des affaires sociales pendant laquelle l'association
nouvellement accréditée négociera des stipulations locales qui, à terme,
permettront le remplacement complet des anciennes conditions de travail de
l'employé transféré.
Cet amendement précise également que le
processus prévu par la loi concernant les unités de négociation dans le secteur
des affaires sociales est celui prévu aux articles 72 et suivants de cette
loi plutôt qu'à l'article 12 par concordance avec le retrait de
l'article 1099 et l'introduction de 1161.1. Et on voit à l'écran
l'insertion, justement, du paragraphe que je viens de vous lire, qui remplace
le précédent. Est-ce qu'on le voit bien? Oui, on le voit à l'écran.
M. Fortin :Est-ce qu'on peut peut-être juste nous préciser la partie,
là, à peu près à moitié chemin de ce paragraphe-là? On vient dire : «Sous
réserve de l'article 1076[...], les conditions de travail que ces employés
avaient avant [le] transfert...»
Le Président (M. Provençal)
:Vous êtes dans le deuxième, là?
M. Fortin :Non, je suis ici, là, à peu près à moitié chemin dans le
paragraphe qu'on voit devant nous, là. «Sous réserve de l'article 1076 de
la présente loi, les conditions de travail que ces employés avaient avant [le]
transfert continuent de s'appliquer...» Alors, est-ce qu'on peut juste nous
expliquer c'est quoi, la réserve, là, présentée par l'article subséquent?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, l'essentiel ou la réserve la plus importante à cet
égard-ci, c'est l'intégration. En fait, on intègre le salarié dans l'échelle de
salaire du titre d'emploi avec le maintien du salaire qu'il avait avant le
transfert à Santé Québec. Ou dit plus brièvement, M. le Président : C'est
le maintien du salaire.
• (12 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça, qui a été expliqué précédemment
par M. le sous-ministre.
M. Fortin :«...jusqu'à ce qu'elles soient remplacées par [les]
stipulations négociées...» O.K., mais ça, c'est négocié, justement, pour la
personne qui transfère. La négociation, c'est la négociation qui est faite par
la nouvelle accréditation en vertu, quand même, du salaire qu'il avait
auparavant.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Donc, ce qui se produit, c'est que l'employé est transféré, il
garde ses conditions. En fait, il garde ses conditions de travail de la
fonction publique, sous réserve de 1076. On pourrait l'intégrer dans le titre
d'emploi, on l'intègre dans l'échelle de salaire. Il peut être hors taux, hors
échelle, ce qui lui permet de garder le même salaire. Ses conditions de travail
de la fonction publique vont demeurer les mêmes jusqu'à tant qu'il ait le
passage des quatre à six unités, qu'il y ait eu le processus de regroupement de
72 à 92. Il y a une unité de... une nouvelle unité de négociation qui va être
faite, il va y avoir une nouvelle association de salariés qui va être
accréditée. Ils vont négocier les stipulations locales. À partir de ce moment-là,
j'ai des conditions de travail complètes. C'est là où les conditions de travail
vont s'appliquer à cet employé-là, les nouvelles, mais c'est toujours sous
réserve de 1076 qui dit : Tu conserves ton salaire.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:<
Rémunération...
M. Paquin (Mathieu) :
...à
cet employé-là, les nouvelles, mais c'est toujours sous réserve de 1076 qui
dit : Tu conserves ton salaire.
Des voix :
...
Le Président (M. Provençal)
:>
Rémunération et conditions
qui étaient attachées, que vous avez dit tantôt, ça veut dire les congés, ces
choses-là.
M. Fortin :Donc là, j'invente de quoi, là, mais la négociation à
laquelle fait référence Me Paquin, elle se conclut, pour le titre d'emploi en
question, par, je ne sais pas, moi, une semaine de congés de plus par année,
là, tu sais. Donc, est-ce qu'il y a une négociation avec une clause
différenciée pour les gens qui sont en rattrapage ou si tout le monde a les
mêmes augmentations de conditions?
M. Paquin (Mathieu) : Pour ce
congé-là, tout le monde va avoir le même.
M. Fortin :O.K. La même augmentation, même si lui, il part à, je ne
sais pas, moi, quatre semaines, l'autre part à trois, là, il y a quand même une
augmentation pour tout le monde. Il n'y a pas une négociation différente pour
les gens qui ont été casés avec un salaire plus grand que la classe, là.
Le Président (M. Provençal)
:M. Deschamps.
M. Deschamps (Richard) : M.
le Président, 1076, ça protège le salaire. Là, c'est sûr que, si on arrive dans
des nouvelles conditions avec... suite aux fusions d'accréditation, là, il y a
peut-être des conditions qui vont être différentes, mais la rémunération comme telle,
elle, elle est protégée, là.
M. Fortin :Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Je cherchais
à bien comprendre la distinction avec l'amendement, là. Peut-être, Me Paquin, dans
la première version, après le regroupement des accréditations, malgré qu'il n'y
avait pas encore de signature de convention collective, c'était le nouvel
organisme accrédité ou le nouveau syndicat accrédité qui représentait. Puis là,
dans la nouvelle version, puis là vous allez me corriger, probablement, dans la
nouvelle version, là, c'est... ça, ça va s'appliquer, la représentation, du
moment où il y a une nouvelle convention collective.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, sur cet aspect-là, la précision qui est apportée, c'est
que c'est... le texte rend plus clair que ce n'est pas dès qu'il y a une
nouvelle association de salariés qui est accréditée qu'il y a, ipso facto, des
conditions de travail qui vont venir remplacer celles que le fonctionnaire
transféré maintient jusqu'à tant qu'il ait des nouvelles conditions de travail,
parce que ce n'est pas automatique, à ce moment-là, que toutes les stipulations
vont avoir été négociées. Donc, c'est une précision qui a été apportée dans le
texte sur cet élément-là.
Il y a d'autres ajustements qui ont été
faits dans le texte du fait qu'on ne renvoie plus au même numéro d'article,
parce que ce n'est pas le même processus qui va s'appliquer, puisqu'on distingue
le moment de la fusion des établissements et celui du regroupement des unités
de négociation.
M. Cliche-Rivard : Mais, du
moment où il y a regroupement des accréditations, c'est ce syndicat-là qui
représente le travailleur?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Cliche-Rivard : Eu égard à
l'ancienne convention collective.
M. Paquin (Mathieu) : Jusqu'à
tant, effectivement, qu'elle soit remplacée par des nouvelles stipulations.
M. Cliche-Rivard : O.K., jusqu'à
ce qu'elle soit celui ou... ce syndicat qui négocie la prochaine, finalement,
puis là, bien, la vie continue, mais donc le nouveau syndicat est lié et doit
représenter, il doit faire suivre les griefs sur la convention collective
préalable signée comme si c'était lui qui l'avait signée.
M. Paquin (Mathieu) : C'est
ma compréhension, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Et ça, c'est la précision qu'apporte l'amendement, notamment, ou pas vraiment?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Je
dirais que oui.
M. Cliche-Rivard : Oui, c'est
ça. Parce que, là, on voyait à «jusqu'à ce que [...] soit complété [le
processus] et qu'une association soit accréditée pour les représenter», c'est
ce que vous biffez, finalement, pour préciser dans le deuxième ou le premier
alinéa. Bref, on se comprend.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président. Pour moi, il n'y a pas de problème avec 1075.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, est-ce que l'amendement à
l'article 1075 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que l'article 1075 amendé
est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Fortin :...article, M. le Président, pour la partie
gouvernementale, là. Depuis qu'on discute des conditions de travail, je me
cherche une opportunité, disons, pour discuter du fait des transferts. Un des
points principaux que le ministre a faits, là, à travers ses communications
publiques sur le projet de loi, c'est de dire qu'on vient permettre le...
permettre de garder l'ancienneté d'un employé d'un établissement qui se
dirigerait vers un autre établissement, ce qui n'est pas le cas pour
l'entièreté de ses avantages qu'il a en ce moment. Je cherche l'article auquel
je peux en parler. Ce n'est pas clair dans ma tête encore. Donc, je ne sais
pas, je me demande s'il n'y a pas une suggestion de la partie gouvernementale.
Je ne veux pas l'amener juste... n'importe <quand...
M. Fortin :
...je ne sais pas, je me demande s'il n'y a pas une
suggestion de la partie
gouvernementale. Je ne veux pas l'amener juste...
n'importe >quand, là, mais...
M. Dubé : O.K. Laissez-moi
regarder.
M. Fortin :Parce que je pense que c'est une discussion qu'on mérite...
qui mérite d'avoir lieu à un moment donné, mais je ne sais pas c'est... Je
regarde ce qu'il nous reste du bloc sur les conditions de travail puis je ne
suis pas certain c'est quand.
M. Dubé : Bien, je vais
regarder peut-être avec Me Paquin ou avec Richard, là, parce que, là, vous
faites référence... dans les négociations qu'on fait en ce moment, là, les...
M. Fortin :Non, pas nécessairement. Vous avez souvent parlé, quand
vous avez déposé le projet de loi, entre autres, là, dans les premiers
briefings, de la possibilité que, par exemple, une infirmière passe du CISSS de
Lanaudière au CISSS des Laurentides maintenant.
M. Dubé : Là, vous me parlez
de l'ancienneté réseau?
M. Fortin :Oui, parce que ça fait partie des conditions de travail, mais,
honnêtement, dans tout le bloc de conditions de travail qu'on a vu, là, je ne
suis pas sûr de l'avoir... il n'y avait pas un article spécifique à ça. Alors,
on peut le ramener dans les blocs principaux, mais il me semble que ça
s'apparente davantage aux conditions de travail.
M. Dubé : Bien, laissez-moi
penser où ce serait le mieux ou approprié, là. J'apprécie votre question, parce
que... mais on n'est pas ici dans les cas de transfert, là.
M. Fortin :Non, je le sais.
M. Dubé : O.K.
M. Fortin :Bien, c'est ça, mais je ne suis pas certain.
M. Dubé : O.K. Non, non, je
comprends votre question.
M. Fortin :Je ne suis pas certain ça vient d'où, mais là on est dans
les transferts d'employés du ministère vers Santé Québec et non d'une partie de
Santé Québec à une autre, disons, là, donc.
M. Dubé : O.K. Mais je... Là,
je comprends votre question. Vous dites : Maintenant qu'on va avoir l'employeur
unique, c'est sûr qu'on va se dire : Quelle est la flexibilité ou comment
l'employé peut garder son ancienneté réseau? Bien, ça, ça va faire partie des
négociations, mais je voudrais juste...
M. Fortin :Bien, je pense qu'il faut être capable d'en parler en
quelque part, de...
M. Dubé : Non, non, je vais
trouver la place pour le faire.
M. Fortin :O.K. C'est bon. Je l'apprécie.
M. Dubé : C'est bon, je
comprends. Je comprends votre question.
M. Fortin :De toute façon, vous pouvez nous revenir après le lunch
là-dessus, là, il n'y a pas de...
M. Dubé : Oui, oui, oui, mais
j'apprécie, puis ça peut permettre, des fois, de clarifier des choses.
M. Fortin :Pas de problème.
M. Dubé : O.K., c'est bon.
Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:1076, il y a un amendement, Alors,
vous avez donc juste le temps de nous lire le 1076, mais on ne lira pas
l'amendement.
M. Dubé : O.K. J'y vais pour
1076, puis on reviendra après le lunch.
Les titres d'emploi et les libellés
correspondants prévus par les conventions collectives ou les conditions de
travail des employés visés aux premier et deuxième alinéas de l'article 1075
avant qu'ils ne soient transférés à Santé Québec en vertu de 1074 sont
remplacés par les titres d'emploi et les libellés équivalents parmi ceux prévus
à la nomenclature des titres d'emploi, des libellés, des taux et des échelles
de salaire du réseau de la santé et des services sociaux. Si aucun titre d'emploi
n'est équivalent, d'autres titres d'emploi peuvent être créés par le ministre
selon le mécanisme de modifications à cette nomenclature prévue par les
conventions collectives applicables aux salariés du réseau de la santé et des
services sociaux.
Les employés transférés sont intégrés dans
l'échelle de salaire de leur nouveau titre d'emploi à l'échelon dont le taux de
salaire est égal ou immédiatement supérieur à leur taux de salaire avant leur
intégration. Les règles prévues par les conditions de travail de ces employés
relatives aux personnes salariées hors taux ou hors échelle s'appliquent, le
cas échéant.
C'est ce qu'on disait tout à l'heure.
Le Président (M. Provençal)
:Vous pourrez lire le commentaire en
revenant, M. le ministre.
M. Dubé : Oui, parce que, là,
je m'en vais voir ma mère, elle nous écoute. Je m'en viens, je m'en viens.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Et, l'autre élément, est-ce
qu'il y a consentement pour que nous prenions une demi-heure de moins sur le...
lors du souper pour pouvoir terminer à 22 heures plutôt que 22 h 30?
Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Ceci étant dit, on suspend les
travaux jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 13 heures)
15 h (version révisée)
(Reprise à 15 h 03)
Le Président (M. Provençal)
:Rebonjour à tous! La Commission de la
santé et des services sociaux reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude
détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé
et de services sociaux plus efficace.
Lors de la suspension de nos travaux, ce
midi, le ministre avait terminé de lire l'article 1076. Et vous étiez à
lire le commentaire. Et, par la suite, je vous rappelle que vous avez un
amendement, M. le ministre.
M. Fortin :...on avait demandé une réponse au ministre, à savoir quand
est-ce... c'était quand, le meilleur...
Le Président (M. Provençal)
:Ah oui! Par rapport à votre question.
M. Fortin :Puis je sais que le ministre est allé voir sa mère sur l'heure
du lunch, donc il n'a peut-être pas eu le temps de se pencher là-dessus non
plus, là. En la saluant!
M. Dubé : ...en passant.
Des voix : Ha, ha, ha!
M. Fortin :
Bien...
M. Dubé : Je ne vous dirai
pas ce qu'elle a dit, là, ça pourrait vous... ça pourrait vous monter à la
tête, là. Mais elle vous trouve bien bon.
Non, moi, j'ai parlé à Richard. Je vais
vous dire l'enjeu qu'on a. Puis, si je commence à en parler, on va en parler
longtemps. Puis je vais vous expliquer pourquoi je ne veux pas en parler
longtemps. Mais je vais vous expliquer. L'employeur unique nous donne
effectivement une fenêtre, une fenêtre importante, parce qu'il y a un
employeur. Par contre, la question de l'ancienneté, c'est quelque chose qui se
fait dans les conventions collectives. Hein? C'est une notion de convention
collective. Comme Richard me disait, c'est... Puis ça va se faire au niveau
local, parce qu'on parle d'ancienneté, on parle des règles de mutation. Ça fait
que, moi, ce que j'aimerais, je vais vous dire... Puis j'ai la même nervosité,
puis c'est pour ça que je dis que je ne veux pas rentrer là-dedans, parce qu'on
est en négo. Puis la question de la mobilité, la question de l'ancienneté, ce
sont des éléments qui sont discutés lors de la négo. Vous me suivez?
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Ça fait que c'est
là que j'ai... Mais je vais vous dire — puis je redis ce que j'ai
déjà dit sur l'ancienneté — que c'est sûr que l'employeur unique va
permettre ça, mais va permettre ça dans quelles règles d'une convention
collective à être négociée, etc.
M. Fortin :Mais on ne veut pas s'embarquer dans desquelles règles de
conventions collectives. Mais, si on permet ça, ne serait-ce que le projet de
loi et l'employeur unique va permettre ça, j'aimerais qu'on puisse trouver une
place pour en parler, là. Vous avez quand même pris le...
M. Dubé : Mais moi, j'aimerais
ça... j'aimerais ça vous dire : Est-ce qu'on peut... Puis on reviendra, parce
que je n'ai pas vraiment eu le temps, là.
M. Fortin :Non. Ça va. Non, non, ça va.
M. Dubé : J'ai parlé de ça
avec Richard. Mais on a beaucoup d'ouverture, parce qu'on l'a dit que c'était
un des éléments.
M. Fortin :Bien, c'est ça.
M. Dubé : Mais je fais juste
vous dire qu'il y a un lien excessivement fort avec les négos de matières
locales... de...
M. Fortin :Mais on n'est pas dans les négos locales en ce moment non
plus. En tout cas, je ne veux pas... mais, bon.
M. Dubé : Mais, en tout cas, je
le sais qu'il ne faut pas que je...
M. Fortin :
Mais, bon, je... Puis il faut qu'on se trouve une place pour en parler quand
même.
M. Dubé : Bien, c'est ça.
Alors, moi, je vous dis : Travaillons sur la question du transfert, ce qu'on
est en train de faire là, je n'ai pas de problème à en parler. Mais je vous dis
juste les réserves que j'ai pour ça, parce que, pour moi, je ne voudrais pas...
je trouve que la vie de ma collègue est déjà assez compliquée, là.
M. Fortin :Bien, faisons... faisons-le comme ça, là. Bien, à moins que
M. Deschamps ait...
M. Deschamps (Richard) : Juste...
M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Allez-y.
M. Deschamps (Richard) : Juste
une précision. L'ancienneté, ça se joue au niveau national, donc c'est au coeur
des négos actuellement. Les règles du jeu sont locales. Alors, ça, c'est
important qu'on se rappelle ça. C'est pour ça que M. le ministre se donne une
petite... une petite réserve, là, pour discuter de ça <ici...
M. Deschamps (Richard) :
...Les
règles du jeu sont locales. Alors, ça, c'est important qu'on se rappelle ça.
C'est pour ça que M. le ministre se donne une petite... une petite réserve, là,
pour discuter de ça >ici.
M. Fortin :Mais vous nous direz rendu au bon moment. Vous pourrez nous
exposer vos réserves, à savoir pourquoi vous ne voulez pas en parler, mais...
ou trop en parler...
M. Dubé : Oui. C'est plutôt
ça.
M. Fortin :...mais il faut se trouver une place pour... Parce que vous
l'avez vendue comme une des avancées majeures de votre projet de loi, quand
même.
M. Dubé : Et c'en est une. Mais
c'est... Il faut mettre ça dans les délais de ce qu'on va avoir. On l'a bien
dit. Là, on est en train de préparer l'organisation qui va être en place pour
la prochaine négociation, pas pour celle qui est en cours. Celle qui est en
cours, on va vivre avec même si Santé Québec est créée, là. C'est pour ça
que...
M. Fortin :Bien, c'est ça. Alors, vous nous direz c'est quoi, la
meilleure place, O.K.?
M. Dubé : O.K.
M. Fortin :Continuons dans les articles qu'on a. Mais je ne veux pas
qu'on manque l'opportunité d'en parler, parce que, je pense, ça peut avoir un
impact sur le réseau éventuellement.
M. Dubé : Mais on a quand
même d'autres sujets à discuter avant. O.K.
M. Fortin :Mais, tant qu'on me dit : On va y arriver à un moment
donné puis qu'on est capables d'en parler, ça va.
M. Dubé : O.K. C'est beau.
Le Président (M. Provençal)
:...puis qu'on va réussir. Parce que
ça va faire partie probablement de vos règles de transition. Et, à ce
moment-là, probablement qu'il y aura un article qui va amener ou toucher de
près ça, et là on pourra le reprendre. Moi, je me suis mis une note sur...
M. Fortin :Bien, si on peut nous revenir d'ici la fin de la journée,
ce serait apprécié. Je vous laisse ça comme ça.
Le Président (M. Provençal)
:J'ai... Très bien. C'est noté. Puis...
M. Dubé : Si quoi? Je n'ai
pas compris. Excusez-moi.
M. Fortin :Si vous pouvez... Non. Si vous pouvez nous revenir d'ici la
fin de la journée, ce serait apprécié. Puis je laisse ça comme ça pour
l'instant.
M. Dubé : Bon, je ne sais pas
comment ça se fait que ça... O.K. Je pense que ça a marché. Excusez-moi, là,
j'ai... j'ai vraiment de la difficulté à faire deux choses en même temps. O.K.
Je suis à la bonne place, 1076. C'est beau. Excusez-moi. O.K. C'est beau.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, à l'article 1076...
M. Dubé : Je l'avais lu.
Le Président (M. Provençal)
:Vous aviez lu, puis il vous restait
le commentaire à lire.
M. Dubé : Oui. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Et, par la suite, vous allez...
M. Dubé : Je suis parti voir
ma mère.
Le Président (M. Provençal)
:...vous lirez votre amendement s'il
vous plaît.
M. Dubé : O.K. Alors, le
commentaire sur le 1076, que j'ai lu tout à l'heure, se dit comme suit :
Le premier alinéa de l'article proposé prévoit que les titres d'emploi et
libellés des employés du MSS transférés à Santé Québec et qui ne font pas
partie... et qui ne font partie du personnel d'encadrement sont remplacés par
les titres d'emploi et libellés équivalents prévus à la nomenclature des titres
d'emploi, des libellés, des taux et des échelles de salaire du réseau de la
santé et des services sociaux.
Le deuxième alinéa prévoit que ces
employés sont intégrés dans l'échelle de salaire de leur nouveau titre d'emploi
à l'échelon égal ou à celui immédiatement supérieur. Si un employé avait un
salaire plus élevé alors qu'il était dans la fonction publique, il le
conservera à Santé Québec, selon les modalités prévues à ses conditions de
travail.
Voilà. Puis je pense qu'on avait déjà pas
mal discuté de ça tout à l'heure, là, mais voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vais vous inviter à faire
la lecture de votre amendement, M. le ministre.
M. Dubé : De l'amendement.
Excusez-moi. On dirait que mon iPad, il gèle. Amendement à 1076. Ajouter, à la
fin de l'article 1076 du projet de loi, l'alinéa suivant :
«Le titre d'emploi et les libellés
correspondants d'un employé visé au premier ou au deuxième alinéa de l'article 1075
peuvent faire l'objet du remplacement prévu au premier alinéa, même si
l'employé concerné ne satisfait pas aux conditions nécessaires pour avoir un
titre d'emploi prévu à la nomenclature des titres d'emploi, des libellés, des
taux et des échelles de salaire du réseau de la santé et des services sociaux.»
• (15 h 10) •
Le commentaire, c'est : Cet
amendement apporte à l'article 1076 du projet de loi une modification
visant à préserver certains droits acquis par des employés dont l'expérience a
été reconnue au sein de la fonction publique comme équivalant à un certain
niveau de scolarité devant être détenu pour certains titres d'emploi dans le
réseau de la santé et des services sociaux.
Et cet amendement vient s'ajouter à la
dernière portion de l'article 1076. Je ne sais pas si, monsieur...
Le Président (M. Provençal)
:On est en train de chercher pour le
projeter.
M. Dubé : Pour le trouver.
Mais je vous dirais que, si vous prenez 1076 et que vous rajoutez l'amendement,
il s'insère au troisième alinéa.
Le Président (M. Provençal)
:C'est un... C'est un nouvel alinéa
qui s'ajoute en troisième position.
M. Dubé : Voilà. Merci, M.
le... Merci, M. le Président.
M. Fortin :Dans le fond, on vient dire que la personne ne perd pas son
titre même si elle n'a pas la compétence requise, parce qu'elle a eu une autre
reconnaissance, là, de cette compétence-là dans son titre actuel. C'est ça? La
personne qui part du ministère, qui s'en va à Santé Québec et qui a un titre
d'emploi et le libellé, elle garde son titre d'emploi, son libellé, et le taux,
et l'échelle du salaire, même s'il lui manque une condition. Mais on l'a... on
lui a donné un équivalent ou quelque chose comme ça. C'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Excusez. M. Deschamps.
M. Deschamps (Richard) : Bien,
je pourrais, en partie... je peux en répondre une partie, là. Pas
nécessairement le titre d'emploi, mais il garde son <salaire...
M. Fortin :
...C'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:
Oui. Excusez! M. Deschamps.
M. Deschamps (Richard) :
Bien,
je pourrais, en partie... je peux en répondre une partie, là. Pas
nécessairement le titre d'emploi, mais il garde son >salaire. C'est la
rémunération protégée. Puis on va essayer de faire une concordance avec le titre
d'emploi qui correspond parce que la nomenclature n'est pas pareille avec celle
du réseau en santé et services sociaux. En tout cas, il y a des différences, il
y en a des pareilles puis il y en a des différentes. Je ne sais pas si Me Paquin
veut compléter, là.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Exact. 1076, comme ça vient d'être expliqué, va prévoir le
maintien du salaire. Et on va effectivement essayer de replacer l'employé...
bien, en fait, pas «essayer», mais on prévoit que l'employé transféré va être
intégré dans les titres d'emploi et les libellés correspondants qui existent
dans le secteur de la santé.
L'alinéa qu'on ajoute, c'est qu'il y a
certains titres d'emploi dans le secteur de la santé qui correspondent à des
titres qui existent dans la fonction publique, pour lesquels, dans la fonction
publique, on a reconnu comme un équivalent de scolarité — c'est un
certain nombre d'années d'expérience — et cette reconnaissance-là
n'existe pas dans la santé. Donc, le troisième alinéa vient pallier un peu à ça
pour dire : Bien, quand on transfère l'employé, même s'il n'a pas
exactement la scolarité demandée, s'il y avait le niveau dans la fonction
publique, il va pouvoir être replacé ou son titre d'emploi va pouvoir être
remplacé par celui du secteur de la santé même si, a priori, il n'aurait pas
été admissible.
Le Président (M. Provençal)
:C'est une protection qu'on donne à
l'employé.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
c'est effectivement une forme de protection qu'on donne à l'employé, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Excusez-moi. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Non, non, non. Très bien, M. le Président. Votre précision
est appréciée. Mais, encore... encore là, ce ne sont que pour les employés du
ministère qui sont transférés à Santé Québec?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin :O.K. Ça va, ça va pour l'amendement, à tout le moins pour
moi.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. C'est ça. On est toujours sur
l'amendement. M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne, intervention sur
l'amendement ou ce sera sur l'article en général?
M. Cliche-Rivard : C'est
entre les deux. Je vais y aller, si vous permettez, M. le Président, là. Si le
titre d'emploi, il n'existe pas, là, au sens des catégories qu'on a créées,
vous allez pouvoir l'ajouter? C'est ce que vous expliquiez hier, Me Paquin.
Il y a un processus d'ajout à l'intérieur des six catégories d'un titre
d'emploi?
Le Président (M. Provençal)
:Maître...
M. Paquin (Mathieu) : Oui, il
y a effectivement un mécanisme qui est prévu, là, dans la loi sur les unités de
négociation, qui va permettre l'ajout de titres d'emploi si c'est nécessaire.
M. Cliche-Rivard : Puis, de
ce côté-là, un petit peu comme les catégorisations qu'on a vues dans les six,
ça, ça va être une décision de la part du ministère, de les associer à une des
six catégories?
M. Paquin (Mathieu) : Pas
tout à fait.
M. Cliche-Rivard : Pas tout à
fait?
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, je vais... je vais essayer de résumer sommairement, mais c'est que ça
implique que les parties s'entendent pour dire : Voici un nouveau titre
d'emploi, voici où est-ce qu'il va, puis il y a une décision du TAQ qui va
venir... pas du «TAQ», mais du TAT qui va venir confirmer le tout.
M. Cliche-Rivard : O.K.
M. Dubé : ...
M. Paquin (Mathieu) : Pas
tout à fait.
M. Dubé : Pas tout à fait. Parce
que la nomenclature est dans la négociation en ce moment, à moins que je me
trompe. C'est quoi la différence entre la nomenclature qui permet d'ajouter un
titre?
M. Paquin (Mathieu) : Il y en
a... J'y vais de mémoire, là, mais il me semble bien que la nomenclature, elle
est négociée.
M. Dubé : Bon, c'est...
M. Paquin (Mathieu) : Et,
pour ajouter les titres dans le classement et déterminer quelle unité de
négociation...
M. Dubé : Oui. Il y a une
partie de la nomenclature qui est négociée. O.K. C'est beau.
M. Paquin (Mathieu) : ...c'est
qu'il y a un... ça, ça va se faire par entente. Et ensuite il y a une procédure
devant le TAT qui doit être faite.
M. Dubé : C'est ça. O.K. C'est
beau. C'est beau. C'est beau. Merci.
M. Cliche-Rivard : Pour
l'ajout de nouvelles catégories... de nouveaux titres d'emploi à l'intérieur
des catégories?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Dubé : C'est un... Je fais
un commentaire éditorial, vous ne l'avez pas demandé, je ne devrais pas faire
ça, là, mais c'est un processus, malheureusement, qui est très long puis qui
doit être raccourci. En ce moment, c'est...
M. Cliche-Rivard : Pour
ajouter un titre d'emploi dans une catégorie?
M. Dubé : Ah! épouvantable,
comment c'est compliqué. Ça fait que... En tout cas.
M. Cliche-Rivard : Puis,
autrement, l'autre voie, c'est la voie législative qu'on fait en ce moment?
C'est comme ça que vous avez créé les deux autres catégories?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Bien, effectivement, il n'y a pas d'autre façon, pour créer des catégories, que
d'y aller législativement, parce que la procédure permet de rajouter des
nouveaux titres d'emploi dans une des catégories existantes. Mais, pour créer
une nouvelle catégorie, il faut modifier la loi.
M. Cliche-Rivard : Exact.
Mais, pour ce qui est des composantes de la nouvelle catégorie, là on passe par
la procédure que vous avez nommée préalablement?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement est adopté? Maintenant.... De
l'article 1076. Maintenant, y a-t-il des interventions sur l'article
amendé? M. le député de Pontiac, vous aviez signifié qu'il y avait... vous
auriez une intervention.
M. Fortin :Oui. Merci, merci, M. le Président. Des fois, le bénéfice
de commencer une section, de prendre une pause pour le lunch et de revenir,
bien, ça nous permet de parler... de parler à du monde qui sont directement
impactés par le projet de <loi...
M. Fortin :
...une section, de prendre une pause pour le lunch
et de revenir, bien, ça nous permet de parler... de parler à du monde qui sont
directement impactés par le projet de >loi.
Le SPGQ nous a parlé sur l'heure du lunch.
Et ils étaient un peu surpris de l'affirmation du ministre. Parce que, selon
leur mesure du 7 % à 14 % de différence, notamment pour les gens qui
oeuvrent en informatique... Et ils nous ont envoyé le tableau comparant les
salaires, là. Puis ils nous disent essentiellement qu'un analyste en
informatique dans le réseau fait 83 000 $, puis un au ministère en
fait 90000 $. Donc,
il y a un écart de 8 %. Oui, là, je pourrais continuer dans d'autres
tranches, là, les analystes spécialisés en informatique, etc. Mais, tu sais, le
ministre nous a dit un peu plus tôt qu'une grande partie du monde qui va être déplacé,
c'est des gens en informatique, donc il ne faut pas se fier sur des écarts qui
sont contenus dans l'ensemble des professionnels du ministère, là. Bien, ça
semble cadrer, pour ces titres d'emploi là, dans le fameux 7 % à 14 %
qu'ils avaient initialement avancé. Alors, eux, ce qu'ils nous disent, c'est :
Avec les chiffres qu'on a là, ça semble assez évident que ça va prendre des
années puis des années avec le mécanisme de rattrapage, là.
Donc, je reviens à ma question : Les
gens qui sont dans les dernières années de leur carrière, là, est-ce que vous
pensez vraiment qu'ils vont vouloir se déplacer quand ils savent que les
dernières années de leur carrière, c'est souvent celles qui sont... qui
comptent pour leur pension? Alors, je me demande si vous avez fait cette
analyse-là.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre.
M. Dubé : La réponse, c'est
non. Puis je vous ai dit que j'étais très mal à l'aise ce matin à rentrer dans
la question des salaires, des détails avec un groupe de travail avec qui on est
en négociation en ce moment, M. le député. Je m'excuse. Je ne veux pas aller
là. Vous pouvez revenir aussi souvent que vous voulez, mais je vais toujours
vous donner la même réponse : Je ne veux pas aller là. Voilà.
M. Fortin :Oui. Bien, je comprends que vous ne voulez pas y aller. Je
comprends même pourquoi vous ne voulez pas y aller. Mais l'enjeu, c'est que
vous vous apprêtez quand même à faire des modifications qui vont faire en sorte
qu'il y a des gens qui vont perdre une partie de leur salaire ou qui vont... ou
qui risquent... qui pourraient...
M. Dubé : ...de dire ça, M.
le député. Il n'y a pas personne qui va perdre son salaire. Vous m'avez demandé
s'il y a des gens qui vont baisser de salaire.
M. Fortin :Non. O.K. Je le reprends. Je me reprends. Je me reprends
dans ce cas-là.
M. Dubé : Excusez-moi, là.
M. Fortin :Je me reprends, O.K.? Vous avez raison.
M. Dubé : Ça, ce n'est pas
correct de faire ça, là.
M. Fortin :Non, non, mais je vais... je vais le reformuler, O.K.? Où il
pourrait y avoir un impact négatif sur leur revenu de pension, entre autres,
leur régime de retraite. Vous ne pouvez pas me dire le contraire.
M. Dubé : M. le Président,
moi, je ne commenterai pas.
M. Fortin :Non, mais c'est correct.
M. Dubé : Je ne commenterai
pas. On n'est pas du tout dans le sujet.
Le Président (M. Provençal)
:Vous avez... Vous avez le droit...
M. Fortin :Bien, c'est... Non, c'est... On est dans le sujet. Voyons!
Vous dites vous-même ici : Des employés...
M. Dubé : Je vous ai expliqué
pourquoi, M. le Président. Écoutez, je ne veux pas mettre de... d'utiliser ce
qu'on n'a pas le droit de dire. Je suis vraiment mal à l'aise de cette
conversation-là. Quand on est en négociation de convention collective avec ce
groupe-là, je pense que ce n'est pas approprié de faire ça, M. le Président.
Puis, si vous êtes capable d'intervenir, s'il vous plaît, faites-le, sinon,
moi, je vais me taire.
• (15 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:De toute manière, M. le ministre, il
y a...
M. Dubé : Désolé, là, M. le
Président, mais c'est...
Le Président (M. Provençal)
:...il y a un article de notre
règlement qui dit que, si vous n'avez pas de réponse à donner, vous avez le
droit de ne pas donner de réponse.
M. Fortin :Oui. Absolument.
Le Président (M. Provençal)
:Si vous jugez que vous avez répondu à
la question et que vous avez expliqué... ou vous avez expliqué pourquoi vous ne
voulez pas aller avec une réponse, c'est votre propre choix, et on ne peut vous
obliger à dire une réponse que vous ne voulez pas donner.
M. Dubé : Merci.
M. Fortin :Ce n'est pas mon objectif, M. le Président. Je ne cherche
pas à obtenir une réponse que le ministre ne veut pas donner. Mais, une fois
qu'un groupe de professionnels, entre autres du gouvernement... dans ce cas-ci
du gouvernement, nous dit essentiellement que l'information que le ministre a
partagée n'était peut-être pas la bonne, une fois que... Et on est en plein
dedans, là. Ici, on vient parler, à 1076 : «Les employés transférés sont
intégrés dans l'échelle de salaire de leur nouveau titre d'emploi...» Alors, on
est en plein dans leur préoccupation.
Je comprends que le timing n'est pas bon,
là, le timing n'est vraiment pas bon, mais, encore là, c'est le ministre qui
choisit de présenter son projet de loi. Puis la négociation, elle a lieu en ce
moment. Alors, ça, on est tous un peu victimes du moment auquel on discute du
1075, 1076, 1077, 1078, 10799, 1080.
Alors, eux, là, ce qu'ils disent, c'est
que, si on ne fait pas attention et si on ne met pas les balises nécessaires,
il risque d'y avoir des gens qui sont en fin de carrière qui vont dire :
Je ne le prendrai pas, votre transfert, je ne le prendrai <pas...
M. Fortin :
...attention et si on ne met pas les balises
nécessaires, il risque d'y avoir des gens qui sont en fin de carrière qui vont
dire : Je ne le prendrai pas, votre transfert, je ne le prendrai >pas,
et même... Et parce que, dans le processus qu'on a nommé tantôt, il y a un
transfert qui est fait, puis éventuellement il y a un retour qui vient, mais il
y a une période, là, où leur pension pourrait être... leur régime de retraite
pourrait être affecté, alors ils pourraient décider de dire : Je quitte.
Je trouve ça particulier, M. le Président,
que l'analyse n'ait pas été faite, à savoir qu'est-ce que ça voudrait dire au
niveau des ressources humaines du ministère ou encore de Santé Québec. Il y a,
pour nous, une... Il y a une relation de cause à effet là, entre le transfert,
les différences de conditions de travail entre le réseau et le ministère. Et
donc ils ne sont pas... Ils sont en plein dans leur droit de soumettre que ça
va avoir un impact sur le nombre de professionnels. Et, le ministre l'a dit
plus tôt, là, on n'est pas en surplus de professionnels en informatique au
gouvernement du Québec. Il en manque. On en aurait besoin de plus.
Alors, je m'inquiète et je le dis
ouvertement. Puis je le sais qu'on va éventuellement, là, dans quelques
minutes, là, on va l'adopter, l'article 1076, surtout du fait que le
ministre choisit de ne pas répondre aux questions qui viendront nécessairement.
Mais on ne peut pas non plus ignorer le fait que ça va avoir un impact sur
le... ça pourrait avoir un impact sur le nombre de professionnels à la
disposition du gouvernement, soit au ministère ou à Santé Québec. Alors, quand
le syndicat nous dit qu'ils font des assemblées pour expliquer le projet de loi
et qu'il y a une grande partie de leurs membres qui considèrent quitter ou même
une partie de leurs membres qui considèrent quitter, on n'a pas le choix que de
prendre ça en considération.
Le ministre ne veut pas en discuter à
cause du timing. Bien, malheureusement, le timing, ça lui appartient. Donc, voilà,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Oui. M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Bien, je
vais faire un... on le fait... on l'a fait de temps en temps, je vais fermer
les commentaires du député de Pontiac, là, puis je vais m'arrêter là pour ne
pas qu'on prenne plus de temps. Mais je vous demanderais qu'on procède par
appel nominal sur le vote, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Excusez. J'ai mal saisi.
M. Cliche-Rivard : J'ai juste
dit que je n'avais pas d'autre commentaire, que je me rallie à ceux de mon
collègue...
Le Président (M. Provençal)
:Ah! excusez-moi.
M. Cliche-Rivard : ...et que,
quand on procédera au vote, que je demanderais l'appel nominal.
Le Président (M. Provençal)
:Bien, je... Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, je vais demander, par appel nominal, à savoir est-ce que
l'article 1076, amendé, est adopté. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire
: Mme... Dorismond,
pardon, (Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Abou-Khalil (Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire
:
M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire
:
M. Cliche-Rivard (Saint-Henri—Sainte-Anne)?
M. Cliche-Rivard : Contre.
La Secrétaire
: Et
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Alors, l'article 1076,
amendé, est adopté à la majorité. Ce qui nous amène à l'article 1077, pour
lequel, M. le ministre, vous avez... vous aurez un amendement à nous lire.
M. Dubé : Oui. Certainement.
Donc, 1077 plus l'amendement. Merci beaucoup. Alors, 1077 se lit comme suit :
Malgré la Loi concernant les unités de
négociation dans le secteur des affaires sociales, il peut y avoir plus d'une
association de salariés accréditée représentant une catégorie de personnel de
Santé Québec entre la date de l'entrée en vigueur de l'article 20 de la
présente loi et le jour de la fusion.
Pour l'application de la présente partie,
la date de la fusion prévue à l'article 1087 est appelée «jour de la
fusion».
Le commentaire. L'article proposé écarte
l'une des règles prévues à la Loi concernant les unités de négociation dans le
secteur des affaires sociales. Ainsi, il pourrait y avoir plus d'une telle
unité... plus d'une telle unité, pardon, représentant une catégorie de
personnel chez Santé Québec entre l'institution de Santé Québec et la date de
fusion prévue à l'article 1087.
Maintenant, l'article 1077 : Pour...
Ajouter à l'article 1077 du projet de loi :
1° dans le premier alinéa :
a) insérer, après «Santé Québec», «affecté
à la <réalisation...
M. Dubé :
...Ajouter
à l'article 1077 du projet de loi :
1° dans le premier alinéa :
a) insérer, après «Santé Québec»,
«affecté à la >réalisation de tâches ailleurs qu'au sein d'un
établissement»;
b) remplacer, «de la fusion» par «du
regroupement»;
2° remplacer le deuxième alinéa par le
suivant :
«Pour l'application de la présente partie,
la [durée] de l'entrée en vigueur de l'article 1066.9 est appelée "jour
du regroupement".»
Alors, le commentaire. Cet amendement
apporte à l'article 1077 des modifications par concordance avec
l'introduction de l'article 1163.1 qui prévoit que le processus de
regroupement des unités de négociation au sein de Santé Québec en six unités
conformes aux dispositions de la Loi concernant les unités de négociation dans
le secteur des affaires sociales débutera au moment où entreront en vigueur les
dispositions du projet de loi qui modifient cette loi afin de prévoir ces six
catégories. Cette date d'entrée en vigueur pourrait être postérieure à la
fusion prévue à l'article 1087 du projet de loi.
Et on voit à l'écran où est affecté
l'amendement que je viens de lire dans le premier alinéa et dans le nouveau
deuxième alinéa.
M. Fortin :La partie «jour du regroupement», là, ça, ça va. Pour la
partie «affecté à la réalisation de tâches ailleurs qu'au sein d'un
établissement», pourquoi on vient faire ce changement-là? Parce que, là, avant,
on incluait ici tout le monde de Santé Québec. Là, ici, on vient le spécifier
que c'est juste les gens qui ne sont pas en établissement.
Le Président (M. Provençal)
:Je vais laisser quelques minutes à Me Paquin
pour faire une validation ou ça va? Ça vous va ou... Merci. Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Si on examine l'article 1180 du projet de loi, on constate
que Santé Québec va naître le jour de l'entrée en vigueur de l'article 20. Et
ce moment-là se produit au moment où le premier président et chef de la
direction de Santé Québec va être nommé, de sorte qu'on crée Santé Québec un
certain temps avant la fusion des établissements. Et ça, c'était comme ça dans
le scénario où le regroupement des unités de négociation et la fusion des
établissements se produisaient au même moment.
1077 vise Santé Québec à l'origine entre
la date de l'entrée en vigueur de l'article 20, donc de la création de
Santé Québec, et le jour de la fusion. Et donc, à ce moment-là, les
établissements n'en faisaient pas partie. Et l'idée était de dire :
Puisqu'on y transférait du personnel de la fonction publique qui continuait à
être représenté par les mêmes associations de salariés — c'est ce
qu'on a vu précédemment, qu'il pouvait y avoir, pour une même catégorie de la loi
sur les unités de négociation, plus d'une association de salariés justement
pour permettre la représentation par les différentes associations de salariés
qui existent actuellement, qui ne suivent pas les règles du secteur de la santé
et des services sociaux parce qu'elles ne s'appliquent pas à ces
associations-là dans le secteur de la santé — alors c'était une
disposition transitoire qui permettait justement cette situation-là.
Là, on en prolonge l'application jusqu'au
jour du regroupement. Mais, puisqu'entre la création de Santé Québec et le jour
du regroupement il y a le moment où on fusionne les établissements, il ne faut
qu'on vise que la partie de Santé Québec qui n'est pas un établissement, où il
n'y a pas d'activités d'établissement. Donc, c'est pour ça qu'on fait la
modification dans le premier alinéa.
• (15 h 30) •
M. Fortin :Donc, la partie des employés de Santé Québec qui réalisent
leurs tâches ailleurs qu'un établissement, là vous parlez de...
M. Paquin (Mathieu) : Vous en
avez parlé hier.
M. Fortin :Oui. C'est ça. Mais il était tard puis je ne m'en souviens
plus.
M. Paquin (Mathieu) : C'était
un terme pour désigner les hauts dirigeants.
M. Fortin :Ah! voilà! Oui. Bien oui! Là, je m'en souviens. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:D'autres interventions sur
l'amendement? M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne, est-ce que ça va pour
l'amendement?
M. Cliche-Rivard : Je pense
que ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 1077 est adopté? Maintenant,
interventions sur l'article 1077 amendé? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Non, ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Ça va, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas d'autre <intervention...
s>
15 h 30 (version révisée)
<19593
M.
Cliche-Rivard :
...ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:
Alors, s'il n'y a pas d'autre >intervention,
est-ce que l'article 1077, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Alors, je vous invite
à nous faire la lecture de l'article 1078.
M. Dubé : C'est bien ça.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, excusez-moi.
M. Dubé : Pas de problème.
1078. Tout employé transféré à Santé
Québec en vertu de l'article 1074 de la présente loi peut postuler à un
emploi de la fonction publique offert en mutation ou participer à un processus
de sélection pour la promotion pour un tel emploi conformément à la Loi sur la
fonction publique si, à la date de son transfert, il était fonctionnaire
permanent.
Il en est de même d'un employé transféré à
Santé Québec qui, à la date de son transfert, était un fonctionnaire sans avoir
acquis le statut de permanent, autre qu'un employé occasionnel.
Est-ce que j'ai un amendement? Non. Alors,
je vais lire le commentaire. Le premier alinéa de l'article proposé confère aux
fonctionnaires permanents du ministère transférés à Santé Québec la possibilité
de postuler sur un emploi de la fonction publique offert en mutation ou de
participer à un processus de sélection pour la promotion pour un tel emploi.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'article 1078?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Fortin :Là, on... Tantôt, on a parlé des conditions des employés
qui quittent Santé... quittent le ministère de la Santé à travers le processus
de transfert, donc qui se sont fait offert un poste pour aller à Santé Québec.
Là, ici, on vient dire que ces employés-là, une fois transférés à Santé Québec,
peuvent postuler pour un emploi de la fonction publique, donc, en théorie,
peuvent soit retourner au ministère ou aller dans un autre emploi dans un
autre... dans un autre ministère. Qu'est-ce qui arrive avec leurs conditions de
travail à ce moment-là? Tu sais, mettons qu'ils sont allés dans le rattrapage
là, dans... quand ils sont allés. Quand ils reviennent au ministère, est-ce qu'ils
reprennent le plein... le plein salaire qu'ils auraient eu ou... Comment ça
peut... Qu'est-ce qui se passe avec leurs conditions salariales, là?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y...
M. Deschamps (Richard) : Il
garde son droit de retour, mais savoir si... s'il va récupérer toutes les
conditions que... Votre question, c'est : Va-t-il récupérer toutes les
conditions qui ont évolué pendant son absence?
M. Fortin :Bien, disons qu'effectivement, là, il est allé dans la
partie... bien, il s'est retrouvé avec... à garder son salaire, mais à avoir
la... le 50 % d'augmentation par année, là, la moitié de ce qu'il aurait
eu normalement. Quand il revient au ministère, est-ce qu'il retombe à son
augmentation normale? Et qu'est-ce qui s'est passé avec la partie de l'augmentation
qu'il a perdue pendant qu'il était à Santé Québec?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, ce qu'on m'indique là-dessus, c'est qu'en gros — et
c'est ce qui est prévu à l'article 1079 — on va tenir compte de
l'expérience et de la scolarité acquises par la personne depuis qu'elle est à l'emploi
de Santé Québec.
M. Fortin :Oui. O.K. Mais on tient compte de sa scolarité, de son
expérience, d'accord, mais il ne revient pas... parce qu'il est encore dans le
même type d'emploi en revenant au ministère, disons, là, mais il ne reprend pas
la partie de son augmentation qu'il aurait perdue.
M. Dubé : ...le justifie, M.
le Président... C'est parce que vous... vous êtes évalué en fonction de
certaines catégories. Si vous revenez à l'emploi... puis je pense que c'est ça
qui serait la logique, il a plus d'expérience, probablement qu'il va être
capable d'avoir un poste équivalent à ce qu'il aurait eu s'il y avait eu cette
même progression là.
M. Fortin :S'il était resté tout le long au ministère.
M. Dubé : Bien, je pense
que... Parce que c'est ça, la progression que vous avez dans les échelles,
autant pour l'ancienneté que pour l'expérience, jusqu'à un maximum.
M. Fortin :O.K. Donc... Puis là je vais vous donner le scénario
facile, là. Vous et moi, on a la même expérience, on a le même type d'emploi,
on est les deux au ministère de la Santé, dans... on fait la même job, là, donc
on a le même salaire. On est arrivés en même temps, on fait le même salaire.
Moi, je m'en vais vers Santé Québec, on m'offre un transfert. Je reste là
pendant un an. Je reviens. On tombe encore à... aux mêmes conditions, vous et
moi, là. Ce n'est pas parce que vous avez augmenté à 3 %...
M. Dubé : Mais faisons... Je
continue votre exemple. Ici, ce qu'on dit, il y a un poste qui est ouvert, ce
poste qui est ouvert là va être ouvert avec une échelle... parce que c'est ça
qu'on parle ici là, un employé qui reviendrait parce qu'il y a une ouverture...
bien, le poste, la catégorie, etc., vont être jugés en fonction de son
expérience. Je serais bien surpris qu'il ait perdu de l'expérience. Il a
sûrement gagné de l'expérience. Alors, moi, je pense que c'est... c'est
logique, là.
M. Deschamps (Richard) : Un
dans l'autre, là.
M. Dubé : Un dans l'autre,
effectivement. Je pense que c'est juste une question de gros bon sens, là, je
dirais, là. Richard?
M. Deschamps (Richard) : ...M.
le Président. En fait, ce qu'il faut retenir, c'est qu'ils ont le <droit...
M. Dubé :
...sens,
là, je dirais, là. Richard?
M. Deschamps (Richard) :
...M.
le Président. En fait, ce qu'il faut retenir, c'est qu'ils ont le >droit
de revenir dans la fonction publique. C'est un droit qui est leur est acquis,
là.
M. Fortin :En tout temps. Ça peut être cinq, 10, 15 ans plus
tard.
M. Deschamps (Richard) : Exact.
M. Fortin :O.K. Puis pas... dans la fonction publique, ça ne veut pas
nécessairement dire au ministère de la Santé non plus. C'est dans...
M. Deschamps (Richard) : Fonction
publique.
M. Fortin :...dans la grande fonction publique.
M. Dubé : Vous avez raison,
parce que la fonction publique, c'est un employeur. Ce n'est pas un ministère,
c'est un employeur unique. Effectivement, c'est une bonne question.
Le Président (M. Provençal)
:D'autres interventions, M. le député
de Pontiac?
M. Fortin :Ça va pour moi, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le député de Saint-Henri—Sainte-Anne
m'a signifié qu'il n'avait pas d'intervention. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1078 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Je vous demanderais de faire la
lecture du 1079 maintenant, monsieur le...
M. Dubé : Oui, très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Puis il n'y a pas... vous n'avez pas
d'amendement?
M. Dubé : Il n'y a pas
d'amendement. Merci, M. le Président :
Lorsqu'un employé visé à
l'article 1078 pose sa candidature à un emploi de la fonction publique
offert à la mutation ou à un processus de sélection pour la promotion, il peut
requérir du président du Conseil du trésor qu'il lui donne un avis sur le
classement qu'il aurait dans la fonction publique. Cet avis doit tenir compte
du classement que cette personne avait dans la fonction publique à la date de
son départ ainsi que de l'expérience et de la scolarité acquises depuis qu'elle
est à l'emploi de Santé Québec.
Cependant, avant de pouvoir poser sa
candidature à un emploi de la fonction publique offert à la mutation, l'employé
visé au deuxième alinéa de l'article 1078 de la présente loi qui n'avait
pas complété le stade probatoire requis en vertu de l'article 13 de la Loi
sur la fonction publique avant son transfert à Santé Québec doit avoir complété
avec succès la durée restante de ce stage à Santé Québec.
Dans le cas où un employé est choisi pour
occuper l'emploi de la fonction publique offert en mutation à la suite de
l'application de l'article 1078, le sous-ministre ou le dirigeant de
l'organisme lui établit un classement conforme à l'avis prévu au premier
alinéa.
Cependant, l'employé visé au deuxième
alinéa de l'article 1078 de la présente loi qui, selon son transfert à
Santé Québec, n'avait pas complété la période continue d'emploi requise aux
fins de l'article 14 de la Loi sur la fonction publique pour acquérir le
statut de permanent et qui, au moment où un classement lui est attribué en
vertu de l'alinéa précédent, n'a toujours pas complété l'équivalent de cette
période en additionnant le temps accumulé dans la fonction publique avant son
transfert à Santé Québec et celui accumulé à titre d'employé de Santé Québec
doit compléter la durée manquante de cette période à partir du jour où un
classement lui est attribué avant d'acquérir le statut de permanent.
Dans le cas où un employé obtient un
emploi de la fonction publique à la suite de sa participation à un processus de
sélection pour la promotion en application de l'article 1078, son
classement doit tenir compte des critères prévus au premier alinéa.
Je vais vous lire le commentaire.
L'article proposé prévoit les règles et les modalités selon lesquelles un
employé du ministère qui a été transféré à Santé Québec peut retourner occuper
un emploi dans la fonction publique. Essentiellement, l'article vise à
reconnaître l'expérience et la scolarité qu'aurait acquises un employé du ministère
depuis son transfert à Santé Québec si, après avoir posé sa candidature et
après avoir été choisi, il obtenait de nouveau un emploi dans la fonction
publique.
• (15 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Aimeriez-vous que Me Paquin
nous donne une explication ou ça va?
M. Dubé : Bien, c'est ce que
j'allais suggérer, là.
M. Fortin :...prendrais. Si elle est offerte, je la prendrais, oui.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
Essentiellement, que dit cet article? Ou... Maître.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, bien,
enfin, c'est ça, l'article vise... prévoit les... ce qui se passe lorsqu'une
personne qui a le droit de retour exerce son droit de retour selon qu'elle
soit, au moment où elle quitte la fonction publique pour s'en aller chez Santé
Québec, permanente ou qu'elle ne l'ait pas encore été.
M. Fortin :O.K. Donc, une personne qui n'est pas encore... n'a pas
encore sa permanence dans la fonction publique, elle, elle revient, mais elle
doit encore compléter la période qui lui manque pour être permanente dans la
fonction publique.
Une voix : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:...les périodes probatoires?
Une voix : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Fortin :O.K., mais le temps qu'elle a passé chez Santé Québec,
est-ce que ça, ça compte pour... en vue de sa permanence?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Deschamps (Richard) :
Absolument, puis il complète son statut de permanent à Santé Québec, il n'est
pas <pénalisé...
M. Deschamps (Richard) :
...Absolument, puis il complète son statut de permanent à
Santé Québec, il n'est pas >pénalisé.
M. Fortin :O.K. Mais mettons qu'il me manque trois mois pour obtenir
ma permanence. Je m'en vais à Santé... je me fais transférer à Santé Québec, je
peux l'avoir tant à Santé Québec qu'au moment que... où je reviens là?
M. Deschamps (Richard) : Oui,
selon l'évaluation, puis... c'est ça. C'est une période probatoire.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Deschamps (Richard) : Deux
ans.
M. Cliche-Rivard : Deux ans?
Ça fait qu'il va y avoir automatiquement du monde permanent de Santé Québec? Du
moment où ils vont être embauchés ou transférés, ils vont déjà être permanents?
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Ils
conservent leur permanence.
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. Fortin :...il peut soit obtenir sa... Parce que ce n'est pas juste
les employés transférés, là, j'imagine, c'est tout le monde. Ce qu'on vient dire,
c'est que la permanence, ça s'applique tant d'un bord que de l'autre en tout
temps?
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. Fortin :Donc, quelqu'un qui commence sa carrière, qui fait deux ans
chez Santé Québec ou qui obtient sa permanence, elle vient avec lui s'il s'en
va au ministère.
M. Deschamps (Richard) : S'il
y a...
Le Président (M. Provençal)
:Avec l'évaluation.
M. Deschamps (Richard) : C'est
ça, avec...
M. Fortin :
...
M. Deschamps (Richard) : Bien,
pour qu'il soit reconnu permanent, là, ça prend une évaluation. C'est une
probation.
M. Fortin :Oui, mais s'il l'a, sa permanence? Tu sais, on peut
l'obtenir... on peut commencer une carrière chez Santé Québec, obtenir la
permanence puis, après ça, on l'amenait avec nous autres au ministère, là.
M. Deschamps (Richard) : ...Santé...
Je vais vérifier avant de vous répondre là-dessus. S'il commence à Santé
Québec?
M. Fortin :Il commence sa carrière à Santé Québec, oui.
M. Deschamps (Richard) : Ça,
c'est un cas de figure que... Je ne suis pas certain, je vais vérifier cet
élément-là. Sincèrement, là...
M. Fortin :Je trouve ça quand même important, honnêtement, de
savoir... de savoir ça, parce qu'on va vouloir, à Santé Québec éventuellement,
attirer des gens des bancs d'école, je n'en ai aucun doute, ou attirer des
professionnels de l'extérieur du gouvernement aussi. Donc, quelqu'un qui
commencerait sa carrière gouvernementale chez Santé Québec, est-ce qu'il peut
se bâtir sa permanence?
M. Dubé : On va s'informer...
M. Deschamps (Richard) : On
va s'informer.
M. Dubé : Mais, encore une
fois, on est ici pour ceux qui sont transférés.
M. Deschamps (Richard) : Oui,
bien, c'est ça, c'est ça.
M. Dubé : Mais je comprends
qu'on est... vous voulez ratisser un peu plus large. On va s'informer, on va
s'informer.
M. Deschamps (Richard) : On
va vous revenir avec l'information.
M. Fortin :O.K. Mais, dans la même veine que la vérification que M. Deschamps
va faire, je veux juste m'assurer de bien comprendre. Quelqu'un qui est
transféré dans... là, parce qu'on parle des gens transférés, là... qui commence...
disons qu'il a trois mois d'expérience, fait un an à Santé Québec, obtient un
poste au ministère, quand il revient au ministère, il a un an et trois mois
d'expérience en vue de son... de sa permanence, O.K. Oui?
M. Deschamps (Richard) : M.
le Président...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Deschamps (Richard) : ...j'ai
reçu ma réponse.
M. Fortin :Ah! mon Dieu, ce n'était pas trop compliqué.
M. Deschamps (Richard) : Ça
s'applique... ça s'applique seulement au transfert.
M. Fortin :Ça s'applique seulement au transfert?
M. Deschamps (Richard) : Lors
du transfert de la création de Santé Québec. Les gens qui arrivent avec leur
statut... est considéré, mais pas les gens qui viennent de l'extérieur, parce
que Santé Québec va avoir ses propres règles, ça va devenir un établissement de
la Santé et Services sociaux.
M. Dubé : C'est pour ça
qu'ici je vous disais, M. le député : On parle des gens qui sont
transférés. Là, vous demandez... je ne veux pas être malcommode...
M. Fortin :Non, non, non.
M. Dubé : ...bien là, vous
demandez : Quelqu'un qui est engagé par Santé Québec puis qui devient
permanent, est-ce qu'il peut être transféré à la fonction publique? Là, on
n'est pas... on n'est pas dans le cas qui nous concerne ici, là, mais... Je
vais m'informer, pour voir, mais je ne pense pas, je pense que... Vous dites...
vous dites : Ça s'applique uniquement au transfert. Mais on s'entend, là,
c'est... puis c'est la même chose dans toutes les sociétés d'État, là, c'est le
même... c'est le même principe.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Dubé : C'est un privilège
de les transférer, c'est ça.
M. Fortin :Pour les gens qui n'ont... qui n'ont pas le choix,
initialement, là, parce qu'ils sont transférés. Ils pourraient revenir
éventuellement, mais...
M. Deschamps (Richard) : Alors
que les autres choisissent...
M. Dubé : C'est ça,
exactement.
M. Fortin :C'est ça. Quelqu'un du ministère de l'Éducation qui, au jour
un de Santé Québec, décide d'aller à Santé Québec, bien là c'est son problème,
là.
M. Deschamps (Richard) : C'est
des règles de Santé Québec.
M. Fortin :Lui, il perd son... bien, il perd... il perd.... ce qu'il a
bâti en vue de son ancienneté, il le garde, mais il ne le bâtit plus.
M. Deschamps (Richard) : C'est
son choix.
M. Fortin :
Oui, c'est ça.
M. Dubé : C'est ça. Il
pourrait revenir à la... à la fonction publique, vous avez raison.
M. Fortin :Mais le compteur, il est arrêté.
M. Deschamps (Richard) : Oui,
mais là on fait... c'est ça, on fait un transfert spécifique pour les employés
de la santé.
M. Fortin :Est-ce que vous pensez que ça va vous permettre d'attirer
les professionnels que vous avez besoin, ça? Tu sais, par exemple, les
professionnels en informatique, ou autres, là, s'il y a un...
M. Dubé : Vous voulez dire, ceux
qui sont transférés?
M. Fortin :Bien, s'il y a un certain nombre d'employés du...
transférés, là, qui ne veulent pas, pour une raison ou une autre, continuer
avec Santé Québec, qui choisissent de retourner dans le ministère, est-ce...
M. Dubé : D'avoir ce
privilège-là?
M. Fortin :Le fait que... non, le fait qu'un employé du ministère de
l'Éducation, ou autre, n'aurait pas ce privilège-là, est-ce que ça va vous
mettre des bâtons dans les roues pour attirer du monde, ça, d'après vous?
Des voix : ...
M. Dubé : ...je n'ai pas la
réponse, M. le député.
M. Fortin :
Non, c'est correct.
M. Dubé : Je ne veux pas...
j'essaie juste de... pardon?
M. Deschamps (Richard) : C'est
des choix de carrière, c'est des champs...
M. Fortin :Oui, c'est ça, mais...
M. Dubé : Puis là, tu sais,
je veux...
M. Fortin :Parce que vous le <considérez...
M. Fortin :
...mais...
M. Dubé :
Puis là,
tu sais, je veux...
M. Fortin :
Parce que vous le >considérez...
M. Dubé : C'est parce
qu'on... parce qu'on transfère un employé de la santé à un réseau de la santé,
tu sais.
M. Fortin :Oui, c'est ça.
M. Dubé : Là, vous me dites :
Quelqu'un qui est au ministère de l'Éducation... Ça dépend dans quelle fonction
il est.
M. Deschamps (Richard) : C'est
ça. Ça peut être une promotion.
M. Fortin :Non, non, mais c'est un... Vous avez raison, c'est un choix
que vous faites de considérer les employés de Santé Québec comme des employés
d'établissement, là, avec les mêmes catégories, essentiellement, que le reste
des employés de Santé Québec.
M. Dubé : Oui, oui. Ça, c'est
un bon résumé, effectivement.
M. Fortin :Oui, mais les autres... Puis vous me dites que les autres
agences, là, au Québec ont les mêmes... que l'agence de revenu...
M. Dubé : Ce qui... ce qui
donne beaucoup de...
M. Fortin :Vous avez parlé de Revenu Québec tantôt, là. Revenu Québec,
est-ce qu'ils n'ont pas les mêmes conditions que la fonction publique,
j'imagine?
M. Dubé : Bien là, je ne sais
pas pour... Vous voulez dire pour les transferts? S'il y a eu des transferts?
Là, je ne le sais pas, là.
M. Fortin :Non, mais, par exemple, quelqu'un qui passe du ministère de
l'Éducation à l'Agence du revenu... au ministère des Finances, à l'Agence du
revenu, son ancienneté ne continue pas de se...
M. Dubé : Ça, je ne peux
pas... je ne peux pas vous dire. On va essayer de s'informer. Comme je vous
dis, on est un petit peu...
Une voix : ...
M. Dubé : ...on est un... en
tout cas, un petit peu en dehors, là. Je dis «un petit peu».
M. Fortin :Bien, pas tant. C'est parce qu'on fait... on fait le choix
de dire : on donne une espèce de clause particulière pour les transférer.
M. Dubé : Mais qui... qui est
très... qui est très correct, parce que, dans le fond...
M. Fortin :Oui, oui, oui.
M. Dubé : Même, j'ai vu, moi,
dans mon... dans mon cabinet, quand je suis arrivé en Santé, des gens qui
étaient d'anciens fonctionnaires, qui viennent au cabinet puis qui ont un droit
de retour. Tu sais, c'est quand même... tu te dis : Je prends un certain
risque politique ou peu importe. Je pense que c'est un avantage assez important
où on minimise le risque pour l'employé. Moi, je pense que c'est un privilège
important, là.
M. Deschamps (Richard) : Tu
sais, dans le cas d'une situation spécifique.
M. Dubé : En plus, de
transfert.
M. Deschamps (Richard) : C'est
ça.
Le Président (M. Provençal)
:Mais ici l'article est vraiment pour
les gens...
M. Dubé : Transférés.
Le Président (M. Provençal)
: ...qui décident de postuler sur un des emplois. Est-ce que
je me...
M. Dubé : En plus, en plus.
M. Fortin :Les gens qui décident de quitter Santé Québec pour
retourner à la fonction publique après avoir été transférés de force, là?
M. Dubé : Oui, c'est ça. En
plus, non seulement ils ont été transférés, mais ils décident de revenir. Vous
avez raison.
M. Deschamps (Richard) : Ils
ont... En tout cas, ils ont ce privilège une fois.
M. Dubé : Une fois?
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. Fortin :Une fois?
M. Deschamps (Richard) : Oui,
à vie, mais une fois.
M. Fortin :O.K. Donc, si on revient à Santé Québec par la suite, là,
ça ne marche plus, là?
M. Deschamps (Richard) : Non.
Bien là, c'est ça, c'est une fois.
M. Fortin :Parce qu'il y a eu... Il y a un transfert forcé?
M. Deschamps (Richard) : Il a
eu son privilège, il a fait son choix, il est revenu ou il n'est pas revenu.
M. Fortin :O.K. Je vous avoue, M. le Président, les questions de
permanence de la fonction publique québécoise, là, c'est un... c'est un enjeu
très grand à Québec. Les gens comme moi, de l'extérieur du Grand Québec, ils ne
sont pas très familiers avec ces enjeux-là.
M. Dubé : Mais c'est une
bonne question. C'est bon.
M. Deschamps (Richard) : Ça,
c'est sûr que c'est une bonne question.
Le Président (M. Provençal)
:Pas de question, M. le député? Ça va?
Alors, s'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 1079 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. 1080.
M. Dubé : Oui. Est-ce qu'il y
a un amendement?
Le Président (M. Provençal)
:Non, votre amendement est à 1083, M.
le ministre.
• (15 h 50) •
M. Dubé : Merci. 1080. En cas
de cessation partielle ou complète des activités de Santé Québec, un employé
visé à l'article 1074 qui, lors de son transfert, avait le statut de
permanent, a le droit d'être mis en disponibilité dans la fonction publique, au
classement qu'il détenait alors.
L'employé visé au deuxième alinéa de
l'article 1078 de la présente loi n'a le droit d'être mis en disponibilité
dans la fonction publique que si, au moment de la cessation partielle ou
complète des activités de Santé Québec, le temps accumulé dans la fonction
publique avant son transfert à Santé Québec et celui accumulé à titre d'employé
de Santé Québec équivalent au moins à la période continue d'emploi prévue à
l'article 14 de la Loi sur la fonction publique.
En cas de cessation partielle des
activités de Santé Québec, l'employé continue à exercer ses fonctions au sein
de Santé Québec jusqu'à ce que le président du Conseil du trésor puisse le
placer conformément à l'article 100 de la Loi sur la fonction publique.
Le président du Conseil du trésor,
lorsqu'il procède au placement d'un employé visé au présent article, lui
attribue un classement en tenant compte des critères prévus au premier alinéa
de l'article 1079.
L'article 1080... Le commentaire,
pardon. L'article 1080 du projet de loi accorde une forme de protection
aux employés permanents du ministère qui ont été transférés à Santé Québec en
confirmant leur droit d'être mis en disponibilité dans la fonction publique en
cas de cessation partielle ou complète des activités de Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Dubé : Merci.
M. Fortin :...les permanents? Pourquoi ce ne serait pas offert à
quelqu'un qui n'a pas encore le statut de permanent?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, le premier alinéa de l'article parle du permanent, mais le second alinéa
de l'article vise la <personne...
Le Président (M. Provençal)
:
...Oui, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) :
En
fait, le premier alinéa de l'article parle du permanent, mais le second alinéa
de l'article vise la >personne qui, au moment où elle a été transférée,
n'était pas encore permanente. Il n'avait pas complété la période pour le
devenir, mais a complété la période chez Santé Québec.
M. Fortin :O.K., mais ça, c'est s'il a complété, effectivement, sa
permanence. Mais un nouvel employé du ministère qui passe... qui se fait
transférer après un mois, deux mois, trois mois, qui passe un an chez Santé
Québec, là, il y a une cessation, lui n'a pas ces droits-là. Pourquoi on... en
fait, ma question, c'est : Pourquoi on ne donne pas cette clause-là à tout
le monde qui a été transféré, un peu comme les autres clauses précédentes?
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
essentiellement, c'est que c'est un peu un accessoire ou une conséquence du...
de la permanence. C'est qu'un fonctionnaire qui n'est pas permanent peut être
licencié pour toutes sortes de raisons, notamment des raisons économiques,
alors que ce n'est pas le cas lorsque vous devenez permanent. Donc, le transfert
n'est pas une cause d'acquisition de la permanence du seul fait que quelqu'un
est transféré. Il faut que la période de temps qui est prévue par la Loi sur la
fonction publique soit complétée chez Santé Québec pour que la personne puisse
se revendiquer de ça.
Une voix : C'est un droit
acquis.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
c'est un droit acquis.
M. Fortin :Je ne suis pas sûr que je comprends la notion de droit
acquis.
M. Paquin (Mathieu) : Il
s'acquiert avec le temps. Il a été acquis par l'écoulement du temps.
M. Fortin :O.K., oui, d'accord, je comprends la notion de droit acquis.
Je ne comprends pas comment elle s'applique ici, par exemple. Là, ce qu'on
vient dire, c'est qu'un employé qui a un poste au ministère de la Santé, qui
s'en va chez Santé Québec, passe un an là-bas, il y a une cession d'activité
dans son secteur ou peu importe, là, lui, il se retrouve un peu Gros-Jean comme
devant, il n'a pas... il n'a pas beaucoup d'options, là, puis vous me dites :
Bien, c'est parce qu'il n'a pas sa permanence. C'est ça?
M. Dubé : ...il faut... il
faut qu'il gagne sa permanence.
M. Fortin :Sauf que, s'il était resté au ministère, s'il n'était pas
parti de force, là, disons, bien, il aurait pu continuer sa vie puis gagner sa
permanence. C'est parce que, là, on l'a envoyé dans un secteur d'activité où il
y a eu une cession...
M. Dubé : Oui, mais il
faut... Non seulement c'est très hypothétique, mais là ce n'est pas quelque
chose qui est...
M. Fortin :Oui, oui. Bien, en fait vous avez raison.
M. Dubé : ...ce n'est pas...
ce n'est pas quelque chose qui va arriver dans toute la vie des
20 prochaines années, il va y avoir un transfert. Vous comprenez ce que je
veux dire? C'est que ce transfert-là, il arrive une fois, là.
M. Fortin :Oui, oui, absolument.
M. Dubé : Donc, donc, si,
admettons, la personne avait fait six mois... Là, vous me dites : Il y
aurait une fermeture partielle des activités de Santé Québec dans les... dans
les 18 prochains mois.
M. Cliche-Rivard : ...c'est
ça?
M. Dubé : Écoute, les chances
que ça arrive... M. le député, là, je vous apprécie beaucoup, mais je pense qu'elles
sont très faibles, vous comprenez. En tout cas, je...
M. Cliche-Rivard : Ce qui me
ramenait à vous poser la question... je veux dire, la cessation complète des
activités de Santé Québec, là, sincèrement...
M. Dubé : ...je comprends
qu'on veut prévoir tout, puis le gratin, puis le caramel qui va avec, là, mais,
je veux dire, la réalité ici, là... C'est pour ça que je me dis...
M. Cliche-Rivard : Ça, c'est
Santé Québec qui ferme boutique dans les deux prochaines années.
M. Dubé : Moi, si...
M. Fortin :Oui, moi non plus, je leur... moi non plus, je ne leur
donne pas grand chance de fermer boutique en deux ans. Ça a pris 15 ans en
Alberta. Je doute que ça prenne deux ans au gouvernement de la CAQ pour se
rendre compte de ses erreurs, mais, bon...
M. Dubé : C'est un autre que
je ne commenterai pas aujourd'hui. On se dira ça dans deux ans, M. le député.
Le Président (M. Provençal)
:...le mot-clé dans cet article-là,
c'est la notion de permanence.
M. Dubé : Oui, c'est ça.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que ceux qui sont permanents sont protégés de par la permanence.
M. Deschamps (Richard) : C'est
la ligne. C'est ainsi.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur le 1080? S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1080 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:1081, s'il vous plaît, M. le
ministre.
M. Dubé : Très bien.
Un employé permanent visé à
l'article 1074 de la présente loi qui refuse, conformément aux conditions
de travail qui lui sont applicables, d'être transféré à Santé Québec est
affecté provisoirement à celle-ci jusqu'à ce que le président du Conseil du
trésor puisse le placer conformément à l'article 100 de la Loi sur la
fonction publique.
En fait, c'est ce qu'on a discuté tout à
l'heure là. Le commentaire, c'est : L'article propose le maintien du lien
d'emploi de l'employé permanent du ministère de la Santé et des Services
sociaux qui refuse son transfert à Santé Québec, comme le lui permettent ses
conditions de travail. Dans ce cas, l'employé est tout de même affecté à Santé
Québec jusqu'à ce que le président du Conseil du trésor procède à son placement
tel que le prévoit l'article 100 de la Loi sur la fonction publique.
Le Président (M. Provençal)
:C'est un des <éléments...
M. Dubé :
...que le
prévoit l'article 100 de la
Loi sur la fonction publique.
Le Président (M. Provençal)
:
C'est un des >éléments
que vous aviez expliqués ce matin, M. Deschamps. Oui, interventions? M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : On
s'entend pour dire que quelqu'un pourrait décider d'exercer son droit de refus
en attendant de voir les conditions finales signées par la convention puis
lever son droit de refus s'il est satisfait, finalement, là. Dans cette
chaise-là, j'ai... moi, c'est pas mal ça que je ferais, là, j'attendrais de
voir qu'est-ce qu'on m'offre.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Deschamps (Richard) : Bien,
il y a des règles, là. Là, je n'irai pas dans le détail de la règle, mais c'est
sûr qu'une fois qu'il a exercé son droit de refus... Puis tout se négocie dans
la vie, mais, c'est sûr, une fois qu'on a exercé son droit de refus... il a
refusé, donc il est en replacement dans la fonction publique, là. Il ne peut
pas dire : Bien là, ça me tente, aujourd'hui, ça me tente moins d'aller là-dedans.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends.
M. Deschamps (Richard) : Tu
sais, à un moment donné, il y a... Encore une fois, c'est un peu comme le
statut occasionnel, permanent, il y a une ligne, tu ne l'exerces pas ou tu ne
l'exerces pas.
M. Cliche-Rivard : Mais
j'imagine qu'on peut lever un droit de refus, là.
M. Deschamps (Richard) : On
est dans une logique de pénurie de main-d'œuvre, là. Tout se... tout se
négocie.
M. Cliche-Rivard : Tout se
négocie.
M. Deschamps (Richard) : Là,
c'est le gestionnaire qui parle, là, gros bon sens.
M. Cliche-Rivard : Le gars
qui vous dit : Regarde, je vais rester...
M. Deschamps (Richard) : Là,
il y a les règles, il y a les règles puis il y a la vie.
M. Cliche-Rivard : ...il va
rester. Autrement dit, là, le monsieur qui décide, ce...
M. Deschamps (Richard) : Bon,
c'est des cas de figure qui, sûrement, vont se présenter, mais là...
M. Cliche-Rivard : O.K. Mais
c'est parce que c'est une réelle possibilité, là, que des travailleurs disent :
Regarde, je vais attendre de voir l'offre...
M. Deschamps (Richard) : Oui,
mais... c'est ça, mais on a une longue période avant que l'offre arrive. Là, je
pense qu'il n'aura pas ce... ce luxe de délai là, là.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends.
Le Président (M. Provençal)
:Il n'aura pas ce luxe-là.
M. Deschamps (Richard) : Non,
non, là.
M. Cliche-Rivard : Il risque
d'être replacé avant qu'il puisse vraiment savoir, puis là il aura perdu son
droit.
M. Deschamps (Richard) : On
est dans une logique de pénurie de main-d'œuvre, M. le député...
M. Cliche-Rivard : C'est ça.
M. Deschamps (Richard) : Les
gens, là, ont le choix.
M. Fortin :...lui aussi faire l'objet d'un transfert vers Santé
Québec, donc...
M. Deschamps (Richard) : Ne
partez pas de rumeurs.
M. Dubé : Non, mais, en fait,
il est retraité.
M. Cliche-Rivard : Ça paraît
aujourd'hui, ça paraît fort.
M. Dubé : Ce n'est pas l'idée
que vous vous faites d'une retraite, hein? Moi non plus.
M. Cliche-Rivard : Ça dépend
des jours.
M. Dubé : Moi non plus.
M. Cliche-Rivard : Ça dépend
des jours.
M. Deschamps (Richard) : C'est
un hobby.
M. Cliche-Rivard : Un hobby,
oui.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 1081?
M. Fortin :En fait, le député de Saint-Henri—Sainte-Anne apporte une
bonne... une question intéressante : Le refus que doit indiquer l'employé
en question, là, il doit venir à quel moment?
M. Deschamps (Richard) : Je
n'ai pas cette précision-là, M. le député, là... M. le Président, excusez... Je
peux aller vous la chercher, là, c'est une modalité.
M. Fortin :O.K. Parce qu'il y a quand même une différence entre s'il
doit le refuser, le moment où on lui dit : Tu es transféré, si c'est après
qu'il est arrivé dans la chaise, si c'est plus tard dans le processus, parce
que...
M. Dubé : On va s'informer, on
va s'informer.
M. Deschamps (Richard) : ...s'informer.
C'est une mécanique, là.
M. Dubé : Parce que, comme c'était
une procédure qui a été utilisée ailleurs, comme j'ai expliqué tantôt, essayons
de voir où ça a été appliqué dans des cas de transfert, puis on va vous le...
on va vous le dire.
M. Fortin :Il y a quelqu'un qui a la réponse en quelque part.
M. Dubé : À quelque part. Ça,
je suis sûr. Comme vous dites, c'est une notion, la permanence qui est
importante ici. Alors, il y a sûrement quelqu'un, dans la boîte, qui a...
M. Deschamps (Richard) : C'est
pédagogique. On va aller chercher la réponse.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :Oui, M. le Président, sous réserve qu'on aura la réponse
éventuellement.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. J'ai noté que vous aviez demandé
cette réponse-là sur... en lien avec le droit de refus. Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 1081 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:1082, M. le ministre.
• (16 heures) •
M. Dubé : Oui, très bien.
Alors :
Sous réserve des recours qui peuvent
exister en vertu d'une convention collective ou des dispositions qui en
tiennent lieu, un employé visé à l'article 1074 de la présente loi qui est
congédié peut en appeler conformément à l'article 33 de la Loi sur la
fonction publique si, à la date de son transfert à Santé Québec, il était un
fonctionnaire permanent.
Il en est de même de l'employé visé au
deuxième alinéa de l'article 1078 de la présente loi. Cependant, l'employé
visé à cet alinéa qui n'avait pas complété le stage probatoire requis en vertu
de l'article 13 de la Loi sur la fonction publique avant son transfert à
Santé Québec doit avoir complété avec succès la durée restante de ce stage à
Santé Québec avant de pouvoir exercer ce recours.
Le commentaire. L'article 1082 du
projet de loi maintient la possibilité pour l'employé permanent du ministère
transféré à Santé Québec de contester son congédiement devant la Commission de
la fonction publique, sauf si d'autres recours en semblables matières sont déjà
prévus par une convention collective ou par des dispositions qui en tiennent
lieu.
L'article prévoit, de plus, une règle
particulière pour l'employé du ministère qui n'avait pas complété son stage
probatoire avant son transfert à Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions? Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Là, quand
on dit «L'article prévoit»... dans le commentaire, «l'article prévoit, de plus,
une règle <particulière...
>
16 h (version révisée)
<17829
Le
Président (M. Provençal)
:
...interventions? Oui, M. le député de
Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard :
Là,
quand on dit, «l'article prévoit»...
dans le commentaire
, «
l'article prévoit, de plus, une règle >particulière pour l'employé du
ministère qui n'avait pas complété son stage», la règle particulière, c'est que,
lui, il n'a pas droit d'exercer ce recours-là, c'est ça? Il n'est pas... Me Paquin,
peut-être.
Le Président (M. Provençal)
:Il n'a pas le droit de... Vous avez
dit...
M. Cliche-Rivard : Bien, la
dernière phrase, là, peut-être juste nous expliquer la dernière phrase du
commentaire.
Le Président (M. Provençal)
:O.K.
M. Dubé : Ah! vous parlez de
la règle particulière, excusez-moi.
M. Cliche-Rivard : Oui, je me
demande...
M. Dubé : «L'article prévoit
de...»
M. Cliche-Rivard : ...c'est
quoi, la règle. C'est juste qu'il n'y a pas de recours?
Le Président (M. Provençal)
:Merci de nous avoir précisé la...
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, la règle particulière, c'est que l'employé qui n'avait pas complété
son stage probatoire au moment du transfert doit avoir fini de le faire chez
Santé Québec. Il faut qu'il ait fait son deux ans, en fait, avant de pouvoir
exercer le recours qui est prévu à 1082. Mais, s'il l'a fait et qu'il est
congédié après cette période-là, il pourra exercer le recours qui est prévu à l'article 33
de la Loi sur la fonction publique.
M. Cliche-Rivard : Donc, ce n'est
pas une règle particulière, mais c'est juste ça qui m'a... je veux dire...
M. Dubé : Mais la règle
particulière, c'est que...
M. Cliche-Rivard : ...s'il
est permanent, il a un recours, s'il n'est pas permanent, il n'en a pas.
M. Dubé : Non, mais vous avez
raison, mais moi, je pense plus... Je vais laisser Me Paquin me dire que j'ai
tort, mais c'est que la règle particulière, c'est qu'il peut accumuler son
temps...
M. Cliche-Rivard : Il peut...
Je comprends.
M. Dubé : ...chez Santé
Québec, son temps de permanence.
M. Cliche-Rivard : Je pense
qu'il va dire que vous avez raison.
M. Dubé : Moi, c'est comme ça
que je le lis, là.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, c'est
correct, M. le Président, parce que...
M. Dubé : Tant mieux.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, c'est que, quand on parle de permanence ici, c'est la permanence dans la
fonction publique, ce n'est pas des règles de stabilité d'emploi du secteur de
la santé. Donc, si vous partez de la fonction publique sans être permanent,
vous ne l'êtes pas. Donc, il y a une règle particulière qui fait équivaloir à
la permanence pour quelqu'un qui n'était pas permanent au moment où il a quitté
la fonction publique.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends, Me Paquin. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Cliche-Rivard : Oui, ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 1082? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1082 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, 1083, pour lequel vous aurez
un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Oui, merci, Thomas.
Alors, je vais lire l'article. L'article 1083 :
Jusqu'à la date de l'entrée en vigueur du
premier règlement pris vertu de l'article 51 et sous réserve du troisième
alinéa de l'article 1075, les normes et barèmes qui doivent être suivis
par Santé Québec pour la sélection, la nomination, l'engagement, la
rémunération et les autres conditions de travail des membres de son personnel
sont ceux prévus, le cas échéant, aux dispositions du Règlement sur certaines
conditions de travail applicables aux cadres des agences et des établissements
de santé et de services sociaux ou du Règlement sur certaines conditions de
travail applicables aux hors-cadres des agences et des établissements publics
de santé et des services sociaux, tels qu'ils se lisaient la veille du jour de
la fusion.
Je vais aller tout de suite à l'amendement
pour voir... Ajouter, à la fin de l'article 1083 du projet de loi, l'alinéa
suivant :
«Pour l'application de la présente partie,
la date de la fusion prévue à l'article 1087 est appelée "jour de la
fusion".»
Le commentaire, c'est : Par
concordance avec le remplacement du deuxième alinéa de l'article 1077 du
projet de loi, cet amendement introduit à l'article 1083 du projet de loi la
définition du «jour de la fusion».
Et, si on voit à l'écran, merci beaucoup, Mme
la secrétaire, on voit que cet amendement-là est ajouté tout de suite après le
paragraphe de 1083.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, il devient un nouvel alinéa
dans l'article 1083. Interventions sur l'amendement? Oui, M. le député.
M. Cliche-Rivard : Vous l'avez
souligné tout à l'heure, là, Me Paquin, je vois que cela fait comme deux
fois qu'on revient sur le jour de la fusion, c'est parce qu'avant ça il y avait
une ambiguïté sur qu'est-ce qu'on entendait par «jour de la fusion» ou c'était
une précision que vous voulez apporter?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : M. le
Président, en fait, c'est que, dans la version du projet de loi tel que
présenté à l'article 1077, au deuxième alinéa, on avait la définition du
jour de la fusion, et ça avait été placé là parce que c'était la première
occurrence de l'expression «jour de la fusion» dans le projet de loi. En raison
des modifications qu'on a apportées du... pour faire en sorte que le
regroupement des unités de négociation ne se fasse pas au jour de la fusion, on
a introduit... je dis «en raison», en conséquence de cette décision-là, on
introduit la notion de jour du regroupement, qui est le jour où on procède, Santé
Québec, au regroupement des unités de négociation.
L'article 1077, autrefois, on parlait
de jour de la fusion, devient celui où on parle, pour la première fois, du jour
du regroupement. On a fait <la modification...
M. Paquin (Mathieu) :
...Santé
Québec, ou regroupement des unités de négociation.
L'article 1077, autrefois, on
parlait de jour de la fusion, devient celui où on parle, pour la première fois,
du jour du regroupement. On a fait >la modification, on l'a vu cet
avant-midi, et là le premier article du projet de loi où on parle du jour de la
fusion, c'est l'article 1083. Donc, on déplace la définition, le jour de
la fusion, qui était autrefois à 1077 à 1083.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc,
on l'a déplacé, mais il était déjà prévu.
M. Paquin (Mathieu) : Absolument,
M. le Président.
M. Cliche-Rivard : O.K.
Merci, M. le Président. Je n'ai pas d'intervention sur l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac, est-ce qu'il
y a interventions sur l'amendement?
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'intervention
sur l'amendement, est-ce que l'amendement à l'article 1083 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, je reviens sur
l'article 1083 amendé. J'attends des interventions.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Non, il n'y a pas de problème.
M. Fortin :«Jusqu'à la date de l'entrée en vigueur du premier
règlement pris en vertu de l'article 51...» L'article 51, c'est celui
qui venait nous dire les normes et les barèmes qui doivent être suivis par
Santé Québec. Donc, c'est celui qui nous disait essentiellement que le ministre
peut, par règlement, déterminer les normes et les barèmes. Alors là, en
attendant que M. le ministre prenne ses propres normes pour Santé Québec, on
vient dire ici que les normes qui doivent être suivies pour choisir, nommer,
engager, rémunérer les conditions de travail chez... du personnel de Santé
Québec, c'est les règlements qui régissent les cadres et les hors-cadres de
Santé Québec. C'est à peu près ça? Il ne me manque rien?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin ou M. Deschamps.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, c'est essentiellement la disposition qui vise le maintien en vigueur
des règlements qui existent actuellement, jusqu'à tant que de nouveaux
règlements soient faits, pour éviter qu'il y ait un vide juridique au niveau
des barèmes qui s'appliquent aux conditions de travail du personnel non
syndiqué.
M. Fortin :Bien, parce que, notamment, vous avez dit que Santé Québec
est créé le jour où vous nommez un PDG C'est ce que je vous ai entendu dire
tantôt, là. Donc, le PDG, ce jour-là, bien, c'est... Le règlement qui encadre ces
conditions de travail, ça va être celui sur... c'est le Règlement sur certaines
conditions de travail applicables aux cadres des agences et des établissements
de santé.
M. Paquin (Mathieu) : Dans le
cas bien précis du président et chef de la direction, ce n'est pas le cas,
parce que, lui, il est nommé par le gouvernement, donc ça va être dans son
décret de nomination. Mais, par exemple, les gens qui vont relever
immédiatement de son autorité comme...
M. Fortin :Vice-Président en ressources humaines, voilà.
M. Paquin (Mathieu) : Vice-président,
oui, eux vont être visés par... En fait, il y a d'autres dispositions qui vont
le prévoir, mais, à terme, ils vont être visés par ces nouveaux règlements là.
M. Fortin :À terme, ils vont être visés par le nouveau règlement en
vertu de l'article 51, mais, en attendant, ils vont être visés par le règlement
sur les cadres, les agences et les établissements de santé et services sociaux?
• (16 h 10) •
M. Paquin (Mathieu) : Non, M.
le Président, il y a une autre disposition transitoire, que je cherche à
l'instant pour... pour l'indiquer. Mais, dans le cas des VP, c'est que, puisqu'il
n'existe pas actuellement, c'est comme une strate qui n'existe pas dans le
personnel, ça fait qu'ils ne sont pas couverts par les règlements actuels.
Donc, ces règlements-là, ça peut s'appliquer dès la création de Santé Québec,
mais ça peut aussi... Ils vont continuer à s'appliquer même après la fusion. Je
m'explique plus clairement. 1083 a effet si les règlements qui prévoient des
conditions n'ont pas été pris au moment de la fusion. Et là, par exemple, le PDG
d'un établissement qui reste en fonction, ou un PDGA., ou un directeur général — en
fait, le directeur général est un meilleur exemple — qui est dans
l'établissement, ses conditions vont être les mêmes que celles actuellement
prévues par les règlements.
M. Fortin :O.K. Et ce... Ça, c'est bon jusqu'à ce que l'article... le
règlement, en vertu de l'article 51, s'applique?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :
O.K. D'accord. Mais pourquoi le
directeur général est un meilleur exemple que le PDG puis le PDGA?
M. Paquin (Mathieu) : Parce
qu'eux aussi ils ne sont pas dans le règlement, ils sont nommés par le
gouvernement actuellement.
M. Fortin :O.K.
M. Paquin (Mathieu) : Donc,
le règlement actuel ne couvre pas les gens nommés par le gouvernement, parce
qu'il n'existe pas, il couvre des cas qui existent actuellement dans la LSSSS.
M. Fortin :Donc, le jour de la fusion ou, en fait, le jour où Santé
Québec est mis en place, le PDG de Chaudière-Appalaches conserve ses conditions
ou il doit être renommé, à ce moment-là, immédiatement avec des conditions qui
découlent de sa renomination?
Des voix : ...
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
c'est prévu.
M. Fortin :
Mais il garde les mêmes conditions.
Le Président (M. Provençal)
:Il va être prévu dans vos articles
sur la transition, <probablement...
Des voix :
...
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
c'est prévu.
M. Fortin :
Mais il garde les mêmes conditions.
Le Président (M. Provençal)
:
Il va être prévu dans vos
articles sur la transition, >probablement.
M. Dubé : Parce que, Richard,
c'est par décret, ça, quand on nomme un PDG ou un PDGA.
M. Fortin :Bien, c'est ça, il garde les mêmes conditions jusqu'à ce
que, de un, le 51... le règlement du 51 soit en place et que vous passiez un
nouveau décret pour le nommer?
M. Dubé : Tout à fait. C'est
comme ça que je le vois.
M. Fortin :Vous avez besoin d'un nouveau décret pour nommer ces
gens-là parce qu'ils changent de... Ils ont beau rester PDG de
Chaudière-Appalaches, ils changent de poste, j'imagine.
M. Dubé : Non.
M. Fortin :Non?
M. Dubé : Ils ne changent pas
de poste, parce qu'on respecte les règles de l'établissement. Mais je veux
juste vérifier. Mais, en fait, il n'y a eu aucun changement pour les PDG, PDGA.,
non.
M. Fortin :O.K.
M. Deschamps (Richard) : Ils
conservent leurs conditions.
M. Fortin :Ils conservent...
M. Deschamps (Richard) : Leurs
conditions actuelles.
M. Fortin :O.K. Allez voir... des fois, ça vaut la peine de revenir en
arrière. Je m'étais fait une petite note, au 51, comme quoi vous allez nous...
vous alliez nous revenir sur les bonis, les bonis que le PDG, que les
vice-présidents pourraient avoir.
M. Dubé : Oui, puis je pense
que je vous ai même répondu par la suite.
M. Fortin :Oui?
M. Dubé : Oui. On a eu une
discussion lorsqu'on parlait justement des emplois supérieurs, M. Daniel
Paré était là.
M. Fortin :C'est vrai.
M. Dubé : Il faudrait que je
retrouve la discussion.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Fortin :Bien, je pense, vous avez raison.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Oui. C'est vrai, on s'en était...
M. Dubé : Vous avez des
bonnes notes, mais on en avait parlé, oui.
M. Fortin :...on s'en était reparlé. Je ne suis pas sûr que j'étais
revenu pleinement satisfait, mais on s'en était reparlé.
M. Dubé : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: C'est M. Paré qui avait donné la réponse.
Des voix : ...
M. Dubé : Pour les PDG, PDGA.,
ça va être 1096 à...
M. Deschamps (Richard) : 1098.
M. Dubé : Dans deux minutes.
Le Président (M. Provençal)
:Les prochains articles qu'on traite
vont répondre à votre question.
M. Fortin :C'est bon.
M. Dubé : Dans deux minutes.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 1083 amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que le 1083, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Et là on va à 1096.
M. Dubé : On est rendus là,
O.K.
1096. Le mandat d'un président-directeur
général ou d'un président-directeur général adjoint nommé, selon le cas, en
vertu de l'article 10 ou de l'article 33... modifiant l'organisation et
la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux notamment par
l'abolition des agences régionales et qui est en fonction la veille du jour de
la fusion est continué à compter du jour de la fusion jusqu'au moment où il est
remplacé ou nommé en vertu de la présente loi.
Sous réserve du deuxième alinéa de
l'article 1098 de la présente loi, le président-directeur général ou le
président-directeur adjoint conserve, jusqu'à ce moment sa rémunération, ses
avantages sociaux et ses autres conditions de travail fixés par décret du gouvernement
pris en vertu de l'article 34 de la Loi modifiant l'organisation et la
gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux notamment par
l'abolition des agences régionales, tel qu'il se lisait la veille du jour de la
fusion.
Le commentaire. Cet article vise à assurer
la continuité des mandats des présidents-directeurs généraux et des
présidents-directeurs généraux adjoints, suivant les conditions de travail
déterminées par le gouvernement.
Cette disposition permet ainsi d'éviter
qu'en raison de l'abrogation de la Loi modifiant l'organisation et la
gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux notamment par
l'abolition des agences régionales les actes en vertu desquels les
présidents-directeurs généraux et les présidents-directeurs généraux adjoints...
soient implicitement abrogés et que, de ce fait, leurs mandats prennent fin.
Des voix : ...
M. Dubé : C'est un peu ce
qu'on discutait tout à l'heure, en fait, pour...
M. Fortin :Juste pour les PDG et les PDGA, il n'y a pas personne
d'autre, là, qui a besoin... qui se retrouve dans cette catégorie-là. Il n'y a
que les PDG et PDGA.
M. Dubé : Puis je pense que
la raison derrière ça, puis peut-être que Daniel peut nous le dire aussi,
c'était le fait qu'ils ont été nommés selon l'ancienne loi par la réforme de M. Barrette.
M. Fortin :La LMRSSS?
M. Dubé : Je pense, hein,
c'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:M. Deschamps, est-ce que c'est exact,
ce que le... ou Me Paquin?
M. Deschamps (Richard) : La
décision plus légale?
M. Paquin (Mathieu) : Oui. En
fait, c'est que les PDG et PDGA sont nommés en vertu de la LMRSSS, et la... le
projet de loi n° 15 va abroger la loi. Donc, si on ne prévoit pas de
dispositions, l'abrogation de la loi en vertu de laquelle ils ont été nommés apporterait
la fin de leur mandat.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Ça va pour moi, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne?
M. Cliche-Rivard : Ça va, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1096 <est adopté...
Le Président (M. Provençal)
:
...M. le député de
Saint-Henri—Sainte-Anne?
M. Cliche-Rivard :
Ça
va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:
Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1096 >est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:1097. M. le ministre.
M. Dubé : Est-ce que vous
avez une réponse sur le...
M. Deschamps (Richard) : La
réponse, c'est 30 jours. Suite à la réception de l'avis formel, l'employé
a 30 jours pour manifester son droit de refus. Mais, tant et aussi
longtemps qu'il n'est pas transféré dans la fonction publique, il peut revenir
sur sa décision, il peut dire : Finalement, je m'en vais à Santé Québec.
M. Fortin :Oui, O.K. Donc, il... transféré à Santé Québec.
M. Deschamps (Richard) : Puis
ce n'est pas de facto, là, que c'est coulé dans le ciment. Tant et aussi
longtemps qu'il n'est pas transféré quelque part dans la santé publique, il
pourrait revenir sur sa décision, je suis sûr que Santé Québec, ça lui ferait
plaisir de le recevoir.
M. Fortin :O.K., parfait.
Des voix : ...
M. Fortin :M. le Président, si ça ne vous dérange pas, moi, je
prendrais une pause de quelques minutes. Mais, si... Ce n'est pas un article
qui est particulièrement controversé, ça ne me dérange pas de le finir, là,
mais...
M. Dubé : Non, non, mais, si
vous me dites que c'est quelques minutes, ça vaut la peine qu'on vous attende,
on va vous attendre, M. le député.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, si on vous donne cinq
minutes...
M. Fortin :Si je ne suis pas revenu, vous commencerez, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, on prend une pause.
M. Dubé : Prenez votre temps.
(Suspension de la séance à 16 h 18)
(Reprise à 16 h 23)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Alors...
Oui. M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 1097,
s'il vous plaît.
M. Dubé : Avec plaisir, M. le
Président. Alors:
Malgré les articles 129 et 135,
jusqu'à l'entrée en vigueur des dispositions d'un règlement pris en vertu de
l'article 51 qui déterminent la rémunération, les avantages sociaux et les
autres conditions de travail des présidents-directeurs généraux et des
présidents-directeurs généraux adjoints des établissements de Santé Québec,
ceux-ci sont nommés par le gouvernement.
Le gouvernement détermine alors par décret
leur rémunération, leurs avantages sociaux et les autres... leurs autres
conditions de travail, sous réserve de l'article 1098.
Le commentaire. Cet article permet, de
façon temporaire, que les présidents-directeurs généraux et les
présidents-directeurs généraux adjoints des établissements de Santé Québec,
nommés après la fusion, le soient par le gouvernement jusqu'à l'entrée en
vigueur du règlement qui prévoit les normes et barèmes qui doivent être suivis
par Santé Québec pour la sélection, la nomination, l'engagement, la
rémunération et les autres conditions de travail de ces dirigeants.
Cet article habilite également le
gouvernement à déterminer les conditions de travail des présidents-directeurs
généraux et les présidents-directeurs généraux adjoints qu'il nomme. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
est-ce que vous avez une intervention sur cet article, qui se trouve être la
suite logique de l'article précédent?
M. Cliche-Rivard : Exactement,
M. le Président, dans ce contexte-là, je pense, on a survolé les questions sur
cet article-là. Je n'ai pas de...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Cliche-Rivard : ...pas de
question là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, s'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 1097 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, lecture de l'article 1098.
M. le ministre.
M. Dubé : Un
président-directeur général ou un président-directeur général adjoint d'un
établissement de Santé Québec en fonction à la date de l'entrée en vigueur des
dispositions d'un règlement pris en vertu de l'article 51 qui déterminent
la rémunération, les avantages sociaux et les autres conditions de travail des
présidents-directeurs généraux et des présidents-directeurs généraux adjoints
des établissements de Santé Québec est réputé avoir été nommé en vertu,
respectivement, des articles 129 et 135.
Tout décret visé au deuxième alinéa de
l'article 1096 ou pris en vertu du deuxième alinéa de l'article 1097
est abrogé à cette date. Les conditions de travail qui sont applicables au
président-directeur général ou président-directeur général adjoint sont celles
prévues par ce règlement, sans indemnité ni allocation de départ ou de
transition.
Le commentaire. Cet article vise
essentiellement à régler la situation des présidents-directeurs généraux et des
présidents-directeurs généraux adjoints nommés par le gouvernement, au moment
où entreront en vigueur les dispositions du règlement pris en vertu de l'article 51
du projet de loi qui déterminent leurs conditions de travail.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : C'en est
un, ça, M. le Président, où je prendrai l'éclairage de...
Le Président (M. Provençal)
:De Me Paquin?
M. Cliche-Rivard : ...de
notre juriste en résidence.
M. Dubé : Du juriste en
résidence. Ah! mon Dieu que c'est beau! Bien dit, ça.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, essentiellement, on a trois articles. Ce qu'ils prévoient,
c'est que les PDG et PDGA. en poste demeurent en poste avec les conditions qui
étaient dans leur décret, même si la loi, en vertu de laquelle le décret a été
pris, est abrogée. Le second article dit : Tant et aussi longtemps que je
n'ai pas un règlement en vertu de 51 qui prévoit les barèmes de rémunération et
de conditions de travail des PDG et PDGA., le gouvernement va continuer à
nommer, cette fois en vertu du projet de loi n° 15,
les PDG et PDGA. et à déterminer leurs conditions de travail. Le jour — et
c'est là où on arrive avec le troisième article — le jour où le
règlement qui prévoit leurs conditions de travail est pris, alors là les décrets
<vont cesser...
M. Paquin (Mathieu) :
...continuer
à nommer, cette fois, en vertu du projet de loi
n° 15,
les PDG et PDGA. et à déterminer leurs conditions de travail. Le jour, et c'est
là où on arrive avec le troisième article, le jour où le règlement qui prévoit
leurs conditions de travail est pris, alors là, les décrets > vont
cesser d'avoir effet, et ça va être remplacé par les conditions de travail
prévues par le règlement. Et ça, ça va se faire sans qu'ils aient droit à une
indemnité ou une allocation de départ ou de transition, essentiellement, parce
que, de fait, les PDG et PDGA. ne perdent pas leur job, essentiellement, c'est
l'acte qui prévoit les conditions de travail qui changent.
M. Cliche-Rivard : O.K. Puis
là vous avez nommé... Ceux qui sont nouvellement nommés dans cette
transition-là vont avoir accès aux conditions qui vont être prévues. C'est ce
bout-là où je n'ai pas compris, là. Quelles conditions vont s'appliquer à ceux
qui sont nommés après la fusion?
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, il va... Bien, c'est celles qui vont être prévues dans le nouveau
règlement et prises en vertu de l'article 51.
M. Cliche-Rivard : O.K. Et
est-ce qu'en même temps, de facto, vont s'appliquer à ceux qui étaient avant, c'est
en même temps?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Bien, en fait, oui, ça vise tout le monde. C'est que ceux qui sont actuels, qui
sont là aujourd'hui, leur mandat demeure. Si le mandat expire, parce qu'il y a
une durée à ce mandat-là, donc, le mandat est renouvelé, bien, ils vont être...
c'est le gouvernement qui va les nommer de nouveau, en vertu des dispositions
transitoires du projet de loi, jusqu'à tant qu'il y ait un règlement qui soit
pris. À partir du moment où le règlement est pris puis qu'on connaît les
conditions de travail, ceux qui sont en fonction vont rester en fonction, peu
importe qui a été nommé en vertu de la LMRSSS ou du projet de loi n° 15, dans les dispositions transitoires, même si... peu
importe qui a été nommé par le gouvernement.
Puis ils n'ont pas besoin d'être nommés de
nouveau par Santé Québec au moment où les conditions de travail prévues par
règlement vont s'appliquer. Mais, à ce moment-là, le règlement va s'appliquer,
ça va être leurs nouvelles conditions de travail et le passage à ces nouvelles
conditions de travail là ou ces conditions de travail là, nouvellement prévues,
va se faire sans indemnité ni allocation.
M. Cliche-Rivard : Et il y en
a qui vont être nommés avant le nouveau règlement.
M. Paquin (Mathieu) : Si
cette... Oui, ça pourrait arriver, M. le Président, c'est le gouvernement qui
va les nommer dans ce cas-là.
M. Cliche-Rivard : Et les
conditions seront lesquelles, le cas échéant?
M. Paquin (Mathieu) : Celles
déterminées par le gouvernement dans le décret de nomination, comme c'est le
cas en ce moment.
M. Cliche-Rivard : O.K. Ça
fait que directement par décret de nomination. Puis ça, elles ne sont pas les
mêmes, nécessairement, par PDG d'établissement, ça peut être différent selon
l'établissement.
M. Paquin (Mathieu) : Selon
le classement d'établissement.
M. Cliche-Rivard : Selon le
classement d'établissement. Et on peut deviner que c'est probablement ça qui
sera reconduit par le règlement. On ne le sait pas.
M. Paquin (Mathieu) : Le
règlement est pris par le ministre. Je ne voudrais pas me substituer au
ministre.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends ça, mais ce serait la logique raisonnable que les conditions
ressemblent à celles des conditions d'embauche, là. Parfait, M. le Président.
Merci. Notre juriste en résidence m'a bien éclairé.
Le Président (M. Provençal)
:Je vais laisser quelques minutes
au... Ça va, M. le député de Pontiac? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1098 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Je vais vous inviter
maintenant à nous faire lecture de l'article 913, M. le ministre.
• (16 h 30) •
M. Dubé : O.K. C'est vraiment
un article de concordance, là. Vous l'avez dans vos documents. Oui, c'est bon.
Je peux y aller? Alors, 913 : L'Annexe A.1 de cette loi est
modifiée :
1° par le remplacement du paragraphe 14°
par le suivant :
«14° Activités à l'extérieur des
installations maintenues par un établissement visé au quatrième alinéa de
l'article 1 avec les usagers visés par la Loi visant à rendre le système
de santé et [les] services [...] plus efficace ou les usagers visés par la Loi
sur les services de santé et les services sociaux pour les Inuit et les
Naskapis ou à l'extérieur de l'établissement visé par la Loi sur les services
de santé et [des] services sociaux pour les autochtones cris avec les
bénéficiaires visés par cette loi»;.
2° par le remplacement du paragraphe 20°
par le suivant :
«20° Conditions particulières lors du
transport des usagers visés par la Loi visant à rendre le système de santé et [des]
services sociaux plus efficace ou des usagers visés par la Loi sur les services
de santé et les services sociaux pour les Inuit et les Naskapis ou des
bénéficiaires visés par la Loi [des] services de santé et [...] services
sociaux pour les autochtones cris».
Et on indique ici : Voir
l'annexe A.1.
Le commentaire. L'article 993 du
projet de loi vise à modifier les références aux lois présentes dans certains
paragraphes de l'annexe 1. Ces modifications ajoutent la référence au
présent projet de loi et, en concordance avec l'article 959 du projet de
loi, modifient le titre de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux en y ajoutant «pour les Inuit et les Naskapis». <Voilà...
>
16 h 30 (version révisée)
<12223
M.
Dubé :
...modifie le titre de la Loi sur les services de santé
et les services sociaux en y ajoutant «pour les Inuits et les Naskapis». >Voilà.
M. Fortin :L'annexe 1...
Le Président (M. Provençal)
:Je vous laisse quelques minutes pour
en prendre connaissance. C'est-tu l'annexe que vous cherchez? Pouvez-vous
préciser, maître? L'annexe, est-ce qu'elle est à l'intérieur de notre gros
document? O.K., elle est à la page... l'annexe 1...
M. Cliche-Rivard : La pagination,
c'est 860...
M. Fortin :Oui, merci, M. le député. O.K. Alors, vous venez de dire
que tout ce qui est à l'extérieur des installations, maintenu par un
établissement... sur un établissement visé par la LSSSS, là, disons, ne fait
plus partie de la liste des matières négociées à l'échelle locale. Est-ce que
je comprends ce que... Vous faites juste remplacer, à l'intérieur du point 14°
de la LSSSS, par «la Loi visant à rendre le service de santé [de]»... bien, le
titre de la loi actuelle, c'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, ce qu'on vient faire, c'est qu'on rajoute la mention de
la loi visant... le système de santé et de services sociaux plus efficace et de
faire l'ajustement pour le titre de la Loi sur les services de santé et
services sociaux actuelle, qui va devenir la Loi sur les services de santé et
les services sociaux pour les Inuit et les Naskapis, mais, pour le reste, le
contenu du paragraphe 14° de l'annexe A.1 va demeurer à droit
constant.
M. Fortin :O.K. On fait juste changer le titre de la loi,
essentiellement?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :O.K., ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 913? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 913 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci, ce qui nous amène
maintenant... Nous allons entreprendre maintenant le traitement des articles
qui sont liés aux mesures transitoires. Alors, M. le ministre, on va se diriger
à l'article 1071.
M. Dubé : Oui. Ça va? Vous
avez le document? Les gens sont assez gentils de nous avoir fait une copie
papier. C'est peut-être un petit peu plus facile de suivre quand on... Merci,
Thomas. Ça va? Merci beaucoup.
Une voix : ...
M. Dubé : Comme vous dites.
Alors, quand même, on s'amuse quand même un peu.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, 1071. M. le ministre.
M. Dubé : J'y vais. Excusez-moi,
j'étais distrait par...
Le Président (M. Provençal)
:Une légère perturbation.
M. Dubé : Bien oui, c'est
correct. C'est bon, des fois, pour ne pas... Voilà, 1071... Bonjour, M. Desharnais.
Rebonjour.
Des voix : ...
M. Dubé : Bon, O.K., tout le
monde est content. On peut y aller? C'est bon. On est heureux d'être contents.
On y va, bon.
M. Cliche-Rivard : Vous aviez
l'habitude de nous dire dans quel bloc on était, là, tout ça, ce serait le fun...
M. Dubé : Allez-y donc. Dites-nous
donc ça.
M. Cliche-Rivard : Bien, partie XI...
non, XII, ce n'est pas vrai, «Dispositions transitoires, diverses et finales.» C'est
ça?
M. Dubé : Et voilà.
M. Cliche-Rivard : «Titre I. Dispositions
transitoires. Chapitre I. Organisation de Santé Québec.» Et je vous en prie
pour la lecture.
M. Dubé : Oui, alors, 1071. Merci,
M. le député. Alors : Les dispositions de l'article 3.1 de la Loi sur
la gouvernance des sociétés d'État relatives aux profils de compétence et
d'expérience des membres du conseil d'administration autres que le <président
de celui-ci...
M. Dubé :
...autres
que le >président de celui-ci et le président-directeur général ne
s'appliquent pas lors de la nomination des premiers membres du conseil
d'administration de Santé Québec.
Toutefois, le gouvernement doit lors de
cette nomination faire en sorte que, collectivement, les membres possèdent la
compétence et l'expérience appropriées dans les domaines suivants :
1° gestion de la santé et des services
sociaux;
2° gestion immobilière;
3° gestion des ressources
informationnelles;
4° gestion des finances et comptabilité;
5° gestion des ressources humaines,
relations de travail et de développement organisationnel;
6° gouvernance ou éthique;
7° vérification, performance ou gestion de
la qualité.
Le commentaire. L'article 1071 du
projet de loi est une disposition de nature transitoire qui vise à régler un
problème d'application de l'article 3.1 de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État. En effet, suivant cette dernière disposition, les membres du
conseil d'administration de Santé Québec devraient être nommés en tenant compte
des profils de compétence et d'expérience approuvés par le conseil. Or, comme
ce conseil n'existe pas encore au moment de la nomination de ses premiers
membres, de tels profils n'existent pas. L'article 1071 prévoit donc que
ces dispositions ne s'appliquent pas et prévoit des domaines dans lesquels ses
premiers membres doivent avoir les compétences et l'expérience.
Voilà. Donc, c'est pour la nomination...
la première nomination des membres du conseil d'administration.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Je vais poser la question, là,
pendant que ma valeureuse recherchiste tente de retrouver l'amendement qu'on a...
les amendements qu'on a adoptés au conseil d'administration de Santé Québec, le
conseil permanent, là, mais je vais en profiter, d'ici là, pour demander au
ministre la différence entre des expertises et compétences qu'on recherche pour
le comité d'administration transitoire et ceux qu'on a de façon permanente.
M. Dubé : Je m'excuse. Est-ce
que ça vous dérangerait de répéter? Parce que j'ai...
M. Fortin :Non, non, il n'y a pas...
M. Dubé : Non, non, c'est
correct, mais je n'ai pas entendu.
M. Fortin :Il n'y a pas d'enjeu. Je vous demandais... Je suis en train
de chercher, là, de notre côté, les expertises et compétences qu'on a modifiées
au conseil d'administration permanent de Santé Québec. Bon, je vous demandais
si on pouvait faire le comparatif, là, entre le conseil d'administration
permanent et le temporaire, disons.
M. Dubé : Es-tu sûr que c'est
le permanent, ça?
Une voix : ...
M. Dubé : Voulez-vous que je
vous les dise ou...
M. Fortin :39, hein, c'est ça?
M. Dubé : 31.
M. Fortin :31. Je veux juste m'assurer qu'on a la bonne version puis
qu'on est capables de faire la comparaison.
M. Dubé : Oui, bien, quand
vous l'aurez, là... Là, vous cherchez votre amendement, parce qu'on a fait un
amendement...
M. Fortin :Oui, c'est ça. Il y en a certains, là, qui me reviennent en
tête, là. Il me semble que vous aviez accepté d'avoir, entre autres, un
professionnel de la santé issu des services sociaux et un du monde de la santé,
là.
• (16 h 40) •
M. Dubé : En fait, je peux vous
lire l'amendement parce que je pense qu'il y aura...
M. Fortin :Bien, si vous l'avez, ce serait peut-être plus vite que de
le chercher.
M. Dubé : O.K., je vais vous
le dire. On a rajouté :
«De plus, le conseil d'administration doit
minimalement compter parmi ses membres, les personnes suivantes :
«1° quatre personnes, autres que le
président du conseil d'administration, le président et chef de la direction et
le sous-ministre de la Santé, dont la résidence principale est située dans
quatre régions sociosanitaires différentes.»
Vous vous souvenez de ça? C'est vous qui
avez demandé cet amendement-là, qu'on avait accepté. Ensuite, deuxièmement...
Est-ce que vous voulez que je continue?
M. Fortin :Non, ça va.
M. Dubé : Ça va? Vous l'avez
trouvé?
M. Fortin :Oui. Je l'apprécie quand même. Donc, c'est ça...
M. Dubé : Oui, c'est ça, l'autre,
c'étaient les services de santé et prestations de services sociaux et ensuite
le territoire de deux régions sociosanitaires visées au paragraphe... ou partiellement
compris...
M. Fortin :O.K. Alors là, je... O.K., commençons par le début, là.
Le Président (M. Provençal)
:...aux régions sociosanitaires, là.
M. Fortin :Et c'est un des éléments, je le dis ouvertement et à qui
veut l'entendre, M. le Président, là, qu'on apprécie l'ouverture à avoir des
gens de régions différentes. Pour nous, c'est incontournable, comme c'était
incontournable aussi d'avoir un minimum de gens issus du milieu de la santé. Je
vous demande la même chose <ici, là. En fait...
M. Fortin :
...la même chose >ici, là. En fait, non, je
vais commencer par le début. Le conseil d'administration transitoire, disons,
vous le voyez en place pendant combien de temps?
M. Dubé : Bien, moi, je vais
aller au-devant des coups parce que je vous connais, là, puis je pense que... même
si vous ne me le demandez pas, je pense qu'il n'y avait aucune mauvaise
intention, mais ce que j'aimerais, c'est d'aller remettre ces trois blocs-là
même dans le provisoire, parce que ça s'appelle un oubli ou... Je ne le sais
pas, est ce qu'on peut... Pardon, dans quel sens?
M. Paquin (Mathieu) : Ce
n'est pas nécessaire de reprendre le bout qui a été ajouté à 31 dans le
transitoire, parce qu'il va s'appliquer quand on va vouloir nommer les premiers
membres du conseil d'administration de Santé Québec. Il va avoir effet.
M. Dubé : O.K., mais ce
que... mais je pense que ce que le député... à moins que je ne comprenne pas,
là, mais votre intervention... est-ce que vous aimeriez que ces
caractéristiques-là soient dans le temporaire?
M. Fortin :Bien, il me semble que oui, le plus possible, mais vous
semblez être d'accord en partant, là.
M. Dubé : Bien, moi, je vais
vous dire, je n'ai pas de problème. Quand on a... Daniel, est-ce que je suis
dans le trouble?
M. Desharnais (Daniel) : Non,
vous n'êtes pas du tout dans le trouble.
M. Dubé : O.K., non, mais
parce que l'intention, c'est ça.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, ce que nos juristes et Me Paquin m'indiquent, c'est que les amendements
de 31 vont s'appliquer même dans la disposition transitoire. La disposition
transitoire vise seulement les profils de compétence qui ne peuvent pas être
déterminés par le C.A. parce qu'ils n'existent pas encore.
M. Dubé : Merci, Me Paquin.
Alors donc, si je comprends bien, on a quand même la responsabilité de s'assurer
qu'il y aura ces trois caractéristiques-là dans le transitoire, dans le premier
C.A.
M. Paquin (Mathieu) : Tous
les C.A. pour l'éternité. Tant que le projet de loi n'est pas modifié, s'il est
adopté avec les amendements, il va falloir respecter 31. Puisqu'on ne peut pas
respecter la Loi sur la gouvernance au moment de la nomination du premier C.A.,
parce qu'il n'y a pas de profil établi par le C.A., j'ai besoin de 1071, mais
c'est tout.
M. Dubé : Vous avez froncé
les sourcils.
M. Fortin :Il me... J'étais convaincu jusqu'à la dernière phrase. Donc,
vous avez besoin du 1071 parce que le comité transitoire ne tombe pas sous les
règles de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État. C'est ça?
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, l'article 3.1 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État
prévoit que «les membres du conseil d'administration d'une société [...] sont
nommés par le gouvernement en tenant compte des profils de compétence et
d'expérience approuvés par le conseil». Il n'y a pas de conseil, il n'y a pas
de profil. On ne peut donc pas respecter 3.1.
1071 vise à régler ce problème-là en
disant : Voici les profils dont vous devez tenir compte, mais
l'article 31, tel qu'il est amendé, n'est pas pour autant privé de sa
force. Ce sont des conditions additionnelles en sus des profils qui vont être
déterminés en vertu de la Loi sur la gouvernance ou de ceux énumérés à 1071.
Donc, les critères qui ont été ajoutés, de provenance de différentes régions,
ils s'ajoutent en plus des profils de compétence qui vont devoir être
déterminés conformément à la loi sur la gouvernance ou de ceux pour la
nomination du premier conseil d'administration, qui sont prévus à 1071.
M. Fortin :Le conseil d'administration temporaire va avoir les gens
qui ont des profils de compétence, 1° à 7° ici, là, donc partant de
gestion de la santé à vérification de performance et gestion de la qualité ou
des risques. Il va y avoir quatre personnes issues de régions différentes, dont
deux qui viennent de l'extérieur des régions contenues dans le Grand Montréal,
de la CMM, et il va y avoir deux personnes ayant une expérience pertinente à la
prestation de santé et de services sociaux.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :O.K. Il va y avoir aussi une personne nommée après la
consultation des organismes communautaires. Non?
M. Dubé : ...les usagers, ça
se peut-tu?
M. Fortin :Bien, l'article 31 initial, auquel on est venus
rajouter l'amendement, là, pour des <gens de différentes...
M. Fortin :
...pour des >gens de différentes régions, faisait
référence à quelqu'un nommé suite aux consultations avec les groupes
communautaires.
M. Dubé : Oui, mais est-ce
qu'on a la bonne... Je n'ai peut-être pas la bonne version.
M. Paquin (Mathieu) : M. le
Président, en fait, ici... parce que l'article 31 d'origine, qui est
devenu le premier alinéa avec les amendements, si ce que vous appelez les
organismes communautaires, c'est les organismes représentatifs des membres,
comités d'usagers, oui, ça, ça demeure puis ce n'est pas changé.
M. Fortin :Oui, d'accord, oui, O.K. Donc, il va y avoir une personne
sélectionnée, après consultation avec les comités d'usagers, dans le C.A.
transitoire?
M. Paquin (Mathieu) : Oui. En
fait, ce n'est pas le C.A. transitoire, c'est le premier C.A.
M. Fortin :Oui, d'accord.
Le Président (M. Provençal)
:En fait, tous les efforts qu'on avait
faits pour amener certaines personnes dans la répartition à l'article 31,
automatiquement, se retrouvent dans le premier conseil d'administration.
M. Fortin :Oui, puis la nomination de votre premier conseil
d'administration, ces gens-là vont être nommés par le gouvernement de la même
façon que pour tous les autres qui vont suivre, j'imagine. La procédure de
nomination, c'est la même?
M. Dubé : Excusez-moi, oui.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne
aurait une question, puis je reviens à vous après ça, M. le député.
M. Cliche-Rivard : Oui, bien,
essentiellement, là, vous dites que le C.A. qui n'existe pas ne peut pas
établir ses profils. On le comprend parce qu'il n'existe pas, mais la liste que
vous formulez, c'est celle qu'autrement le C.A. aurait pu formuler. Quand vous
dites : Toutefois, il doit respecter ceux... ces types de domaines, essentiellement,
vous faites la job à leur place?
M. Dubé : Oui, parce qu'ils
ne sont pas là.
M. Cliche-Rivard : C'est ça.
Ça fait que, s'ils pouvaient le faire, on s'attendrait à ce qu'ils fassent ça.
C'est un peu ça, l'article.
M. Dubé : C'est bien dit.
Le Président (M. Provençal)
:C'est un bon décodage de l'article.
Me Paquin, excusez.
M. Cliche-Rivard : Me Paquin,
vous confirmez?
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
écoutez, ce sont les profils qui, de l'esprit du ministère, étaient ceux qu'on
s'attendait pour le premier conseil d'administration jusqu'à tant que le
conseil d'administration établit ses propres profils. Une fois cela fait, c'est
le conseil d'administration qui a la responsabilité de le faire. Ce sont eux,
les experts en profils. Alors, ils établiront bien les profils qu'ils estiment
avec les profils appropriés pour le C.A.
M. Fortin :...avec ces profils-là, donc, faites ce que vous voulez,
mais ça, c'est notre suggestion évidente.
Une voix : ...
M. Fortin :Le guide. Ah! c'est bien dit. O.K.
M. Cliche-Rivard : Le fameux
C.A. de transition, ça peut être celui qui reste de manière pérenne aussi, là.
Il n'est pas obligé d'être de transition, puis c'est le premier, donc...
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais, s'il vous plaît,
petite procédure habituelle, s'il vous plaît.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
je sais. J'ai appris votre procédure tantôt. Je suis désolé, M. le Président.
Daniel Desharnais, sous-ministre associé à la coordination au réseau
ministériel et aux affaires institutionnelles.
En fait, ce n'est pas un C.A. de
transition, c'est le premier C.A.
M. Cliche-Rivard : C'est le
premier C.A.?
M. Desharnais (Daniel) : Exactement.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
qu'il y a une période de transition, mais il y a un C.A. qui est le premier
C.A.?
M. Desharnais (Daniel) : C'est
ça, exactement.
• (16 h 50) •
M. Cliche-Rivard : Puis,
quand on dit que ça, ça ne s'applique pas au président puis au P.D.G, c'est
qu'eux n'étaient pas soumis, de toute façon, au 3.1 de la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État. C'est pour ça qu'on vient les exclure dans l'article?
M. Desharnais (Daniel) : Parce
qu'ils sont déjà en fonction, ils sont membres d'office.
M. Cliche-Rivard : Exact.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac, est-ce que
vous avez une nouvelle intervention sur l'article 1071?
M. Fortin :Peut-être juste une question de précision, M. le Président.
Donc, dans le commentaire, là, on venait dire que c'est une disposition de
nature transitoire qui vise à régler un problème d'application d'un des
articles de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, mais dans le premier
conseil d'administration, ici, là, les lois... les règles établies par la loi
sur les sociétés d'État, c'est-à-dire une personne jeune, etc., là, ça, ça
s'applique?
Une voix : ...
M. Fortin :Oui, une personne issue de la diversité, etc., ça
s'applique en partant, ça aussi, là?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Bien
sûr, M. le Président.
M. Fortin :Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Je vous laisse vérifier votre...
finaliser vos vérifications, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, oui, merci. Non, la seule chose que je trouve
intéressante, là, c'est que, dans le... Vous savez, quand on a fait <les
conseils d'établissement...
M. Fortin :
...on a fait >les conseils d'établissement,
M. le Président, on était venus partager certaines... ou, en même temps,
regrouper certaines expertises. On s'était dit : Ça nous prend quelqu'un
juste en ressources humaines, là, parce que les ressources humaines sont
vitales, hein? Donc, on avait dit : Ça, on va le sortir, là, on va
vraiment faire une catégorie à part. On avait mis, en même temps qu'on faisait
ça, les ressources immobilières et informationnelles ensemble. Je me demande...
Ici, là, on les sépare. En fait, je vais le dire comme ça au ministre, là,
suite aux... plutôt que de reprendre les conversations suite aux conversations
qu'on avait eues, puis là où on est atterris, sur les conseils d'établissement,
quant à la fusion et la défusion de certaines expertises, disons, là, est-ce
que cette liste-là, selon vous, elle est encore optimale?
M. Dubé : Celle pour le
conseil?
M. Fortin :Celle pour le conseil d'administration.
M. Dubé : Oui, parce que...
Bien, je vais vous dire, je comprends votre question. Ce n'est pas... Celle sur
les conseils d'établissement, à mon sens, est peut-être plus complémentaire...
pas besoin d'être une copie conforme de celle-là. Puis, comme vous savez, moi,
je pense que la... Par exemple, je pense au 5°, là, au niveau du conseil
d'administration, s'il y a un endroit où je veux avoir des... tu sais, une
compétence spécifique, là, puis pas juste une compétence combinée, bien, c'est
en gestion des ressources humaines, relations de travail puis de développement
organisationnel. Ça fait que ça, pour moi, c'est vraiment clé au niveau du
conseil.
Gestion des ressources informationnelles,
je vous dirais la même chose, tu sais, ce que je veux, c'est avoir... je veux
qu'on... bien, je veux... nous voulons avoir les meilleurs représentants, la
meilleure expertise au niveau des TI. Alors, on n'a pas besoin d'avoir... mais
ça ne veut pas dire que notre personne en ressources humaines ne pourrait pas
avoir d'autres compétences. Vous savez, habituellement, quand vous voyez un... dans
des rapports annuels, quand vous avez les membres du conseil d'administration,
c'est une matrice, vous voyez le nom, là, puis, des fois, on coche plusieurs
cases dans les compétences, mais, je vous dirais, moi, je suis très confortable
avec les deux approches qu'on a ici en ce moment.
M. Fortin :Ça va pour moi, je crois, M. le Président. Je suis d'accord
avec le ministre sur l'importance, là, nécessairement, de la personne qui a une
compétence en gestion de ressources humaines, relations de travail,
développement organisationnel. La seule chose qu'on soulignait, c'est que, dans
les conseils d'établissement, il y a certains des changements... il y a certains
des groupes ici qui sont regroupés, là, je pense à la gouvernance qui est dans
la même catégorie que la gestion de risque, par exemple, mais je ne pense pas
qu'on a besoin d'en faire tout un plat, M. le Président. Ça semble conforme,
comme minimum, là, aux besoins du C.A. de Santé Québec. Et, je dirais même
plus, M. le Président, on est un petit peu rassurés du fait qu'ici, là, non
seulement il y a les deux personnes issues du réseau de la santé, c'est-à-dire
ceux qu'on avait nommés à l'article 31, mais il y a aussi une personne en
charge ou avec une expertise de la gestion du réseau de la santé, donc d'avoir
une personne de plus qui comprend, à tout le moins, là, même si ce n'est pas à
travers une expérience de soignant ou de personnel... qui comprend quand même
le fonctionnement du réseau de la santé.
M. Dubé : Je vous suis. Merci
beaucoup, M. le député.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1071 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:1072, M. le ministre.
M. Dubé : Très bien, 1072 se
lit comme suit : Les dispositions de l'article 3.3 de la loi sur les
gouvernances des sociétés d'État relatives à la recommandation du conseil
d'administration et au profil de compétence et d'expérience du
président-directeur général de la société ne s'appliquent pas lors de la
nomination du premier président et chef de la direction.
Commentaire. L'article 1072 du projet
de loi est une disposition de nature transitoire qui vise à régler un problème
d'application de l'article 3.3 de la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État. En effet, suivant cette dernière disposition, le président et chef de
la direction de Santé Québec devrait être nommé sur la recommandation de son
conseil d'administration et en tenant compte des profils de compétence et
d'expérience approuvés par le conseil. Or, comme ce conseil n'existe pas encore
au moment de la nomination du premier président et chef de la direction, il ne
peut y avoir de recommandation et de profil de compétence et d'expérience.
L'article 1072 prévient donc que ces dispositions ne <s'appliquent
pas...
M. Dubé :
...que ces
dispositions ne >s'appliquent pas.
M. Fortin :Alors, le profil de... parce que cette première personne-là,
ce premier président du conseil d'administration... Non, en fait, pardon, M. le
Président, on parle ici du PDG de la société d'État. Je vais y aller comme ça. C'est
le gouvernement qui va nommer le premier PCD? C'est le Conseil des ministres
qui va nommer le premier PCD?
M. Dubé : Oui, c'est par
les... avec les emplois supérieurs.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, le Conseil des ministres va toujours nommer le président et chef de la
direction de Santé Québec. La seule différence, c'est qu'étant donné qu'il n'y
a pas de conseil d'administration au moment de la nomination du premier
président et chef de la direction le conseil d'administration ne peut pas faire
de recommandation au ministre pour la nomination du premier PCD
M. Fortin :Oui, et donc ils ne peuvent pas faire un profil de
compétence et d'expérience et, après ça, ne peuvent pas faire de
recommandation?
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
M. Fortin :O.K. Ça va être quoi, le profil de compétence et
d'expérience recherché, M. le ministre?
M. Dubé : Excusez-moi?
M. Fortin :Puisque c'est le Conseil des ministres qui est en charge la
première fois, là, sans recommandation du C.A. de Santé Québec et sans que le
C.A. de Santé Québec n'élabore un profil de compétence et d'expérience,
qu'est-ce que vous allez rechercher comme profil de compétence et d'expérience
chez cette première... parce que vous avez dit que ça, c'en était une... pas un
critère nécessaire, mais une préférence que vous aviez, d'avoir une femme.
Alors, outre ce critère, lequel... lesquels cherchez-vous?
M. Dubé : Ce n'est pas une
exigence, mais c'est une préférence, parce que je me suis fait faire le
commentaire souvent qu'il ne faut pas... Il faut faire attention de ne pas
faire de nomination genrée, je dirais, là, à l'extrême. Alors donc...
M. Fortin :On n'aura pas ce débat-là avec mon... nos collègues autour
de la table non plus.
M. Dubé : Non, non, non, et,
voilà, c'est pour ça, maintenant, que je suis un peu plus prudent. Je suis un
peu plus prudent, mais c'est correct. Je n'ai pas...
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Dubé : On n'ira pas sur ce
débat-là. Donc, je suis un peu plus prudent sur ce premier commentaire, je vous
dirais, puis je vais beaucoup me fier à notre comité de transition, O.K., parce
qu'il y aura un comité de transition qui va vraiment être à l'écoute, là, de
gens d'expérience, des gens comme... puis je ne dis pas que c'est des gens qui
vont être sur le conseil, là, de... le comité de transition, mais vous avez vu
un peu l'expertise qui est passée ici avec M. Paré. M. Paré est celui
qui va présider le comité de transition, des gens comme M. Desharnais,
Richard Deschamps. Puis imaginez, là, qu'il y a des gens au niveau du
ministère, mais il va y avoir des personnes externes aussi. On amène... On veut
amener des personnes externes. Alors donc, je vous dirais, mon premier
objectif, c'est d'avoir l'input de ces gens-là.
• (17 heures) •
Deuxièmement, moi, je vous dirais que
la... Il y a une question qui est très importante pour moi, puis je ne vous les
mets pas dans l'ordre, là, c'est beaucoup la complémentarité entre le président
du conseil et la présidente ou le président de la direction, le président du
conseil d'administration, dont on parlait il y a 30 secondes, puis ça,
pour moi, d'avoir une complémentarité... Par exemple, puis j'élaborerai un
petit peu plus, mais une personne qui vient au conseil avec une expérience, de toute
façon, générale, avec plus une vision stratégique d'où doit s'en aller Santé
Québec avec les mandats donnés par le ministère, bien, c'est sûr que la
personne qui viendrait être complémentaire au président du conseil, je la
verrais beaucoup plus opérationnelle, donc une expertise opérationnelle.
Vous savez, vous m'en parlez toutes les
semaines au salon bleu, qu'est-ce qui est l'importance en ce moment, c'est
d'être capables d'améliorer nos mesures d'accès, ce sont... Quand je dis «opérationnel»,
là, je ne suis pas dans le manufacturier, mais vous comprenez ce que je veux
dire. C'est très clair, maintenant, qu'on dit : Qu'est-ce qu'on fait avec
nos mesures d'accès? Alors, moi, je crois... Puis c'est ça que j'ai hâte de
voir, comment... si cette vision-là que je vais demander au comité de
transition... c'est rapidement de nous dire quelle est la meilleure
complémentarité qu'on peut avoir entre le conseil, dont le président ou la
présidente du conseil, et le président. Et moi, j'ai eu la chance de voir des
bons conseils où c'est... où la complémentarité de ces deux <personnes-là...
>
17 h (version révisée)
<12223
M.
Dubé :
...ou c'est... ou la complémentarité de ces deux >personnes-là.
Ça ne prend pas deux personnes d'exploitation, ça ne prend pas deux personnes
stratégiques. Vous me suivez? C'est... Et ça, j'ai eu la chance d'avoir ces
discussions-là, là, dans la dernière année, depuis qu'on est en gestation de ça,
je vous dirais que c'est la première chose. Alors, si on a un président de
conseil qui, moi, devrait être beaucoup plus stratégique qu'opérationnel, bien,
ça va vous dire que j'aimerais beaucoup ça, peut-être, avoir un CEO qui est… ou
une présidente je devrais dire, je ne veux pas le dire en anglais, mais qui est
beaucoup plus de nature opérationnelle.
Maintenant, dernier point, c'est la
complémentarité avec le comité de direction. Est-ce que je... on pourrait
penser, puis là c'est là qu'on va voir... parce que, vous savez l'expression
que j'ai utilisée puis que vous m'avez citée plusieurs fois, on aura au comité
de direction une... Parce que le chef de direction, sa principale
responsabilité, c'est de coordonner son équipe de direction, hein, son VP ressources
humaines, son VP technologies, etc. Donc, je vous dirais, pour finir là-dessus,
dépendamment de qui on va être capable de trouver à l'interne comme à l'externe,
des personnes sur le comité de direction, je vous dirais que le choix du
président va aussi avoir beaucoup d'impact.
Alors, je m'explique. Prenez quelqu'un, puis
là je ne veux pas nommer de nom, mais quelqu'un qu'on mettrait comme chef des
opérations dans... C'est ça, en français, on dit un chef des opérations,
un CEO. Mais ce chef des opérations là, pour moi, plus il connaît le réseau,
moins je vous dirais que c'est important que le CEO soit quelqu'un du réseau.
Vous me suivez? Parce qu'à ce moment-là cette personne-là, on lui dit :
Bien là, on a peut-être besoin d'un excellent leader, quelqu'un qui va être
très fort sur l'exécution, qui va avoir une vision des ressources humaines très
importante. Vous me suivez?
Ça fait que je pense qu'on va être capables
de dire : Voici, premièrement, qui on est capables d'amener de l'interne,
parce qu'on a des très, très bonnes ressources à l'interne qui... on est... qui...
on a besoin dans l'équipe de direction, puis est-ce que notre vision d'un CEO
ou d'un... pardon, là, d'un PCD qui est capable de coordonner cette équipe-là.
Je pense que...
Je vous donne un peu des grandes lignes,
mais je me fie beaucoup au comité de transition qui va avoir regardé comme...
Il y a tellement d'enjeux, les enjeux de ressources humaines, il y a les enjeux
de TI, les enjeux de services à la clientèle. En tout cas, on peut en parler
longtemps, mais... En tout cas, je vous donne... vous me demandez
philosophiquement, là, c'est comme ça qu'on veut le regarder dans les
prochaines semaines.
M. Fortin :...il va y avoir... ça va être important d'avoir une
complémentarité avec le conseil de direction selon leurs forces, faiblesses,
expertises, peu importe, là, mais vous allez tous les nommer en même temps, j'imagine.
M. Dubé : Bien, écoutez, moi,
je... j'espère, je l'espère, que le six mois de comité de transition qu'on a
est suffisant pour mettre un premier conseil. Je ne serais pas surpris que,
sur... là, on est rendus à 15 membres, hein, on est passés de 13 à 15, si
je me souviens bien. Pas sûr, moi, qu'on va avoir 15 membres après six
mois. Est-ce qu'on en aura nommé huit, 10, 12? Mais on ne peut pas nommer des
gens pour nommer des gens non plus. Alors, c'est un peu ça que je vous
répondrais, là.
M. Fortin :O.K., mais je vais... je vais la poser autrement. Le
président va être nommé avant le conseil, avant les premiers membres du
conseil?
M. Dubé : Oui. Oh oui, oui,
oui.
M. Fortin :La première personne que vous nommez, c'est président.
M. Dubé : C'est la première
personne, mais il faut avoir quand même une idée de... tu sais, exemple, si on
trouvait la perle rare, là, qu'il soit interne ou externe, puis on dit :
On a trouvé vraiment la bonne personne d'opérations, là, la personne d'opérations
qui dit : O.K., là, vous me... On a déposé le plan stratégique aujourd'hui,
hein, en Chambre.
M. Fortin :Oui, on est en train de l'éplucher, d'ailleurs.
M. Dubé : Bon, je suis
certain, mais c'est une chance pour un président ou une présidente qui arrive
de dire : Bien là, écoute, c'est ça, là. Tu pourras le changer avec le
temps, mais c'est ça.
Si on trouve quelqu'un de plus
opérationnel, bien, c'est certain qu'on va peut-être axer notre recherche pour
un président ou présidente de conseil qui est beaucoup plus de nature
stratégique. C'est un peu ça que je veux dire.
Mais, pour nous, la personne clé... Parce
qu'un président de conseil, puis je ne peux pas prendre trop de temps, mais un
président de conseil, pour moi, c'est quelqu'un qui est là deux jours semaine,
ce n'est pas... ce n'est pas quelqu'un qui est là à cinq jours semaine. Alors,
je vous dirais, étant donné la hauteur de la tâche, c'est un petit peu plus
facile de trouver un président de conseil qu'un président... un président et
chef de la direction qui va embarquer dans cette... ce défi-là, je vais le dire
comme ça. Je ne sais pas si ça répond à votre question.
M. Fortin :
Mais en partie.
M. Dubé : O.K. Je pourrai vous
demander des suggestions, si vous voulez, dans les prochaines <semaines...
M. Dubé :
...ce
défi-là, je vais le dire comme ça. Je ne sais pas si ça répond à votre
question.
M. Fortin :
Mais en partie.
M. Dubé :
O.K. Je
pourrai vous demander des suggestions, si vous voulez, dans les prochaines >semaines.
M. Fortin :On va très certainement travailler là-dessus.
M. Dubé : O.K. J'apprécierais
beaucoup, d'ailleurs. Je vous le dis avec beaucoup d'ouverture, parce qu'il y a
des gens qui nous appellent, puis je les prends, les noms, je les prends, les
noms, parce que... Bien, je vous donne, vous, comme exemple, mais je peux
prendre le député de Saint-Henri—Sainte-Anne aussi.
On le connaît, le défi, là. Puis moi, je
me dis, avec le temps qu'on a, vous arriverez puis : Avez-vous pensé à
telle personne? Moi, je n'ai aucun problème avec ça. Alors... Puis j'ai hâte de
voir, mais les noms rentrent. Je vous dirais qu'en ce moment les noms rentrent.
M. Fortin :Mais...
M. Cliche-Rivard : ...Il va
avoir plus de... peut-être de tenants sur ça que moi-même, là, mais...
M. Dubé : Non, mais...
M. Cliche-Rivard : Je lui
passe l'invitation.
M. Dubé : O.K.
M. Fortin :...quand les parlementaires font un travail collectif, on
l'avait fait dans le cas de Mme Castonguay, la Commissaire à la santé et
au bien-être, ça donne des résultats positifs. Dans ce cas-là, je ne pense pas
qu'on aurait pu trouver une meilleure candidate que Mme Castonguay. Je ne
pense pas que vous êtes en train de répliquer le processus de sélection de la Commissaire
à la santé et au bien-être, mais effectivement les collaborations, des fois,
peuvent être utiles dans des postes comme ceux-là.
M. Dubé : Mais, en tout cas,
je vous le dis, parce que des fois vous connaissez quelqu'un, puis c'est un...
c'est un... Je n'ai pas besoin de vous le dire, que c'est un gros défi, hein?
Il faut trouver la personne où ça va bien dans sa carrière, où ça...
excusez-moi, là, ça fitte bien, ça arrive au bon moment dans sa carrière, des
fois, une indépendance financière qui permet ça, parce que c'est des gens, des
fois, qui ont gagné déjà beaucoup d'argent puis qui disent : Bien,
peut-être que ça, pour moi, pour... Des fois, une fin de carrière, mais il y a
une foule de critères. J'arrête ça, là.
Le Président (M. Provençal)
:Sur l'article 1072, parce que
j'aimerais...
M. Dubé : Oui, excusez-moi,
M. le Président, j'ai été...
Le Président (M. Provençal)
:...j'aimerais qu'on se recentre un
petit peu sur l'article...
M. Dubé : Excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
:...nonobstant qu'on faisait référence
à la notion du profil de compétence, et je pense que M. le ministre vous a
quand même donné certains éléments sensibles. C'est parce que je voudrais
passer aussi la parole à... au député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Fortin :Sans faute, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président. Si je regarde 3.3, là, il y a la première partie, comme vous avez
dit, sur la nomination et les profils. Il y a deux autres éléments, là,
notamment «la durée de son mandat ne peut excéder cinq ans». Ça, ce n'est pas
levé par 1072. C'est seulement la... le volet profil et nomination du C.A. qui
est levé, si je comprends bien l'article.
M. Dubé : On ne l'a pas
déjà... On l'a traité, ça, quand on...
M. Cliche-Rivard : On l'a
traité, mais je voulais juste vérifier que 3.3 demeure applicable, là, mais...
M. Dubé : Attendez, là.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
3.3 demeure applicable. La seule chose, comme j'ai mentionné tantôt, c'est...
dans le fond, vu que c'est... le C.A. n'existant pas, ne pouvant pas faire de
recommandation, c'est essentiellement pour ça que...
M. Cliche-Rivard : Mais le
reste de 3.3...
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que c'est vraiment cette... ce côté-là. Parfait. Mais ça va pour moi, M. le
Président.
• (17 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre...
M. Fortin :...pas tout à fait terminé mon analyse de ce que le
ministre nous a dévoilé tout à l'heure.
Le Président (M. Provençal)
:En autant qu'on s'en tienne au
concept de l'article 1072.
M. Fortin :Oui, oui.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Fortin :Oui, oui.
Le Président (M. Provençal)
:J'ai bien dit le...
M. Fortin :Et le concept étant?
Le Président (M. Provençal)
:Et j'ai bien spécifié le concept, là,
hein?
M. Fortin :Oui. Parce qu'il nous en a quand même donné beaucoup, le
ministre, là, dans sa vision pour le premier président-chef de la direction et,
par la bande, par le premier ou la première président du conseil
d'administration. Et j'apprécie son... sa mention d'une nécessité
opérationnelle et d'une nécessité stratégique. Et je pense qu'il les a à la
bonne place aussi, là, la vision stratégique qui vient du président, conseil
d'administration, qui est là deux jours semaine, mais qui est capable d'établir
la grande vision, là, et la vision plus opérationnelle.
Opérationnelle, à ses yeux, là, est-ce que
ça veut dire opérationnelle du réseau de la santé? Parce qu'on parle de gestion
des opérations beaucoup, mais est-ce que c'est nécessairement...
M. Dubé : ...j'aimerais
vraiment ça aller m'asseoir avec vous à un déjeuner pour parler de tout ça,
parce que c'est une question qui me fascine, je vais vous le dire, là, mais...
M. Fortin :Oui. Ça paraît, ça paraît.
M. Dubé : Non, non, mais c'est...
Puis je pense qu'on l'a assez travaillée ensemble que je veux qu'on la
réussisse, là. Mais laissez-moi juste vous dire un autre élément qui est très
clair dans la tête de Daniel Paré aussi, puis ça, c'est important : on ne
veut pas répliquer la gouvernance que l'on a dans nos établissements. Vous me
suivez?
M. Fortin :
Oui.
M. Dubé : Je ne veux pas avoir
la structure de conseil interdisciplinaire, approche <médicale...
M. Dubé :
...on ne
veut pas répliquer la gouvernance que l'on a dans nos établissements. Vous me
suivez?
M. Fortin :
Oui.
M. Dubé :
Je ne
veux pas avoir la structure de conseil interdisciplinaire, approche >médicale.
Vous me suivez, là?
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Il faut avoir une
approche dans nos établissements qui est celle qu'on a, qu'on aime d'un réseau
intégré incluant les services sociaux. C'est une de nos grandes forces, hein?
On regarde une région puis on sert l'ensemble des missions de l'État.
Quand je vous dis la partie
opérationnelle, tout d'un coup, je ne le regarde plus de la même façon. Je
regarde le président, je regarde son VP ressources humaines, puis là, là, il ne
parle plus aux docteurs, il n'a plus une fonction de gouvernance clinique. La
personne de ressources humaines, elle, elle va parler aux différentes personnes
qui ont la responsabilité de ressources humaines dans chacun des
établissements. Vous me suivez? C'est dans ce sens-là que je dis : Ils ont
une responsabilité.
La matrice, elle est comme ça, là, vous
savez, elle est comme ça au niveau de chacun des établissements, dans celle qu'on
a définie longuement quand on a regardé la gouvernance clinique, entre autres,
alors que, pour moi, elle est horizontale lorsqu'on la regarde, VP finance,
etc. Mais ça, c'est... Et Daniel, Daniel Paré, pour les nombreuses discussions
que j'ai eues avec lui, et où était Mme Savoie aussi avant, quand on a
pensé à ça, là, ça a commencé il y a deux ans, rappelez-vous, là, avec le plan
santé, qu'on a regardé le rapport Savoie, qui a précédé l'idée de Santé Québec...
Ça fait longtemps que cette discussion-là a lieu, là.
M. Fortin :Oui, mais c'est vrai que les établissements eux-mêmes sont
peut-être plus axés sur une certaine notion de soins davantage, là, puis c'est
normal, c'est eux qui donnent les soins directement et c'est eux qui, à l'intérieur
de leurs structures, ont toutes sortes de professionnels de la santé et de
comités formés par les professionnels de la santé, mais nos PDG d'établissements,
là, il y en a qui sont du personnel qui, éventuellement, sont devenus
administrateurs puis il y en a qui viennent d'ailleurs, là. Le nouveau PDG que
vous avez nommé en Outaouais, là, ce n'est pas... c'est quelqu'un qui était
dans le réseau de la santé un certain temps, mais il a une expérience qui est
très, très, très variée, là, qui n'est pas juste du réseau de la santé non
plus.
M. Dubé : L'avez-vous
rencontré, à date?
M. Fortin :Non, pas encore, mais je...
M. Dubé : Pas encore.
M. Fortin :Bien, disons que mon temps est pas mal passé ici ces
jours-ci, mais je suis certain qu'on va se trouver un déjeuner dans les... d'ici
Noël, là, je n'en ai aucun doute.
Mais donc vous avez quand même une variété
d'expertises à l'intérieur de vos PDG d'établissement, entre autres. Ce que j'essaie
de comprendre... puis je ne veux pas vous forcer à vous commettre, ce n'est pas
ça, mon point, O.K., j'essaie juste de comprendre votre vision, puis vous la
présentez bien, alors ça devient un peu plus clair au fur et à mesure qu'on
vous entend. Pour vous, la notion d'expérience opérationnelle, ça ne veut pas
nécessairement dire une expérience du réseau de la santé?
M. Dubé : Pas nécessairement,
exactement. C'est pour ça que je dis : Celui qui a plus... celui ou celle
qui aura la responsabilité des opérations, juste en dessous du CEO, là, c'est
le chef des opérations, et ça, dans les grandes organisations... Parce que, je
vous dis, au Canada, des organisations de 350 000 employés, il n'y en
a pas beaucoup.
M. Fortin :Mais il y en a-tu?
M. Dubé : Il n'y en a pas.
M. Fortin :C'est ça.
M. Dubé : Ça va être la plus
grosse organisation au Canada. Le chef des opérations, c'est lui qui est le
plus proche des PDG, dans mon livre à moi, dans leur quotidien. Lui, il doit
avoir une opération... une connaissance d'opérations du réseau, vous me suivez?
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Pour moi, et tout
le reste de l'équipe, de ce qu'on appelle le «C-suite», là, les chefs des
opérations, puis tout ça, ça, c'est des gens qui sont en support aux opérations :
TI, bâtiments, etc. Ça fait que ça aussi, ça vous donne une partie de la
philosophie.
M. Fortin :O.K. Mais vous avez aussi mentionné... il y a un autre truc
que vous avez mentionné, c'est la capacité d'emmener des personnes externes.
Donc, vous voulez que cette personne-là soit capable d'avoir avec elle, là, ou
dans son...
M. Dubé : Mais je veux juste
être sûr qu'on a toute la compétence. Tu sais, dans le fond, moi, je... Puis là
il est parti, là, mais c'est une chance qu'on a eue de ravoir un monsieur comme
Richard Deschamps, qui arrive en fin de carrière, là, je ne veux pas dire son
âge, mais il n'était même pas rendu à l'âge de la retraite...
M. Fortin :On garde ça pour la députée de Marie-Victorin, ça.
M. Dubé : Oui. Mais je ne
pense pas qu'elle l'a pris mal hier, hein?
M. Fortin :Non, pas du tout.
M. Dubé : Non? O.K. Mais je m'excuse
encore...
M. Fortin :Non, mais je comprends...
M. Dubé : ...Mme la députée,
là.
M. Fortin :Je comprends ce que vous voulez dire, par exemple, de la
capacité de...
M. Dubé : Ça, pour moi, que
M. Deschamps décide de revenir avec nous pour venir donner un coup de
main, là... Je ne dis pas qu'il va être dans Santé Québec en ce moment, mais
ça, pour moi, ça vient dire : Oh mon Dieu! On a quelqu'un qui connaît les
36 PDG, qui sait tout. Alors, j'arrête ça là pour vous dire : Ça, c'est
le genre de...
Le Président (M. Provençal)
:...du contexte du 1072.
M. Dubé : Bien, écoutez,
j'arrête. C'est bon. Excusez-moi. Non, mais il me fait parler, alors... puis il
est bon, là-dedans, ça fait que...
Le Président (M. Provençal)
:Le questionnement est très <louable...
Le Président (M. Provençal)
:
...du contexte du 1072.
M. Dubé :
Bien,
écoutez, j'arrête. C'est bon. Excusez-moi. Non, mais il me fait parler,
alors... puis il est bon, là-dedans, ça fait que...
Le Président (M. Provençal)
:
Le questionnement est très >louable,
puis je trouve que...
M. Dubé : Merci de me ramener
à l'ordre.
Le Président (M. Provençal)
:Je vous dirais même que le député de
Pontiac est très habile au niveau de ses... de son...
M. Dubé : Il est très habile,
très habile.
M. Fortin :Vous avez parlé à la mère du ministre, vous, hein? C'est
bon, M. le Président. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 1072? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 1072 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:1073, s'il vous plaît.
M. Dubé : Oui, tant mieux si
ça répond aux questions du député.
M. Fortin :...ça ...j'en ai trouvé toutes sortes d'autres pendant que
vous parliez aussi, mais il faut juste que je trouve le bon moment pour les amener.
M. Dubé : Mais on ira
déjeuner ensemble.
M. Fortin :Bonne idée.
M. Dubé : J'aimerais beaucoup
ça.
M. Fortin :Très bien.
M. Dubé : Après le projet de
loi.
M. Fortin :Vendu.
M. Dubé : Vendu. 1073. Le
président et chef de la direction exerce les pouvoirs du conseil
d'administration de Santé Québec jusqu'à ce que le Conseil soit constitué.
Voilà.
M. Fortin :Le jour où vous constituez le conseil, là, puis vous l'avez
dit tantôt, là, il peut y avoir quelques membres au début, après ça on en
rajoute, on en rajoute, on en rajoute, il y a un minimum de membres que vous
devez avoir pour qu'on considère que le conseil est constitué, j'imagine. Vous
ne pouvez pas nommer une personne puis après ça nommer une autre personne, j'imagine
qu'il y a un...
M. Dubé : Je ne suis pas
certain, je n'ai jamais fondé un conseil... Je ne sais pas, je demanderais
peut-être...
M. Fortin :Moi non plus, donc je vous pose la question.
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : J'étais...
je suis désolé, j'étais en train de lire autre chose. J'ai mal compris votre
question.
M. Fortin :Non, mais l'article...
M. Dubé : Ça prend combien de
personnes pour avoir le... la formation... Combien de personnes minimums pour
que le conseil soit considéré comme formé?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Bien, allez-y directement, Me Paquin.
Vous avez la réponse.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, le quorum est constitué de la majorité des membres du conseil,
donc il faut qu'il y ait la majorité des membres qui soient là pour qu'ils puissent
délibérer valablement.
M. Fortin :O.K. Donc, il faut qu'il y ait huit membres avant que les
pouvoirs délégués au PCD soient retournés au conseil? Parce que le ministre a
dit qu'il n'y aurait pas 15 membres nommés tout de suite le premier jour,
là. Donc...
M. Dubé : ...mais je serais
surpris que...
M. Fortin :C'est ça, c'est ça, mais vous ne pouvez pas en nommer
quatre puis après ça dire : Bien, voilà, ça, c'est le conseil
d'administration qui reprend les pouvoirs qui avaient été délégués au
ministre... au président.
M. Dubé : Je vais laisser
répondre...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Je
ferais peut-être une vérification, M. le ministre, qui me prendrait quelques
instants.
M. Dubé : O.K. On pourrait-tu
revenir là-dessus? Parce que je pense que c'est...
M. Fortin :Oui, oui, il n'y a pas d'enjeu, je veux juste... parce
qu'on... mais vous le savez, là, on va vous suivre là-dedans, on va vouloir
voir comment vous le faites, à quelle vitesse vous le faites, etc., puis
comment ça fonctionne.
M. Dubé : Puis ça va être des
nominations qui vont être publiques, vous allez voir ça dans la Gazette
officielle, puis tout ça.
M. Fortin :Oui. Mais c'est ça, mais vous avez une feuille de route à
suivre, là, qui va être un peu celle que Me Paquin va nous suggérer, là,
pour...
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Oui. Oui, oui, absolument, ça va être public, puis on a
d'ailleurs très hâte de voir ça.
Des voix : ...
• (17 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que vous accepteriez...
M. Fortin :
Je ne sais pas comment vous voulez vous y prendre.
Le Président (M.
Provençal) :Moi, je suis prêt à suspendre
l'article, puis on irait traiter l'amendement qui introduit
l'article 1485.1.
M. Fortin :Si vous voulez.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, consentement pour suspendre?
M. Dubé : ...vérifier.
Le Président (M. Provençal)
:Et je vais vous demander de lire
votre amendement, le... qui introduit l'article 1085.1.
M. Dubé : Avec plaisir. Alors :
Insérer, après l'article 1085 du projet de loi, le suivant :
«1085.1. Le conseil d'administration de Santé
Québec établit les modalités prévues au deuxième alinéa de l'article 68
pour la formation du premier comité national des usagers.»
Alors, on y va, le commentaire. Cet
amendement introduit une disposition de nature transitoire afin d'assurer qu'il
existe des modalités qui permettront la désignation des trois personnes
désignées par et parmi les membres des comités des usagers des établissements
publics et privés ainsi que de dresser la liste de noms devant être fournie par
les organismes représentatifs des membres des comités des usagers afin de
permettre la formation du premier comité national des usagers.
Après la formation de ce comité, il lui
appartiendra de... de déterminer, pardon, ses modalités en vertu de
l'article 68.
M. Fortin :
O.K. Donc, il faut attendre la formation du conseil d'administration de Santé
Québec pour ensuite établir les modalités, pour ensuite former le premier
comité national des <usagers...
M. Fortin :
...O.K. Donc, il faut attendre la formation du
conseil d'administration de
Santé Québec pour ensuite établir les
modalités, pour ensuite former le premier comité national des >usagers.
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais, est-ce que c'est
le cas?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
effectivement, c'est qu'étant donné... L'article 68 dit : «Le comité
national des usagers établit ses règles de fonctionnement.
«Ces règles de fonctionnement comprennent
les modalités selon lesquelles une désignation est effectuée en application du
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 67, de même que celles selon
lesquelles est dressée la liste fournie par les organismes identifiés au
paragraphe 2° de cet alinéa.»
Puis là je ne les lirai pas tous, mais
c'est l'article transitoire. Étant donné qu'il n'y a pas de premier comité
national, il va falloir, donc... attendez un instant, là, c'est : Les
règles de désignation ne peuvent pas s'appliquer étant donné qu'il n'y a pas de
premier comité national des usagers.
M. Fortin :O.K. Là, j'ai pris la première partie du texte.
Attendez-moi un petit peu.
Des voix : ...
M. Fortin :O.K. Les modalités pour permettre... O.K. Je comprends. Ça
va. O.K. Dans le fond, là, faut juste attendre que le conseil d'administration
soit nommé pour qu'on puisse avoir les modalités pour ensuite avoir le comité
national des usagers, mais c'est mis dans les mains du conseil d'administration
d'établir ces modalités-là.
M. Desharnais (Daniel) : Les
premières modalités prévues pour la formation du premier comité national des
usagers, puisque, dans l'article 68, on disait que le comité national des
usagers déterminait ses modalités de nomination.
M. Fortin :Oui, c'est ça. O.K. Et, encore là, il y a des modalités
temporaires, là, ou transitoires qui sont établies par le conseil
d'administration.
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça.
M. Desharnais (Daniel) : Exactement.
M. Fortin :Ou encore, si on veut le faire avant que le conseil
d'administration soit nommé, le PCD peut le faire.
M. Dubé : ...que ça va être
vraiment des éléments qui vont être regardés par le comité de transition.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Parce que ce que
vous voulez, c'est être le plus opérationnel possible lors de l'entrée en
fonction du fameux six mois, là.
M. Fortin :Oui, mais, effectivement, donc, si le comité de transition
établit des bases, disons, que le conseil d'administration a juste à peaufiner
ou à adopter par la suite.
M. Dubé : À peaufiner, mais
dire : Regardez, là, on vous donne un peu de notre philosophie de ce qu'on
voudrait voir pour respecter la loi à court ou moyen terme. Je pense que ça
fait partie des... En tout cas, c'est comme ça que... l'approche que M. Paré
a en ce moment, là, se préparer pour le comité de transition.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Puis là, à
68, il y avait une intention ou, en fait, une obligation de favoriser une
représentativité. J'imagine que ça va se... Tu sais, essentiellement, j'imagine
que l'esprit de 68 va être respecté dans les modalités du C.A.
M. Desharnais (Daniel) : Effectivement.
M. Cliche-Rivard : Mais ça,
c'est implicite, là, on ne le prévoit pas textuellement.
M. Desharnais (Daniel) : Non,
naturellement, ce n'est pas parce qu'on a une disposition transitoire qu'on ne
doit pas tenir compte des articles de la loi, donc de la loi qui a été votée.
M. Dubé : Comme on a vu tout à
l'heure pour le conseil.
M. Cliche-Rivard : Comme on a
vu tantôt pour le conseil.
M. Dubé : Pour le conseil
d'administration.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que c'est vraiment seulement eu égard aux modalités du deuxième alinéa de 68,
pour le reste... Mais quoique le deuxième alinéa, c'est celui qui prévoyait la
représentativité. Non, ça, c'est le troisième.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
effectivement.
M. Cliche-Rivard : Exact.Ça
fait que le deuxième, c'était : «Ces règles de fonctionnement comprennent
les modalités selon lesquelles une désignation est effectuée...»
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
M. Cliche-Rivard : Donc,
comme vous dites, tout le reste s'applique, ça ne change pas.
M. Desharnais (Daniel) : Tout
à fait.
M. Cliche-Rivard : Merci.
C'est bon. C'est clair.
M. Dubé : C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement introduisant l'article 1085.1 est adopté?
Des voix :...
Le Président (M. Provençal)
:Donc, le nouvel article 1085.1
est donc adopté.
Avant d'aller à l'article 1086, on
avait suspendu le 1073. Est-ce que vous avez la réponse, Me Paquet, ou on
attend? Il y avait... Vous allez me rappeler la question, hein?
M. Fortin :Oui, oui, c'est ça, c'est comment vous allez faire, au
début, là. Vous avez un PCD. Après ça, vous nommez combien de membres? Puis
combien c'est assez pour constituer le conseil d'administration? Combien sont <suffisants...
M. Fortin :
...allez faire, au début, là. Vous avez un PCD après
ça vous nommez combien de membres? Puis combien c'est assez pour constituer le
conseil d'administration? Combien sont >suffisants, pardon?
M. Dubé : ...M. Desharnais
me demandait... Je pense qu'idéalement, je vais vous dire, idéalement, pour
avoir un conseil fonctionnel, je m'assurerais d'avoir le quorum le plus
rapidement possible pour le nommer. C'est un petit peu ça, la... Tu sais, de
dire, d'avoir peut-être une dizaine de personnes pour avoir... Hein, Daniel? Ça
fait que je vous le dis, là, je ne sais pas c'est quoi, les règles, puis je
vais les... on va regarder comment ça s'est fait ailleurs, mais,
philosophiquement...
M. Fortin :Ça prend le quorum, là, ça prend...
M. Dubé : Ça prend le quorum
puis ça prend... Mais est-ce que... Je ne pense pas que c'est grave d'attendre
trois mois pour atteindre les 15 membres, là.
M. Fortin :Non, non, c'est ça. Je suis d'accord avec vous. Le quorum
étant huit membres sur 15?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Mais ça, c'est le quorum quand il y a 15 membres de
nommés?
Des voix : ...
M. Dubé : Excusez-moi.
M. Fortin :C'est le... c'est le quorum. En fait, c'est comme dire :
Ici, ça nous prend au moins quatre personnes, mais sur... le jour où il y a...
Le Président (M. Provençal)
:...va nous donner une certaine
lumière.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, la question qu'on pourrait se poser ici, c'est : Est-ce
qu'il s'agit de la majorité des membres, des 15 membres prévus plus haut? Donc,
le quorum est de huit, auquel cas, tant que je n'ai pas huit membres nommés, je
n'ai pas de conseil fonctionnel. Ou — et le texte ne comporte pas les
mots pour en venir là — si on le compare avec 128 de la Loi sur les
sociétés par actions, où on dit que le quorum du conseil d'administration d'une
société par actions privée, qui ne s'applique pas ici, où on parle du quorum
aux séances... bien, en fait, que le quorum est constitué de la majorité des
membres en fonction.
M. Fortin :Oui, c'est ça.
M. Paquin (Mathieu) : Auquel
cas, si j'ai un membre nommé, il y a le quorum, j'en ai deux, ça en prend deux,
j'en ai trois, ça en prend deux, j'en ai quatre, ça en prend trois, et ainsi de
suite. Mais ici les mots n'y sont pas, donc, normalement, l'interprétation
qu'on devrait avoir, c'est huit sur 15.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Mais donc,
Me Paquin, au sens de 1073, là, c'est... quand est-ce que le conseil
d'administration est constitué?
M. Fortin :C'est ça.
M. Paquin (Mathieu) : À mon
sens, il est constitué dès qu'il a quorum, donc dès que j'ai eu huit membres.
M. Fortin :Mais il n'y a pas nécessairement quorum, il y a huit
membres nommés. Le quorum...
M. Paquin (Mathieu) : Bien...
(Interruption)
M. Paquin (Mathieu) : Mais en
fait c'est que, pour qu'il y ait quorum, il doit y avoir huit membres sur 15.
J'en ai huit de nommés, s'ils ne sont pas absents, ils sont capables de se
réunir et de siéger valablement. Donc, il est constitué à partir du moment où
le quorum peut être atteint.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Dubé : ...le plus vite
possible.
M. Fortin :Je comprends.
M. Dubé : Pour régler toute
ambiguïté, là.
M. Fortin :Oui. Mais, de toute façon, si vous en nommez quatre...
(Interruption)
M. Dubé : Ça nous arrive
tous.
M. Fortin :Bien oui. Une petite musique d'ascenseur, ça fait du bien.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:On n'est pas dus pour une pause, je
vous le dis tout de suite, là, Mme la députée de Bellechasse.
M. Fortin :Mais, dans le fond, ce que Me Paquin vous dit sans vous le
dire, c'est que, si vous en nommez quatre, ça ne donne rien, là, vous êtes
aussi bien d'en nommer au minimum huit et peut-être 10.
M. Dubé : C'est pour ça,
tantôt, ce que j'avais en tête, j'étais là puis je me disais : À
10 personnes, il me semble, là, tout le monde est confortable puis...
M. Dubé : De toute façon, si
vous en nommez quatre, ils ne constituent pas un conseil d'administration.
Le Président (M. Provençal)
: Exact.
M. Dubé : Non, je ne pense
pas, hein?
M. Paquin (Mathieu) : Ils ne
peuvent pas délibérer, il n'y a pas quorum.
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça.
M. Fortin :C'est ça.
M. Dubé : Non, c'est ça. O.K.
C'est beau. Mais je pense qu'on a notre réponse.
M. Fortin :Si vous en nommez quatre, on va aller déjeuner.
M. Cliche-Rivard : Il est
créé, mais il n'est pas constitué.
• (17 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 1073?
M. Dubé : Je n'ai pas compris
ce que vous avez dit, M. le député. Excusez-moi.
M. Cliche-Rivard : Bien, ils
vont être nommés quand même, donc ils vont être membres du conseil
d'administration, donc il existe...
Le Président (M. Provençal)
:Ils ne peuvent pas prendre de
décisions.
M. Cliche-Rivard : ...mais il
n'est pas effectif ou constitué légalement.
M. Dubé : Ils vont être
payés, mais ils ne pourront pas siéger.
M. Cliche-Rivard : Ça, je ne
le sais pas.
M. Dubé : Non, mais, tant... Moi,
je pense, c'est là que le président et chef de la direction continue d'exercer
ses pouvoirs.
M. Cliche-Rivard : Continue
jusqu'à ce que ce soit constitué.
M. Dubé : Moi, c'est comme ça
que je l'interprète, là. Puis, si maître...
M. Fortin :La constitution arrive au moment où il y a au minimum huit
membres de nommés.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça.
M. Paquin (Mathieu) : Le
conseil, c'est un organe qui est là pour prendre une décision. Tant qu'il ne
peut pas prendre de décisions valablement pour une première fois, on peut
penser qu'il n'est pas constitué ou il n'est pas valablement constitué, il ne
peut pas décider.
M. Cliche-Rivard : Va arriver
une... j'imagine, un moment ou un acte juridique où le PDG va dire, là : Je
renvoie mes pouvoirs au sens de 1073. Il va y avoir quelque chose, j'imagine,
qui va nous affirmer que...
M. Dubé : ...d'administration.
M. Cliche-Rivard : Comment?
M. Dubé : Je dirais le
premier procès-verbal du conseil d'administration.
M. Cliche-Rivard : Le premier
p.-v., la première réunion, mettons.
M. Dubé : M. le «chairman»,
on a un conseil qui est formé, c'est notre première réunion, bienvenue, on part.
M. Cliche-Rivard : Puis là
c'est parti. 1073 n'a plus d'application. Les...
M. Dubé : Et voilà. Ce n'est
plus le PCD, c'est le conseil qui est en charge.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Cliche-Rivard : Ça va être
ça, l'élément juridique, là, je devine. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 1073?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, on était revenus à 1073. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1073 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Ce qui nous <amène...
>
17 h 30 (version révisée)
<17829
Le
Président (M. Provençal)
:
...
est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'article 1073?
Une voix :
...
Le Président (M. Provençal)
:
Oui, on était revenus à l'article 1073.
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1073 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:
Ce qui nous >amène à l'article 1086.
M. Dubé : Oui. Alors,
1086 se lit comme suit :
1086. Jusqu'à l'entrée en vigueur des
dispositions de l'article 102 :
1° Santé Québec transmet au ministre, dans
la forme qu'il détermine, un rapport financier trimestriel et un rapport
prévisionnel des dépenses trimestriel relatifs au fonctionnement de Santé
Québec au plus tard le 30e jour suivant la fin du trimestre
visé ainsi qu'une version préliminaire du rapport financier trimestriel au plus
tard le 10e jour ouvrable suivant la fin du trimestre visé;
2° les établissements publics, jusqu'à ce
qu'ils soient fusionnés à Santé Québec en vertu de l'article 1087 de la
présente loi, continuent de transmettre au ministre les rapports financiers
prévus par la Loi sur les services de santé et les services sociaux, telle
qu'elle se lisait la veille du jour de la fusion.
Le ministre fournit, dans les mêmes
délais, une reproduction de chacune de ces versions au ministre des Finances et
au président du Conseil du trésor.
Les rapports visés au premier alinéa
doivent contenir tout renseignement requis par le ministre.
Santé Québec transmet de plus au ministre
tout autre rapport sur les sujets visés au premier alinéa dans la forme et
selon la teneur et la périodicité qu'il détermine.
Si le jour de la fusion ne correspond pas
à un 1er avril, les rapports visés au premier alinéa doivent,
pour la période comprise entre le jour de la fusion et le 1er avril
suivant, présenter l'information relative au fonctionnement de Santé Québec et
à celui de ses établissements.
Ça nous rappelle des souvenirs. On a déjà
lu tout ça, mais lorsqu'on a institué les opérations financières,
souvenez-vous, là.
Commentaire. L'article 102 du projet
de loi prévoit que Santé Québec transmet au ministre de la Santé et des
Services sociaux, dans la forme qu'il détermine, un rapport financier mensuel
et un rapport prévisionnel des dépenses mensuelles relatives au fonctionnement
de Santé Québec.
L'article 1180 du projet de loi
prévoit que l'article 102 entrera en vigueur à une date déterminée par le
gouvernement.
Le Président (M. Provençal)
:Et votre commentaire n'est pas
terminé.
M. Dubé : Oh!
excusez-moi. Par le gouvernement. L'article... Oh! excusez-moi. L'article 1086
du projet de loi est une disposition de nature transitoire qui prévoit les
rapports financiers et prévisionnels qui devront être transmis par Santé Québec
pendant la période précédant l'entrée en vigueur de l'article 102. Il
prévoit aussi des modalités particulières à ces règles dans l'éventualité où la
fusion entre Santé Québec et les établissements fusionnants aurait lieu pendant
un exercice plutôt qu'au début.
M. Fortin :Bien, commençons par la fin. Le jour de la fusion, s'il ne
correspond pas à un 1er avril, regardons en avant, là, mais les
chances sont que ça ne sera pas le 1er avril?
M. Dubé : Mettons, 1er septembre?
M. Fortin :Oui, c'est ça.
M. Dubé : C'est pour ça,
tantôt, quand vous me disiez, là, on parlait du 1er octobre, que
je devrais dire 30 septembre, 1er octobre, ça, c'est...
Dans un monde idéal, là, c'est peut-être la date la plus à viser parce que, là,
vous avez deux... deux trimestres où... Tu sais, j'essaie de faire le lien avec
les rapports financiers du ministre des Finances qui ont un caractère
trimestriel, là. C'est un petit peu ça que je dis.
M. Fortin :C'est ça. Donc là, vous allez avoir un rapport trimestriel
que vous allez devoir donner le 30 septembre, 31 décembre...
M. Dubé : 31 décembre
serait...
M. Fortin :...et 31 mars, là.
M. Dubé : C'est ça.
Exactement.
M. Fortin :O.K. Les rapports... Les rapports qui vous sont présentés
par les établissements publics, ça, ce n'est pas des rapports trimestriels? Qu'est-ce
qui... Bien, le deuxième alinéa, là, «les établissements publics, jusqu'à ce qu'ils
soient fusionnés».
M. Dubé : Ah! Actuellement,
vous voulez dire?
M. Fortin :Oui, c'est ça, «jusqu'à ce qu'ils soient fusionnés». Donc,
d'ici au 31... au 30 septembre, ils vont continuer de transmettre au
ministre les rapports financiers prévus par la loi. Là, ça se fait... Quoi? Ça
se fait à quelle régularité, ça?
M. Desharnais (Daniel) : C'est
trimestriel.
M. Fortin :C'est trimestriel déjà. O.K.
M. Dubé : Oui. En fait,
il n'y a pas... Il n'y a pas de changement à la formule actuelle tant qu'on n'est
pas opérationnels.
M. Fortin :
O.K. Ah! puis après, j'imagine,
après la fusion, il n'y a plus ces rapports-là, financiers, des <établissements
publics...
M. Fortin :
...rapports-là, financiers, des >établissements
publics. Il n'y en a plus, parce qu'ils n'ont plus...
M. Dubé : Les
établissements continuent de les envoyer à Santé Québec.
M. Fortin :Ah! ils continuent de les envoyer.
M. Dubé : Ah oui! Oui.
M. Fortin : O.K.
M. Dubé : Ça, je pense qu'on
l'avait couvert, ça.
M. Fortin :Oui, il me semble qu'on a vu ça. Oui, oui, on a vu ça à un
moment donné.
M. Dubé : Donc, il n'y a
pas de changement de... Bien, l'établissement, au lieu de l'envoyer au
sous-ministre, par exemple, à M. Coubat, bien, il va l'envoyer à Santé
Québec, mais Santé Québec doit les faire parvenir en même temps au ministère
pour que lui les envoie, rappelez-vous, au ministère des Finances aussi.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, j'essaie juste de faire le lien entre le 102 puis le
1086. Donc... Puis je comprends que le 102, là, c'est la permanence de la
chose, là. Le 1086, c'est plus la disposition...
Le Président (M. Provençal)
:Transitoire.
M. Fortin :Oui, jusqu'à ce que 102 soit... soit en place, là, jusqu'au
jour de la fusion, disons.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
je peux peut-être... En résumé, là, si je fais un résumé de 1086, c'est que la
disposition transitoire prévoit des rapports trimestriels, comme c'est le cas
actuellement, au lieu de rapports mensuels qui vont être prévus à terme par
l'article 102.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va?
M. Cliche-Rivard : Donc,
le statu quo jusqu'à 102.
M. Desharnais (Daniel) : Exactement,
jusqu'à ce que l'article 102 entre en vigueur.
M. Cliche-Rivard : Puis
ça, c'est au moment... Est-ce que ça le dit, déterminé par le gouvernement,
l'entrée en vigueur de 102?
M. Desharnais (Daniel) : L'article 102
rentre en vigueur par décret du gouvernement, et ce n'est pas nécessairement,
là, en lien avec la fusion comme telle. C'est lorsqu'il y a les ajustements des
systèmes comptables. Là, ils vont être effectués.
M. Cliche-Rivard : Quand
on est prêts à opérationnaliser.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
exact. Exactement.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui. C'est parce que le ministre se garde quand même la
possibilité de, tant dans la transition que de façon permanente, de demander
tous les rapports sur les sujets financiers au moment où il veut les avoir, là.
Donc, cette disposition 1°, là, reste de façon transitoire.
M. Dubé : Sauf tous les
sujets qu'il détermine.
M. Fortin :
Donc, ça me va. Bien, les sujets visés au premier alinéa, donc seulement les
rapports financiers.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1086 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vais vous inviter à lire
l'amendement qui introduit l'article 1086.1.
M. Dubé : Oui. Insérer,
avant l'article 1087 du projet de loi, l'article suivant :
«1086.1. Le ministre forme un comité de
transition en vue de faciliter la mise en oeuvre de la présente loi, notamment
afin de préparer la fusion prévue à l'article 1087 et, à la suite de
celle-ci, l'organisation de Santé Québec.
«Le sous-ministre de la Santé et des
Services sociaux est membre d'office du comité.
«Le gouvernement établit le mandat du
comité, de même que les éléments du plan de transition que celui-ci doit
établir.
«Le comité transmet au ministre le rapport
de ses activités dans la forme et selon la teneur et la périodicité ou à
l'époque que détermine le gouvernement.»
Le commentaire, il est tout simple, c'est
que cet amendement prévoit la mise en place du comité de transition.
• (17 h 40) •
M. Fortin :O.K., dans votre...
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci. Donc, le sous-ministre, vous l'avez dit tantôt, là,
M. Paré, lui, vous n'avez pas le choix, il est membre d'office, il va être
là. Puis, pour tout le reste, là, ça, c'est vous qui décidez qui est autour de
la table?
M. Dubé : M. Paré.
M. Fortin :C'est M. Paré qui décide?
M. Dubé : Bien, on se
parle beaucoup.
M. Fortin :Oui, oui, mais...
M. Dubé : Mais c'est
lui. C'est lui qui a le choix final et qu'il fait en collaboration avec son
équipe, mais qu'il fait aussi en collaboration avec la secrétaire générale, Mme Savoie.
M. Fortin :O.K. Mais ça, le nombre de membres, la fréquence des rencontres,
etc., c'est lui qui détermine tout ça, là.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :La gestion interne, là, du comité de transition, elle lui
appartient.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :O.K. Pour le mandat du comité, est-ce que vous avez quelque
chose en tête déjà? Est-ce que vous avez déjà une idée de ce que vous allez
demander au comité de transition? Il y a-tu des éléments incontournables?
M. Dubé : J'ai été très
prudent, je dois vous dire, parce que... Hein, Daniel, on en a parlé beaucoup
avec l'autre Daniel, c'est que je voulais faire attention de ne pas poser des
gestes qui présupposent la mise en place du projet de loi tant qu'on n'est
pas... Vous comprenez, là? C'est un peu comme... On est tous en politique, là. Quand
un gouvernement... Quand un parti politique se <rapproche du gouvernement...
M. Dubé :
...Quand
un parti politique se >rapproche du gouvernement, il faut qu'il y pense,
mais il n'est pas encore là, hein, le comité de transition, vous avez déjà vécu
ça. Mais donc ma réponse simple, c'est que je pense qu'on a une très bonne idée
de ce qu'on voudrait, mais, en ce moment, là, je ne pourrais pas vous dire, j'ai...
J'ai des noms à... On a des très bonnes personnes qu'on a en tête, surtout avec
des gens à l'interne, mais on a quand même des gens à l'externe.
Je vous donne un exemple, là, on aimerait
beaucoup ça aller chercher un ancien secrétaire général parce que, là, il faut
avoir une posture gouvernementale aussi, là, tu sais. Je veux dire, il faut
être capable de dire comment ça s'est fait ailleurs, comment s'est créé...
comment s'est créé Revenu Québec il y a quelques années. Vous me suivez? Alors,
il y a... Il y a cet... Mais on est en train... Et c'est pour ça que M. Paré,
qui a été PDG, qui est maintenant sous-ministre, puis qui a vécu toute la
pandémie, et Mme Savoie, qui est rendue secrétaire générale mais qui
connaît bien la santé... Ça fait que ça, c'est des personnes clés dans la
formation de ce comité de transition là. Et j'aimerais ça avoir deux ou trois
personnes de l'extérieur qui viennent nous dire : Moi, j'ai déjà fait ça. Ou
comme : Ma formation, c'est gestion du changement, par exemple.
Ça fait que je vous donne juste les
principes, là, mais tout ça est en discussion avec une équipe restreinte au
niveau, là, des SMA sous le guide de M. Paré.
M. Fortin :Oui, mais là vous avez mentionné les...
M. Dubé : Ah! j'ai
oublié de nommer peut-être... Il va y avoir quelques PDG.
M. Fortin :D'établissement.
M. Dubé : Ah oui! Oui,
oui. Je vais avoir le côté...
M. Fortin :
Terrain, là.
M. Dubé : ...terrain.
M. Fortin :O.K. Mais ça, c'est la composition un peu du comité sur le
mandat.
M. Dubé : Bien, je ne
veux pas... Là, je ne veux pas que le président me dise que je parle trop,
mais, s'il faut que je réponde, M. le Président... Là, c'est-tu correct? Oui?
Le Président (M. Provençal)
:Bien, écoutez, on vous pose une
question, vous donnez une réponse.
M. Dubé : C'est bien
correct, hein? Non, mais, rapidement, un comité de transition, je le dis là, ce
qu'on veut, c'est dire comment c'est le plus fluide, la journée où on part la
patente. C'est ça, dans le fond, le mandat.
M. Fortin :La journée où Santé Québec est constituée.
M. Dubé : Oui. Alors,
est-ce que... Je vous donne un exemple, là. Moi, je... On a... Puis juste pour vous
donner un exemple. Sur le comité de transition, là, vous allez chercher
quelqu'un, là, qui va venir nous aider au niveau des technologies de
l'information, parce que c'est gros, là, ce qu'on essaie de faire, là. Tu sais,
on a... Là, on a eu notre projet de loi sur les données, tout ça, on est en
train de finaliser le départ du projet EPIC, etc. Mais je veux juste... C'est
un peu comme si vous aviez un mini comité de direction à l'avance. Alors, les
expertises dont on parlait tantôt, au niveau des VP, vous dites : Je vais
chercher l'interne, l'externe en disant comment je fais le comité de direction,
là, pour que, quand j'ai nommé mes gens, ça parte. C'est un peu ça, c'est ça la
philosophie.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Dubé : Si vous avez
des suggestions aussi...
M. Fortin :Non, non, je vous souhaite un excellent conseiller en
matière informationnelle.
M. Cliche-Rivard : C'est
tout?
M. Fortin :C'est tout, oui.
M. Cliche-Rivard : Est-ce
qu'il y en a, M. le ministre, des membres de votre comité de transition qui
pourraient finir au conseil d'administration?
M. Dubé : Je n'aimerais
mieux pas.
M. Cliche-Rivard : O.K. Vous
aimez mieux...
M. Dubé : Je n'aimerais
mieux pas.
M. Cliche-Rivard : ...séparer
les deux affaires.
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : Puis
là vous avez nommé quand même... J'ai calculé un petit peu, vous étiez rendu à
huit, neuf, là, membres du comité de transition.
M. Dubé : Ah! je sais. Quand
on va arriver à une dizaine de personnes.
M. Cliche-Rivard : Une
dizaine, c'est ce qu'on a...
M. Dubé : Si on veut que
le comité soit efficace, là, huit, 10 personnes.
M. Cliche-Rivard : Huit,
10.
M. Dubé : Mais votre
question est bonne. Je veux juste dire : Moi, je ne voudrais pas que... Puis,
sur le comité, comme les gens qui vont être là, là, quand je parle de Mme Savoie
ou M. Paré, ou les gens qui sont là, je veux qu'ils soient complètement
indépendants.
M. Cliche-Rivard : C'est
ça.
M. Dubé : Qu'ils n'aient
pas d'intérêt à dire : Moi, je voudrais être sur... Voici ce que vous
devriez chercher. Non, non. Non, vous êtes là... Vous êtes là de façon
indépendante.
M. Cliche-Rivard : Deux
mondes séparés, là.
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : O.K.
Vous n'êtes pas en train de préparer votre prochain mandat. C'est
essentiellement ça que vous dites, là.
M. Dubé : Pour moi, vous
voulez dire?
M. Cliche-Rivard : Non,
non, les gens sur le comité de transition. Vous, vous ferez ce que voulez. Là,
vous êtes certain qu'ils vont arriver de l'externe, là. Mais il y en a-tu d'autres
qui vont être sur le...
M. Dubé : Là, on parle
du comité de transition?
M. Cliche-Rivard : Oui,
d'autres qui vont être détachés du ministère? Comment ça fonctionne de
manière... à l'embauche ou comment c'est traité, ça, dans le ministère?
M. Dubé : Par contrat,
par contrat.
M. Cliche-Rivard : Par
contrat.
M. Dubé : Oui, oui.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Puis ça, c'est pour ceux qui sont de l'externe?
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : Puis
ceux qui sont... que vous avez déjà dans l'équipe, le <sous-ministre, qui
sont détachés...
M. Cliche-Rivard :
...ceux
qui sont de l'externe.
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard :
Puis ceux qui sont... que vous avez déjà dans l'équipe, le >sous-ministre,
qui sont détachés, ceux-là, ça continue. C'est un nouveau mandat, mais à
l'intérieur de ce que vous avez déjà, comme les PDG, mettons.
M. Dubé : Tu sais, moi,
ce que je pense, je vous donne un exemple, là, que Daniel est en train de
regarder, là, une expertise en gestion du changement qui a déjà fait des gros
projets comme ça. Ça, je veux aller chercher quelqu'un de l'extérieur qui va
dire : Regardez, là, on a six mois pour préparer ça, là, puis je vais vous
suivre. Des choses comme ça, là. Ça fait qu'il va y avoir quelques personnes de
l'extérieur dans ce sens-là.
M. Cliche-Rivard : Puis
ça, c'est des mandats temps plein ou ça peut être...
M. Dubé : Non. Non, non.
M. Cliche-Rivard : O.K.
M. Dubé : Non, non, ça
peut être des gens qui vont être deux jours semaines...
M. Cliche-Rivard : Ponctuellement.
M. Dubé : Deux jours
semaines.
M. Cliche-Rivard : Sur
besoins.
M. Dubé : Mais qui vont
avoir au moins une ou deux réunions par semaine.
M. Cliche-Rivard : O.K.
M. Dubé : Souvent, ce
n'est pas tellement le temps qu'ils nous donnent, mais l'expertise à haut
niveau.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends.
M. Dubé : Avez-vous
pensé à ça? Avez-vous pensé à ça? Ils l'ont déjà vécu?
M. Cliche-Rivard : Puis
ces gens-là, dans la catégorie de ce qu'on avait nommé, là, sur tu sais,
l'indépendance ou les liens avec les gestions d'entreprises publiques ou de
fonctions publiques, eux autres, ils ne sont pas visés par ça comme sur un
comité de transition, là?
M. Dubé : Non, il y a
même des... Tu sais, je vous donnais l'exemple. Puis, encore une fois, il n'y
en a pas, de décision prise. Je suis très honnête avec vous, mais il y a des
gens, là, qui vont se faire un plaisir de venir nous aider, un ancien
secrétaire général, là, qui dit : Écoutez, moi, c'est tellement gros, ce
que vous faites, ça me ferait plaisir d'être là. Ça fait qu'on a demandé à Mme Savoie
de nous dire : Est-ce que ces gens-là... En connaissez-vous, des gens qui
voudraient venir donner ce temps-là? On est là-dedans.
M. Cliche-Rivard : Puis,
dans l'objectif, là, ce comité de transition là, il finit quand?
M. Dubé : Il va... Il va
dépasser le temps de la formation parce que ça, c'est...
M. Cliche-Rivard : De la
formation, de la fusion, de...
M. Dubé : Ah oui, de la
fusion, je vais dire. Je devrais dire ça, là. Parce qu'habituellement, je fais
attention, là, je le dis souvent, quand j'ai déjà fait... Ça fait que ce n'est
pas... Je n'ai pas de... Mais vous voulez vous assurer que même quand vous avez
donné les clés, là, que le ministère... Daniel Paré va vouloir dire :
Regardez, on avait dit que ça arriverait. Là, ça arrive-tu, là? Ça ne durera
pas très longtemps, mais il y a... Il y a un chevauchement entre le comité de
transition et...
M. Cliche-Rivard : ...et
du C.A.
M. Dubé : Et donner les
clés. Je vais dire ça comme ça.
M. Cliche-Rivard : O.K.
Ça fait que le C.A. et le comité de transition vont coexister une certaine
période?
M. Dubé : Un certain
temps, mais...
M. Cliche-Rivard : Puis
le comité de transition a une espèce de pouvoir de vérification ou de...
M. Dubé : Non, très
informel. Il faut...
M. Cliche-Rivard : Très
informel.
M. Dubé : Non, non,
c'est très informel, oui.
M. Cliche-Rivard : O.K.
M. Dubé : Mais, écoutez,
Daniel Paré... Daniel Paré, il l'a déjà. Il est le sous-ministre. Vous me
suivez? Il est sous-ministre puis, en plus, c'est lui qui préside le comité de
transition. Ça fait que c'est sûr qu'il a un... Il reste là, mais je pense
qu'il faut aviser. Tantôt, je vous disais : Est-ce que les choses sont en
train d'arriver? Bien, l'expert en gestion de changement, là... Elle est où, la
formation, puis etc., là? Il y a... Il y a tout ça, là, formation des employés,
etc.
M. Cliche-Rivard : O.K.
Mais là notre C.A. qui est parti avec les clés, comme vous dites, lui, il
est... Le comité de transition, là...
M. Dubé : À un moment
donné, bien...
M. Cliche-Rivard : ...il
va lui dire : Regarde, j'ai signé mon bail...
M. Dubé : Voilà. Puis
là, maintenant, la relation est finie, puis la relation est maintenant entre le
conseil d'administration puis le sous-ministre.
M. Cliche-Rivard : Exact.
Puis, à ce moment-là, les contrats vont se finir. Vous allez dire : Là,
c'est la fin du comité de transition.
M. Dubé : Oui, oui, tout
à fait.
M. Cliche-Rivard : Il va
y avoir une... un arrêté ou... je ne sais pas comment ça fonctionne, mais vous
allez dire : Là, c'est la fin du comité de transition, il est dissous.
M. Dubé : Oui. Oui.
• (17 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'amendement qui introduit l'article 1086.1? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce...
M. Cliche-Rivard : Une dernière
intervention, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Cliche-Rivard : Les
rapports qui sont transmis, là, est-ce qu'ils sont publics? Je lis, là : Le
comité transmet au ministre le rapport de ses activités dans la forme qu'il
prévoit.
Des voix : ...
M. Dubé : ...des
rapports de?
M. Cliche-Rivard : À
1086.1, le dernier alinéa.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça, dans le quatrième alinéa :
«Le comité transmet au ministre le rapport de ses activités dans la forme et
selon la teneur et la périodicité...»
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : Oui?
M. Dubé : Oui, c'est
public.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre...
M. Fortin :Bien, en fait, c'est une excellente idée, de les mettre
publics. Puis les rendre publics, là, dès que possible, là, pas... Parce que
c'est quand même une période limitée, donc pas des mois plus tard, mais les
rendre publics le plus rapidement possible, j'imagine, sur le site Web du
ministère, mais... ou de Santé Québec, si on est rendus là, mais... Mais
l'idée, ne serait-ce que pour informer le réseau, là, et les parties prenantes
du réseau de l'avancée des choses. J'ai l'impression que ça pourrait vous aider
beaucoup parce qu'il y a quand même beaucoup de <monde dans le réseau...
M. Fortin :
...quand même beaucoup de >monde dans le
réseau qui a... Je ne veux pas dire... Bien, oui, il y a bien du monde qui a
des appréhensions, mais il y a bien du monde qui va vouloir voir où est-ce que
vous vous en allez avec ça.
Des voix : ...
M. Dubé : Parce que la
journée qu'on va nommer... Ce que j'aimerais beaucoup, là, pour vous rassurer,
j'aimerais beaucoup que, lorsqu'on a voté notre projet de loi, là, que la
première action soit d'officialiser le comité de transition avec un communiqué
de presse qui donne la formation du comité. Puis là, après ça, sur un site Web
quelconque, je ne sais pas, là. Thomas... Puis là il y aurait... il y aurait un
rapport, je ne sais pas, mensuel ou quelque chose comme ça qui dirait qu'est-ce
qui se passe, quelque chose comme ça.
M. Fortin :
Sur le site Web, là, bien, c'est vous qui déterminez la périodicité. Donc, moi,
j'aime bien le mensuel, mais c'est... C'est vous qui le faites.
M. Dubé : O.K. C'est
bon. Mais on va regarder ça avec M. Paré.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
cet amendement?
M. Fortin :Oui, une question peut-être technique pour Me Paquin :
C'est quoi la différence entre la périodicité puis de l'époque?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
M. le Président. En fait, la périodicité, c'est qu'on dira à tous les mois, à
tous les deux mois, à tous les trois mois. À l'époque, c'est vers la fin des
travaux ou à la fin des travaux, mais c'est qu'on vise plus un cas ponctuel.
M. Fortin :O.K. J'aime bien le mensuel. Bonne idée.
M. Dubé : J'ai compris
ça tantôt.
M. Fortin :C'est votre idée.
M. Dubé : J'ai compris
ça tantôt.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
cet... sur l'amendement qui introduit le nouvel article 1086.1? S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement introduisant
l'article 1086.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le nouvel article 1086.1
est donc adopté. Lecture du 1087. M. le ministre.
M. Dubé : Oui, très
bien.
1087. Les centres intégrés de santé et de
services sociaux et les établissements non fusionnés visés par la Loi modifiant
l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux
notamment par l'abolition des agences régionales sont fusionnés à Santé Québec
à la date qui suit de six mois celle fixée par le gouvernement en vertu de ce
qui précède le paragraphe 1° de l'article 1180 de la présente loi. Il en
est de même de l'établissement public dont le siège est situé sur le territoire
visé à la partie IV.2 de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux.
À compter de cette date, ces centres
intégrés, ces établissements non fusionnés et cet établissement public :
1° continuent leur existence dans Santé
Québec et leurs patrimoines n'en forment alors qu'un seul avec celui de Santé
Québec;
2° deviennent :
a) des établissements territoriaux
visés à l'article 38 dans le cas des centres intégrés et de
l'établissement public;
b) des établissements autres que
territoriaux visés à l'article 39 dans le cas des établissements non
fusionnés.
Je vous lis le commentaire. Suivant le
paragraphe 2° de l'article 1180, les dispositions du projet de loi qui
créent Santé Québec entreront en vigueur au moment de la nomination de son
premier président et chef de la direction. Les différents établissements
publics devant être fusionnés à Santé Québec n'y seront pas fusionnés à ce
moment mais plutôt à une date future qui suivra de six mois une première date
fixée par le gouvernement. Le projet de loi prévoit donc une forme de préavis
minimal de six mois avant la fusion. L'article 1087 du projet de loi
prévoit donc, à la fin du délai de ce préavis, la fusion en règle... en règle
les principaux effets... et en règle les principaux effets. Je m'excuse.
Son deuxième alinéa prévoit que
l'existence de chacun des établissements fusionnés se continue dans Santé
Québec et que leur patrimoine n'en forme qu'un seul qui devient celui de Santé
Québec. Les centres intégrés de santé et de services sociaux visés à l'annexe I
de la Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et
des services sociaux, notamment par l'abolition des agences régionales ainsi
que le Centre régional de santé et des services sociaux de la Baie-James
deviennent des établissements territoriaux. Les autres établissements publics
visés par la fusion deviennent des établissements autres que territoriaux. Ces
établissements publics sont ceux actuellement visés à l'article 8 de la
Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des
services sociaux, notamment par l'abolition des agences régionales.
Le Président (M. Provençal)
:Intervention du député de Pontiac.
M. Fortin :Je vais... Je vais garder ça simple, là, pour les <trois
minutes qui restent...
M. Fortin :
...simple, là, pour les >trois minutes qui
restent, M. le Président. Avez-vous eu des discussions avec différents
établissements au sujet de l'article 1087 aujourd'hui?
M. Dubé : Aujourd'hui?
M. Fortin :Oui.
Une voix : ...
M. Fortin :O.K., je reformule. Avez-vous parlé avec les fondations de
certains établissements aujourd'hui au sujet de l'article 1087?
Une voix : ...
M. Dubé : ...répondre que
oui.
M. Fortin :Avez-vous l'intention de proposer des modifications au 1087 suite
aux interventions qui ont été faites?
M. Dubé : Alors, je vais
vous revenir tout à l'heure parce que je ne suis pas au courant. Je sais que...
Là, ce que... Thomas me dit qu'il a déjà eu une discussion avec Me Paquin.
On vous reviendra tout à l'heure pour voir s'il y a le besoin de faire quelque
chose. Je ne suis pas... Bien, je ne suis pas au courant. Je l'apprends en même
temps que vous, là.
M. Fortin :O.K. Mais je suggère, M. le Président, qu'on laisse le
ministre faire ses vérifications plutôt que je m'embarque dans une longue
explication de savoir pourquoi il y a besoin de modifications.
M. Dubé : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Et ça permet de...
M. Dubé : Et si besoin
il y a. O.K.
M. Fortin :Si vous...
Le Président (M. Provençal)
:Et ça va permettre à M. le ministre
d'avoir plus d'information sur les échanges qui ont eu lieu.
M. Dubé : Tout à fait.
Pas de problème.
Le Président (M. Provençal)
:Et il reste à peine deux minutes, alors
on va suspendre les travaux pour revenir à 19 heures. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 58)
19 h (version révisée)
(Reprise à 19 h 06)
Le Président (M. Provençal)
:Bonsoir à tous. La Commission de la
santé et des services sociaux reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude
détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé
et de services sociaux plus efficace.
Lors de la suspension de nos travaux, nous
venions de terminer l'article... et adopter l'article... Excusez. On avait fait
lecture de l'article 1087. La parole était au député de Pontiac.
Mais, avant toute chose, M. le ministre me
demandait une brève <suspension...
Le Président (M. Provençal)
:
...avant toute chose, M. le
ministre me demandait une brève >suspension parce qu'il aimerait
s'entretenir avec les deux députés.
Alors, on va resuspendre, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 19 h 07)
(Reprise à 19 h 29)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Alors, je
vais immédiatement céder la parole au député de Pontiac. M. le député.
M. Fortin :Merci. Merci, M. le Président. Bonsoir, tout le monde. On
s'est laissés, M. le ministre, à 18... 18 heures, oui, 18 heures,
tantôt, en discutant de... des réserves que certaines fondations ont émises par
rapport à l'article 1087. Puis je vous résume en court les préoccupations
qui nous ont été partagées puis, je le sais, qui vous ont été partagées, à
votre équipe, qu'elles ont été partagées à votre équipe également, là.
L'article 1087, là, il vient... c'est
essentiellement lui qui vient faire en sorte que tout ce qui appartient aux
établissements appartient à Santé Québec à partir de maintenant, à partir du
moment de la fusion. Ce que les fondations veulent s'assurer, c'est que les
dons qui ont été faits à un établissement ne pourront pas être déplacés vers un
autre établissement.
Par exemple, une fondation a donné des
chaises pour la salle d'urgence à l'Hôpital de Hull. Des chaises flambant
neuves sont installées à l'Hôpital de Hull depuis un mois ou deux dans la salle
d'urgence. Les patients sont bien contents. Santé Québec ne va pas arriver puis
dire : On envoie ça à Gatineau. C'est ça qu'ils veulent s'assurer. C'est
un don qui a été fait à la fondation par la fondation d'un hôpital pour un
hôpital en particulier, puis ils veulent s'assurer que ça reste dans cet
hôpital-là. Est-ce que vous avez eu la chance de vous pencher là-dessus?
M. Dubé : La réponse, c'est
oui, alors, parce que... puis merci de l'avoir soulevé. Comme je vous ai dit
tout à l'heure, ces gens-là avaient contacté notre équipe. Nous, on croit
fermement que la façon dont la loi est écrite, il est... les fondations sont
protégées de leurs préoccupations, mais ce que j'aimerais, c'est laisser Me
Paquin l'expliquer sur une base légale. D'accord? Puis... Parce que, puis je
vais peut-être aller à la conclusion, s'il y avait à mettre des ceintures puis
une bretelle, là, ce n'est pas 1087, c'est au... c'est au moment du transfert.
Alors donc, ce que je voudrais, c'est donner à Me Paquin peut-être la chance
d'expliquer un peu.
Parce que la question est de savoir :
Ce n'est pas pour les dons prospectifs qu'est leur préoccupation, c'est les
dons qui... qui auraient été faits avant... avant la fusion. On s'entend?
M. Fortin :
...
• (19 h 30) •
M. Dubé : C'est ce que j'ai
compris moi aussi. Alors donc, j'irais avec Me Paquin, puis on va écouter son
explication. Mais je pense qu'on va être capables de vous dire qu'on peut
continuer dans la série d'articles que l'on a. Et, si correction il y avait à
faire, je dis bien «si», là, en ayant écouté, bien, on verra. Nous, ça ne nous
empêchera pas de continuer ce qu'on fait. Mais je vais laisser Me Paquin
peut-être prendre cette explication-là.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Effectivement, l'article 1086 du projet de loi expose
essentiellement ce qui est l'effet d'une fusion. Si, pour rassurer davantage les
fondations et les autres donateurs, on en venait à la <conclusion...
>
19 h 30 (version révisée)
< M. Paquin (Mathieu) :
...si,
pour rassurer davantage les fondations et les autres donateurs, on en venait à
la >conclusion qu'il fallait ajouter des dispositions dans le projet de
loi pour s'assurer du respect de l'affectation des dispositions qui ont été
reçues avant le jour de la fusion, vraisemblablement, les ajustements se
feraient aux alentours de l'article 94 du projet de loi, mais pas à l'article 1087.
M. Fortin :Je comprends votre explication, à savoir, s'il y a des
modifications à faire... mais, vous, votre analyse, c'est qu'on n'a pas besoin
d'en faire en ce moment?
M. Paquin (Mathieu) : À mon
sens, l'article 94, lorsqu'il prévoit l'obligation pour Santé Québec d'affecter
à ceux de ses établissements auxquels une donation est faite, le don reçu par
Santé Québec doit respecter l'affectation. Donc, il y a un acte de donation qui
est fait, et ça dit : Voici l'utilisation qui doit être faite, ça doit
aller à tel établissement, ça doit être respecté. Cet article-là va entrer en
vigueur au jour de la fusion et il aura effet immédiat. Donc, dès à ce
moment-là, pour tous les dons qui sont entre les mains de Santé Québec du fait
de la fusion, l'affectation va devoir être respectée. Donc, les conditions de l'acte
de donation qui disent : Ces chaises-là sont pour l'Hôpital de Hull va
devoir être respecté.
M. Dubé : ...le temps du
verbe, là, «qu'elle reçoit», c'est autant pour des dons qui ont été faits avant
la date de fusion qu'après une fusion.
M. Paquin (Mathieu) : Suivant
la règle de... la convention d'écriture que la loi s'exprime au présent, c'est
pour les dons qui sont reçus, mais, si les dons sont entre les mains de Santé
Québec à ce moment-là, à mon sens, l'article 94 s'applique, et l'affectation
va devoir être respectée.
M. Fortin :O.K. Voyez-vous, nous, la représentation qui nous avait été
faite portait, vous l'avez souligné, là, M. le ministre, là, surtout sur la
partie des dons qui avaient déjà été faits, pas ce qui s'en vient. Parce que l'article 1087
fait référence à leur patrimoine, alors le patrimoine, c'est ce qui a déjà été
acheté, là, ou soumis à la fondation... par la fondation.
Alors, si je comprends bien, Me Paquin
nous dit : Nous, on considère, à première vue, que l'article 94 qui
dit que «Santé Québec doit affecter à un de ses établissements les dons, [...]legs
et [...] autres contributions qu'elle reçoit et qui sont destinés à cet
établissement», ça veut dire que vous êtes obligé, à partir de maintenant, de
donner à cet établissement, l'établissement pour lequel le don est destiné, la
contribution, mais que... ce qui a été donné à un établissement en particulier
dans le passé doit rester dans cet établissement-là?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin :O.K. Bien, je vais quand même... Parce que la
représentation qui nous a été faite a été quand même assez, disons...
Le Président (M. Provençal)
:Intense.
M. Fortin :...intense, c'est fort, mais, disons, convaincue dans leurs
explications. Je vous soumettrais, comme vous l'avez fait à quelques reprises
depuis le début, là... puis, M. le ministre, je n'ai pas eu de... je n'ai pas
eu le sentiment, depuis le début, que vous étiez fermé aux arguments des
fondations, pas du tout, alors je vous le soumets, pensez-y, on se voit demain
quand même, on y revient demain si vous nous dites que, oui, finalement, on y a
repensé, puis ceintures et bretelles sont nécessaires.
M. Dubé : Bien, écoutez, je
suis tout à fait d'accord avec ça. Moi, vous savez qu'on a bien confiance dans
notre équipe de légistes. Moi, ce que je veux m'assurer, c'est qu'on s'entend
que le principe est là, la sécurité est là. Comme je dis souvent, la nuit porte
conseil, on va donner le temps à Me Paquin et à son équipe de regarder. Si,
après y avoir pensé... demain, comme vous dites, on se voit encore pour une
couple d'heures. Mais ce qui est important, c'est qu'on s'engage à revenir à
94, où, là, si jamais on voyait qu'il y a une insécurité... Moi, c'est juste ça
que je veux dire.
M. Fortin :Donc, vous, ce que vous nous dites, c'est : Votons
1087, parce que ce n'est pas là, quand même, qu'on va faire le changement, si
changement il y a, est nécessaire.
M. Dubé : Ce n'est pas là, exactement.
Nous, ça nous permet de continuer, puis, en même temps, bien, demain matin, on
fera... demain, quand on se voit, après la période de questions, on pourrait
regarder ça. Je pense que c'est la bonne façon de procéder.
M. Fortin :Si les gens des fondations nous écoutent puis ils ne sont
pas d'accord avec vous, ça leur donne le temps de vous contacter encore pour
dire : Ça ne marche pas, votre affaire.
M. Dubé : C'est en plein ça.
Puis ils connaissent très bien notre numéro de téléphone. On s'est ajusté,
jusqu'à maintenant, pour être sûr que tout le monde était sécurisé.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Je vous la
poserai comme ça, peut-être, Me Paquin : Est-ce que Santé Québec, après la
fusion, va demeurer liée, là, par les actes de donation qui sont signés avant
la fusion, qui prévoyaient des affectations sur ces biens-là? Essentiellement,
est-ce que ces obligations-là envers les donateurs lient Santé Québec dans l'avenir?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, et non seulement elle va être liée par les actes de donation,
mais par tous les autres actes conclus par les établissements. C'est l'article 1089
qui le prévoit.
M. Cliche-Rivard : Donc, les
obligations, là, qu'un donateur fait, là, aujourd'hui... Par exemple, lui, il
fait la <donation...
M. Paquin (Mathieu) :
...1089
qui le prévoit.
M. Cliche-Rivard :
Donc,
les obligations, là, qu'un donateur fait, là, aujourd'hui... Par exemple, lui,
il fait la >donation, il y a un acte de donation qui dit : Ces
chaises-là sont destinées à l'Hôpital de Hull. Ça, ça va lier Santé Québec dans
l'avenir après la fusion?
M. Paquin (Mathieu) : Santé
Québec va être liée, comme l'établissement donataire, par l'acte de donation. C'est
l'effet de 1089.
M. Cliche-Rivard : Et la
seule façon de changer cette affectation-là, ce serait avec le consentement du
donateur?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, et
j'imagine que, si c'est un donateur qui est décédé, il y a probablement des
recours devant les tribunaux pour être capable de changer ces conditions-là.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends. Donc, à votre sens, dans cette lecture-là, il n'y a pas d'inquiétude
à avoir, comme l'obligation, eu égard à l'affectation, se perpétue et lie Santé
Québec?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Non, je
n'ai pas d'inquiétude à cet égard, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Vous n'avez
pas d'inquiétude. Merci, M. le Président, je pense que ça clarifie cet
élément-là.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions? M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Oui. Bien, à moins que le député de Saint-Henri—Sainte-Anne
ait autre chose sur la question des fondations, moi, j'ai autre chose sur le
1087, de façon plus générale.
M. Cliche-Rivard : Tout à
fait, oui. Allez-y.
M. Fortin :
Ça va? O.K. Là, ici, puis on l'a dit d'entrée de jeu, là, M. le Président, l'article 1087,
c'est celui qui fait en sorte, essentiellement, que les établissements
deviennent partie de Santé Québec, donc, point 1°, là, continuent leur
existence dans Santé Québec, et leur patrimoine n'en forme qu'un seul avec
celui de Santé Québec.
Vous savez que... Bien, en fait, vous n'êtes
pas sans le savoir, là, qu'il y a des gens qui sont très, très, très attachés à
leurs établissements. Ça peut être des établissements phares, c'est-à-dire des
gens avec... des établissements avec des missions très précises :
Sainte-Justine, Pinel, l'Institut de cardiologie, l'IUCPQ ici, à Québec, et qui
ont... C'est un peu triste pour eux, quand même, là. Il y a un attachement
personnel, familial, historique, patrimonial, peu importe, là, communautaire
avec ces établissements-là, puis que... Ça leur fait un petit quelque chose,
quand même. Est-ce que vous pensez que c'est à cet article-ci que, par exemple,
faisait référence Lucien Bouchard quand il disait qu'on enlève les âmes de
certains de nos établissements?
M. Dubé : Moi, je ne
commenterai pas, je ne rouvrirai pas le débat des anciens premiers ministres,
M. le député. Je pense que j'ai assez commenté là-dessus au cours d'une période
que j'ai trouvée très difficile, je dois vous dire, là. Alors, non, je ne ferai
pas d'autre commentaire là-dessus.
• (19 h 40) •
M. Fortin :C'est le choix du ministre. M. le Président. Je trouve
ça... Je trouve ça quand même de valeur, parce que ce n'est pas... Puis je
comprends que ça peut être... en fait, je n'ai aucun doute que ça a été une
période difficile pour le ministre d'entendre six premiers ministres, quand
même, ça n'arrive pas tous les jours, là, faire une sortie si sentie, disons,
passionnée à certains égards. Et c'est vrai qu'on a déjà eu la discussion sur
le bout de leur sortie qui disait : Bien, logistiquement, ça ne fait pas
grand sens, là, ça ne fait pas grand sens que les établissements soient en
charge de fondations... soient en charge, oui, de fondations de recherche, d'innovation,
d'enseignement, mais pas de la partie des soins.
Ici, par exemple, moi, je pense que, jusqu'à
un certain point, M. le Président, je comprends ce que M. Bouchard a voulu
dire dans ses interventions publiques. Et Lucien Bouchard, vous le connaissez
peut-être probablement mieux que moi, M. le ministre, je ne pense pas que c'est
quelqu'un qui ne pèse pas les mots qu'il utilise, c'est-à-dire qu'il ne
réfléchit pas à ce qu'il est en train de dire avant de le dire. Pour faire une
sortie comme celle-là, c'est parce qu'elle était particulièrement importante à
ses yeux, importante aussi aux yeux des gens qui ont bâti et qui travaillent
tous les jours dans ces institutions-là.
Alors, moi, je me dois de reconnaître que
l'article 1087, là, qui fait en sorte que les établissements ne seront
plus, un, des entités juridiques, mais ne seront plus, au-delà de ça, une <institution...
M. Fortin :
...les établissements ne seront plus une des entités
juridiques, mais elles ne seront plus, au-delà de ça, une >institution
bien à elles... je pense que ça heurte, qu'on le veuille ou non puis qu'on
pense que ce soit la chose à faire ou non, ça heurte certains Québécois, dont,
bien évidemment, celui qui a prononcé ces paroles-là. Alors, je ne veux pas
m'éterniser là-dessus, mais je pense que c'est l'article, il faut reconnaître
que c'est un des articles qui pèsent lourd dans la balance pour beaucoup de
gens.
Ceci étant, le contenu, comme tel, de
l'article 1087, le détail habituel de notre analyse, là, on vient dire que,
six mois après la date fixée par le gouvernement... Alors là, ce qu'on nous
dit, c'est qu'il y a un délai de six mois qui va être fixé par le... oui, en
fait, il y a une date qui va être sélectionnée par le gouvernement. Six mois
après ça, ça va être la date où les établissements vont réellement devenir
fusionnés avec... en une nouvelle entité qui se nomme Santé Québec. C'est bien
ça?
M. Dubé : C'est bien ça.
M. Fortin :O.K. Est-ce que vous pouvez nous dire, quand on fait
référence, là, à «à compter de cette date, ces centres intégrés», ça, c'est... les
centres intégrés, c'est les CISSS et les CIUSSS comme on les connaît, comme on
en a tous dans notre région, «ces établissements non fusionnés», les
établissements non fusionnés, ce sont Sainte-Justine, Pinel, l'IUCPQ et les
autres, c'est ça? Et «cet établissement public», c'est quoi? «Cet établissement
public», à quoi on fait référence ici?
M. Desharnais (Daniel) : C'est
le Centre régional de santé et de services sociaux de la Baie-James.
M. Fortin :O.K. Parfait. Alors, tout ça devient... tous ces
établissements-là, les CISSS et les CIUSSS, les établissements non fusionnés,
l'établissement de la Baie-James deviennent Santé Québec. Et leur... quand on
vient dire «leur patrimoine n'en forme alors qu'un seul», le terme...
l'utilisation légale du terme «patrimoine», là, ici, là, ça veut dire tout ce
qui leur appartient, leurs actifs légaux.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
ainsi que leurs passifs.
M. Fortin :D'accord. Ça va, M. le Président. Je trouve, puis c'est
correct, je le sais, que... je ne veux pas dire que je me parle à moi-même, là,
parce que le ministre est quand même là puis il entend quand même, de même que
les gens qui nous écoutent ce soir... je vais quand même le dire pour le
bénéfice de la salle, je le sais que c'est un des articles qui laissent des
traces, celui-là. Puis c'était vrai, je ne le dis pas sans connaître le passé
non plus, là, c'était vrai il y a cinq ans ou il y a... pardon, en 2015, il y a
huit ans, c'est encore vrai aujourd'hui.
Et ici, là, je crois que, quand on dit :
Il y a des limites à la centralisation, je pense qu'on est en train de les
dépasser. Je pense qu'on prend le pas de trop ici. On prend le pas
supplémentaire que d'autres n'ont pas voulu franchir par le passé, avec une
certaine raison, M. le Président. Puis qu'on pense que ce soit la chose à faire
ou pas, O.K., comme d'autres l'ont pensé par le passé, là, ça laisse des traces
profondes, cet article-là.
Alors, je pense, M. le Président, et je le
dis, et si, dans quelques années, on prouve que j'ai tort, on le fera, si, dans
quelques années, l'avenir nous donne raison, on n'en sera pas plus heureux, M.
le Président, mais je pense que l'article 1087 du projet de loi n° 15,
c'est l'article qui va trop loin, c'est la fusion de trop. C'est celle qui... pour
laquelle je ne vois pas, aujourd'hui, de bénéfice, M. le Président, je vous le
dis. Puis l'argumentaire du ministre depuis le début de son projet de loi,
c'est que c'est un projet de loi décentralisateur. Je me permets de dire, M. le
Président que cet article-là, c'est, un, tout le contraire de la
décentralisation, mais aussi... puis je ne l'avais pas remarqué au <début...
M. Fortin :
...M. le Président, que cet article-là, c'est, un,
tout le contraire de la décentralisation, mais aussi... puis je ne l'avais pas
remarqué au >début, M. le Président, mais, au fil de l'étude article par
article du projet de loi, je me rends compte qu'on n'a adopté aucune des
propositions des médecins québécois pour la décentralisation. Pas une. Il n'y a
aucun changement qu'on a fait au projet de loi suite à la représentation des
médecins québécois pour la décentralisation. Alors, je ne pense pas qu'on peut
dire, M. le Président, j'espère... je ne vois pas comment le ministre
pourrait répéter que c'est un projet de loi décentralisateur, pas après avoir
passé l'article 1087.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Pas de commentaires? Oui, M.
le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Bien, je
ne m'éterniserai pas non plus, M. le Président, mais c'est effectivement
peut-être un des articles phares, là, du projet de loi, quand même, puis je ne
referai pas tous les arguments que le valeureux député de Rosemont a faits à
cette table, là. D'ailleurs, je le salue, je suis certain qu'il nous écoute.
C'est effectivement la posture, qu'on est à l'inverse de la décentralisation, je
pense qu'on est complètement dans la centralisation, la centralisation de trop,
certainement.
Donc, écoutez, je ne veux pas qu'on passe
nécessairement beaucoup de temps... on va avancer, là, c'est ce qui nous est
dû. Je pense que le député de Pontiac a quand même bien résumé l'essence des
interventions que vous avez faites à cette table ou que les oppositions ont
faites à cette table avant mon arrivée, là, donc on votera sur appel nominal,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
Une voix : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va aussi? Je vais le demander par
appel nominal.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ah! excusez, je n'avais pas compris ce
que...
M. Fortin :...compris sans comprendre.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça.
M. Cliche-Rivard : C'est la
demande, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça. J'avais écouté, mais
j'avais mal entendu.
M. Cliche-Rivard : Il n'y a
pas de problème.
Le Président (M. Provençal)
:Bien, c'est le défaut de mes
appareils. Excusez-moi. Alors, sur ce, Mme la secrétaire, on va aller par appel
nominal pour l'article 1087. Alors, allez-y.
La Secrétaire : Oui. Pour,
contre, abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire : Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire : Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire : Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire : Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire : M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne)?
M. Cliche-Rivard : Contre.
La Secrétaire : Et M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Donc, l'article 1087
du projet de loi est donc adopté à la majorité. M. le ministre, je vais vous
inviter à faire la lecture de l'article 1088.
M. Dubé : Avec plaisir. 1088.Pour
l'application de la présente partie, on entend par :
«établissement fusionnant» un centre
intégré de santé et de services sociaux, un établissement non fusionné ou
l'établissement public visé au premier alinéa de l'article 1087;
«établissement fusionné» l'établissement
de Santé Québec qu'est devenu, à compter du jour de la fusion, un établissement
fusionnant.
• (19 h 50) •
Le commentaire. Plusieurs des dispositions
transitoires prévues par la partie 12 du projet de loi visent à régler le
passage vers la loi nouvelle des situations juridiques existant au sein des
établissements visés par la fusion et qui sont, jusqu'à la fusion, régis par la
loi actuelle. Afin de simplifier la lecture des dispositions en question,
l'article 1088 du projet de loi définit les expressions «établissement
fusionnant» et «établissement fusionné» pour désigner, respectivement,
l'établissement public visé par la fusion, tel qu'il existe avant la fusion, et
l'unité administrative au sein de Santé Québec qu'il devient, en fait, du fait
de la fusion. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'article 1080?
M. Fortin :L'établissement fusionnant, c'est celui qui est en train de
se faire fusionner?
Le Président (M. Provençal)
:Alors, traduction, s'il vous plaît,
Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
bien, essentiellement, cette disposition-là, c'est effectivement pour
simplifier le texte, parce que ce qu'on entend par «établissement fusionné»,
entre guillemets, c'est les centres intégrés, les établissements non fusionnés
et l'établissement public qui est visé à la partie IV.2 de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux. Alors, si, à chaque article qui
suit, je devais répéter l'énumération... on devait répéter d'énumération dans
les articles, ça deviendrait très lourd.
Alors, quand on parle d'établissements
fusionnants, ce sont effectivement les établissements qui se font fusionner,
avant la fusion. Je me place la veille du jour de la fusion, je parle des
établissements fusionnants. Les établissements fusionnés, ce sont en fait les
unités administratives qui résultent, au sein de Santé Québec, de cette
fusion-là, parce que la fusion, légalement, crée une seule personne morale,
mais chacun des établissements <fusionnants...
M. Paquin (Mathieu) :
...fusion-là, parce que la fusion, légalement, crée une seule personne morale,
mais chacun des établissements >fusionnants devient une unité
administrative après la fusion. Donc, l'unité administrative résultante au sein
de Santé Québec, dans les dispositions qui suivent, va être qualifiée
d'établissements fusionnés.
M. Fortin :
C'est l'avant et l'après la fusion.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin :Avant, «fusionnant», après, «fusionné». D'accord.
Le Président (M. Provençal)
: Autres interventions?
M. Cliche-Rivard : Là, vous
avez dit qu'ils ne seront pas nécessairement tous fusionnés en même temps.
Donc, il y en a qui sont en voie de fusionner puis d'autres qui sont en cours
de fusion ou je me trompe?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Je ne
me souviens pas d'avoir fait une telle affirmation, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc,
c'était uniquement pour les regroupements d'accréditation, mais il me semble
qu'on a dit que certains établissements fusionneraient avant d'autres.
M. Paquin (Mathieu) : C'était
pour les regroupements d'unités de négociation dans les établissements privés
conventionnés.
M. Cliche-Rivard : Alors,
qu'au niveau de la fusion tous les établissements fusionnent en même temps.
M. Paquin (Mathieu) : C'est
ce que prévoit le projet de loi.
M. Cliche-Rivard : O.K. Il
n'y a pas... c'est moi qui me trompe alors? Je pensais qu'on avait identifié,
M. le ministre, qu'il y avait possibilité que vos trois, quatre meilleurs
établissements fusionnent en test, mais c'était vraiment seulement pour les
accréditations?
Le Président (M. Provençal)
:C'était vraiment pour les
affectations, lorsqu'on parlait au niveau des articles sur lesquels on
reviendra. Ça va?
M. Cliche-Rivard : Parfait. Excellent.
C'est mon erreur. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1088 est adopté?
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Provençal)
:Sur division. Très bien.
M. Dubé : 1089.
Le Président (M. Provençal)
:1089, s'il vous plaît.
M. Dubé : Oui. Est-ce qu'il y
a un amendement? Non. C'est beau. Alors, 1089 se lit comme suit :
Les droits et obligations des
établissements fusionnants deviennent ceux de Santé Québec et celle-ci devient
partie à toute procédure judiciaire ou administrative à laquelle ceux-ci
étaient parties.
Le commentaire. L'article 1089
complète l'article 1087 et prévoit l'effet de la fusion sur les droits et
obligations des établissements fusionnants et sur les procédures judiciaires ou
administratives auxquelles ils sont parties.
M. Fortin :...parle de droits et obligations, là, vous parlez de tout
ce qui est contractuel?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Et je dirais même plus, parce que ce qui est contractuel et qui a,
à tout le moins, une valeur, normalement, va être... ou qui a le potentiel
d'avoir une valeur va être considéré inclus dans le patrimoine, mais,
également, si vous avez des draps... des droits extrapatrimoniauxj, c'est plus
rare dans le cas des personnes morales, mais, par exemple, le droit au respect
de votre réputation, ça suit.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va?
M. Fortin :Ça va. Bien, les droits extrapatrimoniaux, c'est très près
des draps extramatrimoniaux, ça, M. le Président.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Je pense qu'on va se limiter à
l'article.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
est-ce que vous avez une intervention?
M. Fortin :Non, ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1089 est adopté?
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Provençal)
:Sur division. Maintenant, on va à
l'article 1101.
M. Dubé : Oui, très bien.
Alors : La fusion prévue à l'article 1087 de la présente loi est,
pour l'application de l'article 30 de la Loi sur la représentation des
ressources de type familial et de certaines ressources intermédiaires et sur le
régime de négociation d'une entente collective les concernant, tel qu'il se
lisait la veille du jour de la fusion, réputée être une fusion
d'établissements, mais uniquement entre les établissements d'une même région
sociosanitaire dans laquelle il existe plus d'une association de ressources
reconnue pour représenter l'un ou l'autre des groupes visés au
paragraphe 2° de l'article 4 de cette loi.
Je vais vous lire le commentaire. L'article 1101
du projet de loi vise à assujettir la fusion prévue à l'article 1087 du
projet de loi à l'application de l'article 30 de la Loi sur la
représentation des ressources de type familial et de certaines ressources
intermédiaires et sur le régime de négociation d'une entente collective les
concernant, tel qu'il se lisait la veille du jour de la fusion. Cet article
établit le régime de détermination des nouvelles unités de représentation à la
suite d'une fusion d'établissements. Conformément à l'article 917 du
projet de loi, la fusion ne concernera que les associations de ressources
présentes dans une même région sociosanitaire.
Le Président (M. Provençal)
:Merci... une intervention du député
de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : M. le
Président, si vous <permettez...
Le Président (M. Provençal)
:
...du député de
Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard :
M.
le Président, si vous >permettez, sur celle-ci, je solliciterais
l'explication de notre juriste.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Il existe des ressources de type familial et des ressources
intermédiaires. Certaines sont représentées par des associations en vertu de la
Loi sur la représentation des ressources de type familial et de certaines
ressources intermédiaires. Et ce qui se produit, c'est qu'il y a normalement
une association par établissement, mais, dans le cas qu'on a ici, ce que fait
la disposition, c'est qu'elle vient faire une fusion des organismes
représentatifs par région sociosanitaire pour qu'il y ait un organisme
représentatif pour les différents... pour chacun des types de ressources. Il y
a deux types, il y en a une de type familial et les ressources intermédiaires,
et donc, bref, par type, il n'y a plus qu'une seule association par région.
M. Cliche-Rivard : Par région
sociosanitaire.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Donc,
plusieurs par établissement, potentiellement.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
c'est-à-dire qu'il y en a maximum une de chaque par région sociosanitaire.
M. Cliche-Rivard : Maximum
une de chaque par région sociosanitaire.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Et cette
fusion-là s'opère, c'est eux qui vont décider comment ils vont se gérer, ou se
représenter, ou se manifester pour la suite.
M. Paquin (Mathieu) : La
procédure de fusion est prévue dans la loi sur la représentation, donc c'est la
recette qui est prévue là qui va s'appliquer.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac, est-ce que
vous avez une intervention à l'article 1101?
M. Fortin :Bien, il y a-tu beaucoup de régions où il y en a plus
qu'une, association?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui. Bien,
c'est qu'actuellement il y a une association par établissement public. Donc, si
vous avez une région sociosanitaire dans laquelle il y a plus d'un
établissement public, vous allez avoir plus d'une association.
M. Fortin :O.K. Et l'association ne va pas se référer à un des
établissements en particulier?
M. Paquin (Mathieu) : Je ne
sais pas.
M. Fortin :O.K., mais il y a-tu un financement qui vient à ces
associations-là par un CISSS, un CIUSSS, en ce moment? Il y a tu... Est-ce
qu'ils reçoivent, par exemple, leur PSOC d'un...
M. Paquin (Mathieu) : Non. Bien,
en fait, c'est que l'association, ce n'est pas des salariés, mais c'est que
c'est un régime de représentation collective, ça fait que ça se trouve à être
l'association avec laquelle ils vont négocier le contrat qui va lier
l'établissement avec les ressources.
M. Fortin :
O.K., pardon. O.K. Ce n'est ni
la ressource ni... O.K., c'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :Oui, bien, je me demande juste la question : Est-ce
que... L'association, à un moment donné, par exemple, elle représente
l'ensemble de Montréal, là... qui représenterait l'ensemble de Montréal, tu
sais, elle doit quand même avoir un lien avec les gens à l'intérieur des
établissements. Est-ce que, là, on lui dit qu'il y a un établissement qui va
être en charge ou il faut que la nouvelle association formée de toutes les
associations se bâtisse des liens avec tout le monde?
• (20 heures) •
M. Paquin (Mathieu) : C'est
avec Santé Québec, puisque c'est Santé Québec qui va... en fait, qui va
recruter les différentes ressources intermédiaires et les ressources de type
familial.
M. Fortin :Santé Québec va être en charge de recruter les différentes
ressources familiales ou intermédiaires pour tout le territoire de Montréal.
O.K., mais, quand on dit ça, Santé Québec, là, et je m'excuse d'insister, ne
serait-ce que brièvement, là... Tout au long du projet de loi, on a été en
mesure de nous dire un peu c'était quel bout de Santé Québec qui était en
charge de ça, alors je me demande, ici, le lien vient d'où. C'est assez clair
pour l'association en Outaouais, là, c'est assez clair pour, j'imagine,
l'association de Chaudière-Appalaches. Montréal, en Montérégie, je me perds un
peu, là, et c'est là que le changement survient surtout.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que vous avez les éléments de
réponse, M. Desharnais?
M. Desharnais (Daniel) : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ils sont en train de clarifier ça.
Excusez-moi, M. le ministre.
M. Dubé : Non, il n'y a pas de
problème, c'est juste parce que la question est bonne, si, dans des régions
sociosanitaires comme la Montérégie... s'il y en a plus qu'un. C'est ça qu'on
veut...
M. Cliche-Rivard : ...
M. Dubé : Vous aviez la même
question?
M. Cliche-Rivard : Oui,
c'était ça...
M. Dubé : O.K. Ah!
Le Président (M. Provençal)
: Pile ou face?
M. Dubé : Me Paquin,
voulez-vous <prendre...
>
20 h (version révisée)
< Des voix : ...
M. Dubé :
C'était...
Vous aviez la même question?
M. Cliche-Rivard :
...
M. Dubé :
O.K.
Le Président (M. Provençal)
:
Pile ou face?
M. Dubé :
Me
Paquin, voulez-vous >prendre un peu de temps? Oui? Bon, je reconnais vos
sourcils. Quand vous froncez les sourcils comme ça...
Moi, ce que je vous demanderais, c'est
peut-être, une petite minute, de suspendre pour donner le temps de...
Le Président (M. Provençal)
:Moi, je n'ai pas de problème à
suspendre du tout.
M. Dubé : Ou est-ce que
vous... Ah! O.K. Bon, O.K., c'est bon.
Des voix : ...
M. Dubé : Ça n'a pas été
long, hein?
Le Président (M. Provençal)
:On suspend. Il y en a qui ont compris
le message avant qu'on le dise officiellement.
(Suspension de la séance à 20 h 03)
(Reprise à 20 h 06)
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, je viens d'échanger
avec Me Paquin. Ils ont besoin d'un temps supplémentaire pour pouvoir répondre adéquatement
au questionnement qui a été soulevé par le député de Pontiac. Alors, je vais
vous demander votre consentement pour suspendre l'article 1101 et 1102.
Est-ce qu'on peut suspendre...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Excusez-moi. Est-ce qu'on peut
suspendre l'article 1101?
M. Cliche-Rivard : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement. Et 1102? Parce que les
deux...
M. Cliche-Rivard : Consentement,
oui.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Et là je vais demander à M. le
ministre de nous la... de faire lecture de l'article 1092.
M. Dubé : O.K. Là, on rentre
sur les comités et conseils, d'accord? 1092, une section autonome. Alors, j'y
vais. On est correct?
Les personnes qui, la veille du jour de la
fusion, étaient membres du conseil d'administration d'un établissement
fusionnant exercent, à compter du jour de la fusion, les fonctions des membres
du conseil d'établissement de l'établissement <fusionné...
M. Dubé :
...les
fonctions des membres du conseil d'établissement de l'établissement >fusionné
jusqu'à ce que ses membres soient formés... soient nommés — pardon — par
le conseil d'administration de Santé Québec en vertu de l'article 107.
Le commentaire. Cet article vise à assurer
que, dès le jour de la fusion, les conseils d'établissement soient
fonctionnels. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? M. le député Pontiac.
M. Fortin :Qu'est-ce qui arrive si un conseil d'administration décide,
une situation hypothétique, là, qu'eux ils n'aiment pas les fonctions du
conseil d'établissement puis ils quittent... ou vous n'avez plus assez de
membres du conseil d'administration? Est-ce que le conseil d'établissement...
Là, on attend que vous nommiez d'autres gens, rendu là, puis c'est ça qui
arrive, puis, après ça...
M. Dubé : C'est ça qui
arrive.
M. Fortin :Est-ce que la... On avait parlé de la... Ce n'est pas un
salaire, ce n'est pas une rémunération. La compensation, là, disons, au conseil
d'établissement, ça, ce n'est pas juste pour ceux... les nouveaux que vous
nommez, mais ceux qui étaient là puis qui sont là jusqu'à ce que les nouveaux
soient nommés l'obtiennent aussi?
M. Dubé : Ce qui va rester à
déterminer... Je pense que je vous avais expliqué qu'il y avait différents
niveaux de rémunération dans la loi sur les sociétés d'État. Alors, cette
détermination-là n'a pas encore été faite.
M. Fortin :Vous voulez dire la hauteur de cette compensation. O.K.
M. Dubé : La hauteur. Je ne
me souviens pas, là. De mémoire, il y a... c'est-tu de niveau 1 à 4, là? Mais
j'y vais de mémoire parce que... Mais ça, ça n'a pas été déterminé encore,
parce que ce qu'on va faire, là, dans le comité de transition, entre autres,
là, c'est qu'on va... Là, maintenant qu'on aurait un projet de loi qui définit
c'est quoi, les fonctions et les responsabilités, là ils vont pouvoir comparer
un conseil d'établissement qui a telle... qui a une responsabilité de 15 000 personnes,
un budget de 1 milliard, etc., comparer ça à la fonction du conseil
d'administration de Santé Québec, à quoi ça se compare. Voyez-vous? Alors...
Mais cette détermination là n'a pas été faite encore.
M. Fortin :O.K. Mais ça, c'est la hauteur de la compensation.
M. Dubé : Oui, c'est ça.
M. Fortin :
Ma question, c'est : Est-ce que, la compensation, vous la versez dès le
jour de la fusion ou c'est à partir... ou pour les membres, lorsqu'ils se font
renommer, par exemple, ou les nouveaux membres se font nommer?
M. Dubé : Bien, ils ne sont
pas rémunérés en ce moment. Ça serait donc à partir du moment de la fusion.
M. Fortin :De la fusion. C'est ça.
M. Dubé : Oui. C'est ça.
M. Fortin :
Ce n'est pas quand on va nommer un nouveau membre, c'est au moment de la
fusion, quand ils deviennent un conseil d'établissement.
M. Dubé : Moi, je pense que
ce serait la... Écoutez, habituellement, c'est le genre de chose qu'un comité
de transition fait, là, mais je vous dirais que la... ça serait logique que ça
soit la date de la fusion, là.
M. Fortin :Mais je crois, à travers cet article-là puis celui qu'on
avait étudié, sur le fait qu'ils se font rémunérer, que vous êtes obligés de
les payer à partir du moment du jour de la fusion, si je ne me trompe pas.
M. Dubé : Moi, je pense que
c'est ça, là. Oui, oui.
M. Fortin :Oui. O.K. Ça va, M. le Président.
M. Dubé : Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
est-ce que vous avez une intervention?
M. Cliche-Rivard : La
formation ou la nomination des membres du conseil d'établissement en vertu de
107, ça, on n'a pas de maximum dans le temps ou...
M. Dubé : Qu'est-ce que vous
voulez dire?
M. Cliche-Rivard : Vous allez
essayer de le faire le plus vite possible, mais il n'y a pas de... Ça pourrait
être dans...
M. Dubé : Bien, le premier
principe qui est important, c'est qu'on renomme.
M. Cliche-Rivard : C'est ça.
Mais ça, tu sais, la formation du conseil... des membres du conseil
d'établissement au sens de 107, ça, ça peut prendre du temps, là.
• (20 h 10) •
M. Dubé : Pourquoi?
M. Cliche-Rivard : Bien, je
vous pose la question. Est-ce que vous... Là, ils vont continuer tel quel, mais
vous allez éventuellement en nommer un autre?
M. Dubé : Non.
M. Cliche-Rivard : Ça va être
les mêmes? Parce qu'il y a des critères spécifiques à 107, là.
M. Dubé : Oui, je comprends,
mais ça peut se faire.... ce n'est pas obligé de se faire tout d'un coup, là.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends.
M. Dubé : C'est toujours
pareil. C'est que, là, tu vas dire... Prenons les critères, là, de tout ce
qu'on a discuté, représentation géographique, etc.
M. Cliche-Rivard : Exact.
M. Dubé : Là, il va falloir
qu'il y ait une... Mais, le jour 1, on va prendre ces membres-là. C'est ça
que 1092 dit.
Bon, maintenant, comment Santé Québec va
dire... pour être sûr qu'on met tous les gens en respect de la loi, ça peut se
faire plus ou moins vite à certains endroits parce que... trouver des membres, etc.,
s'il y a besoin de remplacer des membres parce qu'on n'a pas la composition
souhaitée.
M. Cliche-Rivard : Puis on...
Bien, justement, là, ça, il y a une discrétion là-dedans. De savoir jusqu'à
quand on a pour respecter 107 tel quel, ça, c'est une discrétion?
M. Dubé : Mais je pense que
c'est une question... Comme dirait M. Paré, des fois, là, soyons
pratiques, là. On a quand même 36 établissements, hein? Alors donc, ça ne
se fera pas dans une semaine. Est-ce qu'on est capables de le planifier assez
bien à l'avance? Il y a des endroits où ça ne changera pas du tout. Tu sais, on
avait regardé... Je ne sais pas si vous vous souvenez, je ne sais pas si vous
étiez là à ce moment-là, on a fait un exercice, là, on a pris le conseil, je ne
me souviens pas, de Sainte-Justine ou...
M. Cliche-Rivard : Oui, oui,
je me souviens.
M. Dubé : ...puis on voyait
qu'on était capables, avec le conseil actuel...
M. Cliche-Rivard : Ça
marchait, là, ou presque.
M. Dubé : Il y avait peu ou
pas de changement, là. Parce que, des fois, une personne va répondre à deux
critères, etc. Ça fait que, pour ça, je ne <voudrais...
M. Dubé :
...une
personne va répondre à deux critères, etc. Ça fait que, pour ça, je ne >voudrais
pas mettre de date, mais je pense qu'on a comme objectif, le plus rapidement
possible, de le faire. Mais je ne mettrai pas de date là-dessus.
M. Cliche-Rivard : Mais,
comme vous dites, il n'y en a pas.
M. Dubé : De?
M. Cliche-Rivard : Il n'y en
a pas, de date maximale pour respecter 107.
M. Dubé : Non, il n'y en a
pas, de date, non.
M. Cliche-Rivard : Mais on
vise le plus vite possible à le respecter.
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : Puis vous
dites «dans l'intention», c'est... c'est de perpétuer le conseil
d'administration actuel vers le conseil d'établissement...
M. Dubé : C'est ce qu'on
souhaite.
M. Cliche-Rivard : ...avec
les adaptations nécessaires, telles qu'on a prévu avec 107, le cas échéant.
Merci.
M. Fortin :Il y a des gens qui viennent, par exemple, de se faire... Non,
mais c'est quoi, le... j'oublie le terme, là, la durée du terme, quatre ans? J'imagine
que c'est quatre ans en ce moment.
Une voix : C'est... leur
mandat est d'au plus quatre ans.
M. Fortin :Oui, c'est ça. Donc, les gens qui viennent de se faire
nommer pour quatre ans, là, et qui... est-ce que leur mandat est encore valide
pour quatre ans ou est-ce qu'ils doivent se faire renommer, ces gens-là?
M. Desharnais (Daniel) : ...
M. Dubé : Vas-y, vas-y.
M. Desharnais (Daniel) : Vous
voulez dire s'ils doivent se faire renommer si le projet doit être adopté?
M. Fortin :Oui, c'est ça. Donc, quelqu'un qui vient, là... bien, qui,
aujourd'hui, là, est nommé membre du conseil d'administration d'un
établissement, est-ce qu'il doit se faire renommer?
M. Desharnais (Daniel) : Non.
M. Fortin :Non? O.K. Lui, son mandat est encore bon à partir du
30 novembre jusqu'au... jusqu'au 30 novembre 2027, là.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
tout à fait.
M. Fortin :O.K. S'il choisit, bien évidemment, de faire partie du
nouveau conseil avec les nouvelles responsabilités.
M. Dubé : Oui, oui. C'est ça.
C'est... Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1092 est adopté?
Des voix : Adopté.
Une voix : Sur division.
Le Président (M. Provençal)
:Sur division? Pas de problème.
M. Dubé : 1093.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député, si vous préférez que je
demande toujours un vote nominal, je peux le faire. Non?
M. Fortin :Non, non. Je ne suis pas rendu là, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. O.K. Ça va.
M. Fortin :Ça viendra peut-être, mais je ne suis pas rendu là.
M. Dubé : 1093, c'est bon?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Les personnes qui,
la veille du jour de la fusion, composaient le comité de vigilance et de la
qualité créé par un établissement fusionnant en vertu du premier alinéa de
l'article 181.0.1 de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux composent, à compter du jour de la fusion — là, j'ai des
virgules, je les dis — le comité de vigilance et de la qualité de
l'établissement fusionné visé à l'article 120 de la présente loi, et ce,
jusqu'à ce qu'elles soient nommées de nouveau ou remplacées.
Commentaire. Cet article vise à assurer
que, dès le jour de la fusion, les comités de vigilance et de la qualité soient
fonctionnels.
Il s'agit d'une disposition de même nature
que l'article 92.
Le Président (M. Provençal)
:1092.
M. Dubé : 1092. Pardon.
M. Fortin :Rappelez-moi, le comité de vigilance, là, ce n'était pas un
des comités où il ne pouvait pas y avoir de... où on ne pouvait pas reconduire
une nomination. Je me souviens qu'on avait eu cette discussion-là, je ne me
souviens plus c'était pour quel comité. Ce n'était pas pour le comité de
vigilance, hein?
Le Président (M. Provençal)
:Non.
M. Dubé : Ah oui! Vous voulez
dire la... pour... de reconduire pour un autre mandat?
M. Fortin :Oui. Il y a... C'était...
M. Dubé : Ce n'était pas sur
un comité d'usagers?
M. Fortin :Oui, c'étaient des usagers. Vous avez raison.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
C'est ça. Exactement.
M. Fortin :
Donc, un comité de vigilance peut reconduire un... Quelqu'un peut être
renouvelé dans son mandat.
Des voix : Oui.
M. Fortin :O.K. Donc, ça, ça enlève la question que j'avais par
rapport au «nommées de nouveau», là. Donc, le même principe que quand on
parlait des conseils d'établissement, quelqu'un qui vient de se faire nommer
aujourd'hui est en place pour son terme au complet?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
exactement. Puis les membres du comité de vigilance et les membres... c'est des
membres du C.A. qui sont identifiés pour siéger au sein du comité de vigilance.
Donc, c'est en continuité avec l'article précédent. Donc, c'est pour assurer la
continuité du comité de vigilance suite... suite à l'adoption de la loi.
M. Fortin :O.K. Mais ils peuvent être remplacés dans le processus
habituel de remplacement de membres, là.
M. Desharnais (Daniel) : Tout
à fait.
M. Fortin :Si, à la formation du nouveau C.E., on se rend compte qu'il
y a quelqu'un qui a peut-être plus d'aptitudes à un comité de vigilance ou
peut-être plus de connaissances ou d'expertise, on peut remplacer un membre qui
est déjà là.
M. Desharnais (Daniel) : Ça
reste dans la gestion locale des conseils d'administration et des... ou des
conseils d'établissement, là, si la loi est adoptée.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions? S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1093 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vais vous demander de faire
lecture de... du 1094, et après ça vous lirez l'amendement qui est avec cet
article, s'il vous plaît.
M. Dubé : Est-ce que je peux
vous demander une faveur? Parce qu'on remplace 1094. Est-ce que je peux juste
seulement lire l'article qui remplace au complet? Sinon, il n'y a pas de
problème.
M. Fortin :Vous voulez le remplacer?
M. Dubé : Bien, c'est parce
qu'on remplace la totalité.
M. Fortin :Le remplacer au complet?
Le Président (M. Provençal)
:Au complet.
M. Fortin :Ah! comme vous voulez, comme vous voulez.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, <monsieur...
Le Président (M. Provençal)
:
....allez-y, >monsieur.
M. Dubé : Merci beaucoup.
«1094. Les comités d'usagers énumérés
ci-dessous continuent d'exister après la fusion comme [ils] avaient été
institués pour un établissement fusionné en vertu de l'article 143 de la
présente loi et ils exercent les responsabilités qu'elle leur confère :
«1° le comité des usagers qui, la veille
du jour de la fusion, était institué en application de l'article 209 de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux pour un établissement non
fusionné ou pour l'établissement public visé au premier alinéa de l'article 1087
de la présente loi;
«2° le comité des usagers qui, la veille
du jour de la fusion, était institué pour un centre intégré de santé et de
services sociaux visé au premier alinéa de l'article 1087 de la présente
loi et dont la composition est prévue au premier alinéa de l'article 60 de
la Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau des services de
santé et des services sociaux notamment par l'abolition des agences régionales.
«De plus, les comités des usagers dont
l'existence a été maintenue en application de l'article 203 de cette loi
continuent d'exister après la fusion comme s'ils avaient été formés au sein du
comité des usagers de l'établissement fusionnant concerné en vertu du troisième
alinéa de l'article 145 de la présente loi.
«Enfin, les comités des résidents qui, la
veille du jour de la fusion, étaient institués pour un établissement fusionnant
continuent d'exister après la fusion comme s'ils avaient été institués pour un
établissement fusionné en vertu de l'article 144 de la présente loi et ils
exercent leurs responsabilités qu'elle leur confère.»
Commentaire. Cet amendement vise à
clarifier l'article 1094 du projet de loi afin que tous les comités des
usagers et tous les comités des résidents existant dans un établissement
fusionnant la veille du jour de la fusion continuent leur existence dans
l'établissement issu de la fusion et exerce les fonctions de la nouvelle loi
qu'il confère.
M. Fortin :Oui...
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Pouvez-vous peut-être nous dire c'était quoi, le problème
avec le 1094? Parce qu'il visait exactement la même chose, là.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:M. Desmarais... Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, c'est... il n'y avait pas nécessairement de problème, sauf qu'étant
donné les adaptations qu'on a faites quand on a traité les comités d'usagers...
donc, 1094 était fait en fonction des articles initiaux qui concernaient les
comités d'usagers.
Là, en faisant des amendements dans la
section des comités d'usagers, il fallait venir... il fallait venir faire le
changement à 1094, qui vient en quelque sorte figer dans le temps, de façon
indéterminée, la situation actuelle des comités d'usagers, tout ça. Souvenez-vous,
quand on a fait les discussions sur les comités d'usagers, on leur donnait pas
mal... pas mal de... comment je pourrais dire, tout le loisir d'adapter le
modèle des comités d'usagers sans que nécessairement il y ait d'autres entités
qui viennent... qui viennent... qui viennent s'en mêler. Donc, dans le fond, en
résumé, 1094 vient figer la situation actuelle.
• (20 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Bien, je
pense que, justement, le commentaire, là, au premier 1094 nous aide, là. Ça dit :
Cet article vise à assurer que, dès le jour de la fusion, les comités des
usagers et les comités de résidents sont fonctionnels puis que c'est de même
nature que 1092 et 1093. Ça fait que je pense que, des fois, c'est quand même
pertinent de lire le commentaire de l'article initial, alors que le commentaire
de l'amendement permet de comprendre l'amendement, mais pas nécessairement la
substance de l'article...
Le Président (M. Provençal)
:...c'est très bien noté. Je vais
m'assurer de ceci.
M. Fortin :Pas fou.
M. Cliche-Rivard : Juste le
commentaire, au moins, parce que, là, on comprend la substance de l'article, là.
C'est juste ça.
M. Dubé : ...
M. Cliche-Rivard : Non, non,
mais, en fait, quand vous lisez le commentaire de l'amendement, on comprend le
commentaire de l'amendement...
M. Dubé : Vous avez raison.
M. Cliche-Rivard : ...mais on
ne comprend pas la substance de l'article. Ça fait que moi, je n'ai pas
d'objection à ce qu'on ne lise pas un article qui est remplacé, mais le
commentaire nous permet de le comprendre, par contre.
M. Dubé : Très bon point. Je
vais... Si jamais ça arrivait, là, je... oui.
M. Cliche-Rivard : Parce que
c'est très éclairant, le commentaire à 1094.
M. Dubé : Vous avez raison.
Moi, j'appelle ça la clause grand-père des comités d'usagers, là, suite aux
discussions qu'on a eues, là.
M. Cliche-Rivard : C'est
exactement ce qui est le commentaire.
M. Dubé : Puis... Donc,
j'aurais dû faire ça. O.K. C'est bon.
M. Cliche-Rivard : Mais c'est
parfait.
M. Dubé : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:...sur l'amendement? Ça va, M. le
député de Pontiac?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce <que...
Le Président (M. Provençal)
:
...s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce >que l'amendement qui... à l'article 1094 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, est-ce que l'article... est-ce
que l'artiste... l'article, excusez-moi, 1094, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Excusez-moi pour...
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Vous n'avez pas... Vous n'avez pas
tort. Le 1095 maintenant.
M. Dubé : C'est bon? Oui.
Un comité consultatif constitué en vertu de l'article 148 de la Loi
modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des
services sociaux notamment par l'abolition des agences régionales qui existait
la veille du jour de la fusion devient, à compter du jour de la fusion, un
comité consultatif :
1° visé à l'article 125 de la
présente loi s'il avait été constitué à l'égard d'installations d'un centre
intégré de santé et de services sociaux;
2° visé à l'article 293 de la
présente loi s'il avait été constitué à l'égard des installations d'un
établissement regroupé.
Le commentaire, c'est que cet article vise
à assurer que, dès le jour de la fusion, les comités consultatifs soient
fonctionnels dans les établissements fusionnés qui, avant la fusion, étaient
dotés d'un tel comité.
Il s'agit d'une disposition de la même
nature que les articles 1092, 1093 et 1094.
M. Fortin :Les établissements fusionnés... Là, je lis le commentaire :
«Les établissements fusionnés qui, avant la fusion», donc quand ils étaient
fusionnants. C'est ça? O.K. Donc, les établissements qu'on a fusionnés, est-ce
qu'ils avaient... En fait, je vais le dire comme ça : Est-ce que les
établissements fusionnants ont tous des comités consultatifs?
M. Desharnais (Daniel) : Je
dirais... Je ne pourrais pas vous dire s'ils en ont tous, mais certains en ont
plusieurs.
M. Fortin :O.K. Alors... Et ils doivent tous les reconduire.
Des voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : Juste
un petit instant.
M. Fortin :Oui.
Une voix : Oui, allez-y.
M. Desharnais (Daniel) : Votre
question, c'est?
M. Fortin :Ceux qui en ont plusieurs en gardent plusieurs?
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Bien, en fait, les... Si je me souviens bien, puis Me Paquin me corrigera parce
que ça fait un petit bout qu'on a étudié de... ces articles-là,
l'article 125 vient perpétuer les comités consultatifs des installations
des centres intégrés de santé et de services sociaux, donc les CISSS et le
CIUSSS, et l'article 93 vient perpétuer les comités consultatifs pour les
installations d'un établissement regroupé.
1095, la disposition de 1095, c'est pour
éviter qu'à l'adoption de la loi on soit obligés de dissoudre les comités
consultatifs pour être obligés d'en nommer... de... qu'il se nomme d'autres
comités consultatifs, donc éviter, si je pourrais dire, de la paperasse où
est-ce que les gens devraient redemander de faire un comité consultatif.
M. Fortin :Bon, O.K. Bonne affaire. Plus qu'on peut éviter de
paperasse, le mieux. Mais ce que je veux dire, c'est qu'un établissement qui a
un comité consultatif, il a encore un comité consultatif par la suite, puis un
établissement qui en a cinq, il en a encore cinq par la suite, là. Il n'y a pas
de... C'est-à-dire chaque comité consultatif est reconduit.
M. Desharnais (Daniel) : Chaques
comités consultatifs qui existent actuellement sont reconduits.
M. Fortin :O.K. Et il y a encore la possibilité pour les
établissements d'en former d'autres. Ça, c'est juste la disposition temporaire.
M. Desharnais (Daniel) : Toujours
la possibilité d'en...
M. Fortin :Mais, s'ils veulent en faire un sixième, ils peuvent en
former un sixième pareil?
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :O.K. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Est-ce que ça va, M. le
député? Oui. S'il n'y a pas...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1095 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Je vous invite maintenant, M. le
ministre, à nous faire lecture... Et là on s'en va vers les règles de
transition, probablement, sur la gouvernance clinique...
M. Dubé : Exactement.
Le Président (M. Provençal)
:...à l'article 1103.
M. Dubé : Très bien.
Alors, 1103 se lit comme suit :
Tout directeur des services professionnels
nommé en vertu de l'article 202 de la Loi sur les services de santé et les
services <sociaux...
M. Dubé :
... nommé
en vertu de l'article 202 de la
Loi sur les services de santé et
les services >sociaux et en fonction au sein d'un établissement
fusionnant la veille du jour de la fusion devient directeur médical au sein de
l'établissement fusionné à compter du jour de la fusion.
Le commentaire. Cet article prévoit que
les directeurs des services professionnels des établissements fusionnants
deviennent des directeurs médicaux des établissements fusionnés.
L'article dissipe tout doute pouvant
exister quant à la continuité du mandat de ces directeurs en raison du
changement de leur titre et des modifications apportées à leurs fonctions par
le projet de loi. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Les
directeurs des services professionnels sont tous médecins?
Des voix : Oui.
M. Fortin :Oui? O.K. Et là, quand on dit : Ils deviennent
directeurs médicaux, ce n'est pas juste pour une période transitoire, là. Si
vous étiez DSP, c'était ça, votre poste, là, vous êtes directeur des services
professionnels, vous êtes directeur médical, pas par intérim, en attendant
qu'on nomme quelqu'un, là. Vous êtes reconduit dans la fonction avec le même
contrat, les mêmes conditions, les mêmes...
M. Dubé : À moins qu'il y ait
un article qui... il n'y a pas d'autre article qui parle de transition dans ça,
là?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin semble d'accord avec votre
affirmation. Est-ce que je pourrais... Est-ce que vous pourriez confirmer ce
que vient de dire le député de Pontiac?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Et, en fait, le commentaire, quand on dit : «pour dissiper
tout doute», déjà, partant le fait qu'avec la fusion les établissements... en
fait, Santé Québec va avoir les droits et obligations des établissements fusionnés,
à la base, ça devrait déjà être un argument suffisant pour dire : Ces gens-là
demeurent. Mais, étant donné que, dans la loi, on prévoit leur nomination,
qu'il y a un changement du titre, on passe de directeur des services
professionnels à directeur médical, on a mis une disposition pour vraiment
dissiper tout doute, dire : Bien, la personne qui était le directeur
médical, c'est le directeur... l'inverse, la personne qui était directeur des
services professionnels, c'est le directeur médical.
M. Fortin :Celui qui était dans la case a s'en va dans la case b.
M. Paquin (Mathieu) : Exactement.
M. Fortin :D'accord, ou «celle», bien sûr.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 1103 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, lecture de
l'article 1104, M. le ministre.
M. Dubé : Le comité exécutif
du conseil des médecins, dentistes et pharmaciens d'un établissement fusionnant
qui est visé à l'article 217 de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux devient, à compter du jour de la fusion, le comité exécutif du
conseil des médecins, dentistes, pharmaciens et sages‑femmes de l'établissement
fusionné qui est visé à l'article 171 de la présente loi.
Le comité exécutif dispose d'un an à
compter du jour de la fusion pour rendre sa composition conforme à l'article 171.
En cas de défaut du comité exécutif, le directeur médical de l'établissement
peut prendre toute mesure nécessaire à cette fin.
• (20 h 30) •
Alors, le commentaire se lit comme suit :
Cet article vise à assurer que les responsabilités du conseil des médecins,
dentistes, pharmaciens et sages-femmes d'un l'établissement fusionné puissent
être exercées dès le jour de la fusion.
Comme l'article 171 du projet de loi
prévoit que ces responsabilités sont exercées par un comité exécutif, l'article 1104
du projet de loi vise à assurer que, dès le jour de la fusion, le comité
exécutif du conseil des médecins, dentistes et pharmaciens de l'établissement
fusionnant devient le comité exécutif conseil des médecins, dentistes,
pharmaciens et sages-femmes et lui alloue un an pour procéder aux démarches
nécessaires à ce que sa composition soit conforme à l'article 171 du
projet de loi.
Il s'agit d'une disposition de même nature
que les articles 1092, 1093, 1094 et 1095.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, bien, vous n'êtes pas savoir... sans savoir... vous
n'êtes pas savoir... Vous n'êtes pas sans savoir que, dans certains CMDP en ce
moment, il y a quand même une certaine appréhension des changements proposés. Bien,
je pense que ce n'est pas difficile à saisir, là, l'Association des CMDP était
ici en commission il y a quelques mois, entre autres. Donc, il y a quand même
une certaine appréhension, grogne, malaise, appelons ça comme on veut, avec...
avec certains des changements qui sont proposés. Alors, c'est possible quand
même. On a beau reconduire ici, là, les comités exécutifs, c'est possible qu'on
perde du monde, ou qu'il y ait un changement de garde, ou peu importe, là, à
travers les instances que sont les CMDP. Encore là, si les membres du CMDP démissionnent
en bloc, on reprend la... on prend la procédure prévue, là, dans l'article 171
et les suivants puis on nomme un autre CMDP. C'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:...si on fait vraiment <référence...
>
20 h 30 (version révisée)
<15383
M. Fortin :
...articles
171 et les suivants, puis on nomme un autre CMDP, c'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:
...on fait vraiment >référence
aux nouveaux CMDPSF qui vont exister.
M. Fortin :Oui, oui. Bien sûr, vous avez raison. Non, non, vous avez
raison de le dire, le SF est important. J'avais CMDP en tête parce qu'on fait
référence ici aux CMDP des établissements fusionnants, donc ils n'ont pas de SF
encore, mais vous avez raison, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Mais, vous avez raison, on...
présentement, ce sont des CMDP.
M. Fortin :En fait.
Des voix : ...
M. Fortin :Puis c'est la... Oui, exactement. Puis c'est le... Là, ici,
bien évidemment, on fait référence au comité exécutif qui est encore en place,
mais j'imagine que c'est l'ensemble du CMDP qui est encore en place, là, pas
juste le comité exécutif, là.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Bien, en fait, c'est que le CMDP, c'est collégial et c'est l'ensemble
des professionnels.
M. Fortin :Ah! oui, c'est... Oui, d'accord. Oui, oui, c'est ça.
M. Paquin (Mathieu) : Donc,
ça, ça existe de lui-même.
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
:
C'est ça.
M. Fortin :Vous avez raison, les membres du CMDP, c'est encore des
membres du CMDP, qu'ils le veuillent ou pas, mais c'est le comité exécutif
qui...
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin :
Oui, vous avez raison.
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin :D'accord.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1104 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Fortin :...comités, ça...
Le Président (M. Provençal)
:Ah oui! On est forts, au Québec, sur
les comités, comme sur les études aussi, d'ailleurs. Ça m'a... Ça a fait du...
M. Dubé : Je pense, je suis
mieux de lire l'autre article.
Le Président (M. Provençal)
:Ça a fait du bien... Ça a fait du
bien à mon âme, M. le ministre.
M. Dubé : O.K. Ça a fait du
bien.
M. Fortin :Vous n'êtes pas le seul, M. le Président.
M. Dubé : 1105.
Le Président (M. Provençal)
:1105.
M. Dubé : 1105. Le plan des
effectifs médicaux d'un établissement approuvé par le ministre en vertu de
l'article 378 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
et de l'article 46 de la Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du
réseau de la santé et des services sociaux notamment par l'abolition des
agences régionales, tels qu'ils se lisaient la veille du jour de la fusion,
demeure en vigueur jusqu'à ce qu'un tel plan soit élaboré et approuvé pour cet
établissement conformément aux articles 195 et 196 de la présente loi.
Cet article vise à assurer la continuité
des plans des effectifs médicaux jusqu'à ce que de nouveaux plans soient
élaborés et approuvés en vertu de la loi nouvelle. Ainsi, à l'entrée en vigueur
de ces dispositions, il n'y aura pas de hiatus entre les plans établis en vertu
de la loi ancienne et ceux établis en vertu de la loi nouvelle.
Le Président (M. Provençal)
:Je suis prêt à recevoir des
interventions. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Ce ne sera pas long, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Non, non, c'est parce que je suis
convaincu que vous allez avoir une intervention.
M. Fortin :O.K., mais ça, ça ne change rien dans la pratique, parce
que, qu'on fasse la fusion ou pas, un PEM, c'est un PEM, là, puis ça continue...
vous le faites encore établissement par établissement de toute façon. Donc, je
ne vois pas... je ne vois pas ce que la fusion a à voir dans le PEM.
M. Dubé : Bien, moi, je
demanderais peut-être à Me Paquin parce que j'ai un peu la même réaction, c'est
ça je demandais, là, mais...
Le Président (M. Provençal)
:C'est quoi, la subtilité de cet
article?
M. Fortin :Il y en a une, c'est sûr.
M. Dubé : Ou la nécessité,
peut-être, d'avoir... d'en avoir fait référence. Est-ce que c'est parce qu'ils
ont été nommés...
M. Cliche-Rivard : ...
M. Fortin :Vous l'aimez, ce terme-là, hein?
M. Cliche-Rivard : Bien, je
trouve qu'il a un bel usage, là. Tout à l'heure, c'était pour dissiper des
doutes. Là, c'est pour ne pas qu'il y ait de hiatus.
M. Dubé : Moi, si vous êtes
heureux, M. le député...
M. Cliche-Rivard : Ah! les
petits plaisirs.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Fortin :
Aïe! Ça ne nous prend pas grand-chose.
M. Dubé : Bien, en fait, vous
avez absolument raison, parce que, quand on lit le commentaire, la dernière
phrase le dit très bien.
M. Cliche-Rivard : Exactement.
M. Dubé : C'est parce qu'il n'y
aurait peut-être pas raison, mais, pour éviter le hiatus... Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Dubé : Vous déteignez sur
nous, Me Paquin.
M. Desharnais (Daniel) : Je
sens qu'on va rire.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Essentiellement... Effectivement, il y a des plans, ils sont
approuvés, ils existent pour les établissements. La fusion a lieu. Techniquement,
les unités administratives correspondent aux établissements, donc les plans
demeureraient bons. On vient, encore une fois, ici dissiper tout doute. C'est
que ce ne sont pas les mêmes autorités qui approuvent les plans. Donc, il n'y a
pas de raison de douter de la validité du plan, mais on vient mettre un article
là-dessus pour dire : Écoutez, vos plans vont être bons, le jour de la
fusion arrive, ils vont rester bons.
M. Fortin :
O.K.
M. Dubé : ...
M. Fortin :
Oui... Bien, avec l'introduction que M. Desharnais en a faite, je
m'attendais à quelque chose <d'autre...
M. Fortin :
...avec l'introduction que M. Desharnais en a faite,
je m'attendais à quelque chose >d'autre, mais...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
moi aussi.
M. Fortin :
...mais, bon, c'est clair, c'est quand même clair.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
M. Dubé : ...
M. Fortin :
20 h 37.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a.... Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'article 1105? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1105 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Lecture du 1106 maintenant. M. le
ministre.
M. Dubé : O.K. Alors, les
nominations, les privilèges ou le statut accordés, le cas échéant, par un
établissement fusionnant à un médecin, à un dentiste ou à un pharmacien qui, le
jour de la fusion, exerçait sa profession au sein de cet établissement sont
réputés lui avoir été accordés par le président-directeur général de
l'établissement fusionné selon les mêmes conditions et pour les seules
installations dans lesquelles le médecin, le dentiste ou le pharmacien exerçait
sa profession à cette date, et ce, jusqu'à ce que les nominations, privilèges
et statut soient renouvelés conformément aux dispositions de la présente loi.
Les dispositions de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux et des règlements nécessaires à leur
application, telles qu'elles se lisaient la veille du jour de la fusion,
continuent de s'appliquer pour le traitement des demandes de nomination reçues
avant cette date. Le directeur médical général de l'établissement ayant succédé
à celui ayant reçu la demande exerce les fonctions et pouvoirs que ces
dispositions confèrent au conseil d'administration de l'établissement.
Lorsque la demande de nomination est
acceptée, le cas... le statut et, le cas échéant, les privilèges sont accordés
conformément à la présente loi. Commentaire. Le premier alinéa de cet
article vise à assurer la continuité, au sein de l'espace... l'établissement
fusionné, de la nomination, du statut ou des privilèges accordés, le cas
échéant, par un établissement fusionnant à un médecin, à un dentiste ou à un pharmacien.
Le deuxième et troisième alinéas prévoient
les règles applicables à la demande de nomination pendantes au jour de la
fusion.
M. Fortin :Donc, les médecins, dentistes, pharmaciens qui avaient des
privilèges au sein d'un établissement ont encore ces privilèges au sens... au
même établissement, et ceux qui étaient en processus pour obtenir la nomination
sont encore dans le processus pour obtenir la nomination. C'est pas mal ça?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Tout à
fait. J'ajouterais une précision, c'est que le processus commencé sous le droit
ancien se poursuit sous le droit ancien. Or, il y a des petites différences
entre la loi nouvelle et la loi ancienne. On continue d'appliquer la LSSSS pour
le processus de nomination qui est en cours avant la fusion. Puisque la
nomination a été faite par le conseil d'administration et que ce n'est plus le
cas en vertu du droit nouveau, on substitue le PDG de l'établissement au
conseil d'administration, mais, pour le reste, on applique les règles de droit
ancien.
M. Fortin :O.K. Et la différence des règles de droit sont... dans le
processus de nomination?
M. Paquin (Mathieu) : Principalement,
qui va être... le lieu. Et ça avait été discuté il y a...
M. Fortin :
Longtemps.
M. Paquin (Mathieu) : ...plusieurs
semaines.
M. Fortin :Oui.
M. Paquin (Mathieu) : Mais,
je dirais, la principale est surtout liée au fait que c'est le PDG qui prend la
décision et non le conseil d'administration.
M. Fortin :C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui, M. le Président. Ça me satisfait.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 1106 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:1107. M. le ministre.
M. Dubé : Oui. Alors, il n'y
a pas d'amendement ici? Non, c'est beau. On y va.
Tout responsable des services de
sages-femmes nommé en vertu de l'article 208.1 de la Loi sur les services
de santé et services sociaux et en fonction la veille du jour de la fusion
devient, à compter du jour de la fusion, le chef de département clinique des
sages-femmes au sein de l'établissement fusionné.
• (20 h 40) •
Le commentaire. Cet article, de même
nature que l'article 1103, prévoit que les responsables des services des
sages-femmes des établissements fusionnants deviennent les chefs de
départements cliniques des sages-femmes des établissements fusionnés.
L'article dissipe tout doute pouvant
exister quant à la continuité du mandat de ces responsables en raison du
changement de leur titre et des modifications apportées à leurs fonctions par
le projet de loi.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a une intervention?
Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Bien, il n'y a pas d'enjeu sur le fait que le responsable
des services des sages-femmes <devienne...
Le Président (M. Provençal)
:
...député de Pontiac.
M. Fortin :
Oui. Bien, il n'y a pas d'enjeu sur le fait que le responsable des services des
sages-femmes >devienne le chef de département clinique des sages-femmes,
là, il n'y a pas de... il n'y a rien de troublant là-dedans, là, bien sûr.
Juste... Mais ça me fait penser, M. le Président, il y a deux, trois articles,
là, on a adopté, justement, la disposition sur les CMDP, qui deviennent les
CMDPSF, là, puis corrigez-moi si j'ai tort, mais on leur a donné un an pour se
conformer aux nouvelles dispositions. Ça veut... Ça veut dire qu'ils ont un an
pour nommer une sage-femme sur le comité exécutif, ils ont un an.
M. Dubé : C'est parce que ce
n'est pas une recondition... pardon, une reconduction comme les autres, le fait
qu'on rajoute une sage-femme. On a voulu au moins donner un cadre beaucoup plus
long. Je pense, c'est ça, l'explication.
M. Fortin :Un cadre plus long?
M. Dubé : Bien, un temps plus
long pour pouvoir procéder à ça.
M. Fortin :Oui. Parce que c'est quand même long, un an, juste pour
nommer une sage-femme, mais...
M. Dubé : Oui, mais, comme
vous savez, on a quand même un nombre limité, hein, on dit toujours... Dans
certaines régions, ça peut être...
M. Fortin :
Oui.
M. Dubé : Alors, je pense que
c'était ça. Moi, j'ai demandé pourquoi, là, puis c'était la principale raison.
M. Fortin :C'est bon. J'aurais dû y penser plus tôt, M. le Président,
mais l'article sur les sages-femmes m'a fait... m'a rappelé cet article-là.
M. Dubé : Très bon point,
mais c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1107
est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:1108, s'il vous plaît.
M. Dubé : Merci beaucoup. Le
conseil des sages-femmes institué pour un établissement fusionnant en vertu de
225.1 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux cesse
d'exister à compter du jour de la fusion.
Les dossiers et les autres documents
détenus par le conseil des sages-femmes ou l'un de ses comités deviennent les
dossiers et les documents du conseil des médecins, dentistes, pharmaciens et
sages-femmes de l'établissement fusionné.
Le commentaire. Comme l'article 166
du projet de loi prévoit que les sages-femmes feront désormais partie du Conseil
des médecins, dentistes, pharmaciens et sages-femmes, l'article 1108
prévoit la fin de l'existence des conseils des sages-femmes et prévoit que les
dossiers et documents de ces derniers conseils deviennent ceux des conseils des
médecins, dentistes, pharmaciens et sages-femmes.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Bien, je pense que vous avez raison sur le fond, là, je
veux juste... je vais jouer à l'avocat du diable deux secondes puis je... mais
le conseil des sages-femmes, lui, il prend fin le jour de la fusion, le CMDPSF
n'est pas obligé de nommer une sage-femme pendant un an sur son comité exécutif,
donc il y a quand même un bon hiatus, là, entre les deux, n'est-ce pas?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Je ne
me prononcerai pas à savoir si le hiatus est bon ou mauvais, mais il y a
effectivement une période d'un an qui est laissée pour permettre de faire les
ajustements nécessaires pour que le conseil exécutif se conforme à la loi
nouvelle, ce qui inclut notamment d'avoir au moins une sage-femme.
M. Fortin :Mais il y a quand même... c'est quand même une période d'un
an, là, où il n'y a pas... Bien, j'imagine qu'il peut y avoir une sage-femme en
position de leadership au CMDPSF rapidement, quand même, là, mais... O.K. Non,
je le disais, je le... j'ai joué à l'avocat du diable, mais je n'y tiens pas.
M. Dubé : ...quand même, on
s'entend, hein? Je pense, c'est ça, le...
M. Fortin :Oui, oui, c'est ça. Oui. O.K. Ça va.
M. Dubé : C'est beau?
M. Fortin :Mais... Puis les sages-femmes sont quand même... Même s'il n'y
a pas de sage-femme au comité exécutif, elles sont quand même représentées, il
y a quand même une instance qui s'occupe, là, des enjeux des sages-femmes?
M. Dubé : Bon point. Oui.
M. Fortin :O.K. C'est bon. Je me rallie.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention...
M. Cliche-Rivard : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, excusez-moi, M. le député.
M. Cliche-Rivard : Non, c'est
bon. Ne vous inquiétez pas. Bien, je ne referai pas le débat qui a déjà été
fait, là. Je pense que les sages-femmes nous ont exprimé que ce n'était pas
leur souhait de rejoindre le CMDP, là. Donc, je voulais juste le réitérer. Je
pense que c'est des combats ou des amendements qui ont été faits avant mon
arrivée, mais je me devais de le reciter ici. Donc, c'est tout.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Cliche-Rivard : Oui.
M. Dubé : Merci.
M. Fortin :...par exemple.
M. Cliche-Rivard : Vous avez
raison, M. le député de Pontiac.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va être fait. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Alors, oui, pour,
contre, abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire
: Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire
: Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire
: M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Contre.
La Secrétaire
: M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne)?
M. Cliche-Rivard : Contre.
La Secrétaire
: Et M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Alors, l'article 1108
est adopté à la majorité. Je vous demanderais de faire la lecture de l'article 1109,
M. le ministre.
M. Dubé : Très bien. Les
fonctions du comité exécutif du conseil multidisciplinaire des services de
santé ainsi que celui du conseil multidisciplinaire des services sociaux d'un
établissement fusionné, visés respectivement aux articles 270 et 279 de la
présente loi, sont, jusqu'à leur formation, exercées par les personnes qui, la
veille du jour de la fusion, <formaient...
M. Dubé :
...sont,
jusqu'à leur formation, exercées par les personnes qui, la veille du jour de la
fusion, >formaient le comité exécutif du conseil multidisciplinaire de
l'établissement fusionné visé à l'article 230 de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux.
Ces personnes doivent s'assurer que le
comité exécutif de chacun de ces conseils est formé conformément à l'article 270
ou, selon le cas, à l'article 279 un an plus tard après le jour de la
fusion.
À défaut par ces personnes de former, dans
ce délai, des comités... ces comités exécutifs conformément à ces articles, le
directeur du personnel multidisciplinaire des services de santé ou, selon le
cas, le directeur du personnel multidisciplinaire des services sociaux de
l'établissement de Santé Québec peut prendre toute mesure nécessaire à cette
fin.
Le commentaire se lit comme suit : À
l'instar de l'article 1104, l'article 1109 du projet de loi vise à
assurer que les fonctions du conseil multidisciplinaire des services de santé
et du conseil multidisciplinaire des services sociaux d'un établissement
fusionné puissent être exercées dès le jour de la fusion.
Comme les articles 270 et 279 du
projet de loi prévoient que ces fonctions sont exercées par un comité exécutif,
l'article 1109 du projet de loi prévoit que les fonctions de ces comités
sont d'abord exercées par les personnes qui formaient le conseil
multidisciplinaire de l'établissement fusionnant.
L'article alloue un an à ces personnes
pour procéder aux démarches nécessaires à la formation des comités exécutifs
des deux conseils conformément aux articles 270 et 279 du projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Fortin :O.K., mais les conseils multidisciplinaires des services de
santé puis les conseils multidisciplinaires des services sociaux, ils
existent... bien, les comités exécutifs de ces conseils-là, ils existent déjà
dans la... les établissements fusionnants, je ne me trompe pas?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, c'est qu'actuellement ce que la LSSSS prévoit, c'est un
seul conseil multidisciplinaire. Donc, il n'y a pas de distinction services de
santé, services sociaux, il n'y en a qu'un et il y a donc un seul exécutif.
M. Fortin :C'est vrai. Donc là, on en fait deux. Donc, ce que vous
dites, c'est que les personnes qui sont responsables du conseil
multidisciplinaire existant, de santé et de services sociaux, forment les deux
conseils en question.
M. Paquin (Mathieu) : Ils
font les comités exécutifs...
M. Fortin :Oui, les deux comités exécutifs.
M. Paquin (Mathieu) : Ils
exercent les fonctions de chacun des deux comités exécutifs, des deux comités
qui existent après la fusion.
M. Fortin :Vrai. Puis le comité est dans le conseil, d'accord. Les
comités, dans les conseils. Ce que vous venez dire ici, là, c'est que, si ce
n'est pas fait dans un an, là il peut y avoir... c'est-à-dire, le directeur du
personnel multidisciplinaire peut prendre la mesure nécessaire. Mais, vous le
savez comme moi, là, les comités exécutifs, ils peuvent être formés, ils
peuvent marcher pendant un bout de temps, ils peuvent perdre du monde, ils
peuvent... tu sais, il y en a que ça... il y en a qui vacillent avec le temps,
donc il faut juste qu'ils soient formés une première fois. Après ça, s'ils ont
des enjeux, ce n'est plus là, là. L'idée, c'est de la... c'est la formation
initiale.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Par la suite, comme c'est prévu dans le projet de loi, c'est que
ces comités-là vont se donner leurs règles de fonctionnement, ça fait qu'ils
pourront prévoir les règles de remplacement puis qu'est-ce qui se passe si
jamais il manque de membres sur le conseil exécutif. Donc, c'est vraiment pour
donner le coup d'envoi pour que l'organisation puisse se faire.
M. Fortin :Oui. Alors, le directeur du personnel multidisciplinaire,
lui, il intervient si les comités n'ont pas été formés un an plus tard, pas
s'il y a des enjeux. S'il y a des enjeux, c'est à eux autres de régler ça,
parce qu'ils se sont donné les règles, en théorie. Mais, si ça n'a pas été
formé, c'est là qu'il peut intervenir et, quoi, les former lui-même?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, ou
essayer de faire des élections pour que les membres puissent y aller.
• (20 h 50) •
M. Fortin :Oui, c'est ça. O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1109 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, M. le ministre, je vais
vous inviter à nous lire maintenant l'article 1119.
M. Dubé : Oui. Alors :
Un département régional de médecine générale visé à l'article 417.1 de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux devient, à compter du
jour de la fusion, un département territorial de médecine familiale visé à
l'article 372 de la présente loi.
Le commentaire. Cet article prévoit la
continuation des départements régionaux de médecine générale en département
territorial de médecine familiale.
Le deuxième alinéa de l'article 372
du projet de loi permettra à Santé Québec de former plus d'un tel <département...
M. Dubé :
...deuxième
alinéa de l'article 372 du projet de loi permettra à
Santé Québec
de former plus d'un tel >département dans les régions sociosanitaires où
se trouvent plus d'un établissement public.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Interventions?
M. Dubé : C'est nos DRMG qui
deviennent des départements territoriaux, là, de médecine familiale pour...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va?
M. Dubé : ...pour être
enlignés avec les départements territoriaux de médecine spécialisée, là. Hein,
on se souvient de nos deux chapeaux, là.
M. Fortin :Oui. Bien, dans leur cas, c'est un changement de titre, là.
M. Dubé : Uniquement.
M. Fortin :C'est ça.
M. Dubé : Mais c'est ça je
dis, pour les mettre en même titre... même dénomination que les spécialistes.
M. Fortin :O.K. Changement de titre, mais, encore là, tout le monde
qui est dans la case A...
M. Dubé : C'est exactement ça.
M. Fortin :
...se retrouve dans la case B.
M. Dubé : Oui, M. le député.
M. Fortin :Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1119 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Lecture de l'article 1120. M. le
ministre.
M. Dubé : Le plan des
effectifs médicaux régional élaboré pour une région par le ministre en vertu de
l'article 377 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
et de l'article 91 de la Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du
réseau de la santé et des services sociaux notamment par l'abolition des
agences régionales, tel qu'il avait effet la veille du jour de la fusion,
demeure en vigueur jusqu'à qu'un plan territorial des effectifs médicaux soit
approuvé par le ministre pour le territoire correspondant conformément à
l'article 405 de la présente loi.
Cet article vise à assurer la continuité
des plans des effectifs médicaux régionaux jusqu'à ce que de nouveaux plans
soient élaborés en vertu de la loi nouvelle. Ainsi, à l'entrée en vigueur de
ses dispositions, il n'y aura pas de hiatus entre les plans établis en vertu de
la loi ancienne et ceux établis en vertu de la loi nouvelle.
M. Fortin :O.K., le plan territorial des effectifs médicaux, ça, c'est
celui dont on a parlé, qui est essentiellement les deux, là, les... le PEM et
le PREM, là, combinés, là.
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin :Donc, le plan... le plan auquel on fait référence, le plan
des effectifs... pardon, le plan des effectifs médicaux régional auquel on fait
référence au début de l'article, là, ça, c'est le PREM?
M. Dubé : Oui, oui, oui.
M. Fortin :O.K. C'est ça, c'est le PEMR ici, là, mais c'est le PREM,
là.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :O.K. Mais... O.K. Expliquez-moi-la, celle-là. Parce que le
PREM, c'est ce qui vous permet essentiellement d'aller recruter des nouveaux
médecins, là, c'est ce qui dit à une région : Vous avez, je ne sais pas,
moi, 22, 32, 44 postes disponibles pour aller chercher des nouveaux
médecins, mais, une fois qu'il est amorcé, ce PREM là, une fois que le
recrutement est amorcé, là, lui... je veux bien qu'il est en place, mais il est
en vigueur jusqu'à l'année d'après, non?
M. Dubé : Bien, on le
renouvelle... Mais je ne suis pas sûr que je comprends. Parce que tout ce qu'on
vise ici, c'est d'assurer la continuité. Je ne sais pas... C'est parce que, là,
on... il a été... Voulez-vous...
Le Président (M. Provençal)
:...je voulais faire un commentaire
par la suite.
M. Dubé : Mais je veux juste
être sûr que je comprends la question du député, là.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Fortin :À moins que vous l'aviez... Allez-y, M. le Président, peut-être...
c'est peut-être plus facile.
Le Président (M. Provençal)
:...l'article dise... Étant donné que
les agences régionales sont abolies, il y a déjà des PREM puis des effectifs
médicaux dans tous les territoires. En fait, on laisse en place ces effectifs
médicaux là et on va... on va les réapprouver, tout simplement, par territoire.
Moi, c'est ce que... c'est la compréhension que j'en avais, mais elle est peut-être
trop sommaire.
M. Fortin :Non, non, mais, c'est ça, vous n'allez pas refaire un autre
PREM, vous allez juste l'intégrer dans le PTEM que vous allez approuver, là.
M. Dubé : Bien, moi, je pense
que c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, le... il n'y aura pas de PTEM qui vont exister immédiatement à
l'entrée en vigueur de la disposition. Donc, dans l'intervalle qu'on prépare le
PTEM, le PREM va être là.
M. Fortin :O.K, c'est la même... c'est la même chose qu'on avait avec
le PEM plus tôt, là.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : O.K. C'était ça,
votre question. J'avais mal compris votre question.
M. Fortin :Non, non, mais je voulais juste... en fait, je voulais
m'assurer que vous n'étiez pas en train...
Le Président (M. Provençal)
:De jouer avec les effectifs.
M. Fortin :Le PREM, il sort, quoi, au mois de mars, à peu près,
d'habitude, si je ne me trompe pas?
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:À peu près, oui, mars, avril.
M. Fortin :C'est ça. Donc, le PREM va sortir au mois de mars, là,
cette année.
M. Dubé : Oui, oui.
M. Fortin :Bien, «cette année»... en 2024, là, le PREM va sortir et...
Le Président (M. Provençal)
:Mais ça prend un certain temps pour
qu'il devienne effectif, par exemple.
M. Fortin :Exact. Donc, lui... Mais il va être
effectif, j'ose croire...
M. Dubé : À l'automne.
M. Fortin :
...avant la fusion. Et, à un moment donné, vous allez <prendre...
M. Fortin :
...mais il va être effectif, j'ose croire...
M. Dubé : À l'automne.
M. Fortin :
...avant la fusion. Et, à un moment donné, vous allez >prendre ce PREM
là, vous allez l'inclure dans le PTEM que vous allez publier...
M. Dubé : Là, je comprends
votre point.
M. Fortin :
...mais vous n'allez pas rejouer dans les besoins d'effectifs médicaux de
chaque région, là.
M. Dubé : Non.
Une voix : ...
M. Fortin :O.K. Là, je me trompe, O.K., c'est vrai, les PREM sont en
vigueur du 1er décembre au 30 novembre...
M. Dubé : Mais c'est parce
que...
M. Fortin :...donc ils sortent plus tôt dans l'année, mais ils sont en
vigueur...
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça.
M. Fortin :Oui, c'est ça.
M. Dubé : Ils sont en vigueur,
c'est ça que j'allais dire, à l'automne.
M. Fortin :
Oui, O.K.
M. Dubé : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Je vous ai induit un petit peu en
erreur.
M. Fortin :Non, non, bien, je me suis induit moi-même en erreur. Pas
de trouble, M. le Président. Ça m'arrive.
M. Dubé : Non, non, mais c'est
ça, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 1120? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1120 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, M. le ministre, nous
allons à l'article 1113, pour lequel vous aurez un amendement.
M. Dubé : O.K. J'y arrive, ne
bougez pas... Excusez-moi, j'ai juste un peu de... O.K., j'y vais pour
l'article et je... C'est-tu un remplacement, ça? Non, c'est une insertion, une
insertion.
L'établissement qui, la veille du jour de
la fusion, exploitait un centre hospitalier désigné comme un centre hospitalier
universitaire conformément à l'article 88 de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux est réputé désigné en vertu de l'article 357
de la présente loi jusqu'à la date qui suit de trois ans le jour de la fusion,
à moins qu'avant cette date, cette désignation ne soit retirée ou que
l'établissement ne soit désigné en vertu de cet article 357.
Le contrat d'affiliation, visé à
l'article 110 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux,
conclu par cet établissement avec une université avant le jour de la fusion,
s'il n'est pas conforme à l'article 365 de la présente loi, cesse d'avoir
effet à la date prévue au premier alinéa, à moins qu'il n'ait déjà pris fin.
Bon, le commentaire. Cet article alloue
trois ans aux établissements qui exploitent un centre hospitalier universitaire
pour revoir leur contrat d'affiliation avec l'université afin qu'il soit
conforme aux dispositions du projet de loi et pour obtenir, en vertu de
celle-ci, une nouvelle désignation.
Bon, maintenant, l'amendement. Insérer,
dans le premier alinéa de l'article 1113 du projet de loi et après «réputé
désigné», «à ce même titre».
Donc, le commentaire. Cet amendement
modifie l'article 1113 du projet de loi en concordance avec l'ajout au
projet de loi de la possibilité pour le ministre d'accorder une désignation de
centre affilié universitaire.
Alors, si on va voir dans l'article 1113
tel que le propose la modification de l'amendement, on voit très bien que... où
est inséré «à ce [...] titre» dans l'article 1113.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement? Oui,
allez-y, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :C'est un bien petit changement pour faire un commentaire
quand même lourd de sens, là. Je veux juste... peut-être que Me Paquin devra me
l'expliquer, celui-là, mais on vient dire : «L'établissement qui [...] exploitait
un centre hospitalier [nommé] universitaire [...] est réputé désigné à ce même
titre — donc de garder sa désignation "universitaire" — jusqu'à
la date qui suit de trois ans le jour de la fusion, à moins qu'avant cette
date, cette désignation ne soit retirée...» Mais là vous venez dire, à
l'amendement, là : On modifie en concordance avec l'ajout au projet de loi
de la possibilité pour le ministre d'accorder une désignation. Je ne comprends
pas ce que l'ajout de «à ce même titre» a à voir avec la possibilité pour le
ministre d'accorder une désignation.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, maître.
• (21 heures) •
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, c'est que ça vient de... des modifications qui ont été
apportées par amendement à l'article 357. Tel que présenté, le projet de
loi, à l'article 357, ne prévoyait que la possibilité de désigner un
établissement «centre hospitalier universitaire». Donc, tout ce qu'il suffisait
de dire, c'est que l'établissement qui était un CHU est réputé être un CHU en
vertu du droit nouveau. Et là, maintenant, 357 va prévoir à la fois la
désignation de CHU ou de centre affilié universitaire. Donc, il faut préciser
laquelle des deux désignations l'établissement est réputé conserver. Alors,
ici, c'est qu'on veut que l'établissement qui est un CHU reste désigné un CHU.
M. Fortin :Et qu'un centre affilié universitaire reste un centre
affilié universitaire.
M. Paquin (Mathieu) : Mais
ça, ça va être prévu dans un autre article, M. le Président.
M. Fortin :Ah! Alors...
M. Desharnais (Daniel) :
...prochain après «institut». C'est à peu près la même mécanique, mais pour
chacune des désignations.
M. Fortin : O.K. Mais ici
c'est juste pour que le CHU <demeure...
>
21 h (version révisée)
< M. Desharnais (Daniel) :
...à
peu près la même mécanique mais pour chacune des désignations.
M. Fortin :
O.K. Mais, ici, c'est juste pour que le CHU >demeure
juste un CHU et rien d'autre qu'un CHU.
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
M. Dubé : Et tout un CHU!
Rien d'autre mais tout un CHU.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Toujours sur l'amendement. M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Si vous
permettez. Grosso modo, là, dans le commentaire, vous dites : Pour qu'ils
se conforment aux dispositions du projet de loi. C'est quoi, les modifications
principales qui doivent être faites pour se conformer au p.l., là, et... dans
le commentaire de l'article non amendé?
Le Président (M. Provençal)
:Là, vous êtes dans l'article
principal.
M. Cliche-Rivard : Oui. Son
commentaire, là, ça nous dit qu'il donne trois ans pour qu'ils se conforment
aux dispositions du projet de loi. J'essaie juste de voir c'était quoi, la
substance de ces modifications-là, qui vont toucher les CHU, pour se conformer.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:M. le député? Daniel.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Bien, j'ai questionné parce que ça fait plusieurs semaines qu'on a passé les
articles 355, 357.
M. Cliche-Rivard : Bien sûr.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, essentiellement, c'est... c'est principalement les mêmes critères qui s'appliquent.
Il n'y avait pas eu de changements majeurs. La seule chose, c'est que, dans les
débats qu'on a eus à cette époque-là et dans les consultations qu'on a faites
suite au dépôt du projet de loi, il y avait la désignation centre affilié qui n'était
plus... qui n'était plus considérée par rapport à la LSSSS. Et on a réintroduit
les centres affiliés dans les études de ces articles-là. Mais, les dispositions
transitoires pour les centres affiliés, je pense, c'est les suivantes, là.
M. Cliche-Rivard : On y
arrive.
M. Desharnais (Daniel) : C'est
dans les suivantes.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant...
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que c'est essentiellement trois ans pour aller renégocier une continuation de l'entente
sur des conditions similaires?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
puis pour permettre au ministère de peaufiner les critères de désignation.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a des interventions
sur l'amendement? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement à l'article 1113
est adopté? Maintenant, y a-t-il d'autres interventions sur l'article 1113
amendé?
M. Fortin :Oui. Juste... Le délai de trois ans : Pourquoi on
donne un délai de trois ans?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, comme on vient de le mentionner, il y a des désignations pour des CHU,
il y a des désignations pour les instituts, des désignations pour des centres
affiliés. Le délai de trois ans, c'est pour... Puis il y a plusieurs
installations comme telles. Donc, c'est pour permettre au ministère de, un,
revoir les critères de désignation, s'il y a lieu, en consultation, là, avec
les universités, en consultation, peaufiner. Bien, revoir les critères, c'est
de... en fait, c'est de peaufiner les critères pour être sûr, sûr, sûr que les
critères sont équitables pour tout le monde et que, s'il y a une révision des
désignations à faire, ça puisse se faire de façon séquentielle, étant donné le
nombre... le nombre de dossiers à analyser.
M. Fortin :O.K. Mais là il y a deux affaires différentes, là. Il y a
la reconduction de la désignation qui est faite immédiatement.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :O.K. Puis ça, je ne pense pas qu'il n'y a personne qui va
avoir de problème avec ça, là. Les CHU vont vouloir rester des CHU, puis les
centres affiliés vont vouloir rester des centres affiliés. Puis la bonne
nouvelle pour eux autres, qu'ils apprennent à travers cet article-là, c'est qu'ils
gardent leur titre. Le lendemain de la fusion, là, ça reste marqué CHU de
Laval, de Sherbrooke ou peu importe. Mais pourquoi vous voulez revoir tout ça?
Là, vous semblez lancer un processus de révision de toutes ces appellations-là,
puis je comprends mal ce que ça vient avoir à faire dans le projet de loi.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
pour avoir une désignation, il faut répondre à certains critères. Donc, il faut
élaborer des critères qui, possiblement, dans le passé, n'étaient pas
extrêmement clairs. Je vais vous donner un <exemple...
M. Desharnais (Daniel) :
...il
faut répondre à certains critères. Donc, il faut élaborer des critères qui,
possiblement, dans le passé, n'étaient pas extrêmement clairs. Je vais vous
donner un >exemple. Il y a des CISSS actuellement, qui veulent avoir une
désignation CIUSSS, qui prétendent, pour certaines raisons, d'avoir, comment je
pourrais dire, les qualifications pour se qualifier CIUSSS, mais on n'a pas de
critères spécifiques comme tels. Il y a... Il y a quelques balises. Il y a
quelques balises. Je vous... Comment je pourrais dire? L'importance d'avoir des
critères qui sont peaufinés, puis analysés, révisés de façon périodique est
importante dans la mesure où un établissement, dans le temps, pourrait ne plus
satisfaire à des critères qui mériteraient qu'il y ait une désignation
d'affiliation. Donc, c'est essentiellement pour ça que les dispositions
existent.
M. Fortin :Vous êtes en train...
M. Desharnais (Daniel) : Projet
de loi n° 15 ou pas, le ministère est en réflexion sur les
désignations. Donc, il y aurait... il y aurait eu un processus de révision du
processus de désignation de toute manière.
M. Fortin :Mais, entre vous puis moi, vous n'avez pas besoin du projet
de loi pour faire ça?
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, comme je vous ai dit, sur le chantier de révision des désignations, projet
de loi ou pas, il y a... il y a un processus de révision. La seule chose, c'est
qu'étant donné qu'il y a un changement dans la loi, on fait juste dire qu'au
moment de... au moment de l'adoption de la loi, les CHU, instituts et les centres
affiliés gardent leur désignation. Étant donné qu'on est en processus sur les
critères de désignation, et tout ça, on donne une période de trois ans pour
permettre au ministère de finir... puis ce n'est pas Santé Québec, c'est le
ministère, de finir la réflexion. Et, si... Du moment que les critères sont
déterminés, donc, il va falloir analyser, voir si les CHU, instituts, les
centres affiliés correspondent aux critères de désignation. Et on se donne une
période de trois ans pour le faire, parce qu'il faut que ce soit séquentiel,
parce qu'il y a plusieurs établissements.
M. Fortin :O.K. Mais, ce que je comprends de l'article ici, là,
c'est... Vous avez raison. Avant trois ans, si vous complétez le processus,
vous pouvez retirer la désignation qu'on a reconduite ici, par exemple, hein? À
moins qu'avant cette...
M. Desharnais (Daniel) : S'ils
ne satisfont... S'ils ne satisfont plus aux critères de désignation. Et tout ça
dans l'objectif de viser l'excellence.
M. Fortin :Bien, s'ils sont... s'ils ne satisfont plus... s'ils ne
satisfont pas aux nouveaux critères.
M. Desharnais (Daniel) : Aux
critères qui auront été établis, effectivement, oui.
M. Fortin :Oui. O.K. Et là vous dites, ici, vous les gardez jusqu'à
trois ans. Donc, qu'est-ce qui arrive après? Après trois ans, là, si vous jugez
que tout est correct, là, ils la gardent?
M. Desharnais (Daniel) : Ils
gardent leur désignation.
• (21 h 10) •
M. Fortin :O.K. Puis qu'est-ce qui arrive si... Parce que je me
demande pourquoi vous le mettez dans la loi. Parce que vous avez l'air à vous
attacher pas mal. S'il y a un ministre de la Santé qui arrive, là, le prochain
ministre, dans... j'invente quelque chose, M. le ministre, ce n'est pas une
prédiction par rapport à votre sort, là, dans un an, dans deux ans...
M. Dubé : Mais admettons que
vous êtes le prochain ministre de la Santé.
M. Fortin :Oui, mais ça, ce serait dans trois ans. Là, je veux dire,
dans un an, là, il y a un nouveau ministre de la Santé. S'il y a un nouveau
ministre de la Santé dans un an, puis lui, il dit : Moi, là, ça ne
m'intéresse pas de revoir les désignations, on les garde comme c'est là, puis
c'est ça qui est ça, là vous êtes pognés avec la loi qui vient dire que la
désignation, elle ne tient plus dans trois ans.
M. Dubé : Non.
M. Desharnais (Daniel) : Non,
parce que, dans une situation que vous décrivez là, c'est qu'après le terme de
trois ans le ministre pourrait simplement confirmer les désignations.
M. Fortin :Ah! il pourrait de lui-même juste dire : Je garde les
affaires comme elles sont, il n'y a pas de problème?
M. Desharnais (Daniel) : Exactement.
M. Fortin :O.K. Je trouve juste que vous vous compliquez la vie un
peu. Je ne vois pas pourquoi vous le mettez dans la... vous mettez ça dans la
loi. Vous pourriez dire... simplement dire qu'on garde la désignation
jusqu'à...
M. Cliche-Rivard : ...
M. Fortin :Exactement, jusqu'à décision contraire, ou jusqu'à la
révision des programmes, ou jusqu'à la révision des critères de désignation. Je
trouve que vous vous peinturez dans un coin un peu.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
c'est parce que si on écrit ce que vous venez de mentionner, c'est qu'on vient
de perpétuer à vie les désignations dans la loi.
M. Fortin :Bien, pas si vous dites «jusqu'à révision des critères».
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
on se donnait trois ans pour faire la révision des critères.
M. Dubé : Mais on comprend
qu'on a le même objectif, là.
M. Fortin :Oui. L'objectif est... Je comprends que c'est l'objectif
que vous avez. Je veux... juste pour dire que ça ne me semble pas dangereux,
mais pas nécessaire. Et le risque serait qu'on pense d'inscrire ça dans la loi
ne me semble pas en votre faveur. Mais, bon, je ne m'obstinerai pas avec vous
plus longtemps que ça.
M. Dubé : O.K. <Merci...
M. Fortin :
...Et le risque serait qu'on pense d'inscrire ça
dans la loi ne me semble pas en votre faveur. Mais, bon, je ne m'obstinerai pas
avec vous plus longtemps que ça.
M. Dubé :
O.K. >Merci.
M. Fortin :«Obstiner», c'était le bon terme cette fois-là, là.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
pas d'intervention?
M. Cliche-Rivard : On ne
s'obstine jamais, ici, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Je m'excuse d'avoir utilisé ce
terme-là.
M. Dubé : Non. Non.
M. Cliche-Rivard : On se
chamaille, mais...
Le Président (M. Provençal)
: Alors...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Si c'est ça... Puis,
si c'est ça, le problème de la semaine, ce n'est pas grave.
M. Fortin :Je ne pense pas que c'est ça, le problème de la semaine
dans le réseau de la santé, là.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on va revenir aux articles,
messieurs. Merci. Alors, est-ce que l'article 1113, amendé, est adopté? Sur
division. Très bien. Maintenant, on va à l'amendement qui introduit l'article 1113.1.
M. Dubé : Très bien. Alors...
Le Président (M. Provençal)
: On va le projeter à l'écran s'il vous plaît. Merci.
M. Dubé : Oui. Alors :
Insérer, après l'article 1113 du projet de loi, le suivant :
«1113.1. L'établissement qui, la veille du
jour de la fusion, exploitait un centre hospitalier désigné centre affilié
universitaire conformément à l'article 91 de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux est réputé désigné à ce même titre en vertu de
l'article 357 de la présente loi jusqu'à la date qui suit de trois ans le
jour de la fusion, à moins qu'avant cette date, cette désignation ne soit
retirée ou que l'établissement ne soit désigné en vertu de [l'article] 357.
«Le contrat d'affiliation, visé à
l'article 110 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux,
conclu par cet établissement avec une université avant le jour de la fusion,
s'il n'est pas conforme à l'article 355 de la présente loi, cesse d'avoir
effet à la date prévue au premier alinéa, à moins qu'il n'ait déjà pris fin.»
Le commentaire, c'est que cet amendement
propose l'introduction dans le projet de loi d'un article en concordance avec
l'amendement proposé à l'article 357 du projet de loi qui ajoute... woups!,
il y a quelque chose qui manque dans le commentaire. Ah! O.K. Moi, je ne l'ai
pas. Qui ajoute la possibilité pour un établissement d'être désigné centre
affilié universitaire.
Le Président (M. Provençal)
:C'est dans la logique des choses. Y
a-t-il une intervention?
M. Fortin :Bon point.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a une intervention, M.
le député?
M. Fortin :Non. Bien, c'est la même intervention qu'on a faite
précédemment.
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça.
M. Fortin :Je trouve encore qu'on se peinture dans un coin, mais le débat
a déjà été fait.
Le Président (M. Provençal)
:Mais je comprends... Mais je
comprends que vous ne voulez pas reprendre l'argument.
M. Fortin :Non. Non. Ça a déjà été fait. La partie gouvernementale a
compris notre point de vue.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Et j'apprécie. Alors, est-ce
que l'article 1114 est...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Excusez. 1113.1. Il est devant moi,
en plus. Est-ce que l'amendement qui introduit l'article 1113.1 est adopté?
Alors, le nouvel article...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Sur division. Alors, le nouvel
article 1113.1 est donc adopté, mais sur division. Merci.
M. Fortin :...un petit deux minutes de pause santé, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
:21 h 15. 21 h 20,
on revient, tout le monde. C'est beau? Cinq minutes.
(Suspension de la séance à 21 h 15)
(Reprise à 21 h 21)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on reprend nos travaux. M. le
ministre, je vous invite à nous faire la lecture du 1114.
M. Dubé : Avec plaisir.
Alors :
L'établissement qui, la veille du jour de
la fusion, exploitait un institut universitaire désigné conformément à
l'article 89 ou à l'article 90 de la Loi sur les services de santé et
les services sociaux est réputé désigné en vertu de l'article 358 de la
présente loi jusqu'à la date qui suit de trois ans le jour de la fusion, à
moins qu'avant cette date, cette désignation ne soit retirée ou que
l'établissement ne soit désigné en vertu de cet article 358.
Le contrat d'affiliation, visé à l'article 110
de la Loi sur les services de santé et les services sociaux, conclu par cet
établissement avec une université avant le jour de la fusion, s'il n'est pas
conforme à l'article 355 de la présente loi, cesse d'avoir effet à la date
prévue au premier alinéa, à moins qu'il n'ait déjà pris fin.
Comme l'article 1113,
l'article 1114 du projet de loi alloue trois ans aux établissements qui
exploitent un institut universitaire pour revoir leur contrat d'affiliation
avec l'université afin qu'il soit <conforme...
M. Dubé :
...Comme
l'article 1113, l'article 1114 du projet de loi alloue trois ans aux
établissements qui exploitent un institut universitaire pour revoir leur
contrat d'affiliation avec l'université afin qu'il soit >conforme aux
dispositions du projet de loi et pour obtenir, en vertu de celles-ci, une
nouvelle désignation. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur
l'article 1114?
M. Fortin :Juste une petite vérification, M. le Président. Je n'en ai
pas pour longtemps.
Ça va, M. le Président, oui. Désolé du
délai.
Le Président (M. Provençal)
:Non. Il n'y a pas de problème. S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1114 est adopté? Alors,
l'article 1115, pour lequel vous aurez un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Oui, M. le
Président. Alors, juste voir est-ce qu'il remplace ou il insère.
Une voix : ...
M. Dubé : C'est une
insertion. O.K.
L'établissement qui, la veille du jour de
la fusion, exploitait un centre désigné centre affilié universitaire
conformément à l'article 91 de la Loi sur les services de santé et des services
sociaux demeure désigné ainsi jusqu'à la date qui suit de trois ans le jour de
la fusion, à moins qu'avant cette date, cette désignation ne soit retirée ou
que cet établissement ne soit désigné centre hospitalier universitaire en vertu
de l'article 357 de la présente loi ou institut universitaire en vertu de
l'article 358 de la présente loi.
Le commentaire. Comme les 1113 et 1114,
l'article 1115 du projet de loi alloue trois ans aux établissements qui
exploitent un centre désigné affilié universitaire pour revoir leur contrat
d'affiliation avec l'université afin qu'il soit conforme aux dispositions du
projet de loi et pour obtenir, en vertu de celles-ci, une désignation du centre
hospitalier universitaire ou d'institut universitaire puisque la désignation de
centre affilié universitaire n'est pas reconduite par le projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
:Votre amendement.
M. Dubé : Je veux juste me
prendre...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'on peut projeter l'amendement
s'il vous plaît?
M. Dubé : Oui. Merci. Parce
que... O.K. Là, ça marche. Excusez-moi.
À l'article 1115 du projet de loi :
1° insérer, après «affilié universitaire»,
«, autre qu'un centre hospitalier,»; et
2° supprimer «centre hospitalier
universitaire en vertu de [...] 357 de la [projet] de loi ou».
Le commentaire. Cet amendement modifie
l'article 1115 du projet de loi en concordance avec l'ajout au projet de
loi de la possibilité pour le ministre d'accorder une désignation de centre
affilié universitaire. Et on voit bien que, dans l'article, l'ajout de «, autre
qu'un centre hospitalier,» se fait dans la première phrase. Et on biffe, dans
la dernière phrase, le «centre hospitalier universitaire en vertu de
l'article 357».
M. Fortin :...je vous comprends bien à l'effet que votre intention,
c'était qu'il n'y ait plus de centre affilié universitaire? Là, vous nous dites :
Il va y en avoir, ce ne sera juste pas des centres hospitaliers?
Le Président (M. Provençal)
:Je saisis... Je ne suis pas sûr
d'avoir saisi l'essence de votre question.
M. Fortin :Bien, dans le commentaire du 1115... ma mère me taperait
sur les doigts, là. 1115 initial, là, disait que la désignation de centre
universitaire n'est pas reconduite par le projet de loi. C'est à la toute fin.
Là, ici, je comprends... est-ce que je comprends qu'il va quand même y avoir
des centres affiliés universitaires?
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Il y a des centres affiliés universitaires. Tantôt, on a parlé de centres
affiliés universitaires. Je veux juste aller revoir, là.
M. Fortin :Bien, tantôt, on a parlé des centres hospitaliers
universitaires, des instituts universitaires. Là, on... Là, c'est l'article
pour les centres affiliés universitaires.
M. Cliche-Rivard : À 1113.1,
c'était un centre affilié universitaire aussi.
M. Fortin :Quoi ça?
M. Cliche-Rivard : 1113.1,
c'était centre affilié universitaire aussi.
M. Fortin :Ah oui. C'est vrai.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
qu'en gros c'est le commentaire qui ne fonctionne pas.
M. Fortin :Vous comprenez où je m'en vais, là? Le commentaire du 1115.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin a une explication.
M. Paquin (Mathieu) : Effectivement,
M. le Président. <Lorsque...
Le Président (M. Provençal)
:
...Me Paquin a une
explication.
M. Paquin (Mathieu) :
Effectivement,
M. le Président. >Lorsque le... Le projet de loi, tel qu'il a été
présenté, ne prévoyait plus la désignation de centres affiliés universitaires.
Les amendements qui ont été apportés à 357 l'ont réintroduite. Ils l'ont
réintroduite toutefois à l'égard des établissements qui exploitent un centre
hospitalier si on va à 357.
1113.1 est la disposition transitoire qui
correspond à celle de 1115 pour le centre... pour l'établissement qui exploite
un centre hospitalier qui est désigné centre affilié universitaire. 1115, ce
qu'on voit avec l'amendement, c'est que ça maintient pour trois ans la
désignation de centre affilié universitaire pour un établissement qui était
ainsi désigné en vertu du droit actuel et qui n'exploite pas un centre
hospitalier. Et, eux, au bout de trois ans, ce qu'ils peuvent obtenir, c'est
une désignation d'institut universitaire en vertu de 358.
M. Fortin :O.K. Donc, les centres affiliés universitaires qui sont
centres hospitaliers, on les a vus dans le 1113.1?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :Et les centres affiliés universitaires qui ne sont pas des
hôpitaux, bien, eux, ils peuvent devenir instituts universitaires. C'est ce que
vous nous dites?
M. Paquin (Mathieu) : C'est
ce que dit l'article 1115, M. le Président.
Une voix : Amendé.
Le Président (M. Provençal)
:Amendé parce que, là...
M. Paquin (Mathieu) : Oui. Tel
qu'amendé.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. On n'a pas traité l'amendement. Mais
on va le traiter, là, en bloc.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, les centres affiliés qui ne sont pas des hôpitaux actuellement vont,
s'ils obtiennent leur désignation, après trois ans, devenir des instituts. Et
les centres affiliés, plus tard, après trois ans, ça va seulement être des
centres hospitaliers.
M. Fortin :C'est quoi un centre affilié universitaire qui n'est pas un
centre hospitalier? Vous pensez à quoi, là?
M. Desharnais (Daniel) : Le
Centre InterActions du Nord-de-l'Île-de-Montréal.
M. Fortin :C'est quoi un centre... Je m'excuse, je ne connais pas du
tout.
M. Desharnais (Daniel) : Le centre
de recherche et de partage du savoir InterActions, qui est relié au CIUSSS du
Nord-de-l'Île-de-Montréal, c'est un centre affilié qui pourrait devenir un
institut.
M. Fortin :O.K. D'accord. Mes excuses aux gens du centre que je ne... je
ne les connais pas.
Le Président (M. Provençal)
:Premièrement, est-ce que l'amendement
à l'article 1115 est adopté? Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'article 1115 amendé?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Fortin :Est-ce qu'il y a une raison pour laquelle on ne reconduit
pas la partie du 1113 et du 1114 qui parle du contrat d'affiliation? C'est un
peu... Le 1115 est un peu... un peu, là, je le dis, le miroir des autres, mais
je me demande pourquoi la partie sur le contrat d'affiliation n'est pas
utilisée.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que le questionnement... la
question était claire?
• (21 h 30) •
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui, oui. J'ai très bien compris la question. J'ai posé une question aussi.
J'attends une réponse.
Le Président (M. Provençal)
:O.K.
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
:En lien avec?
M. Dubé : Bien, toute la
question des <désignations...
>
21 h 30 (version révisée)
<17829
Le
Président (M. Provençal)
:
En lien avec...
M. Dubé :
Bien,
toute la question des >désignations, qu'on a faite en...
Le Président (M. Provençal)
:Ah! les désignations, c'étaient les
articles...
M. Dubé : Oui. Je ne me
souviens même pas quand est-ce qu'on a fait ça.
Le Président (M. Provençal)
:Attendez, je vais aller chercher mon
autre livre.
M. Fortin :Je ne sais même pas si ça change quelque chose, à quel
moment on l'a fait. L'idée, c'est juste de dire que les contrats d'affiliation,
s'ils ne sont pas conformes, cessent d'avoir effet trois ans plus tard.
Alors, je ne comprends juste pas pourquoi c'est le cas pour les centres
hospitaliers, les instituts, mais pas les centres affiliés.
M. Dubé : Bien, est-ce que ça
revient à... Je ne sais pas, là, peut-être que je suis fatigué. Mais ça...
Est-ce que ça ne revient pas à la question que vous posiez tantôt de l'autre
façon de l'écrire, que, si ça ne vient pas à l'intérieur de trois ans, on
laisse tomber? C'est un peu ça que vous dites?
M. Fortin :Non, je pense...
M. Dubé : Est-ce que ça
aurait été comme ça que vous l'auriez vu?
M. Fortin :Non, je ne pense pas, je pense que... Bien, du moins, de la
façon qu'on le voit, là, c'est... Ici, on vient dire, par exemple pour les
instituts universitaires, que leur contrat... ou le contrat d'affiliation entre
l'établissement et l'université prend fin, cesse d'avoir effet trois ans
plus tard, à moins qu'il n'y ait déjà mis fin. Mais il me semble juste que...
Je ne sais pas, c'est peut-être juste un oubli, là, mais il me semble que c'est
tout aussi valide pour les centres affiliés que pour les autres types de centres.
M. Dubé : Je vais laisser...
Je ne me souviens pas pourquoi ça a été fait comme ça. Je suis honnête, là.
M. Fortin :Il y a 1 200 articles.
M. Dubé : Oui, c'est ça, on
en a oublié quelques-uns.
Le Président (M. Provençal)
:Au niveau des désignations des
établissements, là, 357, 358, on les a traités le 3 octobre.
M. Fortin :Ah bon! Comme hier.
Le Président (M. Provençal)
:Ça a été traité le 3 octobre.
M. Dubé : Dans les
circonstances, vous avez raison, ça me semble beaucoup plus loin que ça. Ça
doit vouloir dire quelque chose.
M. Fortin :J'ai hâte de vous entendre faire la liste des dates
auxquelles on a siégé, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Bien... C'est correct, là. Disons que
je ferai comme une chanson avec Donald, là, tu sais. Parce que, quand on avait
fait le 358, entre autres, on avait fait référence à la LSSSS, 89 et 90.
M. Dubé : Merci de votre
patience.
M. Fortin :Non, non, c'est...
M. Dubé : ...va vérifier. On
va attendre un petit peu, là.
M. Fortin :Non, non. Mais on a des experts légaux tellement compétents
que je n'oserais pas les presser.
M. Dubé : Moi, ce que j'aime,
c'est... quand ils ont un doute, là, on le sent qu'ils ont un doute, puis ils
vont aller vérifier. Parce que, je veux dire, dans neuf cas sur 10, quand
on a la réponse, ça va vite. Mais, quand on ne l'a pas...
M. Fortin :Puis, vous avez raison, on n'est pas à deux minutes
près.
M. Cliche-Rivard : Ça
réaffirme notre crédibilité.
M. Dubé : Non, mais c'est ça.
M. Cliche-Rivard : Oui, tout
à fait.
M. Dubé : Oui, c'est un très
bon jugement de votre part, vous connaissez ça. Parce que la ligne est très
fine, au niveau légal souvent, entre une bonne opinion et une mauvaise opinion.
M. Cliche-Rivard : Tout à
fait.
Le Président (M. Provençal)
:Je vous confirme que tout le monde
est fatigué.
M. Dubé : Oui. Pendant qu'on
attend le... Parce que je vous avais dit qu'on aurait demain, vous vous
souvenez... Ce que j'aimerais, là, c'est que... Je ne sais pas si on va l'avoir
demain...
Une voix : ...
M. Dubé : Ah! on reviendra. On
est prêts à recommencer?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : O.K. C'est beau. Je
reviendrai tout à l'heure. Excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. On vient de m'informer qu'on va
préparer un amendement. Alors, je vous suggère que nous suspendions l'article 115,
qui est amendé présentement, pour lequel il y aura un nouvel amendement.
Consentement?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
M. Dubé : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Et je vous invite, M. le ministre, à
nous faire la lecture de l'article 1084.1. C'est un...
M. Fortin :Bien, voulez-vous juste... Voulez-vous en profiter pour
continuer l'explication que vous aviez commencée?
M. Dubé : Oui, certainement.
Non, je reviendrai, on... finir cette section-ci...
M. Fortin :Comme vous voulez.
M. Dubé : ...parce que je
vois le temps qui... Oui. O.K.
M. Fortin :Comme vous voulez, comme vous voulez.
M. Dubé : Mais, vous allez
voir, je vais vous le dire avant qu'on parte ce soir, ça va nous... c'est ça.
1084.1, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Alors, insérer,
après l'article 1084 du projet de <loi...
M. Dubé :
...du
projet de >loi, le suivant :
«1084.1. Un réseau universitaire intégré
de santé visé à l'article 436.1 de la Loi sur les services de santé et
services sociaux devient, à compter du jour de la fusion, un réseau
universitaire intégré de santé et de services sociaux visé à l'article 364
de la présente loi.
«Les limites des réseaux universitaires
intégrés de santé et [des] services sociaux visés à l'article 364 de la
présente loi correspondent à celles qui étaient délimitées la veille du jour de
la fusion, jusqu'à ce qu'elles soient modifiées en vertu de cet article.»
Le commentaire. Cet amendement vise à
prévoir que le découpage des réseaux universitaires intégrés de santé qui
existe actuellement demeure le même.
Ici, est-ce que j'ai un amendement?
Le Président (M. Provençal)
:Non. Votre amendement introduit un
nouvel article. On va se contenter de ça.
M. Dubé : Voilà. Oui, c'est
assez pour aujourd'hui. Ça, c'est ce qu'on appelle, dans le jargon du réseau,
là, les RUISSS.
M. Fortin :Oui. Alors, vous venez rajouter le terme «services sociaux»
ici?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Si on vient
l'ajouter?
M. Fortin :Oui?
Le Président (M. Provençal)
:Bien, c'est-à-dire, dans... Vous
parlez du premier alinéa?
M. Fortin :Le RUIS devient un RUISSS, avec trois s, là?
M. Dubé : Est-ce qu'il était
comme ça avant, Daniel, ou non? On l'ajoute?
M. Desharnais (Daniel) : Non,
je pense qu'il était comme ça. On l'ajoute?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui, on l'ajoute.
M. Fortin :Non, non, c'est bien. Oui?
M. Dubé : RUIS, réseau
universitaire intégré de santé...
M. Fortin :...intégré de santé devient un réseau universitaire intégré
de santé et de...
M. Dubé : Moi, je l'avais
déjà vu. Je l'avais déjà vu avec trois s, non?
Des voix : ...
M. Dubé : O.K. Dans la LSSSS,
c'est juste «santé».
M. Fortin :Mais ce que vous me dites, c'est que, dans l'application
courante, on utilise les trois s?
M. Dubé : Bien, vas-y, vas-y.
Mais je l'ai déjà vu avec trois s, mais peut-être que je me trompe, là.
Le Président (M. Provençal)
:Daniel... M. Desharnais,
excusez.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, Me Paquin me rappelle que, dans la LSSSS, ils sont désignés
«réseau universitaire intégré de santé», mais, dans la pratique...
M. Fortin :Oui, c'est ça.
M. Desharnais (Daniel) : ...ça
s'est... ça a changé.
M. Dubé : Ce serait pour ça
que je l'ai vu en RUISSS dans plusieurs textes, oui.
M. Desharnais (Daniel) : Tout
le monde s'appelait RUISSS, santé et services sociaux.
M. Fortin :Les gens se sont autoajoutés les services sociaux.
M. Desharnais (Daniel) : Exactement.
Et, en plus de ça, à l'article 364, on spécifie «un réseau universitaire
intégré de santé et services sociaux».
M. Fortin :Voyez vous, c'est un risque, ça. Si vous nommez votre
agence «Santé Québec», les gens pourraient, naturellement, se rendre à «Santé
et services sociaux Québec». Vous êtes aussi bien de le faire, rendu là.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député, j'ai quasiment le goût
de dire : Compte tenu de l'heure, on peut-tu rester... est-ce qu'on peut
demeurer sur l'amendement, s'il vous plaît?
M. Fortin :C'est ça qui arrive quand on suspend des articles. Nous, on
y revient naturellement, quand même.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, oui. Non, mais je pense
qu'on n'a même pas besoin de suspendre les articles. Vous avez une très bonne
répartie.
• (21 h 40) •
M. Fortin :Mais je veux juste... Quand même, là, je prends l'occasion,
parce que je pensais que c'était un... Bien, tant mieux si on l'ajoute
officiellement dans le titre légal, là, du document qui est devant nous
aujourd'hui, là, je pense que c'est une bonne chose à faire. Mais,
effectivement, la pratique, comme vous le dites, M. Desharnais, c'est un
peu déjà ça, alors tant mieux si on vient l'officialiser. Il faudrait juste ne
pas l'enlever ailleurs, c'est tout.
Là, dans le deuxième paragraphe, «les
limites des réseaux universitaires intégrés de santé et de services sociaux
visés à l'article 364 [...] correspondent à celles qui étaient délimitées
la veille du jour de la fusion», ça, ça va, ça veut dire qu'on ne les change
pas, là, les territoires, mais les limites, là, sont... les limites...
M. Dubé : ...
M. Fortin :Oui, c'est ça, les quatre... bien, selon les quatre universités,
là, ils restent. Le problème, c'est ce qui vient après, «jusqu'à ce qu'elles
soient modifiées». C'est comme si vous annonciez une modification, ça, «jusqu'à
ce qu'elles soient modifiées». Est-ce que vous le lisez comme moi, là? Quand je
dis «jusqu'à ce qu'elles soient modifiées», c'est comme si vous m'annonciez que
vous allez la modifier.
M. Dubé : Mais je... Mais, Daniel,
allez-y, mais moi, je ne le prends pas comme ça, là.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, l'article 364... Je peux le relire, là : «Le ministre, de
concert avec le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la
Science et des Technologies, découpe le territoire du Québec en réseaux
universitaires intégrés de santé et services sociaux.
«Un réseau universitaire intégré de santé
et de services sociaux a pour mission», puis là on parle de sa mission.
Donc, la disposition permet au ministre,
de concert avec le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la
Science et de l'Innovation, de créer des RUISSS. Donc, dans le fond, «jusqu'à
ce qu'elles soient modifiées», c'est si le ministre, de concert avec le
collègue de l'Enseignement <supérieur...
M. Desharnais (Daniel) :
...
de l'Enseignement >supérieur, prenait la décision de modifier,
modification peut être le maintien des quatre RUIS, l'ajout d'un RUISSS,
le redécoupage des RUIS actuels en fonction de ce qui pourrait survenir, mais
ça n'annonce pas nécessairement qu'il va avoir un redécoupage.
M. Fortin :O.K. Est-ce que je peux vous demander... C'est correct si
vous ne le lisez pas, vous ne l'interprétez pas de la même façon que je l'ai,
moi, interprété. Pouvez-vous, dans ce cas-là, juste nous rassurer puis nous
dire que ce n'est pas votre intention de modifier les territoires des RUIS?
M. Dubé : Non. Moi, je vais
vous dire... Daniel, là, je pense qu'on n'a... un, on n'a jamais parlé de
changer ça. Puis je pense qu'il n'y a aucune... il n'y a aucune intention, en
ce moment, de changer ça avec les quatre universités.
M. Fortin :O.K. C'est juste... Puis c'est correct, parce que je ne
pense pas que ça donne plus ou moins de pouvoirs, mais ça nous apparaissait
comme une intention annoncée.
M. Dubé : Non, mais, moi, c'est
pour ça que ça ne me fait rien de le déclarer comme ça, parce qu'il n'y a
aucune intention derrière, non.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va sur cet amendement-là?
M. Fortin :Oui, puis le commentaire est quand même assez éloquent, là,
dans le sens où il vient dire «demeure le même». C'est quand même assez direct,
même si on comprend que c'est jusqu'à ce que le ministre de la Santé et le
ministre de l'Enseignement supérieur choisissent, s'il le fait, d'utiliser son
pouvoir... leurs pouvoirs. O.K. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement qui introduit l'article 1084.1 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le nouvel article 1084.1
est donc adopté. J'ai besoin de votre consentement pour revenir à l'article 115.
M. Dubé : 1115.
Le Président (M. Provençal)
:115, parce qu'on l'avait suspendu.
M. Fortin :1115.
Le Président (M. Provençal)
:1115. Excusez, j'ai dit 115. Oui,
1115. Alors, consentement pour revenir à cet article-là?
M. Dubé : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Et là consentement pour
retirer l'amendement que vous aviez déjà adopté. Alors, consentement?
M. Dubé : Oui.Consentement,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Et là je vous... On va projeter le
nouvel amendement.
M. Dubé : Alors, 1115. Alors,
l'amendement, à l'article 1115 :
1° insérer, après «affilié
universitaire», «, autre qu'un centre hospitalier,»;
2° supprimer «centre hospitalier
universitaire en vertu de l'article 357 de la présente loi ou»;
3° ajouter, à la fin, l'alinéa
suivant :
«Le contrat d'affiliation, visé à
l'article 110 de la Loi sur les [...] santé et [...] services sociaux,
conclu par cet établissement avec [l'université] avant le jour de la fusion,
s'il n'est pas conforme à l'article 355 de la présente loi, cesse d'avoir
effet à la date prévue au premier alinéa, à moins qu'il n'ait déjà pris fin.»
Commentaire. Je vais juste vous demander
d'aller un petit peu plus bas. Merci beaucoup. Cet amendement modifie l'article 1115
du projet de loi en concordance avec l'ajout au projet de loi de la possibilité
pour le ministre d'accorder une désignation de centre affilié universitaire.
Merci beaucoup, M. le député, d'avoir noté
cette différence-là, qui, selon notre expert légiste et son équipe, devait être
corrigée. Merci beaucoup.
M. Fortin :C'était juste un oubli, là, rien d'autre que ça, là. Ce
n'était pas... Oui?
M. Desharnais (Daniel) : Effectivement.
M. Fortin :O.K. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va pour l'amendement?
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article 115
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 115 amendé?
M. Fortin :1115. Non.
Le Président (M. Provençal)
:1115. Non? Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 1115, amendé, est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, M. le ministre, je vous
invite maintenant à nous lire votre amendement qui introduit l'article 1084.2.
M. Dubé : Avec plaisir. Alors :
«1084.2. Le comité de direction d'un
réseau universitaire intégré de santé visé à l'article 436.2 de la Loi sur
les services de santé et [...] services sociaux devient, à compter du jour de
la fusion, le comité de direction du réseau universitaire intégré de santé et
de services sociaux visé à l'article 366 de la présente loi.
«Le comité de direction dispose d'un an
à compter du jour de la fusion pour rendre sa composition conforme à l'article 366.
En cas de défaut, le président du réseau peut prendre toute mesure nécessaire à
cette fin.»
Le commentaire, que je vais lire :
Cet amendement vise à prévoir que les personnes qui composent le comité de
direction des réseaux universitaires intégrés de santé demeurent sur ce comité
après la fusion des établissements au sein de Santé Québec.
M. Fortin :O.K., mais, <quand...
M. Fortin :
...mais, >quand on dit que «le comité de
direction dispose d'un an [...] pour rendre sa composition conforme à
l'article 366», à l'article 366, on nous dit que c'est formé du PCD
de Santé Québec ou de la personne qu'il désigne, les plus hauts dirigeants des
établissements membres et le doyen de faculté de médecine de l'université. Le
comité de direction d'un RUIS, en ce moment, là, il est déjà composé des plus
hauts dirigeants des établissements et du doyen de faculté de médecine, non?
Dans le fond, il faut juste qu'il ajoute le PCD de Santé Québec?
Des voix : ...
M. Dubé : Ceux qui ont...
Oui. Ça, c'était-tu la question qui... par exemple, des facultés qui n'avaient pas
de faculté... des universités qui n'avaient pas de faculté de médecine qui
formaient des...
Une voix : ...
M. Dubé : ...parce qu'il y
avait des étudiants en... travailleur social ou... C'est-tu... C'est-tu un peu
ça, la... Bien, je vais le laisser. Il me semble que je me rappelle de quelque
chose.
M. Fortin :Je pense, votre mémoire est meilleure que la mienne à ce
stade-ci.
M. Dubé : Ah! je ne suis pas
sûr ce soir, là.
Des voix : ...
M. Dubé : Juste me rappeler
votre question, M. le député, s'il vous plaît.
Des voix : ...
M. Fortin :O.K. Dans le fond, ce que... ce que je cherche à savoir,
là, c'est ce qui a besoin de changer pendant cette année-là. Donc là,
aujourd'hui, siègent au comité de direction des RUIS, j'ose croire, les plus
hauts dirigeants des établissements membres du réseau et le doyen de la faculté
de médecine de l'université. Ça, c'est les gens qui siègent en ce moment. Là,
on est... Vous êtes venus rajouter, à travers un amendement, là, le...
Le Président (M. Provençal)
:Une autre personne, de mémoire.
M. Fortin :...le doyen... non, le recteur, pardon.
M. Dubé : Le recteur.
Le Président (M. Provençal)
:Le recteur, c'est ça.
M. Fortin :C'est ça. Alors, dans le fond, ils ont... si je comprends
bien, ils ont un an pour ajouter le recteur et ajouter le PCD de Santé
Québec.
M. Dubé : Juste vérifier,
mais je pense que c'est ça. Puis c'est pour ça, je me souviens qu'on a eu les
discussions des travailleurs... des gens qui étaient formés en sciences
sociales, entre autres, entre autres.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va-tu, M. le député de Pontiac? Est-ce
que...
M. Fortin :Bien, je veux juste m'assurer que c'est bien ça, là. Je
veux comprendre qu'est-ce qu'ils doivent faire pendant l'année, c'est tout.
M. Dubé : Bien, je pense...
Des voix : ...
M. Dubé : Dans 366 amendé...
je ne sais pas si vous avez la version de 366 amendé, 3b, vous voyez :
«Le doyen»... C'est à ça que je pensais, là : «Le doyen ou une personne
qui occupe une fonction de rang équivalent de la faculté des sciences sociales.»
Ça, c'est un ajout par amendement, il me semble. O.K. Puis, le quatrièmement...
M. Fortin :Le recteur.
M. Dubé : ...le recteur
aussi. Donc, probablement... on va le vérifier. Mais, je pense, c'est ces deux
ajouts-là qui peuvent se... qui doivent se faire sur un an.
Des voix : ...
• (21 h 50) •
M. Dubé : Ils ont l'air
d'être sur une autre discussion, je vais...
Me Paquin, est-ce que vous avez
compris la question du député? Il demande qu'est-ce qui... pourquoi on donne un an.
Un an, c'est pour... Est-ce que c'est les deux ajouts qui nous venaient de
l'amendement qu'on a fait à 366, à...
M. Fortin :Puis je vais vous sortir d'où ça vient, honnêtement, ma
question. Parce que, tantôt, là, on a eu la discussion sur pourquoi on donne un an
pour ajouter une représentante...
M. Dubé : Exemple, des
sages-femmes.
M. Fortin :...des sages-femmes. Vous m'avez dit : Bien, ça peut
être compliqué pour les sages-femmes, parce que, des fois, il n'y en a pas
beaucoup. Dans ce cas-ci, ajouter un recteur, là, ce n'est pas particulièrement
compliqué, c'est le recteur des universités membres du réseau. Ils n'ont comme
pas le choix, là. Donc, pourquoi la... pourquoi on donnerait une si grande
période pour rajouter des gens qui n'ont pas le choix d'être là?
Le Président (M. Provençal)
:Parce qu'ils sont d'office.
M. Fortin :Bien, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, il y a plus de représentants d'établissement qui peuvent... qui vont
pouvoir y siéger qu'il y en avait auparavant. Avant, c'étaient seulement les
établissements désignés. Là, maintenant, c'est pas mal tous les établissements
du territoire. Puis on a ouvert aussi... on a ouvert aussi à... aux universités
qui sont sur le territoire du RUISSS. Donc, ce n'est pas seulement les
universités qui ont des facultés de médecine, donc il va y <avoir...
M. Desharnais (Daniel) :
...>avoir
d'autres... Donc, on donne un an pour permettre de faire toute cette
transition-là puis l'organisation de ça.
M. Fortin :O.K. Bien, je ne veux pas me... je ne veux pas m'éterniser,
je vous trouve généreux de donner un an, parce que, même là, tu sais,
intégrer la rectrice de l'Université du Québec en Outaouais... elle devient
membre d'office, là, ce n'est pas... ce n'est pas comme s'il y avait une
élection pour choisir cette personne-là, là, c'est... c'est assez direct, comme
nomination. Donc, je vous trouve généreux, je ne suis pas sûr que ça prend un
an, faire ça, mais c'est votre choix. Vous êtes généreux.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
ça dit «dispose d'un an».
M. Fortin :Oui, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Il y a peut-être des régions que
c'est plus difficile que d'autres, puis c'est pour ça.
M. Fortin :J'accepte votre explication.
M. Dubé : Non, mais... Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement introduisant l'article 1084.2 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le nouvel article 1084.2
est donc adopté. Ce qui veut dire, M. le ministre, que nous irions à la lecture,
pour le petit peu de temps qu'il nous reste, 1133.
M. Dubé : On a bien
progressé, on est rendus à la section des plaintes et de la qualité des
services, et j'y vais avec 1133 à 1136. Alors, j'y vais pour 1133 :
Toute personne nommée commissaire local
aux plaintes et à la qualité des services pour l'établissement fusionnant
conformément à l'article 30 de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux en fonction la veille du jour de la fusion est réputée avoir
été nommée, le jour de la fusion, commissaire aux plaintes et à la qualité des
services en vertu de l'article 600 de la présente loi pour l'établissement
fusionné.
Cet article a essentiellement pour objet
qu'une personne nommée commissaire local aux plaintes et à la qualité des
services en vertu de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
devienne, du seul effet de la loi, un commissaire aux plaintes et à la qualité
des services au sens de la loi nouvelle.
M. Fortin :Donc, vous souhaitez que les commissaires locaux aux
plaintes et à la qualité des services soient reconduits avec les mêmes
conditions ou les mêmes... puis ils ont le même titre, en plus, là, ce n'est
même...
M. Dubé : ...
M. Fortin :Non? Ils ont un titre différent?
Le Président (M. Provençal)
:C'est-tu la notion encore du...
M. Dubé : Bien, c'est le
commissaire du...
Le Président (M. Provençal)
: ...de a à b?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, c'est du a à b, mais, en fait, c'est que c'était
«commissaire local aux plaintes et à la qualité des services», et maintenant
ils sont des commissaires aux plaintes et à la qualité des services. Le «local»
disparaît.
M. Fortin :Mais pourquoi on enlève le «local», tant qu'à faire? Ça ne
donne pas une certaine proximité aux gens? Ils ont l'impression de parler à
quelqu'un qui vient de leur milieu.
M. Paquin (Mathieu) : Antérieurement,
c'était par opposition aux commissaires régionaux, mais ils n'existent plus,
donc tous les commissaires sont forcément locaux. Ça a donc été enlevé du
projet de loi.
M. Dubé : Puis par opposition
au commissaire national.
M. Fortin :Oui, je comprends. Je... Mettez-moi dans la catégorie de
ceux qui considèrent qu'ajouter le terme «local», comme dans un CLSC, où ça
donne une certaine proximité, ça dégage une certaine proximité, et les gens
peuvent se reconnaître un petit peu plus là-dedans que si le terme n'est pas
là, alors je ne pense pas que c'est un ajout de l'enlever particulièrement.
«Reconduire la personne», c'est une chose, là. Le terme «local», je vois mal
pourquoi on l'enlève, mais, bon, c'est le choix du gouvernement.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions sur
l'article 1133? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 1133 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:1134.
M. Dubé : Toute personne
nommée commissaire local adjoint aux plaintes et à la qualité des services pour
l'établissement fusionnant conformément à l'article 30 de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux et en fonction la veille du jour de
la fusion est réputée avoir été nommée, le jour de la fusion, adjointe au commissaire
aux plaintes et à la qualité des services en vertu de l'article 603 de la
présente loi pour l'établissement fusionné.
Cet article est de même nature que
l'article 1133 et vise essentiellement à ce qu'une personne nommée
commissaire local adjoint aux plaintes et à la qualité des services en vertu de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux devienne, du seul
effet de la loi, adjoint au commissaire aux plaintes et à la qualité des
services.
M. Fortin :
Mais là je <trouve...
M. Fortin :
...Mais là je >trouve honnêtement que je...
Là, je ne suis même pas en train de jouer à l'avocat du diable, là, mais je
trouve vraiment qu'on enlève quelque chose. Il y a une différence entre un
commissaire adjoint puis un adjoint au commissaire. Il y a quand même une
différence majeure. Pensez à vos PDG, là. Le PDGA versus adjoint au PDG Ce
n'est pas la même connotation du tout.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Bien, en fait, c'est quelque chose qui découle du libellé de
l'article 603 du projet de loi, qui a été adopté le 2 novembre, si ma
mémoire est bonne, où on prévoit que «le conseil d'administration de Santé
Québec peut, pour assister un commissaire aux plaintes et à la qualité des
services, lui adjoindre toute personne [...] pourvu qu'elle se qualifie comme
une personne indépendante pour exercer les fonctions de [...] commissaire».
M. Fortin :Oui, mais on peut adjoindre au PDG un PDGA. Mais vous
comprenez la distinction, là, que j'essaie de vous transmettre, là : il y
a une différence entre un adjoint au commissaire puis un commissaire adjoint.
Il y a une différence quand même significative, là, dans...
Une voix : ...
M. Fortin :Bien, c'est ça.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Fortin :Bien, moi, je ne la vois pas, la modification à faire au
603, M. le Président. À première vue, là, je ne la vois pas.
M. Dubé : Je veux juste... On
a eu... on a déjà eu cette discussion-là quand on a fait 603.
M. Fortin :Je ne pense pas, M. le Président. C'est parce que, relisez
le 603, moi, je ne vois pas le... Le titre de la personne en question n'est pas
mentionné au 603.
M. Dubé : En tout cas, je
vais... Comme je vous dis, ce soir, là, peut-être que... Ça été une longue
journée.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Me Paquin, je vais vous
demander de réfléchir.
M. Dubé : Bien oui, on va
regarder ça, là.
Le Président (M. Provençal)
:Il nous reste moins d'une minute.
Je vais... à moins que vous alliez...
M. Dubé : On commencera avec
la tête reposée là-dessus.
Une voix : ...
M. Dubé : Hein? Oui, bien, je
vais en profiter. Oui. O.K, c'est beau.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Dubé : On peut fermer,
puis je vais... C'est plus administratif.
Le Président (M. Provençal)
:Voulez-vous qu'on...
Alors, on va suspendre les travaux sine
die.
(Fin de la séance à 21 h 59)