(Onze heures vingt minutes)
Le
Président (M. Provençal)
: Bon matin à tous. Ayant constaté le quorum, je
déclare la séance de la Commission de
la santé et des services sociaux ouverte.
Je vous souhaite la bienvenue et je demande à toutes les personnes dans
la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques.
La commission est réunie afin de poursuivre l'étude
détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé
et de services sociaux plus efficace.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Alors, M. Marissal (Rosemont) est remplacé par M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne).
Documents déposés
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Avant de débuter
l'étude, je crois que M. le ministre aimerait
déposer deux liasses d'amendements, soit des amendements dans les mesures transitoires
et des amendements sur les
antécédents judiciaires. Alors, on peut... on peut dire qu'ils sont rendus
officiellement et on les... Consultations publiques aussi?
M. Dubé : Ah! oui, tout à fait, tout
à fait.
Le Président (M. Provençal)
: D'accord. Merci beaucoup.
M. Dubé : Puis peut-être juste une
chose. On a fait le même... surtout pour la question... on a fait le petit bloc, là, que j'appelle... qui fait le sommaire
des différents articles pour cette section-là lorsqu'on tombera dans les mesures
transitoires. Je pense que ça nous aide à
voir, lorsqu'on rentrera dans le bloc, là... parce qu'aujourd'hui il nous reste
quand même deux blocs dans les relations de travail, c'est ça?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Et moi, en tout cas, je
pense... à moins que le... vous avez d'autres suggestions, mais on pensait que
c'était probablement les mesures transitoires qui étaient la prochaine étape.
Alors, vous regarderez, avec les documents qu'on a déposés ce matin... on a
fait un document à peu près équivalent à celui-là pour la question des mesures
transitoires.
M. Fortin : ...pages d'amendements qui ont été déposées ce matin?
M. Dubé : Oui, oui, c'est ça.
M. Fortin : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Pour qu'on
comprenne bien, M. le ministre, là, on s'était parlé en début de semaine, vous
nous aviez annoncé les amendements sur les antécédents, mais là on vous avait
demandé s'il y avait une autre liasse, vous avez dit non, puis là on en a une
autre en mesures transitoires. Juste nous expliquer ce qui s'est passé ou... Je
veux juste bien comprendre.
M. Dubé : Bien, les mesures transitoires
avaient... on n'avait pas fini les mesures transitoires. Alors, moi... On
savait qu'on allait déposer ça dans l'ensemble de l'oeuvre qu'on vous dépose ce
matin avec les... Alors, ça va tout ensemble, là. Voilà.
M. Cliche-Rivard : O.K. Puis là, si
je repose la question...
M. Dubé : Ce que Thomas me rappelle
aussi, c'est qu'au fur et à mesure on fait des changements, puis c'est correct,
là, parce que ces changements-là... soient de vos suggestions ou peu importe la
raison, bien, les mesures transitoires, elles doivent être ajustées en même
temps.
M. Cliche-Rivard :
Ajustées.
M. Dubé : Alors, c'est pour ça qu'on
a fait le bloc pour... le bloc complet ce matin.
M. Cliche-Rivard : Puis, dans la
même perspective que ma question en début de semaine, là, vous les avez
déposés, ceux sur les antécédents, là, est-ce qu'on prévoit, d'ici la fin de la
semaine prochaine, une autre liasse d'amendements ou... Où est-ce qu'on est
dans...
M. Dubé : Bien, écoutez...
M. Cliche-Rivard : Il en... Bien,
c'est ça, la question, parce que... Je pense qu'elle est légitime.
M. Dubé : Oui, oui, elle est très
justifiée, votre question. C'est mon souhait, c'est mon souhait. Je pense qu'on
est... on est rendus très, très proches, là, d'avoir fait le tour de... comme
je l'ai dit aujourd'hui, d'avoir fait le tour
des gros changements. Ce qu'il me reste à faire, ou, en tout cas, avec l'équipe
de légistes, là, qui font un excellent boulot, c'est de prendre toute
la... une fois qu'on va avoir fait la question de la... des mesures
transitoires, c'est de regarder toute la question de la concordance.
Une voix : ...
M. Dubé : Non, mais... non... Non,
c'est correct, non. Mais ce que je voulais dire, c'est que, pour le regarder
dans son ensemble, la concordance, je vous avais dit que, d'ici la fin de la
semaine, j'aimerais ça qu'on regarde comment on peut faire ça. Ça fait que
regardons notre journée d'aujourd'hui et demain... Peut-être, en avant-midi,
là, on fera le point pour avoir une visibilité pour la semaine prochaine,
qu'est-ce qu'on peut faire sur la concordance. Mais commençons par faire nos...
notre travail aujourd'hui sur les relations de travail et les mesures
transitoires. Là, je pense que c'est assez un beau programme d'avance.
Parce que, si... puis là je le dis... Vous
m'avez toujours dit : Il faut se donner des objectifs, hein? À date, on a
respecté nos objectifs. Si on était capables de compléter, entre autres, les
mesures transitoires, en tout cas, d'avancer énormément demain dans ça, je
pense qu'on aurait accompli encore une fois, une bonne semaine cette semaine.
Ça fait que c'est un peu ça, le commentaire. Donc, relations de travail et
mesures transitoires.
M. Cliche-Rivard : Puis mesures
transitoires comprenant la liasse d'amendements de ce matin. Parce que c'est
les mesures transitoires, ça aussi.
M. Dubé : Oui, oui, oui.
M.
Cliche-Rivard : Ça fait qu'à notre liste, là, que vous nous avez
envoyée on ajoute les articles reçus ce matin?
M. Dubé : Oui, oui, c'est ça, puis
ils sont inclus. Puis vous allez voir que, lorsqu'on met un article... il y a
des articles qui étaient déjà là... il y a des articles... des amendements qui
avaient déjà été déposés, mais, vu qu'on les... on les a remis dans la liasse
pour être sûrs qu'il va y avoir une suite logique dans le...
M. Cliche-Rivard : Je comprends.
M. Dubé : ...ça fait que ce n'est
pas nécessairement tous des nouveaux amendements. Je voulais juste dire ça. Les nouveaux amendements sont indiqués avec un
astérisque. Ça fait que ça, ça vous aide aussi à voir, là, qu'est-ce qui
s'est développé comme amendements.
Le Président (M. Provençal)
: ...député de Pontiac, avez-vous un
commentaire avant qu'on débute?
M. Fortin : ...
Le Président (M. Provençal)
: Exact.
M. Fortin : ...
M. Dubé : Sur les mesures
transitoires.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, sur les mesures transitoires.
M. Dubé : Oui. Parce que la logique
que je vous suggère... Puis, encore une fois, là, on l'a fait toujours dans la collaboration. C'est que, là, on vient de
voir... on a déjà... dans la section qu'on fait, il y en a plusieurs, mesures transitoires. Ça fait que je me dis... On est
dans... on est dans le 1070, 1080, 1100. Je pense que l'idée d'essayer de faire
les mesures transitoires dans la foulée, là, de... Parce que le gros bloc
complexe qui nous restait à faire, selon moi, c'était les
relations de travail. Je dis «complexe», il y en a... il y en avait d'autres,
là. Ça fait que, là, on a commencé à en faire, des mesures transitoires. Mais,
vous savez, quand on disait...
Pour
que les gens qui nous écoutent comprennent bien, mesures transitoires, hier, on
l'a vu. Santé Québec est créé à telle date. Six mois plus tard, on fait la
fusion. Par décret, on va faire la fusion des accréditations. C'est ça, des
mesures transitoires. Mais là,
maintenant qu'on a fini les grands blocs, je me dis : Les mesures
transitoires, ce serait la suite logique à faire pour la prochaine... la
prochaine journée et demie qui nous reste, là.
Étude détaillée (suite)
Le Président (M.
Provençal)
: Ceci
étant dit, je nous rappelle qu'hier nous étions sur l'amendement qui
introduisait l'article 1068.4, et c'est un article qui abroge, à toutes
fins pratiques, le...
M. Dubé : ...est-ce
qu'on l'avait lu? Parce qu'à un moment donné on a dit : On prend un petit
break...
Le Président (M.
Provençal)
: Le... ça
avait... ça a été lu. D'ailleurs, Me Paquin nous avait donné vraiment une explication complète de la signification. J'ai
tendance à dire qu'étant donné qu'on avait fait une très bonne journée
et que le... il était quand même relativement tard dans la soirée...
M. Dubé : Vous
aviez donné un congé de deux minutes, quand même.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
oui, oui.
M. Dubé : Quand
même. Deux minutes.
Le Président (M.
Provençal)
: Vous ne
me le reprochez pas, j'espère?
M. Dubé : Non,
pas du tout, pas du tout.
Le Président (M.
Provençal)
: Ah! ça
va.
M.
Fortin : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
hein?
M.
Fortin : ...oui, en fin de journée, comme
ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Je pense
que tout le monde le méritait.
M. Dubé : Je
pense que oui, je pense que oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Y a-t-il
a des interventions sur cet article?
M. Fortin : Bien,
pouvez-vous juste redescendre un petit peu, là, dans l'amendement qui est
devant nous? Oui, descendre au complet, en fait.
Le Président (M.
Provençal)
: Un petit
peu. C'est beau.
M.
Fortin : O.K., c'est bon.
Des voix : ...
M. Fortin : Oui,
O.K. Je me rappelle l'explication de Me Paquin. Je ne pense pas qu'il y ait
d'enjeu, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: De la
part du député de... Ça va?
M.
Cliche-Rivard : Ça va.
Le Président (M.
Provençal)
: S'il n'y
a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement qui introduit
l'article 1068.4 est adopté?
Des voix : Adopté.
• (11 h 30) •
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, cet... le nouvel article 1064.4 est
donc adopté. Maintenant, on va projeter à l'écran le 1068.6.
M. Dubé : Insérer,
après l'article 1068.5 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
1068.6. L'article 88 de cette loi est
modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par le
remplacement de «À compter de la date d'accréditation de la nouvelle
association de salariés, l'établissement» par «L'établissement»;
b) par l'insertion, à la fin, de «à
compter, selon le cas :
«1° de la date d'accréditation de la
nouvelle association de salariés, lorsque la convention collective de chaque
association de salariés accréditée visée au paragraphe 1° de l'article 73,
en vigueur le jour précédant la date d'accréditation
de la nouvelle association de salariés, comprend des stipulations négociées et
agréées à l'échelle nationale;
«2° de la date à laquelle la nouvelle
association de salariés est liée par des stipulations visées à
l'article 44 de cette loi, dans les autres cas»;
2° par
le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «d'accréditation de la nouvelle
association de salariés» par «déterminée en application du premier
alinéa».
Le commentaire. Cet amendement propose
l'introduction, dans le projet de loi, d'un article 1068.6, qui, à son tour, modifie l'article 88 de la Loi
concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires locales.
Comme les articles 72 à 92 doivent s'appliquer en vue de rendre
conforme à cette loi un établissement privé nouvellement conventionné, il faut que l'article 88 puisse
tenir compte de deux situations possibles pour un tel établissement. L'une
où des stipulations nationales existent au moment de l'accréditation de la
nouvelle association et l'autre où ces stipulations doivent être négociées
parce que l'association des salariés n'est pas affiliée à un groupement de
telles associations et qu'en conséquence
l'article 28 de la loi concernant le régime de négociation des conventions
collectives dans les secteurs public et parapublic ne trouve pas
application.
Alors, je pense qu'on va voir à l'écran. Oui,
merci beaucoup, monsieur. On voit les changements qu'on fait. Au début de 88,
on insère le premier alinéa, le deuxième alinéa. Voilà.
M. Fortin : Ce qu'on va vous demander, comme on le faisait hier,
l'interprétation, ce serait apprécié.
Le Président (M. Provençal)
: Une traduction légale de la part de
Me Paquin. Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. Alors, comme je l'ai expliqué précédemment, hier, la loi sur les unités de négociation et la procédure d'un
regroupement des unités de négociation qui est prévue... lorsque ça a été
rédigé, ne visait que des établissements publics ou privés conventionnés
auxquels la Loi sur le régime de négociation des
conventions collectives dans les secteurs public et parapublic s'applique.
Donc, lorsqu'on regroupait leurs unités de négociation en vertu de ces dispositions-là, il y avait toujours des
stipulations nationales parce que c'est des établissements qui en
avaient depuis déjà de nombreuses années.
Dans le cas d'un établissement privé non
conventionné qu'on conventionne, la loi commence à s'appliquer à eux. Donc, ils
n'ont jamais été dans un régime, s'ils sont syndiqués, où il y avait des
stipulations nationales et des stipulations
locales. Pour négocier des stipulations locales, il faut d'abord des stipulations
nationales. La Loi sur le régime de négociation va prévoir qu'une
association de salariés... donc, le syndicat local, s'il s'affilie avec un
groupement d'association de salariés, la
FIQ, par exemple, du coup, il va avoir les stipulations nationales qui ont été
négociées par la FIQ. Donc, ça, c'est
un des cas de figure où je... on conventionne l'établissement privé qui n'était
pas conventionné. Si l'association de salariés décide de s'affilier, ils
vont avoir les stipulations nationales de la FIQ, et, à compter de ce
moment-là, on va être capable d'appliquer... de commencer immédiatement la
négociation des situations locales. Mais il
pourrait arriver certains cas où les stipulations ne s'appliqueront pas parce
que l'association de salariés pourrait décider de ne pas s'affilier. Et
là, dans ce cas-là, ils vont avoir négocié seuls leurs propres stipulations
nationales. C'est deux cas de figure.
M. Fortin : S'ils choisissent de ne pas s'affilier avec qui que ce
soit?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, ils
pourraient décider d'être un syndicat indépendant.
M. Fortin : O.K., à partir de ce moment-là, ils doivent se négocier des
conditions bien à eux, qui sont, essentiellement, des conditions locales.
M. Paquin (Mathieu) : Bien, en...
M. Fortin : Mais, oui, je comprends, ce n'est ni un ni l'autre, là,
c'est... il y a des bouts de ce qui est compris dans le national puis dans le
local à travers ça.
M. Paquin (Mathieu) : Exact. En
fait, c'est que le national va être négocié avec une table qui représente tous
les employeurs. Donc, dans ce cas-là, je veux dire, puisque la Loi sur le
régime de négociation s'applique à eux, il
va y avoir un bout de leur convention qui va être des stipulations nationales,
mais, essentiellement, c'est qu'ils vont être les seuls à les avoir.
M. Fortin : O.K. Ça va pour moi, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
est-ce que ça va?
M. Cliche-Rivard : Ça va, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement qui introduit l'article 1068.6 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, un nouvel article 1068.6 est donc
adopté. Ce qui nous amène à l'article 912. M. le ministre.
M. Dubé : Oui, M. le Président.
Alors, je lis : L'article 28 de cette loi est modifié par l'ajout, à
la fin, de l'alinéa suivant :
«Lorsqu'un établissement acquiert le statut
d'établissement privé conventionné au sens de la Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux
plus efficace (indiquer ici l'année et le numéro de chapitre de cette loi)
ou de la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les Inuit
et [...] Naskapis, les stipulations négociées et agréées par un groupement
d'association de salariés lient toute association qui s'y est affiliée à
compter de la date édictée par un arrêté du ministre de Santé et des Services
sociaux. Cette date ne peut excéder de plus d'une année le changement de statut et, en l'absence d'arrêté
ministériel, le dernier jour de l'échéance constitue la date où l'association
devient liée par ces stipulations.»
Je vais vous
lire le commentaire. L'article 912 du projet de loi prévoit l'application
des stipulations négociées et agréées
par un groupement d'association de salariés à une association qui y est
affiliée et qui représente les salariés d'un établissement qui acquiert
le statut d'établissement privé conventionné au sens du projet de loi.
L'application de ces stipulations survient à compter de la date édictée par un
arrêt du ministre de la Santé et des Services sociaux, mais cette date ne peut
excéder de plus d'une année le changement de statut de l'établissement.
L'association devient donc liée aux stipulations au plus tard le dernier jour
de l'échéance d'une année.
M. Fortin : Je ne comprends pas pourquoi on n'avait pas déjà ces
stipulations-là ou ce texte-là.
Le Président (M. Provençal)
: Cette prévoyance-là.
M. Fortin : Pourquoi on en a besoin maintenant puis on n'en avait pas
besoin avant?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui. En fait,
c'est que, dans ce cas-là, pour revenir avec l'explication qui a été donnée
précédemment, l'association de salariés qui choisirait de s'affilier à la FIQ,
si on applique 28 tel quel au moment de l'affiliation, elle acquiert les
stipulations nationales. Ici, c'est qu'on vient essentiellement prévoir un
mécanisme qui permet de reporter un peu dans le temps l'application des
stipulations nationales pour faciliter la synchronisation des échanges des
conventions collectives et l'acquisition du droit de grève.
M.
Fortin : O.K., mais, dans le cas d'un établissement qui
acquérait le statut d'établissement privé conventionné, dans le fond, il
ne pouvait pas faire ça avant, là. Un nouvel établissement ne pouvait pas ou c'était
automatique?
M. Paquin (Mathieu) : Bien, en fait,
c'est qu'il n'y avait pas de régime qui prévoyait ce qui se passait parce que,
pendant des années, ça ne s'est jamais fait, donc le cas de figure n'a pas été
traité dans les lois.
M. Fortin : O.K. On aurait pu le prévoir avant, on ne l'a juste pas
fait.
M. Paquin (Mathieu) : C'est ça.
M. Fortin : O.K.
M.
Cliche-Rivard : Et là, sans l'ajout au deuxième alinéa de 28, ça
serait... ça aurait été l'application automatique sans la possibilité
que ce soit par arrêté ou un an après le regroupement?
M. Paquin (Mathieu) : Exactement.
Donc, il n'y aurait pas eu cette période-là tampon qui vise à faciliter les
maraudages et l'acquisition du droit de grève.
M. Cliche-Rivard : Puis le
un an a été jugé sur une base d'une pratique, ou vous jugez que c'est la
période raisonnable?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M.
Paquin (Mathieu) : Oh! moi, je ne juge de rien, M. le Président, ce
sont nos experts qui ont déterminé ce délai-là.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Et, dans cette détermination-là, ils ont jugé que
la pratique usuelle permettrait en un an d'avoir une bonne période tampon.
M. Paquin
(Mathieu) : On peut l'espérer.
M.
Cliche-Rivard : Merci, M. le Président.
M.
Fortin : Vos experts, c'est les gens du
ministère, j'imagine, là. C'est ça. Donc...
M. Dubé : ...juste
ajouter, si vous me permettez, il faut essayer aussi d'éviter le vide. Parce
qu'à un moment donné il faut qu'on sache avec qui les gens veulent s'associer
ou quel genre de représentation qu'ils veulent avoir, alors je pense qu'au bout
d'un an on est mieux de mettre une date butoir puis... Ça fait que c'était
un peu ça qui nous a guidés, là, dans ce choix-là.
• (11 h 40) •
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions concernant l'article 912?
M. Fortin : Bien,
j'imagine que, dans la pratique, ça prend moins d'un an à choisir si on
s'affilie à un syndicat ou un autre, là, j'imagine.
M. Dubé : Exactement.
Oui.
M. Fortin : Donc,
ça devrait être fait à l'intérieur d'un an. Puis là c'est... si ce n'est
pas fait, on passe à d'autres choses.
M. Dubé : C'est
ça.
M.
Fortin : O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Et là c'est dans l'arrêté
du ministre qu'on va avoir cette date-là, normalement, puis c'est... Est-ce que c'est le même arrêté qui confirme que ça
passe en établissement privé conventionné ou si c'est deux choses
complètement différentes?
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Je vous dirais que ça va dépendre des cas de figure et de
comment est-ce qu'on va vouloir rassembler les actes. Si c'est des cas où c'est
plus simple, de tout prévoir dans un même arrêté, on pourra le faire. Sinon, ça
pourrait être fait dans des arrêtés distincts.
M.
Cliche-Rivard : Puis, quand ça dit «en l'absence d'arrêté
ministériel», c'est parce que le fait de passer en établissement privé
conventionné pourrait se faire autrement que par arrêté?
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, en fait, pour devenir un établissement privé
conventionné, il faut signer une convention, comme le nom l'indique, donc ça,
ça ne prend pas d'arrêté. Ça va prendre un arrêté en vertu de l'article 71 de la loi sur les unités de
négociation pour dire : Le processus de regroupement des unités s'applique
à vous.
M.
Cliche-Rivard : Ça, ça va être nécessaire?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui. Et là, dans cet arrêté-là ou un autre, on pourra
décider de dire, bien, c'est quoi, la période à compter de laquelle... s'il y a
affiliation de l'association de salariés avec un regroupement d'association de
salariés, à partir de quand les stipulations nationales qui ont été négociées
par ce groupement-là... va s'appliquer à la convention collective qui
s'applique aux salariés représentés par l'association de salariés.
M.
Cliche-Rivard : Puis, quand on dit «en l'absence d'arrêté[...], le
dernier jour de l'échéance constitue la date
où l'association devient liée par ces stipulations», la fin de l'article, juste
peut-être nous l'expliquer, là. S'il n'y a pas d'arrêté, c'est... Le dernier jour de l'échéance, c'est quoi? C'est
le... C'est encore un an ou... Parce que, là, la date n'aura pas été
fixée par arrêté.
Le Président (M.
Provençal)
: Vous
avez bien saisi l'objet de la question, Me Paquin?
M. Paquin (Mathieu) :
Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Quand vous serez prêt, vous pourrez
nous donner la réponse.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
effectivement, c'est donc au bout d'une période... S'il n'y a pas d'arrêté qui
est pris au bout d'un an, les stipulations nationales vont s'appliquer.
M. Cliche-Rivard : Au bout
d'un an de la signature de la convention?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, de
convention de conventionnement.
M.
Cliche-Rivard : Même s'il n'y a pas eu l'arrêté au sens de
l'article que vous disiez plus tôt, qui enclenchait le processus
d'accréditation.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
effectivement, c'est ce que ça prévoit.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va, M. le député?
M. Cliche-Rivard : Juste pour
finaliser. Donc, c'est un auto-enclenchement de la procédure un an suivant
la convention.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Ça, c'est le cas s'il n'y a rien qui
est prévu en amont par l'arrêté.
M. Paquin (Mathieu) : Exactement, M.
le Président.
M. Cliche-Rivard : Merci,
Me Paquin.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 912? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 912 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Maintenant, je vais demander à
Mme la secrétaire d'aller nous projeter à l'écran l'amendement qui introduit
l'article 1068.7.
M. Dubé : Oui. Vous me le direz
quand je suis... quand on prêts.
Le Président (M. Provençal)
: Il est à l'écran.
M.
Dubé : C'est bon? On peut y aller? C'est bon? Allons-y.
1068.7, la Loi concernant les unités de négociation, on est toujours
dans ça : Insérer, après l'article 1068.6 du projet de loi tel
qu'amendé, le suivant :
1068.7. L'article 89 de cette loi est
modifié :
1° par
le remplacement, dans le premier alinéa, de «intégrant ou le nouvel
établissement résultant de la fusion» par «concerné»;
2° par
le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «la date de l'intégration ou de la
fusion» par «cette date».
Le commentaire pour cet article. Cet amendement
vise à corriger les erreurs de l'article 89 de la Loi concernant les
unités de négociation dans le secteur des affaires sociales. De fait, les
dispositions des articles 88 à 92 de
cette loi portent sur la détermination des premières stipulations négociées ou
agréées à l'échelle locale ou nationale, alors que les dispositions propres à un cas d'intégration ou de fusion de
certains établissements sont plutôt aux articles 12 à 28 de cette
loi.
Et on voit
bien à l'écran le texte modifié par l'amendement qui est suggéré ici, en milieu
du paragraphe principal.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, première intervention par le
député de Pontiac.
M. Fortin : Mais l'établissement concerné, là, selon la nouvelle
terminologie suggérée, c'est essentiellement l'établissement
intégrant quand même. J'essaie de saisir la nuance entre ce qui était déjà
proposé et le nouveau libellé.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, c'est un peu particulier de devoir discuter de ça dans une commission parlementaire, mais on a tous les
motifs raisonnables de croire qu'il y a une erreur de copier-coller dans
l'article 89 parce que la procédure qui
est suivie pour faire le maraudage en cas de fusion ou d'intégration
d'activités, elle est la même que celle qui existe
dans la période transitoire prévue aux articles 72 à 92 de la loi sur les
unités de négociation. Il y a une différence, si je veux une intégration ou une
fusion, quand je commence la procédure, j'ai deux établissements puis, en
bout de ligne, je n'en ai rien qu'un. Ça fait que les premières étapes de la
procédure sont distinctes, mais, pour le reste, le regroupement suit les mêmes
étapes.
Quand j'applique les dispositions dites du
régime transitoire, de 72 à 92, j'ai toujours un seul établissement du début à
la fin. Donc, ce n'est pas un établissement intégrant, c'est un établissement
qui avait plus de quatre unités, vers lequel on va avoir
quatre unités ou, éventuellement, dans lequel il y avait
quatre unités vers lequel je veux regrouper
en six unités les unités existantes, ça fait que j'ai toujours un seul
établissement. Bizarrement, dans le régime, j'ai quelques dispositions où on
nous parle d'un établissement intégrant ou d'un nouvel établissement résultant
de la fusion, alors que ce cas de figure là
ne peut pas exister, mais le texte qui prévoit la même procédure en cas
d'intégration de fusion, lui, il est écrit comme ça, ce qui laisse à
penser qu'ils ont repris le même texte puis ils ont oublié de faire un
ajustement.
M. Fortin : O.K. Donc, on enlève la notion d'intégration ou de fusion
parce qu'il n'y en a pas, d'intégration de fusion dans ce cas-ci.
M. Paquin (Mathieu) : Tout à fait,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va?
M. Fortin : Ça va, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va pour vous aussi, M. le député?
Oui. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement
introduisant l'article 1068.7 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, le nouvel article 1068.7 est donc
adopté. Je vais... On va projeter à l'écran maintenant le nouvel
amendement qui introduit l'article 1068.8.
M.
Dubé : Très bien. Toujours concernant la loi sur les
unités de négociation, alors : Insérer, après l'article 1068.7 du
projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
1068.8. L'article 92 de cette loi est
modifié par la suppression du deuxième alinéa.
Le commentaire. Cet amendement est en
concordance avec l'amendement introduisant l'article 1068.4 au projet de
loi et ayant pour effet d'abroger l'article 70 de la Loi concernant les
unités de négociation dans le secteur des affaires sociales.
Le deuxième alinéa de l'article 92 de cette
loi prévoyait certaines adaptations aux articles de la sous-section ciblée dans le cas d'un établissement visé à
l'article 70. Ce dernier étant abrogé, le deuxième alinéa devient sans
objet.
Alors, c'est bon? Alors, on le voit à l'écran,
là, on a complètement biffé le dernier alinéa.
Le
Président (M. Provençal)
: Et c'est l'amendement... le premier amendement
qu'on a traité ce matin qui avait abrogé l'article 70.
M. Dubé : Effectivement.
M. Fortin : Vu qu'il n'y a plus d'article 70, on n'a pas besoin de
faire référence à l'article 70. Ça va.
Le
Président (M. Provençal)
: C'est pas mal ça. Est-ce qu'il y a des
interventions concernant cet amendement? S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'amendement introduisant l'article 1068.8 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, le nouvel
article 1068.8 est donc adopté. Ce qui nous... amène, excusez-moi, à
l'article 1022.
• (11 h 50) •
M.
Dubé : O.K., alors on revient directement dans notre loi
maintenant, donc à 1122. C'est un exemple de mesures transitoires. Alors,
je peux y aller pour la lecture de 1122, c'est beau?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, allez-y.
M. Dubé : Jusqu'à la date de
l'entrée en vigueur du premier règlement pris en vertu de l'article 414 de
la présente loi, les normes et barèmes qui doivent être suivis par un
établissement privé conventionné pour la sélection, la nomination,
l'engagement, la rémunération et les autres conditions de travail des membres
de son personnel sont ceux prévus, le cas échéant, aux dispositions du Règlement
sur certaines conditions de travail applicables aux cadres des
agences et des établissements de santé et de services sociaux ou du Règlement
sur certaines conditions de travail applicables aux hors-cadres des agences et
des établissements publics de santé et de services sociaux, tels qu'ils se
lisaient la veille du jour de la fusion.
Le
commentaire. Comme l'article 1083 du projet de loi, l'article 1122
est une disposition de nature transitoire qui vise à ce qu'au moment où les établissements privés conventionnés
deviennent régis par le projet de loi, les normes et barèmes qu'ils devront suivre pour la
sélection, la nomination, l'engagement, la rémunération et les autres
conditions de travail des membres de
leur personnel soient ceux prévus par les règlements pris en vertu de la Loi
sur les services de santé et services
sociaux, et ce, jusqu'à ce que de nouveaux règlements soient pris en vertu de
l'article 414 du projet de loi.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 1022?
M. Dubé : 1122.
Le Président (M.
Provençal)
: 1022...
J'ai-tu dit 1122? 1122, excusez.
M.
Cliche-Rivard : Moi, je profiterais de la sagesse de Me Paquin,
M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
allez-y.
M.
Cliche-Rivard : Bien, je disais que je profiterais de l'explication
toujours éclairante de Me Paquin.
Le Président (M.
Provençal)
: De
Me Paquin? Alors, Me Paquin, si vous voulez.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, il y a actuellement, pour
les établissements privés conventionnés, tout comme pour les établissements
publics, d'ailleurs, des règlements qui vont prévoir les conditions de travail
pour le personnel non syndiqué. À l'entrée en vigueur de la loi nouvelle du
projet de loi n° 15, ces règlements-là
pourraient ne pas être repris parce qu'on est encore en train de les rédiger.
En ce cas, les règlements actuels vont continuer à s'appliquer.
M.
Cliche-Rivard : Jusqu'à l'adoption des prochains règlements?
M. Paquin
(Mathieu) : Tout à fait, M. le Président.
M.
Cliche-Rivard : Qui, eux, seront d'application immédiate aux prochains
établissements visés.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M.
Cliche-Rivard : Ça va, pour moi, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac, ça va?
M.
Fortin : Moi aussi, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1122 est adopté?
M. Dubé : Adopté,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Ce qui nous amène
à l'article 1074. Puis là on rentre dans les conséquences de la création de Santé Québec en matière de
relations de travail, dispositions modificatives et transitoires particulières.
M. Dubé : Très
bien. Alors... Ça va pour tout le monde? Oui? C'est beau?
1074. Sous réserve
des conditions de travail qui leur sont applicables, les employés du ministère
de la Santé et des Services sociaux identifiés par le sous-ministre de la Santé
et des Services sociaux avant le 1er octobre 2024 deviennent, à compter de la date ou aux dates convenues entre le
sous-ministre et le président et le chef de la direction, des employés
de Santé Québec.
Commentaire.
L'article 1074 du projet de loi prévoit le transfert de certains employés
du ministère de la Santé et des Services sociaux à Santé Québec. Ce transfert
implique que ces employés ne sont plus fonctionnaires puisque les employés de
Santé Québec ne sont pas nommés suivant la Loi sur la fonction publique. Voilà.
M.
Fortin : J'aimerais ça, si vous le
permettez, M. le Président, revenir à certaines des explications qu'on nous a données hier, parce que je pense qu'on
avait commencé à en discuter, puis on nous a dit : On verra ça au 1074,
là. La notion de fonctionnaire, les
employés de Santé Québec ne seront pas nommés suivant la Loi sur la fonction
publique. Ils vont être nommés en fonction de quoi?
M. Deschamps (Richard) : En
fonction...
Le
Président (M. Provençal)
: ...vu que c'est la première fois que vous prenez
parole, de vous nommez avec votre titre, puis Me Paquin pourra
compléter, au besoin.
M.
Deschamps (Richard) : Bien, ils vont être nommés en fonction... Les
employés de Santé Québec vont être nommés en fonction des règles qui vont
s'appliquer dans le réseau de la santé et services sociaux, selon les conventions
locales en cours.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, vous êtes toujours
M. Richard Deschamps...
M.
Deschamps (Richard) : Mais ceux qui vont être transférés vont continuer
avec leurs accréditations qu'ils ont actuellement, là, de la fonction
publique.
M.
Fortin : O.K. Je m'excuse, je vais vous demander de
recommencer ça. Ceux qui sont déjà là, O.K., ça, c'est la dernière
partie de votre explication, qu'est-ce qui arrive avec eux?
M. Deschamps (Richard) : Ils sont
transférés.
M. Fortin : O.K. Ils partent du ministère, s'en vont à Santé Québec.
M. Deschamps (Richard) : Ils gardent
leur association...
M. Fortin : Syndicale?
M. Deschamps (Richard) : Syndicale.
M. Fortin : Donc, s'ils sont membres du SPGQ, par exemple, ils
continuent.
M.
Deschamps (Richard) : Ils continuent jusqu'à... au moment qu'on a un
décret de remaniement des accréditations.
M. Fortin : O.K.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Deschamps (Richard) : C'est ça.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Deschamps (Richard) : Plus tard,
plus tard.
M. Fortin : Mais ils se retrouvent à rejoindre le syndicat des
six catégories.
M. Deschamps (Richard) : Plus tard.
M.
Fortin : Oui, oui, je comprends. Mais est-ce que vous êtes
en train de me dire que les employés du ministère, en ce moment, là,
peuvent tous cadrer dans une des quatre... des six catégories qu'on a vues
hier au 1066.9, je crois?
M.
Deschamps (Richard) : Je ne pense pas, mais il y aura des... Il y a
toute une mécanique, là, de concordance qui va être mise en place, là, mais pas
là, là, à ce moment-là, là, mais, à court terme, oui... à moyen terme, oui.
M.
Fortin : Mais pourquoi on ne le ferait pas? En même temps,
vous le savez un peu, là, j'imagine que, M. le ministre, vous avez une idée
générale de... disons, de quelles parties du ministère... il y en a
quelques-uns qu'on a discutés déjà, là, quelles parties du ministère
vont être transférées. Pourquoi est-ce qu'on ne prévoit pas ces titres d'emploi
là?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît. Vous
avez soufflé la réponse.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, on a... Pour la
question de l'intégration des employés de la fonction publique transférés à
Santé Québec dans les titres d'emploi, les libellés correspondants du secteur
de la santé et des services sociaux, il y a un article qui porte sur
cette question-là, c'est l'article 1076.
Le
Président (M. Provençal)
: Qui va être traité dans... Une fois qu'on aura
traité celui-ci, on va le traiter... on nommait 74, 75, 76 à traiter
dans l'ordre.
M.
Fortin : O.K. Qu'est-ce que vous voulez dire dans le 1074?
«Sous réserve des conditions de travail qui leur sont applicables»,
qu'est-ce que ça veut dire, ça, essentiellement?
Le
Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Dans le cas des employés
syndiqués qui sont membres de la fonction publique, c'est qu'on va référer au
contenu des conventions collectives parce que c'est celles-là qui prévoient les
conditions de travail. Et ça va permettre certains cas de refus de la
part des employés.
M.
Fortin : Certains cas de refus?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M.
Fortin : Qu'est-ce que voulez dire? Ça
pourrait être quoi, un cas de refus?
M. Paquin (Mathieu) : Bien, suivant les
conventions puis le processus prévu dans les conventions, l'employé
pourrait décider de ne pas être transféré chez Santé Québec.
M. Fortin : Ah!
il va y avoir un droit de refus. Alors, la personne peut rester dans le
ministère avec un nouveau titre d'emploi, là, bien évidemment. Son poste
devient un poste de Santé Québec, j'imagine, mais lui, il a le choix.
M. Dubé : Oui,
les employés qui ne voudront pas... Tantôt, vous m'avez posé la question, puis
là je n'ai pas pu répondre. On l'a dit souvent, puis je l'ai fait avec réserve
parce qu'il n'y a rien de déterminé, là, mais les deux grands blocs où il
va y avoir des transferts qui sont plus de nature opérationnelle, c'est les
technologies de l'information, de
l'informatique, comme on l'appelle, et les infrastructures, les bâtiments,
etc., là, là, toute la planification de
la construction. Ça fait que ça, c'est deux groupes qu'on associe beaucoup
plus, en termes d'expertise, à de l'expertise opérationnelle, en
technologie puis les bâtiments. Alors, pour répondre à votre question, je vous
dirais que c'est probablement... probablement les deux plus gros groupes de
personnes qui seraient susceptibles d'être transférées à Santé Québec.
M.
Fortin : Ce qu'il y a à voir avec les
ressources financières, non?
M. Dubé : Il
y a beaucoup... Bien, en fait, il y a déjà beaucoup de ressources financières
dans le réseau, dans chacun des établissements,
donc ça, ça ne change pas. Il va y avoir un chef des finances à Santé Québec.
Le ministère, il faut se souvenir... puis merci pour la question, il
faut se souvenir que le ministère va garder essentiellement toute la fonction budgétaire, hein, quand on fait approuver
le budget, discussions avec le Trésor, Finances, etc., Je ne pense pas qu'il
va y avoir tant de personnes qui vont transférer de la partie financière, parce
que la responsabilité du budget... Puis ça,
c'était une demande qui était très claire de nos deux grands ministères, de
Finances et de Trésor, c'était de garder ça là. Je vous dirais peut-être
que l'autre groupe qui... qu'on aura à élaborer... puis là je vous le dis
rapidement, c'est peut-être toute la question de la performance, parce qu'on
veut qu'il y ait une partie, là... On réfère souvent à Marc-Nicolas Kobrynsky
puis à son équipe, là, ceux qui font les plans stratégiques maintenant. Ça fait
que ça, il y a une partie de ça, mais il y a peut-être une partie aussi de ça
qui pourrait aller du côté des opérations, je vous dirais.
• (12 heures) •
M.
Fortin : Je vous donne... je vous donne
des exemples. Si un établissement décide de lancer un projet... un projet, je
ne sais pas, moi, de centre de cancérologie, ou quelque chose comme ça, là,
qui... honnêtement, bien, vous le savez, là, qui ne coûte pas des petits... des
petits montants, il se tourne pour avoir une approbation financière de ça vers
le ministère. Donc, ces gens-là, qui ont une notion plus financière...
M. Dubé : Non,
il va se tourner, premièrement... Il va se tourner, premièrement, vers Santé
Québec parce que... parce que le... O.K. Le PQI va rester la responsabilité du
ministère. Un peu comme le budget, hein, il y a le budget en opération puis il
y a le budget en capital, donc ce qu'on appelle le PQI. Ça, au début de
l'année, ça va être donné comme c'est donné en ce moment au réseau, sauf que ça
va être donné à Santé Québec. Durant l'année, quelqu'un
dit : O.K., bien, moi, je veux... je veux déposer mon projet en demande de
dossier d'opportunité ou dossier d'affaires. Ça va se faire avec le réseau,
avec Santé Québec, mais qui, lui, devra avoir son approbation, là, comme on
fait en ce moment.
M. Fortin : O.K.
Donc, nécessairement, il y a des gens... Aujourd'hui, s'ils font ça,
ils se tournent vers le ministère. Il y a des gens quand même de cette
partie-là du ministère qui vont...
M. Dubé : Il
y a une partie de ces gens-là. C'est pour ça, je vous dis, il y a une partie
financière qui va être à Santé Québec.
M.
Fortin : Puis il y a une partie au
ministère.
M. Dubé : Mais
la partie du budget, là, ça, je pense que l'essentiel de ces gens-là vont être
là.
M.
Fortin : O.K. Et la date du 1er octobre 2024 ici,
pourquoi on vient introduire une notion bien précise de date? Je sais
que vous... dans votre idéal, là, vous avez un objectif de six mois où Santé
Québec est en place, disons, mais le 1er octobre, corrigez-moi si j'ai tort, je ne me souviens pas de
l'avoir vu en quelque part, là, une date bien précise comme celle-là
pour que... pour la transition.
M. Dubé : Je pense que ce qu'on a en
tête, c'est d'être capable... en tout cas, pour en avoir parlé, d'être à peu près à la mi-année, parce que, vous savez, il y
aura une coupure, là, qui va se faire. Alors, si on regarde les six premiers
mois de l'année, à moins que je me trompe,
de mémoire, ça nous... ça nous tombe au 30 septembre, donc
1er octobre. Puis... capable d'avoir un transfert de tout ce qui
est là en faisant l'hypothèse qu'on est... On s'est donné quelques mois, là, entre la... le vote... notre budget, le
vote du projet de loi, quelques mois pour finaliser le comité de transition, de
trouver le nouveau président ou présidente, là, ce qu'on appelle le PCD. Alors,
on se voyait à quelque part en mars puis on s'est dit : Est-ce qu'il est
raisonnable de penser que l'année financière pourrait être aux alentours de...
le départ de septembre?
M.
Fortin : Mais est-ce qu'on ne vient pas... Puis là je le
sais que vous voulez que ça fonctionne comme ça, là, puis vous avez toutes les... l'intention est là,
mais une période de transition, ça peut être... ça peut être un peu
rocambolesque, là, vous le savez. Tu sais, vous donner du temps pour
nommer un président, vous donner du temps pour nommer un C.A., etc., mais qu'est-ce qui... Tu sais, si
cette période... si cette transition-là ne se produit pas aussi... de façon
aussi simple que vous le prévoyez, est-ce que vous ne donnez pas un...
vous ne vous menottez pas un peu avec une date comme celle-là?
M. Dubé : Bien, c'est parce que, si
on veut que... si on veut que la transaction arrive ou qu'elle commence à être
efficace, ça nous prend des employés. Alors, c'est pour ça qu'on a mis... puis
je comprends votre question, là, mais on s'est dit... Bon, premièrement, c'est
à nous tous de décider qu'on va voter ou non sur le projet de loi, là, mais ce que je veux dire, une fois que ça, cette
étape-là est passée, je pense qu'on s'est dit : Ça nous prend des employés
puis au plus tard à cette date-là, alors...
M. Fortin : Bien, ce n'est pas au plus tard, c'est à cette date-là.
M. Dubé : Oui, c'est ça. C'est ça,
mais, quand je dis «au plus tard»... Est-ce qu'on pourrait le faire avant? On
pourrait le faire avant, mais...
M. Deschamps (Richard) : ...
Le Président (M. Provençal)
: Voulez-vous donner un commentaire,
M. Deschamps?
M. Deschamps (Richard) : En fait, ça
peut être avant, avant le 1er octobre 2024, c'est «ou autre date»,
là.
M. Fortin : Oui, en fait...
M. Deschamps (Richard) : Ce que
je... La façon... En tout cas, à moins que Me Paquin me corrige, mais c'est...
1er octobre, c'est comme la ligne, là. Parce que, comme l'a dit le
ministre, à un certain moment donné... Puis, sincèrement,
pour avoir vécu beaucoup de fusions, là, les employés concernés, là, à un
certain moment donné, les gens, ils
ont hâte de savoir qu'est-ce qu'il leur arrive puis ils ont hâte d'être dans
leur nouvelle réalité, alors... Puis, en même temps, si on veut lancer Santé Québec, il faut avoir notre masse de travailleurs
pour lancer l'organisation. Peut-être, la date, là, je ne sais pas sur
le plan légal, là, mais...
M. Fortin : ...je la... honnêtement, je la relis en écoutant vos
explications, M. Deschamps, puis peut-être que... peut-être que mon... ma
deuxième interprétation est peut-être différente que ma première lecture, là,
mais on vient dire : Les employés doivent être identifiés avant le
1er octobre, mais, après ça, ils deviennent employés de Santé Québec à la date convenue. Donc, vous
pourriez décider que c'est le 1er janvier 2025, là, vous pourriez décider
autre chose.
M.
Dubé : Non, mais vous me demandez pourquoi qu'on a mis...
pourquoi qu'on a mis la date du 1er octobre. En tout cas, moi, dans mon
livre à moi, c'est pour être capable de leur donner cette position-là au plus
tard à cette date-là.
M. Fortin : Pour qu'ils le sachent au 1er octobre.
M. Dubé : ...
M. Deschamps (Richard) : ...l'identification
puis le transfert, c'est deux choses. Vous avez raison.
M.
Fortin : O.K., mais qu'est-ce qui arrive avec, je ne sais
pas, moi, le... Quelques jours après, vous vous rendez compte, là : O.K.,
finalement, on n'a pas assez de monde ou on a oublié une partie. Est-ce que
vous avez quand même la marge de manoeuvre pour dire : On prend
cette section-là de Santé Québec puis on l'amène... du ministère puis on
l'amène à Santé Québec?
M. Cliche-Rivard :
...
M. Dubé : Je ne pense pas que ça a
été prévu, là, en tout cas, il n'est pas... il n'est pas dans ça ici, mais,
comme je vous dis, au plus tard le 1er octobre, on devrait avoir une bonne
idée, là, parce que...
M. Deschamps (Richard) : Bien oui.
M. Fortin : Oui, mais c'est parce qu'il y a la notion de refus incluse
là-dedans. S'il y a un paquet de monde qui refuse d'y aller, là, il faut que
vous vous reviriez de bord puis que vous disiez à d'autres...
M. Dubé : Oui, mais on a... mais ce
que je veux dire... Je comprends votre question, mais on n'attendra pas au
1er septembre pour envoyer les... Comme je vous dis, c'est déjà pas mal...
La première chose qui va arriver, c'est le comité de transition. Le comité de
transition, il est piloté par le sous-ministre de la Santé, que vous connaissez
bien, M. Paré. Et M. Paré, la première chose qu'il fait, lui, la
journée que le projet de loi est voté, c'est qu'il constitue le comité de
transition. Il va y avoir des personnes des RH qui vont être là-dessus. Donc,
la personne RH qui est représentante, je pense qu'il va y avoir... il va y avoir
des représentants importants des RH qui vont être là, et ces gens-là vont avoir
la préoccupation de : C'est qui qu'on envoie là, là?
M. Fortin : J'espère que vous n'aurez pas un refus.
M. Dubé : Sur le comité de
transition, on va commencer par le comité de transition.
M. Deschamps (Richard) : Je suis à
contrat...
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de...
M.
Cliche-Rivard : Merci, M. le Président. On a une estimation environ
de combien d'employés du ministère passeraient à Santé Québec?
M. Dubé : Je l'ai déjà dit, j'ai
déjà dit entre 250 et 300 personnes.
M. Fortin : Sur environ?
M. Dubé : 1 300.
M. Cliche-Rivard : Là, vous l'avez
dit, il y aura clairement un droit de refus. Qu'est-ce qui arrive, là, si le
droit de refus est exercé en immense majorité? Puis je pose cette question-là
dans le sens où le SPGQ nous rappelait que les conventions collectives
actuelles du personnel professionnel du... de la santé prévoient des salaires
moindres, oscillant entre 7 % et 14 % de moins que ce qu'ils ont
actuellement à l'intérieur du ministère. Ça fait que...
M.
Dubé : Écoutez, on en parle... je ne sais pas, Richard,
c'est 1081 qui... où on parle de la question du refus, là?
M. Deschamps (Richard) : Oui. M. le
Président, je peux...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, allez-y.
M. Deschamps (Richard) : En fait, il
y a des règles, là, c'est les règles de la fonction publique, là. La personne,
là, elle tombe en disponibilité si elle refuse, là, de transférer à Santé
Québec. S'il y a un poste disponible équivalent dans la fonction publique,
bien, elle est replacée, là, c'est automatiquement. Si ce n'est pas le cas,
c'est sûr qu'on ne l'envoie pas chez eux en disant : Tu vas avoir ton
salaire puis tu attends qu'on t'appelle, elle va aller à Santé Québec le...
mais, aussitôt qu'il y a un poste disponible équivalent, la personne va
retourner dans la fonction publique parce qu'elle ne veut pas rester à Santé
Québec. Ça, ça va être respecté intégralement.
M. Cliche-Rivard : Parce qu'elle ne
peut pas rester à Santé Québec, mais elle n'ira pas à Santé Québec. Juste nous
l'expliquer comme il faut, là, si elle exerce son droit de refus ou peut-être
nous présenter l'explication...
M. Deschamps (Richard) : Bien, c'est
parce que, s'il n'y a rien dans la fonction publique... à moins que je me
trompe, là, mais, s'il n'y a rien en santé publique, on ne peut pas le garder
chez eux à rien faire, payé. Je pense, de nos jours, on n'a pas ce luxe-là, là.
Alors...
M. Cliche-Rivard : Je vous entends,
mais je vous demande comment ça se passe.
M. Deschamps (Richard) : Bien, moi,
en tout cas, à moins de... à moins qu'on me corrige, là, mais ce que j'ai
compris, c'est que les gens s'en vont à Santé Québec, ils transfèrent pareil,
mais ils reviennent.
M.
Cliche-Rivard : Quand il y aura un poste.
M. Deschamps (Richard) :
Oui.
M.
Cliche-Rivard : Ça fait qu'il n'y a pas, à proprement parler, un droit
de refus.
M. Deschamps
(Richard) : Bien oui, il y a un droit de refus, parce qu'il n'est pas
obligé de rester là, mais, pendant un certain temps, il est en replacement.
M.
Cliche-Rivard : Puis ce replacement-là, par contre, il doit le faire à
Santé Québec, avec les conditions de Santé Québec?
M. Deschamps
(Richard) : Prenez, par exemple, quelqu'un en informatique, avec tous
les besoins qu'on a, je ne peux pas... il ne
veut pas aller à Santé Québec, c'est correct, puis on va respecter ça, mais,
pendant un intervalle, il va travailler à Santé Québec parce qu'il est
transféré là.
M.
Cliche-Rivard : Puis, quand il va travailler à Santé Québec, il va
avoir les conditions du ministère.
M. Deschamps
(Richard) : Absolument.
M.
Cliche-Rivard : Absolument.
M. Deschamps
(Richard) : Absolument.
M.
Cliche-Rivard : O.K., c'est jusqu'à tant... jusqu'à tant qu'il soit
replacé dans le ministère.
M. Deschamps
(Richard) : Oui, oui, puis avec la fonction publique.
• (12 h 10) •
M.
Cliche-Rivard : Donc, il pourrait... je donne un scénario, il pourrait
être possible que l'ensemble dise... Parce que l'enjeu, c'est qu'il peut avoir
de 7 % à 14 % moindre de salaire ou le salaire moindre dans Santé
Québec qu'au ministère. C'est ce que le SPGQ nous rapportait, là, quand ils
comparent emploi pour emploi, professionnel pour
professionnel. Je veux dire, je suis assis dans leurs souliers, dans leur
chaise, là, j'ai le choix d'aller à Santé Québec à moins 14 %, vous êtes
assis dans la même chaise, je veux dire, on ne les critiquera pas, là, je
pourrais bien comprendre que ça ne m'intéresse pas, là.
Le Président (M.
Provençal)
: Il
faudra que l'employé assume son choix, là.
M.
Cliche-Rivard : Mais il refuse, il va quand même à Santé Québec puis
il garde les conditions... il garde les conditions de la...
Le Président (M.
Provençal)
: M. Deschamps.
M. Deschamps (Richard) :
Pour les employés qui vont venir du ministère, qui vont intégrer Santé
Québec, leur rémunération est maintenue.
M. Cliche-Rivard : Mais, dans les nouvelles
accréditations puis dans les nouvelles catégories d'emploi, on ne le sait pas.
M. Deschamps
(Richard) : On ne le sait pas.
M.
Cliche-Rivard : On ne le sait pas.
M. Deschamps
(Richard) : Bien, on ne le sait pas, on ne sait pas... on ne connaît
pas l'avenir.
M.
Cliche-Rivard : Mais on sait qu'actuellement ils font de 7 % à
14 % moins par titre d'emploi.
M. Deschamps
(Richard) : Il y a un écart.
M. Cliche-Rivard : Ça fait que, je veux dire,
je ne suis pas devin, là, mais vous êtes capable de faire des mathématiques
aussi bien que moi, sinon probablement meilleur.
M. Dubé : Ça,
ça ne veut pas dire qu'ils vont...
M. Deschamps
(Richard) : Bien, ça ne veut pas dire nécessairement, ça va dépendre
du type d'emploi qu'ils vont occuper. Il y a plein de variables là-dedans, là,
qu'on ne peut pas nécessairement tout identifier ce matin, là, ça dépend du
type d'emploi, ça dépend...
M. Cliche-Rivard : O.K.,
et... parce que l'informaticien, par exemple, l'informaticien, lui, il
voit : À Santé Québec, je vais perdre 10 %.
M. Deschamps (Richard) : Non, bien non, parce que
son salaire, il est maintenu, là. Son salaire est maintenu.
M. Cliche-Rivard : Parce qu'il... parce
qu'il exerce un refus. Parce que, s'il dit : Oui, je vais à Santé Québec,
là il va aller chercher les conditions de Santé Québec comme les autres
informaticiens.
M. Deschamps
(Richard) : Non, non.
M.
Cliche-Rivard : Si j'ai mal compris, je demande juste à être
convaincu, là.
M. Deschamps (Richard) : Il n'y a pas de baisse de
salaire. Il n'y a pas de baisse de salaire pour les emplois qui viennent
du ministère.
M.
Cliche-Rivard : Mais du moment où ils sont... ils rejoignent
l'accréditation, là?
M. Deschamps
(Richard) : Un jour.
M.
Cliche-Rivard : Un jour, puis que, là, on le sait qu'actuellement ces
titres d'emploi là sont en moyenne de 7 % à 4 %... 7 % à
14 % moins payés. Comment on peut dire qu'il n'y a pas de baisse de
salaire?
M. Deschamps
(Richard) : Le salaire va être maintenu. Dans le cas des transferts
actuels, les salaires vont être maintenus pour ces gens-là.
M. Cliche-Rivard : Ça fait qu'à l'intérieur
des futures unités d'accréditation il va y avoir une distinction dans la
convention collective de qui vient du ministère puis qui ne vient pas du
ministère?
M. Deschamps
(Richard) : Éventuellement.
M. Fortin : Versus,
même, qui vient d'un établissement? S'il y a quelqu'un d'un établissement qui
vient au... à Santé Québec, lui, il va se retrouver à faire moins que
celui qui est venu du ministère vers Santé Québec?
M.
Cliche-Rivard : Par titre d'emploi, il va y avoir deux conditions.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: ...en train de faire une
négociation, là, mais j'aimerais ça, peut-être, Me Paquin...
M. Dubé : ...je
vais juste prendre un peu de temps avec mes collègues, là, mais je vais juste
dire qu'on est...
Le Président (M. Provençal)
: C'est parce que, de
mémoire, au niveau que ça fonctionne, il y a quand même une certaine
garantie au niveau du salaire. Vous me reprenez, là.
M. Dubé : Oui.
Puis j'aimerais mieux réserver mon commentaire, là, mais les chiffres qui sont
avancés, là, il faut se rappeler qu'on est en négociation.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
ça.
M. Dubé : Alors donc, je vais... on va prendre un petit peu
de recul, O.K., puis on va clarifier certaines choses, mais on va
suspendre.
Le Président (M.
Provençal)
: Vous
voulez suspendre?
M. Dubé : Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Je
pensais que vous aviez à répondre.
M. Dubé : Non.
J'aimerais mieux qu'on suspende.
Le Président (M.
Provençal)
: O.K. On
suspend.
(Suspension de la séance à
12 h 13)
(Reprise à 12 h 25)
Le Président (M. Provençal)
: Alors, nous reprenons nos travaux.
Nous sommes toujours à l'article 1074, qui est en lien avec le transfert
d'employés du ministère vers Santé Québec. On avait demandé une pause du côté
du ministère pour bien s'assurer que la réponse serait dans les cadres qui
existent présentement. Alors, je vous cède la parole, M. le ministre.
M. Dubé : Bien, il y aura peut-être
des discussions qui seront sur les autres articles aussi, là, mais je pense que
votre question, qui est très correcte, là, on va quand même y répondre
globalement. Puis je pense que, quand on ira dans les articles spécifiques, on pourra
repousser ça encore plus, si vous voulez.
Ce que je vais demander, moi, je voulais juste
être certain qu'on se comprend sur les grands principes, après ça on ira dans le détail, mais ce que je voudrais
que vous... Richard, M. Deschamps, vous explique, c'est deux situations,
O.K.? La situation où un employé du ministère, là, puis là on va prendre le cas
de quelqu'un qui est en informatique, là, qui est au ministère puis qui est
transféré, qu'est-ce que... Puis prenons le cas où son salaire est x, donc,
on va dire, plus élevé que dans le réseau,
parce que c'était une de vos questions, puis qu'est-ce qui arrive pour
quelqu'un qui est moins élevé que dans le réseau. Je pense qu'on
pourrait regarder ces deux... ces deux cas-là, parce que c'est très difficile,
là, de... Ça se peut qu'on ait les deux cas.
Alors, je voudrais juste, peut-être, que Richard commence par ça pour vous
donner cette explication-là puis...
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Deschamps (Richard) : M. le
Président, la première réponse, à 1074, c'est que les gens de la fonction
publique gardent leur salaire, ils transfèrent, ils gardent toutes leurs
conditions, tout leur kit. Bon, l'autre question, le cas de figure de la
personne qui... admettons quelqu'un de la fonction publique qui arrive en
informatique, qui est plus payé que
quelqu'un qui est dans le réseau, qui est dans Santé Québec, bien, c'est vrai
que le cas de figure va exister. Ça... ça, c'est vrai. Et c'est tel que
tel pendant un certain temps, jusqu'à l'harmonisation des six accréditations
par décret par le ministre, mais ce qu'il faut retenir, là, puis le message est
pour tout le monde, là, c'est que les gens de la fonction publique ne perdront
jamais de salaire. Tout ce qui peut arriver, c'est... ils peuvent augmenter,
mais ils ne peuvent pas perdre. Ça, c'est le
message central. Mais c'est vrai qu'il va y avoir une différence. À votre
question, tantôt, c'est pour ça que je... oui, c'est vrai, le cas de
figure est là, puis ça arrive dans toute cette... toutes les transformations de toutes les grandes organisations. Pendant un
certain temps, ça peut arriver qu'il y a une situation un peu d'ajustement
à faire. Ça ne dure pas 1 000 ans, mais ça va durer la période où les
six accréditations vont revenir en force.
M.
Dubé : Mais, pour le cas qui nous concerne ici, quand on
traite de transfert d'employé de la fonction publique qui devient un
employé du réseau, jamais son salaire ne peut baisser. Je pense que c'est ça
qu'il faut...
M. Cliche-Rivard : ...jusqu'à la
fusion des accréditations?
M. Dubé : Non, non, non.
M. Cliche-Rivard : ...bien, une fois
qu'il est regroupé, la convention va s'appliquer à lui, là?
M.
Dubé : Bien, bon, là je ne veux pas rentrer dans le
détail, mais je vais vous expliquer le principe. Dans les catégories d'emploi, vous pouvez avoir quelqu'un,
puis là je ne veux pas rentrer dans la terminologie, là, mais qui est hors...
Des voix : ...
M. Dubé : ...hors taux échelle.
Alors, cet employé-là, par exemple, quelqu'un d'informatique à x, mettons à 100 000 $, il arrive dans une catégorie
qui est à 90 000 $. Bien, il va rester hors taux échelle jusqu'à tant
que l'ajustement se fasse, mais lui ne baissera jamais...
M. Cliche-Rivard : Lui ne baissera
jamais.
M. Dubé : Il va être dans la
catégorie x, mais son salaire ne baissera pas.
M. Fortin : Donc, dans le cas... dans le cas que vous...
M. Dubé : Parce que c'est ça, la
préoccupation, parce qu'on peut... on peut dire qu'est-ce qui va arriver des employés actuels, puis etc. Ça, c'est une... Moi,
je pense que c'est un autre débat. Ici, votre question porte : Qu'est-ce qui
arrive aux employés qu'on transfère? C'est ça, la question.
M. Fortin : Oui, c'est ça, mais l'employé que vous transférez, mettons,
qu'il fait 100 000 $, là, puis qu'il se retrouve dans une catégorie où les gens de cette catégorie-là, de son
expérience, tout ça, font 90 000 $, donc, à la prochaine augmentation,
lui, il ne l'aura pas jusqu'à tant que tout le monde le rattrape?
M. Dubé : Non,
il y a un processus de rattrapage qui...
M. Deschamps (Richard) : ...
M. Dubé : Lui...
M. Fortin : C'est ça. Donc, l'augmentation que lui aurait eue dans son
poste au ministère, une fois qu'il est transféré, là, il ne l'aura pas.
M. Dubé : Pas nécessairement. Il y a
un processus de... Richard?
M. Deschamps (Richard) : On me dit
que la... la moitié de l'augmentation.
• (12 h 30) •
M. Dubé : C'est ça, c'est... il y a
un processus d'ajustement qui fait que... Puis je pense que ça s'est fait dans
d'autres cas, là, je pense à Investissement Québec, c'est un processus qui est
connu, là, c'est que... Puis là je vais prendre l'exemple si, par exemple...
puis là je n'aime pas ça, prendre des exemples, parce que je... mais le cas de figure de 100 000 $, le plus haut poste
dans l'échelle du réseau est à 90 000 $, l'employé, il aurait eu une
augmentation de 3 %, le 3 % l'aurait fait à
103 000 $, puis l'autre passe de 90 000 $
à 92 500 $, bien là il va avoir... peut-être pas autant
d'augmentation jusqu'à tant que...
Sauf que, quand je dis ça, en même temps, je
dis : On ne peut pas prévenir l'avenir, parce que les postes dont je vous parle, ça se peut qu'à un moment donné,
dans la prochaine négociation ou même dans la négociation actuelle, comment ces
postes-là vont être ajustés... Puis c'est pour ça que, tout à l'heure, je me
suis permis de dire : On est dans un contexte un peu difficile avec les négos, mais, si la question... si la
question est : Est-ce que... L'employé qui est transféré du
ministère au réseau, jamais son salaire ne va baisser.
M. Cliche-Rivard : Ça, c'est vrai
au-delà du salaire, là, ça, c'est... congés, retraite...
M. Dubé : Ah oui! Oui, oui, en
termes de conditions, oui, oui, tout à fait.
M. Cliche-Rivard : On parle pour
l'ensemble des...
M. Dubé : On parle du salaire,
mais...
M. Cliche-Rivard : L'ensemble des
conditions.
M. Dubé : Effectivement.
M. Cliche-Rivard : Tout suit.
M. Dubé : Tout suit.
M.
Fortin : Ça, c'est bon tant et aussi longtemps que c'est le
transfert du ministère au nouveau poste à Santé Québec.
M. Dubé : Oui, bien, parce que c'est
de ça qu'on parle ici, là.
M. Fortin : O.K., mais, si, une fois qu'il est rendu à Santé Québec, il
se dit : Moi, je vais sur un autre poste, là, il tombe dans la catégorie
de tout le monde?
Une voix : Non, c'est maintenu...
M. Fortin : Il est encore maintenu. O.K. Est-ce que... est-ce que vous
avez des... est-ce que vous l'avez analysé, là? Tu sais, vous avez une idée des
types d'emplois, vous avez parlé de l'informatique, tantôt, là, qui vont faire
partie de ce transfert-là. Est-ce que vous avez analysé la négociation, mise de
côté, là, pour l'instant, mais les conditions actuelles de l'un et de l'autre?
M. Dubé : Pas en détail. Pas en
détail, mais je vous dirais que... C'est pour ça que tout à l'heure, quand vous
m'avez demandé c'est quoi, les trois catégories... comme vous le savez, dans
celles qui sont les mieux rémunérées ou qui sont les plus en demande, c'est,
entre autres, l'informatique. Moi, je douterais très fort... Puis d'ailleurs il
y a... je pense qu'il y a beaucoup d'intérêt, là, avec... Je vous donne un
exemple, là, le projet de loi... «le projet de loi», excusez-moi, le projet
d'informatique qu'on fait, le DSN, le fameux Dossier de santé numérique qui va
être fait avec la société Epic, là, c'est des postes qui sont très, très
convoités, ça, très, très convoités. Les gens veulent être sur ces projets-là.
Alors donc, moi, je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup d'intérêt pour ça.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : M. le député de Pontiac m'a ouvert les yeux sur un
point, là. Vous disiez, O.K., il ne gagnera pas moins, mais on s'entend que,
s'il était resté dans la fonction publique, ce n'est pas 50 % de la hausse
qu'il aurait eu parce qu'ils sont hors échelle, c'est 100 % de la hausse,
on s'entend.
M. Dubé : Mais,
M. le député, vous faites une hypothèse que je ne sais pas de... on... Je ne
connais pas... l'employé... Non, mais...
M. Cliche-Rivard : Non, mais quand même.
J'admets, là, qu'on fait des hypothèses, mais faisons-la : Ils étaient
à 100 000 $.
M. Dubé : Oui,
mais je vais vous dire, faites l'autre hypothèse. Tout à coup que le salaire du
réseau montait beaucoup plus, il va avoir un
avantage. Tu sais, là, je vous dis, la question que vous m'avez posée :
Est-ce qu'on protège une baisse de salaire?, la réponse, c'est non, il
n'y en a pas, de baisse de salaire.
M. Cliche-Rivard : Mais il n'y a pas de...
je vais vous la poser autrement, il n'y a pas de protection que la hausse
qu'il aurait eue au ministère, il ne la perdra pas dans Santé Québec?
M. Dubé : Non.
M.
Cliche-Rivard : Ça, il n'y en a pas?
M. Dubé : Non.
M.
Cliche-Rivard : Comme... appelons un chat un chat, là, comme...
M. Dubé : Non, mais il est protégé aussi à la hausse si la
hausse est plus rapide. Alors, tu sais, je pense qu'on fait...
M. Fortin : ...ce
que le SPGQ a nommé, entre autres, c'est qu'aujourd'hui les gens au ministère
font plus que les gens en établissement pour les mêmes...
M. Dubé : Oui,
mais je veux faire attention de... ce commentaire-là. Puis, encore une fois,
là, je ne veux pas parler des négos, là,
mais il faut regarder les postes un par un. Les gens en informatique, ce n'est
pas la même chose puis... C'est pour ça que, quand on prend un chiffre
global...
M.
Cliche-Rivard : ...
M. Dubé : Pardon?
M.
Cliche-Rivard : 7 à 14, c'est la fourchette qu'ils nous donnent.
M. Dubé : Oui, mais c'est l'échelle globale des
1 300 personnes. Moi, je vous dis qu'on transfère des personnes
surtout d'informatique puis des gens... d'analystes financiers qui sont aux
immobilisations. On n'est pas dans...
M.
Fortin : O.K., mais l'avez-vous faite,
cette analyse-là de : les postes...
M. Dubé : Oui,
on a regardé, puis ce n'est pas... On a...
M.
Fortin : ...que vous transférez sont
plus...
M. Dubé : C'est
ça, c'est commencé, puis on a regardé, puis, je vous dis, ces deux types
d'emplois là, ce n'est pas des gens qu'on va... Je ne pense pas qu'on va avoir
de refus importants. Au contraire, c'est des gens qui vont être intéressés par
ces postes-là.
M. Cliche-Rivard : Autrement dit, dans ces
catégories-là, là, c'est similaire, là, il n'y a pas d'immense différence
dans le salaire ou dans les conditions de travail, grosso modo.
M. Dubé : Je
vous dis juste que c'est dans les postes qui sont les mieux rénumérés.
M.
Fortin : Au ministère ou dans le réseau?
Dans le réseau?
M. Dubé : Dans
le réseau aussi. Alors, c'est pour ça que je pense qu'on fait... Vous avez le
droit, là, mais, je vous dis, je pense que la réponse que je vous donne à la
question globale : Est-ce qu'un employé qui va être transféré peut avoir
une baisse de salaire, la réponse, c'est non.
M. Fortin : Bien, il
ne peut pas avoir de baisse, mais il peut avoir, par le processus de rattrapage
que vous avez mentionné tantôt... il peut avoir une augmentation moins grande
qu'il aurait eue au ministère.
M. Dubé : Qui
s'est faite par... Dans d'autres fusions semblables, on a repris le même
processus de transfert qui donne ce processus-là mais qui permet aussi de tenir
compte que ça peut s'ajuster aussi avec le temps. Voilà.
Le Président (M.
Provençal)
: ...un
processus qui est connu depuis plusieurs années. Alors, les gens... ce ne sera
pas une inconnue, là, puis les gens, les associations syndicales le savent, ça
fait partie des règles. Alors, on peut s'obstiner
encore très longtemps, dire : Ils n'auront pas ci, ils n'auront pas ça,
mais le processus est connu. L'important c'est que la personne qui avait
un salaire x par rapport à l'autre qui en avait un y, bien, lui, il conserve...
il n'a pas de perte de salaire. Puis ça a été confirmé par M. le ministre.
M.
Fortin : Le terme «obstiner» est un peu
fort, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Pardon?
M.
Fortin : Le terme «obstiner» est un peu
fort, là, on a demandé des clarifications.
Le Président (M.
Provençal)
: Ah! non,
non, non, excusez, mais ce n'était vraiment pas voulu, là.
M.
Fortin : Correct. Correct.
M.
Cliche-Rivard : J'en conviens avec vous, ce n'était pas le bon terme,
mais, regarde...
Le Président (M. Provençal)
: C'était... J'aurais dû
dire «le niveau de détail» qu'on peut donner n'est peut-être...
M.
Cliche-Rivard : Oui. Parce qu'on est plus collégial que ça.
Le Président (M.
Provençal)
: ...pas
aussi précis que vous aimeriez le recevoir.
M.
Fortin : On ne vous en veut pas, M. le
Président, ça fait autant d'heures que nous autres que vous êtes autour de la
table.
M. Dubé : On
est toujours dans 1074, hein?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
M. Dubé : O.K.
M. Fortin : Bien,
je pense que l'idée, c'est davantage de comprendre. Est-ce qu'il y a un risque
que des gens ne veuillent pas suivre? Tu
sais, la discussion, là, je pense, qu'on a depuis tout à l'heure est un peu
autour de ça. Alors, est-ce que vous avez regardé les types d'emplois
qui pourraient être transférés, là, s'il y a, par exemple, beaucoup de gens qui approchent de la retraite, s'il y a des
gens qui pourraient dire : Non, non, au lieu d'aller à Santé Québec, moi,
je vais juste... tu sais, je vais lever les feutres, là, il est temps de...
Est-ce que vous avez regardé, est-ce que vous avez analysé ça ou pas encore?
M. Dubé : Bien,
on a commencé à le regarder, comme a dit... commencé, mais je veux vous dire,
là, on a un travail à faire, on va expliquer le plan de transition. Il y a des
choses qu'on ne peut pas faire en ce moment, tu sais. Je vais vous dire, j'ai assez fait de gestion de
changement, là, la première chose qu'on va faire avec le comité de transition,
c'est que... Là, quand on répond à ces questions-là... Moi, j'ai eu... comment
on l'a appelé, l'appel téléphonique où on avait à peu près
700 employés du ministère...
Une voix : ...
M. Dubé : Comment?
Une voix : La
causerie.
M. Dubé : On
a eu une causerie il y a quelques semaines. C'est très difficile de parler de
quelque chose qui n'existe pas encore, hein, on se comprend bien. Ça fait que
je ne veux pas vous vous dire n'importe quoi, sauf que, la minute que le comité de transition est en place,
ces explications vont se faire. Puis moi, je vous dis qu'habituellement,
puis on le voit, on le voit dans d'autres sociétés d'État comme Hydro-Québec,
comme Revenu Québec, ces postes-là sont très
prisés parce que c'est des sociétés qui ont les moyens de faire des grands
projets, par exemple, informatiques, où
les gens vont là puis ils savent que, pendant trois ou quatre ans, ils sont sur
des projets très gratifiants, je vais le dire comme ça. Alors, tu sais,
je vous dirais d'autres choses, là, puis ce ne serait pas correct.
Par contre, ça va être
notre travail de dire : Ces gens-là, on les veut parce qu'ils ont acquis
de l'expérience, ils ont acquis de l'expérience de... Tous les tableaux de
bord, je fais juste penser, là, ça n'existait pas il y a trois ou quatre ans.
Maintenant, on a des équipes qui sont là-dedans, qui sont excellentes.
Ça fait que
j'arrête ça là pour vous dire : Je comprends votre question, mais ça va
être à nous de bien leur expliquer quelle est la vision de Santé Québec, la
culture qu'il va y avoir dans le groupe, puis tout ça. Ça fait que c'est ça.
M. Fortin :
Je comprends votre point sur les
employés. Bien, en fait, là, ici, au 1074, là, on parle des employés du
ministère de la Santé qui sont transférés vers Santé Québec. Donc, on leur
offre un transfert, là.
Quelqu'un d'un autre ministère qui... soit vous le
ciblez, par exemple, Santé Québec le cible en disant : Je veux aller chercher cette personne-là ou encore
qui se dit, comme vous le dites, là : Moi, ça m'intéresse parce que x, y,
z, parce qu'il peut y avoir des projets intéressants, etc., donc, quelqu'un qui
part du ministère de l'Éducation, qui s'en va à Santé Québec, est-ce que
cette personne-là garderait ses conditions ou tombe dans les conditions de...
• (12 h 40) •
M. Dubé : Ça, je ne le sais pas, je
peux vérifier, là, mais... Parce que, là, on est dans des règles de transfert,
hein, où on... Je ne sais pas si... Vous me dites : Exemple, un employé
qui est en informatique à Revenu Québec, là?
M. Fortin : Oui, ou au ministère de l'Éducation, ou ailleurs, là, qui
déciderait de...
M. Dubé : Je ne le sais pas. Je
vais... je peux poser la question, mais, encore une fois, ce n'est pas 1074,
là, ici, on est à un employé du ministère qui va...
M. Fortin : Bien, c'est ça, je cherche juste à voir qu'est-ce qui
arrive avec les gens qui sont peut-être dans... ailleurs dans l'appareil
gouvernemental.
M. Dubé : Bien, je vais le demander,
je vais le demander, mais... je dis juste que ça ne s'applique pas à ça ici,
là, mais on peut...
M. Deschamps (Richard) : Ça
s'applique seulement aux...
Le Président (M. Provençal)
: M. Deschamps.
M. Deschamps (Richard) : Ça
s'applique seulement aux employés du ministère Santé et Services sociaux parce
qu'eux autres sont dans... sont le sujet d'une transformation. Les personnes
qui viennent d'ailleurs, la réponse est non, il n'y a pas... Là, c'est un
choix.
M. Fortin : O.K. Puis, même dans les gens qui sont ailleurs au réseau
de la santé, genre à la RAMQ, à l'INESSS ou ailleurs, là, ces gens-là, encore
là, vous n'allez pas prendre personne...
M. Dubé : Ils ne sont pas
transférés, eux.
M. Fortin : C'est ça, il n'y a personne de là qui va se faire
transférer.
M. Dubé : Si je comprends bien la
réponse de M. Deschamps, ils ne sont pas transférés, donc, s'ils viennent,
ils viennent par choix.
M. Deschamps (Richard) : C'est un
choix de carrière.
M. Dubé : Ils viennent par choix.
M.
Fortin : O.K. Donc, il n'y a personne de ces groupes-là qui
va se faire offrir un transfert vers Santé Québec.
M.
Dubé : Non, parce que, exemple, l'INESSS, l'INSPQ, Héma-Québec
ne sont pas dans cette transformation-là. Non, je le répète, c'est une
bonne question, puis il y a bien des employés qui nous écoutent aujourd'hui, ça
fait que ça fait partie de la discussion, je n'ai pas de problème avec ça.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Juste avant le
conciliabule, là, M. Deschamps, vous confirmiez que, s'ils exercent leur droit de refus, ils vont quand même aller à Santé
Québec jusqu'à tant qu'ils soient placés ailleurs dans la fonction publique.
M. Deschamps (Richard) : La réponse
est oui, il va être affecté temporairement. Ça va être une affectation
temporaire, mais on va utiliser les compétences de la personne, puis la
personne va pouvoir travailler pareil...
M. Cliche-Rivard : Bien oui.
M. Deschamps
(Richard) : ...mais son droit de retourner dans la fonction publique
va être actualisé.
M. Cliche-Rivard : Quand un poste
sera disponible.
M. Deschamps (Richard) : En fonction
de sa catégorie d'emploi.
M. Cliche-Rivard : O.K. Puis ça, ça
peut durer le temps que ça va durer, ça, on ne le sait pas?
M. Deschamps (Richard) : Là...
M. Cliche-Rivard : On ne le sait
pas. Ça va dépendre. Puis, je vais conclure là-dessus, là, je constate puis je
comprends ce que vous dites, M. le ministre, que ça... il n'y aura pas de
baisse de salaire, mais je vais juste souligner qu'il n'y aura peut-être pas de
hausse équivalente à s'il était resté dans la fonction publique.
M. Dubé : Je ne peux pas dire ça.
M. Cliche-Rivard : Bien, c'est
possible?
M. Dubé : Je ne peux pas dire ça,
parce que, dans la même phrase, je vais être obligé de dire : Il va
peut-être en avoir plus. Ça fait que je peux juste vous confirmer qu'il n'y
aura pas de baisse.
M. Cliche-Rivard : O.K., bien,
l'hypothèse est là.
Le Président (M. Provençal)
: ...négation.
M.
Cliche-Rivard : Oui, c'est ça. Dernière chose, peut-être, Me
Paquin, là. Ça se produit comment, juridiquement, ça? C'est-tu une
lettre qui est envoyée? C'est... Je veux dire, il y a une décision qui est
prise, administrativement?
Des voix : ...
M. Paquin (Mathieu) : On m'indique,
M. le Président, que c'est une lettre qui est envoyée.
M. Cliche-Rivard : Une lettre qui
est envoyée. Parfait. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Deschamps (Richard) : Une lettre
pour les fins de dossier, mais c'est sûr que les gens sont rencontrés. Il y a
tout un processus, on s'entend.
M. Cliche-Rivard : Oui, mais je
parle d'un mécanisme...
M. Deschamps (Richard) : Les gens ne
l'apprennent pas par la poste, là.
M. Cliche-Rivard : C'est le véhicule
légal, là, c'est ça que je me demande.
Le Président (M. Provençal)
: Il y a un processus qui est plus
personnel.
M. Cliche-Rivard : Le véhicule
légal, c'est une lettre du ministre?
M. Deschamps (Richard) : Oui, oui.
Il y a toute une stratégie de gestion du changement là-dedans, là.
M. Cliche-Rivard : Puis c'est une
lettre du ministre au PDG qui dit : Je te transfère, voici ma liste?
M. Dubé : Non, non. Là, je pense
qu'on entre dans un niveau de détail, là. Je dis juste : Il y a un comité
de transformation qui est formé, il va y avoir des gens des RH, il y a une
planification de toute cette gestion du changement là. Les gens vont être
informés.
M. Cliche-Rivard : C'est correct, M.
le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 1074 est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Dubé : Adopté,
M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Nous allons à l'article 1075, pour lequel
vous avez un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Oui. Alors, j'y vais.
1075. Les
employés transférés à Santé Québec en vertu de 1074 de la présente loi
continuent d'être représentés par les associations accréditées qui les
représentaient avant leur transfert et, sous réserve de 1076 de la présente
loi, les conditions de travail qu'ils avaient avant ce transfert continuent de
s'appliquer, avec les adaptations nécessaires, jusqu'à ce que, à la suite de la
fusion prévue à l'article 1087 de la présente loi, le processus prévu aux
articles 12 et suivants de la Loi
concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires sociales,
applicable en vertu de l'article 1098 de la présente loi, soit
complété et qu'une association soit accréditée pour les représenter.
Les
conditions de travail d'un employé de Santé Québec transféré en vertu de
l'article 1074 qui n'était pas régi par une convention collective
et qui ne faisait pas partie du personnel d'encadrement avant son transfert
continuent de s'appliquer, sous réserve de
l'article 1076, jusqu'à ce qu'elles soient modifiées par un règlement du
ministre pris en vertu de l'article 51.
Les conditions de travail d'un employé de Santé
Québec transféré en vertu de l'article 1074 et qui faisait partie du
personnel d'encadrement avant son transfert continuent de s'appliquer jusqu'à
ce qu'elles soient modifiées par un règlement du ministre pris en vertu de 51.
Je vais vous lire le commentaire. Le premier
alinéa de l'article proposé confirme que les employés syndiqués du ministère de
la Santé et des services sociaux transférés à Santé Québec continueront d'être
représentés par les associations accréditées qui les représentaient avant le
transfert jusqu'au terme du processus prévu à la Loi concernant les unités de
négociation dans le secteur des affaires sociales. Ces employés conservent de
plus, sous réserve de l'article 1076, les conditions de travail qu'ils
avaient avant le transfert.
Le deuxième alinéa prévoit que les employés non
syndiqués du ministère mais qui ne font pas partie du personnel d'encadrement
conservent leurs conditions de travail après leur transfert à Santé Québec
jusqu'à ce qu'un règlement du ministre soit pris.
Le troisième
alinéa prévoit la même chose que le deuxième, mais à l'égard des employés du
ministère qui font partie du personnel d'encadrement.
Le Président (M. Provençal)
: Et vous avez votre amendement.
M. Dubé : J'y arrive tout de suite.
Donc, on remplace le premier alinéa de l'article 1075 du projet de loi par
le suivant :
«1075. Les employés transférés à Santé Québec en
vertu de l'article 1074 de la présente loi continuent d'être représentés par
les associations accréditées qui les représentaient avant leur transfert,
jusqu'à ce que, à la suite de la fusion prévue à l'article 1087 de la
présente loi, le processus prévu aux articles 72 et suivants de la Loi
concernant les unités de négociation dans le
secteur des affaires sociales, applicable en vertu de l'article 1163.1 de
la présente loi, soit complété et
qu'une association soit accréditée pour les représenter. Sous réserve de
l'article 1076 de la présente loi, les conditions de travail que ces
employés avaient avant ce transfert continuent de s'appliquer, telles qu'elles
peuvent être modifiées après ce transfert, avec les adaptations nécessaires,
jusqu'à ce qu'elles soient remplacées par [les] stipulations négociées et
agréées suivant les dispositions du chapitre III de la Loi sur le régime
de négociation des conventions collectives dans les secteurs public et
parapublic.»
J'y vais pour le commentaire. Cet amendement
vise à clarifier le premier alinéa de l'article 1075 du projet de loi afin
de traiter distinctement la période pendant laquelle un employé transféré à
Santé Québec continue d'être représenté par l'association qui le représentait
avant le transfert et celle pendant laquelle ses conditions de travail antérieures au transfert survivront. Ce traitement
distinct s'explique en raison de la période prévue par la Loi concernant les unités de négociation dans le secteur des
affaires sociales pendant laquelle l'association nouvellement accréditée
négociera des stipulations locales qui, à terme, permettront le remplacement
complet des anciennes conditions de travail de l'employé transféré.
Cet amendement précise également que le
processus prévu par la loi concernant les unités de négociation dans le secteur
des affaires sociales est celui prévu aux articles 72 et suivants de cette
loi plutôt qu'à l'article 12 par concordance avec le retrait de
l'article 1099 et l'introduction de 1161.1. Et on voit à l'écran
l'insertion, justement, du paragraphe que je viens de vous lire, qui remplace
le précédent. Est-ce qu'on le voit bien? Oui, on le voit à l'écran.
M. Fortin : Est-ce qu'on peut peut-être juste nous préciser la partie,
là, à peu près à moitié chemin de ce paragraphe-là? On vient dire : «Sous
réserve de l'article 1076[...], les conditions de travail que ces employés
avaient avant [le] transfert...»
Le Président (M. Provençal)
: Vous êtes dans le deuxième, là?
M. Fortin : Non, je suis ici, là, à peu près à moitié chemin dans le
paragraphe qu'on voit devant nous, là. «Sous
réserve de l'article 1076 de la présente loi, les conditions de travail
que ces employés avaient avant [le] transfert continuent de s'appliquer...» Alors, est-ce qu'on peut juste nous
expliquer c'est quoi, la réserve, là, présentée par l'article subséquent?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, l'essentiel ou la
réserve la plus importante à cet égard-ci, c'est l'intégration. En fait,
on intègre le salarié dans l'échelle de salaire du titre d'emploi avec le
maintien du salaire qu'il avait avant le transfert à Santé Québec. Ou dit plus
brièvement, M. le Président : C'est le maintien du salaire.
• (12 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça, qui a été expliqué précédemment
par M. le sous-ministre.
M. Fortin : «...jusqu'à ce qu'elles soient remplacées par [les]
stipulations négociées...» O.K., mais ça, c'est négocié, justement, pour la
personne qui transfère. La négociation, c'est la négociation qui est faite par
la nouvelle accréditation en vertu, quand même, du salaire qu'il avait
auparavant.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. Donc, ce qui se produit, c'est que l'employé est transféré, il garde
ses conditions. En fait, il garde ses conditions de travail de la fonction
publique, sous réserve de 1076. On pourrait l'intégrer dans le titre d'emploi,
on l'intègre dans l'échelle de salaire. Il peut être hors taux, hors échelle,
ce qui lui permet de garder le même salaire. Ses conditions de travail de la
fonction publique vont demeurer les mêmes jusqu'à tant qu'il ait le passage des
quatre à six unités, qu'il y ait eu le processus de regroupement de 72 à 92. Il
y a une unité de... une nouvelle unité de négociation qui va être faite, il va
y avoir une nouvelle association de salariés qui va être accréditée. Ils vont
négocier les stipulations locales. À partir de ce moment-là, j'ai des
conditions de travail complètes. C'est là où les conditions de travail vont
s'appliquer à cet employé-là, les nouvelles, mais c'est toujours sous réserve
de 1076 qui dit : Tu conserves ton salaire.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Rémunération et conditions qui
étaient attachées, que vous avez dit tantôt, ça veut dire les congés, ces
choses-là.
M. Fortin : Donc là, j'invente de quoi, là, mais la négociation à
laquelle fait référence Me Paquin, elle se conclut, pour le titre d'emploi en
question, par, je ne sais pas, moi, une semaine de congés de plus par année,
là, tu sais. Donc, est-ce qu'il y a une négociation avec une clause
différenciée pour les gens qui sont en rattrapage ou si tout le monde a les mêmes
augmentations de conditions?
M. Paquin (Mathieu) : Pour ce
congé-là, tout le monde va avoir le même.
M. Fortin : O.K. La même augmentation, même si lui, il part à, je ne
sais pas, moi, quatre semaines, l'autre part à trois, là, il y a quand même une
augmentation pour tout le monde. Il n'y a pas une négociation différente pour
les gens qui ont été casés avec un salaire plus grand que la classe, là.
Le Président (M. Provençal)
: M. Deschamps.
M. Deschamps (Richard) : M. le
Président, 1076, ça protège le salaire. Là, c'est sûr que, si on arrive dans
des nouvelles conditions avec... suite aux fusions d'accréditation, là, il y a
peut-être des conditions qui vont être différentes, mais la rémunération comme
telle, elle, elle est protégée, là.
M. Fortin :
Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : Je cherchais à bien comprendre la distinction avec
l'amendement, là. Peut-être, Me Paquin, dans la première version, après
le regroupement des accréditations, malgré qu'il n'y avait pas encore de
signature de convention collective, c'était
le nouvel organisme accrédité ou le nouveau syndicat accrédité qui
représentait. Puis là, dans la nouvelle version, puis là vous allez me
corriger, probablement, dans la nouvelle version, là, c'est... ça, ça va
s'appliquer, la représentation, du moment où il y a une nouvelle convention
collective.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, sur cet aspect-là, la précision qui est apportée, c'est que
c'est... le texte rend plus clair que ce n'est pas dès qu'il y a une nouvelle
association de salariés qui est accréditée qu'il y a, ipso facto, des
conditions de travail qui vont venir remplacer celles que le fonctionnaire
transféré maintient jusqu'à tant qu'il ait
des nouvelles conditions de travail, parce que ce n'est pas automatique, à ce
moment-là, que toutes les stipulations vont avoir été négociées. Donc, c'est
une précision qui a été apportée dans le texte sur cet élément-là.
Il y a d'autres ajustements qui ont été faits
dans le texte du fait qu'on ne renvoie plus au même numéro d'article, parce que
ce n'est pas le même processus qui va s'appliquer, puisqu'on distingue le
moment de la fusion des établissements et celui du regroupement des unités de
négociation.
M. Cliche-Rivard : Mais,
du moment où il y a regroupement des accréditations, c'est ce syndicat-là qui
représente le travailleur?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M.
Cliche-Rivard : Eu égard à l'ancienne convention collective.
M. Paquin
(Mathieu) : Jusqu'à tant, effectivement, qu'elle soit remplacée par
des nouvelles stipulations.
M.
Cliche-Rivard : O.K., jusqu'à ce qu'elle soit celui ou... ce syndicat
qui négocie la prochaine, finalement, puis là, bien, la vie continue, mais donc
le nouveau syndicat est lié et doit représenter, il doit faire suivre les
griefs sur la convention collective préalable signée comme si c'était lui qui
l'avait signée.
M. Paquin
(Mathieu) : C'est ma compréhension, M. le Président.
M.
Cliche-Rivard : Parfait. Et ça, c'est la précision qu'apporte
l'amendement, notamment, ou pas vraiment?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Je dirais que oui.
M.
Cliche-Rivard : Oui, c'est ça. Parce que, là, on voyait à «jusqu'à ce
que [...] soit complété [le processus] et qu'une association soit accréditée
pour les représenter», c'est ce que vous biffez, finalement, pour préciser dans
le deuxième ou le premier alinéa. Bref, on se comprend.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M.
Cliche-Rivard : Merci, M. le Président. Pour moi, il n'y a pas de
problème avec 1075.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
est-ce que l'amendement à l'article 1075 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce que
l'article 1075 amendé est adopté?
Des voix :
Adopté.
M. Fortin : ...article,
M. le Président, pour la partie gouvernementale, là. Depuis qu'on discute des
conditions de travail, je me cherche une opportunité, disons, pour
discuter du fait des transferts. Un des points principaux que le ministre a faits, là, à travers ses communications
publiques sur le projet de loi, c'est de dire qu'on vient permettre le... permettre
de garder l'ancienneté d'un employé d'un établissement qui se dirigerait vers
un autre établissement, ce qui n'est pas le cas pour l'entièreté de ses
avantages qu'il a en ce moment. Je cherche l'article auquel je peux en parler. Ce n'est pas clair dans ma tête encore.
Donc, je ne sais pas, je me demande s'il n'y a pas une suggestion de la partie
gouvernementale. Je ne veux pas l'amener juste... n'importe quand, là, mais...
M. Dubé : O.K.
Laissez-moi regarder.
M.
Fortin : Parce que je pense que c'est une
discussion qu'on mérite... qui mérite d'avoir lieu à un moment donné, mais je
ne sais pas c'est... Je regarde ce qu'il nous reste du bloc sur les conditions
de travail puis je ne suis pas certain c'est quand.
M. Dubé : Bien,
je vais regarder peut-être avec Me Paquin ou avec Richard, là, parce que, là,
vous faites référence... dans les négociations qu'on fait en ce moment, là,
les...
M. Fortin : Non,
pas nécessairement. Vous avez souvent parlé, quand vous avez déposé le projet
de loi, entre autres, là, dans les premiers briefings, de la possibilité que,
par exemple, une infirmière passe du CISSS de Lanaudière au CISSS des
Laurentides maintenant.
M. Dubé : Là,
vous me parlez de l'ancienneté réseau?
M. Fortin : Oui, parce que ça fait partie des conditions de travail,
mais, honnêtement, dans tout le bloc de conditions de travail qu'on a vu, là,
je ne suis pas sûr de l'avoir... il n'y avait pas un article spécifique à ça.
Alors, on peut le ramener dans les blocs principaux, mais il me semble que ça
s'apparente davantage aux conditions de travail.
M. Dubé : Bien,
laissez-moi penser où ce serait le mieux ou approprié, là. J'apprécie votre
question, parce que... mais on n'est pas ici dans les cas de transfert,
là.
M.
Fortin : Non, je le sais.
M. Dubé : O.K.
M.
Fortin : Bien, c'est ça, mais je ne suis
pas certain.
M. Dubé : O.K.
Non, non, je comprends votre question.
M.
Fortin : Je ne suis pas certain ça vient
d'où, mais là on est dans les transferts d'employés du ministère vers Santé
Québec et non d'une partie de Santé Québec à une autre, disons, là, donc.
M. Dubé : O.K.
Mais je... Là, je comprends votre question. Vous dites : Maintenant qu'on
va avoir l'employeur unique, c'est sûr qu'on
va se dire : Quelle est la flexibilité ou comment l'employé peut garder
son ancienneté réseau? Bien, ça, ça va faire partie des négociations,
mais je voudrais juste...
M.
Fortin : Bien, je pense qu'il faut être
capable d'en parler en quelque part, de...
M. Dubé : Non,
non, je vais trouver la place pour le faire.
M.
Fortin : O.K. C'est bon. Je l'apprécie.
M. Dubé : C'est
bon, je comprends. Je comprends votre question.
M.
Fortin : De toute façon, vous pouvez nous
revenir après le lunch là-dessus, là, il n'y a pas de...
M. Dubé : Oui,
oui, oui, mais j'apprécie, puis ça peut permettre, des fois, de clarifier des
choses.
M.
Fortin : Pas de problème.
M. Dubé : O.K.,
c'est bon. Très bien.
Le Président (M. Provençal)
: 1076, il y a un
amendement, Alors, vous avez donc juste le temps de nous lire le 1076,
mais on ne lira pas l'amendement.
M. Dubé : O.K.
J'y vais pour 1076, puis on reviendra après le lunch.
Les titres d'emploi
et les libellés correspondants prévus par les conventions collectives ou les
conditions de travail des employés visés aux premier et deuxième alinéas de
l'article 1075 avant qu'ils ne soient transférés à Santé Québec en vertu de 1074 sont remplacés par les
titres d'emploi et les libellés équivalents parmi ceux prévus à la nomenclature
des titres d'emploi, des libellés, des taux et des échelles de salaire du
réseau de la santé et des services sociaux. Si aucun titre d'emploi n'est
équivalent, d'autres titres d'emploi peuvent être créés par le ministre selon
le mécanisme de modifications à cette
nomenclature prévue par les conventions collectives applicables aux salariés du
réseau de la santé et des services sociaux.
Les employés
transférés sont intégrés dans l'échelle de salaire de leur nouveau titre
d'emploi à l'échelon dont le taux de salaire
est égal ou immédiatement supérieur à leur taux de salaire avant leur
intégration. Les règles prévues par les conditions de travail de ces
employés relatives aux personnes salariées hors taux ou hors échelle
s'appliquent, le cas échéant.
C'est ce qu'on disait
tout à l'heure.
Le Président (M.
Provençal)
: Vous
pourrez lire le commentaire en revenant, M. le ministre.
M. Dubé : Oui,
parce que, là, je m'en vais voir ma mère, elle nous écoute. Je m'en viens, je
m'en viens.
Le Président (M. Provençal)
: O.K. Et, l'autre élément,
est-ce qu'il y a consentement pour que nous prenions une demi-heure de moins sur le... lors du souper
pour pouvoir terminer à 22 heures plutôt que 22 h 30?
Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci. Ceci
étant dit, on suspend les travaux jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à
13 heures)
(Reprise
à 15 h 03)
Le Président (M.
Provençal)
: Rebonjour
à tous! La Commission de la santé et des services sociaux reprend ses travaux.
Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à
rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace.
Lors
de la suspension de nos travaux, ce midi, le ministre avait terminé de lire
l'article 1076. Et vous étiez à lire le commentaire. Et, par la
suite, je vous rappelle que vous avez un amendement, M. le ministre.
M.
Fortin : ...on avait demandé une réponse
au ministre, à savoir quand est-ce... c'était quand, le meilleur...
Le Président (M.
Provençal)
: Ah oui!
Par rapport à votre question.
M. Fortin : Puis
je sais que le ministre est allé voir sa mère sur l'heure du lunch, donc il n'a
peut-être pas eu le temps de se pencher là-dessus non plus, là. En la
saluant!
M. Dubé : ...en
passant.
Des voix : Ha,
ha, ha!
M.
Fortin : Bien...
M. Dubé : Je
ne vous dirai pas ce qu'elle a dit, là, ça pourrait vous... ça pourrait vous
monter à la tête, là. Mais elle vous trouve bien bon.
Non, moi, j'ai parlé
à Richard. Je vais vous dire l'enjeu qu'on a. Puis, si je commence à en parler,
on va en parler longtemps. Puis je vais vous
expliquer pourquoi je ne veux pas en parler longtemps. Mais je vais vous expliquer.
L'employeur unique nous donne effectivement une fenêtre, une fenêtre
importante, parce qu'il y a un employeur. Par contre, la question de
l'ancienneté, c'est quelque chose qui se fait dans les conventions collectives.
Hein? C'est une notion de convention collective. Comme Richard me disait,
c'est... Puis ça va se faire au niveau local, parce qu'on parle d'ancienneté,
on parle des règles de mutation. Ça fait que, moi, ce que j'aimerais, je vais
vous dire... Puis j'ai la même nervosité, puis c'est pour ça que je dis que je
ne veux pas rentrer là-dedans, parce qu'on est en négo. Puis la question de la mobilité, la question de
l'ancienneté, ce sont des éléments qui sont discutés lors de la négo. Vous me
suivez?
M.
Fortin : Oui.
M. Dubé : Ça
fait que c'est là que j'ai... Mais je vais vous dire — puis
je redis ce que j'ai déjà dit sur l'ancienneté — que c'est sûr que
l'employeur unique va permettre ça, mais va permettre ça dans quelles règles
d'une convention collective à être négociée, etc.
M. Fortin : Mais
on ne veut pas s'embarquer dans desquelles règles de conventions collectives.
Mais, si on permet ça, ne serait-ce
que le projet de loi et l'employeur unique va permettre ça, j'aimerais qu'on
puisse trouver une place pour en parler, là. Vous avez quand même pris le...
M. Dubé : Mais moi, j'aimerais ça... j'aimerais ça vous
dire : Est-ce qu'on peut... Puis on reviendra, parce que je n'ai
pas vraiment eu le temps, là.
M.
Fortin : Non. Ça va. Non, non, ça va.
M. Dubé : J'ai parlé de ça avec Richard. Mais on a beaucoup
d'ouverture, parce qu'on l'a dit que c'était un des éléments.
M.
Fortin : Bien, c'est ça.
M. Dubé : Mais
je fais juste vous dire qu'il y a un lien excessivement fort avec les négos de
matières locales... de...
M.
Fortin : Mais on n'est pas dans les négos
locales en ce moment non plus. En tout cas, je ne veux pas... mais, bon.
M. Dubé :
Mais, en tout cas, je le sais qu'il ne faut pas que je...
M.
Fortin : Mais, bon, je... Puis il faut qu'on se trouve une
place pour en parler quand même.
M. Dubé : Bien, c'est ça. Alors, moi, je vous dis :
Travaillons sur la question du transfert, ce qu'on est en train de faire
là, je n'ai pas de problème à en parler. Mais je vous dis juste les réserves
que j'ai pour ça, parce que, pour moi, je ne voudrais pas... je trouve que la
vie de ma collègue est déjà assez compliquée, là.
M. Fortin : Bien,
faisons... faisons-le comme ça, là. Bien, à moins que M. Deschamps ait...
M. Deschamps
(Richard) : Juste... M. le Président?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
Allez-y.
M. Deschamps
(Richard) : Juste une précision. L'ancienneté, ça se joue au niveau
national, donc c'est au coeur des négos
actuellement. Les règles du jeu sont locales. Alors, ça, c'est important qu'on
se rappelle ça. C'est pour ça que M. le ministre se donne une petite...
une petite réserve, là, pour discuter de ça ici.
M.
Fortin : Mais vous nous direz rendu au bon
moment. Vous pourrez nous exposer vos réserves, à savoir pourquoi vous ne
voulez pas en parler, mais... ou trop en parler...
M. Dubé : Oui.
C'est plutôt ça.
M.
Fortin : ...mais il faut se trouver une
place pour... Parce que vous l'avez vendue comme une des avancées majeures de
votre projet de loi, quand même.
M. Dubé : Et
c'en est une. Mais c'est... Il faut mettre ça dans les délais de ce qu'on va
avoir. On l'a bien dit. Là, on est en train
de préparer l'organisation qui va être en place pour la prochaine négociation,
pas pour celle qui est en cours. Celle qui est en cours, on va vivre
avec même si Santé Québec est créée, là. C'est pour ça que...
M.
Fortin : Bien, c'est ça. Alors, vous nous
direz c'est quoi, la meilleure place, O.K.?
M. Dubé : O.K.
M. Fortin : Continuons
dans les articles qu'on a. Mais je ne veux pas qu'on manque l'opportunité d'en
parler, parce que, je pense, ça peut avoir un impact sur le réseau
éventuellement.
M. Dubé : Mais
on a quand même d'autres sujets à discuter avant. O.K.
M. Fortin : Mais,
tant qu'on me dit : On va y arriver à un moment donné puis qu'on est
capables d'en parler, ça va.
M. Dubé :
O.K. C'est beau.
Le Président (M. Provençal)
: ...puis qu'on va réussir.
Parce que ça va faire partie probablement de vos règles de transition. Et, à ce moment-là, probablement
qu'il y aura un article qui va amener ou toucher de près ça, et là on pourra
le reprendre. Moi, je me suis mis une note sur...
M. Fortin : Bien,
si on peut nous revenir d'ici la fin de la journée, ce serait apprécié. Je vous
laisse ça comme ça.
Le Président (M.
Provençal)
: J'ai...
Très bien. C'est noté. Puis...
M. Dubé : Si
quoi? Je n'ai pas compris. Excusez-moi.
M. Fortin : Si
vous pouvez... Non. Si vous pouvez nous revenir d'ici la fin de la journée, ce
serait apprécié. Puis je laisse ça comme ça pour l'instant.
M. Dubé : Bon,
je ne sais pas comment ça se fait que ça... O.K. Je pense que ça a marché.
Excusez-moi, là, j'ai... j'ai vraiment de la
difficulté à faire deux choses en même temps. O.K. Je suis à la bonne place,
1076. C'est beau. Excusez-moi. O.K. C'est beau.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors, à
l'article 1076...
M. Dubé : Je
l'avais lu.
Le Président (M.
Provençal)
: Vous
aviez lu, puis il vous restait le commentaire à lire.
M. Dubé : Oui.
Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: Et, par
la suite, vous allez...
M. Dubé : Je
suis parti voir ma mère.
Le Président (M. Provençal)
: ...vous lirez votre amendement s'il
vous plaît.
M.
Dubé : O.K. Alors, le commentaire sur le 1076, que j'ai lu tout à
l'heure, se dit comme suit : Le premier alinéa de l'article proposé
prévoit que les titres d'emploi et libellés des employés du MSS transférés à
Santé Québec et qui ne font pas partie... et
qui ne font partie du personnel d'encadrement sont remplacés par les titres
d'emploi et libellés équivalents prévus à la nomenclature des titres d'emploi,
des libellés, des taux et des échelles de salaire du réseau de la santé et des
services sociaux.
Le
deuxième alinéa prévoit que ces employés sont intégrés dans l'échelle de
salaire de leur nouveau titre d'emploi à l'échelon égal ou à celui
immédiatement supérieur. Si un employé avait un salaire plus élevé alors qu'il
était dans la fonction publique, il le conservera à Santé Québec, selon les
modalités prévues à ses conditions de travail.
Voilà. Puis je pense
qu'on avait déjà pas mal discuté de ça tout à l'heure, là, mais voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, je vais vous
inviter à faire la lecture de votre amendement, M. le ministre.
M. Dubé : De
l'amendement. Excusez-moi. On dirait que mon iPad, il gèle. Amendement à 1076.
Ajouter, à la fin de l'article 1076 du projet de loi, l'alinéa
suivant :
«Le titre d'emploi et
les libellés correspondants d'un employé visé au premier ou au deuxième alinéa
de l'article 1075 peuvent faire l'objet
du remplacement prévu au premier alinéa, même si l'employé concerné ne
satisfait pas aux conditions nécessaires pour avoir un titre d'emploi
prévu à la nomenclature des titres d'emploi, des libellés, des taux et des
échelles de salaire du réseau de la santé et des services sociaux.»
• (15 h 10) •
Le commentaire,
c'est : Cet amendement apporte à l'article 1076 du projet de loi une
modification visant à préserver certains droits acquis par des employés dont
l'expérience a été reconnue au sein de la fonction publique comme équivalant à
un certain niveau de scolarité devant être détenu pour certains titres d'emploi
dans le réseau de la santé et des services sociaux.
Et cet amendement
vient s'ajouter à la dernière portion de l'article 1076. Je ne sais pas
si, monsieur...
Le Président (M.
Provençal)
: On est
en train de chercher pour le projeter.
M. Dubé : Pour
le trouver. Mais je vous dirais que, si vous prenez 1076 et que vous rajoutez
l'amendement, il s'insère au troisième alinéa.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
un... C'est un nouvel alinéa qui s'ajoute en troisième position.
M. Dubé : Voilà.
Merci, M. le... Merci, M. le Président.
M.
Fortin : Dans le fond, on vient dire que
la personne ne perd pas son titre même si elle n'a pas la compétence requise,
parce qu'elle a eu une autre reconnaissance, là, de cette compétence-là dans
son titre actuel. C'est ça? La personne qui part du ministère, qui s'en va à
Santé Québec et qui a un titre d'emploi et le libellé, elle garde son titre d'emploi, son libellé, et le taux,
et l'échelle du salaire, même s'il lui manque une condition. Mais on l'a...
on lui a donné un équivalent ou quelque chose comme ça. C'est ça?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
Excusez. M. Deschamps.
M. Deschamps (Richard) : Bien, je pourrais, en
partie... je peux en répondre une partie, là. Pas nécessairement le titre
d'emploi, mais il garde son salaire. C'est la rémunération protégée. Puis on va
essayer de faire une concordance avec le titre d'emploi qui correspond
parce que la nomenclature n'est pas pareille avec celle du réseau en santé et
services sociaux. En tout cas, il y a des
différences, il y en a des pareilles puis il y en a des différentes. Je ne sais
pas si Me Paquin veut compléter, là.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Exact. 1076, comme ça vient d'être
expliqué, va prévoir le maintien du salaire. Et on va effectivement essayer de
replacer l'employé... bien, en fait, pas «essayer», mais on prévoit que l'employé transféré va être intégré
dans les titres d'emploi et les libellés correspondants qui existent dans le secteur
de la santé.
L'alinéa qu'on
ajoute, c'est qu'il y a certains titres d'emploi dans le secteur de la santé
qui correspondent à des titres qui existent dans la fonction publique, pour
lesquels, dans la fonction publique, on a reconnu comme un équivalent de
scolarité — c'est
un certain nombre d'années d'expérience — et cette reconnaissance-là
n'existe pas dans la santé. Donc, le
troisième alinéa vient pallier un peu à ça pour dire : Bien, quand on
transfère l'employé, même s'il n'a pas exactement la scolarité demandée,
s'il y avait le niveau dans la fonction publique, il va pouvoir être replacé ou son titre d'emploi va pouvoir être
remplacé par celui du secteur de la santé même si, a priori, il n'aurait pas
été admissible.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
une protection qu'on donne à l'employé.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, c'est effectivement
une forme de protection qu'on donne à l'employé, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Excusez-moi. M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Non, non, non. Très bien, M. le Président. Votre précision est
appréciée. Mais, encore... encore là, ce ne sont que pour les employés
du ministère qui sont transférés à Santé Québec?
M. Paquin (Mathieu) :
Oui, M. le Président.
M.
Fortin : O.K. Ça va, ça va pour
l'amendement, à tout le moins pour moi.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. C'est ça. On est
toujours sur l'amendement. M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne, intervention sur l'amendement ou ce
sera sur l'article en général?
M. Cliche-Rivard : C'est entre les deux. Je
vais y aller, si vous permettez, M. le Président, là. Si le titre d'emploi, il n'existe pas, là, au sens des catégories qu'on
a créées, vous allez pouvoir l'ajouter? C'est ce que vous expliquiez hier, Me Paquin.
Il y a un processus d'ajout à l'intérieur des six catégories d'un titre
d'emploi?
Le Président (M.
Provençal)
: Maître...
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, il y a effectivement un mécanisme qui est prévu, là,
dans la loi sur les unités de négociation, qui va permettre l'ajout de titres
d'emploi si c'est nécessaire.
M.
Cliche-Rivard : Puis, de ce côté-là, un petit peu comme les
catégorisations qu'on a vues dans les six, ça, ça va être une décision de la
part du ministère, de les associer à une des six catégories?
M. Paquin
(Mathieu) : Pas tout à fait.
M.
Cliche-Rivard : Pas tout à fait?
M. Paquin (Mathieu) : En fait, je vais... je
vais essayer de résumer sommairement, mais c'est que ça implique que les
parties s'entendent pour dire : Voici un nouveau titre d'emploi, voici où
est-ce qu'il va, puis il y a une décision du TAQ qui va venir... pas du
«TAQ», mais du TAT qui va venir confirmer le tout.
M.
Cliche-Rivard : O.K.
M. Dubé : ...
M. Paquin
(Mathieu) : Pas tout à fait.
M. Dubé : Pas tout à fait. Parce que la nomenclature est
dans la négociation en ce moment, à moins que je me trompe. C'est quoi
la différence entre la nomenclature qui permet d'ajouter un titre?
M. Paquin (Mathieu) : Il y en a... J'y vais de
mémoire, là, mais il me semble bien que la nomenclature, elle est
négociée.
M. Dubé : Bon,
c'est...
M. Paquin (Mathieu) : Et, pour ajouter les
titres dans le classement et déterminer quelle unité de négociation...
M. Dubé : Oui.
Il y a une partie de la nomenclature qui est négociée. O.K. C'est beau.
M. Paquin
(Mathieu) : ...c'est qu'il y a un... ça, ça va se faire par entente.
Et ensuite il y a une procédure devant le TAT qui doit être faite.
M. Dubé : C'est
ça. O.K. C'est beau. C'est beau. C'est beau. Merci.
M. Cliche-Rivard : Pour l'ajout de nouvelles
catégories... de nouveaux titres d'emploi à l'intérieur des catégories?
M. Paquin (Mathieu) :
Oui, M. le Président.
M. Dubé : C'est
un... Je fais un commentaire éditorial, vous ne l'avez pas demandé, je ne
devrais pas faire ça, là, mais c'est un processus, malheureusement, qui est
très long puis qui doit être raccourci. En ce moment, c'est...
M.
Cliche-Rivard : Pour ajouter un titre d'emploi dans une catégorie?
M. Dubé : Ah!
épouvantable, comment c'est compliqué. Ça fait que... En tout cas.
M.
Cliche-Rivard : Puis, autrement, l'autre voie, c'est la voie législative
qu'on fait en ce moment? C'est comme ça que vous avez créé les deux autres
catégories?
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui. Bien, effectivement,
il n'y a pas d'autre façon, pour créer des catégories, que d'y aller législativement, parce que la procédure permet de
rajouter des nouveaux titres d'emploi dans une des catégories existantes. Mais,
pour créer une nouvelle catégorie, il faut modifier la loi.
M.
Cliche-Rivard : Exact. Mais, pour ce qui est des composantes de la
nouvelle catégorie, là on passe par la procédure que vous avez nommée
préalablement?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M.
Cliche-Rivard : Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va.
Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Maintenant... De l'article 1076. Maintenant, y a-t-il des interventions
sur l'article amendé? M. le député de Pontiac, vous aviez signifié qu'il y
avait... vous auriez une intervention.
M. Fortin : Oui.
Merci, merci, M. le Président. Des fois, le bénéfice de commencer une section,
de prendre une pause pour le lunch et de revenir, bien, ça nous permet de
parler... de parler à du monde qui sont directement impactés par le
projet de loi.
Le
SPGQ nous a parlé sur l'heure du lunch. Et ils étaient un peu surpris de
l'affirmation du ministre. Parce que, selon leur mesure du 7 % à
14 % de différence, notamment pour les gens qui oeuvrent en
informatique... Et ils nous ont envoyé le tableau comparant les salaires, là.
Puis ils nous disent essentiellement qu'un analyste en informatique dans le
réseau fait 83 000 $, puis un au ministère en fait 90 000 $. Donc, il y a
un écart de 8 %. Oui, là, je pourrais continuer dans d'autres tranches,
là, les analystes spécialisés en informatique, etc. Mais, tu sais, le ministre
nous a dit un peu plus tôt qu'une grande partie du monde qui va être déplacé,
c'est des gens en informatique, donc il ne faut pas se fier sur des écarts qui sont contenus dans l'ensemble des
professionnels du ministère, là. Bien, ça semble cadrer, pour ces titres d'emploi là, dans le fameux 7 % à
14 % qu'ils avaient initialement avancé. Alors, eux, ce qu'ils nous
disent, c'est : Avec les
chiffres qu'on a là, ça semble assez évident que ça va prendre des années puis
des années avec le mécanisme de rattrapage, là.
Donc,
je reviens à ma question : Les gens qui sont dans les dernières années de
leur carrière, là, est-ce que vous pensez
vraiment qu'ils vont vouloir se déplacer quand ils savent que les dernières
années de leur carrière, c'est souvent celles qui sont... qui comptent
pour leur pension? Alors, je me demande si vous avez fait cette analyse-là.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
ministre.
M. Dubé : La
réponse, c'est non. Puis je vous ai dit que j'étais très mal à l'aise ce matin
à rentrer dans la question des salaires, des détails avec un groupe de travail
avec qui on est en négociation en ce moment, M. le député. Je m'excuse. Je ne veux pas aller là. Vous pouvez revenir aussi
souvent que vous voulez, mais je vais toujours vous donner la même
réponse : Je ne veux pas aller là. Voilà.
M.
Fortin : Oui. Bien, je comprends que vous
ne voulez pas y aller. Je comprends même pourquoi vous ne voulez pas y aller.
Mais l'enjeu, c'est que vous vous apprêtez quand même à faire des modifications
qui vont faire en sorte qu'il y a des gens qui vont perdre une partie de leur
salaire ou qui vont... ou qui risquent... qui pourraient...
M. Dubé : ...de
dire ça, M. le député. Il n'y a pas personne qui va perdre son salaire. Vous
m'avez demandé s'il y a des gens qui vont baisser de salaire.
M.
Fortin : Non. O.K. Je le reprends. Je me
reprends. Je me reprends dans ce cas-là.
M. Dubé : Excusez-moi,
là.
M.
Fortin : Je me reprends, O.K.? Vous avez
raison.
M. Dubé : Ça,
ce n'est pas correct de faire ça, là.
M. Fortin : Non,
non, mais je vais... je vais le reformuler, O.K.? Où il pourrait y avoir un
impact négatif sur leur revenu de pension, entre autres, leur régime de
retraite. Vous ne pouvez pas me dire le contraire.
M. Dubé : M.
le Président, moi, je ne commenterai pas.
M. Fortin : Non, mais c'est correct.
M.
Dubé : Je ne commenterai pas. On n'est pas du tout dans le sujet.
Le Président (M.
Provençal)
: Vous
avez... Vous avez le droit...
M. Fortin : Bien,
c'est... Non, c'est... On est dans le sujet. Voyons! Vous dites vous-même
ici : Des employés...
M. Dubé : Je
vous ai expliqué pourquoi, M. le Président. Écoutez, je ne veux pas mettre
de... d'utiliser ce qu'on n'a pas le droit de dire. Je suis vraiment mal à
l'aise de cette conversation-là. Quand on est en négociation de convention collective avec ce groupe-là, je pense
que ce n'est pas approprié de faire ça, M. le Président. Puis, si vous êtes capable
d'intervenir, s'il vous plaît, faites-le, sinon, moi, je vais me taire.
• (15 h 20) •
Le Président (M.
Provençal)
: De toute
manière, M. le ministre, il y a...
M. Dubé : Désolé,
là, M. le Président, mais c'est...
Le Président (M. Provençal)
: ...il y a un article de
notre règlement qui dit que, si vous n'avez pas de réponse à donner,
vous avez le droit de ne pas donner de réponse.
M.
Fortin : Oui. Absolument.
Le Président (M.
Provençal)
: Si vous
jugez que vous avez répondu à la question et que vous avez expliqué... ou vous
avez expliqué pourquoi vous ne voulez pas aller avec une réponse, c'est votre
propre choix, et on ne peut vous obliger à dire une réponse que vous ne voulez
pas donner.
M. Dubé : Merci.
M.
Fortin : Ce n'est pas mon objectif, M. le
Président. Je ne cherche pas à obtenir une réponse que le ministre ne veut pas
donner. Mais, une fois qu'un groupe de professionnels, entre autres du
gouvernement... dans ce cas-ci du
gouvernement, nous dit essentiellement que l'information que le ministre a
partagée n'était peut-être pas la bonne, une fois que... Et on est en
plein dedans, là. Ici, on vient parler, à 1076 : «Les employés transférés
sont intégrés dans l'échelle de salaire de leur nouveau titre d'emploi...»
Alors, on est en plein dans leur préoccupation.
Je
comprends que le timing n'est pas bon, là, le timing n'est vraiment pas bon,
mais, encore là, c'est le ministre qui choisit de présenter son projet
de loi. Puis la négociation, elle a lieu en ce moment. Alors, ça, on est tous
un peu victimes du moment auquel on discute du 1075, 1076, 1077, 1078, 10799,
1080.
Alors, eux, là, ce
qu'ils disent, c'est que, si on ne fait pas attention et si on ne met pas les
balises nécessaires, il risque d'y avoir des gens qui sont en fin de carrière
qui vont dire : Je ne le prendrai pas, votre transfert, je ne le prendrai pas, et même... Et parce que, dans le
processus qu'on a nommé tantôt, il y a un transfert qui est fait, puis éventuellement il y a un retour qui vient, mais il
y a une période, là, où leur pension pourrait être... leur régime de retraite pourrait
être affecté, alors ils pourraient décider de dire : Je quitte.
Je trouve ça
particulier, M. le Président, que l'analyse n'ait pas été faite, à savoir
qu'est-ce que ça voudrait dire au niveau des ressources humaines du ministère
ou encore de Santé Québec. Il y a, pour nous, une... Il y a une relation de cause à effet là, entre le transfert,
les différences de conditions de travail entre le réseau et le ministère. Et
donc ils ne sont pas... Ils sont en plein dans leur droit de soumettre que ça
va avoir un impact sur le nombre de professionnels. Et, le ministre l'a dit plus tôt, là, on n'est pas
en surplus de professionnels en informatique au gouvernement du Québec.
Il en manque. On en aurait besoin de plus.
Alors,
je m'inquiète et je le dis ouvertement. Puis je le sais qu'on va
éventuellement, là, dans quelques minutes, là, on va l'adopter, l'article 1076, surtout du fait que le
ministre choisit de ne pas répondre aux questions qui viendront
nécessairement. Mais on ne peut pas non plus ignorer le fait que ça va avoir un
impact sur le... ça pourrait avoir un impact
sur le nombre de professionnels à la disposition du gouvernement, soit au
ministère ou à Santé Québec. Alors, quand le syndicat nous dit qu'ils
font des assemblées pour expliquer le projet de loi et qu'il y a une grande
partie de leurs membres qui considèrent quitter ou même une partie de leurs
membres qui considèrent quitter, on n'a pas le choix que de prendre ça en
considération.
Le ministre ne veut
pas en discuter à cause du timing. Bien, malheureusement, le timing, ça lui
appartient. Donc, voilà, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? Oui. M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard :
Bien, je vais faire un... on le fait... on l'a fait de temps en temps, je
vais fermer les commentaires du député de Pontiac, là, puis je vais m'arrêter
là pour ne pas qu'on prenne plus de temps. Mais je vous demanderais qu'on
procède par appel nominal sur le vote, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Excusez.
J'ai mal saisi.
M.
Cliche-Rivard : J'ai juste dit que je n'avais pas d'autre
commentaire, que je me rallie à ceux de mon collègue...
Le Président (M. Provençal)
: Ah! excusez-moi.
M. Cliche-Rivard : ...et que, quand
on procédera au vote, que je demanderais l'appel nominal.
Le
Président (M. Provençal)
: Bien, je... Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, je vais demander, par appel nominal, à savoir est-ce que
l'article 1076, amendé, est adopté. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire : Mme... Dorismond,
pardon, (Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire : Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire :
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire : Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire :
Mme Abou-Khalil (Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire :
M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire :
M. Cliche-Rivard (Saint-Henri—Sainte-Anne)?
M. Cliche-Rivard : Contre.
La Secrétaire : Et
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. Alors,
l'article 1076, amendé, est adopté à la majorité. Ce qui nous amène à
l'article 1077, pour lequel, M. le ministre, vous avez... vous aurez un
amendement à nous lire.
M.
Dubé : Oui. Certainement. Donc, 1077 plus l'amendement.
Merci beaucoup. Alors, 1077 se lit comme suit :
Malgré la Loi concernant les unités de
négociation dans le secteur des affaires sociales, il peut y avoir plus d'une
association de salariés accréditée représentant une catégorie de personnel de
Santé Québec entre la date de l'entrée en vigueur de l'article 20 de la
présente loi et le jour de la fusion.
Pour
l'application de la présente partie, la date de la fusion prévue à
l'article 1087 est appelée «jour de la fusion».
Le
commentaire. L'article proposé écarte l'une des règles prévues à la Loi
concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires
sociales. Ainsi, il pourrait y avoir plus d'une telle unité... plus d'une telle
unité, pardon, représentant une catégorie de
personnel chez Santé Québec entre l'institution de Santé Québec et la date de
fusion prévue à l'article 1087.
Maintenant, l'article 1077 : Pour...
Ajouter à l'article 1077 du projet de loi :
1° dans le premier alinéa :
a) insérer, après «Santé Québec», «affecté à la
réalisation de tâches ailleurs qu'au sein d'un établissement»;
b) remplacer, «de la fusion» par «du
regroupement»;
2° remplacer le deuxième alinéa par le
suivant :
«Pour
l'application de la présente partie, la [durée] de l'entrée en vigueur de
l'article 1066.9 est appelée "jour du regroupement".»
Alors, le
commentaire. Cet amendement apporte à l'article 1077 des modifications par
concordance avec l'introduction de l'article 1163.1 qui prévoit que
le processus de regroupement des unités de négociation au sein de Santé Québec
en six unités conformes aux dispositions de la Loi concernant les unités de
négociation dans le secteur des affaires sociales débutera au moment où
entreront en vigueur les dispositions du projet de loi qui modifient cette loi afin de prévoir ces six catégories. Cette date d'entrée
en vigueur pourrait être postérieure à la fusion prévue à l'article 1087
du projet de loi.
Et on voit à l'écran
où est affecté l'amendement que je viens de lire dans le premier alinéa et dans
le nouveau deuxième alinéa.
M.
Fortin : La partie «jour du regroupement»,
là, ça, ça va. Pour la partie «affecté à la réalisation de tâches ailleurs qu'au sein d'un établissement», pourquoi
on vient faire ce changement-là? Parce que, là, avant, on incluait ici
tout le monde de Santé Québec. Là, ici, on vient le spécifier que c'est juste
les gens qui ne sont pas en établissement.
Le Président (M. Provençal)
: Je vais laisser quelques
minutes à Me Paquin pour faire une validation ou ça va? Ça vous va
ou... Merci. Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Si on examine l'article 1180 du
projet de loi, on constate que Santé Québec va naître le jour de l'entrée en
vigueur de l'article 20. Et ce moment-là se produit au moment où le premier président et chef de la direction de Santé
Québec va être nommé, de sorte qu'on crée Santé Québec un certain temps
avant la fusion des établissements. Et ça, c'était comme ça dans le scénario où
le regroupement des unités de négociation et la fusion des établissements se
produisaient au même moment.
1077 vise Santé
Québec à l'origine entre la date de l'entrée en vigueur de l'article 20,
donc de la création de Santé Québec, et le jour de la fusion. Et donc, à ce
moment-là, les établissements n'en faisaient pas partie. Et l'idée était de dire : Puisqu'on y transférait du
personnel de la fonction publique qui continuait à être représenté par les mêmes
associations de salariés — c'est
ce qu'on a vu précédemment, qu'il pouvait y avoir, pour une même catégorie de
la loi sur les unités de négociation, plus d'une association de salariés
justement pour permettre la représentation par les différentes associations de
salariés qui existent actuellement, qui ne suivent pas les règles du secteur de
la santé et des services sociaux parce
qu'elles ne s'appliquent pas à ces associations-là dans le secteur de la santé — alors
c'était une disposition transitoire qui permettait justement cette situation-là.
Là,
on en prolonge l'application jusqu'au jour du regroupement. Mais, puisqu'entre
la création de Santé Québec et le jour du regroupement il y a le moment où on
fusionne les établissements, il ne faut qu'on vise que la partie de
Santé Québec qui n'est pas un établissement, où il n'y a pas d'activités
d'établissement. Donc, c'est pour ça qu'on fait la modification dans le premier
alinéa.
• (15 h 30) •
M. Fortin : Donc,
la partie des employés de Santé Québec qui réalisent leurs tâches ailleurs
qu'un établissement, là vous parlez de...
M. Paquin
(Mathieu) : Vous en avez parlé hier.
M.
Fortin : Oui. C'est ça. Mais il était tard
puis je ne m'en souviens plus.
M. Paquin
(Mathieu) : C'était un terme pour désigner les hauts dirigeants.
M.
Fortin : Ah! voilà! Oui. Bien oui! Là, je
m'en souviens. C'est bon.
Le Président (M.
Provençal)
: D'autres
interventions sur l'amendement? M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
est-ce que ça va pour l'amendement?
M.
Cliche-Rivard : Je pense que ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article 1077 est
adopté? Maintenant, interventions sur l'article 1077 amendé? M. le député
de Pontiac.
M.
Fortin : Non, ça va, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va.
M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : Ça va, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1077, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Alors, je
vous invite à nous faire la lecture de l'article 1078.
M. Dubé : C'est
bien ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
excusez-moi.
M. Dubé : Pas
de problème.
1078. Tout employé transféré à Santé Québec en
vertu de l'article 1074 de la présente loi peut postuler à un emploi de la
fonction publique offert en mutation ou participer à un processus de sélection
pour la promotion pour un tel emploi
conformément à la Loi sur la fonction publique si, à la date de son transfert,
il était fonctionnaire permanent.
Il en est de
même d'un employé transféré à Santé Québec qui, à la date de son transfert,
était un fonctionnaire sans avoir acquis le statut de permanent, autre
qu'un employé occasionnel.
Est-ce que
j'ai un amendement? Non. Alors, je vais lire le commentaire. Le premier alinéa
de l'article proposé confère aux
fonctionnaires permanents du ministère transférés à Santé Québec la possibilité
de postuler sur un emploi de la
fonction publique offert en mutation ou de participer à un processus de
sélection pour la promotion pour un tel emploi.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur
l'article 1078?
M. Fortin : Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y.
M. Fortin : Là, on... Tantôt, on a parlé des conditions des employés
qui quittent Santé... quittent le ministère de la Santé à travers le processus
de transfert, donc qui se sont fait offert un poste pour aller à Santé Québec.
Là, ici, on vient dire que ces employés-là, une fois transférés à Santé Québec,
peuvent postuler pour un emploi de la fonction publique, donc, en théorie, peuvent soit retourner au ministère ou aller
dans un autre emploi dans un autre... dans un autre ministère. Qu'est-ce
qui arrive avec leurs conditions de travail à ce moment-là? Tu sais, mettons
qu'ils sont allés dans le rattrapage là,
dans... quand ils sont allés. Quand ils reviennent au ministère, est-ce qu'ils
reprennent le plein... le plein salaire qu'ils auraient eu ou... Comment
ça peut... Qu'est-ce qui se passe avec leurs conditions salariales, là?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, allez-y...
M.
Deschamps (Richard) : Il garde son droit de retour, mais savoir si...
s'il va récupérer toutes les conditions que... Votre question, c'est :
Va-t-il récupérer toutes les conditions qui ont évolué pendant son absence?
M. Fortin : Bien, disons qu'effectivement, là, il est allé dans la
partie... bien, il s'est retrouvé avec... à garder son salaire, mais à avoir la... le 50 % d'augmentation par année,
là, la moitié de ce qu'il aurait eu normalement. Quand il revient au
ministère, est-ce qu'il retombe à son augmentation normale? Et qu'est-ce qui
s'est passé avec la partie de l'augmentation qu'il a perdue pendant qu'il était
à Santé Québec?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, ce qu'on m'indique là-dessus, c'est qu'en gros — et
c'est ce qui est prévu à l'article 1079 — on va tenir compte de
l'expérience et de la scolarité acquises par la personne depuis qu'elle est à
l'emploi de Santé Québec.
M. Fortin : Oui. O.K. Mais on tient compte de sa scolarité, de son
expérience, d'accord, mais il ne revient pas... parce qu'il est encore dans le
même type d'emploi en revenant au ministère, disons, là, mais il ne reprend pas
la partie de son augmentation qu'il aurait perdue.
M. Dubé : ...le justifie, M. le
Président... C'est parce que vous... vous êtes évalué en fonction de certaines
catégories. Si vous revenez à l'emploi... puis je pense que c'est ça qui serait
la logique, il a plus d'expérience, probablement qu'il va être capable d'avoir
un poste équivalent à ce qu'il aurait eu s'il y avait eu cette même progression
là.
M. Fortin : S'il était resté tout le long au ministère.
M. Dubé : Bien, je pense que...
Parce que c'est ça, la progression que vous avez dans les échelles, autant pour
l'ancienneté que pour l'expérience, jusqu'à un maximum.
M. Fortin : O.K. Donc... Puis là je vais vous donner le scénario
facile, là. Vous et moi, on a la même expérience, on a le même type d'emploi,
on est les deux au ministère de la Santé, dans... on fait la même job, là, donc
on a le même salaire. On est arrivés en même temps, on fait le même salaire.
Moi, je m'en vais vers Santé Québec, on m'offre un transfert. Je reste là
pendant un an. Je reviens. On tombe encore à... aux mêmes conditions, vous et
moi, là. Ce n'est pas parce que vous avez augmenté à 3 %...
M. Dubé : Mais faisons... Je
continue votre exemple. Ici, ce qu'on dit, il y a un poste qui est ouvert, ce
poste qui est ouvert là va être ouvert avec une échelle... parce que c'est ça
qu'on parle ici là, un employé qui reviendrait parce
qu'il y a une ouverture... bien, le poste, la catégorie, etc., vont être jugés
en fonction de son expérience. Je serais
bien surpris qu'il ait perdu de l'expérience. Il a sûrement gagné de
l'expérience. Alors, moi, je pense que c'est... c'est logique, là.
M. Deschamps (Richard) : Un dans
l'autre, là.
M.
Dubé : Un dans l'autre, effectivement. Je pense que c'est
juste une question de gros bon sens, là, je dirais, là. Richard?
M. Deschamps (Richard) : ...M. le
Président. En fait, ce qu'il faut retenir, c'est qu'ils ont le droit de revenir
dans la fonction publique. C'est un droit qui est leur est acquis, là.
M. Fortin : En tout temps. Ça peut être cinq, 10, 15 ans plus
tard.
M. Deschamps (Richard) : Exact.
M. Fortin : O.K. Puis pas... dans la fonction publique, ça ne veut pas
nécessairement dire au ministère de la Santé non plus. C'est dans...
M. Deschamps (Richard) : Fonction
publique.
M. Fortin : ...dans la grande fonction publique.
M.
Dubé : Vous avez raison, parce que la fonction publique,
c'est un employeur. Ce n'est pas un ministère, c'est un employeur
unique. Effectivement, c'est une bonne question.
Le Président (M. Provençal)
: D'autres interventions, M. le député
de Pontiac?
M. Fortin : Ça va pour moi, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, le député de Saint-Henri—Sainte-Anne
m'a signifié qu'il n'avait pas d'intervention. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1078 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Je vous demanderais de faire la
lecture du 1079 maintenant, monsieur le...
M. Dubé : Oui, très bien.
Le Président (M. Provençal)
: Puis il n'y a pas... vous n'avez pas
d'amendement?
M. Dubé : Il n'y a pas d'amendement.
Merci, M. le Président :
Lorsqu'un employé visé à l'article 1078
pose sa candidature à un emploi de la fonction publique offert à la mutation ou à un processus de sélection pour la
promotion, il peut requérir du président du Conseil du trésor qu'il lui donne
un avis sur le classement qu'il aurait dans
la fonction publique. Cet avis doit tenir compte du classement que cette
personne avait dans la fonction
publique à la date de son départ ainsi que de l'expérience et de la scolarité
acquises depuis qu'elle est à l'emploi de Santé Québec.
Cependant, avant de pouvoir poser sa candidature
à un emploi de la fonction publique offert à la mutation, l'employé visé au deuxième alinéa de
l'article 1078 de la présente loi qui n'avait pas complété le stade
probatoire requis en vertu de l'article 13 de la Loi sur la
fonction publique avant son transfert à Santé Québec doit avoir complété avec
succès la durée restante de ce stage à Santé Québec.
Dans le cas
où un employé est choisi pour occuper l'emploi de la fonction publique offert
en mutation à la suite de l'application de l'article 1078, le
sous-ministre ou le dirigeant de l'organisme lui établit un classement conforme
à l'avis prévu au premier alinéa.
Cependant, l'employé visé au deuxième alinéa de
l'article 1078 de la présente loi qui, selon son transfert à Santé Québec, n'avait pas complété la période
continue d'emploi requise aux fins de l'article 14 de la Loi sur la fonction
publique pour acquérir le statut de permanent et qui, au moment où un
classement lui est attribué en vertu de l'alinéa précédent, n'a toujours pas complété l'équivalent de cette période en
additionnant le temps accumulé dans la fonction publique avant son
transfert à Santé Québec et celui accumulé à titre d'employé de Santé Québec
doit compléter la durée manquante de cette période à partir du jour où un
classement lui est attribué avant d'acquérir le statut de permanent.
Dans le cas où un employé obtient un emploi de
la fonction publique à la suite de sa participation à un processus de sélection pour la promotion en
application de l'article 1078, son classement doit tenir compte des critères
prévus au premier alinéa.
Je vais vous lire le commentaire. L'article
proposé prévoit les règles et les modalités selon lesquelles un employé du ministère qui a été transféré à Santé Québec
peut retourner occuper un emploi dans la fonction publique. Essentiellement,
l'article vise à reconnaître l'expérience et la scolarité qu'aurait acquises un
employé du ministère depuis son transfert à Santé Québec si, après avoir posé
sa candidature et après avoir été choisi, il obtenait de nouveau un emploi dans
la fonction publique.
• (15 h 40) •
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
Aimeriez-vous que Me Paquin nous donne une explication ou ça va?
M. Dubé : Bien,
c'est ce que j'allais suggérer, là.
M.
Fortin : ...prendrais. Si elle est
offerte, je la prendrais, oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin, s'il vous plaît. Essentiellement, que dit cet article? Ou... Maître.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, bien, enfin, c'est ça, l'article vise... prévoit
les... ce qui se passe lorsqu'une personne qui a le droit de retour exerce son
droit de retour selon qu'elle soit, au moment où elle quitte la fonction
publique pour s'en aller chez Santé Québec, permanente ou qu'elle ne l'ait pas
encore été.
M.
Fortin : O.K. Donc, une personne qui n'est
pas encore... n'a pas encore sa permanence dans la fonction publique, elle, elle revient, mais elle doit
encore compléter la période qui lui manque pour être permanente dans la
fonction publique.
Une voix : Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: ...les
périodes probatoires?
Une voix : Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
M. Fortin : O.K.,
mais le temps qu'elle a passé chez Santé Québec, est-ce que ça, ça compte
pour... en vue de sa permanence?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
allez-y.
M.
Deschamps (Richard) :
Absolument, puis il complète son statut de permanent à Santé Québec, il n'est
pas pénalisé.
M. Fortin : O.K.
Mais mettons qu'il me manque trois mois pour obtenir ma permanence. Je m'en
vais à Santé... je me fais transférer à Santé Québec, je peux l'avoir
tant à Santé Québec qu'au moment que... où je reviens là?
M. Deschamps
(Richard) : Oui, selon l'évaluation, puis... c'est ça. C'est une
période probatoire.
M.
Cliche-Rivard : ...
M. Deschamps
(Richard) : Deux ans.
M. Cliche-Rivard : Deux ans? Ça fait qu'il
va y avoir automatiquement du monde permanent de Santé Québec? Du moment
où ils vont être embauchés ou transférés, ils vont déjà être permanents?
M. Deschamps
(Richard) : Oui.
M.
Cliche-Rivard : Ils conservent leur permanence.
M. Deschamps
(Richard) : Oui.
M. Fortin : ...il
peut soit obtenir sa... Parce que ce n'est pas juste les employés transférés,
là, j'imagine, c'est tout le monde. Ce qu'on vient dire, c'est que la
permanence, ça s'applique tant d'un bord que de l'autre en tout temps?
M. Deschamps
(Richard) : Oui.
M. Fortin : Donc,
quelqu'un qui commence sa carrière, qui fait deux ans chez Santé Québec ou qui
obtient sa permanence, elle vient avec lui s'il s'en va au ministère.
M. Deschamps (Richard) : S'il y a...
Le Président (M.
Provençal)
: Avec
l'évaluation.
M. Deschamps
(Richard) : C'est ça, avec...
M.
Fortin : ...
M.
Deschamps (Richard) : Bien,
pour qu'il soit reconnu permanent, là, ça prend une évaluation. C'est une
probation.
M.
Fortin : Oui, mais s'il l'a, sa
permanence? Tu sais, on peut l'obtenir... on peut commencer une carrière chez
Santé Québec, obtenir la permanence puis, après ça, on l'amenait avec nous
autres au ministère, là.
M. Deschamps
(Richard) : ...Santé... Je vais vérifier avant de vous répondre
là-dessus. S'il commence à Santé Québec?
M.
Fortin : Il commence sa carrière à Santé
Québec, oui.
M. Deschamps (Richard) : Ça, c'est un cas de
figure que... Je ne suis pas certain, je vais vérifier cet élément-là. Sincèrement,
là...
M.
Fortin : Je trouve ça quand même
important, honnêtement, de savoir... de savoir ça, parce qu'on va vouloir, à
Santé Québec éventuellement, attirer des gens des bancs d'école, je n'en ai
aucun doute, ou attirer des professionnels
de l'extérieur du gouvernement aussi. Donc, quelqu'un qui commencerait sa
carrière gouvernementale chez Santé Québec, est-ce qu'il peut se bâtir
sa permanence?
M. Dubé : On
va s'informer...
M. Deschamps
(Richard) : On va s'informer.
M. Dubé : Mais,
encore une fois, on est ici pour ceux qui sont transférés.
M. Deschamps
(Richard) : Oui, bien, c'est ça, c'est ça.
M. Dubé :
Mais je comprends qu'on est... vous voulez ratisser un peu plus large. On va
s'informer, on va s'informer.
M. Deschamps
(Richard) : On va vous revenir avec l'information.
M.
Fortin : O.K. Mais, dans la même veine que
la vérification que M. Deschamps va faire, je veux juste m'assurer de bien
comprendre. Quelqu'un qui est transféré dans... là, parce qu'on parle des gens
transférés, là... qui commence... disons qu'il a trois mois d'expérience, fait
un an à Santé Québec, obtient un poste au ministère, quand il revient au
ministère, il a un an et trois mois d'expérience en vue de son... de sa
permanence, O.K. Oui?
M. Deschamps
(Richard) : M. le Président...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
allez-y.
M. Deschamps
(Richard) : ...j'ai reçu ma réponse.
M.
Fortin : Ah! mon Dieu, ce n'était pas trop
compliqué.
M. Deschamps
(Richard) : Ça s'applique... ça s'applique seulement au transfert.
M.
Fortin : Ça s'applique seulement au
transfert?
M. Deschamps
(Richard) : Lors du transfert de la création de Santé Québec. Les gens
qui arrivent avec leur statut... est
considéré, mais pas les gens qui viennent de l'extérieur, parce que Santé
Québec va avoir ses propres règles, ça va devenir un établissement de la
Santé et Services sociaux.
M. Dubé : C'est
pour ça qu'ici je vous disais, M. le député : On parle des gens qui sont
transférés. Là, vous demandez... je ne veux pas être malcommode...
M.
Fortin : Non, non, non.
M.
Dubé : ...bien là, vous demandez : Quelqu'un qui est
engagé par Santé Québec puis qui devient permanent, est-ce qu'il peut
être transféré à la fonction publique? Là, on n'est pas... on n'est pas dans le
cas qui nous concerne ici,
là, mais... Je vais m'informer, pour voir, mais je ne pense pas, je pense
que... Vous dites... vous dites : Ça s'applique uniquement au transfert. Mais on s'entend, là,
c'est... puis c'est la même chose dans toutes les sociétés d'État, là, c'est
le même... c'est le même principe.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Dubé : C'est un privilège de les
transférer, c'est ça.
M. Fortin : Pour les gens qui n'ont... qui n'ont pas le choix,
initialement, là, parce qu'ils sont transférés. Ils pourraient revenir
éventuellement, mais...
M. Deschamps (Richard) : Alors que
les autres choisissent...
M. Dubé : C'est ça, exactement.
M. Fortin : C'est ça. Quelqu'un du ministère de l'Éducation qui, au
jour un de Santé Québec, décide d'aller à Santé Québec, bien là c'est son
problème, là.
M. Deschamps (Richard) : C'est des règles
de Santé Québec.
M.
Fortin : Lui, il perd son... bien, il perd... il perd... ce
qu'il a bâti en vue de son ancienneté, il le garde, mais il ne le bâtit
plus.
M. Deschamps (Richard) : C'est son
choix.
M. Fortin :
Oui, c'est ça.
M. Dubé : C'est ça. Il pourrait
revenir à la... à la fonction publique, vous avez raison.
M. Fortin : Mais le compteur, il est arrêté.
M. Deschamps (Richard) : Oui, mais
là on fait... c'est ça, on fait un transfert spécifique pour les employés de la
santé.
M. Fortin : Est-ce que vous pensez que ça va vous permettre d'attirer
les professionnels que vous avez besoin, ça? Tu sais, par exemple, les
professionnels en informatique, ou autres, là, s'il y a un...
M. Dubé : Vous voulez dire, ceux qui
sont transférés?
M.
Fortin : Bien, s'il y a un certain nombre d'employés du...
transférés, là, qui ne veulent pas, pour une raison ou une autre,
continuer avec Santé Québec, qui choisissent de retourner dans le ministère,
est-ce...
M. Dubé : D'avoir ce privilège-là?
M. Fortin : Le fait que... non, le fait qu'un employé du ministère de
l'Éducation, ou autre, n'aurait pas ce privilège-là, est-ce que ça va vous
mettre des bâtons dans les roues pour attirer du monde, ça, d'après vous?
Des voix : ...
M. Dubé : ...je n'ai pas la réponse,
M. le député.
M. Fortin :
Non, c'est correct.
M. Dubé : Je ne veux pas... j'essaie
juste de... pardon?
M. Deschamps (Richard) : C'est des
choix de carrière, c'est des champs...
M. Fortin : Oui, c'est ça, mais...
M. Dubé : Puis là, tu sais, je
veux...
M. Fortin : Parce que vous le considérez...
M. Dubé : C'est parce qu'on... parce
qu'on transfère un employé de la santé à un réseau de la santé, tu sais.
M. Fortin : Oui, c'est
ça.
M. Dubé : Là, vous me dites : Quelqu'un qui est au
ministère de l'Éducation... Ça dépend dans quelle fonction il est.
M. Deschamps
(Richard) : C'est ça. Ça peut être une promotion.
M.
Fortin : Non, non, mais c'est un... Vous
avez raison, c'est un choix que vous faites de considérer les employés de Santé Québec comme des employés
d'établissement, là, avec les mêmes catégories, essentiellement, que le
reste des employés de Santé Québec.
M. Dubé : Oui,
oui. Ça, c'est un bon résumé, effectivement.
M. Fortin : Oui,
mais les autres... Puis vous me dites que les autres agences, là, au Québec ont
les mêmes... que l'agence de revenu...
M. Dubé : Ce
qui... ce qui donne beaucoup de...
M.
Fortin : Vous avez parlé de Revenu Québec tantôt,
là. Revenu Québec, est-ce qu'ils n'ont pas les mêmes conditions que la fonction
publique, j'imagine?
M. Dubé : Bien
là, je ne sais pas pour... Vous voulez dire pour les transferts? S'il y a eu
des transferts? Là, je ne le sais pas, là.
M. Fortin : Non,
mais, par exemple, quelqu'un qui passe du ministère de l'Éducation à l'Agence du revenu... au ministère des Finances, à l'Agence du revenu, son
ancienneté ne continue pas de se...
M. Dubé : Ça,
je ne peux pas... je ne peux pas vous dire. On va essayer de s'informer. Comme
je vous dis, on est un petit peu...
Une voix : ...
M. Dubé : ...on
est un... en tout cas, un petit peu en dehors, là. Je dis «un petit peu».
M.
Fortin : Bien, pas tant. C'est parce qu'on
fait... on fait le choix de dire : on donne une espèce de clause
particulière pour les transférer.
M. Dubé : Mais
qui... qui est très... qui est très correct, parce que, dans le fond...
M.
Fortin : Oui, oui, oui.
M. Dubé : Même,
j'ai vu, moi, dans mon... dans mon cabinet, quand je suis arrivé en Santé, des
gens qui étaient d'anciens fonctionnaires, qui viennent au cabinet puis qui ont
un droit de retour. Tu sais, c'est quand même... tu te dis : Je prends un
certain risque politique ou peu importe. Je pense que c'est un avantage assez
important où on minimise le risque pour l'employé. Moi, je pense que c'est un
privilège important, là.
M. Deschamps
(Richard) : Tu sais, dans le cas d'une situation spécifique.
M. Dubé : En
plus, de transfert.
M. Deschamps
(Richard) : C'est ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Mais ici
l'article est vraiment pour les gens...
M. Dubé :
Transférés.
Le Président (M.
Provençal)
: ...qui décident de postuler
sur un des emplois. Est-ce que je me...
M. Dubé : En
plus, en plus.
M. Fortin : Les
gens qui décident de quitter Santé Québec pour retourner à la fonction publique
après avoir été transférés de force, là?
M. Dubé : Oui, c'est ça. En plus,
non seulement ils ont été transférés, mais ils décident de revenir. Vous avez
raison.
M.
Deschamps (Richard) : Ils ont... En tout cas, ils ont ce privilège une
fois.
M. Dubé : Une
fois?
M. Deschamps
(Richard) : Oui.
M.
Fortin : Une fois?
M. Deschamps
(Richard) : Oui, à vie, mais une fois.
M.
Fortin : O.K. Donc, si on revient à Santé
Québec par la suite, là, ça ne marche plus, là?
M. Deschamps
(Richard) : Non. Bien là, c'est ça, c'est une fois.
M.
Fortin : Parce qu'il y a eu... Il y a un
transfert forcé?
M. Deschamps
(Richard) : Il a eu son privilège, il a fait son choix, il est revenu
ou il n'est pas revenu.
M.
Fortin : O.K. Je vous avoue, M. le
Président, les questions de permanence de la fonction publique québécoise, là,
c'est un... c'est un enjeu très grand à Québec. Les gens comme moi, de
l'extérieur du Grand Québec, ils ne sont pas très familiers avec ces enjeux-là.
M. Dubé : Mais
c'est une bonne question. C'est bon.
M. Deschamps
(Richard) : Ça, c'est sûr que c'est une bonne question.
Le Président (M.
Provençal)
: Pas de
question, M. le député? Ça va? Alors, s'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 1079 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
1080.
M. Dubé : Oui.
Est-ce qu'il y a un amendement?
Le Président (M.
Provençal)
: Non,
votre amendement est à 1083, M. le ministre.
• (15 h 50) •
M. Dubé : Merci.
1080. En cas de cessation partielle ou complète des activités de Santé Québec,
un employé visé à l'article 1074 qui, lors de son transfert, avait le
statut de permanent, a le droit d'être mis en disponibilité dans la fonction
publique, au classement qu'il détenait alors.
L'employé visé au
deuxième alinéa de l'article 1078 de la présente loi n'a le droit d'être
mis en disponibilité dans la fonction publique que si, au moment de la
cessation partielle ou complète des activités de Santé Québec, le temps
accumulé dans la fonction publique avant son transfert à Santé Québec et celui
accumulé à titre d'employé de Santé Québec
équivalent au moins à la période continue d'emploi prévue à l'article 14
de la Loi sur la fonction publique.
En cas de cessation
partielle des activités de Santé Québec, l'employé continue à exercer ses
fonctions au sein de Santé Québec jusqu'à ce
que le président du Conseil du trésor puisse le placer conformément à
l'article 100 de la Loi sur la fonction publique.
Le président du
Conseil du trésor, lorsqu'il procède au placement d'un employé visé au présent
article, lui attribue un classement en tenant compte des critères prévus au
premier alinéa de l'article 1079.
L'article 1080...
Le commentaire, pardon. L'article 1080 du projet de loi accorde une forme
de protection aux employés permanents du
ministère qui ont été transférés à Santé Québec en confirmant leur droit d'être
mis en disponibilité dans la fonction publique en cas de cessation
partielle ou complète des activités de Santé Québec.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
M. Dubé : Merci.
M.
Fortin : ...les permanents? Pourquoi ce ne
serait pas offert à quelqu'un qui n'a pas encore le statut de permanent?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : En fait, le premier alinéa de l'article parle du
permanent, mais le second alinéa de l'article vise la personne qui, au
moment où elle a été transférée, n'était pas encore permanente. Il n'avait pas
complété la période pour le devenir, mais a complété la période chez Santé
Québec.
M. Fortin : O.K., mais
ça, c'est s'il a complété, effectivement, sa permanence. Mais un nouvel employé
du ministère qui passe... qui se fait transférer après un mois, deux mois,
trois mois, qui passe un an chez Santé Québec, là, il y a une cessation, lui
n'a pas ces droits-là. Pourquoi on... en fait, ma question, c'est :
Pourquoi on ne donne pas cette clause-là à tout le monde qui a été transféré,
un peu comme les autres clauses précédentes?
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, essentiellement, c'est que c'est un peu un
accessoire ou une conséquence du... de la permanence. C'est qu'un fonctionnaire
qui n'est pas permanent peut être licencié pour toutes sortes de raisons,
notamment des raisons économiques, alors que ce n'est pas le cas lorsque vous
devenez permanent. Donc, le transfert n'est pas une cause d'acquisition de la
permanence du seul fait que quelqu'un est transféré. Il faut que la période de
temps qui est prévue par la Loi sur la fonction publique soit complétée chez
Santé Québec pour que la personne puisse se revendiquer de ça.
Une voix : C'est
un droit acquis.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, c'est un droit acquis.
M.
Fortin : Je ne suis pas sûr que je
comprends la notion de droit acquis.
M. Paquin
(Mathieu) : Il s'acquiert avec le temps. Il a été acquis par
l'écoulement du temps.
M.
Fortin : O.K., oui, d'accord, je comprends
la notion de droit acquis. Je ne comprends pas comment elle s'applique ici, par
exemple. Là, ce qu'on vient dire, c'est qu'un employé qui a un poste au
ministère de la Santé, qui s'en va chez
Santé Québec, passe un an là-bas, il y a une cession d'activité dans son
secteur ou peu importe, là, lui, il se retrouve
un peu Gros-Jean comme devant, il n'a pas... il n'a pas beaucoup d'options, là,
puis vous me dites : Bien, c'est parce qu'il n'a pas sa permanence.
C'est ça?
M. Dubé : ...il
faut... il faut qu'il gagne sa permanence.
M. Fortin : Sauf
que, s'il était resté au ministère, s'il n'était pas parti de force, là,
disons, bien, il aurait pu continuer sa
vie puis gagner sa permanence. C'est parce que, là, on l'a envoyé dans un
secteur d'activité où il y a eu une cession...
M. Dubé : Oui, mais il faut... Non seulement c'est très
hypothétique, mais là ce n'est pas quelque
chose qui est...
M.
Fortin : Oui, oui. Bien, en fait vous avez
raison.
M. Dubé : ...ce
n'est pas... ce n'est pas quelque chose qui va arriver dans toute la vie des
20 prochaines années, il va y avoir un transfert. Vous comprenez ce que je
veux dire? C'est que ce transfert-là, il arrive une fois, là.
M.
Fortin : Oui, oui, absolument.
M. Dubé : Donc,
donc, si, admettons, la personne avait fait six mois... Là, vous me
dites : Il y aurait une fermeture partielle des activités de Santé Québec
dans les... dans les 18 prochains mois.
M.
Cliche-Rivard : ...c'est ça?
M. Dubé : Écoute,
les chances que ça arrive... M. le député, là, je vous apprécie beaucoup, mais
je pense qu'elles sont très faibles, vous comprenez. En tout cas, je...
M.
Cliche-Rivard : Ce qui me ramenait à vous poser la question... je veux
dire, la cessation complète des activités de Santé Québec, là, sincèrement...
M. Dubé : ...je comprends qu'on veut prévoir tout, puis le
gratin, puis le caramel qui va avec, là, mais, je veux dire, la réalité
ici, là... C'est pour ça que je me dis...
M.
Cliche-Rivard : Ça, c'est Santé Québec qui ferme boutique dans les
deux prochaines années.
M. Dubé :
Moi, si...
M.
Fortin : Oui, moi non plus, je leur... moi
non plus, je ne leur donne pas grand chance de fermer boutique en deux ans. Ça a pris 15 ans en Alberta. Je
doute que ça prenne deux ans au gouvernement de la CAQ pour se rendre
compte de ses erreurs, mais, bon...
M. Dubé : C'est un autre que je ne
commenterai pas aujourd'hui. On se dira ça dans deux ans, M. le député.
Le Président (M. Provençal)
: ...le mot-clé dans cet article-là,
c'est la notion de permanence.
M.
Dubé : Oui, c'est ça.
M.
Cliche-Rivard : Ça fait que ceux qui sont permanents sont protégés de
par la permanence.
M. Deschamps
(Richard) : C'est la ligne. C'est ainsi.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions
sur le 1080? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 1080 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: 1081,
s'il vous plaît, M. le ministre.
M. Dubé : Très
bien.
Un employé permanent
visé à l'article 1074 de la présente loi qui refuse, conformément aux
conditions de travail qui lui sont applicables, d'être transféré à Santé Québec
est affecté provisoirement à celle-ci jusqu'à ce que le président du Conseil du
trésor puisse le placer conformément à l'article 100 de la Loi sur la
fonction publique.
En fait, c'est ce
qu'on a discuté tout à l'heure là. Le commentaire, c'est : L'article
propose le maintien du lien d'emploi de l'employé permanent du ministère de la
Santé et des Services sociaux qui refuse son transfert à Santé Québec, comme le
lui permettent ses conditions de travail. Dans ce cas, l'employé est tout de
même affecté à Santé Québec jusqu'à ce que
le président du Conseil du trésor procède à son placement tel que le prévoit
l'article 100 de la Loi sur la fonction publique.
Le Président (M. Provençal)
: C'est un des éléments que
vous aviez expliqués ce matin, M. Deschamps. Oui, interventions? M.
le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : On s'entend pour dire que
quelqu'un pourrait décider d'exercer son droit de refus en attendant de voir
les conditions finales signées par la convention puis lever son droit de refus
s'il est satisfait, finalement, là. Dans cette chaise-là, j'ai... moi,
c'est pas mal ça que je ferais, là, j'attendrais de voir qu'est-ce qu'on
m'offre.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
allez-y.
M. Deschamps (Richard) : Bien, il y a des règles,
là. Là, je n'irai pas dans le détail de la règle, mais c'est sûr qu'une
fois qu'il a exercé son droit de refus... Puis tout se négocie dans la vie,
mais, c'est sûr, une fois qu'on a exercé son
droit de refus... il a refusé, donc il est en replacement dans la fonction
publique, là. Il ne peut pas dire : Bien là, ça me tente,
aujourd'hui, ça me tente moins d'aller là-dedans.
M.
Cliche-Rivard : Je comprends.
M. Deschamps (Richard) : Tu sais, à un moment
donné, il y a... Encore une fois, c'est un peu comme le statut
occasionnel, permanent, il y a une ligne, tu ne l'exerces pas ou tu ne
l'exerces pas.
M.
Cliche-Rivard : Mais j'imagine qu'on peut lever un droit de refus, là.
M. Deschamps (Richard) : On est dans une logique
de pénurie de main-d'oeuvre, là. Tout se... tout se négocie.
M.
Cliche-Rivard : Tout se négocie.
M. Deschamps
(Richard) : Là, c'est le gestionnaire qui parle, là, gros bon sens.
M.
Cliche-Rivard : Le gars qui vous dit : Regarde, je vais rester...
M. Deschamps
(Richard) : Là, il y a les règles, il y a les règles puis il y a la
vie.
M.
Cliche-Rivard : ...il va rester. Autrement dit, là, le monsieur qui
décide, ce...
M. Deschamps
(Richard) : Bon, c'est des cas de figure qui, sûrement, vont se
présenter, mais là...
M. Cliche-Rivard : O.K. Mais c'est parce que
c'est une réelle possibilité, là, que des travailleurs disent : Regarde,
je vais attendre de voir l'offre...
M. Deschamps (Richard) : Oui, mais... c'est ça,
mais on a une longue période avant que l'offre arrive. Là, je pense
qu'il n'aura pas ce... ce luxe de délai là, là.
M. Cliche-Rivard : Je comprends.
Le
Président (M. Provençal)
: Il
n'aura pas ce luxe-là.
M. Deschamps
(Richard) : Non, non, là.
M.
Cliche-Rivard : Il risque d'être replacé avant qu'il puisse vraiment
savoir, puis là il aura perdu son droit.
M. Deschamps
(Richard) : On est dans une logique de pénurie de main-d'oeuvre, M. le
député...
M.
Cliche-Rivard : C'est ça.
M. Deschamps
(Richard) : Les gens, là, ont le choix.
M.
Fortin : ...lui aussi faire l'objet d'un
transfert vers Santé Québec, donc...
M. Deschamps
(Richard) : Ne partez pas de rumeurs.
M. Dubé : Non,
mais, en fait, il est retraité.
M.
Cliche-Rivard : Ça paraît aujourd'hui, ça paraît fort.
M. Dubé : Ce
n'est pas l'idée que vous vous faites d'une retraite, hein? Moi non plus.
M.
Cliche-Rivard : Ça dépend des jours.
M. Dubé : Moi
non plus.
M.
Cliche-Rivard : Ça dépend des jours.
M. Deschamps
(Richard) : C'est un hobby.
M.
Cliche-Rivard : Un hobby, oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'article 1081?
M.
Fortin : En fait, le député de Saint-Henri—Sainte-Anne
apporte une bonne... une question intéressante : Le refus que doit
indiquer l'employé en question, là, il doit venir à quel moment?
M. Deschamps (Richard) : Je n'ai pas cette
précision-là, M. le député, là... M. le Président, excusez... Je peux
aller vous la chercher, là, c'est une modalité.
M. Fortin : O.K.
Parce qu'il y a quand même une différence entre s'il doit le refuser, le moment
où on lui dit : Tu es transféré, si c'est après qu'il est arrivé dans
la chaise, si c'est plus tard dans le processus, parce que...
M. Dubé : On
va s'informer, on va s'informer.
M. Deschamps
(Richard) : ...s'informer. C'est une mécanique, là.
M. Dubé : Parce
que, comme c'était une procédure qui a été utilisée ailleurs, comme j'ai
expliqué tantôt, essayons de voir où ça a été appliqué dans des cas de
transfert, puis on va vous le... on va vous le dire.
M.
Fortin : Il y a quelqu'un qui a la réponse
en quelque part.
M. Dubé : À quelque part. Ça, je suis sûr. Comme vous dites,
c'est une notion, la permanence qui est importante ici. Alors, il y a
sûrement quelqu'un, dans la boîte, qui a...
M. Deschamps
(Richard) : C'est pédagogique. On va aller chercher la réponse.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député?
M.
Fortin : Oui, M. le Président, sous
réserve qu'on aura la réponse éventuellement.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. J'ai noté que vous
aviez demandé cette réponse-là sur... en lien avec le droit de refus.
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1081 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: 1082,
M. le ministre.
• (16 heures) •
M. Dubé : Oui,
très bien. Alors :
Sous réserve des
recours qui peuvent exister en vertu d'une convention collective ou des
dispositions qui en tiennent lieu, un employé visé à l'article 1074 de la
présente loi qui est congédié peut en appeler conformément à l'article 33 de la Loi sur la fonction
publique si, à la date de son transfert à Santé Québec, il était un
fonctionnaire permanent.
Il en est de même de
l'employé visé au deuxième alinéa de l'article 1078 de la présente loi.
Cependant, l'employé visé à cet alinéa qui
n'avait pas complété le stage probatoire requis en vertu de l'article 13
de la Loi sur la fonction publique avant son transfert à Santé Québec
doit avoir complété avec succès la durée restante de ce stage à Santé Québec
avant de pouvoir exercer ce recours.
Le
commentaire. L'article 1082 du projet de loi maintient la possibilité pour
l'employé permanent du ministère transféré
à Santé Québec de contester son congédiement devant la Commission de la fonction publique, sauf si d'autres recours en semblables matières sont déjà prévus par une convention
collective ou par des dispositions qui en tiennent lieu.
L'article
prévoit, de plus, une règle particulière pour l'employé du ministère qui
n'avait pas complété son stage probatoire avant son transfert à Santé
Québec.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions? Oui, M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Là, quand on dit «L'article
prévoit»... dans le commentaire, «l'article prévoit, de plus, une
règle particulière pour l'employé du ministère qui n'avait pas complété son
stage», la règle particulière, c'est que, lui, il n'a pas droit
d'exercer ce recours-là, c'est ça? Il n'est pas... Me Paquin, peut-être.
Le Président (M. Provençal)
: Il n'a pas le droit de... Vous avez
dit...
M. Cliche-Rivard : Bien, la dernière phrase,
là, peut-être juste nous expliquer la dernière phrase du commentaire.
Le Président (M.
Provençal)
: O.K.
M. Dubé : Ah!
vous parlez de la règle particulière, excusez-moi.
M.
Cliche-Rivard : Oui, je me demande...
M. Dubé : «L'article
prévoit de...»
M.
Cliche-Rivard : ...c'est quoi, la règle. C'est juste qu'il n'y a pas
de recours?
Le Président (M.
Provençal)
: Merci de
nous avoir précisé la...
M.
Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, en fait, la règle particulière, c'est que l'employé
qui n'avait pas complété son stage
probatoire au moment du transfert doit avoir fini de le faire chez Santé
Québec. Il faut qu'il ait fait son deux ans, en fait, avant de pouvoir
exercer le recours qui est prévu à 1082. Mais, s'il l'a fait et qu'il est
congédié après cette période-là, il pourra exercer le recours qui est prévu à
l'article 33 de la Loi sur la fonction publique.
M.
Cliche-Rivard : Donc, ce n'est pas une règle particulière, mais c'est
juste ça qui m'a... je veux dire...
M. Dubé : Mais
la règle particulière, c'est que...
M.
Cliche-Rivard : ...s'il est permanent, il a un recours, s'il n'est pas
permanent, il n'en a pas.
M. Dubé : Non, mais vous avez raison, mais moi, je pense
plus... Je vais laisser Me Paquin me dire que j'ai tort, mais c'est que
la règle particulière, c'est qu'il peut accumuler son temps...
M.
Cliche-Rivard : Il peut... Je comprends.
M. Dubé : ...chez
Santé Québec, son temps de permanence.
M.
Cliche-Rivard : Je pense qu'il va dire que vous avez raison.
M. Dubé : Moi,
c'est comme ça que je le lis, là.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, c'est
correct, M. le Président, parce que...
M.
Dubé : Tant mieux.
M. Paquin
(Mathieu) : En fait, c'est que, quand on parle de permanence ici,
c'est la permanence dans la fonction
publique, ce n'est pas des règles de stabilité d'emploi du secteur de la santé.
Donc, si vous partez de la fonction publique
sans être permanent, vous ne l'êtes pas. Donc, il y a une règle particulière
qui fait équivaloir à la permanence pour quelqu'un qui n'était pas
permanent au moment où il a quitté la fonction publique.
M.
Cliche-Rivard : Je comprends, Me Paquin. Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député?
M.
Cliche-Rivard : Oui, ça va.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 1082? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1082 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
1083, pour lequel vous aurez un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Oui,
merci, Thomas. Alors, je vais lire l'article. L'article 1083 :
Jusqu'à la date de
l'entrée en vigueur du premier règlement pris vertu de l'article 51 et
sous réserve du troisième alinéa de l'article 1075, les normes et barèmes
qui doivent être suivis par Santé Québec pour la sélection, la nomination, l'engagement, la rémunération et
les autres conditions de travail des membres de son personnel sont ceux prévus,
le cas échéant, aux dispositions du Règlement sur certaines conditions de
travail applicables aux cadres des agences et des établissements de santé et de
services sociaux ou du Règlement sur certaines conditions de travail
applicables aux hors-cadres des agences et des établissements publics de santé
et des services sociaux, tels qu'ils se lisaient la veille du jour de la
fusion.
Je
vais aller tout de suite à l'amendement pour voir... Ajouter, à la fin de
l'article 1083 du projet de loi, l'alinéa suivant :
«Pour
l'application de la présente partie, la date de la fusion prévue à
l'article 1087 est appelée "jour de la fusion".»
Le
commentaire, c'est : Par concordance avec le remplacement du deuxième
alinéa de l'article 1077 du projet de loi, cet amendement introduit
à l'article 1083 du projet de loi la définition du «jour de la fusion».
Et,
si on voit à l'écran, merci beaucoup, Mme la secrétaire, on voit que cet
amendement-là est ajouté tout de suite après le paragraphe de 1083.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, il devient un nouvel alinéa dans
l'article 1083. Interventions sur l'amendement? Oui, M. le député.
M. Cliche-Rivard : Vous l'avez souligné tout
à l'heure, là, Me Paquin, je vois que cela fait comme deux fois qu'on
revient sur le jour de la fusion, c'est parce qu'avant ça il y avait une
ambiguïté sur qu'est-ce qu'on entendait par «jour de la fusion» ou
c'était une précision que vous voulez apporter?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : M. le Président, en fait, c'est que, dans la version du
projet de loi tel que présenté à l'article 1077,
au deuxième alinéa, on avait la définition du jour de la fusion, et ça avait
été placé là parce que c'était la première occurrence de l'expression
«jour de la fusion» dans le projet de loi. En raison des modifications qu'on a apportées du... pour faire en sorte que le
regroupement des unités de négociation ne se fasse pas au jour de la fusion, on
a introduit... je dis «en raison», en
conséquence de cette décision-là, on introduit la notion de jour du
regroupement, qui est le jour où on procède, Santé Québec, au
regroupement des unités de négociation.
L'article 1077,
autrefois, on parlait de jour de la fusion, devient celui où on parle, pour la
première fois, du jour du regroupement. On a
fait la modification, on l'a vu cet avant-midi, et là le premier article du
projet de loi où on parle du jour de la fusion, c'est l'article 1083.
Donc, on déplace la définition, le jour de la fusion, qui était autrefois à
1077 à 1083.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Donc, on l'a déplacé, mais il était déjà prévu.
M. Paquin
(Mathieu) : Absolument, M. le Président.
M. Cliche-Rivard :
O.K. Merci, M. le Président. Je n'ai pas d'intervention sur l'amendement.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac, est-ce qu'il y a interventions sur l'amendement?
M. Fortin : ...
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas d'intervention sur
l'amendement, est-ce que l'amendement à l'article 1083 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, je reviens sur
l'article 1083 amendé. J'attends des interventions.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Non, il n'y a pas de problème.
M. Fortin : «Jusqu'à
la date de l'entrée en vigueur du premier règlement pris en vertu de
l'article 51...» L'article 51,
c'est celui qui venait nous dire les normes et les barèmes qui doivent être
suivis par Santé Québec. Donc, c'est celui qui nous disait
essentiellement que le ministre peut, par règlement, déterminer les normes et
les barèmes. Alors là, en attendant que M. le ministre prenne ses propres
normes pour Santé Québec, on vient dire ici que les normes qui doivent être
suivies pour choisir, nommer, engager, rémunérer les conditions de travail
chez... du personnel de Santé Québec, c'est les règlements qui régissent les
cadres et les hors-cadres de Santé Québec. C'est à peu près ça? Il ne me manque
rien?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin ou M. Deschamps.
M. Paquin (Mathieu) : Bien, en fait,
c'est essentiellement la disposition qui vise le maintien en vigueur des
règlements qui existent actuellement, jusqu'à tant que de nouveaux règlements
soient faits, pour éviter qu'il y ait un vide juridique au niveau des barèmes
qui s'appliquent aux conditions de travail du personnel non syndiqué.
M. Fortin : Bien, parce que, notamment, vous avez dit que Santé Québec
est créé le jour où vous nommez un PDG C'est ce que je vous ai entendu dire
tantôt, là. Donc, le PDG, ce jour-là, bien, c'est... Le règlement qui encadre
ces conditions de travail, ça va être celui sur... c'est le Règlement sur certaines
conditions de travail applicables aux cadres des agences et des établissements
de santé.
M. Paquin (Mathieu) : Dans le cas
bien précis du président et chef de la direction, ce n'est pas le cas, parce
que, lui, il est nommé par le gouvernement, donc ça va être dans son décret de
nomination. Mais, par exemple, les gens qui vont relever immédiatement de son
autorité comme...
M. Fortin : Vice-Président en ressources humaines, voilà.
M. Paquin (Mathieu) : Vice-président,
oui, eux vont être visés par... En fait, il y a d'autres dispositions qui vont
le prévoir, mais, à terme, ils vont être visés par ces nouveaux règlements là.
M. Fortin : À terme, ils vont être visés par le nouveau règlement en
vertu de l'article 51, mais, en attendant, ils vont être visés par le
règlement sur les cadres, les agences et les établissements de santé et
services sociaux?
• (16 h 10) •
M. Paquin (Mathieu) : Non, M. le
Président, il y a une autre disposition transitoire, que je cherche à l'instant
pour... pour l'indiquer. Mais, dans le cas des VP, c'est que, puisqu'il
n'existe pas actuellement, c'est comme une strate qui n'existe pas dans le
personnel, ça fait qu'ils ne sont pas couverts par les règlements actuels.
Donc, ces règlements-là, ça peut s'appliquer dès la création de Santé Québec,
mais ça peut aussi... Ils vont continuer à s'appliquer même après la fusion. Je
m'explique plus clairement. 1083 a effet si les règlements qui prévoient des
conditions n'ont pas été pris au moment de la fusion. Et là, par exemple, le
PDG d'un établissement qui reste en fonction, ou un PDGA., ou un directeur
général — en
fait, le directeur général est un meilleur exemple — qui est dans
l'établissement, ses conditions vont être les mêmes que celles actuellement
prévues par les règlements.
M.
Fortin : O.K. Et ce... Ça, c'est bon jusqu'à ce que
l'article... le règlement, en vertu de l'article 51, s'applique?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M.
Fortin : O.K. D'accord. Mais pourquoi le directeur général
est un meilleur exemple que le PDG puis le PDGA?
M. Paquin (Mathieu) : Parce qu'eux
aussi ils ne sont pas dans le règlement, ils sont nommés par le gouvernement
actuellement.
M. Fortin : O.K.
M. Paquin (Mathieu) : Donc, le
règlement actuel ne couvre pas les gens nommés par le gouvernement, parce qu'il
n'existe pas, il couvre des cas qui existent actuellement dans la LSSSS.
M. Fortin : Donc, le
jour de la fusion ou, en fait, le jour où Santé Québec est mis en place, le PDG
de Chaudière-Appalaches conserve ses conditions ou il doit être renommé, à ce
moment-là, immédiatement avec des conditions qui découlent de sa renomination?
Des voix : ...
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, c'est prévu.
M.
Fortin : Mais il garde les mêmes conditions.
Le Président (M.
Provençal)
: Il va
être prévu dans vos articles sur la transition, probablement.
M. Dubé : Parce
que, Richard, c'est par décret, ça, quand on nomme un PDG ou un PDGA.
M.
Fortin : Bien, c'est ça, il garde les
mêmes conditions jusqu'à ce que, de un, le 51... le règlement du 51 soit en
place et que vous passiez un nouveau décret pour le nommer?
M. Dubé : Tout
à fait. C'est comme ça que je le vois.
M.
Fortin : Vous avez besoin d'un nouveau
décret pour nommer ces gens-là parce qu'ils changent de... Ils ont beau rester
PDG de Chaudière-Appalaches, ils changent de poste, j'imagine.
M. Dubé : Non.
M.
Fortin : Non?
M. Dubé : Ils
ne changent pas de poste, parce qu'on respecte les règles de l'établissement.
Mais je veux juste vérifier. Mais, en fait, il n'y a eu aucun changement pour
les PDG, PDGA., non.
M.
Fortin : O.K.
M. Deschamps
(Richard) : Ils conservent leurs conditions.
M.
Fortin : Ils conservent...
M. Deschamps
(Richard) : Leurs conditions actuelles.
M. Fortin : O.K.
Allez voir... des fois, ça vaut la peine de revenir en arrière. Je m'étais fait
une petite note, au 51, comme quoi vous allez nous... vous alliez nous
revenir sur les bonis, les bonis que le PDG, que les vice-présidents pourraient
avoir.
M. Dubé : Oui,
puis je pense que je vous ai même répondu par la suite.
M.
Fortin : Oui?
M. Dubé : Oui. On a eu une discussion lorsqu'on parlait
justement des emplois supérieurs, M. Daniel Paré était là.
M.
Fortin : C'est vrai.
M. Dubé : Il
faudrait que je retrouve la discussion.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
M.
Fortin : Bien, je pense, vous avez raison.
M. Dubé : Oui.
M.
Fortin : Oui. C'est vrai, on s'en était...
M. Dubé : Vous
avez des bonnes notes, mais on en avait parlé, oui.
M. Fortin : ...on
s'en était reparlé. Je ne suis pas sûr que j'étais revenu pleinement satisfait,
mais on s'en était reparlé.
M. Dubé : O.K.
Le
Président (M. Provençal)
: C'est
M. Paré qui avait donné la réponse.
Des voix : ...
M. Dubé : Pour
les PDG, PDGA., ça va être 1096 à...
M. Deschamps
(Richard) : 1098.
M. Dubé : Dans
deux minutes.
Le Président (M.
Provençal)
: Les
prochains articles qu'on traite vont répondre à votre question.
M.
Fortin : C'est bon.
M. Dubé : Dans
deux minutes.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur le 1083 amendé? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que le 1083, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
Et là on va à 1096.
M. Dubé : On
est rendus là, O.K.
1096. Le mandat d'un
président-directeur général ou d'un président-directeur général adjoint nommé,
selon le cas, en vertu de l'article 10
ou de l'article 33... modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau
de la santé et des services sociaux notamment par l'abolition des
agences régionales et qui est en fonction la veille du jour de la fusion est
continué à compter du jour de la fusion jusqu'au moment où il est remplacé ou
nommé en vertu de la présente loi.
Sous réserve du
deuxième alinéa de l'article 1098 de la présente loi, le
président-directeur général ou le président-directeur adjoint conserve, jusqu'à
ce moment sa rémunération, ses avantages sociaux et ses autres conditions de
travail fixés par décret du gouvernement pris en vertu de l'article 34 de
la Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des
services sociaux notamment par l'abolition des agences régionales, tel qu'il se
lisait la veille du jour de la fusion.
Le commentaire. Cet
article vise à assurer la continuité des mandats des présidents-directeurs
généraux et des présidents-directeurs généraux adjoints, suivant les conditions
de travail déterminées par le gouvernement.
Cette disposition
permet ainsi d'éviter qu'en raison de l'abrogation de la Loi modifiant
l'organisation et la gouvernance du réseau
de la santé et des services sociaux notamment par l'abolition des agences
régionales les actes en vertu
desquels les présidents-directeurs généraux et les présidents-directeurs
généraux adjoints... soient implicitement abrogés et que, de ce fait,
leurs mandats prennent fin.
Des voix : ...
M. Dubé : C'est
un peu ce qu'on discutait tout à l'heure, en fait, pour...
M.
Fortin : Juste pour les PDG et les PDGA,
il n'y a pas personne d'autre, là, qui a besoin... qui se retrouve dans cette
catégorie-là. Il n'y a que les PDG et PDGA.
M. Dubé : Puis
je pense que la raison derrière ça, puis peut-être que Daniel peut nous le dire
aussi, c'était le fait qu'ils ont été nommés selon l'ancienne loi par la
réforme de M. Barrette.
M.
Fortin : La LMRSSS?
M. Dubé : Je
pense, hein, c'est ça?
Le Président (M.
Provençal)
: M.
Deschamps, est-ce que c'est exact, ce que le... ou Me Paquin?
M. Deschamps
(Richard) : La décision plus légale?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui. En fait, c'est que les PDG et PDGA sont nommés en
vertu de la LMRSSS, et la... le projet de
loi n° 15 va abroger la loi. Donc, si on ne prévoit pas de dispositions,
l'abrogation de la loi en vertu de laquelle ils ont été nommés
apporterait la fin de leur mandat.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M.
Fortin : Ça va pour moi, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: M.
le député de Saint-Henri—Sainte-Anne?
M.
Cliche-Rivard : Ça va, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1096 est adopté?
M. Dubé : Adopté,
M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: 1097. M.
le ministre.
M. Dubé : Est-ce
que vous avez une réponse sur le...
M. Deschamps
(Richard) : La réponse, c'est 30 jours. Suite à la réception de
l'avis formel, l'employé a 30 jours pour manifester son droit de refus.
Mais, tant et aussi longtemps qu'il n'est pas transféré dans la fonction
publique, il peut revenir sur sa décision, il peut dire : Finalement, je
m'en vais à Santé Québec.
M.
Fortin : Oui, O.K. Donc, il... transféré à
Santé Québec.
M.
Deschamps (Richard) : Puis
ce n'est pas de facto, là, que c'est coulé dans le ciment. Tant et aussi
longtemps qu'il n'est pas transféré quelque part dans la santé publique,
il pourrait revenir sur sa décision, je suis sûr que Santé Québec, ça lui
ferait plaisir de le recevoir.
M.
Fortin : O.K., parfait.
Des voix : ...
M. Fortin : M.
le Président, si ça ne vous dérange pas, moi, je prendrais une pause de
quelques minutes. Mais, si... Ce n'est pas un article qui est
particulièrement controversé, ça ne me dérange pas de le finir, là, mais...
M. Dubé : Non,
non, mais, si vous me dites que c'est quelques minutes, ça vaut la peine qu'on
vous attende, on va vous attendre, M. le député.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
si on vous donne cinq minutes...
M.
Fortin : Si je ne suis pas revenu, vous
commencerez, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
Alors, on prend une pause.
M. Dubé : Prenez
votre temps.
(Suspension de la séance à
16 h 18)
(Reprise à 16 h 23)
Le Président (M. Provençal)
: Nous reprenons nos
travaux. Alors... Oui. M. le ministre, je vous invite à faire la lecture
de l'article 1097, s'il vous plaît.
M. Dubé : Avec
plaisir, M. le Président. Alors:
Malgré les
articles 129 et 135, jusqu'à l'entrée en vigueur des dispositions d'un
règlement pris en vertu de l'article 51
qui déterminent la rémunération, les avantages sociaux et les autres conditions
de travail des présidents-directeurs généraux
et des présidents-directeurs généraux adjoints des établissements de Santé
Québec, ceux-ci sont nommés par le gouvernement.
Le gouvernement
détermine alors par décret leur rémunération, leurs avantages sociaux et les
autres... leurs autres conditions de travail, sous réserve de
l'article 1098.
Le commentaire. Cet
article permet, de façon temporaire, que les présidents-directeurs généraux et
les présidents-directeurs généraux adjoints des établissements de Santé Québec,
nommés après la fusion, le soient par le gouvernement jusqu'à l'entrée en
vigueur du règlement qui prévoit les normes et barèmes qui doivent être suivis
par Santé Québec pour la sélection, la
nomination, l'engagement, la rémunération et les autres conditions de travail
de ces dirigeants.
Cet
article habilite également le gouvernement à déterminer les conditions de
travail des présidents-directeurs généraux et les présidents-directeurs
généraux adjoints qu'il nomme. Voilà.
Le
Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne, est-ce que vous avez une intervention sur
cet article, qui se trouve être la suite logique de l'article précédent?
M.
Cliche-Rivard : Exactement, M. le Président, dans ce contexte-là, je pense,
on a survolé les questions sur cet article-là. Je n'ai pas de...
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M.
Cliche-Rivard : ...pas de question là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Alors, s'il n'y a
pas d'intervention, est-ce que l'article 1097 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
lecture de l'article 1098. M. le ministre.
M. Dubé : Un
président-directeur général ou un président-directeur général adjoint d'un
établissement de Santé Québec en fonction à la date de l'entrée en vigueur des
dispositions d'un règlement pris en vertu de l'article 51 qui déterminent la rémunération, les avantages
sociaux et les autres conditions de travail des présidents-directeurs généraux et des présidents-directeurs généraux adjoints des
établissements de Santé Québec est réputé avoir été nommé en vertu,
respectivement, des articles 129 et 135.
Tout
décret visé au deuxième alinéa de l'article 1096 ou pris en vertu du
deuxième alinéa de l'article 1097 est abrogé à cette date. Les conditions
de travail qui sont applicables au président-directeur général ou
président-directeur général adjoint sont celles prévues par ce
règlement, sans indemnité ni allocation de départ ou de transition.
Le
commentaire. Cet article vise essentiellement à régler la situation des
présidents-directeurs généraux et des présidents-directeurs généraux adjoints
nommés par le gouvernement, au moment où entreront en vigueur les dispositions du
règlement pris en vertu de l'article 51 du projet de loi qui déterminent
leurs conditions de travail.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard :
C'en est un, ça, M. le Président, où je prendrai l'éclairage de...
Le Président (M.
Provençal)
: De Me
Paquin?
M.
Cliche-Rivard : ...de notre juriste en résidence.
M. Dubé : Du
juriste en résidence. Ah! mon Dieu que c'est beau! Bien dit, ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Alors, essentiellement, on a trois
articles. Ce qu'ils prévoient, c'est que les PDG et PDGA. en poste demeurent en
poste avec les conditions qui étaient dans leur décret, même si la loi, en vertu de laquelle le décret a été pris,
est abrogée. Le second article dit : Tant et aussi longtemps que je n'ai
pas un règlement en vertu de 51 qui prévoit les barèmes de rémunération
et de conditions de travail des PDG et PDGA., le gouvernement va continuer à
nommer, cette fois en vertu du projet de loi n° 15,
les PDG et PDGA. et à déterminer leurs conditions de travail. Le jour — et
c'est là où on arrive avec le troisième article — le jour où le
règlement qui prévoit leurs conditions de travail est pris, alors là les
décrets vont cesser d'avoir effet, et ça va être remplacé par les conditions de
travail prévues par le règlement. Et ça, ça va se faire sans qu'ils aient droit
à une indemnité ou une allocation de départ ou de transition, essentiellement,
parce que, de fait, les PDG et PDGA. ne perdent pas leur job, essentiellement,
c'est l'acte qui prévoit les conditions de travail qui changent.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Puis là vous avez nommé... Ceux qui sont
nouvellement nommés dans cette transition-là
vont avoir accès aux conditions qui vont être prévues. C'est ce bout-là où je
n'ai pas compris, là. Quelles conditions vont s'appliquer à ceux qui
sont nommés après la fusion?
M. Paquin (Mathieu) : Bien, en fait, il va...
Bien, c'est celles qui vont être prévues dans le nouveau règlement et
prises en vertu de l'article 51.
M. Cliche-Rivard : O.K. Et est-ce qu'en même
temps, de facto, vont s'appliquer à ceux qui étaient avant, c'est en
même temps?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui. Bien, en fait, oui, ça vise tout le monde. C'est que
ceux qui sont actuels, qui sont là
aujourd'hui, leur mandat demeure. Si le mandat expire, parce qu'il y a une
durée à ce mandat-là, donc, le mandat est renouvelé, bien, ils vont
être... c'est le gouvernement qui va les nommer de nouveau, en vertu des
dispositions transitoires du projet de loi, jusqu'à tant qu'il y ait un
règlement qui soit pris. À partir du moment où le règlement est pris puis qu'on connaît les conditions de travail,
ceux qui sont en fonction vont rester en fonction, peu importe qui a été nommé
en vertu de la LMRSSS ou du projet de loi n° 15, dans
les dispositions transitoires, même si... peu importe qui a été nommé par le
gouvernement.
Puis
ils n'ont pas besoin d'être nommés de nouveau par Santé Québec au moment où les
conditions de travail prévues par règlement vont s'appliquer. Mais, à ce
moment-là, le règlement va s'appliquer, ça va être leurs nouvelles conditions de travail et le passage à ces
nouvelles conditions de travail là ou ces conditions de travail là, nouvellement
prévues, va se faire sans indemnité ni allocation.
M.
Cliche-Rivard : Et il y en a qui vont être nommés avant le nouveau
règlement.
M. Paquin
(Mathieu) : Si cette... Oui, ça pourrait arriver, M. le Président,
c'est le gouvernement qui va les nommer dans ce cas-là.
M.
Cliche-Rivard : Et les conditions seront lesquelles, le cas échéant?
M. Paquin
(Mathieu) : Celles déterminées par le gouvernement dans le décret de
nomination, comme c'est le cas en ce moment.
M.
Cliche-Rivard : O.K. Ça fait que directement par décret de nomination.
Puis ça, elles ne sont pas les mêmes, nécessairement, par PDG d'établissement,
ça peut être différent selon l'établissement.
M. Paquin
(Mathieu) : Selon le classement d'établissement.
M.
Cliche-Rivard : Selon le classement d'établissement. Et on peut deviner
que c'est probablement ça qui sera reconduit par le règlement. On ne le sait
pas.
M. Paquin
(Mathieu) : Le règlement est pris par le ministre. Je ne voudrais pas
me substituer au ministre.
M.
Cliche-Rivard : Je comprends ça, mais ce serait la logique raisonnable
que les conditions ressemblent à celles des conditions d'embauche, là. Parfait,
M. le Président. Merci. Notre juriste en résidence m'a bien éclairé.
Le Président (M. Provençal)
: Je vais laisser quelques
minutes au... Ça va, M. le député de Pontiac? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1098 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
Je vais vous inviter maintenant à nous faire lecture de l'article 913, M.
le ministre.
• (16 h 30) •
M. Dubé : O.K. C'est vraiment un article de concordance, là.
Vous l'avez dans vos documents. Oui, c'est bon. Je peux y aller? Alors,
913 : L'Annexe A.1 de cette loi est modifiée :
1° par le
remplacement du paragraphe 14° par le suivant :
«14° Activités à
l'extérieur des installations maintenues par un établissement visé au quatrième
alinéa de l'article 1 avec les usagers
visés par la Loi visant à rendre le système de santé et [les] services [...]
plus efficace ou les usagers visés par la Loi sur les services de santé
et les services sociaux pour les Inuit et les Naskapis ou à l'extérieur de
l'établissement visé par la Loi sur les services de santé et [des] services
sociaux pour les autochtones cris avec les bénéficiaires visés par cette loi»;.
2° par le
remplacement du paragraphe 20° par le suivant :
«20° Conditions
particulières lors du transport des usagers visés par la Loi visant à rendre le
système de santé et [des] services sociaux
plus efficace ou des usagers visés par la Loi sur les services de santé et les
services sociaux pour les Inuit et les Naskapis ou des bénéficiaires
visés par la Loi [des] services de santé et [...] services sociaux pour les
autochtones cris».
Et on indique
ici : Voir l'annexe A.1.
Le commentaire.
L'article 993 du projet de loi vise à modifier les références aux lois
présentes dans certains paragraphes de l'annexe 1. Ces modifications
ajoutent la référence au présent projet de loi et, en concordance avec
l'article 959 du projet de loi, modifient le titre de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux en y ajoutant «pour les Inuit et les
Naskapis». Voilà.
M.
Fortin : L'annexe 1...
Le Président (M. Provençal)
: Je vous laisse quelques
minutes pour en prendre connaissance. C'est-tu l'annexe que vous
cherchez? Pouvez-vous préciser, maître? L'annexe, est-ce qu'elle est à
l'intérieur de notre gros document? O.K., elle est à la page...
l'annexe 1...
M.
Cliche-Rivard : La pagination, c'est 860...
M.
Fortin : Oui, merci, M. le député. O.K. Alors, vous venez de
dire que tout ce qui est à l'extérieur des installations, maintenu par
un établissement... sur un établissement visé par la LSSSS, là, disons, ne fait
plus partie de la liste des matières négociées à
l'échelle locale. Est-ce que je comprends ce que... Vous faites juste
remplacer, à l'intérieur du point 14° de la LSSSS, par «la Loi visant à
rendre le service de santé [de]»... bien, le titre de la loi actuelle, c'est
ça?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, ce qu'on vient faire, c'est qu'on rajoute la mention de la loi visant... le système de santé et de
services sociaux plus efficace et de faire l'ajustement pour le titre de la Loi
sur les services de santé et services
sociaux actuelle, qui va devenir la Loi sur les services de santé et les
services sociaux pour les Inuit et les Naskapis, mais, pour le reste, le
contenu du paragraphe 14° de l'annexe A.1 va demeurer à droit
constant.
M. Fortin : O.K. On fait juste changer le titre de la loi,
essentiellement?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin : O.K., ça va.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'article 913? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 913 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Merci, ce qui nous amène maintenant... Nous allons
entreprendre maintenant le traitement des articles qui sont liés aux
mesures transitoires. Alors, M. le ministre, on va se diriger à
l'article 1071.
M.
Dubé : Oui. Ça va? Vous avez le document? Les gens sont
assez gentils de nous avoir fait une copie papier. C'est peut-être un
petit peu plus facile de suivre quand on... Merci, Thomas. Ça va? Merci
beaucoup.
Une voix : ...
M. Dubé : Comme vous dites. Alors,
quand même, on s'amuse quand même un peu.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, 1071. M. le ministre.
M. Dubé : J'y vais. Excusez-moi,
j'étais distrait par...
Le Président (M. Provençal)
: Une légère perturbation.
M. Dubé : Bien oui, c'est correct.
C'est bon, des fois, pour ne pas... Voilà, 1071... Bonjour, M. Desharnais.
Rebonjour.
Des voix : ...
M. Dubé : Bon, O.K., tout le monde
est content. On peut y aller? C'est bon. On est heureux d'être contents. On y
va, bon.
M. Cliche-Rivard : Vous aviez
l'habitude de nous dire dans quel bloc on était, là, tout ça, ce serait le
fun...
M. Dubé : Allez-y donc. Dites-nous
donc ça.
M.
Cliche-Rivard : Bien, partie XI... non, XII, ce n'est pas
vrai, «Dispositions transitoires, diverses et finales.» C'est ça?
M. Dubé : Et voilà.
M.
Cliche-Rivard : «Titre I. Dispositions transitoires. Chapitre I.
Organisation de Santé Québec.» Et je vous en prie pour la lecture.
M.
Dubé : Oui, alors, 1071. Merci, M. le député. Alors :
Les dispositions de l'article 3.1 de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État relatives aux profils de compétence et d'expérience des membres
du conseil d'administration autres que le
président de celui-ci et le président-directeur général ne s'appliquent pas
lors de la nomination des premiers membres du conseil d'administration
de Santé Québec.
Toutefois, le gouvernement doit lors de cette
nomination faire en sorte que, collectivement, les membres possèdent la
compétence et l'expérience appropriées dans les domaines suivants :
1°
gestion de la santé et des services sociaux;
2° gestion
immobilière;
3° gestion des
ressources informationnelles;
4° gestion des
finances et comptabilité;
5° gestion des ressources
humaines, relations de travail et de développement organisationnel;
6° gouvernance ou
éthique;
7° vérification,
performance ou gestion de la qualité.
Le commentaire.
L'article 1071 du projet de loi est une disposition de nature transitoire
qui vise à régler un problème d'application
de l'article 3.1 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État. En
effet, suivant cette dernière disposition, les membres du conseil
d'administration de Santé Québec devraient être nommés en tenant compte des
profils de compétence et d'expérience
approuvés par le conseil. Or, comme ce conseil n'existe pas encore au moment de la nomination de ses premiers membres, de tels
profils n'existent pas. L'article 1071 prévoit donc que ces dispositions ne s'appliquent pas et prévoit des domaines dans
lesquels ses premiers membres doivent avoir les compétences et
l'expérience.
Voilà. Donc, c'est
pour la nomination... la première nomination des membres du conseil
d'administration.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac.
M.
Fortin : Merci, M. le Président. Je vais
poser la question, là, pendant que ma valeureuse recherchiste tente de retrouver l'amendement qu'on a... les
amendements qu'on a adoptés au conseil d'administration de Santé Québec,
le conseil permanent, là, mais je vais en
profiter, d'ici là, pour demander au ministre la différence entre des
expertises et compétences qu'on recherche pour le comité d'administration
transitoire et ceux qu'on a de façon permanente.
M. Dubé :
Je m'excuse. Est-ce que ça vous dérangerait de répéter? Parce que j'ai...
M.
Fortin : Non, non, il n'y a pas...
M. Dubé : Non,
non, c'est correct, mais je n'ai pas entendu.
M. Fortin : Il
n'y a pas d'enjeu. Je vous demandais... Je suis en train de chercher, là, de
notre côté, les expertises et compétences qu'on a modifiées au conseil
d'administration permanent de Santé Québec. Bon, je vous demandais si on
pouvait faire le comparatif, là, entre le conseil d'administration permanent et
le temporaire, disons.
M. Dubé : Es-tu
sûr que c'est le permanent, ça?
Une voix :
...
M. Dubé :
Voulez-vous que je vous les dise ou...
M.
Fortin : 39, hein, c'est ça?
M. Dubé : 31.
M. Fortin : 31.
Je veux juste m'assurer qu'on a la bonne version puis qu'on est capables de
faire la comparaison.
M. Dubé : Oui,
bien, quand vous l'aurez, là... Là, vous cherchez votre amendement, parce qu'on
a fait un amendement...
M. Fortin : Oui,
c'est ça. Il y en a certains, là, qui me reviennent en tête, là. Il me semble
que vous aviez accepté d'avoir, entre autres, un professionnel de la
santé issu des services sociaux et un du monde de la santé, là.
• (16 h 40) •
M. Dubé : En
fait, je peux vous lire l'amendement parce que je pense qu'il y aura...
M.
Fortin : Bien, si vous l'avez, ce serait
peut-être plus vite que de le chercher.
M. Dubé : O.K.,
je vais vous le dire. On a rajouté :
«De
plus, le conseil d'administration doit minimalement compter parmi ses membres,
les personnes suivantes :
«1° quatre personnes,
autres que le président du conseil d'administration, le président et chef de la
direction et le sous-ministre de la Santé, dont la résidence principale est
située dans quatre régions sociosanitaires différentes.»
Vous vous souvenez de
ça? C'est vous qui avez demandé cet amendement-là, qu'on avait accepté.
Ensuite, deuxièmement... Est-ce que vous voulez que je continue?
M.
Fortin : Non, ça va.
M. Dubé : Ça va? Vous l'avez trouvé?
M. Fortin : Oui. Je
l'apprécie quand même. Donc, c'est ça...
M. Dubé : Oui,
c'est ça, l'autre, c'étaient les services de santé et prestations de services
sociaux et ensuite le territoire de deux régions sociosanitaires visées au
paragraphe... ou partiellement compris...
M.
Fortin : O.K. Alors là, je... O.K.,
commençons par le début, là.
Le Président (M.
Provençal)
: ...aux
régions sociosanitaires, là.
M.
Fortin : Et c'est un des éléments, je le
dis ouvertement et à qui veut l'entendre, M. le Président, là, qu'on apprécie l'ouverture à avoir des gens de régions
différentes. Pour nous, c'est incontournable, comme c'était incontournable
aussi d'avoir un minimum de gens issus du milieu de la santé. Je vous demande
la même chose ici, là. En fait, non, je vais commencer par le début. Le conseil d'administration transitoire, disons,
vous le voyez en place pendant combien de temps?
M. Dubé : Bien,
moi, je vais aller au-devant des coups parce que je vous connais, là, puis je
pense que... même si vous ne me le demandez
pas, je pense qu'il n'y avait aucune mauvaise intention, mais ce que
j'aimerais, c'est d'aller remettre
ces trois blocs-là même dans le provisoire, parce que ça s'appelle un oubli
ou... Je ne le sais pas, est ce qu'on peut... Pardon, dans quel sens?
M. Paquin
(Mathieu) : Ce n'est pas nécessaire de reprendre le bout qui a été
ajouté à 31 dans le transitoire, parce qu'il
va s'appliquer quand on va vouloir nommer les premiers membres du conseil
d'administration de Santé Québec. Il va avoir effet.
M. Dubé : O.K.,
mais ce que... mais je pense que ce que le député... à moins que je ne
comprenne pas, là, mais votre intervention... est-ce que vous aimeriez que ces
caractéristiques-là soient dans le temporaire?
M.
Fortin : Bien, il me semble que oui, le
plus possible, mais vous semblez être d'accord en partant, là.
M. Dubé : Bien,
moi, je vais vous dire, je n'ai pas de problème. Quand on a... Daniel, est-ce
que je suis dans le trouble?
M. Desharnais
(Daniel) : Non, vous n'êtes pas du tout dans le trouble.
M. Dubé : O.K.,
non, mais parce que l'intention, c'est ça.
M. Desharnais
(Daniel) : En fait, ce que nos juristes et Me Paquin m'indiquent,
c'est que les amendements de 31 vont s'appliquer même dans la disposition
transitoire. La disposition transitoire vise seulement les profils de
compétence qui ne peuvent pas être déterminés par le C.A. parce qu'ils
n'existent pas encore.
M. Dubé : Merci, Me Paquin. Alors donc, si je comprends
bien, on a quand même la responsabilité de s'assurer qu'il y aura ces
trois caractéristiques-là dans le transitoire, dans le premier C.A.
M. Paquin
(Mathieu) : Tous les C.A. pour l'éternité. Tant que le projet de loi
n'est pas modifié, s'il est adopté avec les amendements, il va falloir
respecter 31. Puisqu'on ne peut pas respecter la Loi sur la gouvernance au
moment de la nomination du premier C.A., parce qu'il n'y a pas de profil établi
par le C.A., j'ai besoin de 1071, mais c'est tout.
M. Dubé : Vous
avez froncé les sourcils.
M.
Fortin : Il me... J'étais convaincu jusqu'à la dernière phrase.
Donc, vous avez besoin du 1071 parce que le comité transitoire ne tombe pas
sous les règles de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État. C'est ça?
M. Paquin
(Mathieu) : En fait, l'article 3.1 de la Loi sur la gouvernance
des sociétés d'État prévoit que «les membres du conseil d'administration d'une
société [...] sont nommés par le gouvernement en tenant compte des profils de
compétence et d'expérience approuvés par le conseil». Il n'y a pas de conseil,
il n'y a pas de profil. On ne peut donc pas respecter 3.1.
1071 vise à régler ce
problème-là en disant : Voici les profils dont vous devez tenir compte,
mais l'article 31, tel qu'il est amendé, n'est pas pour autant privé de sa
force. Ce sont des conditions additionnelles en sus des profils qui vont être
déterminés en vertu de la Loi sur la gouvernance ou de ceux énumérés à 1071.
Donc, les critères qui ont été ajoutés, de
provenance de différentes régions, ils s'ajoutent en plus des profils de
compétence qui vont devoir être déterminés
conformément à la loi sur la gouvernance ou de ceux pour la nomination du
premier conseil d'administration, qui sont prévus à 1071.
M.
Fortin : Le conseil d'administration temporaire va avoir
les gens qui ont des profils de compétence, 1° à 7° ici,
là, donc partant de gestion de la santé à vérification de performance et
gestion de la qualité ou des risques. Il va y avoir quatre
personnes issues de régions différentes, dont deux qui viennent de l'extérieur
des régions contenues dans le Grand Montréal, de la CMM, et il va y avoir deux
personnes ayant une expérience pertinente à la prestation de santé et de
services sociaux.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M. Fortin : O.K.
Il va y avoir aussi une personne nommée après la consultation des organismes
communautaires. Non?
M. Dubé :
...les usagers, ça se peut-tu?
M. Fortin : Bien,
l'article 31 initial, auquel on est venus rajouter l'amendement, là, pour
des gens de différentes régions, faisait référence à quelqu'un nommé
suite aux consultations avec les groupes communautaires.
M. Dubé : Oui,
mais est-ce qu'on a la bonne... Je n'ai peut-être pas la bonne version.
M. Paquin (Mathieu) : M. le Président, en fait,
ici... parce que l'article 31 d'origine, qui est devenu le premier alinéa avec les amendements, si ce que vous
appelez les organismes communautaires, c'est les organismes représentatifs
des membres, comités d'usagers, oui, ça, ça demeure puis ce n'est pas changé.
M.
Fortin : Oui, d'accord, oui, O.K. Donc, il
va y avoir une personne sélectionnée, après consultation avec les comités
d'usagers, dans le C.A. transitoire?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui. En fait, ce n'est pas le C.A. transitoire, c'est le
premier C.A.
M.
Fortin : Oui, d'accord.
Le Président (M.
Provençal)
: En fait,
tous les efforts qu'on avait faits pour amener certaines personnes dans la
répartition à l'article 31, automatiquement, se retrouvent dans le premier
conseil d'administration.
M.
Fortin : Oui, puis la nomination de votre
premier conseil d'administration, ces gens-là vont être nommés par le gouvernement de la même façon que pour tous
les autres qui vont suivre, j'imagine. La procédure de nomination, c'est
la même?
M. Dubé :
Excusez-moi, oui.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de
Saint-Henri—Sainte-Anne
aurait une question, puis je reviens à vous après ça, M. le député.
M.
Cliche-Rivard : Oui, bien, essentiellement, là, vous dites que le C.A.
qui n'existe pas ne peut pas établir ses profils. On le comprend parce qu'il
n'existe pas, mais la liste que vous formulez, c'est celle qu'autrement le C.A.
aurait pu formuler. Quand vous dites : Toutefois, il doit respecter
ceux... ces types de domaines, essentiellement, vous faites la job à leur
place?
M. Dubé : Oui,
parce qu'ils ne sont pas là.
M.
Cliche-Rivard : C'est ça. Ça fait que, s'ils pouvaient le faire, on s'attendrait
à ce qu'ils fassent ça. C'est un peu ça, l'article.
M. Dubé : C'est
bien dit.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est un
bon décodage de l'article. Me Paquin, excusez.
M.
Cliche-Rivard : Me Paquin, vous confirmez?
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, écoutez, ce sont les profils qui, de l'esprit du
ministère, étaient ceux qu'on s'attendait pour le premier conseil
d'administration jusqu'à tant que le conseil d'administration établit ses
propres profils. Une fois cela fait, c'est
le conseil d'administration qui a la responsabilité de le faire. Ce sont eux,
les experts en profils. Alors, ils établiront bien les profils qu'ils
estiment avec les profils appropriés pour le C.A.
M.
Fortin : ...avec ces profils-là, donc,
faites ce que vous voulez, mais ça, c'est notre suggestion évidente.
Une voix : ...
M. Fortin : Le guide. Ah! c'est bien dit. O.K.
M.
Cliche-Rivard : Le fameux C.A. de transition, ça peut être celui qui
reste de manière pérenne aussi, là. Il n'est pas obligé d'être de transition,
puis c'est le premier, donc...
Le Président (M.
Provençal)
: M. Desharnais,
s'il vous plaît, petite procédure habituelle, s'il vous plaît.
M. Desharnais
(Daniel) : Oui, je sais. J'ai appris votre procédure tantôt. Je suis
désolé, M. le Président. Daniel Desharnais, sous-ministre associé à la
coordination au réseau ministériel et aux affaires institutionnelles.
En fait, ce n'est pas
un C.A. de transition, c'est le premier C.A.
M.
Cliche-Rivard : C'est le premier C.A.?
M. Desharnais
(Daniel) : Exactement.
M.
Cliche-Rivard : Ça fait qu'il y a une période de transition, mais il y
a un C.A. qui est le premier C.A.?
M. Desharnais
(Daniel) : C'est ça, exactement.
• (16 h 50) •
M. Cliche-Rivard :
Puis, quand on dit que ça, ça ne s'applique pas au président puis au P.D.G,
c'est qu'eux n'étaient pas soumis, de toute
façon, au 3.1 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État. C'est pour ça
qu'on vient les exclure dans l'article?
M. Desharnais
(Daniel) : Parce qu'ils sont déjà en fonction, ils sont membres
d'office.
M.
Cliche-Rivard : Exact. Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac, est-ce que vous avez une nouvelle intervention sur
l'article 1071?
M.
Fortin : Peut-être juste une question de
précision, M. le Président. Donc, dans le commentaire, là, on venait dire que
c'est une disposition de nature transitoire qui vise à régler un problème
d'application d'un des articles de la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État, mais dans le premier conseil d'administration, ici, là, les lois... les
règles établies par la loi sur les sociétés d'État, c'est-à-dire une personne
jeune, etc., là, ça, ça s'applique?
Une voix :
...
M.
Fortin : Oui, une personne issue de la
diversité, etc., ça s'applique en partant, ça aussi, là?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Bien sûr, M. le Président.
M.
Fortin : Très bien.
Le Président (M. Provençal)
: Je vous laisse vérifier
votre... finaliser vos vérifications, M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui,
oui, merci. Non, la seule chose que je trouve intéressante, là, c'est que, dans
le... Vous savez, quand on a fait les conseils d'établissement, M. le
Président, on était venus partager certaines... ou, en même temps,
regrouper certaines expertises. On s'était dit : Ça nous prend quelqu'un
juste en ressources humaines, là, parce que les ressources humaines sont
vitales, hein? Donc, on avait dit : Ça, on va le sortir, là, on va
vraiment faire une catégorie à part. On
avait mis, en même temps qu'on faisait ça, les ressources immobilières et
informationnelles ensemble. Je me
demande... Ici, là, on les sépare. En fait, je vais le dire comme ça au ministre,
là, suite aux... plutôt que de reprendre les conversations suite aux
conversations qu'on avait eues, puis là où on est atterris, sur les conseils
d'établissement, quant à la fusion et la défusion de certaines expertises,
disons, là, est-ce que cette liste-là, selon vous, elle est encore optimale?
M. Dubé : Celle
pour le conseil?
M.
Fortin : Celle pour le conseil
d'administration.
M. Dubé : Oui,
parce que... Bien, je vais vous dire, je comprends votre question. Ce n'est
pas... Celle sur les conseils
d'établissement, à mon sens, est peut-être plus complémentaire... pas besoin
d'être une copie conforme de celle-là. Puis, comme vous savez, moi, je pense
que la... Par exemple, je pense au 5°, là, au niveau du conseil
d'administration, s'il y a un endroit
où je veux avoir des... tu sais, une compétence spécifique, là, puis pas juste
une compétence combinée, bien, c'est en gestion des ressources humaines,
relations de travail puis de développement organisationnel. Ça fait que ça,
pour moi, c'est vraiment clé au niveau du conseil.
Gestion des ressources
informationnelles, je vous dirais la même chose, tu sais, ce que je veux, c'est
avoir... je veux qu'on... bien, je veux...
nous voulons avoir les meilleurs représentants, la meilleure expertise au
niveau des TI. Alors, on n'a pas
besoin d'avoir... mais ça ne veut pas dire que notre personne en ressources
humaines ne pourrait pas avoir d'autres compétences. Vous savez,
habituellement, quand vous voyez un... dans des rapports annuels, quand
vous avez les membres du conseil
d'administration, c'est une matrice, vous voyez le nom, là, puis, des fois, on
coche plusieurs cases dans les
compétences, mais, je vous dirais, moi, je suis très confortable avec les deux
approches qu'on a ici en ce moment.
M. Fortin : Ça va pour moi, je crois, M. le Président. Je suis d'accord
avec le ministre sur l'importance, là, nécessairement, de la personne qui a une
compétence en gestion de ressources humaines, relations de travail, développement organisationnel. La seule chose
qu'on soulignait, c'est que, dans les conseils d'établissement, il y a certains
des changements... il y a
certains des groupes ici qui sont regroupés, là, je pense à la gouvernance qui
est dans la même catégorie que la
gestion de risque, par exemple, mais je ne pense pas qu'on a besoin d'en faire
tout un plat, M. le Président. Ça semble conforme, comme minimum, là, aux
besoins du C.A. de Santé Québec. Et, je dirais même plus, M. le Président,
on est un petit peu rassurés du fait qu'ici, là, non seulement il y a les deux
personnes issues du réseau de la santé, c'est-à-dire ceux qu'on avait nommés à
l'article 31, mais il y a aussi une personne en charge ou avec une
expertise de la gestion du réseau de la
santé, donc d'avoir une personne de plus qui comprend, à tout le moins, là,
même si ce n'est pas à travers une expérience de soignant ou de
personnel... qui comprend quand même le fonctionnement du réseau de la santé.
M. Dubé : Je vous suis. Merci
beaucoup, M. le député.
Le
Président (M. Provençal)
: Merci. S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 1071 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 1072, M. le ministre.
M.
Dubé : Très bien, 1072 se lit comme suit : Les dispositions
de l'article 3.3 de la loi sur les gouvernances des sociétés d'État
relatives à la recommandation du conseil d'administration et au profil de
compétence et d'expérience du président-directeur général de la société
ne s'appliquent pas lors de la nomination du premier président et chef de la
direction.
Commentaire.
L'article 1072 du projet de loi est une disposition de nature transitoire
qui vise à régler un problème d'application
de l'article 3.3 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État. En
effet, suivant cette dernière disposition, le président et chef de la direction de Santé Québec devrait être nommé
sur la recommandation de son conseil d'administration et en tenant
compte des profils de compétence et d'expérience approuvés par le conseil. Or,
comme ce conseil n'existe pas encore au
moment de la nomination du premier président et chef de la direction, il ne
peut y avoir de recommandation et de profil de compétence et
d'expérience. L'article 1072 prévient donc que ces dispositions ne s'appliquent
pas.
M.
Fortin : Alors, le profil de... parce que cette première
personne-là, ce premier président du conseil d'administration... Non, en fait, pardon, M. le Président, on parle ici
du PDG de la société d'État. Je vais y aller comme ça. C'est le gouvernement
qui va nommer le premier PCD? C'est le Conseil des ministres qui va nommer le
premier PCD?
M. Dubé : Oui, c'est par les... avec
les emplois supérieurs.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y.
M.
Desharnais (Daniel) : Bien, en fait, le Conseil des ministres va
toujours nommer le président et chef de la direction de Santé Québec. La seule
différence, c'est qu'étant donné qu'il n'y a pas de conseil d'administration au
moment de la nomination du premier président et chef de la direction le
conseil d'administration ne peut pas faire de recommandation au ministre pour
la nomination du premier PCD
M.
Fortin : Oui, et donc ils ne peuvent pas faire un profil de
compétence et d'expérience et, après ça, ne peuvent pas faire de
recommandation?
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
M. Fortin : O.K. Ça va être quoi, le profil de compétence et
d'expérience recherché, M. le ministre?
M. Dubé : Excusez-moi?
M.
Fortin : Puisque c'est le Conseil des ministres qui est en
charge la première fois, là, sans recommandation du C.A. de Santé Québec et sans que le C.A. de Santé
Québec n'élabore un profil de compétence et d'expérience, qu'est-ce que vous allez rechercher
comme profil de compétence et d'expérience chez cette première... parce que
vous avez dit que ça, c'en était
une... pas un critère nécessaire, mais une préférence que vous aviez, d'avoir
une femme. Alors, outre ce critère, lequel... lesquels cherchez-vous?
M. Dubé : Ce n'est pas une exigence, mais c'est une
préférence, parce que je me suis fait faire le commentaire souvent qu'il ne faut pas... Il faut faire
attention de ne pas faire de nomination genrée, je dirais, là, à l'extrême.
Alors donc...
M.
Fortin : On n'aura pas ce débat-là avec mon...
nos collègues autour de la table non plus.
M. Dubé : Non, non, non, et, voilà, c'est pour ça,
maintenant, que je suis un peu plus prudent. Je suis un peu plus
prudent, mais c'est correct. Je n'ai pas...
Le Président (M.
Provençal)
: ...
M. Dubé : On
n'ira pas sur ce débat-là. Donc, je suis un peu plus prudent sur ce premier
commentaire, je vous dirais, puis je vais
beaucoup me fier à notre comité de transition, O.K., parce qu'il y aura un
comité de transition qui va vraiment être à l'écoute, là, de gens
d'expérience, des gens comme... puis je ne dis pas que c'est des gens qui vont
être sur le conseil, là, de... le comité de transition, mais vous avez vu un
peu l'expertise qui est passée ici avec M. Paré.
M. Paré est celui qui va présider le comité de transition, des gens comme
M. Desharnais, Richard Deschamps. Puis imaginez, là, qu'il y a des
gens au niveau du ministère, mais il va y avoir des personnes externes aussi.
On amène... On veut amener des personnes
externes. Alors donc, je vous dirais, mon premier objectif, c'est d'avoir
l'input de ces gens-là.
• (17 heures) •
Deuxièmement, moi, je
vous dirais que la... Il y a une question qui est très importante pour moi,
puis je ne vous les mets pas dans l'ordre, là, c'est beaucoup la
complémentarité entre le président du conseil et la présidente ou le président
de la direction, le président du conseil d'administration, dont on parlait il y
a 30 secondes, puis ça, pour moi,
d'avoir une complémentarité... Par exemple, puis j'élaborerai un petit peu
plus, mais une personne qui vient au conseil avec une expérience, de toute façon, générale, avec plus une vision
stratégique d'où doit s'en aller Santé Québec avec les mandats donnés par le ministère, bien, c'est
sûr que la personne qui viendrait être complémentaire au président du
conseil, je la verrais beaucoup plus opérationnelle, donc une expertise
opérationnelle.
Vous
savez, vous m'en parlez toutes les semaines au salon bleu, qu'est-ce qui est
l'importance en ce moment, c'est d'être capables d'améliorer nos mesures
d'accès, ce sont... Quand je dis «opérationnel», là, je ne suis pas dans le
manufacturier, mais vous comprenez ce que je veux dire. C'est très clair,
maintenant, qu'on dit : Qu'est-ce qu'on fait
avec nos mesures d'accès? Alors, moi, je crois... Puis c'est ça que j'ai hâte
de voir, comment... si cette vision-là que je vais demander au comité de transition... c'est rapidement de nous
dire quelle est la meilleure complémentarité qu'on peut avoir entre le conseil, dont le président ou
la présidente du conseil, et le président. Et moi, j'ai eu la chance de voir
des bons conseils où c'est... où la complémentarité de ces deux personnes-là.
Ça ne prend pas deux personnes d'exploitation, ça ne prend pas deux personnes stratégiques. Vous me
suivez? C'est... Et ça, j'ai eu la chance d'avoir ces discussions-là, là, dans la dernière année, depuis qu'on est en
gestation de ça, je vous dirais que c'est la première chose. Alors, si on a un président
de conseil qui, moi, devrait être beaucoup plus stratégique qu'opérationnel,
bien, ça va vous dire que j'aimerais
beaucoup ça, peut-être, avoir un CEO qui est... ou une présidente je devrais
dire, je ne veux pas le dire en anglais, mais qui est beaucoup plus de
nature opérationnelle.
Maintenant, dernier
point, c'est la complémentarité avec le comité de direction. Est-ce que je...
on pourrait penser, puis là c'est là qu'on va voir... parce que, vous savez
l'expression que j'ai utilisée puis que vous m'avez citée plusieurs fois, on
aura au comité de direction une... Parce que le chef de direction, sa
principale responsabilité, c'est de
coordonner son équipe de direction, hein, son VP ressources humaines, son VP
technologies, etc. Donc, je vous dirais, pour finir là-dessus, dépendamment de qui on va être capable de trouver
à l'interne comme à l'externe, des personnes sur le comité de direction,
je vous dirais que le choix du président va aussi avoir beaucoup d'impact.
Alors,
je m'explique. Prenez quelqu'un, puis là je ne veux pas nommer de nom, mais
quelqu'un qu'on mettrait comme chef des opérations dans... C'est ça, en
français, on dit un chef des opérations, un CEO. Mais ce chef des
opérations là, pour moi, plus il connaît le réseau, moins je vous dirais que
c'est important que le CEO soit quelqu'un du
réseau. Vous me suivez? Parce qu'à ce moment-là cette personne-là, on lui
dit : Bien là, on a peut-être besoin d'un excellent leader,
quelqu'un qui va être très fort sur l'exécution, qui va avoir une vision des
ressources humaines très importante. Vous me suivez?
Ça
fait que je pense qu'on va être capables de dire : Voici, premièrement,
qui on est capables d'amener de l'interne, parce qu'on a des très, très bonnes ressources à l'interne qui... on
est... qui... on a besoin dans l'équipe de direction, puis est-ce que
notre vision d'un CEO ou d'un... pardon, là, d'un PCD qui est capable de
coordonner cette équipe-là. Je pense que...
Je
vous donne un peu des grandes lignes, mais je me fie beaucoup au comité de
transition qui va avoir regardé comme... Il y a tellement d'enjeux, les
enjeux de ressources humaines, il y a les enjeux de TI, les enjeux de services
à la clientèle. En tout cas, on peut en parler longtemps, mais... En tout cas,
je vous donne... vous me demandez philosophiquement, là, c'est comme ça qu'on
veut le regarder dans les prochaines semaines.
M.
Fortin : ...il va y avoir... ça va être important d'avoir
une complémentarité avec le conseil de direction selon leurs forces,
faiblesses, expertises, peu importe, là, mais vous allez tous les nommer en
même temps, j'imagine.
M. Dubé : Bien,
écoutez, moi, je... j'espère, je l'espère, que le six mois de comité de
transition qu'on a est suffisant pour mettre un premier conseil. Je ne serais
pas surpris que, sur... là, on est rendus à 15 membres, hein, on est passés de 13 à 15, si je me souviens bien. Pas
sûr, moi, qu'on va avoir 15 membres après six mois. Est-ce qu'on en
aura nommé huit, 10, 12? Mais on ne peut pas
nommer des gens pour nommer des gens non plus. Alors, c'est un peu ça que
je vous répondrais, là.
M.
Fortin : O.K., mais je vais... je vais la poser autrement.
Le président va être nommé avant le conseil, avant les premiers membres
du conseil?
M. Dubé : Oui. Oh oui, oui, oui.
M. Fortin : La première personne que vous nommez, c'est président.
M. Dubé : C'est la première
personne, mais il faut avoir quand même une idée de... tu sais, exemple, si on trouvait la perle rare, là, qu'il soit interne ou
externe, puis on dit : On a trouvé vraiment la bonne personne d'opérations,
là, la personne d'opérations qui dit :
O.K., là, vous me... On a déposé le plan stratégique aujourd'hui, hein, en
Chambre.
M. Fortin : Oui, on est en train de l'éplucher, d'ailleurs.
M. Dubé : Bon, je suis certain, mais
c'est une chance pour un président ou une présidente qui arrive de dire :
Bien là, écoute, c'est ça, là. Tu pourras le changer avec le temps, mais c'est
ça.
Si on trouve quelqu'un de plus opérationnel,
bien, c'est certain qu'on va peut-être axer notre recherche pour un président
ou présidente de conseil qui est beaucoup plus de nature stratégique. C'est un
peu ça que je veux dire.
Mais, pour nous, la personne clé... Parce qu'un
président de conseil, puis je ne peux pas prendre trop de temps, mais un président de conseil, pour moi,
c'est quelqu'un qui est là deux jours semaine, ce n'est pas... ce n'est pas
quelqu'un qui est là à cinq jours semaine. Alors, je vous dirais, étant donné
la hauteur de la tâche, c'est un petit peu plus
facile de trouver un président de conseil qu'un président... un président et chef
de la direction qui va embarquer dans cette... ce défi-là, je vais le
dire comme ça. Je ne sais pas si ça répond à votre question.
M. Fortin :
Mais en partie.
M. Dubé : O.K. Je pourrai vous
demander des suggestions, si vous voulez, dans les prochaines semaines.
M. Fortin : On va très certainement travailler là-dessus.
M.
Dubé : O.K. J'apprécierais beaucoup, d'ailleurs. Je vous
le dis avec beaucoup d'ouverture, parce qu'il y a des gens qui nous appellent,
puis je les prends, les noms, je les prends, les noms, parce que... Bien, je
vous donne, vous, comme exemple, mais je peux prendre le député de Saint-Henri—Sainte-Anne
aussi.
On le connaît, le défi, là. Puis moi, je me dis,
avec le temps qu'on a, vous arriverez puis : Avez-vous pensé à telle
personne? Moi, je n'ai aucun problème avec ça. Alors... Puis j'ai hâte de voir,
mais les noms rentrent. Je vous dirais qu'en ce moment les noms rentrent.
M. Fortin : Mais...
M. Cliche-Rivard : ...Il va avoir
plus de... peut-être de tenants sur ça que moi-même, là, mais...
M. Dubé : Non, mais...
M. Cliche-Rivard : Je lui passe
l'invitation.
M. Dubé : O.K.
M.
Fortin : ...quand les parlementaires font un travail
collectif, on l'avait fait dans le cas de Mme Castonguay, la Commissaire à la santé et au bien-être, ça donne des résultats positifs. Dans ce cas-là,
je ne pense pas qu'on aurait pu trouver
une meilleure candidate que Mme Castonguay. Je ne pense pas que vous êtes
en train de répliquer le processus de sélection de la Commissaire à la
santé et au bien-être, mais effectivement les collaborations, des fois, peuvent
être utiles dans des postes comme ceux-là.
M. Dubé : Mais, en tout cas, je vous
le dis, parce que des fois vous connaissez quelqu'un, puis c'est un... c'est
un... Je n'ai pas besoin de vous le dire, que c'est un gros défi, hein? Il faut
trouver la personne où ça va bien dans sa carrière, où ça... excusez-moi, là,
ça fitte bien, ça arrive au bon moment dans sa carrière, des fois, une
indépendance financière qui permet ça, parce que c'est des gens, des fois, qui
ont gagné déjà beaucoup d'argent puis qui disent : Bien, peut-être que ça,
pour moi, pour... Des fois, une fin de carrière, mais il y a une foule de
critères. J'arrête ça, là.
Le Président (M.
Provençal)
: Sur
l'article 1072, parce que j'aimerais...
M. Dubé : Oui, excusez-moi, M. le
Président, j'ai été...
Le Président (M. Provençal)
: ...j'aimerais qu'on se recentre un
petit peu sur l'article...
M. Dubé : Excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
: ...nonobstant qu'on faisait référence
à la notion du profil de compétence, et je pense que M. le ministre vous a
quand même donné certains éléments sensibles. C'est parce que je voudrais
passer aussi la parole à... au député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Fortin : Sans faute, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Merci, M. le
Président. Si je regarde 3.3, là, il y a la première partie, comme vous avez dit, sur la nomination et les profils. Il y a deux
autres éléments, là, notamment «la durée de son mandat ne peut excéder
cinq ans». Ça, ce n'est pas levé par 1072. C'est seulement la... le volet
profil et nomination du C.A. qui est levé, si je comprends bien l'article.
M. Dubé : On ne l'a pas déjà... On
l'a traité, ça, quand on...
M. Cliche-Rivard : On l'a traité,
mais je voulais juste vérifier que 3.3 demeure applicable, là, mais...
M. Dubé : Attendez, là.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y, M. Desharnais.
M.
Desharnais (Daniel) : Oui, 3.3 demeure applicable. La seule chose, comme
j'ai mentionné tantôt, c'est... dans le
fond, vu que c'est... le C.A. n'existant pas, ne pouvant pas faire de
recommandation, c'est essentiellement pour ça que...
M. Cliche-Rivard : Mais le reste de
3.3...
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M.
Cliche-Rivard : Ça fait que c'est vraiment cette... ce côté-là.
Parfait. Mais ça va pour moi, M. le Président.
• (17 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre...
M. Fortin : ...pas tout à fait terminé mon analyse de ce que le
ministre nous a dévoilé tout à l'heure.
Le Président (M. Provençal)
: En autant qu'on s'en tienne au
concept de l'article 1072.
M. Fortin : Oui, oui.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Fortin : Oui, oui.
Le Président (M. Provençal)
: J'ai bien dit le...
M. Fortin : Et le concept étant?
Le Président (M. Provençal)
: Et j'ai bien spécifié le concept, là,
hein?
M. Fortin : Oui. Parce qu'il nous en a quand même donné beaucoup, le
ministre, là, dans sa vision pour le premier
président-chef de la direction et, par la bande, par le premier ou la première
président du conseil d'administration. Et
j'apprécie son... sa mention d'une nécessité opérationnelle et d'une nécessité stratégique.
Et je pense qu'il les a à la bonne
place aussi, là, la vision stratégique qui vient du président, conseil
d'administration, qui est là deux jours semaine, mais qui est capable
d'établir la grande vision, là, et la vision plus opérationnelle.
Opérationnelle,
à ses yeux, là, est-ce que ça veut dire opérationnelle du réseau de la santé?
Parce qu'on parle de gestion des opérations beaucoup, mais est-ce que
c'est nécessairement...
M.
Dubé : ...j'aimerais vraiment ça aller m'asseoir avec vous
à un déjeuner pour parler de tout ça, parce que c'est une question qui
me fascine, je vais vous le dire, là, mais...
M.
Fortin : Oui. Ça paraît, ça paraît.
M. Dubé : Non, non, mais c'est...
Puis je pense qu'on l'a assez travaillée ensemble que je veux qu'on la
réussisse, là. Mais laissez-moi juste vous dire un autre élément qui est très
clair dans la tête de Daniel Paré aussi, puis
ça, c'est important : on ne veut pas répliquer la gouvernance que l'on a
dans nos établissements. Vous me suivez?
M. Fortin :
Oui.
M.
Dubé : Je ne veux pas avoir
la structure de conseil interdisciplinaire, approche médicale. Vous me suivez,
là?
M. Fortin : Oui.
M. Dubé : Il faut avoir une approche
dans nos établissements qui est celle qu'on a, qu'on aime d'un réseau intégré incluant les services sociaux. C'est une
de nos grandes forces, hein? On regarde une région puis on sert l'ensemble
des missions de l'État.
Quand je vous dis la partie opérationnelle, tout
d'un coup, je ne le regarde plus de la même façon. Je regarde le président, je regarde son VP ressources
humaines, puis là, là, il ne parle plus aux docteurs, il n'a plus une fonction
de gouvernance clinique. La personne de ressources humaines, elle, elle
va parler aux différentes personnes qui ont la responsabilité de ressources humaines dans chacun des établissements.
Vous me suivez? C'est dans ce sens-là que je dis : Ils ont une
responsabilité.
La matrice, elle est comme ça, là, vous savez,
elle est comme ça au niveau de chacun des établissements, dans celle qu'on a définie longuement quand on a
regardé la gouvernance clinique, entre autres, alors que, pour moi, elle
est horizontale lorsqu'on la regarde, VP finance, etc. Mais ça, c'est... Et
Daniel, Daniel Paré, pour les nombreuses discussions
que j'ai eues avec lui, et où était Mme Savoie aussi avant, quand on a
pensé à ça, là, ça a commencé il y a deux ans, rappelez-vous, là, avec
le plan santé, qu'on a regardé le rapport Savoie, qui a précédé l'idée de Santé
Québec... Ça fait longtemps que cette discussion-là a lieu, là.
M. Fortin : Oui, mais c'est vrai que les établissements eux-mêmes sont
peut-être plus axés sur une certaine notion
de soins davantage, là, puis c'est normal, c'est eux qui donnent les soins
directement et c'est eux qui, à l'intérieur de leurs structures, ont toutes sortes de professionnels de la santé et
de comités formés par les professionnels de la santé, mais nos PDG
d'établissements, là, il y en a qui sont du personnel qui, éventuellement, sont
devenus administrateurs puis il y en a qui viennent d'ailleurs, là. Le nouveau
PDG que vous avez nommé en Outaouais, là, ce n'est pas... c'est quelqu'un qui était dans le réseau de la santé un
certain temps, mais il a une expérience qui est très, très, très variée, là, qui
n'est pas juste du réseau de la santé non plus.
M. Dubé : L'avez-vous rencontré, à
date?
M. Fortin : Non, pas encore, mais je...
M. Dubé : Pas encore.
M.
Fortin : Bien, disons que mon temps est pas mal passé ici
ces jours-ci, mais je suis certain qu'on va se trouver un déjeuner dans
les... d'ici Noël, là, je n'en ai aucun doute.
Mais donc
vous avez quand même une variété d'expertises à l'intérieur de vos PDG
d'établissement, entre autres. Ce que j'essaie de comprendre... puis je ne veux
pas vous forcer à vous commettre, ce n'est pas ça, mon point, O.K., j'essaie juste de comprendre votre vision, puis
vous la présentez bien, alors ça devient un peu plus clair au fur et à mesure
qu'on vous entend. Pour vous, la notion
d'expérience opérationnelle, ça ne veut pas nécessairement dire une expérience du
réseau de la santé?
M. Dubé : Pas nécessairement,
exactement. C'est pour ça que je dis : Celui qui a plus... celui ou celle
qui aura la responsabilité des opérations, juste en dessous du CEO, là, c'est
le chef des opérations, et ça, dans les grandes organisations... Parce que, je
vous dis, au Canada, des organisations de 350 000 employés, il n'y en
a pas beaucoup.
M. Fortin : Mais il y en a-tu?
M. Dubé : Il n'y en a pas.
M. Fortin : C'est ça.
M. Dubé : Ça va être la plus grosse
organisation au Canada. Le chef des opérations, c'est lui qui est le plus proche des PDG, dans mon livre à moi, dans leur
quotidien. Lui, il doit avoir une opération... une connaissance d'opérations
du réseau, vous me suivez?
M. Fortin : Oui.
M.
Dubé : Pour moi, et tout le reste de l'équipe, de ce qu'on appelle le
«C-suite», là, les chefs des opérations,
puis tout ça, ça, c'est des gens qui sont en support aux opérations : TI,
bâtiments, etc. Ça fait que ça aussi, ça vous donne une partie de la
philosophie.
M.
Fortin : O.K. Mais vous avez aussi
mentionné... il y a un autre truc que vous avez mentionné, c'est la capacité
d'emmener des personnes externes. Donc, vous voulez que cette personne-là soit
capable d'avoir avec elle, là, ou dans son...
M. Dubé : Mais
je veux juste être sûr qu'on a toute la compétence. Tu sais, dans le fond, moi,
je... Puis là il est parti, là, mais c'est une chance qu'on a eue de ravoir un
monsieur comme Richard Deschamps, qui arrive en fin de carrière, là, je ne veux
pas dire son âge, mais il n'était même pas rendu à l'âge de la retraite...
M.
Fortin : On garde ça pour la députée de Marie-Victorin,
ça.
M. Dubé : Oui.
Mais je ne pense pas qu'elle l'a pris mal hier, hein?
M.
Fortin : Non, pas du tout.
M. Dubé : Non?
O.K. Mais je m'excuse encore...
M.
Fortin : Non, mais je comprends...
M. Dubé : ...Mme
la députée, là.
M.
Fortin : Je comprends ce que vous voulez
dire, par exemple, de la capacité de...
M. Dubé : Ça, pour moi, que M. Deschamps décide de
revenir avec nous pour venir donner un coup de main, là... Je ne dis pas qu'il
va être dans Santé Québec en ce moment, mais ça, pour moi, ça vient
dire : Oh mon Dieu! On a quelqu'un qui connaît les 36 PDG, qui sait
tout. Alors, j'arrête ça là pour vous dire : Ça, c'est le genre de...
Le Président (M.
Provençal)
: ...du contexte du 1072.
M. Dubé : Bien,
écoutez, j'arrête. C'est bon. Excusez-moi. Non, mais il me fait parler,
alors... puis il est bon, là-dedans, ça fait que...
Le Président (M.
Provençal)
: Le
questionnement est très louable, puis je trouve que...
M. Dubé : Merci
de me ramener à l'ordre.
Le Président (M.
Provençal)
: Je vous
dirais même que le député de Pontiac est très habile au niveau de ses... de
son...
M. Dubé : Il
est très habile, très habile.
M.
Fortin : Vous avez parlé à la mère du
ministre, vous, hein? C'est bon, M. le Président. Ça va.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur le 1072? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1072 est adopté?
M. Dubé : Adopté,
M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: 1073,
s'il vous plaît.
M. Dubé : Oui,
tant mieux si ça répond aux questions du député.
M.
Fortin : ...ça ...j'en ai trouvé toutes
sortes d'autres pendant que vous parliez aussi, mais il faut juste que je
trouve le bon moment pour les amener.
M. Dubé : Mais
on ira déjeuner ensemble.
M.
Fortin : Bonne idée.
M. Dubé : J'aimerais
beaucoup ça.
M. Fortin : Très bien.
M. Dubé : Après
le projet de loi.
M. Fortin : Vendu.
M. Dubé : Vendu. 1073. Le président
et chef de la direction exerce les pouvoirs du conseil d'administration de Santé
Québec jusqu'à ce que le Conseil soit constitué. Voilà.
M. Fortin : Le jour où vous constituez le conseil, là, puis vous l'avez
dit tantôt, là, il peut y avoir quelques membres au début, après ça on en
rajoute, on en rajoute, on en rajoute, il y a un minimum de membres que vous
devez avoir pour qu'on considère que le conseil est constitué, j'imagine. Vous
ne pouvez pas nommer une personne puis après ça nommer une autre personne,
j'imagine qu'il y a un...
M. Dubé : Je ne suis pas certain, je
n'ai jamais fondé un conseil... Je ne sais pas, je demanderais peut-être...
M. Fortin : Moi non plus, donc je vous pose la question.
Le Président (M. Provençal)
: M. Desharnais.
M.
Desharnais (Daniel) : J'étais... je suis désolé, j'étais en train de
lire autre chose. J'ai mal compris votre question.
M. Fortin : Non, mais l'article...
M. Dubé : Ça prend combien de
personnes pour avoir le... la formation... Combien de personnes minimums pour
que le conseil soit considéré comme formé?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Bien, allez-y directement, Me Paquin.
Vous avez la réponse.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. Alors, le quorum est constitué de la majorité des membres du
conseil, donc il faut qu'il y ait la majorité des membres qui soient là pour
qu'ils puissent délibérer valablement.
M. Fortin : O.K. Donc, il faut qu'il y ait huit membres avant que les
pouvoirs délégués au PCD soient retournés au
conseil? Parce que le ministre a dit qu'il n'y aurait pas 15 membres
nommés tout de suite le premier jour, là. Donc...
M. Dubé : ...mais je serais surpris
que...
M. Fortin : C'est ça, c'est ça, mais vous ne pouvez pas en nommer
quatre puis après ça dire : Bien, voilà, ça, c'est le conseil
d'administration qui reprend les pouvoirs qui avaient été délégués au
ministre... au président.
M. Dubé : Je vais laisser
répondre...
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Je ferais peut-être une vérification, M. le
ministre, qui me prendrait quelques instants.
M. Dubé : O.K. On pourrait-tu
revenir là-dessus? Parce que je pense que c'est...
M.
Fortin : Oui, oui, il n'y a pas d'enjeu, je veux juste...
parce qu'on... mais vous le savez, là, on va vous suivre là-dedans, on va vouloir voir comment vous le
faites, à quelle vitesse vous le faites, etc., puis comment ça fonctionne.
M.
Dubé : Puis ça va être des nominations qui vont être
publiques, vous allez voir ça dans la Gazette officielle, puis tout ça.
M. Fortin : Oui. Mais c'est ça, mais vous avez une feuille de route à
suivre, là, qui va être un peu celle que Me Paquin va nous suggérer, là,
pour...
M. Dubé : Oui.
M. Fortin : Oui. Oui, oui, absolument, ça va être public, puis on a
d'ailleurs très hâte de voir ça.
Des voix : ...
• (17 h 20) •
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que vous accepteriez...
M.
Fortin : Je ne sais pas comment vous voulez vous y prendre.
Le
Président (M. Provençal) : Moi, je suis
prêt à suspendre l'article, puis on irait traiter l'amendement qui introduit
l'article 1485.1.
M.
Fortin : Si vous voulez.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
consentement pour suspendre?
M. Dubé :
...vérifier.
Le Président (M. Provençal)
: Et
je vais vous demander de lire votre amendement, le... qui introduit l'article 1085.1.
M. Dubé : Avec
plaisir. Alors : Insérer, après l'article 1085 du projet de loi, le
suivant :
«1085.1. Le conseil
d'administration de Santé Québec établit les modalités prévues au deuxième
alinéa de l'article 68 pour la formation du premier comité national des
usagers.»
Alors, on y va, le
commentaire. Cet amendement introduit une disposition de nature transitoire
afin d'assurer qu'il existe des modalités
qui permettront la désignation des trois personnes désignées par et parmi les
membres des comités des usagers des
établissements publics et privés ainsi que de dresser la liste de noms devant
être fournie par les organismes représentatifs
des membres des comités des usagers afin de permettre la formation du premier
comité national des usagers.
Après la formation de
ce comité, il lui appartiendra de... de déterminer, pardon, ses modalités en
vertu de l'article 68.
M. Fortin : O.K. Donc, il faut attendre la formation du conseil d'administration de
Santé Québec pour ensuite établir les modalités, pour ensuite
former le premier comité national des usagers.
Le Président (M.
Provençal)
: M. Desharnais,
est-ce que c'est le cas?
M. Desharnais
(Daniel) : Oui, effectivement, c'est qu'étant donné...
L'article 68 dit : «Le comité national des usagers établit ses règles
de fonctionnement.
«Ces règles de
fonctionnement comprennent les modalités selon lesquelles une désignation est
effectuée en application du paragraphe 1° du
premier alinéa de l'article 67, de même que celles selon lesquelles est
dressée la liste fournie par les organismes identifiés au paragraphe 2°
de cet alinéa.»
Puis là je ne les
lirai pas tous, mais c'est l'article transitoire. Étant donné qu'il n'y a pas
de premier comité national, il va falloir,
donc... attendez un instant, là, c'est : Les règles de désignation ne peuvent
pas s'appliquer étant donné qu'il n'y a pas de premier comité national
des usagers.
M.
Fortin : O.K. Là, j'ai pris la première
partie du texte. Attendez-moi un petit peu.
Des voix : ...
M.
Fortin : O.K. Les modalités pour permettre...
O.K. Je comprends. Ça va. O.K. Dans le fond, là, faut juste attendre que le
conseil d'administration soit nommé pour qu'on puisse avoir les modalités pour
ensuite avoir le comité national des usagers, mais c'est mis dans les mains du
conseil d'administration d'établir ces modalités-là.
M. Desharnais
(Daniel) : Les premières modalités prévues pour la formation du
premier comité national des usagers,
puisque, dans l'article 68, on disait que le comité national des usagers
déterminait ses modalités de nomination.
M. Fortin : Oui,
c'est ça. O.K. Et, encore là, il y a des modalités temporaires, là, ou
transitoires qui sont établies par le conseil d'administration.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est ça.
M. Desharnais
(Daniel) : Exactement.
M. Fortin : Ou
encore, si on veut le faire avant que le conseil d'administration soit nommé,
le PCD peut le faire.
M. Dubé : ...que
ça va être vraiment des éléments qui vont être regardés par le comité de
transition.
M. Fortin : O.K.
M. Dubé : Parce
que ce que vous voulez, c'est être le plus opérationnel possible lors de
l'entrée en fonction du fameux six mois, là.
M. Fortin : Oui, mais, effectivement, donc, si le comité de transition
établit des bases, disons, que le conseil d'administration a juste à peaufiner
ou à adopter par la suite.
M. Dubé : À peaufiner, mais
dire : Regardez, là, on vous donne un peu de notre philosophie de ce qu'on
voudrait voir pour respecter la loi à court ou moyen terme. Je pense que ça
fait partie des... En tout cas, c'est comme ça que... l'approche que
M. Paré a en ce moment, là, se préparer pour le comité de transition.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : Puis là, à 68, il y avait une intention ou, en
fait, une obligation de favoriser une représentativité. J'imagine que ça va
se... Tu sais, essentiellement, j'imagine que l'esprit de 68 va être respecté
dans les modalités du C.A.
M. Desharnais (Daniel) : Effectivement.
M. Cliche-Rivard : Mais ça, c'est
implicite, là, on ne le prévoit pas textuellement.
M. Desharnais (Daniel) : Non,
naturellement, ce n'est pas parce qu'on a une disposition transitoire qu'on ne
doit pas tenir compte des articles de la loi, donc de la loi qui a été votée.
M. Dubé : Comme on a vu tout à l'heure
pour le conseil.
M. Cliche-Rivard : Comme on a vu
tantôt pour le conseil.
M. Dubé : Pour le conseil
d'administration.
M. Cliche-Rivard : Ça fait que c'est
vraiment seulement eu égard aux modalités du deuxième alinéa de 68, pour le reste... Mais quoique le deuxième alinéa,
c'est celui qui prévoyait la représentativité. Non, ça, c'est le troisième.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
effectivement.
M. Cliche-Rivard : Exact.Ça
fait que le deuxième, c'était : «Ces règles de fonctionnement comprennent
les modalités selon lesquelles une désignation est effectuée...»
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
M. Cliche-Rivard : Donc, comme vous
dites, tout le reste s'applique, ça ne change pas.
M. Desharnais (Daniel) : Tout à
fait.
M. Cliche-Rivard : Merci. C'est bon.
C'est clair.
M. Dubé : C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement introduisant l'article 1085.1 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Donc, le nouvel article 1085.1 est donc adopté.
Avant d'aller à l'article 1086, on avait
suspendu le 1073. Est-ce que vous avez la réponse, Me Paquet, ou on attend? Il
y avait... Vous allez me rappeler la question, hein?
M.
Fortin : Oui, oui, c'est ça, c'est comment vous allez
faire, au début, là. Vous avez un PCD. Après ça, vous nommez combien de
membres? Puis combien c'est assez pour constituer le conseil d'administration?
Combien sont suffisants, pardon?
M. Dubé : ...M. Desharnais me
demandait... Je pense qu'idéalement, je vais vous dire, idéalement, pour avoir
un conseil fonctionnel, je m'assurerais d'avoir le quorum le plus rapidement
possible pour le nommer. C'est un petit peu
ça, la... Tu sais, de dire, d'avoir peut-être une dizaine de personnes pour
avoir... Hein, Daniel? Ça fait que je vous le dis, là, je ne sais pas
c'est quoi, les règles, puis je vais les... on va regarder comment ça s'est
fait ailleurs, mais, philosophiquement...
M. Fortin : Ça prend
le quorum, là, ça prend...
M. Dubé : Ça
prend le quorum puis ça prend... Mais est-ce que... Je ne pense pas que c'est
grave d'attendre trois mois pour atteindre les 15 membres, là.
M.
Fortin : Non, non, c'est ça. Je suis
d'accord avec vous. Le quorum étant huit membres sur 15?
M. Dubé : Oui.
M.
Fortin : Mais ça, c'est le quorum quand il
y a 15 membres de nommés?
Des voix : ...
M. Dubé : Excusez-moi.
M. Fortin : C'est
le... c'est le quorum. En fait, c'est comme dire : Ici, ça nous prend au
moins quatre personnes, mais sur... le jour où il y a...
Le Président (M.
Provençal)
: ...va
nous donner une certaine lumière.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, la question qu'on pourrait
se poser ici, c'est : Est-ce qu'il
s'agit de la majorité des membres, des 15 membres prévus plus haut? Donc,
le quorum est de huit, auquel cas, tant que je n'ai pas huit membres
nommés, je n'ai pas de conseil fonctionnel. Ou — et le texte ne
comporte pas les mots pour en venir là — si
on le compare avec 128 de la Loi sur les sociétés par actions, où on dit que le
quorum du conseil d'administration d'une société par actions privée, qui
ne s'applique pas ici, où on parle du quorum aux séances... bien, en fait, que
le quorum est constitué de la majorité des membres en fonction.
M.
Fortin : Oui, c'est ça.
M. Paquin (Mathieu) : Auquel cas, si j'ai un
membre nommé, il y a le quorum, j'en ai deux, ça en prend deux, j'en ai
trois, ça en prend deux, j'en ai quatre, ça en prend trois, et ainsi de suite.
Mais ici les mots n'y sont pas, donc, normalement, l'interprétation qu'on devrait
avoir, c'est huit sur 15.
M.
Fortin : O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, M.
le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Mais donc, Me Paquin, au
sens de 1073, là, c'est... quand est-ce que le conseil d'administration
est constitué?
M.
Fortin : C'est ça.
M. Paquin
(Mathieu) : À mon sens, il est constitué dès qu'il a quorum, donc dès
que j'ai eu huit membres.
M.
Fortin : Mais il n'y a pas nécessairement
quorum, il y a huit membres nommés. Le quorum...
M. Paquin
(Mathieu) : Bien...
(Interruption)
M. Paquin
(Mathieu) : Mais en fait c'est que, pour qu'il y ait quorum, il doit y
avoir huit membres sur 15. J'en ai huit de
nommés, s'ils ne sont pas absents, ils sont capables de se réunir et de siéger
valablement. Donc, il est constitué à partir du moment où le quorum peut
être atteint.
M.
Fortin : O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M. Dubé : ...le
plus vite possible.
M.
Fortin : Je comprends.
M. Dubé : Pour
régler toute ambiguïté, là.
M. Fortin : Oui. Mais,
de toute façon, si vous en nommez quatre...
(Interruption)
M. Dubé : Ça nous arrive tous.
M. Fortin : Bien oui. Une petite musique d'ascenseur, ça fait du bien.
Des voix : ...
Le
Président (M. Provençal)
: On n'est pas dus pour une pause, je vous le dis
tout de suite, là, Mme la députée de Bellechasse.
M. Fortin : Mais, dans le fond, ce que Me Paquin vous dit sans vous le
dire, c'est que, si vous en nommez quatre, ça ne donne rien, là, vous êtes
aussi bien d'en nommer au minimum huit et peut-être 10.
M.
Dubé : C'est pour ça, tantôt, ce que j'avais en tête,
j'étais là puis je me disais : À 10 personnes, il me semble,
là, tout le monde est confortable puis...
M. Dubé : De toute façon, si vous en
nommez quatre, ils ne constituent pas un conseil d'administration.
Le Président (M. Provençal)
: Exact.
M. Dubé : Non, je ne pense pas,
hein?
M. Paquin (Mathieu) : Ils ne peuvent
pas délibérer, il n'y a pas quorum.
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça.
M. Fortin : C'est ça.
M. Dubé : Non, c'est ça. O.K. C'est
beau. Mais je pense qu'on a notre réponse.
M. Fortin : Si vous en nommez quatre, on va aller déjeuner.
M. Cliche-Rivard : Il est créé, mais
il n'est pas constitué.
• (17 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 1073?
M. Dubé : Je n'ai pas compris ce que
vous avez dit, M. le député. Excusez-moi.
M.
Cliche-Rivard : Bien, ils vont être nommés quand même, donc ils
vont être membres du conseil d'administration, donc il existe...
Le Président (M. Provençal)
: Ils ne peuvent pas prendre de
décisions.
M. Cliche-Rivard : ...mais il n'est
pas effectif ou constitué légalement.
M. Dubé : Ils vont être payés, mais
ils ne pourront pas siéger.
M. Cliche-Rivard : Ça, je ne le sais
pas.
M. Dubé : Non, mais, tant... Moi, je
pense, c'est là que le président et chef de la direction continue d'exercer ses
pouvoirs.
M. Cliche-Rivard : Continue jusqu'à
ce que ce soit constitué.
M. Dubé : Moi, c'est comme ça que je
l'interprète, là. Puis, si maître...
M. Fortin : La constitution arrive au moment où il y a au minimum huit
membres de nommés.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça.
M.
Paquin (Mathieu) : Le conseil, c'est un organe qui est là pour prendre
une décision. Tant qu'il ne peut pas prendre de décisions valablement pour une
première fois, on peut penser qu'il n'est pas constitué ou il n'est pas
valablement constitué, il ne peut pas décider.
M. Cliche-Rivard : Va arriver une...
j'imagine, un moment ou un acte juridique où le PDG va dire, là : Je
renvoie mes pouvoirs au sens de 1073. Il va y avoir quelque chose,
j'imagine, qui va nous affirmer que...
M. Dubé : ...d'administration.
M.
Cliche-Rivard : Comment?
M. Dubé : Je
dirais le premier procès-verbal du conseil d'administration.
M.
Cliche-Rivard : Le premier p.-v., la première réunion, mettons.
M. Dubé : M.
le «chairman», on a un conseil qui est formé, c'est notre première réunion,
bienvenue, on part.
M.
Cliche-Rivard : Puis là c'est parti. 1073 n'a plus d'application.
Les...
M. Dubé : Et
voilà. Ce n'est plus le PCD, c'est le conseil qui est en charge.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M.
Cliche-Rivard : Ça va être ça, l'élément juridique, là, je devine.
C'est bon.
Le Président (M.
Provençal)
: Y a-t-il d'autres
interventions sur l'article 1073?
Une voix :
...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, on était revenus à 1073.
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1073 est adopté?
Des voix :
...
Le Président (M.
Provençal)
: Ce qui nous amène à
l'article 1086.
M. Dubé :
Oui. Alors, 1086 se lit comme suit :
1086. Jusqu'à
l'entrée en vigueur des dispositions de l'article 102 :
1° Santé Québec
transmet au ministre, dans la forme qu'il détermine, un rapport financier
trimestriel et un rapport prévisionnel des
dépenses trimestriel relatifs au fonctionnement de Santé Québec au plus tard le
30e jour suivant la fin du
trimestre visé ainsi qu'une version préliminaire du rapport financier
trimestriel au plus tard le 10e jour ouvrable suivant la fin du
trimestre visé;
2° les établissements
publics, jusqu'à ce qu'ils soient fusionnés à Santé Québec en vertu de
l'article 1087 de la présente loi, continuent de transmettre au ministre
les rapports financiers prévus par la Loi sur les services de santé et les
services sociaux, telle qu'elle se lisait la veille du jour de la fusion.
Le
ministre fournit, dans les mêmes délais, une reproduction de chacune de ces
versions au ministre des Finances et au président du Conseil du trésor.
Les rapports visés au
premier alinéa doivent contenir tout renseignement requis par le ministre.
Santé Québec transmet
de plus au ministre tout autre rapport sur les sujets visés au premier alinéa
dans la forme et selon la teneur et la périodicité qu'il détermine.
Si le jour de la
fusion ne correspond pas à un 1er avril, les rapports visés au premier
alinéa doivent, pour la période comprise
entre le jour de la fusion et le 1er avril suivant, présenter
l'information relative au fonctionnement de Santé Québec et à celui de
ses établissements.
Ça nous rappelle des
souvenirs. On a déjà lu tout ça, mais lorsqu'on a institué les opérations
financières, souvenez-vous, là.
Commentaire.
L'article 102 du projet de loi prévoit que Santé Québec transmet au
ministre de la Santé et des Services
sociaux, dans la forme qu'il détermine, un rapport financier mensuel et un
rapport prévisionnel des dépenses mensuelles relatives au fonctionnement
de Santé Québec.
L'article 1180
du projet de loi prévoit que l'article 102 entrera en vigueur à une date
déterminée par le gouvernement.
Le Président
(M. Provençal)
: Et
votre commentaire n'est pas terminé.
M. Dubé : Oh!
excusez-moi. Par le gouvernement. L'article... Oh! excusez-moi.
L'article 1086 du projet de loi est
une disposition de nature transitoire qui prévoit les rapports financiers et
prévisionnels qui devront être transmis par Santé Québec pendant la période précédant l'entrée
en vigueur de l'article 102. Il prévoit aussi des modalités particulières
à ces règles dans l'éventualité où la fusion entre Santé Québec et les
établissements fusionnants aurait lieu pendant un exercice plutôt qu'au début.
M. Fortin : Bien, commençons par la fin. Le jour de la fusion, s'il ne
correspond pas à un 1er avril, regardons en avant, là, mais les chances
sont que ça ne sera pas le 1er avril?
M. Dubé :
Mettons, 1er septembre?
M. Fortin : Oui, c'est ça.
M. Dubé :
C'est pour ça, tantôt, quand vous me disiez, là, on parlait du
1er octobre, que je devrais dire 30 septembre, 1er octobre, ça,
c'est... Dans un monde idéal, là, c'est peut-être la date la plus à viser parce
que, là, vous avez deux... deux trimestres
où... Tu sais, j'essaie de faire le lien avec les rapports financiers du
ministre des Finances qui ont un caractère trimestriel, là. C'est un
petit peu ça que je dis.
M. Fortin : C'est ça. Donc là, vous allez avoir un rapport trimestriel que vous
allez devoir donner le 30 septembre, 31 décembre...
M. Dubé :
31 décembre serait...
M. Fortin : ...et 31 mars, là.
M. Dubé :
C'est ça. Exactement.
M. Fortin : O.K. Les rapports... Les rapports qui vous sont présentés
par les établissements publics, ça, ce n'est
pas des rapports trimestriels? Qu'est-ce qui... Bien, le deuxième alinéa, là,
«les établissements publics, jusqu'à ce qu'ils soient fusionnés».
M. Dubé :
Ah! Actuellement, vous voulez dire?
M. Fortin : Oui, c'est ça, «jusqu'à ce qu'ils soient fusionnés». Donc,
d'ici au 31... au 30 septembre, ils vont continuer de transmettre au
ministre les rapports financiers prévus par la loi. Là, ça se fait... Quoi? Ça
se fait à quelle régularité, ça?
M. Desharnais
(Daniel) : C'est trimestriel.
M. Fortin : C'est trimestriel déjà. O.K.
M. Dubé :
Oui. En fait, il n'y a pas... Il n'y a pas de changement à la formule
actuelle tant qu'on n'est pas opérationnels.
M. Fortin :
O.K. Ah! puis après, j'imagine,
après la fusion, il n'y a plus ces rapports-là, financiers, des établissements
publics. Il n'y en a plus, parce qu'ils n'ont plus...
M. Dubé :
Les établissements continuent de les envoyer à Santé Québec.
M. Fortin : Ah! ils continuent de les envoyer.
M. Dubé :
Ah oui! Oui.
M. Fortin :
O.K.
M. Dubé :
Ça, je pense qu'on l'avait couvert, ça.
M. Fortin :
Oui, il me semble qu'on a vu ça. Oui, oui, on a vu ça à un moment donné.
M. Dubé : Donc, il n'y a pas de changement de... Bien,
l'établissement, au lieu de l'envoyer au sous-ministre, par exemple, à M. Coubat, bien, il va
l'envoyer à Santé Québec, mais Santé Québec doit les faire parvenir en même
temps au ministère pour que lui les envoie, rappelez-vous, au ministère
des Finances aussi.
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui, j'essaie juste de faire le lien entre le 102 puis le 1086. Donc...
Puis je comprends que le 102, là, c'est la permanence de la chose, là.
Le 1086, c'est plus la disposition...
Le
Président (M. Provençal)
:
Transitoire.
M. Fortin : Oui, jusqu'à ce que 102 soit... soit en place, là, jusqu'au
jour de la fusion, disons.
Le Président
(M. Provençal)
: Oui.
M. Desharnais.
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, je peux peut-être... En résumé, là, si je fais un
résumé de 1086, c'est que la disposition transitoire prévoit des rapports
trimestriels, comme c'est le cas actuellement, au lieu de rapports mensuels qui
vont être prévus à terme par l'article 102.
M. Fortin : O.K.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
que ça va?
M. Cliche-Rivard :
Donc, le statu quo jusqu'à 102.
M. Desharnais
(Daniel) : Exactement, jusqu'à ce que l'article 102 entre en
vigueur.
M. Cliche-Rivard :
Puis ça, c'est au moment... Est-ce que ça le dit, déterminé par le
gouvernement, l'entrée en vigueur de 102?
M. Desharnais (Daniel) : L'article 102
rentre en vigueur par décret du gouvernement, et ce n'est pas nécessairement, là, en lien avec la fusion comme
telle. C'est lorsqu'il y a les ajustements des systèmes comptables. Là, ils vont être effectués.
M. Cliche-Rivard :
Quand on est prêts à opérationnaliser.
M. Desharnais
(Daniel) : Oui, exact. Exactement.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va?
M. Fortin : Oui. C'est parce que le ministre se garde quand même la
possibilité de, tant dans la transition que de façon permanente, de demander
tous les rapports sur les sujets financiers au moment où il veut les avoir, là.
Donc, cette disposition 1°, là, reste de façon transitoire.
M. Dubé :
Sauf tous les sujets qu'il détermine.
M. Fortin :
Donc, ça me va. Bien, les sujets visés au premier alinéa, donc seulement les
rapports financiers.
M. Dubé :
Oui.
M. Fortin :
O.K.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1086 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Alors,
je vais vous inviter à lire l'amendement qui introduit l'article 1086.1.
M. Dubé :
Oui. Insérer, avant l'article 1087 du projet de loi, l'article
suivant :
«1086.1. Le ministre
forme un comité de transition en vue de faciliter la mise en oeuvre de la
présente loi, notamment afin de préparer la fusion prévue à l'article 1087
et, à la suite de celle-ci, l'organisation de Santé Québec.
«Le sous-ministre de
la Santé et des Services sociaux est membre d'office du comité.
«Le gouvernement
établit le mandat du comité, de même que les éléments du plan de transition que
celui-ci doit établir.
«Le comité transmet
au ministre le rapport de ses activités dans la forme et selon la teneur et la
périodicité ou à l'époque que détermine le gouvernement.»
Le
commentaire, il est tout simple, c'est que cet amendement prévoit la mise en
place du comité de transition.
• (17 h 40) •
M. Fortin : O.K., dans votre...
Le Président
(M. Provençal)
: M. le député de
Pontiac.
M. Fortin : Merci. Donc, le sous-ministre, vous l'avez dit tantôt, là, M. Paré,
lui, vous n'avez pas le choix, il est membre d'office, il va être là.
Puis, pour tout le reste, là, ça, c'est vous qui décidez qui est autour de la
table?
M. Dubé :
M. Paré.
M. Fortin : C'est M. Paré qui décide?
M. Dubé :
Bien, on se parle beaucoup.
M. Fortin : Oui, oui, mais...
M. Dubé :
Mais c'est lui. C'est lui qui a
le choix final et qu'il fait en collaboration avec son équipe, mais qu'il fait
aussi en collaboration avec la secrétaire générale, Mme Savoie.
M. Fortin : O.K. Mais ça, le nombre de membres, la fréquence des rencontres, etc.,
c'est lui qui détermine tout ça, là.
M. Dubé :
Oui.
M. Fortin : La gestion interne, là, du comité de transition, elle lui
appartient.
M. Dubé :
Oui.
M. Fortin : O.K. Pour le mandat du comité, est-ce que vous avez quelque chose en
tête déjà? Est-ce que vous avez déjà une idée de ce que vous allez
demander au comité de transition? Il y a-tu des éléments incontournables?
M. Dubé :
J'ai été très prudent, je dois vous dire, parce que... Hein, Daniel, on en
a parlé beaucoup avec l'autre Daniel, c'est
que je voulais faire attention de ne pas poser des gestes qui présupposent la
mise en place du projet de loi tant
qu'on n'est pas... Vous comprenez, là? C'est un peu comme... On est tous en
politique, là. Quand un gouvernement... Quand un parti politique se rapproche
du gouvernement, il faut qu'il y pense, mais il n'est pas encore là, hein, le comité de transition, vous avez déjà vécu ça. Mais
donc ma réponse simple, c'est que je pense qu'on a une très bonne idée
de ce qu'on voudrait, mais, en ce moment, là, je ne pourrais pas vous dire,
j'ai... J'ai des noms à... On a des très bonnes personnes qu'on a en tête,
surtout avec des gens à l'interne, mais on a quand même des gens à l'externe.
Je
vous donne un exemple, là, on aimerait beaucoup ça aller chercher un ancien
secrétaire général parce que, là, il faut avoir une posture
gouvernementale aussi, là, tu sais. Je veux dire, il faut être capable de dire
comment ça s'est fait ailleurs, comment
s'est créé... comment s'est créé Revenu Québec il y a quelques années. Vous me
suivez? Alors, il y a... Il y a cet... Mais on est en train... Et c'est
pour ça que M. Paré, qui a été PDG, qui est maintenant sous-ministre, puis
qui a vécu toute la pandémie, et Mme Savoie, qui est rendue secrétaire
générale mais qui connaît bien la santé... Ça fait que ça, c'est des personnes
clés dans la formation de ce comité de transition là. Et j'aimerais ça avoir
deux ou trois personnes de l'extérieur qui
viennent nous dire : Moi, j'ai déjà fait ça. Ou comme : Ma formation,
c'est gestion du changement, par exemple.
Ça fait que je vous
donne juste les principes, là, mais tout ça est en discussion avec une équipe
restreinte au niveau, là, des SMA sous le guide de M. Paré.
M. Fortin : Oui, mais là vous avez mentionné les...
M. Dubé :
Ah! j'ai oublié de nommer peut-être... Il va y avoir quelques PDG.
M. Fortin : D'établissement.
M. Dubé :
Ah oui! Oui, oui. Je vais avoir le côté...
M. Fortin :
Terrain, là.
M. Dubé :
...terrain.
M. Fortin : O.K. Mais ça, c'est la composition un peu du comité sur le
mandat.
M. Dubé :
Bien, je ne veux pas... Là, je ne veux pas que le président me dise que je
parle trop, mais, s'il faut que je réponde, M. le Président... Là, c'est-tu
correct? Oui?
Le Président
(M. Provençal)
: Bien,
écoutez, on vous pose une question, vous donnez une réponse.
M. Dubé :
C'est bien correct, hein? Non,
mais, rapidement, un comité de transition, je le dis là, ce qu'on veut, c'est
dire comment c'est le plus fluide, la journée où on part la patente. C'est ça,
dans le fond, le mandat.
M. Fortin : La journée où Santé Québec est constituée.
M. Dubé : Oui.
Alors, est-ce que... Je vous donne un exemple, là. Moi, je... On a... Puis
juste pour vous donner un exemple. Sur le comité de transition, là, vous
allez chercher quelqu'un, là, qui va venir nous aider au niveau des
technologies de l'information, parce que c'est gros, là, ce qu'on essaie de
faire, là. Tu sais, on a... Là, on a eu notre projet
de loi sur les données, tout ça, on est en train de finaliser le départ du
projet EPIC, etc. Mais je veux juste... C'est un peu comme si vous aviez
un mini comité de direction à l'avance. Alors, les expertises dont on parlait
tantôt, au niveau des VP, vous dites : Je
vais chercher l'interne, l'externe en disant comment je fais le comité de
direction, là, pour que, quand j'ai nommé mes gens, ça parte. C'est un
peu ça, c'est ça la philosophie.
M. Fortin : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Dubé : Si vous avez des
suggestions aussi...
M. Fortin : Non, non, je vous souhaite un excellent conseiller en
matière informationnelle.
M. Cliche-Rivard : C'est tout?
M. Fortin :
C'est tout, oui.
M. Cliche-Rivard : Est-ce
qu'il y en a, M. le ministre, des membres de votre comité de transition qui
pourraient finir au conseil d'administration?
M. Dubé : Je n'aimerais mieux
pas.
M. Cliche-Rivard : O.K. Vous aimez
mieux...
M. Dubé : Je n'aimerais mieux
pas.
M. Cliche-Rivard : ...séparer
les deux affaires.
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : Puis là vous avez nommé quand même... J'ai
calculé un petit peu, vous étiez rendu à huit, neuf, là, membres du
comité de transition.
M. Dubé : Ah! je sais. Quand on
va arriver à une dizaine de personnes.
M. Cliche-Rivard : Une dizaine,
c'est ce qu'on a...
M. Dubé : Si on veut que le
comité soit efficace, là, huit, 10 personnes.
M. Cliche-Rivard : Huit, 10.
M. Dubé : Mais
votre question est bonne. Je veux juste dire : Moi, je ne voudrais pas
que... Puis, sur le comité, comme les gens qui vont être là, là, quand
je parle de Mme Savoie ou M. Paré, ou les gens qui sont là, je veux
qu'ils soient complètement indépendants.
M. Cliche-Rivard : C'est ça.
M. Dubé : Qu'ils n'aient pas
d'intérêt à dire : Moi, je voudrais être sur... Voici ce que vous devriez
chercher. Non, non. Non, vous êtes là... Vous êtes là de façon indépendante.
M. Cliche-Rivard : Deux mondes
séparés, là.
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : O.K. Vous
n'êtes pas en train de préparer votre prochain mandat. C'est essentiellement ça
que vous dites, là.
M. Dubé : Pour moi, vous voulez
dire?
M. Cliche-Rivard : Non, non,
les gens sur le comité de transition. Vous, vous ferez ce que voulez. Là, vous
êtes certain qu'ils vont arriver de l'externe, là. Mais il y en a-tu d'autres
qui vont être sur le...
M. Dubé :
Là, on parle du comité de transition?
M. Cliche-Rivard :
Oui, d'autres qui vont être détachés du ministère? Comment ça fonctionne de
manière... à l'embauche ou comment c'est traité, ça, dans le ministère?
M. Dubé :
Par contrat, par contrat.
M. Cliche-Rivard :
Par contrat.
M. Dubé :
Oui, oui.
M. Cliche-Rivard :
Parfait. Puis ça, c'est pour ceux qui sont de l'externe?
M. Dubé :
Oui.
M. Cliche-Rivard : Puis ceux qui sont... que vous avez déjà dans
l'équipe, le sous-ministre, qui sont détachés, ceux-là, ça continue. C'est un
nouveau mandat, mais à l'intérieur de ce que vous avez déjà, comme les PDG,
mettons.
M. Dubé :
Tu sais, moi, ce que je pense, je
vous donne un exemple, là, que Daniel est en train de regarder, là, une expertise en gestion du changement qui a déjà
fait des gros projets comme ça. Ça, je veux aller chercher quelqu'un de
l'extérieur qui va dire : Regardez, là, on a six mois pour préparer ça,
là, puis je vais vous suivre. Des choses comme ça, là. Ça fait qu'il va y avoir
quelques personnes de l'extérieur dans ce sens-là.
M. Cliche-Rivard :
Puis ça, c'est des mandats temps plein ou ça peut être...
M. Dubé :
Non. Non, non.
M. Cliche-Rivard :
O.K.
M. Dubé :
Non, non, ça peut être des gens qui vont être deux jours semaines...
M. Cliche-Rivard :
Ponctuellement.
M. Dubé :
Deux jours semaines.
M. Cliche-Rivard :
Sur besoins.
M. Dubé :
Mais qui vont avoir au moins une ou deux réunions par semaine.
M. Cliche-Rivard :
O.K.
M. Dubé :
Souvent, ce n'est pas tellement le temps qu'ils nous donnent, mais
l'expertise à haut niveau.
M. Cliche-Rivard :
Je comprends.
M. Dubé :
Avez-vous pensé à ça? Avez-vous pensé à ça? Ils l'ont déjà vécu?
M. Cliche-Rivard : Puis ces gens-là, dans la
catégorie de ce qu'on avait nommé, là, sur tu sais, l'indépendance ou les liens
avec les gestions d'entreprises publiques ou de fonctions publiques, eux
autres, ils ne sont pas visés par ça comme sur un comité de transition,
là?
M. Dubé :
Non, il y a même des... Tu sais, je vous donnais l'exemple. Puis, encore
une fois, il n'y en a pas, de décision
prise. Je suis très honnête avec vous, mais il y a des gens, là, qui vont se
faire un plaisir de venir nous aider, un ancien secrétaire général, là,
qui dit : Écoutez, moi, c'est tellement gros, ce que vous faites, ça me
ferait plaisir d'être là. Ça fait qu'on a
demandé à Mme Savoie de nous dire : Est-ce que ces gens-là... En
connaissez-vous, des gens qui voudraient venir donner ce temps-là? On
est là-dedans.
M. Cliche-Rivard :
Puis, dans l'objectif, là, ce comité de transition là, il finit quand?
M. Dubé :
Il va... Il va dépasser le temps de la formation parce que ça, c'est...
M. Cliche-Rivard :
De la formation, de la fusion, de...
M. Dubé : Ah
oui, de la fusion, je vais dire. Je devrais dire ça, là. Parce
qu'habituellement, je fais attention, là, je le dis souvent, quand j'ai déjà fait... Ça fait que ce n'est pas... Je
n'ai pas de... Mais vous voulez vous assurer que même quand vous avez donné les clés, là, que le
ministère... Daniel Paré va vouloir dire : Regardez, on avait dit que ça
arriverait. Là, ça arrive-tu, là? Ça
ne durera pas très longtemps, mais il y a... Il y a un chevauchement entre le
comité de transition et...
M. Cliche-Rivard : ...et du
C.A.
M. Dubé : Et donner les clés.
Je vais dire ça comme ça.
M. Cliche-Rivard : O.K. Ça fait
que le C.A. et le comité de transition vont coexister une certaine période?
M. Dubé : Un certain temps,
mais...
M. Cliche-Rivard : Puis le
comité de transition a une espèce de pouvoir de vérification ou de...
M. Dubé : Non, très informel.
Il faut...
M. Cliche-Rivard : Très
informel.
M. Dubé : Non, non, c'est très
informel, oui.
M. Cliche-Rivard : O.K.
M. Dubé : Mais,
écoutez, Daniel Paré... Daniel Paré, il l'a déjà. Il est le sous-ministre. Vous
me suivez? Il est sous-ministre puis, en plus, c'est lui qui préside le comité
de transition. Ça fait que c'est sûr qu'il a un... Il reste là, mais je pense qu'il faut aviser. Tantôt, je vous
disais : Est-ce que les choses sont en train d'arriver? Bien, l'expert en
gestion de changement, là... Elle est où, la formation, puis etc., là?
Il y a... Il y a tout ça, là, formation des employés, etc.
M. Cliche-Rivard : O.K.
Mais là notre C.A. qui est parti avec les clés, comme vous dites, lui, il
est... Le comité de transition, là...
M. Dubé : À un moment donné,
bien...
M. Cliche-Rivard : ...il va lui
dire : Regarde, j'ai signé mon bail...
M. Dubé : Voilà.
Puis là, maintenant, la relation est finie, puis la relation est maintenant
entre le conseil d'administration puis le sous-ministre.
M. Cliche-Rivard : Exact.
Puis, à ce moment-là, les contrats vont se finir. Vous allez dire : Là,
c'est la fin du comité de transition.
M. Dubé : Oui, oui, tout à
fait.
M. Cliche-Rivard : Il
va y avoir une... un arrêté ou... je ne sais pas comment ça fonctionne, mais
vous allez dire : Là, c'est la fin du comité de transition, il est
dissous.
M. Dubé : Oui. Oui.
• (17 h 50) •
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement qui introduit l'article 1086.1?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce...
M. Cliche-Rivard : Une dernière
intervention, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y.
M. Cliche-Rivard : Les
rapports qui sont transmis, là, est-ce qu'ils sont publics? Je lis, là :
Le comité transmet au ministre le rapport de ses activités dans la forme
qu'il prévoit.
Des voix : ...
M. Dubé : ...des rapports de?
M. Cliche-Rivard : À 1086.1, le
dernier alinéa.
Le
Président (M. Provençal)
:
C'est ça, dans le quatrième
alinéa : «Le comité transmet au ministre le rapport de ses
activités dans la forme et selon la teneur et la périodicité...»
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : Oui?
M. Dubé : Oui, c'est public.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre...
M. Fortin : Bien, en fait, c'est une excellente idée, de les mettre
publics. Puis les rendre publics, là, dès que possible,
là, pas... Parce que c'est quand même une période limitée, donc pas des mois
plus tard, mais les rendre publics le plus rapidement possible,
j'imagine, sur le site Web du ministère, mais... ou de Santé Québec, si on est
rendus là, mais... Mais l'idée, ne serait-ce
que pour informer le réseau, là, et les parties prenantes du réseau de
l'avancée des choses. J'ai l'impression que ça pourrait vous aider
beaucoup parce qu'il y a quand même beaucoup de monde dans le réseau qui a... Je ne veux pas dire... Bien, oui, il y a
bien du monde qui a des appréhensions, mais il y a bien du monde qui va vouloir
voir où est-ce que vous vous en allez avec ça.
Des voix : ...
M. Dubé : Parce que la journée
qu'on va nommer... Ce que j'aimerais beaucoup, là, pour vous rassurer,
j'aimerais beaucoup que, lorsqu'on a voté notre projet de loi, là, que la
première action soit d'officialiser le comité de transition avec un communiqué
de presse qui donne la formation du comité. Puis là, après ça, sur un site Web
quelconque, je ne sais pas, là. Thomas... Puis là il y aurait... il y aurait un
rapport, je ne sais pas, mensuel ou quelque chose comme ça qui dirait qu'est-ce
qui se passe, quelque chose comme ça.
M. Fortin : Sur le site Web, là, bien, c'est vous qui
déterminez la périodicité. Donc, moi, j'aime bien le mensuel, mais
c'est... C'est vous qui le faites.
M. Dubé : O.K. C'est bon. Mais
on va regarder ça avec M. Paré.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres interventions sur
cet amendement?
M. Fortin : Oui, une question peut-être technique pour Me Paquin : C'est
quoi la différence entre la périodicité puis de l'époque?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, la périodicité, c'est qu'on dira à tous les mois, à tous
les deux mois, à tous les trois mois. À l'époque, c'est vers la fin des travaux
ou à la fin des travaux, mais c'est qu'on vise plus un cas ponctuel.
M. Fortin : O.K. J'aime bien le mensuel. Bonne idée.
M. Dubé : J'ai compris ça
tantôt.
M. Fortin : C'est votre idée.
M. Dubé : J'ai compris ça
tantôt.
Le
Président (M. Provençal)
:
Y a-t-il d'autres interventions
sur cet... sur l'amendement qui introduit le nouvel article 1086.1?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement introduisant
l'article 1086.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
:
Alors, le nouvel
article 1086.1 est donc adopté. Lecture du 1087. M. le ministre.
M. Dubé : Oui, très bien.
1087. Les centres intégrés de santé et de
services sociaux et les établissements non fusionnés visés par la Loi modifiant
l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux
notamment par l'abolition des agences régionales sont fusionnés à Santé Québec
à la date qui suit de six mois celle fixée par le gouvernement en vertu de ce
qui précède le paragraphe 1° de l'article 1180 de la présente loi. Il en
est de même de l'établissement public dont le siège est situé sur le territoire
visé à la partie IV.2 de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux.
À
compter de cette date, ces centres intégrés, ces établissements non fusionnés
et cet établissement public :
1° continuent leur
existence dans Santé Québec et leurs patrimoines n'en forment alors qu'un seul
avec celui de Santé Québec;
2° deviennent :
a) des
établissements territoriaux visés à l'article 38 dans le cas des centres
intégrés et de l'établissement public;
b) des
établissements autres que territoriaux visés à l'article 39 dans le cas
des établissements non fusionnés.
Je vous lis le
commentaire. Suivant le paragraphe 2° de l'article 1180, les dispositions
du projet de loi qui créent Santé Québec
entreront en vigueur au moment de la nomination de son premier président et
chef de la direction. Les différents établissements publics devant être
fusionnés à Santé Québec n'y seront pas fusionnés à ce moment mais plutôt à une
date future qui suivra de six mois une première date fixée par le gouvernement.
Le projet de loi prévoit donc une forme de
préavis minimal de six mois avant la fusion. L'article 1087 du projet de
loi prévoit donc, à la fin du délai de ce préavis, la fusion en règle... en
règle les principaux effets... et en règle les principaux effets. Je m'excuse.
Son deuxième alinéa
prévoit que l'existence de chacun des établissements fusionnés se continue dans
Santé Québec et que leur patrimoine n'en forme qu'un seul qui devient celui de
Santé Québec. Les centres intégrés de santé
et de services sociaux visés à l'annexe I de la Loi modifiant l'organisation et
la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux, notamment
par l'abolition des agences régionales ainsi que le Centre régional de santé et
des services sociaux de la Baie-James
deviennent des établissements territoriaux. Les autres établissements publics
visés par la fusion deviennent des
établissements autres que territoriaux. Ces établissements publics sont ceux
actuellement visés à l'article 8
de la Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et
des services sociaux, notamment par l'abolition des agences régionales.
Le Président (M. Provençal)
: Intervention du député de Pontiac.
M. Fortin : Je vais... Je vais garder ça simple, là, pour les trois minutes qui
restent, M. le Président. Avez-vous eu des discussions avec différents
établissements au sujet de l'article 1087 aujourd'hui?
M. Dubé :
Aujourd'hui?
M. Fortin : Oui.
Une voix : ...
M. Fortin : O.K., je reformule. Avez-vous parlé avec les fondations de certains
établissements aujourd'hui au sujet de l'article 1087?
Une voix : ...
M. Dubé :
...répondre que oui.
M. Fortin : Avez-vous
l'intention de proposer des modifications au 1087 suite aux interventions
qui ont été faites?
M. Dubé :
Alors, je vais vous revenir tout
à l'heure parce que je ne suis pas au courant. Je sais que... Là, ce que...
Thomas me dit qu'il a déjà eu une discussion avec Me Paquin. On vous
reviendra tout à l'heure pour voir s'il y a le besoin de faire quelque
chose. Je ne suis pas... Bien, je ne suis pas au courant. Je l'apprends en même
temps que vous, là.
M. Fortin : O.K. Mais je suggère, M. le Président, qu'on laisse le
ministre faire ses vérifications plutôt que je m'embarque dans une longue
explication de savoir pourquoi il y a besoin de modifications.
M. Dubé :
O.K.
Le Président
(M. Provençal)
: Et
ça permet de...
M. Dubé :
Et si besoin il y a. O.K.
M. Fortin : Si vous...
Le Président (M. Provençal)
: Et ça va permettre à M.
le ministre d'avoir plus d'information sur les échanges qui ont eu lieu.
M. Dubé :
Tout à fait. Pas de problème.
Le Président (M. Provençal)
: Et il reste à peine deux
minutes, alors on va suspendre les travaux pour revenir à
19 heures. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 58)
(Reprise à 19 h 06)
Le Président (M. Provençal)
: Bonsoir à tous. La Commission de la
santé et des services sociaux reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude
détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé
et de services sociaux plus efficace.
Lors de la
suspension de nos travaux, nous venions de terminer l'article... et adopter
l'article... Excusez. On avait fait lecture de l'article 1087. La
parole était au député de Pontiac.
Mais, avant
toute chose, M. le ministre me demandait une brève suspension parce qu'il
aimerait s'entretenir avec les deux députés.
Alors, on va resuspendre, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 19 h 07)
(Reprise à 19 h 29)
Le
Président (M. Provençal)
: Nous reprenons nos travaux. Alors, je vais immédiatement
céder la parole au député de Pontiac. M. le député.
M.
Fortin : Merci. Merci, M. le Président. Bonsoir, tout le
monde. On s'est laissés, M. le ministre, à 18... 18 heures, oui, 18 heures, tantôt, en discutant de...
des réserves que certaines fondations ont émises par rapport à
l'article 1087. Puis je vous
résume en court les préoccupations qui nous ont été partagées puis, je le sais,
qui vous ont été partagées, à votre équipe, qu'elles ont été partagées à
votre équipe également, là.
L'article 1087,
là, il vient... c'est essentiellement lui qui vient faire en sorte que tout ce
qui appartient aux établissements
appartient à Santé Québec à partir de maintenant, à partir du moment de la
fusion. Ce que les fondations veulent
s'assurer, c'est que les dons qui ont été faits à un établissement ne pourront
pas être déplacés vers un autre établissement.
Par exemple,
une fondation a donné des chaises pour la salle d'urgence à l'Hôpital de Hull.
Des chaises flambant neuves sont installées à l'Hôpital de Hull depuis
un mois ou deux dans la salle d'urgence. Les patients sont bien contents. Santé
Québec ne va pas arriver puis
dire : On envoie ça à Gatineau. C'est ça qu'ils veulent s'assurer. C'est
un don qui a été fait à la fondation
par la fondation d'un hôpital pour un hôpital en particulier, puis ils veulent
s'assurer que ça reste dans cet hôpital-là. Est-ce que vous avez eu la
chance de vous pencher là-dessus?
M. Dubé : La réponse, c'est oui,
alors, parce que... puis merci de l'avoir soulevé. Comme je vous ai dit tout à l'heure, ces gens-là avaient contacté notre
équipe. Nous, on croit fermement que la façon dont la loi est écrite, il est...
les fondations sont protégées de leurs préoccupations, mais ce que
j'aimerais, c'est laisser Me Paquin l'expliquer sur une base légale. D'accord? Puis... Parce que, puis je vais peut-être
aller à la conclusion, s'il y avait à mettre des ceintures puis une bretelle, là, ce n'est pas 1087, c'est
au... c'est au moment du transfert. Alors donc, ce que je voudrais, c'est
donner à Me Paquin peut-être la chance d'expliquer un peu.
Parce que la question est de savoir : Ce
n'est pas pour les dons prospectifs qu'est leur préoccupation, c'est les dons
qui... qui auraient été faits avant... avant la fusion. On s'entend?
M. Fortin : ...
• (19 h 30) •
M. Dubé : C'est ce que j'ai compris
moi aussi. Alors donc, j'irais avec Me Paquin, puis on va écouter son explication. Mais je pense qu'on va être capables
de vous dire qu'on peut continuer dans la série d'articles que l'on a. Et,
si correction il y avait à faire, je dis bien «si», là, en ayant écouté, bien,
on verra. Nous, ça ne nous empêchera pas de continuer ce qu'on fait. Mais je
vais laisser Me Paquin peut-être prendre cette explication-là.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Effectivement,
l'article 1086 du projet de loi expose essentiellement ce qui est l'effet d'une fusion. Si, pour rassurer
davantage les fondations et les autres donateurs, on en
venait à la conclusion qu'il fallait ajouter des dispositions dans le
projet de loi pour s'assurer du respect de l'affectation des dispositions qui ont été reçues avant le jour de la fusion,
vraisemblablement, les ajustements se feraient aux alentours de
l'article 94 du projet de loi, mais pas à l'article 1087.
M.
Fortin : Je comprends votre explication, à savoir, s'il y a
des modifications à faire... mais, vous, votre analyse, c'est qu'on n'a
pas besoin d'en faire en ce moment?
M. Paquin
(Mathieu) : À mon sens, l'article 94, lorsqu'il prévoit
l'obligation pour Santé Québec d'affecter à ceux de ses établissements auxquels
une donation est faite, le don reçu par Santé Québec doit respecter
l'affectation. Donc, il y a un acte de donation qui est fait, et ça dit :
Voici l'utilisation qui doit être faite, ça doit aller à tel établissement, ça
doit être respecté. Cet article-là va entrer en vigueur au jour de la fusion et
il aura effet immédiat. Donc, dès à ce moment-là, pour tous les dons qui sont entre les mains de Santé Québec du fait de
la fusion, l'affectation va devoir être respectée. Donc, les conditions de
l'acte de donation qui disent : Ces chaises-là sont pour l'Hôpital de Hull
va devoir être respecté.
M. Dubé : ...le
temps du verbe, là, «qu'elle reçoit», c'est autant pour des dons qui ont été
faits avant la date de fusion qu'après une fusion.
M. Paquin
(Mathieu) : Suivant la règle de... la convention d'écriture que la loi
s'exprime au présent, c'est pour les dons qui sont reçus, mais, si les dons
sont entre les mains de Santé Québec à ce moment-là, à mon sens,
l'article 94 s'applique, et l'affectation va devoir être respectée.
M. Fortin : O.K.
Voyez-vous, nous, la représentation qui nous avait été faite portait, vous
l'avez souligné, là, M. le ministre,
là, surtout sur la partie des dons qui avaient déjà été faits, pas ce qui s'en
vient. Parce que l'article 1087 fait référence à leur patrimoine, alors le patrimoine, c'est ce qui a déjà
été acheté, là, ou soumis à la fondation... par la fondation.
Alors, si je
comprends bien, Me Paquin nous dit : Nous, on considère, à première vue,
que l'article 94 qui dit que «Santé Québec
doit affecter à un de ses établissements les dons, [...]legs et [...] autres
contributions qu'elle reçoit et qui
sont destinés à cet établissement», ça veut dire que vous êtes obligé, à partir
de maintenant, de donner à cet établissement, l'établissement pour lequel le
don est destiné, la contribution, mais que... ce qui a été donné à un
établissement en particulier dans le passé doit rester dans cet
établissement-là?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M. Fortin : O.K.
Bien, je vais quand même... Parce que la représentation qui nous a été faite a
été quand même assez, disons...
Le Président (M.
Provençal)
: Intense.
M. Fortin : ...intense,
c'est fort, mais, disons, convaincue dans leurs explications. Je vous soumettrais,
comme vous l'avez fait à quelques reprises depuis le début, là... puis, M. le
ministre, je n'ai pas eu de... je n'ai pas eu le sentiment, depuis le
début, que vous étiez fermé aux arguments des fondations, pas du tout, alors je
vous le soumets, pensez-y, on se voit demain
quand même, on y revient demain si vous nous dites que, oui, finalement, on y a
repensé, puis ceintures et bretelles sont nécessaires.
M. Dubé : Bien,
écoutez, je suis tout à fait d'accord avec ça. Moi, vous savez qu'on a bien
confiance dans notre équipe de légistes. Moi, ce que je veux m'assurer, c'est
qu'on s'entend que le principe est là, la sécurité est là. Comme je dis
souvent, la nuit porte conseil, on va donner le temps à Me Paquin et à son
équipe de regarder. Si, après y avoir
pensé... demain, comme vous dites, on se voit encore pour une couple d'heures.
Mais ce qui est important, c'est qu'on
s'engage à revenir à 94, où, là, si jamais on voyait qu'il y a une
insécurité... Moi, c'est juste ça que je veux dire.
M.
Fortin : Donc, vous, ce que vous nous
dites, c'est : Votons 1087, parce que ce n'est pas là, quand même, qu'on
va faire le changement, si changement il y a, est nécessaire.
M. Dubé : Ce n'est pas là, exactement. Nous, ça nous permet
de continuer, puis, en même temps, bien, demain matin, on fera... demain, quand on se voit, après la période de
questions, on pourrait regarder ça. Je pense que c'est la bonne façon de
procéder.
M.
Fortin : Si les gens des fondations nous
écoutent puis ils ne sont pas d'accord avec vous, ça leur donne le temps de
vous contacter encore pour dire : Ça ne marche pas, votre affaire.
M. Dubé : C'est
en plein ça. Puis ils connaissent très bien notre numéro de téléphone. On s'est
ajusté, jusqu'à maintenant, pour être sûr que tout le monde était sécurisé.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : Je vous la poserai comme ça, peut-être, Me
Paquin : Est-ce que Santé Québec, après la fusion, va demeurer liée, là, par les actes de donation qui sont signés
avant la fusion, qui prévoyaient des affectations sur ces biens-là?
Essentiellement, est-ce que ces obligations-là envers les donateurs lient Santé
Québec dans l'avenir?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président, et
non seulement elle va être liée par les actes de donation, mais par tous
les autres actes conclus par les établissements. C'est l'article 1089 qui
le prévoit.
M. Cliche-Rivard :
Donc, les obligations, là, qu'un donateur fait, là, aujourd'hui... Par
exemple, lui, il fait la donation, il y a un
acte de donation qui dit : Ces chaises-là sont destinées à l'Hôpital de
Hull. Ça, ça va lier Santé Québec dans l'avenir après la fusion?
M. Paquin
(Mathieu) : Santé Québec va être liée, comme l'établissement
donataire, par l'acte de donation. C'est l'effet de 1089.
M.
Cliche-Rivard : Et la seule façon de changer cette affectation-là,
ce serait avec le consentement du donateur?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, et j'imagine que, si c'est un donateur qui
est décédé, il y a probablement des recours devant les tribunaux pour
être capable de changer ces conditions-là.
M.
Cliche-Rivard : Je comprends. Donc, à votre sens, dans cette
lecture-là, il n'y a pas d'inquiétude à avoir, comme l'obligation, eu
égard à l'affectation, se perpétue et lie Santé Québec?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Non, je n'ai
pas d'inquiétude à cet égard, M. le Président.
M.
Cliche-Rivard : Vous n'avez pas d'inquiétude. Merci, M. le
Président, je pense que ça clarifie cet élément-là.
Le Président (M. Provençal)
: Autres interventions? M. le député de
Pontiac.
M.
Fortin : Oui. Bien, à moins que le député de Saint-Henri—Sainte-Anne ait autre chose sur la question des fondations, moi, j'ai autre
chose sur le 1087, de façon plus générale.
M. Cliche-Rivard : Tout à fait, oui.
Allez-y.
M.
Fortin : Ça va? O.K. Là,
ici, puis on l'a dit d'entrée de jeu, là, M. le Président, l'article 1087,
c'est celui qui fait en sorte,
essentiellement, que les établissements deviennent partie de Santé Québec,
donc, point 1°, là, continuent leur existence dans Santé
Québec, et leur patrimoine n'en forme qu'un seul avec celui de Santé Québec.
Vous savez
que... Bien, en fait, vous n'êtes pas sans le savoir, là, qu'il y a des gens
qui sont très, très, très attachés à
leurs établissements. Ça peut être des établissements phares, c'est-à-dire des
gens avec... des établissements avec des missions très précises :
Sainte-Justine, Pinel, l'Institut de cardiologie, l'IUCPQ ici, à Québec, et qui
ont... C'est un peu triste pour eux, quand
même, là. Il y a un attachement personnel, familial, historique, patrimonial,
peu importe, là, communautaire avec ces établissements-là, puis que...
Ça leur fait un petit quelque chose, quand même. Est-ce que vous pensez que c'est à cet article-ci que, par
exemple, faisait référence Lucien Bouchard quand il disait qu'on enlève les
âmes de certains de nos établissements?
M.
Dubé : Moi, je ne commenterai pas, je ne rouvrirai pas le
débat des anciens premiers ministres, M. le député. Je pense que j'ai
assez commenté là-dessus au cours d'une période que j'ai trouvée très
difficile, je dois vous dire, là. Alors, non, je ne ferai pas d'autre
commentaire là-dessus.
• (19 h 40) •
M. Fortin : C'est le choix du ministre. M. le Président. Je trouve
ça... Je trouve ça quand même de valeur, parce que ce n'est pas... Puis je
comprends que ça peut être... en fait, je n'ai aucun doute que ça a été une
période difficile pour le ministre d'entendre six premiers ministres, quand
même, ça n'arrive pas tous les jours, là, faire une sortie si sentie, disons,
passionnée à certains égards. Et c'est vrai qu'on a déjà eu la discussion sur
le bout de leur sortie qui disait : Bien, logistiquement, ça ne fait pas grand
sens, là, ça ne fait pas grand sens que les établissements soient en charge de
fondations... soient en charge, oui, de fondations de recherche, d'innovation,
d'enseignement, mais pas de la partie des soins.
Ici, par
exemple, moi, je pense que, jusqu'à un certain point, M. le Président, je
comprends ce que M. Bouchard a voulu dire dans ses interventions
publiques. Et Lucien Bouchard, vous le connaissez peut-être probablement
mieux que moi, M. le ministre, je ne pense pas que c'est quelqu'un qui ne pèse
pas les mots qu'il utilise, c'est-à-dire qu'il ne réfléchit pas à ce qu'il est en train de dire avant de le dire. Pour
faire une sortie comme celle-là, c'est parce qu'elle était
particulièrement importante à ses yeux, importante aussi aux yeux des gens qui
ont bâti et qui travaillent tous les jours dans ces institutions-là.
Alors, moi, je me dois de reconnaître que
l'article 1087, là, qui fait en sorte que les établissements ne seront plus, un, des entités juridiques, mais ne seront
plus, au-delà de ça, une institution bien à elles... je pense que ça heurte,
qu'on le veuille ou non puis qu'on pense que ce soit la chose à faire ou non,
ça heurte certains Québécois, dont, bien évidemment, celui qui a prononcé ces
paroles-là. Alors, je ne veux pas m'éterniser là-dessus, mais je pense que
c'est l'article, il faut reconnaître que c'est un des articles qui pèsent lourd
dans la balance pour beaucoup de gens.
Ceci étant, le contenu, comme tel, de
l'article 1087, le détail habituel de notre analyse, là, on vient dire
que, six mois après la date fixée par le gouvernement... Alors là, ce qu'on
nous dit, c'est qu'il y a un délai de six mois qui va être fixé par le... oui, en fait, il y a une date qui va être
sélectionnée par le gouvernement. Six mois après ça, ça va être la date où les établissements vont réellement
devenir fusionnés avec... en une nouvelle entité qui se nomme Santé Québec.
C'est bien ça?
M. Dubé : C'est bien ça.
M. Fortin : O.K.
Est-ce que vous pouvez nous dire, quand on fait référence, là, à «à compter de
cette date, ces centres intégrés», ça, c'est... les centres intégrés, c'est les
CISSS et les CIUSSS comme on les connaît, comme on en a tous dans notre région,
«ces établissements non fusionnés», les établissements non fusionnés, ce sont
Sainte-Justine, Pinel, l'IUCPQ et les autres, c'est ça? Et «cet établissement
public», c'est quoi? «Cet établissement public», à quoi on fait référence ici?
M. Desharnais
(Daniel) : C'est le Centre régional de santé et de services sociaux de
la Baie-James.
M.
Fortin : O.K. Parfait. Alors, tout ça
devient... tous ces établissements-là, les CISSS et les CIUSSS, les
établissements non fusionnés, l'établissement de la Baie-James deviennent Santé
Québec. Et leur... quand on vient dire «leur patrimoine n'en forme alors qu'un
seul», le terme... l'utilisation légale du terme «patrimoine», là, ici, là, ça
veut dire tout ce qui leur appartient, leurs actifs légaux.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, ainsi que leurs passifs.
M.
Fortin : D'accord. Ça va, M. le Président.
Je trouve, puis c'est correct, je le sais, que... je ne veux pas dire que je me
parle à moi-même, là, parce que le ministre est quand même là puis il entend
quand même, de même que les gens qui nous écoutent ce soir... je vais quand
même le dire pour le bénéfice de la salle, je le sais que c'est un des articles qui laissent des traces, celui-là.
Puis c'était vrai, je ne le dis pas sans connaître le passé non plus, là,
c'était vrai il y a cinq ans ou il y a... pardon, en 2015, il y a huit
ans, c'est encore vrai aujourd'hui.
Et ici, là, je crois
que, quand on dit : Il y a des limites à la centralisation, je pense qu'on
est en train de les dépasser. Je pense qu'on
prend le pas de trop ici. On prend le pas supplémentaire que d'autres n'ont pas
voulu franchir par le passé, avec une
certaine raison, M. le Président. Puis qu'on pense que ce soit la chose à faire
ou pas, O.K., comme d'autres l'ont pensé par le passé, là, ça laisse des
traces profondes, cet article-là.
Alors, je pense, M. le
Président, et je le dis, et si, dans quelques années, on prouve que j'ai tort,
on le fera, si, dans quelques années, l'avenir nous donne raison, on n'en sera
pas plus heureux, M. le Président, mais je pense que l'article 1087 du projet de loi n° 15, c'est l'article
qui va trop loin, c'est la fusion de trop. C'est celle qui... pour laquelle
je ne vois pas, aujourd'hui, de bénéfice, M.
le Président, je vous le dis. Puis l'argumentaire du ministre depuis le début de
son projet de loi, c'est que c'est un projet de loi décentralisateur. Je me
permets de dire, M. le Président que cet article-là,
c'est, un, tout le contraire de la décentralisation, mais aussi... puis je ne
l'avais pas remarqué au début, M. le Président, mais, au fil de l'étude
article par article du projet de loi, je me rends compte qu'on n'a adopté
aucune des propositions des médecins québécois pour la décentralisation. Pas
une. Il n'y a aucun changement qu'on a fait au projet de loi suite à la représentation des médecins québécois pour la
décentralisation. Alors, je ne pense pas qu'on peut dire, M. le Président, j'espère... je ne vois
pas comment le ministre pourrait répéter que c'est un projet de loi
décentralisateur, pas après avoir passé l'article 1087.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Pas de commentaires? Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Bien, je ne m'éterniserai
pas non plus, M. le Président, mais c'est effectivement peut-être un des articles phares, là, du projet de loi,
quand même, puis je ne referai pas tous les arguments que le valeureux député
de Rosemont a faits à cette table, là. D'ailleurs, je le salue, je suis certain
qu'il nous écoute. C'est effectivement la posture,
qu'on est à l'inverse de la décentralisation, je pense qu'on est complètement
dans la centralisation, la centralisation de trop, certainement.
Donc, écoutez, je ne
veux pas qu'on passe nécessairement beaucoup de temps... on va avancer, là,
c'est ce qui nous est dû. Je pense que le
député de Pontiac a quand même bien résumé l'essence des interventions que vous
avez faites à cette table ou que les oppositions ont faites à cette table avant
mon arrivée, là, donc on votera sur appel nominal, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
Une voix :
Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va aussi? Je vais le
demander par appel nominal.
Une voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Ah!
excusez, je n'avais pas compris ce que...
M.
Fortin : ...compris sans comprendre.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
ça.
M.
Cliche-Rivard : C'est la demande, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça. J'avais écouté, mais
j'avais mal entendu.
M. Cliche-Rivard :
Il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Provençal)
: Bien, c'est le défaut de mes
appareils. Excusez-moi. Alors, sur ce, Mme la secrétaire, on va aller par appel
nominal pour l'article 1087. Alors, allez-y.
La Secrétaire : Oui. Pour, contre,
abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire : Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire : Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire : Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire : Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire : M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne)?
M. Cliche-Rivard : Contre.
La Secrétaire : Et M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le
Président (M. Provençal)
: Abstention. Donc, l'article 1087 du projet de
loi est donc adopté à la majorité. M. le ministre, je vais vous inviter
à faire la lecture de l'article 1088.
M. Dubé : Avec plaisir. 1088. Pour l'application de la présente partie, on
entend par :
«établissement fusionnant» un centre intégré de
santé et de services sociaux, un établissement non fusionné ou l'établissement
public visé au premier alinéa de l'article 1087;
«établissement fusionné» l'établissement de
Santé Québec qu'est devenu, à compter du jour de la fusion, un établissement
fusionnant.
• (19 h 50) •
Le commentaire.
Plusieurs des dispositions transitoires prévues par la partie 12 du projet
de loi visent à régler le passage vers la loi nouvelle des situations
juridiques existant au sein des établissements visés par la fusion et qui sont, jusqu'à la fusion, régis par la loi
actuelle. Afin de simplifier la lecture des dispositions en question,
l'article 1088 du projet de loi
définit les expressions «établissement fusionnant» et «établissement fusionné»
pour désigner, respectivement,
l'établissement public visé par la fusion, tel qu'il existe avant la fusion, et
l'unité administrative au sein de Santé Québec qu'il devient, en fait,
du fait de la fusion. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur l'article 1080?
M. Fortin : L'établissement fusionnant, c'est celui qui est en train de
se faire fusionner?
Le Président (M. Provençal)
: Alors, traduction, s'il vous plaît,
Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, bien,
essentiellement, cette disposition-là, c'est effectivement pour simplifier le texte, parce que ce qu'on entend par
«établissement fusionné», entre guillemets, c'est les centres intégrés, les
établissements non fusionnés et l'établissement public qui est visé à la
partie IV.2 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux. Alors, si, à chaque article qui suit, je devais
répéter l'énumération... on devait répéter d'énumération dans les
articles, ça deviendrait très lourd.
Alors,
quand on parle d'établissements fusionnants, ce sont effectivement les établissements
qui se font fusionner, avant la fusion. Je me place la veille du jour de
la fusion, je parle des établissements fusionnants. Les établissements fusionnés, ce sont en fait les unités
administratives qui résultent, au sein de Santé Québec, de cette fusion-là,
parce que la fusion, légalement, crée une seule personne morale, mais
chacun des établissements fusionnants devient une unité administrative après la fusion. Donc, l'unité administrative résultante
au sein de Santé Québec, dans les dispositions qui suivent, va être
qualifiée d'établissements fusionnés.
M.
Fortin : C'est l'avant et l'après la fusion.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M.
Fortin : Avant, «fusionnant», après,
«fusionné». D'accord.
Le Président (M.
Provençal)
: Autres interventions?
M.
Cliche-Rivard : Là, vous avez dit qu'ils ne seront pas nécessairement
tous fusionnés en même temps. Donc, il y en a qui sont en voie de fusionner
puis d'autres qui sont en cours de fusion ou je me trompe?
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Je ne me souviens pas d'avoir fait une telle affirmation,
M. le Président.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc, c'était
uniquement pour les regroupements d'accréditation, mais il me semble
qu'on a dit que certains établissements fusionneraient avant d'autres.
M. Paquin
(Mathieu) : C'était pour les regroupements d'unités de négociation
dans les établissements privés conventionnés.
M.
Cliche-Rivard : Alors, qu'au niveau de la fusion tous les
établissements fusionnent en même temps.
M. Paquin
(Mathieu) : C'est ce que prévoit le projet de loi.
M. Cliche-Rivard : O.K. Il n'y a pas... c'est
moi qui me trompe alors? Je pensais qu'on avait identifié, M. le
ministre, qu'il y avait possibilité que vos trois, quatre meilleurs
établissements fusionnent en test, mais c'était vraiment seulement pour les
accréditations?
Le Président (M.
Provençal)
: C'était
vraiment pour les affectations, lorsqu'on parlait au niveau des articles sur
lesquels on reviendra. Ça va?
M.
Cliche-Rivard : Parfait. Excellent. C'est mon erreur. Merci, M. le
Président.
Le Président (M.
Provençal)
: S'il n'y
a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1088 est adopté?
Des voix :
Sur division.
Le Président (M.
Provençal)
: Sur
division. Très bien.
M. Dubé : 1089.
Le Président (M.
Provençal)
: 1089,
s'il vous plaît.
M. Dubé : Oui.
Est-ce qu'il y a un amendement? Non. C'est beau. Alors, 1089 se lit comme
suit :
Les droits et
obligations des établissements fusionnants deviennent ceux de Santé Québec et
celle-ci devient partie à toute procédure judiciaire ou administrative à
laquelle ceux-ci étaient parties.
Le
commentaire. L'article 1089 complète l'article 1087 et prévoit
l'effet de la fusion sur les droits et obligations des établissements
fusionnants et sur les procédures judiciaires ou administratives auxquelles ils
sont parties.
M.
Fortin : ...parle de droits et
obligations, là, vous parlez de tout ce qui est contractuel?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Et je dirais même plus,
parce que ce qui est contractuel et qui a, à tout le moins, une valeur,
normalement, va être... ou qui a le potentiel d'avoir une valeur va être
considéré inclus dans le patrimoine, mais,
également, si vous avez des draps... des droits extrapatrimoniauxj, c'est plus
rare dans le cas des personnes morales, mais, par exemple, le droit au respect
de votre réputation, ça suit.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va?
M.
Fortin : Ça va. Bien, les droits extrapatrimoniaux, c'est
très près des draps extramatrimoniaux, ça, M. le Président.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Je pense qu'on va se limiter à
l'article.
Des voix : ...
Le
Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne, est-ce que vous avez une intervention?
M. Fortin : Non, ça va.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 1089 est adopté?
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Provençal)
: Sur division. Maintenant, on va à
l'article 1101.
M. Dubé : Oui, très bien.
Alors : La fusion prévue à l'article 1087 de la présente loi est,
pour l'application de l'article 30 de la Loi sur la représentation des
ressources de type familial et de certaines ressources intermédiaires et sur le
régime de négociation d'une entente collective les concernant, tel qu'il se
lisait la veille du jour de la fusion, réputée être une fusion
d'établissements, mais uniquement entre les établissements d'une même région
sociosanitaire dans laquelle il existe plus
d'une association de ressources reconnue pour représenter l'un ou l'autre des
groupes visés au paragraphe 2° de l'article 4 de cette loi.
Je vais vous lire le commentaire.
L'article 1101 du projet de loi vise à assujettir la fusion prévue à l'article 1087 du projet de loi à
l'application de l'article 30 de la Loi sur la représentation des
ressources de type familial et de
certaines ressources intermédiaires et sur le régime de négociation d'une
entente collective les concernant, tel qu'il se lisait la veille du jour de la fusion. Cet article établit le régime
de détermination des nouvelles unités de représentation à la suite d'une
fusion d'établissements. Conformément à l'article 917 du projet de loi, la
fusion ne concernera que les associations de ressources présentes dans une même
région sociosanitaire.
Le Président (M. Provençal)
: Merci... une intervention du député
de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : M. le Président, si vous permettez, sur celle-ci,
je solliciterais l'explication de notre juriste.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. Il existe des ressources de type familial et des ressources
intermédiaires. Certaines sont représentées par des associations en vertu de la
Loi sur la représentation des ressources de type familial et de certaines
ressources intermédiaires. Et ce qui se produit, c'est qu'il y a normalement
une association par établissement, mais,
dans le cas qu'on a ici, ce que fait la disposition, c'est qu'elle vient faire
une fusion des organismes
représentatifs par région sociosanitaire pour qu'il y ait un organisme
représentatif pour les différents... pour
chacun des types de ressources. Il y a deux types, il y en a une de type
familial et les ressources intermédiaires, et donc, bref, par type, il
n'y a plus qu'une seule association par région.
M. Cliche-Rivard : Par région
sociosanitaire.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Donc, plusieurs
par établissement, potentiellement.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
c'est-à-dire qu'il y en a maximum une de chaque par région sociosanitaire.
M. Cliche-Rivard : Maximum une de
chaque par région sociosanitaire.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M.
Cliche-Rivard : Et cette
fusion-là s'opère, c'est eux qui vont décider comment ils vont se gérer, ou se représenter,
ou se manifester pour la suite.
M.
Paquin (Mathieu) : La procédure de fusion est prévue dans la loi sur
la représentation, donc c'est la recette qui est prévue là qui va
s'appliquer.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le
Président (M. Provençal)
: M. le député de Pontiac, est-ce que vous avez une
intervention à l'article 1101?
M. Fortin : Bien, il y a-tu beaucoup de régions où il y en a plus
qu'une, association?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui. Bien,
c'est qu'actuellement il y a une association par établissement public. Donc, si vous avez une région sociosanitaire dans
laquelle il y a plus d'un établissement public, vous allez avoir plus d'une
association.
M. Fortin : O.K. Et l'association ne va pas se référer à un des
établissements en particulier?
M. Paquin (Mathieu) : Je ne sais
pas.
M.
Fortin : O.K., mais il y a-tu un financement qui vient à
ces associations-là par un CISSS, un CIUSSS, en ce moment? Il y a tu...
Est-ce qu'ils reçoivent, par exemple, leur PSOC d'un...
M. Paquin (Mathieu) : Non. Bien, en
fait, c'est que l'association, ce n'est pas des salariés, mais c'est que c'est un régime de représentation collective, ça
fait que ça se trouve à être l'association avec laquelle ils vont négocier
le contrat qui va lier l'établissement avec les ressources.
M. Fortin :
O.K., pardon. O.K. Ce n'est ni
la ressource ni... O.K., c'est bon.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin : Oui, bien, je me demande juste la question : Est-ce
que... L'association, à un moment donné, par exemple,
elle représente l'ensemble de Montréal, là... qui représenterait l'ensemble de
Montréal, tu sais, elle doit quand même avoir un lien avec les gens à
l'intérieur des établissements. Est-ce que, là, on lui dit qu'il y a un
établissement qui va être en charge ou il
faut que la nouvelle association formée de toutes les associations se bâtisse
des liens avec tout le monde?
• (20 heures) •
M. Paquin
(Mathieu) : C'est avec Santé Québec, puisque c'est Santé
Québec qui va... en fait, qui va recruter les différentes ressources
intermédiaires et les ressources de type familial.
M.
Fortin : Santé Québec va être en charge de recruter les
différentes ressources familiales ou intermédiaires pour tout le territoire de Montréal. O.K., mais,
quand on dit ça, Santé Québec, là, et je m'excuse d'insister, ne serait-ce que brièvement, là... Tout au long du projet de
loi, on a été en mesure de nous dire un peu c'était quel bout de Santé Québec
qui était en charge de ça, alors je me demande, ici, le lien vient d'où. C'est
assez clair pour l'association en Outaouais,
là, c'est assez clair pour, j'imagine, l'association de Chaudière-Appalaches.
Montréal, en Montérégie, je me perds un peu, là, et c'est là que le
changement survient surtout.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que vous avez les éléments de
réponse, M. Desharnais?
M. Desharnais (Daniel) : ...
Le Président (M. Provençal)
: Ils sont en train de clarifier ça. Excusez-moi, M. le
ministre.
M. Dubé : Non, il n'y a pas de
problème, c'est juste parce que la question est bonne, si, dans des régions
sociosanitaires comme la Montérégie... s'il y en a plus qu'un. C'est ça qu'on
veut...
M. Cliche-Rivard : ...
M. Dubé : Vous aviez la même
question?
M. Cliche-Rivard : Oui, c'était
ça...
M. Dubé : O.K. Ah!
Le Président (M. Provençal)
: Pile ou face?
M. Dubé : Me Paquin, voulez-vous prendre un peu de temps?
Oui? Bon, je reconnais vos sourcils. Quand vous froncez les sourcils
comme ça...
Moi, ce que je vous
demanderais, c'est peut-être, une petite minute, de suspendre pour donner le
temps de...
Le Président (M. Provençal)
: Moi, je n'ai pas de problème à
suspendre du tout.
M. Dubé : Ou
est-ce que vous... Ah! O.K. Bon, O.K., c'est bon.
Des voix : ...
M. Dubé : Ça
n'a pas été long, hein?
Le Président (M. Provençal)
: On suspend. Il y en a qui
ont compris le message avant qu'on le dise officiellement.
(Suspension de la séance à
20 h 03)
(Reprise à 20 h 06)
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
Alors, je viens d'échanger avec Me Paquin. Ils ont besoin d'un temps
supplémentaire pour pouvoir répondre adéquatement au questionnement qui a été
soulevé par le député de Pontiac. Alors, je
vais vous demander votre consentement pour suspendre l'article 1101 et
1102. Est-ce qu'on peut suspendre...
Des voix :
...
Le Président (M.
Provençal)
: Excusez-moi.
Est-ce qu'on peut suspendre l'article 1101?
M.
Cliche-Rivard : Consentement.
Le Président (M.
Provençal)
: Consentement.
Et 1102? Parce que les deux...
M.
Cliche-Rivard : Consentement, oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
Et là je vais demander à M. le ministre de nous la... de faire lecture de
l'article 1092.
M. Dubé : O.K. Là, on rentre sur les comités et conseils,
d'accord? 1092, une section autonome. Alors, j'y vais. On est correct?
Les
personnes qui, la veille du jour de la fusion, étaient membres du conseil
d'administration d'un établissement fusionnant
exercent, à compter du jour de la fusion, les fonctions des membres du conseil
d'établissement de l'établissement fusionné jusqu'à ce que ses membres
soient formés... soient nommés — pardon — par le conseil
d'administration de Santé Québec en vertu de l'article 107.
Le commentaire. Cet
article vise à assurer que, dès le jour de la fusion, les conseils
d'établissement soient fonctionnels. Voilà.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions?
M. le député Pontiac.
M.
Fortin : Qu'est-ce qui arrive si un
conseil d'administration décide, une situation hypothétique, là, qu'eux ils n'aiment pas les fonctions du conseil
d'établissement puis ils quittent... ou vous n'avez plus assez de membres du
conseil d'administration? Est-ce que le conseil d'établissement... Là,
on attend que vous nommiez d'autres gens, rendu là, puis c'est ça qui arrive,
puis, après ça...
M. Dubé : C'est
ça qui arrive.
M.
Fortin : Est-ce que la... On avait parlé
de la... Ce n'est pas un salaire, ce n'est pas une rémunération. La compensation, là, disons, au conseil
d'établissement, ça, ce n'est pas juste pour ceux... les nouveaux que vous
nommez, mais ceux qui étaient là puis qui sont là jusqu'à ce que les
nouveaux soient nommés l'obtiennent aussi?
M. Dubé : Ce
qui va rester à déterminer... Je pense que je vous avais expliqué qu'il y avait
différents niveaux de rémunération dans la loi sur les sociétés d'État. Alors,
cette détermination-là n'a pas encore été faite.
M.
Fortin : Vous voulez dire la hauteur de
cette compensation. O.K.
M.
Dubé : La hauteur. Je ne me souviens pas, là. De mémoire,
il y a... c'est-tu de niveau 1 à 4, là? Mais j'y vais de mémoire
parce que... Mais ça, ça n'a pas été déterminé encore, parce que ce qu'on va
faire, là, dans le comité de transition, entre autres, là, c'est qu'on va... Là, maintenant qu'on
aurait un projet de loi qui définit c'est quoi, les fonctions et les
responsabilités, là ils vont pouvoir comparer un conseil d'établissement qui a
telle... qui a une responsabilité de 15 000 personnes,
un budget de 1 milliard, etc., comparer ça à la fonction du conseil
d'administration de Santé Québec, à quoi ça se compare. Voyez-vous?
Alors... Mais cette détermination là n'a pas été faite encore.
M. Fortin : O.K. Mais ça, c'est la hauteur de la compensation.
M. Dubé : Oui, c'est ça.
M.
Fortin : Ma question,
c'est : Est-ce que, la compensation, vous la versez dès le jour de la
fusion ou c'est à partir... ou pour les membres, lorsqu'ils se font renommer,
par exemple, ou les nouveaux membres se font nommer?
M. Dubé : Bien, ils ne sont pas
rémunérés en ce moment. Ça serait donc à partir du moment de la fusion.
M. Fortin : De la fusion. C'est ça.
M. Dubé : Oui. C'est ça.
M. Fortin : Ce
n'est pas quand on va nommer un nouveau membre, c'est au moment de la fusion,
quand ils deviennent un conseil d'établissement.
M. Dubé : Moi, je pense que ce
serait la... Écoutez, habituellement, c'est le genre de chose qu'un comité de
transition fait, là, mais je vous dirais que la... ça serait logique que ça
soit la date de la fusion, là.
M.
Fortin : Mais je crois, à travers cet article-là puis celui
qu'on avait étudié, sur le fait qu'ils se font rémunérer, que vous êtes
obligés de les payer à partir du moment du jour de la fusion, si je ne me
trompe pas.
M. Dubé : Moi, je pense que c'est
ça, là. Oui, oui.
M. Fortin : Oui. O.K. Ça va, M. le Président.
M. Dubé : Très bien.
Le
Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne, est-ce que vous avez une intervention?
M.
Cliche-Rivard : La formation ou la nomination des membres du
conseil d'établissement en vertu de 107, ça, on n'a pas de maximum dans
le temps ou...
M. Dubé : Qu'est-ce que vous voulez
dire?
M.
Cliche-Rivard : Vous allez essayer de le faire le plus vite possible,
mais il n'y a pas de... Ça pourrait être dans...
M. Dubé : Bien, le premier principe
qui est important, c'est qu'on renomme.
M.
Cliche-Rivard : C'est ça. Mais ça, tu sais, la formation du
conseil... des membres du conseil d'établissement au sens de 107, ça, ça
peut prendre du temps, là.
• (20 h 10) •
M. Dubé : Pourquoi?
M.
Cliche-Rivard : Bien, je vous pose la question. Est-ce que vous...
Là, ils vont continuer tel quel, mais vous allez éventuellement en
nommer un autre?
M. Dubé : Non.
M. Cliche-Rivard : Ça va être les
mêmes? Parce qu'il y a des critères spécifiques à 107, là.
M. Dubé : Oui, je comprends, mais ça
peut se faire... ce n'est pas obligé de se faire tout d'un coup, là.
M. Cliche-Rivard : Je comprends.
M.
Dubé : C'est toujours pareil. C'est que, là, tu vas
dire... Prenons les critères, là, de tout ce qu'on a discuté, représentation
géographique, etc.
M. Cliche-Rivard : Exact.
M.
Dubé : Là, il va falloir
qu'il y ait une... Mais, le jour 1, on va prendre ces membres-là. C'est ça
que 1092 dit.
Bon, maintenant, comment Santé Québec va dire...
pour être sûr qu'on met tous les gens en respect de la loi, ça peut se faire plus ou moins vite à certains
endroits parce que... trouver des membres, etc., s'il y a besoin de remplacer
des membres parce qu'on n'a pas la composition souhaitée.
M.
Cliche-Rivard : Puis on... Bien, justement, là, ça, il y a une
discrétion là-dedans. De savoir jusqu'à quand on a pour respecter 107
tel quel, ça, c'est une discrétion?
M. Dubé : Mais je pense que c'est
une question... Comme dirait M. Paré, des fois, là, soyons pratiques, là. On a quand même 36 établissements, hein?
Alors donc, ça ne se fera pas dans une semaine. Est-ce qu'on est capables de le
planifier assez bien à l'avance? Il y a des endroits où ça ne changera pas du
tout. Tu sais, on avait regardé... Je ne sais pas si vous vous souvenez, je ne sais pas si vous étiez là à ce
moment-là, on a fait un exercice, là, on a pris le conseil, je ne me
souviens pas, de Sainte-Justine ou...
M. Cliche-Rivard : Oui, oui, je me
souviens.
M. Dubé : ...puis on voyait qu'on
était capables, avec le conseil actuel...
M. Cliche-Rivard : Ça marchait, là,
ou presque.
M.
Dubé : Il y avait peu ou pas de changement, là. Parce que,
des fois, une personne va répondre à deux critères, etc. Ça fait que,
pour ça, je ne voudrais pas mettre de date, mais je pense qu'on a comme
objectif, le plus rapidement possible,
de le faire. Mais je ne mettrai pas de date là-dessus.
M. Cliche-Rivard : Mais, comme vous
dites, il n'y en a pas.
M. Dubé : De?
M. Cliche-Rivard : Il n'y en a pas,
de date maximale pour respecter 107.
M. Dubé : Non, il n'y en a pas, de
date, non.
M. Cliche-Rivard : Mais on vise le
plus vite possible à le respecter.
M. Dubé : Oui.
M.
Cliche-Rivard : Puis vous dites «dans l'intention», c'est... c'est
de perpétuer le conseil d'administration actuel vers le conseil
d'établissement...
M. Dubé : C'est ce qu'on souhaite.
M. Cliche-Rivard : ...avec les
adaptations nécessaires, telles qu'on a prévu avec 107, le cas échéant. Merci.
M. Fortin : Il y a des gens qui viennent, par exemple, de se faire...
Non, mais c'est quoi, le... j'oublie le terme, là, la durée du terme, quatre
ans? J'imagine que c'est quatre ans en ce moment.
Une voix : C'est... leur mandat est
d'au plus quatre ans.
M. Fortin : Oui, c'est ça. Donc, les gens qui viennent de se faire
nommer pour quatre ans, là, et qui... est-ce que leur mandat est encore valide
pour quatre ans ou est-ce qu'ils doivent se faire renommer, ces gens-là?
M. Desharnais (Daniel) : ...
M. Dubé : Vas-y, vas-y.
M. Desharnais (Daniel) : Vous voulez
dire s'ils doivent se faire renommer si le projet doit être adopté?
M.
Fortin : Oui, c'est ça. Donc, quelqu'un qui vient, là...
bien, qui, aujourd'hui, là, est nommé membre du conseil d'administration
d'un établissement, est-ce qu'il doit se faire renommer?
M. Desharnais (Daniel) : Non.
M.
Fortin : Non? O.K. Lui, son mandat est encore bon à partir
du 30 novembre jusqu'au... jusqu'au 30 novembre 2027, là.
M.
Desharnais (Daniel) : Oui, tout à fait.
M. Fortin : O.K. S'il choisit, bien évidemment, de faire partie du nouveau conseil
avec les nouvelles responsabilités.
M. Dubé : Oui,
oui. C'est ça. C'est... Voilà.
Le Président (M.
Provençal)
: S'il n'y
a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1092 est adopté?
Des voix : Adopté.
Une voix : Sur
division.
Le Président (M.
Provençal)
: Sur
division? Pas de problème.
M. Dubé : 1093.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député, si vous préférez que je demande toujours un vote nominal, je peux le
faire. Non?
M.
Fortin : Non, non. Je ne suis pas rendu
là, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: O.K.
O.K. Ça va.
M.
Fortin : Ça viendra peut-être, mais je ne
suis pas rendu là.
M. Dubé : 1093,
c'est bon?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Les
personnes qui, la veille du jour de la fusion, composaient le comité de
vigilance et de la qualité créé par un établissement fusionnant en vertu du
premier alinéa de l'article 181.0.1 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux composent, à compter du jour de la fusion — là, j'ai des virgules, je les dis — le
comité de vigilance et de la qualité de l'établissement fusionné visé à
l'article 120 de la présente loi, et ce, jusqu'à ce qu'elles soient
nommées de nouveau ou remplacées.
Commentaire. Cet
article vise à assurer que, dès le jour de la fusion, les comités de vigilance
et de la qualité soient fonctionnels.
Il s'agit d'une
disposition de même nature que l'article 92.
Le Président (M.
Provençal)
: 1092.
M. Dubé : 1092.
Pardon.
M. Fortin : Rappelez-moi,
le comité de vigilance, là, ce n'était pas un des comités où il ne pouvait pas
y avoir de... où on ne pouvait pas reconduire une nomination. Je me
souviens qu'on avait eu cette discussion-là, je ne me souviens plus c'était
pour quel comité. Ce n'était pas pour le comité de vigilance, hein?
Le Président (M.
Provençal)
: Non.
M. Dubé : Ah
oui! Vous voulez dire la... pour... de reconduire pour un autre mandat?
M.
Fortin : Oui. Il y a... C'était...
M. Dubé : Ce
n'était pas sur un comité d'usagers?
M.
Fortin : Oui, c'étaient des usagers. Vous
avez raison.
M. Desharnais
(Daniel) : Oui. C'est ça. Exactement.
M. Fortin : Donc, un comité de vigilance peut reconduire un... Quelqu'un peut être
renouvelé dans son mandat.
Des voix :
Oui.
M. Fortin : O.K.
Donc, ça, ça enlève la question que j'avais par rapport au «nommées de
nouveau», là. Donc, le même principe
que quand on parlait des conseils d'établissement, quelqu'un qui vient de se
faire nommer aujourd'hui est en place pour son terme au complet?
M. Desharnais
(Daniel) : Oui, exactement. Puis les membres du comité de vigilance et
les membres... c'est des membres du C.A. qui sont identifiés pour siéger au
sein du comité de vigilance. Donc, c'est en continuité avec l'article
précédent. Donc, c'est pour assurer la continuité du comité de vigilance
suite... suite à l'adoption de la loi.
M.
Fortin : O.K. Mais ils peuvent être remplacés dans le
processus habituel de remplacement de membres, là.
M. Desharnais (Daniel) : Tout à
fait.
M.
Fortin : Si, à la formation du nouveau C.E., on se rend
compte qu'il y a quelqu'un qui a peut-être plus d'aptitudes
à un comité de vigilance ou peut-être plus de connaissances ou d'expertise, on
peut remplacer un membre qui est déjà là.
M.
Desharnais (Daniel) : Ça reste dans la gestion locale des conseils
d'administration et des... ou des conseils d'établissement, là, si la
loi est adoptée.
M. Fortin : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres interventions? S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1093 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, je vais vous demander de faire lecture
de... du 1094, et après ça vous lirez l'amendement qui est avec cet
article, s'il vous plaît.
M.
Dubé : Est-ce que je peux vous demander une faveur? Parce
qu'on remplace 1094. Est-ce que je peux juste seulement lire l'article
qui remplace au complet? Sinon, il n'y a pas de problème.
M. Fortin : Vous voulez le remplacer?
M. Dubé : Bien, c'est parce qu'on
remplace la totalité.
M. Fortin : Le remplacer au complet?
Le Président (M. Provençal)
: Au complet.
M. Fortin : Ah! comme vous voulez, comme vous voulez.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y, monsieur.
M. Dubé : Merci beaucoup.
«1094. Les
comités d'usagers énumérés ci-dessous continuent d'exister après la fusion
comme [ils] avaient été institués pour un établissement fusionné en
vertu de l'article 143 de la présente loi et ils exercent les
responsabilités qu'elle leur confère :
«1° le comité des usagers qui, la veille du jour
de la fusion, était institué en application de l'article 209 de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux pour un établissement non
fusionné ou pour l'établissement public visé au premier alinéa de
l'article 1087 de la présente loi;
«2° le comité des usagers qui, la veille du jour
de la fusion, était institué pour un centre intégré de santé et de services sociaux visé au premier alinéa de l'article 1087
de la présente loi et dont la composition est prévue au premier alinéa de
l'article 60 de la Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du
réseau des services de santé et des services sociaux notamment par
l'abolition des agences régionales.
«De plus, les comités des usagers dont
l'existence a été maintenue en application de l'article 203 de cette loi
continuent d'exister après la fusion comme s'ils avaient été formés au sein du
comité des usagers de l'établissement fusionnant concerné en vertu du troisième
alinéa de l'article 145 de la présente loi.
«Enfin, les comités des résidents qui, la veille
du jour de la fusion, étaient institués pour un établissement fusionnant continuent d'exister après la fusion
comme s'ils avaient été institués pour un établissement fusionné en vertu de
l'article 144 de la présente loi et ils exercent leurs responsabilités
qu'elle leur confère.»
Commentaire. Cet amendement vise à clarifier
l'article 1094 du projet de loi afin que tous les comités des usagers et tous les comités des résidents existant
dans un établissement fusionnant la veille du jour de la fusion continuent
leur existence dans l'établissement issu de la fusion et exerce les fonctions
de la nouvelle loi qu'il confère.
M. Fortin : Oui...
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y, M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Pouvez-vous peut-être nous dire c'était quoi, le problème avec le 1094?
Parce qu'il visait exactement la même chose, là.
Des voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: M.
Desmarais... Desharnais.
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, en fait, c'est... il n'y avait pas nécessairement de
problème, sauf qu'étant donné les adaptations qu'on a faites quand on a traité
les comités d'usagers... donc, 1094 était fait en fonction des articles
initiaux qui concernaient les comités d'usagers.
Là, en faisant des
amendements dans la section des comités d'usagers, il fallait venir... il
fallait venir faire le changement à 1094, qui vient en quelque sorte figer dans
le temps, de façon indéterminée, la situation actuelle des comités d'usagers,
tout ça. Souvenez-vous, quand on a fait les discussions sur les comités
d'usagers, on leur donnait pas mal... pas mal de... comment je pourrais dire,
tout le loisir d'adapter le modèle des comités d'usagers sans que
nécessairement il y ait d'autres entités qui viennent... qui viennent... qui
viennent s'en mêler. Donc, dans le fond, en résumé, 1094 vient figer la
situation actuelle.
• (20 h 20) •
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M.
Cliche-Rivard : Bien, je pense que, justement, le commentaire, là, au
premier 1094 nous aide, là. Ça dit : Cet article vise à assurer que, dès
le jour de la fusion, les comités des usagers et les comités de résidents sont
fonctionnels puis que c'est de même nature que 1092 et 1093. Ça fait que je
pense que, des fois, c'est quand même pertinent de lire le commentaire de
l'article initial, alors que le commentaire de l'amendement permet de
comprendre l'amendement, mais pas nécessairement la substance de l'article...
Le Président (M.
Provençal)
: ...c'est
très bien noté. Je vais m'assurer de ceci.
M.
Fortin : Pas fou.
M.
Cliche-Rivard : Juste le commentaire, au moins, parce que, là, on
comprend la substance de l'article, là. C'est juste ça.
M. Dubé : ...
M. Cliche-Rivard : Non, non, mais, en fait,
quand vous lisez le commentaire de l'amendement, on comprend le
commentaire de l'amendement...
M. Dubé : Vous
avez raison.
M. Cliche-Rivard : ...mais on ne comprend
pas la substance de l'article. Ça fait que moi, je n'ai pas d'objection à ce
qu'on ne lise pas un article qui est remplacé, mais le commentaire nous permet
de le comprendre, par contre.
M. Dubé : Très
bon point. Je vais... Si jamais ça arrivait, là, je... oui.
M.
Cliche-Rivard : Parce que c'est très éclairant, le commentaire à 1094.
M. Dubé : Vous avez raison. Moi, j'appelle ça la clause
grand-père des comités d'usagers, là, suite aux discussions qu'on a
eues, là.
M.
Cliche-Rivard : C'est exactement ce qui est le commentaire.
M. Dubé : Puis...
Donc, j'aurais dû faire ça. O.K. C'est bon.
M. Cliche-Rivard :
Mais c'est parfait.
M. Dubé : Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: ...sur
l'amendement? Ça va, M. le député de Pontiac?
M.
Fortin : Oui, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement qui... à
l'article 1094 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Donc,
est-ce que l'article... est-ce que l'artiste... l'article, excusez-moi, 1094,
amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Merci.
Excusez-moi pour...
M. Fortin : ...
Le Président
(M. Provençal)
: Vous
n'avez pas... Vous n'avez pas tort. Le 1095 maintenant.
M. Dubé : C'est bon? Oui. Un comité consultatif constitué en
vertu de l'article 148 de la Loi modifiant l'organisation et la
gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux notamment par
l'abolition des agences régionales qui existait la veille du jour de la fusion
devient, à compter du jour de la fusion, un comité consultatif :
1° visé à
l'article 125 de la présente loi s'il avait été constitué à l'égard
d'installations d'un centre intégré de santé et de services sociaux;
2°
visé à l'article 293 de la présente loi s'il avait été constitué à l'égard
des installations d'un établissement regroupé.
Le commentaire, c'est que cet article vise à
assurer que, dès le jour de la fusion, les comités consultatifs soient
fonctionnels dans les établissements fusionnés qui, avant la fusion, étaient
dotés d'un tel comité.
Il s'agit d'une
disposition de la même nature que les articles 1092, 1093 et 1094.
M. Fortin : Les établissements fusionnés... Là, je lis le
commentaire : «Les établissements fusionnés qui, avant la fusion», donc
quand ils étaient fusionnants. C'est ça? O.K. Donc, les établissements qu'on a
fusionnés, est-ce qu'ils avaient...
En fait, je vais le dire comme ça : Est-ce que les établissements
fusionnants ont tous des comités consultatifs?
M. Desharnais (Daniel) : Je
dirais... Je ne pourrais pas vous dire s'ils en ont tous, mais certains en ont
plusieurs.
M. Fortin : O.K. Alors... Et ils doivent tous les reconduire.
Des voix : ...
M. Desharnais
(Daniel) : Juste un petit instant.
M. Fortin : Oui.
Une voix :
Oui, allez-y.
M. Desharnais
(Daniel) : Votre question, c'est?
M. Fortin : Ceux qui en ont plusieurs en gardent plusieurs?
M. Desharnais
(Daniel) : Oui. Bien, en fait, les... Si je me souviens bien, puis Me
Paquin me corrigera parce que ça fait un petit bout qu'on a étudié de... ces
articles-là, l'article 125 vient perpétuer les comités consultatifs des
installations des centres intégrés de santé et de services sociaux, donc les
CISSS et le CIUSSS, et l'article 93 vient perpétuer les comités consultatifs
pour les installations d'un établissement regroupé.
1095,
la disposition de 1095, c'est pour éviter qu'à l'adoption de la loi on soit
obligés de dissoudre les comités consultatifs
pour être obligés d'en nommer... de... qu'il se nomme d'autres comités
consultatifs, donc éviter, si je pourrais dire, de la paperasse où
est-ce que les gens devraient redemander de faire un comité consultatif.
M. Fortin : Bon, O.K. Bonne affaire. Plus qu'on peut éviter de paperasse, le mieux.
Mais ce que je veux dire, c'est qu'un
établissement qui a un comité consultatif, il a encore un comité consultatif
par la suite, puis un établissement qui en a cinq, il en a encore cinq
par la suite, là. Il n'y a pas de... C'est-à-dire chaque comité consultatif est
reconduit.
M. Desharnais
(Daniel) : Chaques comités consultatifs qui existent actuellement sont
reconduits.
M. Fortin : O.K. Et il y a encore la possibilité pour les
établissements d'en former d'autres. Ça, c'est juste la disposition temporaire.
M. Desharnais
(Daniel) : Toujours la possibilité d'en...
M. Fortin : Mais, s'ils veulent en faire un sixième, ils peuvent en
former un sixième pareil?
M. Desharnais
(Daniel) : Oui.
M. Fortin : O.K.
Ça va.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va? Est-ce que ça va, M. le député? Oui. S'il n'y a pas...
Une voix :
...
Le Président
(M. Provençal)
: S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1095 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Merci.
Je vous invite maintenant, M. le ministre, à nous faire lecture... Et là
on s'en va vers les règles de transition, probablement, sur la gouvernance
clinique...
M. Dubé :
Exactement.
Le Président
(M. Provençal)
: ...à
l'article 1103.
M. Dubé :
Très bien. Alors, 1103 se lit comme suit :
Tout directeur des
services professionnels nommé en vertu de l'article 202 de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux et en fonction au sein d'un établissement
fusionnant la veille du jour de la fusion devient directeur médical au
sein de l'établissement fusionné à compter du jour de la fusion.
Le
commentaire. Cet article prévoit que les directeurs des services professionnels
des établissements fusionnants deviennent des directeurs médicaux des
établissements fusionnés.
L'article dissipe
tout doute pouvant exister quant à la continuité du mandat de ces directeurs en
raison du changement de leur titre et des modifications apportées à leurs
fonctions par le projet de loi. Voilà.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac.
M.
Fortin : Les directeurs des services professionnels sont tous
médecins?
Des voix : Oui.
M.
Fortin : Oui? O.K. Et là, quand on
dit : Ils deviennent directeurs médicaux, ce n'est pas juste pour une
période transitoire, là. Si vous étiez DSP, c'était ça, votre poste, là, vous
êtes directeur des services professionnels, vous êtes directeur médical, pas
par intérim, en attendant qu'on nomme quelqu'un, là. Vous êtes reconduit dans
la fonction avec le même contrat, les mêmes conditions, les mêmes...
M. Dubé : À
moins qu'il y ait un article qui... il n'y a pas d'autre article qui parle de
transition dans ça, là?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin semble d'accord avec votre affirmation. Est-ce que je pourrais... Est-ce
que vous pourriez confirmer ce que vient de dire le député de Pontiac?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président. Et,
en fait, le commentaire, quand on dit : «pour dissiper tout doute»,
déjà, partant le fait qu'avec la fusion les établissements... en fait, Santé
Québec va avoir les droits et obligations des établissements fusionnés, à la
base, ça devrait déjà être un argument suffisant pour dire : Ces gens-là
demeurent. Mais, étant donné que, dans la
loi, on prévoit leur nomination, qu'il y a un changement du titre, on passe de
directeur des services professionnels à directeur médical, on a mis une
disposition pour vraiment dissiper tout doute, dire : Bien, la personne
qui était le directeur médical, c'est le directeur... l'inverse, la personne
qui était directeur des services professionnels, c'est le directeur médical.
M.
Fortin : Celui qui était dans la case a
s'en va dans la case b.
M. Paquin
(Mathieu) : Exactement.
M.
Fortin : D'accord, ou «celle», bien sûr.
Le Président (M. Provençal)
: Autres interventions?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1103 est
adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
Alors, lecture de l'article 1104, M. le ministre.
M.
Dubé : Le comité exécutif du conseil des médecins,
dentistes et pharmaciens d'un établissement fusionnant qui est visé à
l'article 217 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
devient, à compter du jour de la fusion, le comité exécutif du conseil des médecins, dentistes,
pharmaciens et sages‑femmes de l'établissement fusionné qui est visé à
l'article 171 de la présente loi.
Le comité exécutif
dispose d'un an à compter du jour de la fusion pour rendre sa composition
conforme à l'article 171. En cas de défaut du comité exécutif, le
directeur médical de l'établissement peut prendre toute mesure nécessaire à
cette fin.
• (20 h 30) •
Alors,
le commentaire se lit comme suit : Cet article vise à assurer que les
responsabilités du conseil des médecins, dentistes, pharmaciens et
sages-femmes d'un l'établissement fusionné puissent être exercées dès le jour
de la fusion.
Comme
l'article 171 du projet de loi prévoit que ces responsabilités sont
exercées par un comité exécutif, l'article 1104
du projet de loi vise à assurer que, dès le jour de la fusion, le comité
exécutif du conseil des médecins, dentistes et pharmaciens de
l'établissement fusionnant devient le comité exécutif conseil des médecins,
dentistes, pharmaciens et sages-femmes et lui alloue un an pour procéder aux
démarches nécessaires à ce que sa composition soit conforme à
l'article 171 du projet de loi.
Il s'agit d'une
disposition de même nature que les articles 1092, 1093, 1094 et 1095.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui,
bien, vous n'êtes pas savoir... sans savoir... vous n'êtes pas savoir... Vous n'êtes
pas sans savoir que, dans certains CMDP en ce moment, il y a quand même une
certaine appréhension des changements proposés. Bien, je pense que ce n'est pas difficile à saisir, là,
l'Association des CMDP était ici en commission il y a quelques mois, entre
autres. Donc, il y a quand même une certaine appréhension, grogne, malaise,
appelons ça comme on veut, avec... avec certains des changements qui sont proposés. Alors, c'est possible quand
même. On a beau reconduire ici, là, les comités exécutifs, c'est possible qu'on perde du monde, ou qu'il y ait un
changement de garde, ou peu importe, là, à travers les instances que sont les
CMDP. Encore là, si les membres du CMDP démissionnent en bloc, on reprend la...
on prend la procédure prévue, là, dans l'article 171 et les
suivants puis on nomme un autre CMDP. C'est ça?
Le Président (M.
Provençal)
: ...si on fait vraiment
référence aux nouveaux CMDPSF qui vont exister.
M.
Fortin : Oui, oui. Bien sûr, vous avez
raison. Non, non, vous avez raison de le dire, le SF est important. J'avais
CMDP en tête parce qu'on fait référence ici aux CMDP des établissements
fusionnants, donc ils n'ont pas de SF encore, mais vous avez raison, M. le
Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Mais,
vous avez raison, on... présentement, ce sont des CMDP.
M.
Fortin : En fait.
Des voix :
...
M.
Fortin : Puis c'est la... Oui, exactement.
Puis c'est le... Là, ici, bien évidemment, on fait référence au comité exécutif
qui est encore en place, mais j'imagine que c'est l'ensemble du CMDP qui est
encore en place, là, pas juste le comité exécutif, là.
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président.
Bien, en fait, c'est que le CMDP, c'est collégial et c'est l'ensemble
des professionnels.
M.
Fortin : Ah! oui, c'est... Oui, d'accord.
Oui, oui, c'est ça.
M. Paquin
(Mathieu) : Donc, ça, ça existe de lui-même.
M. Dubé : ...
Le Président (M.
Provençal)
:
C'est
ça.
M. Fortin : Vous
avez raison, les membres du CMDP, c'est encore des membres du CMDP, qu'ils le
veuillent ou pas, mais c'est le comité exécutif qui...
M. Dubé :
Voilà.
M.
Fortin : Oui, vous avez raison.
M. Dubé :
Voilà.
M. Fortin :
D'accord.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 1104 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Merci.
M. Fortin : ...comités, ça...
Le Président (M. Provençal)
: Ah oui! On est forts, au Québec, sur
les comités, comme sur les études aussi, d'ailleurs. Ça m'a... Ça a fait du...
M. Dubé : Je pense, je suis mieux de
lire l'autre article.
Le Président (M. Provençal)
: Ça a fait du bien... Ça a fait du
bien à mon âme, M. le ministre.
M. Dubé : O.K. Ça a fait du bien.
M. Fortin : Vous n'êtes pas le seul, M. le Président.
M. Dubé : 1105.
Le Président (M. Provençal)
: 1105.
M. Dubé : 1105. Le plan des
effectifs médicaux d'un établissement approuvé par le ministre en vertu de l'article 378 de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et de l'article 46 de la Loi modifiant
l'organisation et la gouvernance du
réseau de la santé et des services sociaux notamment par l'abolition des
agences régionales, tels qu'ils se lisaient la veille du jour de la
fusion, demeure en vigueur jusqu'à ce qu'un tel plan soit élaboré et approuvé
pour cet établissement conformément aux articles 195 et 196 de la présente
loi.
Cet article vise à assurer la continuité des
plans des effectifs médicaux jusqu'à ce que de nouveaux plans soient élaborés et approuvés en vertu de la loi
nouvelle. Ainsi, à l'entrée en vigueur de ces dispositions, il n'y aura pas
de hiatus entre les plans établis en vertu de la loi ancienne et ceux établis
en vertu de la loi nouvelle.
Le Président (M. Provençal)
: Je suis prêt à recevoir des
interventions. M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Ce ne sera pas long, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Non, non, c'est parce que je suis convaincu que
vous allez avoir une intervention.
M. Fortin : O.K., mais ça, ça ne change rien dans la pratique, parce
que, qu'on fasse la fusion ou pas, un PEM,
c'est un PEM, là, puis ça continue... vous le faites encore établissement par
établissement de toute façon. Donc, je ne vois pas... je ne vois pas ce
que la fusion a à voir dans le PEM.
M. Dubé : Bien, moi, je demanderais
peut-être à Me Paquin parce que j'ai un peu la même réaction, c'est ça je
demandais, là, mais...
Le Président (M. Provençal)
: C'est quoi, la subtilité de cet
article?
M. Fortin : Il y en a une, c'est sûr.
M. Dubé : Ou la nécessité,
peut-être, d'avoir... d'en avoir fait référence. Est-ce que c'est parce qu'ils
ont été nommés...
M. Cliche-Rivard : ...
M. Fortin : Vous l'aimez, ce terme-là, hein?
M.
Cliche-Rivard : Bien, je trouve qu'il a un bel usage, là. Tout à
l'heure, c'était pour dissiper des doutes. Là, c'est pour ne pas qu'il y
ait de hiatus.
M. Dubé : Moi, si vous êtes heureux,
M. le député...
M. Cliche-Rivard : Ah! les petits
plaisirs.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Fortin : Aïe! Ça ne nous prend pas
grand-chose.
M. Dubé : Bien, en fait, vous avez absolument raison, parce
que, quand on lit le commentaire, la dernière phrase le dit très bien.
M.
Cliche-Rivard : Exactement.
M. Dubé : C'est
parce qu'il n'y aurait peut-être pas raison, mais, pour éviter le hiatus...
Voilà.
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin, s'il vous plaît.
M. Dubé : Vous
déteignez sur nous, Me Paquin.
M. Desharnais
(Daniel) : Je sens qu'on va rire.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président.
Essentiellement... Effectivement, il y a des plans, ils sont approuvés,
ils existent pour les établissements. La fusion a lieu. Techniquement, les
unités administratives correspondent aux établissements, donc les plans
demeureraient bons. On vient, encore une fois, ici dissiper tout doute. C'est
que ce ne sont pas les mêmes autorités qui approuvent les plans. Donc, il n'y a
pas de raison de douter de la validité du plan, mais on vient mettre un article
là-dessus pour dire : Écoutez, vos plans vont être bons, le jour de la
fusion arrive, ils vont rester bons.
M.
Fortin :
O.K.
M.
Dubé : ...
M.
Fortin : Oui... Bien, avec l'introduction que
M. Desharnais en a faite, je m'attendais à quelque chose d'autre, mais...
M. Desharnais
(Daniel) : Oui, moi aussi.
M.
Fortin : ...mais, bon, c'est clair, c'est quand même clair.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M.
Dubé : ...
M.
Fortin :
20 h 37.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a... Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 1105?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1105 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Lecture
du 1106 maintenant. M. le ministre.
M. Dubé : O.K. Alors, les nominations, les privilèges ou le
statut accordés, le cas échéant, par un établissement fusionnant à un médecin,
à un dentiste ou à un pharmacien qui, le jour de la fusion, exerçait sa
profession au sein de cet établissement sont réputés lui avoir été
accordés par le président-directeur général de l'établissement fusionné selon
les mêmes conditions et pour les seules installations dans lesquelles le
médecin, le dentiste ou le pharmacien exerçait sa profession à cette date, et
ce, jusqu'à ce que les nominations, privilèges et statut soient renouvelés
conformément aux dispositions de la présente loi.
Les dispositions de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux et des règlements
nécessaires à leur application, telles qu'elles se lisaient la veille du jour
de la fusion, continuent de s'appliquer pour le traitement des demandes de nomination reçues avant cette date. Le
directeur médical général de l'établissement ayant succédé à celui ayant
reçu la demande exerce les fonctions et pouvoirs que ces dispositions confèrent
au conseil d'administration de l'établissement.
Lorsque
la demande de nomination est acceptée, le cas... le statut et, le cas échéant,
les privilèges sont accordés conformément à la présente loi. Commentaire.
Le premier alinéa de cet article vise à assurer la continuité, au sein de l'espace... l'établissement fusionné, de la
nomination, du statut ou des privilèges accordés, le cas échéant, par un
établissement fusionnant à un médecin, à un dentiste ou à un pharmacien.
Le
deuxième et troisième alinéas prévoient les règles applicables à la demande de
nomination pendantes au jour de la fusion.
M.
Fortin : Donc, les médecins, dentistes,
pharmaciens qui avaient des privilèges au sein d'un établissement ont encore ces privilèges au sens... au même
établissement, et ceux qui étaient en processus pour obtenir la nomination sont
encore dans le processus pour obtenir la nomination. C'est pas mal ça?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Tout à fait.
J'ajouterais une précision, c'est que le processus commencé sous le droit
ancien se poursuit sous le droit ancien. Or, il y a des petites différences
entre la loi nouvelle et la loi ancienne. On continue d'appliquer la LSSSS pour
le processus de nomination qui est en cours avant la fusion. Puisque la
nomination a été faite par le conseil d'administration et que ce n'est plus le
cas en vertu du droit nouveau, on substitue
le PDG de l'établissement au conseil d'administration, mais, pour le reste, on
applique les règles de droit ancien.
M. Fortin : O.K. Et la différence des règles de droit sont... dans le
processus de nomination?
M. Paquin (Mathieu) : Principalement,
qui va être... le lieu. Et ça avait été discuté il y a...
M. Fortin :
Longtemps.
M. Paquin (Mathieu) : ...plusieurs
semaines.
M. Fortin : Oui.
M. Paquin (Mathieu) : Mais, je
dirais, la principale est surtout liée au fait que c'est le PDG qui prend la
décision et non le conseil d'administration.
M. Fortin : C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Fortin : Oui, M. le Président. Ça me satisfait.
Le
Président (M. Provençal)
: Autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1106 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 1107. M. le ministre.
M. Dubé : Oui. Alors, il n'y a pas
d'amendement ici? Non, c'est beau. On y va.
Tout responsable des services de sages-femmes
nommé en vertu de l'article 208.1 de la Loi sur les services de santé et services sociaux et en fonction la
veille du jour de la fusion devient, à compter du jour de la fusion, le chef
de département clinique des sages-femmes au sein de l'établissement fusionné.
• (20 h 40) •
Le commentaire. Cet article, de même nature que
l'article 1103, prévoit que les responsables des services des sages-femmes
des établissements fusionnants deviennent les chefs de départements cliniques
des sages-femmes des établissements fusionnés.
L'article dissipe tout doute pouvant exister
quant à la continuité du mandat de ces responsables en raison du changement de
leur titre et des modifications apportées à leurs fonctions par le projet de
loi.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a une intervention?
Oui, M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Oui. Bien, il n'y a
pas d'enjeu sur le fait que le responsable des services des sages-femmes
devienne le chef de département clinique des sages-femmes, là, il n'y a pas
de... il n'y a rien de troublant là-dedans, là, bien sûr. Juste... Mais ça me fait penser, M. le Président,
il y a deux, trois articles, là, on a adopté, justement, la disposition sur les
CMDP, qui deviennent les CMDPSF, là, puis corrigez-moi si j'ai tort,
mais on leur a donné un an pour se conformer aux
nouvelles dispositions. Ça veut... Ça veut dire qu'ils ont un an pour nommer
une sage-femme sur le comité exécutif, ils ont un an.
M.
Dubé : C'est parce que ce n'est pas une recondition...
pardon, une reconduction comme les autres, le fait qu'on rajoute une
sage-femme. On a voulu au moins donner un cadre beaucoup plus long. Je pense,
c'est ça, l'explication.
M. Fortin : Un cadre plus long?
M. Dubé : Bien,
un temps plus long pour pouvoir procéder à ça.
M. Fortin : Oui. Parce que c'est quand même long, un an, juste pour
nommer une sage-femme, mais...
M.
Dubé : Oui, mais, comme vous savez, on a quand même un
nombre limité, hein, on dit toujours... Dans certaines régions, ça peut
être...
M. Fortin :
Oui.
M. Dubé : Alors, je pense que
c'était ça. Moi, j'ai demandé pourquoi, là, puis c'était la principale raison.
M.
Fortin : C'est bon. J'aurais dû y penser plus tôt, M. le
Président, mais l'article sur les sages-femmes m'a fait... m'a rappelé
cet article-là.
M. Dubé : Très bon point, mais c'est
ça.
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y
a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1107 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 1108, s'il vous plaît.
M. Dubé : Merci beaucoup. Le conseil
des sages-femmes institué pour un établissement fusionnant en vertu de 225.1 de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux cesse d'exister à
compter du jour de la fusion.
Les dossiers
et les autres documents détenus par le conseil des sages-femmes ou l'un de ses
comités deviennent les dossiers et
les documents du conseil des médecins, dentistes, pharmaciens et sages-femmes
de l'établissement fusionné.
Le commentaire. Comme l'article 166 du
projet de loi prévoit que les sages-femmes feront désormais partie du Conseil des médecins, dentistes, pharmaciens et
sages-femmes, l'article 1108 prévoit la fin de l'existence des conseils des
sages-femmes et prévoit que les dossiers et documents de ces derniers conseils
deviennent ceux des conseils des médecins, dentistes, pharmaciens et
sages-femmes.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Bien, je pense que vous avez raison sur le fond,
là, je veux juste... je vais jouer à l'avocat du diable deux secondes
puis je... mais le conseil des sages-femmes, lui, il prend fin le jour de la
fusion, le CMDPSF n'est pas obligé de nommer une sage-femme pendant un an sur
son comité exécutif, donc il y a quand même un bon hiatus, là, entre les deux,
n'est-ce pas?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin
(Mathieu) : Je ne me prononcerai pas à savoir si le hiatus est
bon ou mauvais, mais il y a effectivement une période d'un an qui est
laissée pour permettre de faire les ajustements nécessaires pour que le conseil
exécutif se conforme à la loi nouvelle, ce qui inclut notamment d'avoir au
moins une sage-femme.
M. Fortin : Mais il y a quand même... c'est quand même une période d'un
an, là, où il n'y a pas... Bien, j'imagine
qu'il peut y avoir une sage-femme en position de leadership au CMDPSF
rapidement, quand même, là, mais... O.K. Non, je le disais, je le... j'ai joué
à l'avocat du diable, mais je n'y tiens pas.
M. Dubé : ...quand même, on
s'entend, hein? Je pense, c'est ça, le...
M. Fortin : Oui, oui, c'est ça. Oui. O.K. Ça va.
M. Dubé : C'est beau?
M. Fortin :
Mais... Puis les sages-femmes sont quand même... Même s'il n'y a pas de
sage-femme au comité exécutif, elles sont
quand même représentées, il y a quand même une instance qui s'occupe, là, des
enjeux des sages-femmes?
M. Dubé : Bon point. Oui.
M. Fortin : O.K. C'est bon. Je me rallie.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention...
M.
Cliche-Rivard : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, excusez-moi, M. le
député.
M. Cliche-Rivard : Non, c'est bon. Ne vous
inquiétez pas. Bien, je ne referai pas le débat qui a déjà été fait, là. Je
pense que les sages-femmes nous ont exprimé que ce n'était pas leur souhait de
rejoindre le CMDP, là. Donc, je voulais juste le réitérer. Je pense que c'est
des combats ou des amendements qui ont été faits avant mon arrivée, mais je me
devais de le reciter ici. Donc, c'est tout.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M.
Cliche-Rivard : Oui.
M. Dubé :
Merci.
M.
Fortin : ...par exemple.
M.
Cliche-Rivard : Vous avez raison, M. le député de Pontiac.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va
être fait. Mme la secrétaire.
La
Secrétaire : Alors, oui, pour, contre, abstention. M. Dubé
(La Prairie)?
M. Dubé :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Dorismond (Marie-Victorin)?
Mme
Dorismond : Pour.
La Secrétaire :
Mme Blouin (Bonaventure)?
Mme Blouin :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme
Lachance : Pour.
La Secrétaire :
Mme Poulet (Laporte)?
Mme Poulet :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Abou-Khalil (Fabre)?
Mme
Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire :
M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Contre.
La Secrétaire :
M. Cliche-Rivard (Saint-Henri—Sainte-Anne)?
M.
Cliche-Rivard : Contre.
La Secrétaire :
Et M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. Alors,
l'article 1108 est adopté à la majorité. Je vous demanderais de
faire la lecture de l'article 1109, M. le ministre.
M. Dubé : Très
bien. Les fonctions du comité exécutif du conseil multidisciplinaire des
services de santé ainsi que celui du conseil multidisciplinaire des services
sociaux d'un établissement fusionné, visés respectivement aux articles 270 et 279 de la présente loi,
sont, jusqu'à leur formation, exercées par les personnes qui, la veille du jour
de la fusion, formaient le comité
exécutif du conseil multidisciplinaire de l'établissement fusionné visé à
l'article 230 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux.
Ces personnes doivent s'assurer que le comité
exécutif de chacun de ces conseils est formé conformément à l'article 270
ou, selon le cas, à l'article 279 un an plus tard après le jour de la
fusion.
À
défaut par ces personnes de former, dans ce délai, des comités... ces comités
exécutifs conformément à ces articles, le directeur du personnel
multidisciplinaire des services de santé ou, selon le cas, le directeur du
personnel multidisciplinaire des services
sociaux de l'établissement de Santé Québec peut prendre toute mesure nécessaire
à cette fin.
Le commentaire se lit
comme suit : À l'instar de l'article 1104, l'article 1109 du
projet de loi vise à assurer que les fonctions du conseil multidisciplinaire
des services de santé et du conseil multidisciplinaire des services sociaux
d'un établissement fusionné puissent être exercées dès le jour de la fusion.
Comme les
articles 270 et 279 du projet de loi prévoient que ces fonctions sont
exercées par un comité exécutif,
l'article 1109 du projet de loi prévoit que les fonctions de ces comités
sont d'abord exercées par les personnes qui formaient le conseil
multidisciplinaire de l'établissement fusionnant.
L'article alloue un
an à ces personnes pour procéder aux démarches nécessaires à la formation des comités
exécutifs des deux conseils conformément aux articles 270 et 279 du projet
de loi.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
M. Fortin : O.K.,
mais les conseils multidisciplinaires des services de santé puis les conseils
multidisciplinaires des services sociaux, ils existent... bien, les
comités exécutifs de ces conseils-là, ils existent déjà dans la... les
établissements fusionnants, je ne me trompe pas?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) :
Oui, M. le Président. En fait, c'est qu'actuellement ce que la LSSSS
prévoit, c'est un seul conseil multidisciplinaire. Donc, il n'y a pas de
distinction services de santé, services sociaux, il n'y en a qu'un et il y a
donc un seul exécutif.
M.
Fortin : C'est vrai. Donc là, on en fait
deux. Donc, ce que vous dites, c'est que les personnes qui sont responsables du conseil multidisciplinaire
existant, de santé et de services sociaux, forment les deux conseils en
question.
M. Paquin (Mathieu) :
Ils font les comités exécutifs...
M.
Fortin : Oui, les deux comités exécutifs.
M. Paquin
(Mathieu) : Ils exercent les fonctions de chacun des deux comités
exécutifs, des deux comités qui existent après la fusion.
M.
Fortin : Vrai. Puis le comité est dans le
conseil, d'accord. Les comités, dans les conseils. Ce que vous venez dire ici,
là, c'est que, si ce n'est pas fait dans un an, là il peut y avoir...
c'est-à-dire, le directeur du personnel multidisciplinaire peut prendre la
mesure nécessaire. Mais, vous le savez comme moi, là, les comités exécutifs,
ils peuvent être formés, ils peuvent marcher
pendant un bout de temps, ils peuvent perdre du monde, ils peuvent... tu sais,
il y en a que ça... il y en a qui vacillent avec le temps, donc il faut juste
qu'ils soient formés une première fois. Après ça, s'ils ont des enjeux, ce
n'est plus là, là. L'idée, c'est de la... c'est la formation initiale.
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Par la suite, comme c'est prévu dans
le projet de loi, c'est que ces comités-là
vont se donner leurs règles de fonctionnement, ça fait qu'ils pourront prévoir
les règles de remplacement puis qu'est-ce qui se passe si jamais il
manque de membres sur le conseil exécutif. Donc, c'est vraiment pour donner le
coup d'envoi pour que l'organisation puisse se faire.
M.
Fortin : Oui. Alors, le directeur du
personnel multidisciplinaire, lui, il intervient si les comités n'ont pas été
formés un an plus tard, pas s'il y a des enjeux. S'il y a des enjeux, c'est à
eux autres de régler ça, parce qu'ils se sont
donné les règles, en théorie. Mais, si ça n'a pas été formé, c'est là qu'il
peut intervenir et, quoi, les former lui-même?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, ou essayer de faire des élections pour que les
membres puissent y aller.
• (20 h 50) •
M.
Fortin : Oui, c'est ça. O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 1109 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Alors, M. le
ministre, je vais vous inviter à nous lire maintenant l'article 1119.
M. Dubé : Oui.
Alors : Un département régional de médecine générale visé à
l'article 417.1 de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux devient, à compter du jour de la fusion, un
département territorial de médecine familiale visé à l'article 372
de la présente loi.
Le
commentaire. Cet article prévoit la continuation des départements régionaux de
médecine générale en département territorial de médecine familiale.
Le deuxième alinéa de l'article 372 du
projet de loi permettra à Santé Québec de former plus d'un tel département dans
les régions sociosanitaires où se trouvent plus d'un établissement public.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Interventions?
M. Dubé : C'est nos DRMG qui
deviennent des départements territoriaux, là, de médecine familiale pour...
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va?
M.
Dubé : ...pour être enlignés avec les départements
territoriaux de médecine spécialisée, là. Hein, on se souvient de nos
deux chapeaux, là.
M. Fortin : Oui. Bien, dans leur cas, c'est un changement de titre, là.
M. Dubé : Uniquement.
M. Fortin : C'est ça.
M. Dubé : Mais c'est ça je dis, pour
les mettre en même titre... même dénomination que les spécialistes.
M. Fortin : O.K. Changement de titre, mais, encore là, tout le monde
qui est dans la case A...
M. Dubé : C'est exactement ça.
M. Fortin :
...se retrouve dans la case B.
M. Dubé : Oui, M. le député.
M. Fortin : Très bien.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1119 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Lecture de l'article 1120. M. le
ministre.
M.
Dubé : Le plan des effectifs médicaux régional élaboré
pour une région par le ministre en vertu de l'article 377 de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux et de l'article 91 de la Loi modifiant l'organisation et la
gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux notamment par
l'abolition des agences régionales, tel qu'il
avait effet la veille du jour de la fusion, demeure en vigueur jusqu'à qu'un
plan territorial des effectifs médicaux soit approuvé par le ministre
pour le territoire correspondant conformément à l'article 405 de la
présente loi.
Cet article vise à assurer la continuité des
plans des effectifs médicaux régionaux jusqu'à ce que de nouveaux plans soient élaborés en vertu de la loi nouvelle.
Ainsi, à l'entrée en vigueur de ses dispositions, il n'y aura pas de hiatus
entre les plans établis en vertu de la loi ancienne et ceux établis en vertu de
la loi nouvelle.
M.
Fortin : O.K., le plan territorial des effectifs médicaux,
ça, c'est celui dont on a parlé, qui est essentiellement les deux, là,
les... le PEM et le PREM, là, combinés, là.
M. Dubé : Voilà.
M.
Fortin : Donc, le plan... le plan auquel on fait référence,
le plan des effectifs... pardon, le plan des effectifs médicaux régional
auquel on fait référence au début de l'article, là, ça, c'est le PREM?
M. Dubé : Oui, oui, oui.
M. Fortin : O.K. C'est ça, c'est le PEMR ici, là, mais c'est le PREM,
là.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin : O.K. Mais... O.K. Expliquez-moi-la, celle-là. Parce que le
PREM, c'est ce qui vous permet essentiellement d'aller recruter des nouveaux
médecins, là, c'est ce qui dit à une région : Vous avez, je ne sais pas, moi, 22, 32, 44 postes disponibles pour aller
chercher des nouveaux médecins, mais, une fois qu'il est amorcé, ce PREM là,
une fois que le recrutement est amorcé, là, lui... je
veux bien qu'il est en place, mais il est en vigueur jusqu'à l'année d'après,
non?
M. Dubé : Bien,
on le renouvelle... Mais je ne suis pas sûr que je comprends. Parce que tout ce
qu'on vise ici, c'est d'assurer la continuité. Je ne sais pas... C'est parce
que, là, on... il a été... Voulez-vous...
Le Président (M.
Provençal)
: ...je
voulais faire un commentaire par la suite.
M. Dubé : Mais
je veux juste être sûr que je comprends la question du député, là.
Le Président (M.
Provençal)
: Allez-y.
M.
Fortin : À moins que vous l'aviez...
Allez-y, M. le Président, peut-être... c'est peut-être plus facile.
Le Président (M.
Provençal)
: ...l'article
dise... Étant donné que les agences régionales sont abolies, il y a déjà des PREM puis des effectifs médicaux dans
tous les territoires. En fait, on laisse en place ces effectifs médicaux là
et on va... on va les réapprouver, tout simplement, par territoire. Moi, c'est
ce que... c'est la compréhension que j'en avais, mais elle est peut-être trop
sommaire.
M.
Fortin : Non, non, mais, c'est ça, vous
n'allez pas refaire un autre PREM, vous allez juste l'intégrer dans le PTEM que
vous allez approuver, là.
M. Dubé : Bien,
moi, je pense que c'est ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, en fait, le... il n'y aura pas de PTEM qui vont
exister immédiatement à l'entrée en vigueur de la disposition. Donc, dans
l'intervalle qu'on prépare le PTEM, le PREM va être là.
M.
Fortin : O.K, c'est la même... c'est la
même chose qu'on avait avec le PEM plus tôt, là.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M.
Fortin : O.K.
M. Dubé : O.K.
C'était ça, votre question. J'avais mal compris votre question.
M.
Fortin : Non, non, mais je voulais
juste... en fait, je voulais m'assurer que vous n'étiez pas en train...
Le Président (M.
Provençal)
: De jouer
avec les effectifs.
M.
Fortin : Le PREM, il sort, quoi, au mois
de mars, à peu près, d'habitude, si je ne me trompe pas?
M. Dubé : Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: À peu
près, oui, mars, avril.
M.
Fortin : C'est ça. Donc, le PREM va sortir
au mois de mars, là, cette année.
M. Dubé : Oui,
oui.
M.
Fortin : Bien, «cette année»... en 2024,
là, le PREM va sortir et...
Le Président (M.
Provençal)
: Mais ça
prend un certain temps pour qu'il devienne effectif, par exemple.
M.
Fortin : Exact. Donc, lui... Mais il va être effectif, j'ose croire...
M. Dubé :
À l'automne.
M. Fortin : ...avant la fusion. Et, à un moment donné, vous allez prendre ce PREM là, vous allez l'inclure dans
le PTEM que vous allez publier...
M. Dubé :
Là, je comprends votre point.
M. Fortin :
...mais vous n'allez pas rejouer dans les besoins d'effectifs médicaux de
chaque région, là.
M.
Dubé : Non.
Une voix :
...
M. Fortin : O.K.
Là, je me trompe, O.K., c'est vrai, les PREM sont en vigueur du
1er décembre au 30 novembre...
M. Dubé : Mais
c'est parce que...
M.
Fortin : ...donc ils sortent plus tôt dans
l'année, mais ils sont en vigueur...
Le Président (M.
Provençal)
: C'est ça.
M.
Fortin : Oui, c'est ça.
M. Dubé : Ils
sont en vigueur, c'est ça que j'allais dire, à l'automne.
M.
Fortin : Oui, O.K.
M. Dubé :
Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: Je vous
ai induit un petit peu en erreur.
M. Fortin : Non,
non, bien, je me suis induit moi-même en erreur. Pas de trouble, M. le
Président. Ça m'arrive.
M. Dubé : Non,
non, mais c'est ça, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 1120? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1120 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, M. le
ministre, nous allons à l'article 1113, pour lequel vous aurez un
amendement.
M. Dubé : O.K. J'y arrive, ne bougez pas... Excusez-moi,
j'ai juste un peu de... O.K., j'y vais pour l'article et je... C'est-tu
un remplacement, ça? Non, c'est une insertion, une insertion.
L'établissement qui,
la veille du jour de la fusion, exploitait un centre hospitalier désigné comme
un centre hospitalier universitaire conformément à l'article 88 de la Loi
sur les services de santé et les services sociaux est réputé désigné en vertu
de l'article 357 de la présente loi jusqu'à la date qui suit de trois ans
le jour de la fusion, à moins qu'avant cette
date, cette désignation ne soit retirée ou que l'établissement ne soit désigné
en vertu de cet article 357.
Le
contrat d'affiliation, visé à l'article 110 de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux, conclu par cet établissement avec une université
avant le jour de la fusion, s'il n'est pas conforme à l'article 365 de la
présente loi, cesse d'avoir effet à la date prévue au premier alinéa, à
moins qu'il n'ait déjà pris fin.
Bon,
le commentaire. Cet article alloue trois ans aux établissements qui exploitent
un centre hospitalier universitaire pour
revoir leur contrat d'affiliation avec l'université afin qu'il soit conforme
aux dispositions du projet de loi et pour obtenir, en vertu de celle-ci,
une nouvelle désignation.
Bon,
maintenant, l'amendement. Insérer, dans le premier alinéa de
l'article 1113 du projet de loi et après «réputé désigné», «à ce
même titre».
Donc,
le commentaire. Cet amendement modifie l'article 1113 du projet de loi en
concordance avec l'ajout au projet de loi de la possibilité pour le
ministre d'accorder une désignation de centre affilié universitaire.
Alors,
si on va voir dans l'article 1113 tel que le propose la modification de
l'amendement, on voit très bien que... où est inséré «à ce [...] titre»
dans l'article 1113.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions
sur l'amendement? Oui, allez-y, M. le député de Pontiac.
M. Fortin : C'est
un bien petit changement pour faire un commentaire quand même lourd de sens,
là. Je veux juste... peut-être que Me
Paquin devra me l'expliquer, celui-là, mais on vient dire :
«L'établissement qui [...] exploitait un centre hospitalier [nommé]
universitaire [...] est réputé désigné à ce même titre — donc
de garder sa désignation "universitaire" — jusqu'à
la date qui suit de trois ans le jour de la fusion, à moins qu'avant cette
date, cette désignation ne soit retirée...» Mais là vous venez dire, à
l'amendement, là : On modifie en concordance avec l'ajout au projet de loi de la possibilité pour le ministre d'accorder
une désignation. Je ne comprends pas ce que l'ajout de «à ce même titre» a
à voir avec la possibilité pour le ministre d'accorder une désignation.
Le Président (M.
Provençal)
: Allez-y,
maître.
• (21 heures) •
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, c'est que ça vient de...
des modifications qui ont été apportées par amendement à l'article 357.
Tel que présenté, le projet de loi, à l'article 357, ne prévoyait que la
possibilité de désigner un établissement «centre hospitalier universitaire».
Donc, tout ce qu'il suffisait de dire, c'est que
l'établissement qui était un CHU est réputé être un CHU en vertu du droit
nouveau. Et là, maintenant, 357 va prévoir à la fois la désignation de
CHU ou de centre affilié universitaire. Donc, il faut préciser laquelle des
deux désignations l'établissement est réputé
conserver. Alors, ici, c'est qu'on veut que l'établissement qui est un CHU
reste désigné un CHU.
M. Fortin : Et qu'un centre affilié universitaire reste un centre
affilié universitaire.
M. Paquin (Mathieu) : Mais ça, ça va
être prévu dans un autre article, M. le Président.
M. Fortin : Ah! Alors...
M.
Desharnais (Daniel) :
...prochain après «institut». C'est à peu près la même mécanique, mais pour
chacune des désignations.
M. Fortin : O.K. Mais ici c'est
juste pour que le CHU demeure juste un CHU et rien d'autre qu'un CHU.
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
M. Dubé : Et tout un CHU! Rien
d'autre mais tout un CHU.
Le
Président (M. Provençal)
: Oui. Toujours sur l'amendement. M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Si vous
permettez. Grosso modo, là, dans le commentaire, vous dites : Pour qu'ils
se conforment aux dispositions du projet de loi. C'est quoi, les modifications
principales qui doivent être faites pour se conformer au p.l., là, et... dans
le commentaire de l'article non amendé?
Le Président (M. Provençal)
: Là, vous êtes dans l'article
principal.
M. Cliche-Rivard : Oui. Son
commentaire, là, ça nous dit qu'il donne trois ans pour qu'ils se conforment aux dispositions du projet de loi. J'essaie juste
de voir c'était quoi, la substance de ces modifications-là, qui vont toucher
les CHU, pour se conformer.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
: M. le député? Daniel.
M. Desharnais (Daniel) : Oui. Bien,
j'ai questionné parce que ça fait plusieurs semaines qu'on a passé les
articles 355, 357.
M. Cliche-Rivard : Bien sûr.
M. Desharnais (Daniel) : En fait,
essentiellement, c'est... c'est principalement les mêmes critères qui
s'appliquent. Il n'y avait pas eu de changements majeurs. La seule chose, c'est
que, dans les débats qu'on a eus à cette époque-là et dans les consultations
qu'on a faites suite au dépôt du projet de loi, il y avait la désignation
centre affilié qui n'était plus... qui n'était plus considérée par rapport à la
LSSSS. Et on a réintroduit les centres affiliés dans les études de ces articles-là. Mais, les dispositions transitoires pour les
centres affiliés, je pense, c'est les suivantes, là.
M. Cliche-Rivard : On y arrive.
M. Desharnais (Daniel) : C'est dans
les suivantes.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant...
M.
Cliche-Rivard : Ça fait que c'est essentiellement trois ans pour
aller renégocier une continuation de l'entente sur des conditions
similaires?
M. Desharnais (Daniel) : Oui, puis
pour permettre au ministère de peaufiner les critères de désignation.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'amendement? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement à l'article 1113 est adopté? Maintenant, y
a-t-il d'autres interventions sur l'article 1113 amendé?
M. Fortin : Oui.
Juste... Le délai de trois ans : Pourquoi on donne un délai de trois ans?
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, en fait, comme on vient de le mentionner, il y a des
désignations pour des CHU, il y a des désignations pour les instituts, des
désignations pour des centres affiliés. Le délai de trois ans, c'est pour...
Puis il y a plusieurs installations comme telles. Donc, c'est pour permettre au
ministère de, un, revoir les critères de désignation, s'il y a lieu, en
consultation, là, avec les universités, en consultation, peaufiner. Bien,
revoir les critères, c'est de... en fait,
c'est de peaufiner les critères pour être sûr, sûr, sûr que les critères sont
équitables pour tout le monde et que, s'il y a une révision des
désignations à faire, ça puisse se faire de façon séquentielle, étant donné le
nombre... le nombre de dossiers à analyser.
M.
Fortin : O.K. Mais là il y a deux affaires
différentes, là. Il y a la reconduction de la désignation qui est faite
immédiatement.
M. Desharnais
(Daniel) : Oui.
M.
Fortin : O.K. Puis ça, je ne pense pas
qu'il n'y a personne qui va avoir de problème avec ça, là. Les CHU vont vouloir
rester des CHU, puis les centres affiliés vont vouloir rester des centres
affiliés. Puis la bonne nouvelle pour eux autres, qu'ils apprennent à travers
cet article-là, c'est qu'ils gardent leur titre. Le lendemain de la fusion, là, ça reste marqué CHU de Laval, de
Sherbrooke ou peu importe. Mais pourquoi vous voulez revoir tout ça? Là, vous semblez lancer un processus de révision de
toutes ces appellations-là, puis je comprends mal ce que ça vient avoir à
faire dans le projet de loi.
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, pour avoir une désignation, il faut répondre à
certains critères. Donc, il faut élaborer
des critères qui, possiblement, dans le passé, n'étaient pas extrêmement
clairs. Je vais vous donner un exemple. Il y a des CISSS actuellement, qui veulent avoir une désignation CIUSSS,
qui prétendent, pour certaines raisons, d'avoir, comment je pourrais
dire, les qualifications pour se qualifier CIUSSS, mais on n'a pas de critères
spécifiques comme tels. Il y a... Il y a
quelques balises. Il y a quelques balises. Je vous... Comment je pourrais dire?
L'importance d'avoir des critères qui
sont peaufinés, puis analysés, révisés de façon périodique est importante dans
la mesure où un établissement, dans le temps, pourrait ne plus
satisfaire à des critères qui mériteraient qu'il y ait une désignation
d'affiliation. Donc, c'est essentiellement pour ça que les dispositions
existent.
M.
Fortin : Vous êtes en train...
M. Desharnais
(Daniel) : Projet de loi n° 15 ou pas, le ministère est en
réflexion sur les désignations. Donc, il y aurait... il y aurait eu un
processus de révision du processus de désignation de toute manière.
M.
Fortin : Mais, entre vous puis moi, vous
n'avez pas besoin du projet de loi pour faire ça?
M. Desharnais
(Daniel) : En fait, comme je vous ai dit, sur le chantier de révision
des désignations, projet de loi ou pas, il y
a... il y a un processus de révision. La seule chose, c'est qu'étant donné
qu'il y a un changement dans la loi, on fait juste dire qu'au moment
de... au moment de l'adoption de la loi, les CHU, instituts et les centres
affiliés gardent leur désignation. Étant donné qu'on est en processus sur les
critères de désignation, et tout ça, on donne une période de trois ans pour permettre au ministère de finir... puis ce
n'est pas Santé Québec, c'est le ministère, de finir la réflexion.
Et, si... Du moment que les critères sont déterminés, donc, il va falloir
analyser, voir si les CHU, instituts, les
centres affiliés correspondent aux critères de désignation. Et on se donne une
période de trois ans pour le faire, parce qu'il faut que ce soit
séquentiel, parce qu'il y a plusieurs établissements.
M.
Fortin : O.K. Mais, ce que je comprends de
l'article ici, là, c'est... Vous avez raison. Avant trois ans, si vous
complétez le processus, vous pouvez retirer la désignation qu'on a reconduite
ici, par exemple, hein? À moins qu'avant cette...
M. Desharnais (Daniel) : S'ils ne satisfont...
S'ils ne satisfont plus aux critères de désignation. Et tout ça dans
l'objectif de viser l'excellence.
M.
Fortin : Bien, s'ils sont... s'ils ne
satisfont plus... s'ils ne satisfont pas aux nouveaux critères.
M. Desharnais
(Daniel) : Aux critères qui auront été établis, effectivement, oui.
M. Fortin : Oui.
O.K. Et là vous dites, ici, vous les gardez jusqu'à trois ans. Donc, qu'est-ce
qui arrive après? Après trois ans, là, si vous jugez que tout est
correct, là, ils la gardent?
M. Desharnais
(Daniel) : Ils gardent leur désignation.
• (21 h 10) •
M.
Fortin : O.K. Puis qu'est-ce qui arrive
si... Parce que je me demande pourquoi vous le mettez dans la loi. Parce que vous avez l'air à vous attacher pas mal.
S'il y a un ministre de la Santé qui arrive, là, le prochain ministre, dans... j'invente
quelque chose, M. le ministre, ce n'est pas une prédiction par rapport à votre
sort, là, dans un an, dans deux ans...
M. Dubé : Mais admettons que vous
êtes le prochain ministre de la Santé.
M. Fortin : Oui, mais ça, ce serait dans trois ans. Là, je veux dire,
dans un an, là, il y a un nouveau ministre de la Santé. S'il y a un nouveau
ministre de la Santé dans un an, puis lui, il dit : Moi, là, ça ne
m'intéresse pas de revoir les désignations, on les garde comme c'est là, puis
c'est ça qui est ça, là vous êtes pognés avec la loi qui vient dire que la
désignation, elle ne tient plus dans trois ans.
M. Dubé : Non.
M. Desharnais (Daniel) : Non, parce
que, dans une situation que vous décrivez là, c'est qu'après le terme de trois
ans le ministre pourrait simplement confirmer les désignations.
M.
Fortin : Ah! il pourrait de lui-même juste dire : Je
garde les affaires comme elles sont, il n'y a pas de problème?
M. Desharnais (Daniel) : Exactement.
M. Fortin : O.K. Je trouve juste que vous vous compliquez la vie un
peu. Je ne vois pas pourquoi vous le mettez
dans la... vous mettez ça dans la loi. Vous pourriez dire... simplement dire
qu'on garde la désignation jusqu'à...
M. Cliche-Rivard : ...
M. Fortin : Exactement, jusqu'à décision contraire, ou jusqu'à la
révision des programmes, ou jusqu'à la révision des critères de désignation. Je
trouve que vous vous peinturez dans un coin un peu.
M. Desharnais (Daniel) : Bien, c'est
parce que si on écrit ce que vous venez de mentionner, c'est qu'on vient de
perpétuer à vie les désignations dans la loi.
M. Fortin : Bien, pas si vous dites «jusqu'à révision des critères».
M. Desharnais (Daniel) : Bien, on se
donnait trois ans pour faire la révision des critères.
M. Dubé : Mais on comprend qu'on a
le même objectif, là.
M. Fortin : Oui. L'objectif est... Je comprends que c'est l'objectif
que vous avez. Je veux... juste pour dire que ça ne me semble pas dangereux,
mais pas nécessaire. Et le risque serait qu'on pense d'inscrire ça dans la loi
ne me semble pas en votre faveur. Mais, bon, je ne m'obstinerai pas avec vous
plus longtemps que ça.
M. Dubé : O.K. Merci.
M. Fortin : «Obstiner», c'était le bon terme cette fois-là, là.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
pas d'intervention?
M. Cliche-Rivard : On ne s'obstine
jamais, ici, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: O.K. Je m'excuse d'avoir utilisé ce
terme-là.
M. Dubé : Non. Non.
M. Cliche-Rivard : On se chamaille,
mais...
Le Président (M. Provençal)
: Alors...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Si c'est ça... Puis, si
c'est ça, le problème de la semaine, ce n'est pas grave.
M. Fortin : Je ne pense pas que c'est ça, le problème de la semaine
dans le réseau de la santé, là.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, on va revenir aux
articles, messieurs. Merci. Alors, est-ce que l'article 1113,
amendé, est adopté? Sur division. Très bien. Maintenant, on va à l'amendement
qui introduit l'article 1113.1.
M. Dubé :
Très bien. Alors...
Le Président (M.
Provençal)
: On va le projeter à l'écran
s'il vous plaît. Merci.
M. Dubé : Oui.
Alors : Insérer, après l'article 1113 du projet de loi, le
suivant :
«1113.1.
L'établissement qui, la veille du jour de la fusion, exploitait un centre
hospitalier désigné centre affilié universitaire conformément à
l'article 91 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
est réputé désigné à ce même titre en vertu de l'article 357 de la
présente loi jusqu'à la date qui suit de trois ans le jour de la fusion, à
moins qu'avant cette date, cette désignation ne soit retirée ou que
l'établissement ne soit désigné en vertu de [l'article] 357.
«Le contrat
d'affiliation, visé à l'article 110 de la Loi sur les services de santé et
les services sociaux, conclu par cet
établissement avec une université avant le jour de la fusion, s'il n'est pas
conforme à l'article 355 de la présente loi, cesse d'avoir effet à
la date prévue au premier alinéa, à moins qu'il n'ait déjà pris fin.»
Le commentaire, c'est
que cet amendement propose l'introduction dans le projet de loi d'un article en
concordance avec l'amendement proposé à l'article 357 du projet de loi qui
ajoute... woups!, il y a quelque chose qui manque dans le commentaire. Ah! O.K.
Moi, je ne l'ai pas. Qui ajoute la possibilité pour un établissement d'être
désigné centre affilié universitaire.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
dans la logique des choses. Y a-t-il une intervention?
M.
Fortin : Bon point.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a une intervention, M. le député?
M.
Fortin : Non. Bien, c'est la même
intervention qu'on a faite précédemment.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est ça.
M.
Fortin : Je trouve encore qu'on se peinture dans un coin, mais
le débat a déjà été fait.
Le Président (M. Provençal)
: Mais je comprends... Mais je comprends que vous ne
voulez pas reprendre l'argument.
M.
Fortin : Non. Non. Ça a déjà été fait. La
partie gouvernementale a compris notre point de vue.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
Et j'apprécie. Alors, est-ce que l'article 1114 est...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Excusez. 1113.1. Il est
devant moi, en plus. Est-ce que l'amendement qui introduit l'article 1113.1
est adopté? Alors, le nouvel article...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Sur division. Alors,
le nouvel article 1113.1 est donc adopté, mais sur division. Merci.
M.
Fortin : ...un petit deux minutes de pause
santé, M. le Président?
Le Président (M.
Provençal)
: 21 h 15.
21 h 20, on revient, tout le monde. C'est beau? Cinq minutes.
(Suspension de la séance à
21 h 15)
(Reprise à 21 h 21)
Le Président
(M. Provençal)
: Alors,
on reprend nos travaux. M. le ministre, je vous invite à nous faire la lecture
du 1114.
M. Dubé :
Avec plaisir. Alors :
L'établissement qui, la veille du jour de la
fusion, exploitait un institut universitaire désigné conformément à
l'article 89 ou à l'article 90 de la Loi sur les services de santé et
les services sociaux est réputé désigné en vertu de l'article 358
de la présente loi jusqu'à la date qui suit de trois ans le jour de la fusion,
à moins qu'avant cette date, cette désignation ne soit retirée ou que
l'établissement ne soit désigné en vertu de cet article 358.
Le contrat d'affiliation, visé à
l'article 110 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux,
conclu par cet établissement avec une
université avant le jour de la fusion, s'il n'est pas conforme à
l'article 355 de la présente loi, cesse d'avoir effet à la date
prévue au premier alinéa, à moins qu'il n'ait déjà pris fin.
Comme
l'article 1113, l'article 1114 du projet de loi alloue trois ans aux
établissements qui exploitent un institut universitaire pour revoir leur contrat d'affiliation avec l'université
afin qu'il soit conforme aux dispositions du projet de loi et pour
obtenir, en vertu de celles-ci, une nouvelle désignation. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur
l'article 1114?
M. Fortin : Juste une petite vérification, M. le Président. Je n'en ai
pas pour longtemps.
Ça va, M. le Président, oui. Désolé du délai.
Le Président (M. Provençal)
: Non. Il n'y a pas de problème. S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1114 est adopté?
Alors, l'article 1115, pour lequel vous aurez un amendement, M. le
ministre.
M. Dubé : Oui, M. le Président.
Alors, juste voir est-ce qu'il remplace ou il insère.
Une voix : ...
M. Dubé : C'est une insertion. O.K.
L'établissement qui, la veille du jour de la
fusion, exploitait un centre désigné centre affilié universitaire conformément
à l'article 91 de la Loi sur les services de santé et des services sociaux
demeure désigné ainsi jusqu'à la date qui
suit de trois ans le jour de la fusion, à moins qu'avant cette date, cette
désignation ne soit retirée ou que cet établissement ne soit désigné
centre hospitalier universitaire en vertu de l'article 357 de la présente
loi ou institut universitaire en vertu de l'article 358 de la présente
loi.
Le commentaire. Comme les 1113 et 1114,
l'article 1115 du projet de loi alloue trois ans aux établissements qui exploitent un centre désigné affilié universitaire
pour revoir leur contrat d'affiliation avec l'université afin qu'il soit
conforme aux dispositions du projet de loi et pour obtenir, en vertu de
celles-ci, une désignation du centre hospitalier universitaire ou d'institut universitaire puisque la désignation de
centre affilié universitaire n'est pas reconduite par le projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
: Votre amendement.
M. Dubé : Je veux juste me
prendre...
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'on peut projeter
l'amendement s'il vous plaît?
M. Dubé : Oui. Merci. Parce que...
O.K. Là, ça marche. Excusez-moi.
À l'article 1115 du projet de loi :
1° insérer, après «affilié universitaire», «,
autre qu'un centre hospitalier,»; et
2° supprimer «centre hospitalier universitaire
en vertu de [...] 357 de la [projet] de loi ou».
Le commentaire. Cet amendement modifie
l'article 1115 du projet de loi en concordance avec l'ajout au projet de loi de la possibilité pour le ministre
d'accorder une désignation de centre affilié universitaire. Et on voit bien que, dans l'article, l'ajout de «, autre qu'un
centre hospitalier,» se fait dans la première phrase. Et on biffe, dans la
dernière phrase, le «centre hospitalier universitaire en vertu de
l'article 357».
M. Fortin : ...je vous comprends bien à l'effet que votre intention,
c'était qu'il n'y ait plus de centre affilié universitaire? Là, vous nous
dites : Il va y en avoir, ce ne sera juste pas des centres hospitaliers?
Le Président (M. Provençal)
: Je saisis... Je ne suis pas sûr
d'avoir saisi l'essence de votre question.
M.
Fortin : Bien, dans le commentaire du 1115... ma mère me
taperait sur les doigts, là. 1115 initial, là, disait que la désignation de
centre universitaire n'est pas reconduite par le projet de loi. C'est à la
toute fin. Là, ici, je comprends... est-ce que je comprends qu'il va
quand même y avoir des centres affiliés universitaires?
Le Président (M. Provençal)
: M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Oui. Il y a
des centres affiliés universitaires. Tantôt, on a parlé de centres affiliés
universitaires. Je veux juste aller revoir, là.
M.
Fortin : Bien, tantôt, on a parlé des centres hospitaliers
universitaires, des instituts universitaires. Là, on... Là, c'est
l'article pour les centres affiliés universitaires.
M.
Cliche-Rivard : À 1113.1, c'était un centre affilié universitaire
aussi.
M.
Fortin : Quoi ça?
M.
Cliche-Rivard : 1113.1, c'était centre affilié universitaire aussi.
M.
Fortin : Ah oui. C'est vrai.
M. Cliche-Rivard :
Ça fait qu'en gros c'est le commentaire qui ne fonctionne pas.
M.
Fortin : Vous comprenez où je m'en vais,
là? Le commentaire du 1115.
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin
a une explication.
M. Paquin
(Mathieu) : Effectivement, M. le Président. Lorsque le... Le projet de
loi, tel qu'il a été présenté, ne prévoyait plus la désignation de centres
affiliés universitaires. Les amendements qui ont été apportés à 357 l'ont réintroduite. Ils l'ont réintroduite toutefois à
l'égard des établissements qui exploitent un centre hospitalier si on va à 357.
1113.1 est la
disposition transitoire qui correspond à celle de 1115 pour le centre... pour
l'établissement qui exploite un centre hospitalier qui est désigné centre
affilié universitaire. 1115, ce qu'on voit avec l'amendement, c'est que ça
maintient pour trois ans la désignation de centre affilié universitaire pour un
établissement qui était ainsi désigné en vertu du droit actuel et qui
n'exploite pas un centre hospitalier. Et, eux, au bout de trois ans, ce qu'ils
peuvent obtenir, c'est une désignation d'institut universitaire en vertu de
358.
M. Fortin : O.K.
Donc, les centres affiliés universitaires qui sont centres hospitaliers, on les
a vus dans le 1113.1?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M.
Fortin : Et les centres affiliés
universitaires qui ne sont pas des hôpitaux, bien, eux, ils peuvent devenir
instituts universitaires. C'est ce que vous nous dites?
M. Paquin
(Mathieu) : C'est ce que dit l'article 1115, M. le Président.
Une voix : Amendé.
Le Président (M.
Provençal)
: Amendé
parce que, là...
M. Paquin
(Mathieu) : Oui. Tel qu'amendé.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui. On
n'a pas traité l'amendement. Mais on va le traiter, là, en bloc.
M. Desharnais
(Daniel) : En fait, les centres affiliés qui ne sont pas des hôpitaux
actuellement vont, s'ils obtiennent leur désignation, après trois ans, devenir
des instituts. Et les centres affiliés, plus tard, après trois ans, ça va
seulement être des centres hospitaliers.
M. Fortin : C'est
quoi un centre affilié universitaire qui n'est pas un centre hospitalier? Vous
pensez à quoi, là?
M. Desharnais
(Daniel) : Le Centre InterActions du Nord-de-l'Île-de-Montréal.
M.
Fortin : C'est quoi un centre... Je
m'excuse, je ne connais pas du tout.
M. Desharnais (Daniel) : Le centre de recherche et
de partage du savoir InterActions, qui est relié au CIUSSS du
Nord-de-l'Île-de-Montréal, c'est un centre affilié qui pourrait devenir un
institut.
M.
Fortin :
O.K.
D'accord. Mes excuses aux gens du centre que je ne... je ne les connais
pas.
Le Président (M.
Provençal)
: Premièrement,
est-ce que l'amendement à l'article 1115 est adopté? Est-ce qu'il y a des
interventions sur l'article 1115 amendé?
M.
Fortin : Oui, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Allez-y.
M. Fortin : Est-ce
qu'il y a une raison pour laquelle on ne reconduit pas la partie du 1113 et du
1114 qui parle du contrat
d'affiliation? C'est un peu... Le 1115 est un peu... un peu, là, je le dis, le
miroir des autres, mais je me demande pourquoi la partie sur le contrat
d'affiliation n'est pas utilisée.
(Consultation)
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que le questionnement... la question était claire?
• (21 h 30) •
M. Desharnais
(Daniel) : Oui, oui, oui. J'ai très bien compris la question. J'ai
posé une question aussi. J'attends une réponse.
Le Président (M.
Provençal)
: O.K.
M. Dubé :
...
Le Président (M.
Provençal)
: En lien avec?
M. Dubé :
Bien, toute la question des désignations, qu'on a faite en...
Le Président (M.
Provençal)
: Ah! les
désignations, c'étaient les articles...
M. Dubé :
Oui. Je ne me souviens même pas quand est-ce qu'on a fait ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Attendez, je vais aller
chercher mon autre livre.
M.
Fortin : Je ne sais même pas si ça change
quelque chose, à quel moment on l'a fait. L'idée, c'est juste de dire que les
contrats d'affiliation, s'ils ne sont pas conformes, cessent d'avoir effet
trois ans plus tard. Alors, je ne comprends juste pas pourquoi c'est le
cas pour les centres hospitaliers, les instituts, mais pas les centres
affiliés.
M. Dubé : Bien,
est-ce que ça revient à... Je ne sais pas, là, peut-être que je suis fatigué.
Mais ça... Est-ce que ça ne revient pas à la question que vous posiez tantôt de
l'autre façon de l'écrire, que, si ça ne vient pas à l'intérieur de
trois ans, on laisse tomber? C'est un peu ça que vous dites?
M.
Fortin : Non, je pense...
M. Dubé : Est-ce
que ça aurait été comme ça que vous l'auriez vu?
M.
Fortin : Non, je ne pense pas, je pense
que... Bien, du moins, de la façon qu'on le voit, là, c'est... Ici, on vient dire, par exemple pour les instituts
universitaires, que leur contrat... ou le contrat d'affiliation entre
l'établissement et l'université prend fin, cesse d'avoir effet
trois ans plus tard, à moins qu'il n'y ait déjà mis fin. Mais il me semble
juste que... Je ne sais pas, c'est peut-être
juste un oubli, là, mais il me semble que c'est tout aussi valide pour les
centres affiliés que pour les autres types de centres.
M. Dubé : Je
vais laisser... Je ne me souviens pas pourquoi ça a été fait comme ça. Je suis
honnête, là.
M.
Fortin : Il y a 1 200 articles.
M. Dubé : Oui,
c'est ça, on en a oublié quelques-uns.
Le Président (M.
Provençal)
: Au
niveau des désignations des établissements, là, 357, 358, on les a traités le
3 octobre.
M.
Fortin : Ah bon! Comme hier.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça a été
traité le 3 octobre.
M. Dubé : Dans les circonstances, vous avez raison, ça me
semble beaucoup plus loin que ça. Ça doit vouloir dire quelque chose.
M.
Fortin : J'ai hâte de vous entendre faire
la liste des dates auxquelles on a siégé, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Bien... C'est correct,
là. Disons que je ferai comme une chanson avec Donald, là, tu sais.
Parce que, quand on avait fait le 358, entre autres, on avait fait référence à
la LSSSS, 89 et 90.
M. Dubé : Merci
de votre patience.
M.
Fortin : Non, non, c'est...
M. Dubé : ...va vérifier. On va
attendre un petit peu, là.
M.
Fortin : Non, non. Mais on a des experts
légaux tellement compétents que je n'oserais pas les presser.
M.
Dubé : Moi, ce que j'aime, c'est... quand ils ont un
doute, là, on le sent qu'ils ont un doute, puis ils vont aller vérifier. Parce
que, je veux dire, dans neuf cas sur 10, quand on a la réponse, ça va
vite. Mais, quand on ne l'a pas...
M. Fortin : Puis, vous avez raison, on n'est pas à deux minutes
près.
M. Cliche-Rivard : Ça réaffirme
notre crédibilité.
M. Dubé : Non, mais c'est ça.
M. Cliche-Rivard : Oui, tout à fait.
M.
Dubé : Oui, c'est un très bon jugement de votre part,
vous connaissez ça. Parce que la ligne est très fine, au niveau légal
souvent, entre une bonne opinion et une mauvaise opinion.
M. Cliche-Rivard : Tout à fait.
Le Président (M. Provençal)
: Je vous confirme que tout le monde
est fatigué.
M.
Dubé : Oui. Pendant qu'on attend le... Parce que je vous
avais dit qu'on aurait demain, vous vous souvenez... Ce que j'aimerais,
là, c'est que... Je ne sais pas si on va l'avoir demain...
Une voix : ...
M. Dubé : Ah! on reviendra. On est
prêts à recommencer?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : O.K. C'est beau. Je
reviendrai tout à l'heure. Excusez-moi.
Le
Président (M. Provençal)
: O.K. On vient de m'informer qu'on va préparer un
amendement. Alors, je vous suggère que nous suspendions l'article 115, qui
est amendé présentement, pour lequel il y aura un nouvel amendement. Consentement?
M. Fortin : Oui, M. le Président.
M. Dubé : Consentement.
Le
Président (M. Provençal)
: Et je vous invite, M. le ministre, à nous faire la
lecture de l'article 1084.1. C'est un...
M.
Fortin : Bien, voulez-vous juste... Voulez-vous en profiter
pour continuer l'explication que vous aviez commencée?
M. Dubé : Oui, certainement. Non, je
reviendrai, on... finir cette section-ci...
M. Fortin : Comme vous voulez.
M. Dubé : ...parce que je vois le
temps qui... Oui. O.K.
M. Fortin : Comme vous voulez, comme vous voulez.
M. Dubé : Mais, vous allez voir, je
vais vous le dire avant qu'on parte ce soir, ça va nous... c'est ça.
1084.1, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Alors, insérer, après
l'article 1084 du projet de loi, le suivant :
«1084.1. Un réseau universitaire intégré de
santé visé à l'article 436.1 de la Loi sur les services de santé et services sociaux devient, à compter du jour de la
fusion, un réseau universitaire intégré de santé et de services sociaux
visé à l'article 364 de la présente loi.
«Les limites
des réseaux universitaires intégrés de santé et [des] services sociaux visés à
l'article 364 de la présente loi
correspondent à celles qui étaient délimitées la veille du jour de la fusion,
jusqu'à ce qu'elles soient modifiées en vertu de cet article.»
Le commentaire. Cet amendement vise à
prévoir que le découpage des réseaux universitaires intégrés de santé
qui existe actuellement demeure le même.
Ici, est-ce que j'ai
un amendement?
Le Président (M. Provençal)
: Non. Votre amendement
introduit un nouvel article. On va se contenter de ça.
M. Dubé : Voilà. Oui, c'est assez pour aujourd'hui. Ça,
c'est ce qu'on appelle, dans le jargon du réseau, là, les RUISSS.
M.
Fortin : Oui. Alors, vous venez rajouter
le terme «services sociaux» ici?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Si
on vient l'ajouter?
M.
Fortin : Oui?
Le Président (M.
Provençal)
: Bien,
c'est-à-dire, dans... Vous parlez du premier alinéa?
M.
Fortin : Le RUIS devient un RUISSS, avec
trois s, là?
M. Dubé : Est-ce
qu'il était comme ça avant, Daniel, ou non? On l'ajoute?
M. Desharnais
(Daniel) : Non, je pense qu'il était comme ça. On l'ajoute?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M. Desharnais
(Daniel) : Oui, oui, on l'ajoute.
M.
Fortin : Non, non, c'est bien. Oui?
M. Dubé : RUIS,
réseau universitaire intégré de santé...
M.
Fortin : ...intégré de santé devient un
réseau universitaire intégré de santé et de...
M. Dubé : Moi,
je l'avais déjà vu. Je l'avais déjà vu avec trois s, non?
Des voix :
...
M. Dubé :
O.K. Dans la LSSSS, c'est juste «santé».
M.
Fortin : Mais ce que vous me dites, c'est
que, dans l'application courante, on utilise les trois s?
M. Dubé : Bien,
vas-y, vas-y. Mais je l'ai déjà vu avec trois s, mais peut-être que je me
trompe, là.
Le Président (M.
Provençal)
: Daniel...
M. Desharnais, excusez.
M. Desharnais (Daniel) : Bien, en fait,
Me Paquin me rappelle que, dans la LSSSS, ils sont désignés «réseau
universitaire intégré de santé», mais, dans la pratique...
M.
Fortin : Oui, c'est ça.
M. Desharnais
(Daniel) : ...ça s'est... ça a changé.
M. Dubé : Ce
serait pour ça que je l'ai vu en RUISSS dans plusieurs textes, oui.
M. Desharnais
(Daniel) : Tout le monde s'appelait RUISSS, santé et services sociaux.
M.
Fortin : Les gens se sont autoajoutés les
services sociaux.
M. Desharnais (Daniel) : Exactement. Et, en plus
de ça, à l'article 364, on spécifie «un réseau universitaire intégré
de santé et services sociaux».
M.
Fortin : Voyez vous, c'est un risque, ça. Si vous nommez
votre agence «Santé Québec», les gens pourraient, naturellement, se
rendre à «Santé et services sociaux Québec». Vous êtes aussi bien de le faire,
rendu là.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député, j'ai
quasiment le goût de dire : Compte tenu de l'heure, on peut-tu rester...
est-ce qu'on peut demeurer sur l'amendement, s'il vous plaît?
M. Fortin : C'est
ça qui arrive quand on suspend des articles. Nous, on y revient naturellement,
quand même.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui, oui. Non, mais
je pense qu'on n'a même pas besoin de suspendre les articles. Vous avez
une très bonne répartie.
• (21 h 40) •
M. Fortin : Mais
je veux juste... Quand même, là, je prends l'occasion, parce que je pensais que
c'était un... Bien, tant mieux si on
l'ajoute officiellement dans le titre légal, là, du document qui est devant
nous aujourd'hui, là, je pense que
c'est une bonne chose à faire. Mais, effectivement, la pratique, comme vous le
dites, M. Desharnais, c'est un peu déjà ça, alors tant mieux si on
vient l'officialiser. Il faudrait juste ne pas l'enlever ailleurs, c'est tout.
Là,
dans le deuxième paragraphe, «les limites des réseaux universitaires intégrés
de santé et de services sociaux visés à l'article 364 [...] correspondent
à celles qui étaient délimitées la veille du jour de la fusion», ça, ça va, ça
veut dire qu'on ne les change pas, là, les territoires, mais les limites, là,
sont... les limites...
M. Dubé : ...
M. Fortin : Oui,
c'est ça, les quatre... bien, selon les quatre universités, là, ils
restent. Le problème, c'est ce qui vient après, «jusqu'à ce qu'elles
soient modifiées». C'est comme si vous annonciez une modification, ça, «jusqu'à
ce qu'elles soient modifiées». Est-ce que
vous le lisez comme moi, là? Quand je dis «jusqu'à ce qu'elles soient
modifiées», c'est comme si vous m'annonciez que vous allez la modifier.
M. Dubé : Mais
je... Mais, Daniel, allez-y, mais moi, je ne le prends pas comme ça, là.
M. Desharnais (Daniel) : Bien, en fait,
l'article 364... Je peux le relire, là : «Le ministre, de concert
avec le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et
des Technologies, découpe le territoire du Québec en réseaux
universitaires intégrés de santé et services sociaux.
«Un réseau universitaire intégré de santé et de
services sociaux a pour mission», puis là on parle de sa mission.
Donc,
la disposition permet au ministre, de concert avec le ministre de
l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de
l'Innovation, de créer des RUISSS. Donc, dans le fond, «jusqu'à ce qu'elles
soient modifiées», c'est si le ministre, de
concert avec le collègue de l'Enseignement supérieur, prenait la décision de
modifier, modification peut être le
maintien des quatre RUIS, l'ajout d'un RUISSS, le redécoupage des RUIS
actuels en fonction de ce qui pourrait survenir, mais ça n'annonce pas
nécessairement qu'il va avoir un redécoupage.
M. Fortin : O.K.
Est-ce que je peux vous demander... C'est correct si vous ne le lisez pas, vous
ne l'interprétez pas de la même façon
que je l'ai, moi, interprété. Pouvez-vous, dans ce cas-là, juste nous rassurer
puis nous dire que ce n'est pas votre intention de modifier les
territoires des RUIS?
M. Dubé : Non. Moi, je vais vous dire... Daniel, là, je
pense qu'on n'a... un, on n'a jamais parlé de changer ça. Puis je pense
qu'il n'y a aucune... il n'y a aucune intention, en ce moment, de changer ça
avec les quatre universités.
M. Fortin : O.K.
C'est juste... Puis c'est correct, parce que je ne pense pas que ça donne plus
ou moins de pouvoirs, mais ça nous apparaissait comme une intention
annoncée.
M. Dubé : Non, mais, moi, c'est pour ça que ça ne me fait
rien de le déclarer comme ça, parce qu'il n'y a aucune intention
derrière, non.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va sur cet amendement-là?
M. Fortin : Oui,
puis le commentaire est quand même assez éloquent, là, dans le sens où il vient
dire «demeure le même». C'est quand
même assez direct, même si on comprend que c'est jusqu'à ce que le ministre de
la Santé et le ministre de l'Enseignement supérieur choisissent, s'il le
fait, d'utiliser son pouvoir... leurs pouvoirs. O.K. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement qui introduit l'article 1084.1 est adopté?
M. Dubé : Adopté,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, le nouvel
article 1084.1 est donc adopté. J'ai besoin de votre consentement
pour revenir à l'article 115.
M. Dubé : 1115.
Le Président (M. Provençal)
: 115, parce qu'on l'avait suspendu.
M. Fortin : 1115.
Le Président (M.
Provençal)
: 1115.
Excusez, j'ai dit 115. Oui, 1115. Alors, consentement pour revenir à cet
article-là?
M. Dubé : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Et là consentement pour
retirer l'amendement que vous aviez déjà adopté. Alors, consentement?
M. Dubé : Oui.Consentement, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Et là je
vous... On va projeter le nouvel amendement.
M. Dubé : Alors,
1115. Alors, l'amendement, à l'article 1115 :
1° insérer,
après «affilié universitaire», «, autre qu'un centre hospitalier,»;
2° supprimer
«centre hospitalier universitaire en vertu de l'article 357 de la présente
loi ou»;
3° ajouter, à la
fin, l'alinéa suivant :
«Le contrat
d'affiliation, visé à l'article 110 de la Loi sur les [...] santé et [...]
services sociaux, conclu par cet établissement avec [l'université] avant le
jour de la fusion, s'il n'est pas conforme à l'article 355 de la présente
loi, cesse d'avoir effet à la date prévue au premier alinéa, à moins qu'il
n'ait déjà pris fin.»
Commentaire. Je vais
juste vous demander d'aller un petit peu plus bas. Merci beaucoup. Cet
amendement modifie l'article 1115 du projet de loi en concordance avec
l'ajout au projet de loi de la possibilité pour le ministre d'accorder une
désignation de centre affilié universitaire.
Merci beaucoup, M. le
député, d'avoir noté cette différence-là, qui, selon notre expert légiste et son
équipe, devait être corrigée. Merci beaucoup.
M.
Fortin : C'était juste un oubli, là, rien
d'autre que ça, là. Ce n'était pas... Oui?
M. Desharnais
(Daniel) : Effectivement.
M.
Fortin : O.K. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va pour
l'amendement? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement à l'article 115 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'article 115 amendé?
M.
Fortin : 1115. Non.
Le Président (M. Provençal)
: 1115. Non? Alors, s'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1115, amendé,
est adopté?
M. Dubé : Adopté,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Alors, M. le
ministre, je vous invite maintenant à nous lire votre amendement qui
introduit l'article 1084.2.
M. Dubé : Avec
plaisir. Alors :
«1084.2.
Le comité de direction d'un réseau universitaire intégré de santé visé à
l'article 436.2 de la Loi sur les services
de santé et [...] services sociaux devient, à compter du jour de la fusion, le
comité de direction du réseau universitaire intégré de santé et de
services sociaux visé à l'article 366 de la présente loi.
«Le comité de
direction dispose d'un an à compter du jour de la fusion pour rendre sa
composition conforme à l'article 366. En cas de défaut, le président du
réseau peut prendre toute mesure nécessaire à cette fin.»
Le
commentaire, que je vais lire : Cet amendement vise à prévoir que les
personnes qui composent le comité de direction
des réseaux universitaires intégrés de santé demeurent sur ce comité après la
fusion des établissements au sein de Santé Québec.
M. Fortin : O.K., mais, quand on dit que «le comité de direction
dispose d'un an [...] pour rendre sa composition conforme à
l'article 366», à l'article 366, on nous dit que c'est formé du PCD
de Santé Québec ou de la personne qu'il
désigne, les plus hauts dirigeants des établissements membres et le doyen de
faculté de médecine de l'université. Le comité de direction d'un RUIS,
en ce moment, là, il est déjà composé des plus hauts dirigeants des
établissements et du doyen de faculté de médecine, non? Dans le fond, il faut
juste qu'il ajoute le PCD de Santé Québec?
Des voix : ...
M. Dubé : Ceux qui ont... Oui. Ça,
c'était-tu la question qui... par exemple, des facultés qui n'avaient pas de
faculté... des universités qui n'avaient pas de faculté de médecine qui
formaient des...
Une voix : ...
M.
Dubé : ...parce qu'il y avait des étudiants en...
travailleur social ou... C'est-tu... C'est-tu un peu ça, la... Bien, je
vais le laisser. Il me semble que je me rappelle de quelque chose.
M. Fortin : Je pense, votre mémoire est meilleure que la mienne à ce
stade-ci.
M. Dubé : Ah! je ne suis pas sûr ce
soir, là.
Des voix : ...
M. Dubé : Juste me rappeler votre
question, M. le député, s'il vous plaît.
Des voix : ...
M.
Fortin : O.K. Dans le fond, ce que... ce que je cherche à
savoir, là, c'est ce qui a besoin de changer pendant cette année-là. Donc là,
aujourd'hui, siègent au comité de direction des RUIS, j'ose croire, les plus
hauts dirigeants des établissements
membres du réseau et le doyen de la faculté de médecine de l'université. Ça,
c'est les gens qui siègent en ce moment. Là, on est... Vous êtes venus
rajouter, à travers un amendement, là, le...
Le Président (M. Provençal)
: Une autre personne, de mémoire.
M. Fortin : ...le doyen... non, le recteur, pardon.
M. Dubé : Le recteur.
Le Président (M. Provençal)
: Le recteur, c'est ça.
M.
Fortin : C'est ça. Alors, dans le fond, ils ont... si je
comprends bien, ils ont un an pour ajouter le recteur et ajouter le
PCD de Santé Québec.
M.
Dubé : Juste vérifier, mais je pense que c'est ça. Puis
c'est pour ça, je me souviens qu'on a eu les discussions des
travailleurs... des gens qui étaient formés en sciences sociales, entre autres,
entre autres.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Ça va-tu, M. le député de Pontiac? Est-ce
que...
M. Fortin : Bien, je veux juste m'assurer que c'est bien ça, là. Je
veux comprendre qu'est-ce qu'ils doivent faire pendant l'année, c'est tout.
M. Dubé : Bien, je pense...
Des voix : ...
M. Dubé : Dans 366 amendé... je
ne sais pas si vous avez la version de 366 amendé, 3b, vous voyez :
«Le doyen»... C'est à ça que je pensais,
là : «Le doyen ou une personne qui occupe une fonction de rang équivalent
de la faculté des sciences sociales.» Ça, c'est un ajout par amendement,
il me semble. O.K. Puis, le quatrièmement...
M. Fortin : Le recteur.
M.
Dubé : ...le recteur aussi. Donc, probablement... on va
le vérifier. Mais, je pense, c'est ces deux ajouts-là qui peuvent se...
qui doivent se faire sur un an.
Des voix : ...
• (21 h 50) •
M. Dubé : Ils ont l'air d'être sur
une autre discussion, je vais...
Me Paquin, est-ce que vous avez compris la question
du député? Il demande qu'est-ce qui... pourquoi on donne un an. Un an, c'est pour... Est-ce que c'est les
deux ajouts qui nous venaient de l'amendement qu'on a fait à 366, à...
M.
Fortin : Puis je vais vous sortir d'où ça
vient, honnêtement, ma question. Parce que, tantôt, là, on a eu la discussion
sur pourquoi on donne un an pour ajouter une représentante...
M. Dubé : Exemple, des sages-femmes.
M.
Fortin : ...des sages-femmes. Vous m'avez dit : Bien,
ça peut être compliqué pour les sages-femmes, parce que, des fois, il n'y en a
pas beaucoup. Dans ce cas-ci, ajouter un recteur, là, ce n'est pas
particulièrement compliqué, c'est le
recteur des universités membres du réseau. Ils n'ont comme pas le choix, là.
Donc, pourquoi la... pourquoi on donnerait une si grande période pour
rajouter des gens qui n'ont pas le choix d'être là?
Le Président (M. Provençal)
: Parce qu'ils sont d'office.
M. Fortin : Bien, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
: M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : En fait, il
y a plus de représentants d'établissement qui peuvent... qui vont pouvoir y siéger qu'il y en avait auparavant. Avant,
c'étaient seulement les établissements désignés. Là, maintenant, c'est pas mal
tous les établissements du territoire. Puis on a ouvert aussi... on a ouvert
aussi à... aux universités qui sont sur le territoire du RUISSS. Donc, ce n'est pas seulement les
universités qui ont des facultés de médecine, donc il va y avoir d'autres...
Donc, on donne un an pour permettre de faire toute cette transition-là
puis l'organisation de ça.
M. Fortin : O.K. Bien, je ne veux pas me... je ne veux pas m'éterniser,
je vous trouve généreux de donner un an, parce que, même là, tu sais,
intégrer la rectrice de l'Université du Québec en Outaouais... elle devient
membre d'office, là, ce n'est pas... ce
n'est pas comme s'il y avait une élection pour choisir cette personne-là, là,
c'est... c'est assez direct, comme nomination. Donc, je vous trouve généreux,
je ne suis pas sûr que ça prend un an, faire ça, mais c'est votre choix.
Vous êtes généreux.
M. Desharnais (Daniel) : Bien, ça
dit «dispose d'un an».
M. Fortin : Oui, c'est ça.
Le
Président (M. Provençal)
: Il y a peut-être des régions que c'est plus
difficile que d'autres, puis c'est pour ça.
M. Fortin : J'accepte votre explication.
M. Dubé : Non, mais... Merci.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'amendement introduisant l'article 1084.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, le nouvel article 1084.2 est donc
adopté. Ce qui veut dire, M. le ministre, que nous irions à la lecture,
pour le petit peu de temps qu'il nous reste, 1133.
M. Dubé : On a bien progressé, on
est rendus à la section des plaintes et de la qualité des services, et j'y vais
avec 1133 à 1136. Alors, j'y vais pour 1133 :
Toute
personne nommée commissaire local aux plaintes et à la qualité des services
pour l'établissement fusionnant conformément à l'article 30 de la Loi
sur les services de santé et les services sociaux en fonction la veille du jour
de la fusion est réputée avoir été nommée,
le jour de la fusion, commissaire aux plaintes et à la qualité des services en
vertu de l'article 600 de la présente loi pour l'établissement
fusionné.
Cet article a essentiellement pour objet qu'une
personne nommée commissaire local aux plaintes et à la qualité des services en vertu de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux devienne, du seul effet de la loi, un commissaire aux
plaintes et à la qualité des services au sens de la loi nouvelle.
M. Fortin : Donc, vous souhaitez que les commissaires locaux aux
plaintes et à la qualité des services soient reconduits avec les mêmes
conditions ou les mêmes... puis ils ont le même titre, en plus, là, ce n'est
même...
M. Dubé : ...
M. Fortin : Non? Ils ont un titre différent?
Le Président (M. Provençal)
: C'est-tu la notion encore du...
M. Dubé : Bien,
c'est le commissaire du...
Le Président (M. Provençal)
: ...de a à b?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, c'est du a à b,
mais, en fait, c'est que c'était «commissaire local aux plaintes et à la
qualité des services», et maintenant ils sont des commissaires aux plaintes et
à la qualité des services. Le «local» disparaît.
M. Fortin :
Mais pourquoi on enlève le
«local», tant qu'à faire? Ça ne donne pas une certaine proximité aux gens? Ils
ont l'impression de parler à quelqu'un qui vient de leur milieu.
M. Paquin
(Mathieu) : Antérieurement, c'était par opposition aux
commissaires régionaux, mais ils n'existent plus, donc tous les
commissaires sont forcément locaux. Ça a donc été enlevé du projet de loi.
M. Dubé : Puis par opposition au
commissaire national.
M. Fortin : Oui, je comprends. Je... Mettez-moi dans la catégorie de
ceux qui considèrent qu'ajouter le terme «local», comme dans un CLSC, où ça
donne une certaine proximité, ça dégage une certaine proximité, et les gens peuvent se reconnaître un petit peu plus
là-dedans que si le terme n'est pas là, alors je ne pense pas que c'est un ajout
de l'enlever particulièrement. «Reconduire
la personne», c'est une chose, là. Le terme «local», je vois mal pourquoi on
l'enlève, mais, bon, c'est le choix du gouvernement.
Le Président (M. Provençal)
: Autres interventions sur
l'article 1133? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 1133 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 1134.
M. Dubé : Toute personne nommée
commissaire local adjoint aux plaintes et à la qualité des services pour
l'établissement fusionnant conformément à l'article 30 de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux et en fonction la veille du jour de la fusion est réputée avoir été nommée, le
jour de la fusion, adjointe au commissaire aux plaintes et à la qualité
des services en vertu de l'article 603 de la présente loi pour l'établissement
fusionné.
Cet article est de même nature que
l'article 1133 et vise essentiellement à ce qu'une personne nommée
commissaire local adjoint aux plaintes et à la qualité des services en vertu de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux devienne, du seul
effet de la loi, adjoint au commissaire aux plaintes et à la qualité des
services.
M.
Fortin : Mais là je trouve
honnêtement que je... Là, je ne suis même pas en train de jouer à l'avocat du
diable, là, mais je trouve vraiment qu'on enlève quelque chose. Il y a
une différence entre un commissaire adjoint puis un adjoint au commissaire. Il y a quand même une différence majeure. Pensez
à vos PDG, là. Le PDGA versus adjoint au PDG Ce n'est pas la même connotation
du tout.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. Bien, en fait, c'est quelque chose qui découle du libellé de
l'article 603 du projet de loi, qui a été adopté le 2 novembre, si ma
mémoire est bonne, où on prévoit que «le conseil d'administration de Santé Québec peut, pour assister un commissaire aux
plaintes et à la qualité des services, lui adjoindre toute personne
[...] pourvu qu'elle se qualifie comme une personne indépendante pour exercer
les fonctions de [...] commissaire».
M.
Fortin : Oui, mais on peut adjoindre au PDG un PDGA. Mais
vous comprenez la distinction, là, que j'essaie de vous transmettre,
là : il y a une différence entre un adjoint au commissaire puis un
commissaire adjoint. Il y a une différence quand même significative, là,
dans...
Une voix : ...
M. Fortin : Bien, c'est ça.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: ...
M.
Fortin : Bien, moi, je ne la vois pas, la modification à
faire au 603, M. le Président. À première vue, là, je ne la vois pas.
M. Dubé : Je
veux juste... On a eu... on a déjà eu cette discussion-là quand on a fait 603.
M.
Fortin : Je ne pense pas, M. le Président. C'est parce que,
relisez le 603, moi, je ne vois pas le... Le titre de la personne en
question n'est pas mentionné au 603.
M. Dubé : En tout cas, je vais...
Comme je vous dis, ce soir, là, peut-être que... Ça été une longue journée.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, Me Paquin, je vais vous
demander de réfléchir.
M. Dubé : Bien oui, on va regarder
ça, là.
Le Président (M. Provençal)
: Il nous reste moins
d'une minute. Je vais... à moins que vous alliez...
M. Dubé : On commencera avec la tête
reposée là-dessus.
Une voix : ...
M. Dubé : Hein? Oui, bien, je vais
en profiter. Oui. O.K, c'est beau.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y.
M. Dubé : On peut fermer, puis je
vais... C'est plus administratif.
Le Président (M. Provençal)
: Voulez-vous qu'on...
Alors, on va suspendre les travaux sine die.
(Fin de la séance à 21 h 59)