Journal des débats (Hansard) of the Committee on Transportation and the Environment
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
Pour en savoir plus sur le Journal des débats et ses différentes versions
Monday, October 7, 2019
-
Vol. 45 N° 36
Clause-by-clause consideration of Bill 17, An Act respecting remunerated passenger transportation by automobile
Aller directement au contenu du Journal des débats
Intervenants par tranches d'heure
-
-
-
Grondin, Agnès
-
Bonnardel, François
-
Barrette, Gaétan
-
Ghazal, Ruba
-
-
Bonnardel, François
-
Grondin, Agnès
-
Barrette, Gaétan
-
Ghazal, Ruba
-
Arseneau, Joël
-
-
Grondin, Agnès
-
Barrette, Gaétan
-
Ghazal, Ruba
-
Bonnardel, François
-
Arseneau, Joël
-
-
Ghazal, Ruba
-
Bonnardel, François
-
Grondin, Agnès
-
Barrette, Gaétan
-
-
Grondin, Agnès
-
Bonnardel, François
-
Barrette, Gaétan
-
-
Grondin, Agnès
-
Bonnardel, François
-
Barrette, Gaétan
-
-
Barrette, Gaétan
-
Bonnardel, François
-
Grondin, Agnès
-
Ghazal, Ruba
-
-
Grondin, Agnès
-
Barrette, Gaétan
14 h (version révisée)
(Quatorze heures cinq minutes)
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission des transports et de
l'environnement ouverte. Je demande à toutes les personnes dans la salle de
bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 17, la Loi concernant le
transport rémunéré de personnes par automobile.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire
: Oui, Mme
la Présidente. M. Lemay (Masson) sera remplacé par Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré); M. Reid (Beauharnois), par Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac); et Mme Montpetit (Maurice-Richard), par M. Kelley
(Jacques-Cartier).
La Présidente (Mme
Grondin) : Nous allons donc suspendre les travaux quelques
minutes.
(Suspension de la séance à 14 h 6)
>
14 h 30 (version révisée)
(Reprise à 14 h 33)
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, nous reprenons les travaux, s'il vous plaît,
mesdames, messieurs.
Étude détaillée (suite)
Donc, la commission était à l'étude d'un sous-amendement
à l'amendement du député de La Pinière concernant l'article 80 du projet
de loi. Il y a eu des discussions hors micro. M. le ministre, je comprends que
vous souhaiteriez suspendre le sous-amendement, l'amendement et l'article 80.
M.
Bonnardel
:
Oui, Mme la Présidente. Alors, avec le consentement des oppositions, les discussions
que nous avons eues, on suspendrait donc l'article 80, l'amendement et le sous-amendement,
pour continuer le projet de loi à partir de l'article 81.
La Présidente (Mme
Grondin) : Y a-t-il consentement?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme
Grondin) : Consentement. Donc, nous allons suspendre le
sous-amendement, l'amendement et l'article 80. Nous allons poursuivre à
l'article 81. M. le ministre, s'il vous plaît, pouvez-vous le lire?
M.
Bonnardel
:
Oui, ce ne sera pas long.
Alors, article 81 : «Le
répondant d'un système de transport doit communiquer au ministre tout
renseignement qu'il requiert sur ses activités.»
L'article 81 du projet de loi permet
au ministre de demander d'obtenir d'un répondant tout renseignement portant sur
ses activités.
La Présidente (Mme
Grondin) :Y a-t-il des interventions sur
l'article 81? Donc, s'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à
la mise aux voix. Est-ce que l'article 81 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Des voix : Sur division.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, l'article 81 est adopté sur division.
Article 82. M. le ministre.
M.
Bonnardel
: «82.
Le répondant d'un système de transport doit rendre disponible à la société et à
la commission tout renseignement nécessaire afin qu'elles puissent prendre
toute décision dans l'exercice des fonctions qui leur sont conférées par la
présente loi.
«La société avise la commission du défaut
d'un répondant de rendre
disponibles les renseignements qui lui sont
nécessaires.»
Commentaire. L'article 82 oblige le
répondant à rendre disponible un renseignement nécessaire à la société et à la commission
pour qu'elles puissent prendre une décision dans le cadre des fonctions que le projet
de loi prévoit leur conférer. La commission est tenue au courant de tout
défaut.
<J'ai un article...
M.
Bonnardel
:
...défaut d'un répondant de rendre disponibles les renseignements qui lui sont
nécessaires.»
Commentaires : L'
article 82
oblige le répondant à rendre disponible un
renseignement
nécessaire
à la
société et à la
commission pour qu'elle puisse prendre une
décision dans le cadre des fonctions que le
projet de loi prévoit leur
conférer. La
commission est tenue au courant de tout défaut.
>J'ai un article pour la portion
anglaise.
La Présidente (Mme
Grondin) : Vous avez un amendement pour...
M.
Bonnardel
: Oui,
l'amendement, oui, pardon.
M. Barrette : Alors, avant, j'aurais...
Je n'ai pas de commentaire sur le premier alinéa.
La Présidente (Mme
Grondin) :On va juste… Est-ce qu'il y a
des commentaires sur le premier alinéa de l'article 82? Non. Deuxième
alinéa.
M. Barrette : J'ai une
question. Pourquoi la commission, elle, n'a pas l'obligation d'informer la
société? Pourquoi c'est unidirectionnel?
(Consultation)
M.
Bonnardel
:
Donnez-moi deux petites minutes, Mme la Présidente, que je vérifie quelque
chose.
La Présidente (Mme
Grondin) : Souhaitez-vous qu'on suspende les travaux?
M.
Bonnardel
:
Une minute.
La Présidente (Mme
Grondin) : Nous allons suspendre quelques minutes.
(Suspension de la séance à 14 h 36)
(Reprise à 14 h 38)
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, nous reprenons les travaux. M. le ministre,
deuxième...
M.
Bonnardel
:
Oui. À la question du député de La Pinière, la commission... le répondant
est sous l'égide de la commission. Alors, s'il y avait défaut de renseignement
à la société, la société avise la commission pour retirer le droit d'opérer
comme répondant.
M. Barrette : Là, je
comprends. C'est juste que la commission a le droit de demander des
renseignements puis elle n'a pas l'obligation... Elle pourrait... La commission
pourrait demander des renseignements de son propre chef et, s'il y avait un
défaut de rendre disponible, elle n'aura pas l'obligation d'en informer la société.
M.
Bonnardel
:
Non, parce qu'à l'article 130, là, elle peut sévir, comme vous l'avez
mentionné.
M. Barrette : O.K. Ça va.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, il n'y a pas d'autres commentaires concernant
le deuxième alinéa de l'article 82? M. le ministre, vous aviez un
amendement à la version anglaise.
M.
Bonnardel
:
Donc, à l'article 82 du projet de loi, remplacer, dans le texte anglais du
premier alinéa, «in relation to exercising the functions» par «in the exercise
of the functions».
L'amendement vise à corriger la version
anglaise du projet de loi. On ne vise pas les décisions relatives aux fonctions
qui leur sont conférées par la loi, mais les décisions prises dans l'exercice
de ces fonctions.
La Présidente (Mme
Grondin) : Y a-t-il des interventions? Est-ce que l'amendement
est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, l'amendement est adopté. On revient à
l'article 82. Est-ce que l'amendement... l'article 82 amendé est
adopté?
M. Barrette : Sur division.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, l'article 82 amendé est adopté sur
division.
Nous passons au chapitre VI, «obligations
des répartiteurs». M. le ministre, pouvez-vous nous lire l'article 83, s'il
vous plaît?
• (14 h 40) •
M.
Bonnardel
:
Oui, ce ne <sera pas long, Mme la Présidente...
La Présidente (Mme
Grondin) :
...amendé est adopté?
Des voix
: Adopté.
M. Barrette : Sur division.
La Présidente (Mme
Grondin) :
Donc, l'article 82 amendé est adopté sur
division.
Nous passons au chapitre VI,
obligations
des répartiteurs.
M. le ministre, pouvez-vous nous lire l'article 83,
s'il vous plaît?
M.
Bonnardel
:
Oui, ce ne >sera pas long, Mme la Présidente.
Article 83 : «Tout répartiteur
doit, avant de fournir ses services, s'enregistrer auprès de la commission en
lui transmettant une déclaration dans la forme et selon la teneur déterminées
par règlement du gouvernement. Il n'y est toutefois pas tenu lorsqu'il fournit
ses services exclusivement à des chauffeurs inscrits.
«De plus, le répartiteur qui fournit ses
services à des chauffeurs autorisés doit avoir un établissement au Québec.»
L'article 83 du projet de loi, qui
introduit un chapitre spécifique aux obligations des répartiteurs, exige leur enregistrement
auprès de la Commission des transports du Québec. Cette obligation ne sera cependant
pas applicable au répartiteur qui offre des services exclusivement à des
chauffeurs inscrits auprès d'un répondant, car, en ce cas, le répartiteur dont
un répondant retiendrait les services sera déjà connu de la commission et
identifié dans l'autorisation du système de transport concerné.
Par ailleurs, le répartiteur qui dessert
des chauffeurs qui ne sont pas inscrits auprès d'un répondant devra avoir un
établissement au Québec.
La Présidente (Mme
Grondin) : Y a-t-il des interventions sur le premier alinéa? Y
a-t-il des interventions sur le deuxième alinéa?
M. Barrette : Oui. Donc, si je
comprends bien, dans l'esprit du ministre, on peut avoir un répartiteur indépendant.
M.
Bonnardel
:
Oui.
M. Barrette : Indépendant de
qui que ce soit, là.
M.
Bonnardel
:
Oui.
M. Barrette : O.K. Parfait.
La Présidente (Mme
Grondin) : D'autres interventions? Donc, nous allons procéder à
sa mise aux voix. Est-ce que l'article 83 est adopté?
Des voix
: Sur
division.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, adopté sur division. L'article 84.
M.
Bonnardel
:
Article 84 : «La Commission enregistre un répartiteur dès qu'elle
reçoit une déclaration dont la forme et la teneur sont conformes aux
dispositions déterminées par règlement du gouvernement.»
Commentaire. Selon l'article 84
proposé, un répartiteur sera enregistré par la commission dans la mesure où sa
déclaration respectera les prescriptions réglementaires applicables.
La Présidente (Mme
Grondin) : Y a-t-il des interventions sur l'article 84?
M. Barrette : Non.
La Présidente (Mme
Grondin) :Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Juste une
question. Dans le commentaire, on dit : «Des prescriptions réglementaires
applicables». Comme quoi, par exemple? Quels exemples?
M.
Bonnardel
: Il
faut retourner… C'est ce qu'on a défini avant, le non-territoire... territoire
que le répartiteur voudrait desservir, un peu comme le répondant.
Mme Ghazal : O.K. Toutes les informations
que le répartiteur peut donner.
M.
Bonnardel
:
Oui.
La Présidente (Mme
Grondin) :Y a-t-il d'autres interventions
sur l'article 84? Donc, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce
que l'article 84 est adopté?
M. Barrette : Sur division.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, adopté sur division. L'article 85.
M.
Bonnardel
:
«85. La commission constitue et met à jour un registre des répartiteurs
enregistrés auprès d'elle qui, à l'égard de chacun d'eux, présente les
renseignements suivants :
«1° son nom, celui qu'il utilise au Québec
s'il en diffère, l'adresse de son siège et, lorsque ce dernier n'est pas au
Québec, l'adresse de son établissement au Québec;
«2° le cas échéant, les limites du
territoire desservi par les services de répartition fournis;
«3° tout autre renseignement que peut
prévoir un règlement du gouvernement.
«Un répartiteur enregistré doit, sans
délai, transmettre à la commission une déclaration de tout changement aux
renseignements le concernant présentés au registre.
«Les renseignements présentés dans le
registre des répartiteurs ont un caractère public. La commission publie le
registre avec diligence sur son site Internet.»
L'article 85 du projet de loi
constitue un registre des répartiteurs qui sera accessible sur le site Internet
de la Commission des transports du Québec et détermine les renseignements qui
devront y figurer.
Le deuxième alinéa prévoit que le
répartiteur devra déclarer sans délai tout changement à ces renseignements. On
est un peu dans les mêmes textes qui définissaient, donc, les répondants un peu
plus tôt.
La Présidente (Mme Grondin) :Y a-t-il des interventions sur le premier alinéa de l'article 85?
Le premier paragraphe?
M. Barrette : Non.
La Présidente (Mme
Grondin) :Le deuxième paragraphe?
M. Barrette : Non.
La Présidente (Mme
Grondin) : Le troisième?
M. Barrette : Non.
La Présidente (Mme
Grondin) :Le deuxième alinéa?
M. Barrette : Non.
La Présidente (Mme
Grondin) :Le troisième alinéa?
M. Barrette : Attendez que je
réfléchisse…
La Présidente (Mme
Grondin) :Donc, nous allons procéder à sa
mise aux voix. Est-ce que l'article 85 est adopté?
Des voix
: Adopté sur
division.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, l'article 85 est adopté sur division.
L'article 86. Ah! Désolée. O.K. Donc, M. le ministre, vous avez un <amendement
à l'article 85.
M.
Bonnardel
:
Oui...
Des
voix
: ...
La Présidente
(Mme Grondin) :
Ah! désolée.
O.K. Donc,
c'est...
O.K. Donc, M. le ministre, vous avez un >amendement à
l'article 85.
M.
Bonnardel
:
Oui.
La Présidente
(Mme Grondin) : Ou c'est un autre article... non, qui
propose un nouvel article, donc l'article 85.1. Pouvez-vous nous le lire,
s'il vous plaît?
M.
Bonnardel
:
Insérer, après l'article 85 du projet de loi, l'article suivant :
«85.1. Le répartiteur enregistré doit,
avant de fournir ses services à un chauffeur, obtenir de celui-ci une
reproduction des documents suivants :
«1° le permis que lui a délivré la société
en vertu de l'article 17;
«2° le document prévu au premier alinéa de
l'article 24 qui atteste que l'automobile qu'il utilise pour offrir du
transport rémunéré de personnes est autorisée par la société.
«Il doit, par la suite, obtenir selon la
périodicité prévue par règlement du gouvernement, une reproduction de ces
documents.»
Cet amendement propose d'introduire un
article 85.1 afin d'obliger les répartiteurs enregistrés auprès la
Commission des transports à s'assurer de la qualité des chauffeurs auxquels ils
fournissent des services de même que de la conformité des automobiles utilisées
par ces derniers.
On revient un peu à permis, 17 et
l'article 24 auparavant, comme pour le répondant.
La Présidente
(Mme Grondin) : Y a-t-il des interventions sur le premier
alinéa de l'article?
M. Barrette : Non.
La Présidente
(Mme Grondin) : Le premier paragraphe?
M. Barrette : Non plus.
La Présidente
(Mme Grondin) : Le deuxième?
M. Barrette : Non.
La Présidente
(Mme Grondin) : Et le deuxième alinéa?
M. Barrette : Non.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'amendement proposant le
nouvel article 85.1 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Des voix : Sur division.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, il est adopté sur division.
Article 86.
M.
Bonnardel
:
Article 86 : «Le répartiteur enregistré transmet à la commission et
au ministre, dans la forme et selon la teneur et la périodicité que ce dernier détermine
par règlement, les renseignements concernant les lieux d'origine et de
destination des courses effectuées par les chauffeurs auxquels il offre ses
services.»
L'article 86 a pour effet d'obliger
un répartiteur, au même titre que le répondant d'un système de transport en
vertu de l'article 80 du projet de loi, à transmettre à la Commission des
transports et au ministre des Transports les renseignements relatifs aux lieux
d'origine et de destination des courses qu'effectuent les chauffeurs bénéficiant
de ses services.
Alors, j'imagine que, si on a suspendu 80,
vous allez souhaiter suspendre 86.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, une proposition, ici, de suspendre.
M. Barrette : Nous sommes
d'accord avec la suspension.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, s'il y a consentement, on va
suspendre l'article 86. Article 87.
M.
Bonnardel
:
«87. La commission radie l'enregistrement du répartiteur qui lui en fait la
demande.
«Elle peut de plus, de sa propre
initiative, radier l'enregistrement du répartiteur qui contrevient aux
dispositions de la présente loi.
«La commission doit, avant de radier de sa
propre initiative l'enregistrement d'un répartiteur, lui notifier par écrit le
préavis prescrit par l'article 5 de la Loi sur la justice administrative
et lui accorder un délai d'au moins 15 jours pour présenter ses
observations.»
L'article 87 prévoit la radiation de l'enregistrement
d'un répartiteur, à la demande de ce dernier ou de l'initiative de la commission
s'il y a contravention à la loi. Dans ce dernier cas, avant de rendre une telle
décision, la commission devra notifier au répartiteur le préavis prescrit par
la Loi sur la justice administrative pour lui permettre de présenter ses
observations. Ce sont des articles que nous avons déjà discutés pour les
chauffeurs et répondants.
La Présidente
(Mme Grondin) : Y a-t-il des interventions concernant le
premier alinéa de l'article 87?
M. Barrette : Non.
La Présidente
(Mme Grondin) : Le deuxième alinéa?
M. Barrette : Oui. Est-ce
que les radiations sont toujours permanentes?
M.
Bonnardel
:
Oui. Radiation, c'est permanent.
M. Barrette : Non, on
peut être radié temporairement dans les ordres professionnels.
M.
Bonnardel
:
Laissez-moi vérifier.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, nous allons suspendre quelques
secondes.
(Suspension de la séance à 14 h 49)
(Reprise à 14 h 50)
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, nous reprenons les travaux. M. le
ministre, souhaitez-vous répondre, s'il vous plaît, à la question du député de La Pinière?
M.
Bonnardel
:
Oui, à la question du député. Donc, la radiation est permanente. Le demandeur…
pardon, oui, doit refaire une autre... une nouvelle demande, s'il y a lieu.
M. Barrette : O.K.
La Présidente
(Mme Grondin) :Y a-t-il d'autres
interventions sur le troisième alinéa de l'article 87? Donc, s'il n'y a
pas d'autre intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix. <Est-ce
que l'article 87 est adopté?
M.
Bonnardel
:
...doivent en faire une autre, une nouvelle demande, s'
il y a lieu.
M. Barrette :
O.K.
La Présidente (Mme
Grondin) :
Y a-t-il d'
autres
interventions sur le troisième alinéa de l'article 87? Donc, s'il n'y a pas
d'
autre intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix. >Est-ce
que l'article 87 est adopté?
M. Barrette : Sur division.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, adopté sur division. Chapitre VII, «prix
des courses et autres frais». M. le ministre, pouvez-vous nous faire la lecture
de l'article 88, s'il vous plaît?
M.
Bonnardel
:
Oui. Donc : «88. Un chauffeur qualifié ne peut exiger d'un client, en
outre du prix de la course calculé conformément aux dispositions du présent
chapitre, des frais autres que ceux que peut prévoir un règlement du
gouvernement.»
Le chapitre VII renferme les dispositions
relatives à la détermination du prix des courses effectuées par les chauffeurs
offrant des services de transport de personnes par automobile. D'une part,
elles régissent la détermination des tarifs par la Commission des transports du
Québec et précise les cas où cette tarification sera applicable. D'autre part,
elle prévoit la possibilité d'appliquer une tarification dynamique et en fixe les
conditions d'application.
Cela dit, l'article introductif de ce
chapitre, soit l'article 88, établit la règle à l'effet que tout chauffeur
offrant des services de transport de personnes par automobile ne pourra exiger
des frais supplémentaires à ce qui est prescrit par ce chapitre VII, sous
réserve de certains frais que pourrait prévoir un règlement du gouvernement.
La Présidente (Mme
Grondin) :Y a-t-il des commentaires sur
l'article 88?
M. Barrette : Une question.
Donc, dans l'esprit du ministre, là, il y a une analyse qui est faite par le ministère
des Transports pour fixer une tarification de base.
M.
Bonnardel
:
Oui, bien, à la commission des…
M. Barrette : Oui, à la commission.
À la commission, on s'entend.
M.
Bonnardel
:
Oui. Mais vous avez ça...
M. Barrette : Plus loin.
M.
Bonnardel
:
Oui, un petit peu plus loin, oui.
M. Barrette : Je vais attendre
qu'on soit rendus là.
M.
Bonnardel
:
Oui. Bien, pour votre gouverne, là, il y a le prix de départ, il y a le prix au
kilomètre puis le prix par la minute d'attente, les composantes, là, qui sont
au taximètre, là.
M. Barrette : Oui, ça, c'est
le prix, mais le montant... Ce sont les catégories, ça, mais le montant qui est
attaché à chacune des catégories, c'est la commission qui le détermine?
M.
Bonnardel
:
Oui.
M. Barrette : Après quelles
discussions? Avec qui?
M.
Bonnardel
: C'est
la commission qui définit les composantes des tarifs...
M. Barrette : De toute façon,
on va l'avoir un peu plus loin, là, ça, là?
M.
Bonnardel
:
Oui.
M. Barrette : Bien, je vais
attendre qu'on soit rendus là.
La Présidente (Mme
Grondin) : Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : ...oui.
Catégories prix de départ, prix au kilomètre, je sais qu'on en discute plus
loin, puis c'est quoi, le troisième que vous avez dit, je l'ai comme manqué.
M.
Bonnardel
:
Prix au départ, prix au kilomètre, prix par minute d'attente.
Mme Ghazal : O.K.
M. Barrette : Mais il peut y
avoir un prix de soir, un prix de jour, avec ou sans bagage, avec plus qu'une
personne.
M.
Bonnardel
:
Ça, c'est sur l'application sur le téléphone.
Une voix : …
M.
Bonnardel
: Oui,
c'est ça, au dernier paragraphe du commentaire... dernier alinéa du
commentaire, là, «ou sous réserve de certains frais que pourrait prévoir un
règlement du gouvernement».
M. Barrette : Oui, bien, on
verra un petit peu plus loin.
La Présidente (Mme Grondin) :
Autres commentaires concernant l'article 88? Nous allons procéder à sa mise
aux voix. Est-ce que l'article 88 est adopté?
M. Barrette : Sur division.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, il est adopté sur division. L'article 89.
M. le ministre.
M.
Bonnardel
:
«89. Le prix d'une course demandée par tout moyen autre que celui visé à
l'article 90, notamment lorsque le chauffeur qualifié a été hélé dans la
rue ou lorsqu'elle a été demandée de personne à personne, est calculé conformément
aux tarifs établis par la commission.»
L'article 89 encadre les tarifs
applicables aux courses qui sont demandées par téléphone, de personne à
personne ou bien lorsqu'elles sont hélées dans la rue. Dans ces cas, les tarifs
seront ceux qui sont établis par la Commission des transports du Québec.
La tarification dynamique ne pourra donc
s'appliquer à une course ainsi demandée par un client.
Donc, c'est un peu ce que je vous disais tantôt,
là, la Commission des transports qui utilise la méthode que je vous ai
expliquée, donc sur trois composantes : le prix de départ, le prix au kilomètre
et le prix par minute d'attente.
La Présidente (Mme
Grondin) :Y a-t-il des interventions
quant à l'article 89?
M. Barrette : Qu'est-ce que le
ministre va faire, Mme la Présidente, pour que le grand public soit au courant
de ces situations-là?
M.
Bonnardel
:
Conernant les composantes?
M. Barrette : Bien, c'est-à-dire
qu'un citoyen qui arrive, là, devant un transport rémunéré, là, il va héler.
Alors là, ça veut dire que, dans l'univers du transport rémunéré, là, le grand
public va faire face à différents tarifs pour la même course, parce que le
tarif va dépendre soit de l'application, soit de la tarification dynamique,
soit du hélage.
M.
Bonnardel
:
Une course hélée, on ne peut pas jouer, là.
M. Barrette : Non, je sais. Mais
moi, là, je ne suis pas ça, là, puis là j'arrive sur la rue, puis je hèle un
taxi, là, puis le taxi va me charger... me dit que ça va être le double d'un
tarif de base.
M.
Bonnardel
:
Il ne peut pas vous charger...
M. Barrette : Non, je sais
qu'il ne peut pas, mais qu'est-ce que le ministre va faire pour s'assurer que l'information
adéquate est <amenée aux citoyens...
M. Barrette : ...pas ça, là,
puis là j'arrive sur la rue, puis je hèle un taxi, là, puis le taxi, là, va me
charger... me dit que ça va être le double. C'est un tarif de base.
M.
Bonnardel
:
Il ne peut pas vous charger...
M. Barrette : Non, je le
sais qu'il ne peut pas, mais qu'est-ce que le
ministre va faire pour
s'assurer que l'information adéquate est >amenée aux citoyens?
M.
Bonnardel
:
Bien, le prix de départ est indiqué sur le taximètre, c'est le prix de départ.
Tu ne peux pas rentrer dans un taxi puis dire : Je m'en vais du
centre-ville au Stade olympique puis combien ça me coûte, là. Le prix de départ
est là. Après ça, vous avez la tarification au kilomètre ou selon la... par
minute d'attente, quand vous êtes arrêté. Vous le savez, vous en avez déjà
pris.
M. Barrette : Oui.
M.
Bonnardel
:
Puis, quand vous utilisez... Si vous commandez un taxi un soir au Centre Bell,
ou un autre transport x, y, bien là...
M. Barrette : Non, je
comprends.
M.
Bonnardel
:
...vous allez choisir selon le meilleur prix que vous avez sur les trois
plateformes, là.
M. Barrette : Donc, le ministre,
Mme la Présidente, table sur l'auto-information du citoyen pour être sûr que ce
soit la bonne affaire.
M.
Bonnardel
: Bien,
vous hélez un taxi, il n'y a personne qui...
M. Barrette : Je vais donner
un exemple, Mme la Présidente. Quand on est au centre-ville de Montréal puis on
va à l'aéroport, il y a une belle carte, là, géographique qui dit : Si
vous êtes dans ce secteur-là, c'est un prix fixe, puis vous allez...
M.
Bonnardel
:
Si je ne me trompe pas, dans les taxis, il y a déjà eu des 8½ X 11, une petite
carte, là, qui indiquait le prix de départ, après ça comment ce prix était
défini, le coût, exemple, du centre-ville à l'aéroport, parce que vous avez des
courses, là, définies à un tarif x.
M. Barrette : Ça va-tu être...
M.
Bonnardel
:
Bien, oui. Ça, c'est... je trouve important que vous l'ameniez, là, une
campagne de sensibilisation, si on peut l'appeler ainsi.
M. Barrette : Et de
l'affichage dans les véhicules?
M.
Bonnardel
: Oui,
oui.
M. Barrette : Mais ce n'est
pas prévu dans la loi, ça?
M.
Bonnardel
:
Non, mais ça existait, je l'ai déjà vu. Ça existe encore, qu'on me confirme,
là, oui.
M. Barrette : O.K.
La Présidente (Mme
Grondin) : Y a-t-il d'autres interventions quant à l'article 89?
Nous allons donc procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 89 est
adopté?
M. Barrette : Sur division.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, adopté sur division. L'article 90.
M.
Bonnardel
:
Ah! 90, j'ai un amendement en anglais, mais je vous le lirai après.
Alors : «90. Le prix d'une course
peut être calculé autrement que conformément aux tarifs établis par la
commission seulement si le traitement de la demande de course est fait par tout
moyen technologique qui ne nécessite pas l'intervention d'une personne physique
et qui permet à la personne qui demande la course d'en connaître par écrit le
prix maximal et d'y consentir avant que le chauffeur qualifié ne soit informé
de la demande.»
Cette disposition prévoit que le prix
d'une course peut différer des tarifs établis par la Commission des transports
du Québec, selon certaines conditions. Elle permet une tarification dite
dynamique, c'est-à-dire une tarification qui peut fluctuer en fonction de
l'offre et de la demande.
Elle s'appliquera particulièrement aux
courses qui sont demandées par l'entremise d'une application mobile afin de
protéger le client. Celui-ci devra être en mesure de connaître le prix maximal
d'une course afin qu'il puisse y consentir avant d'être pris en charge par un
chauffeur. Ainsi, l'application mobile ou tout autre moyen technologique devra
présenter le prix maximal par écrit.
Cette forme de tarification est
actuellement permise par le Projet pilote concernant les services de transport
rémunéré de personnes demandés exclusivement par application mobile.
Alors, vous comprendrez que j'ai un
amendement aussi à 90.1. Et j'ai un amendement anglais aussi pour 90.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, on va procéder. Vous avez un amendement à
l'article 90?
M. Barrette : ...90, puis 90.1
va venir après l'adoption de 90, là.
La Présidente (Mme
Grondin) : C'est ça. Donc, on va commencer avec l'article 90
lui-même, version francophone. Est-ce qu'il y a des interventions quant à
l'article 90?
M. Barrette : Non.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, s'il n'y a pas d'intervention, nous allons...
Oh! non, nous allons passer à l'amendement pour le texte anglais, que vous
venez de recevoir.
M.
Bonnardel
:
Alors, l'amendement, Mme la Présidente, se lit comme suit : À l'article 90
du projet de loi, supprimer, dans le texte anglais, «direct».
L'amendement vise à corriger le texte
anglais. Le texte français ne cible pas une intervention directe, mais
simplement une intervention.
La Présidente (Mme
Grondin) : Est-ce qu'il y a des commentaires? Donc, est-ce que
l'amendement de l'article 90 est adopté?
M. Barrette : Sur… Adopté.
Adopté.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, l'article 90 est adopté...
M. Barrette : Sur division.
La Présidente (Mme
Grondin) : ...sur division.
M. Barrette : Tel qu'amendé.
La Présidente (Mme
Grondin) : Tel qu'amendé. Merci, M. le député de
La Pinière.
M. Barrette : Ça me fait
plaisir.
La Présidente (Mme
Grondin) : Vous êtes vraiment...
M. Barrette : Bien, je vais
graduer bientôt, je vais être président.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, je répète, là, l'article 90, tel
qu'amendé, est adopté sur division. M. le ministre, vous avez un amendement
pour proposer un nouvel article, à 90.1?
M.
Bonnardel
: Oui.
90.1, donc, amendement...
• (15 heures) •
La Présidente (Mme
Grondin) : On va juste... Est-ce que tout le <monde a
reçu la copie? Oui? Merci...
>
15 h (version révisée)
<17827
La Présidente (Mme Grondin) :
...vous
avez un
amendement pour proposer un nouvel
article à 90.1?
M.
Bonnardel
:
Oui, 90.1. Donc,
amendement...
La Présidente (Mme Grondin) :
On va juste... Est-ce que
tout le >monde a reçu la copie? Oui?
Merci. Donc, M. le ministre.
M.
Bonnardel
:
Insérer, après l'article 90 du projet de loi, l'article suivant :
«90.1. Le prix d'une course calculé
conformément à l'article 90 ne peut en aucun cas être inférieur au montant
versé au chauffeur, en considération de la course ainsi effectuée, par qui que
ce soit d'autre que le client ou le passager.
«De plus, le prix d'une course ainsi
calculé ne peut excéder le prix obtenu en appliquant l'un des tarifs déterminé
par le ministre parmi ceux fixés par la commission, en application du deuxième
alinéa de l'article 91, multiplié par le multiplicateur prévu par
règlement du ministre, dans les situations suivantes :
«1° lorsque, à
la fois la course est effectuée sur un territoire ainsi que pendant une période
déterminés par le ministre et que ce dernier est d'avis que survient, sur ce
territoire, une situation qui cause une perturbation importante de la
circulation routière ou du transport en commun;
«2° dans toute autre situation qu'il peut
prévoir par règlement.
«Le ministre publie sans délai toute
décision qu'il prend en vertu du deuxième alinéa sur le site Internet du
ministère des Transports et en transmet une copie à tout répartiteur enregistré
et tout répondant d'un système de transport concernés.
«Le ministre peut, dans les cas et aux
conditions qu'il détermine, déléguer à tout membre du personnel de son
ministère qu'il désigne les pouvoirs qui lui sont conférés par le deuxième alinéa,
sauf celui de prendre un règlement.»
Commentaire. Cet amendement propose
d'introduire un article 90.1 afin de permettre à la Commission des
transports du Québec de prévoir une limite en deçà de laquelle le prix d'une
course ne pourrait être réduit, et ce, afin d'éviter une offre de course à des
prix inférieurs au prix de revient.
Il permet aussi au ministre de fixer un
plafond applicable au prix d'une course lorsque, sur un territoire et pendant
une période que détermine le ministre, survient une situation particulière qui
cause une perturbation importante de la circulation routière ou du transport en
commun. Le ministre pourra également prévoir d'autres situations par règlement.
La Présidente (Mme
Grondin) : Y a-t-il des interventions concernant le premier
alinéa de l'article 90.1?
M. Barrette : Non.
Mme Ghazal : Moi, j'en aurais
une.
La Présidente (Mme
Grondin) : Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Juste ici,
pour... Si je comprends bien, le prix le plus bas, donc le prix plancher, ne
peut pas être plus bas que ce qu'un chauffeur reçoit?
M.
Bonnardel
:
Ce qu'un client paie.
Mme Ghazal : C'est quoi, ce
qu'un client paie? C'est-à-dire que le prix d'une course ne peut pas être plus
bas que ce que le chauffeur reçoit comme salaire, c'est ça, pour la course?
M.
Bonnardel
:
Exact.
Mme Ghazal : Puis, si le
chauffeur reçoit un montant infinisimal bas...
M.
Bonnardel
:
Uber pourrait...
Mme Ghazal : ...infisimalement
bas, là, très, très bas.
M.
Bonnardel
:
Uber ne pourrait pas décider de faire des courses à 2 $.
Mme Ghazal : À 2 $?
M.
Bonnardel
: À
2 $ alentour du Centre Bell pour un match de hockey un soir.
Mme Ghazal : Mais, s'il paie
son chauffeur 1 $, il aurait le droit.
M.
Bonnardel
:
Il pourrait, mais là...
Mme Ghazal : Non, mais je...
M.
Bonnardel
:
Oui. Non, mais là, là...
Mme Ghazal : Non, mais moi, je
lis. Je ne dis pas ce qui peut arriver, ce qui ne peut pas arriver. Je ne sais
pas, je ne suis pas, moi, dans cette industrie. Moi, je ne regarde que ce qui
est là. Est-ce que ça, c'est vrai? Par exemple, si la course est 2 $ puis
si le chauffeur reçoit 1 $, dans cette situation hypothétique, on ne
contrevient pas à la loi.
M.
Bonnardel
:
Oui, mais là vous amenez un modèle possible, là, les chauffeurs qui
accepteraient d'être sous l'égide d'un répondant qui a des courses ou qui a un
bénéfice de 1 $ pour une course à deux, on suppose des choses qui...
Mme Ghazal : Mais on ne le
sait pas, on n'est pas dans cette relation employé-employeur. On ne sait pas ce
qui peut se passer...
M.
Bonnardel
:
Non, je sais. Je le sais, mais là on amène...
Mme Ghazal : On entend des
choses qui se passent ailleurs. Donc, c'est juste pour parer à cette situation
où un chauffeur mal pris dans la vie... c'est des situations qui peuvent
arriver, puis il accepterait des conditions qui, pour vous et moi, sont
inacceptables, mais ça serait possible.
M.
Bonnardel
:
Jusqu'à l'exemple que vous donnez...
Une voix
: ...
M.
Bonnardel
:
Pardon?
Une voix
: ...
M.
Bonnardel
: C'est
ça, l'exemple qu'on me donne, c'est ce que je vous dis, là, d'avoir un tarif à
2 $ pour le dollar...
Mme Ghazal : J'ai pris
2 $...
M.
Bonnardel
:
Non, je le sais, je le sais, je le sais, là, mais...
Mme Ghazal : ...parce que
c'était l'exemple que vous avez donné. Vous auriez pu dire 5 $ ou autre,
mais j'ai pris le...
M.
Bonnardel
:
Mais, encore une fois, il y a une forme de compétition. Il y aura une
compétition entre un taxi hélé, le taxi comme on le connaît, les répartiteurs
possibles ou les répondants qui vont continuer de faire du taxi, qui utilisent
ces applications, qui n'ont pas intérêt à faire mal à leurs propres chauffeurs
versus tous les autres qui seront sur le marché. Bien, tout le monde va chercher
à avoir des chauffeurs. Plusieurs vont peut-être utiliser d'autres... plusieurs
plateformes eux-mêmes. Parce qu'il y en a qui le font, que ce soit le taxi, que
ce soit Uber, Lyft, ailleurs au Canada, là. Donc, dans tout ça, ce serait
ridicule pour une <entreprise de le faire, mais votre exemple...
M.
Bonnardel
:
...tout le monde va chercher à avoir des chauffeurs.
Plusieurs vont
peut-être
utiliser
d'autres... plusieurs plateformes eux-mêmes,
parce qu'il
y en a qui le font, que ce soit le taxi, que ce soit Uber, Lyft, ailleurs au
Canada, là. Donc, dans tout ça, ce serait ridicule pour une >entreprise
de le faire, mais votre exemple pourrait s'appliquer.
Mme Ghazal : Ça fait que, dans
le fond, c'est le moyen que vous avez comme trouvé pour ne pas permettre le
dumping, là, qu'Uber a déjà fait. Là, je ne le sais pas, je pose la question
comme ça : Est-ce que vous avez regardé si, ailleurs dans le monde, par
exemple, il y a eu d'autres façons d'éviter le dumping que cette façon-là?
M.
Bonnardel
:
On est certainement les premiers, presque, à faire ça. En Amérique du Nord, je
pense qu'on est les seuls.
Mme Ghazal : Mais, comme
ailleurs dans le monde… Parce qu'Uber est partout dans le monde, là.
M.
Bonnardel
:
En Chine.
Mme Ghazal : O.K. En Chine,
eux autres, ils ont mis cette mesure-là pour éviter le dumping.
M.
Bonnardel
:
Oui.
Mme Ghazal : O.K. Puis est-ce
que ça a marché en Chine?
M.
Bonnardel
:
Bien, écoutez, le bassin d'offres… On me dit que oui. Le bassin d'offres est
pas mal différent du Québec et du Canada, là, mais, à la base, c'est une belle
façon de mettre en compétition tout le monde. Puis je pense que le chauffeur
qui serait, encore une fois, sous le chapeau d'un répondant qui couperait les
prix puis qui aurait un bénéfice ridicule...
Mme Ghazal : Il irait
ailleurs.
M.
Bonnardel
: Il
n'y a aucune raison que ces chauffeurs restent là, là.
Mme Ghazal : Je ne sais pas,
ils peuvent être très, très créatifs. Moi, c'est juste que j'amène une
situation possible, que, oui, c'est vrai que c'est... On dit : Mon Dieu,
quel chauffeur va accepter ça? Mais j'amène une situation, parce que je ne le
sais pas, quel effet va avoir la concurrence...
M.
Bonnardel
:
Bien, tu ne peux pas...
Mme Ghazal : ...pour justement
éviter le dumping.
M.
Bonnardel
:
Oui. Tu ne pourras pas amener... Tu ne pourras pas offrir une course à 5 $
qui en coûtait 10 $, puis remettre le bénéfice du 10 $ en bonne et
due forme, puis dire : Bien, la course est 5 $. Ça sera impossible.
La Présidente (Mme
Grondin) : M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Oui. Bien, on
est bien sûr d'accord avec toute mesure qui peut empêcher, là, une concurrence
déloyale. Mais on s'interroge à savoir si toutes les hypothèses ont été
soulevées quant à la possibilité, par exemple, de respecter cet article-là mais
de donner, par exemple, une rétribution par la suite ou... Est-ce que vous
êtes, en fait, certain qu'on ne peut pas contourner ça par d'autres
moyens — c'est une question, là — pour s'assurer
qu'effectivement ça soit étanche dans l'application? Est-ce qu'on pourrait, par
exemple, dire : Pendant un mois, on ne te paie pas, mais, dans le mois
suivant, on va te payer le double? Est-ce que c'est des...
M.
Bonnardel
:
La question de la députée de Mercier est excellente, là. Il serait impensable
de s'imaginer, demain matin, qu'un chapeau... qu'un répondant décide de couper
les prix, d'avoir un bénéfice ridicule pour le chauffeur, qui, lui, pourrait
aller faire du taxi demain matin aussi, s'il le souhaitait, s'il le souhaitait,
ou sous un répartiteur aussi.
Alors, on permet puis on protège dans
une... on protège totalement, de cette façon, le fait qu'une entité x pourrait
décider de couper, essayer de couper le coût de tout le monde. Ça ne sera pas
possible, là. Ça ne sera pas possible.
La Présidente (Mme
Grondin) : Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : ...peut-être on
n'a pas autant d'imagination que cette compagnie-là. Moi, je n'aurais jamais
pensé qu'il y aurait, par exemple, une compagnie qui serait pendant 10 ans...
qui aurait les reins assez solides, qui existe toujours, comme Uber, sans faire
aucun profit. Donc, ils sont prêts à tout pour que ça devienne... que ce soit
le naturel : c'est Uber qu'on appelle et non pas les concurrents.
Donc là, mon collègue des
Îles-de-la-Madeleine a amené une situation que peut-être il pourrait y avoir
des contournements, une façon pour contourner ça puis casser le marché. C'est
possible. De quelle façon est-ce qu'on peut parer à ça? Moi, c'est ça, mon
point. Si on décide de ne pas dire : En bas de tant, même si c'est la
tarification dynamique, de mettre comme un prix plancher fixe... En ce moment,
je n'ai pas l'assurance que tous les moyens que je ne suis pas capable
d'imaginer en ce moment ne pourraient pas être mis en place pour contourner...
c'est-à-dire pour respecter ce qui est écrit dans ce premier alinéa mais
contourner l'effet qu'on veut éviter, qui est de faire du dumping.
M.
Bonnardel
: On
est les premiers en Amérique du Nord… on me confirme, là, on serait les
premiers en Amérique du Nord à mettre un prix, une façon de... une interdiction
comme celle qui est indiquée dans la loi. Encore une fois, je le répète, si,
une course normale, vous avez trois applications sur votre téléphone, vous avez
Lyft, Eva, Uber, plus industrie du taxi de Montréal, ou autre, 5191, puis vous
cliquez, puis vous regardez le coût...
Mme Ghazal : Puis je veux
prendre le plus bas.
• (15 h 10) •
M.
Bonnardel
:
...puis, mettons, vous prenez le plus bas, puis il est 40 %... il est
50 % moins cher, bien là, tu le sais, que, toi, comme chauffeur, il y a quelque
chose qui ne <marche pas...
M.
Bonnardel
:
...application sur votre téléphone. Vous avez Lyft, Eva, Uber plus l'
industrie
du taxi de
Montréal ou autre, 5191, et vous cliquez, puis vous regardez
le coût.
Mme Ghazal : Puis je vais
prendre le plus bas.
M.
Bonnardel
:
Puis, mettons, vous prenez le plus bas puis... il est 50 % moins cher.
Bien là, tu le sais que, toi, comme chauffeur,
il y a
quelque
chose qui ne >marche pas, là, tu ne peux pas rester dans un environnement
d'affaires, si c'est 50 % moins cher, sans te poser des questions. Puis de
recevoir un montant qui est inférieur au prix de la course normale, là, c'est
là que le jeu de la compétition va entrer en ligne de compte, puis il n'y a pas
de chauffeurs qui vont rester dans un environnement d'affaires comme là,
impossible, là.
Mme Ghazal : Bien, c'est ça,
parce qu'on remet les choses sur les gens, comment eux, individuellement, ils
vont réagir, mais des fois ces grosses compagnies, comme je vous dis, ont plus
d'imagination que nous deux, que les chauffeurs, et ils pourraient arriver avec
des façons pour contourner puis casser le marché. Parce qu'eux, ils ont un seul
objectif, ce n'est même plus de faire l'argent, en tout cas pas maintenant,
leur seul objectif, c'est d'être le service naturel des clients, que ça
devienne eux, le choix, puis de s'imposer.
Donc, moi, je n'arrive pas à voir… Parce
qu'on met ça sur la responsabilité de ces gens-là, de ces chauffeurs-là, bien,
vous... si tu es assez intelligent, tu ne vas pas rester là, tu vas aller
ailleurs. Mais, en ce moment, je ne suis pas capable de vous le dire, mais
est-ce que ça n'aurait pas été… En fait, c'est une question : Est-ce que
ça n'aurait pas été mieux d'avoir un prix plancher fixe? Oui, la tarification
dynamique, peut-être plus bas que, par exemple, quand on fait le hélage ou
quand on appelle, le prix de départ, mais, au moins, d'avoir un montant en bas
duquel personne, personne, personne n'irait, est-ce que vous avez étudié ça?
Par exemple, là, vous nous arrivez avec l'amendement, est-ce que vous avez
étudié cette possibilité?
M.
Bonnardel
:
On est les premiers, comme je vous le mentionne, en Amérique du Nord, à le
faire, puis c'est calqué sur ce qui se passe en Chine, alors on ne l'invente
pas, on est...
Mme Ghazal : Mais est-ce que
vous avez vu d'autres façons… Par exemple, qu'est-ce qui arriverait si on
mettait un prix plancher, qu'est-ce qu'il pourrait se produire?
M.
Bonnardel
:
Bien, c'est un peu de façon naturelle, ce que vous dites, là. Si, demain matin,
le chauffeur se rend compte soudainement que son bénéfice d'une course vient de
baisser de moitié parce que tu as ton entité d'affaires, ta compagnie qui
décide de couper les prix, ça ne se tient pas debout, là, tu n'as aucune raison
de rester là. Si tu te dis : Mon bénéfice avec un, c'est ça, mon bénéfice
avec l'autre, c'est ça, puis, pour l'industrie du taxi, c'est ça, ce qui risque
d'être pas mal pareil, bien, quelle raison tu as de rester, là? Oui, je mets ça
sur... Ce n'est pas un poids, c'est juste un raisonnement d'affaires normal, tu
ne peux pas continuer de vivre si, du jour au lendemain, la société qui porte
le chapeau décide de couper les prix, là. Ça ne peut pas fonctionner, là.
Mme Ghazal : Mais une des
raisons aussi d'ouvrir à ce point-là, c'est qu'il y a des gens ce ne sera même
pas leur gagne-pain dans la vie, ça va être juste pour arrondir les mois, ou,
tu sais, ils font ça la fin de semaine, et tout ça. Ça fait que ce n'est pas
pour faire de l'argent puis vivre de ça...
M.
Bonnardel
:
Non, mais, Mme la députée, il reste quand même que ces gens en font un...
veulent en faire un revenu d'appoint normal. Alors, il n'y a personne qui veut
travailler pour 3 $ de l'heure, là.
Mme Ghazal : Mais est-ce que
vous avez regardé si, par exemple, ailleurs, on a fixé un prix plancher, dans
le monde, je ne sais pas?
M.
Bonnardel
:
Non, en Chine, on a...
Mme Ghazal : Ou est-ce que
vous avez pensé : Ah! on pourrait mettre un prix plancher, puis quel effet
ça pourrait avoir?
M.
Bonnardel
:
Non, on a pris l'exemple de ce qui se passe ailleurs, en Asie.
La Présidente (Mme
Grondin) :M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Bien, je ne sais
pas si on se comprend bien, mais, en fait, que le chauffeur ne souhaite pas
être sous-payé puis ne puisse pas continuer à travailler sans avoir un salaire
décent, on est évidemment d'accord. En fait, moi, ce que je voulais soulever,
je ne sais pas si c'est la même chose que soulève ma collègue de Mercier, c'est
la possibilité qu'il y ait collusion entre le chauffeur et l'entreprise pour
laquelle il travaille de façon à casser les prix pour une certaine durée, pour
faire une concurrence déloyale et sortir un concurrent du marché. Si je peux
faire un parallèle, ça se passe, ou, en tout cas, ça s'est passé, dans
l'histoire, dans le transport aérien, parce qu'il n'y avait ni prix plancher ni
quoi que ce soit. Alors, pendant un certain temps, on fonctionne à perte, et,
quand le concurrent est disparu, bien, on peut remonter les prix.
Alors, moi, c'est simplement, là, en toute
bonne foi... Est-ce qu'il est encore possible, malgré l'amendement que vous
amenez, et avec la volonté que vous avez et que nous partageons d'empêcher le
dumping ou de couper les prix… Est-ce que c'est suffisant? Et ma question en
parallèle, c'est : Comment est-ce qu'on vérifie effectivement que le prix
d'une course ne soit pas inférieur? Est-ce qu'il y a un pouvoir d'enquête?
Est-ce qu'il y a des relevés qui peuvent être consultés par la commission, par
exemple, pour s'assurer justement que, si ça produit, s'il y avait plainte, on
puisse découvrir qu'il y a eu stratagème ou collusion, éventuellement?
M.
Bonnardel
:
Vous <avez, à l'article...
M. Arseneau : ...d'une
course ne soit pas inférieur? Est-ce qu'il y a un pouvoir d'enquête? Est-ce
qu'il y a des relevés qui peuvent être consultés par la commission,
par
exemple, pour s'assurer
justement que, si ça produit, s'il y avait
plainte, qu'on puisse découvrir qu'il y a eu stratagème ou collusion,
éventuellement.
M.
Bonnardel
:
Vous >avez à l'article 153 les infractions et les amendes possibles
si on répondait… ou il y avait justement problème avec ce que vous dites. Là, vous
supposez qu'un certain nombre de chauffeurs, pour ne pas dire... On va prendre
un chiffre, 1 000, à Montréal. Un soir, ils sont sur le territoire, puis,
soudainement, plouc! les prix sont coupés. Dites-vous une chose, c'est certain,
certain, certain que, demain matin, c'est dans le journal, ou la CTQ va être
appelée, ou le ministère va être appelé, en disant : Écoutez, là,
soudainement, le prix d'une course qui coûtait x vient d'être coupé en deux,
puis, moi, bien, ça touche ma commission. Alors, il est certain que tu ne peux
pas cacher... Puis tu ne peux pas dire : Je coupe les prix, là, puis on va
vous envoyer un petit certificat-cadeau à la fin du mois pour compenser le...
Ça ne fonctionne pas, là, tu sais, c'est impensable, là.
M. Arseneau : O.K., donc, moi,
je veux vous croire sur parole. Je voulais quand même soulever cette possibilité-là.
Que ça se fasse du jour au lendemain, une soirée donnée, il peut aussi y avoir
des façons de faire qui soient plus subtiles, à mon point de vue, mais je ne
vais pas donner des suggestions ici à des entreprises qui auraient le goût de
contourner l'article que vous avez déposé.
Mais, pour ce qui est du pouvoir d'enquête
ou de la vérification des chiffres comme telle, est-ce que vous pouvez
m'illustrer de quelle façon on peut justement s'assurer que cet article-là soit
respecté? Le versement du salaire versus le prix de la course, comment est-ce
que c'est qu'on contrôle? Cette mesure-là, là, cet article-là, comment est-ce
qu'il est appliqué et par qui? Est-ce qu'on le fait sur dépôt de plainte
seulement?
M.
Bonnardel
: …l'inspection,
là, si vous me donnez deux petites secondes, je vais vous amener ça.
M. Arseneau : D'accord.
(Consultation)
M.
Bonnardel
:
...on est en ondes. Ah! pardonnez-moi. Donc, M. le député, l'article 101
et 104, vous avez les pouvoirs d'inspection d'agents de la paix. Et, à 101,
vous avez l'inspecteur qui peut pénétrer, à toute heure raisonnable, dans
l'établissement du propriétaire, s'il y avait une plainte, automobile qualifiée
ou tout autre.
M. Arseneau : D'accord. Donc,
on présume que chacun respecte la loi, dans l'ensemble de ces articles, mais,
s'il y avait un soupçon, à ce moment-là la commission, en vertu de ces
articles-là, peut enquêter et obtenir toute l'information nécessaire sur le
prix des courses, le prix versé aux chauffeurs et s'assurer que tout a été fait
de façon adéquate. C'est ça? C'est ce qu'il faut comprendre?
M.
Bonnardel
:
Exact.
M. Arseneau : D'accord. Et c'est
sur dépôt d'une plainte de la part d'un concurrent ou d'un client, par exemple?
M.
Bonnardel
: Tout
à fait.
M. Arseneau : D'accord, merci.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, y a-t-il d'autres interventions concernant le
premier alinéa de l'article 90.1? Deuxième alinéa?
M. Barrette : Oui. Alors, le
deuxième alinéa, j'aurais un amendement, que je peux lire pendant qu'on fait la
distribution.
La Présidente (Mme
Grondin) : Oui.
M. Barrette : Alors, l'amendement
se lirait comme suit... Alors, l'article 90.1 se lit de la façon
suivante : De plus, le prix d'une course ainsi est calculé, ta, ta, ta,
et, dans certains cas, là, il est multiplié par un multiplicateur prévu par règlement
du ministre. Nous, on souhaite que, dans la loi, un maximum soit fixé, et je
propose donc l'amendement suivant :
Modifier l'amendement introduisant
l'article 90.1 par l'ajout, dans le deuxième alinéa, après les mots «du ministre»,
des mots «et ne pourra excéder cinq fois le prix d'une course».
• (15 h 20) •
Alors, la tarification dynamique prévoit
une tarification, donc, dite dynamique qui n'a pas de limite. Alors, nous,
après avoir consulté un certain nombre de personnes, incluant l'industrie, on
pense qu'il serait raisonnable de plafonner ce <multiplicateur à cinq...
M. Barrette : ...prix d'une
course. Alors, la
tarification dynamique prévoit une tarification, donc,
dite dynamique, qui n'a pas de limite. Alors, nous, après avoir consulté un
certain nombre de personnes, incluant
l'industrie, on pense qu'il serait
raisonnable de plafonner ce >multiplicateur à cinq.
La Présidente
(Mme Grondin) : Nous allons attendre quelques secondes, M.
le député de La Pinière, pour qu'on puisse... Souhaitez-vous qu'on
suspende les travaux pour prendre connaissance de l'amendement?
Des voix
: ...
La Présidente
(Mme Grondin) : Tout va bien. Parfait.
M. Barrette : Je ne sais
pas, Mme la Présidente, si on est encore... On est correct?
La Présidente
(Mme Grondin) : Oui.
M. Barrette : Alors, vous
savez, actuellement, ça va jusqu'à 10 et plus, l'expérience, même à Montréal, il
faut juste qu'il y ait 10 et plus, ailleurs, et plus, plus. Nous, on pense qu'il
y aurait lieu de le plafonner. Donc, ça peut être un, deux, trois, quatre, mais
que cinq, ça devrait être un maximum. On sait qu'il y aura un règlement, là,
qui va prévoir un certain nombre de choses. Nous, on propose de le plafonner
dans la loi. Ça n'empêche pas le règlement d'arriver.
M.
Bonnardel
:
Écoutez, Mme la Présidente, je suis d'accord. Cinq… à ma connaissance, sur le
projet pilote, présentement, on ne s'est jamais rendu même à trois ou à deux,
mais...
M. Barrette : Oui, mais,
sur la planète, on s'est rendus à pas mal plus que ça, là.
M.
Bonnardel
:
Donnez-moi deux petites secondes, là.
La Présidente
(Mme Grondin) : Est-ce que vous souhaitez qu'on suspende
les travaux quelques minutes?
M.
Bonnardel
:
Juste pour...
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, nous allons suspendre quelques
minutes.
(Suspension de la séance à 15 h 22)
>
15 h 30 (version révisée)
(Reprise à 15 h 31)
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, nous reprenons les travaux. M. le député de
La Pinière, vous souhaitez retirer le sous-amendement.
M. Barrette : Oui. Alors, pour
des raisons de rédaction, je vous propose, avec consentement, de retirer notre
amendement à la faveur du suivant, j'espère qu'on va consentir...
La Présidente (Mme
Grondin) : Y a-t-il consentement pour retirer l'amendement?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme
Grondin) : Consentement.
M. Barrette : Alors, je dépose
donc un nouvel amendement. Article 90.1. : Remplacer, dans
l'amendement proposant l'article 90.1 du projet de loi, dans le deuxième
alinéa, «le multiplicateur» par «un multiplicateur, n'excédant pas cinq,».
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, y a-t-il des commentaires sur le
sous-amendement du deuxième alinéa?
Mme Ghazal : Moi, j'ai juste
une question, bien, peut-être au ministre, vu que lui aussi, il est d'accord,
juste pour être certaine : Le cinq vient d'où?
M.
Bonnardel
:
Ah, c'est...
M. Barrette : Le cinq, je peux
répondre, là, puisque...
M.
Bonnardel
:
Oui, allez-y, allez-y.
M. Barrette : Bien, c'est
parce qu'il vient de moi.
Mme Ghazal : Il a accepté.
M. Barrette : Mais c'est
totalement empirique, d'une part, et, d'autre part, nous avons fait quelques
consultations terrain, on va dire, qui étaient favorables à ce maximum-là, donc
pas défavorables, je pense qu'il faut le voir comme ça, là. Mais c'est surtout
qu'il... il vient surtout du fait que, sur la planète, on a vu des
multiplicateurs excessifs, que je pourrais qualifier d'abusifs. Alors, le
mettre ainsi dans la loi vient fermer cette porte-là.
Mme Ghazal : C'est juste parce
que je voulais être convaincue, parce que moi, j'avais déjà un amendement aussi…
un sous-amendement, là, prêt pour celui-là, mais ce n'était pas cinq, c'était
plus bas. Parce que c'était dans des mémoires où... Moi aussi, j'avais consulté
des gens, puis ils m'en avaient dit, puis je trouvais que c'était beaucoup, c'est-à-dire
que... de le restreindre. Mais, le cinq, quand je l'ai vu, j'ai été étonnée,
puis c'est ça que je voulais savoir, d'où ça vient, parce que c'est énorme.
M. Barrette : Oui. Alors, Mme
la Présidente, je pourrais peut-être faire un commentaire là-dessus. Puis ce n'est
pas à nous de débattre l'un contre l'autre.
Mme Ghazal : Non, non. Je suis
en train de parler avec le ministre, puisqu'il est d'accord, ça fait que
j'imagine qu'il a fait des consultations.
M. Barrette : Mais j'aimerais
bien... Oui, mais j'aimerais juste faire un commentaire additionnel. Le
multiplicateur peut être vu comme étant un avantage pour l'industrie comme il
peut être vu comme étant abusif pour la clientèle. Alors, c'est un juste milieu.
Mais je vais laisser le ministre s'exprimer, là.
M.
Bonnardel
:
Mme la Présidente, ça risque et ça sera assurément plus bas que ça. Il y a eu
un cas, si je me souviens, je pense que c'est l'hiver dernier, il y a comme une
multiplication qui s'est faite à 1,5, déterminé par le gouvernement dans le
cadre du projet pilote. Donc, je m'imagine mal avoir un multiplicateur de trois,
quatre puis cinq. Mais, encore une fois, le député de La Pinière a raison,
là, il y a eu des cas, dans le monde, qui ont été assez... où la multiplication
et le coût étaient prohibitifs.
Mme Ghazal : Oui, exactement.
C'est pour ça que c'est extrêmement important d'avoir un prix maximum au-dessus
duquel il ne faudrait pas voir ça, parce qu'on a vu des cas.
Mais c'est juste que je me posais des
questions sur le cinq. Dans le projet pilote, vous dites que c'est... Vous
dites que, dans le projet pilote, c'était 1,5?
M.
Bonnardel
:
Pardon?
Mme Ghazal : Dans le projet
pilote, c'était combien déjà?
M.
Bonnardel
:
Ah! il y a eu 1,5 une fois. Là, je ne peux pas vous dire, là, s'il y a eu des
multiplicateurs plus importants, mais je ne crois pas.
Mme Ghazal : Ça fait que, dans
le fond, on s'attend que la tarification dynamique va faire en sorte qu'il n'y
en aura pas plus que ça parce qu'il va y avoir de la concurrence?
M.
Bonnardel
:
Aussi.
Mme Ghazal : Mais, ailleurs
dans le monde, on a vu où il y en avait beaucoup, beaucoup plus. Puis, cinq, je
trouve ça beaucoup, parce que l'important, c'est aussi l'usager de ces... Une
des raisons, là, pour le projet de loi, c'est de s'assurer que les usagers
aussi, ils en aient pour leur argent et qu'ils aient un service qui soit
correct.
M.
Bonnardel
:
Mais, Mme la députée, on n'a aucune raison d'avoir un multiplicateur qui,
justement, ferait payer encore plus cher le client. Je fais une loi pour le <client.
Vous me...
Mme Ghazal : ...de... C'est
une des raisons, là, pour le
projet de loi, c'est de s'assurer que les
usagers aussi, ils en aient pour leur argent et qu'ils aient un service qui
soit correct.
M.
Bonnardel
:
Mais,
Mme la députée, on n'a aucune raison d'avoir un multiplicateur
qui,
justement, ferait payer encore plus cher le client. Je fais une loi
pour le >client. Vous me voyez demain matin avoir un multiplicateur de
cinq?
Mme Ghazal : Donc, vous le
mettriez à combien?
M.
Bonnardel
:
Bien, on va le déterminer, je vous le dis, dans le projet pilote. De ce que je
me souviens, la dernière fois, ça a été 1,5. Alors, 1,5, est-ce que c'est
raisonnable? Je crois que oui. Mais, encore une fois, ça prendrait une situation
particulière que je ne peux même pas nommer, là, pour se rendre à deux, à trois
ou à quatre, là. Qui serait visé, là, si, demain matin, il y avait un
multiplicateur de quatre? Imaginez, là, aux Transports, si on acceptait un
multiplicateur aussi important, là, pour un métro qui ferme, peu importe, là,
ce serait complètement hallucinant de s'imaginer, là, qu'on pourra autoriser un
multiplicateur aussi important et de faire payer deux fois, trois fois, quatre
fois le prix d'une course, là.
Mme Ghazal : Donc, par règlement,
vous vous engagez à ce que ça soit plus bas que cinq. C'est ce que je
comprends?
M.
Bonnardel
:
Exact, exact.
Mme Ghazal : Oui. Mais vous
dites : Ça va tourner autour de 1,5, deux.
M.
Bonnardel
:
Bien, c'est ce qui s'est fait dans le projet pilote. Alors, comme je vous dis,
ça prendrait une situation particulière. Et qui en paierait le prix, là, si,
demain matin, on autorisait un trois, un quatre? On veut offrir un service à la
clientèle mais pas à n'importe quel prix non plus.
Mme Ghazal : Donc, cinq, c'est
excessif.
M.
Bonnardel
:
Bien oui. Bien, ça prendrait une situation que je ne peux même pas nommer, là, je
n'ai pas d'exemple à vous donner, là, pour se rendre à cinq, là. La compétition
dans le monde est deux fois, trois fois plus dure qu'au Québec, parce qu'il y a
des gros, gros joueurs dans les... une offre, une demande incroyable. On n'est
pas dans cette situation au Québec, là, mais il faut quand même le prévoir,
puis c'est pour ça que j'ai accepté le cinq.
La Présidente (Mme
Grondin) :M. le député de La Pinière.
Pardon! M. le député des Îles-de-la-Madeleine. Pardon.
M. Arseneau : Oui, merci. Je
veux juste clarifier quelque chose. On parle de force majeure. C'est uniquement
dans les cas de force majeure qu'on a un maximum?
M.
Bonnardel
:
Bien, je ne sais pas, là… Un pont est fermé, une ligne de métro est fermée.
Alors là, il faut être capable de mettre à disposition une flotte de véhicules
pour compenser. Mais là il ne faut pas permettre non plus à ces entités
d'affaires — je veux être poli dans mes mots, là — de
profiter de cette situation.
M. Arseneau : D'accord. Donc,
pour vous, ce serait la façon de trouver l'équilibre entre l'idée qu'il y a une
très, très grande demande puis probablement une offre qui n'est pas suffisante
puis éviter que certains services abusent de cette situation particulière, de
ce cas de force majeure. Et cela ne s'applique qu'en cas de force majeure,
c'est-à-dire qu'au quotidien...
M.
Bonnardel
:
Bien, dans la loi, on ne parle pas de force majeure, hein, vous le lisez bien,
là.
M. Arseneau : Ah non?
M.
Bonnardel
: C'est
dans le projet pilote qu'on était dans la force majeure, mais pas ici. On est
vraiment en perturbation importante de la circulation ou du transport en
commun.
M. Arseneau : O.K. Bien, en
fait, c'est ça. O.K., la perte...
M.
Bonnardel
:
Ou toute autre situation qui peut être prévue par règlement.
M. Arseneau : D'accord. Sinon,
à l'extérieur de ces situations de perturbation importante de la circulation
routière, c'est la tarification dynamique pure qui s'applique sans contrainte
d'aucune façon?
M.
Bonnardel
: Où
les différentes entités d'affaires sont en compétition.
La Présidente (Mme
Grondin) :M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Oui. Alors, Mme
la Présidente, je viens d'entendre le ministre dire qu'il va mettre dans le règlement
un maximum de deux pour... Oui, M. le ministre, j'ai entendu ça, là.
M.
Bonnardel
:
Mais, si je l'ai dit, je me suis mal exprimé. Excusez-moi, là.
M. Barrette : Bien, parce que
vous l'avez dit, d'où ma question : Si vous avez l'intention de le mettre
dans un règlement, maximum de deux, pourquoi ne pas retirer mon amendement et
en redéposer un à deux?
M.
Bonnardel
:
Je sais que vous êtes d'une bonne écoute, M. le député de La Pinière, mais,
si je l'ai dit, je retire mes paroles, parce que ce n'est pas dans mon...
M. Barrette : C'est parce que
vous l'avez dit.
M.
Bonnardel
:
Ah! Désolé.
M. Barrette : Alors donc, est-ce
qu'il y a un maximum... Donc, vous êtes content du cinq, ça pourrait arriver,
mais ça ne sera pas un maximum de deux, en tout cas.
M.
Bonnardel
:
Bien, comme je vous le dis, dans le projet pilote, la dernière fois que ça a
été appliqué, c'était 1,5.
M. Barrette : Bon. O.K.
La Présidente (Mme
Grondin) :Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Moi, c'est ça, la
conversation qu'on a, c'est qu'on dit... on permet au ministre d'aller jusqu'à
cinq, mais ça va être défini par règlement. J'aurais des questions après, quand
on va parler des autres alinéas ou paragraphes, là, par rapport au... quand est-ce
qu'on l'applique, quand ces cas, pas de force majeure mais de perturbation
importante, ne sont pas là, qu'est-ce qu'on fait, et tout ça.
• (15 h 40) •
Mais, si on reste dans l'alinéa, là, avec
le sous-amendement qui le change, la question, c'est le multiplicateur. Et,
moi, ce que je comprends... Même si le ministre a retiré ses paroles, je
comprends qu'il trouve qu'au moins, au moins, ça, vraiment, il l'a dit, cinq,
c'est excessif. Ça, il l'a bien, bien dit, parce que j'ai posé la <question...
Mme Ghazal : ...avec le
sous-amendement
qu'il change. La question, c'est le multiplicateur, moi, ce que je comprends,
même si le ministre a retiré ses paroles, je comprends qu'il trouve qu'au
moins, au moins, ça, vraiment, il l'a dit, «cinq», c'est excessif. Ça, il l'a
bien, bien dit, parce que j'ai posé la >question, puis il trouve que
c'est excessif. Donc, moi, dans ce cas-là, je me dis, je vais... Parce que ce
que j'essaie aussi, c'est d'avoir... d'être convaincue du chiffre «cinq», puis,
en ce moment, j'ai compris qu'il était arbitraire et que c'est excessif. Donc,
pourquoi attendre que le ministre... Parce que, là, c'est peut-être le ministre
aujourd'hui, demain ce sera un autre ministre des Transports, que lui, il voit
que cinq, ce n'est pas excessif puis il dit : Bien, par règlement, ce
n'est pas grave, on peut aller jusque-là.
Moi, je voudrais déposer un
sous-amendement pour aller à quelque chose de plus raisonnable et non pas
excessif. J'attendrai aussi, si ce n'est pas maintenant, mais je déclare que je
vais déposer un sous-amendement.
La Présidente (Mme
Grondin) : C'est déjà un sous-amendement d'un amendement.
Mme Ghazal : Je ne peux pas
faire... Ça n'existe pas, un sous-sous-amendement?
La Présidente (Mme
Grondin) : Nous allons suspendre quelques minutes.
(Suspension de la séance à 15 h 41)
(Reprise à 15 h 45)
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, nous reprenons les travaux. M. le député de La Pinière,
vous nous proposez de retirer votre sous-amendement.
M. Barrette : Oui, après
discussion avec le ministre et la députée de Mercier, je propose donc le même <amendement
mais avec un modificateur différent, donc retirer mon amendement à la
faveur...
(Reprise à 15 h 45)
La Présidente (Mme
Grondin) :
Donc, nous reprenons les travaux.
M.
le député de
La Pinière, vous nous proposez de retirer votre
sous-amendement.
M. Barrette : Oui. Après
discussion
avec le
ministre et
la députée de Mercier, je propose donc le
même >amendement mais avec un multiplicateur différent, donc retirer mon
amendement à la faveur d'un nouveau qui va se lire de la même manière, mais la
seule différence, c'est que le multiplicateur, ce sera «multiplicateur
n'excédant pas trois».
La Présidente (Mme
Grondin) : Je comprends bien, donc le sous-amendement...
M. Barrette : …est retiré.
La Présidente (Mme
Grondin) :Y a-t-il consentement pour
retirer le sous-amendement de l'article 90.1?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme
Grondin) :Il y a consentement. Donc, un
nouveau sous-amendement qui est similaire à l'autre.
M. Barrette : Qui est
identique, à l'exception du chiffre, qui n'est plus de cinq mais de trois.
La Présidente (Mme
Grondin) : De trois. Y a-t-il des commentaires sur cette proposition
de sous-amendement? Donc, est-ce que le sous-amendement de l'article 90.1
est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, il est adopté. Revenons à l'amendement,
l'article 90.1, tel qu'amendé, nous en étions au premier paragraphe. Y
a-t-il des commentaires?
Mme Ghazal : Juste pour être
sûre, le premier paragraphe, c'est celui qui commence «lorsque à la fois», c'est
ça? Oui, ça c'est un paragraphe, oui, O.K. Donc, O.K., c'est ça. Donc, ici, ce
qu'on disait, le fameux multiplicateur, là, de trois, maximum, là, qui sera
défini par règlement, c'est uniquement dans des situations de perturbation de
la circulation routière ou du transport en commun, donc s'il y a un arrêt de
métro, par exemple, un accident de la route, peut-être. Je ne sais pas, parce
qu'un accident de la route c'est les automobilistes qui sont mal pris. Peut-être
qu'il y a d'autres situations. Par exemple, ce seraient quoi, les situations
que vous dites? Parce que, dans le projet pilote, c'était force majeure, là...
M.
Bonnardel
:
Autoroute 13, 2.0.
Mme Ghazal : O.K. Oui. Les
gens, ils laissent leurs voitures puis ils embarquent dans les taxis, qui sont,
eux aussi, pris... en tout cas. Donc, ce serait ce genre de situation là. Puis
après ça... Là, je sais qu'on est juste au paragraphe 1°, là, mais c'est
difficile de parler paragraphe par paragraphe, parce que l'autre, c'est :
«Toute autre situation qu'il peut prévoir par règlement». Est-ce que vous avez
réfléchi à ces autres situations?
M.
Bonnardel
:
Ça peut être fermeture d'un pont, ça peut être une panne de métro complète, ça
peut être une grève, manifestation, comme le député de La Pinière l'a dit,
inondation.
Mme Ghazal : Un festival.
M.
Bonnardel
:
Non. Je ne pense pas, là, mais... Non.
Mme Ghazal : Ou un concert, ou
des choses comme ça, là. Je ne sais pas, je pense à ça parce que ça aussi, c'est
des cas de figure qui arrivent, où la tarification...
M.
Bonnardel
: Ah!
bien là, on rentre...
Mme Ghazal : Le hockey... Non,
mais c'est parce qu'il dit : «Toute autre», ça fait que j'essaie de... Je
veux vraiment le savoir, quelles sont ces situations-là.
M.
Bonnardel
:
Oui. Ce que je viens de vous donner, là, ça peut être indiqué dans le règlement,
là. Sinon, on va laisser jouer la compétition pour la tarification dynamique.
Parce que, là, si vous me demandez de tout mettre, la tarification dynamique ne
s'applique plus, là, tu sais, c'est... Il faut quand même laisser un espace
dans le temps pour être capable de définir. O.K., il y a des cas de
perturbation spécifique, dans le règlement on indique des choses, mais, de
l'autre côté, bien, la force du marché va faire sa place.
Mme Ghazal : Donc, en dehors
de ces situations-là, le prix... «sky is the limit», comme disent les Chinois.
M.
Bonnardel
:
Bien là, vous avez l'industrie du taxi qui fait de la tarification dynamique,
vous avez Lyft, vous avez Eva, vous avez Uber, donc vous avez vos quatre
applications ouvertes et vous prenez le meilleur des quatre.
Mme Ghazal : Mais, par exemple,
si, un multiplicateur, là, on est rendu très, très élevé, je ne sais pas, je
vais dire des chiffres comme ça, là, arbitraires, là, il y en a d'autres, ça va
être 20 $... c'est-à-dire, il y en a que ça va être 50 $, 40 $,
20 $, on va prendre 20 $. Donc, les prix vont être immensément élevés
quand même, les prix des courses, qui ne reflètent pas le vrai coût, là de la
course, mais on va prendre le moins pire. L'usager, lui, il n'aura pas beaucoup,
beaucoup de choix, autre que de prendre le moins pire, dans le fond.
M.
Bonnardel
:
Bien, pourquoi vous dites : Il n'aura pas le choix?
Mme Ghazal : Bien, c'est parce
que...
M.
Bonnardel
:
Le client qui a ses quatre applications puis il a l'application de 5191 ou
l'application à Montréal, versus Uber, Lyft, Eva, lui, il se dit : Moi, je
veux encourager... O.K., il y en deux qui sont pareils. Il n'y a pas juste le
prix, il y a le temps, là. Tu peux avoir une course à 5 $, puis ça va te
prendre quatre minutes, l'avoir, puis tu as l'autre qui arrive dans une minute
puis qui te coûte 6 $. Qu'est-ce que tu fais? C'est le client qui décide,
là. Ce n'est pas juste le prix, là, le temps aussi, réparti, de la course, est
un facteur non négligeable. Puis, à la fin, tant mieux pour le client, c'est
lui qui a la possibilité de choisir le modèle qu'il souhaite lui-même.
• (15 h 50) •
Mme Ghazal : Mais ils
pourraient tous avoir des prix <excessifs...
M.
Bonnardel
:
...client qui décide, là. Ce n'est pas juste le prix, là. Le temps aussi
réparti de la course est un facteur non négligeable. Puis, à la fin, tant mieux
pour le client, c'est lui qui a la
possibilité de choisir le modèle qu'il
souhaite
lui-même.
Mme Ghazal : Mais ils
pourraient tous avoir des prix >excessifs, mais il y en a toujours un
qui est plus bas, là, que les autres, mais il est excessif quand même par
rapport au coût de la course à cause du jeu de la tarification dynamique. Je
pose une question, c'est vraiment une question. Est-ce que ça pourrait arriver?
Oui, il va avoir le choix mais entre le moins pire. Mais même le plus bas, ça
peut être un prix excessif en raison, par exemple, de l'événement...
M.
Bonnardel
:
Bien là, c'est...
Mme Ghazal : ...comme je
dis, un festival, ou un concert, ou une game de hockey, tout ça.
M.
Bonnardel
:
Vous savez, si cela était le cas, vous attendez un taxi, vous hélez un taxi,
vous appelez un taxi de façon conventionnelle.
Mme Ghazal : C'est là que,
les taxis de façon conventionnelle, vous dites : Bien, eux vont pouvoir s'en
sortir, puis c'est comme ça qu'ils vont...
M.
Bonnardel
:
Assurément. Assurément.
La Présidente
(Mme Grondin) :M. le député de La Pinière.
M. Barrette : C'est simplement
une question intellectuelle que je vais poser au ministre. Imaginez, M. le
ministre... Mme la Présidente, je souhaite que le ministre imagine le jour où
une application montrera la géolocalisation de chacun des véhicules et leur
tarif du moment. Voilà qui générerait la vraie compétition.
M.
Bonnardel
:
Cela arrivera sûrement un jour, M. le député.
M. Barrette : Bien, particulièrement
avec l'amendement que nous avons, qui est actuellement suspendu.
La Présidente
(Mme Grondin) :Y a-t-il d'autres
commentaires sur le premier paragraphe? M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Moi, je
voulais juste savoir, si effectivement on laisse le jeu de la concurrence
s'exercer, c'est ce qu'on veut, je me pose quand même la question, du point de
vue du consommateur, jusqu'à quel point cinq fois, 10 fois, 20 fois
le prix peut être acceptable dans des conditions où peut-être qu'on n'a pas, du
point de vue de la clientèle, du consommateur, toutes les applications, et
ainsi de suite, ou le temps de comparer, ou encore le choix des différents
transporteurs dans des situations, par exemple, que vous mentionniez vous-même
au début de l'étude du projet, lorsqu'on sort d'un spectacle ou d'une partie de
sport quelconque.
Et, je me dis, si, au fond, on dit :
Ça n'arrivera pas, la compagnie ne pourra pas opérer en chargeant 20 fois
le prix, alors, à ce moment-là, qu'est-ce que ça nous coûte, nous, pour
protéger le consommateur, de dire qu'au-delà d'un ratio de 10 fois, ou de
cinq fois, ou de huit fois, ce serait exagéré? Pourquoi ne pas mettre une
limite si on dit qu'elle ne sera jamais atteinte? Parce que moi, je veux juste
mentionner qu'il y a déjà des histoires d'horreur, qu'une course de 50 $ a
coûté 500 $. Mais, si on a payé 500 $, d'une part, soit qu'on ne
regarde pas à la dépense et qu'on a des moyens extraordinaires, soit qu'on est
particulièrement mal pris. Et moi, pour ceux qui ont les moyens de payer
10 fois le prix de la course... ce n'est pas ce plaidoyer-là que je vais
faire. C'est sur celui qui est mal pris, pour éviter que ça arrive dans des
situations qui ne seraient pas, là, des situations de perturbation, mais des
situations où il n'y a pas une offre suffisante pour la clientèle qui a besoin
d'un service. Est-ce qu'à ce moment-là on ne devrait pas imposer quand même un
maximum raisonnable? Qu'est-ce qui serait raisonnable, un maximum au-delà
duquel ce serait comme abusif?
M.
Bonnardel
:
Le client, Mme la Présidente, aura le prix fixe sur son application. Ce n'est
pas un multiplicateur, là. Tu acceptes le prix qui est indiqué sur ton
téléphone et tu mets en compétition, si tu le souhaites, l'autre application
que tu as sur le téléphone, si c'est le cas. Sinon, bien, tu appelles
l'industrie du taxi.
M. Arseneau : Je
comprends très bien la logique. Ça laisse entendre que, partout au Québec, on
va avoir une offre suffisante et suffisamment diversifiée pour que le client
soit roi, pour qu'il puisse décider. Ce que je crains, c'est que le service ne
soit pas si varié que ça, que, dans des secteurs plus éloignés ou dans des
temps... des jours, ou à des moments de la journée, ou dans des saisons
particulières, le client n'ait pas cet embarras du choix là qui permettrait de
faire un choix sensé sur une offre qui lui est offerte, parce qu'il doit se
déplacer, il doit aller à l'aéroport, il n'y a pas d'offre, et la seule façon
de ne pas manquer son avion, c'est de payer 500 $ plutôt que 50 $. J'ai
l'impression qu'on va voir de ces cas-là.
Je comprends que le ministre ne dérogera
pas à son idée là-dessus, mais je veux juste souligner le fait que ces cas-là
vont certainement survenir et que, s'il y avait un moyen d'éviter l'abus total,
ça ne <coûterait rien au législateur de le faire...
M. Arseneau : ...qu'on va
voir de ces cas-là. Je comprends que le
ministre ne dérogera pas à son
idée
là-dessus, mais je veux juste souligner le fait que ces cas-là vont
certainement survenir et que, s'il y avait un moyen d'éviter l'abus total, ça
ne >coûterait rien au législateur de le faire.
M.
Bonnardel
:
Je n'ai pas d'autre commentaire, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
Grondin) : Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : J'ai juste comme une
question. Parce que, je me rappelle, il y a eu les gens de Montréal qui sont
venus nous dire... les gens qui habitent comme plus dans des secteurs plus
éloignés à Montréal, Pierrefonds, et tout ça, qui veulent avoir du service des
taxis. Et, eux, leur crainte, par exemple, c'est qu'il n'y a pas vraiment assez
d'argent à faire, il n'y a pas assez de monde, il n'y a pas assez d'affluence
pour que ce soit profitable d'aller dans ces secteurs-là, tu sais? Toutes les
personnes, là, qui ont besoin de ces services de transport, eux, je ne sais
pas, s'il y a la tarification dynamique, puis ils appellent par application, là
ce n'est pas comme à cause de l'achalandage, parce qu'il y a beaucoup de monde,
c'est parce qu'il n'y a pas assez de service.
Donc, pour que les nouveaux joueurs
aillent là ou ceux qui le font par application aillent dans ces secteurs-là,
bien, là, les prix pourraient être beaucoup plus élevés. Parce que, là, il n'y
a pas de situation ou de cas de perturbation importante, rien, mais ça ne vaut
pas la peine, on ne fait pas assez d'argent, d'aller dans ces secteurs-là.
Donc, là aussi, la tarification dynamique pourrait être appliquée pour ces
gens-là. Ce n'est pas juste les gens qui sortent puis qui s'amusent ou qui vont
dans les festivals ou dans des événements sportifs, mais des gens qui habitent
dans des endroits où il n'y a pas assez d'offres. Et vous aviez beaucoup cette
inquiétude-là… le ministre avait beaucoup cette inquiétude pour cette
clientèle-là. Là, eux pourraient subir un préjudice en ayant cette tarification
dynamique, où les prix seraient très, très élevés, parce que, sinon, ils n'en
auront pas.
Ça, c'est un événement auquel je pense.
Est-ce que vous avez... Est-ce que c'est un risque qui existe?
M.
Bonnardel
:
Bien, je vous ai déjà mentionné, Mme la députée, qu'il y a près de la moitié du
territoire québécois qui est mal desservi, sinon pas desservi, où il y a
seulement un permis dans plusieurs, plusieurs, plusieurs agglomérations. Est-ce
qu'avec cette loi ce sera mieux? Assurément. Est-ce qu'on complétera l'offre
sur 100 % du territoire? À court terme, peut-être pas, mais on aura au
moins des articles de loi qui vont permettre d'améliorer l'offre selon la
demande.
Là, vous supposez, demain matin, que,
parce que, sur le territoire, il n'y a pas de service, les prix vont exploser.
Bien, je m'excuse, là, l'industrie du taxi aussi, là... Il ne faut pas juste
penser aux autres joueurs, là. Il y a l'industrie, aussi, là, qui va essayer de
prendre sa place sur le territoire, là. Alors, là-dessus, c'est une question
d'offre et de demande, et, le client, bien, qui choisit une application x sur
un territoire pas desservi, c'est lui qui a le mot final, là, c'est lui qui
accepte une course qui coûte 20 $, 30 $. C'est lui qui décide, là, le
client, là. Je reste persuadé, encore une fois, qu'avec cette loi il y aura une
meilleure offre sur le territoire, une combinaison d'offres, et même, des
chauffeurs qui vont utiliser les applications qu'on connaît aujourd'hui. Alors,
le défi qu'on a puis le but que j'ai dans cette loi, c'est d'améliorer l'offre
partout sur le territoire, puis je reste convaincu qu'on va y arriver.
Mme Ghazal : Parce que, c'est
ça, la loi de l'offre et de la demande ne marche pas toujours, toujours, toujours
à 100 % à l'avantage du client ou de l'usager. Ça peut être... c'est ça,
ça peut être souvent pas à son avantage mais plutôt à ceux qui font l'offre de
service. Et moi, je pense à ces gens-là, surtout si les taxis... Vous
dites : Ah! oui, mais ils pourraient appeler un taxi. Mais, comme leurs
revenus sont menacés avec ce projet de loi, puis il y en a qui ne pourront pas
survivre à la suite de tout ça, là… puis même s'ils reçoivent des
compensations, etc. On le sait, là, en ce moment, il y a une menace pour ces
joueurs-là. Ça fait que, les nouveaux, cette offre et demande… cette loi de
l'offre et la demande va faire en sorte qu'il y a des gens qui vont avoir... les
prix vont être... oui, ils vont exploser. Parce que ça fait ça aussi, la loi de
l'offre et la demande. Ce n'est pas toujours à l'avantage des clients, et moi,
je pense à ces gens-là qui seront mal desservis.
En ce moment, déjà, vous convenez... Et,
même, vous convenez qu'avec, dans le fond, ce projet de loi, ce n'est pas
parfait, puis, ces gens-là, leur sort ne serait pas plus réglé. Au moins, le
ministre convient que le sort de ces gens-là qui sont dans des secteurs
moins... où il y a moins de population, où ça vaut moins la peine d'y aller,
les prix pourraient être tellement exorbitants qu'eux ne seront pas plus
servis. Alors que, si on mettait un prix plafond, déjà on pourrait restreindre
la gourmandise ou les effets pervers, disons, de la loi de l'offre et de la
demande.
• (16 heures) •
M.
Bonnardel
:
Vous avez le choix, Mme la députée, pour un client qui n'a aucun service, d'une
course qui pourrait coûter, d'habitude, peut-être 10 $, 12 $, qui en
coûterait peut-être 15 $. Est-ce que le client va l'accepter? Je pense que
oui. Le client, à 25 $, 30 $, le double du prix, c'est lui qui va décider
si, oui ou non, il <accepte...
>
16 h (version révisée)
<11 M.Bonnardel:
...vous avez le choix, Mme la députée, pour un client qui n'a aucun service, il
y a une course qui pourrait coûter, d'habitude peut-être 10 $, 12 $,
qui en coûterait peut-être 15 $. Est-ce que le client va l'accepter? Je
pense que oui, le client à 25 $, 30 $, le double du prix, c'est lui
qui va décider si, oui ou non, il >accepte le prix d'une course, c'est
lui. Je pense que, si c'est le double du prix, le client ne l'acceptera pas. Puis
je reste persuadé que l'industrie du taxi va réussir à faire sa place aussi
dans une grande partie du territoire, sinon d'augmenter ses tentacules un peu
partout sur le territoire. Alors, laissons le marché faire sa place avec
l'adoption de cette loi puis d'aller chercher une couverture plus grande que ce
que nous connaissons aujourd'hui.
Mme Ghazal : Donc, le
client, il aura le choix de ne pas l'accepter puis de rester chez lui. Je pense
à des personnes âgées pour qui c'est difficile de prendre, par exemple, le
transport en commun, mais qui ne sont pas en mobilité réduite, mais c'est
difficile. Donc, eux, ils ont le choix de rester chez eux puis ne pas aller...
pas sortir.
M.
Bonnardel
:
Bien là, vous mettez les personnes âgées dans votre équation. Ils peuvent
appeler un taxi...
Mme Ghazal : Oui, mais… Oui,
oui, bien sûr.
M.
Bonnardel
:
...ils peuvent appeler le transport adapté, s'il y a lieu.
Mme Ghazal : Mais, moi,
ce que je dis, c'est qu'avec ce projet de loi, étant donné qu'il y a quand même
l'industrie du taxi, oui... C'est parce qu'on n'est pas d'accord là-dessus. Le
ministre est certain que ça va mieux aller pour l'industrie du taxi
traditionnel à cause du projet de loi. Mais moi, je suis persuadée que ce n'est
pas ça qui va arriver, ça va être le contraire. En ce moment, il y a des gens
qui ne pourront pas survivre avec cette loi-là, qui ont des dettes, qui ne
pourront pas tout rembourser, qui vont quitter, qui vont faire d'autre chose,
ça fait qu'il va y en avoir moins avec ce projet de loi. Donc, l'industrie du
taxi ne pourra pas offrir ce service à ces gens-là, mais les nouveaux joueurs
non plus, parce qu'ils vont avoir des prix exorbitants, puis ils vont
dire : Bien, j'ai le choix de sortir ou non. Finalement, je vais préférer
rester chez moi parce que je n'ai pas de taxi et les nouveaux joueurs, c'est
beaucoup trop cher. Donc, toute la question de briser l'isolement… Ces gens-là
vont rester isolés chez eux.
Mais, de toute façon, ce que je comprends,
c'est que le ministre affirme que sa loi n'est pas parfaite, et, oui, il y a
des gens qui vont payer le prix de ça, puis ce seraient ces personnes-là. C'est
à ces personnes-là que je pense.
M.
Bonnardel
:
Mme la députée, j'ai maintes et maintes fois répété… je pense, j'ai six pages
de municipalités, ici, qui ne sont pas desservies du tout, pas desservies du
tout, du tout, du tout ou à peine. Avec cette loi, on va leur permettre un
service additionnel, une offre additionnelle. Est-ce qu'on va être capable de
desservir le territoire au complet? Pas à court terme. À moyen, sûrement. À
long terme, oui. Mais il faut permettre aux joueurs de prendre leur place. Et
là vous prétendez, là, vous prétendez que, du jour au lendemain, les prix
seront exorbitants. Premièrement, il n'existe pas de service présentement, il
n'en existe pas. Alors, laissons l'industrie du taxi s'étendre, faire sa place,
voir ce que les autres joueurs feront.
Et personne, personne, personne n'aura
intérêt, là, à faire exploser ses prix parce que, ah, on a un territoire qui
n'était pas desservi puis soudainement on va le multiplier par cinq, par 10, le
prix d'une course. Le client n'est pas plus fou non plus, là. Il va prendre son
application puis il va dire : Bien, non, une course qui doit coûter
15 $, vous m'en chargez 60 $, j'appelle un taxi.
Mme Ghazal : Parce que
c'est ça, vous, vous dites : Les clients vont être desservis, mais c'est
important que ce soit à des bonnes conditions et à des prix raisonnables,
notamment qui ne dépassent pas trois fois.
Moi, je voudrais amener un... mais là
c'est parce que ça touche plusieurs… Là, je ne sais pas trop, je voudrais
peut-être suspendre, parce que je voudrais amener un sous-amendement.
La Présidente (Mme Grondin) :
Nous allons suspendre les travaux.
(Suspension de la séance à 16 h 4)
>
(Reprise à 16 h 15)
La Présidente (Mme Grondin) :
Nous reprenons les travaux. Donc, Mme la députée de Mercier, vous avez un sous-amendement
à nous proposer.
Mme Ghazal : Oui. Mon sous-amendement,
c'est de supprimer paragraphes 1 et 2, et là je demande le consentement
qu'on parle de 1 et 2 en même temps.
La Présidente (Mme Grondin) :Vous comprenez, nous procédons normalement paragraphe par paragraphe,
alinéa par alinéa. Donc, est-ce qu'il y a consentement pour que les deux
paragraphes soient traités en même temps, en simultané? Il y a consentement?
Donc, Mme la députée de Mercier, pouvez-vous nous expliquer?
Mme Ghazal : Oui. Donc,
ça ne sera pas très long. Moi, de la même façon que j'expliquais, c'est cette
crainte qu'il y ait une explosion des prix, le ministre dit «demain matin»,
peut-être pas demain matin, mais un peu plus tard, là, je veux dire, cette
loi-là va exister quelques années, donc qu'il y a des gens qui soient mal pris,
qui ne puissent pas payer ce montant-là, qui ne veulent pas nécessairement
prendre le transport en commun, pour toutes sortes de raisons, et qui ne
peuvent pas, je pense, par exemple, aux personnes âgées… et l'offre de taxi
sera moins importante dans le coin où est-ce qu'ils sont parce qu'il n'y a pas
assez de revenus à faire, puis que ces gens-là, à cause du prix qu'eux ne
peuvent pas payer, soient pénalisés parce que le gouvernement n'a pas décidé de
mettre un prix plafond, qu'il soit raisonnable, pour réduire, si on veut... en
fait, éliminer l'impact négatif de la loi de l'offre et de la demande
lorsqu'elle est laissée totalement sans aucun contrôle.
C'est l'objectif pour lequel j'amène ce
sous-amendement-là, tout en appréciant que le ministre ait accepté que… même, pas
seulement par règlement, mais qu'il y ait un prix plafond qui soit fixé,
c'est-à-dire le fameux multiplicateur, là, de trois, mais que ça le soit dans
tous les cas, et non pas uniquement dans les cas de perturbation importante ou
d'autres cas décidés par le ministre.
La Présidente (Mme Grondin) :M. le ministre.
M.
Bonnardel
:
Bon, court commentaire, Mme la Présidente. Ce sous-amendement, pour moi, est
irrecevable. Maintenant, je ne vais pas plaider cette irrecevabilité, mais ce sous-amendement
dénature complètement l'article 90.1. Je me suis déjà expliqué, donc, sur
les tenants et aboutissants des deux paragraphes et de permettre, donc, cette
tarification dynamique dans des situations de perturbation importante de circulation
routière, transport en commun ou toute autre situation qu'on peut prévoir par règlement.
J'ai mentionné les exemples tantôt.
Alors, pour moi, c'est, encore une fois,
important d'être capable de mieux desservir le territoire québécois. Il y a énormément
d'endroits, au Québec, énormément de régions qui sont mal desservis, sinon peu
desservis. Alors, je reste persuadé, encore une fois, avec les éléments que
nous avons dans cette loi, que nous permettrons, encore une fois, à plus de
chauffeurs de taxi d'étendre, donc, leur modèle d'affaires sur le territoire,
tout comme les autres sociétés qui souhaiteraient le faire dans le futur.
Mme Ghazal : Je voudrais
juste... Je sais que le ministre ne va pas le plaider, mais pourquoi c'est
irrecevable? On parle ici de la tarification dynamique, on a décidé qu'il y ait
une mesure pour le prix plancher et aussi pour le prix maximum, puis là on va
jusqu'au bout. Pourquoi il est irrecevable, même si je sais qu'il ne plaidera
pas l'irrecevabilité, mais je suis quand même curieuse?
M.
Bonnardel
:
Non, je ne vais pas le plaider, Mme la Présidente.
Mme Ghazal : Donc, moi,
en fait, mon idée, c'est qu'on est d'accord avec le principe, sur le fait que,
oui, en ce moment, il y a des endroits où c'est mal desservi. On l'a vu durant
les consultations particulières, on est d'accord avec ça. Maintenant, ce qu'on
ne veut pas, c'est que ça soit uniquement les gens qui ont la capacité de payer
qui soient bien servis, puis, ceux qui n'ont pas la capacité de payer, bien
eux, ce n'est pas grave, tant pis pour eux. Moi, c'est l'esprit et la raison
pour lesquels j'amène ce sous-amendement-là.
Puis je ne veux pas faire du temps, ce n'est
pas ça, mon objectif, c'est vraiment pour faire réaliser l'impact de cet article-là
sur ces usagers-là qui, eux aussi, ont droit à avoir du transport à un prix
juste et non pas celui... le prix qui pourrait aller en explosant, à cause de
cette loi de l'offre et la demande qui... Voilà, j'arrête là.
La Présidente (Mme Grondin) :
M. le ministre? Y a-t-il d'autres interventions concernant le sous-amendement?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix.
Est-ce que le sous-amendement à l'article 90.1 est adopté?
Une voix
: Adopté.
Des voix
: Rejeté.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est rejeté.
Une voix
: ...
• (16 h 20) •
La Présidente (Mme Grondin) :
Sur division.
Nous revenons à l'article 90.1 amendé
déjà. Nous en sommes au paragraphe 1°. Y a-t-il d'autres interventions?
Paragraphe 2°? <Troisième...
La Présidente (Mme Grondin) :
...à
l'article 90.1 amendé
déjà. Nous en sommes au
paragraphe
1°. Y
a-t-il d'autres interventions?
Paragraphe 2°? >Troisième
alinéa? Quatrième alinéa? Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 90.1 amendé est adopté?
Des voix
: Adopté.
Une voix
: Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté sur division. Nous en sommes à l'article 91. M. le
ministre.
M.
Bonnardel
:
Oui. «91. La commission établit les tarifs applicables en matière de transport
rémunéré de personnes par automobile à la suite d'une audience publique.
«La commission fixe un tarif de base qui
s'applique sur l'ensemble du Québec. Elle peut également fixer des tarifs
particuliers qui peuvent varier selon les territoires de desserte qu'elle
détermine, selon la nature du transport concerné et selon le jour ou la période
du jour au cours duquel le transport est offert.
«La fixation des tarifs en matière de
transport rémunéré de personnes par automobile doit être précédée d'un avis
publié dans un quotidien invitant les intéressés à intervenir. Les tarifs fixés
doivent être publiés [dans] la Gazette officielledu Québec et
sur le site Internet de la commission.»
L'article 91 prévoit que la Commission
des transports du Québec doit établir ses tarifs à la suite d'une audience
publique, laquelle devrait être précédée d'un avis public.
Dans le même esprit que la loi actuelle,
la Commission des transports du Québec devra établir un tarif de base qui
s'appliquera partout au Québec. Selon les demandes de l'industrie ou de la
clientèle, elle pourra aussi prévoir des tarifs particuliers ou adaptés à une situation
particulière.
J'ai un amendement en anglais.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, nous allons procéder... la version francophone. Premier alinéa de l'article 91,
y a-t-il des commentaires? Deuxième alinéa? Troisième alinéa? Donc, nous allons
procéder... Donc, nous allons passer à l'amendement. Est-ce que l'amendement à l'article 91...
Y a-t-il des commentaires?
M. Bonnardel : Je vais
vous le lire, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Grondin) :
Oui, c'est vrai.
M.
Bonnardel
:
Article 91 : À l'article 91 du projet de loi, remplacer, dans le
texte anglais du troisième alinéa, «parties» par «persons».
Commentaire. Cet amendement au texte
anglais du troisième alinéa vise à corriger la version anglaise puisque les intéressés
visés par le projet de loi sont des personnes intéressées et non des parties
intéressées.
La Présidente (Mme Grondin) :
Y a-t-il des interventions? Donc, est-ce que l'amendement à l'article 91
est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté. Revenons à l'article 91. Il n'y a pas d'autres
interventions? Donc, est-ce que l'article 91, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix
: Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté sur division. L'article 92, s'il vous plaît.
M.
Bonnardel
:
«92. Les tarifs de la commission doivent être fixés de façon à ce que le prix
d'une course soit calculé selon l'un ou plusieurs des modes suivants : par
taximètre, par zone, par heure et fraction d'heure, par odomètre ou par tout
autre mode qu'elle détermine par règlement.»
L'article 92 reprend essentiellement
les termes de l'article 61 de la Loi concernant les services de transport
par taxi et prévoit que la Commission des transports du Québec devra fixer ses
tarifs de manière à ce que le prix d'une course puisse être calculé à partir de
l'un des moyens qui est énoncé. Le mode le plus utilisé présentement est
l'utilisation du taximètre.
La Présidente (Mme Grondin) :
Y a-t-il des interventions concernant l'article 92? Donc, nous allons
procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 92 est adopté?
Des voix
: Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté sur division. Article 93.
M.
Bonnardel
:
«93. Malgré l'article 89, le prix d'une course peut être convenu avec un
client, même s'il diffère des tarifs établis par la commission, lorsque les
parties concluent un contrat écrit dont une reproduction est conservée à bord
de l'automobile ou à l'établissement soit du propriétaire de l'automobile
qualifiée, soit du répartiteur. De plus, les parties doivent respecter les
conditions concernant la conclusion d'un tel contrat prévues par règlement de
la commission.»
L'article 93 est inspiré des
dispositions de l'article 62 de la Loi concernant les services de
transport par taxi. Il prévoit qu'un chauffeur et un client pourront convenir,
pour une course, d'un prix différent des tarifs de la commission dans la mesure
où un contrat écrit aura été conclu. Un tel contrat devra respecter les
conditions d'un règlement pris par la Commission des transports du Québec.
La Présidente (Mme Grondin) :
Y a-t-il des interventions sur l'article 93? Nous allons donc procéder à
sa mise aux voix. Est-ce que l'article 93 est adopté?
Des voix
: Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté sur division. <Article 94. M. le
ministre.
M.
Bonnardel
:
«94. Un chauffeur qualifié doit afficher à la vue des passagers, dans
l'automobile utilisée pour offrir du transport rémunéré de personnes, un
document...
La Présidente (Mme Grondin) :
...93? Nous allons donc procéder à sa mise aux voix.
Est-ce que
l'article 93
est
adopté?
Des voix
:
Adopté.
Une voix
:
Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est
adopté sur division.
>Article 94. M. le ministre.
M.
Bonnardel
:
«94. Un chauffeur qualifié doit afficher à la vue des passagers, dans
l'automobile utilisée pour offrir du transport rémunéré de personnes, un
document détaillant les règles selon lesquelles le prix maximal d'une course
est déterminé par un moyen technologique visé à l'article 90.
«Il en est toutefois exempté lorsque le
répartiteur ou le répondant d'un système de transport qui lui fournit ce moyen
publie ce document sur son site Internet ou dans son application mobile.»
L'article 94 oblige tout chauffeur à
afficher, à l'intérieur de son véhicule et à la vue de la clientèle, les règles
applicables pour fixer le prix d'une course lorsque celui-ci sera déterminé à
partir d'un moyen technologique.
Le chauffeur est exempté de cette
obligation lorsque le répartiteur ou le répondant du système de transport
auprès duquel il est inscrit publie cette information sur son site Internet ou
lorsqu'il est disponible pour consultation dans l'application mobile.
La Présidente (Mme Grondin) :
Y a-t-il des interventions sur le premier alinéa de l'article 94? Deuxième
alinéa? Donc, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 94
est adopté?
Des voix
: Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, adopté sur division. L'article 95.
M.
Bonnardel
:
«95. Le répartiteur qui met à la disposition du public un moyen destiné à
répartir des demandes de course entre des chauffeurs qualifiés doit, lorsque le
prix des courses est calculé autrement que conformément aux tarifs établis par
la commission, s'assurer que ce moyen est conforme à l'article 90.»
L'article 95, donc, précise
expressément que le répartiteur qui utilise un moyen technologique pour
répartir des demandes de course entre des chauffeurs devra s'assurer que ce
moyen permet à une personne qui demande une course d'en connaître par écrit le
prix maximal et d'y consentir avant que le chauffeur ne soit informé de la
demande.
La Présidente (Mme Grondin) :
Y a-t-il des commentaires? Nous allons donc procéder à sa mise aux voix. Est-ce
que l'article 95 est adopté?
Des voix
: Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, adopté sur division. Article 96.
M.
Bonnardel
:
«96. Nul ne peut mettre à la disposition du public un moyen technologique visé
à l'article 90 sans que les chauffeurs effectuant les courses demandées
par ce moyen soient des chauffeurs qualifiés ou qu'il ne s'agisse de transport
exempté en vertu du chapitre XIV; en ce dernier cas, le prix communiqué au
client par ce moyen doit être conforme aux dispositions de ce chapitre.»
L'article 96 du projet de loi établit
le principe à l'effet que le répartiteur ou le répondant d'un système de
transport qui mettra à la disposition du public un moyen technologique destiné
au traitement des demandes de course de leur clientèle devra s'assurer que ces
courses seront effectuées uniquement par des chauffeurs qualifiés en vertu de
la loi.
La Présidente (Mme Grondin) :
Y a-t-il des interventions quant à l'article 96? Nous allons donc procéder
à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 96 est adopté?
Des voix
: Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté sur division. Nous poursuivons, nous sommes rendus au
chapitre VIII, «Frais et droits annuels pour le maintien d'une
autorisation». L'article 97. M. le ministre.
M.
Bonnardel
:
Alors : «97. La société détermine, par règlement, les frais exigibles
annuellement pour le maintien d'une autorisation qu'elle a octroyée.
«Ce règlement précise la date à laquelle
ces frais sont exigibles et les autres modalités de leur perception. Les frais
exigibles pour le maintien de l'autorisation relative à une automobile qui est
accessible aux personnes handicapées peuvent être inférieurs à ceux exigibles
pour le maintien de l'autorisation relative à une automobile qui ne l'est pas.
Il peut également en être de même des frais exigibles à l'égard d'une
automobile qui est mue exclusivement au moyen d'un moteur électrique, incluant
une automobile dont le moteur est alimenté par une pile à combustible à
l'hydrogène, ou d'un autre mode de propulsion qui n'émet aucun polluant, et
dont le seul élément qui en émet est le climatiseur automobile.»
Commentaire. L'article 97 du projet
de loi confère à la Société de l'assurance automobile du Québec le pouvoir de
déterminer, par règlement, les frais annuels qui seront applicables pour le
maintien d'une autorisation qu'elle a octroyée de même que les modalités
applicables à leur perception.
Par ailleurs, en ce qui a trait à
l'autorisation relative à une automobile, le deuxième alinéa donne la
possibilité à la société de fixer des frais inférieurs pour une automobile
accessible aux personnes handicapées en vue d'encourager le déploiement des
services de transport offerts à ces personnes.
Une telle mesure incitative pourra aussi
s'appliquer à l'égard des frais relatifs aux automobiles électriques utilisées
pour offrir des services de transport de personnes.
J'ai un amendement, que je vais vous lire tout
de suite : À l'article 97... Ah! excusez.
• (16 h 30) •
M. Barrette : Mme la
Présidente, à cette étape-ci, j'aimerais faire un commentaire très, très
officiel. Je trouve totalement déplorable, Mme la Présidente, que le ministère des
Transports, à l'instant même, publie un communiqué contenant des informations
qui n'ont même pas été déposées à l'Assemblée nationale et qui concernent notre
étude détaillée mais qui ont été discutées <hors micro et dont...
>
16 h 30 (version révisée)
<15397
M. Barrette :
...que le
ministère des Transports, à l'instant même, publie un
communiqué contenant des
informations qui n'ont même pas été déposées à
l'
Assemblée nationale et qui concernent notre étude détaillée, mais qui
ont été discutées >hors micro et dont le dépôt n'a même pas été
autorisé, là, par le ministre, là. Moi, je trouve ça totalement déplorable
qu'on ait un communiqué du ministère des Transports qui fait état de propositions
sans les détailler, de sujets qui ne sont pas déposés, dont on a discuté
informellement et qui sont présentés dans un communiqué par le ministère des
Transports comme étant des faits accomplis. J'exprime ici, là, mon état
d'esprit face à ça.
Alors, je ne sais pas si le ministre, il
veut regarder le communiqué que son ministère a publié à l'instant, là, mais je
trouve ça déplorable, surtout que, dans le communiqué, Mme la Présidente, on
dit qu'il y a un grand consensus et que tout va bien, là, sur le terrain, avec
l'industrie. Je soumets au ministre qu'on n'est pas exactement dans l'harmonie
totale, là, actuellement, là. Je ne parle pas de nous comme formations
politiques, mais, selon les informations que l'on a, là, ce n'est pas
exactement ça qui se passe.
Alors, quand on écrit, dans un communiqué,
là, «notamment des tables de concertation», et ainsi de suite, là, ce sont des
choses qui sont censées faire partie d'amendements à être déposés en cette
Chambre, et je vous souligne que nous ne les avons pas encore eus
officiellement.
La Présidente (Mme Grondin) :M. le ministre.
M.
Bonnardel
:
Mme la Présidente, j'ai pris le temps avant le début de cette commission, à
14 heures, d'informer les députés de l'opposition et de leur remettre les amendements
qui sont indiqués dans le communiqué de presse, alors les députés de l'opposition
ont reçu ces amendements.
M. Barrette : Alors, je
ferai remarquer au ministre, Mme la Présidente, là, que ces amendements-là n'ont
pas été déposés formellement et je ferai remarquer au ministre que, vendredi
passé, là, on a passé quatre heures en dehors des ondes, hein, en suspension, à
propos de textes qu'on a convenu, parce qu'ils n'étaient pas déposés, d'en
parler publiquement… C'est la même chose actuellement, ils ne sont pas déposés,
et, à un moment donné, notre procédure parlementaire... Je comprends, là, qu'à
la CAQ ça a été dit à plusieurs reprises : Les travaux parlementaires, là,
ça ne sert à rien, puis on ne devrait même pas les faire. Et là c'est un autre
bel exemple, là, d'un manque de respect pour les parlementaires. On s'en va
publiquement parler de choses qui n'ont pas été déposées formellement. Je
comprends qu'il y a des discussions informelles, mais ce n'est pas un dossier
qui est conclu, là. Alors, le ministre présume que ça va se conclure tel qu'il
l'a déposé. Je veux bien, là, ça, c'est la majorité, c'est correct, mais je
pense que, là, on fait un impair, que je ne peux m'empêcher de souligner.
M.
Bonnardel
:
C'est bien indiqué, Mme la Présidente, dans le communiqué, «sous réserve»,
«sous réserve de l'approbation de ces amendements», qui vont être déposés officiellement.
Je le répète encore une fois, les députés d'opposition ont reçu ces amendements.
Et, encore une fois, ces amendements doivent être acceptés par les députés de
l'opposition aussi.
M. Barrette : Mme la
Présidente, là, il y a une chose qui est certaine, là, c'est que ça, ça a été
approuvé par le cabinet du ministre, là, c'est écrit tel quel. Alors, je
déplore quand même cette façon de faire là. Vendredi passé, là, à propos des
éléments dont on a discuté, il a été clair qu'on n'en parlait pas sur la place
publique parce que c'étaient des discussions informelles. Puis je n'ai pas de
problème avec les discussions informelles, Mme la Présidente, mais, quand on
convient qu'on va le faire de cette façon-là et qu'on le fait à minuit moins
une, là, peut-être minuit moins cinq, peut-être pas moins une, là, moi, je suis
un petit peu étonné. Puis il est possible que l'industrie se sente coincée par
ce qu'ils peuvent, eux, percevoir comme étant une manoeuvre. Moi, je trouve
déplorable... je le dis et je maintiens ma position. Je n'ai pas d'autre commentaire
à faire. Ils ont été faits, ils sont enregistrés. À qui de droit de les
commenter, éventuellement.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, nous allons procéder à la lecture de l'amendement.
M.
Bonnardel
:
À l'article 97 du projet de loi :
1° remplacer le premier alinéa par le
suivant :
«La société détermine, par règlement, les
frais nécessaires au maintien d'une autorisation qu'elle a octroyée à un
chauffeur autorisé. Elle détermine, de la même façon, les frais et la contribution
d'assurance nécessaire au maintien d'une autorisation qu'elle a octroyée à
l'égard d'une automobile autorisée. Dans le cas de l'autorisation octroyée à un
chauffeur, ces frais sont exigibles à la date et selon la périodicité prévues à
l'article 62; dans le cas de l'autorisation relative à une automobile, les
frais et la contribution le sont à la date et selon la périodicité prévues par
un règlement du gouvernement. Ce règlement précise les autres modalités de
perception des frais et, le cas échéant, de la contribution.»
2° dans le deuxième alinéa :
a)supprimer la première
phrase;
b)remplacer «accessible
aux personnes handicapées» par «adaptée».
Cet amendement prévoit l'obligation pour le
propriétaire d'une automobile autorisée de payer périodiquement à la société
une contribution d'assurance pour le maintien de l'autorisation de son
automobile, ainsi que des frais déterminés par la société. Cette modification
est requise en raison de l'amendement apporté à l'article 22, qui fait en
sorte que l'exigibilité de cette <contribution d'assurance ne...
M.
Bonnardel
:
...«adaptées».
Cet amendement prévoit l'obligation
pour le propriétaire d'une automobile autorisée de payer périodiquement à la
société une contribution d'assurance pour le maintien de l'autorisation de son
automobile, ainsi que des frais déterminés par la société. Cette modification
est requise en raison de l'amendement apporté à l'article 22 qui fait en
sorte que l'exigibilité de cette >contribution d'assurance ne découlera
plus de l'immatriculation d'une automobile.
Cet amendement propose aussi de modifier
l'article 97 afin de prévoir que les frais pour le maintien de
l'autorisation octroyée à un chauffeur seront exigibles à la date et selon la
périodicité de la vérification des antécédents judiciaires prévus à
l'article 62 du projet de loi. De même, il prévoit que la date et la
périodicité auxquels sont exigibles d'un propriétaire les frais et la
contribution seront prévus par règlement. Cela permettrait ainsi d'harmoniser
la périodicité de ces frais et de cette contribution avec celle à laquelle sont
payables les frais et les droits visés à l'article 93.1 du Code de la
sécurité routière, laquelle est prévue par règlement et correspond à la date de
l'anniversaire du titulaire du permis.
Enfin, cet amendement propose le
remplacement, dans le deuxième alinéa, de la notion d'automobile accessible par
celle d'automobile adaptée, et ce, en concordance avec l'article 3.1 qui a
été introduit par amendement et qui prévoit ce qu'est une automobile adaptée.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, y a-t-il des interventions concernant le premier paragraphe?
M. Barrette : Non.
La Présidente (Mme Grondin) :
Le deuxième? Le sous-paragraphe? Donc, aucune intervention concernant le sous-amendement?
Nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que le sous-amendement à
l'article 97... de l'article 97 est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté sur division. Donc, on revient à l'article 97. Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'article 97 tel qu'amendé? Donc, nous
allons procéder à mise aux voix. Est-ce que l'article 97, tel qu'amendé,
est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté sur division. L'article 98.
M.
Bonnardel
:
Ah oui! Il y a un amendement, donc, pour modifier le mot «accessible» par
«adaptée», mais ça, je vous le lirai après l'article.
Donc : «98. Le gouvernement
détermine, par règlement, les droits exigibles annuellement pour le maintien
d'une autorisation octroyée à l'égard d'un système de transport par la
commission.
«Ce règlement précise la date à laquelle
ces droits sont exigibles et les autres modalités de leur perception. Les
droits exigibles pour le maintien de l'autorisation lorsque des automobiles
inscrites auprès du répondant de ce système sont accessibles aux personnes
handicapées peuvent être inférieurs à ceux exigibles pour le maintien de
l'autorisation relative à un système lorsque aucune automobile inscrite n'est
ainsi accessible. Il peut également en être de même des droits exigibles à
l'égard des automobiles inscrites qui sont mues exclusivement au moyen d'un
moteur électrique, incluant une automobile dont le moteur est alimenté par une
pile à combustible à l'hydrogène, ou d'un autre mode de propulsion qui n'émet
aucun polluant, et dont le seul élément qui en émet est le climatiseur
automobile.»
Est-ce que vous souhaitez que je lise l'amendement,
qui est un court amendement?
À l'article 98 du projet de loi,
remplacer, dans le deuxième alinéa, «accessibles aux personnes handicapées» et
«accessible» par, respectivement, «adaptées» et «adaptée».
Cet amendement propose le remplacement de
la notion d'automobile accessible par celle d'automobile adaptée, et ce, en
concordance avec l'article 3.1 qui a été introduit par amendement et qui
prévoit ce qu'est une automobile adaptée.
La Présidente (Mme Grondin) :Donc, y a-t-il des commentaires concernant le premier alinéa?
Le deuxième alinéa? Donc, nous allons passer à l'amendement qui est proposé.
M. Barrette : C'est parce
que l'amendement, il y avait juste un alinéa, là. Puis là on est à l'amendement?
La Présidente (Mme Grondin) :
À l'article 98, on nous demande, dans l'amendement, de remplacer, dans le
deuxième alinéa de l'article 98...
M. Barrette : Bien oui. Donc,
c'est l'amendement qu'on vote, là?
La Présidente (Mme Grondin) :
Oui, on est rendu.
M. Barrette : O.K. Donc,
il y a juste un alinéa.
La Présidente (Mme Grondin) :
Moi, je voulais procéder premier alinéa de l'article 98, le deuxième,
donc, c'est l'amendement.
M. Barrette : Oui, mais
là il faut adopter l'amendement avant.
La Présidente (Mme Grondin) :
C'est ça, c'est l'amendement.
M. Barrette : L'amendement,
il a juste un alinéa. En tout cas, peu importe. Adopté.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, est-ce que l'amendement proposé est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté. Nous revenons à l'article 98. Y a-t-il d'autres
interventions? Est-ce que l'article 98, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté. L'article 99.
M.
Bonnardel
:
L'article 99, Mme la Présidente : «Les frais exigibles pour le
maintien de l'autorisation octroyée par la société lui sont versés; les droits
exigibles pour le maintien de l'autorisation octroyée par la commission sont
versés à cette dernière.»
• (16 h 40) •
L'article 99 du <projet
de loi...
La Présidente (Mme Grondin) :
...est
adopté?
Des voix
:
Adopté.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est
adopté.
L'article 99.
M.
Bonnardel
:
L'article 99,
Mme la Présidente :
«Les frais exigibles pour le maintien
de l'autorisation octroyée par la société lui sont versés; les droits exigibles
pour le maintien de l'autorisation octroyée par la commission sont versés à
cette dernière.»
L'article 99 du >projet
de loi établit que les frais et droits qui seront exigibles seront versés
respectivement à la Société de l'assurance automobile du Québec et à la Commission
des transports du Québec.
La Présidente (Mme Grondin) :Y a-t-il des interventions? Nous allons procéder à la mise aux
voix de l'article 99. Est-ce que l'article 99 est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté sur division.
M. Barrette : Mme la
Présidente...
La Présidente (Mme Grondin) :Oui, M. le député.
M. Barrette : ...compte
tenu de l'heure, ce serait une bonne heure pour faire une pause.
La Présidente (Mme Grondin) :
Nous allons suspendre les travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 41)
>
(Reprise à 16 h 50)
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, nous reprenons les travaux. Nous en
étions donc à la lecture de l'article 100. M. le ministre.
M.
Bonnardel
:
Oui. Alors, article 100, chapitre IX, donc : «Tout agent de la
paix peut agir comme inspecteur pour vérifier l'application de la présente loi.
«Le ministre ou la commission peut, à
cette fin, autoriser toute autre personne à agir comme inspecteur.»
L'article 100 du projet de loi permet
à un agent de la paix ainsi qu'à une personne autorisée par le ministre des
Transports ou la Commission des transports du Québec d'agir comme inspecteur.
La Présidente
(Mme Grondin) : Y a-t-il des commentaires ou interventions
sur l'article 100? Donc, nous allons procéder à sa mise aux voix.
M. Barrette : La
définition d'un agent de la paix, au sens de la loi?
M.
Bonnardel
:
Oui, je peux vous la sortir.
(Consultation)
La Présidente
(Mme Grondin) : Souhaitez-vous qu'on suspende les travaux?
Une voix
: ...
La Présidente
(Mme Grondin) : Nous allons suspendre deux minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 52)
>
17 h (version révisée)
(Reprise à 17 heures)
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, nous reprenons les travaux. Nous en étions à la définition d'agent de la
paix. Donc, M. le ministre.
M.
Bonnardel
:
Oui. Le sous-ministre adjoint va vous répondre avec les termes juridiques de la
définition d'un agent de la paix.
La Présidente (Mme Grondin) :
Est-ce qu'il y a consentement pour que M. Unterberg puisse intervenir?
Oui, il y a un consentement.
M. Unterberg (Jérôme) : Merci,
Mme la Présidente. À proprement parler, une définition d'agent de la paix, on
n'en a pas retrouvé, puis ce n'est pas d'hier là qu'il n'y a pas une
définition, à proprement parler, dans les lois. Par contre, la loi prévoit
nommément qui peut agir comme agent de la paix, par exemple, et qui nous
intéresse évidemment pour l'application de cette loi. L'article 49 de la
Loi sur la police prévoit que les policiers sont des agents de la paix. Donc,
ça leur donnera tous les pouvoirs nécessaires. Également, les contrôleurs
routiers, on le sait, qui sont des agents de la paix déjà, en vertu de l'article 519.67
du Code de la sécurité routière. Mais, plus encore, il est prévu à l'article 221,
à la page 455, de notre livre de l'étude détaillée que les contrôleurs
routiers seront également identifiés comme des agents de la paix spécifiquement
pour l'application de cette loi.
Donc, ce sont véritablement, à notre sens,
là, les deux types de personnes qui pourront appliquer, au sens de la loi, les
pouvoirs d'un agent de la paix.
La Présidente (Mme Grondin) :Parfait. Merci. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Eh bien! Bon.
Alors, on est supris, je pense que tous ceux qui nous écoutent sont surpris
qu'il n'y a pas de définition pour le terme «agent de la paix».
Maintenant, pour le premier alinéa, je
n'ai pas d'autre commentaire. J'en ai pour le deuxième, par exemple.
La Présidente (Mme Grondin) :
Il n'y a pas d'autres commentaires pour le premier alinéa? Donc, nous allons
continuer avec le deuxième alinéa. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Alors donc,
«tout agent de la paix», c'est large, ça suggère un uniforme, mettons, on va
juste dire ça, et là «le ministre ou la commission peut, à cette fin, autoriser
toute autre personne à agir comme inspecteur». Donc, il n'y a pas de définition
d'un agent de la paix au premier, puis c'est : «Toute autre personne», on
est dans le flou, là, on va dire.
M.
Bonnardel
:
Les employés du Bureau de taxi de Montréal pourraient être définis comme un
agent de la paix.
M. Barrette : Oui. Bon. Finalement,
n'importe qui, là, qui est désigné. Mais je ne poserai pas la question qui tue,
qui est : Est-ce que toute autre personne devient un agent de la paix?
Puisqu'on serait obligé de suspendre, je ne la poserai pas. C'est tout.
La Présidente (Mme Grondin) :
C'est tout. Y a-t-il d'autres commentaires concernant... sur l'article 100?
Donc, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 100
est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté sur division. L'article 101. M. le ministre.
M.
Bonnardel
:
«101. L'inspecteur peut, dans l'exercice de ses fonctions :
«1° pénétrer, à toute heure raisonnable,
dans l'établissement du propriétaire d'une automobile qualifiée, du répondant
d'un système de transport, d'un répartiteur ou d'un teneur de registre;
«2° faire immobiliser une automobile
utilisée sur un chemin public s'il a des motifs raisonnables de croire que
cette automobile est utilisée pour offrir du transport rémunéré de personnes et
en faire l'inspection;
«3° exiger des personnes présentes tout
renseignement relatif à l'application de la présente loi ainsi que la
communication, pour examen ou reproduction, de tout document s'y rapportant.
«Toute personne qui a la garde, la
possession ou le contrôle de ces documents doit, sur demande, en donner
communication à l'inspecteur et lui en faciliter l'examen.»
L'article 101 du projet de loi énonce
les pouvoirs de l'inspecteur dans l'exercice de ses fonctions et prévoit
l'obligation d'une personne ayant la garde, la possession ou le contrôle d'un
document se rapportant à l'application de la loi d'obtempérer à la demande de
communication de celui-ci. Il s'agit essentiellement de pouvoirs d'inspection
déjà existants dans la Loi concernant les services de transport par taxi.
J'ai un amendement pour la version
anglaise par la suite.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, nous allons commencer par le premier alinéa de l'article 101.
M. Barrette : Mme la
Présidente, j'ai un commentaire à faire qui s'applique à chacun des alinéas.
Donc, c'est le même commentaire, c'est la même application. Je vais me
permettre, si vous me le permettez, si vous me l'autorisez, à prendre des
exemples surtout dans le deuxième alinéa, mais ça s'applique au premier
paragraphe. Premier alinéa, je n'ai pas de... Évidemment, il n'y a rien à dire
sur le premier alinéa. Par contre, les autres paragraphes, oui.
La Présidente (Mme Grondin) :
Chacun des autres paragraphes ou...
M. Barrette : Bien,
c'est-à-dire j'ai un commentaire général. Je vais le faire d'emblée…
La Présidente (Mme Grondin) :
Est-ce que vous souhaitez avoir le consentement pour qu'on fonctionne...
M. Barrette : Oui, s'il y
a consentement, je vais tous les mettre ensemble pour mon commentaire, là.
La Présidente (Mme Grondin) :
Y a-t-il consentement? Parfait. Allez-y, M. le député.
M. Barrette : Mme la
Présidente, là, on donne à un inspecteur qui, à un alinéa, est un agent de la
paix, à l'autre, c'est n'importe quelle personne… on donne à cette personne-là
la possibilité de rentrer dans des bureaux puis demander le document, mais
surtout faire immobiliser une automobile. Alors là, j'aimerais bien qu'on
m'explique, là, le sens des mots ici, là. Si la personne peut être toute autre
personne et que la personne n'a pas <vraiment...
M. Barrette : ...on
donne à cette personne-là la possibilité de rentrer dans des bureaux puis
demander des documents, mais surtout faire immobiliser une automobile. Alors
là, là, j'aimerais bien qu'on m'explique, là, le sens des mots ici, là. Si la
personne peut être toute autre personne et que la personne n'a pas >vraiment
d'identification visuelle, là... Moi, je comprends qu'un policier… un agent de
la paix que tout le monde comprend comme étant un policier, là, mais on
comprend que ça ne sera pas ça, là.
Mais je faisais référence tantôt au fait
que ces gens-là allaient avoir une espèce d'uniforme, là, une apparence d'être quelqu'un
d'officiel. Là, j'imagine qu'il va avoir un badge ou quelque chose pour rentrer
dans des bureaux de quelqu'un.Mais faire immobiliser, là, est-ce que
c'est l'inspecteur qui va faire ça? L'inspecteur n'aura pas nécessairement un
véhicule, des gyrophares. Moi, je vois mal, là, comment ça peut se passer...
dans l'harmonie, tiens. On va dire ça comme ça. Alors, est-ce que l'inspecteur,
là...
Je comprends, là, la portée. Vous
comprenez maintenant le sens de ma question à l'article précédent. Là, c'est à
peu près n'importe qui, là, qui est nommé. Le ministre nous a dit tantôt :
Même un employé du Bureau de taxi peut faire ça. Bon, bien là, il faudrait
qu'on m'explique un peu comment ça va se passer, là, à chacun des sous-paragraphes.
M.
Bonnardel
:
Alors, à l'article 101, Mme la Présidente, donc, on reprend l'article 67
de la Loi concernant les services de transport par taxi, au paragraphe 3° :
«Faire immobiliser une automobile utilisée sur un chemin public». Donc, on
reprend exactement ce que la loi sur le transport par taxi dit.
À l'article 103, on dit qu'«un
inspecteur doit, sur demande, se nommer et exhiber le document attestant sa
qualité ou, s'il s'agit d'un agent de la paix, exhiber son insigne». Donc, vous
comprendrez que ce n'est pas n'importe qui, là, qui sera défini agent de la paix,
donc inspecteur, pour immobiliser un véhicule.
La Présidente (Mme Grondin) :M. le député.
M. Barrette : Bien, oui,
c'est vraiment le point qui m'importe le plus ici, là. C'est que faire
immobiliser un véhicule, quand on n'est pas identifié dans un véhicule, ça
m'apparaît... Il ne va pas se sacrer en plein milieu de la rue puis dire :
Regarde, toi, tu te tasses, là, particulièrement quand c'est «toute autre
personne».
M.
Bonnardel
:
Encore une fois, Mme la Présidente, l'inspecteur comme tel, agent de la paix,
doit s'identifier. Faire immobiliser, vous avez des véhicules identifiés pour
le Bureau de taxi, pour la SAAQ, alors... service de police, nécessairement,
là. Alors, ce n'est pas n'importe qui qui pourra immobiliser un véhicule sur le
chemin public.
M. Barrette : Donc, ça
sera toute autre personne parmi un choix. Je fais exprès de revenir à l'autre,
même s'il a été adopté sur division, là. On comprend que ça va être toute autre
personne mais parmi un menu de personnes. Ça ne peut pas être n'importe qui,
là.
M.
Bonnardel
:
Oui, bien, comme on l'a mentionné, là. Un agent de la paix, c'est identifié.
Encore une fois, ce n'est pas n'importe qui qui pourra agir comme agent de la
paix, comme inspecteur, qui devra s'identifier, comme je l'ai mentionné à l'article 103.
M. Barrette : Bien, moi,
je comprends du ministre que toute autre personne, qui peut être inspecteur, parce
que... inspectrice, toute personne aura un véhicule identifié.
M.
Bonnardel
:
Bien, si on veut immobiliser un véhicule, minimalement... Encore une fois, il
n'y a pas d'innombrables inspecteurs ou personnes qui sont dans des véhicules
balisés non identifiés, là. Si c'est le cas, je n'en connais pas. Alors, il est
certain que... à part pour les services de police, là. Mais, outre ça, un
inspecteur qui souhaiterait immobiliser un véhicule sur un chemin public pour
des motifs raisonnables, bien, encore une fois, ça va prendre un véhicule pour
l'identifier. Le véhicule, bien, les premiers inspecteurs que je vois, là,
c'est ceux de la SAAQ et du Bureau de taxi.
M. Barrette : Mes
commentaires sont faits, là. Je pense que tous ceux qui nous écoutent sont
surpris, mais, puisque ça semble fonctionner actuellement, on va espérer que ça
va fonctionner encore.
La Présidente (Mme Grondin) :
Pas d'autres interventions sur l'article 101? Donc, nous allons procéder à
sa mise aux voix. Est-ce que l'article 101 est adopté?
Des voix : …
La Présidente (Mme Grondin) :Ah non! On a un amendement, pardon. Merci d'être à l'affût,
messieurs.
M.
Bonnardel
:
Alors, l'article 101 : À l'article 101 du projet de loi, remplacer,
dans le texte anglais du paragraphe 3° du premier alinéa, «as well as the
communication, for examination or reproduction, of» par «and to communicate,
for examination or reproduction,».
Cet amendement vise à corriger la syntaxe
dans le texte anglais.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, y a-t-il des commentaires sur l'amendement? Donc, s'il n'y a pas de commentaire,
nous allons procéder à sa mise aux voix.
Est-ce que l'amendement à l'article 101,
concernant le texte anglais, est adopté?
• (17 h 10) •
Des voix
: <
Adopté...
M.
Bonnardel
:
...or reproduction.»
Cet
amendement vise à corriger
la syntaxe dans le texte anglais.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc,
y a-t-il des
commentaires sur l'
amendement?
M. Barrette : Non.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, s'il n'y a pas de
commentaire, nous allons procéder à sa
mise
aux voix. Est-ce que l'
amendement à l'article 101 concernant le
texte anglais est adopté?
Des voix
: >Adopté.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté. Nous revenons à l'article 101. Est-ce que l'article 101,
tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, l'article 101, tel qu'amendé, est adopté sur division. L'article 102.
M.
Bonnardel
:
«102. Un inspecteur peut, par une demande qu'il transmet par poste recommandée
ou par signification à personne, exiger de toute personne, dans le délai
raisonnable qu'il fixe, qu'elle lui communique par poste recommandée ou par
signification à personne tout renseignement ou document relatif à l'application
de la présente loi.»
Article 102 donne le pouvoir à un
inspecteur d'exiger la communication de tout renseignement ou document relatif
à l'application de la loi.
La Présidente (Mme Grondin) :Y a-t-il des interventions sur l'article 102?
M. Barrette : Non.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 102
est adopté?
Des voix
: Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, l'article 102 est adopté sur division. L'article 103. M. le
ministre.
M.
Bonnardel
:
«103. L'inspecteur doit, sur demande, se nommer et exhiber le document
attestant sa qualité ou, s'il s'agit d'un agent de la paix, exhiber son
insigne.»
L'article 103 du projet de loi impose
à l'inspecteur de s'identifier sur demande, à l'instar de l'article 70 de
l'actuelle Loi concernant les services de transport par taxi.
M. Barrette : Mme la
Présidente, il est clair que nous allons déposer un amendement, qui va être
très simple, on va enlever «sur demande». Alors, je vous propose de suspendre
pour qu'on puisse l'écrire, à moins qu'on l'accepte d'emblée.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 12)
(Reprise à 17 h 15)
La Présidente (Mme Grondin) :
Nous reprenons les travaux. Donc, nous en étions à l'article 103. M. le
député de La Pinière, vous souhaitez déposer un amendement à l'article 103.
M. Barrette : Oui. Modifier
l'article 103 du projet de loi afin de retirer les mots «, sur demande,».
L'explication de mon amendement est
simple. Comme «toute personne», donc, ça inclut des personnes qui ne sont pas
identifiables visuellement, vont se présenter pour faire des enquêtes, arrêter
des véhicules, et ainsi de suite, il me semble que ça devrait être spontané,
obligatoire que cette personne-là se présente, non pas parce que l'agent de la <paix
ne sera pas...
M. Barrette :
...L'explication de mon
amendement est simple. Comme toute
personne...
donc, ça inclut des personnes qui ne sont pas identifiables visuellement, vont
se présenter pour faire des
enquêtes, arrêter les véhicules, et
ainsi
de suite,
il me semble que ça devrait être spontané,
obligatoire
que cette
personne-là se présente... non pas
parce que l'agent de
la >paix ne sera pas reconnaissable, mais parce qu'il y aura des gens
qui ne seront pas des agents de la paix comme tels. C'est tout.
La Présidente (Mme Grondin) :M. le ministre.
M.
Bonnardel
:
Oui. Alors, Mme la Présidente, on ne peut pas accepter l'amendement du député
de La Pinière parce que dans les inspecteurs, il y a des clients-mystères.
Clients-mystères, bien, ça peut être un inspecteur qui est dans un véhicule
taxi et qui fait nécessairement une vérification des règles du chauffeur
qualifié, entre guillemets, tout comme il pourrait arriver la même chose pour
une police, une police, là, qui serait une police-mystère dans le véhicule.
Alors, vous comprendrez...
Puis on retient aussi, par le texte, une
similitude dans les autres textes de loi en qualifiant, donc, le libellé :
«L'inspecteur doit, sur demande, se nommer et exhiber le document attestant sa
qualité ou, s'il s'agit un agent de la paix, exhiber son insigne.» Voilà.
La Présidente
(Mme Grondin) :M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Je pourrais
faire un sous-amendement qui exclut cette situation-là.
(Consultation)
M.
Bonnardel
:
...comme je l'ai mentionné, Mme la Présidente, là, c'est un libellé qui revient
sur d'autres lois. Et, encore une fois, je pense, l'exemple que je vous donne,
là, des clients-mystères… Il y a des policiers-mystères aussi. Alors, ils
seraient des agents doubles, ils seraient obligés, là, de dévoiler leurs
insignes, et ça pourrait compromettre peut-être certaines vérifications ou enquêtes.
La Présidente
(Mme Grondin) :M. le député.
M. Barrette : Je n'ai pas
d'autre commentaire.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, y a-t-il d'autres interventions
concernant l'amendement à l'article 103? Nous allons donc procéder à sa mise
aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 103 est adopté?
M.
Bonnardel
:
Refusé.
M. Barrette : Adopté.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, il est rejeté?
M.
Bonnardel
:
Rejeté, oui.
La Présidente
(Mme Grondin) : Sur division? Ça n'existe pas? Donc, nous
revenons à l'article 103. Y a-t-il d'autres commentaires sur l'article 103?
Donc, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 103
est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, il est adopté sur division. Nous
poursuivons à la section II du projet de loi, sur l'enquête, l'article 104.
M.
Bonnardel
:
Oui, Mme la Présidente.
«104. Tout agent de la paix peut enquêter
sur toute matière relative à l'application de la présente loi.
«Le ministre ou la commission peut, à
cette fin, autoriser toute autre personne à agir comme enquêteur.»
L'article 104 du projet de loi permet
à un agent de la paix ou à une personne autorisée par le ministre des
Transports ou la Commission des transports du Québec d'agir comme enquêteur sur
toute matière relative à l'application de la loi.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, au premier alinéa, y a-t-il des commentaires? Sur le deuxième alinéa?
Donc, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 104
est adopté?
Des voix
: Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté sur division. L'article 105. M. le ministre.
M.
Bonnardel
:
«105. Lors d'une enquête relative à une infraction à la présente loi, un juge
de la Cour du Québec peut, sur demande ex parte à la suite d'une dénonciation
faite par écrit et sous serment d'un enquêteur, ordonner à une personne, à
l'exception de la personne faisant l'objet de l'enquête :
«1° de communiquer [les] renseignements, [les]
documents originaux ou des reproductions certifiées conformes par déclaration
sous serment;
«2° de préparer et de communiquer un
document à partir de documents ou de renseignements existants.
«L'ordonnance précise le lieu, la forme de
la communication, le nom de la personne à qui la communication est effectuée
ainsi que le délai dans lequel elle doit être effectuée.
«Le juge peut rendre cette ordonnance s'il
est convaincu qu'il existe des motifs raisonnables de croire, à la fois :
«1° qu'une infraction à la présente loi
est ou a été commise;
«2° que les documents ou renseignements
fourniront une preuve touchant la perpétration de l'infraction;
«3° que les documents ou renseignements
sont en la possession de la personne en cause ou à sa disposition.
«L'ordonnance peut être assortie des
modalités que le juge estime appropriées, notamment pour protéger le secret
professionnel de l'avocat ou du notaire.
«Le juge qui rend l'ordonnance ou un juge
compétent pour rendre une telle ordonnance peut la modifier, la révoquer ou
accorder un nouveau délai qu'il fixe, s'il est convaincu, sur demande ex parte
à la suite d'une déclaration sous serment de l'enquêteur appuyant la demande,
que les intérêts de la justice le justifient.
«La reproduction d'un document communiquée
en vertu du présent article est, à la condition d'être certifiée conforme à
l'original par déclaration sous serment, admissible en preuve dans toute
procédure et a la même valeur probante que l'original aurait eue s'il avait été
déposé en preuve de façon normale.»
• (17 h 20) •
Commentaire. L'article 5 du projet de
loi permet à un juge de la Cour du Québec de rendre une ordonnance de
communication à certaines conditions lors d'une enquête relative à une
infraction à la loi. <Cette disposition est inspirée de l'article 40.1.3
de la Loi sur la...
M.
Bonnardel
:
... preuve dans toute procédure et a la même valeur probante que l'original
aurait eue s'il avait été déposé en preuve de façon normale.»
Commentaire.
L'article 5 du
projet de loi permet à un juge de la
Cour du QuébecT de rendre
une ordonnance de communication à certaines conditions lors d'une enquête
relative à une infraction à la loi. >Cette disposition est inspirée de l'article 40.1.3
de la Loi sur l'administration fiscale.
Et j'ai un amendement, donc, qui modifie
le paragraphe 1°.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, pouvez-vous nous lire l'amendement?
M.
Bonnardel
:
Oui. À l'article 105 du projet de loi, insérer, dans ce qui précède le
paragraphe 1° du premier alinéa et après «un juge de la Cour du Québec», «ou un
juge de paix magistrat, dans les limites prévues par la loi et par son acte de
nomination».
Cet amendement
propose de conférer à un juge de paix magistrat le pouvoir de prononcer
l'ordonnance de communication prévue à l'article 105. Ce pouvoir est
accessoire au pouvoir d'instruire les poursuites pénales que l'annexe V de
la Loi sur les tribunaux judiciaires, chapitre T-16, confère aux juges de
paix magistrats.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, y a-t-il des commentaires
sur l'amendement?
M. Barrette :
Bien là, c'est la première fois que je constate ce terme-là. Alors, qu'est-ce
qu'un juge de paix magistrat? C'est-u comme un agent de la paix?
La
Présidente (Mme Grondin) : M. le ministre.
M.
Bonnardel
:
On va vous sortir...
M. Barrette : Prenez
votre temps.
La Présidente (Mme Grondin) :
Nous allons suspendre les travaux deux minutes.
(Suspension de la séance à 17 h 21)
(Reprise à 17 h 24)
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, nous reprenons les travaux. Pour répondre à la question du député de La Pinière,
j'ai besoin d'un consentement pour que Me Paquin puisse...
M. Barrette : Avec joie.
La Présidente (Mme Grondin) :
...nous donner cette réponse. Pouvez-vous, s'il vous plaît, vous renommer?
C'est ce qu'on m'a dit.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. Mathieu Paquin, de la Direction des affaires juridiques au ministère
des Finances.
Alors, les juges de paix se retrouvent en
deux catégories : il y a les juges de paix fonctionnaires et les juges de
paix magistrats. Les juges de paix magistrats sont nommés parmi les avocats qui
ont exercé leur profession pendant 10 ans. Ils sont nommés durant bonne
conduite et ils sont nommés, par le gouvernement, par commission sous le Grand
Sceau, et les pouvoirs qu'ils exercent sont énumérés à l'annexe V de la Loi sur
les tribunaux judiciaires. Ça va comprendre notamment le pouvoir d'instruire
des poursuites pénales.
Alors, par exemple, si quelqu'un commet un
manquement susceptible d'être puni de manière pénale en vertu du projet de loi
à l'étude, la poursuite pourrait être instruite par un juge de paix magistrat,
donc qui va agir comme un juge. Et ce qu'on vient préciser ici avec l'amendement,
c'est essentiellement accessoire. Alors, s'il est capable d'entendre l'affaire,
s'il est capable de décerner des mandats, ce qui est d'ailleurs prévu par
l'annexe V, il serait logique qu'il soit également compétent pour décerner
l'ordonnance de communication qui est visée à l'article sous étude. Alors,
c'est essentiellement le but de l'amendement, c'est de <permettre à un
juge de paix magistrat, donc à quelqu'un qui est nommé...
M. Paquin (Mathieu) :
...c'est
essentiellement accessoire, alors, s'il est capable d'entendre
l'affaire, s'il est capable de décerner des mandats, ce qui est d'ailleurs
prévu par l'annexe V, il serait logique qu'il soit
également compétent
pour décerner l'ordonnance de
communication qui est visée à l'article
sous étude. Alors, c'est...
essentiellement, le but de l'
amendement,
c'est de >permettre à un juge de paix magistrat, donc à quelqu'un qui
est nommé durant bonne conduite, de donner cette ordonnance-là.
M. Barrette : Et ça
s'arrête là.
M. Paquin (Mathieu) :
Oui.
M. Barrette : C'est un
pouvoir d'exiger la communication de documents, grosso modo, là.
M. Paquin (Mathieu) :
Oui.
M. Barrette : Et un juge
de paix magistrat, c'est un juge de paix supérieur par sa bonne conduite.
M. Paquin (Mathieu) :
Bien, en fait, il n'est pas... c'est-à-dire qu'il se distingue du juge de paix
fonctionnaire notamment parce qu'il est là durant bonne conduite. En fait,
durant bonne conduite, c'est qu'on ne peut pas le nommer pour cinq ans, il est
là tant et aussi longtemps qu'il est correct. Donc, c'est une certaine forme
d'inamovibilité, donc ça donne des garanties d'indépendance supérieures, et,
par voie de conséquence, ils ne prennent pas les mêmes décisions que les juges
de paix fonctionnaires, qui, eux, n'ont pas les mêmes attributions.
M. Barrette : Ah bon!
O.K. Bien, voilà. C'est nouveau, ça.
M. Paquin (Mathieu) : Pas
du tout.
M. Barrette : Ah non? C'est
vieux?
M. Paquin (Mathieu) :
Écoutez, je n'ai pas fait l'historique de ça, mais, quand je regarde la Loi sur
les tribunaux judiciaires, la section juges de paix semble remonter à 2004,
mais, quand je regarde les articles, bizarrement, ils remontent à 1964. Alors,
je ne voudrais pas prétendre que c'est là depuis 1964...
M. Barrette : Mais les
juges de paix magistrats.
M. Paquin (Mathieu) :
Bien, le titre, dans la loi, semble remonter à 2004.
M. Barrette : Eh bien!
M. Paquin (Mathieu) :
Mais je ne voudrais pas... Écoutez, c'est sous toute réserve, là, c'est
l'information que j'ai en main, je n'ai pas fait l'historique.
M. Barrette : Bon, bien,
écoutez, merci. Nous sommes informés. On est surpris aussi.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, y a-t-il d'autres commentaires sur l'amendement à l'article 105?
S'il n'y a pas d'autre commentaire, nous allons procéder à sa mise aux voix.
Est-ce que l'amendement à l'article 105 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté. Revenons à l'article 105. Nous en étions au premier
alinéa amendé, donc... au premier paragraphe, c'est-à-dire. Y a-t-il des
commentaires? Deuxième paragraphe? Deuxième alinéa? Troisième alinéa? Le
premier paragraphe du troisième alinéa? Deuxième paragraphe? Troisième
paragraphe? Quatrième alinéa? Cinquième alinéa? Sixième alinéa? Donc, s'il n'y
a pas d'autre commentaire, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que
l'article 105, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix
: Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté sur division. Nous en sommes rendus à l'article... à la
section III, portant sur la saisie d'une automobile et suspension d'un
permis. M. le ministre, l'article 106, s'il vous plaît.
M.
Bonnardel
:
Oui. «106. Un inspecteur ou un enquêteur peut, sur-le-champ, saisir une
automobile lorsqu'il a des motifs raisonnables de croire qu'elle sert ou a
servi à commettre une infraction :
«1° prévue au sous-paragraphe adu
paragraphe 1° de l'article 154 jusqu'à ce que le tribunal compétent ou un
juge de ce tribunal en autorise la libération avec cautionnement;
«2° prévue à toute autre disposition de la
présente loi et que la personne qui se sert ou s'est servie de cette automobile
peut se soustraire à la justice, jusqu'à ce que le tribunal compétent ou un
juge de ce tribunal en autorise la libération avec ou sans cautionnement.
«Le cautionnement exigé en vertu des
paragraphes 1° et 2° du premier alinéa est égal au montant de l'amende prévue
pour l'infraction. L'article 321 du Code de procédure pénale s'applique,
avec les adaptations nécessaires, à ce cautionnement.
«La personne qui a saisi l'automobile en a
la garde, aux frais du propriétaire, jusqu'à ce qu'un tribunal compétent en ait
prononcé la confiscation ou en ait ordonné la remise à son propriétaire. Le
juge qui ordonne cette remise peut l'assortir de conditions.
«Dans le cas d'une récidive relative à une
infraction prévue au sous-paragraphe adu paragraphe 1° de l'article 154
à l'égard de laquelle le défendeur est déclaré ou réputé déclaré coupable, le
juge rend, aux conditions qu'il détermine, toute ordonnance assurant que
l'automobile ne puisse être utilisée pour une période de 30 jours, pour
une première récidive, et de 90 jours, pour toute récidive additionnelle.»
L'article 106, donc, dans les commentaires
du projet de loi, permet à un inspecteur ou à un enquêteur de saisir une
automobile qui aurait servi à commettre une infraction prévue par la loi de
même que la possibilité d'exiger un cautionnement.
Il prévoit de plus qu'une ordonnance d'un
juge devrait être rendue pour assurer, dans le cas d'une récidive de
l'infraction d'offrir du transport rémunéré de personnes au moyen d'une
automobile non qualifiée, que l'automobile ne soit pas utilisée pour une
période déterminée.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, y a-t-il des commentaires concernant le premier paragraphe... premier
alinéa, pardon, de l'article 106?
• (17 h 30) •
M. Barrette : Oui. Juste
pour le libellé, là, quand on dit, là : «…raisonnables de croire qu'elle
sert ou a servi à <commettre une infraction...
>
17 h 30 (version révisée)
<17827
La Présidente (Mme Grondin) :
...donc,
y a-t-il des commentaires concernant le premier
paragraphe...
premier alinéa, pardon, de l'article 106?
M. Barrette : Oui.
Juste pour le libellé, là, quand on dit, là : «raisonnables de croire
qu'elle sert ou a servi à >commettre une infraction», normalement, on
devrait dire «aux motifs suivants», ou «whatever», là, peu importe, des paragraphes 1°
et 2°, parce que, là, une infraction, ça peut être une infraction de n'importe
quoi, là. Je comprends qu'il y a deux points, là, mais ça ne dit pas spécifiquement
«suivantes», là.
Une voix
: ...
M. Barrette : Bien, je
peux retourner il n'y a pas longtemps là, puis on avait «suivantes», là. Il n'y
a vraiment pas longtemps, là.
M.
Bonnardel
:
Bien, après les deux points, vous avez les paragraphes qui nous amènent au
sous-paragraphe a du paragraphe 1° de l'article 154. Bon, je pense que les
explications sont plus loin, là.
M. Barrette : Bien, les
explications, moi, il me semble que je peux l'interpréter différemment, là,
mais, en tout cas…
M.
Bonnardel
:
Vous avez, à 154, Mme la Présidente, là, au sous-paragraphe...
M. Barrette : Non, ça, je
l'ai vu, je l'ai vu.
M.
Bonnardel
:
Ah! vous l'avez vu, oui.
M. Barrette : Ça fait que,
donc, du côté des juristes, là, c'est correct, là?
M.
Bonnardel
:
Ce n'est pas nécessaire, oui.
M. Barrette : Bon. O.K.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, nous en sommes rendus au premier paragraphe. Deuxième paragraphe? Le
deuxième alinéa?
M. Barrette : Juste une
seconde. C'est sûr qu'on dépend de 1°, là. Je vais revenir au premier paragraphe
parce que, bon…
La Présidente (Mme Grondin) :
Oui, je vous suis à la lettre.
M. Barrette : Alors, au
premier paragraphe, là, on dit : «Prévue au sous-paragraphe a du
paragraphe 1° de l'article…» Alors, 1°a, c'est parce que 1°a, là... Donc,
on peut le faire... C'est parce que la manière que c'est écrit, là, le 1°a, il
peut être... ça parle d'une infraction immédiate, là. Puis à 106, premier paragraphe,
ce n'est pas clair que ce n'est pas simplement quand il y a eu une question de
libération. «Prévue au sous-paragraphe a du paragraphe 1° de l'article 154
jusqu'à ce que le tribunal compétent ou un juge de ce tribunal en autorise la
libération avec [ce] cautionnement.» Moi, 106, je m'attends à ce que le
véhicule puisse être saisi lorsqu'il y a une infraction prévue à 154.1°a, alors
que, là, c'est : après l'infraction, il faut qu'il ait été saisi, puis c'est
quand arrive le moment de l'autorisation de libération. Je me trompe-tu, là? Ma
lecture est-u mauvaise, là? C'est comme si, 106.1°, là, la manière qu'il est
écrit, là, c'est seulement quand il y aura eu une infraction puis qu'il y aura
eu une saisie, puis là on est là après la libération. Je m'attendais à ce que
106.1° dise que l'inspecteur peut sur-le-champ saisir lorsqu'il y a infraction
1°a, à moins que j'en fasse une mauvaise lecture, là.
M.
Bonnardel
:
Bien, c'est exactement ça que vous dites.
M. Barrette : Bien, moi,
je le... «Prévue»…
M.
Bonnardel
:
Un inspecteur peut, sur-le-champ, saisir une automobile si vous offrez du
transport rémunéré de personnes sans utiliser une automobile qualifiée.
M. Barrette : Bien non, c'est
parce que ça dit : «Jusqu'à». Il saisit «jusqu'à ce que le tribunal
compétent ou un juge de ce tribunal en autorise la libération avec
cautionnement». Donc, c'est après que le véhicule aura été en infraction.
M.
Bonnardel
:
Tu arrêtes le véhicule...
M. Barrette : Oui, j'arrête
le véhicule, là...
M.
Bonnardel
:
...et tu le saisis jusqu'à ce que le tribunal compétent en autorise la
libération pour un motif.
M. Barrette : Ah! c'est comme
ça, vous autres, que vous lisez, là.
M.
Bonnardel
:
Oui, c'est ça.
M. Barrette : Ah bon!
O.K. Donc, on l'arrête à l'infraction.
M.
Bonnardel
:
C'est ça. Puis on le remet en... bien, on remet le véhicule en fonction.
M. Barrette : O.K., c'est
bon. O.K., si c'est ça, la lecture, c'est bon. Donc, c'est le même commentaire,
que je ne referai pas, à la deuxième...
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, y a-t-il des interventions au deuxième alinéa? Troisième? Quatrième
alinéa? Donc, s'il n'y a pas d'autre commentaire concernant l'article 106,
nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 106 est
adopté?
Des voix : Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté sur division. L'article 107. M. le ministre, s'il vous
plaît.
M.
Bonnardel
:
«107. Un inspecteur qui a des motifs raisonnables de croire qu'une personne
contrevient au sous-paragraphe bdu paragraphe 1° de l'article 154
suspend sur-le-champ, au nom de la société, et pour une <période de sept
jours :
«1° le permis visé à l'article 61
du Code de la...
M. Barrette : ...sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est
adopté sur division. L'article 107, M. le ministre,
s'il vous plaît.
M.
Bonnardel
:
«Un inspecteur qui a des motifs raisonnables de croire qu'une personne
contrevient au sous-paragraphe b du paragraphe 1° de l'article 154 suspend
sur-le-champ, au nom de la société, et pour une >période de sept jours:
«1° le permis visé à l'article 61
du Code de la sécurité routière et dont cette personne est titulaire;
«2° dans le cas où cette personne
n'est pas titulaire d'un tel permis, son droit d'en obtenir un.
«Dans le cas d'une personne qui, au cours
des 10 ans précédant la suspension, a fait l'objet d'une déclaration de
culpabilité liée à une infraction au sous-paragraphe b du paragraphe 1° de
l'article 154, la durée de la suspension est de 30 jours, pour une
première récidive, et de 90 jours, pour toute récidive additionnelle.
«Les articles 202.6.1 et 202.7 du
Code de la sécurité routière s'appliquent, avec les adaptations nécessaires, à
la suspension prévue au présent article.»
Commentaire. L'article 107 du projet
de loi permet à un inspecteur qui a des motifs raisonnables de croire qu'une
personne offre du transport rémunéré de personnes par automobile sans être un
chauffeur qualifié ou sans être titulaire d'un permis de conduire de la classe
appropriée de suspendre son permis ou son droit d'en obtenir un pour une
période indéterminée
Et le deuxième alinéa fixe une durée de
suspension de 30 ou de 90 jours, selon le cas, lorsqu'une déclaration de
culpabilité est liée au fait d'avoir offert du transport rémunéré de personnes
par automobile sans être un chauffeur qualifié ou sans être titulaire d'un
permis de conduire de la classe appropriée.
La Présidente (Mme Grondin) :
Est-ce qu'il y a des commentaires sur le premier alinéa de l'article 107?
Le premier paragraphe?
M. Barrette : Oui. Donc,
c'est le permis de conduire standard, là, 61?
M.
Bonnardel
:
Oui. C'est ça que je vais juste vous confirmer, là.
M. Barrette : Ça, ça veut
dire, là, que... Je comprends qu'on le fasse, là, mais ce serait un... il
faudrait avoir des motifs raisonnables de croire qu'une personne n'a pas de
permis de conduire.
M.
Bonnardel
:
Exact.
M. Barrette : Bon, O.K.
C'est comment qu'on détermine ça, un motif raisonnable qu'il n'a pas de permis?
(Consultation)
M. Barrette : À la cour,
là, la personne peut invoquer... je pense qu'elle pourrait invoquer... Est-ce
qu'on peut... Sur quels motifs raisonnables?
M.
Bonnardel
:
Vous pourriez avoir un faux permis sur vous.
M. Barrette : On ne peut
pas arrêter quelqu'un, là... le motif raisonnable d'arrêter quelqu'un, là.
Prenons l'exemple de la conduite avec facultés affaiblies, là. On peut arrêter
quelqu'un ne serait-ce parce qu'on le voit zigzaguer. Là, un permis de conduire
qui a... Des motifs raisonnables de conclure qu'une personne n'a pas de permis
de conduire, je comprendrais ça si une personne a 16 ans, là.
M.
Bonnardel
:
Je reviens sur mon exemple du faux permis. Ça pourrait être une dénonciation.
M. Barrette : Une
dénonciation, O.K. O.K., c'est tout.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, y a-t-il des commentaires sur le deuxième paragraphe? Deuxième alinéa?
Troisième alinéa? Nous allons donc procéder à sa mise aux voix. Est-ce que
l'article 107 est adopté?
M.
Bonnardel
:
Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, l'article 107 est adopté sur division. L'article 108.
M.
Bonnardel
:
Article 108 : «Dans le cas d'une personne dont le permis ou le droit
d'en obtenir un est suspendu conformément à l'article 107, l'inspecteur
procède sur-le-champ, au nom de la société et aux frais du propriétaire, à la
saisie de l'automobile et à sa mise en fourrière pour une durée équivalente à
la durée de la suspension.
«Les articles 209.3 à 209.10 du Code
de la sécurité routière s'appliquent, avec les adaptations nécessaires, à cette
saisie.»
Commentaire. L'article 108 du projet
de loi impose la saisie et la mise en fourrière d'une automobile par
l'inspecteur, aux frais du propriétaire et pour la période pendant laquelle le
permis ou le droit d'en obtenir un est suspendu.
Les dispositions relatives à la saisie
d'un véhicule contenues au Code de la sécurité routière seront également
applicables.
La Présidente (Mme Grondin) :
Y a-t-il des interventions sur l'article 108? Premier alinéa? Deuxième
alinéa? Nous allons donc procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 106
est adopté? 108, pardon?
M.
Bonnardel
:
Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, l'article 108 est adopté sur division. L'article 109.
M.
Bonnardel
:
Article 109 : «La personne dont le permis ou le droit d'en obtenir un
est suspendu, conformément à l'article 107, peut obtenir la levée de cette
suspension d'un juge de la Cour du Québec exerçant en son cabinet en matière
civile, après avoir établi qu'elle n'a pas contrevenu au sous-paragraphe b
du paragraphe 1° de l'article 154.
«Le deuxième alinéa de l'article 209.11
du Code de la sécurité routière s'applique, avec les adaptations nécessaires, à
la signification à la société de la demande de levée de la suspension. De plus,
l'article 209.12 de ce code s'applique à cette demande.»
Commentaire. L'article 109 du projet
de loi prévoit la possibilité, pour la personne dont le permis ou le droit d'en
obtenir un est suspendu en vertu de l'article 107, d'obtenir la levée de
cette suspension.
• (17 h 40) •
La Présidente (Mme Grondin) :
Y a-t-il des commentaires quant à l'article 109, <premier alinéa?...
M.
Bonnardel
:
...de ce code s'applique à cette demande.»
Commentaire.
L'article 109
du
projet de loi prévoit la
possibilité pour la personne, dont le
permis ou le droit d'en obtenir un est suspendu en vertu de
l'article 107,
d'obtenir la levée de cette suspension.
La Présidente (Mme Grondin) :
Y a-t-il des
commentaires quant à
l'article 109,
>premier alinéa?
M. Barrette : Juste une petite
seconde, Mme la Présidente… Ça va.
La Présidente (Mme Grondin) :
Ça vous va, M. le député de La Pinière? Deuxième alinéa? Donc, s'il n'y a
pas d'autre commentaire, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 109.
Est-ce que l'article 109 est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté sur division. L'article 110.
M.
Bonnardel
:
«110. Le propriétaire de l'automobile saisie peut être remis en possession de
l'automobile, sur autorisation d'un juge de la Cour du Québec exerçant en son
cabinet en matière civile :
«1° s'il n'était pas le conducteur de
l'automobile et s'il ne pouvait raisonnablement prévoir que le conducteur de
son automobile contreviendrait au sous-paragraphe b du paragraphe 1° de
l'article 154;
«2° s'il était le conducteur de
l'automobile et s'il établit qu'il n'a pas contrevenu au sous-paragraphe b du
paragraphe 1° de l'article 154.
«La société lève la suspension du permis
ou du droit d'en obtenir un imposée en vertu de l'article 107 si la
personne concernée au paragraphe 2° du premier alinéa obtient la mainlevée de
la saisie.
«Le deuxième alinéa de l'article 209.11
et les articles 209.11.1 à 209.22.3 du Code de la sécurité routière
s'appliquent, avec les adaptations nécessaires.»
Commentaire. L'article 110 du projet
de loi donne la possibilité au propriétaire d'une automobile d'en reprendre
possession sur autorisation d'un juge de la Cour du Québec et à certaines
conditions.
Les dispositions du Code de la sécurité
routière relatives à la mainlevée d'une saisie et la disposition d'un véhicule routier
par la Société de l'assurance automobile du Québec seront également applicables
en pareil cas.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, y a-t-il des commentaires sur le premier alinéa de l'article 110?
M. Barrette : Oui. Bien,
c'est une question. Qu'est-ce qu'il arrive des frais quand le propriétaire n'a
pas vraiment de responsabilité? Ce n'est pas dans l'article, mais, quand le
chauffeur se fait arrêter, le véhicule est saisi, parce qu'il n'a pas un permis
ou il ne fait pas… à b, il n'avait pas le droit de faire du transport rémunéré,
est-ce que les frais sont imposés au chauffeur ou ils sont imposés au
propriétaire?
M.
Bonnardel
:
C'est au propriétaire.
La Présidente (Mme Grondin) :Y a-t-il des commentaires sur le premier paragraphe?
M. Barrette : Bien, c'est
le même commentaire que je… Là, je vais faire le commentaire qui vient avec la question.
C'est parce que, un, il ne pouvait pas raisonnablement prévoir qu'un conducteur
conviendrait à b, ça veut dire que l'auto est saisie, puis ce n'est pas le
chauffeur qui est imputé — amputé même, on va dire — des
frais, ça fait que le propriétaire, ça retombe sur lui.
M.
Bonnardel
:
C'est ça.
La Présidente (Mme Grondin) :
Le deuxième paragraphe? Deuxième alinéa? Troisième aliné? Nous allons procéder
à la mise aux voix de l'article 110. Est-ce que l'article 110 est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :Donc, il est adopté sur division. L'article 111.
M.
Bonnardel
:
Oui. «111. La suspension du permis de conduire ou du droit d'en obtenir un
visée à l'article 107 constitue une sanction pour l'application des
articles 105 et 106 du Code de la sécurité routière.»
Commentaire. L'article 111 du projet
de loi précise que la suspension du permis de conduire ou du droit d'en obtenir
un est considérée comme étant une sanction empêchant la personne concernée de
conduire en vertu du Code de la sécurité routière.
La Présidente (Mme Grondin) :
Y a-t-il des commentaires portant sur l'article 111? Est-ce que l'article 111
est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, l'article 111 est adopté sur division. Nous sommes rendus à la
section IV, «Immunité». L'article 112. M. le ministre.
M.
Bonnardel
:
«112. Un inspecteur ou un enquêteur ne peut être poursuivi en justice pour des
actes accomplis de bonne foi dans l'exercice de ses fonctions.»
L'article 112 du projet de loi
prévoit que les inspecteurs, les enquêteurs bénéficient d'une immunité de
poursuite pour des actes accomplis de bonne foi dans l'exercice de leurs
fonctions, à l'instar de ce que prévoit actuellement la loi concernant le
service de transport par taxi.
La Présidente (Mme Grondin) :
Y a-t-il des commentaires sur l'article 112? Est-ce que l'article 112
est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté sur division.
M.
Bonnardel
:
On a un 112.1, Mme la Présidente :
Insérer, après l'intitulé de la section du
chapitre X qui précède l'article 113 du projet de loi, l'article
suivant :
«112.1. La révocation, <conformément...
La Présidente
(Mme Grondin) :
...donc...
M.
Bonnardel
:
Insérer, après l'intitulé de la section du chapitre X qui précède
l'article 113 du projet de loi, l'article suivant :
«112.1. La révocation, >conformément
aux dispositions du Code de la sécurité routière, du permis de conduire d'un
chauffeur qualifié, lorsqu'aucun permis restreint ne lui est délivré
conformément à l'article 118 de ce code, emporte la révocation, sans formalité,
de l'autorisation que lui a octroyée la société et est une cause de radiation
de son inscription auprès du répondant d'un système de transport autorisé.
«De même, la suspension du permis de
conduire de ce chauffeur, conformément aux dispositions de ce code, emporte
pour la même durée la suspension, sans formalité, de l'autorisation que lui a
octroyée la société et est une cause de suspension de son inscription auprès du
répondant d'un système de transport autorisé.
«La perte du droit de maintenir en
circulation une automobile qualifiée prononcée en vertu du Code de la sécurité
routière emporte quant à elle la révocation, sans formalité, de l'autorisation
octroyée par la société relativement à cette automobile et est une cause de
radiation de son inscription auprès du répondant d'un système de transport
autorisé.»
Commentaire. Cet amendement propose
l'introduction de l'article 112.1 qui prévoit, d'une part, la révocation
d'une autorisation de la radiation d'inscription lorsque le permis de conduire
d'un chauffeur qualifié est révoqué. Dans un tel cas, la révocation de
l'autorisation est automatique et ne nécessite aucune décision particulière de
la société, elle résulte de la décision qui a prononcé la révocation du permis
de conduire.
L'article 112.1 prévoit, d'autre part,
la suspension de l'autorisation ou de l'inscription lorsque le permis de
conduire d'un chauffeur qualifié fait l'objet d'une suspension prononcée en
vertu du Code de la sécurité routière.
Enfin, le dernier alinéa prévoit la
révocation d'une autorisation ou la radiation de l'inscription relative à une
automobile qualifiée lorsque la perte du droit de la maintenir en circulation a
été prononcée en vertu du Code de la sécurité routière.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, nous en étions rendus au chapitre X, «Retrait de la circulation,
suspension et révocation d'une autorisation et radiation d'une inscription».
Dans les dispositions générales de la section I, nous avons un amendement qui
introduirait un nouvel article, l'article 112.1. Y a-t-il des
commentaires? Commençons par le premier alinéa.
M. Barrette : Bien,
insérer, après... Donc, la révocation. Bon. Alors, j'ai posé la question
tantôt. Ce qui m'inquiète là-dedans, là, c'est la compréhension que l'on a de
ce qu'est la révocation, O.K.? La révocation, c'est une révocation qui va durer
combien de temps?
M.
Bonnardel
:
C'est assez technique comme ajout...
M. Barrette : Bien, c'est
bien important parce que, là...
M.
Bonnardel
:
Je vais vous...
M. Barrette : C'est bien
important parce que, là, on parle de l'outil de travail d'un individu, là.
M.
Bonnardel
:
Oui.
(Consultation)
M.
Bonnardel
:
...Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Grondin) : Est-ce que
vous souhaitez qu'on suspende?
M.
Bonnardel
:
Pendant quelques minutes...
La Présidente
(Mme Grondin) : Nous allons suspendre quelques minutes...
(Suspension de la séance à 17 h 48)
(Reprise à 17 h 49)
La Présidente (Mme Grondin) :
Nous reprenons les travaux. Je dois demander un consentement pour avoir...
M. Barrette : Ah? Mais
avec plaisir.
La Présidente
(Mme Grondin) : Me Lessard, est-ce que vous pouvez vous
présenter? D'abord, y a-t-il consentement?
M. Barrette : Absolument.
La Présidente
(Mme Grondin) : Je m'en doutais. Me Lessard, vous pouvez
vous présenter, s'il vous plaît?
M. Lessard (Martin) :
Bien sûr, oui. Martin Lessard. Donc, je suis avocat à la Direction des affaires
juridiques du ministère des Transports.
Donc, pour le premier alinéa de 112.1,
effectivement, là, s'il y a une révocation du permis de conduire, donc, oui, ça
emporte une révocation, là, complète, là, de l'autorisation qui aurait été
donnée en vertu de la loi. Puis, en vertu de l'article 9, vous vous
souviendrez que la personne, bon, elle va devoir attendre, là, un cinq ans pour
refaire une demande.
M. Barrette : Là, je veux
juste bien comprendre, là. Là, Mme la Présidente, Me Lessard nous a bien dit,
si j'ai bien entendu, que c'était une révocation complète. Complète de
chauffeur ou complète de son permis?
M. Lessard (Martin) :
Bien, c'est quand la personne se fait révoquer son permis de conduire, donc, en
vertu du Code de la sécurité routière, bien, nécessairement, ça emporte la
révocation de l'autorisation qu'il a eue pour faire du transport rémunéré de
personnes.
• (17 h 50) •
M. Barrette : Non, je
comprends, là, mais, moi, ma question, là, c'est que... Peut-être que j'ai mal
compris les circonstances où ça s'applique. Là, on ne <parle pas...
M. Lessard (Martin) :
...Code de la sécurité routière, bien, nécessairement, ça l'emporte de la
révocation de l'autorisation qu'
il a eue pour faire du transport
rémunéré
de personnes.
M. Barrette : Non, je
comprends, là, mais moi, ma question, là, c'est que... Peut-être que j'ai mal
compris les circonstances où ça s'applique. Là, on ne >parle pas d'une
infraction en regard du projet de loi ou on parle d'une infraction en regard de
la présente loi?
M. Lessard (Martin) :
Bien, on parle de si on se fait révoquer… notre Code de la sécurité routière,
bon, donc, c'est en vertu d'une disposition, là, du Code de la sécurité routière,
qui fait en sorte qu'on se fait enlever notre permis de conduire, tout
simplement. Donc, nécessairement, on ne peut systématiquement plus offrir du
transport de personnes.
M. Barrette : Ça, je
comprends ça.
M. Lessard (Martin) : Exactement.
M. Barrette : Mais la
révocation dure... Parce que, quand on regarde le premier alinéa, là, ça dit «à
la suite» et «est une cause de radiation de son inscription auprès du répondant
d'un système de transport autorisé». Donc, la radiation auprès du répondant est
automatique.
M. Lessard (Martin) :
Oui.
M. Barrette : Bon. La
révocation, elle, elle a une durée. Si, dépendamment de l'infraction qui a
été... Donc, c'est la durée de la révocation du permis.
M. Lessard (Martin) :
Oui, mais, quand il va récupérer son permis de conduire, là, pour retourner, il
va devoir faire une nouvelle demande pour obtenir une autorisation pour faire
du transport rémunéré de personnes.
M. Barrette : Il faut
qu'il recommence à zéro.
M. Lessard (Martin) :
Oui.
M. Barrette : Puis le
cinq ans que Me Lessard a dit, là, c'est...
M. Lessard (Martin) : Il
me semble que c'est à l'article 9.
M. Barrette : Bien, on va
revenir dans le temps.
M. Lessard (Martin) :
Oui, c'est 9, paragraphe 5°.
M. Barrette : O.K., juste
une seconde, là. Bien pouvez-vous me le lire? Ça va être plus facile, peut-être
pour... plus rapide, vous, là.
Une voix :
Voulez-vous que je vous le lise?
M. Barrette : Oui, allez-y
donc, ça va être... trop de papiers.
M. Lessard (Martin) :
Bien : «La société autorise à être chauffeur la personne qui lui transmet
une demande d'autorisation recevable et qui remplit les conditions suivantes — et
donc, au paragraphe 5° : aucune autorisation qui lui a été octroyée en
vertu de la présente loi n'est suspendue au moment de la demande d'autorisation
ou n'a été révoquée autrement qu'à sa demande dans les cinq ans précédant ce
moment.»
M. Barrette : Oui, mais
la révocation, là, ça, c'est une révocation qui n'a pas eu lieu dans les cinq
ans. Ça ne veut pas dire que toutes les révocations sont cinq ans. Là, vous me
dites que, là, s'il y a une révocation, ça va durer cinq ans.
M. Lessard (Martin) :
Mais c'est que pour...
M. Barrette : C'est un
peu ça que vous avez dit tantôt, là.
M. Lessard (Martin) : J'ai
dit que la personne, quand elle va récupérer, par exemple, son permis de
conduire, si elle le récupère après trois ans, par exemple, bien il reste que,
pour faire une nouvelle demande, en vertu de l'article 9, il va falloir
que ça fasse cinq ans. Elle va être obligée d'attendre encore deux ans.
M. Barrette : Ah! Oui,
bien, c'est vrai, ça. Regarde donc ça. Mais elle peut conduire... O.K. L'enjeu
de ma question, c'est : La personne peut-elle conduire dans sa vie au
quotidien? La réponse, c'est oui, mais, à cause de 9, elle ne pourra pas
redevenir chauffeur autorisé. O.K., parfait. O.K., ça, ça va. Peut-être que
vous devriez rester pour le deuxième alinéa, on ne sait jamais.
Alors, je n'ai plus de commentaire pour le
premier alinéa.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, nous sommes rendus au deuxième alinéa.
M. Barrette : Là, c'est
une... Je comprends ce que ça veut dire, là, mais, quand on dit : «La suspension
du permis de conduire de ce chauffeur, conformément aux dispositions de ce
code, emporte pour la même durée de la suspension, sans formalité, le...» Ah! O.K.,
donc c'est cinq ans automatiquement. O.K., je comprends. Et le dernier
alinéa... à moins que mes collègues aient des questions.
La Présidente (Mme Grondin) :
Nous sommes rendus au troisième alinéa. Y a-t-il des interventions?
M. Barrette : Ça, c'est
la même chose, la même version. O.K. Merci.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, y a-t-il d'autres commentaires pour l'article 112.1? Nous allons
donc...
Mme Ghazal : ...une
question, juste pour être sûre.
La Présidente (Mme Grondin) :
Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : J'ai peut-être
manqué quelques échanges, mais, pour être certaine, quand le chauffeur a été
radié... c'est-à-dire… ou son permis de conduire est révoqué, est-ce qu'on...
Comment est-ce qu'on informe? Est-ce que la société va informer le répondant?
M.
Bonnardel
:
Le répondant sera toujours informé, là.
Mme Ghazal : Mais il y a-tu
comme un endroit, dans la loi, il y a-tu un article où on dit : La société
va informer le répondant?
M.
Bonnardel
:
Ça, on l'a passé précédemment, là.
Mme Ghazal : Oui? Ça
l'était?
M.
Bonnardel
:
Oui. Je peux juste...
Mme Ghazal : Juste peut-être
me dire c'est où, là.
M. Lessard (Martin) :
129.
Mme Ghazal : Ah! c'est
129.
M. Lessard (Martin) :
Mais il y a-tu le chauffeur?
M.
Bonnardel
:
Oui. «Le chauffeur inscrit qui prend connaissance d'une cause de radiation de
son inscription doit, sans délai, en informer par écrit le répondant du système
de transport.»
Mme Ghazal : O.K. C'est
le chauffeur qui doit le faire puis, par cet article-là, ça lui donne cette obligation-là.
Hum! O.K.
La Présidente (Mme Grondin) :
Autres commentaires? Donc, nous allons procéder à l'amendement qui introduit
l'article 112.1. <Cet amendement est-il adopté?
Des voix
: Adopté...
La Présidente (Mme Grondin) :
...autres commentaires? Donc, nous allons procéder à
l'amendement qui
introduit
l'article 112.1. >Cet amendement est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Une voix
: Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, l'article 112.1 est adopté sur division. Nous sommes rendus à l'article 113.
M.
Bonnardel
:
«113. La société peut, lorsqu'elle est informée qu'un chauffeur qualifié ou que
le propriétaire d'une automobile qualifiée met en danger la sécurité des
passagers, des piétons, des cyclistes et des autres usagers de la route en
contrevenant, entre autres, à l'article 56 ou au premier ou au deuxième
alinéa de l'article 72, retirer au propriétaire d'une automobile qualifiée
le droit de la maintenir en circulation.
«Après enquête, la société peut également,
lorsqu'elle constate qu'un chauffeur qualifié réclame pour le prix d'une course
un tarif supérieur à celui fixé par la commission ou à celui déterminé par un
moyen technologique visé à l'article 90, suspendre l'autorisation qu'elle
lui a octroyée ou, dans le cas d'un chauffeur inscrit auprès d'un répondant
d'un système de transport, faire rapport de son enquête à la commission qui
peut ordonner au répondant de suspendre l'inscription de ce chauffeur pour la
période qu'elle détermine. Le répondant doit suspendre l'inscription dès la
réception d'un avis de suspension de la commission.
«La commission peut, de sa propre
initiative ou sur demande, ordonner à la société de retirer à une personne
ayant offert du transport rémunéré de personnes par automobile en contrevenant
à l'article 6 le droit de maintenir en circulation l'automobile utilisée à
cette fin.»
L'article 113 du projet de loi permet
à la Société de l'assurance automobile du Québec de retirer au propriétaire
d'une automobile qualifiée le droit de la maintenir en circulation dans
certaines circonstances. Il lui permet également de suspendre l'autorisation
octroyée à un chauffeur qualifié ou de faire rapport de son enquête à la
Commission des transports du Québec afin que soit suspendue l'inscription d'un
chauffeur inscrit auprès du répondant d'un système de transport.
Il permet enfin à la commission d'ordonner
à la société de retirer à une personne le droit de maintenir en circulation une
automobile utilisée en contravention de l'article 6 du projet de loi.
L'article 82 de la Loi concernant les
services de transport par taxi confère des pouvoirs similaires à la Commission
des transports.
J'ai un amendement pour la portion
anglaise de l'article.
La Présidente (Mme Grondin) :
Nous allons traiter par...
M.
Bonnardel
:
Si vous permettez, à l'article 113 du projet de loi, remplacer, dans le
texte anglais du deuxième alinéa, «it determines» par «the Commission
determines».
Cet amendement vise à éliminer un risque
de confusion créé par l'emploi du pronom «it», qui, étant non genré, pourrait
se rapporter au répondant, «operator», ou à la
commission.
La Présidente (Mme Grondin) :
Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'amendement proposé? Donc, nous allons
procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'amendement proposé est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, l'amendement est adopté. Nous revenons à l'article 113. Y a-t-il des
commentaires sur le premier alinéa? Le deuxième alinéa? Le troisième? Donc,
s'il n'y a pas d'autre commentaire, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce
que l'article 113, tel qu'amendé, est adopté?
M. Barrette : Sur
division.
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté sur division. M. le ministre, nous sommes rendus à
l'article 114.
M.
Bonnardel
:
Oui. «114. Avant de prendre une décision visée au premier ou au deuxième alinéa
de l'article 113, la société notifie par écrit au chauffeur le préavis
prescrit par l'article 5 de la Loi sur la justice administrative et lui
accorde un délai d'au moins 15 jours pour présenter ses observations.»
Commentaire. Avant de prendre une décision
en vertu de l'article 113, la Société de l'assurance automobile du Québec
devra notifier au chauffeur concerné, tel que le prescrit l'article 114
proposé, le préavis prescrit par l'article 5 de la Loi sur la justice
administrative et lui donner un délai d'au moins 15 jours pour présenter
ses observations.
La Présidente (Mme Grondin) :
Y a-t-il des interventions? Est-ce que l'article 114 est adopté?
Des voix
: Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente (Mme Grondin) :
Donc, il est adopté sur division. L'article 115.
M.
Bonnardel
:
«115. La commission peut, lorsqu'elle est informée ou constate qu'un chauffeur
qualifié est poursuivi par une infraction visée à l'article 10, faire
enquête pour déterminer si cette situation compromet la sécurité des usagers
et, le cas échéant, ordonner à la société ou au répondant d'un système de
transport de suspendre, selon le cas, l'autorisation octroyée à ce chauffeur
par la société ou l'inscription de ce chauffeur auprès de ce répondant. La société
ou le répondant doit suspendre l'autorisation ou l'inscription du chauffeur dès
la réception d'un avis de suspension de la commission.»
Commentaire. L'article 115 du projet
de loi permet à la Commission des transports du Québec, lors de la poursuite
d'un chauffeur qualifié pour une infraction ayant un lien avec les aptitudes
requises et le comportement approprié d'un chauffeur offrant du transport de
personnes par automobile, de faire enquête et, le cas échéant, d'ordonner la
suspension de l'autorisation du chauffeur ou, selon le cas, de son inscription
auprès du répondant d'un système de transport.
La Présidente (Mme Grondin) :Y a-t-il des interventions?
M. Barrette : Oui. Je ne
comprends pas le sens de cet article-là.
• (18 heures) •
La Présidente (Mme Grondin) :Compte <tenu de l'heure...
>
18 h (version révisée)
<11
M.
Bonnardel
:
...approprié d'un chauffeur offrant du transport de personnes par automobile de
faire
enquête et,
le cas échéant, d'ordonner la suspension de l'
autorisation
du chauffeur ou, selon le cas, de son inscription auprès du répondant d'un
système
de transport.
La Présidente (Mme Grondin) :
Y a-t-il des
interventions?
M. Barrette : Oui. Je
ne comprends pas le sens de cet article-là.
La Présidente (Mme Grondin) :
Compte >tenu de l'heure, la commission ajourne
ses travaux au mardi 8 octobre 2019, à 10 heures.
(Fin de la séance à 18 heures)
>