Journal des débats (Hansard) of the Committee on Transportation and the Environment
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Wednesday, October 9, 2019
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Vol. 45 N° 38
Clause-by-clause consideration of Bill 17, An Act respecting remunerated passenger transportation by automobile
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-cinq minutes)
La Présidente (Mme St-Pierre) :
À l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre nos travaux. Donc, ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission des transports et de
l'environnement ouverte. Je demande à toutes les personnes dans la salle de
bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 17, Loi
concernant le transport rémunéré de personnes par automobile.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire
: Oui, Mme
la Présidente. M. Caron (Portneuf) sera remplacé par Mme Lecours
(Les Plaines) et Mme Montpetit (Maurice-Richard) par M. Kelley
(Jacques-Cartier).
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Hier, nous en étions à l'étude d'un amendement à l'article 257. Est-ce qu'il y
a d'autres interventions sur cet amendement?
M.
Bonnardel
:
...si vous permettez, suite aux discussions et aux commentaires des oppositions
hier, vous m'avez entendu ce matin, alors je souhaite retirer l'amendement pour
modifier cet amendement 257 qui avait été déposé hier soir. Alors, si vous
permettez, je vais en déposer un nouveau...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
O.K. Avant que vous en déposiez un nouveau, j'ai besoin d'un consentement pour
retirer l'amendement. Est-ce qu'il y a consentement?
M. Barrette : ...Mme la
Présidente. Je remercie le collègue d'avoir réagi positivement à nos
commentaires ainsi qu'à ses commentaires qu'il a faits dans la journée aujourd'hui,
et évidemment il y a consentement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Donc, l'amendement est retiré. Vous avez un autre amendement à 257, M. le
ministre, ou c'est... Donc, l'amendement est en impression, alors nous allons
attendre quelques minutes pour pouvoir... pour qu'il puisse être distribué.
Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 27)
(Reprise à 11 h 28)
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Donc, nous reprenons nos travaux. M. le ministre, vous avez un nouvel amendement
à 257. S'il vous plaît, veuillez le lire.
M.
Bonnardel
: Alors,
le nouvel amendement 257, donc, se lit comme suit : «257. Une redevance de
0,90 $ par course doit être payée par le client au ministre du Transports,
en sus du prix de la course. Cette redevance est affectée au financement d'un
programme d'aide financière établi par le ministre des Transports et qui vise à
indemniser, dans la mesure prévue par ce programme, les personnes ou les
groupements qui, le 19 mars 2019, étaient titulaires d'un permis de
propriétaire de taxi délivré avant le 15 novembre 2000.
«De plus, le ministre établit sans délai
un programme d'aide financière destiné à offrir une aide financière additionnelle
aux personnes ayant des besoins de soutien personnel particuliers.»
Je pense que vous avez une version
corrigée où il y a une petite coquille.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
...le t qui est toujours là.
M.
Bonnardel
: C'est
ça. C'est ça.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors donc, est-ce qu'il y a des commentaires sur l'amendement déposé par M. le
ministre?
M. Barrette : ...aux propos
qu'a tenus le ministre ce matin.
Mme Ghazal : Oui. Moi,
j'aurais un commentaire.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Oui. C'est juste
pour ne pas qu'on revive ce qui s'est passé hier. Vous étiez rendue quasiment à
la fin, en train de demander si on a des commentaires, jusqu'à ce qu'on
dise : On fait une pause, on arrête. Donc, est-ce que c'est possible,
étant donné que ça vient d'être déposé... Je sais que ça ressemble à l'autre,
là, mais je veux quand même prendre le temps de bien le lire. Est-ce que c'est
possible que... vu qu'on vient de l'avoir, cet amendement-là modifié par
rapport à celui d'hier, juste de suspendre quelques instants pour qu'on prenne
le temps bien le lire puis de s'assurer que tout est correct?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
...suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 30)
11 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 11 h 31)
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Donc, nous reprenons nos travaux.
Mme la députée de Mercier, vous avez un commentaire
sur l'amendement de M. le ministre.
Mme Ghazal : Oui. Merci, Mme
la Présidente. On l'a lu, c'est la même chose, et ça nous satisfait du fait que
le dernier paragraphe a été retiré. Puis, pour la suite des choses, pour
s'assurer que la même chose qui s'est produite hier, où est-ce qu'on était
rendus presque à la fin, avant qu'on dise... juste qu'on ait le temps de
réfléchir. Parce que peut-être que pour les autres, ils sont plus rapides, mais
moi, le temps que le ministre le lise, que ce soient les articles ou les
amendements qui viennent d'être déposés ou même les articles, puis s'il y a
plusieurs alinéas, juste peut-être donner le temps de... peut-être pas, tu
sais... augmenter le nombre de secondes du temps que le... quand, par exemple,
vous, la présidente, vous les lisez, pour qu'on puisse les lire, chaque
commentaire : Est-ce que vous avez un commentaire? Est-ce que vous avez un
commentaire à l'alinéa deux? Est-ce que vous avez un commentaire à l'alinéa
trois? Juste pour qu'on prenne le temps de le voir. Juste ralentir le rythme
légèrement, pas plus qu'une seconde de plus, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Je prends bonne note de votre commentaire.
Mme Ghazal : Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce que vous avez d'autres commentaires sur l'amendement à 257? Il n'y a pas
d'autre commentaire, donc je vais mettre aux voix l'amendement de M. le
ministre à l'article 257. Est-ce qu'il est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Donc, nous devons revenir à 257, et, Mme la secrétaire, est-ce que vous pouvez
m'aider un peu? Donc, je reviens à 257 en demandant s'il y a des commentaires à
257 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des commentaires à l'article 257 tel
qu'amendé? Il n'y a pas de commentaire. Donc, je vais mettre aux voix l'article
257 tel qu'amendé.
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Adopté. M. le ministre, s'il vous plaît, veillez lire l'article 258.
M.
Bonnardel
:
Oui : «258. Le gouvernement détermine par règlement les modalités de la
perception de la redevance. La redevance ainsi perçue est portée au crédit du
Fonds des réseaux de transport terrestre institué par le paragraphe 1° de
l'article 12.30 de la Loi sur le ministère des Transports.»
Commentaire. L'article 258 habilite le
gouvernement à compléter les dispositions de l'article 257 en prévoyant les
modalités de la perception de la redevance.
De plus, l'article 258 précise que cette
redevance ainsi perçue sera portée au Fonds des réseaux de transport terrestre,
ce qui permettra de conserver ces sommes sur plus d'une année financière si
elles ne sont pas dépensées au fur et à mesure de leur perception.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Commentaires sur l'article 258? Il n'y a pas de commentaire? Donc, est-ce que
l'article 258 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Des voix
: Sur
division.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Adopté sur division. M. le ministre, l'article 259, s'il vous plaît.
M.
Bonnardel
:
Juste être bien sûr que les oppositions ont bien eu les amendements à 259, 260
et 261.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce que vous avez eu les amendements qui vont être proposés?
M. Barrette : ...dans mes
feuilles puis je ne les ai pas.
Une voix
: ...
M. Barrette : Ah! ils sont
ici... parfait.
Une voix
: ...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
259, vous l'avez eu?
Mme Ghazal : Très bien. Oui,
on l'a devant nous.
Une voix
: ...
M.
Bonnardel
: O.K.
Alors, l'article 259 : «Les dispositions des articles 257 et 258 cessent
d'avoir effet le (indiquer ici la date qui suit de trois ans celle de l'entrée
en vigueur de l'article 1).»
Commentaire. L'article 259 consacre un
caractère temporaire à la redevance. Celle-ci ne pourra être perçue après la
troisième année suivant l'entrée en vigueur du nouveau régime, soit quatre ans
après la sanction du projet de loi.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Vous avez un amendement...
M.
Bonnardel
:
Oui, 259...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
...qui le remplace complètement, je pense, oui.
M.
Bonnardel
:
Oui. L'article 259 est remplacé par le suivant :
«La perception de cette redevance cesse à
la date de la publication d'un avis du ministre des Transports dans la Gazette
officielle du Québec qui déclare qu'elle a généré un produit correspondant au
coût des programmes visés à l'article 257, incluant le coût moyen des emprunts
du gouvernement durant sa perception, auquel est soustrait un montant de
250 millions de dollars, lequel correspond à la somme réservée à
l'occasion du discours sur le budget du 21 mars 2019, pour accompagner
l'industrie du taxi dans sa transition.»
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'amendement proposé par M. le ministre à
l'article 259?
Mme Ghazal : Oui, j'avais
juste une question.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Merci. Donc, «qui
déclare qu'elle a généré un produit correspondant au coût des programmes»,
juste rappeler c'est quoi, de quel programme on parle.
M.
Bonnardel
:
Bien, c'est celui où on va chercher par la redevance 260 millions de
dollars plus 10 pour le fonds particulier...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
...députée de Mercier.
Mme Ghazal : Merci. Donc,
«qui déclare qu'elle a généré un produit correspondant au coût des programmes».
Juste rappeler c'est quoi, de quels programmes on parle.
M.
Bonnardel
:
Bien, c'est celui où on va chercher par la redevance 260 millions de
dollars plus 10 pour le fonds particulier.
Mme Ghazal : O.K. Donc,
le programme, le 260 millions pour ceux qui ont un permis en date du
19 mars, c'est ça, de cette année. Puis l'autre, c'est le fameux
40 millions, mais qui est le 10 millions de plus. C'est le programme
pour ceux qui ont les cas spéciaux?
M.
Bonnardel
:
C'est ça.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : M. le député de Viau, vous aviez demandé la
parole.
M. Benjamin : Oui. Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Donc... Alors, dans le nouvel amendement qui est
devant nous, donc, il n'y a plus ce délai, donc, qui était dans le précédent
article, donc, qui était un délai de trois ans, donc, qu'on reçoit quatre ans
après la sanction du projet de loi.
Est-ce que le ministre peut nous éclairer
là-dessus, pourquoi ce délai-là tombe?
M.
Bonnardel
:
Parce que la perception pourrait être perçue dans un laps de temps plus long ou
plus court, tout dépend des... pas des recettes mais du nombre de courses que
l'industrie pourra percevoir pendant ces années. Alors, c'est en lien avec le
nombre de courses.
M. Benjamin : Le nombre
de courses.
M.
Bonnardel
:
Ça peut... Si tout va bien, ça pourrait prendre trois ans. S'il y a moins de
courses, ça pourrait prendre cinq ans, quatre ans. Ça va dépendre.
M. Benjamin : Parfait.
Merci.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : J'aurais une
question aussi là-dessus. C'est ça, avant, c'était calculé trois ans. Là, vous
dites : Ça dépend, on ne le sait pas, l'important, c'est d'arriver au
montant. Parce que l'objectif de cette perception-là, c'est que le gouvernement
se rembourse, donc ça peut être très longtemps.
Mais est-ce que les... Est-ce que vous
aviez dit, par exemple, que les gens du taxi, eux autres vont recevoir l'argent
avant ça? Est-ce que vous indiquez c'est quand?
M.
Bonnardel
:
Bien, je l'ai indiqué à l'industrie suite à nos discussions. Je l'ai mentionné
publiquement, dès l'adoption de la loi, c'est pour ça qu'on souhaite adopter la
loi. L'industrie pourra recevoir en un versement, donc, la compensation et le
montant.
Mme Ghazal : Puis... O.K.
Puis, c'est ça, vous dites : Si ça va mal, ça va bien... Est-ce qu'il y a
eu des scénarios pour dire ça serait quoi, le plus longtemps pour que cette
perception-là va être faite?
Pourquoi je pose la question? Parce que
cette perception-là sera faite, de 0,90 $, pas uniquement avec les
nouveaux joueurs, mais l'industrie du taxi qui va être remboursée va se
rembourser elle-même avec les 0,90 $ qui vont être perçus, là, par les
usagers. Donc, vu qu'eux-mêmes aussi vont se rembourser, c'est pour savoir
combien de temps... vu qu'avec l'adoption du projet de loi on est pas mal
certains qu'il va y avoir une baisse de revenus de l'industrie du taxi
traditionnel, vu qu'il va y avoir beaucoup plus de joueurs, donc la tarte des
revenus va être baissée.
Donc, combien de temps que cette
perception-là du 0,90 $... le pire scénario. Si vous aviez comme le
meilleur scénario, ça va bien, moyen ou c'est le plus long... vu que vous nous
parliez déjà du nombre de courses, je pense que vous disiez qu'il y avait
50 millions de courses, 10 millions de nouveaux joueurs,
40 millions...
M.
Bonnardel
:
50 millions de courses et 45 millions de dollars par année.
Mme Ghazal : Donc...
M.
Bonnardel
:
Alors, calculez, si tout va bien, quatre ans et demi, cinq ans. Si ça va encore
mieux en termes de nombre de courses, bien, moins long.
Mme Ghazal : Donc, ça
serait basé sur les 50 millions de courses qu'il y a actuellement, c'est
comme ça que vous avez évalué.
M.
Bonnardel
:
C'est ça.
Mme Ghazal : Et ça serait
quatre... un peu plus que quatre ans. O.K.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : ...une
question sur le programme en tant que tel. Vous avez fait des engagements
publics et envers les associations et représentants du monde du taxi. Est-ce
que ça, ça va être inscrit quelque part à un moment donné, et à quel endroit?
Non?
M.
Bonnardel
:
Pas pour... La table de concertation, on l'a passée. Mais, pour le versement,
je l'ai dit publiquement, et il y aura, lors de mise à jour économique, un
engagement.
M. Arseneau : D'accord.
Donc, quand il est question du programme de... du programme en question, le
programme qu'on constitue, le montant total que vous souhaitez aller chercher,
lui, il est inscrit à quel endroit? C'est une décision que vous avez prise,
mais...
M.
Bonnardel
:
Le montant total...
M. Arseneau : Oui, que
vous voulez aller chercher pour compenser, le 270 millions, c'est ça?
M.
Bonnardel
:
C'est ça.
M. Arseneau : Est-ce
qu'il est inscrit quelque part à l'heure actuelle ou il sera plus tard inscrit
dans...
M.
Bonnardel
:
Non, c'est...
M. Arseneau : ...par
règlement, par exemple?
M.
Bonnardel
:
On déclare qu'elle a généré un produit correspondant au coût des programmes
visés. Programmes visés, ce sont les sommes que l'on a mises de façon
additionnelle, le 260 millions plus le 10 millions, ce que j'ai
expliqué à la députée de Mercier.
M. Arseneau : ...ce
fameux programme-là, le programme visé en question, c'est un document?
M.
Bonnardel
:
Non.
M. Arseneau : Non?
M.
Bonnardel
:
Non.
M. Arseneau : Ce sera un
document éventuellement?
M.
Bonnardel
:
Bien, les sommes seront versées selon ce que nous avons défini, la valeur
initialement payée, et il y aurait 40 millions pour les cas spécifiques,
qui seront étudiés au cas par cas avec l'industrie du taxi et le MTQ.
• (11 h 40) •
M. Arseneau : O.K. Mais
je suis quand même surpris d'entendre que c'est... il n'y aura pas de document
pour attester qu'on est rendu à un remboursement de 250 ou...
M.
Bonnardel
:
...les cas spécifiques qui seront étudiés au cas par cas avec l'industrie du
taxi et le MTQ.
M. Arseneau : O.K. Mais je
suis quand même surpris d'entendre que c'est... il n'y aura pas de document
pour attester qu'on est rendu à un remboursement de 250 ou 260 ou
270 millions. Je...
M.
Bonnardel
:
Bien, c'est écrit dans la loi.
M. Arseneau : Oui, bien, c'est
ce que je vous demande depuis tout à l'heure.
M.
Bonnardel
:
Non, mais c'est juste le montant qui n'est pas indiqué, là, mais il faut aller
générer le produit correspondant au coût des programmes, coût du programme.
Donc, il faut aller chercher la somme de 270 millions. Dès qu'on va
chercher la somme de 270 millions, le 0,90 $ tombe.
M. Arseneau : En fait, je vais
essayer de préciser ma question. Le fameux coût du programme, vous savez que
l'industrie du taxi aurait souhaité que ça soit beaucoup plus élevé. Vous avez
subjectivement décidé que c'était 270 millions. On aurait pu dire qu'on
va... plutôt qu'aller sur trois ans, on aurait pu aller sur cinq ans, sur 10
ans, on aurait pu faire 500 millions plutôt de 270. On se comprend
là-dessus, je comprends que vous avez la prérogative de fixer un montant
maximal. Ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est où est-ce que c'est qu'on
peut suivre la trace de cette décision-là qui est... qui ne semble pas être
inscrite nulle part à l'heure actuelle. Je sais que c'est... ça fait partie du
discours public que vous tenez depuis un certain temps, mais, à un moment
donné, il va falloir le...
M.
Bonnardel
:
J'essaie de comprendre où vous voulez aller, là, parce que, de toute façon, on
aura, une fois par année, le montant perçu selon le nombre de courses. Alors,
tant mieux si cela va plus vite. Si on reste au même niveau du nombre de
courses, bien, cela va prendre quatre ans, quatre ans et demi, peut-être cinq.
Alors, je ne comprends pas où vous souhaitez aller avec... Parce que le but,
c'est de verser une somme immédiatement à l'industrie. Par la suite, on va
aller chercher, avec l'assentiment du ministre des Finances, cette redevance,
et payer le ministre des Finances jusqu'à concurrence du montant qui a été
payé.
M. Arseneau : Ce que ce... Là
où je veux en venir, tout simplement, c'est que cette somme-là, pour s'assurer
qu'elle ne soit pas variable et que l'engagement que vous avez pris
publiquement soit gardé, soit respecté.
M.
Bonnardel
:
M. le député...
M. Arseneau : Je ne mets pas
votre parole en doute. Je veux juste dire que, pour un gouvernement,
normalement, je m'attendrais à ce qu'il y ait un document qui puisse être
déposé puis qu'on peut dire : Maintenant, c'est l'offre finale. C'est
inscrit quelque part et on peut attester que c'est maintenant inscrit quelque
part et l'engagement est formel. C'est juste ça. Votre engagement verbal, il
est valide. Comment est-ce que c'est qu'on transcrit ça de façon, disons,
pérenne?
M.
Bonnardel
:
Bien, les programmes... C'est indiqué dans l'article 259, là, on va générer un
produit correspondant au coût des programmes visés à l'article 257. Écoutez, la
somme dédiée au propriétaire, c'est une somme dédiée qui a été calculée selon
la valeur initialement payée, donc la valeur comptable. Alors, publiquement, on
l'a dit maintes... je l'ai dit maintes et maintes et maintes fois, on ne va
quand même pas essayer de jouer, là, à coup de 10, 20 millions puis de
cacher... Il faut verser la somme, la somme. Et, avec les cas particuliers, de
la bonifier du fonds de modernisation pour l'amener à 40, bien, là, ça, je vous
l'ai expliqué, ça va être au cas par cas pour bonifier, encore une fois, un
montant qui pourrait être perçu de façon inférieure à d'autres.
M. Arseneau : Je m'essaie une
dernière fois. Vous parlez d'aller générer des fonds, des sommes, une collecte
de fonds qui va équivaloir au coût du programme, me dites-vous, mais le coût du
programme, vous l'avez fixé, vous l'avez affirmé à plusieurs reprises,
publiquement, le coût du programme, le coût ultime du programme, y a-t-il une
attestation par écrit quelque part, qui affirme que ce coût du programme là
sera invariable, va être atteinte, cette somme-là? Est-ce qu'il existe un
décret gouvernemental? Est-ce qu'il existe...
M.
Bonnardel
:
C'est le prix d'achat, la somme versée du prix d'achat, on va arriver à 770
plus le 30, c'est la somme versée. Alors, je devrai verser la somme totale du
prix initialement payé par tous les propriétaires. Alors, on va arriver à
760 millions plus 40 autres millions pour les cas plus particuliers.
Alors, je ne peux pas verser 810, je ne peux pas verser 720, c'est 760, c'est
le calcul qu'on a fait pour verser la totalité des sommes initialement payées
au propriétaire.
M. Arseneau : Mais ce
calcul-là, est-ce qu'il est disponible pour l'industrie ou pour les
législateurs, ce document-là?
M.
Bonnardel
:
Il va être disponible quand on va commencer à payer, mais là, on ne rendra pas
ça public, là. Quand on va évaluer les 6 200 ou 300 propriétaires, là, qui
possèdent 7 500 permis, bien, la liste, on va l'avoir, il est certain. On
a à définir, avec eux, le permis, le coût, un chèque.
M. Arseneau : D'accord. Donc,
ce qu'on peut comprendre, c'est...
M.
Bonnardel
:
...quand on va évaluer les 6 200, 300 propriétaires, là, qui
possèdent 7 500 permis, bien, la liste, on va l'avoir, il est
certain. On a à définir avec eux le permis, le coût, un chèque.
M. Arseneau : D'accord.
Donc, ce qu'on peut comprendre, c'est que, pour valider l'ensemble de cette
opération-là, en bout de course, on aura, j'imagine, accès au compte public qui
aura... qui permettra de déterminer combien a été versé à chacun ou la somme
totale qui a été versée, jusqu'à hauteur de 270 millions. C'est ce que
vous nous dites?
M.
Bonnardel
:
Tout à fait.
M. Arseneau : D'accord,
merci.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Est-ce qu'il y a... Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Moi, j'avais
une autre question, parce qu'on parlait du nombre de courses. Je disais : Est-ce
qu'il y a un bon scénario, un moyen scénario ou un pire? Et là, c'est passé sur
les fameux 50 millions de courses que le ministre nous sort, parce que probablement
que c'est des chiffres que la commission vous donne donne au ministère, probablement,
je ne le sais pas.
Moi, ça me fait juste penser que ça fait
très longtemps, comme fin août ou peut-être début septembre, que j'avais posé
des questions par rapport au projet-pilote qui va se terminer lundi, où est-ce
que j'avais dit, j'avais demandé : Ça serait bien qu'on puisse, avant d'adopter
un projet de loi qui va ouvrir totalement la porte à Uber et d'autres... puis
pendant que nous, on affirme puis on est certains, à cause de toutes les
données qu'on a et des discussions qu'on avec l'industrie du taxi, que leur
assiette va être réduite de revenus. Et le ministre nous dit : Non, non,
s'ils se débrouillent, tout va bien aller. Mais là... puis le ministre
souhaite, il souhaite beaucoup de choses, mais, moi, je préfère, au lieu de me
fier à des souhaits, me fier à des données et des chiffres. Et un projet
pilote, son objectif dans la vie, c'est, à chaque année, on fait une
évaluation, est-ce que ça a fonctionné ou ou pas, pour en faire quelque chose
permanent.
Là, on est en train de faire quelque chose
de permanent alors qu'on a un projet pilote pas d'un an, deux ans, même trois
ans, et même là je ne sais plus si on est rendus plus que ça. Et donc il y a
des données qui existent quelque part sur ce projet pilote, qu'est-ce que ça a
donné, est-ce que ça a été bon, est-ce que ça a été extraordinaire, est-ce que
ça a été catastrophique, que ce soit sur le nombre de courses, etc. On a le
chiffre, en ce moment, c'est 10-40, 40 taxis et 10 Uber, mais, moi, j'ai
posé des questions.
Quand le ministre nous a invités, on lui a
dit : On veut avoir le rapport. On veut avoir le rapport d'analyse. «Oui,
tout ça existe», que le ministre nous disait. Tout existe, on le sait. Ça va
sortir quand ça va... quand le projet pilote va être terminé. Le projet pilote
va être terminé dans quelques jours, et on n'a toujours pas de rapport. Mais le
ministre avait quand même demandé et il avait dit : «Si vous avez des
questions, posez-moi-les, posez-moi toutes les questions que vous voulez et je
vais vous répondre.» Et on a envoyé... on l'a pris sur parole, et j'ai envoyé
une série de questions au bureau du ministre, le 9 septembre, donc, par
exemple, sur le nombre de véhicules reliés à Uber en service sur une base
mensuelle. On voulait avoir le nombre de chauffeurs reliés à Uber sur une base
mensuelle parce que sait que ça change tout le temps. On a demandé aussi le
nombre de transports qui sont effectués par les chauffeurs d'Uber sur une base
mensuelle pour tout le Québec, pour les trois régions séparées, Montréal,
Québec, Gatineau. On a demandé énormément de questions, ça fait longtemps.
Et jusqu'à maintenant, on est en train
d'adopter un projet de loi qui va rendre permanente la venue d'Uber et d'autres
joueurs comme ça en se basant sur les souhaits du ministre et ce qu'il aimerait
qu'il advienne de ce projet de loi. Mais on ne peut pas se baser uniquement
là-dessus. On a une chance, entre guillemets, en or d'avoir trois années de
projet pilote. Donc, ça a donné des résultats. Peut-être que le ministre l'a
analysé puis il a vu que c'était très bien, puis il fallait continuer dans ce
sens-là. Et ça a été le résultat du projet pilote, 17. Mais il est le seul à le
savoir aujourd'hui parce qu'en ce moment, nous, les seules données qu'on a,
c'est comment ça se passe ailleurs. Et, ailleurs, comment ça se passe avec
Uber? C'est plus de voitures sur les routes, plus de congestion, plus de gaz à
effet de serre, des travailleurs où est-ce que même à New York, ils ont
été obligés de donner des permis, des permis aux chauffeurs d'Uber pour ne pas
laisser libre cours à tout ça. À Vancouver, ils sont en train aussi de faire
d'autres restrictions pour Uber.
Donc, on a la chance de pouvoir profiter
de ce qui se passe ailleurs et aussi du projet pilote, et en ce moment on n'a
que des souhaits du ministre, et on n'a pas ces résultats-là. Donc, on a joué
le jeu, on est allé de bonne foi en posant des questions précises, même pas en
demandant le rapport d'analyse, et, aujourd'hui, quelques jours avant la fin du
projet pilote, on n'a ni des réponses à nos questions ni le rapport d'analyse
des données du projet pilote. Qu'est-ce que ça a donné? Est-ce que c'était bon
ou pas? Au moins que le ministre soit transparent puisqu'il va, de façon
permanente, mettre en... il va bouleverser la vie de beaucoup de gens,
peut-être pas demain, peut-être pas après-demain, mais à moyen terme,
certainement puisqu'il ajoute le nombre de joueurs de façon exponentielle pour
ces gens-là, et les revenus ne sont pas illimités dans l'industrie, là, du
transport rémunéré de personnes par automobile.
Donc, j'aimerais aujourd'hui, quelques
jours avant, au lieu de nous précipiter, d'avoir des réponses sur qu'est-ce que
ça donné, Uber, le projet d'Uber. Est-ce qu'on va pouvoir avoir une réponse du
ministre?
• (11 h 50) •
M.
Bonnardel
:
Mme la Présidente, j'espère fortement être capable de livrer ce rapport d'ici
la fin de la journée. Maintenant, il y a une donnée importante pour mesurer le
succès ou l'échec d'Uber. Ce sont des données publiques que vous pourriez aller
voir, c'est les sommes versées...
Mme Ghazal : ...est-ce qu'on va
pouvoir avoir une réponse du ministre?
M.
Bonnardel
: Mme
la Présidente, j'espère fortement être capable de livrer ce rapport d'ici la
fin de la journée. Maintenant, il y a une donnée importante pour mesurer le
succès ou l'échec d'Uber. Ce sont des données publiques que vous pourriez aller
voir. C'est des sommes versées au trésor québécois. Allez voir les sommes
versées depuis le début du projet pilote, vous allez être capable de faire une
règle assez intéressante pour voir le nombre de courses si cela vous intéresse.
Alors, c'est public, ça a été mis dans les journaux dans les dernières... deux,
trois fois, si je ne me trompe pas, dans les deux dernières années. Suite à ça,
bien, voilà, j'espère être capable de donner ces informations. Vous le savez,
je vous l'ai dit, là, on ne pourra pas tout avoir, on ne pourra pas tout rendre
public dans ce document, mais il y a des renseignements confidentiels qui ne
peuvent être rendus publics. Donc, si je peux le faire d'ici la fin de la
journée, je vous le garantis, que je le dépose.
Mme Ghazal : Je vais... Je
pense que ça fait plusieurs, plusieurs fois qu'on me dit : Je vais les
avoir bientôt, on va les avoir bientôt. Je comprends que le ministre est
débordé, que son équipe est débordée, parce qu'ils doivent faire adopter un
projet de loi rapidement, avant lundi, à cause de l'échéance pour Uber. Déjà
qu'on a... en fait, on n'a pas accepté, on a dénoncé à plusieurs... à maintes
et maintes reprises, comme dit le ministre, le fait qu'il n'y avait pas de
vraie analyse d'impact de ce projet de loi, comme on fait d'habitude. Déjà
qu'il y a eu déjà des oublis pour le transport adapté, mais là, le ministre
nous a déposé, finalement, ses amendements. Donc, il n'y a pas d'analyse, on ne
se base que sur les souhaits du ministre. Donc là, je comprends, moi, les
redevances, c'était une partie des réponses. Et je n'arrive pas à comprendre
pourquoi est-ce qu'on n'a pas eu ces réponses-là, et même ce rapport-là plus
tôt. Ça fait... On est rendus quoi, aujourd'hui? On est un mois plus tard on
est le 9 octobre. Le 9 septembre, on a posé les questions. Pourquoi est-ce
qu'on n'a pas eu les réponses avant?
M.
Bonnardel
:
Parce que... la réponse est fort simple : Ce n'est pas le politique qui
gère l'accès à l'information. Aussi simple que ça.
Mme Ghazal : Ce n'est pas le politique
qui gère l'accès à l'information.
M.
Bonnardel
:
Ce n'est pas moi qui décide qu'est-ce qu'on caviarde. Ce n'est pas le politique
qui gère l'accès à l'information.
Mme Ghazal : C'est vraiment
ça, la réponse?
M.
Bonnardel
:
Oui.
Mme Ghazal : Mais est-ce que
ça aurait été possible... Je comprends, on ne peut pas donner les données
brutes, mais moi, ce que j'ai fait... on a fait le travail et l'effort de poser
des questions précises, pas uniquement les redevances, mais, par exemple, le
nombre de courses, le transport par les chauffeurs, etc. Je ne demande pas le
nom des chauffeurs ni leur adresse ni la... on ne demande pas ça. Ce qu'on
demande, c'était des questions précises. On n'a pas juste demandé d'avoir le
rapport au complet, qui sera caviardé, probablement, et ça, je comprends, mais
on avait des questions précises qu'on demandait au ministre, parce que probablement,
en tout cas, j'espère, que le ministre s'est basé sur ça avant de faire son projet
de loi, qu'il était au courant de ce que ça a donné, le projet pilote. Je ne
parle pas juste d'avoir un document en enlevant les données confidentielles,
moi, ce qui m'intéresse, dans le document, ce sont les questions que j'ai
demandées et qui ne sont pas uniquement les redevances payées par Uber.
M.
Bonnardel
: Mme
la Présidente, je le répète une dernière fois, ce n'est pas le politique qui
gère l'accès à l'information. Je pense qu'on dévie un peu de l'article 259,
alors je, respectueusement, demande de revenir à l'article 259.
Mme Ghazal : Je ne comprends
pas la réponse : Ce n'est pas le politique. Je ne comprends pas.
M.
Bonnardel
: Écoutez,
je vous le répète, ce n'est pas moi qui décide ce qu'on rend public ou non,
c'est l'accès à l'information, alors je n'ai pas...
Mme Ghazal : O.K. Moi, j'ai
posé la question le 9 septembre, mais Uber et puis le projet pilote existent
depuis très longtemps, et ça fait très longtemps que... J'ai posé la question parce
que le ministre nous a dit : Bien, moi, je ne les donne pas, je ne les
donne pas, je ne les donne pas. Et là on a posé la question, parce qu'il a
dit : Bien, posez-moi vos questions. Mais nous, ça fait bien, bien avant,
depuis le dépôt du projet pilote... du projet de loi qu'on dit : Qu'est-ce
que ça a donné, le projet pilote?
M.
Bonnardel
:
En tout respect, là, malheureusement, vous avez envoyé... oui, vous avez envoyé
votre courriel, vous l'avez envoyé au mauvais courriel, à mon collègue, Pierre
Tremblay, alors...
Mme Ghazal : ...
M.
Bonnardel
:
Alors, c'est malheureux, c'est juste ça. Sauf que je vous ramène, là, la loi d'accès
à l'information, ce n'est pas le politique qui gère ça, O.K.?
Mme Ghazal : O.K. Là, le ministre,
il prend des prétextes pour justifier...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la députée de Mercier, vous ne pouvez imputer des motifs.
Mme Ghazal : O.K. Bien, je
vais énumérer les raisons du ministre. Nous, on parle d'un projet pilote qui a
existé pendant de nombreuses années, et donc il y a des résultats de ça, donc
ce n'est pas seulement depuis un mois.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le député de Masson.
M. Lemay : Question de règlement.
Oui, exactement, l'article 211, là, les discours doivent porter sur le sujet en
discussion. Présentement, on est à l'amendement de l'article 259, et puis je ne
vois pas, là-dedans, là, le projet pilote, ce qu'elle fait référence, dans l'amendement.
Donc, j'aimerais ça qu'on puisse discuter du sujet en cours, s'il vous plaît.
Mme Ghazal : C'est extraordinaire.
On prend toutes sortes de moyens pour aller tellement, tellement, tellement
vite. Je ne sais pas, mais il va falloir apprendre de ce qui s'est passé hier.
On était en train d'adopter quelque chose qui était totalement inacceptable, et
même le ministre l'a reconnu, aujourd'hui, parce qu'on va très vite.
Quand on n'a pas de réponse, est-ce qu'on
pourrait, s'il vous plaît, arrêter de faire référence à des articles de
procédure? Parce qu'ici...
Mme Ghazal : ...tellement,
tellement vite. Je ne sais pas, mais il va falloir apprendre de ce qui s'est
passé hier. On était en train d'adopter quelque chose qui était totalement
inacceptable, et même le ministre l'a reconnu, aujourd'hui, parce qu'on va très
vite.
Quand on n'a pas de réponse, est-ce qu'on
pourrait, s'il vous plaît, arrêter de faire référence à des articles de
procédure? Parce qu'ici...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Mme la députée, vous avez beaucoup de latitude
dans une commission parlementaire. Vous avez 20 minutes sur... pour
pouvoir exprimer votre opinion. Le député a demandé à ce que vous vous
concentriez sur l'amendement. Je pense que vous avez une certaine latitude,
mais restez un peu plus dans le cadre de l'amendement, puis vous ne pouvez pas
non plus commencer à porter des accusations comme ça pendant la commission
parlementaire.
Mme Ghazal : Si on avait
des vraies réponses à nos questions, même quand c'est demandé, on ne resterait
que seulement sur les articles.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Vous imputez encore des motifs parce que vous
dites que si vous aviez des vraies réponses à vos questions.
Mme Ghazal : Je suis
désolée, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Il faut que vous preniez la réponse que l'on
vous donne...
Mme Ghazal : Très bien.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : ...puis vous l'analysez de la manière dont vous
voulez, mais vous ne pouvez pas non plus suggérer des motifs.
Mme Ghazal : Très bien.
Je vais essayer d'être plus patiente dans les réponses que j'obtiens, puis de
les accepter.
Ici, si je parle de cette question-là
d'Uber parce qu'on a parlé du coût des programmes, et quand, par exemple, mon
collègue des Îles-de-la-Madeleine posait des questions sur comment est-ce qu'on
va s'assurer qu'on va avoir ce montant-là, et tout ça, donc le ministre, lui,
nous dit : Bien, on a juste à regarder le nombre de courses, puis on va pouvoir
savoir c'est combien. Et ça, ça m'a fait penser que, ce qui est important,
c'est de se baser sur, O.K., combien de temps, par exemple, cette redevance-là
va durer dans le temps. Mais ça prend des données au départ pour faire cette
analyse-là, et c'est pour ça que je reviens à cette question-là : Combien
de courses ont été faites par Uber partout, que ce soit à Montréal, à Gatineau,
à travers le temps? Combien de véhicules sont enregistrés, etc.? C'est des
données, parce que c'est sur ça que se base le ministre pour dire, à
l'article 259, que voici quel sera le coût des programmes pour indemniser.
Nous, on pense que dans... en quelques années, quatre ans, quatre ans et demi,
on va pouvoir avoir ces montants-là.
Donc, c'est important de le savoir parce
que surtout que ces redevances-là vont être payées par tout le monde, par tout
le monde, même ceux qui sont... qui vont avoir un gros, gros impact sur leur
revenu et sur leur gagne-pain futur par ce projet de loi. Donc, c'est la
moindre des choses que de poser des questions et des chiffres, et des données
auprès du ministre, et c'était ça que j'avais demandé. Peut-être qu'il peut
dire : Je ne veux pas rendre ça public, je ne veux pas en parler de ce que
ça a donné, le projet pilote. Ça serait une réponse au lieu de dire que c'est
parce que c'est la loi d'accès à l'information, ce n'est pas moi qui la gère,
et que vous avez envoyé votre courriel à la mauvaise adresse.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Alors, est-ce qu'il y a d'autres commentaires
sur l'amendement à 259? S'il n'y a pas d'autre commentaire, je vais mettre aux
voix l'amendement à 259. Est-ce qu'il est adopté?
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Adopté sur division. Nous allons revenir à
l'article 259. Est-ce que l'article 259, tel qu'amendé, est adopté?
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Donc, adopté sur division. M. le ministre,
lecture de l'article 260, s'il vous plaît.
M.
Bonnardel
:
Oui. La présente loi doit, pour la période du [...] au [...], se lire en y
apportant les modifications suivantes :
1° à l'article 130, en insérant,
après le paragraphe 1° du premier alinéa, le paragraphe suivant :
«1.1° la redevance exigible en vertu de
l'article 257 n'a pas été versée dans le délai prescrit par règlement du
gouvernement;»;
2° à l'article 133, en insérant, dans
le paragraphe 3° et après «les droits et la redevance ».
Commentaire. Considérant le caractère
temporaire de la redevance, l'article 260 du projet de loi prévoit de
façon tout aussi temporaire que la Commission des transports du Québec pourrait
suspendre ou révoquer l'autorisation qu'elle a octroyée au répondant d'un
système de transport, s'il ne verse pas cette redevance.
J'ai un...
Une voix
: Ah!
excusez-moi.
M.
Bonnardel
:
Bien, j'ai un amendement.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Oui, c'est vrai, je l'ai ici.
M.
Bonnardel
:
À l'article 260 du projet de loi, remplacer, dans ce qui précède le
paragraphe 1° du premier alinéa, «au (indiquer ici la date qui suit de trois
ans celle de l'entrée en vigueur de l'article 1)» par «jusqu'à la date
de la publication de l'avis prévu à l'article 259».
Donc, tel qu'amendé, le texte peut
se lire comme vous l'avez sur votre feuille.
Mme Ghazal : Mme la
Présidente.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Oui, Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : On vient
juste de l'avoir. Même si c'est minime, on aimerait juste prendre le temps de
lire l'amendement qu'on vient juste... qui vient juste d'être déposé.
M.
Bonnardel
:
Je viens de vous demander si vous l'aviez, vous m'avez dit oui tantôt.
Mme Ghazal : On vient
juste de l'avoir. Moi, je viens juste de le recevoir. Pas le 259, le 259, on
l'avait.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
C'est le 260.
Mme Ghazal : C'est ça.
Ça, on vient juste, juste de l'avoir. Ce n'était pas depuis hier.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Alors, nous allons suspendre quelques instants.
Mais, Mme la députée, s'il vous plaît, si tout le monde l'a reçu, ça m'étonne
que vous ne l'ayez pas reçu, là.
Une voix
:
...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Ah! il y a un mot qui a été changé. Bon. Alors,
suspendons quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 heures)
12 h (version non révisée)
La Présidente (Mme St-Pierre) :
...alors nous allons suspendre quelques instants. Mais, Mme la députée, s'il
vous plaît, si tout le monde l'a reçu, ça m'étonne que vous ne l'ayez pas reçu,
là.
Des voix
: ...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Ah! il y a un mot qui a été changé. Bon, alors suspendons quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 heures)
(Reprise à 12 h 1)
La Présidente (Mme St-Pierre) :
À l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre nos travaux. Est-ce qu'il y a
des commentaires sur l'amendement à l'article 260? Il n'y a pas de commentaire?
S'il n'y a pas de commentaire, nous allons procéder aux voix. Est-ce que
l'article 260 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
L'amendement, pardon, l'amendement. Donc, on revient à l'article 260. Premier
alinéa de l'article 260, qui vient d'être amendé, c'est cela? Est-ce qu'il y a
des commentaires sur le premier alinéa de l'article 260? S'il n'y a pas de
commentaire, on va continuer. Est-ce qu'il y a des commentaires sur le premier
paragraphe de l'article 260? Est-ce qu'il y a des commentaires sur le deuxième
paragraphe de l'article 260? Donc, s'il n'y a pas d'autre commentaire, est-ce
que l'article 260, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix
: ...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Adopté sur division. M. le ministre, veuillez procéder à la lecture de
l'article 261, s'il vous plaît.
(Consultation)
M.
Bonnardel
:
Alors : 261. La Loi sur le ministère des Transports doit, à compter du
(indiquer ici la date qui suit d'un an celle de la sanction de la présente
loi), se lire en y apportant les modifications suivantes:
1° jusqu'à la date précédant celle à
laquelle seront épuisées les sommes portées au crédit du Fonds des réseaux de
transport terrestre institué par le paragraphe 1° de l'article 12.30 de la Loi
sur le ministère des Transports et affectées à des mesures visant la transition
des services de transport qui, avant le (indiquer ici la date de l'entrée en
vigueur de l'article 1), étaient fournis avec des taxis attachés à un permis de
propriétaire de taxi visé à l'article 5 de la Loi concernant les services de
transport par taxi, tel qu'il se lisait avant le (indiquer ici la date de
l'entrée en vigueur de l'article 234):
a) à l'article 12.30, en remplaçant le
sous-paragraphe i du paragraphe 1° par le sous-paragraphe suivant :
«i) de mesures visant la transition des
services de transport qui, avant le (indiquer ici la date de l'entrée en
vigueur de l'article 1), étaient fournis avec des taxis attachés à un permis de
propriétaire de taxi visé à l'article 5 de la Loi concernant les services de
transport par taxi (chapitre S-6.01), tel qu'il se lisait avant le (indiquer
ici la date de l'entrée en vigueur — en vertu — de l'article
264);»;
b) à l'article 12.32.1, en remplaçant le
cinquième alinéa par le suivant :
«Les sommes visées au paragraphe 2.12° de
l'article 12.32, tel qu'il se lisait le (indiquer ici la date qui précède celle
qui suit de trois ans celle de l'entrée en vigueur de l'article 1), sont
affectées au financement des mesures visées au sous-paragraphe i du paragraphe
1° de l'article 12.30.»;
2° jusqu'au (indiquer ici la date qui
précède celle qui suit de trois ans celle de l'entrée en vigueur de l'article
1):
a) à l'article 12.32, en remplaçant le
paragraphe 2.12° par le suivant :
«2.12° les sommes perçues au titre de
la redevance prévue à l'article 257 de la Loi concernant le transport rémunéré
de personnes par automobile (indiquer ici l'année et le numéro de chapitre de
cette loi);»;
b) à l'article 12.32.1, tel que modifié
par le sous-paragraphe b du paragraphe 1°, en supprimant, dans le cinquième
alinéa, «, tel qu'il se lisait le (indiquer ici la date qui précède celle qui
suit de trois ans celle de l'entrée en vigueur de l'article 1)».
Commentaires. Considérant le caractère
temporaire de la redevance, l'article 261 du projet de loi prévoit de façon
tout aussi temporaire la gestion de la redevance lorsqu'elle est portée au
crédit du Fonds des réseaux de transport terrestre.
Il y a un texte amendé, donc, à l'article
261, qui se lit comme suit :
À l'article 261 du projet de loi, remplacer :
1° dans le sous-paragraphe b du
paragraphe 1°, «le (indiquer ici la date qui précède celle qui suit de trois
ans celle de l'entrée en vigueur de l'article 1)» par «à la date précédant
celle de la publication de l'avis prévu à l'article 259»;
2° dans ce qui précède le
sous-paragraphe a du paragraphe 2°, «jusqu'au (indiquer ici la date qui précède
celle qui suit de trois ans celle de l'entrée en vigueur de l'article 1)» par
«jusqu'à la date précédant celle de la publication de l'avis prévu à l'article
259»;
3°...
(Consultation)
M.
Bonnardel
:
...article 259;
2° dans ce qui précède le sous-paragraphe a
du paragraphe 2° «jusqu'au (indiquer ici la date qui précède celle qui
suit de trois ans celle de l'entrée en vigueur de l'article 1)» par
«jusqu'à la date précédant celle de la publication de l'avis prévu à
l'article 259»;
3°...
M. Barrette : Mme la
Présidente, peut-être que c'est moi qui n'ai pas la bonne copie, mais ce que
lit le ministre, ça ne correspond pas avec la dernière version qui nous a été
donnée.
M.
Bonnardel
:
Attendez une minute. Je recommence. Je recommence, Mme la présidente.
M. Barrette : Donc, on a
bien la bonne version, là?
M.
Bonnardel
:
Oui. C'est ça.
M. Barrette : Celle
qui... Non, mais c'est parce qu'il lisait un texte qui n'était pas celui qu'on
avait, là.
M.
Bonnardel
:
C'est ça.
M. Barrette : Alors, le
texte que l'on a, nous, commence par : À l'article 261 du projet de
loi :
1° supprimer dans ce qui précède...
On a le bon, là? Alors, ce n'est pas ça
que le ministre lisait.
M.
Bonnardel
:
...commence l'article amendé 261.
M. Barrette : Mme la
Présidente, je m'excuse, juste pour de la clarté, là... C'est parce que, quand
on regarde l'article 261 actuel et l'amendement, est-ce qu'on est dans un amendement
ou un remplacement? Je comprends que c'est un amendement, un remplacement, là.
M.
Bonnardel
:
Un amendement.
M. Barrette : O.K.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Bien, en fait, M. le ministre, juste pour nous
aider dans notre travail, je pense qu'il aurait fallu que vous fassiez trois amendements
parce que, là, on va avoir à discuter ensemble de comment on va traiter les
deux articles. Mais allez-y pour lire votre amendement puis, après ça, on se
trouvera une méthode de travail.
M.
Bonnardel
:
Vous voulez que je vous le lise au complet?
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Oui.
M.
Bonnardel
:
O.K. À l'article 261 du projet de loi :
1° supprimer, dans ce qui précède le
paragraphe 1°, «qui suit d'un an celle»;
2° dans le paragraphe 1° — sous-paragraphe —
a) remplacer, dans ce qui précède
le sous-paragraphe a, «à des mesures visant la transition des services
de transport qui, avant le (indiquer ici la date de l'entrée en vigueur de l'article 1),
étaient fournis avec des taxis attachés à un permis de propriétaire de taxi
visé à l'article 5 de la Loi concernant les services de transport par
taxi, tel qu'il se lisait avant le (indiquer ici la date de l'entrée en vigueur
de l'article 234» par «à un programme d'aide financière établit par le
ministre des Transports et qui vise à indemniser, dans la mesure prévue par ce
programme, les personnes ou les groupements qui, le 19 mars 2019, étaient
titulaires d'un permis de propriétaire de taxi délivré avant le
15 novembre 2000»;
b) dans le sous-paragraphe a,
remplacer le sous-paragraphe i qu'il propose par le suivant :
«i) d'un programme d'aide
financière établit par le ministre des Transports et qui vise à indemniser,
dans la mesure prévue par ce programme, les personnes ou les groupements qui,
le 19 mars 2019, étaient titulaires d'un permis de propriétaire de taxi
délivré avant le 15 novembre 2000»;
c) dans le sous-paragraphe b,
remplacer «le (indiquer ici la date qui précède celle qui suit de trois ans
celle de l'entrée en vigueur de l'article 1)» par «à la date précédant
celle de la publication de l'avis prévu à l'article 259»;
3° dans ce qui précède le
sous-paragraphe a du paragraphe 2°, remplacer «jusqu'au
(indiquer ici la date qui précède celle qui suit de trois ans celle de l'entrée
en vigueur de l'article 1)» par «jusqu'à la date précédant celle de la
publication de l'avis prévu à l'article 259»;
4° dans le sous-paragraphe b
du paragraphe 2°, remplacer «le (indiquer ici la date qui précède celle
qui suit de trois ans celle de l'entrée en vigueur de l'article 1)» par «à
la date précédant celle de la publication de l'avis prévu à
l'article 259».
C'est donc un amendement par concordance
avec 257.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Bon.
M. Barrette : C'est un amendement
de concordance, ça, je comprends, là, c'est clair, mais pas juste avec 257.
Une voix
: Et les
suivants.
M. Barrette : Mais c'est
249. Tu as 234 et tout et tout, là. Mais, bref, je comprends que c'est de la
concordance avec ce qu'on a fait hier soir. Je n'ai pas de commentaire.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Donc...
Des voix
: ...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Oui, M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Ça pourrait
apparaître comme un détail, mais je voudrais juste m'assurer, là, que, même si
le législateur semble avoir un problème avec l'accord du participe passé, et
qu'il y a une révision linguistique, il y a des fautes de français qui se
glissent, là, dans ces amendements-là. Je sais qu'on procède à toute vapeur, à
toute vitesse, mais ce n'est pas une raison pour négliger d'écrire correctement
le projet de loi en français.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Donc, avis à la révision linguistique. Alors,
nous allons procéder par... Je vais essayer d'y aller de façon concordante parce
que c'est assez costaud, là. Dans le premier alinéa, on a un amendement qui
demande de supprimer «qui suit d'un
an celle». Est-ce que vous êtes d'accord pour... Est-ce
que vous avez des commentaires sur cet amendement? O.K.
Est-ce qu'il y a des commentaires sur le
deuxième... en fait, le premier paragraphe de l'amendement... c'est-à-dire le
deuxième paragraphe de l'amendement qui réfère au premier paragraphe de l'article 261?
Pas de commentaire. C'est bien.
Est-ce qu'il y a des commentaires sur le
deuxième paragraphe de l'amendement qui réfère... Non, c'est le troisième.
Une voix
: Troisième et
quatrième.
• (12 h 10) •
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Troisième et quatrième amendement qui réfère...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
...est-ce qu'il y a des commentaires sur le deuxième paragraphe de l'amendement
qui réfère... Non, c'est le troisième... troisième et quatrième amendements qui
réfèrent au deuxième paragraphe de l'article 261? Non, pas de commentaire.
Est-ce qu'il y a des commentaires... est-ce que l'amendement, à l'article 261,
est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Donc, adopté. Alors, est-ce que l'article 261, tel qu'amendé, est adopté? Adopté.
M. le ministre, veuillez lire l'article 262, s'il vous plaît.
M.
Bonnardel
:
«La personne qui, le (indiquer ici la date qui précède celle de l'entrée en
vigueur de l'article 7), est titulaire d'un permis de chauffeur de taxi est
réputée être un chauffeur autorisé par la société en vertu du paragraphe 1° de
l'article 7, à compter du (indiquer ici la date de l'entrée en vigueur de l'article
7).
«Lorsque le (indiquer ici la date qui
précède celle de l'entrée en vigueur de l'article 7) ce permis est suspendu,
l'autorisation réputée octroyée en vertu du premier alinéa est également
suspendue pour la durée restante de la suspension du permis.»
Commentaires. L'article 262 prévoit que
les titulaires de permis de chauffeur de taxi deviendront, du seul effet de la
loi, des chauffeurs autorisés en vertu de la loi nouvelle. Si, à ce moment, le
permis fait l'objet d'une suspension, la suspension continuera à l'égard de
l'autorisation.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a des commentaires sur le premier alinéa de l'article 262?
Est-ce qu'il y a des commentaires sur le deuxième alinéa de l'article 262?
Donc, s'il n'y a pas de commentaire... Oui, Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Une question. L'article
7, c'est juste parce qu'on n'a pas le temps de regarder, l'article 7, ça, ça
fait référence au permis, c'est ça, si je comprends bien, au permis, il
faudrait juste... juste pour être sûr, là.
(Consultation)
M.
Bonnardel
:
C'est un chauffeur qualifié.
Mme Ghazal : C'est du
chauffeur et non pas du permis. O.K. O.K.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article 262? S'il n'y a pas
d'autre commentaire, je vais mettre aux voix l'article 262. Est-il adopté?
Des voix
: Sur division.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Adopté sur division. M. le ministre, veuillez lire l'article 263.
M.
Bonnardel
:
«263. L'automobile attachée à un permis de propriétaire de taxi le (indiquer
ici la date qui précède celle de l'entrée en vigueur de l'article 8) est
réputée être une automobile autorisée par la société en vertu du paragraphe 1°
de l'article 8, à compter du (indiquer ici la date de l'entrée en vigueur de
l'article 8).
«Lorsque le (indiquer ici la date qui
précède celle de l'entrée en vigueur de l'article 8) ce permis est suspendu,
l'autorisation réputée octroyée en vertu du premier alinéa est également suspendue
pour la durée restante de la suspension du permis.»
Commentaires. L'article 263 prévoit que
les automobiles attachées à un permis de propriétaire de taxi en application de
la Loi concernant les services de transport par taxi deviendront, du seul effet
de la loi, des automobiles autorisées en vertu de la loi nouvelle. Si, à ce
moment, le permis fait l'objet d'une suspension, la suspension continuera à
l'égard de l'autorisation.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Vous avez un amendement.
M.
Bonnardel
:
Non, c'est à 263.1.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
D'accord. Vous avez raison. Alors, est-ce qu'il y a des commentaires sur
l'article 263... c'est-à-dire s'il y a des commentaires sur le premier alinéa?
Est-ce qu'il y a des commentaires sur le deuxième alinéa? S'il n'y a pas de
commentaire, nous allons procéder aux voix de l'article 263. Est-ce qu'il est
adopté?
Des voix
: Adopté sur
division.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Adopté sur division. M. le ministre, vous avez un amendement à 263.1.
M.
Bonnardel
:
263.1 Insérer, après l'article 263 du projet de loi, l'article suivant :
«La Loi concernant la Loi sur les services
de transport par taxi doit se lire, du (indiquer ici la date de la sanction de
la présente loi) à l'entrée en vigueur de l'article 234, en supprimant, à
l'article 19, «délivré le ou après le 15 novembre 2000.»
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'amendement 263.1?
M. Barrette : J'ai une question
juridique. Est-ce que cet article-là peut avoir un impact sur ce dont on a
parlé hier à 257, de quelque nature que ce soit? Est-ce que ça peut invalider
partiellement, microscopiquement, pas du tout, totalement une course, pas la
poursuite comme telle, mais le paiement d'éventuelle compensation...
M. Barrette : ...soit?
Oui. Est-ce que ça peut invalider partiellement, microscopiquement, pas du
tout, totalement une poursuite? Pas la poursuite comme telle, là, mais le
paiement d'éventuelles compensations.
(Consultation)
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 16)
(Reprise à 12 h 17)
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Alors, nous allons reprendre nos travaux. Me
Unterberg, déclinez votre nom et votre titre, et veuillez répondre à M. le
député de La Pinière, s'il vous plaît.
M. Unterberg (Jérôme) :
Jérôme Unterberg, sous-ministre adjoint au ministre des Transports. Merci, Mme
la Présidente.
Mme la Présidente, on comprend très bien
la question du député de La Prairie, à savoir... La Pinière, pardon,
à savoir : Est-ce qu'en fonction de l'article 257, puis tout ce qui a
été discuté hier, est-ce que quelqu'un pourrait voir son droit affecté de
quelque manière que ce soit dans son recours, par exemple, qu'il n'ait plus un
recours possible ou qu'il perdrait certains droits découlant... recours déjà
entrepris ou même, qu'on pourrait dire, à entreprendre, le cas échéant?
La réponse est non. Essentiellement, ce
que vise 263.1, tel que proposé, ça vise à faire en sorte qu'on ne peut plus
avoir de transactions de ... de ça. Ça, c'est clair. Donc, à partir de ce
moment-là, quelqu'un qui aujourd'hui a ce permis-là, il est déjà couvert par la
réclamation de la cour présentement pour l'action collective puis il serait
maintenu dans sa protection.
M. Barrette : Donc, Mme
la Présidente, c'est non pour la capacité de recours et c'est non aussi pour
une éventuelle compensation. Ça n'a pas d'impact.
M. Unterberg (Jérôme) :
Je n'ai juste pas compris le premier... votre premier non.
M. Barrette : Le
premier... C'est non pour faire le recours en justice.
M. Unterberg (Jérôme) :
C'est ça.
M. Barrette : Et c'est
non pour la compensation éventuelle, juste et équitable, mettons.
M. Unterberg (Jérôme) :
Exactement.
M. Barrette : Parfait.
C'est bon.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
D'accord. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur...
Mme Ghazal :
...possible...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : ...oui, de
juste répéter l'objet exact de cet article-là. C'est en lien avec les permis
qu'on ne peut pas transférer, etc., là. Juste répéter l'objectif de cet
article-là, parce qu'on le lit depuis tantôt, oui.
M. Unterberg (Jérôme) :
...Mme la Présidente, pour exposer les choses assez... de manière très transparente,
c'est sûr que quelqu'un peut se poser la question de la valeur d'un permis qui
aurait pu être avant... donc, nécessairement, émis avant le 15 novembre 2000.
Quelle est la valeur de celui-ci alors que, dans un certain moment donné, il
n'y aura plus de... ces permis-là n'existeront plus?
Donc, on peut penser, évidemment... Puis
on connaît la question, que ça peut affecter cette valeur-ci. Donc, s'il y
avait une transaction... puis on en a vu certaines, là, s'il y avait des
transactions qui faisaient en sorte que quelqu'un l'acquérait à un prix trop
important, on va le dire comme ça, là, quelqu'un pourrait se sentir floué. Et
donc, étant donné qu'il y aura déjà des compensations de prévues par le
programme... on dit : «La personne verra cette aide financière lui être
accordée».
Mais on veut être sûr. Ici, c'est
peut-être une protection publique pour faire en sorte qu'une personne qui est
peut-être moins au courant de la loi, moins au courant des modifications qui se
passent actuellement, achète le permis... Puis il faut savoir que le programme
d'aide financière va être versé à la personne qui le détenait au moment du
dépôt du projet de loi. Donc, vous pouvez imaginer la situation dans laquelle
la personne pourrait se retrouver.
• (12 h 20) •
Donc, c'est véritablement le but, pour
répondre vraiment à votre question, une mesure de protection du public...
M. Unterberg (Jérôme) : ...au
courant de la loi, moins au courant des modifications qui se passent actuellement,
achète le permis. Puis il faut savoir que le programme d'aide financière va
être versé à la personne qui le détenait au moment du dépôt du projet de loi.
Donc, vous pouvez imaginer la situation dans laquelle la personne pourrait se
retrouver.
Donc, c'est véritablement le but, pour
répondre vraiment à votre question, une mesure de protection du public pour ne
pas que quelqu'un achète quelque chose qui pourrait recevoir aucune
compensation par la suite.
Une voix
: O.K. Merci.
Des voix
: ...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Non, c'est Québec solidaire.
Des voix
: ...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
On est suspendus.
(Suspension de la séance à 12 h 21)
12 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 12 h 35)
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Si ma mémoire est bonne, j'en étais à
demander s'il y avait d'autres commentaires sur l'article 263.1. Il n'y avait
pas d'autre commentaire, et donc je vais mettre aux voix l'amendement du ministre
à l'article 263.1
Est-ce que 263.1 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Une voix
: Sur
division.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Adopté sur division. M. le ministre, veuillez lire votre amendement 263.2, s'il
vous plaît.
M.
Bonnardel
:
Oui. Donc 263.2 : Insérer, après l'article 263.1 du projet de loi,
l'article suivant :
«263.2. L'hypothèque qui, le (indiquer ici
la date qui précède celle de la sanction de la présente loi), grève un permis
de propriétaire de taxi se reporte, de plein droit, sur le droit du titulaire
de ce permis aux sommes versées en vertu du programme mentionné au premier
alinéa de l'article 257.
«Lorsque plusieurs hypothèques qui
grevaient un même permis sont reportées en vertu du premier alinéa sur un tel
droit, elles conservent, entre elles, les mêmes rangs. L'hypothèque qui grève
une universalité de créances, consentie par le titulaire de ce permis avant le
report prévu au premier alinéa, ne s'étend pas à ce droit.
«Le créancier ne peut faire valoir son
hypothèque ainsi reportée sur ce droit à l'encontre du ministre tant qu'elle ne
lui est pas rendue opposable de la même manière qu'une cession de créance.»
Commentaire : L'article 263.2 que
propose cet amendement permet à un prêteur qui a obtenu une hypothèque sur un
permis de voir cette hypothèque grever le droit du titulaire de ce permis pour
recevoir des sommes qui lui seront versées en application du programme prévu au
premier alinéa de l'article 257. Les autres dispositions de l'article 263.2
règlent le rang que prennent les hypothèques qui grèveraient une même
compensation.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors donc, est-ce qu'il y a des commentaires sur le premier alinéa de
l'article 263.2? Est-ce qu'il y a des commentaires sur le deuxième...
Mme Ghazal : ...c'est juste
parce qu'on vient encore de le recevoir puis on essaie... Même si le ministre
le lit, là, ce n'est pas encore tout rentré, ça fait que... Je n'ai pas demandé
de suspension, mais peut-être que je vais en demander, s'il vous plaît. S'il
vous plaît, quelques instants, parce qu'on vient de l'avoir aussi. Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 38)
(Reprise à 12 h 40)
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, nous allons reprendre nos travaux. Est-ce qu'il y a des commentaires sur
le premier... excusez-moi, premier alinéa de l'article 263.2? Est-ce qu'il y a
des commentaires sur le deuxième alinéa de l'article 163.2? Commentaires sur le
troisième alinéa?
Mme Ghazal : Juste une
question ici, ce que ça veut dire.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Oui, Mme la députée de Mercier, allez-y.
Mme Ghazal : J'essaie juste de
voir ce que ça veut dire. Le créancier ne peut faire valoir son hypothèque
ainsi reportée sur ce droit à l'encontre du ministre...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
...est-ce qu'il y a des commentaires sur le deuxième alinéa de l'article 163.2?
Commentaires sur le troisième alinéa?
Mme Ghazal : Juste une
question...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Oui, Mme la députée de Mercier. Allez-y. Allez-y.
Mme Ghazal : ...ce que ça veut
dire. J'essaie juste de voir ce que ça veut dire, «le créancier ne peut faire
valoir son hypothèque ainsi reportée sur ce droit à l'encontre du ministre». En
fait, j'essaie aussi de comprendre l'idée générale derrière ça, comme, tout à l'heure,
ça avait été fait. Est-ce que quelqu'un qui reçoit de l'argent en fonction, là,
de la compensation financière, là, du 0,90 $, est-ce que... puis qui a une
hypothèque, cet argent-là doit être remboursé... Est-ce que c'est ça que ça
veut dire, que ça doit être remboursé à l'hypothèque, prioritairement, ou ça ne
peut pas être fait comme ça?
M.
Bonnardel
:
Le prêteur a la possibilité de demander. La possibilité de demander qu'une
somme, exemple, de 30 000 $ sur un prêt de 100 000 $, lui
soit remboursée. Pourrait demander. Vous me suivez, là?
Mme Ghazal : Oui.
M.
Bonnardel
:
Parce que, vu qu'il n'existe plus de permis, là, on est obligé d'écrire cet
article pour avoir une créance, pour démontrer qu'il existe encore une créance
avec... garantie avec ce permis. Donc, FinTaxi ou Desjardins pourraient
demander de voir rembourser cette créance.
Mme Ghazal : O.K. Donc, que ce
soit eux qui soient payés, la compensation n'aille pas dans les poches du
propriétaire, là, qui n'a plus de permis, mais que ça aille directement vers
son créancier. C'est comme une sorte de saisie.
M.
Bonnardel
:
Peut. Je pense que j'ai dit «pourrait».
Mme Ghazal : Mais pourrait...
oui.
M.
Bonnardel
:
...l'exerce, là. C'est pour ça que je dis «pourrait».
Mme Ghazal : Mais si le
créancier l'exerce, donc, automatiquement, ça va se faire.
M.
Bonnardel
:
Il demande le remboursement de sa part à lui. C'est tout.
Mme Ghazal : Hum-hum. Donc, ça
veut dire ce que j'avais compris, pour ne pas que les gens... pour que
l'hypothèque... si le prêteur... c'est le créancier qui serait... qui est le
prioritaire qui va recevoir l'argent. Puis s'il reste encore de l'argent, un
solde à payer, ça devient comme une autre hypothèque pour... Vous comprenez,
s'il reste un solde, par exemple, la personne reçoit ça.
M.
Bonnardel
:
Non, mais ça devient la propriété du propriétaire.
Mme Ghazal : Non, c'est
dans... le contraire. C'est quelqu'un qui reçoit moins, vu que c'est la valeur
comptable, la personne va recevoir moins que son hypothèque, parce que c'est
quelqu'un qui a acheté récemment. Donc, il va avoir reçu moins que son
hypothèque, il va encore rester un solde à payer, donc il va s'organiser avec
ça, il va payer un solde sur une hypothèque, sur quelque chose qui n'existe
plus.
M.
Bonnardel
:
Bien, la valeur... le permis n'existe plus, la garantie d'un permis n'existe
plus, il pourrait... le créancier pourrait demander, comme je vous l'ai
expliqué, le remboursement de la somme qui lui est due à la créance, selon le
montant x.
Mme Ghazal : ...le montant
qu'il reçoit en vertu du programme, là, de 257, n'est pas suffisant pour
rembourser le créancier, il va se retrouver avec une dette.
M.
Bonnardel
:
Bien là, si...
Mme Ghazal : D'où la question
de valeur marchande, valeur comptable.
M.
Bonnardel
:
Non. Si le propriétaire a fait réhypothéquer son permis, ce n'est pas la même
chose, là. Il se peut que le propriétaire ait réhypothéqué son permis.
Mme Ghazal : Puis si ce n'est
pas le cas.
M.
Bonnardel
:
Bien là, c'est peu probable, c'est peu probable que le propriétaire n'ait pas
assez de sous pour payer l'hypothèque, là, c'est à peu près impossible. Si vous
avez payé votre permis 100 000 $, vous l'avez hypothéqué, depuis deux
ans, trois ans, quatre ans, vous avez payé du capital et des intérêts, la
logique veut que vous ayez assez de sous pour payer votre hypothèque, et même,
il va en rester dans vos poches.
Mme Ghazal : Donc, on est
certain qu'il n'y a pas de cas comme celui, là... de cas de figure comme celui
que je viens de dire. On est certain à 100 % qu'il n'y a pas de cas de
figure que quelqu'un a acheté récemment un permis qui coûte très cher, mais là,
lui, il va être payé à la valeur comptable, là, de quand il l'a acheté. Si
c'est récent... puis là il va lui rester les intérêts. Dans le fond, quand il
va avoir l'argent, il va lui rester quand même... dans le sens que... Je
comprends ce que vous voulez dire, mais je veux juste être sûre que ce cas de
figure que je viens de dire, vous êtes certain à 100% qu'il n'existe pas.
M.
Bonnardel
:
...pas prétendre, Mme la députée, que quelqu'un n'a pas réhypothéqué...
Mme Ghazal : Ça fait que c'est
possible.
M.
Bonnardel
:
...son permis deux fois, trois fois, là. Là, ça, on ne peut pas savoir ça, là.
C'est comme une maison, vous pouvez l'avoir réhypothéquée, on...
Mme Ghazal : Je comprends. Je
sais, c'est exactement ce qu'on essaie de dire, c'est que l'hypothèque sur un
permis, c'est comme l'hypothèque d'une maison.
M.
Bonnardel
:
...peut pas savoir ce que les propriétaires ont fait avec, là. Alors, c'est
pour ça que je vous disais que le créancier pourrait, pourrait demander le remboursement
de sa créance appliqué au permis.
Mme Ghazal : Vous vouliez
ajouter quelque chose par rapport à ça?
M.
Bonnardel
:
Non, non, c'est... je vous donne depuis tantôt.
Mme Ghazal : Puis donc le fait
que vous insistiez sur «pourrait», c'est que, par exemple, c'est comme si... ça
veut dire qu'on a mis cet article-là pour permettre à FinTaxi ou à Desjardins
de faire cette demande, mais eux, ils pourraient, par exemple, dire :
Bien, c'est tellement... ça a été tellement pénible pour les chauffeurs de
taxi, on ne va pas le demander, on va... Ça, ça a été ajouté maintenant. Pour
quelle raison? Est-ce que c'est une demande de ces créanciers-là...
Mme Ghazal : ...ça veut dire
qu'on a mis cet article-là pour permettre à FinTaxi ou à Desjardins de faire
cette demande, mais eux, ils pourraient par exemple dire : Bien, c'est
tellement... ça a été tellement pénible pour les chauffeurs de taxi, on ne va
pas le demander, on va... Ça, ça a été ajouté maintenant. Pour quelle raison?
Est-ce que c'est une demande de ces créanciers-là?
M.
Bonnardel
:
Il faut quand même l'entente qu'un chauffeur ou un propriétaire a avec un
créancier. C'est pour ça que je vous ai dit «pourrait». Chaque cas est
particulier, là. On pourrait me dire à moi : Bien, le remboursement, vous
me... au gouvernement, vous me... je vous demande le remboursement de la
créance, parce que le propriétaire est un mauvais payeur, je vais le dire
ainsi, si c'est le cas. Mais là, c'est la prérogative du créancier de
dire : Je veux recevoir cette somme, sinon... si vous vous faites financer
chez Desjardins depuis 20 ans, puis que le créancier n'a pas de crainte pour la
suite. C'est pour ça que je vous disais «pourrait». C'est tout.
Mme Ghazal : Puis, juste pour
comprendre le dernier alinéa, ça veut dire quoi, qu'il ne peut pas aller à
l'encontre du ministre?
M.
Bonnardel
:
Que le créancier se fasse connaître auprès de moi, auprès du ministère pour
qu'on soit capable de définir qu'il y a une créance.
Mme Ghazal : À défaut de...
O.K.
M.
Bonnardel
:
Le créancier qui va définir qu'il a une créance à tel propriétaire.
Mme Ghazal : Bien, c'est ça
qu'il pourrait répondre. O.K.
M.
Bonnardel
:
Bien, non, non, c'est juste... Non, c'est...
Mme Ghazal : O.K. Mais, juste
pour être sûre de comprendre, parce que j'écoute les deux, donc, pour que ça...
pour qu'un créancier se prévale de ce droit-là que l'argent de la compensation
lui soit remboursé à lui et non au chauffeur, il faut qu'il fasse une démarche
auprès du ministre. C'est ça que vous voulez dire?
M.
Bonnardel
: C'est
ça, s'il y a lieu.
Mme Ghazal : C'est juste ça
que ça veut dire?
M.
Bonnardel
: C'est
ça.
Mme Ghazal : Donc, vous me
confirmez que c'est ça que ça veut dire. Cette phrase-là veut dire que c'est uniquement...
Pour que lui puisse se prévaloir de ce droit-là, il doit comme communiquer avec
le ministre pour dire que...
M.
Bonnardel
: Il
y a une créance.
Mme Ghazal : Qui est liée à un
permis qui n'existe plus à cause du projet de loi n° 17.
M.
Bonnardel
: C'est
ça.
Mme Ghazal : O.K.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'article 263.2? S'il n'y a
pas d'autre commentaire, nous allons le mettre aux voix. Est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Des voix
: Sur division.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Adopté sur division. M. le ministre, veuillez lire 264, s'il vous plaît.
M.
Bonnardel
:
«La commission collabore avec la société dans toute mesure transitoire
concernant l'exercice de leurs missions respectives en matière de transport de
personnes par automobile.
«Elles peuvent, à cette fin, conclure
toute entente concernant le partage et le transfert de documents et de
renseignements.»
Commentaire : L'article 264 prévoit
la collaboration entre la Commission des transports du Québec et la Société de
l'assurance automobile du Québec pour assurer la mise en oeuvre de la nouvelle
loi. Il les habilite notamment à partager et transférer des documents et renseignements,
et ce, entre autres en considération du fait que certains des pouvoirs actuellement
détenus par la commission seront désormais exercés par la société.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a des commentaires sur le premier alinéa de l'article 264? Oui,
Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Oui. Juste...
Excusez-moi, là, vous avez demandé la question pour le premier alinéa. C'est ça?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Oui.
Mme Ghazal : O.K.
O.K. Moi, je voulais juste poser une
question sur le deuxième. Je vais vous laisser continuer.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Allez-y pour le deuxième, parce qu'il semble qu'il n'y ait pas d'autre
commentaire sur le premier alinéa.
Mme Ghazal : O.K. Donc, elles
peuvent conclure des ententes, les deux, que ce soit la société ou la
commission? Puis, si les deux doivent conclure... une ou l'autre peut conclure
une entente?
M.
Bonnardel
:
C'est bien ça, à partager et transférer les documents ou renseignements
spécifiques.
Mme Ghazal : Puis elles sont
obligées de faire ce partage d'information, c'est-à-dire qu'il y en a une qui
peut dire : Non, on ne peut pas, ou c'est... de facto, il y en a une qui
le demande, l'autre est obligée de lui donner les informations?
M.
Bonnardel
:
Bien, c'est pour ça que ça prend une entente, oui, entre les deux.
Mme Ghazal : Pour
déterminer... C'est-à-dire que pourquoi ça ne se... Pourquoi est-ce qu'il faut qu'il
y ait une entente? Pourquoi ça ne se fait pas de facto?
M.
Bonnardel
: Il
y a des informations qui peuvent appartenir à... spécifiques à la SAAQ ou à la
commission qui pourraient ne pas être transmises auparavant. C'est pour ça que
ça prend une entente entre les deux pour être capables de se partager des
renseignements qui peuvent être confidentiels, j'imagine, aussi.
Mme Ghazal : Puis est-ce
que... Par exemple, est-ce qu'il pourrait y avoir... Je ne sais pas s'il va y
avoir d'autres amendements qui vont être déposés à cet effet. Est-ce que, par
exemple, le transfert ou le partage d'information avec la table de
concertation, est-ce que c'est quelque chose aussi qui pourrait être... Est-ce
que ça prendra une entente pour que cette table de concertation puisse avoir
les informations...
M.
Bonnardel
:
Bien, la table de...
• (12 h 50) •
Mme Ghazal : ...de la
commission ou de la société...
Mme Ghazal : ...d'autres
amendements qui vont être déposés à cet effet. Est-ce que, par exemple, le
transfert ou le partage d'information avec la table de concertation, est-ce que
c'est quelque chose aussi qui pourrait être... Est-ce que ça prendrait une
entente pour que cette table de concertation puisse avoir les informations?
M.
Bonnardel
:
Bien, la table de...
Mme Ghazal : De la commission
ou de la société?
M.
Bonnardel
:
Bien non. La table de concertation ne va pas obtenir des documents de la société
ou de la commission. La table est là pour évaluer un mandat, entendre les intervenants.
C'est tout.
Mme Ghazal : Mais si, par
exemple, dans l'exercice de son mandat, elle a besoin d'avoir certaines
informations qui sont détenues par la commission, ou par la société de
transport, ce qui pourrait arriver pour vraiment... parce que l'objectif, cxest
vraiment de faire une bonne analyse, de voir les conséquences sur les enjeux...
Là, je ne me rappelle pas comment c'était écrit exactement, c'était libellé
dans l'article, où on parlait du mandat de la table de concertation, mais
est-ce que ça serait possible?
Puis est-ce que ça serait possible peut-être
même à l'article 263, de parler que ce partage d'information se fasse aussi
avec la table, pour ne pas que ça soit uniquement basé sur... pour que leur
analyse d'une situation, s'il y a eu des plaintes ou peu importe; les enjeux, s'il
y a beaucoup plus de voitures, etc., qu'eux autres, ils puissent avoir des
données factuelles sur lesquelles se baser, pour dire : Voici, oui, ce problème
est documenté, on a les informations ou il nous manque des informations, donc
on a besoin d'aller les chercher, par exemple, à la commission; d'aller les
chercher à la société de transport. Peut-être que la société puis la commission
pourraient dire non.
Est-ce qu'on laisse ça à la société, à la commission
de le décider? Ça ne serait peut-être mieux, pour donner plus de pouvoirs à
cette table, plus une main prise d'ajouter ça dans la loi?
M.
Bonnardel
:
Non, je préside la table. Donc, s'il y a des éléments importants qui
souhaiteraient être mis à la disposition des membres, je le ferai.
Mme Ghazal : Puis... Puis je
vais juste... En fait, c'est donc ce que vous voulez... ce que vous voulez
dire, c'est que vous... C'est le ministre qui décide si l'information doit être
partagée ou non?
M.
Bonnardel
:
On est là pour trouver des consensus, alors... On n'a rien à cacher. S'il y a
des informations qui souhaitent être obtenues par certains membres, on le fera.
Puis si on ne va pas à l'encontre de la loi sur l'accès à l'information.
Mme Ghazal : Puis... Ça fait
que ça, c'est pour la table. Puis si je reviens, par exemple, à la commission
et la société pour le partage d'information, est-ce que, par exemple, il y en a
une... parce que vous avez dit, il y en a une qui pourrait dire : Ah!
bien, moi, je ne partage pas ces informations-là, parce que c'est confidentiel
ou c'est des informations sensibles, ça ne serait pas... puis finalement, il
n'y en a pas d'entente, il n'y en a pas de partage d'information, parce qu'on
les laisse, eux, décider de ce qu'ils veulent faire. Il pourrait ne pas en
avoir. L'objectif de cet article, c'est de permettre ce partage d'information,
mais on pourrait dire : Ah! bien, c'est des informations confidentielles,
sensibles, on préfère ne pas les partager, alors que c'est quand même
nécessaire.
M.
Bonnardel
:
C'est marqué : La commission collabore, Mme la Présidente, avec la
société. Donc, elles peuvent signer des ententes pour partager toute
information sur des transferts de documents et renseignements.
Mme Ghazal : Donc, dans le
premier alinéa, c'est vrai, c'est marqué que la commission, pas «doit», mais
collabore. Donc, elle collabore si elle veut puis si elle ne veut pas, bien,
elle peut bien faire une entente puis décider ce qu'elle partage ou ce qu'elle
ne partage pas.
M.
Bonnardel
:
On ne peut pas prétendre, Mme la Présidente, qu ela commission ne pourra pas
s'entendre avec la société, là.
Mme Ghazal : ...je n'ai pas
écouté. Juste répéter, excusez.
M.
Bonnardel
:
J'ai dit : On ne peut pas prétendre que la commission ne pourra s'entendre
avec la société. Ils ont à collaborer pour être capables de partager des
informations entre eux.
Mme Ghazal : Puis s'il y a des
informations sensibles, puis ils disent : Non, on ne peut pas partager ces
informations. C'est trop sensible, on ne veut pas. Par exemple, la commission
pourrait dire ça, est-ce qu'il n'y a pas lieu, par exemple, d'inscrire que le
partage d'informations pourrait être autorisé.
Tu sais, parce qu'on peut toujours, comme
tout à l'heure, là, quand on... la discussion qu'on a eue, on ne peut pas... on
ne peut tout partager les informations, parce qu'il y a des informations
confidentielles, on ne va pas les partager avec vous, mais est-ce que, par
exemple, pour ne pas seulement avoir ça comme raison... je ne veux pas dire
«prétexte», comme raison, là, je ne parle pas du politique, je parle
commission, société, est-ce qu'il n'y a pas lieu, par exemple, d'inscrire que
pour que ce partage d'information se fasse, et si c'est en lien avec une
information confidentielle, bien d'aller demander à la personne dont c'est des
informations confidentielles, donner l'autorisation que, oui, ça pourrait être
partagé. Comme des fois on fait oui, oui, on accepte que nos informations
soient partagées. Est-ce que ça serait quelque chose d'envisageable ici, à l'article
264, d'ajouter ça pour éviter que finalement une des deux, pour une raison
qu'on ne connaît pas aujourd'hui, ne collabore pas...
Mme Ghazal : ...dont c'est des informations
confidentielles, donner l'autorisation que, oui, ça pourrait être partagé.
Comme des fois on fait oui, oui, on accepte que nos informations soient
partagées. Est-ce que ça serait quelque chose d'envisageable ici, à l'article
264, d'ajouter ça pour éviter que finalement une des deux, pour une raison
qu'on ne connaît pas aujourd'hui, ne collabore pas?
M.
Bonnardel
:
Non, tout à fait. Les informations que les deux sociétés auront à partager, la
société et la commission, les deux auront à conclure des ententes, s'il y a
lieu — je dis bien s'il y a lieu — que ce soit pour des
informations sur les taximètres, sur le transport ou les véhicules adaptés. Les
deux ont, de bonne foi, à collaborer, alors je ne vois pas pourquoi on aurait à
indiquer des multiples informations qu'eux pourraient partager. Ils ont à le
faire, comme ils l'ont toujours fait. Ils le font déjà de toute façon, oui.
Mme Ghazal : Ils font déjà... Est-ce
qu'ils le font parce qu'ils ont déjà une entente? Est-ce qu'ils ont déjà une
entente de partage, de transfert d'information? Est-ce que c'est déjà le cas
aujourd'hui?
M.
Bonnardel
:
Bien, ils se partagent déjà des informations, les deux, les deux entités.
Mme Ghazal : Basé sur une
entente?
M.
Bonnardel
:
Non. Je ne sais pas s'il y en a une spécifique mais...
Mme Ghazal : Sur une pratique?
Une voix
: ...
M.
Bonnardel
:
Il y en a une? On me dit que oui. On me dit que, oui, il y a une entente, oui.
Mme Ghazal : Puis est-ce que
les deux...
M.
Bonnardel
:
Ça doit être celle-là ici.
Mme Ghazal : Oui. Donc, il y
en a une.
M.
Bonnardel
:
Il y en a une, oui. Alors, je vous donnais des exemples, que ce soit sur les
véhicules adaptés ou le taximètre. Ça peut être des exemples d'entente.
Mme Ghazal : Je veux juste
savoir... Dans le fond, ça, ce n'est pas l'entente, là, évidemment. C'est quoi?
C'est un article, là, qui parle d'une entente?
M.
Bonnardel
:
Non, non... on montrait quelque chose, c'est tout.
Mme Ghazal : O.K. Puis est-ce
que les deux ont la même politique de confidentialité?
M.
Bonnardel
:
Bien sûr.
Mme Ghazal : C'est la même.
M.
Bonnardel
:
Bien, les deux entités n'ont aucun intérêt à rendre publiques des informations
personnelles, qui iraient à l'encontre de la loi sur l'accès à l'information.
Mme Ghazal : Puis, si, par
exemple, on parle... Si je continue à parler de la table... Si je reviens à la
table de concertation, je sais que ce n'est pas dans 264, mais, étant donné
qu'on parle de l'importance de partager et de transférer les documents et les
renseignements, ça, ça serait important pour que la table puisse faire son
travail et remplir son mandat. Est-ce que le ministre... Là, le ministre a dit
que... Vous avez dit que vous, vous allez pouvoir donner ces informations-là.
Donc, n'importe quelle information que vous demandez à la commission et la
société, vous allez pouvoir la transmettre à la table. Il ne peut pas y avoir
comme prétexte justement la question de la confidentialité?
M.
Bonnardel
:
C'est ce que je vous ai expliqué tantôt. Il peut y avoir un prétexte de
confidentialité. Alors, si on ne va pas à l'encontre de la loi sur l'accès à
l'information, on rendra publiques des informations qui pourraient être
souhaitées par les membres de la commission.
Mme Ghazal : Puis, si les
informations, oui, sont confidentielles, puis il y a cette politique qui
empêche de communiquer des informations potentielles sur, par exemple, des
répondants, admettons, est-ce qu'il y a moyen... bien, on... mais que ces
informations-là sont importantes, que ce soit pour la SAAQ, pour la table de
concertation, on fait quoi pour contourner ce prétexte — même vous,
vous l'avez utilisé — ce prétexte de confidentialité?
M.
Bonnardel
:
Vous, rendriez-vous, Mme la députée, des renseignements confidentiels et aller
à l'encontre de la loi sur l'accès à l'information? Alors, je pense que vous
vous répondez. Je vous donne une réponse. J'ose croire que vous ne feriez pas
ce que vous n'avez pas le droit de faire. S'il y a des informations
personnelles qu'on ne peut rendre publiques, des données confidentielles d'une
société, que ça va à l'encontre de la loi, le politique n'a aucune, aucune,
aucune ingérence dans la loi sur l'accès à l'information.
Mme Ghazal : Bien, ce n'est
pas du tout ça, la question. Il n'y a personne qui va avoir les données
confidentielles, mais, par exemple, des informations importantes. Si je fais le
parallèle avec les questions que j'ai demandées, par exemple, sur le projet
pilote d'Uber, ils ont dit : Bien, le prétexte, c'est la question de confidentialité,
alors que le ministre lui-même m'avait dit : Bien, posez vos questions. Un
mois plus tard, finalement, c'est la confidentialité qui m'empêche de vous
communiquer les informations puis de répondre à vos questions.
Mais, dans les questions qui peuvent être
transmises, par exemple, par la table de concertation, ça pourrait être des
données factuelles, des données, des chiffres, le nombre, je ne sais pas, moi,
de... le nombre de chauffeurs des nouveaux joueurs, par exemple d'Uber ou de
Lyft, etc., et toutes sortes d'informations qui n'ont rien à voir avec les
informations confidentielles. Mais, moi, mon objectif, c'est de m'assurer que
la table de concertation ne se fasse pas répondre la même réponse que celle que
j'ai reçue tout à l'heure, qui est : C'est confidentiel, on ne vous donne
pas d'information, que ça ne soit pas un prétexte. C'est ça, mon point.
Donc, il n'y aurait pas lieu ici... Là, on
parle... «la commission collabore» et non pas «doit collaborer»...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Je dois vous interrompre ici.
Compte tenu de l'heure, nous allons
reprendre nos travaux à 15 heures. Merci. Bon appétit.
(Suspension de la séance à 13 heures)
13 h (version non révisée)
Mme Ghazal : ...que ça ne soit
pas un prétexte, c'est ça, mon point. Donc, il n'y aurait pas lieu ici... là,
on parle, «la commission collabore» et non pas «doit» collaborer.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Je dois vous interrompre ici.
Compte tenu de l'heure, nous allons
reprendre nos travaux à 15 heures. Merci. Bon appétit.
(Suspension de la séance à 13 heures)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 1)
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, bonjour. Nous reprenons nos travaux. Je vous
rappelle que la commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet
de loi n° 17, Loi concernant le transport rémunéré de personnes par
automobile. Merci de bien vouloir éteindre la sonnerie de vos appareils
électroniques.
Lors de la suspension de nos travaux cet
avant-midi, les discussions portaient sur l'article 264, et la parole était à
Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Oui, merci, Mme
la Présidente. Donc, mon questionnement était à l'effet du partage d'information,
de renseignements et de documents entre la commission et la société, la SAAQ,
donc c'était par rapport à la question des données qui pourraient être
confidentielles. Et l'objet ici de mon intervention tout à l'heure n'était certainement
pas que la commission ou la SAAQ se communique des informations confidentielles
et des personnes, ce n'était pas ça, l'objectif, l'objectif, c'est qu'elles
puissent faire leur travail et, pour ça, elles ont besoin d'avoir des informations.
Et le ministre nous a dit qu'il existait déjà une entente permettant la collaboration
et le partage des données et le transfert de données d'information entre les
deux, et il dit que la même chose pourrait continuer, sauf que, moi, mon point
principal et qui est ma préoccupation est à l'effet que si, par exemple, que ce
soit entre les deux, la commission et la SAAQ, ou même avec la future table de
concertation qui va être mise sur pied, que ces informations-là, il n'y ait pas
de prétexte, par rapport à la confidentialité, qui soit utilisé pour empêcher
les communications et partage de ces données et de ces informations qui sont extrêmement
importantes pour la bonne prise de décision, que ce soit la table de
concertation ou la commission et la SAAQ, que ce ne soit pas ça qui soit pris
en considération.
Donc, est-ce qu'il y a moyen, par exemple,
je ne sais pas, le ministre me dit : Mais non, il faut qu'elles
collaborent, c'est écrit qu'il faut qu'elles collaborent. En fait, ce n'est pas
écrit qu'il faut, ça dit qu'elles collaborent. Mais si, par exemple, elles
décident que non, pour toutes sortes de raisons que je ne peux pas vous
indiquer maintenant, en mentionnant, par exemple, la confidentialité, est-ce qu'il
n'y aurait pas moyen ici d'ajouter un élément pour que ça, cette raison-là ne
soit pas... ce prétexte-là ne soit pas prétexte à ne pas partager de l'information
qui pourrait être caviardée, par exemple? Mais est-ce qu'il n'y a pas moyen de
le mettre ici, à 264? Parce qu'on sait les données, ces informations-là, c'est extrêmement
important, nous-mêmes, pour pouvoir évaluer l'impact de ce projet de loi, on en
a besoin, on a besoin d'en avoir, par exemple, sur le projet pilote d'Uber, et
on n'en a pas. C'est assez opaque, obtenir les informations et c'est pour cette
raison, c'est pour empêcher que la même chose se produise que j'appelle le
ministre à voir s'il n'y a pas moyen de le mentionner ici puis de s'assurer que
ce transfert-là soit fait.
Parce que là on parle de la commission et
de la société, mais il faudrait aussi ajouter la table de concertation
puisqu'ils peuvent très bien se réunir, mais comment est-ce qu'ils vont juger,
autre que traiter les plaintes, comment est-ce qu'ils vont juger, est-ce que ça
va bien, est-ce que ça va mal? Est-ce qu'il y a des régions qui sont moins bien
desservies, très bien desservies? Est-ce qu'avec l'arrivée des nouveaux joueurs
la disparition complète des agglomérations et des quotas, est-ce que finalement
ça fonctionne ou pas? Comment est-ce qu'on va s'assurer que ce sera fait, de
façon transparente, pour permettre justement aux choses d'avancer et aux
discussions d'avancer sur la table de concertation, mais aussi entre la
Commission de transports et aussi la société, la SAAQ?
La Présidente (Mme
Grondin) : Avant, s'il vous plaît, le bruit de fond est très
élevé, je vous invite, s'il vous plaît, à parler plus doucement pour qu'on
puisse entendre les différents députés échanger. Merci.
Une voix
: ...
La Présidente (Mme
Grondin) : Non, le bruit de fond, Mme la députée.
M.
Bonnardel
: Mme
la Présidente, je vous l'ai mentionné avant le lunch, les sociétés, les
organismes sont bien encadrés dans le cadre de la Loi sur l'accès à l'information,
elle ne peut rendre public. Encore une fois, il y a des cadres bien précis...
La Présidente (Mme Grondin) :
...merci.
Mme Ghazal : ...
La Présidente (Mme
Grondin) : Non. Le bruit de fond, Mme la députée.
M.
Bonnardel
:
Mme la Présidente, je vous l'ai mentionné avant le lunch, les sociétés et les
organismes sont bien encadrés dans le cadre de la loi sur l'accès à
l'information. Elles ne peuvent rendre publiques... Et encore une fois, il y a
des cadres bien précis. Sinon, bien, ces sociétés ou ces organismes peuvent
être... peuvent, dans le cadre... dans un cadre pénal, peuvent être accusées
d'enfreindre la loi sur l'accès à l'information. Alors, je l'ai mentionné, on
ne peut pas rendre publiques des informations qui sont protégées. Voilà.
Mme Ghazal : Donc... Mais je
comprends très bien, là. Je ne suis pas en train de dire qu'il faut mettre dans
la loi que tout doit être partagé, puis maintenant, on se fout totalement de la
question de l'accès à l'information puis des informations confidentielles. Ce
n'est pas ça, l'objectif de mon intervention.
L'objectif de mon intervention, c'est,
dans le fond, pour que 264 soit réellement... serve à quelque chose puis soit
réellement effectif. Parce qu'il n'y a pas «doit collaborer». Il y a
«collabore». Donc, pour une raison x, ou y, ou z, on n'a pas pris pour acquis
qu'ils allaient collaborer. Le gouvernement a trouvé que c'était important que
ce soit écrit dans un article de loi qu'elles doivent le faire. Il y a une
raison à ça. Puis qu'elles doivent avoir une entente. Il y a une raison à ça.
C'est pour s'assurer que ce soit fait. Parce que, si on ne le mettait pas, ce
ne sera peut-être pas fait de façon automatique, uniquement parce que la
commission... c'est-à-dire, la SAAQ pose des questions à la commission que,
tout de suite, elle va avoir des réponses. Donc, moi, c'est pour parer à ce
risque-là que je mentionne que 264, peut-être que ça devrait être encore plus
renforcé pour assurer qu'il y ait cet échange d'information et ce transfert de
documents. Et là ne me parlez pas d'informations confidentielles. Ça, on a
compris. Ce n'est pas ça, le point.
M.
Bonnardel
:
Mme la Présidente, je l'ai mentionné avant le dîner déjà, la société et la
commission doivent collaborer, collaborer pour assurer la mise en oeuvre de
cette nouvelle loi et à partager, à transférer des documents et des renseignements,
et ce, entre autres, en considération du fait que certains de ces pouvoirs,
actuellement détenus par la commission, seront désormais exercés par la
société.
Mme Ghazal : Donc, c'est...
vous voulez dire, c'est par... Donc, pendant la période de transfert, étant
donné que c'est la SAAQ qui va avoir des... comme on l'a vu, des pouvoirs que
la commission avait, donc, c'est pour que ce transfert-là se fasse?
M.
Bonnardel
:
Il y a déjà une collaboration qui se fait entre les deux entités, Mme la
Présidente, comme je l'ai mentionné avant le dîner.
Mme Ghazal : Puis là je sais
que ce n'est pas mentionné à l'article 264, mais, étant donné que l'objet de
cet article-là est la question de partage et de transfert de données et de
renseignements, est-ce que la table de concertation aussi, ça pourrait être
ajouté, que ces gens-là collaborent ensemble aussi, les membres de la table de
concertation qui a été créée, là, par l'ajout de l'article dont je ne me
rappelle plus le numéro, là, l'article qui met sur pied cette... je pense que
c'est 274 point quelque chose, là, la table de concertation?
Donc, est-ce qu'il y a lieu aussi
d'ajouter que cette collaboration-là doit avoir lieu aussi sur cette table de
concertation, pour s'assurer qu'on ne l'ait pas juste mise sur pied puis que,
finalement... qu'elle ne soit pas capable d'amener... de faire son mandat et de
compléter son mandat et les mandats qui sont définis dans la loi, vu qu'elle
n'aura pas les informations nécessaires pour pouvoir dire, finalement, est-ce
que ça fonctionne bien, est-ce que, dans certaines régions, il y a des usagers
qui, eux, par exemple, n'ont pas le service auquel ils auraient droit en raison
du fait qu'on a ouvert à tout le monde, qu'on a aboli les agglomérations, puis
qu'il y a des usagers qui sont... de ce que le ministre nous a dit, qui sont la
base même de ce... de... une de ses préoccupations les plus importantes? Et ça,
ça fait partie des risques que ces gens-là, où il n'y a pas d'argent à faire,
ne soient pas très bien desservis.
Et donc c'est pour ça que la table de
concertation a été créée, pour ce sujet-là. Quand on parle ici... Si, par
exemple, ils ont besoin d'informations et de données, en enlevant les
informations confidentielles, par exemple, pour savoir les services qui sont
offerts à ces usagers-là, est-ce qu'ils peuvent poser des questions, que ce
soit à la SAAQ ou à la commission? Et est-ce que cette collaboration-là aussi,
il n'y a pas lieu de l'ajouter dans 264?
M.
Bonnardel
:
J'ai déjà répondu, Mme la Présidente, à cette question, avant le dîner, à la
députée de Mercier. C'est la même, même question. Comme ministre qui préside la
table de concertation, j'aurai le pouvoir de demander des renseignements qui
peuvent être rendus disponibles sans enfreindre la loi sur l'accès à
l'information et les partager avec les différents membres du comité.
• (15 h 10) •
Mme Ghazal : Puis, si je
reviens aux questions... aux... de confidentialité, puisque c'est une crainte
que le ministre a, est-ce que, par exemple, il y a... De quelle façon, sans
enfreindre, évidemment, la loi... je veux dire, toutes les informations
confidentielles, sans enfreindre ça, ce principe-là important, est-ce qu'il n'y
a pas...
Mme Ghazal : ...de confidentialité,
puisque c'est une crainte que le ministre a. Est-ce que, par exemple... De
quelle façon, sans enfreindre, évidemment, la loi... je veux dire, toutes les
informations confidentielles, sans enfreindre ça, ce principe-là important,
est-ce qu'il n'y a pas moyen, par exemple, si des informations qui doivent être
communiquées entre la commission et la SAAQ, de s'assurer que, par exemple, les
gens, sans que leur nom soit communiqué, disent : O.K., j'approuve que mes
informations soient communiquées à d'autres entités qu'à celle à qui je les
communique? Je parle d'un répondant ou un chauffeur qui dise : Oui, oui,
j'accepte que mes informations soient communiquées à une autre entité.
Peut-être que ce mécanisme-là existe déjà.
Est-ce qu'il existe? Pour éviter que la confidentialité des informations soit
prise comme un prétexte pour éviter le partage des informations.
M.
Bonnardel
:
Ce n'est pas un prétexte, Mme la Présidente, c'est une loi qui protège les données
personnelles, les données qui ne peuvent être rendues publiques. Pourquoi vous
pensez que je n'ai pas pu vous donner encore une fois le rapport sur Uber?
Parce que c'est protégé par la loi sur l'accès à l'information. Je vous l'ai
déjà mentionné. Ce document sera caviardé assurément. Vous ne serez pas
satisfaite assurément de ce qu'il y a dedans, ça, je peux vous le dire tout de
suite... il y a des éléments qui sont protégés, qui sont de nature commerciale
ou confidentielle. Alors, je ne peux pas vous le répéter 12 fois, je vous le
dis, c'est confidentiel, c'est protégé par une loi. La société et la commission
sont assujetties à ça. Il n'y a personne qui peut... Les journalistes le savent
très bien, quand ils font des demandes d'accès, même nous, dans l'opposition,
ou tout ça, quand on le faisait aussi, on n'est pas toujours satisfaits, mais
il y a des éléments qui ne peuvent pas être rendus publics. C'est tout.
Mme Ghazal : Là, le ministre
parle du fameux rapport d'analyse, là, du projet pilote d'Uber et des questions
que j'ai posées, des questions que j'ai demandées. Si, par exemple, il y avait
les informations confidentielles, pourquoi, avant le 9 septembre, il n'en était
pas question, de ça? Et le ministre nous disait : Bien oui, allez-y,
posez-moi des questions, je vais tout vous donner. Posez-moi des questions, je
ne cache rien, je vous les donne, je vous donne les réponses. Et, à ce
moment-là, il n'était pas question des informations confidentielles. C'est pour
ça que j'ai dit que c'était utilisé comme prétexte, mais... Je ne vais pas
prêter d'intention, mais c'est cette analyse-là que j'ai faite parce que la
réponse aujourd'hui a totalement changé par rapport à la réponse d'il y a un
mois, même plus qu'un mois.
M.
Bonnardel
:
Je peux donner des informations, Mme la Présidente, sans enfreindre la loi sur
l'accès à l'information.
Mme Ghazal : Et il n'y a
personne qui demande ici que le ministre enfreigne les... le droit à
l'information.
M.
Bonnardel
:
...que vous m'avez demandée, Mme la députée, la grande majorité de ces
questions vont enfreindre la loi sur l'accès à l'information. Alors, on va
avoir...
Mme Ghazal : ...questions, par
exemple?
M.
Bonnardel
:
Bien, vous allez le voir quand vous aurez le rapport.
Mme Ghazal : Il n'y avait
aucune question où il y avait des éléments nominatifs, c'était vraiment des
questions de nombre de courses à tel endroit, tel endroit. C'est la confidentialité
pour Uber?
M.
Bonnardel
:
C'est des informations, je vous l'ai répété, de nature commerciale.
Mme Ghazal : Mais est-ce
que... D'abord, j'ai une autre question : Est-ce que le ministre a fait
une analyse? Et est-ce que le gouvernement a analysé, sans rendre public, le
résultat de ce projet pilote?
M.
Bonnardel
:
Le projet pilote n'est pas terminé, Mme la députée. Quand il sera terminé, on
pourra en faire une analyse.
Mme Ghazal : Mais le projet
pilote ne sera pas terminé, donc il faut faire... Mais pourquoi est-ce qu'on
ferait l'analyse, si on change déjà les règles du jeu? Après coup? On fait une
analyse après coup? Il n'aurait pas fallu attendre de faire cette analyse-là
puis après ça dire... mettre en place un projet de loi comme ça qui change
tout?
M.
Bonnardel
:
Mme la Présidente, je peux permettre beaucoup de questions, là, on est hors
sujet sur la commission qui collabore avec la société, là. Je ne voulais pas
ouvrir le jeu, malheureusement je l'ai ouvert, mais là je pense qu'il faut
peut-être se ramener à l'article 264.
La Présidente (Mme
Grondin) : Effectivement, Mme la députée de Mercier, je vous
invite à... question de pertinence, à...
Mme Ghazal : Conclure. Merci,
Mme la... Juste pour conclure, si je comprends bien, je vais avoir le fameux
rapport sans donnée confidentielle et commerciale. Est-ce que je vais l'avoir,
oui ou non? Ça va être court comme ça.
M.
Bonnardel
:
Bien sûr, vous allez l'avoir.
Mme Ghazal : Quand? Parce que
ça fait plusieurs fois que j'ai le oui.
M.
Bonnardel
:
Je vous l'ai dit depuis le 9 septembre, ce n'est pas moi qui gère la loi
d'accès à l'information, Mme la députée.
Mme Ghazal : Non, ça, ça a été
dit juste aujourd'hui.
M.
Bonnardel
:
Bien...
Mme Ghazal : Ce n'était pas
ça. Si on regarde le verbatim qui avait été... je sais, là, je ne suis pas
supposée être dans le sujet, mais c'est parce que c'est difficile de ne pas
poser la question parce que c'est quelque chose qu'on demande depuis très, très
longtemps. Il y a eu un projet pilote. À quoi sert le projet pilote, si on ne
regarde pas les rapports et si on ne prend pas les décisions basées sur cette
analyse-là, au lieu de faire les choses à l'envers?
Donc, à ce moment-là, si on regarde le
verbatim, le ministre disait : Posez-moi toutes les questions, je vais
vous répondre. Pas une seule fois le mot... «données confidentielles,
commerciales et loi d'accès à l'information» n'avaient été prononcés. Je
conclus là-dessus.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur...
Mme Ghazal : ...basées sur
cette analyse-là, au lieu de faire les choses à l'envers. Donc, à ce moment-là,
si on regarde le verbatim, le ministre disait : «Posez-moi toutes les
questions, je vais vous répondre.» Pas une seule fois le mot... «données
confidentielles, commerciales et loi d'accès à l'information» n'avaient été
prononcés. Je conclus là-dessus.
La Présidente
(Mme Grondin) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 64?
M.
Bonnardel
:
264.
La Présidente
(Mme Grondin) : 264, pardon. Merci, M. le ministre. Non?
Donc, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 264
est adopté?
Des voix
: Adopté.
Une voix
: Sur division.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, il est adopté sur division. Nous
poursuivons à la section III, Services de transport rémunéré de personnes
dont la mise en oeuvre est autorisée par certains projets pilotes. M. le
ministre, la parole est à vous.
M.
Bonnardel
:
«265. Malgré l'article 89.1 de la Loi concernant les services de transport
par taxi, les projets pilotes énumérés ci-dessous demeurent en vigueur jusqu'au
(indiquer ici la date de l'entrée en vigueur de l'article 1), à moins que
le ministre n'y mette fin avant cette date :
«1° le projet pilote concernant des
services de transport rémunéré de personnes demandés exclusivement par
application mobile;
«2° le projet pilote visant à optimiser
les services de transport par taxi et la desserte des infrastructures et des
équipements collectifs régionaux sur le territoire de la Communauté
métropolitaine de Québec, édicté par l'arrêté n° 2018-24
du ministre des Transports.
«Jusqu'à cette date, le territoire auquel
s'applique chacun de ces projets pilotes ne peut être modifié. De plus, aucun
nouveau service de transport ne peut être autorisé par le ministre en vertu de
l'article 89.1 de la Loi concernant les services de transport par taxi.
«Les dispositions du premier alinéa
s'appliquent malgré toute décision d'un tribunal rendue après le (indiquer ici
la date qui précède celle de la présentation du présent projet de loi) qui a
pour effet d'invalider ou de suspendre l'application de l'un de ces projets
pilotes.»
L'article 265 du projet de loi est
une disposition de nature transitoire visant le maintien de projets pilotes qui
autrement prendraient fin avant l'entrée en vigueur de la plupart des
dispositions du projet pilote et qui ne pourraient être renouvelés suivant les
termes de la Loi concernant les services de transport par taxi.
De plus, puisque le projet de loi
pérennise les mesures prévues par ces projets pilotes, le dernier alinéa vise
leur protection en cas de contestation judiciaire afin d'éviter toute
discontinuité du droit entre l'adoption du projet de loi et l'entrée en vigueur
complète de ces dispositions un an plus tard.
Il y a un amendement pour
l'article 265, qui se lit comme suit : À l'article 265 du projet
de loi, insérer, dans le premier alinéa et avant le paragraphe 1°, les
paragraphes suivants :
«0.1 Le projet pilote concernant le permis
et la formation de certains chauffeurs effectuant du transport rémunéré de
personnes sur l'île de Montréal;
«0.2. Le projet pilote favorisant
l'utilisation de nouvelles automobiles entièrement mues par l'électricité dans
l'industrie du transport par taxi».
Commentaire : L'amendement proposé à
l'article 265 vise à s'assurer que les deux projets pilotes qui y sont
mentionnés demeurent en vigueur jusqu'à l'entrée en vigueur de l'ensemble des
dispositions législatives qui y régiront le transport rémunéré de personnes,
laquelle est fixée à un an après la sanction de la loi en vertu de
l'article 275.
La Présidente
(Mme Grondin) : Merci, M. le ministre. Nous allons donc
commencer par le premier alinéa de l'article 265. Par la suite, nous
procéderons à l'amendement. Donc, y a-t-il des commentaires ou interventions
sur le premier alinéa de l'article 265? Donc... Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Oui. J'ai
juste une question. «À moins que le ministre n'y mette fin avant cette date»,
qui sera définie, là... Qu'est-ce qui ferait que le ministre va y mettre fin?
Quels sont les critères?
M.
Bonnardel
:
...question de flexibilité, là, mais, honnêtement... Si? Oui, c'est ça, si les
entités ne respectaient pas la loi.
Mme Ghazal : ...si le...
Vous voulez dire, si le projet pilote... Qu'est-ce qui ne respectait pas la
loi?
M.
Bonnardel
:
Si les entités...
Mme Ghazal : Les... O.K.
M.
Bonnardel
:
Les entités.
Mme Ghazal : Puis donc il
n'y a pas d'autres critères que celui-là?
M.
Bonnardel
:
C'est ça. C'est les mêmes pouvoirs que le ministre a présentement.
Mme Ghazal : O.K.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, nous allons continuer avec
l'amendement qui est déposé par le ministre. Y a-t-il des commentaires sur le
premier alinéa? Le...
Mme Ghazal : ...sûr,
est-ce que c'est le premier alinéa de l'amendement qu'on vient de recevoir ou
le premier alinéa... O.K., c'est le 0.1 ou le 1°?
La Présidente
(Mme Grondin) : Bien... Là, nous sommes rendus à
l'amendement.
Mme Ghazal :
L'amendement, O.K.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, l'alinéa introductif. Y a-t-il des
commentaires?
• (15 h 20) •
Mme Ghazal : Il n'y a pas
d'autre commentaire? J'aurais une question aussi par rapport... Parce qu'ici on
parle de «projet pilote concernant le permis et la formation de certains
chauffeurs effectuent... sur l'île de Montréal». On a passé à beaucoup
d'articles sur les pouvoirs de l'île de Montréal. Est-ce que, par exemple, ces
projets pilotes, dans le fond, ça va être piloté par la ville de Montréal ou ça
va être quelque chose avec le...
Mme Ghazal : ...de certains
chauffeurs effectuent... O.K., sur l'île de Montréal. On a passé beaucoup
d'articles sur les pouvoirs de l'île de Montréal. Est-ce que, par exemple, ces projets
pilotes, dans le fond, ça va être piloté par la ville de Montréal ou ça va être
quelque chose avec le ministère?
M.
Bonnardel
:
...projet pilote qui est déjà actuel, là, qui est en vigueur, là.
Mme Ghazal : Mais vu que... Je
comprends...
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci. On était rendus au premier alinéa. Par la
suite, on va poursuivre avec le premier paragraphe.
Mme Ghazal : O.K. Très bien.
C'est le premier paragraphe. Parfait.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, il n'y a pas de commentaire sur le premier
alinéa de l'amendement? Donc, vous pouvez poursuivre, Mme la députée de
Mercier, avec le premier paragraphe.
Mme Ghazal : O.K., moi, juste
pour être sûre, parce qu'on a passé aussi a beaucoup... il y avait beaucoup
d'articles sur... et peut-être qu'il y avait aussi des amendements par rapport
à l'autonomie, là, des municipalités, notamment la ville de Montréal par
rapport à la gestion, là, du transport rémunéré de personnes. Je pense que
c'étaient des amendements aussi, la ville ou les autres sociétés de transport.
Je voulais juste savoir, est-ce qu'ici... pour ce projet pilote, est-ce qu'il y
a une autonomie qui est donnée à la ville de Montréal, ou pas du tout, ça n'a
rien à voir?
M.
Bonnardel
:
Rien. Ça n'a rien à voir.
Mme Ghazal : O.K.
La Présidente (Mme
Grondin) : Y a-t-il d'autres interventions sur le paragraphe
0.1 de l'amendement? Le paragraphe 0.2 de l'amendement? Donc, s'il n'y a pas
d'autre intervention... Oui, Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Ce projet pilote,
il est déjà échu, celui-là, sur... projet pilote favorisant l'utilisation de nouvelles
voitures. Il n'est plus en vigueur, l'autre, il est encore en vigueur, 0,1,
mais 0,2?
M.
Bonnardel
:
2020.
Mme Ghazal : 2020. Donc, il a
été reconduit récemment.
M.
Bonnardel
:
Cet été.
Mme Ghazal : O.K. Puis, dans
le fond, est-ce qu'on a eu toutes les informations, le rapport... par rapport à
toutes les voitures électriques et tout ça, tous les amendements qu'on avait
amenés pour avoir des données sur l'utilisation des voitures électriques pour
le transport rémunéré de personnes? Est-ce que ce projet pilote qui avait été
mis en place... est-ce qu'on a les données de ça, le rapport de projet pilote
dont une année vient d'être terminée?
M.
Bonnardel
:
Il y a un rapport... laissez-moi deux petites secondes, je vous donne ça.
C'était juste pour permettre... c'est un projet pilote pour permettre, donc, un
empâtement plus petit pour certains véhicules électriques... malgré
l'empâtement qui est prescrit initialement par règlement pour les véhicules taxis.
Mme Ghazal : Est-ce que ça a
fait qu'il y a eu plus de véhicules électriques? Comme... Est-ce qu'on a des
chiffres, des données pour dire : Ah! il y a eu plus de véhicules
électriques, ou ça n'a pas eu aucun impact, puis pour quelles raisons ça n'a
pas eu aucun impact? De quelle façon est-ce qu'on s'assurer que, finalement, le
projet pilote, si on le reconduit, au moins qu'il encourage l'utilisation...
l'achat ou l'utilisation aussi d'un véhicule électrique pour faire de transport
rémunéré de personnes ou de taxi?
M.
Bonnardel
:
Oui. C'est surtout le Kia Soul qui était populaire auprès de l'industrie, qui
n'était pas autorisé parce que l'empâtement n'était pas réglementaire. C'est
surtout pour ce véhicule qui était très populaire pour l'industrie, qui
permettait donc d'avoir une permission, donc, un empâtement... un projet pilote
qui permettait de réduire l'empâtement pour ces véhicules.
Mme Ghazal : Donc, l'objectif
était comme de les accommoder, d'avoir ces véhicules-là même s'ils ne
respectaient pas les critères pour conduire un taxi. C'était comme de les
accommoder. Ce n'était pas nécessairement dans l'objectif d'augmenter l'achat
de voitures électriques, parce que c'était déjà populaire, c'était déjà le cas.
M.
Bonnardel
:
Bien, c'est... oui, pour permettre l'augmentation du nombre de véhicules
électriques, parce que ce véhicule était populaire du côté de l'industrie du
taxi.
Mme Ghazal : Puis est-ce
que... donc, ça a favorisé de combien? Est-ce qu'il y a eu une augmentation
parce que c'est devenu permis, alors qu'avant, ceux qui l'achetaient, bien, ils
ne respectaient pas les critères, là, pour un véhicule pour faire du taxi?
Est-ce que ça a augmenté de beaucoup? De 10 %, de 20 %, de 30 %,
ou peu?
M.
Bonnardel
:
...statistiques pour le nombre de véhicules Kia Soul qui ont été acceptés dans
le cadre de ce projet pilote, je pourrai peut-être vous donner ça ce soir, ou
demain, ou à la fin du projet pilote, mais là je n'ai pas l'information du
nombre de véhicules.
Mme Ghazal : O.K. On
dit : À la fin du projet pilote. Mais là, je comprends qu'il était échu le
10 août 2019, donc il y a eu... Ça faisait un an que lui existait, donc il...
M.
Bonnardel
:
...je pourrai peut-être vous donner ça ce soir, ou demain, ou à la fin du projet
pilote. Mais là je n'ai pas l'information du nombre de véhicules.
Mme Ghazal : O.K. On dit
à la fin du projet pilote. Mais là je comprends qu'il était échu le
10 août 2019. Donc il y a eu... Ça faisait un an que lui existait? Donc,
il va avoir un rapport après qui va sortir pour avoir ces informations-là.
M.
Bonnardel
:
Ceux qui souhaitent obtenir le nombre de Kia Soul qui sont sur la route,
j'essaierai d'avoir ces informations ce soir ou demain pour vous.
Mme Ghazal : Mais en fait
la question, c'est quand un projet pilote, il y a des rapports qui sortent puis
qui sont rendus publics?
M.
Bonnardel
:
Pas nécessairement. Est-ce qu'il y a un... Un petit instant, je vais vérifier.
Je vais vérifier.
(Consultation)
M.
Bonnardel
:
Excusez-moi. Vu que, nécessairement, le projet pilote a été reporté, le rapport
sera déposé l'année prochaine.
Mme Ghazal : Puis le projet
pilote a été reconduit pour quelle raison.
M.
Bonnardel
:
Parce que c'était populaire.
Mme Ghazal : O.K. Puis,
dans le fond, on va le faire juste deux ans puis, après deux ans, on va avoir
un rapport ou on...
M.
Bonnardel
:
C'est ça. À la fin, on aura un rapport.
Mme Ghazal : Puis il n'y
a pas comme de rapport d'étape...
M.
Bonnardel
:
Non.
Mme Ghazal : ...pour dire
qu'est-ce que ça a donné, est-ce que ça a marché, est-ce que... Parce que c'est
un peu en lien avec les informations que je vous demandais. En fait, un des amendements,
si je me rappelle bien, c'était de pouvoir... C'étaient des compromis, là.
C'était au début. C'est d'exiger que, dans la flotte de véhicules des
répondants qu'il y ait tant de voitures électriques, hybrides, etc. Puis après
ça, je me rappelle, comme le ministre ne voulait pas qu'on exige ça, même s'il
était certain que, puis il souhaitait que ça allait donner des résultats dans
toute la question de l'électrification des transports. Mais finalement un de
mes amendements, je m'en rappelle bien, c'était au moins de fournir cette information-là,
que ce soit exigé qu'ils fournissent cette information-là pour qu'on puisse
dire, un peu comme les taxis... Eux, ils sont rendus à 40 % de voitures
hybrides électriques qui ne sont pas à essence. Et là je voulais savoir... Dans
le fond, avec ce projet pilote, il y aurait des informations qu'on pourrait
avoir, mais là c'est pour un type de voiture.
Donc, on a très peu d'information pour
pouvoir dire est-ce que, finalement, ça donne des résultats ou pas, les mesures
qu'on met en place dans l'augmentation des voitures électriques. Puis, pour
savoir ça, bien, on a besoin de données, de chiffres. Parce que c'est combien
de pour cent de la flotte qui va être électrique, combien pour cent non? Et en
ce moment, il y a... C'est comme si ce n'était pas important, d'avoir les
résultats de ces projets pilotes. Donc, je comprends, la raison de ce projet
pilote n'est pas de favoriser l'électrification de la flotte des voitures de
taxi.
M.
Bonnardel
:
...Mme la députée.
Mme Ghazal : Oui, je le
sais. Mais ce n'était pas ça, l'objectif. C'était parce que c'était une demande
d'avoir cette voiture électrique qui est plus petite, de le faire. Mais
maintenant est-ce que ça a donné des résultats? Est-ce que, finalement, ça a
fait en sorte que la flotte, de façon générale, va être plus ou pas? C'est
qu'on a de la difficulté à chaque fois qu'on pose des questions. On veut juste
avoir l'information. On ne l'a pas. Donc, on ne sait pas si on avance, ou on
recule, ou si ça ne donne pas de résultats pour corriger le tir dans les
mesures que le gouvernement va mettre en place. C'est à ça aussi que ça sert de
faire des projets pilotes, pas juste de les reconduire puis... Il faut que les
décisions qu'on prend, notamment des projets de loi qui modifient beaucoup de
choses soient basés sur des données. Et en ce moment on n'en pas. Puis à chaque
fois qu'on en demande, bien, on va vous les donner au compte-goutte.
M.
Bonnardel
:
Je suis d'accord avec vous. Je n'ai pas l'intention dans le futur de gérer par
projet pilote.
Mme Ghazal : ...si par
exemple... Mais, par exemple, on fait un projet de loi sans aucune analyse
d'impact digne de ce nom. Moi, je ne l'ai pas vue, l'étude d'impact.
M.
Bonnardel
:
Il est disponible sur le site Internet.
Mme Ghazal : Non. Digne
de ce nom, je dis.
M.
Bonnardel
:
Ça, c'est votre analyse, Mme la députée. Je la respecte.
Mme Ghazal : Puis c'est
l'analyse aussi des experts. Puis si on regarde... Comme je vous dis, nous, les
seuls impacts qu'on pouvait voir, c'est partout où est-ce que le marché a été
libéralisé pour les Uber de ce monde. Ici, on n'a pas l'analyse d'impact qu'il
va avoir ici. Moi, je me suis fiée sur des études d'experts d'études qui ont
été faites, mais on n'avait pas une étude qui a été faite, ici, au Québec, pour
savoir quel est l'impact de ce projet de loi. Puis, pendant la commission, on a
essayé d'obtenir... Moi, j'ai essayé beaucoup d'obtenir des informations, mes
collègues aussi. Puis tout ce qu'on avait, c'était des... On souhaite que ça
aille mieux pour les chauffeurs de taxi. On souhaite que ça fasse changer les
comportements pour que les gens laissent leur voiture à la maison, une voiture
à la maison. On souhaite que les gens vont utiliser le transport en commun puis
ou souhaite que l'industrie du taxi va survivre. Mais il n'y a pas de données
réelles qui démontrent ça. Et c'est à ça que ça sert l'étude d'impact.
Tellement que même la loi sur le transport adapté avait été oubliée, ou il
fallait faire... s'assurer de la respecter, mais finalement on a corrigé le
tir. Donc, est-ce que ça va être possible d'obtenir des informations par
rapport à ce projet pilote, en rapport d'étape?
• (15 h 30) •
M.
Bonnardel
:
Il n'y a pas de rapport d'étape, Mme la Présidente, dans le cadre des projets
pilotes. Ce sera dévoilé à la fin de ce projet pilote pour satisfaire, encore
une fois, les oppositions s'ils le souhaitent et les gens qui voudront bien
lire ce rapport...
15 h 30 (version non révisée)
Mme Ghazal : ...donc est-ce
que ça va être possible d'obtenir des informations par rapport à ce projet
pilote, un rapport d'étape?
M.
Bonnardel
:
Il n'y a pas de rapport d'étape, Mme la Présidente, dans le cadre des projets
pilotes. Tout sera dévoilé à la fin de ce projet pilote pour satisfaire, encore
une fois, les oppositions, si elles le souhaitent, et les gens qui voudront
bien lire ce rapport.
Mme Ghazal : Mon
objectif, ce n'est pas juste de satisfaire les oppositions, c'est de s'assurer
qu'on atteint nos objectifs de réduction de gaz à effet de serre puis de
l'électrification des transports. C'est ça, l'objectif. Et de la mobilité
durable.
M.
Bonnardel
:
C'est ce que je souhaite aussi en augmentant l'offre et en changement le
comportement des automobilistes et des usagers.
Mme Ghazal : Mais sans
mettre aucune contrainte sur le nombre de voitures électriques ou hybrides
parce que ça pourrait être 100 % à essence. Il n'y a aucune mesure
incitative autre que les mesures... les bonus qui seront donnés à tout le
monde. Mais pour faire du transport rémunéré de personnes, il n'y en a aucune,
même pas pour avoir les informations, même pas pour obtenir on en a combien. En
ce moment, l'industrie du taxi est capable de nous le dire, et c'est 40 %
hybride ou électrique. Est-ce que ce chiffre-là, si on ajoute les nouveaux
joueurs, les taxis, tout le monde, dans un an après ce projet de loi, est-ce
qu'il va rester à 40 %? Est-ce qu'il va devenir... il va descendre à
30 %, à 20 %? Est-ce qu'il va augmenter peut-être? Tout ce que j'ai,
c'est un souhait du ministre.
M.
Bonnardel
:
Avec toutes les mesures qu'on met en place pour être capable d'augmenter le
pourcentage de la flotte qui va être électrifié dans le futur.
Mme Ghazal : Donc, on n'a
toujours pas de données. Très bien.
La Présidente
(Mme Grondin) : Y a-t-il d'autres interventions? S'il n'y
a pas d'autres interventions, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'amendement de l'article 265. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, il est adopté. Nous revenons à
l'article 265 et nous sommes rendus au paragraphe n° 1.
Y a-t-il des interventions? Paragraphe n° 2? Y
a-t-il des interventions sur le deuxième alinéa de l'article 265? Et le
dernier alinéa? Donc, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que
l'article 265, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix
: Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, il est adopté sur division. Nous
sommes rendus à l'article 266.
M.
Bonnardel
:
266, Mme la Présidente : «Le titulaire d'un permis d'intermédiaire en
services de transport par taxi qui est autorisé à offrir un service de
transport rémunéré de personnes par automobile dans le cadre du projet pilote
visé au paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 265 et qui, afin
de poursuivre l'exploitation de ce service après le (indiquer ici la date de
l'entrée en vigueur de l'article 1), veut en faire un système de
transport dont il serait le répondant doit transmettre par écrit un avis de son
intention au ministre et à la Commission des transports du Québec au plus tard
le (indiquer ici la date qui précède de 60 jours celle de l'entrée en
vigueur de l'article 1) indiquant les mesures qu'il entend prendre
pour se conformer à la présente loi.
«Lorsqu'un tel titulaire de permis
d'intermédiaire entend poursuivre l'exploitation d'un tel service sans en faire
un système de transport, il doit, avant cette dernière date, aviser les
chauffeurs de ce service de la nécessité d'obtenir les autorisations visées
respectivement aux articles 17 et 25 lorsqu'ils ne sont pas titulaires d'un
permis de chauffeur délivré en vertu de la Loi concernant les services de
transport par taxi ou lorsqu'ils n'utilisent pas une automobile rattachée à un
permis de propriétaire délivré en vertu de cette même loi.»
Commentaire. L'article 266 du projet
de loi permet au titulaire d'un permis d'intermédiaire en service de transport
par taxi visé par un projet pilote mentionné à l'article 265 de devenir le
répondant d'un système de transport au sens de la nouvelle loi pour le
territoire qu'il dessert actuellement sans avoir à passer par le processus du
système de la Commission des transports du Québec. Si un tel titulaire ne
souhaite pas opérer à titre de répondant d'un système de transport, il devra en
aviser ses chauffeurs partenaires afin que ces derniers, le cas échéant,
prennent les mesures pour se conformer à la loi nouvelle. Notons en effet qu'un
tel titulaire pourrait décider de poursuivre ses activités au Québec comme
répartiteur. L'article 266 prévoit, selon l'option retenue par le
titulaire, les avis devant être transmis à la Commission des transports ou aux
chauffeurs.
La Présidente
(Mme Grondin) : Y a-t-il des commentaires sur le premier
alinéa de l'article 266?
Mme Ghazal : Oui, Mme la
Présidente. J'ai une question. Dans le premier alinéa, ce que ça dit,
c'est : «Veut en faire un système de transport dont il serait le
répondant — donc le titulaire d'un permis
d'intermédiaire — et doit transmettre par écrit un avis de son
intention au ministre et à la commission.» C'est... qu'est-ce que... dans
l'avis, qu'est-ce que ça doit contenir? Quelles informations il doit
transmettre au ministre et à la commission?
M.
Bonnardel
:
Bien, c'est les dispositions qui vont permettre à Eva et à Uber donc de
poursuivre leurs activités à titre de répondants d'un système de transport.
Mme Ghazal : Oui.
M.
Bonnardel
:
Donc, c'est des renseignements... les mêmes renseignements qui étaient déjà
dictés en amont, qu'on a déjà parlé dans la loi.
Mme Ghazal : Donc là,
vous avez mentionné...
M.
Bonnardel
:
...à Eva et à Uber, donc de poursuivre leurs activités à titre de répondants
d'un système de transport. Donc, c'est des renseignements, les mêmes renseignements
qui étaient déjà dictés en amont, qu'on a déjà parlé dans la loi.
Mme Ghazal : Donc là, vous
avez mentionné Eva. Est-ce que vous avez mentionné Uber? O.K. Lyft, tout le
monde.
M.
Bonnardel
:
Pas Lyft, Lyft n'est pas dans le projet pilote.
Mme Ghazal : O.K. Donc, ça va
être automatique qu'ils doivent transmettre cet avis-là.
M.
Bonnardel
:
Exact.
Mme Ghazal : O.K.
La Présidente (Mme
Grondin) : D'autres commentaires?
M.
Bonnardel
:
Ils sont attitrés à un projet pilote qui définit des territoires, s'ils veulent
changer ça, on recommence le processus, là.
Mme Ghazal : Ça, c'est pour
les endroits où le projet pilote est applicable, mais là ça va partout au Québec.
M.
Bonnardel
:
C'est ce qu'on souhaite. S'ils peuvent démontrer qu'ils peuvent offrir ce
service.
Mme Ghazal : Puis comment
est-ce qu'ils peuvent le démontrer?
M.
Bonnardel
:
En faisant une demande et en mentionnant tous les éléments que nous avons déjà
discutés à la commission.
Mme Ghazal : Est-ce vous
pouvez juste comme me rappeler, là, les éléments?
M.
Bonnardel
:
Bien là, c'est tous les éléments qui ont déjà été...
Mme Ghazal : Juste en nommer
quelques-uns, là.
M.
Bonnardel
:
Bien, c'est structure d'affaires, capacité financière, ressources matérielles,
registre...
Mme Ghazal : États financiers.
M.
Bonnardel
:
...états financiers, et tout.
Mme Ghazal : Et donc la commission
peut dire non, basé sur quoi? Qu'est-ce qui ferait que, par exemple, il y en a
un qui dit : Oui, moi, je veux... il transmet son avis, et la réponse,
c'est non de la commission. Qu'est-ce qui ferait qu'elle refuserait?
M.
Bonnardel
:
C'est le jugement de la Commission des transports du Québec, ce n'est pas le
mien.
Mme Ghazal : Pardon? Ce n'est
pas, quoi?
M.
Bonnardel
:
C'est le jugement de la Commission des transports du Québec, pas le mien.
Mme Ghazal : «Il doit
transmettre... au ministre et à la commission.» Donc, c'est juste la commission
qui peut refuser.
M.
Bonnardel
: Tout
à fait.
Mme Ghazal : Puis ce serait
basé, vous dites, c'est son jugement, mais, par exemple, dans quel cas de
figure elle pourrait refuser de donner le permis?
M.
Bonnardel
:
Je n'ai aucune idée, Mme la députée. Si on ne peut pas démontrer par les
articles que nous avons déjà votés que la capacité financière, le nombre de
chauffeurs, le nombre de véhicules, la structure humaine de la société, la
capacité financière, je l'ai mentionné. C'est la CTQ qui va définir si, oui ou
non, elle peut devenir un répondant, de servir le territoire qu'elle aura
défini.
Mme Ghazal : Donc, la capacité
financière, si elle ne fait pas de profit, par exemple, depuis longtemps,
est-ce que ça, c'est regardé?
M.
Bonnardel
:
Cela n'a rien à voir avec la capacité de servir ou non un territoire x.
Mme Ghazal : Mais vous avez
dit la capacité financière.
M.
Bonnardel
:
La structure cash-flow pour être capable de payer ces employés.
Mme Ghazal : S'ils ont les
reins solides.
M.
Bonnardel
: De
toute façon, ce débat, Mme la Présidente, a déjà été fait, voilà des heures,
sinon des jours et des semaines déjà.
Mme Ghazal : C'est parce qu'on
veut être sûr, on ne veut pas juste adopter des choses rapidement sans être
certain de ce qui nous est présenté ici. Donc, c'est normal de poser des questions.
Je comprends que le ministre trouve ça difficile de prendre du temps.
M.
Bonnardel
:
Je pense que vous avez une très bonne mémoire, vous savez très bien que ces
sujets ont déjà été discutés.
Mme Ghazal : Si le ministre
veut que j'arrête de poser des questions, c'est bien, on va passer au suivant.
La Présidente (Mme
Grondin) :M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Je voulais juste
une précision de la part du ministre. Ce qu'on veut faire, c'est passer de
l'étape des projets pilotes à un déploiement, j'imagine, plus régulier, là, des
services, des nouveaux joueurs que vous avez nommés tout à l'heure. Et ce que
je comprends, c'est que, s'ils ne font que demander un renouvellement, ils sont
confinés aux zones des projets pilotes actuels. Donc, c'est ça, ce que vous
avez dit, mais je veux juste m'assurer que j'ai bien compris.
Ce qui veut dire que, si on aspire à ce de
nouveaux services viennent desservir l'ensemble des régions du Québec, où on
pourrait avoir davantage de compétition, faire baisser les prix, utiliser la tarification
dynamique, avoir un service amélioré là où, par exemple, on n'a pas de service,
selon la vision du ministre, il va falloir que chacune de ces entreprises-là
dépose une nouvelle demande et puisse démontrer que ce soit sur la Côte-Nord,
en Gaspésie et ailleurs, que ce soit donc réalisable pour eux et profitable et
qui seront en mesure de trouver, par exemple, la main-d'oeuvre, et ainsi de
suite, et ça appartiendra à la commission d'en juger.
Est-ce que c'est ça qu'il faut comprendre?
Donc, nécessairement, là, il y a quelques étapes à franchir pour eux avant de
se déployer à l'ensemble du territoire québécois et dans les régions.
M.
Bonnardel
:
C'est ça. Vous avez répondu à votre question.
• (15 h 40) •
M. Arseneau : D'accord, mais je
veux valider mon interprétation. Mais il n'y a pas, dans ce processus-là...
M. Arseneau : ...d'en juger. Est-ce
que c'est ça qu'il faut comprendre? Donc, nécessairement, là, il y a quelques
étapes à franchir pour eux avant de se déployer à l'ensemble du territoire québécois
et dans les régions.
M.
Bonnardel
: C'est
ça, c'est la... Vous avez répondu à votre question, là.
M. Arseneau : D'accord. Mais
je... Vous validez mon interprétation. Mais il n'y a pas dans ce processus-là,
d'aucune façon, d'audiences ou d'interventions qui permettent par exemple au
public, ou aux consommateurs, ou aux intervenants régionaux de se positionner,
d'émettre un point de vue sur l'information qui a été transmise par les entreprises
à la commission ou au ministre? Ça appartient à la commission, en délibéré,
seule de déterminer la valeur de la demande?
M.
Bonnardel
:
C'est une entité privée qui, par... — c'est les règles définies dans
la loi — aura à démontrer qu'elle peut ou non, oui ou non, desservir
un territoire choisi.
M. Arseneau : Bien, c'est
quand même important de se le dire, se le rappeler, parce qu'à une certaine
époque il y avait quand même des représentations à faire, parce qu'il y avait
des territoires qui étaient déterminés et qu'on souhaitait chercher un
équilibre entre les besoins des consommateurs et l'offre qui leur était
offerte. Aujourd'hui, c'est simplement la commission qui va... si la demande
est valide, on va émettre tout simplement le droit d'opérer à ces
entreprises-là. Donc, je comprends très bien comment ça va s'opérer maintenant,
là, la déréglementation, comment elle va se concrétiser, mais je voulais
valider cette information-là pour moi-même et pour ceux qui nous écoutent. Je
vous remercie.
La Présidente (Mme
Grondin) : Oui, Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Oui, pardon.
C'est juste que, moi, je... Parce que le ministre a dit qu'il répondrait non,
il pourrait dire non. Parce que la façon que c'est écrit comme ça, on a
l'impression que c'est automatique. Dépose un avis, puis automatiquement la
commission va dire oui. Je n'arrive pas à comprendre pour quelle raison ça
serait refusé par la commission, à part dire que c'est le jugement. Mais je
n'arrive pas à le voir, on a l'impression que c'est automatique.
M.
Bonnardel
:
Bien, comment vous pouvez prétendre parler au nom des commissaires de la
commission? Vous prétendez que tout ce qui est mis dans la loi, un répondant
pourrait s'en sauver? Les règles sont bien écrites, les structures sont bien
écrites, humaines, financières ou autres. Vous avez à démontrer que vous avez
cette capacité de servir, et je pense que les commissaires de la Commission des
transports du Québec sont bien, bien, bien capables de prendre une décision
claire. Voilà.
Mme Ghazal : Je ne parle pas
des commissaires et de leur jugement, ce n'est pas ça, c'est... Parce que ça
dit : «Ils doivent transmettre au ministre et à la commission... en
indiquant les mesures qu'ils entendent prendre pour se conformer à la loi.»
Puis j'arrive juste... Je comprends que le ministre met ça dans la cour des
commissaires, mais ça se peut aussi qu'ils le transmettent au ministre. Est-ce
que le ministre peut dire... peut avoir un droit de veto, par exemple? Donc,
c'est juste une technicalité que ça soit transmis au ministre. C'est les
commissaires, à la fin de la ligne, qui vont prendre leur décision basée sur
les dispositions de la loi.
M.
Bonnardel
:
Tout à fait.
Mme Ghazal : Puis dans quels
cas il pourrait leur refuser? Parce que vous dites : C'est les jugements.
Mais dans quels cas, par exemple? Juste un cas de figure : s'ils ont le
cash-flow. Mais s'ils n'ont pas fait de profits depuis très longtemps?
M.
Bonnardel
:
Mme la Présidente, la question m'a été posée au moins 12 fois de la même
manière. La structure financière, la capacité de payer est évaluée par les
documents comptables que la société devra dévoiler. C'est un débat que j'ai
déjà fait, j'en ai immensément parlé. C'est le jugement de la commission par la
suite qui définit si, oui ou non, un répondant répond, encore une fois, aux
besoins qu'elle souhaite apporter pour desservir, donc, des territoires x.
Mme Ghazal : Et la façon que,
par exemple, ce répondant-là, qu'il paie ses chauffeurs, qu'il les traite,
est-ce que, ça, c'est regardé ou pas, puisqu'il n'y a pas de disposition
là-dessus dans la loi?
M.
Bonnardel
:
Non, il n'y a pas de disposition dans la loi là-dessus.
Mme Ghazal : Donc, eux, leur
recours, c'est juste les normes du travail?
M.
Bonnardel
:
Si c'est le cas, oui.
Mme Ghazal : Mais la
commission, ce ne serait pas justifié... Supposons que quelqu'un va aux normes
du travail, puis un chauffeur a un jugement qui lui est favorable, ce ne serait
pas assez pour que la commission aille voir les pratiques de ce répondant puis
lui retire son autorisation? Ça ne fait pas partie des critères que la
commission regarde du tout, du tout, du tout, même si ce répondant a plusieurs...
par exemple, il perd, là, devant le tribunal administratif en vertu des normes
du travail?
M.
Bonnardel
:
Vous savez, plein de sociétés peuvent perdre devant le tribunal
administratif...
Mme Ghazal : ...même si ce
répondant a plusieurs... par exemple, il perd, là, devant le Tribunal
administratif en vertu des normes du travail.
M.
Bonnardel
:
Vous savez, plein de sociétés peuvent perdre devant le Tribunal administratif
pour des causes x, y, de multiples PME au Québec, qui, malheureusement... où il
y a des employés non satisfaits de leur départ ou de leur congédiement, ont le
plein droit d'aller devant le tribunal après les normes du travail. Est-ce
qu'on met à mort toute société qui pourrait avoir un problème avec ses
employés? Vous semblez dire peut-être oui. On n'ira pas là.
Mme Ghazal : ...je veux juste
voir sur... J'essaie de trouver les cas de figure où la commission pourrait
dire non.
M.
Bonnardel
:
...pas à cet article. Malheureusement, on l'a déjà discuté.
Mme Ghazal : Là, on est juste
à l'alinéa... le premier alinéa.
La Présidente (Mme
Grondin) : Au premier alinéa. Y a-t-il d'autres interventions?
Donc, nous allons à l'alinéa suivant, au deuxième alinéa de l'article 266. Y
a-t-il des commentaires? Nous allons donc procéder à sa mise aux voix.
Est-ce que l'article 266 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Une voix
: Sur
division.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, il est adopté sur division. L'article 267. M.
le ministre.
M.
Bonnardel
:
Oui. Article 267 : Le service de transport rémunéré de personnes qui fait
l'objet de l'avis prévu au premier alinéa de l'article 266 devient de plein
droit à compter du (indiquer ici la date de l'entrée en vigueur de l'article 1)
d'un système de transport autorisé. Le titulaire de permis d'intermédiaire en
services de transport par taxi autorisé à fournir ce service devient, de la
même manière, le répondant du système.
Le territoire de desserte du système
correspond aux territoires des municipalités désignées par le projet pilote.
Le répondant est tenu de prendre les
mesures qui, le cas échéant, sont nécessaires afin d'assurer la conformité du
système aux normes qui lui sont applicables et d'en faire rapport à la
commission, suivant la forme et la teneur que prévoit un règlement du
gouvernement. Pour ce faire, il dispose du délai prévu par ce règlement, lequel
ne peut excéder six mois à compter du (indiquer ici la date de l'entrée en
vigueur de l'article 1).
Commentaire. L'article 267 prévoit qu'un
service de transport rémunéré de personnes visé par un avis fait conformément
au premier alinéa de l'article 266 deviendra de plein droit un système de
transport autorisé. Le territoire de desserte du système ainsi autorisé sera
celui correspondant aux territoires des municipalités désignées dans le projet
pilote. Tout agrandissement à ce territoire nécessitera donc le remplacement
d'autorisations à cette fin en suivant les nouvelles dispositions de la loi
applicables en la matière.
Enfin, le troisième alinéa de l'article
267 accorde au répondant du système ainsi autorisé une période maximale de six
mois pour se conformer aux dispositions de la loi nouvelle et des règlements
pris pour son application. Ce délai de grâce est nécessaire puisque les
règlements ne seront connus que peu de temps avant l'entrée en vigueur complète
de la nouvelle... de la loi nouvelle.
La Présidente (Mme
Grondin) : Y a-t-il des interventions sur le premier alinéa de
l'article 267? Deuxième alinéa? Troisième alinéa? Nous allons donc procéder à
sa mise aux voix.
Est-ce que l'article 267 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Une voix
: Sur
division.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, il est adopté sur division. Nous sommes rendus
à la section IV, Autres dispositions transitoires et finales. M. le
ministre, l'article 268, s'il vous plaît.
M.
Bonnardel
:
Oui. Les tarifs établis par la commission en vertu de la Loi concernant les
services de transport par taxi, tels qu'ils se lisaient avant le (indiquer ici
la date de l'entrée en vigueur de l'article 234), demeurent en vigueur, avec
les adaptations nécessaires, jusqu'à ce qu'ils soient remplacés ou abrogés par
les tarifs pris en vertu de l'article 91 de la présente loi.
Commentaire. L'article 268 du projet de
loi prévoit le maintien des tarifs établis par la Commission des transports du
Québec malgré l'abrogation des dispositions de la Loi concernant les services
de transport par taxi, en vertu desquelles ils ont été pris. Il s'ensuit que la
commission ne sera pas tenue d'établir de nouveaux tarifs dès l'entrée en
vigueur de la loi nouvelle.
La Présidente (Mme
Grondin) : Y a-t-il des commentaires sur l'article 268?
Mme Ghazal : Oui, Mme la
Présidente. Donc, ici, là, je comprends, on est rendus à la section des
dispositions transitoires et finales. Là, ici, on parle des tarifs qui vont
rester... ceux établis, là, par la commission en vertu de l'ancienne loi... ou
la loi encore actuelle en vigueur, puis il va y avoir des adaptations
nécessaires jusqu'à ce qu'on les remplace. Est-ce que... Comment ça va
fonctionner, toute cette période de transition, pour les gens, pour ne pas que
ça se fasse de façon bordélique tout de suite, du jour au lendemain?
• (15 h 50) •
Les gens, ils se posent beaucoup de
questions. Ils se disent : Qu'est-ce qui se passe avec moi? Est-ce que ça
fonctionne? Est-ce qu'il y a un... les gens qui sont inquiets puis qui se
posent des questions sur la transition, sur le fait que le projet de loi
devient, là, effectif. Il y a des gens, par exemple, qui se posent des
questions, ils sont... même moi, quand je prends le taxi. Ils se
demandent : On ne le sait pas trop, on est comme dans l'instabilité,
qu'est-ce qui peut arriver. De quelle façon est-ce que le gouvernement...
Mme Ghazal : ...sur la
transition, sur le fait que le projet de loi devient, là, effectif. Il y a des
gens, par exemple, qui se posent des questions, ils sont... même moi, quand je
prends le taxi... ils se demandent, on ne le sait pas trop, on est comme dans
l'instabilité, qu'est-ce qui peut arriver? De quelle façon est-ce que le gouvernement
répond aux inquiétudes? Est-ce que, par exemple, il pourrait y avoir un numéro
de téléphone, un point de contact où les gens pourraient poser des questions
puis se faire répondre beaucoup plus rapidement? Est-ce qu'il va y avoir des ressources
qui vont être mises sur pied pour permettre à ces gens-là qui sont inquiets de
poser des questions, de dire... de parler de leur cas personnel à eux pour dire
est-ce que... comment ça va fonctionner? Puis ça, ça prend plus de ressources
parce que... pour éviter que le ministère des Transports du Québec ou la commission
ou la SAAQ soient inondés d'appels. Est-ce que ça, ça a été prévu, cette
période de transition?
M.
Bonnardel
: Tout
à fait. C'est le statu quo, ou presque, pendant un an, il n'y a rien qui ne
change, outre le fait d'autoriser à l'industrie du taxi la tarification
dynamique. Sinon, rien ne change.
Mme Ghazal : Donc, c'est
pendant un an, ça, c'est écrit dans une disposition de la loi?
M.
Bonnardel
:
On l'a défini, que la période de transition allait durer un an, donc il ne se
passera rien avant un an, outre le fait que la tarification dynamique sera
disponible à l'industrie du taxi.
Mme Ghazal : ...nouveaux
joueurs ne pourront pas venir, il n'y aura rien pendant un an de différent que
ce qui se passe aujourd'hui.
M.
Bonnardel
:
C'est ce que j'ai répété.
Mme Ghazal : Juste une année.
Puis, pendant cette année, qu'est-ce qui a été prévu? Parce que ce n'est pas
parce que ce n'est pas du jour au lendemain qu'il n'y a pas des gens qui vont
se poser des questions dans les semaines... dans les jours, semaines, mois à
venir, qui vont se dire : Qu'est-ce qui se passe avec mon cas, ceux qui
font du taxi, que ce soient des chauffeurs, des propriétaires de permis qui ne
valent plus rien? Est-ce que... Qu'est-ce qui se passe pendant cette année?
M.
Bonnardel
:
Bien, il ne se passe rien, Mme la députée. Ceux qui font du taxi continuent le
travail comme avant, la table de concertation sera mise en place. On a l'amendement
qu'on a accepté hier, qui était la table après six mois, si je ne me trompe
pas, et les règlements, bien, seront préparés, seront écrits, il y en aura plusieurs,
vous le savez. Mais il n'y a rien. Demain matin, l'industrie du taxi comme on
la connaît continue d'opérer comme on la connaît, avec toutes les protections
qu'on a définies dans le projet de loi depuis les six derniers mois où nous en
avons discuté.
Mme Ghazal : Je comprends
qu'il n'y a rien, mais je veux dire, moi, ça me fait penser, quand on parle de
période de transition... toute la question de la transition écologique. Par
exemple, on sait qu'un jour il y a des industries très polluantes qui vont
devoir arrêter si on veut respecter nos objectifs de réduction de gaz à effet
de serre, mais l'objectif, ce n'est pas de le faire comme on l'a toujours fait.
Tout le temps, tout le temps, dans n'importe quel changement, c'est toujours
les mêmes personnes qui sont laissées pour compte et qui doivent payer le prix
de ce changement. Comme le projet de loi, c'est ce qu'on appelle la
modernisation de l'industrie du taxi, pour éviter qu'encore une fois la
modernisation, entre guillemets, de cette industrie... parce que le projet de
loi, ce n'est pas exactement ça qu'il fait, il y a une partie un petit peu
retour en arrière. Mais comme le ministre l'a dit, on ne fera pas le débat encore
une fois. Comme on ne veut pas que ce soient toujours les mêmes personnes puis
qu'il y ait des laissés pour compte, là, ce qui est déjà le cas, là, pour l'industrie
du taxi, puisqu'ils vont perdre beaucoup au change dans les mois à venir, ils
n'auront même pas une compensation pleine, et entière, et équitable, ce
serait... Quelles sont les mesures prises? Puis moi, je pense que c'est la
responsabilité du gouvernement de faire cette transition puis d'accompagner les
gens qui sont inquiets pendant cette année. Au lieu de dire : Pendant un
an, débrouillez-vous, trouvez des façons, trouvez-vous peut-être un autre
emploi ou devenez un chauffeur Uber en travaillant beaucoup, beaucoup plus
d'heures, etc., qu'est-ce que le ministre... est-ce que le ministre,
premièrement, reconnaît cette responsabilité d'accompagnement des gens qu'on
laisse tomber? Et est-ce que... si oui, s'il le reconnaît, qu'il a une
responsabilité, quelles sont les mesures transitoires qui ont été... qu'il a
mises en place? Ou peut-être qu'il va nous les présenter, là, puisqu'on est
maintenant dans la section dispositions transitoires. Moi, j'ai parlé d'un
service, là, d'appels pour les gens qui ont des questions là-dessus, sur
cette... après l'adoption. Est-ce que ça, ça existe, par exemple? Ça, c'est un exemple
que je donne au ministre, comme mesures qui pourraient être mises sur pied avec
des ressources supplémentaires pour répondre aux questions des gens.
Parce que ce n'est pas vrai que... Nous,
on a regardé le projet de loi article par article, ce n'est pas vrai que les
gens qui travaillent dans l'industrie, tout le monde, là, je parle aux gens qui
sont sur la route puis qui font beaucoup d'heures parce qu'ils veulent vivre
de... c'est leur travail, c'est leur gagne-pain. Eux, ils ne vont pas lire article
par article, puis ils ne sauront pas, puis ils vont peut-être poser des
questions, supposons, les chauffeurs qui n'ont pas de permis, ils vont poser...
Mme Ghazal : ...on a lu,
on a regardé le projet de loi article par article. Ce n'est pas vrai que les
gens qui travaillent dans l'industrie... tout le monde, là, je parle aux gens
qui sont dans... sur la route puis qui font beaucoup d'heures parce qu'ils
veulent vivre de... c'est leur travail, c'est leur gagne-pain, eux, ils ne vont
pas lire article par article, puis ils ne le sauront pas, puis ils vont peut-être
poser des questions. Supposons, les chauffeurs qui n'ont pas de permis, ils
vont poser des questions au répondant.
Est-ce que le gouvernement a mis en place
un système pour répondre aux inquiétudes et un système pour accompagner les
gens dans cette transition?
M.
Bonnardel
:
Alors, un des premiers points, Mme la Présidente, c'est d'avoir bonifié, avec
la bénédiction de l'industrie du taxi, bonifié l'aide aux cas particuliers, qui
va passer de 10 à 40 millions de dollars. C'est quand même une somme
importante.
L'autre demande importante pour eux, c'est
de devancer le paiement. Initialement, si on n'avait pas fait ça, le paiement
aurait pu être réparti sur une période de trois, quatre, à cinq ans.
Alors, on va payer immédiatement, donc, le
montant initialement payé pour un permis de taxi. Il y aura 40 millions
pour les cas particuliers.
Il y aura surtout une table de
concertation qui va asseoir tout le monde et où, je l'espère, on sera capables
de réunir une grande, grande, grande majorité de l'industrie de taxi, qui, je
le souhaite encore une fois, seront capables de parler d'une seule voix.
Mme Ghazal : Je comprends
le ministre, il parle d'argent pour compenser une partie des pertes des gens.
Mais moi, quand je parle avec les chauffeurs de taxi, eux, ils ne pensent pas
qu'à ça parce qu'il y en a... Les gens ne sont pas tous près de leur retraite.
Puis dire : Je n'ai pas besoin de tant de revenus pour plus tard, je vais
avoir l'argent, puis j'ai de l'argent de côté, puis j'arrête, puis je ne fais
rien, là, je vais à ma retraite. Il y a des gens qui ont besoin de... ils
ont... Je veux dire, ils vont peut-être prendre l'argent, ils vont avoir une
hypothèque... à payer.
Moi, je parle des... Autre que l'argent,
ils ont des questions techniques par rapport à l'application de la loi sur leur
cas. Par exemple, il y a un propriétaire de permis, il dit : Je deviens
automatiquement, après un an... Un an après l'adoption de la loi, je deviens
automatiquement un chauffeur autorisé. Qu'est-ce que je dois faire comme
démarche? Ah oui! il faut que... remplir tel formulaire, telle question, telle
chose. Je le deviens automatiquement. Par exemple, s'il se pose la question
puis il veut le savoir, est-ce qu'il faut qu'il aille à la SAQ... SAAQ?
Peut-être qu'il va aller SAQ pour d'autres raisons, pour noyer sa peine.
Mais je ne veux pas me moquer de ça parce
que, pour vrai, là, c'est un sujet qui... Nous, on parle ici, on est en commission
puis on va continuer notre emploi, mais il y a des gens qui sont réellement
inquiets, puis je ne parle pas juste des représentants, je parle des gens qui
conduisent les taxis puis qu'eux, ils n'ont pas le temps de faire de la
politique, qui sont vraiment dans leur taxi, je parle de ces gens-là
maintenant. Donc, ils deviennent chauffeurs autorisés, mais ils se posent la
question, parce qu'ils entendent quelque chose dans les médias.
Qu'est-ce qui est fait pour eux?
D'entendre à gauche et à droite? Ou est-ce qu'il y a un endroit où est-ce qu'on
leur dit... De quelle façon l'information va leur être communiquée de façon
claire? Un site Internet? Une page Facebook? Transition p.l. n° 17?
Je ne sais pas. De quelle façon... Quelles sont les mesures qui ont été mises
en place pour éviter les machines à rumeurs puis que les gens qui sont
inquiets... puis qu'il y en a qui disent : Mon Dieu! C'est la fin, il faut
que je me trouve un autre emploi. Alors que peut-être qu'il y a quelque chose
de bénéfique pour eux, peut-être, dans ce projet de loi — que je n'ai
pas réussi à trouver encore — pour les gens qui font du taxi, mais
peut-être qu'il y en a une.
Comment est-ce qu'ils vont être
accompagnés? C'est une question extrêmement importante, pertinente. Et peut-être
qu'il y a des choses que le ministère des Transports a prévues. Mais ce serait
intéressant de faire en sorte que les gens de la commission, les membres de la
commission puissent la connaître, cette information, et que le ministre puisse
la communiquer.
M.
Bonnardel
:
Mme la Présidente, les chauffeurs de taxi seront accompagnés par leur propre
association, leur propre regroupement. Tous les chauffeurs de taxi aujourd'hui en
bonne et due forme sont automatiquement, automatiquement qualifiés comme chauffeurs
de taxi suite à la transition d'un an après la loi. Et, encore une fois, je le
souhaite, que ces multiples entités soient capables de parler sous un même
chapeau.
Alors, s'ils parlent sous ce même chapeau,
toutes les informations qu'eux souhaiteraient avoir, ils pourront l'obtenir de
leur association ou regroupement. Et nous serons en communication avec ces
regroupements où? À la table de concertation.
Mme Ghazal : Donc, si je
comprends bien, Il n'y aura pas un service de transition comme un numéro de
téléphone, un site Web, une page, il n'y aura pas ça. Ça va être de cette
façon-là que les informations vont être communiquées. Je veux juste que le
ministre le confirme, c'est tout.
M.
Bonnardel
:
Non, non, on a un site Web qui est dédié à l'industrie. S'il y avait quoi que
ce soit, le ministère sera toujours là pour les aider. Mais il y aura leur
regroupement ou leur association aussi pour les supporter.
La Présidente
(Mme Grondin) : M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
• (16 heures) •
M. Arseneau : Moi, ma
question porte sur les répondants ou les... Oui, c'est ça. Les territoires
actuellement qui sont desservis par certaines entreprises sont limités. À
partir de la nouvelle loi, ça éclate un peu. Mais on parlait tout à l'heure des
nouveaux joueurs comme Uber et compagnie, il va falloir qu'ils fassent une
nouvelle demande pour pouvoir opérer ailleurs. Comment est-ce que c'est que la
transition...
16 h (version non révisée)
M. Arseneau : ...qui sont
desservis par certaines entreprises sont limités. À partir de la nouvelle loi,
ça éclate un peu. Mais on me parlait tout à l'heure des nouveaux joueurs comme
Uber et compagnie, il va falloir qu'ils fassent une nouvelle demande pour
pouvoir opérer ailleurs. Comment est-ce que c'est que la transition se fait? Peut-être
que ça m'a échappé. C'est peut-être inscrit ailleurs, là? Mais j'aimerais
qu'on... si c'est le cas, comment est-ce que c'est qu'on permet et qu'on juge
de la capacité d'un répondant de couvrir un territoire plus grand à partir de
la nouvelle loi? Est-ce que ça fait partie des mesures transitoires ou c'est déjà
prévu qu'ils peuvent opérer partout au Québec? Et je parle avec un lanternon,
les compagnies de taxi en tant que telles.
M.
Bonnardel
:
Donc, je sais que les deux oppositions souhaitent poser des questions hors
sujet pour essayer d'allonger ces articles de loi. On est ici à l'article 268,
le maintien des tarifs établis, et là on me parle de répondants et de territoires
possibles. Je veux bien répondre, mais là je pense qu'on est hors sujet,
fortement hors sujet à l'article 268.
Mme Ghazal : ...je ne
fais pas souvent ça, mais ça aussi, c'est prêter des intentions. Parce qu'on
pose des questions sérieuses, et ce n'est pas ça la volonté du tout. En ce
moment, on ne prend même pas tout notre temps. On pose des questions puis parce
qu'elles sont pertinentes et sérieuses. Et ce n'est pas juste pour nous, pour
nous satisfaire nous qu'on pose les questions.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, je vous rappelle, nous sommes rendus
à l'article 268. Nous sommes dans les dispositions transitoires, et donc
je vous invite à restreindre vos questions aux articles.
M. Arseneau : Merci, Mme
la Présidente. Je ne crois pas avoir abusé de mon temps de parole depuis le
début de la présente session, là, et, si j'étais hors sujet, je m'en excuse. Je
vais revenir un petit peu plus tard. Mais ma question sous l'angle de la
transition, et on parle de dispositions transitoires, alors c'était sous cet
angle-là que je posais ma question.
La Présidente
(Mme Grondin) : Y a-t-il d'autres interventions concernant
l'article 268? Nous allons donc procéder à sa mise aux voix. Est-ce que
l'article 268 est adopté?
Des voix
: Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, il est adopté sur division.
L'article 269, M. le ministre.
M.
Bonnardel
:
«Pour l'application du paragraphe 5° de l'article 9, du
paragraphe 3° du premier alinéa de l'article 19 et du
paragraphe 3° du premier alinéa de l'article 26, une autorisation
octroyée en vertu de la présente loi s'entend également d'un permis visé par la
Loi concernant les services de transport par taxi, telle qu'elle se lisait
avant le (indiquer ici la date de l'entrée en vigueur de l'article 234).»
Commentaire. L'article 269 apporte
une précision d'une durée temporaire afin que les permis visés par la loi
ancienne soient considérés comme des autorisations pour les fins de
l'application des dispositions prévues à ces articles. Ainsi, une personne dont
le permis aurait été révoqué en vertu de la loi ancienne ne pourra obtenir une
autorisation en vertu de la loi nouvelle avant au plus cinq ans.
La Présidente
(Mme Grondin) : Y a-t-il des interventions sur
l'article 269? Nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce qu'il
l'article 269 est adopté?
Des voix
: Adopté.
M. Barrette : Sur
division.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, il est adopté sur division.
L'article 270.
M.
Bonnardel
:
La présente loi doit, pour la période du (indiquer ici la date de la
sanction de la présente loi) au — pardon — (indiquer
ici la date qui suit d'un an celle de la sanction de la présente loi), se
lire en y apportant les modifications suivantes :
1° à l'article 90, en remplaçant
«chauffeur qualifié» par «titulaire de permis de chauffeur»;
2° à l'article 94, en remplaçant le deuxième
alinéa par le suivant :
«Il en est toutefois exempté lorsque le
fournisseur du moyen ou, s'agissant d'un chauffeur relevant d'un titulaire d'un
permis d'intermédiaire en services de transport par taxi, ce titulaire publie
ce document sur son site Internet ou dans son application mobile.».
Commentaire. Puisque les dispositions des
articles 90 et 94 qui permettent la tarification dynamique entre en
vigueur des la sanction du projet de loi, l'article 270 prévoit les
adaptations qui leur sont nécessaires jusqu'à l'entrée en vigueur complète de
la loi nouvelle. Pendant cette période, les articles 90 et 94 pourront
donc se lire de façon cohérente avec la Loi concernant les services de
transport par taxi.
La Présidente
(Mme Grondin) : Y a-t-il des interventions sur le premier
alinéa de l'article 270? Le paragraphe... Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Donc, ici,
si je comprends bien, pour l'article 270, la période d'un an... d'un an,
là, de transition ne s'applique pas à la tarification dynamique.
M.
Bonnardel
:
Voilà.
Mme Ghazal : Pour
seulement ceux qui ont une... ceux qui se servent d'une application.
M.
Bonnardel
:
Chez les propriétaires de taxi.
La Présidente
(Mme Grondin) : Le premier paragraphe? Le deuxième
paragraphe? Le dernier alinéa? Mme la députée de Mercier...
La Présidente (Mme
Grondin) : Premier paragraphe? Deuxième paragraphe? Le dernier
alinéa? Mme la députée de Mercier?
Mme Ghazal : Non, non, ça va.
La Présidente (Mme Grondin) :
Y a-t-il des interventions sur le dernier alinéa? Non? Donc, nous allons
procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 270 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Des voix
: Sur division.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, il est adopté sur division. M. le ministre, l'article
271.
M.
Bonnardel
:
Oui : «Tout premier règlement nécessaire pour l'application de la présente
loi peut être publié avec un délai plus court que celui prévu à l'article 11 de
la Loi sur les règlements (chapitre R-18.1), lequel ne peut être inférieur à 20
jours. Un tel règlement entre en vigueur le (indiquer ici la date de l'entrée
en vigueur de l'article 1) malgré l'article 17 de cette loi.
«Un tel premier règlement peut prévoir
toute mesure transitoire nécessaire à l'application de la présente loi.»
L'article 271 prévoit que les premiers
projets de règlement devant être pris pour l'application de la présente loi
pourront faire l'objet d'une publication à la Gazette officielle du Québec
d'une durée moindre que celle de 45 jours prévue à l'article 11 de la Loi sur
les règlements.
Il prévoit de plus qu'un tel premier
règlement entrera en vigueur un an après la sanction du projet de loi.
Cette disposition vise à assurer que les
règlements soient pris et en vigueur pour l'entrée en vigueur complète de la
loi nouvelle.
La Présidente (Mme
Grondin) : Y a-t-il des interventions sur le premier alinéa de l'article
271? Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Oui. Justre
comprendre... Pourquoi c'est... bien, un délai plus court que ce qui est prévu
dans la Loi sur les règlements? Pourquoi c'est plus court?
M.
Bonnardel
:
C'est le maximum, 45 jours. On peut aller moindre que 45 jours.
Mme Ghazal : Mais normalement,
je veux dire, ce n'est pas une disposition qui est mise dans tous les projets
de loi. Il faut que ce soit plus court. Normalement, c'est défini dans la Loi
sur les règlements. Pourquoi... Ici, on dit : Il faut que ça soit... Ça
veut dire, ça peut être plus court, je comprends qu'il y a un maximum, parce
que normalement c'est 45 jours, le temps que les gens déposent des mémoires,
que les gens interviennent sur les règlements, tout le processus, là, qu'on
connaît, habituel, sur les règlements. Ici, pour quelle raison on va encore une
fois... Déjà qu'on est dans la précipitation pour un projet de loi extrêmement important
qui bouleverse toute une industrie, des travailleurs et travailleuses, puis on
est tout le temps dans la précipitation, puis on fait quasiment sentir mal quand
on pose des questions? Pour quelle raison est-ce qu'on amène ici un délai plus
court puis on ne respecte pas le fameux 45 jours? Pourquoi est-ce que...
Ça pourrait être quoi? Une journée? Deux? Une semaine?
M.
Bonnardel
:
...qu'il y aura, Mme la Présidente, énormément de règlements. Il y a des
occasions malheureuses où il n'y a même pas de consultation, où c'est aucune...
zéro journée. Or, le mettre à 15 jours va quand même permettre, dans une
certaine mesure, d'être capable de déposer des règlements qui seront nombreux,
vous le savez, et de les mettre en application, donc, rapidement après l'année
de transition.
Mme Ghazal : Moi, je me
rappelle qu'il y a beaucoup, beaucoup de questions qu'on posait pendant l'étude
article par article, et à chaque fois on se faisait répondre, bien, très, très,
très souvent, sur des questions quand même fondamentales et très importantes,
notamment sur la formation, si je me rappelle bien, et d'autres sujets, et la
réponse était : Ça va venir par règlement. Ça va venir, ça va venir, ça va
venir par règlement.
Et là ici on parle, on a un article,
l'article 271 qui parle de comment ça va fonctionner pour les règlements, et
même, si je me rappelle bien, il y a eu même un amendement pour qu'on puisse
voir les règlements avant qu'ils soient publics, et là on vient encore
raccourcir ce temps-là. Je comprends que peut-être pour d'autres lois qui sont
moins fondamentales puis qui viennent moins bouleverser toute une industrie
puis avoir des impacts majeurs sur des milliers et des milliers de personnes,
je peux comprendre qu'on dise, bon, la période pour les règlements, ce n'est
pas nécessaire de... qu'elle soit très longue, tout le monde s'entend, c'est
une technicalité. Donc, ça, je peux comprendre que ça puisse exister. Mais on
n'est pas dans ce cas de figure ici, dans ce projet de loi, mais alors là, pas
du tout, donc j'essaie juste de comprendre le fondement derrière le plus court.
Pour quelle raison, pour ce projet de loi, pour quelle raison est-ce que ça a
été mis?
• (16 h 10) •
M.
Bonnardel
:
...simple, on veut juste ne pas être coincé dans l'année. Il y aura énormément
de règlements. C'est un projet de loi fastidieux. Et je vous ai dit 15 jours,
tantôt, c'est 20 jours, donc on n'ira pas en bas de 20 jours. Je pense qu'à
trois semaines d'avis ou presque, c'est un élément qui permet à tout le monde
de s'exprimer sur un futur règlement. Je pense qu'à 20 jours on va être
capable... Ça, c'est le minimum, ça pourrait être un peu plus, là. Alors,
encore une fois, il y aura énormément de règlements à déposer dans cette
période d'un an. Alors, ça va nous permettre, encore une fois, d'être capable
de permettre aux gens de s'exprimer sur ces futurs règlements et de préparer,
encore une fois...
M.
Bonnardel
:
...de s'exprimer sur un futur règlement. Je pense qu'à 20 jours on va être
capables... Ça, c'est le minimum. Ça pourrait être un peu plus, là. Mais alors
encore une fois, il y aura énormément de règlements à déposer dans cette
période d'un an. Alors, ça va nous permettre, encore une fois, d'être capables
de permettre aux gens de s'exprimer sur ces futurs règlements et de préparer,
encore une fois, ces règlements, qui seront fastidieux, pour la prochaine
année.
Mme Ghazal : Écoutez, on se
fait presser pour le projet de loi, donc je ne peux même pas imaginer pour le
règlement, comme... en raccourcissant à ce point-là. Pour quelle raison cette précipitation
incroyable? Parce que le délai de transition, c'est un an, mais, au lieu de
faire... on prend comme... les choses à l'envers, au lieu de dire : Bien,
faisons les choses comme il faut, prenons le temps de faire les choses comme il
faut. Qu'est-ce qui nous presse tant? Comme le ministre le dit souvent et le
répète, ça fait 40 ans que l'industrie fonctionne de cette façon, il est temps
de la changer... Ce n'est pas en augmentant, par exemple, la période de
transition, comme ça a été demandé par l'industrie du taxi notamment, au lieu
que ce soit un an, que ce soit plus? Et même ça, ça n'a pas été accepté.
Donc là, on arrive dans un projet de loi
où il y a beaucoup de choses qui vont être décidées par règlement, des choses
fondamentales, des choses, comme je le disais, qui vont bouleverser la vie de
milliers de personnes, de milliers de gens. On ne peut pas faire ça à la légère
et dire... Le délai de transition est tellement court. On s'est donné un an,
donc il va falloir que, les règlements, les adopter vite, vite, vite. Pour
quelle raison cette presse? Surtout que des éléments fondamentaux vont être
dans les règlements, dans le règlement. Si je me rappelle bien, comme je
disais, il y avait la question des formations et d'autres questions encore plus
fondamentales qui échappent à ma mémoire en ce moment. Au lieu de dire... Bien,
on va raccourcir le temps des règlements, mais pourquoi est-ce qu'on
n'augmenterait pas le temps de transition pour nous permettre d'avoir des
règlements qui soient corrects, et qu'on ne vive pas, après ça, avec les
conséquences puis dire : Mon Dieu, le règlement a été mal fait ou on a
oublié telle et telle chose dans la loi, bien, ou dans le règlement?
C'est comme une autre mesure qu'on prend
en plus pour réduire... pour que le gouvernement aille encore plus dans la
précipitation puis réduire le temps des groupes et des gens qui vont être
bouleversés par la loi. D'au moins, de faire entendre leur voix, ce ne serait
pas mieux? Au lieu de mettre ça plus court, ça n'aurait pas été mieux... Plus
court que le 45 jours, là, mais je peux comprendre que ça ne peut pas être en
bas de 20. Il y a quand même une différence entre 20 et 45 jours. Ça n'aurait
pas pu être mieux de dire : Bien, on va augmenter la période de
transition? Est-ce que c'est un choix auquel le ministre a réfléchi?
M.
Bonnardel
:
Alors, Mme la Présidente, une période de transition d'un an, c'est long, et ce
n'est pas long. Quand il y a des juristes qui ont à préparer des règlements, de
multiples règlements, ça peut être fastidieux. Et le but n'est pas d'empêcher
les gens de s'exprimer. Les gens pourront s'exprimer. Dans une période
minimale, où on aura 20 jours pour s'exprimer sur chaque règlement, je pense
que ça permet à tout le monde de s'exprimer, s'il y a lieu, pour les futurs
règlements, qui, oui, vont modifier, encore une fois, et moderniser l'industrie
du transport rémunéré de personnes.
Mme Ghazal : Je comprends,
mais moi, je ne comprends pas la précipitation. Je comprends qu'on... ça va
être fastidieux. En effet, c'est fastidieux pour les juristes si on veut faire
les choses correctement. Mais pourquoi ne pas donner le temps aux juristes de
faire leur travail, au lieu d'y aller dans la précipitation? Ça, ce serait une
façon de réfléchir beaucoup plus logique, surtout quand on sait qu'il y a
beaucoup d'éléments, si on regarde les articles de loi, qui ont été transférés
dans les règlements, alors que ça aurait pu être très bien mentionné dans la
loi. Mais le ministre a refusé, une fois après l'autre, et...
Donc, je veux juste répéter ma question
puis avoir la réponse. Étant donné que le ministre reconnaît que c'est
fastidieux et qu'il y a beaucoup de travail qui a été transféré vers les
juristes, puisque le travail va être fait par règlement, puisque le ministre a
refusé, plusieurs mesures, qu'elles soient mises dans la loi... Et à chaque
fois, on s'est fait répondre... maintes et maintes fois, on s'est fait répondre
plusieurs fois : Ce sera dans le règlement, ce sera dans le règlement, ce
sera dans le règlement. Je comprends que ça puisse être beaucoup de pression
sur les juristes, qui vont devoir travailler sous pression.
Et donc je répète ma question : Dans
ce contexte-là, pour quelle raison il n'a pas décidé plutôt d'augmenter la
période de transition puis, au moins, de donner ça à l'industrie, qui, elle
aussi, l'a demandé? Donc, il aurait fait d'une pierre deux coups. Il aurait
augmenté la période de transition pour permettre aux juristes de faire un
travail correct, qui soit de qualité, et non pas dans la précipitation. Et
aussi pour répondre à la demande de l'industrie, qui voulait une période de
transition pour pouvoir s'ajuster, puisque ce n'est pas juste quelques heures
ou un an de leur vie qui vont être bouleversés, mais des années entières. Et
c'est leur gagne-pain qui est bouleversé, donc ce n'est pas rien. Est-ce que le
ministre a fait cette réflexion-là de dire : Vu que c'est beaucoup,
beaucoup de travail pour les juristes, donnons-leur plus de temps et augmentons
la période de transition à plus qu'un an?
M.
Bonnardel
:
Mme la Présidente, on l'a mentionné, pour nous, il est important d'adopter
cette loi pour l'industrie du taxi, pour le transport rémunéré. Une période de
transition d'un an...
Mme Ghazal : ...vu que c'est beaucoup,
beaucoup de travail pour les juristes, donnons-leur plus de temps et augmentons
la période de transition à plus qu'un an.
M.
Bonnardel
: Mme
la Présidente, on l'a mentionné, pour nous, il est important d'adopter cette
loi pour l'industrie du taxi, pour le transport rémunéré. Une période de
transition d'un an, c'est quand même une période qui est longue, mais qui est
courte pour préparer. Il ne faut pas oublier non plus que, dans l'article de
loi, on marque «tout premier règlement», «il prévoit de plus qu'un tel premier
règlement». Donc, encore une fois, oui, ce premier règlement sera fastidieux,
il en est certain. Encore une fois, il faut établir un processus normal pour
permettre aux gens de s'exprimer et, encore une fois, d'être capables d'avoir
donc, dans ce premier règlement, tous les éléments qui vont mettre en oeuvre
cette loi.
Mme Ghazal : Puis est-ce que,
dans ces délais-là, je comprends, c'est toujours le même processus quand il y a
des règlements, où les groupes vont pouvoir donner leur avis là-dessus, est-ce
qu'ils vont être discutés à la table de concertation, ces règlements-là? Est-ce
que... ou pour aider les juristes même, est-ce que la table de concertation,
les membres de la table de concertation pourront donner leur avis sur ces
règlements-là, puisque les membres qui vont être autour, probablement qu'ils
connaissent maintenant le projet de loi puis ils vont le connaître très, très
bien, ils vont pouvoir être une aide au gouvernement pour ces projets de
règlement?
Est-ce que... premièrement, la première
question, c'est : Est-ce que les membres de la table de concertation,
surtout les membres de l'industrie du taxi et de ceux qui font du transport
rémunéré de personnes par automobile, est-ce qu'ils vont être... pouvoir
donner, si je peux dire, leur input dans la rédaction de ces règlements?
M.
Bonnardel
:
Absolument.
Mme Ghazal : Ils vont être
consultés à quel moment? Ils vont être consultés après la publication, puis ils
vont pouvoir donner leur avis dans les 20 jours ou avant?
M.
Bonnardel
:
On va offrir les deux, Mme la députée, avant et après.
Mme Ghazal : Mais la table de
concertation, si je me rappelle bien, l'amendement qu'on a voté, c'était
qu'elle soit mise sur pied dans les trois prochains mois, c'est ça? Dans les
six prochains mois, et tous les règlements doivent être écrits et terminés
avant la période de... Est-ce que tous les règlements rattachés à cette loi-là
doivent être terminés avant la fin de l'année de transition?
M.
Bonnardel
:
«Est nécessaire pour l'application de la présente loi», tout ce qui est
nécessaire pour l'application de la présente loi doit se terminer.
Mme Ghazal : Puis ça, ça
représente combien de règlements?
M.
Bonnardel
:
Aucune idée.
Mme Ghazal : Donc, il va avoir
des règlements qui vont être soumis, déjà préparés, soumis à la période de
consultation avant la mise sur pied de la table de concertation.
M.
Bonnardel
:
Il est possible.
Mme Ghazal : Donc, la table de
concertation ne sera pas toujours consultée.
M.
Bonnardel
:
Ça n'empêche pas de parler à l'industrie, là, même si la table n'est pas créée.
Mme Ghazal : Mais une fois que
la table est créée, il va avoir, vous dites qu'il va avoir... mais, je veux
dire, on ne sait pas, là, on parle dans le général, il va avoir combien de
règlements pour permettre l'application? Parce qu'il y a beaucoup de sujets sur
le contenu que ces règlements vont contenir, c'est énorme, c'est beaucoup,
beaucoup de sujets qui, normalement, auraient pu être... auraient dû être dans
la loi. Mais là la réponse, c'est un peu comme oui et non, la table de
concertation — je l'ai appelé la table de consultation, mais c'est la
table de concertation — va être consultée, mais pas tant que ça
finalement.
M.
Bonnardel
:
Pourquoi vous dites ça?
Mme Ghazal : Parce qu'elle va
être mise sur pied six mois plus tard et, après ça, il va avoir un délai, au
maximum, six mois, je comprends, ça fait que ça peut être plus rapide que ça,
mais, au moins, dans les six prochains mois. Puis, s'il y a d'autres règlements
importants qui auront été adoptés avant, bien, on va, oui, parler à
l'industrie, comme on l'a fait jusqu'à maintenant à gauche et à droite, mais
pas dans un processus plus structuré comme celui de la table de concertation.
• (16 h 20) •
Donc, on va consulter, de la même façon
que, j'imagine, les consultations ont été faites pour le projet de loi, mais
qu'on voit le résultat que ça a donné. Donc, si on veut que cette consultation-là
ait une valeur, il faut que les membres qui auront été choisis... puisqu'un des
reproches que le ministre faisait, c'est qu'on a beaucoup d'interlocuteurs, je
ne sais avec qui je parle, mais, au moins, cet outil-là, à la table de concertation,
c'est d'avoir les bonnes personnes autour de la table, pour discuter de choses
importantes, et un des éléments les plus importants, ce sont les règlements.
Mais s'il y a 90 % des règlements qui sont adoptés avant la mise sur pied
de la table de concertation, donc la table de concertation ne sera pas
consultée, à moins que le ministre me donne des indications sur la façon que
les règlements vont être... parce qu'ici il y en a une, à l'article 271, on
parle...
Mme Ghazal : ...avant, avant la
mise sur pied de la table de concertation, donc, la table de concertation ne
sera pas consultée. À moins que le ministre me donne des indications sur la
façon que les règlements vont être... Parce qu'ici il y en a une, à l'article
271. On parle du délai qu'on raccourcit. Donc, c'est l'objectif de l'article
271, et, moi, mon intervention est à l'effet qu'il ne faut pas bâcler le
travail qui va être fait sur les règlements et surtout la consultation, comme
je considère que ça a été fait pour le projet de loi.
M.
Bonnardel
:
Alors, Mme la Présidente, je vais répondre une dernière fois en exposant à la
députée que, premièrement, il est peu probable qu'on soit capable de publier
avant six mois. Nous le souhaitons parce que, comme on l'a accepté,
l'amendement crée la table de concertation à l'intérieur de six mois, et vous
comprendrez très, très bien qu'avec ces règlements il sera de notre intérêt, au
bénéfice de tous de communiquer avec l'industrie du taxi, s'il y a lieu, pour
être capable de préparer ces règlements ou avec tout autre organisme qui
pourrait être susceptible d'apporter des informations importantes pour ces
futurs règlements.
Mme Ghazal : Comment...
J'essaie juste de trouver la bonne façon de le dire. Communiquer avec
l'industrie du taxi, on a vu la façon que ça a été fait. J'espère que ça va
être mieux dans le futur, je veux dire, je le souhaite, mais la façon que ça a
été fait, malheureusement, ce n'était pas, disons, un succès. On ne peut pas
dire que ça a été un succès, la façon que le gouvernement a communiqué avec
l'industrie du taxi.
Et, dans un dialogue, il y a toujours deux
interlocuteurs. On ne peut pas tout mettre la faute à un seul des deux
interlocuteurs, et il faut des fois accepter, quand on a une position, quand on
est dans le gouvernement, accepter une part de responsabilité de l'échec des
communications qui ont eu lieu entre l'industrie et le gouvernement. Donc,
j'imagine que le ministre serait d'accord avec moi pour dire que ça n'a pas été
un succès, les communications qu'il a eues avec l'industrie du taxi.
M.
Bonnardel
:
...vous pouvez prétendre cela, Mme la députée?
Mme Ghazal : Bien,
aujourd'hui.
M.
Bonnardel
:
Vous n'étiez pas présente. La porte a toujours été ouverte. On a discuté avec
ceux qui souhaitaient discuter avec nous. Il y a 6 200 propriétaires de
taxi ou à peu près au Québec. Il y a plusieurs, plusieurs, plusieurs
regroupements et associations.
Alors, le défi qu'on se donne, qu'on doit
se donner dans le futur pour pérenniser l'industrie et donner toute cette
force, et c'est ce que je vous dis depuis six mois, c'est que l'industrie soit
capable d'être forte, de parler d'une seule voix, et que cette table de
concertation soit la plus forte possible, la plus forte possible pour que tout
le monde soit capable de dire : Cette personne, ou ces deux personnes, ou
ces trois personnes parlent pour nous, au nom des taxis de Montréal, de Québec,
de Gatineau et de partout au Québec. Ça, c'est le défi que tout le monde doit
se donner.
Mme Ghazal : Moi, ce que j'ai
entendu, c'est un consensus de la part de l'industrie du taxi, et parlez à
n'importe quels chauffeurs qui n'ont pas eu une compensation juste et
équitable. Ça, c'est un des éléments. C'est un des éléments, puis il y en a
d'autres. Donc, il y a un consensus de leur part à cet effet, et le
gouvernement n'a jamais réussi... Certains étaient même prêts, et beaucoup, un
grand nombre, à reculer là-dessus, en ayant d'autre chose. Et aujourd'hui je
n'ai pas entendu une personne de l'industrie du taxi, travailleur, et
travailleuse des taxis, chauffeur ou propriétaire, qui trouve que c'est une
extraordinaire idée, ce projet de loi n° 17. En tout
cas, ça ne sera pas la majorité.
La Présidente (Mme
Grondin) : Mme la députée de Mercier, s'il vous plaît, je vous
ramène à l'article 271. Nous sommes...
Mme Ghazal : Sur les
règlements.
La Présidente (Mme
Grondin) : S'il vous plaît. Merci.
Mme Ghazal : Donc, si je
reviens... Merci. Merci, Mme la Présidente, de me ramener, de me focusser.
Donc, je vais me focusser sur la question des règlements et la table de
concertation, où le ministre dit que c'est... qu'il veut que ça fonctionne bien
avec cette... sur cette table de concertation, puis qu'elle soit pertinente,
puis qu'elle puisse faire son travail et accomplir son mandat. Pour que la
table de concertation le fasse, il y a ici une opportunité, toute la question
de la réglementation où le gouvernement, le ministre a décidé que plusieurs,
plusieurs éléments dans la loi... a décidé qu'elles ne soient pas dans la loi
et qu'elles seront définies par règlement. Donc, c'est ce que le ministre a
décidé de faire. Correct.
Maintenant, la table de concertation, pour
qu'elle puisse faire son travail correctement et accomplir son mandat... puis
aussi qui écoute ceux qui vont être nommés par le ministre autour de cette
table, qui dit : Oui, moi, je veux collaborer et travailler avec cette
table de concertation pour que ça ne soit pas uniquement un souhait, pour ne pas
que ça soit, encore une fois, un autre souhait du ministre, mais que ça soit
réel.
Une des mesures possibles qu'il peut
mettre en place pour que ça le soit, ça serait qu'il puisse...
Mme Ghazal : ...écoute ceux qui
vont être nommés par le ministre autour de cette table, qui dit : Oui,
moi, je veux collaborer et travailler avec cette table de concertation pour que
ça ne soit pas uniquement un souhait, pour ne pas que ça soit, encore une fois,
un autre souhait du ministre, mais que ça soit réel.
Une des mesures possibles qu'il peut
mettre en place pour que ça le soit, ça serait qu'il puisse être consulté
avant, pas après, pas dans le délai de 20 jours ou même si, certaines fois,
c'est 45 jours... avant. Lorsque les juristes font leur travail sur ces règlements,
qui sont importants, qu'elle puisse être consultée avant. Comment est-ce que...
La Présidente (Mme
Grondin) :M. le député de Bourget.
M. Campeau : Question de règlement.
La Présidente (Mme
Grondin) :Question de règlement.
M. Campeau : J'entends
parler... Question de pertinence. J'entends parler de table de concertation, de
règlements, comment les discussions étaient faites, d'échec de communication.
Le texte du projet de loi ici, c'est tout règlement pour l'application puis
quand est-ce qu'il va être publié.
Je pense qu'on devrait en revenir, Mme la
Présidente, à l'essence. Là, l'article 271, s'il vous plaît.
Mme Ghazal : Je ne sais pas si
le député de Bourget écoutait ce que je disais. Je parle du délai de... C'est
exactement ça, le sujet de l'article 271. C'est le délai, délai plus court que
celui offert à l'article 11 de la Loi sur les règlements et je suis exactement
là-dessus. Donc, on veut raccourcir les délais et là, j'ai compris l'explication
du ministre. Son explication de raccourcir les délais, c'est parce que la
période de transition est très courte, c'est juste un an, parce qu'il n'a pas
réussi, ou il n'a pas voulu, accepter de prolonger ce délai-là plus longtemps.
Et la raison pour laquelle maintenant il
me dit que c'est un an, mais ça, c'est son choix, mais la raison pour laquelle
il veut raccourcir le délai, qui est déjà court, 45 jours, la raison, c'est
parce qu'il a beaucoup, beaucoup, beaucoup pour les juristes et je comprends très
bien, puisque si on regarde tous les articles, et beaucoup, beaucoup, beaucoup
d'articles. À chaque fois qu'on posait des questions, qu'on amenait des
amendements, la réponse du ministre, et ça, on pourrait les compter et on
pourrait s'amuser à les compter dans le verbatim, c'est : Ça sera défini
par règlement; ça sera défini par règlement; ça sera défini par règlement.
Donc, beaucoup de choses... beaucoup de
mesures de ce projet de loi ont été mises sur le dos de la réglementation, sur
la réglementation, et donc les juristes vont avoir beaucoup de travail à faire,
et donc, comme le délai de transition est d'un an, bien il faut presser,
presser, presser. C'est pour ça qu'on réduit le délai.
Maintenant, moi, ma question, le délai est
tellement court, alors que les mesures qui vont être mises dans ce règlement
sont tellement importantes, puisque ça a été le choix du ministre,
contrairement à ce que les oppositions lui proposaient, de mettre ça plus dans
le projet de loi puis que ça soit discuté, c'est tellement court, est-ce que
l'industrie qui va être assommée par ce projet de loi va être consultée? Et là,
le ministre me dit : Oui, qu'il va les consulter. Mais comment? Il y a une
table de concertation et la table de concertation, elle va être mise sur pied
uniquement au plus tard six mois après l'adoption du projet de loi.
Donc, comment est-ce qu'elle va être
consultée, puisqu'elle ne sera même pas mise sur pied? Elle va être consultée
de la même façon qu'elle a été consultée par le projet de loi n° 17 et
qu'on a vu, qui n'a pas été un succès. Ça, il n'y a personne qui peut dire que
ça a été un succès. Et, oui, peut-être qu'il y a une part de responsabilité de
la part des gens dans l'industrie; eux-mêmes le reconnaissent. Toute la
question de la modernisation, eux-mêmes ont reconnu qu'ils avaient du travail à
faire. Donc, eux prennent part de cette responsabilité, mais il y a aussi une
part de responsabilité qui doit être prise par le ministre et ça n'a pas été le
cas pour éviter qu'on se retrouve encore dans la même situation.
Est-ce que c'est possible? Ici, il y a
quelque chose de concret. On ne peut pas juste avoir des souhaits. Je souhaite
que la table de concertation puisse faire son travail correctement et que...
qu'on puisse communiquer ensemble et que ça aille bien. Ça, c'est un souhait.
Maintenant, par quelles mesures? Voilà une occasion, avec l'article 271, une
occasion pour le ministre de dire que, oui, la table de concertation, elle
va pouvoir être consultée sur ces règlements. Mais les délais sont plus courts.
Est-ce qu'elle va être consultée avant même que les règlements soient publiés?
Il dit oui, mais elle va être constituée six mois plus tard. On est comme dans
un...
• (16 h 30) •
Oh! J'essaie juste de trouver une
solution, parce que l'idée, ce n'est pas juste de souhaiter qu'il y ait belle
collaboration, et que cette table de concertation soit extrêmement forte, et
que l'industrie du taxi devienne plus forte. Ce n'est pas juste ça et je
crois... je crois vraiment, sincèrement, je suis sûre que le ministre, c'est ce
qu'il souhaite. Mais il faut aussi l'aider pour que son souhait devienne
réalité. Et ici, il y a un outil. De quelle façon est-ce que... dans le premier, les premiers pas que le ministre
va faire après l'adoption de ce projet de loi, cette table de concertation
n'est pas seulement un souhait ou une façon de dire : Bien oui, j'ai
répondu à la demande, il y a une table de concertation. Qu'est-ce qui va
arriver autour de cette table de concertation? Un des points...
16 h 30 (version non révisée)
Mme Ghazal : ...dans le
premier, les premiers pas que le ministre va faire après l'adoption de ce projet
de loi, cette table de concertation n'est pas seulement un souhait ou une façon
de dire : Bien oui, j'ai répondu à la demande, il y a une table de
concertation. Qu'est-ce qui va arriver autour de cette table de concertation?
Un des points et des éléments importants qui va continuer à affecter cette industrie,
ce sont les règlements. De quelle façon elle va être consultée, puisqu'en ce
moment on ne donne pas les conditions favorables à ce que cette consultation-là
ait lieu? C'est encore des consultations à gauche et à droite, comme ça a été
fait avec le projet de loi, et c'est ça que je veux, que le ministre ne parle
pas uniquement de souhaits, mais de mesures réelles. De quelle façon est-ce
qu'elle va être consultée, cette table de concertation, puisqu'on est si
pressés à adopter la majorité des règlements, rapidement, rapidement, rapidement?
Peut-être que 90 % des règlements vont être adoptés avant la mise sur pied
de la table de concertation. Et le choix de ses membres, qui va être fait par
le ministre, donc, alors qu'il dit qu'il voudrait collaborer avec la table de
concertation pour, dans la rédaction de... pas la rédaction, mais peut-être de
les... collaborer avec eux dans ce qui sera mis dans ces règlements. Mais de
quelle façon il va y arriver? C'est la question que je demande : De quelle
façon il va y arriver? Madame la...
M.
Bonnardel
:
J'ai déjà répondu cette question, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
Grondin) :Mme la députée de Mercier,
votre temps est écoulé. Donc, y a-t-il d'autres interventions sur le premier
alinéa de l'article 271? Le deuxième alinéa? Nous allons donc procéder à sa
mise aux voix. Est-ce que l'article 271 est adopté?
Des voix
: Adopté.
M. Barrette : Sur division.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, adopté sur division. L'article 272, M. le
ministre.
M.
Bonnardel
:
Oui. «La Commission des transports du Québec doit, au plus tard le (indiquer
ici la date qui suit d'un an celle de la sanction de la présente loi), prendre
unrèglement en vertu de l'article 48 de la Loi sur les transports
(chapitre T-12)afin de modifier ses règles de procédure de manière à
assurer la mise en oeuvredes dispositions de la présente loi qui la
concernent, lequel doit entrer envigueur à cette date malgré l'article
17 de la Loi sur les règlements.
Malgré l'article 11 de la Loi sur les
règlements, le règlement pris en vertu
du présent article ne peut être édicté avant
l'expiration d'un délai de 20 jours
à compter de sa publication à la Gazette
officielle du Québec.»
Commentaire. L'article 272 prévoit l'obligation
pour la Commission des transports du Québec de revoir ses règles de procédure
en vue de la mise en oeuvre des dispositions de la loi nouvelle. Il prévoit de
plus que le règlement pris pour modifier ces règles de procédure bénéficiera également
de délais de publication plus courts pour s'assurer de sa mise en oeuvre... de
sa mise en vigueur au même moment que l'entrée en vigueur complète de la loi
nouvelle. J'ai... non, c'est 272.1, je vous le lirai après.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, y a-t-il des commentaires sur le premier
alinéa? Le deuxième alinéa? Nous allons donc procéder à sa mise aux voix. Est-ce
que l'article 272 est adopté?
Des voix
: Adopté.
M. Barrette : Sur division.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, il est adopté sur division. M. le ministre,
vous avez un amendement.
M.
Bonnardel
:
Oui. Donc, 272.1 :
Insérer, après l'article 272 du projet de
loi, l'article suivant :
Aucune convention collective entre un organisme
public de transport et ses salariés ne peut restreindre le pouvoir de l'organisme
de contracter pour assurer le fonctionnement d'un service spécial de transport
par taxi pour les personnes handicapées ou pour organiser un transport
collectif par taxi. Toutefois, aucun salarié régulier visé par une convention
collective contenant pareilles restrictions au pouvoir de contracter d'un organisme
public de transport ne peut être licencié ni mis à pied par cet organisme à
cause de la conclusion d'un contrat pour l'organisation d'un transport
collectif par taxi, sauf s'il s'agit d'un service spécial de transport par taxi
pour les personnes handicapées.
Un litige relatif à l'application ou à
l'interprétation du deuxième alinéa peut être soumis à l'arbitrage de grief,
conformément au Code du travail (chapitre C-27), comme s'il s'agissait d'un
grief... s'agissait, pardon.
Cet amendement propose la reconduction des
dispositions de l'article 148 de la Loi concernant les services de transport
par taxi. C'est une demande de l'ATUQ
La Présidente (Mme
Grondin) :Y a-t-il des interventions sur
le premier alinéa de l'article 272.1?
Mme Ghazal : Juste une question
de compréhension. Quand ça dit «aucune convention collective entre un organisme
public et de transport et ses salariés», donc, juste pour comprendre la
logique, pour quelle raison? Parce que, dans les commentaires, ce n'est pas
expliqué. Je comprends que c'est une demande de l'ATUQ, mais juste pour que le ministre
explique le fondement de cet amendement, s'il vous plaît.
M.
Bonnardel
:
...ne permet pas de sous-traitance. C'est que ces sociétés puissent être
capables de signer, donc, avec les sociétés de taxi qui font du transport pour
les personnes handicapées, d'avoir encore une entente avec eux. Alors, on
reconduit exactement ce qui était déjà dans l'article 148 de la loi sur
les transports par taxi.
Mme Ghazal : Puis, dans le
fond...
M.
Bonnardel
:
...puissent être capables de signer, donc, avec les sociétés de taxi qui font
du transport pour les personnes handicapées d'avoir encore une entente avec
eux. Alors, on reconduit exactement ce qui était déjà dans l'article 148
de la loi sur les transports par taxi.
Mme Ghazal : Puis dans le
fond c'est ajouté par amendement parce que... Parce qu'avant on ne voulait pas
puis, là, on le veut? Ou c'est parce que c'est une demande? C'est ça? Ou c'est
un oubli? Ouin.
M.
Bonnardel
:
C'est une demande de l'ATUQ.
Mme Ghazal : C'est une
demande qui a été ajoutée. Puis juste pour comprendre, parce que vous avez
parlé de la sous-traitance, c'est pour empêcher de... C'est pour permettre à
une compagnie à faire de la sous-traitance?
M.
Bonnardel
:
Transport adapté. Malgré qu'une convention collective pourrait l'empêcher.
Mme Ghazal : O.K. O.K.
O.K.
La Présidente
(Mme Grondin) : Y a-t-il d'autres commentaires? Deuxième
alinéa de l'article 272.1? Troisième alinéa? Nous allons donc procéder à
sa mise aux voix. Est-ce que l'amendement de l'article 272.1, en fait, est
adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, l'amendement est adopté. Donc, on a
un nouvel article 272.1. Nous en sommes donc rendus à 273, M. le ministre.
M.
Bonnardel
:
Donc, 273 :
«Le ministre doit, au moins tous les cinq
ans, faire un rapport à l'Assemblée nationale sur l'application de la présente
loi et faire des recommandations sur l'opportunité de maintenir ses
dispositions ou de les modifier.»
Commentaire. L'article 273 du projet
de loi prévoit l'obligation pour le ministre des Transports de présenter à
l'Assemblée nationale un rapport sur l'application de la présente loi.
La Présidente
(Mme Grondin) : Y a-t-il des interventions sur
l'article 273?
Mme Ghazal : Oui. Moi,
j'aurais une question.
La Présidente
(Mme Grondin) : Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Merci, Mme
la Présidente. Donc, au moins tous les cinq ans, faire un rapport sur, dans le
fond, les... voyons, l'impact de la loi puis de s'assurer de corriger le tir,
si je comprends bien, la loi ou les règlements.
M.
Bonnardel
:
C'est de faire rapport sur les dispositions de la loi, sur les tenants et
aboutissants de la loi et de faire des recommandations sur l'opportunité de
maintenir ses dispositions ou de les modifier. Donc, c'est une question de
transparence.
Mme Ghazal : Puis...
Bien, moi, je suis d'accord avec ça, qu'on fasse une évaluation puis corriger
le tir. C'est exactement ce qu'on essaie de faire. Il y a eu un projet pilote.
C'est exactement la même logique. Donc, ça, c'est tout à fait d'accord avec ça
parce que, souvent, c'est qu'on a de la... l'impression qu'on prend des
décisions basées sur plus des impressions ou des idéologies plus que sur des rapports,
puis des faits, puis des chiffres. Donc, ça, c'est ce que ça permet,
l'article 273. Maintenant, ma question, c'est pourquoi aux cinq ans?
M.
Bonnardel
:
C'est un processus normal pour un projet de loi.
Mme Ghazal : Est-ce que
vous voulez dire que le cinq ans, c'est une convention? C'est toujours écrit,
ça, dans beaucoup de lois?
M.
Bonnardel
:
Je vais vous trouver des exemples si vous le souhaitez, oui.
Mme Ghazal : Oui, s'il
vous plaît.
(Consultation)
M.
Bonnardel
:
...l'assureur, la Loi sur les valeurs mobilières. Et des fois c'est
10 ans, même.
Mme Ghazal : Donc, c'est
quelque chose d'actuel et d'où vous avez choisi le cinq ans. Donc, si je
comprends bien, c'est quand même... Parce que, là, on modifie une loi qui
existe depuis, quoi, 20 ans et plus? Non, 20 ans. Et qui bouleverse énormément.
C'est extraordinaire, là, comme bouleversements que ça va amener. Et on va
découvrir au fur et à mesure ce que ça va... ce que cette loi va donner. Et
cinq ans plus tard... Donc, c'est cinq ans après l'application. Donc, ce n'est
pas cinq ans après l'adoption. Donc, c'est six ans à partir de quand elle va
être adoptée? Ou c'est cinq ans après l'adoption?
M.
Bonnardel
:
Après sa mise en place.
Mme Ghazal : Donc, c'est
cinq ans après l'adoption. Donc, si c'est adopté en 2019, c'est plus cinq.
M.
Bonnardel
:
Après la période de transition.
Mme Ghazal : Donc, c'est
six ans après.
M.
Bonnardel
:
C'est ça.
• (16 h 40) •
Mme Ghazal : Si c'est adopté
en 2019, c'est dans six années. Et là je comprends, il y a par exemple une
période de transition d'un an. Et donc, cette période de transition, je peux
comprendre qu'il n'y a pas rien qui se passe. Donc, on ne peut pas vraiment
évaluer. C'est comme une année zéro. Mais au lieu de laisser cinq ans, étant
donné que c'est quand même énorme comme bouleversement, comme je le
mentionnais, puis qu'on ne sait pas ce que ça va donner exactement, que ça soit
sur la congestion, l'électrification des transports, sur les travailleurs du
chauffeur de taxi, l'impact, ce qu'on voit, là, dans la presse internationale,
sur ce qui s'est passé avec... quand on a libéralisé totalement, même ailleurs
au Canada, par exemple, où il y a des mesures qui ont été mises...
Mme Ghazal : ...que ça
soit sur la congestion, l'électrification des transports, sur les travailleurs
du chauffeur de taxi, l'impact, ce qu'on voit, là, dans la presse internationale
sur ce qui s'est passé avec... quand on a libéralisé totalement, même ailleurs
au Canada, par exemple, où il y a des mesures qui ont été mises en place après,
après cette libéralisation.
Mais est-ce qu'au Québec, étant donné que
c'est un bouleversement si immense, pas juste dans la vie de gens mais aussi
pour les usagers, c'est énorme, où est-ce que... oui, on augmente l'offre, mais
on ne sait pas comment ça va... l'offre va aller. Est-ce qu'elle va être
équitable partout, puis est-ce que tout le monde va être... par exemple, les
usagers vont être bien servis, est-ce que... dépendant des régions où est-ce
qu'ils habitent? Je pense aux personnes aînées, etc.
Donc, est-ce que ça ne serait pas plus
logique de... au lieu de cinq ans, de réduire le délai? Parce que ça a un
impact immense, de réduire le délai. Je peux comprendre qu'après ça, ça peut
être fait aux cinq ans, mais pour les premiers... pour la première période, si
on se rend compte que... pour avoir des données puis d'être sûrs que... de
corriger le tir plus rapidement que d'attendre que ça continue puis qu'après
ça... À cause de la loi, à quel point elle bouleverse pas juste une industrie,
mais comme je disais, les usagers, les habitudes de transport, de mobilité. Le
fait, par exemple... une des craintes que nous avons, c'est, comme les études
l'ont démontré... puis le Bureau du taxi de Montréal est venu nous le dire, ça
a démontré que le transport rémunéré de personnes est venu faire concurrence,
dans certains secteurs, au transport collectif, alors que ce n'est pas du tout
ça, l'objectif.
Cinq ans, c'est quand même beaucoup, c'est
loin. Est-ce que ce ne serait pas plus avisé de réduire ce délai-là, étant
donné l'importance du projet de loi? Et même le ministre a convenu que c'était
quand même assez immense.
M.
Bonnardel
:
Bien, la réponse à la question, c'est non, parce que nous aurons une table de
concertation pour être capables de discuter avec les différents acteurs de
l'industrie et de prendre des décisions, s'il le faut, pour modifier, encore
une fois, au bénéfice de tous, les propositions qui pourraient être mises de
l'avant par la table de concertation. Justement, cette table sera là pour être
capable, encore une fois, d'entendre tous les intervenants du milieu et
d'améliorer, encore une fois, l'offre disponible sur le territoire au bénéfice
des usagers.
Mme Ghazal : Donc, bien,
je suis contente que le ministre nomme la table de concertation puis son rôle
aussi important dans l'évaluation de l'impact de cette loi.
Est-ce qu'il n'y aurait pas... ça ne
serait pas une bonne idée de le spécifier que ça ferait partie... non seulement
de la consulter, par exemple, une fois que le rapport est émis aux cinq ans,
là, mais est-ce qu'il n'y aurait pas une opportunité ici, à l'article 273,
d'ajouter ce rôle que va jouer dans l'intermédiaire durant les cinq ans, avant
que le rapport soit fait... Ça ne serait pas... Il n'y aurait pas une
opportunité de le mentionner? Exactement ce que le ministre a dit maintenant.
M.
Bonnardel
:
Non.
Mme Ghazal : Bien,
excusez-moi, pour quelle raison? Parce que le ministre dit quelque chose. Moi,
je voudrais... Je pense que la table de concertation aurait un rôle à jouer, et
c'est la raison pour laquelle je ne veux pas réduire les cinq ans. Pour quelle
raison non?
M.
Bonnardel
:
Parce que, je vous l'ai mentionné, la table de concertation va être présidée
par le ministre des Transports. Il y aura plusieurs acteurs sur cette table qui
vont définir, encore une fois, les tenants et aboutissants de cette loi, qui
vont l'évaluer, qui vont l'améliorer s'il le fait, qui feront... seront parties
prenantes aussi du MTQ pour discuter des futurs règlements qui seront déposés.
Alors, on aura tous les outils pour être capables nous-mêmes à cette table de
prendre les décisions importantes pour la pérennité de l'industrie.
Mme Ghazal : Mais, comme,
de le... simplement de le spécifier, de dire : Bien, cette table de
concertation aura pour rôle... Ou : La table de concertation sera mise au
bénéfice pour évaluer les impacts de... et l'opportunité de faire des
recommandations... c'est-à-dire, de faire des recommandations et l'opportunité
de maintenir les dispositions ou de les modifier. La table de concertation
pourrait avoir un rôle, et ce serait écrit dans la loi, ça serait... Moi...
Surtout que c'est la volonté du ministre,
de ce que j'entends. Ça ne serait pas... Juste de le mentionner que ça ferait
partie aussi de son rôle, de faire cette évaluation-là, et qu'on en tiendra
compte. Ça ne sera pas nécessairement que la table de concertation va faire un
rapport à chaque année, ce n'est pas ça, l'idée, mais qu'on en tienne compte.
Parce que l'idée, c'est qu'il peut y avoir une table de concertation, mais on
peut ne pas tenir compte du tout de ce que la table de concertation dit et de
ses évaluations.
Est-ce que ça ne serait pas une bonne idée
ici de le mentionner, et de faire de cette volonté du ministre quelque chose de
réel qui va vraiment avoir lieu, et de lui donner ce rôle-là de façon effective
ici, à l'article 273?
Mme Ghazal : ...est-ce que
ça ne serait pas une bonne idée ici de le mentionner et de faire de cette
volonté du ministre quelque chose de réel qui va vraiment avoir lieu et de lui
donner ce rôle-là de façon effective ici à l'article 273?
M.
Bonnardel
:
Je n'ai pas besoin de l'écrire, Mme la Présidente, pour que la table de
concertation puisse bien faire son travail.
Mme Ghazal : Mais ce que
j'entends, c'est que le ministre dit que la table de concertation sera écoutée,
et ce qui sera dit autour de la table sera pris en considération avant les cinq
ans. Est-ce que j'entends bien?
M.
Bonnardel
:
Il est certain.
Mme Ghazal : C'est un
engagement?
M.
Bonnardel
:
Bien, écoutez, on met une table de concertation en place, pourquoi on ne
prendrait pas acte des recommandations ou des commentaires des différents
acteurs du milieu pour ne pas être capable de bonifier, s'il le faut, de
changer des choses? Une table de concertation, cela sert à ça justement de
discuter. Alors, en quoi on aurait à faire une table si on ne l'utilise pas
puis on se dit : Bah! Non, il faut l'utiliser, il faut avancer. Puis,
encore une fois, je l'ai dit et répété mille fois, le but, c'est de rendre
l'industrialisation du taxi encore plus forte demain après l'adoption de la
loi, que tous les acteurs sur le marché soient capables de répondre d'une
politique qui est celle de la politique de mobilité durable, de changer les
comportements encore une fois, et d'être capable d'avoir une industrie qui tire
son épingle du jeu au bénéfice de tous.
Mme Ghazal : Je suis contente
de voir que le ministre dit : Bien, voyons donc! on ne peut pas mettre une
table de concertation pour ne pas tenir compte de ses recommandations. On a
déjà vu beaucoup de rapports de commissions qui ont été tablettés, là, dans le
passé. Mais j'entends l'engagement du ministre, et c'est ce qui est important
vu qu'elle jouerait ce rôle pendant cette période-là de cinq ans. C'est ce que
j'entends. C'est que cette table de concertation jouerait ce rôle-là pour
permettre de faire des ajustements aux dispositions ou de modifier, là, les dispositions
de la loi pendant cette période de transition.
M.
Bonnardel
:
Voilà.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Bien, moi,
en fait, je trouvais aussi que le délai de cinq ans était plutôt long compte
tenu des bouleversements majeurs que la loi n° 17 va certainement
apporter. Et, quand on regarde l'expérience qui s'est produite ailleurs à
travers le monde, il y a eu des corrections qui ont dû être apportées. On a
souvent amené ici, là, depuis qu'on en discute, l'exemple de New York, par
exemple, où il y a eu explosion du nombre de permis qui ont été obtenus, puis
de la congestion que ça a créée, des impacts environnementaux, des impacts sur
la fluidité du trafic, donc de la mobilité qui est de moins en moins durable.
Et je pense que d'attendre cinq ans sans savoir quels sont les impacts que ça
peut avoir sur l'ensemble des territoires parce qu'il faut quand même
mentionner que l'esprit de la déréglementation et du projet de loi repose sur
une croyance que la loi du marché va régler l'ensemble de problèmes. Et que
l'on dise qu'une table de concertation entre les acteurs du milieu de
l'industrie va pouvoir régler une partie des problèmes, j'en suis.
Sauf qu'il est question aussi de desservir
les consommateurs, de desservir les régions et l'ensemble du territoire du
Québec, et à cet égard, il me semble qu'un rapport à l'Assemblée nationale a
une portée beaucoup plus large, est fait de façon beaucoup plus transparente.
Et c'est une question de responsabilité élémentaire pour un ministre qui
entreprend une réforme aussi grande après 40 ans, de faire un rapport à
moyen terme pour pouvoir témoigner de la situation et des changements qui ont
eu cours, et des progrès, s'il y a eu des progrès, et des impacts négatifs s'il
y en a aussi, pour qu'on puisse en débattre. Alors, moi, je ne souscris pas à
l'idée que la table de concertation va permettre de régler tous problèmes.
On sait, depuis trois semaines, qu'il y a
eu des discussions avec l'industrie du taxi, puis on sait que ça s'est terminé
en queue de poisson. Alors, moi, de dire que la table de concertation va
pouvoir régler les problèmes derrière des portes closes, je ne suis pas
convaincu de ça, mais je le souhaite. Et je pense qu'il faut que la table de
concertation existe, mais le rapport dans cinq ans, on a le temps de voir un
changement majeur et des difficultés que l'on anticipe et qu'on a déjà avancées
comme hypothèses qui ont été contrées par d'autres hypothèses du ministre, et
on verra qui a raison. L'avenir nous le dira. Mais, à partir de ce moment-là,
donner un délai de cinq ans me semble effectivement un peu trop long. Et ce
n'est pas exceptionnel, dans un projet de loi gouvernemental de dire que, pour
la mise en place, la mise en oeuvre d'une nouvelle... d'un nouveau cadre réglementaire,
que la période d'évaluation est plus courte dans un premier temps pour faire
des ajustements.
• (16 h 50) •
Nous avons fait des ajustements à la loi
quotidiennement depuis...
M. Arseneau : ...exceptionnel
dans un projet de loi gouvernemental de dire que, pour la mise en place, la
mise en oeuvre d'une nouvelle... d'un nouveau cadre réglementaire, que la
période d'évaluation est plus courte dans un premier temps pour faire des ajustements.
Nous avons fait des ajustements à la loi quotidiennement depuis qu'on est à
l'étude plus active et avec un rythme beaucoup plus soutenu, il y a à peu près
le trois quarts des articles qui ont été modifiés jusqu'à présent. Et comment
penser que le travail qui se terminera au cours des prochains jours va être d'une
perfection telle qu'on peut se permettre de revoir ça dans cinq ans? Moi, je
pense qu'on voit déjà que le projet, il a été bâclé, il a été fait à toute
vapeur, on nous force à l'étudier à toute vapeur également. Mais que l'on se
donne un temps à court terme de pouvoir y revenir, moi, je pense que ce serait
d'une prudence élémentaire et d'une responsabilité beaucoup plus grande de la
part du législateur.
Si je prends l'exemple de la loi sur
l'occupation et la vitalité du territoire, il y a une période de 10 ans dans
laquelle on... à partir de laquelle on fait un rapport, mais dans sa période
initiale c'était beaucoup moins long, c'était en fait à peu près cinq ans, un
peu moins. Alors, la même logique devrait s'appliquer... La loi de l'occupation
du territoire, la comparaison est peut-être boiteuse, mais c'est juste pour
vous dire que ce système-là de dire : bon, première période plus courte
d'évaluation; deuxième période, bien, on voit qu'on a corrigé, là, les travers
de notre loi ou des effets pervers qu'on n'avait pas calculés. À ce moment-là,
moi, je pense que c'est une excellente voie à suivre. Moi, je voudrais savoir,
un peu comme ma collègue de Mercier : dans cinq ans, là, c'est à partir de
la mise en application, en vigueur de la loi? Ça veut dire :
Essentiellement, à partir de 2020, on parlerait de la première... premier
rapport en 2025? Est-ce que c'est ce qu'il faut comprendre?
M.
Bonnardel
:
C'est ce que j'ai dit, un an après la transition de la loi.
M. Arseneau : La période de
transition. Donc, à partir de la mise en oeuvre complète de la loi, cinq ans,
2025. Personnellement, je trouve ça très, très long s'il y a des
bouleversements qui sont tels qu'on l'anticipe pour certaines clientèles, pour
certains secteurs. J'aimerais qu'on fasse une petite pause pour me permettre de
déposer un amendement sur cet élément-là plus précis, et je reviens dans peu de
temps.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Nous allons suspendre les travaux.
(Suspension de la séance à 16 h 53)
17 h (version non révisée)
(Reprise à 17 h 1)
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors, nous allons reprendre nos travaux. Pendant que l'amendement est distribué, M. le député des Îles-de-la-Madeleine, est-ce que vous pouvez le lire et faire vos commentaires, s'il vous plaît?
M. Arseneau : Oui. Bien, je n'en ai pas de copie moi-même, mais je vais le lire dès que possible. Merci beaucoup, Mme la Présidente. Alors, simplement, c'est : Après les mots «Le ministre doit,», on propose d'ajouter doit «au plus tard le 31 mars 2022 et par la suite» au moins tous les cinq ans, faire rapport à l'Assemblée nationale», et ainsi de suite.
Et la raison pour laquelle je vous soumets cette proposition d'amendement, j'en ai déjà parlé déjà amplement, là, c'est parce que là on peut s'attendre à ce que la loi, une fois adoptée, une fois mise en vigueur, provoque des bouleversements tels qu'on doive revenir sur certains des éléments de la loi, qui auraient négligé certains impacts qui se sont produits entre le moment de son application, qu'on suppose être dans un an, donc, à peu près un an et demi après son application. Ensuite, on aura fait les corrections et les modifications nécessaires...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors, on va faire une correction parce que vous avez écrit 274, article 274. C'est l'article 273, O.K.?
M. Arseneau : Ah! pardon, pardon. Oui.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Mais on va faire la correction sur...
M. Arseneau : Désolé.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Excusez-moi, je vous ai coupé la parole.
M. Arseneau : Non, bien, c'est ça, j'avais terminé. Je pense que vous aviez compris l'esprit de la proposition. C'est pour éviter... Donc, s'il y a des impacts qui sont malheureux pour des clientèles, pour des territoires, qu'on puisse corriger plus rapidement et qu'on puisse en débattre en toute transparence devant les députés de l'Assemblée nationale plutôt que de le faire derrière des portes closes. Je pense que ce débat aujourd'hui sur la déréglementation est important. Il se déroule devant public, alors, que l'évaluation de la loi un an plus tard, un an et demi plus tard se fasse également devant public.
La Présidente (Mme St-Pierre) : M. le ministre.
M. Bonnardel : ...oui, j'accepte l'amendement.
La Présidente (Mme St-Pierre) : D'accord. Donc, s'il n'y a pas d'autre commentaire sur l'amendement, nous allons procéder aux voix
Est-ce que l'amendement est accepté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Adopté? Adopté. Donc, est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'article 273 tel qu'amendé? S'il n'y a pas d'autre commentaire sur l'article 273, tel qu'amendé, nous allons le mettre aux voix.
Est-ce qu'il est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Adopté. M. le ministre, je vous prie de lire l'article 274.
M. Bonnardel : Oui. 274. Le ministre des Transports est chargé de l'application de la présente loi.
L'article 274 du projet de loi prévoit que le ministre des Transports est chargé de l'application de cette loi.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article 274?
Une voix : ...
La Présidente (Mme St-Pierre) : On ne fera pas de blague, M. le ministre. Alors, s'il n'y a pas d'autre commentaire, je vais mettre aux voix l'article 274.
Est-ce qu'il est adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : ...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Donc, avant de procéder à l'article 275, nous allons...
M. Bonnardel : ...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Ah! c'est vrai, vous avez un 274.1. Oui. Alors, M. le ministre, veuillez lire votre amendement, article 274.1, s'il vous plaît.
M. Bonnardel : Oui. 274. Insérer, après l'article 274 du projet de loi, l'article suivant :
«274.1. Les dispositions des articles 242.2 et 242.3 ont effet depuis le 12 juin 2018.»
Commentaire. Cet amendement prévoit la date d'application des articles 242.2 et 242.3 du projet de loi, lesquels ont également été intégrés par amendement. Rappelons que ces articles proposent des modifications à la Loi visant l'amélioration des performances de la Société de l'assurance automobile du Québec, favorisant un meilleur encadrement de l'économie numérique en matière de...
M. Bonnardel : ...2018.»
Commentaire. Cet amendement prévoit la date d'application des articles 242.2 et 242.3 du projet de loi lesquels ont en général été intégrés par amendement. Rappelons que ces articles proposent des modifications à la Loi visant l'amélioration des performances de la Société de l'assurance automobile du Québec favorisant un meilleur en cette Assemblée de l'économie numérique de commerce électronique, de transport rémunéré de personnes, et d'hébergement touristique et modifiant diverses dispositions législatives dont les dispositions entraient en vigueur le 12 juin 2018, sauf exception.
Alors, c'est des articles que je peux vous ressortir si vous le souhaitez, là.
(Consultation)
M. Bonnardel : Voilà. S'il n'y a pas de questions.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Ça va?
Une voix : Oui.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'amendement proposé par le ministre, 274.1? Donc, il n'y a pas de commentaire. Je vais mettre aux voix l'article 274.1. Est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Adopté. Donc, maintenant, nous allons retourner. Vous savez, vous avez plusieurs articles qui ont été suspendus, nous allons retourner aux articles qui ont été suspendus. Nous allons commencer par l'article 59. Est-ce...
M. Bonnardel : Si on peut juste suspendre deux minutes juste pour être certains, là, qu'on organise...
La Présidente (Mme St-Pierre) : D'accord... quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 6)
(Reprise à 10 h 10)
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors, nous allons reprendre. Nous allons reprendre les travaux. J'ai fait une toute petite erreur. Avant de vous dire que nous retournions aux articles suspendus, je devais vous demander votre accord pour suspendre l'article 275. Est-ce que j'ai un consentement pour suspendre 275?
Une voix : Consentement.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Maintenant, une fois que j'ai votre consentement, nous devons retourner aux adoptés suspendus. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article 59? Vous comprenez que je suis à l'article 59, là?
Mme Ghazal : O.K. Juste une seconde. Est-ce qu'on peut juste suspendre quelques instants? Bien, je ne veux pas suspendre, je veux juste comme... Je ne savais pas à quel article on s'en allait, là. O.K.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 11)
(Reprise à 17 h 13)
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors, nous reprenons les travaux. Donc, je reprends, nous en étions à l'article 59. Est-ce qu'il y a des commentaires à l'article 59?
M. Barrette : Oui, Mme la Présidente. On avait suspendu nos travaux à 59. Et nous avons eu des échanges ultérieurs qui ont permis de déposer un amendement à 59 qui est essentiellement de concordance et qui nous satisfait.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Et qui n'avait pas été déposé. Donc, il faut déposer l'amendement.
M. Barrette : Ah bien! Mme la Présidente, je vais le déposer.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Parce que je ne l'ai pas dans mes notes puis on ne l'a pas dans nos notes, nous. Il n'avait pas été déposé.
M. Barrette : Ah bon! C'est le ministre, Mme la Présidente, qui le dépose.
La Présidente (Mme St-Pierre) : C'est le ministre qui le dépose? O.K. Alors, M. le ministre, là, est-ce que...
M. Barrette : Je m'excuse. J'ai fait un lapsus pas réglementaire.
La Présidente (Mme St-Pierre) : ...vous voulez lire l'amendement?
M. Bonnardel : Oui, je vais lire l'amendement. On va vous donner une copie : À l'article 59 du projet de loi, paragraphe 1°, remplacer le deuxième alinéa par le suivant :
«Toutefois il peut offrir de transporter plus d'un passager ayant demandé séparément une course vers une même destination ou vers plusieurs destinations à l'intérieur du même parcours lorsque la course remplit l'une ou l'autre des conditions suivantes :
«1° elle est demandée par un moyen technologique permettant à chaque passager d'accepter par écrit et à l'avance le partage des frais de la course;
«2° elle est effectuée sur un itinéraire prédéterminé comportant plus d'un arrêt et selon un horaire préétabli lors même qu'il n'y aurait pas de passager à bord et sans qu'un passager ne décide de la course.»
2° remplacer, dans le troisième alinéa, «un autre organisme municipal qui exerce une compétence que la loi lui confère en matière de transport collectif, une société de transport en commun ou l'Autorité régionale de transport métropolitain» par «ou un autre organisme public qui exerce une compétence que la loi lui confère en matière de transport collectif».
Donc, commentaire. Cet amendement propose de remplacer le deuxième alinéa de l'article 59 du projet de loi afin d'y ajouter une exception à la règle de l'exclusivité de la course prévue au premier alinéa de cet article. Cette exception concerne le transport effectué sur un... un itinéraire, pardon, prédéterminé comportant plus d'un arrête et selon un horaire préétabli. En outre, cet amendement vise à assurer que les dispositions du troisième alinéa s'appliquent à tout organisme public qui exerce une compétence en matière de transport collectif plutôt que seulement aux organismes municipaux et aux autres organismes... et autres organismes nommément énumérés à cet article tel que libellé actuellement. Ainsi les dispositions de cet alinéa s'appliqueront dans le cas d'une entente conclue avec un organisme public comme le réseau de transport métropolitain Exo, lequel n'est pas un organisme...
M. Bonnardel : ...en matière de transport collectif plutôt que seulement aux organismes municipaux et aux autres organismes nommément énumérés à cet article tel que libellé actuellement. Ainsi, les dispositions de cet alinéa s'appliqueront également dans le cadre d'une entente conclue avec un organisme public comme le réseau de transport métropolitain Exo, lequel n'est pas un organisme municipal au sens de sa loi constitutive. Un amendement de même nature sera également proposé à l'article 145 du projet de loi.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'amendement?
Mme Ghazal : Moi j'aurais juste... J'ai juste une question, juste pour être sûre : il n'y a rien, là-dedans, qui touche le covoiturage ou la notion du covoiturage?
M. Bonnardel : C'est pour des courses partagées.
Mme Ghazal : Donc, ça touche le covoiturage.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'amendement?
M. Bonnardel : Bien, covoiturage, ce n'est pas le... Non, non, ce n'est pas le covoiturage, là, qu'on a...
Mme Ghazal : Ce n'est pas le covoiturage 274? O.K.
M. Bonnardel : Oui, c'est ça, là, qu'on avait discuté sur Amigo, là, ou ce qu'on... ce que...
Mme Ghazal : Mais, ici, ça n'a pas d'impact là-dessus?
M. Bonnardel : C'est ça.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre commentaire, je vais mettre aux voix l'amendement. J'aimerais bien ça en avoir une copie moi-même, mais alors je vous fais confiance.
Donc, l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Adopté. Donc, est-ce que l'article 59 tel qu'amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Adopté. Nous allons maintenant aller à l'article 80, qui avait été lui aussi suspendu. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article80?
M. Barrette : Oui, Mme la Présidente. Alors, l'article 80 traite le sujet de la géolocalisation en ligne des véhicules rémunérés de transport de personnes et, de notre côté de la table, nous avons appuyé cet amendement-là que j'avais mis de l'avant, ce sujet-là que j'avais mis de l'avant et qui nous a amenés à la situation actuelle. Alors, s'il y a... Non, je fais un pas derrière, Mme la Présidente. Vendredi dernier, lorsque nous avons suspendu pour avoir des échanges informels, tous ensemble, nous avons largement débattu de ce sujet-là et écrit des amendements qui permettent de traiter du sujet en question. Et, s'il y a consentement, je propose de déposer et d'adopter en liasse les amendements qui traitent de la géolocalisation en ligne avec un seul commentaire s'il y a consentement.
Mme Ghazal : Pas de consentement. On va traiter article par article. Chacun... On ne va pas le faire en liasse, on va faire comme ce qu'on faisait avant, article par article.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Bon, il n'y a pas de... Donc, vous dites, vous avez des amendements en liasse.
M. Barrette : Oui, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Moi, ici, ce que j'ai ici, c'est d'autres amendements.
M. Barrette : Vous avez la liasse, Mme la Présidente.
Une voix : ...
La Présidente (Mme St-Pierre) : O.K. Ici, il y a un amendement qui avait été suspendu.
Une voix : ...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Un sous-amendement qui a été suspendu. Est-ce que vous retirez votre sous-amendement?
M. Barrette : La réponse, c'est oui.
La Présidente (Mme St-Pierre) : O.K. Donc, sous-amendement...
M. Barrette : Mme la Présidente, vous aviez raison de me rappeler à l'ordre. Oui, il faut que je retire mon sous-amendement et mon amendement pour déposer en liasse ce que je viens dire. Vous aviez raison de me rappeler à l'ordre.
Alors, je demande donc le consentement pour retirer mon sous-amendement et mon amendement à la faveur du dépôt et éventuellement de l'adoption en liasse, mais je comprends que ça n'arrivera pas.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Le sous-amendement, c'était le député de Viau. C'est lui qui doit retirer son sous-amendement.
M. Benjamin : ...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Bon. Il y a un consentement pour retirer le sous-amendement du député de Viau. Maintenant, votre amendement, M. le député, ancien amendement.
M. Barrette : Oui. Donc, je demande le consentement pour le retirer.
La Présidente (Mme St-Pierre) : O.K. Consentement pour retirer l'amendement?
Une voix : ...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Donc, maintenant, vous avez d'autres amendements à déposer?
M. Barrette : Je croyais que nous avions convenu de, mais apparemment, nous ne convenons plus de.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors...
Des voix : ...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Bien, il fallait un consentement pour pouvoir les traiter à...
M. Barrette : Madame, là... Ce n'est pas une critique, Mme la Présidente. Ce n'est pas une critique.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Vous ne l'avez pas, le consentement.
M. Barrette : C'est très bien, je n'ai pas le consentement. Alors, Mme la Présidente, toujours pour le sujet en question, je fais donc la lecture article par article en commençant par l'article 19.
Une voix : 19?
M. Barrette : Oui, mais c'est parce que c'est une liasse. Nous... Je vais recommencer, Mme la Présidente, pour votre bénéfice.
Une voix : On est déjà sur l'article 80, là.
M. Barrette : Je sais.
M. Julien : ... consentement.
M. Barrette : Alors, ça veut dire qu'il faut avoir consentement pour revenir.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Il faut le consentement pour revenir à l'article 19.
M. Barrette : Voilà.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Donc, on suspend... j'étais à l'article 80. Il faut suspendre l'article 80. Consentement pour suspendre l'article 80?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme St-Pierre) : O.K. Alors, maintenant...
M. Barrette : Alors, consentement pour revenir à l'article 19.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors, nous retournons à l'article 19. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Alors, article 19 :
À l'article 19 du projet de loi tel qu'amendé, remplacer le sous-paragraphe d du paragraphe 1 du premier alinéa par le sous-paragraphe suivant :
«d est équipé d'un dispositif de géolocalisation en temps réel reconnu par le ministre et respecte les autres conditions prévues par règlement du gouvernement.»
• (17 h 20) •
Alors, nous avons une...
M. Barrette : ...et remplacer le sous-paragraphe d du paragraphe 1° du premier alinéa par le sous-paragraphe suivant :
«d) être équipée d'un dispositif de géolocalisation en temps réel reconnu par le ministre et respecte les autres conditions prévues par règlement du gouvernement.»
Alors, nous avons une série d'articles qui ne traitent que de géolocalisation, et comme ça traite de géolocalisation, on a des articles séquentiels qui traitent de ce qui est nécessaire pour faire la géolocalisation et comment bien la faire. Alors, 19 traite de la bébelle nécessaire pour géolocaliser. Fin des commentaires.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Toujours pour le procès-verbal, j'ai besoin d'un consentement pour rouvrir l'article 19 qui avait déjà été adopté.
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Bon, O.K... Non, on ne l'avait consenti, selon la secrétaire. Est-ce que votre amendement, il est quelque part?
M. Barrette : Bien là, je viens de le lire, dans le...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Oui, bien, il faut l'avoir, il faut en avoir une copie. Il est dans ma pile? (panne de son)... commentaires sur l'amendement à l'article 19?
Mme Ghazal : Oui, juste pour être certaine, là, O.K., parce que... Donc, ça, c'est la bébelle, là, le dispositif de géolocalisation en temps réel qui va être mis sur toutes les voitures, obligatoirement, ou seulement les voitures qui fonctionnent avec application?
M. Bonnardel : Toutes les voitures.
M. Barrette : Toutes les voitures.
Mme Ghazal : 100 % des voitures, obligatoirement. Donc, ça va être aussi obligatoire que, par exemple, le taximètre et tout ça, là, de cette façon-là? Ça va être comme la même chose, là, que le...
M. Bonnardel : Bien oui. Géolocalisation... ça vous prend un système de géolocalisation, ça vous prend au minimum un téléphone. Mme la députée, vous avez été informée de ces articles...
Mme Ghazal : Oui, mais est-ce qu'on peut...
M. Bonnardel : Non, non, je comprends, vous avez été informée, vous avez tous donné votre aval. Alors...
Mme Ghazal : Oui. On va les regarder, mais ce n'est pas comme ça, sur le fly qu'on va le faire.
M. Bonnardel : Vous avez eu ça voilà une semaine déjà, là.
Mme Ghazal : Oui, mais ça veut dire qu'on... c'est quoi? On se fait tout de suite... se faire taire maintenant, dès maintenant?
M. Bonnardel : Je vous dis...
Mme Ghazal : On peut-u comme poser nos questions ou on ne fait plus notre travail?
M. Bonnardel : Allez-y, allez-y.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Mme la députée, on va garder l'atmosphère sereine. Alors, si vous avez des questions...
M. Barrette : Mme la Présidente...
Mme Ghazal : ...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Vous avez posé une question au ministre, le ministre vous a répondu.
Mme Ghazal : Je veux dire, je suis députée ici...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Oui, c'est votre prérogative.
Mme Ghazal : ...à chaque fois que je parle... Même, tout à l'heure, il y a eu des ententes dans lesquelles on n'a pas même été avisés ni inclus. Donc, je pose des questions, je ne fais pas du temps juste pour faire du temps, j'apprécierais qu'on respecte ça même s'il y a des choses qui sont faites ici, dans le club ici. J'aimerais que, quand on ouvre la bouche...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Vous prêtez des intentions.
M. Benjamin : ...écoutez, Mme la Présidente, écoutez, une question de règlement. Je vais demander à Mme la députée de Mercier d'être un peu plus respectueuse en parlant de club ici. Donc...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Bien, c'est ce que je viens de lui dire, qu'elle ne peut imputer des motifs.
Mme Ghazal : Je pose... je parle...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Allez-y, posez vos questions.
Mme Ghazal : ...et je n'avais pas l'intention de passer cinq minutes là-dessus, ce n'était même pas une minute, et je posais la question pour vrai. Et j'aimerais avoir des réponses là-dessus, sur mes questions. Merci.
M. Barrette : Mme la Présidente, étant l'auteur de l'amendement, la réponse est oui, premièrement. Je tiens à rappeler à tous les collègues qui sont dans cette pièce que, vendredi matin, nous avons suspendu nos travaux pour traiter deux sujets. Les deux sujets en question reviennent... sont revenus ou reviennent maintenant. Et je tiens à souligner une chose, les textes que je présente aujourd'hui ont été, pour ce qui est de la géolocalisation, les premiers textes écrits, distribués, discutés lors de la pause de trois heures vendredi matin. Je vais aller aussi loin que de dire que nous avons informellement convenus d'aller de l'avant avec ces textes-là, et que les sujets, là, les questionnements que l'on aura aujourd'hui, moi, je suis disposé à répondre à ces questions-là puisque je suis l'auteur de la chose, bien, à un moment donné, il faudrait faire un exercice minimal de mémoire pour se rappeler ce que nous avons fait.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Moi, quand je pose mes questions, je les pose au ministre et j'aimerais que ça soit le ministre qui me réponde, parce que c'est quand même son projet de loi et c'est à lui de nous expliquer ses amendements. Donc, ma question était très simple, est-ce que tout... je comprends que ce n'est pas son amendement, mais même quand on posait des sous-amendements, on s'adressait au ministre. Ce n'était pas une discussion entre les oppositions. Donc, cet équipement-là, il va être dans tous les taxis de la même façon que les taximètres, oui ou non? C'était tout simplement ma question.
M. Bonnardel : J'ai répondu oui tantôt...
Mme Ghazal : ...tant que ce n'est pas son amendement. Mais, même quand on déposait des sous-amendements, on s'adressait au ministre. Ce n'était pas une discussion entre les oppositions. Donc, cet équipement-là, il va être dans tous les taxis de la même façon que les taximètres, oui ou non? C'était tout simplement ma question.
M. Bonnardel : J'ai répondu oui tantôt.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors, est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'amendement à l'article 19? M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Juste une question complémentaire là-dessus. Les taxis, ou en fait les véhicules reconnus pour du transport rémunéré de personnes qui sont dans les zones qu'on a énumérées hier, là, qui ne sont pas soumis au taximètre et ainsi de suite, est-ce qu'ils devront avoir ce bidule-là ou ils sont exemptés aussi?
M. Bonnardel : On va y arriver un peu plus loin, mais oui.
M. Arseneau : Ils sont exemptés ou ils vont en avoir?
M. Bonnardel : Bien, ils ne seront pas exemptés, là.
M. Arseneau : O.K. D'accord.
M. Bonnardel : Mais il y aura un délai.
La Présidente (Mme St-Pierre) : D'autres commentaires? S'il n'y a pas d'autre commentaire, je vais mettre aux voix l'amendement à l'article 19. Est-ce qu'il est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Adopté. Donc, l'article 19 tel qu'amendé est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme St-Pierre) : M. le député de La Pinière, vous avez un amendement à 19.1.
M. Barrette : 19.1. Insérer, après l'article 19 du projet de loi, l'article suivant:
«19.1. Le ministre reconnaît un dispositif de géolocalisation en temps réel lorsqu'il transmet les données suivantes à des intervalles d'au plus cinq secondes et selon les autres modalités prévues par règlement du gouvernement:
«1° les données permettant:
«a) la localisation de l'automobile utilisée pour offrir du transport rémunéré de personnes et d'en suivre le trajet;
«b) l'identification de l'automobile qui en est équipée;
«c) de déterminer si [l'autobile qui en est... l'automobile, pardon] qui en est équipée est utilisée pour offrir du transport rémunéré de personnes [ou si... et], si tel est le cas, elle effectue une course;
«2° toute autre donnée prévue par règlement du gouvernement.
«Les modalités visées au premier alinéa doivent assurer l'anonymat des passagers; notamment les lieux de départ et d'arrivée des courses doivent être localisés au plus près d'un point situé à 50 mètres de ces lieux ou à l'intersection la plus proche de ceux-ci.
«Le ministre publie la liste des dispositifs de géolocalisation qu'il reconnaît sur le site Internet de son ministère.»
Alors, le texte...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Commentaires.
M. Barrette : ...oui, il est assez explicite. J'ai une remarque à faire. Le ministre conviendra avec moi, là, s'il est d'accord, de confirmer que le temps réel, c'est le temps réel, et les intervalles, c'est à partir du temps réel évidemment. Voilà. C'est tout.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Donc, est-ce qu'il y a des commentaires sur le premier alinéa de l'article 19.1? Est-ce qu'il y a des commentaires sur le premier paragraphe de l'article 19.1? Est-ce qu'il y a des commentaires sur le deuxième paragraphe de l'article 19.1? Est-ce qu'il y a des commentaires sur le deuxième alinéa de l'article 19.1? Est-ce qu'il y a des commentaires sur le dernier alinéa de l'article 19.1? Donc, s'il n'y a pas de commentaire sur l'article 19.1, je mettre aux voix l'article 19.1. Est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Maintenant, nous avons ici un amendement pour 55.1. Donc, j'ai besoin d'un autre consentement pour aller à 55.1.
Des voix : ...
La Présidente (Mme St-Pierre) : C'est-à-dire à 55.
M. Bonnardel : On l'ajoute après 55.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Oui, c'est ça, 55.1. Mais attendez, là, il faut que je demande à Mme la secrétaire : Est-ce que j'ai besoin d'un consentement pour ouvrir?
Une voix : ...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Oui. J'ai besoin d'un consentement pour ouvrir 55.
Une voix : Pas 55, excusez-moi. C'est 55...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors, allez-y, M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Insérer, après l'article 55 du projet de loi, l'article suivant:
«55.1. Un chauffeur qualifié doit s'assurer que le dispositif de géolocalisation en temps réel dont est équipée une automobile qualifiée est en fonction en tout temps lorsqu'il l'utilise pour offrir du transport rémunéré de personnes.
«Il est tenu d'y saisir, en temps utile, celles des données visées à l'article 19.1 qui, le cas échéant, sont manquantes.»
Alors, ça m'apparaît assez explicite.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Commentaires sur le premier alinéa de l'article 55.1? Commentaires sur le deuxième alinéa de l'article 55.1? S'il n'y a pas d'autre commentaire, je vais mettre aux voix l'article 55.1. Est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Donc, maintenant, j'ai besoin d'un consentement pour aller à l'article 70.
Des voix : 56.
• (17 h 30) •
La Présidente (Mme St-Pierre) : Bien, je ne l'ai pas, 56, là, ici.
Des voix : ...
17 h 30 (version non révisée)
La Présidente
(Mme St-Pierre) : ...est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Donc, maintenant, j'ai besoin d'un consentement
pour aller à l'article 70.
Des voix
: 56...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Bien, je ne l'ai pas, 56, là, ici.
Des voix
: ...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Ah! ici, de l'autre côté. C'est recto verso,
mes affaires. O.K. Alors, consentement pour réouvrir l'article 56? M. le
député de La Pinière, vous avez...
M. Barrette : Consentement.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Oui, j'ai entendu, consentement. Je pense.
M. Barrette : ... Alors, article 56 :
À l'article 56 du projet de loi, insérer, dans le paragraphe 2° du premier
alinéa et après «notamment», «le dispositif de géolocalisation en temps réel».
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Commentaires sur l'amendement à
l'article 56? S'il n'y a pas de commentaire sur l'amendement à
l'article 56, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Donc, est-ce que l'article 56 est adopté
tel qu'amendé?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Adopté. 70. C'est ça, là? On s'en va à 70. Bon,
j'ai besoin d'un consentement pour aller... Non, je n'ai pas besoin? Oui.
Consentement pour aller à 70.1? J'ai un consentement.
M. Barrette : Oui.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Alors, M. le député de La Pinière, vous
avez un amendement.
M. Barrette :
Article 70.1 : Insérer, après l'article 70 du projet de loi,
l'article suivant :
«70.1. Le propriétaire d'une automobile
qualifiée est tenu de voir à ce que le dispositif de géolocalisation en temps
réel dont elle est équipée transmette les données visées à l'article 19.1,
conformément à cet article, aux destinataires suivants :
«1° une municipalité, une régie
intermunicipale ou un autre organisme public qui exerce une compétence que la
loi lui confère en matière de transport collectif sur le territoire sur lequel
l'automobile est utilisée et qui, à sa demande, a fait l'objet d'une
désignation par le ministre;
«2° une entreprise de transport ou une
autre entreprise fournissant des services connexes au transport désigné par le
ministre.
«Le ministre publie sur le site Internet
de son ministère les destinataires désignés en vertu du premier alinéa. Il peut
révoquer une désignation, notamment lorsqu'il a des motifs raisonnables de
croire que le destinataire concerné n'est pas en mesure d'assurer une
protection adéquate des données qui lui sont transmises. Le propriétaire n'est
pas tenu de voir à ce que cette transmission... de voir à cette transmission
lorsqu'elle est faite au répondant du système de transport auprès duquel
l'automobile est inscrite ou du répartiteur qui fournit les services... ses
services au chauffeur qualifié qui l'utilise pour offrir du transport rémunéré
de personnes.»
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Est-ce qu'il y a des commentaires sur le
premier alinéa de l'article 70.1? Est-ce qu'il y a des commentaires sur le
premier paragraphe de l'article 70.1? Est-ce qu'il y a des commentaires
sur le deuxième paragraphe de l'article 70.1? Est-ce qu'il y a des
commentaires sur le deuxième alinéa de l'article 70.1? Et sur le dernier
alinéa?
Donc, s'il n'y a pas d'autre commentaire,
je vais mettre aux voix. L'article 70.1 est-il adopté?
M. Barrette : Adopté.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : J'ai besoin maintenant d'un consentement pour
aller à l'article 80.
M. Barrette : ...un
amendement à...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Vous avez un amendement? M. le député de
La Pinière.
M. Barrette : Oui. Alors,
Mme la Présidente, article 80 : À l'article 80 du projet de loi,
ajouter, à la fin, l'alinéa suivant :
«Le répondant qui reçoit les données
transmises, conformément à l'article 19.1, doit les transmettre sans délai
aux destinataires visés au premier alinéa de l'article 70.1»
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Est-ce qu'il y a des commentaires sur
l'amendement à l'article 80? S'il n'y a pas de commentaire, je vais
procéder aux voix de l'article... de l'amendement à l'article 80. Est-ce
qu'il est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Adopté. Est-ce que l'article 80, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Adopté. Alors, dans les articles suspendus,
nous avions maintenant l'article 86.
M. Barrette : Oui. Nous
avons un amendement, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Est-ce que l'amendement a été distribué?
M. Barrette : Oui.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Oui? Oui, je l'ai ici, c'est beau. Alors,
allez-y. Est-ce que j'ai besoin d'un consentement? Non? Allez-y.
M. Barrette : Article
86 : À l'article 86 du projet de loi, ajouter, à la fin, l'alinéa
suivant :
«Le répartiteur qui reçoit les données transmises,
conformément à l'article 19.1, doit les transmettre sans délai aux
destinataires visés au premier alinéa de l'article 70.1.»
La Présidente
(Mme St-Pierre) : O.K. Alors, est-ce qu'il y a des commentaires à
l'amendement à l'article 86? S'il n'y a pas de commentaire, je vais mettre
aux voix l'article 86. Est-ce que l'article 86...
Une voix
: ...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Oui, l'amendement. Merci, M. le député. Donc,
est-ce qu'il y a des commentaires sur l'amendement? Il n'y a pas de
commentaire. Est-ce que l'amendement à l'article 86 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Est-ce que l'article 86, tel qu'amendé,
est adopté?
La Présidente
(Mme St-Pierre) : ...s'il n'y a pas de commentaire, je vais
mettre aux voix l'article 86. Est-ce que l'article 86... Oui, l'amendement,
merci, M. le député. Donc, est-ce qu'il y a des commentaires sur l'amendement? Il
n'y a pas de commentaire. Est-ce que l'amendement à l'article 86 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Est-ce que l'article 86 tel qu'amendé est
adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Donc, maintenant, nous allons à l'article 140...
M. Barrette : Non, Mme la
Présidente, s'il y a consentement, je l'expliquerai dans un instant, je
souhaite aller, puisqu'il fait partie de l'exercice que faisons sur la
géolocalisation, à 274.0.1.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Donc, est-ce qu'il y a consentement pour aller
à l'article 274...
Une voix
: 274.0.1.
Des voix
: ...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Mais je ne l'ai pas, l'amendement, moi, là. Ah!
c'est dans la pile. Oui, c'est ça. C'est parce que recto verso, là, ce n'est
pas pratique, mes amis, là.
Des voix
: ...
Mme
St-Pierre
:
Bon, O.K. M. le député de La Pinière, si vous voulez nous lire votre
amendement.
M. Barrette : Oui. Pour
le bénéfice des collègues, lorsque nous avons traité de ce sujet-là, nous
avions un 274.1. C'est le même renuméroté parce qu'on vient d'adopter un 274.1
il y a environ 15 minutes, et ce n'est pas une critique.
Alors : 274.0.1. Insérer, après l'article 274
du projet de loi, l'article suivant :
«274.0.1. Jusqu'au (indiquer ici la
date qui suit de cinq ans celle de la sanction de la présente loi) ou
jusqu'à la date ou aux dates antérieures déterminées par le gouvernement, un
propriétaire, un chauffeur, un répondant ou un répartiteur est exempté des
obligations qui lui incombent en vertu des dispositions sous-paragraphe d) du
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 19 relatives aux dispositifs
de géolocalisation en temps des articles 19.1 et 55.1, du paragraphe 2° du
premier alinéa de l'article 56 concernant ces dispositifs de
l'article 70.1 et du deuxième alinéa des articles 80 et 86.»
« Et l'exemption prévue au premier alinéa
ne s'applique pas dans les cas suivants :
«1° lorsque l'automobile autorisée doit
être équipée d'un dispositif de géolocalisation en temps réel le (indiquer ici
la date qui précède celle qui suit d'un an la sanction de la présente loi)
conformément au Règlement concernant le transport par taxi (RCG 10-009)
pris par la Ville de Montréal;
«2° lorsque l'automobile autorisée est
utilisée dans le cadre du projet pilote visé au paragraphe 1° du premier alinéa
de l'article 265;
«3° à l'égard de toutes les courses
demandées auprès d'un répartiteur ou du répondant d'un système de transport qui
exerce cette fonction, lorsque ceux-ci traitent les demandes de course
exclusivement par le moyen technologique visé à l'article 90.
«Pour l'application du premier alinéa, les
dates que peut fixer le gouvernement peuvent varier en fonction des territoires
qu'il détermine; l'exemption cesse alors pour toutes les automobiles dont
l'adresse du titulaire de l'immatriculation se situe dans ce territoire.»
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Donc, est-ce qu'il des commentaires sur le
premier alinéa de l'article 274.0.1? M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Oui. Mais
en fait, moi, j'aurais besoin d'une explication. C'est assez opaque, là, pour
M. et Mme Tout-le-monde, et, moi, je suis désolé, je n'ai pas pu
participer au conciliabule de vendredi dernier parce que j'étais en
interpellation sur un autre sujet et je vous avoue, là, que je ne peux pas
saisir la portée de cette partie de l'amendement. Si on pouvait la résumer, là,
parce qu'on fait référence... sinon, donnez-nous le temps d'aller voir, là, les
articles que ça modifie.
M.
Bonnardel
:
Le sous-ministre adjoint va...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : D'accord. M. le sous-ministre adjoint.
M. Unterberg (Jérôme) :
Oui, Mme la Présidente. Au premier alinéa, d'emblée, on dit que l'exigence de
géolocalisation ne sera effective qu'à compter de cinq ans, par défaut. À
moins, dans le premier alinéa toujours, on dit «à moins d'une date antérieure
déterminée par le gouvernement». Ça veut dire par décret. Donc, au départ,
c'est tout le monde, c'est dans cinq ans.
Maintenant, on voit, au deuxième alinéa,
on parle d'exemptions. Pourquoi? Mais je pense qu'au premier paragraphe, ici,
on réfère au fait que la ville de Montréal opère déjà dans ce contexte-là.
Alors, pourquoi se priver du fait qu'il l'exécute déjà? Donc, le cinq ans dont
on parle en haut ne s'applique pas à cet endroit-là. Ensuite, vous avez le
deuxième paragraphe, ce sont ceux qui sont déjà en projet pilote. On sait
qu'avec l'application ils sont déjà dans un cadre de géolocalisation.
• (17 h 40) •
Maintenant, on dit également, au troisième
paragraphe : S'il y avait un répartiteur ou un répondant qui exerçait
cette fonction lorsque ceux-ci traitent les demandes de courses exclusivement
par les moyens technologiques visés à l'article 90, c'est-à-dire qu'il n'y
aurait pas de course hélée...
M. Unterberg (Jérôme) : ...on
sait qu'avec l'application ils sont déjà dans un cadre de géolocalisation.
Maintenant, on dit également, au troisième
paragraphe : S'il y avait un répartiteur ou un répondant qui exerçait
cette fonction lorsque ceux-ci traitent les demandes de courses exclusivement
par les moyens technologiques visés à l'article 90. C'est-à-dire qu'il n'y aurait
pas de course hélée, il n'y aurait pas d'opération par téléphone. Donc, c'est
encore quelqu'un qui, typiquement, est extrêmement développé au plan
technologique. Ah! on voudrait chercher à ce qu'il puisse déjà s'introduire au
départ. Donc, il ne bénéficierait pas de l'exemption de cinq ans. Donc, il
serait tout de suite immédiatement visé. Donc, s'il y avait des nouveaux
joueurs qui, dans un an — bien, on peut penser à certaines
entreprises évidemment — se joindraient, ils seraient automatiquement
assujettis.
Finalement, au dernier alinéa, il y avait
la question... On dit : Bon, si quelqu'un fait du transport dans deux,
trois ans depuis la Gaspésie, puis on le sait qu'il n'y a pas plus
d'agglomération, donc, il le fait, par exemple, à Montréal, est-ce qu'on
veut... bien, parce qu'il le fait pendant trois semaines à Montréal,
automatiquement, il est assujetti. Ça posait une difficulté. Par ailleurs, on
ne veut pas que quelqu'un puisse trouver une façon de faire en sorte qu'il ne
soit jamais assujetti.
Tout ce qu'on dit, c'est que l'exemption
ne s'applique plus à partir du moment où le territoire dont on parlait au
premier alinéa, progressivement d'ici les cinq ans, est visé par
l'assujettissement, c'est à donc dire que, si, par exemple, c'est un véhicule
qui était dans un territoire en Gaspésie, puis on disait : Bon, bien,
dorénavant, la Gaspésie... S'il en fait à Rimouski ou à Montréal par la suite,
il va être assujetti pour être sûr que personne ne va s'immatriculer que dans
une région où il ne serait jamais assujetti, du moins jusque dans les cinq ans.
M. Arseneau : D'accord.
J'aurais une sous-question, si vous le permettez. Ces dispositifs de
géolocalisation là fonctionnent en général, j'imagine, par les ondes
cellulaires et non pas par satellite. C'est le cellulaire qui... oui. Sachant
qu'il y a des zones, au Québec, qui ne sont pas encore couvertes sur le plan
cellulaire, ce qu'on présuppose, c'est que, dans cinq ans, l'ensemble du Québec
sera couvert. On ne prévoit pas d'exemption pour les secteurs qui seraient non
desservis par une technologie appropriée pour s'y conformer. C'est ça?
M.
Bonnardel
:
Bien, il peut exister des GPS aussi, mais qui doivent envoyer un signal en même
temps, là. Donc, oui, on s'expose à aller de l'avant pour être capable d'avoir,
donc, un service Internet un peu partout.
M. Arseneau : Bien, moi, c'est
ce que je vois, et je l'apprécie de la part du ministre, on est optimiste et on
dit que, dans toutes les régions du Québec d'ici cinq ans, on aura un service
cellulaire optimal ou sinon... enfin, une technologie supérieure pour le
transfert de données. C'est ça?
M.
Bonnardel
:
C'est ça.
M. Arseneau : Donc, on peut
aussi supposer que le gouvernement mettra les ressources nécessaires pour que
les taxis puissent se conformer, peu importe où ils sont au Québec. Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur le premier alinéa? Donc,
est-ce qu'il y a des commentaires sur le premier paragraphe? Y a-t-il des
commentaires sur le deuxième paragraphe? Troisième paragraphe? Dernier alinéa?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Oui, allez-y. À quel...
M. Arseneau : Bien, le
dernier. Un dernier commentaire, encore une fois.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Dernier alinéa.
M. Arseneau : C'est juste pour
dire qu'il faudra aussi faire une concordance entre le plan de déploiement de
l'Internet à l'ensemble du Québec, qui est sur sept ans. Le ramener sur cinq
ans, ça serait positif pour les taxis également.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'article 274.0.1? S'il n'y a
pas d'autre commentaire, je vais mettre aux voix.
Est-ce que l'article 274.0.1 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
O.K. Donc, maintenant, j'ai besoin de votre consentement pour aller retourner à
l'article 143. Non, c'est un nouvel article. Donc, insérer... Besoin d'un
commentaire pour... pas d'un commentaire mais d'un consentement pour aller
insérer l'article 142.3. Je vais le dire comme ça, là.
M. Barrette : 143.2
La Présidente (Mme St-Pierre) :
143.2. Décidément... Alors, M. le député de La Pinière, vous avez un
amendement.
M. Barrette : Oui. Alors, très
rapidement et très simplement : 143. Insérer, avant l'article 144,
l'article suivant :
«143.2. La Commission des normes, de
l'équité, de la santé et de la sécurité du travail, la Société de l'assurance
automobile du Québec et Sigma Santé ne peuvent octroyer un contrat pour le
transport de bénéficiaires que si seulement des taxis au sens de l'article 140
sont retenus pour effectuer ce transport, à moins qu'il ne soit effectué au
moyen d'autobus ou de minibus.»
Mme la Présidente, il s'agit d'un article
miroir à 143.1, qui avait été déposé et adopté pour réserver, dans les contrats
gouvernementaux, des contrats... industrie du taxi mais, à 143.1, seulement
pour les établissements où s'applique... pour lesquels s'applique la Loi sur
les services de santé et les services sociaux, les contrôles gouvernementaux
pouvant aussi inclure la commission des normes... la CNESST, là, Mme la
Présidente, la SAAQ et SigmaSanté. Nous souhaitons ajouter cette réservation-là
du taxi à ce secteur-là... ces secteurs-là.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a des commentaires à l'article...
M. Barrette : ...pouvant aussi
inclure la Commission des normes, la CNESST, là, Mme la Présidente, la SAAQ et
SigmaSanté. Nous souhaitons ajouter cette réservation-là du taxi à ce
secteur-là... ces secteurs-là.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a des commentaires à l'article 143.2?
M.
Bonnardel
:
Oui, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Oui, M. le ministre.
M.
Bonnardel
:
Alors, je refuse son amendement parce que je pense qu'on répond déjà, donc, à
143.1 sur la Loi sur les services de santé et services sociaux à plusieurs
centres, services communautaires, centres hospitaliers, centres de protection
de l'enfance et de la jeunesse, centre d'hébergement et des soins de longue
durée, centre de réadaptation. Et je pense qu'avec cet amendement que nous
avions déjà déposé à 143.1, on répond positivement aux demandes de l'industrie.
M. Barrette : Mme la
Présidente, je ne peux qu'exprimer ma déception. Je reçois et prends acte du
refus du ministre.
Mme Ghazal : Juste pour être
sûre...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Le 143.1, c'est ce qui vient d'arriver, là? On...
Des voix
: 143.2.
Mme Ghazal : C'est 143.2.
M. Barrette : ... Mme la
Présidente, pour, peut-être, je n'ai pas été clair, a déjà été adopté, ne
comprenait que les établissements de la LSSSS. 143.2, que je dépose, ajoute la
CNESST, la SAAQ et SigmaSanté.
Mme Ghazal : Puis, étant donné
que le ministre a dit que ça répondait déjà à... dans 143.1, donc, ça répondait
déjà, et donc c'est inutile d'ajouter cet amendement-là, c'est ce que je
comprends.
M.
Bonnardel
:
Exact.
Mme Ghazal : Puis est-ce
que... juste pour penser à tous les services de santé, par exemple Héma-Québec,
le transport de sang ou de... est-ce que c'est inclut là-dedans, aussi, dans
143.1?
M.
Bonnardel
:
Je vous ai nommé les différents centres qui sont appliqués à la Loi sur les
services de santé, mais on me répond que oui.
Mme Ghazal : Donc, Héma-Québec
aussi est incluse là-dedans. Comme ... O.K. Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'amendement 143.2? S'il n'y a pas
d'autre commentaire, est-ce que 143.2 est adopté?
Une voix
: Refusé.
Rejeté.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Rejeté. 143.2 est rejeté.
Maintenant, nous allons aller, Mme la
secrétaire, à l'article 144 qui avait été suspendu. Donc...
M.
Bonnardel
:
J'ai...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Vous avez un amendement?
M.
Bonnardel
:
Oui.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il a été distribué?
M.
Bonnardel
:
144, vous devez l'avoir.
Une voix
: Bien, on
l'a, là.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Bien, moi, je ne l'ai pas. Bon, voilà. Donc, allez-y, M. le ministre.
M.
Bonnardel
:
Alors, l'article 144 se lit comme suit :
Retirer l'article 144 du projet de loi.
Cet amendement propose le retrait de
l'article 144 puisque celui-ci apporté à l'article 59 de projet de loi rend ses
dispositions inutiles.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, est-ce qu'il y a des commentaires sur l'amendement?
Mme Ghazal : Oui. Attendez.
C'est parce que là, on... qu'on change d'un sujet, puis, là, on arrive dans un
autre sujet. Est-ce qu'on peut juste... Parce qu'il y a eu d'autres
amendements, aussi, qui nous sont arrivés en cours de route, notamment celui de
retirer 144, là, qui est l'article 144. Il y a eu...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
C'est ce sur quoi nous sommes.
Mme Ghazal : C'est ça. Puis,
après ça, il y a eu l'article 145. Est-ce qu'on peut juste, comme, voir
qu'est-ce qui vient d'être retiré? Est-ce qu'on peut suspendre juste quelques
instants pour voir ce qu'on vient d'avoir? Je sais que c'est retiré, mais on
veut juste savoir c'était quoi l'article étant donné qu'on est allé vite dans
beaucoup, beaucoup d'amendements. Juste quelques instants, s'il vous plaît.
M.
Bonnardel
:
On ne suspend pas.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Bien, M. le ministre, quand un député demande de suspendre, il faut que je...
Mme Ghazal : Mais on a eu...
Mais, non, mais ce n'est pas juste... Parce qu'il y en a eu d'autres aussi,
puis je ne sais pas si vous avez vu le nombre de documents qu'on se faisait
garrocher depuis tantôt. Je demande uniquement la collaboration de tout le
monde de suspendre quelques instants pour voir ce qui nous est arrivé.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
O.K. Mme la députée, je vais vous demander aussi votre collaboration. Donc, on
va suspendre quelques instants.
Mme Ghazal : Quelques
instants. Juste pour savoir qu'est-ce qu'on retire.
(Suspension de la séance à 17 h 49)
(Reprise à 17 h 50)
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Donc, nous reprenons les travaux. Est-ce qu'il y a des commentaires sur le
retrait de l'article 144 proposé par le ministre?
Mme Ghazal : Oui. J'aimerais
ça, savoir pour quelle raison c'est retiré. Je comprends que c'est écrit ici en
bas, c'est : «Cet amendement propose le retrait de l'article 144» parce
qu'on... à cause de ce qu'on vient d'adopter puis qu'on vient de recevoir comme
amendement à l'article 59. Et donc, juste d'avoir des explications pour quelle
raison est-ce qu'on le retire. C'est en rapport avec le transport collectif.
M.
Bonnardel
: Parce
que celui-ci, apporté à l'article 149 du projet de loi, rend ces dispositions
inutiles.
Mme Ghazal : Oui. Ça, j'ai
bien lu. Étant donné que ça ne fait pas très longtemps qu'on a eu non plus
59... Puis je me rappelle que, quand on est arrivés pour parler de 59, j'avais
posé la question : Est-ce que c'est en lien avec le transport... le
covoiturage? Je comprends que ce n'est pas dans la section covoiturage, mais je
veux juste être sûre de la raison pour laquelle on vient dire que 59 rend 144
inutile, juste comprendre le fondement, s'il vous plaît.
M.
Bonnardel
: Mme
la Présidente, si vous permettez, c'est qu'il nous reste six ou sept articles à
adopter avant la fin de l'étude détaillée, il nous reste neuf minutes. Je
demande le consentement, si les députés le souhaitent, pour terminer peut-être
à 18 heures...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
C'est à moi de demander ça, M. le ministre.
M.
Bonnardel
:
Ah! Bien, je vous...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, j'allais attendre à la toute fin, mais on peut le demander maintenant. Est-ce
qu'il y a un consentement que nous poursuivions les travaux après 18 heures?
Des voix
: Pas de
consentement.
Des voix
:
Consentement.
Des voix
: Pas de
consentement. Pas de consentement.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Bon. Bien, je n'ai pas de consentement.
M.
Bonnardel
: Ça
va. Alors, je vous ai expliqué pourquoi on a retiré... on retirait 144, qui est
en lien direct avec ce qu'on a adopté tout à l'heure, à 17 h 16, l'article
59.
Mme Ghazal : Mais, moi, je
n'arrive pas à comprendre ici, c'est-à-dire que le transport collectif, ici,
dans 144 : «Le transport rémunéré de personnes par automobile est
collectif lorsqu'il est effectué sur un itinéraire prédéterminé...» où il y a plusieurs
arrêts, et là on le retire à cause de 59. Pour quelle raison? Est-ce qu'on peut
juste... Est-ce que le ministre peut juste l'expliquer dans le contenu, et non
pas de répéter ce qui est écrit ici dans son amendement, qu'on vient juste de
recevoir? Est-ce que le ministre aurait la gentillesse d'expliquer ça?
M.
Bonnardel
:
Je n'ai plus d'explication à vous donner, Mme la députée, là-dessus, je pense
que je me suis assez exprimé sur 59 et les autres.
Mme Ghazal : Donc... Donc,
ici, le transport... Ça veut dire quoi? On élimine le transport collectif. Il
ne peut pas y avoir de transport rémunéré de personnes par automobile, là, fait
en collectif? Il ne peut pas y avoir de transport rémunéré de personnes qui
soit collectif? Ça, c'est des gens avec qui vous avez parlé, notamment Amigo
Express, qui posent la question.
M.
Bonnardel
:
...144, je vous l'ai mentionné, parce qu'encore une fois, le retrait de
l'article, là, 144 rend, encore une fois, ces dispositions inutiles.
Mme Ghazal : Et j'ai une
question très simple : Pour quelle raison est-ce qu'il les rend inutiles?
Quelle est la raison?
M.
Bonnardel
:
Allez à l'article 59, au paragraphe 2°, vous avez la réponse.
Mme Ghazal : Ça, c'est
l'amendement qui a été déposé et qu'on a adopté rapidement tout à l'heure.
C'est ça?
M.
Bonnardel
:
Au paragraphe 2°, vous avez la réponse.
Mme Ghazal : Donc, à l'article
59, au paragraphe 2°, «elle est effectuée sur un itinéraire prédéterminé
comportant plus d'un arrêt et selon un horaire préétabli lors même qu'il n'y
aurait pas de passager à bord et sans qu'un passager ne décide de la course.»
Ça, ça ne concerne pas le covoiturage?
Donc, ce que le ministre dit, c'est que ce
qui est écrit à 144 est exactement ce qui est écrit au paragraphe 2° de
l'article 59? C'est bien ce que le ministre est en train de dire?
M.
Bonnardel
:
144, je vous l'ai répété, devient inutile parce qu'on a amendé 59.
Mme Ghazal : Et c'est le
paragraphe 2°, c'est ça?
M.
Bonnardel
:
C'est ça. Et le 145, par la suite, qui va être en ligne de compte aussi avec ce
que... avec l'article...
Mme Ghazal : ...en train
de dire.
M.
Bonnardel
:
144, je vous l'ai répété, devient inutile parce qu'on a amendé 59.
Mme Ghazal : Et c'est le paragraphe
deux, c'est ça?
M.
Bonnardel
:
C'est ça. 35 par la suite qui va être en ligne de compte aussi avec ce que...
avec l'article 144 qui est retiré.
Mme Ghazal : Excusez-moi,
je n'ai pas entendu. Vous avez parlé de 145?
M.
Bonnardel
:
Juste après. Vous allez comprendre pourquoi après.
Mme Ghazal : Mais est-ce
que... Je veux dire, depuis tout le long du projet de loi, quand on posait des questions,
des fois, on allait... On disait qu'il y avait une référence un peu plus tard.
M.
Bonnardel
:
Alors, il y en a une à 145 aussi.
Mme Ghazal : Et qu'est-ce
que ça dit à 145? Ça parle aussi de transport collectif?
M.
Bonnardel
:
Bien, si vous permettez, on va adopter 144, puis je vais vous lire 145.
Mme Ghazal : Mais
attendez, excusez-moi, c'est parce que je pose la question pourquoi à 144 vous
dites que c'est parce qu'on a amendé 59 puis, après ça, vous me dites que la
réponse n'est plus dans 59, mais elle est plutôt dans 145. Est-ce que c'est
dans 59 ou dans 145?
M.
Bonnardel
:
Vous avez à 145 aussi, une allusion qui est «automobile visé au
paragraphe 2° du deuxième alinéa de l'article 59». Donc, il y a un
lien aussi à 145. C'est pour ça que je vous dis que, 144, on retire l'article.
Je vais vous lire 145, et vous allez avoir les réponses à vos questions.
Mme Ghazal : ...pour que
les gens comprennent parce que tout ce qu'ils entendent, c'est des chiffres
qu'on nomme un après l'autre, 144, 145. Ce serait bien peut-être... Vous dites
que la réponse est dans 145. Mais elle est aussi dans 59. Donc, je vais juste
relire qu'est-ce qui est écrit dans 59, on remplace le deuxième alinéa par le
suivant. Je vais juste le relire. «Toutefois il peut offrir de transporter plus
d'un passager ayant demandé séparément une course vers une même destination ou
vers plusieurs destinations à l'intérieur du même parcours lorsque la course
remplit l'une ou l'autre des conditions suivantes : elle est demandée par
un moyen technologique et elle est effectuée sur un itinéraire prédéterminé
comportant plus d'un arrêt et selon un horaire préétabli.» Mais ça ne concerne
pas le covoiturage. Je vais juste aller voir qu'est-ce qui est écrit
dans 145.
(Consultation)
Mme Ghazal : C'est parce
qu'on vient de nous le déposer. Je suis en train de lire l'ancien. Je n'ai pas
lu l'amendement. Si le ministre pourrait juste nous dire en quoi ça
clarifierait.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : C'est de retirer l'article 144.
Mme Ghazal : Oui. Mais
c'est parce qu'il me parle de 159. Mais... 145. Mais il ne dit pas 145 c'est l'amendement...
La réponse est dans 145 ou dans l'amendement de 145?
M.
Bonnardel
:
Alors, on va retirer l'article 144. On peut voter pour. Je vais vous lire l'article 145
tout de suite après.
Mme Ghazal : Donc, je
vais attendre qu'on ait les réponses dans 145 et dans l'amendement qu'on vient
juste de recevoir et qu'on n'a pas pris le temps de prendre connaissance, mais
que le ministre va nous aider à comprendre, je le souhaite.
M.
Bonnardel
:
C'est parce que, Mme la députée, vous semblez... Les amendements, là, on le
dépose aussi comme ça, là. C'est... Il faut juste être prêt. Ça va vite, là, à l'Assemblée
nationale. On va vite en commission parlementaire, là.
Mme Ghazal : Ça va très
vite. Je suis vraiment très, très désolée de n'a pas être aussi vite que le ministre.
M.
Bonnardel
:
Non, non, mais...
Mme Ghazal : Comme on dit
souvent, je comprends vite, mais il faut m'expliquer longtemps. Et donc,
j'assume ça. Donc, je veux comprendre qu'est-ce qu'on est en train de faire
ici. Il pourrait très bien... Le ministre pourrait très bien commencer à
m'expliquer comment ça fonctionne à l'Assemblée nationale, ça fait d'heures
qu'on passe ensemble et pourquoi, tout d'un coup, on change tout à la vitesse
sans nous donner le temps de faire notre travail de député.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : ...de la part de la députée d'Argenteuil.
Mme Grondin : ...s'il
vous plaît, question de pertinence. Est-ce qu'on peut revenir à l'article?
Merci.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : C'est
exactement ce que je voulais faire. Ce que j'allais dire, c'est que, si je
comprends bien, la réponse va être à l'article 145. Donc, je vais attendre
de voir l'amendement du ministre de l'article 145.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Pas d'autres commentaires sur l'amendement
retirant l'article 144? Je vais mettre aux voix. Est-ce qu'il est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Adopté. Maintenant, article 145, M. le
ministre, veuillez lire l'article 145.
M.
Bonnardel
:
Oui. À l'article 145 du projet de loi :
paragraphe 1° remplacer, dans ce qui
précède le paragraphe 1° du premier alinéa, «un autre organisme municipal,
une société de transport en commun ou l'Autorité régionale de transport
métropolitain» et «automobile collectif» par, respectivement, «ou un autre
organisme public» et «automobile visé au paragraphe 2° du deuxième alinéa
de l'article 59»;
paragraphe 2° remplacer, dans le
paragraphe 1° du premier alinéa, «municipal, la société de transport en
commun ou l'Autorité» par «public»;
3° remplacer, dans le deuxième alinéa,
«municipal, de la société de transport en commun ou de l'Autorité» par
«public».
• (18 heures) •
Commentaire. D'une part, cet amendement
vise à s'assurer que les dispositions de l'article 145 seront applicables
à tout organisme public qui exerce sa compétence en matière de transport
collectif plutôt que seulement aux organismes municipaux et autres organismes
nommément énumérés à cet article, tel que libellé actuellement. Ainsi les dispositions
de l'article 145 s'appliqueront également à un organisme public comme le
réseau de transport métropolitain, lequel n'est pas un organisme municipal au
sens de sa loi constitutive. D'autre part, cet amendement vise à clarifier le
texte et éviter la confusion par concordance...
18 h (version non révisée)
M.
Bonnardel
:
...autre organisme nommément énuméré à cet article tel que libellé actuellement.
Ainsi, les dispositions de l'article 145 s'appliqueront également à un
organisme public comme le Réseau de transport métropolitain, lequel n'est pas
un organisme municipal au sens de sa loi constitutive. D'autre part, cet
amendement vise à clarifier le texte et éviter de la confusion par
concordance...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, compte tenu de l'heure, je dois vous interrompre, M. le ministre.
Attendez, est-ce qu'il y a un consentement pour poursuivre? Il n'y a toujours
pas de consentement pour poursuivre.
M.
Bonnardel
: Mme
la Présidente, si vous me permettez, est-ce qu'on peut, avec les six articles
qui restent, adopter en bloc ces derniers articles?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a...
Des voix
: ...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Donc, compte tenu de l'heure, nous allons ajourner sine die. Merci beaucoup,
bonne soirée.
(Fin de la séance à 18 h 00)