Journal des débats (Hansard) of the Committee on Transportation and the Environment
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
Pour en savoir plus sur le Journal des débats et ses différentes versions
Wednesday, November 11, 2020
-
Vol. 45 N° 85
Special consultations and public hearings on Bill 71, An Act respecting off-highway vehicles
Aller directement au contenu du Journal des débats
Intervenants par tranches d'heure
-
-
Grondin, Agnès
-
Bonnardel, François
-
-
Bonnardel, François
-
Grondin, Agnès
-
Reid, Claude
-
Arcand, Pierre
-
Ghazal, Ruba
-
Arseneau, Joël
-
-
Ghazal, Ruba
-
Grondin, Agnès
-
Arseneau, Joël
-
-
St-Pierre, Christine
-
Bonnardel, François
-
Arcand, Pierre
-
-
Arcand, Pierre
-
St-Pierre, Christine
-
Charbonneau, Francine
-
Arseneau, Joël
11 h 30 (version révisée)
(Onze heures quarante et une minutes)
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission des transports et de
l'environnement ouverte. Je demande à toutes les personnes dans la salle de
bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques. La
commission est réunie afin de procéder à des auditions publiques dans le cadre
des consultations particulières sur le projet de loi n° 71,
Loi sur les véhicules hors route.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire
: Non,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci. Y a-t-il des droits de vote par procuration?
La Secrétaire
: Oui,
Mme la Présidente. M. Reid (Beauharnois) dispose d'un droit de vote par
procuration au nom de M. Campeau (Bourget) et M. Caron (Portneuf).
La Présidente (Mme
Grondin) : Parfait. Merci. Cet avant-midi, nous entendrons le Club
de motoneige Le Petit Sentier de Saint-Émilie et l'Union des producteurs
agricoles
Je souhaite maintenant la bienvenue à
M. Mathieu Laplante-Bélanger, <qui est...
La Secrétaire
: …
M. Caron
(Portneuf).
La Présidente (Mme
Grondin) :
Parfait. Merci. Cet avant-midi, nous
entendrons le Club de motoneige Le Petit Sentier de Saint-Émilie et l'Union des
producteurs agricoles.
Je souhaite maintenant la bienvenue à
M. Mathieu Laplante-Bélanger, >qui est vice-président du Club de
motoneige Le Petit Sentier de Saint-Émile. Donc, je vous rappelle… Bonjour,
monsieur.
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Bonjour.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, je vous rappelle que vous disposez de
10 minutes pour faire votre exposé, et par la suite, nous allons procéder
à la période d'échange avec les différents groupes parlementaires. Donc, la
parole est à vous.
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Parfait. Bonjour, tout le monde. Bon jour du Souvenir, en passant. Mon nom,
c'est Mathieu Laplante-Bélanger. Je suis vice-président et gestionnaire du Club
de motoneige Le Petit Sentier depuis 10 ans. C'est un club 100 %
bénévole, on n'a aucun employé rémunéré. Donc, le mémoire que je vous offre aujourd'hui
est 100 % bénévole également.
Je suis agent de surveillance de sentiers
depuis plus de 10 ans également dans la motoneige. Et comme travail, comme
emploi, je suis policier depuis neuf ans pour le Service de police de la
ville de Québec. Et, dans le cadre de mes fonctions, mais toujours à titre de
bénévole, par contre, j'aide à l'application de la Loi sur les véhicules hors
route avec les agents de surveillance de sentiers. Je les accompagne dans le
processus judiciaire, que ça soit en intervention hors route, jusqu'au
témoignage devant le tribunal.
Je suis content, aujourd'hui, que la
commission nous offre la possibilité, en tant que bénévoles, parce qu'on sait
que les bénévoles sont beaucoup impliqués, hein, dans la Loi sur les véhicules
hors route, <donc je suis content que la commission nous offre la
possibilité >de nous exprimer à titre de bénévoles, et, du même coup, on
est très satisfaits du projet de loi n° 71. On avait fait un mémoire en
novembre 2018, et on se rend compte que 80 %, 90 % des
recommandations qu'on avait effectuées se retrouvent dans le projet de loi
n° 71. Donc, pour nous, on accueille très favorablement le projet de loi.
Aujourd'hui, je vais me concentrer
principalement sur les articles de loi qu'on veut bonifier. Puis ce n'est pas
parce qu'on parle de ces articles de loi qu'on n'est pas d'accord, au
contraire, on veut juste les rendre encore plus solides et fermer ou ouvrir des
portes, selon le cas. Mon mémoire <se veut très…>, il se veut très
concret, très spécifique dans l'application du véhicule hors route. On ratisse
beaucoup moins large que, peut-être, les autres organisations qui m'ont
précédé, d'où la valeur de notre présence aujourd'hui, je pense.
Donc, je veux saluer, premièrement,
l'arrivée du permis de conduire, hein, avec toutes les conditions qui s'y
rattachent, parce que,7 pour nous, ça n'avait aucun sens que des gens circulent
dans les sentiers de motoneige avec la signalisation routière sans avoir les
connaissances au préalable. On est heureux aussi d'apprendre qu'il y a certains
pouvoirs des agents de surveillance de sentiers qui ont été augmentés. Donc,
pour nous, on est satisfaits. Je vais quand même me concentrer sur les
articles, puis je vais y aller rondement parce que je sais que je n'ai pas
beaucoup de temps.
Donc, l'article 34, au niveau de la
consommation de boissons alcooliques, ici, on parle de conducteur et de
passager, et on sait qu'un conducteur, ça implique une motoneige en mouvement.
Et on parle de l'article… on parle de consommer une boisson alcoolique. Je n'ai
pas vu <souvent…
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
...
concentrer sur les articles, puis je vais y aller rondement parce que
je sais que je n'ai pas beaucoup de temps.
Donc, l'article 34, au niveau de la
consommation de boissons alcooliques, ici, on parle de conducteur et de
passager, et on sait qu'un conducteur, ça implique une motoneige en mouvement.
Et on parle de l'article… on parle de consommer une boisson alcoolique. Je n'ai
pas vu >souvent des conducteurs en mouvement sur une motoneige consommer
une boisson alcoolique en même temps. Je remplacerais tout simplement «conducteur«
et «passager» par «occupant», donc ça inclut les véhicules immobiles. Et on
sait que 60 % des accidents mortels impliquent de l'alcool. Si on veut un
peu plus de punch à la loi, on pourrait même rajouter d'avoir un récipient
débouché contenant de l'alcool.
L'article 36, en lien avec l'article 60,
l'Union des municipalités en ont fait part, mais je voulais plus de précision
sur les personnes exerçant des fonctions en lien avec la sécurité. Parce que j'imaginerais
une personne s'autodécider, là... agir en lien avec la sécurité, ou une
organisation, exemple, une compagnie de remorquage mentionnant que, oui, mais
il y a une motoneige qui bloque le sentier, il y a un motoneigiste qui a
peut-être besoin d'aide. Donc, pour moi, c'est un impératif de sécurité. Ou un
organisme de recherche et sauvetage qui ne serait pas vraiment organisé, qui
déciderait d'intervenir sur le territoire d'une municipalité sans
l'autorisation du gouvernement ou d'une municipalité. Ça fait que je mettrais
«ajouter les fonctions qui sont officielles ou des fonctions qui sont
autorisées en lien avec la sécurité».
Article 44, chargement sécuritaire, on
parle des personnes...que le chargement sécuritaire doit être sécuritaire
justement pour les personnes à bord. J'enlèverais le «à bord», c'est pour les
personnes, tout court, ça peut être des piétons dans les sentiers, ça peut être
la motoneige qui circule en sens inverse, tout simplement. L'article 60,
l'utilisation des gyrophares, je rajouterais «la couleur blanche», parce qu'on
sait que les ambulanciers, les corps policiers utilisent la couleur blanche, ça
fait que je le mettrais également dans la Loi sur les véhicules hors route. Et
finalement, au paragraphe 4°, on demande aux agents de sentiers et aux
policiers d'actionner leurs gyrophares juste dans l'exercice de leurs
fonctions. Bien, je mettrais tous ceux qui ont été nommés, tout simplement,
dans l'article 60, tous ceux... toutes ces personnes-là doivent utiliser, là,
leurs gyrophares dans l'exercice de leurs fonctions.
L'article 61, on parle d'une infraction de
freinage ou, peu importe, le système d'échappement, on pourrait... «les agents
policiers pourraient retenir aux frais du propriétaire jusqu'à ce que la
situation ait été corrigée». Je me pose des questions sur, concrètement,
comment ça va être applicable, étant donné qu'une fourrière municipale, ce
n'est pas un garage, et comment, concrètement, on peut prévoir un mécanisme à
obliger la personne à se conformer. C'est des questions que je me posais.
L'article 62, avertisseur sonore, je sais
qu'on parle du klaxon. Dans la loi, on ne fait pas mention de sirène, puis,
pour l'avoir constaté, même des agents de sentiers... J'ai déjà vu des
compagnies de remorquage avoir des sirènes dans les véhicules hors route. Donc,
j'aimerais ça qu'on précise peut-être dans la loi si c'est autorisé ou non, et,
si oui, avec quelles restrictions. L'article 63, très, très gros article
sur les systèmes d'échappement. Je l'ai lu, puis tout ça, puis ça serait
difficile d'en mettre plus, parce que je sais que le projet de loi, là,
n° 71, je sais qu'il <met beaucoup...
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
...véhicules hors route. Donc, j'aimerais ça qu'on précise peut-être dans la
loi si c'est autorisé ou non, et, si oui, avec quelles restrictions.
L'article 63, très, très gros article sur les systèmes d'échappement. Je
l'ai lu, puis tout ça, puis ça serait difficile d'en mettre plus, parce que je
sais que le projet de loi, là, n° 71, je sais qu'il >met beaucoup d'emphase
là-dessus. Malgré tout, concrètement, dans le sentier, c'est une infraction qui
est excessivement difficile à appliquer pour plusieurs raisons. C'est lorsqu'on
est rendu devant le tribunal que ça devient compliquer d'apporter une preuve
hors de tout doute. Parce qu'on sait que ça existe, hein, dans le Règlement sur
la motoneige, on parle de 82 décibels, sauf qu'on n'a pas de sonomètre
pour appliquer cette réglementation-là. On sait qu'elle existe du côté des
motos sur le chemin public, mais pas du côté des motoneiges.
On sait également que les motoneiges, on
parle beaucoup des bruits, des bruits que ça émet lorsque le système
d'échappement est modifié. Effectivement que c'est une problématique majeure
pour les clubs. Moi, je suis un club urbain, ça fait que, pour moi, c'est
encore plus important, les systèmes d'échappement, parce que, si je perds un
droit de passage en pleine ville, en ce moment, ce serait difficile pour moi de
refaire un sentier. Mais on oublie de parler des rejets d'hydrocarbure également,
un système d'échappement qui est modifié, on ne connaît pas puis on ne peut
pas... C'est difficile pour nous de prouver qu'il y a plus de rejets
d'hydrocarbures. Une façon de faire, par exemple, ce serait d'insérer une
broche.
Ça m'amène à une autre de mes recommandations.
C'est, présentement, à l'École nationale de police du Québec, il n'y a pas de
formation qui est offerte au niveau des vérifications des systèmes
d'échappement. Puis je pense que ce serait la clé du succès, d'avoir une
première formation pour les agents de sentiers qui seraient les plus motivés ou
les policiers en devoir. Puis clairement cette formation-là serait redistribuée
à l'ensemble du Québec, pour nous, je pense que ça serait une idée... une
solution qui serait réaliste. On veut l'appliquer, cette loi-là, parce que...
Cet article de loi là, je pense, c'est un des plus importants, à mon niveau à
moi, au niveau de la Loi sur les véhicules hors route. D'augmenter les amendes
au maximum, c'est sûr que je comprends qu'il faut faire une balance, là, entre
le montant des amendes et l'infraction. Mais, pour nous, cette infraction-là,
c'est tellement grave, ça nous fait perdre des droits de passage puis ça
devient extrêmement dispendieux.
• (11 h 50) •
Il existe également une norme au fédéral
qui ne s'applique pas en droit canadien. Puis dans une décision de la cour municipale
de Québec, le juge mentionnait que ce serait peut-être bien que le gouvernement
provincial vérifie avec le gouvernement fédéral s'il y aurait moyen de la
réactiver, cette loi-là. C'est une norme qui nous permettrait de s'assurer que
le système d'échappement est conforme aux normes des rejets d'hydrocarbures et
du bruit. Puis c'est une norme qui est assez facile pour les agents de
sentiers, du moins, ça met un peu plus de... Dans l'élaboration de la preuve,
c'est un élément qui est plus facile à démontrer, c'est une espèce d'embossure
sur le système d'échappement SSCC avec le nom du fabricant. Pour nous, ça
serait une autre mesure qui pourrait être intégrée, par exemple, dans le
Règlement sur les véhicules hors route.
L'article 75. Il me reste
1 min 30 s, là. L'article 75, assez important, on parle des
heures de circuler des agents de surveillance de sentiers et des policiers. En
fait, <ces agents-là...
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
...pour nous, ça serait une autre mesure qui pourrait être intégrée,
par
exemple, dans le Règlement sur les véhicules hors route.
L'article 75. Il me reste
1 min 30 s, là.
L'article 75, assez
important,
on parle des heures de circuler des agents de surveillance de sentiers et des
policiers. En fait, >ces agents-là ne pourraient pas circuler en dehors
des heures, sauf s'il y a urgence. Moi, je l'enlèverais, parce qu'il y a des
opérations qui vont se faire la nuit pour appliquer ce règlement-là, même s'il
n'y a pas de situation d'urgence, et une situation banale qui peut arriver à 10
ou 11 heures le soir — une intervention est toujours plus longue en
sentier — pourrait se terminer à 2 heures du matin. Donc, le temps
pour l'agent de surveillance de sentiers de revenir à la maison, il faudrait
que lui soit mentalement certain qu'il est en pleine légalité.
Et, dans ma dernière minute, je voulais
parler de l'article 97 concernant le pouvoir des agents de surveillance de
sentiers. À notre niveau, on ne voit vraiment pas, mais vraiment pas l'intérêt
de faire une différence entre les pouvoirs des agents qui sont locaux et les
agents qui sont fédérés. Pourquoi? Parce que c'est les agents de surveillance
de sentiers locaux, hein, qui connaissent très bien leurs propriétaires, qui
connaissent la région, qui connaissent les problématiques du secteur, qui
connaissent les délimitations des terrains des propriétaires et qui
connaissent... et qui interviennent avec les différentes municipalités. Donc,
pour nous, faire une différence entre un agent local et un agent fédéré, je ne
vois pas l'intérêt pour l'instant.
Finalement, je terminerais avec mon 15
secondes qu'il me reste. <«Se rendre...> Le paragraphe 2°, là, «se
rendre au lieu où circule une motoneige», c'est très large. Je me demande si on
ne devrait pas juste baliser <pour... >dans les cinq secondes
qu'il me reste, là, avec «près d'un sentier ou en lien avec la problématique
d'un club».
La Présidente (Mme
Grondin) :Merci beaucoup, M.
Laplante-Bélanger. Donc, merci pour votre exposé. Vous étiez bien sur le temps,
vous suiviez votre temps. Bravo. Donc, nous allons maintenant commencer la
période d'échange. M. le ministre, la parole est à vous.
M.
Bonnardel
:
Merci, Mme la Présidente. M. Laplante-Bélanger, bravo. Félicitations d'avoir
préparé un mémoire aussi... bien, imposant, oui, dans une certaine mesure, mais
qui nous donne pas mal d'outils, là, pour peaufiner, sinon améliorer certains
articles. Je vous félicite, au-delà des fédérations qu'on est habitués de
parler, là, d'avoir un club comme vous, là, bénévole, vous l'avez bien
mentionné tantôt, 100 %, là. D'avoir pris le temps de faire ce mémoire,
pour moi, c'est très, très, très bien.
<Vous êtes... >C'est non
négligeable, là, vous êtes bénévole, vous êtes impliqué dans le club, vous êtes
policier en même temps, puis vous l'avez mentionné... Puis je pense que vous
m'écoutez depuis le début, là, l'article 63, qui est la problématique des
tuyaux d'échappement, vous savez jusqu'à quel point, pour moi, ça, c'est un des
points majeurs... bien, «majeurs», oui, de la loi. Parce que la nuisance, le
bruit, le fait que 10 %, 20 % des motoneigistes modifient leur tuyau
d'échappement, puis là je dis «motoneigistes», là, mais autant aussi du côté
des VTT, là, être capable... Puis là, bien, vous êtes un agent de surveillance
en même temps, puis là vous m'avez mis... cas de jurisprudence, on va le dire
ainsi, une cause, là, dans vos documents. <Puis je veux bien...
M.
Bonnardel
:
...
motoneigistes modifient leur tuyau d'échappement, puis là je dis
«motoneigistes», là, mais autant aussi du côté des VTT, là, être capable...
Puis là, bien, vous êtes un agent de surveillance en même temps, puis là vous
m'avez mis... cas de jurisprudence, on va le dire ainsi, une cause, là, dans
vos documents. >Puis je veux bien comprendre présentement, vous n'êtes
pas outillés. En réalité, là, ce qu'on a présentement dans la loi, vous n'êtes
pas assez outillés puis vous n'êtes pas capables d'appliquer même au Code de la
sécurité routière, ce que nous devrions faire en sentier.
Puis là, vous nous demandez <que la
norme... >qu'il y ait une norme spécifique qui soit appliquée... qui
soit appliquée, non, qui soit inscrite dans la loi, c'est bien ça, pour être
capable de donner un outil additionnel. Donnez-moi un peu les deux, trois
outils principaux qu'on doit mettre ou qu'on doit tenir en considération pour
être capable de vous donner à vous, là... puis, en plus, l'expérience de
policier que vous avez, là. Parce que moi, des cas de jurisprudence comme ça,
je veux être capable de vous donner des outils. Puis dites-vous une chose, là, on
a été en communication puis on va l'être encore avec la Sûreté du Québec après
l'adoption de la loi, pour être capable de s'assurer qu'on a un cadre qui va
vous donner des outils, autant aux agents qu'aux agents spécialisés, là, qui
ont été formés à l'École nationale de police, là.
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Au niveau de l'application de la loi, là, <lorsqu'on touche... >lorsque
ça touche les systèmes d'échappement, que ça soit au Code de la sécurité
routière ou la Loi sur les véhicules hors route,
habituellement, un policier va avoir une formation spécialisée à l'École
nationale de police parce que ça touche un peu la mécanique interne d'un
système d'échappement. Puis ce n'est pas tous les policiers, puis ce n'est
surtout pas tous les agents de surveillance de sentiers qui ont cette
formation-là.
Lorsqu'on parle de la Loi
sur les véhicules hors route, présentement, à l'École nationale de
police du Québec, il n'y a aucune formation qui est offerte aux policiers puis
aux agents de surveillance de sentiers. Puis je pense qu'on a beau mettre beaucoup
d'efforts sur la rédaction d'un article de loi, s'il n'y a pas de formation qui
est offerte à ces agents-là, ça va être difficile pour nous de faire une preuve
solide lorsqu'on va l'expliquer devant un tribunal. Parce que c'est bien beau
avoir les motifs raisonnables, là, mais c'est de le prouver, hors de tout doute,
qui devient un peu la difficulté qui est plus complexe, parce qu'il existe des
normes de décibels, on ne peut pas vraiment l'appliquer.
Puis lorsque vous m'avez posé la question au
niveau des normes fédérales, là, SSCC, c'est une norme qui existait du côté
fédéral, puis, en ce moment, j'ai fait des recherches puis ni Transports Canada
ni Environnement Canada sont capables de m'expliquer le pourquoi cette norme-là
ne s'applique plus en droit canadien depuis pas longtemps. Si on avait accès à
cette norme-là, ce que ça fait, <c'est que, >concrètement parlant,
là, c'est que sur un système d'échappement, c'est inscrit SSCC, avec la marque
du fabricant, BRP, bien, en partant, on sait que ça veut dire que ce système
d'échappement là respecte les normes fédérales en fait de rejets
d'hydrocarbures et de bruit.
C'est sûr, vous allez me dire : Oui,
mais ils peuvent vider l'intérieur. Effectivement, mais ça, ça va avec d'autres
vérifications qui... la broche, par exemple, sauf que l'utilisation d'une
broche dans un système d'échappement, ça prend une formation.
M.
Bonnardel
:
Mais cette norme, là, Snowmobile Exhaust System... ou celle que vous venez de
nommer, elle est déjà inscrite sur le tuyau d'échappement, c'est juste qu'elle
n'est pas reconnue?
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Exactement. Nous, ce qu'on constate, les fabricants continuent à respecter <cette
norme-là...
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
...
la broche, par exemple, sauf que l'utilisation d'une broche dans
un système d'échappement, ça prend une formation.
M.
Bonnardel
:
Mais cette norme, là, Snowmobile Exhaust System... ou celle que vous venez de
nommer, elle est déjà inscrite sur le tuyau d'échappement, c'est juste qu'elle
n'est pas reconnue?
M. Laplante-Bélanger
(Mathieu) : Exactement. Nous, ce qu'on constate, les fabricants
continuent à respecter >cette norme-là, mais elle n'est plus reconnue en
droit canadien.
M.
Bonnardel
:
Là vous croyez que nous, si on le met dans la loi, les juges, au Québec, vont
tenir ou prendre en considération qu'avec la norme qui est sur... que ce soit
un tuyau d'échappement Artic Cat, Polaris, BRP, cette norme est encore
nationale. Je peux le dire ainsi, nationale, tous les manufacturiers la mettent,
cette norme?
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Je pense que là, ça vient un niveau d'un juriste, là, ça dépasse un peu mes
connaissances, là, au niveau juridique. Mais je pense qu'avant tout, il
faudrait peut-être que ça soit valide au fédéral avant que ça soit valide au
Québec, mais sous toute réserve.
M.
Bonnardel
:
O.K. O.K. O.K. Parce que, présentement, sur la route, vous êtes policier, le
sonomètre, vous ne l'utilisez... truc de métal que vous rentrez, dans le tuyau
d'échappement, pour signifier à un automobiliste que son tuyau est modifié, c'est
ça, hein?
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Bien, le sonomètre va être utilisé surtout par les motos, mais je ne suis pas
qualifié, là, puis je n'applique pas vraiment cet article de loi, je ne suis
pas formé à l'école nationale.
M.
Bonnardel
:
O.K. O.K. Parlez-moi un petit peu du... J'ai parlé à quelques clubs dans les
derniers jours, certains m'ont soulevé des interrogations. <La
majorité... >Bien oui, la majorité sont satisfaits de la loi. Mais, pour
vous, présentement, la première réaction que vous avez eue avec ceux qui vous
donnent des droits de passage, les agriculteurs, exemple : Est-ce que vous
avez eu des interrogations ou certains qui ont soulevé le fait que «ah! bien,
moi, là, points d'inaptitude appliqués sur la loi maintenant, je n'embarque
plus, je t'enlève mon droit de passage»? Quelle a été la réaction des gens
vis-à-vis la loi? Est-ce que vous avez eu peur de perdre des droits ou pas du
tout?
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
...club urbain, ça fait que les droits de passage se font sur plein de petits
terrains, c'est une autre réalité, hein? Ça fait que la relation qu'on a, avec
les propriétaires terriens en ville, n'est peut-être pas la même qu'on a en
campagne. Pour nous, ça n'a pas été un enjeu ou un facteur d'ajouter ou non des
points d'inaptitude. Je pense que des points d'inaptitude, une personne qui
aurait beaucoup d'argent, ça pourrait autant l'affecter qu'une personne qui a
moins d'argent. Ça fait que c'est un peu plus équitable peut-être au niveau de
l'application de la loi.
M.
Bonnardel
:
Dans un milieu urbain, là, du côté des milliers de poursuites, et tout ça, vous
n'avez pas eu d'interrogation ou de situation, avec ceux qui vous donnent des
droits de passage ou autre, là, qui pourrait nous amener à améliorer les
articles de loi présentement, là. Vous trouvez que c'est un équilibre qui est
adéquat.
• (12 heures) •
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
On n'en fait pas part, dans notre mémoire, au niveau des droits de passage, on
laissait surtout la fédération des clubs en parler. Néanmoins, de ce que je
comprends, c'est que ça touche principalement, je pense, le sentier
Trans-Québec, hein, interrégional. Puis on sait qu'il y a énormément, dans la
région de Québec, de sentiers régionaux, hein, qui partent de Québec, mais ils
vont tout de même jusqu'à l'Étape. Puis je comprends que ce sentier-là ne
serait pas nécessairement...
12 h (version révisée)
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
...au niveau des droits de passage laissait surtout la fédération des clubs en
parler. Néanmoins, de ce que je comprends, c'est que ça touche principalement,
je pense, le sentier Trans-Québec, hein, interrégional. Puis on sait qu'il y a énormément,
dans la région de Québec, de sentiers régionaux, hein, qui partent de Québec,
mais ils vont tout de même jusqu'à l'Étape. Puis je comprends que ce sentier-là
ne serait pas nécessairement protégé. C'est le questionnement que j'avais par
rapport à ça, mais <je n'ai pas... > je ne l'ai pas mis dans mon mémoire
par rapport à ça. Je n'ai pas assez étudié la question, je vous dirais.
M.
Bonnardel
:
Puis, regardez, certaines fédérations nous demandent de baisser l'âge, <qui
est... > de le ramener à 14 ans. Vous, comme policier, comme membre
du club, mais surtout dirigeant du club, trouvez-vous que c'est une bonne idée <de
faire... > de demander une formation aux jeunes de 16, 17 ans,
comme on souhaite le faire?
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Nous, ce qu'on pense, c'est que 16 ans, c'est l'âge limite pour conduire
une motoneige dans un sentier fédéré. Je sais que l'association des clubs quads
avait des bons points en disant que, de les former plus de bonne heure, ça
serait bon pour le futur. Peut-être qu'on pourrait les former plus de bonne
heure sans les autoriser à entrer sur un sentier fédéré, mais de les laisser quand
même sur un terrain privé.
M.
Bonnardel
:
O.K., merci. Je laisse la parole à mes collègues.
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Merci, monsieur.
La Présidente (Mme
Grondin) :M. le député de Beauharnois, il
vous reste... minutes.
M.
Reid
: ...minutes?
Merci beaucoup. Bien, merci pour votre mémoire. Je me joins au ministre, en
fait. C'est un très bon document, vous avez travaillé très fort pour le réaliser.
Moi, je vous amènerais, en fait, sur... Vous êtes agent de la paix. Vous avez
une longue expérience, en fait, en matière d'intervention. D'une certaine
façon, c'est votre métier au quotidien. Qu'en est-il des interventions sur le
terrain avec les agents qui sont en place pour la surveillance des sentiers? <Est-ce
que... > D'une part, est-ce qu'il y a un niveau de délinquance qui est
plus élevé que ce qu'on entend? Puis, en termes d'intervention, est-ce qu'on
pourrait en faire plus ou ce qui est actuellement en place est adéquat?
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Au niveau de la délinquance dans les sentiers, là, c'est relatif à qu'est-ce
que, pour vous, la définition de délinquance, là. Est-ce que c'est juste d'avoir
commis une infraction ou c'est d'y aller du côté du Code criminel?
M.
Reid
:
Bien, en fait, en termes de vitesse, en termes de... notamment.
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Nous, ce qu'on constate, c'est que la vitesse en milieu urbain est quand même
bien contrôlée. C'est sûr que les agents de surveillance de sentier, par
contre, ne font pas de vérification au niveau de la vitesse, c'est vraiment les
policiers. Puis ce qu'on constate au niveau de... Je vais parler au niveau de
la ville de Québec. En tant que gestionnaire de mon club, là, qu'est-ce que je
remarque des autorités, c'est qu'ils vont quand même effectuer des
vérifications sur la vitesse, pas dans des trappes, là. Ils vont vérifier où c'est
que les droits de passage sont fragiles, aux endroits où on circule à 30 ou aux
50 mètres des habitations. Ça fait que, là-dessus, on constate que...
Parce que ça serait assez facile de faire des vérifications, hein, des corps de
police dans des trappes à tickets, quand c'est un champ qui est des kilomètres
de large, avec le sentier qui est un kilomètre de large, où c'est qu'on sait
clairement que les gens dépassent un petit peu, là, la limite de vitesse. <Par
rapport... > Puis votre autre question, c'était par rapport aux agents
de sentier, là?
M.
Reid
:
Oui, en fait, s'il y avait les mesures. Mais là je vais juste laisser le
ministre, je pense qu'il voulait vous poser une dernière question. Comme il ne
reste pas beaucoup de temps, je vais lui passer la <rondelle...
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
…avec un sentier qui est un
kilomètre de large, où c'est qu'on sait
clairement
que les gens dépassent un petit peu la limite de vitesse.
Par rapport…
Puis votre autre
question, c'était
par rapport aux agents de
sentier, là.
M.
Reid
:
Oui, en fait,
s'il y avait les mesures. Mais là je vais juste laisser le
ministre...
Je pense qu'il voulait vous poser une dernière
question.
Comme il ne reste pas
beaucoup de temps, je vais lui passer la>
rondelle.
M.
Bonnardel
:
…la réponse, s'il reste du temps pour mon collègue, mais je veux revenir sur le
tuyau d'échappement, puis là c'est parce que vous êtes policier puis agent de surveillance,
là. Il y a-tu des éléments factuels que l'on pourrait mettre comme présomption,
présomption pour établir qu'il y a eu des modifications du système
d'échappement? Donc, des éléments factuels que vous, vous voyez, là, quand vous
êtes... bien, au-delà du bruit, là, au-delà du bruit, vous êtes capable, tu
ouvres le capot, tu dis : Bon, bien, ça, ça a été modifié. Question :
Êtes-vous capable de me donner des éléments factuels, là, qui pourraient nous
aider?
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
C'est difficile à dire. Ce qu'on pourrait dire : Aussitôt que ce n'est
plus lui d'origine, on pense que les normes d'hydrocarbures ne sont plus
respectées, là. Mais, vite comme ça, il y aurait matière à réflexion là-dessus.
Il faudrait y réfléchir parce que ce n'est pas une question facile que vous me
posez là.
M.
Bonnardel
:
Non, mais, avec votre expérience, je pensais être capable peut-être d'avoir une
ou deux réponses, mais je comprends, là. Si vous les avez puis vous les
étudiez, vous m'envoyez tout ça.
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Oui, certainement.
La Présidente
(Mme Grondin) : …minutes.
M.
Reid
:
Bien, écoutez, merci. Je pensais qu'on avait écoulé notre temps. Bien, en fait,
pour revenir, tantôt, <c'est... > on parlait de délinquance, mais en
termes d'interventions sur le terrain, vous êtes outillés, est-ce qu'il y a assez
de... donc, bien outillés pour faire les interventions requises? Là, je fais le
lien avec votre travail d'agent de la paix puis agent de surveillance sur les
sentiers.
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Nos agents de surveillance de sentiers, c'est peut-être au niveau de la
formation qu'il y aurait peut-être... qu'il y a un manque à gagner
présentement. On sait que la fédération quads les forme ou forme une certaine
catégorie à l'École nationale de police du Québec. Clairement, la formation
doit donner un impact positif, là, dans l'application de la loi.
Du côté de la motoneige, présentement, c'est
une formation théorique qui est très sommaire, là, puis peut-être qu'on aurait
intérêt à peut-être normaliser la formation, la rendre un petit peu plus poussée.
À ce niveau-là, peut-être qu'il manquerait un petit peu de formation. Puis c'est
sûr qu'au niveau des systèmes d'échappement, il y a peut-être une formation
supplémentaire qu'on ne mettrait pas avec la formation de base, là.
Puis, sinon, dans les sentiers, ce que
j'observe, c'est le professionnalisme des agents de surveillance de sentiers.
Vraiment, pour moi, je ne vois pas d'écart marqué, là, entre un policier puis
un agent de sentiers dans le service à la clientèle.
La Présidente (Mme Grondin) :
Merci beaucoup, M. Laplante-Bélanger. Merci. Merci. Désolée de vous
couper, mais nous allons poursuivre avec l'opposition officielle. Donc, M. le
député de Mont-Royal—Outremont.
M.
Arcand
:
Merci, Mme la Présidente. Bonjour, M. Laplante-Bélanger.
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Bonjour.
M.
Arcand
:
Un plaisir de vous avoir, et il n'y a rien de mieux que d'avoir quelqu'un qui
connaît pas mal le dossier de façon générale et qui sait un peu ce qui se passe
sur le terrain.
Je voulais poursuivre un peu dans le même
sens que le député tout à l'heure et parler, justement, de l'applicabilité de
la loi, parce que je pense que c'est un élément <important...
M.
Arcand
:
...qui connaît pas mal le dossier
de façon
générale et qui sait
un peu ce qui se passe sur le terrain.
Je voulais poursuivre un peu dans le
même sens que le député tout à l'heure et parler justement de l'applicabilité
de la loi parce que je pense que c'est un élément> important. Vous avez
dit : Écoutez, il ne devrait pas y avoir trop de différence de pouvoirs au
niveau des agents de surveillance. Vous qui êtes policier et qui connaissez
passablement tout ce milieu-là, qu'est-ce que vous pensez de l'applicabilité de
la loi? Est-ce qu'on doit en faire plus? Est-ce qu'il y a quelque chose dans la
loi qu'on pourrait mettre qui ferait en sorte que ce serait plus facile de
l'appliquer? Est-ce qu'en termes, également, de budget, ça va en prendre plus?
Parce qu'à partir du moment où on fait des lois, bien, il faut s'assurer
également qu'elles soient appliquées de façon efficace. Si vous pouviez me
donner un petit peu votre opinion là-dessus ou ce que vous voyez actuellement.
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Bien, en ce moment, ce que je constate, c'est que le cadre juridique, là, de la
Loi sur les véhicules hors route, ça donne quand même des bons outils, des bons
pouvoirs pour un agent de surveillance de sentiers d'intervenir dans les
sentiers. Tu sais, puisque, maintenant, le permis de conduire est devenu
obligatoire, bien, l'agent de surveillance de sentiers pourra maintenant
l'exiger. Avant, il pouvait le demander, il pouvait demander une carte
d'assurance maladie, mais on n'avait pas l'adresse, puis c'était plus compliqué,
peut-être, pour intervenir au niveau des agents de surveillance de sentiers.
Maintenant, pour appliquer la loi, le fait d'exiger un permis de conduire, c'est
déjà bien.
Maintenant, l'autre problématique qu'on
avait, c'était qu'avant, un sentier, s'il y avait une intervention à effectuer
à deux mètres du sentier, dans la poudreuse, le gars, il prenait une pause à
l'extérieur du sentier, puis qu'il n'avait pas de droit d'accès, ou qu'il
n'avait pas d'assurance, ou qu'il n'était pas conforme à la loi, les agents de
sentiers n'avaient pas le pouvoir d'intervenir à l'extérieur du sentier.
Maintenant, la nouvelle loi offre ce pouvoir-là aux agents de sentiers. De ce
que je remarque, également, il y a eu des... <on peut... > l'agent
de surveillance pourra maintenant inspecter un casque, parce que, des fois, c'était
presque des casques de vélo qu'on a déjà vus.
Donc, dans l'ensemble, je remarque que les
agents de surveillance de sentiers ont eu des pouvoirs augmentés, mais sans
rentrer dans le travail du policier. Tu sais, malgré que les agents sont des
fonctionnaires chargés de l'application d'une loi, entre guillemets, oui, en
vertu du Code de procédure pénale, bien, on ne leur permet pas de procéder à
des arrestations, à des détentions ou à des perquisitions, ce qui les mettrait
en danger, parce qu'on sait qu'une intervention dans un sentier est beaucoup
plus dangereuse, là, ou a plus de dangers qu'une intervention dans la rue, on
est dans le bois. Des fois, ils sont deux agents de surveillance des sentiers, ils
sont deux motoneigistes. Donc, je pense qu'il y a une bonne balance entre les
pouvoirs qui ont été octroyés puis maintenir un peu le caractère sécuritaire
des interventions des agents de surveillance de sentiers.
M.
Arcand
:
Et l'expérience que vous avez actuellement démontre quoi? Quand vous avez
quelqu'un, par exemple, sur un <sentier...
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
...motoneigistes. Donc,
je pense
qu'il y a une bonne balance
entre les pouvoirs qui ont été octroyés puis maintenir
un peu le
caractère sécuritaire des interventions des agents de
surveillance de
sentiers.
M.
Arcand
:
Et
l'expérience que vous avez
actuellement démontre quoi? Quand
vous avez
quelqu'un,
par exemple, sur un> sentier, <qui
est... > qui a un problème soit d'alcool ou autre, qui est même un peu
agressif, etc., comment ça se passe? Est-ce que l'agent de surveillance, à ce
moment-là, appelle la Sûreté du Québec ou la police municipale dans certains
cas? Comment ça se passe exactement?
• (12 h 10) •
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
On ne demande pas aux agents de surveillance de sentiers, à aucun moment, de
s'interposer physiquement avec une personne agressive. Dans le cas d'une non-collaboration,
on a le choix soit d'abandonner l'intervention ou de faire appel aux policiers.
C'est, en ce moment, en tout cas, nous, la politique qu'on a au club de
motoneige.
Puis au niveau de l'alcool, là, <on
parle de... je... > on parle un peu du Code de la sécurité routière, on
parle du Code criminel. Les agents de surveillance de sentiers, pour
l'instant... Je ne suis pas convaincu qu'on va aller dans cette voie-là pour
l'instant, à part appeler la police, comme un citoyen le ferait en temps
ordinaire.
M.
Arcand
:
O.K., O.K., mais, en général, <est-ce que... > lorsqu'ils
décident, par exemple, de faire appel aux services policiers, est-ce que la
réponse est rapide? Est-ce qu'il y a assez de gens? Est-ce qu'il y a... c'est
efficace actuellement? Parce qu'à partir du moment, encore une fois, où on met
plus de normes et on encadre plus, il faut quand même être en mesure de
respecter la loi. Est-ce qu'il y a des choses qui vous apparaissent plus
importantes à faire de ce côté-là?
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
C'est sûr que, lorsqu'on intervient en milieu municipal, on a un service
peut-être plus rapide de la part des policiers. En milieu rural, on a un
service qui est moins rapide. Ça va être difficile, je pense, d'améliorer les
choses. On sait qu'il n'y a pas toujours des policiers en motoneige non plus
dans les sentiers, hein, des fois, on n'est pas toujours près d'une rue. Donc,
c'est ça. <Ça va être des... > C'est des stratégies d'intervention
qui sont différentes d'une place à l'autre, puis en sachant très bien que la
police ne sera pas toujours là pour venir nous aider.
M.
Arcand
:
Essentiellement, c'est qu'au niveau de l'intervention, éventuellement, cette
loi-là devrait <être... éventuellement... > être accompagnée d'un
certain budget pour permettre, particulièrement dans le cas de la SQ, là,
d'être plus présente sur les sentiers de motoneige. C'est un peu ça que vous me
dites?
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Bien, c'est sûr que ça serait juste meilleur pour nos agents parce que,
présentement <on... >, à la ville de Québec, on est assez choyés d'avoir
une escouade de motos puis on les voit fréquemment. Du côté de la Sûreté du
Québec, c'est plus difficile, peut-être, d'observer la présence, mais ils ont
tellement de territoire à couvrir qu'en même temps <on ne peut pas... >
ils ne peuvent pas réaliser des miracles non plus. Mais c'est sûr qu'un ajout
d'effectifs dans les sentiers, ça ne peut pas nuire, au contraire. Au
contraire.
M.
Arcand
:
Vous avez parlé, actuellement, de formation, de sonomètres et de lutte contre
le bruit excessif. On en a parlé tout à <l'heure...
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
...on ne peut pas... ils ne peuvent pas réaliser des miracles non plus. Mais
c'est sûr que l'ajout d'effectifs dans les sentiers, ça ne peut pas nuire. Au
contraire, au contraire.
M.
Arcand
:
Vous avez parlé
actuellement de
formation de sonomètres et de
lutte contre le bruit excessif. On en a parlé> tout à l'heure. Premièrement,
une des questions que j'ai depuis le début, et sur laquelle on se pose
constamment, c'est évidemment toute la question de la modification, là, qu'on
donne aux systèmes d'échappement. Et hier, je posais la question à plusieurs
intervenants à propos, justement, de ça, et la question était essentiellement :
Est-ce qu'il y a des cas où, modifier un système d'échappement, c'est une bonne
chose? Parce que tout ce qu'on a entendu, c'est que c'est passablement négatif.
Et la réponse qu'on m'a donnée, ça a été de dire : Bien, quand il y a des événements,
des courses, dans un lieu très encadré, à ce moment-là, bien, ce n'est pas
grave d'avoir ce genre de système là.
Et la question qui revient toujours, c'est
de dire : Est-ce qu'on ne devrait pas se donner un délai de quelques
années et puis dire, écoutez, il n'y a pas de possibilité de modifier le
système d'échappement, si c'est à ce point problématique, et si c'est à ce
point difficile également de faire la vérification?
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Bien, c'est à ce point difficile de faire des vérifications, c'est à ce point problématique
pour le sport de la motoneige au Québec. Ça, c'est sûr à 100 %.
Maintenant, les concessionnaires <qui vendent... > ou des vendeurs
qui vendent des systèmes d'échappement modifiés, bien, leur porte de sortie,
c'est : Oui, mais je l'ai vendu à la personne parce qu'il me dit qu'il va
faire ça en circuit fermé ou <en motoneige... > en compétition.
C'est comme si on avait presque 25 %, 30 % des gens qui font de la
compétition en motoneige, on dirait, là, selon ce qu'on voit, là, sur le
marché, alors que ce n'est pas le cas du tout.
Ça fait que c'est ça qui est difficile,
même, d'appliquer la loi. On dit : Interdit de vendre, hein, un système
d'échappement modifié, mais de ce que je comprends de la loi, c'est que si la
personne le vend en disant : Oui, mais c'est pour le circuit fermé, c'est
pour faire de la compétition, bien, l'acheteur, lui, il va pouvoir l'acheter
quand même. Ça fait que c'est de faire cette preuve-là aussi qui est compliqué
devant les tribunaux. De le rendre complètement illégal, peut-être que ça sera
une solution, peut-être. Ça serait l'idéal, là, mais je ne sais pas tout ce que
ça peut impliquer, là, au niveau juridique.
M.
Arcand
:
O.K.
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Puis au niveau des systèmes d'échappement après-marché, vous m'avez dit :
Ça existe-tu s'ils respectent les normes? En ce moment, on ne le sait pas parce
qu'on ne les connaît pas, les normes de ces fabricants-là.
M.
Arcand
: O.K., O.K., d'accord. Une des…
La Présidente (Mme
Grondin) : Il reste deux minutes, monsieur...
M.
Arcand
:
Deux minutes? Merci. La question porte sur, en fait, les sanctions
administratives. Vous êtes habitué, j'imagine, comme policier, de donner des
contraventions, de faire des sanctions. Il y a des sanctions administratives,
pécuniaires. Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de regarder les
chiffres, là, les différentes <sanctions...
M.
Arcand
:
...en fait, les sanctions administratives. Vous êtes habitué, j'imagine, comme
policier, de donner des contraventions, de faire des sanctions.
Il y a
des sanctions
administratives, pécuniaires. Je ne sais pas si vous avez
eu l'occasion de regarder les chiffres, là, les différentes> sanctions
qu'il y a dans le projet de loi. Est-ce qu'elles vous paraissent... est-ce que
vous trouvez que ce n'est pas assez? Est-ce que vous trouvez que c'est juste ou
si vous trouvez que c'est abusif?
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Si je ne me trompe pas, c'est 250 $ d'amende plus les frais, là, mais je
ne suis pas sûr à 100 %. Néanmoins...
M.
Arcand
:
...amende également de 450 $ à 900 $ dans le cas d'une personne
physique. Enfin, il y a plusieurs types d'amendes, là.
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
O.K. Bien, le 450 $ plus les frais, pour moi, ça serait un minimum,
effectivement. Je trouve que la loi est bien à ce niveau-là. C'est suffisant,
d'après moi, mais on pourrait y aller encore un petit peu plus, mais à un
moment donné, c'est ça, il y a une balance à respecter, là.
M.
Arcand
:
D'accord. Sur la question de l'alcool, vous avez mentionné quelque chose au
début de votre intervention. Je ne suis pas sûr de bien avoir compris ce que
vous vouliez dire exactement. Si vous pouviez peut-être me le réexpliquer.
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Bien, l'article 34, présentement, c'est qu'aucun conducteur ne peut
consommer des boissons, mais un conducteur... Moi, je n'ai pas vu de conducteur
qui ne conduisait pas leurs motoneiges. Ça fait qu'un conducteur, ça implique
une motoneige en mouvement.
M.
Arcand
: En
mouvement, oui.
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Ça fait que c'est pour ça que moi, je remplacerais ça par «occupant». Ça peut
être un véhicule qui est non en mouvement. Puis l'autre chose, c'est que,
présentement, il faut le prendre sur le fait de consommer. Si, dans la preuve,
on n'a pas consommé, puis qu'il y a juste plein de bières débouchées, puis c'est
le party, bien, là, présentement, on n'a pas le pouvoir pour émettre des
constats d'infraction. Ça fait que, là, présentement, la loi nous dit : Il
faut que le...
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci beaucoup. Merci beaucoup, M.
Laplante-Bélanger. Donc, encore une fois, je suis désolée de vous couper, nous
allons poursuivre les échanges avec la députée du deuxième groupe d'opposition,
Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Merci, Mme la
Présidente. Merci beaucoup pour votre présentation, votre document est complet,
il y a les amendements et tout, ça fait que ça facilite le travail des membres
de la commission.
Moi, j'aurais une question pour vous par
rapport à votre expérience de policier. Évidemment, à l'article 72 de la
loi — ça, vous n'y faites pas référence, mais je veux quand même
connaître votre expérience — sur un chemin public, un VHR, un
véhicule hors route ne peut pas circuler, sauf certaines exceptions. Et je veux
savoir, comment est-ce que les policiers réagissent quand ils voient un VHR
circuler sur la voie publique? Est-ce qu'ils l'arrêtent automatiquement pour
connaître la raison qu'il circule? Parce que, des fois, peut-être que le
règlement municipal fait une exception et permet, pour toutes sortes de
raisons, à un VHR de circuler sur la route, pour, par exemple, aller à une
halte, à une station-service, etc. Comment est-ce que le policier réagit face à
ça? Est-ce qu'il arrête <? Est-ce que... > ou il les laisse passer
même si la loi l'interdit?
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Bien, c'est une question difficile à répondre, hein, parce que chaque policier
va interpréter ou appliquer la loi selon son jugement puis son pouvoir
discrétionnaire. <Néanmoins, de ce que j'ai...
Mme Ghazal : …s'il réagit
face à ça, est-ce qu'il arrête? Est-ce que… ou il les laisse passer même si la
loi l'interdit?
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Bien, c'est une question difficile à répondre, hein, parce que chaque policier
va interpréter ou appliquer la loi selon son jugement puis son pouvoir discrétionnaire.>
Néanmoins, de ce que j'ai observé, là, de mes propres yeux, c'est qu'il y a
plus une sensibilisation face aux règlements qu'une application systématique de
la loi, mais ça reste qu'un VHR ne peut pas circuler sur les chemins publics,
peu importe la distance du sentier.
Puis c'est… il y a un équilibre, là, entre
la sensibilisation puis si la personne a eu plusieurs avertissements et
l'application de la loi. Mais ça, je parle pour la ville de Québec, mais il y a
d'autres municipalités qu'il y a plus de tolérance également, tu sais, je pense
que… puis même dans la ville de Québec aussi, il y a peut-être plus de
tolérance dans un certain milieu que dans un autre milieu, dépendamment des
policiers, dépendamment des plaintes, également, qu'on a de la part des
citoyens, hein, si on n'a pas de plainte, l'intervention va être différente que
s'il y a beaucoup de plaintes des citoyens également.
Mme Ghazal : C'est ça, donc,
s'il y a beaucoup de plaintes. Parce que, par exemple, une municipalité va
permettre — puis c'est des cas qui existent — va permettre,
puis la loi donne ce pouvoir à la municipalité de dire : Oui, vous pouvez
circuler sur la chaussée ordinaire pour telle, telle, telle raison. Mais là,
comment prouver ces raisons-là? La personne peut dire : Oui, oui, je m'en
vais à la station-service, alors que son véhicule est plein. <
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Bien…
Mme Ghazal : > Et
donc il y a une sensibilité des… c'est-à-dire que les policiers vont le faire
s'il y a beaucoup de plaintes puis que les citoyens sont tannés, là. Il y
aurait, si on veut, une pogne pour les citoyens, même si une municipalité est
plutôt lousse, si on veut, dans son règlement.
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Bien, tu sais, pour qu'une municipalité autorise la circulation sur un chemin
public, ça prend de la signalisation conforme puis ça prend un maximum d'un
kilomètre, si je ne me trompe pas. Ça, c'est officiel, mais il y a des
municipalités qui vont dire : Oui, ça ne nous dérange pas si tu vas au
dépanneur à 100 mètres de la station-service, mais il n'y aura pas de…
La Présidente (Mme
Grondin) : M. Laplante-Bélanger, merci beaucoup.
Mme Ghazal : Très bien, merci.
Merci beaucoup.
• (12 h 20) •
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, nous terminons les échanges avec le député des
Îles-de-la-Madeleine. M. le député.
M. Arseneau : Oui, merci, Mme
la Présidente. Est-ce que vous aviez terminé votre réponse? Parce qu'en fait,
j'aimerais entendre la fin de votre phrase, là, sur, justement, là, les droits
qui peuvent être donnés par les municipalités.
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Bien, je faisais une distinction entre les municipalités qui vont autoriser
avec une signalisation officielle avec… en appliquant le règlement versus
d'autres municipalités qui ne vont rien faire et tolérer.
M. Arseneau : D'accord, merci.
Bravo, effectivement, pour votre mémoire très, très détaillé avec des
propositions précises, c'est fort apprécié. Vous avez fait des devoirs
exemplaires et c'est tout à votre honneur, et surtout que vous semblez fort
occupé dans vos occupations professionnelles et dans des activités bénévoles
également.
J'aimerais vous entendre sur
l'article 69, où vous mentionnez voir un vide juridique et comment on peut
le combler, votre proposition sur la circulation… oui, sur des chemins de
motoneige.
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
O.K., oui. O.K., bien, je vais donner un exemple. C'est que, présentement, on a
un sentier de motoneige l'hiver, tout va bien. Rendu au mois d'avril, le
sentier ferme, et là on a des 4x4 qui <circulent dans…
M. Arseneau : ...et comment
on peut la combler, votre proposition sur la circulation...
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
O.K., oui.
M. Arseneau : Oui, sur des
chemins de motoneige.
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
O.K. Bien, je vais donner un
exemple. C'est que,
présentement,
on a un sentier de motoneige l'hiver, tout va bien. Rendu au mois d'avril, le
sentier ferme, et là on a des 4x4 qui> circulent dans nos sentiers, par
exemple. Présentement, il n'y a pas de règlement qui fait en sorte qu'un
véhicule 4x4, exemple, un gros Jeep, qui circule dans nos sentiers, donc, sur
des propriétés privées, il n'existe pas d'article de loi pour donner des
amendes à ces gens-là, tout simplement.
M. Arseneau : D'accord. Donc,
vous jugez que ça devrait être évidemment interdit. Et ça c'est parce que ça
altère les sentiers, parce que c'est dangereux ou parce que ça risque de vous
faire perdre vos droits de passage?
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Bien, parce que c'est des propriétés privées, en partant, ils n'ont pas
d'affaire là. Deuxième chose, c'est sûr que ça va briser nos sentiers, mais ça
va nous faire perdre des droits de passage également. Parce que le propriétaire
terrien, lui, il fait le lien entre un sentier de motoneige puis l'arrivée de
ces 4x4 là.
M. Arseneau : D'accord. Puis
j'aimerais vous entendre... On a beaucoup parlé du bruit. Est-ce que, dans le
maintien de vos droits de passage, c'est la principale préoccupation? Est-ce
qu'il y a d'autres éléments, comme la vitesse, par exemple, ou d'autres
éléments qui...
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Le bruit est la principale problématique. C'est énorme, la problématique, c'est
énorme.
M. Arseneau : Et est-ce que,
déjà, aujourd'hui, vous avez des statistiques comme quoi, si on compare à il y
a cinq ans, 10 ans, vous aviez déjà des impacts liés au bruit dans le
nombre de kilomètres de sentiers?
La Présidente (Mme
Grondin) : En 30 secondes.
M. Laplante-Bélanger (Mathieu) :
Les motoneiges évoluent et moins bruyantes. Là-dessus, on est très satisfaits
du marché par rapport à ça, mais, clairement, les systèmes d'échappement
modifiés, c'est là, la problématique, c'est là... qui nous fait perdre des
droits de passage puis ça nous coûte des milliers de dollars, des centaines de
milliers de dollars en déplacements de sentiers.
M. Arseneau : D'accord, merci beaucoup.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, merci beaucoup. Merci beaucoup,
M. Laplante-Bélanger, pour la contribution que vous apportez à la
réflexion à nos travaux. Donc, je suspends les travaux quelques instants afin
de permettre aux prochains représentants de prendre place. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 12 h 23)
(Reprise à 12 h 25)
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, nous reprenons nos travaux. Et maintenant, je
souhaite la bienvenue aux représentants de l'Union des producteurs agricoles.
Donc, je vous rappelle que vous avez 10 minutes pour faire votre exposé, et par
la suite nous allons débuter la période d'échange avec les différents groupes
parlementaires. Donc, je vous invite à vous présenter, s'il vous plaît, et la
parole est à vous.
M. Caron (Martin) : Merci. Merci,
Mme la Présidente de la commission, M. le ministre, MM. et Mmes les députés.
Mon nom est Martin Caron, je suis vice-président à l'Union des producteurs
agricoles du Québec. Et je suis accompagné de Mme Isabelle Bouffard, directrice
de la direction Recherches et politiques agricoles à l'union. Nous sommes très
heureux d'être avec vous aujourd'hui pour parler du projet de loi n° 71, qui parle, entre autres, des véhicules hors route.
Sans plus tarder, les véhicules hors route
sont importants pour l'économie du Québec. Plus de 3 milliards de dollars
sont générés chaque année dans cette industrie. Environ 33 000 kilomètres
de sentiers de motoneige et 25 000 de sentiers quads sillonnent le Québec.
Une très grande partie sont sur des terres privées, qui appartiennent en
majorité à des producteurs et productrices agricoles. Les retombées économiques
que j'ai mentionnées ne seraient pas possibles sans l'attribution de droits de
passage à des clubs VHR par les producteurs.
Nous avons trois grandes catégories de
préoccupations. Dans un premier temps, nos observations sur l'utilisation des
VHR par les producteurs sur leurs terres, parce qu'ils sont des grands
utilisateurs au quotidien. Deuxième temps, sur l'aménagement des sentiers, et
leur gestion, et les recours qui peuvent être intentés. Et troisièmement, la
nécessité de mettre en place un fonds d'indemnisation pour les dommages causés
par le passage des VHR.
Dans un <premier temps, sur...
M. Caron (Martin) :
...au quotidien, deuxième temps, sur
l'aménagement des sentiers, leur
gestion et les recours qui peuvent être intentés et, troisièmement, la
nécessité de mettre en place un fonds d'indemnisation pour les dommages causés
par le passage des VHR.
Dans un > premier temps, sur
l'utilisation des VHR. Bien, les VHR font partie du travail, au quotidien, et
indispensables aux producteurs. À titre d'exemple, ils doivent souvent circuler
entre des parcelles de culture pour effectuer différentes tâches, pour faire
des vérifications ponctuelles. Plusieurs se servent aussi des motoneiges pour
une partie des travaux sylvicoles dans les érablières et l'entaillage des
érables. Des nouvelles normes qui entourent la conduite des VHR auront un
impact important sur leur travail.
Une gestion responsable du risque. Le
projet de loi prévoit sur les exigences sur les permis de conduire et des parts
d'équipement de protection soient différentes dépendamment du milieu dans
lequel on se trouve. C'est une approche de gestion et de prévention du risque
qui nous semble raisonnable. En terre privée, c'est au conducteur d'évaluer le
risque, mais sur un sentier, c'est dans l'intérêt public que les mesures plus
sévères soient observées parce que le risque est plus grand.
Le projet de loi propose qu'une personne
mineure qui n'a pas de permis de conduire puisse utiliser un VHR sur le terrain
privé avec l'autorisation d'un des parents. Nous sommes toutefois d'accord avec
le ministre sur l'interdiction de circuler sur des sentiers et des chemins
publics sans permis. En général, nous sommes aussi d'accord avec les
dispositions de l'article 55, qui prévoient que les personnes mineures
doivent porter des équipements de protection en tout temps et même en terre
privée, mais il faudrait nuancer légèrement cette obligation. Il est nécessaire
que les personnes mineures portent un casque sur des terres privées quand ils
parcourent de grandes distances, mais il est moins logique de rendre
obligatoire pour des distances courtes dans le cadre de leur travail agricole.
À titre d'exemple, on peut penser à un jeune qui inspecte les plans, au niveau
des champs, pour repérer des ravageurs ou à un membre de la famille qui ramasse
des roches dans les champs avec un véhicule tout-terrain doté d'une remorque.
On peut juste y penser, avec la canicule qu'on a vécue cette année, d'avoir un
casque pour ramasser des roches, ce n'est pas évident.
• (12 h 30) •
Ce sont des exemples réels où le
conducteur du VHR parcourt des distances inférieures à 100 kilomètres et à très
basse vitesse. Il faudrait prévoir une exemption pour que ces personnes
mineures puissent éviter d'avoir à porter tout l'attirail de protection dans ce
genre de situation. On parle ensuite d'aménagement de la gestion des sentiers
de VHR, l'immunité de poursuite. L'article 79 du projet de loi prévoit une
immunité de poursuite pour les propriétaires de terrain qui cèdent un droit de
passage, à moins de commettre une faute lourde ou intentionnelle. C'est une
disposition importante qui permet d'éviter que les propriétaires, qui concèdent
un droit de passage en faveur du club VHR, ne se fassent poursuivre en justice en
cas d'accident, ou encore…
12 h 30 (version non révisée)
M. Caron (Martin) : ...les
propriétaires de terrains qui cèdent un droit de passage, à moins de commettre
une faute lourde ou intentionnelle. Cette une disposition importante qui permet
d'éviter que les propriétaires, qui conservent un droit de passage en faveur du
club VHR, ne se fassent poursuivre en justice en cas d'accident ou encore en
raison d'une nuisance générée. Cette disposition est fondamentale et doit être
maintenue, mais nous remettons en doute la nécessité d'inclure la notion de
faute lourde. Avec ce qui est proposé dans le projet de loi, l'immunité de
poursuite se limite au cas où le producteur aurait commis une faute dite
simple, mais aucune protection n'est prévue en cas de faute lourde ou
intentionnelle.
Dans le cas de la faute intentionnelle,
l'absence de protection va de soi, mais en cas d'une faute lourde, ça nous
paraît plus discutable. D'abord, il n'est pas toujours facile de distinguer la
faute lourde et la faute simple, dépendamment des circonstances, un doute
pourrait s'installer. À titre d'exemple, un producteur qui doit traverser le
sentier au printemps avec son tracteur pour se rendre de l'autre côté de sa
terre en plein cycle de gel-dégel, l'ornière créée dans le sentier devient un
piège potentiel pour un utilisateur qui passe ensuite, danger d'ensevelissement
ou des chutes, etc. Les terres des producteurs agricoles sont de grande
superficie, il deviendrait difficile de s'assurer en tout temps que ses situations
ne contribuent pas à causer des dangers potentiels. Pour éviter de faire
reposer un fardeau trop lourd qui pourrait dissuader certains producteurs de
conclure des ententes avec les clubs, l'UPA propose de limiter les recours
possibles aux cas des fautes intentionnelles.
Concernant la cohabitation et nuisance, le
projet de loi mentionne à plusieurs reprises l'importance des milieux naturels.
Les VHR donnent un accès privilégié à des endroits reculés d'une grande beauté
et d'une richesse naturelle incroyable, mais pour s'y rendre, les conducteurs
de VHR circulent sur les terres souvent privées dans un environnement parfois
populeux. Pour en tenir compte, l'UPA propose d'élargir la portée de la loi et notamment
aux articles 45 et 47. L'article 45 prévoit qu'il faut éviter
d'incommoder les voisins ou d'émettre tout bruit, odeur ou poussière qui n'est
pas nécessaire. Nous croyons qu'il faut élargir la portée de cet article et
spécifier qu'il faut éviter d'incommoder les voisins, sans énumérer la liste
des nuisances potentielles. L'article 47, lui, vient aussi préciser
certaines interdictions et baliser des comportements en milieu naturel. Ici
aussi il faut élargir la portée de l'article en spécifiant qu'il est interdit
de laisser des déchets partout, peu importe le milieu où l'on se trouve.
Du côté des accès aux sentiers, la
cohabitation entre les véhicules hors route et les usages et les activités
agricoles et forestières se passe bien dans la grande majorité des cas, mais il
arrive que les producteurs vivent de mauvaises expériences. On peut, <par
exemple...
M. Caron (Martin) :
...le milieu où l'on se trouve.
Du
côté des accès aux sentiers,
la cohabitation entre les
véhicules hors route et les usages et les
activités
agricoles et forestières se passe bien dans la grande
majorité des cas.
Mais il arrive que les producteurs vivent de mauvaises expériences, on peut,
par
>exemple, penser à des actes de vandalisme sur des immeubles ou des
équipements, des vols, des violations de droit de passage, des accidents causés
par la vitesse excessive ou l'alcool, des conflits entre les producteurs, les
clubs ou des usagers, ou encore des nuisances ou des bruits excessifs.
Les producteurs offrent gracieusement
l'accès à leurs terres parce qu'ils comprennent l'importance des VHR pour
l'économie régionale, mais il faut éviter que les propriétaires fonciers se
voient retirer leur droit de propriété sur cette portion du territoire et qui
leur appartient toujours. Dans sa forme actuelle, l'article 29 prévoit
qu'il n'est pas possible de détériorer ou d'obstruer un sentier, ou d'y
entraver la circulation, nous demandons que cette disposition soit retirée. Si
un producteur constate des abus récurrents ou des violations importantes des
modalités d'accès sur les terres, il doit pouvoir entreprendre des recours pour
que la situation cesse, ce qui se passerait, au final, par une fermeture de
sentier. Les clubs responsables de ce tronçon pourront, à ce moment, aménager
un détour des terres d'un propriétaire voisin. La gestion des droits d'accès
représente le seul levier qui permet aux producteurs d'assurer le respect de
leur droit de propriété, et il faut le maintenir.
Concernant notre troisième point,
l'indemnisation pour les dommages causés par les VHR, malheureusement il arrive
que les producteurs subissent des dommages. Je fais référence ici à des cas où
des sentiers modifient le patron de drainage du sol, ou quand le passage
récurrent des véhicules tape la neige.
La Présidente
(Mme Grondin) : M. Caron, je
vous invite à conclure.
M. Caron (Martin) : Oui.
J'arrive à ma conclusion.
La Présidente
(Mme Grondin) : Parfait, merci.
M. Caron (Martin) :
...ou quand le passage récurrent de ces véhicules tape la neige, on parle aussi
au niveau du gel profond. Certains dommages peuvent être couverts par l'assurance
responsabilité au niveau des associations, mais, au niveau des VHR, parfois les
sentiers qui sont endommagés des équipements, et l'installation des clôtures,
tubulures et les cas de vols, de vandalisme surviennent à l'occasion.
Nous proposons que l'industrie VHR génère
beaucoup de retombées économiques pour les productrices et les producteurs, ils
sont heureux d'y contribuer et de faire leur part, mais il faut envisager un
mécanisme d'indemnisation. Donc, on parle d'une enveloppe, une enveloppe de
1 million, qui pourrait être mise en place pour être versée dans un fonds
pour être capable, entre autres, de voir l'étendue de ces risques-là que les
producteurs agricoles assument. Merci beaucoup.
La Présidente
(Mme Grondin) : Merci beaucoup. Donc, merci pour votre
exposé. Donc, nous amorçons la période d'échange avec le ministre. M. le
ministre, vous avez 11 minutes.
M.
Bonnardel
:
Merci, Mme la Présidente. Monsieur dame, merci d'être là aujourd'hui, puis je
veux vous dire merci au nom de tous les <usagers...
La Présidente (Mme Grondin) :
Merci beaucoup. Donc, merci pour votre exposé. Donc,
nous amorçons la
période d'échange avec le
ministre.
M. le
ministre, vous avez 11 minutes.
M.
Bonnardel
:
Merci,
Mme la Présidente. Monsieur dame, merci d'être là
aujourd'hui.
Puis je veux vous dire merci au nom de tous les >usagers, tous ceux qui
utilisent les sentiers au Québec. L'Union des producteurs agricoles puis tous
vos membres, vous avez été des partenaires pour les deux principales fédérations
depuis des années et des années, pour assurer encore une fois la pérennité du
réseau. Sans les droits d'accès que la plupart de vos membres donnent aux
différentes fédérations, on pourrait presque dire qu'il n'y aurait pas le
réseau. Donc, dans les circonstances, être capables de travailler avec vous
puis de s'assurer qu'on répond à vos besoins, qu'on répond à vos interrogations
pour qu'on soit capables aussi de sécuriser et d'assurer que chacun de vos
membres se dise : Bien, je suis protégé avec cette loi. Puis que l'équilibre
qu'on a trouvé concernant l'immunité de poursuite, je pense, vous satisfait. Ça
pourrait être ma première question, est-ce que vous considérez, avec cette loi,
qu'il y a une majorité de vos membres vous ont dit : Bien, on se
considère... Puis là, bien je pourrais ajouter le point de faute lourde, là,
parce que, pour nous, la faute lourde, on ne pense pas qu'il y ait de dossiers présentement,
là, qui sont devant les tribunaux qui auraient pu susciter des controverses
face à ça, mais dans son ensemble, est-ce que la majorité de vos membres
considère que cette loi les protège ou assure la pérennité du réseau pour les
prochaines années?
M. Caron (Martin) :
Bien, moi, je pense que... M. le ministre, merci pour la question, puis vous
avez bien raison, 50 % des tracés des sentiers présentement, se passent,
au moins, sur les terres agricoles ou des terres privées, et puis sur cet
aspect-là, je pense que le projet de loi est intéressant, mais il y a peut-être
quelques coquilles, qu'on vous a soulevées, tantôt, entre autres. Et au niveau
de la faute lourde, je laisserais, Isabelle, entre autres, peut-être, expliquer
dans quelle idée qu'on amenait ce point-là. Isabelle.
Mme Bouffard (Isabelle) :
Oui, bien, écoutez, nous… puis vous l'avez vu, là, on l'a inscrit dans le
mémoire, mais la définition de faute lourde, c'est celle qui dénote une
insouciance, une imprudence, une négligence grossière. Je ne répéterai pas ce
que M. Caron a indiqué, l'exemple qu'il donnait tantôt, mais ce que l'on
constate, dans un quotidien, c'est que ce n'est pas toujours facile de faire la
différence entre une faute simple et une faute lourde. Vous avez raison, à
notre connaissance, il n'y a pas de dossiers, là, tu sais, avec les VHR, là,
qui vont dans le sens d'une faute lourde. Sauf que la crainte qu'on a, c'est vraiment...
<il y a une judiciarisation... >Ce qu'on constate,
c'est qu'il y a une judiciarisation, à travers le temps, là, qui se fait de
différents dossiers, puis une personne, pour une faute simple, pourrait tenter
de la qualifier de faute lourde. Donc, dans ce cadre-là, justement, vous
l'indiquiez précédemment, où les agriculteurs, les forestiers prêtent leurs
terres pour les sentiers, bien, la dernière chose qu'on voudrait, c'est que
quelqu'un qui s'est blessé arrive puis dise «bon, bien, c'est une faute
lourde» quand il n'y a pas d'intention en arrière. Donc, c'était vraiment notre
objectif, de retirer ce bout-là, de dire : Quelqu'un qui
intentionnellement blesserait quelqu'un, ça, ce n'est pas acceptable, mais,
dans le cas d'une faute <lourde...
Mme Bouffard (Isabelle) :
...la dernière chose qu'on voudrait, c'est que
quelqu'un qui s'est
blessé arrive puis dise : Bon, bien, c'est une faute lourde, quand il n'y
a pas d'intention en arrière. Donc, c'était
vraiment notre objectif, de
retirer ce bout-là, de dire :
Quelqu'un qui intentionnellement
blesserait
quelqu'un, ça, ce n'est pas acceptable. Mais, dans le cas
d'une faute >lourde ou des fois, ça peut être une faute simple, puis la
météo parce qu'on est dehors à aggraver la chose, bien là, on serait
inconfortable avec ça.
• (12 h 40) •
M.
Bonnardel
:
O.K. Merci pour votre explication. Je veux vous rassurer aussi sur un des
points, là. Vous questionnez le fait que... Vous dites : «prévoir une
exception afin que les personnes mineures, dans le cadre de leur travail
agricole ou sylvicole, sur de courtes distances et à basse vitesse, ne soient
pas tenues de porter le casque et la visière». Je vous amène à l'article 4,
au paragraphe 4°, il y a justement cette exemption, là, qui dit que «Les
dispositions de la présente loi ne s'appliquent pas aux véhicules hors route et
aux véhicules d'entretien dans les cas suivants :
«1° (paragraphe supprimé)
«2° (paragraphe supprimé)
«3° (paragraphe supprimé)
«4° lorsqu'ils circulent à l'intérieur
d'un chantier de construction, sur le site d'une gare, d'un port ou d'un aéroport
ou lorsqu'ils sont utilisés dans le cadre d'un travail sur un site à vocation
industrielle ou agricole qui n'est pas accessible au public en général».
Il est certain que, dans certains cas,
selon si un jour la CNESST évaluait que le port du casque devrait être
obligatoire — puis là je dis ça, là, pour des raisons
x — bien, le site ou les sites pourraient être assujettis à une
nouvelle règle, là, mais vous n'êtes pas... Je pense qu'on répond, là, on
répond à une interrogation que vous aviez face à ça.
Un autre point pour moi qui est important,
là, de vous questionner, c'est le fait... Puis là, bien, j'ai eu des appels, il
y en a certains, par les clubs, qui m'ont dit... ou des agriculteurs qui m'ont
dit : Est-ce que vous êtes d'accord avec l'obligation d'avoir le permis de
conduire pour un jeune? Puis là je le sais, là, il y a certains de vos membres
qui ont des terres où tu dois traverser un chemin public pour aller sur la
terre l'autre côté, puis là, bien, si tu n'as pas l'âge avec le permis de
conduire, tu ne pourrais pas traverser, êtes-vous d'accord ou pas d'accord avec
cette situation? Moi, j'ai des idées pour être capable de répondre à ce que
vous allez me dire, mais...
M. Caron (Martin) :
Bien, M. le ministre, dans le mémoire, on dit qu'on était d'accord avec ça. On
a eu une réflexion en tant qu'organisation, puis l'UPA on est une organisation
professionnelle mais responsable aussi par rapport à ça, et on dit : Il
faut trouver une façon de faire pour qu'il y ait une formation minimale, mais
qu'il y ait une formation pour s'assurer que nos jeunes qui sont mineurs qui
traversent soient en mesure de bien comprendre la signalisation, entre autres,
là, qui se passe, là. Et bien souvent, on traverse, il y a juste une traverse,
mais des fois il y a peut-être un 300 m ou 400 m qui est fait, là. Ça
fait que pour nous, c'est une décision qu'on a prise, là, pour dire que «Regarde,
pour nous, c'est important.» En autant, comme vous l'avez mentionné, par
contre, quand on fait nos travaux sur les terres, bien, qu'on soit vraiment
enlevés de cette exigence-là, entre autres, là, comme vous l'avez expliqué,
mais on voulait s'assurer vraiment que ça soit... qu'il y ait une portée au
niveau de cette exemption-là.
M.
Bonnardel
:
Bien, je suis content de vous l'entendre dire. Je reste <persuadé...
M. Caron (Martin) :
...en autant, comme vous l'avez mentionné,
par contre, quand on fait nos
travaux sur des terres, bien, qu'on soit
vraiment enlevés de cette
exigence-là,
entre autres, là, comme vous l'avez expliqué. Mais on
voulait s'assurer
vraiment que ça soit... qu'
il y ait une portée
au
niveau de cette exemption-là.
M.
Bonnardel
:
Bien, je suis content de vous l'entendre dire. Je reste >persuadé qu'il
y a sûrement eu de bonnes discussions face à ça parce que, je ne vous ne le
cache pas, j'ai eu quand même des coups de téléphone de certains clubs, des agriculteurs
qui font partie des clubs, qui me disaient : Oupelaïe! Celle-là, on ne
l'aime pas puis on l'aime plus ou moins, là. Mais avant toute chose, la
sécurité, bien, des jeunes sur ces terres, pour moi, reste primordiale, là,
mais bon, O.K.
M. Caron (Martin) : Et, M.
le ministre, quand on parle des jeunes, des fois, c'est nos jeunes à nous
aussi.
M.
Bonnardel
:
Oui, oui. Tout à fait. Tout à fait.
M. Caron (Martin) : Ça
fait que c'est important qu'on soit responsable.
M.
Bonnardel
:
O.K. Merci pour ce point. Dites-moi, vous parlez d'un fonds d'indemnisation
afin que soient dédommagés les producteurs agricoles en cas de dommages causés
par le passage d'un VHR sur leurs terres. Malheureusement, puis je vais donner
un pourcentage, peut-être 10 %, 15 %, 20 %, là, j'ose croire que
ce n'est pas plus haut que ça, là, de certains utilisateurs qui vont sortir du
sentier, qui pourraient endommager les terres de vos membres, vous allez
peut-être me donner des exemples, là, mais êtes-vous capable de quantifier, au
Québec, les dommages, année après année, ou les remboursements que certains de
vos membres demandent au club? Parce que j'imagine qu'il doit y avoir une forme
de négo, là : Bon, ça fait 10 ans que je te donne un droit de
passage, année après année, il arrive des petits trucs, une clôture est
endommagée, la terre... il y a eu ça, ça, ça, peu importe la cause. J'imagine
que l'agriculteur se dit : Là, là, j'ai une facture de 500 $ cette
année, je m'en vais voir le club. Le club doit dire : O.K., je te donne
500 $, mais tu me repermets de passer. Ça doit être un peu ça que les
clubs et les membres font. Corrigez-moi si ce n'est pas le cas.
M. Caron (Martin) : Oui,
bien, M. le ministre, la question est très bonne. Et dans la plupart des cas,
quand les producteurs vont voir les clubs, les clubs mentionnent qu'ils n'ont
pas d'argent pour ça. Et là il y a un côté assurabilité qui est dans le
sentier, mais quand c'est hors du sentier... Et c'est pour ça qu'on fait la
demande aujourd'hui, puis on disait : Parmi… par rapport à des fonds qui
sont octroyés pour ces organisations-là qui, à nos yeux, sont vraiment
importantes, il faudrait être capable de créer ce fonds-là, créer ce fonds-là
pour payer au niveau des dommages. Puis ce n'est pas juste les dommages, je
vous dirais, de machinerie agricole, mais quand on fait des pratiques agricoles,
présentement, comme avec un blé d'automne, et qu'on a un cahier de charges,
nous, en tant que producteurs, on a un cahier de charges puis on se doit de
respecter des choses dans ce cahier de charges, et ça va jusque-là parce que
nos programmes d'assurance, dans des cas d'assurance agricole, dans des cas
comme ça, ne couvraient pas ces risques-là, là. Ça fait que, pour nous, c'est
notre métier, et, de plus en plus, on voit que les gens prennent leurs aises et
sortent des sentiers, là. Ça fait que c'est pour ça qu'on demande un fonds.
M.
Bonnardel
:
Mais vous n'êtes pas capable de me l'évaluer, ce fonds, présentement, là? Pas
capable de me dire... je ne sais pas, pour les différents clubs, il y en a à
peu près 150 à chaque année, les demandes sont de combien? Moi, je pense que
les <clubs...
M. Caron (Martin) :
...aises et sortent des sentiers, là.
Ça fait que c'est pour ça qu'on
demande un fonds.
M.
Bonnardel
:
Mais vous n'êtes pas capable de me l'évaluer, ce fonds,
présentement,
là? Pas capable de me dire... je ne sais pas, pour les différents clubs,
il
y en a
à peu près 150 à chaque année, les demandes sont de combien? Moi,
je pense que les >clubs... Vous dites : Les clubs n'ont pas d'argent.
Je sais qu'il y en a qui paient, qui ont peut-être un petit «pot», là, excusez
de le dire ainsi, là, un petit surplus qu'ils réussissent à avoir année après
année, puis qu'ils paient pour rembourser puis ne pas avoir de trouble, là, mais
vous n'êtes pas capable de me donner de coût, là, ou d'évaluation?
M. Caron (Martin) : Bien,
M. le ministre, on a mentionné 1 million puis, dans notre mémoire, on a
dit : Il faut créer ce fonds-là, et après ça on aurait un ajustement. Ça
ne veut pas dire de remettre de l'argent année après année, mais de mettre un
fonds là, et on va voir avec l'usage. Et, si notre fonds descend
tranquillement, bien, écoutez, si c'est juste 50 000 $ ou
100 000 $ par année, bien, on prendra à même ce fonds-là et on ne
rajoutera pas d'argent, là, mais nous, on sait, par contre, là-dessus, c'est
qu'on a des résolutions sur ces aspects-là, puis, quand on a fait le mémoire,
bien, c'est un des éléments que nos membres avaient dits : Regarde, il
faut régler cette situation-là, là.
M.
Bonnardel
:
...mais on me mentionne... Les clubs, quand même, vont devoir avoir une
assurance comme telle, là, devront «souscrire annuellement [à] une police
d'assurance responsabilité civile». Il reste que si la demande ou le coût... Bien,
j'en conviens, si c'est une demande de 500 $ puis qu'il y a une franchise
qui est plus élevée, le club va vouloir vérifier s'il n'y a pas un fonds
d'indemnisation, oui, j'en conviens que c'est discutable quand même, là, mais,
à l'article 89, on va quand même demander... S'il y avait problème majeur
ou, je ne sais pas, moi, détérioration x, là, de quelques milliers de dollars,
les clubs devront devoir quand même s'assurer, là.
M. Caron (Martin) : Puis
vous comprenez, M. le ministre, aussi, on a un impact en tant que producteurs,
productrices agricoles parce que, quand j'ai un sentier qui passe sur mes
terres, là, présentement, je suis obligé de le mentionner à mes assurances à
moi, entre autres, sur cet aspect-là, et donc, des fois, ça m'amène des charges
de plus, mais, en même temps, vous venez de le mentionner, de dire : S'il
y a une franchise qui est plus élevée, je n'irais pas mettre ça sur mon compte
directement de mon assurance parce que les primes sont déjà quand même assez
élevées.
La Présidente
(Mme Grondin) : Merci, M. Caron. Nous allons
poursuivre les échanges avec l'opposition officielle. M. le député de Mont-Royal—Outremont, vous avez également 11 minutes.
M.
Arcand
:
Merci, Mme la Présidente. Bonjour, M. Caron, Mme Bouffard. Encore une
fois, la question importante pour nous, c'est de savoir et de bien cerner, à
travers les explications que vous nous avez données depuis le début... Quand
même important de dire qu'il y a 50 % des terres agricoles qui servent au
niveau de la motoneige, entre autres, là, et des activités, et de façon
générale. Si je vous demandais quelles sont les plaintes des agriculteurs les
plus fréquentes que vous entendez par rapport à ce qui se passe, justement, sur
leurs terres?
M. Caron (Martin) : Les
plaintes les plus fréquentes, dans un premier <temps...
M.
Arcand
:
...si je vous demandais quelles sont les plaintes des
agriculteurs les
plus fréquentes que vous entendez
par rapport à ce qui se passe
justement
sur leurs terres.
M. Caron (Martin) :
Les plaintes les plus fréquentes,
dans un premier >temps, c'est
de ne pas rester dans les sentiers. C'est la première chose, c'est que les gens
vont hors le sentier, entre autres. Dans un deuxième temps, c'est les débris
qu'il peut y avoir aussi, et c'est pour ça qu'on demande un fonds de soutien de
ce côté-là. Je vous dirais que c'est dans les deux premières, là, qui viennent,
bien souvent, puis il y a toute la question de nuisance aussi, parce que vous
savez que, quand la neige tombe sur les sols agricoles, puis je parlais de
cultures, tantôt, de blé d'automne, il faut qu'il y ait quand même une bonne
couche de neige pour s'assurer que ça n'ait pas des impacts, que ça soit sur le
blé d'automne ou que ça soit sur les prairies aussi, et quand les gens vont
trop vite, ou trop tard en saison, bien, ça endommage les cultures, là, et ça
aussi, c'est un des points, entre autres, qu'on entend souvent parler, là. Je
ne sais pas, Isabelle, si tu avais d'autres choses à rajouter.
Mme Bouffard (Isabelle) :
Non, c'est bon pour moi. Merci.
M.
Arcand
:
Et donc le fonds de 1 million dont vous parlez, ça couvrirait une partie
de ces problématiques-là?
M. Caron (Martin) : Oui,
exactement. C'est pour ça qu'on voulait mettre en place vraiment un fonds. Ce
n'est pas la première année qu'on parle de ça avec les associations ou les fédérations,
entre autres, d'être capables de mettre ça en place et, ensemble, d'être
capables de gérer ce fonds-là aussi, là. Et naturellement, je pense, ça va être
pour la plus-value de tout l'ensemble de ces ententes-là parce que malheureusement,
à l'occasion, quand il arrive des problématiques, bien, les agriculteurs
décident de ne pas donner accès au passage, là. Je pense qu'il n'y a pas
personne de gagnant, c'est juste qu'il n'y a pas eu une entente. Puis
d'indemniser, entre autres, sur les pertes que les producteurs, productrices
peuvent avoir.
M.
Arcand
:
O.K. Vous parlez, dans votre document, de retirer l'interdiction d'obstruer un
chantier ou d'y entraver la circulation, puis je me demandais pourquoi vous
faites ça, pourquoi vous demandez ça de façon spécifique. À quoi vous pensez
quand vous posez cette question-là?
• (12 h 50) •
M. Caron (Martin) : Je
vais y aller puis je vais laisser peut-être Isabelle compléter. Je viens de
donner un très bel exemple, s'il n'y a pas assez de neige sur les champs, bien,
moi, je dois avoir un droit de regard, avec les fédérations, tout ça, puis
dire : Vous n'allez pas rentrer parce qu'il n'y a pas assez de neige
présentement dans mes champs, vous allez endommager mes cultures. Ça fait que,
donc, c'est des situations comme ça. Ou, à d'autres occasions, il y a des
traversées qui se font sur des ponceaux et quand la neige n'est pas là, pas
assez tapée, il ne fait pas assez froid, bien, qu'est-ce qu'on réalise? Il y a
de la terre qui se ramasse dans des cours d'eau pas bien loin, et les
producteurs sont obligés de faire le nettoyage de ces cours d'eau là. C'est des
exemples. Je ne le sais pas, Isabelle, si tu voulais rajouter quelques points.
Mme Bouffard (Isabelle) :
Bien, peut-être, M. Arcand, rapidement, <l'élément...
M. Caron (Martin) :
...il ne fait pas assez froid. Bien,
qu'est-ce qu'on réalise? Il y a de
la terre qui se ramasse dans les cours d'eau pas bien loin, et les producteurs
sont obligés de faire le nettoyage de ces cours d'eau là. C'est des
exemples.
Je ne le sais pas, Isabelle, si tu voulais rajouter
quelques points.
Mme Bouffard (Isabelle) :
Bien, peut-être, M. Arcand, rapidement, >l'élément aussi,
c'est que certains ont des ententes avec les clubs, d'autres n'en ont pas, et,
bon, il peut être prévu dans une entente avec un club de dire : Bien,
l'année passée, j'ai eu des dommages de causés à mon érablière parce que les
gens sont sortis des sentiers. Si cette année, ça se reproduit, je te mets dans
mon contrat comme quoi, là, regardez, vous allez passer ailleurs cette année. Là,
si je constate qu'il y a des gens qui sortent des sentiers puis que ça brise à
la maison, on met ça dans le contrat. Puis la question qu'on se posait, je le
sais que c'est une disposition qui apparaissait déjà dans la loi précédente,
mais le mot «nul» inclut les agriculteurs dans ce cadre-là, puis les forestiers.
Donc, nous, on se disait : Ces gens-là sont chez eux, ils prêtent
gracieusement les terres. Advenant qu'il y ait une entente avec un club ou
qu'il y ait des bris qui sont causés, puis qu'il dise : Regardez, moi,
cette année, j'ai donné, passez ailleurs, allez voir un voisin. Bien, il faut
leur laisser la chance de pouvoir retirer ça, sinon ça va être fini à tout
jamais, là, la relation entre le club et ce propriétaire-là. Donc, c'était là
où, nous, on se sentait coincés, puis on était égal à l'utilisateur qui
voudrait obstruer un sentier, là, standard, là. Donc, la place du propriétaire,
on ne la retrouvait pas bien dans cet article-là. C'est l'interprétation qu'on
en a faite, M. Arcand.
M.
Arcand
:
O.K. Et actuellement, comment ça se passe? Est-ce que vous avez beaucoup de ce
type de conflits là possibles?
M. Caron (Martin) : Oui,
on a des conflits comme ça qui arrivent, là, dans différentes régions, entre
autres, là. Et vous comprenez, il y a des régions qui sont plus précaires peut-être
à ça, donc ça arrive, oui. Et naturellement, on s'organise pour essayer de
travailler au niveau des fédérations provinciales, mais il faut que ça
redescende au niveau des régions, entre autres, puis des clubs directement, là.
Et c'est de là, je pense, qu'il faut établir ces choses-là ensemble, puis
d'avoir ce développement de ce secteur-là, puis qu'on le fasse en harmonie tout
le monde ensemble.
La Présidente (Mme Grondin) :Mme la députée de Mille-Îles, il vous reste cinq minutes.
Mme
Charbonneau
:
Merci, Mme la Présidente. Bonjour à vous deux. Je joins ma voix à celle de mes collègues
pour vous dire merci. Merci de nous permettre d'avoir du tourisme grâce à vous,
puisque votre contribution fait aussi en sorte qu'on a de beaux programmes de
tourisme qui se font dans les régions parce que vous cédez le droit de passage.
J'aimerais revenir à votre réalité, peut-être
plus à vous, c'est-à-dire, vous l'avez dit un peu plus tôt, hein, on parle de
vos enfants, on parle de vos employés aussi, on parle de votre vie familiale.
La loi n° 71 donne une proposition : 16 ans et plus. Puis certaines
personnes nous on dit : Peut-être plus jeunes, ce serait intéressant. Vous
direz vers quel âge vos partenaires laissent un enfant embarquer sur un...
moi, je vais appeler ça un VTT, là, mais sur un quatre-roues pour faire des
travaux? Parce que je le souligne au passage, là, souvent vos enfants ont un
sens de la responsabilité face au <travail...
Mme
Charbonneau
:
...nous ont dit :
Peut-être plus jeune, ça serait
intéressant.
Vous direz vers quel âge vos partenaires laissent vos enfants embarquer
sur un... moi, je vais appeler ça un VTT, là, mais sur un quatre-roues pour
faire des travaux?
Parce que je le souligne au passage, là, souvent vos enfants
ont un sens de la
responsabilité face au >travail qu'il y a à
faire sur les terres qui est différent. Alors, je veux savoir vers quel âge
vous croyez ou vous pourriez nous suggérer par rapport à vos enfants.
M. Caron (Martin) : Oh!
c'est une très belle question, ce n'est pas évident de répondre à ça puis de
plancher peut-être sur un âge, là, mais il reste qu'on voit l'évolution de nos
enfants puis, en tant que parents, bien, on a une responsabilité aussi. Moi, je
vous dirais que c'est difficile de donner un âge, mais vous comprenez que la
décision qu'on a pris de dire d'être d'accord pour dire qu'un mineur qui
traverse une route ou qui fait... et je pense qu'il faut encadrer ça, puis il
faut être capable d'avoir une structure. Ça fait que peu importe l'âge, que ça
soit 10 ans, 12 ans, 14 ans, il faut être capable de structurer
ça puis de former. Je pense que nos jeunes, vous l'avez mentionné, puis
j'apprécie grandement votre commentaire, nos jeunes vraiment sont innés
là-dessus et puis ont le sens du devoir puis de la responsabilité, mais il
reste quand même que ce sont des mineurs et il faut être capable de les
encadrer, ça fait que, donc, une petite formation pourrait aider dans ce
sens-là.
Mme
Charbonneau
:
Bonne suggestion pour la formation, puis je vous dirais que, malgré que je suis
une fille de Laval, la famille Forget, qui est une famille qui a des années et
des générations au niveau de la ferme, m'a sensibilisée sur l'utilisation des
différents outils qu'on a sur la ferme.
Dans votre mémoire, vous parlez aussi des
employés qui viennent de l'étranger et là vous mettez sur la table un aspect
particulier qui dit : On pourrait peut-être utiliser le permis
international pour leur reconnaître le droit d'utiliser un appareil sans qu'ils
soient obligés de venir chercher, chez nous au Québec, un permis de conduire.
J'aimerais ça vous entendre parce que vous avez aussi d'autres appareils qui
sont fort importants, puis je pense à la culture du maïs où je vois de la
machinerie impressionnante, et leur permis, à ce moment-là, c'est un permis
international ou c'est un permis de conduire, tout à fait, de leur pays?
M. Caron (Martin) : Je
vais laisser Isabelle répondre par rapport à ça.
Mme Bouffard (Isabelle) :
Moi, ce que j'ai compris de mes collègues qui travaillent davantage ce
dossier-là, c'est que le permis international fait l'affaire pour la conduite
de tracteurs. Là, on comprend que ce qui... le fait de faire le lien avec le
permis de conduire et la conduite d'un véhicule hors route, bien, c'est en
continuité avec ce qui se fait déjà. Donc, nous, quand on a amené ça dans le
mémoire, c'était juste pour s'assurer que cette disposition-là demeure parce
que c'est extrêmement important, là, cette clientèle-là, puis c'est nos
travailleurs étrangers temporaires. Donc, ça fonctionne déjà avec les
tracteurs, ça va fonctionner avec les véhicules hors route, mais il faut
conserver ce qui est prévu au projet de loi n° 71 pour permettre que ces
gens-là puissent travailler avec, tu sais, puis utiliser des VHR.
M. Caron (Martin) : Si
je peux me permettre, juste de rajouter rapidement, c'est… vous mentionnez en
tant qu'employeur, quand j'engage ces <employés-là...
Mme Bouffard (Isabelle) :
…ça
fonctionne déjà avec les tracteurs, ça va fonctionner avec les véhicules hors
route, mais il faut conserver ce qui est prévu au projet de loi n° 71 pour
permettre que ces gens-là puissent travailler… tu sais, puis utiliser les VHR.
M. Caron (Martin) :
Si je peux me permettre, juste de rajouter rapidement, c'est… vous
mentionnez : En tant qu'employeur, quand j'engage ces >employés-là,
j'ai une responsabilité aussi d'encadrement par rapport aux pratiques, que ce
soit une machinerie ou que ce soit un véhicule hors route aussi, ça fait que
j'ai besoin de donner des formations et des explications. C'est une
responsabilité qu'on a, puis, entre autres, au niveau de la CNESST, là.
Mme
Charbonneau
:
Tout à fait, vous avez raison, puis habituellement… je dis «habituellement»,
je devrais dire «presque toujours», mais je garde toujours un petit
pourcentage, là, votre responsabilité face à ces gens-là est quand même
extraordinaire, là. On les accueille, on les abrite, on leur donne un travail
puis on les réaccueille, parce que, souvent, il y a des relations d'amitié qui
se créent, puis c'est les mêmes personnes qui viennent année après année. Vous
avez parlé, puis vous avez vu que ça nous accroche un peu, avoir un fonds
d'indemnisation ou avoir un fonds dans les clubs. Vous mentionnez 1 million
non récurrent, vous êtes fort aimable, là, parce que non récurrent, ça veut
dire qu'on le verse une fois, puis après ça on regarde comment ça pourrait
fonctionner. Qui fait la médiation quand il y a un agriculteur ou un de vos
membres qui ne veut plus avoir personne qui passe sur son terrain? Parce qu'on
est passés de quelques passages de…
La Présidente (Mme Grondin) :
Mme la députée, je suis désolée, votre temps est écoulé. Donc, nous
poursuivons avec la députée de Mercier, deuxième groupe d'opposition.
Mme la députée.
Mme Ghazal : Oui, merci.
Merci pour votre présentation, c'était très clair. Écoutez, j'avais exactement
la même question : Est-ce que ça arrive, des fois, que des agriculteurs
disent : Bien, moi, j'ai assez donné, c'est… j'ai fait ça gracieusement,
je ne suis pas obligé, je ne veux plus que personne ne passe? Comment ça
fonctionne, puis est-ce qu'il y a des recours ou… Oui.
M. Caron (Martin) :
Bien, c'est une question intéressante. C'est qu'habituellement, il y a tout le
temps une médiation qui est essayée, entre autres au niveau du club. Le club,
naturellement, est là au niveau du territoire. Quand il y a des frustrations,
c'est sûr que ce n'est pas évident revenir en arrière, surtout en n'ayant pas
ce fonds-là pour indemniser les producteurs. Ça fait que quand il y a des bris
ou des choses comme ça qui se passent, le producteur il dit : Regarde,
moi, ça me coûte de l'argent, en plus, je ne suis pas payé, je vous donne un
accès, puis ça me coûte de l'argent. Ça fait que, donc, ça ne peut pas…
Mme Ghazal : Mais il y a
des cas, actuellement, que… Comment, par exemple… je ne sais pas si vous avez
un exemple en tête, en ce moment, s'il y a un cas d'un agriculteur qui
dit : Bien, moi, je ne le veux plus. Puis il a le droit, c'est lui, le
propriétaire. Qu'est-ce qui arrive, dans le fond, il…
• (13 heures) •
M. Caron (Martin) :
Bien, dans ce temps-là, qu'est-ce qui arrive, c'est que les gens des clubs,
tout ça, il faut qu'ils regardent de changer les sentiers, de refaire un peu un
sentier, puis, naturellement, ça ne fait pas l'affaire parce que, des fois, ça
fait un très… un rallongement en trop des circuits, puis on n'est pas capables
d'avoir des accès. Vous savez aussi qu'il y a des transferts ou des traverses
qui se font que les pancartes sont déjà là, ça fait que, quand un producteur
décide… Et je peux bien vous en parler parce que, chez moi, j'ai deux zones,
entre autres, sur mes terres que j'ai des…
13 h (version révisée)
M. Caron (Martin) : ...un
rallongement en trop des circuits, puis on n'est pas capable d'avoir des accès.
Vous savez aussi qu'il y a des transferts ou des traverses qui se font, qu'il y
a des pancartes qui sont déjà là. Ça fait que, quand un producteur décide... Et
je peux bien vous en parler, parce que, chez moi, j'ai deux zones, entre
autres, sur mes terres que j'ai des motoneiges qui passent présentement, puis,
si je déciderais d'arrêter, bien, c'est problématique parce qu'il y a un
couloir qu'ils veulent s'en aller au niveau des accès aux autoroutes, ou à des
cours d'eau pour des traverses, ou des infrastructures qui sont là.
Ça fait que donc je pense qu'il y a une
collaboration qu'il faut qui se fasse là-dedans. Puis c'est pour ça, je
rementionne le fonds, mais c'est un des outils. Puis je pense qu'on travaille
avec les fédérations au niveau national et donc on continue aussi à travailler
avec pour eux pour expliquer des choses et émettre des cadres. Ce n'est pas
tout le monde qui ont des contrats aussi. Et ça, ce n'est pas évident, là. Ça
fait que donc, quand il n'y a pas de contrat de signé, bien, les gens
s'entendent sur la gueule comme ça, mais ce n'est pas évident, là.
Mme Ghazal : Parfait. Merci
beaucoup.
La Présidente (Mme
Grondin) : Il reste 20 secondes. C'est bon?
Mme Ghazal : C'est bon. Oui,
oui. Merci beaucoup.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, nous terminons les échanges avec le député des
Îles-de-la-Madeleine. M. le député.
M. Arseneau : Merci, Mme la
Présidente. Merci à vous deux pour la présentation détaillée, les propositions
d'amendements.
J'aimerais revenir sur la question des
indemnisations pour les dommages causés par les VHR. Vous dites que vous n'avez
pas un relevé, là, des dommages causés. Est-ce que c'est quelque chose... c'est
des données qui pourraient être obtenues ou c'est des impressions, c'est des anecdotes?
Est-ce qu'en fait, le problème, il est profond, réel, et s'il n'est pas
documenté?
M. Caron (Martin) : Moi, je
tiens à vous mentionner que présentement on a des tables, des tables qu'on
appelle des tables de fédérations régionales, et c'est des sujets qui sont
amenés. Ça fait que donc on a un topo partout au niveau de la province, on a un
topo. Ça fait qu'à l'occasion, dans les sujets, entre autres au niveau des VHR,
des sentiers, c'est des discussions qu'on a. Et c'est ces points-là... Et c'est
pour ça qu'on vous amène, au niveau de notre mémoire, quelques éléments précis,
parce qu'on a fait une consultation au niveau de nos régions et aussi au niveau
de nos affiliés. Je pense qu'il ne faut pas oublier les producteurs forestiers,
les producteurs acéricoles aussi. Ça fait que donc c'est la façon de faire.
Ça fait que donc on sait qu'on a des cas
présentement. Est-ce qu'on est capable d'aller établir puis aller dans le
détail? Ça, c'est peut-être une autre étape. Je ne sais pas, Isabelle, comment
que tu vois ça.
Mme Bouffard (Isabelle) :
Bien, on n'a pas fait ce travail-là jusqu'à maintenant. Mais, tu sais, pour
vous dire, les résolutions de congrès de l'UPA, on en a eu régulièrement sur ce
sujet-là. Ce sera quelque chose, là, de... On est capables de documenter le
dossier. Mais il y a probablement beaucoup de producteurs aussi qui ne prennent
pas de recours considérant qu'il n'y a pas de fonds. Donc, vous comprenez?
C'est un peu... À l'intérieur du sentier, c'est balisé parce qu'il y a de
l'assurance responsabilité des clubs, mais, quand les gens sortent des
sentiers, il n'existe rien présentement, donc... Puis juste, ce n'est pas
anecdotique, là, on en entend dans toutes les régions du Québec, donc c'est
vraiment un enjeu qui est important pour l'acceptabilité des producteurs
agricoles et forestiers pour le passage des <véhicules...
Mme Bouffard (Isabelle) :
…c'est balisé, parce
qu'il y a de
l'assurance responsabilité des
clubs, mais, quand les gens sortent des sentiers, il n'existe rien
présentement,
donc… Puis juste, ce n'est pas anecdotique, là, on en entend dans toutes les
régions du
Québec, donc c'est
vraiment un enjeu qui est
important
pour
l'acceptabilité des producteurs agricoles et forestiers pour le
passage des >véhicules hors route.
M. Arseneau : Oui, mais, en
fait, comprenez-moi bien, je ne remettais pas en question les faits, mais je me
demande comment on peut mettre en place un fonds si on n'a pas une idée plus
précise des dommages et des dommages qui sont causés, par exemple, vous parliez
des clôtures, des tubulures, et ainsi de suite, et à la machinerie aussi, éventuellement,
et j'aimerais savoir ce qui est habituellement couvert et ce qui n'est pas
couvert par les polices d'assurance, par exemple, ce n'est pas clair pour moi.
La Présidente (Mme
Grondin) : Vous avez à peine 15 secondes pour y répondre.
M. Caron (Martin) : Bien, je
vous dirais que, présentement, il y a un plan d'assurance qui est là pour des
sentiers, mais, quand on tombe hors des sentiers, eh bien, là, c'est autre
chose, on n'a pas d'assurance, et ce n'est pas ça qu'on demande, un fonds
aussi, là.
M. Arseneau : On aura l'occasion
d'y revenir. Merci beaucoup.
M. Caron (Martin) : Merci.
La Présidente (Mme
Grondin) : M. Caron, Mme Bouffard, merci beaucoup pour la contribution
à nos travaux.
La commission suspend ses travaux jusqu'à
15 heures aujourd'hui. Bonne journée.
(Suspension de la séance à 13 h 4)
15 h (version révisée)
(Reprise à 15 h 2)
La Présidente (Mme St-Pierre) :
À l'ordre, s'il vous plaît! La Commission des transports et de l'environnement
reprend ses travaux. Je vous demande de bien vouloir éteindre la sonnerie de
vos appareils électroniques. Nous poursuivons les auditions publiques
dans le cadre des consultations particulières sur le projet de loi n° 71, Loi sur les véhicules hors route.
Cet après-midi, nous entendrons la Fédération
des pourvoiries du Québec. Donc, je souhaite la bienvenue aux représentants de
la Fédération des pourvoiries du Québec. Je vous rappelle que vous avez
10 minutes pour votre exposé puis nous procéderons, comme vous les savez,
à la période d'échange avec les membres de la commission. Donc, je vous invite
donc à vous présenter ainsi que... présentez-vous, le premier porte-parole
ainsi que la personne qui accompagne, et vous avez 10 minutes. Alors, vous
avez le micro maintenant.
(Visioconférence)
M. Plourde (Marc) : Merci beaucoup,
Mme la Présidente. Alors, mon nom est Marc Plourde, je suis président-directeur
général de la Fédération des pourvoiries du Québec. Je suis accompagné aujourd'hui
de Dominic Dugré. Dominic est secrétaire général de la fédération. Donc, nous
sommes tous <deux...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
...parole ainsi que la personne qui vous accompagne, et vous avez 10 minutes.
Alors, vous avez le micro
maintenant.
M. Plourde (Marc) :
Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Alors, mon nom est Marc Plourde, je suis
président-directeur
général de la Fédération des pourvoiries du
Québec. Je suis accompagné
aujourd'hui
de Dominic Dugré. Dominic est
secrétaire général de la fédération. Donc,
nous sommes tous >deux à l'emploi de la fédération depuis maintenant
près de deux décennies.
Alors donc, rapidement, je pourrais mettre
en contexte les pourvoiries du Québec. Notre organisation regroupe 330 pourvoiries
en opération au Québec, il y a environ 580 pourvoiries en opération sur le
territoire québécois. Donc, on représente environ 70 % de l'offre active,
là, des pourvoiries en termes de capacité d'hébergement. Donc, nous, on parle
de... c'est plus de 500 000 personnes qui fréquentent les pourvoiries du
Québec annuellement. Évidemment, on est une industrie qui offre le plus grand
réseau d'hébergement en milieu naturel au Québec, donc plus de 30 000 lits
dans plus de 4 500 unités d'hébergement, chalets, auberges. Donc,
c'est indéniablement un réseau très bien positionné dans le paysage touristique
québécois. D'ailleurs, on porte six des 14 expériences touristiques du
Québec auxquelles on est associés.
Évidemment, au coeur de nos activités en
milieu naturel, bien, l'utilisation des véhicules VHR, c'est au coeur de nos
préoccupations. Donc, dans le cadre de notre exposé, on va rapidement vous
parler justement de la relation des pourvoiries avec les véhicules hors route
et d'un certain nombre de commentaires qu'on aimerait vous partager dans le
cadre de cette audition.
Donc, je passe dès maintenant la parole à
mon collègue, Me Dugré.
M. Dugré (Dominic) : Oui. Bonjour,
Mme la Présidente. MM., Mmes les députés, merci pour l'invitation à comparaître
devant vous pour discuter du projet de loi n° 71.
Alors, je ne sais pas le... je ne lirai
pas le mémoire, je pense qu'on aura une période de questions pour aller dans
les détails, mais ce que je peux vous dire, c'est qu'on salue ce projet de loi
là de manière générale. On est heureux de voir qu'il y a vraiment une intention
d'assurer une cohabitation harmonieuse entre les différents usagers du
territoire, puis il y a un aspect aussi qui revient dans deux, trois articles,
qui est la protection des milieux naturels. Parce que j'ai particulièrement
aimé le libellé, là, de protection de la quiétude des milieux naturels et des
animaux qui y habitent, la protection de la flore, des cours d'eau.
Évidemment, nos pourvoiries, au coeur de
leurs opérations, c'est l'environnement naturel, c'est ce qu'on vend à nos 500 000 clients.
C'est pourquoi les 100 000 clients non résidents viennent chez nous. Nous
sommes le plus grand réseau d'hébergement en milieu naturel au Québec, avec
donc, comme disait Marc, plus de 3 000 chalets et auberges.
Quand on parle d'accessibilité au
territoire, il y a une autre consultation qui se déroule en parallèle avec
votre <collègue de...
M. Dugré (Dominic) :
...viennent chez nous. Nous sommes le plus grand réseau d'
hébergement en
milieu naturel au
Québec, avec donc, comme disait Marc, plus de 3
000
chalets et auberges.
Quand on parle d'accessibilité au
territoire, il y a une autre consultation qui se déroule en parallèle avec
votre >collègue de l'Énergie et des Ressources naturelles concernant
l'accessibilité au territoire. On est le réseau le mieux placé pour donner
cette accessibilité-là. Oui, il y a d'autres territoires, il y a des gens comme
des clubs... pas des clubs, mais des chalets privés. Il y a des zecs, il y a la
SEPAQ évidemment, mais, avec 500 000 personnes, on est le réseau qui
offre le plus d'accessibilité. Puis ce qu'on vend, notamment dans nos
pourvoiries, surtout peut-être en période de chasse, les pourvoiries à droits
exclusifs, c'est des territoires justement exclusifs, où les gens vont être
capables de se retrouver dans un lieu où ils vont avoir l'impression d'être
seuls au monde, pour pratiquer, par exemple, la chasse à l'orignal.
Donc, c'est vraiment... puis on utilise
les VTT, on utilise les motoneiges, mais il faut arriver à être capable
d'offrir le produit qu'on vend à notre clientèle. Ça fait que la notion de
quiétude, là, demeure très importante pour nous.
Voilà. Je ne veux pas déborder dans le
temps. Si vous voulez que je rentre dans les détails… ou on passe à la période
de questions, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
D'accord. Donc, nous allons procéder aux échanges. Alors, M. le ministre.
M.
Bonnardel
: Merci,
Mme la Présidente. Bonjour, messieurs. Merci pour votre mémoire. Aujourd'hui,
on va conclure nos consultations pour ce projet de loi avec vous. Vous êtes des
acteurs non négligeables en termes de tourisme au Québec, et surtout de
touristes, oui, qui viennent d'un peu partout, je vais dire, dans le monde,
mais aussi de touristes québécois qui viennent vous visiter dans les
différentes pourvoiries du Québec.
Puis ce qui est, pour moi, important dans
votre mémoire que vous nous avez envoyé, c'est un peu la... Je veux vous parler
de formation. On se souvient, puis j'imagine que, dans vos différents membres
au Québec, il y en a sûrement qui ont des motoneiges sur les pourvoiries qu'ils
louent. Corrigez-moi, est-ce que ça arrive ou pas du tout?
M. Plourde (Marc) : Bien, tout
à fait, M. le ministre, on a des gens qui ont des parcs de motoneiges en
location, oui.
M.
Bonnardel
: C'est
ça. O.K., c'est ce que je croyais.
Je reviens sur l'accident tragique des Français
de l'année passée. Tout le monde s'en souvient au Saguenay... au Lac-Saint-Jean.
Présentement… bien, vos membres puis d'autres locateurs qu'on connaît peut-être
à gauche et à droite au Québec, on le sait, on va louer une motoneige.
Expliquez-moi un peu comment vos membres formaient — je vais le dire
ainsi, là, c'est un bien grand mot, là — le touriste français qui
arrivait, ou le résident de Montréal, le résident de Laval qui veut triper,
puis qui s'en va dans le bois, puis qui se dit : Pour la première fois de
ma vie, moi, je loue un VTT ou je loue une motoneige.
C'était quoi, minimalement, ce que vous
leur exposiez comme formation pour embarquer sur un Skandic, un Skandic, là,
pour aller en hors piste, exemple. Parce que, veux veux pas, on est en pourvoirie,
là. Les sentiers, c'est... soit que c'était vous qui les préparaient, puis là
on peut avoir une motoneige conventionnelle, mais, quand on est dans des
secteurs très éloignés, plus souvent qu'autrement, c'est du <hors sentier
qu'on...
M.
Bonnardel
:
...comme
formation pour embarquer sur un Skandic, un Skandic, là, pour
aller en hors piste, exemple.
Parce que, veux veux pas, on est en
pourvoirie, là. Les sentiers, c'est... soit que c'était vous qui les
préparaient, puis là on peut avoir une motoneige conventionnelle, mais, quand
on est dans des secteurs très éloignés, plus souvent qu'autrement, c'est du >hors
sentier qu'on s'en va faire, là, puis c'est une autre façon de faire de la
motoneige, là.
• (12 h 10) •
M. Plourde (Marc) : Oui. En fait,
on a vraiment tous les segments, là. On a des pourvoyeurs qui ont développé un
produit de motoneige hors piste sur leur territoire, avec... Règle générale, on
essaie de... surtout avec les clientèles non résidentes, souvent, on va
travailler avec des machines un peu moins puissantes, là. Évidemment, on ne met
pas nécessairement des machines de 900 cc entre les mains de gens qui
n'ont jamais fait de la motoneige. Normalement, donc, on a ces gens-là qui,
oui, eux, louent des motoneiges de leur parc et donnent évidemment des
consignes de base à leurs clients. Ils sont, normalement, également accompagnés
par un guide, déjà, lors de ces activités-là.
On a une autre clientèle, très importante
aussi, qui est la clientèle des agents réceptifs, qui, eux, voyagent des
circuits au travers du Québec. Donc, à ce moment-là, on accueille des
motoneigistes qui, eux, arrivent avec un guide, qui a été engagé par l'agence
ou qui fait partie... donc, qui accompagne ces touristes-là. Donc, souvent, ça
va être un genre de bed and breakfast hivernal, si on veut, où on reçoit ces
gens-là, on leur offre l'hébergement, le souper, le déjeuner, et ils repartent
pour une autre destination. Là, ça, c'est un autre... D'ailleurs, les Français,
les Européens qui sont décédés au Lac-Saint-Jean l'hiver passé, ils arrivaient
d'une pourvoirie dans la région de la Mauricie.
M.
Bonnardel
:
C'est ça. C'était justement ce que vous avez nommé tantôt, un agent réceptif.
Donc, c'était un guide qui ne venait pas nécessairement de la région...
M. Plourde (Marc) : Exact.
M.
Bonnardel
:
...puis qui connaissait les particularités du Lac-Saint-Jean ou des sentiers, je
connais un petit peu le coin, là, précisément. Donc, c'est un peu ce que vous
confirmez, à savoir que le guide qui était sur un territoire qui était méconnu,
je vais le dire peut-être ainsi, là, poliment, pour lui, c'est ça qui est problématique
peut-être encore aujourd'hui, jusqu'à tant qu'on soit capable de mieux former.
Puis ça, c'était ma deuxième question, à l'article 24, les fameux guides.
Donc là, vous me dites, minimalement, nos
pourvoyeurs, les propriétaires, donnent une formation minimale, là : Tu
embarques là-dessus, voici le frein, voici le bouton à gaz, le... puis on part?
M. Plourde (Marc) : Bien,
écoutez, d'abord, une motoneige, les éléments sont assez basiques, hein? Les
commandes sont très simples : il y a le gaz, il y a le frein, puis, pour
le reste, c'est entre les deux oreilles de l'utilisateur que ça se passe,
en dessous du casque. Donc, oui, effectivement.
Écoutez, <on était... >tu
sais, on était à l'annonce de votre collègue Mme Proulx, hein, qui visait
justement à mettre de l'avant, là, une meilleure sécurité, une formation des
guides, et puis c'est sûr que c'est arrivé en même temps que l'accident
malheureux. Puis, écoutez, nous, dès l'abord, on s'est dit <ouverts à...
M. Plourde (Marc) : …on
était à l'annonce de votre collègue Mme Proulx, hein, qui visait
justement
à mettre de l'avant, là, une meilleure sécurité, une
formation des
guides, et puis c'est sûr que c'est arrivé
en même temps que l'accident
malheureux. Puis,
écoutez, nous, dès le départ, on s'est dit >ouverts
à participer, là, à ce chantier-là, de faire en sorte que les guides, les gens
qui accueillent des non-résidents, notamment pour des séjours au Québec… on
reconnaît, avec le gouvernement, là, que ça prend un minimum de compétences.
Puis je pense qu'à cet égard-là, nous, on
a l'intention, on a l'intérêt de travailler à vos côtés dans ce dossier-là pour
faire en sorte qu'on mette en place des formations qui soient appropriées. Je
pense qu'il faut être… Il faut vraiment le voir aussi dans une optique, là… Tu sais,
quelqu'un qui vient faire une expérience d'une journée, encadré par un guide,
bien, je pense que, l'utilisateur, il va falloir être quand même… Je pense qu'il
y a des limites, là. On ne peut pas passer une journée de formation pour faire
une activité d'une journée, là. Mais, si l'encadrement est adéquat et que les
notions de base sont bien inculquées, un peu comme ça se fait dans le domaine
des embarcations de plaisance... Donc, je pense qu'on peut assurément rehausser
le niveau de sécurité, là, dans nos opérations.
M.
Bonnardel
:
Puis un bon guide, selon vous, je pense à voix haute, là, est-ce qu'il devrait
y avoir une expérience de motoneigiste minimale? Est-ce qu'il devrait y avoir
une formation de secouriste? Est-ce que… Parce qu'encore fois, là, connaître un
territoire, c'est une chose, là. Partir, exemple, de la Mauricie puis
dire : Je suis rendu au Lac-Saint-Jean, parce que j'ai guidé des touristes
français, je suis rendu 300 kilomètres plus loin…
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Je m'excuse de vous interrompre. Il y a une
enquête du coroner dans ce dossier-là. Je vous demanderais d'être un petit peu
prudent par rapport aux conclusions et aux affirmations que vous faites.
M.
Bonnardel
:
Non, non, Mme la Présidente, ne vous inquiétez pas, là…
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Non, je ne m'inquiète pas, mais je voulais
juste…
M.
Bonnardel
:
…ne vous inquiétez pas, je vais juste sur le fait que la formation comme telle…
je pose des questions, à savoir : Quelle sorte de formation ou de point
qu'on devrait mettre au guide que la ministre… va déposer pour être capable de
former les meilleures personnes dans le futur?
M. Plourde (Marc) : Bien, moi,
je pense qu'avec les acteurs avec lesquels on va travailler dans ce dossier-là,
je pense, notamment à Aventure Écotourisme Québec, qui est une des associations
sectorielles en tourisme avec laquelle on travaille beaucoup, qui a déjà
élaboré un certain nombre de protocoles, notamment pour les circuits à
motoneige, je pense qu'<on a... >on va pouvoir circonscrire assez
bien les exigences en termes de compétences. Je pense qu'il y a un peu de tout,
l'expérience, la connaissance, évidemment, de la motoneige en tant que telle,
de cette activité-là en termes de circulation hivernale, les notions en
premiers soins puis en survie en forêt, je pense, pour les circuits en milieux
éloignés, c'est clair que c'est incontournable, là.
On va devoir par contre voir ensemble de
quelle façon on pourrait évaluer ces critères-là. Je pense que quelqu'un qui a
une expérience, qui fait ce métier-là depuis 20 ans n'aura peut-être pas
besoin de passer par les mêmes étapes, là, à mes <yeux, que...
M. Plourde (Marc) :
...circuits en milieux éloignés, c'est clair que c'est incontournable, là.
On va devoir
par contre voir
ensemble
de quelle façon on pourra évaluer ces critères-là.
Je pense que
quelqu'un
qui a une
expérience, qui fait ce métier-là depuis 20 ans n'aura
peut-être
pas besoin de passer par les mêmes étapes, là, à mes >yeux, que quelqu'un
qui débute dans ce métier-là. Je pense qu'il y a la place pour de la reconnaissance
d'acquis, là, en termes d'expérience professionnelle.
Mais assurément qu'il y a des choses,
qu'il y a des outils aussi technologiques aujourd'hui qui sont un peu incontournables,
là, dans le contexte de l'accueil de clients puis de l'encadrement de
clientèle, qu'on va devoir évaluer aussi, de quelle façon ont pourra recourir
aux différentes technologies, notamment le GPS, là. Ça pourrait éviter des
accidents, là, l'obligation d'avoir un GPS, par exemple, pour celui qui
accompagne le groupe.
Moi, personnellement, j'ai vécu des
situations en milieux très éloignés, où j'avais des bons guides, effectivement,
j'étais en pourvoirie puis j'avais des gens, mais ils avaient tous les outils
dans les mains. On s'est ramassés dans des situations... on ne voit plus ni
ciel ni terre, là, en hiver sur des grands plans d'eau. Et puis, quand ton
guide est bien formé, a les bons outils technologiques en main, il est en
mesure d'assurer la sécurité de ses clients, là.
M.
Bonnardel
:
Oui, je suis très, très d'accord avec vous. Merci pour cette réflexion sur la
formation des guides.
À l'article 48, là, je veux juste que
vous clarifiiez un petit peu le texte que vous nous avez mentionné, là, dont...
on dit que la circulation... puis vous dites : «Nous croyons que ce
pouvoir du ministre devrait aussi inclure celui de déterminer des conditions de
pratique permettant la circulation hors piste. Cette désignation, faite par le
ministre, devrait cependant prévoir que la circulation hors piste pourrait se
pratiquer sous certaines conditions. Par exemple, il pourrait être possible de
circuler hors piste dans les PADE à condition d'être accompagné d'un guide VHR
qui travaille pour le pourvoyeur ou qui a un lien d'affaires avec lui.»
Qu'est-ce que vous voulez dire par
«certaines conditions»? Ou élaborez sur l'article comme tel, là.
M. Plourde (Marc) : Bien,
en fait, je pourrais peut-être laisser Dominic répondre à ça, là. Je
compléterai au besoin.
M. Dugré (Dominic) :
Bien oui, «certaines conditions», c'est parce que, là, il y a plus d'une disposition
du projet de loi qui permet au ministre ou au gouvernement, là, à certains
égards, de déterminer des lieux où la pratique va être soumise à certaines
modalités ou être, en fait, carrément avec de la pratique de motoneige hors piste,
par exemple.
Ce qu'on se dit, il pourrait y avoir...
puis ce n'est certainement pas une majorité des pourvoyeurs, mais il pourrait y
avoir des pourvoyeurs qui offrent la motoneige hors piste, qui font des aménagements,
mais, étant donné qu'on est en terres publiques, n'importe qui peut y aller,
donc... Puis l'expérience protection de client, alors qu'il y a d'autres
utilisateurs, pourrait être moins élevée que ce que le client est en droit de
s'attendre.
Donc, comment on procède? Est-ce que le ministre
pourrait délimiter la zone, le PADE, la pourvoirie à droits exclusifs, comme
une zone interdite au hors piste, sauf si on passe par les services du
pourvoyeur? C'est à peu près ça qu'on veut dire. On veut préserver l'expérience
client sur les territoires.
M. Plourde (Marc) : Ça, c'est
dans le cas des pourvoyeurs qui ont développé l'activité. Dans le cas des
pourvoyeurs qui n'ont pas développé l'activité, ces territoires-là, les territoires
de <pourvoirie...
M. Dugré (Dominic) :
...une zone interdite au hors piste, sauf si on passe les services du
pourvoyeur. C'est
à peu près ça qu'on vous dit. On veut préserver
l'expérience client sur les
territoires.
M. Plourde (Marc) :
Ça, c'est dans le cas des pourvoyeurs qui ont développé
l'activité. Dans
le cas des pourvoyeurs qui n'ont pas
développé d'activité, ces
territoires-là, les territoires de >pourvoirie, règle générale, on
essaie de maintenir des bonnes... des populations fauniques en santé. Notamment,
notre produit phare, c'est la chasse à l'orignal en pourvoirie, hein? On en a
entendu parler beaucoup pour les mauvaises raisons cet automne, mais il reste
quand même que le fait de pouvoir circuler hors piste, un peu n'importe où,
n'importe comment sur le territoire, ça a des impacts potentiels, là, d'une
part, sur le dérangement des grands gibiers, mais, d'autre part, sur la qualité
même... Je sais qu'entre autres, là, les productions forestières en souffrent à
l'occasion, parce qu'un champ de plantation en montagne, bien, ça te fait un
beau champ de neige, mais, en dessous de ça, tu as des petits sapins et des
petites épinettes qui se font casser quand on va casser les têtes.
Ça fait que c'est un paquet d'enjeux. Moi,
quand j'ai lu cet article-là, ma première réflexion, M. le ministre, ça a été
de me dire : Pourquoi qu'on ne détermine pas où on le permet? Mais on
comprendra que les Québécois utilisent les motoneiges pour se rendre à leur
camp, pour se rendre... C'est sur le territoire public qu'il y a vraiment un
enjeu, à nos yeux, sur le comment on va pouvoir gérer cette activité-là, gérer
l'accès aux différents... ou empêcher l'accès aux différents territoires.
C'est un article extrêmement important,
ça, parce que je pense qu'effectivement, pour différentes raisons, la motoneige
hors piste, c'est un segment de l'industrie de la motoneige qui est en très
forte croissance. En même temps, on ne s'est pas dotés des outils pour gérer
ça, là. Puis c'est une menace pour les réseaux fédérés dans le sens où,
souvent, ces utilisateurs-là ont une petite tendance à sortir du sentier.
Indépendamment de... On se rappellera, hein? Vous savez, au Lac-Saint-Jean,
comment qu'on a eu des problèmes, à un certain moment, avec les agriculteurs
qui ont dit : C'est fini, les pistes de skidoo, on n'en veut plus.
• (15 h 20) •
Bien, ça, c'est vraiment un enjeu central.
Puis je pense que ça va demander beaucoup de réflexion, là, pour vraiment
arriver avec la bonne application de cet article-là, là. Mais il y a vraiment
quelque chose, là, pour nos opérateurs de pourvoirie. Quand on dit les PADE, c'est
les pourvoiries à droits exclusifs. On n'est pas très nombreux, il y en a moins
de 200 au Québec. Ce sont des territoires assez restreints, mais, pour nous, il
y aurait vraiment un enjeu, là, d'avoir un pouvoir pour pouvoir limiter cette
activité-là sans qu'elle soit encadrée sur nos territoires.
M.
Bonnardel
:
O.K. Comment ça fonctionne ou comment ça va avec les différentes fédérations,
autant des VTT que des motoneiges? Quand je dis ça, j'imagine que, sur le
territoire, il y a une grande portion des pourvoiries où il n'y a pas de
sentiers fédérés, là, on va l'appeler le réseau supérieur, qui connectent parce
que vous êtes trop éloignés ou il y en a d'autres qui... Peut-être que le
pourvoyeur se dit : Moi, je fais un sentier d'un kilomètre pour aller
rejoindre le sentier fédéré, là. Je ne pense pas me tromper, là.
Comment ça fonctionne, les relations entre
les fédérations et vous, là? Il y a de l'harmonie? Vous êtes capables de
conjuguer les besoins de tous et chacun pour être capables de <trouver...
M.
Bonnardel
:
...parce que vous êtes trop éloignés ou il y en a d'autres qui...
Peut-être
que le pourvoyeur se dit : Moi, je fais un sentier de 1 kilomètre
pour aller rejoindre le sentier fédéré, là. Je ne pense pas me tromper, là.
Comment ça fonctionne, les relations
entre les fédérations et vous, là? Il y a de l'harmonie? Vous êtes capables de
conjuguer les besoins de tous et chacun pour être capables de >trouver<
un... >, on va dire, un terrain d'entente entre vos différents secteurs?
M. Plourde (Marc) : Oui, je
vous dirais qu'avec les fédérations les relations sont très bonnes. La fédération
des clubs quads, la Fédération québécoise des clubs de motoneigistes, on a des
relations suivies, on a d'ailleurs des chantiers en matière, justement, de développement
du tourisme hivernal. On se parle beaucoup actuellement, dans le monde, des
associations touristiques, on a un chantier avec l'alliance sur, justement, là,
comment on assure un bon développement puis une pérennisation, notamment, de
nos sentiers, puis vous savez qu'elle demeure un enjeu. Plusieurs de nos
membres se sont impliqués activement, là, dans certains clubs motoneige en
région éloignée. Certains sont même allés jusqu'à acheter des surfaceuses pour
pourvoir... Puis, souvent, ce n'est pas un kilomètre pour rejoindre le
sentier fédéré, des fois, c'est 20 kilomètres.
Et donc je vous dirais que c'est plus au
niveau terrain, au niveau des clubs parfois qu'il y a des incompréhensions, parce
qu'encore là c'est une question d'arrimage pour s'assurer qu'on puisse passer
des... tu sais, lorsque... Il y a beaucoup de paliers administratifs, hein,
quand un club veut faire un sentier. Donc, des fois, on a certains enjeux
locaux, mais, règle générale, on a une très bonne collaboration de nos
partenaires des autres fédérations, bien souvent, pour justement les régler,
ces problèmes locaux là. De plus en plus, on a des agents, la fédération des
clubs a des agents régionaux qui pratiquent sur le territoire. C'est la même
chose chez nous. Donc, je dirais, au niveau des relations... Moi, j'avais hâte
de m'asseoir avec ces collègues-là justement pour travailler sur, notamment, le
chantier de la formation des guides.
M.
Bonnardel
:
Dites-moi, vous avez plusieurs de vos membres, là, sur le territoire québécois,
répartis, là, un peu partout. Vous le savez, la popularité du hors sentier est
plus forte que jamais. Les grands manufacturiers vendent des motoneiges avec
des chenilles, des crampons, là, qui ne finissent plus d'être gros. Est-ce que
l'industrie du hors piste, comment je dirais ça, est hors de contrôle ou vous
considérez qu'il y a encore...
Parce que, bon, sur les terres publiques,
on y va, puis on n'a pas nommé le parc des Monts-Valin, que je connais bien,
là. Il y a beaucoup, beaucoup d'utilisateurs, les gens viennent de partout au
Québec, le début de la saison se fait là. Comment vous considérez cette partie
de l'industrie, là, qui est très, très, très populaire, là, avec une grande
majorité des motoneiges qui sont vendues, là, pour aller en faire, là? Parce
que, bon, vous le savez, une moto hors sentier, là, forte avec des chenilles
comme ça, en sentier, on démolit tout, là.
M. Plourde (Marc) : Oui, bien,
effectivement, écoutez, il y a des tendances auxquelles il faut s'adapter,
hein? On ne les contrôle pas, c'est vraiment la demande qui détermine. Donc,
oui, il y a une popularité très, très importante de ces motoneiges-là, de cette
façon-là de pratiquer la motoneige. Bien, je vous reviens avec... C'est
intéressant, on n'a pas le <choix...
M. Plourde (Marc) : ...il y
a des tendances auxquelles il faut s'adapter, hein? On ne les contrôle pas, c'est
vraiment la demande qui détermine. Donc, oui, il y a une popularité
très,
très importante de ces motoneiges-là, de cette façon-là de pratiquer la
motoneige. Bien, je vous reviens avec... C'est intéressant, on n'a pas le >choix
de s'y adapter, là, les utilisateurs, ils sont là, là.
Donc, maintenant, je vous reviens avec la
nécessité de se donner des outils réglementaires, législatifs, ou autres, pour
être en mesure vraiment de pouvoir bien circonscrire les endroits où ces
activités-là peuvent se faire de façon... de pratique libre versus la pratique
encadrée. Je pense qu'il y a vraiment deux choses là. Puis de la pratique
libre, d'après moi, ça mérite d'être circonscrit également, là. C'est extrêmement
difficile à contrôler. Ça se passe en territoire… je veux dire, il n'y a pas beaucoup
de polices, il n'y a pas beaucoup de surveillance. Donc...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Je dois vous interrompre dans votre élan, M. Plourde.
M. Plourde (Marc) : Il n'y a
pas de problème.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Je vais passer la parole au député de Mont-Royal—Outremont,
du côté de l'opposition officielle.
M.
Arcand
:
Merci, Mme la Présidente. Bonjour, M. Plourde, bonjour, M. Dugré. La
première question, évidemment, touche vos activités. Hier, les gens de BRP sont
venus, ils nous ont dit : Écoutez, on a une année record sur le plan de
nos ventes, à cause de la pandémie probablement. Chez vous, pour l'ensemble des
pourvoiries, est-ce que vous avez des activités records actuellement? Est-ce
que vous prévoyez avoir des activités records également ou c'est plus
difficile?
M. Plourde (Marc) : Bien, si
vous me permettez, d'abord, c'est une année atypique, évidemment, puis ça a été
vécu très différemment selon les secteurs, je vous dirais, puis les types
d'entreprises. On a des pourvoiries qui ont souffert beaucoup, là, des
fermetures printanières, notamment nos pourvoiries peut-être dans l'ouest du
Québec, le Nord, le Moyen Nord, là où il y avait des restrictions d'accès, où
on a perdu complètement nos clientèles de non-résidents, donc, tu sais, dans
des clients... nos produits de chasse printanière à l'ours noir, en Abitibi,
dans l'Outaouais, un peu partout, ces gens-là qui étaient beaucoup axés sur les
marchés non-résidents.
Vous savez, les pourvoiries, une de nos
particularités, c'est que, dans le monde des entreprises fauniques, on a
vraiment une vocation, nous, d'exportation, d'aller chercher de l'argent neuf,
d'aller offrir le Québec à des clientèles hors Québec. Donc, dans ce
contexte-là, évidemment, nos 100 000 clients non résidents dont
parlait Dominic tout à l'heure, on ne les a pas vus cette année. Donc, ça, ça a
été un choc énorme pour plusieurs.
Je vous dirais, les pourvoiries qui sont
en périphérie des grands centres urbains, ou même des centres régionaux, à
partir du moment où on a pu accueillir nos clients et où les restrictions se
sont levées, vers la fin juin, vraiment, là, <on a vu une... >plusieurs
pourvoiries ont eu une très bonne saison. On se rend compte que les Québécois
sont restés au Québec, et ça a été une opportunité de faire découvrir notre
réseau. Donc, ça, on s'en réjouit.
Maintenant, les perspectives, bien, elles
sont beaucoup reliées à la pandémie, évidemment. Tu sais, on a beaucoup <d'intérêt...
M. Plourde (Marc) : ...là,
on a vu une... plusieurs pourvoiries ont eu une très bonne saison. On se rend
compte que les
Québécois sont restés au
Québec, et ça a été une
opportunité de faire découvrir notre réseau. Donc, ça, on s'en réjouit.
Maintenant, les perspectives,
bien, elles sont
beaucoup reliées à la pandémie,
évidemment. Tu
sais, on a
beaucoup >d'intérêt, beaucoup de demandes. Maintenant,
bien là, c'est les restrictions sanitaires actuellement qui demeurent le frein,
je vous dirais... je prendrais... En ce moment, on est dans la haute saison de
la chasse aux cerfs de Virginie à Anticosti. Bien, les deux pourvoiries
privées d'Anticosti sont fermées parce que, selon elles, c'était impossible de
respecter les règles sanitaires dans le contexte actuel. La société d'État, la
SEPAQ à Anticosti est demeurée ouverte. On se demande comment ils font pour
appliquer les règles sanitaires, alors que nous, on n'est pas capables de le
faire. Mais, vraiment, on a des très belles perspectives si la situation
sanitaire se...
Et j'ai le goût de vous dire, on estime
environ 40 % du chiffre d'affaires qui s'est perdu, quand même, cette
année, <malgré... >tu sais, malgré que certains ont mieux tiré
leur épingle du jeu parce qu'ils étaient près des grands centres. Ça fait que
40 % du chiffre d'affaires de moins, c'est clair que ces entreprises-là
vont devoir... plusieurs vont avoir besoin d'être accompagnées pour traverser
cette période-là, donc on compte beaucoup sur des mesures de relance, là, qui
viendront... On ne parle pas de compensation. Tout le monde a perdu, toutes les
entreprises au Québec ont perdu. Maintenant, je pense que, comme bien des
secteurs, on va avoir besoin d'un certain coup de pouce pour pouvoir traverser
cette période difficile là sans perdre nos acquis sur les marchés étrangers,
notamment.
M.
Arcand
:
M. Plourde, vous appuyez le projet de loi. Ce que vous dites cependant, à
l'intérieur, c'est que ça vous prend un petit peu plus de flexibilité, là. J'ai
vu que vous demandez, entre autres, que, dans certains cas de piégeage, vous ne
voulez pas que le casque soit obligatoire, ce genre de chose là. Ça, j'ai très
bien compris ça.
Maintenant, vous avez beaucoup parlé de
formation. Je pense que, pour vous, la formation est importante. Pour les
pourvoiries, c'est quoi, les coûts acceptables? Et la formation minimale
obligatoire, ce serait quoi, pour vous, une situation idéale à ce niveau-là?
M. Plourde (Marc) : Bien,
écoutez, j'ai de la misère à vous répondre. Parce que, d'une part, on n'a pas
entrepris nos chantiers de réflexion là-dessus. On le sait, on devait, suite
aux événements malheureux de l'hiver passé… puis c'était déjà dans les
intentions, de mettre en place des comités, des groupes de travail. Je pense
que, là, on va retomber sur nos pattes un peu tout le monde puis on va pouvoir
se mettre au travail avec l'avancement puis l'adoption de ce projet de loi là.
• (15 h 30) •
Je vous dirais, les conditions... les
coûts, il faut que ce soit en relation aussi avec les revenus, j'ai le goût de
vous dire, tu sais, je pense qu'on ne pourra pas demander à nos guides d'aller
suivre une formation de trois mois, là. Puis, à ma connaissance, d'après
moi, un programme, quelque chose de bien fait, pourrait se faire en quelques
jours...
15 h 30 (version révisée)
M. Plourde (Marc) : …il faut
que ce soit en relation aussi avec les revenus, j'ai le goût de vous dire, tu
sais, je pense qu'on ne pourra pas demander à nos guides d'aller suivre une
formation de trois mois, là. Puis, à ma connaissance, d'après moi, un
programme, quelque chose de bien fait, pourrait se faire en quelques jours. Ça
n'empêche pas le guide d'aller chercher sa compétence peut-être en survie en
forêt, ou, tu sais, les choses qu'on déterminera comme étant les procédures
d'urgence, des choses comme ça. Mais, écoutez, pour moi, il n'a pas besoin
d'aller faire un diplôme de technique au collégial, là, pour devenir un guide
de motoneige certifié, là.
M.
Arcand
:
J'imagine que ça va être dans le règlement futur que ça va être un peu plus
encadré. J'imagine que vous allez vouloir être consultés éventuellement quand
le règlement futur va apparaître… avant que le règlement futur apparaisse.
M. Plourde (Marc) : Bien, en
fait, tout à fait, mais j'ai… En tout cas, de ce que nous, on discute avec les
gens à l'administration, c'est que, prochainement, il va se mettre en place des
groupes de travail pour qu'on puisse justement, probablement, par nos travaux,
nos réflexions, permettre aussi d'éclairer le gouvernement, là, sur les mesures
réglementaires qui s'imposeront, là. Mais je pense qu'il y a un chantier à
mettre en oeuvre, je pense que le projet de loi, il est vraiment… c'est la
pierre d'assise de ce chantier-là. Maintenant, nous, on va être présents pour
l'ensemble des étapes à suivre, là.
M.
Arcand
:
D'accord. Mme la Présidente…
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la députée des Mille-Îles.
Mme
Charbonneau
:
Merci, Mme la Présidente. Bonjour. Merci pour votre mémoire. Je vais concentrer
mes questions sur quelques sujets très particuliers. Vous faites un lien, dans
votre mémoire, avec les dispositions réglementaires qui sont à la loi, là, la
Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune. On parle des amendes
qui peuvent être données, de gens qui utilisent, en bonne partie, certains
aspects, puis les infractions sont reconnues, autant par le ministre dans le projet
de loi n° 71, que dans l'autre projet de loi.
Est-ce que vous croyez qu'on pourrait
faire un lien entre les deux? Vous semblez nous donner une suggestion de pouvoir
prendre les pénalités, de un, et les mettre à l'autre. Donc, j'aimerais ça vous
entendre là-dessus.
M. Plourde (Marc) : Je vais
passer la parole à mon collègue pour vous répondre à cette question-là.
M. Dugré (Dominic) : Oui, bien,
effectivement, c'est deux types d'infraction qui sont pas mal semblables dans
le projet de loi, dans la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la
faune, notamment l'interdiction d'effrayer ou de pourchasser, mutiler ou de
tuer un animal. Donc, ça, c'est les dispositions qu'il y a dans le projet de
loi.
La différence avec le projet… l'infraction
au niveau de la Loi sur la conservation de la faune, c'est qu'on… il y a une
question d'intention, là. On parle de pourchasser, mutiler ou tuer
volontairement un animal, ça fait que, là, il y a une différence dans
l'intention. C'est peut-être ce qui explique la différence marquée entre les
deux types d'infraction. Dans le projet de loi, on parle d'infraction...
d'amende de 250 $ à 500 $, alors que ça peut aller jusqu'à près de
5 500 $ <dans le cas…
M. Dugré (Dominic) :
...pourchasser, mutiler ou tuer volontairement un animal, ça fait que, là, il y
a une différence dans l'intention. C'est peut-être ce qui explique la
différence marquée entre les deux types d'infraction. Dans le projet de loi, on
parle d'infraction... d'amende de 250 $ à 500 $, alors que ça peut
aller jusqu'à près de 5 500 $ >dans le cas de du gros gibier,
là.
J'ai lu ça, je suis persuadé que les
rédacteurs du projet de loi étaient bien au courant aussi. Je ne voudrais certainement
pas suggérer que les amendes qui sont inscrites dans la Loi sur la conservation
de la faune soient revues à la baisse pour un acte volontaire de pourchasser un
grand gibier, là. Ce n'est certainement pas ça qu'il faut voir dans...
l'intention était de souligner ça et peut-être de voir à augmenter les amendes,
là, en vertu de la Loi sur les véhicules hors route. Je ne suis pas sûr qu'on a
besoin de se rendre au même niveau, mais il faut faire attention de la manière
dont c'est libellé. Si on enlève l'aspect volontaire, là, effrayer une perdrix,
là, en motoneige, tu sais, bon, on comprend qu'on n'aura pas de ticket, mais je
me pose des questions sur la manière, dont c'est libellé, puis les amendes qui
pendent au bout du nez des fautifs.
Mme
Charbonneau
:
Merci. Mais vous avez raison, entre une perdrix puis un orignal, il y en a un
des deux qui a plus peur, soit celui qui conduit ou celui qu'on croise. La
perdrix a probablement plus peur, tandis que le conducteur qui voit un orignal arriver,
c'est un peu plus impressionnant.
Vous revenez souvent sur le mot
«volontaire», puis je comprends que probablement que vos membres puis les gens
qui vous représentez vous ont beaucoup parlé de l'aspect volontaire. Vous êtes d'accord
avec le principe qui veut qu'on porte un casque à partir du moment où on va à
plus de 30 kilomètres-heure et plus. Ce matin, on a parlé aux gens de
l'UPA, puis ils disaient : Si j'ai à traverser un sentier, si j'ai à
passer d'un endroit à un autre... Puis il y a certains parcs où vous avez des
traverses d'autoroute ou des traverses de lieux privés, eux, ils
disaient : Bien, peut-être que ça ne serait pas nécessaire si c'est pour
des travaux manuels ou pour mettre de l'identification. Est-ce que vous êtes d'accord
avec ce principe-là ou vous gardez le principe qui veut que, si je passe d'un
endroit à un autre, je dois avoir une protection supplémentaire?
M. Dugré (Dominic) : Bien, en
ce qui concerne le port du casque, je pense que votre collègue l'a abordé
précédemment, au niveau des activités de piégeage, il y a déjà une exception
qui est prévue, là, dans le projet de loi. Nous, ce qu'on dit, c'est que, dans
le cours des opérations, les employés de pourvoirie ont à se déplacer en VTT ou
en motoneige, puis à débarquer fréquemment, que ce soit pour dégager un chemin
ou quoi que ce soit. Ça fait qu'on se dit que... Puis je pense que M. le
ministre l'a abordé hier dans l'audition de la fédération des clubs quads,
c'était dans les remarques d'introduction, qu'au niveau agricole, bien, il y avait...
ça ne touchait pas beaucoup le monde agricole, là, cette disposition-là.
Ça fait qu'on s'apparente en plusieurs points,
nous, au milieu agricole. Ça fait que, si on a à se déplacer, tu sais, faire
des arrêts fréquents, on pense qu'on ne devrait pas être obligé de porter le
casque. Si on a à se déplacer sur des plus grandes distances, <peut-être...
M. Dugré (Dominic) :
...bien,
il y avait... ça ne touchait pas beaucoup le monde agricole,
là, cette disposition-là.
Ça fait qu'on s'apparente en plusieurs
points, nous, au milieu agricole. Ça fait que, si on a à se déplacer, tu sais,
faire des arrêts fréquents, on pense qu'on ne devrait pas être obligé de porter
le casque. Si on a à se déplacer sur des plus grandes distances, >peut-être,
c'est autre chose. Puis on a mis aussi une remarque pour les autoneiges, c'est peut-être
un cas d'exception, les fameuses «snowmobiles», c'est des grosses machines à
habitacle fermé. Puis là, en lisant la disposition, les gens seraient obligés
de porter le casque à l'intérieur. Mais ça ne va pas à plus 30 kilomètres-heure,
c'est fait pour des randonnées touristiques familiales, on se promène d'un
point a à un point b. Alors, on pense que ça ne serait pas nécessaire
d'avoir le casque.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Je vais devoir vous interrompre ici. Alors, maintenant,
M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Merci, Mme
la Présidente. Merci pour votre présentation. J'ai deux petites minutes, un peu
plus.
Je vais aborder tout d'abord vos commentaires
concernant l'article 22, d'autres l'ont mentionné avant moi, là. Vous êtes
d'accord donc avec une formation de base pour ceux qui louent des véhicules.
Vous parlez d'une formation collégiale qui est à proscrire. Mais plus
sérieusement, pratico-pratique, vous voyez quoi comme une formation : un
peu de pratique, un peu de théorie, seulement théorique, 15 minutes, une demi-heure,
une demi-journée?
M. Dugré (Dominic) :
O.K. Bien non, une demi-journée, certainement pas. On va commencer par la
partie la plus facile, là, une demi-journée, certainement pas. Mais, Marc
faisait mention, là, de... a survolé l'idée qu'il se passe des choses
semblables dans le domaine des embarcations de plaisance. On exige, au niveau
fédéral, depuis le début des années 2000, une carte de compétence, bien,
de conducteur d'embarcation de plaisance. C'est un cours de quelques heures, on
obtient une carte, puis tout ça. Mais ceux qui ne l'ont pas peuvent quand même
conduire une embarcation en complétant ce qu'on appelle une liste de sécurité
qui est une feuille qui remporte... qui comporte peut-être une trentaine de
questions : J'ai été informé que... bon, du fonctionnement de la machine.
J'ai été informé que les conditions météo peuvent affecter la conduite. Ça fait
que peut-être qu'un cours théorique comme ça, avec... puis quelques minutes, je
pense qu'on a besoin de passer une heure sur la machine pour savoir comment la
manipuler.
Puis, la formation, je pense que les... Puis
les guides qui vont la donner, ou les locateurs vont être conscients de la
connaissance de la personne, vont pouvoir passer plus de temps avec une
personne versus une autre. Tu sais, si j'ai conduit des VTT toute ma vie, je
n'ai pas besoin d'une formation de 15 minutes. Quelqu'un qui n'en a jamais
suivi va peut-être prendre plus que 10 minutes avec le formateur, là. <Il
y a... >Comme disait Marc, il n'y a pas beaucoup de commandes à
connaître, là.
M. Arseneau : Mais, ça,
on le voit davantage comme une liste de vérification puis un certain nombre de
consignes, qu'un cours en tant que tel ou qu'une formation. Là, ça peut avoir
l'air un peu pompeux, si je comprends bien, là, de parler d'une véritable
formation.
M. Dugré (Dominic) :
Bien, c'est parce que, si on donne une véritable formation, il va falloir se
lancer dans une espèce d'attestation, parce que je ne voudrais pas suivre la
formation à toutes les fois que je vais louer une motoneige. Donc là, ça prend
un registre central, <puis on sait...
M. Arseneau : ...qu'un cours
en tant que tel ou qu'une
formation. Là, ça peut avoir l'air un
peu pompeux, si je comprends bien, là, de parler d'une véritable formation.
M. Dugré (Dominic) :
Bien, c'est parce que, si on donne une véritable formation, il va falloir se
lancer dans une espèce d'attestation, parce que je ne voudrais pas suivre la
formation à toutes les fois que je vais louer une motoneige. Donc là, ça prend
un registre central, >puis on sait ce que ça fait, les fichiers centraux
de permis, là, ça coûte pas mal plus cher que ce que ça devrait.
M. Arseneau : J'ai encore
quelques secondes?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
10 secondes.
M. Arseneau :
10 secondes. Bien je vous remercie beaucoup de votre participation à cette
commission. Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, à mon tour de vous remercier d'avoir participé aux travaux de notre commission.
Et vous étiez les derniers à comparaître pour cette portion de l'étape qui
consiste à adopter un projet de loi.
Donc, avant de terminer, je dépose les
mémoires des personnes et des organismes qui n'ont pas été entendus durant
cette commission. Et je vous remercie pour votre contribution, je vous souhaite
une très belle fin de journée. Et la commission ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 15 h 40)