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Etude des crédits du ministère
des Travaux publics et de l'Approvisionnement
(Vingt heures treize minutes)
Le Président (M. Laberge): La commission parlementaire des
travaux publics et de l'approvisionnement entreprend l'étude des
crédits budgétaires pour l'année 1980-1981 du
ministère du même nom. Les membres de cette commission sont: M.
Baril (Arthabaska); M. Bordeleau (Abitibi-Est), remplacé par M. Gagnon
(Champlain); M. Charbonneau (Verchères), M. Cordeau (Saint-Hyacinthe);
M. Laplante (Bourassa) remplacé par M. Marquis (Matapédia); M.
Martel (Richelieu), Mme Ouellette (Hull), M. Samson (Rouyn-Noranda), M.
Vaillancourt (Orford), M. Verreault (Shefford).
Peuvent aussi intervenir: M. Beauséjour (Iberville), M. Fontaine
(Nicolet-Yamaska), M. Gagnon (Champlain), M. Gratton (Gatineau), M. Jolivet
(Laviolette), M. Lacoste (Sainte-Anne), M. Mailloux (Charlevoix), M. Marquis
(Matapédia). Est-ce qu'on aurait une suggestion pour le rapporteur de
cette commission?
Une Voix: M. Baril (Arthabaska).
Le Président (M. Laberge): M. Baril (Arthabaska) est
désigné rapporteur de cette commission.
M. Baril: Je vous remercie de la confiance que vous me
faites.
Le Président (M. Laberge): Avant d'entreprendre les
crédits article par article, Mme la ministre aurait-elle une
déclaration à faire?
Remarques préliminaires Mme Jocelyne
Ouellette
Mme Ouellette: Oui, M. le Président. MM. les membres de la
commission, permettez-moi de vous présenter d'abord les gens de mon
ministère qui m'accompagnent, en fait, quelques-uns. D'abord, le
sous-ministre en titre, M. Pierre Sarault, les sous-ministres adjoints, MM.
Jean-Claude Careau et Jean Taillon. Comme vous le savez, nous avons, au
ministère des Travaux publics, quatre directions. Le directeur
général de l'allocation de l'espace et de l'équipement est
M. Bernard Montpetit; le directeur général de l'exploitation des
immeubles est M. Richard Dumas; le directeur général de
l'approvisionnement est M. Gaston Ouimet; le directeur général de
la gestion est M. Jacques Fortier. D'autres fonctionnaires du ministère
m'accompagnent également ainsi que quelques membres de mon cabinet. Nous
essaierons, tous ensemble, de répondre le plus adéquatement
possible à vos questions. (20 h 15)
II me fait également plaisir de vous présenter les
crédits du ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement pour l'exercice financier 1980-1981. Globalement, les
dépenses de mon ministère atteindront cette année $283 500
000, soit une augmentation de 12% par rapport au budget original de 1979-1980.
Si l'on examine la répartition de cette augmentation sur les quatre
programmes du ministère, on remarque une majoration des dépenses
prévues au chapitre de l'allocation de l'espace et de
l'équipement de l'ordre de 7,6%, soit de $147 100 000 à $158 200
000.
Quant à l'exploitation des immeubles, le budget augmente de 18%
pour passer à $114 900 000.
Au chapitre de l'approvisionnement, l'augmentation des dépenses
est de 9% alors que, pour la gestion interne et le soutien administratif, les
crédits augmentent de 21%.
Je reviendrai dont un peu plus en détail sur les causes de ces
augmentations, mais auparavant un mot sur la croissance de l'effectif. En
réalité, la croissance de l'effectif est nulle. Le total des
personnes-années au service du ministère des Travaux publics et
de l'Approvisionnement pour la prochaine année n'augmente que de 0,2%
pour passer de 2921 à 2927 employés. L'effectif permanent subit
donc une baisse de 2% pour respecter la norme émise par le gouvernement
afin de réduire le personnel de la fonction publique
québécoise. Donc, deux services sont particulièrement
touchés par la disparition de ces postes, soit ceux de la gestion des
immeubles et des services de sécurité et de stationnement. Nous
avons donc procédé à une réévaluation des
besoins et les postes non essentiels ne seront pas comblés lorsque
devenus vacants.
Quant à l'effectif de temps partiel, il subit une hausse de 16%,
ce qui s'explique surtout par les efforts que nous mettrons pour parachever les
installations dont nous sommes responsables dans le Nord du Québec.
Je voudrais maintenant revenir sur les crédits du
ministère pour fournir les explications aux principaux écarts
entre le budget 1979-1980 et le budget 1980-1981. Vous comprendrez que je
n'entrerai pas ici, M. le Président, dans les détails car les
membres de la commission peuvent retrouver tous ces détails dans le
cahier que nous leur avons fait parvenir en début de semaine. Donc, le
ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement dépensera
environ $30 000 000 de plus cette année. Une partie importante de ces
sommes provient de l'augmentation des traitements de nos employés.
Vous aurez remarqué également que les dépenses en
capital pour les immobilisations s'accroissent de $10 500 000. Dans ce budget,
nous retrouvons le parachèvement et la construction d'édifices
pour loger les différents services gouvernementaux comme des palais de
justice, des centres de détention, des postes de la Sûreté
du Québec, décentralisation administrative, des centres de
transport. Parmi les projets les plus importants, je voudrais souligner la
construction
du palais de justice de Québec pour laquelle nous
dépensons $4 500 000 cette année, les constructions des palais
des congrès de Hull et de Montréal, dont les budgets respectifs
seront, cette année, de $3 600 000 et de $8 300 000. Egalement,
plusieurs édifices gouvernementaux seront
réaménagés cette année et le budget s'en trouve
accru de $3 800 000. Parmi les principaux projets, on retrouve le
réaménagement des édifices Cook-Chauveau,
l'aménagement de la centrale administrative de Trois-Rivières et
le réaménagement du 200 Dorchester à Québec,
laissé libre par la centralisation des services du ministère du
Revenu à Pointe Sainte-Foy.
Donc, au chapitre de l'exploitation des immeubles, les principales
augmentations des dépenses relèvent de nos efforts pour
établir des systèmes de conservation d'énergie et de
l'impact de la réforme de la fiscalité municipale sur les comptes
de taxe du gouvernement, qui subissent une hausse de $6 400 000. Je ne pourrai
terminer ce bref exposé sans souligner la qualité de la gestion
des fonds publics mis à la disposition du ministère des Travaux
publics et de l'Approvisionnement. En effet, le ministère n'a souffert
que de 1,5% de crédits périmés au cours du dernier
exercice financier, ce qui manifeste, je pense, l'excellence de notre
programmation et l'habileté de nos gestionnaires à suivre cette
programmation dans les délais prévus.
Voilà, M. le Président, nous pourrons donc procéder
à l'étude des crédits du ministère des Travaux
publics.
Le Président (M. Laberge): M. le député
d'Orford, avez-vous des...
M. Georges Vaillancourt
M. Vaillancourt (Orford): Oui, M. le Président,
permettez-moi en tout premier lieu de souhaiter la plus cordiale des bienvenues
à tous les fonctionnaires du ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement. J'ai la très nette impression que ces gens seront
très utiles à la ministre qui aura à répondre avec
précision aux questions pertinentes que nous lui poserons.
En jetant un coup d'oeil sur les crédits du ministère des
Travaux publics et de l'Approvisionnement, nous constatons une augmentation de
11,77% dans les crédits votés pour l'année 1979-1980. Le
budget du ministère passera donc, tel que l'a dit la ministre tout
à l'heure, de $253 644 800 à $283 491 600. C'est une augmentation
globale de $29 846 800.
Passons rapidement en revue chacun des programmes. Premièrement,
le programme 1 subit une hausse appréciable à
l'élément 1, Acquisition d'espaces existants, soit de $9 489 300.
A l'élément 3, Aménagement fixe de l'espace, on voit une
augmentation de $5 996 200. Cependant, deux éléments de ce
même programme connaissent une baisse. En effet, à
l'élément 2, Construction d'immeubles, on décèle
une baisse de $872 900. Si nous tenons compte de la hausse du coût de la
vie, cet élément signifie un manque à gagner de $1 306
028.
L'élément qui connaît une baisse plus
qu'appréciable, c'est l'élément 4, Fourniture
d'ameublement et d'accessoires, puisque le budget passe de $9184 800 à
$5 974 400. C'est une baisse vertigineuse de plus de 30%. Dans cette
période où l'industrie du meuble connaît des moments
difficiles, on ne peut pas dire que le ministère des Travaux publics et
de l'Approvisionnement fait des efforts pour aider à la relance de cette
industrie. Ce gouvernement préfère ainsi; par le biais de
subventions, porter son effort de relance, c'est du bien-êttre..social
déguisé. Ce n'est pas cela que veut cette industrie, car à
l'instar des chômeurs, cette industrie préfère le travail
aux prestations de bien-être social. Le ministère devrait
être conscient de cela.
M. le Président, le gouvernement ne se gêne pas pour
dénoncer une telle attitude lorsqu'il pense que le gouvernement
fédéral la pratique. Penser à de telles
dénonciations pendant la campagne référendaire, mais ils
sont les premiers à pratiquer cela dans leur champ de juridiction. La
population n'a pas été dupe d'une telle tartuferie et elle ne le
sera pas lors des prochaines élections.
M. le Président, le ministre devrait se faire convaincre pour
expliquer sa prise de position. L'industrie du meuble veut plus que de beaux
discours, elle veut que ce gouvernement prêche par l'exemple. Il est
facile de déloger la paille dans l'oeil du voisin, mais il est beaucoup
plus difficile de déloger la poutre dans le sien. D'ailleurs, nous
aurons à poser quelques questions très pertinentes au ministre
relativement à ce programme 1.
Quant au programme 2, tous les éléments subissent des
hausses, mais la hausse de l'élément 2, Gestion des immeubles, de
$9 917 800 est-elle due surtout à l'installation d'un système de
climatisation dans l'édifice qui abrite l'Assemblée
nationale?
Relativement à l'augmentation de l'élément 5,
Soutien logistique du Nord, qui n'est que de $763 800, comment la ministre
peut-elle logiquement, compte tenu de la hausse du niveau de vie, fournir tous
les services auxquels est en droit de s'attendre la population au Nord du 52e
parallèle?
Le programme 3, Approvisionnement, connaît une augmentation de
$346 600. C'est à ce programme que nous trouvons la fameuse Rosalie.
Mme la ministre, nous vous prouverons que Rosalie, c'est seulement de la
poudre aux yeux. Nous vous apporterons des preuves à cet effet. Vous
devrez nous remettre la liste de tous ceux qui sont inscrits à ce
fichier, car nous en connaissons plusieurs qui se sont inscrits mais dont le
nom n'est jamais sorti. Votre loto fournisseur choisit bien ceux qu'elle
désire, les autres sont laissés pour compte.
Voilà quelques remarques en regard de votre budget. Cependant, je
voudrais rappeler à la ministre certaines des déclarations
qu'elle a faites lors de l'étude des crédits de son
ministère les 29 et 30 mai 1979 et lors de la campagne électorale
de l'élection complémentaire dans le comté de
Jean-Talon.
En effet, avant d'entreprendre l'étude des crédits,
programme par programme, j'aimerais que la ministre des Travaux publics et de
l'Approvisionnement nous fasse part du dossier relatif à la
transformation de l'ancien édifice de la Sûreté du
Québec, le Jeffery Haie, il serait bon de vous rappeler que le 5 avril
1979, en pleine campagne électorale, dans le comté de Jean-Talon,
la ministre informait la population du quartier Saint-Jean-Baptiste de
Québec que l'édifice en question serait conservé et
recyclé. L'édifice, après avoir été
cédé au ministère des Affaires sociales, devait être
transformé en centre d'accueil pour personnes âgées et la
Société d'habitation du Québec devait y construire des
unités de logement. Telle avait été la déclaration
de la ministre le 5 avril 1979 et tels avaient été ses propos
à la suite des crédits l'an passé, le 29 mai 1979, ce
qu'on peut relire aux pages B/4165 et B/4171.
Plus d'un an s'est passé, et voici les questions que j'aimerais
poser à la ministre. Premièrement, l'édifice a-t-il
été cédé au ministère des Affaires sociales?
Si oui, quand? Les plans de transformation de l'édifice sont-ils
complétés? Qui a eu le contrat? Comment ce contrat a-t-il
été octroyé? Le ministère est-il allé en
soumission? Si oui, quand et comment?
La Société d'habitation du Québec a-t-elle pris la
décision d'y construire les 160 unités de logement? Si oui,
quand? Si elle n'a pas pris de décision pour 169 unités, combien
d'unités de logement ont été prévues?
Les contrats ont-ils été octroyés? Si oui, à
qui et comment? De plus, j'aimerais rappeler à la ministre que, le 29
mai dernier, toujours à la page B/4165 du journal des Débats,
elle déclarait, concernant l'aménagement paysager
extérieur de la colline parlementaire: "Les décisions pertinentes
seront précisées sous peu". Plus loin, à la page B/4171,
la ministre revenait à la charge en disant: "En ce qui a trait à
l'aménagement de ce qui reste de la colline parlementaire, l'annonce
doit se faire incessamment".
Dois-je rappeler à la ministre que le journal Le Soleil, dans son
édition du jeudi 28 février 1980, page A-10, résumait la
situation relativement au projet d'aménagement des abords du Parlement?
Dois-je rappeler également à la ministre la levée de
boucliers d'organismes comme le Comité des citoyens du
Vieux-Québec, le Comité consultatif du Vieux-Québec et le
Conseil de la culture de la région de Québec, la
Société historique de Québec, des architectes, des
urbanistes et j'en passe? Relativement à ce dossier, voici les questions
pertinentes que j'ai à poser à la ministre.
Premièrement, le plan d'aménagement tel que décrit
dans le journal Le Soleil est-il celui prévu par le ministère?
Deuxièmement, est-il vrai que ce projet a été conçu
par la firme Fernet et Bergevin de Québec? Si oui, comment ce contrat
lui a-t-il été octroyé et à quel prix?
Troisièmement, l'adjudication du conrat a-t-elle eu lieu? Si oui,
à qui et à quel prix? Est-il vrai qu'une étude concernant
l'aménagement des abords du Parlement a été faite par le
Service de recherche de la bibliothè- que du Parlement? A la demande de
qui? Cette étude est actuellement inaccessible à notre service de
recherche et son dépôt nous serait d'une grande utilité.
(20 h 30)
Finalement, j'aimerais que la ministre nous indique où en est
rendu son fameux dossier sur la création d'un ministère de la
Construction. On apprend, par les journaux, que la ministre, l'an passé,
osait penser tout haut. Mais, cette année, un avant-projet de loi
était entre les mains du comité de législation.
Mme la ministre pourrait-elle faire part aux membres de cette commission
des paramètres de cet avant-projet de loi? La ministre pourrait-elle
nous dire si le ministre de l'Education a accepté le principe d'un tel
ministère? Est-ce que le ministre des Affaires sociales a accepté
ce même principe? Est-ce pour cela que tous les entrepreneurs et les
professionnels qui font affaires avec les commissions scolaires et les conseils
d'administration relevant des affaires sociales doivent dorénavant
passer par le fichier central du gouvernement? Dans ce cas, que fait la
ministre de l'autonomie des commissions scolaires, par exemple?
Cette décision de tout centraliser chez Dieu le Père,
à Québec, a-t-elle été prise après
consultation avec les commissions scolaires? Le 6 février dernier, la
ministre semblait vouloir dire que le patronage existait sur une grande
échelle dans les réseaux de l'éducation et des affaires
sociales. Est-ce que la ministre pourrait être plus explicite sur ce
patronage?
M. le Président, je conclus en priant la ministre de bien vouloir
répondre à la série de questions que je lui ai
posées dans ces courtes remarques préliminaires. Je me
réserve cependant le droit de revenir sur les sujets que je viens
d'aborder au cas où le ministre ne nous donnerait pas satisfaction dans
ses réponses.
Le Président (M. Laberge): Merci, M. le
député d'Orford.
M. le député de Saint-Hyacinthe.
M. Fabien Cordeau
M. Cordeau: Merci, M. le Président. Il me fait plaisir de
participer à l'étude des crédits du ministère des
Travaux publics et de l'Approvisionnement et je profite de cette occasion pour
saluer tous les collaborateurs de la ministre qui s'acquittent bien de leur
tâche. Je serai très bref dans mes remarques; d'ailleurs, je
remercie la ministre de nous avoir fait parvenir le document explicatif de ses
crédits qui, soit dit en passant, est bien fait.
Mme Ouellette: Je transmets vos félicitations.
M. Cordeau: Cependant, M. le Président, justement,
à la lecture de ce document, aux remarques du Vérificateur
général, il y a un point qui m'intrigue et que je voudrais
aborder dans cette discussion. En effet, il y a un point entre autres qui a
attiré mon attention et c'est celui du contrôle
des stocks entreposés. Le Vérificateur
général mentionne qu'il n'y a pas un contrôle satisfaisant
exercé sur le mouvement des stocks. D'abord, j'aimerais demander
à la ministre ce qu'elle entend par stock. Je pense que c'est important
que l'on sache, afin de bien établir la situation et de connaître
exactement ce dont il s'agit et ce dont le Vérificateur
général a pris connaissance lors de l'exécution de son
mandat.
D'autre part, si le Vérificateur général mentionne
qu'il n'y a pas un contrôle satisfaisant sur le mouvement des stocks,
est-ce à dire que l'on note au ministère des vols ou des
disparitions inexplicables de stock en marchandises? Si oui, j'aimerais savoir
dans quelle proportion, si ce sont des vols ou des disparitions inexplicables
de stocks de marchandises? M. le Président, il y a également un
autre sujet qui, je pense, tient à coeur au ministre, et c'est la
création d'un ministère de la construction au Québec.
J'aimerais savoir où est rendue la réflexion du ministre
là-dessus et si des développements nouveaux pourraient survenir
dans les prochains mois à ce sujet.
J'aimerais aussi que le ministre nous dise où en sont les
dossiers assez considérables auxquels vous avez mentionné,
d'ailleurs, que vous consacreriez plusieurs millions, $4 500 000. Je ne me
souviens pas exactement, mais je crois que c'est au palais de justice de
Québec. J'aimerais que vous disiez où en est rendue la conception
de ce palais de justice à Québec et que vous fassiez le point sur
les dossiers des centres de congrès à Montréal et à
Hull.
Lors de l'étude des crédits du ministère de
l'Agriculture, M. Garon, dans ses remarques préliminaires qui ont
été très courtes deux heures, Mme la ministre
a mentionné qu'il a eu certains problèmes avec Rosalie. Il
questionnait Rosalie sur les entrepreneurs en creusage et en entretien des
cours d'eau et Rosalie ne lui livrait pas la marchandise correctement, car on
envoyait des cahiers de charges à ces entrepreneurs et il n'y avait
aucune soumission. C'était envoyé à des gens qui ne
creusaient pas des cours d'eau. Il nous a informés qu'il avait
apporté des corrections, que les corrections étaient faites et
que "l'input" de ces données avait été mieux dirigé
à Rosalie afin que ce ministère puisse recevoir
adéquatement les renseignements demandés. J'aimerais que vous
nous informiez si les renseignements fournis par le ministre de l'Agriculture
sont exacts et si tout est en voie de correction à votre
ministère.
Egalement, si c'est possible, j'aimerais que vous nous informiez des
sommes qui ont été consacrées jusqu'au 31 mars dernier
à la rénovation ou à l'entretien de l'Assemblée
nationale, de l'édifice, du complexe ici et également, si
possible, que vous nous donniez l'estimation des travaux afin de
compléter ce qui est prévu au programme.
Voilà, M. le Président, les quelques brèves
remarques que je voulais adresser. Etant donné que nos minutes sont
comptées à cette commission, je ne serai pas plus long. Nous
aurons certainement d'autres questions à poser au fur et à mesure
de l'étude des programmes et des articles un par un. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Laberge): M. le député de
Verchères, vous m'avez fait signe. Est-ce une question
préliminaire, une remarque?
M. Jean-Pierre Charbonneau
M. Charbonneau: C'est simplement, M. le Président, pour
répondre un peu au député d'Orford. On peut comprendre que
Rosalie, ce n'est pas parfait, mais, dans les remarques que le
député d'Orford a faites, on a plutôt l'impression que les
libéraux s'ennuient de leur ancien temps. Ils ont de la misère
à comprendre comment un gouvernement et un parti peuvent croire à
un système comme cela.
Il faudrait peut-être qu'ils nous disent s'ils
préféraient le système qui prévalait dans le temps
de M. Régis Trudeau où, finalement, les contrats étaient
donnés aux amis, et grassement; c'étaient des pots-de-vin. S'il
avait fallu agir de cette façon depuis qu'on est là, bien des
choses seraient différentes.
Je pense que le député de Saint-Hyacinthe, mon voisin de
comté, a souligné que la machine n'était pas parfaite. Il
n'y a jamais personne qui pourra prétendre qu'une machine comme
celle-là est parfaite. Mais il y a une différence entre un
système qu'on essaie de rendre le plus efficace possible et le moins
partisan possible et une machine, en fait, qui n'existe pas et qui est
simplement une patente politique qui existe au bureau du premier ministre pour
donner des contrats aux amis du parti et aux fournisseurs de la caisse
électorale. D'ailleurs, nos amis d'en face se paient des recherchistes
encore, qui font les discours des députés, avec les $750 000 qui
ont été perçus dans le temps des Olympiques.
Quant aux questions de meubles, il serait peut-être
intéressant de savoir pourquoi on achète moins de meubles. Il
faudrait peut-être que vous vous rappeliez que l'abolition de la taxe de
vente sur les meubles, cela existe, et qu'il y a également eu un sommet
socio-économique dans le domaine du meuble. J'ai l'impression que si
vous vous déplacez juste un petit peu, si vous sortez de votre bureau de
député pour aller dans des entreprises, vous allez rencontrer des
fabricants de meubles et vous allez vous rendre compte que ces
mesures-là sont beaucoup plus appréciées que quelques
contrats de plus ou de moins qu'ils pourraient obtenir du gouvernement. J'ai
l'impression que ce n'est pas le gouvernement en soi qui, avec des achats, va
relancer l'industrie du meuble tout seul. J'ai l'impression que c'est une
mesure d'une envergure un peu plus grande. Néanmoins, il serait
peut-être intéressant de savoir pourquoi on diminue, mais j'ai
l'impression que, si on regarde les troubles qu'on a dans nos bureaux depuis un
an, avant de mettre des meubles, on va commencer par faire le reste des
travaux.
Le Président (M. Laberge): Cela va. On peut attaquer le
programme...
Mme Ouellette: M. le Président.
Le Président (M. Laberge): Oui, allez donc Mme la
ministre.
Mme Ouellette: Je pense que, comme il se doit...
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que je peux répondre au
député de Verchères tout de suite?
Le Président (M. Laberge): Si vous vouiez. Mme la ministre
fera ses remarques par la suite. Allez, M. le député
d'Orford.
M. Vaillancourt (Orford): Disons que je n'ai pas grand-chose
à ajouter en ce qui concerne l'ordinateur. Je pense que je suis
d'accord, jusqu'à un certain point, que ce problème est en voie
de se régler. Mais en ce qui concerne M. Régis Trudeau,
j'aimerais que le député lise le rapport Malouf.
M. Charbonneau: Oui, on l'a lu.
M. Vaillancourt (Orford): Je pense que la commission a
statué là-dessus. Pour ce qui me concerne, je n'ai rien d'autre
à ajouter que ce que la commission a statué sur le coût des
Jeux olympiques.
M. Charbonneau: J'ai frayé assez longtemps dans le domaine
de la justice pour vous dire que le rapport Malouf parlait de
pots-de-vin...
Le Président (M. Laberge): A l'ordre, messieurs!
M. Charbonneau: ... sans en parler.
Le Président (M. Laberge): M. le député de
Verchères.
M. Charbonneau: II ne faut pas avoir fait un cours
d'université pour savoir...
M. Vaillancourt (Orford): Lisez le rapport Malouf...
M. Charbonneau: ... que $700 000 à la caisse
électorale pour avoir des contrats, ce sont des pots-de-vin.
M. Vaillancourt (Orford): Cela va vous donner votre
réponse.
Le Président (M. Laberge): A l'ordre, s'il vous
plaît! J'aurais simplement voulu vous souligner que les crédits
qui concernent la RIO ne sont pas discutés ici. Le début de votre
intervention était parfait, mais pour le reste, je ne voudrais pas que
cela s'éternise. C'était parfait dans le sens que c'était
pertinent, mais le reste deviendrait impertinent.
M. Vaillancourt (Orford): Alors, on ne peut pas parler.
Le Président (M. Laberge): C'est-à-dire que le
sujet qui était attaqué n'est pas du tout attribuable aux travaux
publics.
M. Vaillancourt (Orford): On va écouter, Mme la
ministre.
Le Président (M. Laberge): Programme 1, Mme la
ministre.
Mme Jocelyne Ouellette
Mme Ouellette: En fait, on pourrait reprendre, M. le
Président, chacune des questions posées par mes collègues
d'Orford et de Saint-Hyacinthe. Concernant la première question
posée par le député d'Orford quant à la fourniture
des meubles et quant à l'achat des meubles, c'est évident qu'il y
a une politique d'achat au Québec.
On tâche, dans toute la mesure du possible il y a une
industrie, quand même, qui est importante, l'industrie du meuble
d'acheter ces meubles au Québec; c'est une première
constatation.
Deuxièmement, c'est évident qu'on a acheté moins de
meubles, c'est pour une raison fort simple. Entre autres, hier, si vous avez
suivi les media, on a procédé à l'inauguration officielle
de l'édifice abritant le bureau principal du ministère du Revenu
du Québec et, également, le bureau régional du
ministère du Revenu; c'est quand même un édifice
très impressionnant, à peu près l'équivalent de
l'édifice G, à Québec, sur la colline parlementaire, de
sorte que ça a pris effectivement passablement de meubles pour une si
grande surface. On ne peut pas, non plus, acheter des meubles et les
stocker.
Quand je suis arrivée au ministère des Travaux publics,
beaucoup de contrats de meubles avaient été donnés quelque
part autour de l'avant-veille de la dernière élection, de sorte
qu'on en avait en réserve à un point tel qu'on a pu, à
toutes fins utiles, s'approvisionner pour bon nombre de mois, sinon quelques
années avant d'en acheter d'autres. De sorte que maintenant, au fur et
à mesure que nous avons besoin de meubles, on les achète, mais on
les entrepose moins que l'ancien gouvernement le faisait. On achète des
meubles quand on en a besoin; on n'achète pas des meubles simplement
pour donner des contrats.
Encore une fois, on est en pleine rénovation de l'édifice
A, là où on se trouve présentement, et au fur et à
mesure que les bureaux seront rénovés, dans certains cas
restaurés, bien sûr, on achètera les meubles dont on aura
besoin pour ces espaces. (20 h 45)
Deuxièmement, vous avez parlé de Rosalie. Il y a une
très grande différence avec ce qui existait avant. Si on a
décidé de procéder par fichier, notamment pour octroyer un
certain nombre de
contrats, c'est parce qu'il n'existait pas dans le passé de
normes, de critères équitables pour allouer lesdits contrats. Je
n'ai jamais prétendu que ce nouveau système était exempt
de difficultés; c'est évident que quand on met sur pied un
système aussi complexe, étant donné que c'est tout
nouveau, ça prend un certain temps pour roder cette machine, mais il y a
une grande différence qui existe entre ce nouveau système et
l'ancien, qui était purement discrétionnaire, comme vous le
savez. Maintenant, les professionnels n'ont pas à donner d'argent
pour ne pas employer un autre terme pour avoir un contrat. Quand on dit
que c'est équitable pour tout le monde, c'est que les gens peuvent,
à leur gré, faire parvenir leur nom au fichier central des
fournisseurs, on en a sept, et on pourra entrer dans tous les détails
avec un des responsables du fichier central, M. Gaston Ouimet, directeur
général de l'approvisionnement, et on pourra vous donner toutes
les informations; si vous voulez poser des questions, à ce
moment-là, on pourra faire un tour d'horizon et répondre à
ces questions dans toute la mesure du possible.
C'est donc un nouveau système qui met l'accent sur la
compétence des professionnels, notamment, aussi sur le respect des
mandats et des budgets. C'est beaucoup plus facile, à ce moment, pour le
responsable du ministère des Travaux publics à qui on confie des
budgets, chaque année, de bien administrer cesdits budgets de
façon tout à fait équitable et donc non
discrétionnaire. J'aimerais qu'on parle tantôt plus en
détail de ce nouveau système du fichier central qu'on a
baptisé ou que certains ont baptisé Rosalie.
Rapidement, également, j'aimerais vous parler du Jeffery Hale
parce que c'est une de vos questions. Nous avons cédé, le
ministère des Travaux publics a cédé ces édifices
parce qu'il y a effectivement deux édifices qui sont
reliés par une passerelle à la Corporation
d'hébergement du Québec qui doit, entre autres, y aménager
un centre d'accueil pour personnes âgées et exécuter les
travaux de réaménagement nécessaires pour le rendre le
plus fonctionnel possible. Donc, il s'agit d'un centre d'accueil qu'on avait
annoncé, d'une capacité de 80 lits, à l'intérieur
de ces deux édifices, et un centre d'accueil de 100 lits est
également prévu dans la programmation du ministère des
Affaires sociales et du ministère des Affaires municipales.
Le ministère des Travaux publics a donc cédé le
tout par bail emphytéotique pour 30 ans, je crois je pense que
c'est 30 ans à la Société d'hébergement du
Québec, moyennant $1. C'est donc le ministère des Affaires
sociales et le ministère des Affaires municipales qu'il faudra
questionner parce que c'est dans leur programmation. A tout le moins, les
crédits leur ont été alloués pour mettre de l'avant
ce projet. Quant à l'aménagement paysager, je pense que vous
faisiez allusion entre autres au parc Claire-Fontaine, le parc situé
juste en face, pour situer tout le monde, de l'édifice La Laurentienne.
Vous savez, il y a eu une commission parlementaire qui a siégé et
qui a transmis un rapport qu'on appelait le transport de la CACUQ quant
à l'aménagement de l'ensemble de la colline parlementaire. Les
intervenants ont souligné à plus d'une reprise que sur la colline
parlementaire il manquait ce qu'ils appelaient, dans leur jargon
à juste titre je pense une espèce de poumon vert. Etant
donné que cet espace ne servait qu'à du stationnement et qu'il y
avait des espaces en nombre suffisant, entre autres, en dessous de
l'édifice La Laurentienne, nous avons pensé, en suivant les
recommandations de la CACUQ, d'aménager ce parc parce qu'une des
priorités soulignées dans le rapport de la CACUQ était
justement de permettre à des citoyens qui habitent encore la colline
parlementaire d'avoir des espaces de verdure, donc de jouir de ces poumons
verts. Les travaux sont présentement en cours.
Il en coûtera au ministère des Travaux publics $178 600
pour aménager ce parc, qui fait encore une fois partie de
l'aménagement et du mandat qui nous a été confié
aux Travaux publics de voir à l'aménagement de la colline
parlementaire.
Nous avions également une autre phase dans ce projet
d'aménagement, qui était l'utilisation du couvent du Bon-Pasteur.
Or, une très grande partie de ce couvent a été
cédée, suivant encore une fois les recommandations comprises dans
le rapport de la CACUQ, à une coopérative d'habitation qui est en
train justement d'aménager des logements pour personnes
âgées et pour familles et personnes à faible revenu.
Egalement, nous avions donc j'ai parlé du Jeffery Hale's
également tantôt, parce que cela faisait partie d'une
troisième phase d'aménagement de la colline parlementaire et
également l'aménagement entourant les édifices
parlementaires, au premier chef, l'Assemblée nationale. A cet
égard, je dois vous dire qu'un certain nombre de travaux ont
été réalisés à ce jour. Au 15 mai 1980, nous
avons dépensé, en ce qui concerne l'aménagement de
l'édifice A, donc l'édifice de l'Assemblée nationale du
Québec, $7 339 600. Egalement, dans ce programme de rénovation
des édifices, étant donné que pour les
Québécois, cela représente quelque chose, non seulement
cela représente quelque chose, mais cela fait également partie de
leur patrimoine, et on n'avait pas connu de travaux importants dans ces
édifices, de sorte que nous avons mis de l'avant une programmation en ce
qui touche les édifices A, comme je vous le mentionnais tantôt, B,
C, D et E. Nous avons calculé que pour ces travaux qui peuvent et qui
pourraient s'échelonner sur une période d'environ sept ans, nous
consacrerions en gros $5 000 000 par année.
En ce qui a trait à l'édifice B, c'est-à-dire
là où est située la régie de la
télédiffusion des débats, nous avons effectué des
travaux de l'ordre de $922 000, ce qui donne un total des travaux
exécutés au 15 mai 1980 de $8 361 600.
M. Vaillancourt (Orford): C'est pour l'édifice B?
M. Cordeau: Les édifices A et B.
Mme Ouellette: Les édifices A et B.
Il y a des travaux en cours de réalisation dans l'édifice
B également, c'est-à-dire la consolidation des fondations
ce que vous voyez, il y a un tas de gens qui s'affairent autour des
édifices des prototypes de bureaux des députés
également. Je pense qu'à la commission de l'Assemblée
nationale, le président de l'Assemblée nationale, hier, en a fait
largement état. La climatisation également de cet édifice
représente un coût total de travaux en cours de $3 712 400.
Egalement, au niveau du salon rouge, toujours dans l'édifice A,
il y a des travaux qui sont estimés pouvant prendre quatre mois, des
aménagements extérieurs, une infrastructure également de
l'édifice A. Nous prévoyons que ces travaux dureront environ huit
mois. C'est prêt présentement à aller en appel d'offres,
donc pour un total de $4 300 000.
Egalement en préparation, il faut voir à la
réfection du plafond de l'Assemblée nationale. Et cela, bien
sûr qu'il faut le faire, parce que c'est un travail assez précis,
assez sophistiqué. Nous sommes allés en consultation avec le
ministère des Affaires culturelles à cause de la fresque qui s'y
trouve. Quant au plafond du salon bleu, ces travaux sont prévus pour la
fin juin et coûteront $225 000. Egalement des travaux en
électricité de $600 000. Dans l'édifice G
également, des travaux sont prévus pour la fin juin. Dans
l'édifice B également des travaux sont prévus pour
décembre 1980, pour un grand total de $8 825 000.
Vous avez également parlé d'un service de recherche. Je
n'ai pas trop saisi votre question, vous pourriez peut-être, M. le
député d'Orford, la reformuler.
Vous faisiez allusion à la bibliothèque de la
Législature.
M. Vaillancourt (Orford): Oui.
Mme Ouellette: Je n'ai pas trop saisi ce que vous vouliez dire
par là.
M. Vaillancourt (Orford): Voici la question que je vous posais.
Je vous demandais s'il était vrai qu'une étude concernant
l'aménagement des abords du parlement a été faite par le
service de recherche de la bibliothèque de la Législature.
Mme Ouellette: Bon, d'accord. Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on
parle de l'aménagement et du réaménagement des
édifices entourant celui de l'Assemblée nationale de sorte
qu'avant de se fondre dans le béton, c'est le cas de le dire, on est
allé en consultation de nombreuses années. Des plans nous ont
été proposés; certains visaient à
déménager la bibliothèque de la Législature, c'est
peut-être ce à quoi vous faites allusion, mais nous n'avons pas
retenu cette hypothèse.
Certains autres hypothèses nous proposaient de
déménager le Parlementaire, nous n'avons pas retenu cette
hypothèse. En tout état de cause, nous avons décidé
de garder les locaux tels qu'ils étaient, c'est-à-dire la
structure telle qu'elle existe depuis toujours, et de plutôt
rénover ces édifices et ces locaux. Donc, c'est pour cela que
nous avons des travaux de toutes sortes, des travaux de
réfrigération. Il ne s'agit pas simplement de climatiser
l'Assemblée nationale, mais également les locaux, de sorte qu'on
n'a pas voulu poser des gestes radicaux. Ce ne sont pas des travaux visant
à chambarder le monde et à tout refaire les édifices, il
s'agissait simplement, dans un premier temps c'est un mémoire que
j'ai présenté au Conseil des ministres et qui portait sur la
localisation des effectifs du gouvernement il fallait d'abord
définir quels étaient les ministères ou organismes
liés directement aux travaux de l'Assemblée nationale, qu'il
fallait laisser près de l'Assemblée nationale; les autres, cela
nous permettait de les aménager sur le pourtour de la colline
parlementaire ou un peu plus loin, ce qui est notamment arrivé avec le
ministère de la Justice qui loge maintenant dans l'édifice
Delta-Nord. C'est vrai que cela a circulé dans le paysage pendant un
certain temps, mais encore une fois nous avons retenu l'hypothèse que je
viens de décrire.
Une autre question parlait de soumissions. Effectivement, tous les
travaux exécutés à l'intérieur comme à
l'extérieur de l'Assemblée nationale et dans tous les
édifices qui sont présentement en rénovation ont
été accordés par voie de soumissions publiques, sauf, bien
sûr... Il ne faut pas que je vous induise en erreur, il y a des travaux
qui ont dû être effectués, et très rapidement, quand
l'Assemblée nationale a décidé d'installer la
télévision. M. Montpetit, le directeur général de
l'allocation de l'espace et de l'équipement, pourra entrer dans les
détails, si vous le jugez à propos. Pour tous les autres
contrats, il va sans dire que cela a été donné par
soumissions.
Vous parliez également de cet éventuel ministère...
Oui?
M. Vaillancourt (Orford): Qui a planifié les travaux
extérieurs?
Mme Ouellette: M. Montpetit, vous pourriez vous approcher. Il y a
effectivement des professionnels... M. Montpetit, je pense que vous pouvez
donner de plus amples informations. Nous sommes sur la planification des
travaux à l'intérieur du salon bleu.
M. Vaillancourt (Orford): Les travaux dont Mme la ministre vient
de parler. Pendant qu'elle cherche, elle pourrait nous dire qui a
planifié les travaux.
Mme Ouellette: Bon, d'accord. On a parlé de beaucoup de
choses, on a parlé des édifices A, B, C, D et E, on a
parlé des travaux à l'extérieur de
l'Assemblée nationale et on a parlé également des
travaux dans le salon bleu et des travaux à l'Assemblée nationale
comme telle, dans les différents bureaux. Quant à
l'édifice A, si vous voulez avoir la liste complète des gens, je
n'ai pas d'objection à vous la lire si tel est votre désir. Au
niveau de la maçonnerie, pour la phase I de l'édifice A, ce sont
les Constructions Houle et Fils; pour le bureau de poste et la salle audio, ce
sont les Entreprises A et R Inc.; pour l'infrastructure de la phase I,
Charles-E. Roy Inc.; la réfection et la restauration du salon bleu,
c'est Beaudet et Marquis Inc.; les entrées électriques,
forcément, c'est Hydro-Québec; le téléphone, Bell
Canada; les modifications électriques, Adélard Laberge
Ltée; le remplacement des fenêtres, Rénovec Inc.; la
réfection des toitures, Rénovec Inc.; la salle d'épissure,
Bell Canada, Beaurivage et Méthot Inc.; la climatisation I, SM Ouimet
Inc. Ce sont les gens qui ont été invités à
participer aux divers travaux de l'édifice A. (21 heures)
Je peux vous donner la liste également pour l'édifice B;
la régie de la télédiffusion, c'est Keops Construction
Incorporé. Il en va de même pour les autres travaux des
édifices C et D qui sont prévus pour notamment pour
l'édifice B, comme je soulignais tantôt décembre
1980. Alors, là aussi, également, il y aura... Ecoutez, je sais,
je pense, à quoi vous voulez faire allusion. Au tout début, quand
je suis arrivée au ministère des Travaux publics c'est
pour cela que je soulignais tantôt que cela fait quelques années
que des gens pensent à rénover ces divers édifices
il y avait eu une espèce de "package deal" qui avait été
donné à un seul entrepreneur. Moi, je vous avouerai que je ne
trouvais pas cela tellement équitable. Etant donné que cela
s'échelonnerait sur sept ans, je ne trouvais pas cela correct qu'on
favorise un seul entrepreneur ad vitam aeternam, à toutes fins
pratiques, jusqu'à la fin des travaux. Ce sont, comme vous pouvez le
constater, des travaux d'envergure et je ne trouvais pas correct de donner
cette espèce de "package deal" à un seul entrepreneur. J'ai
demandé que ce soit divisé, qu'on puisse faire des appels
d'offres et qu'on puisse diviser cela par phases, qu'on sache, nous, où
on s'en allait pour pouvoir davantage contrôler les coûts et
revenir à la charge, si le besoin se faisait sentir.
C'est par souci d'équité, dans un premier temps et, dans
un deuxième temps, par souci de contrôle des budgets. Est-ce que
cela vous va comme réponse?
M. Vaillancourt (Orford): D'accord.
Mme Ouellette: Bon! On arrive à une autre de vos
questions, la quatrième. Vous faisiez allusion au ministère de la
construction. Effectivement, j'ai parlé à plus d'une reprise de
mon intention de voir surgir un jour au Québec un ministère de la
construction. Je n'ai pas changé d'idée, parce que c'est quand
même un projet d'envergure; je m'étais même permis de le
penser tout haut. Je continue à penser tout haut, sauf que je dois vous
dire que, depuis ce temps, je suis en consultation avec mes collègues
des divers ministères qui ont, eux aussi, à faire de la
construction. J'espère qu'un bon jour nous nous mettrons d'accord.
Remarquez que personne ne s'arrache les cheveux là-dessus; c'est un
projet, quand même, quand on veut être sérieux, à
long terme et nous continuons présentement nos pourparlers.
J'avais surtout présenté vous faisiez allusion
tantôt à un avant-projet de loi un mémoire que
j'avais transmis au comité de législation pour voir si,
juridiquement parlant et tenant compte de la Loi des travaux publics,
c'était, dans un premier temps, faisable. On a travaillé
là-dessus effectivement. Ce n'était pas la priorité
prioritaire du gouvernement mais c'était, à mon avis, et je
continue à le croire, une façon intéressante de
procéder, à tout le moins, et qui pourrait nous permettre dans
l'avenir non pas de concentrer plus qu'il ne faut les décisions en ce
qui a trait à la construction mais de concentrer les gestes techniques
qu'un gouvernement doit poser au niveau de la construction qui relève de
lui.
Vous avez fait état également, si on revient à ce
fichier central, aux commissions scolaires et au réseau des affaires
sociales. Nous avions, quand le gouvernement du Québec avait
décidé et dès décembre 1976 de dépolitiser
l'octroi des contrats, de rendre l'octroi des contrats plus équitables,
pour ceux qui ont le goût de faire affaires avec le gouvernement ou ceux
qui veulent lui offrir leurs services.
Nous avions, dans un premier temps, jugé qu'il était
important que cela touche d'abord les ministères dont les budgets sont
votés annuellement par l'Assemblée nationale. Cela nous
permettait donc de roder ce nouveau système, ce nouveau fichier et on
avait dit également que, par la suite, nous penserions à
prolonger, à élargir ce mode d'attribution des contrats. Je
soulignais les sociétés d'Etat dans le temps, mais je me
permettais aussi de penser tout haut et je continuais à croire
qu'éventuellement, on devrait... La machine du fichier central va de
mieux en mieux. Elle est de plus en plus rodée. On a quand même
une certaine expérience et une bonne expertise maintenant, au moment
où on se parle.
J'avais également souligné qu'il serait important ou
opportun de prolonger ce service parce que c'est un service aux
commissions scolaires et au réseau des affaires sociales, pour une
raison fort pratique, à mon avis. Je me mettais dans la peau des
citoyens, de monsieur et madame Tout-ie-Monde, qui ont à offrir leurs
services soit au gouvernement, soit au réseau des affaires sociales,
soit au réseau hospitalier ou au réseau scolaire et souvent
ce sont des témoignages que les gens nous apportaient les
gens ne font pas de distinction on ne peut par les blâmer
entre, par exemple, l'Hydro-Québec qui a sa façon à elle
de fonctionner et cela fonctionne bien les ministères, les
sociétés d'Etat, les commissions scolaires, les hôpitaux.
Souvent, il ya des différences, et forcément.
Et autant nous avons mis en marche ces sept fichiers, autant les
commissions scolaires, le réseau des affaires sociales, selon, encore
une fois,
les régions, les commissions, les hôpitaux, ont parfois des
critères qui peuvent être différents d'une région
à l'autre, de sorte que, souvent, le citoyen en perd son latin. Donc, on
s'était dit, étant donné que cela fonctionne bien
maintenant pour les ministères et les sociétés dont les
budgets sont votés annuellement par l'Assemblée nationale, il
serait opportun d'offrir ce service. Pour faire courte une histoire longue, je
dois vous dire que ce n'est pas prolongé, dans le moment, aux
commissions scolaires ou au réseau des affaires sociales. Nous
entrevoyons le faire et parce que je ne voulais surprendre personne, j'ai donc
souligné que cela risquait de venir avant longtemps pour que les gens le
sentent venir et se préparent en conséquence.
Vous savez, il y a des sociétés d'Etat qui ne sont pas
tenues de passer par le fichier central, mais qui trouvent que c'est commode,
c'est moins compliqué, c'est plus rapide, c'est plus équitable.
Elles nous demandent souvent de rendre ce service, de sorte
qu'éventuellement je caresse le désir que ce soit prolongé
au réseau des affaires sociales et aux commissions scolaires. Il restera
les municipalités qui ont également leur autonomie, de sorte
qu'on n'a pas l'intention de le leur imposer. Mais, encore une fois, il faut
bien se comprendre. C'est un service.
M. Vaillancourt (Orford): Avez-vous consulté les
commissions scolaires? Sont-elles d'accord?
Mme Ouellette: Non. Je suis certaine que les commissions
scolaires ne seront pas d'accord. J'en suis certaine. Une bonne partie des
commissions scolaires ne seront pas d'accord, il va sans dire, parce que c'est
plus facile d'octroyer des contrats de façon discrétionnaire
plutôt que de passer par un système qui ne privilégie pas
un individu, une firme en particulier, mais rend plus équitable l'octroi
de ces contrats. Je ne me fais pas d'illusion quant à cela et je ne dis
pas que ce sera facile, mais je pense que, quand on a le souci de bien
administrer les fonds publics et de permettre au plus grand nombre possible de
professionnels, de fournisseurs, d'offrir leurs services à ces
pourvoyeurs, si je peux dire, de contrats, je pense que les gens ne peuvent pas
ou ne pourraient pas, à ce moment-là, invoquer le fait qu'ils ont
une autonomie ou miser seulement sur l'autonomie des commissions scolaires, des
réseaux hospitaliers ou des corporations hospitalières. C'est un
service.
On ne veut forcer personne, mais on dit: C'est un service qui a rendu
service à tout le monde et, si vous voulez le prendre, on vous l'offre.
C'est plus équitable pour tout le monde et c'est plus équitable
aussi pour le citoyen qu fait affaires avec ces divers corps publics. Je pense
que cela répond, en gros, mais on pourra peut-être y revenir
tantôt si vous avez d'autres questions.
On peut passer tout de suite aux questions posées parce
que je pense qu'il y en a certaines auxquelles on a répondu par
mon collègue, le député de Saint-Hyacinthe. Vous parliez
de con- trôle, ce qui est sorti dans les media il n'y a pas tellement
longtemps, ou d'un système qu'effectivement nous avons
décidé de mettre de l'avant. Il n'en existait pas dans le temps
de réel système pour contrôler. A cet égard, le
Vérificateur général a touché à un certain
nombre de lacunes, tout en disant que l'an dernier, il nous l'avait
souligné il y a quand même eu de réels progrès qui
ont été reconnus, en tout cas, à tout le moins par le
Vérificateur général, au cours de l'année
dernière. On me souligne qu'il n'y a pas eu de vols d'aucune
façon aux entrepôts, notamment. Il y a quand même un
système de sécurité qui est là et qui surveille les
allées et venues, notamment là où on retrouve le
débarcadère de marchandises. Je tiens à rassurer le
député de Saint-Hyacinthe: il n'y a pas eu de vols. Si on veut
entrer dans des détails supplémentaires, je pense que M. Fortier,
entre autres, pourra répondre à vos questions.
En fait, au niveau de certains autres détails, on a
décidé d'inscrire encore davantage la provenance des meubles.
C'est bien identifié au ministère des Travaux publics quand il y
a des mouvements de meubles. C'est à peu près cela, mais disons
qu'il n'y a pas d'avis, aucun avis de vol ou de perte de meubles, en tout cas,
à tout le moins on va toucher du bois au moment où
on se parle.
Vous vouliez également, M. le député de
Saint-Hyacinthe, avoir des informations concernant le palais de justice de
Québec.
M. Cordeau: Dans son ensemble, pas dans le détail.
Mme Ouellette: En gros. Je suis contente que vous me posiez la
question parce que je vous avouerai sans prétention qu'on est assez
fiers de cette façon de procéder maintenant pour le gouvernement
et, à tout le moins, pour le ministère des Travaux publics, quand
il s'agit de construire des gros équipements. C'est la raison pour
laquelle nous avons décidé de lancer des concours qui permettent
non seulement de faire appel à l'imagination des professionnels, en
particulier des architectes, mais qui permettent également de
contrôler les budgets. On avait peut-être aussi à
démontrer que c'était possible et que c'était
faisable.
Donc, si on avait, à tout le moins, procédé ou
tenté de procéder de la sorte quand il s'est agi de construire ce
stade olympique et tout ce qui l'entoure, on aurait été en
mesure, je pense et j'en suis profondément convaincue, de
contrôler non seulement la qualité de la construction, mais
également les budgets. Donc, nous avions à faire la preuve
c'est pour cette raison qu'on est fier parce que cela a réussi
que c'était possible, que c'était faisable et, aujourd'hui, on
peut dire que c'est possible, que c'est faisable et tout le monde s'en porte
très bien, merci. Nous avons procédé de cette façon
pour la construction du palais des congrès de Montréal et
également pour la construction du palais de justice de
Québec.
Si je peux vous donner un seul détail, le palais des
congrès de Montréal, en dollars de 1979, on
sait déjà qu'il en coûtera on l'a
budgétisé $60 000 000. Je ne veux pas entrer dans toutes
les phases de réalisation du concours; je pense que tous les documents
sont publics; on a fait des conférences. Il y en a beaucoup non
seulement qui sont venus et qui s'inspirent de cette nouvelle façon de
procéder, par voie de concours, mais également c'est important
pour nous parce qu'on a décidé qu'à l'avenir pour, encore
une fois, ces grosses constructions, on allait procéder par voie de
concours. Nous sommes allés chercher un chargé de projet qui sait
exactement les budgets dont il dispose; il est professionnel également.
Il peut suivre l'évolution du projet, II peut nous assurer qu'à
la date prévue on pourra livrer le bâtiment au ministère
client. (21 h 15)
M. Cordeau: A quelle date prévoyez-vous terminer...
Mme Ouellette: On a prévu, en dollars 1979, pour
l'ensemble du projet c'est évident qu'il faut calculer
l'inflation, etc. ce sera une construction qui aura coûté
au gouvernement du Québec et aux Québécois $60 000
000.
M. Cordeau: C'est le palais des congrès, à
Montréal.
Mme Ouellette: C'est le palais des congrès de
Montréal.
M. Cordeau: Celui de Hull?
Mme Ouellette: Pour le palais des congrès de Hull, je vous
avouerai que ce n'est pas le gouvernement du Québec actuel qui en a pris
l'initiative; ça a été, dans le temps, une espèce
de "package deal" qui avait été donné par mon
prédécesseur à la firme Cadillac Fairview qui devait
construire un édifice administratif, un palais des congrès et un
hôtel. On a travaillé très fort, inutile de vous le
souligner, pendant deux ans, ça n'a pas été facile. Il a
fallu demander à la firme Cadillac Fairview de bien accepter ce
qu'ils ont fait d'ailleurs, je ne dirai pas avec empressement, mais il y a eu
une bonne collaboration de reprendre tous les baux qui avaient
été signés dans le temps, parce que les contribuables
québécois étaient très mal protégés.
Encore une fois, pour faire courte une histoire longue parce qu'on a
travaillé pendant deux ans ou deux ans et demi dans ce dossier quasi
quotidiennement, mon sous-ministre adjoint, M. Taillon, en sait quelque chose
c'est présentement en construction. Le gouvernement du
Québec s'est associé à la ville de Hull et à
Cadillac Fairview pour la construction de la deuxième phase de ce
complexe, je peux dire, administratif, et on est en construction pour le palais
des congrès.
M. Cordeau: Quelle serait la part du Québec, en dollars,
pour ce congrès, environ?
Mme Ouellette: Dans le moment, c'est un palais des congrès
qui, si on départage les phases, coûtera, en tout, autour de $8
000 000, dont $2 700 000 payés par la ville de Hull et le reste par le
ministère des Travaux publics.
M. Cordeau: Quand prévoyez-vous terminer ces trois
complexes, le palais de justice de Québec, le palais des congrès
de Montréal et celui de Québec?
Mme Ouellette: Pour le palais des congrès de
Montréal, les travaux doivent se terminer à la fin de 1982 ou au
tout début de 1983; je parle de l'aménagement intérieur et
tout cela, prêt à être livré au ministère
client. Quant au palais des congrès de Hull, c'est à peu
près la même chose, en 1982.
M. Vaillancourt (Orford): Le palais des congrès de Hull,
est-ce que vous l'avez?
Mme Ouellette: Oui, c'est ce que je viens de dire, c'est un
coût de $8 000 000 en tout; la ville de Hull paie $2 700 000 et le
ministère des Travaux publics paie la différence.
M. Vaillancourt (Orford): Pour le palais de justice de
Québec, est-ce que vous avez...
Mme Ouellette: Pour le palais de justice de Québec, fin
1983; $45 000 000 en dollars 1979.
M. Vaillancourt (Orford): Le palais de justice de Sherbrooke?
Mme Ouellette: Ce que je peux vous souligner, c'est qu'on n'est
pas en mesure de vous donner le coût du palais de justice de Sherbrooke
parce qu'on vient, comme vous le savez probablement, d'acheter le terrain.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que le terrain est
acheté?
Mme Ouellette: Oui, il est même payé. M.
Vaillancourt (Orford): Quel est le coût?
Mme Ouellette: $550 000, et il a été payé
à la ville de Sherbrooke.
M. Vaillancourt (Orford): A quel endroit?
Mme Ouellette: Au plateau Marquette. Cela va?
M. Vaillancourt (Orford): On peut commencer...
Mme Ouellette: Le député de Saint-Hyacinthe,
également, parlait de Rosalie, quand il parlait de la qualification des
entrepreneurs. Là aussi, ça s'est tassé, M. Ouimet
pourrait donner des informations supplémentaires, si vous en avez le
goût.
M. Vaillancourt (Orford): On pourrait procéder programme
par programme et, quand on y arrivera, peut-être que M. Ouimet pourra
nous donner des explications.
En ce qui concerne votre fichier central, il y en a plusieurs qui nous
en parlent; j'aimerais si c'est possible qu'on fasse le point pour renseigner
tous les intéressés parce qu'il y en a plusieurs qui nous posent
des questions, on n'est pas trop au courant dans les détails.
Allocation de l'espace et de
l'équipement
Le Président (M. Laberge): Puisque c'est du consentement
de tous, j'appelle le programme 1; Allocation de l'espace et de
l'équipement. Ce programme a cinq éléments. Est-ce que
vous voulez étudier les éléments en bloc sur l'allocation
de l'espace ou bien si vous avez des questions?
M. Vaillancourt (Orford): En ce qui me concerne, je suis d'accord
pour qu'on étudie le programme 1 tous les éléments
ensemble...
Le Président (M. Laberge): Ensemble, sur le programme 1.
C'est une coutume qui s'établit assez régulièrement. Je
pense que cela fonctionne très bien comme cela, et on adopte les
éléments après que la discussion est faite. Programme 1,
les questions que vous avez à poser, M. le député
d'Orford.
M. Vaillancourt (Orford): Au programme 1, je constate qu'il y a
une augmentation globale de $29 846 800, ce qui veut dire, pour l'allocation de
l'espace et de l'équipement, une augmentation de $11150 200;
exploitation des immeubles, $17 303 900; approvisionnement, $346 700.
Mme Ouellette: Cela, c'est parce que vous êtes dans
l'ensemble du ministère. Vous passez toutes les programmations. Il faut
peut-être passer plus loin.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord.
Mme Ouellette: On pourrait peut-être, M. le
Président, faire programme par programme, élément par
élément.
Le Président (M. Laberge): Par élément, si
vous voulez.
Mme Ouellette: Ce serait moins compliqué, parce que
là c'est tout le ministère en entier.
M. Vaillancourt (Orford): J'étais prêt à vous
parler de tout le ministère en entier.
Mme Ouellette: M. le député d'Orford, je ne voulais
pas vous court-circuiter, je n'ai pas d'objection à ce que vous adoptiez
cela tout d'un coup.
M. Vaillancourt (Orford): Je pense qu'on n'aurait pas...
Le Président (M. Laberge): Je pense que c'est tout
simplement...
M. Vaillancourt (Orford): On finirait trop vite.
Mme Ouellette: Vous êtes en train de me dire que la
soirée est jeune.
M. Cordeau: On est déjà avancé, il est 21 h
25.
M. Vaillancourt (Orford): En ce qui me concerne, je n'ai pas
l'intention d'ambitionner. Je veux tout simplement poser des questions pour
éclair-cir un petit peu ce qui se passe dans votre ministère. Je
pense que ce n'est pas pour moi personnellement, c'est pour l'ensemble des
intéressés.
Le Président (M. Laberge): De la population. Mme
Ouellette: On s'entend bien.
M. Vaillancourt (Orford): De la population en
général. Au programme 1 c'est vrai que je m'étais
trompé c'est une augmentation de $11 150 200 en ce qui concerne
les acquisitions d'espaces existants, la construction d'immeubles,
aménagement fixe de l'espace, fourniture d'ameublement et d'accessoires.
J'aimerais savoir combien de ministères, premièrement, ont
changé de locaux.
Mme Ouellette: C'est une grosse question de $50 parce qu'il y en
a eu qui ont dû déménager en cours de route. C'est normal,
je pense, et c'est pour cela que le ministère des Travaux publics est en
bout de piste à cause en bonne partie du ministère du Revenu et
du ministère de la Justice parce que ces deux ministères
étaient éparpillés aux quatre vents. Forcément, il
y a eu et il y aura encore des mouvements de personnel et parce que c'est une
grosse question à $50, si vous voulez entrer dans les détails de
chacun des édifices, on va en avoir pour un bon bout de temps. Je n'ai
pas d'objection, notamment, à demander au directeur de ce service de
vous faire une espèce de synthèse de tous les mouvements de
personnel.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord.
Mme Ouellette: Si vous voulez, M. le député
d'Orford, je pourrais vous déposer tout cela, je n'aurais pas
d'objection parce qu'on a présentement, je dois vous dire...
M. Vaillancourt (Orford): Disons que je suis d'accord à ce
que vous déposiez tout cela, mais s'il y avait moyen de faire un petit
résumé...
Mme Ouellette: Un tour d'horizon des mouvements?
M. Vaillancourt (Orford): Un petit tour d'horizon assez rapide
pour que ce soit inscrit au journal des Débats, parce que ce n'est pas
tout le monde qui a la chance d'avoir ce document.
Mme Ouellette: S'ils nous avaient suivis ces deux
dernières années, je vous avouerai qu'ils auraient
peut-être le vertige aujourd'hui parce qu'il y a eu pas mal de
mouvements. Au total, au niveau des surfaces de bâtisses au
ministère des Travaux publics, on a à administrer 21 607 261
pieds carrés.
Cela fait des pieds carrés. M. Montpetit pourrait peut-être
vous synthétiser tous les mouvements qui se font à sa
direction.
Ce qui surprend dans la question, c'est qu'il y a probablement des
centaines de déménagements. Je ne suis pas certain que ce soit le
sens de votre question. Il y a des bureaux locaux qui changent d'endroit, il y
a des bureaux régionaux, il y a des bureaux à Montréal,
à Québec, des entrepôts, des laboratoires, il y a de tout
là-dedans.
M. Vaillancourt (Orford): C'est un peu difficile de vous demander
de répondre à toutes ces questions, parce que je pense que ce
serait impossible de répondre dans le peu de temps que nous avons
à notre disposition. Est-ce que vous pourriez nous donner les principaux
déménagements?
Mme Ouellette: Par exemple, le déménagement du
ministère du Revenu, du ministère de la Justice, des Affaires
culturelles, ces choses là.
Les gros mouvements.
M. Vaillancourt (Orford): Surtout les gros mouvements. Parce que
je pense bien, par exemple qu'un bureau d'agronome qui est
déplacé de telle place à telle place...
Mme Ouellette: On va en avoir pour la nuit.
M. Vaillancourt (Orford): Ma question serait insensée.
Mme Ouellette: Donc, il y a eu, comme déplacements
majeurs, la relocalisation du ministère du Revenu qui est parti
d'environ cinq adresses, selon qu'on inclue les entrepôts avec les
bureaux, et qui a été relocalisé dans un immeuble de 800
000 pieds carrés. Ce qui fait qu'en contrepartie les immeubles qui ont
été laissés vacants sont présentement dans une
phase de rénovation devant permettre une nouvelle vie à ces
immeubles. On peut songer à Cook-Chauveau, c'est-à-dire
l'ancienne Académie de Québec, ainsi qu'à un
édifice, propriété du ministère, sur la rue
Dorchester.
Si je reviens à la rue Dorchester, cet immeuble devrait abriter
une partie de l'effectif du ministère des Transports. En fait cela
devient les deux immeubles majeurs qui ont été affectés
par le déplacement du ministère du Revenu.
Nous avons eu un deuxième déplacement d'envergure en ce
qui a trait aux archives du ministère des Affaires culturelles, les
archives du Québec qui sont maintenant localisées dans un
immeuble de 110 000 pieds carrés qui est le résultat de la
transformation de la chapelle du Grand Séminaire sur le campus de
l'Université Laval. Ce faisant, cela a permis de libérer certains
locaux qui, eux aussi, font l'objet de rénovations d'envergure. On parle
jusqu'à maintenant de déplacements totalisant des superficies
supérieures à 100 000 pieds carrés. Pour le reste on va
tomber à 5000 et 10 000 pieds carrés, et il y en a une
très grande quantité.
M. Vaillancourt (Orford): Dans l'ancienne bâtisse où
était logé le ministère de la Justice, qui est là
actuellement?
Mme Ouellette: Le ministère des Affaires culturelles.
L'édifice A a été laissé vacant pendant une
période de près d'une année pour subir une
rénovation en profondeur et maintenant je crois que le
déménagement et l'emménagement par le ministère des
Affaires culturelles sont terminés.
M. Vaillancourt (Orford): Quel a été le coût
de l'aménagement de cette bâtisse?
Mme Ouellette: Un déboursé de $2 400 000.
M. Vaillancourt (Orford): $2 400 000 plus les ameublements ou si
c'est inclus... (21 h 30)
Mme Ouellette: Non, les ameublements ne sont pas inclus. Il n'y a
pas eu d'achat d'ameublements spécifiques. On parle strictement du
mobilier; cela inclut, il va de soi, les tapis, les tentures ou les pare-soleil
qui peuvent être dans l'immeuble. Cela va?
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'il y a d'autres
aménagements d'envergure comme ceux qu'on vient de mentionner?
Mme Ouellette: Présentement en cours, il y a la
rénovation majeure de Cook-Chauveau, comme je le mentionnais
tantôt, la rénovation de l'immeuble de la rue Dorchester devant
servir à abriter le ministère des Transports; pour les autres, on
ne pourrait pas parler de rénovation, ce sont des projets de
réaménagement, bien que nous en ayons un qui a toujours cours et
qui vise à l'amélioration par la mise en place des mesures
sécuritaires des édifices du boulevard de l'Entente où
logent présentement une partie du ministère de l'Energie et des
Ressources et une partie du ministère de l'Environnement.
M. Vaillancourt (Orford): Pourriez-vous me dire combien de suites
ministérielles ont subi des changements?
Mme Ouellette: Quand il est arrivé de nouveaux ministres,
il a fallu les aménager dans des suites.
M. Vaillancourt (Orford): Quel a été le coût
pour chacun?
Mme Ouellette: En règle générale, ces suites
existaient; c'est un ministre qui est parti d'un ministère pour aller
dans un autre, alors les suites existaient déjà.
M. Vaillancourt (Orford): Mme la ministre pourrait-elle nous dire
quel est le coût de l'aménagement de la suite du leader
parlementaire du gouvernement?
Mme Ouellette: Oui, on peut vous donner cela. M. Montpetit me dit
qu'il n'a pas le chiffre avec lui présentement; on pourra le
déposer, vous le faire parvenir.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord, si vous le déposez.
Pour revenir à la première question que je vous ai posée
tout à l'heure, vous allez déposer le document qui nous donne
tout le détail des changements de locaux des ministères? La
première question que je vous ai Dosée: Combien de
ministères ont changé de locaux et le coût? Vous m'avez dit
que vous étiez pour déposer le document.
Mme Ouellette: Si vous voulez avoir tous les menus détails
des petits mouvements, que ce soit un petit bureau de 50 pieds par 150 pieds...
Au niveau des ministères, je n'ai pas d'objection à
déposer... C'est ce que vous voulez savoir, pour être bien
précis?
M. Vaillancourt (Orford): Les ministères.
Mme Ouellette: Les ministères, pas de problème, on
va déposer cela.
M. Charbonneau: Pendant qu'on y est, on pourrait peut-être
ajouter des précisions, à moins que ce ne soit pas le
ministère des Travaux publics qui s'en occupe, sur les travaux
d'aménagement de la suite du lieutenant-gouverneur.
Mme Ouellette: Oui. M. le lieutenant-gouverneur avait des
goûts assez particuliers et cela a effectivement coûté assez
cher.
M. Charbonneau: Est-ce que la ministre serait en mesure de nous
spécifier justement certains de ces goûts particuliers du
lieutenant-gouverneur?
Mme Ouellette: Parlez-vous de son bureau ou de la Cadillac?
M. Charbonneau: De tout.
M. Vaillancourt (Orford): Je n'ai pas terminé mes
questions encore et cela fait partie de ma première question, les
bureaux du lieutenant-gouverneur.
Mme Ouellette: D'accord.
M. Charbonneau: Je voulais être sûr que vous ne
l'oubliiez pas.
Mme Ouellette: On n'a pas d'objection, M. le député
d'Orford, de déposer le renseignement, de vous informer des coûts
d'aménagement des appartements du lieutenant-gouverneur.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord.
Une Voix: L'auto aussi. Le véhicule aussi.
M. Cordeau: Aussi sur les coûts d'aménagement.
Tantôt, Mme la ministre, vous avez parlé des installations hors du
Québec; c'est une note que j'ai prise lors de vos remarques concernant
surtout le personnel temporaire. Vous avez dit qu'il y avait une augmentation
parmi le personnel occasionnel.
Mme Ouellette: Hors du Québec, non. Vous voulez dire le
Nouveau-Québec, le Nord du Québec.
M. Cordeau: Bon.
Mme Ouellette: Le Nouveau-Québec, c'est au Québec.
Ce n'est pas hors du Québec.
M. Cordeau: Je croyais que c'étaient les bureaux des
délégations à l'extérieur du Québec ou
quelque chose comme ça.
Mme Ouellette: Non, j'ai fait allusion au Nouveau-Québec,
au Nord du Québec.
M. Cordeau: Parfait. C'est pour cela qu'il y a une augmentation
du personnel occasionnel; par contre, c'était dû à
l'installation...
Mme Ouellette: Oui, d'accord. M. le Président, M. le
député de Saint-Hyacinthe fait surtout allusion au programme 2.
Je ne sais pas...
M. Cordeau: D'accord, parfait.
Mme Ouellette: ... comment vous voulez fonctionner, on est au
programme 1, on pourra revenir tantôt au programme 2.
M. Cordeau: D'accord.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président...
Le Président (M. Laberge): M. le député
d'Orford.
M. Vaillancourt (Orford): ... est-ce qu'il y a eu plusieurs
acquisitions d'espaces additionnels pour les ministères? De quelle
manière, premièrement, procédez-vous pour établir
le coût des nouveaux locaux que vous louez? Est-ce que c'est par
soumissions publiques ou si c'est par évaluation?
Mme Ouellette: En bas de 25 000 pieds, on va en avis de recherche
dans la région concernée, en
publiant, dans les hebdos régionaux notamment, dans les
quotidiens régionaux, un avis de recherche. Au-dessus de 25 000 pieds,
on va en soumissions publiques. Je suis contente que vous me souligniez ce fait
parce que c'est nouveau au ministère des Travaux publics; depuis environ
deux ans et demi, nous procédons de cette façon pour loger les
ministères clients et les organismes qui nous en font la demande. Donc,
à ce moment-là, il y a des normes qui sont
édictées. En tout état de cause, pour tout besoin de
nouveaux locaux, de nouvelles superficies, nous allons en avis de recherche en
bas de 25 000 pieds et, au-dessus, nous allons en soumissions publiques.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'il y a beaucoup de
soumissions publiques? Est-ce que la différence est assez...
Mme Ouellette: Ecoutez, encore une fois, cela dépend des
besoins des ministères clients.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que cela a réduit le
coût des espaces que le gouvernement louait quand vous allez en
soumissions publiques?
Mme Ouellette: Cela réduit forcément le coût,
par la force des choses, parce qu'à ce moment-là il y a des
soumissionnaires; donc, ils sont mis en concurrence les uns avec les autres.
C'est bien sûr qu'on va prendre même si on n'est pas tenus
mais, règle générale, cela coûte moins cher
celui qui nous offre les meilleurs espaces à un moindre coût.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'on pourrait avoir le
dépôt du contrat de location?
Mme Ouellette: II faut ajouter, M. le député
d'Orford, qu'on évalue les coûts; si c'est trop haut, on voit
à ce que cela baisse. En fait, on s'en tient au coût du
marché. Mais le fait d'aller en soumissions publiques nous donne
beaucoup plus de marge de manoeuvre que ce qui se passait
antérieurement.
M. Vaillancourt (Orford): Si je comprends bien, là
où il y a une bonne concurrence, vous avez de bons prix mais, là
où il n'y a pas trop de locaux à louer, vous êtes
obligés d'évaluer, vous n'acceptez pas assez souvent le prix s'il
est trop élevé?
Mme Ouellette: Ce n'est presque jamais arrivé, sauf dans
un cas que j'ai à la mémoire. Il y avait un poste de la
Sûreté du Québec pour vous donner un exemple
à Low, dans le comté de Pontiac, dans ce coin, dans la
région de l'Outaouais; ce poste de la Sûreté du
Québec était logé, parce qu'il n'y avait qu'un seul
endroit, à toutes fins pratiques, où on pouvait louer cela
avait été loué par l'ancien gouvernement dans une
espèce de bungalow qui coûtait les yeux de la tête. Le
ministère de la Justice a jugé que les agents de la
Sûreté étaient mal logés, n'habitaient pas des
locaux adéquats; cela nous coûterait moins cher à la
longue, suivant nos calculs, de construire un poste de la Sûreté
du Québec. C'est déjà fait et les agents habitent cet
édifice maintenant. Dans ce cas précis que j'ai à la
mémoire, cela nous coûtait moins cher de construire que de louer
un seul endroit. Mais, règle générale, on trouve les
locaux dont on a besoin.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que vous avez plusieurs projets
de construction d'édifices provinciaux dans la province?
Mme Ouellette: Oui, on a plusieurs...
M. Vaillancourt (Orford): Pour loger tous les services
gouvernementaux?
Mme Ouellette: Aux annexes 2 et 3 que je vous ai fait parvenir,
vous avez là tous les parachèvements qui sont prévus en
1980-1981 et également les nouveaux projets, à
l'élément 2 et à l'élément 3.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord. Merci.
Mme Ouellette: Là, effectivement, il y a plusieurs
constructions, ce dont je faisais état dans mon exposé au tout
début, des constructions qui touchent des postes de la
Sûreté du Québec, des quartiers-généraux de
la Sûreté du Québec, des postes pour le ministère
des Transports, etc.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que le ministre pourrait
déposer le contrat de location à Saint-Jean-sur-le-Richelieu des
locaux de Communication-Québec?
Mme Ouellette: Oui, avec plaisir.
M. Vaillancourt (Orford): Pas d'objection?
Mme Ouellette: On déposera ce document. Je vais le faire
parvenir à tous les membres de la commission.
M. Vaillancourt (Orford): J'aimerais savoir s'il y aurait
possibilité de déposer le bail de location de la Commission des
accidents du travail au Samuel-Holland.
Mme Ouellette: Ce n'est pas nous, M. le député
d'Orford. Ce n'est pas le ministère des Travaux publics qui voit
à l'aménagement et à la location de ces locaux. C'est la
CAT, la Commission des accidents du travail elle-même.
M. Vaillancourt (Orford): C'est la CAT elle-même.
Mme Ouellette: Elle a son autonomie propre. C'est elle qui...
Comme la Société des alcools, comme Hydro-Québec. En fait,
les sociétés d'Etat ne passent pas par le ministère des
Travaux pu-
blics. Seules celles dont les budgets sont votés annuellement par
l'Assemblée nationale doivent passer par le ministère des Travaux
publics.
M. Vaillancourt (Orford): On s'adressera à elles.
Mme Ouellette: Voilà!
M. Vaillancourt (Orford): Maintenant, j'aimerais savoir, pour
information, si le bureau d'enregistrement qui est à Waterloo
actuellement... Il devait déménager au centre administratif de
Gran-by, qui est un édifice provincial et qui doit ouvrir au printemps
1980, est-ce que c'est... Qu'en est-il advenu de ça?
Mme Ouellette: Le bureau d'enregistrement de Waterloo?
M. Vaillancourt (Orford): Oui, le bureau d'enregistrement de
Waterloo. Il devait déménager au centre administratif de Granby,
qui est un édifice provincial qui doit ouvrir... Je me demande si ce
n'est déjà ouvert.
Mme Ouellette: D'accord. On a planifié; en fait, il
devrait possiblement déménager là...
M. Vaillancourt (Orford): Quand?
Mme Ouellette: ... sauf que nous n'avons pas encore reçu
le mandat du ministère de la Justice. On ne peut pas bouger au
ministère des Travaux publics tant que le ministère-client
on est, à toutes fins pratiques, un genre d'agent d'immeubles ne
nous a pas "passé" sa commande.
M. Vaillancourt (Orford): Vous n'avez pas encore reçu la
réquisition?
Mme Ouellette: On n'a pas reçu la réquisition du
ministère de la Justice.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord. Y a-t-il eu des soumissions
publiques pour l'achat du tapis au Parlementaire? Qui a fait le choix de ce
tapis?
Mme Ouellette: Vous ne le trouvez pas beau?
M. Vaillancourt (Orford): II est d'un goût discutable.
Mme Ouellette: Ah! Les goûts ne sont pas à
discuter.
M. Vaillancourt (Orford): Cela dépend des goûts.
Mme Ouellette: Si on avait mis de la tuile, cela aurait
coûté moins cher, je vous le concède.
M. Baril: ... jaune orange.
Mme Ouellette: Dans notre société, il y a des
professionnels. Le service d'ameublement et de décoration nous a soumis
ce tapis. Etant donné qu'on a parfois d'autres chats à fouetter,
je vous avouerai que je n'ai pas fait une longue session pour voir si
c'était...
M. Vaillancourt (Orford): Qui a choisi la couleur?
Mme Ouellette: Je le trouve très joli. Je trouve ça
joli, mais c'est une matière de goût. Je pense qu'on a autre chose
à fouetter aux Travaux publics, surtout le ministre. On n'a pas le
temps.
M. Vaillancourt (Orford): II y a certains de vos collègues
qui n'ont pas aimé la couleur.
Mme Ouellette: C'est matière de goût. Ce qui
était important, c'était d'avoir un tapis...
Une Voix: ...
Mme Ouellette: Voilà!
M. Vaillancourt (Orford): Le ministre des Finances a
semblé de ne pas trop aimer la couleur.
Mme Ouellette: Chacun ses goûts, n'est-ce pas?
Une Voix: II ne s'enfargera plus dans les fleurs...
M. Baril: Les goûts ne sont pas à discuter.
M. Charbonneau: On aime se rappeler votre présence.
Mme Ouellette: On m'informe qu'effectivement, comme pour tout
achat de cette envergure, étant donné que cela s'étend sur
une grande longueur, les contrats ont été donnés par
soumissions publiques par le Service général des achats, comme il
se doit.
M. Vaillancourt (Orford): Qui a eu le contrat?
Mme Ouellette: M. Ouimet pourra nous donner le nom du marchand de
tapis en particulier, qui a soumissionné pour la pose de ce tapis.
M. Vaillancourt (Orford): S'il y a eu des soumissions publiques,
d'accord.
Mme Ouellette: II y a eu une soumission publique. (21 h 45)
M. Vaillancourt (Orford): Combien y a-t-il eu de
soumissionnaires? Qui a eu le contrat?
Mme Ouellette: On me souligne que tous les fournisseurs de tapis
du Québec ont été invités à soumissionner
à ce contrat. Celui qui a eu le contrat, c'est Emilien Rochette. Moi, je
ne le connais pas. On le connaît? C'est quelqu'un
connu à Québec, mais, étant donné que je
suis de Hull, je ne le connais pas. Mais c'est le plus bas soumissionnaire.
M. Martel: C'est un tapis sécuritaire, il n'y a pas de
fleurs et personne ne va s'enfarger dedans.
M. Vaillancourt (Orford): Mais il y a des barres.
Mme Ouellette: Je vais faire une petite correction. Etant
donné que c'étaient des travaux qui s'effectuaient dans la
région de Québec, nous avons invité tous les fournisseurs
de tapis de la région de Québec à soumissionner et c'est
un fournisseur de Québec qui a eu ce contrat.
M. Vaillancourt (Orford): Combien ce tapis-là a-t-il
coûté?
Mme Ouellette: Ouf!
M. Baril: Cela va passer aux engagements financiers.
Une Voix: Ce n'est pas assez haut.
M. Baril: Ce n'est pas assez haut pour cela.
Mme Ouellette: Ecoutez! On vérifiera. Il y a une douzaine
de soumissionnaires qui ont été invités et on a pris le
plus bas soumissionnaire. Alors, on vous fera parvenir le prix que cela a
coûté pour la pose de ce tapis.
M. Vaillancourt (Orford): Je n'ai plus de questions à
poser sur le programme 1.
Mme Ouellette: Certains me faisaient remarquer...
M. Cordeau: M. le Président.
Mme Ouellette: Certains voulaient savoir ce qu'on avait fait avec
le vieux. On l'a mis aux vidanges parce qu'il était plein de trous.
M. Cordeau: M. le Président, j'ai une question.
Le Président (M. Laberge): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Parmi les projets de construction ou de
parachèvement, cette année, dans la construction, je ne vois pas
le bureau de la Sûreté du Québec de Saint-Hyacinthe.
J'aimerais que Mme la ministre nous informe, à savoir si ce projet est
à l'étude et quand elle prévoit la réalisation de
cette construction à Saint-Hyacinthe.
Mme Ouellette: Effectivement, le projet de construction d'un
poste de la Sûreté du Québec à Saint-Hyacinthe n'est
pas dans la programmation 1980-1981. Il est, par contre, dans la programmation
de 30 postes que le ministère de la Justice nous a fait parvenir. Il est
dans celle-là et, selon les crédits qui seront alloués au
ministère, il se retrouvera dans la programmation d'une année
ultérieure, dans les prochaines années, en tout cas.
M. Cordeau: Est-ce à vous à faire l'acquisition des
terrains, l'étude de mise en plan?
Mme Ouellette: Beaucoup d'études dans
Saint-Hyacinthe...
M. Cordeau: Ont déjà été faites.
Mme Ouellette: La procédure qui est suivie, c'est,
premièrement, de vérifier auprès des villes et des
commissions scolaires; beaucoup de discussion auprès de la commission
scolaire de Saint-Hyacinthe pour localiser un terrain approprié. De
mémoire, ce n'est pas terminé au niveau du choix d'un
terrain.
M. Martel: Est-ce que vous en avez un à vendre?
M. Cordeau: Non, j'aurais pu déclarer mes avoirs, tel que
mentionné à l'Assemblée nationale aujourd'hui. Je n'ai pas
de terrain à vendre, d'ailleurs.
Une Voix: Des assurances.
M. Cordeau: D'accord. Je voulais avoir des précisions
concernant le projet, où il en était.
Le Président (M. Laberge): Est-ce qu'il y a d'autres
questions sur le programme 1?
M. Cordeau: J'ai une autre question. Quel est le pourcentage de
locaux non employés ou non utilisés et qui sont sous votre
responsabilité? La moyenne. Vous savez, il y a des
déménagements. Vous construisez des édifices et, à
un moment donné, il y a certainement des locaux non employés.
Est-ce que vous avez des études de faites en ce sens, pour faire
l'évaluation des locaux non employés qui sont sous votre
juridiction?
Mme Ouellette: Oui, en gros, des espaces qui sont libres,
à toutes fins pratiques, au moment où on se parle, c'est
l'édifice Cook-Chauveau. Quand on décide de
déménager des ministères ou des parties de
ministères, il y a une planification...
M. Cordeau: Oui.
Mme Ouellette: ... forcément, qui est faite avant que les
mouvements s'effectuent. Présentement, je peux dire que le local le plus
important, qui est libre pour de la rénovation, avant de recevoir, dans
notre jargon, nos nouveaux clients, c'est l'édifice Cook-Chauveau.
M. Cordeau: Qui sera occupé lorsque...
Mme Ouellette: Qui sera occupé, comme on le disait
tantôt...
M. Cordeau: ... les rénovations seront
terminées.
Mme Ouellette: ... possiblement par le ministère des
Affaires municipales ou la Fonction publique. On est en train de
négocier avec ces deux ministères.
Le Président (M. Laberge): Cela répond à
votre question?
Mme Ouellette: On me dit que cela représente 0,5% sur 22
000 000 de pieds carrés.
Le Président (M. Laberge): Programe 1 : Allocation de
l'espace et de l'équipement, les cinq éléments sont-ils
adoptés?
M. Cordeau: Adopté.
Le Président (M. Laberge): Le programme 1 est
adopté dans tous ses éléments.
Exploitation des immeubles
Programme 2: Exploitation des immeubles, quatre éléments;
si vous voulez continuer, on peut les regarder en bloc.
M. Vaillancourt (Orford): Oui, d'accord. Je n'ai pas beaucoup de
questions concernant le programme 2: Exploitation des immeubles. J'aimerais
demander au ministre s'il y a possibilité de faire le dépôt
du plan d'aménagement extérieur de l'Assemblée
nationale.
Mme Ouellette: Je ne peux pas vous le déposer ou vous
l'envoyer on ne peut pas faire de dépôt, comme le
président le soulignait tantôt à juste titre pour
une raison fort simple, c'est qu'on est présentement en consultation.
Effectivement, un contrat a été alloué à une firme
d'architectes paysagistes par soumissions publiques toujours. On est en
discussion présentement parce que, comme vous le souligniiez un peu plus
tôt dans la soirée, il y a des gens qui ont manifesté le
désir d'être consultés davantage, ce qui se fait
présentement. Aussitôt qu'une décision aura
été arrêtée quant à l'aménagement
final des abords de l'Assemblée nationale, ça me fera plaisir de
vous faire parvenir ce plan.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que vous avez consulté le
Comité de citoyens du Vieux-Québec?
Mme Ouellette: Oui, je dois vous souligner et j'en ai fait
état également tantôt qu'il y a eu cette commission
d'aménagement de la colline parlementaire qui, en commission
parlementaire, a discuté assez en profondeur, d'ailleurs, d'autant plus
que cette commission a transmis au ministère des Travaux publics des
recommandations, le rapport de la CACUQ dont je faisais état
tantôt.
M. Vaillancourt (Orford): Ils s'opposent à cela.
Mme Ouellette: Dans l'ensemble, on a suivi les recommandations
des gens qui ont participé à cette commission parlementaire.
Quant au plan d'ensemble de l'aménagement de la colline parlementaire,
je pense qu'on a réussi à s'entendre et assez bien; c'est quant
à certains détails compris dans une des phases de
l'aménagement de la colline parlementaire, qu'on ne s'entend pas. Vous
faites probablement allusion à ce qu'on a vu dans les journaux ces
dernières semaines.
M. Vaillancourt (Orford): Cela a paru...
Mme Ouellette: II s'agit d'une fontaine, pour ne rien vous
cacher. Là aussi, on est en consultation, quand on veut réaliser
des choses, quand on veut également stimuler l'économie
parce que le ministère des Travaux publics est également un
ministère économique et donc, par conséquent,
créer de l'emploi, il va sans dire qu'il faut avoir quelque chose, il
faut avoir des plans et, donc, des plans d'aménagement. En ce qui a
trait aux travaux publics, c'est toujours important. Pour certains
détails qui ont soulevé un certain nombre de questions, nous
sommes présentement en consultation et bientôt nous serons en
mesure de rendre une décision quant à l'aménagement dans
son ensemble des abords de l'Assemblée nationale.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que le Comité des
citoyens du Vieux-Québec a été consulté? Il dit ici
qu'il déplore, d'abord, "l'absence totale de consultation sur ce projet
qui, à son avis, risque de défigurer le caractère
architectural unique de l'hôtel du gouvernement et de ses abords".
Mme Ouellette: Vous comprendrez, M. le député
d'Orford, qu'une fois que les gens se sont entendus sur un plan d'ensemble, il
nous est souvent difficile, si on veut vraiment avancer, d'aller chaque fois
dans les moindres détails reconsulter en commission parlementaire tous
ceux qui sont intervenus voilà déjà deux ans, je pense. Il
y a un détail, qui ne semble pas être un détail pour ces
gens qui nous ont fait des représentations, qui nous a indiqué
d'aller dans de plus amples consultations; c'est ce que nous sommes en train de
faire via, notamment, certains organismes reliés au ministère des
Affaires culturelles, notamment la commission des biens culturels, qui est
quand même représentative de plusieurs groupes et la Direction du
patrimoine. Donc, des rapports doivent nous être soumis incessamment et,
à ce moment, j'aurai, comme le ministre des Travaux publics, à
prendre une décision sur cette partie d'aménagement.
M. Vaillancourt (Orford): Si je comprends bien, il n'est pas
nécessaire d'avoir l'acceptation de tous les organismes qui existent ici
à Québec que vous venez de mentionner, pour que vous
procédiez.
Mme Ouellette: Je pense, encore une fois, que ce ne serait pas
possible. Une fois qu'on s'est
entendu sur un plan d'aménagement global, qu'on en a
défini les diverses phases, je pense que quand on veut réaliser
des choses, il faut aller de l'avant. C'est ce que nous avons
décidé de faire pour, notamment, le Jeffery Hale, le Couvent du
Bon Pasteur, entre autres choses, l'aménagement intérieur de
l'Assemblée nationale. Les députés ont été
consultés par le président de l'Assemblée nationale et une
de ces phases touche, entre autres, l'aménagement des terrains qui se
situent en face de l'édifice A, de l'édifice de
l'Assemblée nationale. Dans le moment, parce que certaines personnes se
posaient des questions quant à la pertinence de la construction, si je
peux dire, des fontaines, on a décidé de consulter davantage, et
aussitôt que les rapports me seront transmis je prendrai la
décision et vous en serez informés.
M. Vaillancourt (Orford): Ce sont des travaux qui peuvent
être prêts à commencer en 1981, je suppose?
Mme Ouellette: Ce sont des travaux qui sont prêts à
commencer. Suivant notre échéancier, on était prêt
à accorder ce contrat pour cette partie d'aménagement au mois de
mai, je pense, si ma mémoire m'est fidèle. C'est cela, au mois de
mai. Alors, des gens ont fait des représentations, on a dit: On va
surseoir un peu, on va consulter davantage, on va recevoir leurs
représentations et après cela on jugera s'il faut aller de
l'avant quant à la construction de la fontaine en particulier ou
non.
Le Président (M. Laberge): Questions sur le programme no
2.
M. Vaillancourt (Orford): Croyez-vous qu'il va y avoir des
travaux qui vont commencer en 1980?
Mme Ouellette: Autour de l'Assemblée nationale?
M. Vaillancourt (Orford): Autour...
Mme Ouellette: C'est en cours présentement.
M. Vaillancourt (Orford): Je parle de la fontaine.
Mme Ouellette: Ce n'est pas juste la fontaine, le plan
d'aménagement. Vous savez, il y a différentes phases. Dans le
plan, il était proposé par les architectes paysagistes, entre
autres, une fontaine dans l'allée centrale. On ne peut pas commencer les
travaux autour les travaux dits de la première phase tant
qu'une décision n'a pas été prise quant à la
pertinence de construire cette fontaine. C'est donc interrelié. C'est un
projet d'ensemble qu'on nous a proposé. Donc, encore une fois, on est en
consultation, et très prochainement je prendrai la décision
à savoir si on la construit ou si on ne la construit pas, cette
fontaine, et ensuite on pourra, une fois que la décision sera prise,
partir les autres travaux entourant cette fontaine.
M. Vaillancourt (Orford): Vous n'avez pas peur, lorsqu'il va y
avoir des marches sur le Québec qu'il y en ait qui jettent toutes sortes
de choses dans la fontaine?
Mme Ouellette: Vous savez, on a moins de manifestations, de notre
côté.
M. Vaillancourt (Orford): II y en a encore. Mme Ouellette:
Mais, non...
M. Vaillancourt (Orford): Si on faisait le calcul, je pense que
cela n'a pas tellement changé.
Mme Ouellette: De toute façon, nous, aux Travaux publics,
notre souci c'est de voir à l'aménagement intérieur et
extérieur de l'Assemblée nationale. Les autres
considérations, vous savez, comme ministère de la
construction...
M. Vaillancourt (Orford): Vous n'êtes peut-être pas
trop au courant qu'il en vient parce que vous sortez peut-être moins
aujourd'hui pour aller voir les manifestants.
Mme Ouellette: De toute façon, je ferai remarquer, M. le
Président, au député d'Orford simplement que nous sommes
encore dans le programme 1 et nous l'avons adopté.
Le Président (M. Laberge): C'est justement ce que j'allais
dire. On me faisait remarquer que cela faisait partie de
l'élément 3, je pense, l'aménagement fixe. Disons que cela
a été une digression et que cela passe sans créer de
précédent.
M. Vaillancourt (Orford): J'ai une autre question. J'aimerais
savoir si Mme la ministre a reçu la réquisition pour
préparer les locaux pour les douze nouveaux députés qui
vont s'additionner à la prochaine session.
Mme Ouellette: Comme M. le Président de l'Assemblée
nationale le soulignait à sa commission parlementaire,
l'Assemblée nationale relève de lui, n'est-ce pas, comme vous le
savez, de sorte qu'il y a un certain nombre de travaux qu'il a commandés
au ministère des Travaux publics, et on pourra entrer dans les
détails avec... On est toujours dans le programme 1, n'est-ce pas, que
vous venez d'adopter, n'est-ce pas? Je n'ai pas d'objection à vous
donner l'information désirée, mais... (22 heures)
M. Vaillancourt (Orford): En même temps, pour terminer ma
question...
Mme Ouellette: Disons que je peux vous dire en gros, même
si on est sorti du programme 1 voilà déjà dix minutes et
qu'on y est rentré tout de suite après, que cela ne pose aucune
espèce de problème.
M. Vaillancourt (Orford): Quels sont les services qui vont
être déménagés de l'édifice A pour faire
place à ces douze nouveaux députés?
Mme Ouellette: Je fais remarquer qu'on est toujours dans le
programme 1.
Comme vous l'avez vu, la Tribune de la presse a été
déménagée. L'idée de base qui avait
été retenue de la part du président de l'Assemblée
nationale, c'était de garder dans ces locaux, parce qu'il n'y a pas des
superficies à l'infini, surtout les députés et les
services qui sont liés directement au fonctionnement de
l'Assemblée nationale.
M. Vaillancourt (Orford): Je n'ai pas d'autres questions.
Le Président (M. Laberge): II n'y a pas d'autres
questions.
M. Cordeau: M. le Président.
Le Président (M. Laberge): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Etant donné que nous sommes retournés
au programme 1 je pense qu'on ne finira pas plus tard est-ce que
vous pourriez nous informer quelle superficie vous avez acquise, l'an
passé, comparativement à ce que vous aviez l'année
d'avant?
Mme Ouellette: 2 000 000 de pieds carrés.
M. Cordeau: 2 000 000 de plus de pieds carrés.
Mme Ouellette: Voilà, incluant des biens immeubles publics
excédentaires dont nous sommes dépositaires.
M. Cordeau: Quant au programme 2... M. Ouellette: Merci
beaucoup.
Le Président (M. Laberge): Là on revient. Revenons
au programme 2.
M. Cordeau: Quant au programme 2, à
l'élément 2, Gestion des immeubles, nous voyons qu'il y a
là environ une augmentation de $10 000 000. Pourriez-vous expliquer le
pourquoi de cette augmentation et nous dire dans quel domaine cette
augmentation s'applique?
Mme Ouellette: Dans le cadre de la réforme de la
fiscalité municipale notamment.
Ce sont les taxes d'affaires qui sont payées sur les locaux
loués, qui sont incluses dans le programme no 2 et qui
représentent $6 100 000.
M. Cordeau: Est-ce que vous avez commencé à
recevoir vos comptes de taxes des différentes municipalités?
Mme Ouellette: Non. C'est adressé directement au
ministère des Affaires municipales. Avec la réforme de la
fiscalité municipale, cela s'adresse à ce ministère.
M. Cordeau: Comment se fait-il que ces dépenses paraissent
dans votre budget?
Mme Ouellette: C'est pour la taxe d'affaire. La taxe d'affaire
est payée par le ministère des Travaux publics.
M. Cordeau: Ah bon!
Mme Ouellette: II n'y a pratiquement pas de taxe qui a
été reçue jusqu'à maintenant. La plupart arrivent
au 1er janvier, la plus grande partie.
M. Cordeau: D'accord. Les municipalités...
Mme Ouellette: En d'autres termes, quand nous recevons le compte,
nous payons tout de suite.
M. Cordeau: Je vais avertir la ville de Saint-Hyacinthe.
Le Président (M. Laberge): C'est tout ce que vous aviez
sur le programme no 2. M. le député d'Orford, c'est tout sur le
programme 2 aussi. Espérons qu'on ne se mêlera pas de nouveau.
M. Vaillancourt (Orford): Oui. Programme 2, adopté.
Le Président (M. Laberge): Conservation et
réparations, gestion et sécurité. Alors, programme 2
adopté dans ses 6 éléments. Il y a aussi le
cinquième. Soutien logistique du nord. Programme 3:
Approvisionnement.
Approvisionnement
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que le fichier central c'est au
programme 3?
Mme Ouellette: On ne peut rien vous cacher. Tout à fait.
Le fichier central, le Service général des achats. Le directeur
général est M. Gaston Ouimet.
M. Vaillancourt (Orford): J'aimerais qu'on fasse le point sur le
fichier central avec autant de détails que possible. Vous savez, il se
pose beaucoup de questions sur ce fichier central. On reçoit des
téléphones, des lettres des architectes, des ingénieurs et
ils ne semblent pas trop savoir comment procéder pour être sur la
liste ou être inclus dans le fichier.
Mme Ouellette: Je pense que vous avez raison: plus on en parlera,
plus on pourra donner d'information, plus les gens pourront se prévaloir
de ce nouveau service.
M. Vaillancourt (Orford): S'il y avait moyen de nous donner le
plus d'explications possible, je pense que cela donnerait des renseignements
qui seraient appréciés de la part de tous les
intéressés.
Mme Ouellette: Avec plaisir. D'accord.
M. Vaillancourt (Orford): ... et des renseignements seraient
appréciés par tous les intéressés.
Mme Ouellette: Le fichier central, premièrement, lorsque
nous l'avons conceptualisé, nous avions comme mandat de nous assurer
qu'il y aurait équité; deuxièmement, mêlée
à cela, était la régionalisation dans la plupart des
spécialités de contrat de services que donne le gouvernement. Je
voudrais parier de deux choses: d'abord, l'inscription et ensuite, le
traitement des réquisitions. L'inscription est, en fait, une
préqualification de tous les fournisseurs offrant leurs services au
gouvernement. Il y a environ 300 spécialités réparties
dans plusieurs fichiers et pour chacune de ces spécialités, il
faut qu'un fournisseur montre des critères spécifiques pour y
être admis.
Vous avez parlé d'architecte; il faut, pour être admis
à un certain niveau de contrat, qu'il ait une expérience
pertinente de deux ans comme consultant en architecture. Par ailleurs, dans
d'autres domaines, prenons un entrepreneur général dans le
domaine institutionnel, lui, son critère est d'avoir sa licence de la
Régie des entreprises de construction. Dans l'audio-visuel, le
critère peut être d'avoir l'équipement nécessaire
pour faire le service. Il y a un ensemble de critères qui sont
donnés. Les fournisseurs nous disent s'ils rencontrent le critère
à partir d'un formulaire et ils sont acceptés au fichier central
par le personnel du fichier central. Lorsqu'ils sont acceptés chez nous,
ils le sont dans des spécialités précises; alors, ils sont
entrés en informatique, dans des listes informatiques, dans chaque
spécialité, mais en plus d'avoir des listes par
spécialité, ces listes sont aussi regroupées d'une
façon géographique, c'est-à-dire que les listes sont
faites pour une sous-région ou pour plusieurs sous-régions qu'on
appelle régions et aussi pour des ensembles régionaux.
Ce qui veut dire qu'un fournisseur peut paraître sur une liste de
sous-régions, le même fournisseur peut paraître sur une
liste régionale et une liste d'ensembles régionaux. En plus, il y
a divers niveaux de contrat. On disait: Si un nom est donné pour un
contrat de $3000, il ne faudrait pas qu'il soit pénalisé pour un
contrat de $50 000. Des niveaux ont été faits, ce qui multiplie
les listes. Cela n'aurait pas été possible par un travail manuel.
parce qu'il y a des milliers de listes qui paraissent dans l'informatique.
J'aimerais prendre un exemple tout au long de ma présentation. Disons
qu'un entrepreneur général dans le domaine institutionnel avait
sa licence de la régie. C'est ce genre qu'on utilise beaucoup. Ce
bonhomme a été accepté, on l'a entré en
informatique dans cette spécialité, dans le fichier des
entrepreneurs en construction et on a dit: Lui, il entre dans la liste
sous-régionale où il est regroupé avec tous les gens de la
même spécialité, de la même sous-région. On a
dit ensuite: Ce groupe, on en fait un groupe pour les petits contrats, on les
répète pour les contrats d'une valeur moyenne et on les
répète pour les contrats de grande valeur ou d'une plus grande
valeur et qui ne nécessitent pas de soumissions publiques.
La même chose se répète pour chacune des
spécialités de chacun des fichiers. L'inscription, c'est une
préqualification à partir de critères. Maintenant, lorsque
ces noms sont entrés en informatique, ces listes, dont je parle, sont
entrées, naturellement, dans le temps, mais avant de commencer à
se servir du fichier central, ces listes ont été
mêlées par un programme de l'informatique. Je ne dirai pas que
c'est de la Loto-Québec, mais cela a été mêlé
selon une programmation spéciale pour qu'il soit impossible de savoir ce
qui se passe. Cela a été mêlé, chacune de ces listes
est mêlée, ce qui m'amène à la deuxième
partie de ce court exposé.
Les ministères ont besoin d'un architecte ou d'un entrepreneur en
construction. Le ministère doit, s'il ne va pas en soumissions publiques
ou si cela dépasse $2000 à moins de $2000 il n'est pas
tenu de venir au fichier jusqu'au seuil où la soumission publique
devient obligatoire, le ministère ou l'organisme assujetti à la
Loi de l'administration financière nous fait sa réquisition et
nous dit ce qu'il veut.
Il veut, disons, un entrepreneur général dans le domaine
institutionnel, il va nous dire que c'est cette spécialité qu'il
recherche, il va nous dire l'endroit des travaux, il va nous dire, par exemple,
que c'est à Saint-Hyacinthe et il va nous dire que le montant est
estimé à environ $22 000.
Nous avons un travail à faire, traiter cette réquisition,
où nous ne nous sommes gardé aucune décision
discrétionnaire. C'est l'informatique qui va nous dire comment on
continue. On donne à l'informatique les coordonnées. On dit: On
veut un entrepreneur général qui est de telle
spécialité, pour un contrat de tel niveau, le niveau 2, disons,
de $20 000, puis c'est pour la sous-région Saint-Hyacinthe.
L'informatique, qui a la liste de tous les gens qui satisfont à ces
coordonnées, nous donne un nombre de noms dépendant de
l'importance du contrat.
M. Vaillancourt (Orford): C'est par région, cela?
Mme Ouellette: C'est par région ou sous-région,
cela dépend du montant des honoraires ou du contrat prévu.
M. Vaillancourt (Orford): Si je comprends bien, lorsque vous
procédez par sous-région, ce sont de plus petits montants.
Mme Ouellette: Non, ce sont les mêmes fournisseurs mais ce
sont des fournisseurs qui sont dans des sous-régions, qui ont pignon sur
rue dans une sous-région donnée, la sous-région
représentant, bien souvent, un comté, disons. Pour un petit
contrat en construction à Saint-Hyacinthe, il y a peut-être dix
entrepreneurs qui sont inscrits dans cette spécialité. Si c'est
un petit contrat de $2000 à $5000, le ministère nous l'a dit,
l'informatique nous donne un nom; ce nom, on le transmet au
ministère et le ministère doit négocier avec ce
fournisseur pour le travail qu'il a à faire.
Si le montant est plus important, si le montant est de $20 000, on reste
encore dans la sous-région, excepté qu'on sort quinze noms, s'il
y a quinze noms. Si on manque de noms, on s'adresse à la région
plutôt qu'à la sous-région, on va chercher plus de monde.
Si c'est en haut de $25 000, à ce moment-là, l'informatique va
nous donner quinze noms de la région, qui regroupe peut-être
quatre, cinq, six ou sept comtés. Mais c'est toujours l'informatique qui
nous le donne.
Chaque action, chaque décision prise par l'informatique, chaque
question que nous demandons à l'informatique et chaque décision
prise par l'informatique, est journalisée par un programme
spécial et nous avons un rapport qui est à la
disponibilité du vérificateur interne au Service
général des achats, du vérificateur interne du
ministère des Travaux publics et du Vérificateur
général du gouvernement. Nous appliquons intégralement la
directive ou les directives du Conseil du trésor en ce qui regarde
l'inscription et le choix des entrepreneurs.
M. Vaillancourt (Orford): Sur les quinze noms de la région
sortis, si c'est un contrat de $50 000, est-ce que vous demandez des prix
à ces quinze entrepreneurs?
Mme Ouellette: C'est cela. Nous donnons les noms au
ministère et le ministère doit inviter ces quinze et ne peut en
ajouter.
M. Vaillancourt (Orford): Et il ne peut pas en enlever non
plus?
Mme Ouellette: II ne peut pas en enlever. Il doit prendre les
quinze, il doit les inviter à soumissionner de la façon
normale.
M. Vaillancourt (Orford): Cela, c'est pour des entrepreneurs en
construction?
Mme Ouellette: C'est pour la plupart des contrats où il
peut y avoir des soumissions. Dans des domaines où il ne peut pas y
avoir de soumissions, nous entrons dans le domaine des services professionnels
reliés à la construction, l'architecture ou le génie,
c'est pas mal différent mais je vais essayer de donner un exemple. On
parle quand même de sous-région et de région,
excepté qu'on ne donne pas autant de noms. S'il s'agit, par exemple,
d'un contrat d'architecture ou de génie de $10 000, le ministère
nous a donné les coordonnées, nous avons donné les
coordonnées à l'informatique; l'informatique nous sort le nom
d'un architecte de la sous-région ou du comté, des fois c'est la
même chose, et nous donnons ce nom au ministère et c'est avec cet
architecte que le ministère doit travailler. (22 h 15)
M. Vaillancourt (Orford): Mettons que cet architecte a eu un
contrat de $25 000 il y a un mois, si son nom sort encore, le remettez-vous au
ministère ou le mettez-vous de côté pour en demander un
autre?
Mme Ouellette: Lorsque son nom nous est donné par
l'informatique, l'informatique le pointe à l'intérieur de sa
mémoire. Elle pointe le nom et ce nom ne peut pas revenir tant que les
autres noms ne sont pas venus une fois. Lorsque tous les noms sont venus,
l'informatique les remêle tous. Lorsqu'on ne donne qu'un seul nom, nous
faisons le tour et tous vont être nommes. Il y a des gens qui se posent
beaucoup de questions. Ils disent: On n'est jamais nommé. Il faut penser
qu'en architecture, si vous allez à Montréal, il s'est
peut-être donné dix contrats d'architecture l'an dernier, mais il
y a 100 architectes qui sont inscrits.
En d'autres termes, ce n'est pas une machine à contrats. Ce n'est
pas parce qu'il y a le fichier central qu'on a baptisé Rosalie
qu'automatiquement tous ceux qui sont inscrits au fichier central ou dans les
sept fichiers vont automatiquement recevoir un contrat. C'est un service, c'est
un mode de financement. Pour aller plus loin...
M. Vaillancourt (Orford): Juste un instant, pour préciser,
prenons un architecte ou un ingénieur, il y a dix bureaux
d'ingénieurs ou d'architectes dans une région donnée, s'il
y en a un qui a eu un contrat, sur dix, il en reste neuf. Sur les neuf autres,
est-ce le hasard qu fait sortir un des neuf autres?
Mme Ouellette: C'est toujours le hasard. Il n'y a que le hasard
qui joue. Il n'y a pas autre chose que le hasard qui joue lorsqu'on donne un
nom ou qu'on donne dix noms.
M. Vaillancourt (Orford): Et après qu'il est sorti une
fois, il est mis à la queue, si on peut dire?
Mme Ouellette: II est pointé et c'est automatiquement un
autre qui va sortir. Cela va être un fournisseur qui n'est pas
pointé qui va sortir. Lorsqu'ils sont tous pointés, ils sont
remêlés. Cela, c'est pour les contrats d'un certain montant. A
partir d'un certain montant, on ne donne pas seulement un nom, on donne cinq
noms au ministère.
M. Vaillancourt (Orford): Avez-vous les montants précis
pour nous...
Mme Ouellette: De $2000 à $15 000 dans les services
professionnels reliés à la construction. De $2000 à $15
000, nous donnons un nom qui est puisé dans la liste
sous-régionale. De $15 000 à $50 000, nous donnons un nom, mais
qui est puisé dans la liste régionale. De $50 000 à $100
000, nous donnons cinq noms qui sont puisés à une autre liste
régionale parce qu'il y a une liste régionale pour les contrats
de $15 000 à $50 000 et une liste régionale pour les contrats de
$50 000 à $100 000. De $50 000 à $100 000, c'est la liste
régionale qui sert et nous donnons cinq noms, et,
à $100 000 et plus, nous prenons la liste régionale d'un
niveau plus grand et nous donnons cinq noms. Lorsque le ministère a cinq
noms, il a une directive du Conseil du trésor en vertu de laquelle il
doit nommer un comité de sélection dont un des membres change
chaque fois qu'il siège ce sont des fonctionnaires du
gouvernement et ce comité de sélection, à partir
d'une grille d'évaluation très précise, donne des points.
Il y a des points positifs et des points négatifs dans cette grille.
M. Vaillancourt (Orford): Là, on parle d'un architecte ou
d'un ingénieur.
Mme Ouellette: On parle des services professionnels reliés
à la construction, parce qu'il n'y a pas de possibilité d'appel
d'offres. Les taux sont définis d'avance. C'est à partir d'autres
facteurs, comme le respect des mandats dans le passé, le respect des
échéanciers, le respect des budgets. Par ailleurs, il y a aussi
des notes qui sont des notes négatives qui vont être des contrats
qu'il a eus depuis deux ans ou depuis quatre ans. Il perd des points
là-dessus. Il va gagner des points sur la connaissance peut-être,
mais il peut perdre des points, s'il a eu plus de contrats que les autres. Mais
la grille est précise, elle est publiée, elle est connue des
fournisseurs.
Une Voix: C'est un bon système?
Mme Ouellette: Le système est assez bien rodé
actuellement. Cela va prendre quelques années; on n'atteint jamais la
perfection, mais c'est ce qu'on recherche. Actuellement, il y a très peu
de problèmes. Il y a un problème qui a été
soulevé au début. J'aimerais peut-être répondre.
Dans le cas de l'aménagement des cours d'eau, nous avons eu un
problème, c'est exact, vous l'avez soulevé.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord. Expliquez-nous cela parce
que, justement, hier soir, on en discutait avec le ministre de l'Agriculture
et, d'après lui, cette patente n'avait pas fonctionné.
Mme Ouellette: Oui. Voici. J'ai dit tantôt qu'il fallait
être inscrit à la Régie des entreprises de construction
pour être inscrit dans notre fichier de la construction. La Régie
des entreprises de construction avait une spécialité, qui
s'appelait le génie civil, classe 1.
C'est une spécialité reconnue par eux et pour laquelle ils
émettent des "licences". Pour la régie, cela incluait
l'aménagement des cours d'eau. Mais, parmi les entrepreneurs qui
détenaient cette "licence", il y en avait très peu qui avaient la
sous-spécialité des cours d'eau; ils faisaient autre chose. Quand
ils se sont inscrits chez nous, pour l'aménagement des cours d'eau, vu
qu'ils n'avaient pas exactement cette spécialité décrite
par la Régie des entreprises, on a inscrit les gens de
l'aménagement des cours d'eau, qui détenaient leur licence, et
qui avaient demandé cela. On s'est aperçu rapidement qu'il y
avait beaucoup de gens parmi ceux-là qui n'avaient aucune connaissance
dans l'aménagement des cours d'eau.
Il y a deux mois environ, nous avons eu une réunion avec la
régie, le secrétariat du Conseil du trésor, le
ministère de l'Agriculture et le fichier central, et nous avons obtenu
un moratoire de la régie qui est en train de faire ou qui a
déjà défini une nouvelle sous-spécialité qui
sera l'aménagement des cours d'eau. Nous avons écrit à
tous les fournisseurs qui étaient déjà inscrits chez nous
ainsi qu'à tous les fournisseurs connus, les entrepreneurs connus dans
ce domaine-là. Nous leur avons écrit en leur disant exactement
quoi faire pour s'inscrire. Durant la période du moratoire, je pense que
la décision la meilleure, dans les circonstances, a été
prise: c'est que tous les besoins du ministère de l'Agriculture sont
faits par soumissions publiques. Alors, je pense qu'on ne peut pas demander
mieux.
M. Vaillancourt (Orford): Ils ont été exclus
jusqu'à ce que votre fichier soit prêt.
Mme Ouellette: Jusqu'à ce que la régie, d'abord,
ait défini cette nouvelle spécialité correctement, qu'elle
ait inscrit tous les fournisseurs, parce que cela prend quand même un
bout de temps, et qu'en même temps, ces bonshommes viennent s'inscrire
chez nous. C'est à ce moment-là qu'on pourra traiter les
réquisitions.
En conclusion, je dois ajouter, M. le Président je pense
que le député de Saint-Hyacinthe a une question à poser
que vous êtes, M. le député d'Orford, membre de la
commission des engagements financiers. Non? De toute façon, on avait
déjà invité les membres de la commission des engagements
financiers, et d'ailleurs tous les députés de l'Assemblée
nationale, à venir faire leur tour au fichier central. Il y en a
quelques-uns qui sont venus; on attend les autres.
M. Vaillancourt (Orford): Je n'ai pas reçu
l'invitation.
Mme Ouellette: Je l'ai faite à l'Assemblée
nationale à trois reprises.
M. Vaillancourt (Orford): Peut-être, oui. Mme Ouellette:
Vous êtes encore le bienvenu.
M. Vaillancourt (Orford): Cela serait peut-être une bonne
chose qu'on aille voir cela.
Mme Ouellette: Voilà, vous êtes tout à fait
invité à venir constater de visu le fonctionnement du fichier
central.
M. Vaillancourt (Orford): En ce qui me concerne, je pense que les
éclaircissements qu'on vient de nous donner vont certainement nous aider
à répondre aux questions qui nous seront posées un peu ici
et là, dans nos comtés ou dans nos régions.
Mme Ouellette: D'ailleurs, nous avons fait parvenir toute
l'information, à plus d'une reprise, aux diverses corporations
professionnelles. L'information qui est mise à jour au fur et à
mesure que ce fichier évolue est automatiquement transmise aux
corporations, aux professionnels de tout ordre. Là aussi, j'avais fait
parvenir à tous les membres de l'Assemblée nationale ces
informations et le cahier technique se rattachant au fichier central.
M. Vaillancourt (Orford): On ne prend peut-être pas le
temps de l'étudier dans tous ses détails.
Mme Ouellette: Voilà, c'est cela. C'est complexe,
effectivement. C'est très complexe. Ce système n'existait pas
avant que le gouvernement du Québec décide de le faire. Donc,
cela peut sembler complexe, mais, une fois qu'on l'a démystifié,
c'est facile. D'ailleurs, les professionnels qui ont reçu des contrats
par le fichier central savent très bien maintenant comment on
procède.
M. Vaillancourt (Orford): Maintenant, à partir de quel
montant donnez-vous plus de... Prenons l'exemple du centre des congrès
de Montréal qui est estimé à $60 000 000. Comment
avez-vous choisi les professionnels pour ce projet?
Mme Ouellette: C'est ce que j'expliquais tantôt, quand je
vous disais, sans prétention, qu'on pouvait se permettre de vous dire
qu'on était très fiers.
M. Vaillancourt (Orford): Avec les explications de base qu'on
vient de nous donner, cela va nous permettre de mieux comprendre.
Mme Ouellette: C'est ce qui m'amène à vous dire
ceci. Quand je vous disais que nous étions, au ministère des
Travaux publics, très fiers d'avoir innové dans ce domaine...
Là, vous touchez à la notion des concours qui est quand
même différente.
Nous avons décidé je répète ce que
j'ai dit au tout début quand une construction est d'envergure, de
procéder par voie de concours. Il y a diverses phases à ce
concours où on invite, en se basant sur leur compétence, des
professionnels; on se base également sur leur capacité de
respecter, notamment, les budgets et l'échéancier. Il y a donc un
certain nombre de phases à l'intérieur de ces concours et, une
fois qu'on a défini ce qu'on appelle, dans notre jargon, le cahier de
charges, l'annonce est faite qu'on a l'intention d'aller en concours et les
informations sont transmises aux professionnels. Il y a une deuxième
phase pour couper court, sans entrer dans tous les détails
qui consiste à faire une première sélection de ces
professionnels qui ont vraiment l'intention de poursuivre. Ensuite, au niveau
de la troisième phase, des budgets sont alloués. Dans le cas du
palais des congrès de Montréal, je crois que c'est $60 000, si ma
mémoi- re m'est fidèle, qui leur avaient été
alloués pour la préparation des plans et devis. Par la suite, on
procède au dévoilement.
C'est un long processus quand on l'explique comme ça, mais, dans
les faits et dans la pratique, on s'est rendu compte que c'était non
seulement plus équitable, mais que chacun pouvait suivre le cheminement
et très bien. On ne passe pas, comme tel, par le fichier central; c'est
un concours public. Alors, tous les professionnels et, dans le cas du palais
des congrès, tous les architectes du Québec ont été
invités à se procurer les informations nécessaires et, par
la suite, ceux qui ont voulu continuer ont suivi les phases
subséquentes. On.a retenu, dans le cas du palais des congrès de
Montréal, si ma mémoire m'est fidèle, cinq équipes
qui ont eu quelques mois pour préparer leur projet, qu'ils nous ont
soumis. Il y a un jury de sélection, formé de
représentants de l'Ordre des architectes, des ingénieurs, de
corporations de toutes sortes, qui a donc siégé en ne connaissant
d'aucune façon le nom des firmes ou des équipes en question. Seul
un numéro apparaissait, de sorte qu'ils ont vraiment pu statuer sur un
projet, sur l'aspect technique du projet. On a réuni, dans la
dernière phase de ce concours, tous les architectes, un bon matin,
à Montréal, dans la même salle. On a ouvert les enveloppes
et j'ai su en même temps que tout le monde quel était l'heureux
gagnant.
M. Vaillancourt (Orford): Si je comprends bien, vous dites
que...
Mme Ouellette: il faut départager l'aspect concours du
fichier central.
M. Vaillancourt (Orford): ... vous donnez $60 000,
c'est-à-dire 1% pour faire un plan.
Mme Ouellette: Voilà. C'est pour leur permettre...
M. Vaillancourt (Orford): C'est à la suite de ce plan que
vous jugez de la compétence de l'architecte ou de l'ingénieur en
question?
Mme Ouellette: On juge surtout le projet comme tel, le projet
technique. Effectivement, si le projet est retenu, on peut dire que
l'architecte est compétent; il a produit quelque chose sur quoi on se
base pour aller plus loin. Une fois qu'on a retenu, par voie de concours, le
projet soumis par l'architecte ou le groupe d'architectes s'étant
formé, c'est là qu'on va en soumissions publiques pour la
réalisation du projet. En d'autres termes, plutôt que voir le
ministre donner un coup de fil à un architecte de son choix, on fait
participer tous les architectes, indépendamment de leurs
allégeances politiques.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que vous accordez 1% quel que
soit le montant ou si c'est moins, pour un contrat plus bas? Est-ce qu'il y a
un minimum?
Mme Ouellette: En fait, c'est un dixième de 1%, pour que
les architectes soient placés sur une même base. Dans le cas du
palais des congrès de Montréal, comme dans le cas du palais de
justice de Québec, certaines firmes ont dépensé beaucoup
plus, mais ça ne pénalisait pas, par exemple, un groupe
d'architectes qui n'avaient pas de sous pour présenter leur projet. Ceux
qui veulent dépenser plus, libre à eux, sauf que nous, on
évaluait que $60 000 étaient suffisants, dans ce cas, pour leur
permettre de nous présenter un avant-projet. Ensuite, ils ont le contrat
pour présenter le projet final. (22 h 30)
M. Vaillancourt (Orford): Cela me va pour cela. Une autre
question que j'aimerais poser. Est-ce l'intention du gouvernement d'obliger les
régies d'Etat ou les commissions scolaires à se servir du fichier
central?
Mme Ouellette: Je vois maintenant que vous avez eu plus
d'information, savoir, combien il serait important d'inviter tous ces gens
à se prévaloir du service. J'ai répondu à cette
question, M. le Président, plus tôt dans la soirée. C'est
notre intention, effectivement, d'étendre le service, à tout le
moins d'offrir ce service aux régies d'Etat, aux commissions scolaires
et au réseau des affaires sociales. Si les municipalités veulent
s'en prévaloir, libre à elles, éventuellement. Le service
est là.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que les commissions scolaires
cela va être libre à elles de se servir de cela ou bien si vous
les obligez par une loi ou un règlement?
Mme Ouellette: Là vous me posez la même question que
tantôt. Encore une fois, il y a des sociétés d'Etat qui ne
sont pas tenues de passer par le fichier central, mais trouvent cela commode,
de sorte qu'elles nous en font la demande et on leur offre de service. Au
niveau des commissions scolaires, éventuellement, je pense que c'est en
les incitant. Au fur et à mesure que des gens ont des informations, en
entendent donc parler, ils vont probablement l'utiliser quoique j'en doute un
peu parce que chacun aime avoir son petit pouvoir discrétionnaire,
surtout au niveau des commissions scolaires.
M. Vaillancourt (Orford): Si les commissions scolaires refusent,
est-ce que le gouvernement va les forcer à se servir du fichier
central?
Mme Ouellette: Ecoutez, on n'en est pas rendu là.
J'espère à tout le moins que ces administrateurs publics, voulant
administrer le plus adéquatement possible et le plus
équitablement possible les deniers publics, vont trouver là un
service important pour leurs commettants. Cela va, M. le Président?
Le Président (M. Laberge): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: M. le Président, j'aimerais poser quelques
questions techniques, à savoir comment fonctionne le fichier central.
Tantôt vous avez mentionné qu'à un moment donné vous
deviez peut-être sortir dans une sous-région quinze noms et que si
le fichier ne contenait pas quinze noms vous alliez à la région.
Mais, supposons qu'il y a neuf noms dans la sous-région, vous retenez
ces neufs noms et vous allez chercher dans la région six noms
additionnels ou bien si ces neuf noms qui sont dans la sous-région qui
seraient sortis s'il y avait eu assez de noms...
Mme Ouellette: La première hypothèse est la bonne.
C'est-à-dire qu'on s'adresse à la sous-région et nous
complétons avec la région.
M. Cordeau: Avec la région.
Mme Ouellette: Sans pénaliser les gens de la
région, c'est assez technique.
M. Cordeau: De la sous-région.
Mme Ouellette: S'il y a neuf noms dans la sous-région, les
neufs noms sont automatiquement donnés.
M. Cordeau: Ah boni D'accord. Maintenant, combien de temps
prenez-vous pour remplir une réquisition?
Mme Ouellette: Actuellement, un petit peu plus qu'on aimerait.
Cela nous prend deux jours. On a toujours dit que ce serait un service d'une
journée. Cela prend deux jours parce qu'il faut quand même taper
cela lorsque cela sort de l'informatique, il faut le dactylographier, il faut
faire des copies de dossiers pour envoyer au ministère pour qu'ils
sachent avec qui ils font affaires. Cela prend deux jours actuellement en
moyenne.
M. Cordeau: Maintenant, lorsque vous devez sortir un certain
nombre de noms, étant donné l'ampleur du contrat à donner
je vais revenir avec l'exemple des quinze noms vous sortez quinze
noms et, bien sûr, il va y en avoir seulement un qui va avoir le contrat,
à la fin. Par contre, ces quinze noms qui sont sortis, le fichier
indique automatiquement qu'ils sont déjà sortis une fois, mais
tous n'ont pas eu le contrat. Il y en a seulement un qui a eu le contrat, qui a
été privilégié, enfin, il a été
privilégié parce qu'il est arrivé avec le plus basse
soumission. Ce n'est pas un privilège parce que c'est dans les normes.
Est-ce que vous informez le fichier que c'est celui-là qui a eu le
contrat ou bien si les quinze sont pénalisés parce qu'ils sont
déjà sortis une fois? Les quinze autres qui seront sortis la
prochaine fois, ces quinze ou quatorze qui n'ont pas eu le contrat, là
ils sont pénalisés parce qu'ils sont sortis une fois, même
s'ils n'ont pas eu le contrat.
Mme Ouellette: Lorsque le nom sort, il faut penser que la
philosophie de base c'est que ce
n'est pas de la justice distributive. Dans ces domaines où il y a
de la concurrence, c'est de donner l'occasion à chacun d'obtenir un
contrat. Comme philosophie, nous donnons quinze noms, ils ont chacun l'occasion
d'avoir un contrat. Alors on doit donner l'occasion à quinze autres
avant de revenir à ceux-là. C'est pour cela qu'on ne les remet
pas.
M. Cordeau: Je voulais savoir de quelle façon cela
procédait exactement.
Mme Ouellette: On donne les quinze suivants, les quinze suivants
jusqu'à épuisement de la liste et on revient.
M. Cordeau: Vous recommencez.
Maintenant quelle est la procédure à suivre ce
serait intéressant pour une personne qui veut être inscrite
au fichier central, pour une compagnie ou un individu?
Mme Ouellette: Naturellement, nous avons eu beaucoup de
publicité là-dessus, soit par les journaux par la
télévision et par les associations, etc., mais actuellement il
suffit d'écrire au fichier central du service général des
achats, et nous leur envoyons le questionnaire, le formulaire qu'ils doivent
remplir. Cela prend cinq ou six semaines pour compléter l'inscription
lorsqu'ils s'inscrivent, parce qu'il faut faire affaires, nous, avec les
institutions financières. On va vérifier l'inscription et
l'incorporation de la compagnie. On va au ministère des Finances pour
obtenir un numéro de fournisseur. Ils ont un numéro pour le
paiement éventuel, etc. Cela prend de cinq à six semaines pour
les inscrire.
M. Cordeau: De cinq à six semaines. Tantôt, dans vos
remarques, vous avez parlé de pénalisation. Je n'ai pas eu
d'autres détails. En quel sens peut-il y avoir pénalisation?
Mme Ouellette: Ce sont dans les grilles d'évaluation
lorsqu'on donne plusieurs noms de professionnels et qu'il n'y a pas d'appel
d'offres, parce qu'on n'a pas droit de faire des appels d'offres
là-dedans. Le ministère donne des points positifs et des points
négatifs sur une grille d'évaluation. Le mot
"pénalisation" est peut-être mauvais, peut-être n'aurais-je
pas dû l'employer. Mais ce sont des points positifs pour ce qu'ils ont
fait dans le passé, la compétence de la firme d'après leur
curriculum vitae, leurs professionnels. Mais il y a des points négatifs
s'ils ont eu beaucoup de contrats; si l'un a eu plus de contrats que l'autre
dans les cinq, il y a des points négatifs qui viennent se soustraire aux
bons points qu'ils ont gagnés.
En d'autres termes, je dois vous souligner également ceci sur
cette notion de contrôle des travaux exécutés. Vous savez
que dans le passé, M. le député de Saint-Hyacinthe, il y a
des gens qui avaient des contrats et ils ne s'acquittaient pas souvent du
mandat qu'on leur avait donné, et souvent ce n'était pas leur
faute, parce que le mandat n'était pas toujours clair, et ils faisaient
un mauvais travail. Ils n'étaient pénalisés d'aucune
façon, parce qu'ils étaient de la bonne couleur politique;
notamment au niveau du Parti libéral, je pense que c'était la
façon de procéder. Donc, indépendamment du genre de
travail qu'ils avaient exécuté, cela passait comme si de rien
n'était et souvent on était obligé de reprendre ces
travaux. De sorte que nous avons ajouté la notion de pénaliser
ces gens éventuellement; nous travaillons là-dessus
présentement au niveau du fichier central pour que des gens qui ne
respecteraient pas le mandat confié soit enlevés
complètement du fichier central ou mis en pénitence, si je peux
dire, en punition.
La notion importante à développer au niveau des
professionnels, c'est que tout le monde ne peut pas faire n'importe quoi, parce
qu'on a à administrer des deniers publics, et des gens qui pour toutes
espèces de raisons auraient manqué au mandat qui les lie à
nous ont des comptes à rendre. C'est cela, je pense, qui est important.
On ne peut pas faire n'importe quoi.
M. Cordeau: M. le Président, tantôt le
député d'Orford a fait allusion au fait que cela pouvait
être pratiqué sous l'Union Nationale, mais je pense que les
libéraux ont appris très vite.
Lorsqu'un contrat est accordé, est-ce que les ministères
sont tenus de faire rapport au fichier central sur l'efficacité de leurs
travaux, ou enfin selon leur rendement?
Est-ce obligatoire que les différents ministères fassent
rapport au fichier central sur la qualité des travaux
exécutés? Ce devrait être de cette façon que vous
procédiez pour que vous puissiez entrer ces coordonnées dans
l'ordinateur et évaluer après coup le rendement des
différents entrepreneurs.
Mme Ouellette: Oui, vous avez tout à fait raison.
Effectivement, le chargé de projet est tenu de faire le suivi des
travaux et d'en faire rapport.
M. Cordeau: Sur la même question. Etant donné que le
chargé de projet doit faire rapport, est-ce qu'un entrepreneur ou un
individu peut en appeler du jugement rendu par le chargé de projet?
Mme Ouellette: Oui.
M. Cordeau: II peut y avoir une mauvaise évaluation. Si
son nom ne sort plus et qu'il veut savoir ce qu'il y a, on peut lui dire que
telle chose n'a pas fonctionné et il peut répondre: Cela a bien
été, j'ai rempli...
Mme Ouellette: Effectivement, une copie du rapport du
chargé de projet est transmise à la firme ou au professionnel en
question et il y a effectivement un droit d'appel.
L'original du rapport de performance va au fournisseur, pour qu'il n'y
ait pas de cachette, et
une copie vient au fichier. Sur l'original, il est écrit au
fournisseur: Si vous êtes en désaccord, veuillez faire vos
commentaires au fichier. Tantôt, je disais qu'il fallait faire des
photocopies, ce qui prenait du temps, ça prenait deux jours, etc. C'est
justement ce genre de documents qu'on est obligé d'envoyer pour que la
firme soit évaluée dans le prochain dossier. Nous mettons et le
rapport, qui peut être négatif ou positif, de performance et les
commentaires que le fournisseur aurait pu nous faire à la suite de ce
rapport.
M. Cordeau: Cela me rassure de voir que vous avez assez de
contrôle.
Mme Ouellette: Je pense qu'on a vraiment fait le tour du fichier
central et je réitère mon invitation.
M. Cordeau: Je vais certainement y aller. Mme Ouellette:
Vous êtes le bienvenu.
M. Martel: M. le député de Saint-Hyacinthe,
éventuellement, Rosalie va pouvoir choisir les candidats des partis
politiques, si elle est bien programmée.
M. Cordeau: Combien de normes va-t-elle exiger, plus de 12?
Une Voix: Demandez à M. Ryan.
Une Voix: On pourrait intégrer les normes du chef de
l'Opposition.
M. Vaillancourt (Orford): Pensez-vous qu'elle peut en venir
à choisir les députés?
Une Voix: Elle est trop jeune!
Mme Ouellette: II faudrait demander cela à votre chef; je
pense qu'il a des critères bien spéciaux. Si vous entriez dans la
machine avec les critères qu'on a, il n'y en aurait peut-être pas
beaucoup de votre côté.
Le Président (M. Laberge): Le programme 3 sera-t-il
adopté?
M. Vaillancourt (Orford): Adopté.
Le Président (M. Laberge): Adopté. Programme 4.
M. Cordeau: Un ordinateur ne peut faire plus que les instructions
qu'on lui donne.
Mme Ouellette: C'est vrai. Vous êtes un spécialiste
en informatique, je le vois.
M. Cordeau: J'étais directeur du service de l'informatique
à...
Gestion interne et soutien
Le Président (M. Laberge): Programme 4: Gestion interne et
soutien; sera-t-il adopté? Une question du député
d'Orford.
M. Vaillancourt (Orford): Article 4.
Le Président (M. Laberge): Non, programme 4.
M. Vaillancourt (Orford): Au programme 4, j'aimerais savoir de la
ministre en quoi consiste l'augmentation de $1 179 800 au soutien
administratif. A quoi est due cette augmentation?
Mme Ouellette: Les éléments les plus importants du
programme 4, ce sont 25 nouveaux effectifs qui ont été
octroyés par le Conseil du trésor; on doit d'ailleurs en remettre
10 en cours d'année.
Ce que vous avez là, c'est le budget de 25 nouveaux effectifs;
vous avez 100 pour les traitements, cela fait $860 000 de plus;
là-dedans, il y a évidemment les conventions collectives,
vieillissement, ainsi de suite, plus les 25 nouveaux postes. Il y a aussi un
budget de la direction des communications qui, par les années
passées, était pris à même les budgets des travaux
et qui a été centralisé dans le programme 4 cette
année; vous en avez à peu près pour $250 000 de plus
à cause de cela. Cela vous fait à peu près $1 000 000
d'explication de l'évolution du budget. (22 h 45)
D'ailleurs, M. le Président, si vous me le permettez,
étant donné qu'on parle du service des communications du
ministère des Travaux publics, vous savez que les travaux publics ont
entrepris une vaste opération de recyclage de vieux édifices et
on est assez fiers des résultats. Nous avons, au ministère des
Travaux publics, le service des communications, préparé à
votre intention une série de feuillets explicatifs où vous avez
tous les éléments techniques concernant la rénovation de
vieux bâtiments. Alors, il me fait plaisir d'offrir une copie à
tous les membres de cette commission.
Le Président (M. Laberge): Le secrétaire de la
commission joindra deux copies avec son rapport. Alors, ce programme 4 est-il
adopté?
Mme Ouellette: Cela me fait plaisir parce qu'on parle
également de conservation de l'énergie.
M. Vaillancourt (Orford): Sans cela, il va me voler le mien.
Mme Ouellette: Ne vous battez pas, on en a pour tout le
monde.
Le Président (M. Laberge): Ce programme 4 est-il
adopté?
M. Vaillancourt (Orford): J'aurais une autre question à
poser. Est-ce que les drapeaux du Québec qu'on reçoit
relèvent du ministère des Travaux publics?
Mme Ouellette: Non, non. Il y a un certain nombre de drapeaux
qu'on faisait parvenir à la demande des députés, par les
années passées, et maintenant, c'est concentré au
ministère des Communications. Si vous voulez avoir d'autres drapeaux du
Québec, vous pouvez vous adresser au président de
l'Assemblée nationale. A chaque année, il y a des boîtes
contenant des drapeaux qui sont mises à votre disposition et je suis
certaine que vous allez les arborer fièrement.
M. Vaillancourt (Orford): Au cours de la campagne
référendaire...
Mme Ouellette: On en a manqué malheureusement.
M. Vaillancourt (Orford):... tout le stock qu'on avait...
Mme Ouellette: On aurait voulu en avoir davantage.
M. Vaillancourt (Orford): On a de nombreuses demandes encore.
Mme Ouellette: Alors, en vous adressant au président de
l'Assemblée nationale, je pense qu'il se fera un plaisir de vous en
offrir d'autres.
Le Président (M. Laberge): Programme 4, adopté?
M. Vaillancourt (Orford): Adopté, quant à moi.
Le Président (M. Laberge): Adopté. Donc, tous les
programmes du ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement
étant adoptés, avant de clore les travaux, est-ce que vous avez
une conclusion?
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, avant de clore
les travaux, je voudrais en conclusion remercier la ministre des
réponses claires qu'elle nous a fournies et aussi les fonctionnaires qui
l'accompagnent. Je voudrais aussi remercier les membres de la commission,
à l'exception du député de Verchères...
M. Charbonneau: ... M. le député d'Orford, vous me
faites plaisir.
M. Vaillancourt (Orford):... étant donné que la
déclaration qu'il a faite n'était pas pertinente. J'espère
que Mme la ministre va nous fournir tous les documents que nous avons
demandé au cours de l'étude des crédits.
M. Charbonneau: Je suis déçu de vous avoir fait
plaisir.
M. Cordeau: II m'a fait plaisir de participer à cette
commission et je remercie la ministre de nous avoir remis ces brochures.
M. Vaillancourt (Orford): Je pense bien qu'il va y en avoir
d'autres qui vont peut-être suivre. Je demande au ministre si c'est
possible d'en faire parvenir aux membres de la commission afin de
compléter notre collection. Ce serait très
apprécié. Je vous promets une visite au fichier central dans un
avenir assez proche.
Mme Ouellette: Vous êtes toujours le bienvenu. Moi de
même, M. le Président, je tiens à remercier mes
collègues ministériels ainsi que le député d'Orford
et le député de Saint-Hyacinthe pour leur participation et
à vous, M. le Président, également mes remerciements pour
votre patience.
M. Vaillancourt (Orford): Où est le fichier central?
Mme Ouellette: Dans l'édifice La Laurentien-ne.
M. Vaillancourt (Orford): Edifice La Lauren-tienne.
Le Président (M. Laberge): Sur ce, mesdames, messieurs,
bonsoir. Cette commission ajourne ses travaux sine die.
Fin de la séance à 22 h 49