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(Onze heures vingt-six minutes)
M. Fortin :Bonjour, bonjour, tout le monde. Merci d'être en si grand
nombre à notre point de presse. Je vous présente le chef du Parti libéral du
Québec, M. Pablo Rodriguez.
M. Rodriguez (Pablo) : Merci
beaucoup, André. Content de tous vous revoir. On revient de la semaine de
relâche, ça fait du bien, on s'est... on s'est reposé.
Alors, la dernière fois qu'on était ici,
on parlait de régime forestier, le fait que... que M. Legault disait aux 30 000 personnes
qui allaient perdre leur job : Bien, allez monter sur un poteau quelque
part, un manque de respect total. Et on parlait aussi du fait que nous, on
allait déposer, dès la première année, un... un nouveau régime forestier en
parlant dès le jour un avec les peuples autochtones.
Alors, j'étais... accompagné à ce
moment-là de mon porte-parole des forêts, André Fortin, qui... qui l'est encore
par ailleurs, parce qu'il fait un excellent travail, mais qui, depuis ce
temps-là, est également devenu mon chef parlementaire. Je veux le remercier d'avoir
accepté cette... responsabilité-là. Je peux vous dire que ça se passe très bien
depuis ce temps-là, et on se parle régulièrement. Je connais André, ça, c'est
important de le mentionner, depuis plus de 20 ans. On a fait de la
politique ensemble plus d'une fois. Je sais qu'il va être brillant, à la
période de questions également au niveau de la gestion de l'équipe
parlementaire. Et il a toute ma confiance.
Aujourd'hui, on a eu une... ce que le
gouvernement semble appeler une mise à jour économique, comme Fred l'avait
demandée d'ailleurs, le 11 novembre. Il l'a demandée à répétition
depuis... depuis cette date-là. On est en droit, les Québécois sont en droit de
savoir où en sont les finances du Québec. On a un déficit de 12.3 milliards,
ce qui est énorme. C'est encore une fois historique. Et le déficit anticipé
pour l'année prochaine, il ne change pas. Ça démontre la mauvaise gestion du
gouvernement actuel et, je l'ai dit plus d'une fois, possiblement le pire
gouvernement dans l'histoire du Québec.
Alors, on avait plusieurs demandes,
notamment au niveau du crédit d'impôt pour les médias... qui vous permet à vous
de faire votre job, quelque chose qui est extrêmement important. Le
gouvernement n'a pas bougé là-dessus, sur bien d'autres choses. Alors, il n'y a
pas grand-chose d'intéressant pour les Québécois. Et, ce que je disais tantôt,
quand François Legault, la dernière fois, il... nous a dit qu'il y aurait 30 000 travailleurs
de la forêt qui perdraient leur job, bien, là-dedans, aujourd'hui, c'est des peanuts,
ce qu'on leur donne. Alors, il dit qu'il va les aider, mais il ne les aide
absolument pas. Et il y a bien d'autres exemples là-dessus.
Alors, ce gouvernement-là, il a eu sa
chance, il l'a eue plus d'une fois. Ils ne sont absolument pas crédibles. Tout
ce que je demande à M. Legault : Il vous reste moins d'un an, s'il vous
plaît, ne touchez plus à rien. Là-dessus, je passe la parole à Fred.
M. Beauchemin : Merci, chef.
Alors, bien, ce matin, on a eu un exercice classique CAQ avec 19307un déficit historique quand même de
12.3 milliards de dollars. Il faut quand même comprendre là-dedans
qu'il y a eu 900 millions de plus d'impôts payés par les particuliers. Il
y a 1,1 milliard de plus qui va être payé par les entreprises, puis il y a
600 millions de plus de transferts qui vient du fédéral. Donc ça, c'est
2,6 milliards de plus... et ensuite on a 900 millions de dollars
de dépenses additionnelles. Alors, quand on regarde le tout, là, ça explique
pourquoi qu'on passe, là, de... de 13.6 à 12.3.
Puis juste pour clarifier quelque chose,
là. Le... Le gros slogan, là, de que vous allez entendre de la part de la CAQ
aujourd'hui, là : On aide la... le chèque de paie des... des Québécois en
réduisant la contribution au RQPA puis... au RQAP, pardon, puis au RRQ, il faut
comprendre ici, là, que ça n'a absolument rien à voir avec la gestion caquiste.
Ça, c'est des fonds qui sont gérés totalement indépendants du gouvernement de
la CAQ, qui ont eu une bonne gestion, qui ont eu une bonne performance puis que
là, soudainement, même s'il y en a, en passant, qui a une poursuite, là,
contre... avec des aînés contre eux en ce moment, là, mais malgré tout ça, le
gouvernement de la CAQ a décidé de réduire ça pour baisser la... pour augmenter
la... la paie nette des... des Québécois. OK, mais ça n'a rien à voir avec la
gestion caquiste, de bien gérer nos finances publiques. On fait face au
gouvernement de la décote et des sept déficits, une première dans l'histoire du
Québec, consécutifs. Merci.
Journaliste : ...qui vous
empêche de réembaucher Mme Hinse aujourd'hui?
M. Rodriguez (Pablo) : Il y a
actuellement un débat juridique autour de ça, ça s'en va clairement en cour, et
je ne sais toujours pas ce qui s'est passé. C'est-à-dire que Mme Rizqy est la
seule personne qui détient cette information-là. Je lui ai demandé, je lui ai
écrit, la semaine dernière, pour la rencontrer, je n'ai pas encore de
nouvelles.
Journaliste : ...puis le
personnel, là, vous... vous êtes ici, là, en parlant avec les employés puis les
gens sur l'étage, vous n'avez même pas une once de début de quelque chose?
M. Rodriguez (Pablo) : Ce que
j'ai dit, et je le répète, et je suis mes dossiers de près, là, il n'y a jamais
eu... Mme Rizqy n'est jamais venue me voir en me disant : Il y a un
problème, il y a...
Journaliste : ...
M. Rodriguez (Pablo) : Non,
et ce n'est pas arrivé non plus. Et il n'y a pas...
Des voix : ....
M. Rodriguez (Pablo) : Attendez!
Bien... Laissez-moi répondre une seconde. Il n'y a pas de... Je n'ai jamais
reçu de note, d'email, de... prenez la forme que vous voulez, là, de texto, de
papier déposé sur un bureau ou quoi que ce soit au sujet d'un problème qui
existerait.
Journaliste : ...
M. Rodriguez (Pablo) : Je
cherche à savoir ce qui s'est passé en parlant à Mme Rizqy, elle est la seule
personne... J'ai d'ailleurs demandé à André de parler au service de la Chambre,
parce que vous savez, comme chef parlementaire, moi, je n'ai pas accès à ça.
Donc, je lui ai demandé de parler à l'Assemblée nationale. Il pourra vous en
faire part actuellement.
M. Fortin :Oui, effectivement, effectivement, on a contacté la
Direction des ressources humaines de l'Assemblée nationale pour essayer de
comprendre s'il y avait un dossier sur... sur Mme Hinse. Et vous devez savoir que
la façon que l'Assemblée nationale fonctionne, c'est que c'est un service
essentiellement de conseil. Ce n'est pas à eux à monter des dossiers sur un
employé ou un autre. Pour y avoir déjà fait appel, ce sont... c'est un service
d'accompagnement, ils peuvent donner des conseils aux élus. Mais la
responsabilité de monter un dossier sur un employé, ça appartient à
l'employeur, donc au... au titulaire, donc à Mme Rizqy dans ce cas-là.
Journaliste : ...un rapport
que Mme Hinse avait fait qui devait être... dont... dont il a été question avec
Mme Rizqy. Ce document-là, est-ce que, M. Rodriguez, vous en avez pris
connaissance pour essayer de comprendre quels étaient les enjeux qui
provoquaient ces... ces divisions-là sur... sur le sujet qui a... qui a finalement
mis le feu aux poudres, là?
M. Fortin :Moi, je vous... je vous dis, là, on arrive... moi,
j'arrive, comme titulaire, dans un contexte particulier où, comme vous dites,
là, il y a des... il y a apparemment des questions sur l'utilisation des ressources
de... de l'Assemblée nationale. Alors, ce qu'on a fait au cours des derniers
jours, c'est qu'on a fait ressortir l'ensemble des règles de l'Assemblée
nationale qui sont offertes à tous les élus, là, après leur... après leur
élection, également le document de l'Assemblée nationale qui porte sur comment
se comporter lorsqu'il y a un chef non élu. Ce n'est pas une première, c'est
arrivé...
Journaliste : ...la
population sur le fait qu'il n'y a pas... qu'il n'y a pas ou qu'il y a des
utilisations des fonds publics à des fins partisanes. Pourquoi vous n'êtes pas
capables de donner une réponse claire sur ce qui semblait faire litige?
M. Fortin :Bien, ce que je veux... J'y arrive, j'y arrive, mais je
veux vous dire ce qu'on a fait. D'abord, on a sorti les règles de l'Assemblée
nationale. Ensuite on a regardé les tâches de chacun des employés de l'aile
parlementaire. Hier, on a parlé... hier, j'ai parlé à la commissaire à
l'éthique pour avoir une première discussion avec elle sur certains... certaines...
certains questionnements, peut-être. Et on lui a écrit de façon formelle ce
matin pour qu'elle nous accompagne, pour qu'elle nous offre conseil lorsqu'il y
a des situations qui...
Journaliste : ...
M. Fortin :Non. Lorsqu'il y a des situations qui pourraient... porter
à interprétation. Ce... Et ce que... Ce qu'elle a 15383accepté
de le faire. Mais, à partir de... à partir de là, ce que... ce qu'on vous dire,
c'est qu'aujourd'hui, là, dans la tâche des employés de l'Assemblée nationale,
tout est irréprochable. Alors, s'il y a autre chose qui est mis sur la table...
Journaliste : Concernant les
ressources humaines, vous avez dit que vous les avez sollicitées, qu'est-ce
qu'ils vous ont dit?
M. Fortin :Ah, les ressources humaines, essentiellement, là, si je...
si je comprends bien, de la façon qu'ils... qu'ils fonctionnent, et pour avoir
fait appel à leurs services par le passé, c'est un service d'accompagnement.
Alors, eux, ils considèrent que, dès qu'il y a un nouveau titulaire, les
discussions qu'ils ont en matière d'accompagnement avec un ancien titulaire, ça
leur appartient et c'est privé, ça... ce n'est qu'entre un titulaire et un
autre.
Journaliste
: ...sur
Mme Hinse, Mme Rizqy.
Journaliste
: Non,
l'Assemblée nationale n'a pas de dossier. L'Assemblée nationale n'a pas de
dossier sur un employé particulier, c'est à l'employeur, donc, dans ce cas-ci,
Mme Rizqy, de tenir un dossier comme celui-là.
Journaliste
:
...M. Rodriguez, est-ce que vous... vous trouvez que ça fait du sens?
Parce que vous l'avez probablement lu, la poursuite, du moins je l'espère.
M. Rodriguez (Pablo) : Oui,
oui, j'ai tout lu, j'ai tout lu, tout ça. Mais la personne qui détient les
réponses, c'est Mme Rizqy. Mme Rizqy, l'autre jour, a émis un
commentaire disant «Je n'ai pas le droit d'en parler». Je vous dirais deux
choses là-dessus. La première, c'est que Mme Hinse la libère de son droit
de parole, elle lui dit : Oui, oui, parle s'en, parle s'en publiquement,
elle le dit dans sa poursuite, je ne t'empêche pas de parler du dossier. Mais
si Mme Rizqy ne veut toujours pas parler en public qu'elle parle à son
chef...
Journaliste
:
Comment...
M. Rodriguez (Pablo) :
Qu'elle parle à son chef. Excusez. Mais je lui ai écrit la semaine passée.
J'attends de ses nouvelles.
Journaliste : Comment
allez-vous faire pour éviter qu'une autre situation comme celle-là se
reproduise? Je le sais que vous devez partager votre temps entre le parlement,
le terrain. Bon. Est-ce que, quand même, ça va nécessiter que vous soyez plus
présents ici pour s'assurer de la stabilité dans le caucus et de l'équipe?
M. Rodriguez (Pablo) : Je
pense que la façon dont... dont on part est différente. J'ai demandé à
M. Fortin... Parce que moi, je n'ai pas la capacité d'agir parce que je
suis chef extra-parlementaire. Donc, ce qu'on n'a pas fait la dernière fois,
c'est à l'avance de demander ces questions-là. On vient de le faire, on vient
de le faire au niveau de l'Assemblée nationale. On vient de le faire au niveau
de la commissaire. Donc, ça, ça clarifie les choses. Mais sur le fond, chacune
de mes dépenses, je l'ai mentionné, a été déposée, approuvée et payée par le
parti à 100 %. Et pour ce qui est des dépenses de l'Assemblée, de
l'Assemblée nationale, c'est approuvé et payé par l'Assemblée nationale.
Journaliste : ...question
là-dessus, là. Moi, je vous disais, vous comme chef, là, est-ce que ça va
nécessiter une présence encore plus grande ici pour surveiller votre caucus?
M. Rodriguez (Pablo) : Je
suis ici, mais je fais confiance à André. Mon caucus, il est très uni, et on va
bien. Mais on a, aujourd'hui, demandé clairement ce qui peut se faire, ce qui
ne peut pas se faire. Nous, on pense que tout ce qu'on a fait est très correct,
là, mais là on veut être sûrs, donc on pose ces questions-là, et là est la
différence. Mais si je peux... Si vous voulez qu'on se voie plus souvent, ça va
me faire plaisir de vous voir plus souvent.
Journaliste : ...pour la
Commissaire à l'éthique qui n'a pas été déposée, semblerait-il, vous l'avez,
mais vous l'avez en votre possession cette... cette lettre-là de
Mme Hinse.
M. Rodriguez (Pablo) :
Moi, je ne l'ai pas.
M. Fortin :
...
Journaliste
: Vous
l'avez. Pourriez-vous la rendre publique?
M. Fortin :
Il n'y a rien. Honnêtement, il n'y a rien à cacher dans cette... cette note-là.
Nus, on va être transparents avec tout le monde, là.
Journaliste : Sur le fond,
M. Rodriguez, sur le fond, sur le fond, ce qu'on comprend de votre
position, finalement, là, c'est que, dans votre tête en ce moment, tant
Mme Rizqy que Mme Hinse pourraient avoir raison dans le litige qui
les oppose, là. Votre... votre tête à vous, c'est...
M. Rodriguez (Pablo) : C'est
que je n'ai pas cette information-là, vous comprenez? Et vous seriez dans la
même position, là.
Journaliste : ...la question,
c'est plus : Dans votre tête à vous...
M. Rodriguez (Pablo) :
Mais je vous réponds, là.
Journaliste
: ...tant
que l'autre pourrait avoir raison à l'heure actuelle en fonction de ce que vous
savez?
M. Rodriguez (Pablo) : Moi,
j'ai fait confiance à Mme Rizqy sur la base de ma relation avec elle
depuis plus de 10 ans. On s'est toujours bien entendu. C'est une femme qui
est compétente à qui... avec qui je n'ai jamais de problème.
Journaliste
: ...
M. Rodriguez (Pablo) :
Oui, mais... Non, mais écoutez-moi, là.
Journaliste : ... je veux
avoir votre opinion sur...
M. Rodriguez (Pablo) : Je
vous donne ma réponse. Vous ne pouvez pas choisir ma réponse. Je vous donne ma
réponse. On avait une réunion statutaire à 4 heures, là, à peu près
4 heures, 4 h 15, presque tous les jours. Parfois, on ne la
faisait pas, ce n'était pas possible, mais, en général, on se parlait tout le
temps. En aucun moment, aucun moment, là, c'est facile à vérifier, là, j'ai été
avisé de quoi que ce soit, donc d'où la surprise. Et encore aujourd'hui, même
si elle dit «je ne veux pas en parler en public», elle peut en parler à son
chef.
Journaliste : Je veux juste
être sûr de bien comprendre votre... votrepoint de vue sur la chose.
M. Rodriguez (Pablo) :
Mais je vous le donne, mon point de vue.
Journaliste : Mais vous
répétez des choses que vous avez déjà dites. Mais je veux juste être certain de
bien comprendre que votre point de vue, c'est qu'à l'heure actuelle, en
fonction de ce que vous savez et de ce que vous ne savez pas, tant
Mme Rizqy que Mme Hinse pourraient avoir raison sur le litige qui les
oppose.
M. Rodriguez (Pablo) : À
l'heure actuelle, dans les deux cas, il y a des allégations. À l'heure
actuelle, ça s'en va, selon notre compréhension, en cour. Donc, on est prudents
là-dessus. Je dois être prudent. Je ne dois pas me prononcer sur le fond de la
chose parce que ça s'en va en cour. De façon générale, ce que je dis, c'est
qu'il n'y avait aucune raison de ne pas m'en parler. Et ce que j'ai appris en
allant à Tout le monde en parle, puisque c'est là que... le moment qu'elle a
publié sa note, si effectivement elle était accompagnée des ressources
humaines, mais elle aurait dû me le dire.
Journaliste : OK. Mais
pouvez-vous clarifier exactement ce que vous avez demandé à la Commissaire à
l'éthique comme clarifications?
M. Fortin :
Oui.
Journaliste
: Puis quel
accompagnement elle va faire?
Journaliste
: C'est
quoi exactement que vous lui avez demandé? Qu'est-ce qui n'était pas clair?
M. Fortin :Bien, d'abord, il y a plusieurs documents qui ont des
règles extrêmement claires sur l'utilisation des ressources parlementaires, sur
la présence... la présence du chef ici, sa présence au caucus, sa présence dans
les bureaux de l'Assemblée nationale, les remboursements, les remboursements
qui doivent être faits par le parti, dans ce cas-là. Là où on a des questions,
c'est, par exemple, s'il y a des employés qui sont à temps partiel ici, à
l'Assemblée nationale, mais qui peuvent avoir un contrat à l'extérieur,
notamment avec le parti. C'est le genre de questions qu'on voudrait poser à la
Commissaire à l'éthique. Et...
Des voix : ...
M. Fortin :
Non, mais je... Non, mais...
Journaliste : Est-ce que vous
trouvez que c'est flou? Tu sais, est-ce que vous aimeriez demander à la
Commissaire à l'éthique, avec d'autres partis politiques, de peut-être se
pencher pour revoir des clarifications là-dessus? Il y a-tu...
M. Fortin :Bien, en fait, la Commissaire à l'éthique, là, hier, dans
la discussion qu'on a eue, là, elle nous dit essentiellement qu'il n'y a pas de
restriction là-dessus mais qu'il doit y avoir des balises claires. Alors, pour
établir ces balises claires là, effectivement, on va demander l'accompagnement
de la Commissaire à l'éthique.
Journaliste : ...question que
vous devez répondre aujourd'hui, là.
M. Rodriguez (Pablo) : Je
réponds à toutes vos questions...
Journaliste
: Oui, je
sais, mais c'est pour ça que je vous demande. Puis je vais vous demander de
regarder la caméra pour répondre à ma question. Qu'avez-vous à dire à vos
militants qui questionnent votre capacité de leadership et qui vous demandent
d'avoir voix au chapitre lorsque vous allez dévoiler votre rapport externe?
Qu'avez-vous à leur dire?
M. Rodriguez (Pablo) : Ce que
j'ai dit : le caucus est uni, nos militants sont unis. Hier soir, j'étais à
une activité dans Verdun, la salle était pleine. Il y a trois jours, j'étais
dans une autre activité où il y avait 500 personnes, deux jours auparavant, 200
personnes, trois jours avant ça, un autre 500 personnes puis une autre salle
comble dans un comté de la CAQ. Ça ne change...
Journaliste : Donc, vous niez
qu'il y a des militants qui se questionnent actuellement sur votre capacité de
leadership?
M. Rodriguez (Pablo) : Les
militants veulent des réponses, comme j'en veux. En fait, je suis probablement
la première personne qui veut des réponses à certaines allégations. C'est pour
ça que j'ai posé des gestes très concrets. Mais vous l'avez vu hier, le Parti
libéral, lorsqu'il est attaqué par l'externe, s'unit...
Journaliste : Il n'est pas
attaqué par l'externe, je vous parle de militants qui questionnent votre
leadership...
M. Rodriguez (Pablo) : ...s'unit
et... s'unit. Et vous avez vu hier, vous avez vu hier le ralliement, on était
tous ensemble, avec Charles, avec Karl, les présidents de comté un peu partout.
Le Parti libéral, on va passer à travers ça, là. C'est... C'est un moment
important, mais on va passer à travers ça.
Journaliste : ...gênant
pour... dans votre position, là? Ça fait des jours que ça dure puis vous n'êtes
toujours pas capable de savoir qu'est-ce qui s'est passé réellement.
M. Rodriguez (Pablo) : Parce
qu'il y a une personne qui a l'information. Je n'ai pas le droit... Ce qu'on...
Ce qui... ce qui se déroule actuellement, là, c'est symptomatique de... du
fonctionnement ici lorsqu'on a un chef extraparlementaire : je ne peux pas
aller aux ressources humaines, je ne peux pas... il y a... il y a plein de
gestes que je ne peux pas poser et que je dois le faire par personne
interposée, conséquemment à travers Mme Rizqy à l'époque. Alors, si...
Des voix : ...
M. Rodriguez (Pablo) : ...si,
elle ne m'en a jamais parlé, il y a un problème de fond. Je suis facilement
accessible, là. Je suis quelqu'un, là,qui... vous n'avez pas de problème à me
rejoindre, là.
Journaliste : ...problème de
fond là, que Mme Rizky ne vous a jamais parlé, en quoi vous êtes responsable de
ce problème-là?
M. Rodriguez (Pablo) : Moi,
ce qui... En fait, j'ai fait confiance à quelqu'un que je connais depuis
plusieurs années. Et cette personne-là a posé un geste inexpliqué pour
l'instant, elle ne me l'a jamais dit. Et, et ça, ça nous fait mal, au parti.
Journaliste
: ...
M. Rodriguez (Pablo) : Sur la
base de l'information... Et d'ailleurs, vous-mêmes, là, les médias ont
dit : Ah! c'est une bonne nomination, c'est très bon. Et... Mais sur...
sur la base de l'information que j'avais à l'époque, c'est la décision... je
pense que c'était la bonne décision. Je n'ai pas...
Des voix : ...
M. Rodriguez (Pablo) : Dans
la... Dans la vie, là, je ne vis pas... je ne vis pas sur les regrets. Puis
j'espère que vous ne le faites pas non plus. Parce qu'il y a toujours des
choses qu'on peut regretter. Il faut avancer.
Journaliste : ...est-ce
que... à votre connaissance, est-ce qu'il y a une enquête possible de la
commissaire à l'éthique?
M. Rodriguez (Pablo) : Je
n'ai aucune idée... on... on ne nous informe pas des enquêtes. Mais, s'il y a
des enquêtes ou que ce soit, on... va répondre. Mais j'ai moi-même lancé une
enquête avec le juge Fournier... l'ancien juge en chef de... de la Cour
supérieure. Et...
Journaliste
: ...
M. Rodriguez (Pablo) : Oui,
sur les textos. Et, et juge de la Cour d'appel pour aller au fond des choses.
Donc, comprenez bien, ce que vous savez déjà, je n'ai pas besoin de vous le
dire, là. Je suis hypertransparent. Je suis ici avec vous ce matin.
Des voix : ...
M. Rodriguez (Pablo) :
Excusez-moi une seconde. J'ai été à Tout le monde en parle, j'ai fait deux
points de presse où, tout le monde était là, là, je leur ai dit : Je ne
m'en vais pas tant que vous avez des questions. À la fin, il n'y en avait pas
une. Je ne peux pas être plus transparent que ça.
Journaliste : Est-ce que vous
réalisez les limites d'être un chef extraparlementaire? Tu sais, par exemple,
parce que vous auriez pu vous présenter dans... dans Arthabaska. Je comprends
que le PQ... c'était favorable pour lui au niveau de l'électorat, là. Mais le
fait qu'un chef se présente, tu sais, est-ce que ça... ça fait en sorte que
vous êtes plus pressé de vous présenter et...
M. Rodriguez (Pablo) : Ça...
ça n'a aucun lien avec le comté, que... que... tu sais, si Saint-Laurent se
libérait demain matin, je n'irais pas plus à Saint-Laurent. Il y a un défi...
Journaliste : ...la nécessité
de vous faire élire plus rapidement pour éviter ça?
M. Rodriguez (Pablo) : Il y a
un défi... il y a un défi actuellement, puis ça, pour tout le monde. M.
St-Pierre Plamondon, je pense, ça a duré deux ans qu'il était chef
extraparlementaire avant de se présenter dans une élection générale. On l'a vu
avec M. Charest dans le passé, avec M. Couillard, avec bien d'autres aussi. Il
y a un rôle à jouer par le chef dans ce cas-ci de l'opposition, le chef
parlementaire, il y a un rôle aussi pour le chef du parti qui est d'aller à la
rencontre des gens.
Il faut comprendre que le parti, ce que
vous savez, a eu une élection très difficile en 2022. Alors, il faut
reconstruire les exécutifs, bâtir ces liens de confiance là, aller dans les
régions, savoir quelles sont les priorités. Vous le savez, j'étais à
Chibougamau, j'étais au Lac-Saint-Jean, j'étais en Abitibi, j'étais en
Mauricie, j'étais dans les Cantons-de-l'Est, ça nous permet de nous connecter
avec les défis de la population. Et on est très proches et on comprend très
bien ce qui se passe dans ces régions-là.
Journaliste : ...pour
clarifier, selon ce que vous disiez tout à l'heure, là, que vous avez posé des
questions sur les employés qui pourraient à la fois avoir des contrats puis
tout ça, bon, quand vous parlez d'employés, est-ce que c'est, par exemple...
vous avez des... plusieurs cas en tête? Est-ce que c'est lié aux différends qui
opposaient Mme Hinse avec Mme Rizqy? Pourquoi cette question-là en particulier?
M. Fortin :Bien, ça... ça fait partie... Honnêtement, je ne peux pas
vous dire. Sur les différends entre Mme Hinse et Mme Rizqy, là, ça... ça, je
vous le...
Journaliste : ...en
particulier vous l'avez soulevée?
M. Fortin :Bien, parce que la première des choses qu'on voulait faire,
c'est regarder toutes les règles, la deuxième des choses qu'on voulait faire,
c'est analyser les tâches et les responsabilités des employés, qui sont
aujourd'hui... qui sont aujourd'hui au cabinet du chef de l'opposition
officielle, et c'est le seul endroit où nous, on voit qu'il y aurait peut-être
une zone où on aurait besoin, comme la commissaire a dit, de balises claires.
Journaliste : ...des
changements dans la manière dont les employés travaillent, donc, qu'ils
séparent leurs dépenses par exemple? Est-ce que vous avez fait des changements
depuis le début de cette crise-là?
M. Fortin :C'est pour ça qu'on veut consulter la Commissaire à
l'éthique.
Journaliste : ...
M. Fortin :C'est pour ça qu'on veut consulter la Commissaire à
l'éthique.
Journaliste : Vous n'êtes pas
capable, à cette heure-ci ou à ce jour, de dire s'il y a ou pas du
fligne-flagne dans l'aile parlementaire libérale?
M. Fortin :Bien, je vais vous dire, vous dire aujourd'hui, là, que la
question qui, peut-être, a... tombe dans une zone peut-être grise, comme la
Commissaire à l'éthique le dit, c'est la question d'employés à temps partiel.
Et c'est pour ça qu'on va faire tout avec la Commissaire à l'éthique pour
s'assurer qu'on suit les règles et qu'on est irréprochable là-dessus.
Journaliste : ...Mme Rizqy
pourrait avoir raison finalement?
M. Fortin :Bien non, je ne peux pas aller... je ne peux pas vous dire
ça. C'est pour ça qu'on veut consulter la Commissaire à l'éthique.
Journaliste : ...est-ce qu'il
est trop tard pour Mme Rizqy pour qu'elle puisse réintégrer le caucus? Ça fait
une semaine qu'on ne sait toujours rien.
M. Rodriguez (Pablo) : Je
veux juste revenir sur la question du fligne-flagne, s'il vous plaît, parce que
j'ai été très clair là-dessus aussi, là. Ça a été... fait référence par la
personne qui était dans la salle, donc qu'elle a parlé aux médias là-dessus, et
qui parlait d'Ottawa, ne parlait pas...
Des voix : ...
M. Rodriguez (Pablo) : En
aucun moment...
Journaliste : ..
M. Rodriguez (Pablo) : Trois
personnes. Trois personnes, Mme Rizqy, son avocat et moi. Mme Rizqy, son avocat
et moi, et ce n'est pas moi. Elle faisait référence, elle faisait référence
strictement... Elle se disait : Oh! comme... ce n'est pas comme Ottawa, il
n'y a pas de fligne-flagne, ou quelque chose comme ça. Ça n'a aucun...
Des voix : ...
0prod Il faut lui demander qu'est-ce
qu'elle veut dire. Demandez-lui ce qu'elle voulait dire par là. Mais ça ne
touchait pas Québec, ça ne touchait pas...
Journaliste : ...
M. Rodriguez (Pablo) : Ça ne
touchait pas Québec, ça ne touchait pas les problèmes à l'Assemblée nationale,
ça ne touchait pas Geneviève. Il n'y avait rien de ça. C'était : Ah!
Ottawa, ou quoi que ce soit. Maintenant, l'autre question, c'était quoi?
Journaliste : Mais est-ce
qu'il est trop tard pour que Mme Rizqy puisse réintégrer le caucus puis avoir à
nouveau votre confiance? Parce que ça fait une semaine qu'elle vous garde dans
le silence.
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
il faudrait qu'elle me parle.
Journaliste : Mais, si
elle... si... Il n'est pas trop tard pour...
M. Rodriguez (Pablo) : Il
faudrait... il faudrait qu'elle me parle. Je ne peux pas supposer de quoi que
ce soit. Il faut qu'elle me parle, il faut qu'elle m'explique. Encore une fois,
moi, je lui ai octroyé ma confiance et elle m'a fait confiance aussi. C'est une
relation de confiance. Et là... Et là les pouvoirs... qui lui sont octroyés par
le chef de l'opposition parce que le chef extraparlementaire ne les a pas, d'où
la conversation qu'on a ce matin. Et moi, je m'attends à ce que les fonds, à ce
que la gestion du personnel soient faits avec une grande minutie, une grande
rigueur. S'il y a un problème, qu'on m'en avise.
Journaliste : ...la
réintégrer, dans le fond, c'est ça, la question, Mme Rizqy, ou est-ce qu'en ce
moment c'est intenable, là?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
pour le moment, elle est... me parler. Il faut qu'elle me parle, il faut
qu'elle me parle, et on verra ce qui s'est passé en fonction des propos. Mais
elle est la seule personne, vous l'avez compris aujourd'hui, là, qui détient
l'information, alors... alors qu'elle a...
Journaliste : ...
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
on verra, là. Je lui ai envoyé un texto il y a quelques jours.
Journaliste : ...ne vous
parle pas, là. Bon, vous le dites, là, elle ne vous parle... Est-ce qu'elle
vous fait mal en refusant de vous parler?
M. Rodriguez (Pablo) : Je
pense qu'elle fait mal au parti puis...
Journaliste : ...
M. Rodriguez (Pablo) : ...et
ça, c'est malheureux. Parce que ce parti-là, c'est... on y tient. Moi, je me
tiens debout pour ce parti-là, Fred, André également aussi. Il y a des
milliers, des milliers de bénévoles à travers le Québec qui croient ce
parti-là. Et, quand je dis que le Québec a besoin du Parti libéral du Québec,
je le pense sincèrement. C'est le parti de l'économie, c'est le parti qui a une
approche pragmatique, on a un plan complet, et aussi qui est là pour remplacer
la CAQ sans les turbulences de référendum et de la séparation.
Journaliste : ...M. Kelley
est ici aujourd'hui. Est-ce que vous avez eu des discussions avec lui? Est-ce
qu'il reste au sein du Parti libéral?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
bien sûr qu'il reste... Je ne vois pas... Je ne vois pas pourquoi il ne
resterait pas, là.
Journaliste : Combien de
temps est-ce qu'ils peuvent s'absenter, là? Jusqu'à quand ça va être acceptable
que M. Kelley s'absente du parlement?
M. Rodriguez (Pablo) : Moi,
je m'attends à le voir bientôt. Mais quand il y aura quelque chose de nouveau,
j'en parlerai.
Journaliste
: Puis
Mme Rizqy, combien de temps vous lui donnez? Est-ce que...
M. Rodriguez (Pablo) : Mais on
verra.
Journaliste
: Combien
de temps vous êtes prêt à attendre sa réponse?
M. Rodriguez (Pablo) : Il faut
qu'elle me revienne, au préalable. Je suis quelqu'un de très parlable. Je suis
facile, je suis facile d'accès. Mais on verra, là.
Journaliste : M. Fortin,
ça fait longtemps que vous êtes au Parti libéral, là, vous devenez chef
parlementaire, êtes-vous à l'aise dans vos souliers, là, dans le contexte
actuel?
M. Fortin :Absolument, là. Honnêtement, on a un travail. L'équipe
parlementaire a un travail à faire. Moi, ça me fait plaisir et c'est un...
c'est un honneur de remplir ce rôle-là de chef parlementaire et de... de mener
nos troupes dans ce... ce combat quotidien là avec... pour s'assurer qu'on a
des services publics de qualité au gouvernement.
Journaliste : Est-ce queça
ramène de vieux souvenirs tout ça, qu'est-ce qui se passe actuellement?
M. Fortin :Qu'est-ce que vous voulez dire?
Journaliste : Mais ce
qu'on... ce que vous avez traversé il y a quelques années quand vous étiez au
pouvoir.
M. Fortin :Moi, je suis arrivé en 2014 ici à l'Assemblée nationale, et
il n'y a jamais eu aucune question de nature... de nature quelconque par
rapport au Parti libéral, alors je ne peux pas vous dire que ça ramène quoi que
ce soit.
Journaliste : Mais est-ce que
ce serait acceptable, par exemple, que Mme Rizqy soit absente jusqu'à
Noël, du point de vue des obligations des députés?
M. Rodriguez (Pablo) : Mais
il y a des règles claires, ici, à l'Assemblée nationale, je m'attends à ce
qu'elles les respectent, mais je m'attends, avant tout, qu'elle me contacte.
Journaliste : Sur 1995, là,
M. Rodriguez, êtes-vous en accord avec les gestes qui ont été posés par
Jean Chrétien sur la citoyenneté, d'avoir accéléré la citoyenneté dans le
référendum?
M. Rodriguez (Pablo) : Mais
moi... On ne recommencera pas tous ces débats-là puis revenir tout le temps en
1995, etc. Et le problème que j'ai avec ça, c'est qu'on présume tout le temps
que vous... quelqu'un, il va voter non. Et moi, j'ai des amis qui ont...
immigrants qui ont voté oui, là. Ça fait qu'il faut arrêter de...
Journaliste
: ...
M. Rodriguez (Pablo) : Il faut
arrêter, mais je veux... Je ne le sais même pas, les gestes qu'il a posés, là.
Journaliste
: Vous
n'avez pas lu la une ce matin du journal? Vous avez vu l'article?
M. Rodriguez (Pablo) : Oui,
j'ai lu le journal, mais je ne vois pas comment...
Journaliste : Donc, le
ministre de l'époque soutient que c'est vrai qu'il y a eu la commande
d'accélérer la citoyenneté.
M. Rodriguez (Pablo) : Je
n'étais pas au cabinet. Je n'étais pas au... Je veux bien que j'étais à Ottawa
longtemps, là, mais je n'étais pas là à ce moment-là, OK? Ça fait qu'il faut...
À un moment donné, là.
Journaliste : Êtes-vous enaccord avec le geste qui a été posé?
M. Rodriguez (Pablo) : Moi,
ce que je n'aime pas, c'est qu'on associe toujours... ah, il y a un immigrant
qui devient canadien, donc, woup! il a voté non. J'en connais beaucoup...
Journaliste : La question, ce
n'est pas ça. Êtes-vous en accord avec le geste qui a été posé, la demande qui
a été faite?
M. Rodriguez (Pablo) : Je ne
le sais pas si c'est vrai ou non, je... je ne peux pas vous le dire puis...
Journaliste
: ...de la
personne qui était responsable.
M. Rodriguez (Pablo) :
...c'est toujours cette façon-là de vouloir revenir en 1995. C'est pour ça que je
dis...
Journaliste
: ...
M. Rodriguez (Pablo) : C'est
pour ça que je dis qu'il faut éviter ce retour-là, ces chicanes-là, ces
divisions-là. C'est pour ça que je dis que... que le Parti québécois, c'est ce
qu'il nous offre actuellement : un référendum qui nous ramène à ce type de
division là.
Journaliste : ...affirme
qu'il a reçu la commande d'accélérer la citoyenneté avant le référendum,
étiez...
M. Rodriguez (Pablo) : C'est
ça qui nous ramène...
Journaliste
:
...êtes-vous en accord avec ce genre de geste là?
M. Rodriguez (Pablo) : Posez-y
la question à lui, là.
Journaliste
: Elle a
été posée.
M. Rodriguez (Pablo) : S'il y
a des stratagèmes, sur le fond, je ne suis pas d'accord avec ce que serait un
stratagème, mais est-ce que... Mais arrêtez d'associer immigration et non. J'ai
beaucoup d'amis qui ont voté oui, et ils sont immigrants.
Journaliste : Clairement, il
y a des gens dans le camp du non qui l'ont fait.
Journaliste : Laïcité, est-ce
que vous avez lu là-dessus? Ce matin, laïcité, est-ce que vous avez lu
là-dessus? Êtes-vous d'accord que le...
M. Rodriguez (Pablo) : J'ai
vu, j'ai lu sur tout, j'ai lu là-dessus aussi.
Journaliste : Bon. Est-ce que
vous êtes d'accord avec le... avec ce que le gouvernement veut faire,
c'est-à-dire renforcer la Loi sur la laïcité?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
il y a... il y a toujours, un, le problème de fond qui est celui de
l'utilisation préventive de la clause nonobstant. Maintenant, il faudrait aussi
un peu documenter ça. Lorsqu'on dit : Il y a des... Il faut que les gens
aient le visage découvert à l'université, je suis d'accord avec ça. Mais il y
en a-tu? Je veux dire, je pense qu'ils veulent détourner l'attention de leur
mauvais... leur mauvais économique, là, parce qu'ils n'ont pas de
documentation, puis ils l'avouent eux autres mêmes, ils disent : Ah, oui,
on va parler de ça encore puis on va l'interdire. Bien, je n'ai pas de problème
<a ce qu'on l'interdise, mais c'est comme les prières dans la rue, ça a été
clair que ce n'était pas un problème. Les... les auteurs du rapport l'ont dit.
À un moment donné, là, je veux dire, qu'ils gèrent les finances, qu'ils
essayent de faire quelque chose pour le... pour le bien du Québec, là.
Journaliste : M. Fortin
et vous, vous êtes des proches de M. Trudeau, qu'est-ce que... qu'est ce
qui est bon d'amener de... de l'air Trudeau au Canada ici, à Québec?
M.
Rodriguez (Pablo) : Qu'est-ce que... Je n'ai pas parlé à Justin
Trudeau ça fait plus qu'un an, là.
Journaliste : Oui, mais vous
avez été dans son gouvernement.
M. Rodriguez (Pablo) : Bien
oui, j'ai été dans son cabinet, j'ai été dans son cabinet. J'ai servi le Québec
fièrement. Ce que moi j'approche...
Journaliste : ...qui est un
proche également de M. Trudeau, donc...
M. Rodriguez (Pablo) : Ce que
moi... là, c'est... c'est le goût de me battre pour le Québec, et c'est ce que
j'ai... et c'est ce que j'ai fait, et c'est ce que j'ai fait quand j'étais...
quand j'étais...
Journaliste : ...vous le
dites beaucoup dans les derniers jours, qu'est-ce qui est bon de ce que vous
avez fait à Ottawa que vous amenez ici?
M. Rodriguez (Pablo) : Je
vais répondre, mais laissez-moi deux secondes, là. Quand j'étais là-bas, là,
j'étais là-bas comme Québécois. Quand je suis revenu ici, je revenu ici comme
Québécois. Et je me suis toujours tenu debout pour le Québec. Voulez-vous un
exemple de qu'est-ce que j'ai fait de bon là-bas? Le crédit d'impôt pour les
médias. Ça, ça s'est fait quand moi, j'étais ministre du Patrimoine canadien.
Et ça, c'est une bonne chose. Puis il devrait y avoir plus d'argent.
Journaliste : J'aurais une
question à vous demander sur l'enquête indépendante, est-ce qu'il y a un délai
de fixé? Est-ce que le rapport va être rendu public?
M. Rodriguez (Pablo) : Oui.
Journaliste
: Parce
que, là, vous avez nommé la personne, là, mais c'est quoi, la suite?
M. Rodriguez (Pablo) : Oui. La
suite, elle est... J'ai parlé avec le président ce matin, avec M. Ferraro.
Donc, on confirme que le juge Fournier va piloter cette enquête-là.
Aujourd'hui, ils se rencontrent pour les termes du mandat. On pourra les...
vous les donner par la suite. Mais, oui, ça va être public.
Journaliste
: C'est
quoi, le délai, par exemple?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
c'est ça qu'ils discutent aujourd'hui, là.
Journaliste
: Qu'est-ce
qui a porté votre choix sur M. Fournier?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
il a été juge en chef de la Cour supérieure. Il a été membre de la Cour
d'appel. C'est un avocat émérite. C'est un homme de confiance, là. Moi, je me
fie au choix du président.
Journaliste
: Claude
Charron tend la main au PQ pour venir aider par rapport au référendum. Vous,
ayant un troisième référendum possible dans les airs, est-ce que vous allez
tendre la main à Jean Chrétien ou d'autres d'Ottawa pour venir vous aider?
M. Rodriguez (Pablo) : Il n'y
en aura pas, de référendum. On va faire notre job. On va démontrer aux
Québécois qu'ils peuvent nous faire confiance sur l'économie, sur la santé,
l'éducation, le logement et on va gagner la prochaine élection.
Journaliste
: Avec
l'aide d'Ottawa?
M. Rodriguez (Pablo) : Avec
notre aide. Nous, la prochaine élection, on va la gagner avec nous, avec du
cœur au ventre, avec du courage puis avec des milliers de bénévoles à travers
le Québec.
Le Modérateur
: On va
passer en anglais.
Journaliste :
On the CAQ government's bill on
secularism 2.0, the fact that there is a ban on students, CEGEP or university
students covering their faces, like they should not cover their faces at any
time in classrooms, like, what do you think about this, the fact that prayers,
places of worship should be banned as well? What do you think?
M. Rodriguez
(Pablo) :
Well,
I mean…
Journaliste :
Do we have the data?
M. Rodriguez
(Pablo) :
No,
there's no data. That's the thing. And it's… that's pretty much how the CAQ
makes their own decisions. There's no data, there's… there's nothing, and they
admitted themselves. So, I mean, going to classes with the face uncovered, of
course it's logical, but is there… is there any case like that? I don't know,
and I don't even think they know, because there's no data at all.
Journaliste :
And why do you think it would be
important to have data first and then legislate?
M. Rodriguez
(Pablo) :
Of
course. You have to… When you do politics and you legislate, you legislate on
facts, but that's not the CAQ.
Journaliste :
On the economic update, it's… it has a
nice title : Protecting Quebeckers purchasing power and protecting the economy. Does it… It fulfills
its mission?
M. Rodriguez
(Pablo) :
I...
He's going to have fun with this.
M. Beauchemin :
No, it doesn't, because the CAQ is
digging into Quebeckers' pocket
to the tune of 900 million. It's digging into the pockets of businesses by 1.1 billion.
It's receiving 600 million extra from the federal government. So, it's $2.6
billion more that the CAQ is receiving, right? And yet the break that the CAQ
is giving to taxpayers is a reduction «dans la contribution» of the RRQ or
RQAP. So, I mean, that has nothing to do with the CAQ. These two funds are
managed externally from the Québec government. So, that these funds are
actually performing well and enabling the government to say : I'm going to
reduce your contribution to these funds, has nothing to do with the fact that
these guys are poorly managing. The point I'm trying to make here...
Journaliste :
But don't you think it's a good thing?
M. Beauchemin : That what?
Journaliste
: Because there are some savings for taxpayers and businesses.
M. Beauchemin :
It's as if they're… It's as if they're
taking money from your savings account to pay for the groceries. That's exactly
what they're doing, again and again. That's the CAQ style. There's nothing in
there, really, for the forestry industry. There's nothing significant. There's
nothing…
Journaliste :
Yes. Well, there are some savings to do
as well for when you invest in your own, like, factories. There are some
savings as well for the same shares of contribution.
M. Beauchemin :
Yes. They're matching what the federal
government has announced. Again, nothing new there. But the point being, you
know, as it relates to stimulating the growth, this government is not doing
anything. As it relates to lodging, which is a huge issue… If you look in this
book, after…
Journaliste
: Housing.
M. Beauchemin : …yes, housing, after 2026, there's nothing, and they're reducing
the help for housing by 75%, as if, all of a sudden, housing is no longer going
to be an issue. They're… Ils pellettent par en avant. They're pushing forward.
Journaliste :
So, what do you want Quebeckers to understand from this economic
update of the fall 2025, the last fall economic update of Minister Girard?
M. Beauchemin :
The lack of credibility of this
government. We cannot trust anything that comes out of this government's mouth,
A. B, you know what? They're going to go down in history as being the only
Québec government to have delivered seven deficits in a row, a first in
history. They're going to go down in history as adding $100 billion to the debt
of Quebeckers. It took them
eight years to do that. It took 60 years to add 160 before that,
so, it just doesn't make any
sense how terrible these guys are at managing.
Journaliste
: And the transfer of the green funds… the Green Fund surpluses to
the Generations Fund, is it a good thing? Is it fair?
M. Beauchemin : It's a… Indirectly, they're taking away from your left pocket to
put into your right pocket. But, at the end of the day, it helps the Government
in looking as if they're managing the debt level better, but has nothing to do,
again, with them being able to manage the debt level, because it's a surplus
that was in a fund that now is being used to reduce the debt, which is what you
do when you end up… putting money in Fonds des générations, right? So, at the
end of the day, it's going to look like as if they're reducing the debt because
they're managing well, but they're not. They're taking away $1.8 billion from
the Fonds vert to put in the Fonds des générations. It has nothing to do with
them being a good managers.
Journaliste
: Mr. Rodriguez, what's the impact of Marwah Rizqy's continued
silence?
M. Rodriguez
(Pablo) : Well, I... I think it leaves… still leaves
things up in the air. She knows how to reach me. I wrote to her last week. And
I think it's hurting the party.
Journaliste
: …way?
M. Rodriguez
(Pablo) : Because it's still there. Instead of
clarifying things, there are still presumptions, you know, guessing. It…
There's… There's… It's very easy to clear the air… talk to the leader.
Journaliste
: And she's able? You guys were saying to speak publicly about what
happened, like, she says she can't, it's an HR issue.
M. Rodriguez
(Pablo) : Well, there's two things first…
there's two ways to answer that, and they're complementary. First, she says she
can't talk about it but the person that is concerned by this says : No,
no, no, you can talk about it, I allow you to talk about my file, do it, do it
publicly if you want, no problem. Second, even if that's there… if she doesn't
want to talk it publicly, she can talk to me, to the leader.
Journaliste
: …what are… was your conversation with the Ethics Commissioner? What
did you ask?
M. Fortin : Well, essentially, we… we're coming into… I'm coming into this
position in a context that there are… there are situations that may need some
resolve. So, the first thing we did was look at the… look at all the rules,
second thing we did was analyze all of the employees' tasks, and third thing we
did was contact the Ethics Commissioner to make sure that everything we do is
above board and follows every possible rule. So, we had a phone conversation
with her yesterday regarding that and wrote her a formal letter today asking
for her accompaniment. And yesterday, when we discussed, she seemed very open
to doing that.
Journaliste
: How do you feel about getting, you know, this great high-profile
job… which you said obviously is an honor, but how do you like getting this job
in this way?
M. Fortin : There… Context… Context is not great, let's be honest with.. with
each other, but the job remains the job. There is important work to do for… for
Quebeckers. They expect a very thorough opposition here in the National
Assembly because they're not getting the services they need. They are not getting
the economy that they need. The financial situation of Québec is… is far from
where it needs to be. So, context aside, the… there is an important role for us
to play here, at the National assembly, one that Quebeckers count on us to do.
Journaliste
: …Mr. Rodriguez, on the investigation into the text messages, tell
us about your choice and why that former judge is…
M. Rodriguez
(Pablo) : Well, we... we chose the “juge”…
Judge Fournier, former chief judge of the Superior Court of Québec, he was in
the Court of Appeal, extremely solid intellectually, as a lawyer, as a judge,
extremely credible. So, we chose him, it's confirmed. Now, they're working on
the mandate, on the… on the extent, the length, but… and once we know, we'll…
we'll let you know, but everything is going to be public.
Journaliste
: …today, there's a promise to have a bill that's going to accelerate
the approvals for major projects. What's your response to that? Do you have any
concerns?
M. Rodriguez
(Pablo) : I'm… I'm supportive of accelerating the big
projects. I mean, it's... things have changed with the Americans. And we have
to take that into consideration. We have to accelerate… the… the project, but
at the same time, make sure that they respect the environment. But there's ways
to accelerate, definitely.
Journaliste
: …a lot of concerns with C-5 in Ottawa about environment…
consultation. Are you confident that this Government will be able to make sure
that those consultations…
M. Rodriguez
(Pablo) : But they have to, they… they bond by
law and… and… But there's ways to accelerate stuff. I mean, I've seen things
take time. We can do better. We can accelerate things. But it's important that
when you do accelerate a project, that you make sure that there's huge economic
impacts in terms of money and in terms job for every community that is touched
by the project.
Le Modérateur
:
…
M. Rodriguez (Pablo) : Thank
you.
(Fin à 12 h 03)