(Quinze heures treize minutes)
M.
Bédard
:
Alors, bonjour. Je suis très heureux de vous adresser la parole aujourd'hui pour
rappeler deux, trois choses qui sont importantes pour nous. D'abord, Mme Marois
a été très claire, on le sait qu'actuellement elle est dans un important voyage
au niveau du développement économique pour le Québec et elle a pris la peine de
clarifier et d'être très claire quant à sa déclaration sur le fait qu'il n'y a
eu aucune entente, il n'y en a jamais eu dans le temps. Et, en plus, le fait qu'il
n'y a pas eu d'entente, c'est que, dans les faits, nous avons été le parti politique
qui a réclamé à grands cris cette commission d'enquête, jusqu'à nous faire même
reprocher, souvenez-vous, le ton à l'Assemblée nationale.
Et à ça s'est ajouté ce qui actuellement, aujourd'hui,
me scandalise par rapport à ce que j'entends du Parti libéral, là, c'est qu'il
y a même certains députés qui ont vu leur sécurité menacée dans le cadre de ce
qu'on a fait comme travail pour réclamer cette commission d'enquête. Pour ceux
qui ne s'en souviendraient pas, à l'époque même, Nicolas Girard avait vu sa
vitrine fracassée; un autre collègue, Bernard Drainville, avait fait l'objet de
menaces directes sur sa personne; et, moi-même, j'avais été l'objet de menaces.
Donc, de voir le Parti libéral, qui a tenu
le fort pour empêcher la tenue de cette commission d'enquête, qui a baissé les
règles d'éthique au Québec et qui n'a pas encore éclairci, à ce jour, les
scandales aussi importants que sont le scandale des garderies liées au
financement du Parti libéral, BCIA... souvenez-vous, une compagnie associée à
des groupes non recommandables, qui ont obtenu du financement du gouvernement
du Québec, de voir aussi le deal qui existait, entre le Parti libéral et le
maire de Laval à l'époque, pour obtenir les comtés de Laval. On avait dit :
Ne touchez pas au maire de Laval, et ça, ce n'est pas plus… je vous dirais, la
référence est quand même claire, là, c'est Thomas Mulcair qui avait confirmé la
déclaration de M. Charest.
Donc, si le Parti libéral s'intéresse à
l'éthique pour la première fois en 10 ans, là, ça serait bien qu'ils commencent
dans leurs rangs, parce que, les règles, elles n'ont pas changé au Parti
libéral. Le contrôle de l'argent qui s'effectuait pendant les 10 ans où ils ont
été au pouvoir, les grands donateurs, là, qui s'occupaient des places en
garderie jusqu'aux conseils d'administration, ces gens-là, là, on n'a pas fait
le ménage au Parti libéral. Depuis que M. Couillard est arrivé, il n'y a pas eu
de changement. Et, s'il veut encore s'intéresser à l'éthique, bien, ce serait
bien qu'il éclaircisse les conditions de son départ de l'Assemblée nationale. Maintenant…
d'ailleurs, le code d'éthique interdit la façon dont il a quitté ses fonctions
de ministre à l'époque.
Donc, j'invite le Parti libéral, qui maintenant
se découvre une vocation en termes éthiques pour une journée, de faire ce
qu'ils auraient dû faire il y a bien des années, là, c'est de faire le ménage à
l'interne. Et ce qui est clair, ce qui apparaît dans leurs déclarations
actuellement, il y a une diversion évidente. Leur incapacité, actuellement,
d'avoir des positions sur quoi que ce soit, entre autres le débat qui nous
concerne sur la charte des valeurs, les amène à adopter des procédures comme on
a vu hier puis aujourd'hui puis tenter de changer le focus sur leurs problèmes
internes. Alors, je leur demande maintenant de régler leur problème éthique à
l'interne, de régler leur problème de… aussi, je vous dirais, de consensus sur
des positions claires et de nous laisser le terrain de l'économie maintenant.
M. Lacroix (Louis)
:
Mais, M. Bédard, est-ce que vous ne croyez pas que, compte tenu que le nom de
M. Blanchet a été mentionné dans de l'écoute électronique, que M. Blanchet
devrait, à tout le moins, sortir? Si vous dites qu'il n'a rien à se reprocher,
qu'il n'y a pas de deal, qu'il y a quoi… qu'il n'y a rien de ce genre-là,
est-ce que ce ne serait pas le temps, justement, pour lui, de sortir et de
clarifier les choses devant les journalistes ou encore devant la commission
Charbonneau?
M.
Bédard
:
Regardez, ça, la commission est totalement indépendante. Et d'ailleurs on aura
peut-être l'occasion d'entendre les Tony Tomassi de ce monde. Et là je pourrais
faire une liste, les lettres de l'alphabet ne seraient pas suffisantes pour
vous donner tous les libéraux qui ont été associés en scandales, y incluant,
donc, même Eddy Brandone, souvenez-vous, qui est allé rencontrer Jean Charest
dans un hôtel, jusqu'aux noms des anciens ministres qui ont été mêlés à des
scandales importants et dont le nom est apparu. La commission est entièrement
libre.
Ce qui est clair par contre, Mme Marois,
elle, elle a été claire, elle a été transparente, elle a dit : Il n'y en a
pas. C'est clair. Donc, à partir de là, tout ce qu'on fait, c'est tenter de
faire de la diversion, puis on n'embarquera pas là-dedans. Mais tant qu'à
parler d'éthique, moi, je trouve ça intéressant, parce que le Parti libéral, il
y a un ménage à faire.
M. Dutrisac (Robert)
:
Mais, M. Bédard, là, la question, c'est de savoir si une compagnie de M.
Blanchet ou M. Blanchet a reçu du financement du Fonds de solidarité. À cette
période-là, est-ce qu'il a signé des contrats…
M.
Bédard
: Pas
du tout. Et voilà. Et ça, là-dessus, ça a été clair, le... D'ailleurs, cette
compagnie, elle est publique et elle a obtenu son financement bien avant.
Est-ce que les gens de la FTQ voulaient
une commission d'enquête? Sûrement pas. Est-ce que le Parti québécois a réclamé
cette commission d'enquête? Oui, aux premières loges, et pendant plus d'un an
et demi, et tellement jusqu'à nous reprocher… puis là sans vous faire référence
à certains qui me reprochaient le ton que j'employais, parce qu'à l'époque il
était admissible, selon moi. Et souvenez-vous, c'était… quand on faisait des
reproches sur le ton, c'est qu'on ne peut pas rire avec la collusion puis la
corruption. Donc, quand j'entends remettre en cause ce qu'on a fait à l'époque…
Moi, j'étais là, j'étais aux premières loges, puis il y a eu un prix à payer à
ça, puis je l'ai payé parce que je trouvais que c'était utile de le faire, et
Mme Marois aussi.
Alors, s'il y a une conclusion qu'on peut
tirer de tout ça, une seule, puis c'est les faits qui le confirment, c'est que,
Mme Marois, elle est inébranlable. Peu importent les représentations qu'elle
aurait eues, il y a une chose qui est sûre, c'est que cette commission
d'enquête, elle l'a réclamée et elle a pris tous les moyens pour l'obtenir, et
c'est ça, la force d'une leader. Donc, elle a confirmé sa volonté de faire en
sorte que le Québec fasse le ménage et mette fin aux stratagèmes de collusion
et de corruption à l'époque.
M. Lacroix (Louis)
:
Alors, comment vous l'interprétez, vous, l'expression utilisée par Michel
Arsenault : On a un deal avec M. Blanchet? Comment vous interprétez ça? Ça
voulait dire quoi, à votre avis?
M.
Bédard
:
Bien, alors Mme Marois a été claire, il n'y en a pas eu.
M. Lacroix (Louis)
:
Bien non, mais Michel Arsenault l'utilise. Pourquoi il aurait utilisé ça?
M.
Bédard
:
Regardez, là, je ne suis pas… on n'est pas à la commission ici, alors c'est à
eux à faire leur travail. C'est qu'il y a une chose qui est sûre, quand la
première ministre dit : Il n'y en a pas eu… puis quand les faits
confirment qu'il n'y en a pas eu parce qu'on l'a demandé, est-ce que quelqu'un
peut maintenant douter?
Par contre, il y a une chose qui est sûre,
c'est que je sais que, lui, le Parti libéral, il n'en a pas tenu de commission
d'enquête pendant un an et demi. On a même inventé une patente à gosses,
souvenez-vous, vers la fin pour être capables de se soustraire à l'oeil public.
Et là, on le sait maintenant, là, moi, j'ai une liste de noms, là, de gens que
j'aimerais bien entendre devant la commission d'enquête, effectivement. Mais,
cette commission, elle est totalement indépendante, puis on va y conserver son
statut, et c'est ça qui est important.
Mais tous les donateurs libéraux qui ont
été liés à du financement illégal, à des activités illégales, au scandale des
garderies, à BCIA et même, souvenez-vous, aux terrains synthétiques... Il y a
des enquêtes criminelles en cours sur bien des dossiers qui ont été menés par
le Parti libéral. Donc, quand j'entends Philippe Couillard dire qu'il est
troublé, bien, effectivement, je le serais à moins, si j'étais chef du Parti
libéral puis j'avais la décence de m'occuper de cette fonction pour faire le
ménage au Parti libéral, ce qu'il a refusé de faire jusqu'à maintenant.
M. Harrold (Max) : Est-ce que
le sujet d'une commission d'enquête a déjà été discuté jamais entre Mme Marois
et Michel Arsenault?
M.
Bédard
:
Écoutez, à l'époque, la FTQ ne souhaitait pas de commission d'enquête. Est-ce
que c'est clair? Est-ce que quelqu'un doute de ça, là? Est-ce que… Les deux
derniers groupes qui ont résisté à ne pas avoir de commission d'enquête, c'est
la FTQ puis le Parti libéral, puis, à la fin, tout ce qui restait, c'était le
Parti libéral. Alors, ça, c'est la réalité concrète.
Donc, est-ce que vous me dites : M.
Arsenault ne souhaitait pas de commission d'enquête? Bien, je pense que vous
avez seulement à lire les journaux de l'époque, là, c'est évident qu'il n'en
souhaitait pas. Est-ce qu'on a réclamé cette commission d'enquête? Oui. On a
proposé des dizaines de motions, des dizaines. On a posé des centaines de questions.
On est allés jusqu'à se faire menacer.
Alors, je peux vous dire que me faire
faire une leçon d'éthique par une gang, là, qui n'ont pas fait le ménage à
l'interne, sur qui il y a des enquêtes criminelles actuellement, je peux vous
dire que, là, ça va faire. Alors, s'ils veulent faire une petite job éthique,
là, qu'ils commencent, qu'ils commencent à l'interne.
M. Corbeil (Michel)
:
Mais pourquoi M. Blanchet ne viendrait-il pas s'expliquer, s'il n'a rien à se
reprocher?
M.
Bédard
:
Bien, la commission d'enquête est totalement libre de faire ce qu'elle veut.
Alors, tant mieux, puis elle peut faire ce qu'elle veut. Nous, ce qu'on
souhaite, ce qu'il est important de dire, c'est qu'on ne fera pas d'amalgame,
là, puis, quand la première ministre du Québec, elle dit : Il n'y en a
pas, puis que les faits confirment qu'il n'y en a pas eu, bien, à partir de là,
là, on ne peut pas essayer de prétendre bien des choses comme j'entends du Parti
libéral.
M. Lessard (Denis)
:
Vous avez dit tantôt que c'est bien avant que le fonds... que Solim avait mis
de l'argent dans une compagnie de M. Blanchet, ce qui n'est pas logique. Ça, ça
s'est passé en juillet 2008. Au printemps 2009, Arsenault dit : Bien, on a
un deal avec Blanchet. Le deal, c'est l'argent?
M.
Bédard
: Bien
oui, bien oui. En 2008, alors qu'il n'y avait pas de commission d'enquête, il
aurait fait... Bien, voyons! Regardez, là, on est dans la fiction, là. Tout
ça... s'il fallait repérer... les compagnies sont publiques, le Fonds de
solidarité…
M. Lessard (Denis)
:
C'est le premier investissement de ce type-là…
M.
Bédard
: Bon,
là, regardez, c'est votre opinion, et je la respecte, mais c'est un fonds d'investissement.
S'il fallait voir dans toutes les compagnies qui ont mis de l'argent... Tout ça
est public. Puis il y a une chose qui est sûre : le Parti québécois, il
s'est tenu debout puis il a payé cher le prix de demander cette commission
d'enquête, jusqu'à se faire menacer.
M. Lessard (Denis)
: Vous
avez demandé la commission à compter…
M.
Bédard
:
Donc, je ne me ferai pas faire de leçon de quelque nature que ce soit.
M. Lessard (Denis)
:
Mme Roy relève que vous avez demandé la commission à partir de septembre 2009.
Elle la demandait depuis mars. Comment vous expliquez le délai de cinq mois?
M.
Bédard
: Écoutez,
moi, j'étais l'Assemblée, en mars, là. Moi, j'avais... on avait des questions là-dessus.
On en avait sur BCIA, on en avait sur Whissell, on en avait, je pense même...
les garderies ont peut-être commencé un peu après. On en avait sur le départ de
Philippe Couillard. Souvenez-vous, là, c'était le moment où il est parti, puis
là il y avait le rapport du commissaire à l'éthique, puis on voyait qu'il y
avait eu effectivement des problèmes. Écoutez, j'ai une liste... Il y en avait
même sur les compteurs d'eau. Souvenez-vous, les compteurs d'eau puis le rôle
du Parti libéral par rapport aux compteurs d'eau puis des donateurs libéraux là-dedans.
Prenez la période des questions de
l'époque. Je peux vous dire que, les cinq premières questions, jour après jour,
c'étaient des questions d'éthique. Alors, quand j'entends le Parti libéral et
madame dont j'oublie le nom, là... comment elle s'appelle? La leader adjointe…
M. Lessard (Denis)
:
C'est Sylvie Roy qui dit... de la CAQ...
M.
Bédard
: Non...
Oui, mais la leader adjointe..
Une voix
: Lise
Thériault.
M.
Bédard
: Mme
Thériault. Il faudrait bien demander à Mme Thériault elle était où, elle, quand
on réclamait une commission d'enquête, elle, dans le Conseil des ministres.
Elle a voté 11 fois contre une commission d'enquête, 11 fois contre une commission
d'enquête publique. Alors, j'aimerais bien, moi, qu'elle nous dise pourquoi
elle votait contre la commission des enquêtes publiques. Quel deal elle avait
avec qui, elle? Voilà.
Mme Montgomery (Angelica)
:
Alors, est-ce qu'il y a une volonté parmi vous autres d'aller au fond des
choses, le pourquoi M. Arsenault avait dit une telle affaire? Est-ce que vous
avez un désir de savoir vous-même?
M.
Bédard
:
Bien, tellement que Mme Marois a été très claire : Il n'y en a pas de
deal, il n'y en a jamais eu. Il n'y en aura jamais eu.
Mme Montgomery (Angelica)
:
...est-ce que vous aimeriez savoir pourquoi il l'a dit?
M.
Bédard
: Et
quiconque... Je peux vous dire que Mme Marois, il y a une chose, dans toute sa
carrière politique, que personne ne peut mettre en doute, là, c'est sa parole
et, je vous dirais, sa force et son côté inébranlable, parce qu'à travers tout
ce qu'elle est passée puis voir où ce qu'elle est maintenant, c'est que ça a
pris une force hors du commun, que, même moi, je n'ai pas. Alors, la dame de
béton, ça lui va bien. Pourquoi? C'est qu'elle a toujours tenu parole puis elle
a toujours dit la vérité.
Alors, moi, que quelqu'un remette en cause
ce qu'elle dit, à partir du moment où elle décide de dire : Il n'y a pas,
il n'y a jamais eu d'entente, puis j'ai réclamé cette commission d'enquête, je
pense qu'à partir de là, pour ceux… si les libéraux veulent s'intéresser à
l'éthique, bien, ça serait le temps, après 10 ans, qu'ils commencent à
s'intéresser à l'éthique.
La Modératrice
:
Dernière question.
Journaliste
: Mme
Marois s'est expliquée. Pourquoi pas M. Blanchet?
M.
Bédard
:
Comme je vous dis, la commission d'enquête est totalement libre. Moi, j'ai une
liste de noms, de Tony Tomassi...
M. Corbeil (Michel)
: …
M.
Bédard
:
Bien, quoi, vous me posez la question. Alors, moi, j'ai une liste aussi, mais
c'est la commission d'enquête à choisir. Eddy Brandone, j'aimerais bien
l'avoir, moi, Tony Tomassi, mais je ne peux pas…
Journaliste
: Non, mais
pourquoi vous ne demandez pas à M. Blanchet de faire une conférence de presse?
M.
Bédard
: Je
ne peux pas m'inférer. Bien oui, là, vous dites : commission d'enquête,
conférence de presse. Regardez, on n'est pas là. Je vous dis : La
commission d'enquête, elle est totalement libre…
M. Corbeil (Michel)
:
Mme Marois s'était expliquée…
M.
Bédard
: Elle
est totalement…
M. Corbeil (Michel)
:
Elle s'est expliquée en dehors.
M.
Bédard
:
Voilà. Alors, c'est clair, ça.
M. Séguin (Rhéal)
:
Alors, demander à M. Blanchet… de s'expliquer à l'extérieur de la commission
d'enquête. Ce n'est pas à Mme Marois de le faire. Ne souhaiteriez-vous
pas...
M.
Bédard
: Bien
oui, je vais lui demander de venir ici, vous rencontrer en point de presse, à
l'Assemblée nationale. Ça serait vraiment…
M. Séguin (Rhéal)
:
C'est lui vraiment qui le sait.
M.
Bédard
: Arrêtez
donc. O.K.? La commission d'enquête est totalement libre. Il y a quelqu'un qui
a posé une… qui a fait une affirmation, et, cette affirmation, elle est fausse.
Alors, si quelqu'un…
M. Lacroix (Louis)
: La
seule façon qu'on pourrait parler à M. Blanchet, c'est s'il était contraint par
la commission d'enquête d'aller témoigner. Il n'est pas question d'avoir son
point de vue autrement que ça?
M.
Bédard
:
Écoutez, écoutez, écoutez, Mme Marois a été claire. Si vous doutez de sa
parole, vous aurez l'occasion de lui poser des questions, mais je pense qu'ici
personne ne peut douter de la parole de Mme Marois. C'est ma conviction. Voilà.
Merci beaucoup.
M. Séguin (Rhéal)
: …aller
au fond des choses, qu'est-ce qui est arrivé à M. Blanchet à la FTQ.
M.
Bédard
:
Alors, elle l'a dit. Bien, elle l'a dit. Alors, ça ne peut pas être plus clair,
M. Séguin. Vous pouvez ne pas être d'accord, pas content, mais la personne
publique, c'est Mme Marois, et elle a dit : Il n'y en a pas, il n'y en a
jamais eu puis il n'y en aura jamais. Alors, c'est clair? Voilà.
M. Séguin (Rhéal)
:
Lui, il n'est pas public? Bien, voyons donc! Il est public.
M.
Bédard
: Et
voilà. Ah! Vous pensez ça? Bien, c'est bien. Je ne savais pas qu'il s'était
présenté, M. Machin. Ce n'est pas un de nos candidats potentiels.
Journaliste
: Est-ce
que ça vient gâcher les choses à cause de la bonne humeur dans le gouvernement à
cause des sondages qui doivent…
M.
Bédard
:
Regardez, ce qui est important… C'est sûr qu'il y a une manoeuvre de diversion
du Parti libéral là-dedans, là. On n'est pas… C'est sûr que de parler de leurs
problèmes internes, puis du grave bobo qu'ils ont actuellement, puis de
l'incapacité de dégager le commencement d'une idée qui dure plus qu'une journée
et demie, c'est sûr que ça paraît, là. Il n'y a personne qui doute de ça.
Mais où, moi, j'ai le haut-le-coeur, c'est
quand j'entends Mme Thériault venir ici puis parler d'éthique, là, puis elle
est au Parti libéral. Si elle avait un petit peu d'éthique, là, ça fait
longtemps qu'elle aurait donné sa démission au Parti libéral. Avec le nombre de
scandales qu'on a dénoncés, les enquêtes criminelles qui sont en cours puis l'absence
de réponses qu'on a eues entre les liens du financement du Parti libéral du
Québec puis les décisions politiques et de choix gouvernementaux, là, je peux
vous dire que, si elle avait le début du commencement d'une éthique, elle
aurait déjà démissionné. Merci.
(Fin à 15
h 27)