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Point de presse de Mme Lise Thériault, leader parlementaire adjointe de l'opposition officielle

Version finale

Thursday, February 13, 2014, 11 h 53

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures cinquante-trois minutes)

Mme Thériault : Bonjour, tout le monde. Vous savez, quand je pose des questions, je passe… je pose toujours des questions qui sont basées sur des faits et aujourd'hui j'ai posé mes questions à partir des écoutes électroniques qu'on a entendues à la commission Charbonneau. Malgré la diversion du leader du gouvernement, Stéphane Bédard, on va vraiment continer à poser des questions et c'est sûr qu'on va utiliser toutes les tribunes qui sont à notre disposition, que ce soit la période de questions, le «hot room», les rencontres avec les journalistes, par votre voix, je l'espère bien, puis j'espère que les citoyens aussi vont se manifester auprès des députés du Parti québécois puis qu'ils vont leur demander de répondre à nos questions, qui sont tout à fait légitimes.

Quand Stéphane Bédard, il dit que le Parti québécois est irréprochable au niveau de l'éthique, je pense qu'il a la mémoire pas mal courte ou bien pas mal sélective parce qu'Oxygène 9, c'est eux, Ginette Boivin, avec le rapport Moisan, c'est eux aussi. Donc, je pense que M. Bédard devrait se garder une petite retenue et commencer à répondre aux questions plutôt que d'essayer de ramener des vieilles histoires.

Je pense que, sur BLF, ce que j'ai révélé aujourd'hui, c'est véridique. C'est la fiducie familiale de la première ministre qui est le principal actionnaire de Capital BLF, c'est son mari qui gère, et ils étaient les premiers actionnaires avant que le fonds n'investisse de l'argent. Le Parti québécois, ce qu'il veut faire présentement, c'est tout faire pour qu'on arrête de poser des questions sur BLF.Ils ne veulent pas que les Québécois sachent la vérité, c'est un «cover-up», Pierre en a parlé hier. Je pense vraiment qu'ils essaient d'abrier l'affaire, qu'on arrête d'en parler.

Je pense que, quand c'est rendu que le député de Lévis, le député de la CAQ… si c'est vrai qu'il s'est fait menacer par le ministre des Finances, que, s'il n'arrêtait pas de poser des questions sur Capital BLF, qu'il n'aurait le projet de loi sur la gouvernance pour réformer le fonds de la FTQ, je trouve ça franchement indécent et indigne d'un ministre de faire de la pression sur un député de l'opposition qui essaie de faire sa job. Mais ça me confirme, par exemple, que le fait qu'aujourd'hui on ait déposé une motion à l'Assemblée nationale, puis que le Parti québécois a refusé qu'on débatte, même, de cette motion-là, et,encore, ils ne l'ont pas appuyée…Et la motion, ce qu'elle demandait, c'était : «Que le gouvernement péquiste s'engage à présenter, avant le déclenchement par la première ministre d'une élection générale, un projet de loi proposant de revoir la gouvernance du Fonds de solidarité de la FTQ afin d'y retrouver les plus hauts standards d'éthique, de transparence et d'imputabilité et que cette nouvelle gouvernance devrait s'appliquer à tous les fonds d'épargne des travailleurs.»

Donc, on a eu droit à un beau show de boucane la semaine passée.Mais moi, je peux dire que la première ministre, avec Capital BLF, je crois vraiment qu'il y a anguille sous roche. Et je peux vous dire que, quand on investit 30 millions moins 0,30 $ pour passer en dessous du radar puis pour rester en dessous d'une autorisation — il y a un niveau d'autorisation — c'est parce que ça pue, ça ne sent pas bon. Il y a eu deux blocs appartements qui ont été achetés. C'est un fonds qui servait à créer des jobs, et la seule job qui a été créée, c'est la job qui a été créée au profit du fils de la première ministre, qui était responsable de louer les condos.

M. Boivin (Simon) : …que la commission Charbonneau ne fait pas son travail, ne va pas assez loin sur cet enjeu-là?Pourquoi votre avocat n'a pas posé plus de questions sur ce sujet-là?

Mme Thériault : La commission Charbonneau regarde ce qui est en lien avec l'industrie de la construction, et ici, là, le Capital BLF, là, n'est clairement pas en lien avec l'industrie de la construction, donc c'est son choix de continuer ou pas à poser les questions. Mais moi, comme parlementaire, je ne lâcherai pas le morceau.

M. Pépin (Michel) : Vous dites qu'il y a un «cover-up». Où est le «cover-up»?

Mme Thériault : Oui. Bien, pourquoi on demande au député de Lévis d'arrêter de poser des questions sur Capital BLF, sinon la loi ne passera pas? Pourquoi? C'est parce qu'on a quelque chose à cacher? Si on a quelque chose à cacher, il y a un «cover-up».

M. Gentile (Davide) : Non, mais c'est grave, dire ça, là, un «cover-up», là. Vous ne trouvez pas, vous, que le fonds a quand même clarifié les affaires par voie de communiqué, que… un peu…

Mme Thériault : Le fonds, ce qu'il a fait, là, c'est qu'il a pris un gars qui était conscient de cette manoeuvre-là — d'après les écoutes électroniques — il lui a fait un chèque de 1,2 million, puis il l'a envoyé chez eux. Le fonds peut avoir acheté son silence. Le fonds est en train de dire : On va déposer un projet de loi pour se donner des meilleures règles de gouvernance, mais par contre tout qu'est-ce qui est entre 5 et 25 millions, ce n'est plus le conseil d'administration qui vont les voir, c'est dans les comités. Je pense que ça presse qu'il y ait un projet de loi. La motion qu'on déposait, elle était claire, elle est appuyée par la CAQ. Le Parti québécois ne veut pas; on peut se poser des questions.

M. Journet (Paul) : Mais pourquoi dites-vous que le fonds a acheté le silence de M. Bolduc, alors que, sauf erreur, l'argent qu'il a eu, c'était prévu dans son contrat, là?

Mme Thériault : Bien, je ne suis pas sûre que c'était prévu dans son contrat. La dernière fois, il n'y a pas personne qui peut dire que, dans son contrat, c'était écrit qu'on lui payait deux ans de salaire. Moi, je pense que, quand tu as participé à des choses comme ça… On veut changer les choses. Le gars, il a eu un chèque de 1,2 million puis il est rendu chez eux, c'est au fonds de justifier. Mais, chose certaine, il y a des questions qui se posent.

Puis Capital BLF, là, c'est 3 millions d'argent qui appartient aux travailleurs qui ont investi dans le fonds. Et le fond de l'histoire, c'est qu'on essaie de dire : On veut déposer un projet de loi pour revoir les règles de gouvernance, puis le PQ menace la CAQ, en disant : Si vous continuez de poser des questions sur Capital BLF, vous ne l'aurez pas, le projet de loi.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Depuis septembre 2012, est-ce que le gouvernement péquiste a déjà tenté de marchander un appui, donc, du gouvernement à une de vos propositions, un projet de loi, une motion, contre un silence sur certains dossiers?

Mme Thériault : Pas à ma connaissance. Pas chez nous parce que, chez nous, on a vraiment le courage de nos convictions puis on ne laisse pas passer les choses quand on pense que ce n'est pas correct. Puis, regardez, quand ils ont déposé le projet de loi spécial pour le retour des travailleurs de la construction, qui touchait des travailleurs de la construction de la FTQ, on n'a pas donné un chèque en blanc, ça, c'est… Eux, là, voulaient que les travailleurs retournent puis les conventions réglées pour quatre ans, quand ils ont foutu le bordel sur les chantiers pendant une semaine. On a dit : Non, un an; qu'ils s'assoient puis qu'ils négocient. Ça a pris neuf mois avant qu'ils ne s'assoient. Je pense qu'il est temps que le PQ mette un peu de pression puis qu'il arrête d'être à la remorque de la FTQ. Honnêtement, là, qu'ils mettent leurs culottes.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Le gouvernement n'a jamais fait preuve de chantage avec…

Mme Thériault : Pas chez nous. Pas chez nous.

M. David (Michel) : Mme Thériault, vous parliez de convoquer une… enfin, demander la convocation d'une commission parlementaire pour entendre M. Blanchet…

Mme Thériault : J'ai dit qu'on prenait… qu'on prendrait tous les moyens à notre disposition.

M. David (Michel) :Est-ce que ça fait partie des moyens que vous envisagez? Parce que vous êtes consciente, les échéances sont quand même assez rapprochées, là.

Mme Thériault : Bien, on ne sait pas ce que l'avenir nous réserve, mais, chose certaine, si on est en élection la semaine prochaine ou dans deux semaines, on n'aura certainement pas le temps. C'est pour ça qu'il ne faut pas attendre, puis on pose des questions. Puis les questions… je la pose aujourd'hui. Puis, s'il faut que je sorte à tous les jours pour poser des questions, je vais le faire. J'attends des réponses du Parti québécois, j'attends des réponses de Mme Marois.

M. Boivin (Simon) : Pouvez-vous juste nous dire ce que vous soupçonnez, en fait? Que de l'argent des travailleurs ait servi à créer une job pour le fils de la première ministre en échange de l'influence auprès de…

Mme Thériault : À partir du moment où les actionnaires ont payé 0,10 $ leurs actions, que le fonds en a payé 0,30 $, il y a quelqu'un qui fait une méchante passe d'argent. Il y a quelqu'un qui fait de l'argent. M. Blanchet, là… Pourquoi tout le monde a vendu ses actions un mois après que l'histoire a été révélée devant les médias? Pourquoi il a chargé 600 000 quelque dollars d'honoraires? Il s'est payé cher pas rien qu'à peu près. Puis en plus, le seul emploi qui a été créé — parce que tu as des conditions, normalement, quand tu investis de l'argent, là, il faut que tu crées des emplois — c'est une job au profit du fils de Mme Marois, qui louait des condos. Il y a des questions.

M. Robitaille (Antoine) : Mais quel effet politique ça a eu?

Mme Thériault : Bien, c'est de l'argent pour enrichir la famille. Moi, c'est exactement comme ça que je le décode. Puis j'attends vraiment qu'on réponde aux questions.

Mme Plante (Caroline) : Mrs. Thériault, you say you want to get to the bottom of this. How will you get to the bottom of it?

Mme Thériault : Sorry?

Mme Plante (Caroline) : You say you want to get to the bottom of this whole story. How will you get to the bottom of this?

Mme Thériault : I hope Pauline Marois and the Parti québécois answer to the question.

Mme Plante (Caroline) : But, if they don't?

Mme Thériault : Bien, if they don't, I have my opinion and my ideas, and I think the population, the same thing. And if it don't give the answer for me, good, but they have to answer to the question for the people of Québec.

Mme Plante (Caroline) : What is your accusation? You talk about a cover-up. Why do you say «cover-up»?

Mme Thériault : Because when you look the fact, OK, you see Capital BLF had $3 million less $0.30 just for make sure the control, it's not at the top. First question : Why? Why not $3 million? It's less than $0.30. We see the Fonds de la FTQ loose money. Why they give a second time $42,000? Why? If you're the people at the bank, you have a loan. And if you have some trouble, do you think they make to you a second loan? The answer, it's no. And we ask why. When we look the paper, we see the fiducie familiale of La Closerie. It's the first group or they had les actions on Capital BLF. So, that fiducie familiale, M. Blanchet write it. And it's for the children of Mme Marois. When we see Capital BLF pay $0.10 by share, the fonds pay $0.30, what's the deal? Somebody makes money. And the only people who make money, it's Mr. Blanchet, the fiducie familiale, and it's not the people of the fonds. The fonds loose money and they loose the money of the workers of Québec.

M. Dougherty (Kevin) : The wiretap evidence, that's where the figure of$0.10 a share comes from,as far as I know. Louis Bolduc, he uses that figure, he says he paid $0.10, we paid$0.30… worth three. Do you have independent confirmation of that? Because I am just wondering what… at some point, it becomes a private… a public company and I see… from the documents I saw, it was at$0.20 a share at that point and not… So, was this before, when it was not a public company, that it was… Do you know… Do you have any confirmation of that?

Mme Thériault : I don't have that information. The only thing I know, M. Bolduc say : Why we put more money on that company? We lost some money. And he say : We're supposed to do it because it's no trouble, because it's M. Marois… M. Blanchet, and it's the husband of Mme Marois. So the question is there : Why they put money on Capital BLF?

Mme Plante (Caroline) : What happens when you ask those kinds of question that are personal to Mrs. Marois and her family? You were talking about what happened to the CAQ MNA Christian Dubé.

Mme Thériault : Yes. The fact it's the MNA of Lévis at la CAQ, he asked some questions about Capital BLF, and he say when he met the Minister of Finance and asked for something in the budget, the Minister say to him : If you continue to ask some question about Capital BLF, everything you want, you don't have it. And if you think we passed the law before for the FTQ fund, you lost it, so stop the question. And if he's doing that, if he's doing, really doing that, I think it's really cheap, it's not fair by…. a minister do something like that? And they say : We are all the transparency? Election, right now. Election. Thank you.

(Fin à 12 h 5)

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