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Point de presse de M. Nicolas Marceau, ministre des Finances et de l'Économie

Version finale

Wednesday, February 19, 2014, 14 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures seize minutes)

M. Marceau : Oui, alors bonjour. Je suis heureux de pouvoir réagir au rapport du Vérificateur général. Il était très attendu, notamment parce que les deux partis d'opposition essaient, depuis des mois, de faire exister des problèmes qui n'existent pas. Les collègues libéraux ont effectivement utilisé un ton alarmiste qu'on leur connaît bien, mais le Vérificateur général vient aujourd'hui leur faire réaliser que leurs accusations n'avaient pas de fondement.

Aujourd'hui, le Vérificateur général affirme très clairement dans son rapport, à la page 5, que les prévisions de revenus sont raisonnables. Toutes les prévisions de revenus sont raisonnables, et cela démontre bien que notre cadre financier est solide et qu'il tient la route. Essentiellement, les chiffres sont bons. Je voudrais le dire et le redire, là, sur 10 000 pages qui ont été remises au Vérificateur général et qu'il a qualifiées de documentation sérieuse et complète, aucune erreur, aucune anomalie, hein, rien, donc le cadre financier est un cadre financier sans erreur.

Par ailleurs, et ça a été mentionné par plusieurs intervenants, le Vérificateur général qualifie d'ambitieuses nos cibles aux dépenses, et ce n'est pas nouveau, ce n'est pas quelque chose que j'ai appris dans ce rapport, c'est quelque chose que je sais. C'est un… Les dépenses, c'est un enjeu pour toutes les juridictions à travers le Canada.

Je vais tout simplement vous donner quelques chiffres. Pour 2014-2015, au fédéral, on prévoit une diminution des dépenses consolidées de 0,4 %; en Ontario, on prévoit une croissance de 1,1 %; en Alberta, on prévoit 2,1 %, et c'est le cas dans d'autres provinces aussi. Au Québec, dans la mise à jour, on avait des chiffres que je n'ai pas besoin de vous rappeler, mais c'est là-dessus que le Vérificateur général s'est appuyé pour dire que c'était ambitieux. Demain, je vous en présenterai d'autres, je vous présenterai des nouveaux chiffres. Je ne peux pas… évidemment, vous comprendrez que je ne peux pas m'aventurer sur ce terrain-là, mais ce que j'ai déjà dit puis que je peux vous redire aujourd'hui, c'est que l'environnement qui sera décrit dans le budget de demain, environnement dans lequel on va devoir évoluer, est équivalent à celui qui avait été présenté dans la mise à jour.

Par contre, le Vérificateur général, et je le cite ici, il dit : «La croissance annuelle des dépenses consolidées excluant le service de la dette s'est établie à 2,5 % en 2012‑2013, le plus bas niveau de la décennie.» Et moi, je vous soumets que la volonté de contrôler les dépenses, c'est avant tout une décision politique, c'est un choix qui est fait. Je pourrai élaborer là-dessus, si vous le demandez. Mais c'est une… ça prend de la volonté, ça prend… c'est exigeant. Et le passé est garant de l'avenir, nous l'avons fait et nous allons continuer dans cette direction. Alors, je vais m'arrêter là-dessus et je vais répondre à vos questions.

M. Caron (Régys) : M. Marceau, quelle crédibilité pensez-vous donner à votre budget demain?

M. Marceau : Bien, écoutez, vous allez avoir l'occasion de… C'est difficile pour moi de vous répondre. Je voudrais bien, là, mais vous allez voir que… Écoutez, le Vérificateur général, il dit : Ce qui a été présenté dans la mise à jour, c'est plausible. Il dit, c'est raisonnable. Et demain, je vous l'ai dit d'entrée de jeu, l'environnement que nous avons décrit dans la mise à jour sera semblablement… ça va être très semblable à l'environnement de demain. Et donc cette confirmation du Vérificateur général... je pourrais également l'invoquer demain, si je le désirais.

M. Dutrisac (Robert) : Maintenant, moi, j'aimerais attacher de l'importance aux dépenses. Ce qu'il dit, le Vérificateur général, ici, il dit : Premièrement, il y a des dépenses qui sont encore… les nouvelles dépenses sont à combler. Donc, aux 400 millions, par exemple, qu'on prévoyait l'an prochain, d'écart à combler, il y a 1 093 000 000 $ qui se rajoutent, d'une part.

D'autre part, on apprend, puis ça, ça me surprend pas mal, que la prévision de croissance des dépenses en santé et en éducation combinées serait de 1,1 % l'an prochain. Ça, ça me semble tout à fait irréaliste. C'est très ambitieux, mais ambitieux, ça veut dire pas raisonnable en langage de Vérificateur général. Comment vous expliquez ça, des chiffres comme ça?

M. Marceau : O.K. Je vais vous présenter… Je voudrais vous répondre parfaitement, correctement à cette question–là, et demain je vais être plus en mesure de vous répondre à cela. Maintenant, demain, je vais vous présenter des moyens que nous allons mettre en oeuvre pour atteindre nos cibles, des cibles qui pourront ressembler mais qui ne sont pas nécessairement exactement ce que vous venez de me dire, et vous aurez l'occasion de constater que nous sommes raisonnables.

M. Lavallée (Hugo) : Mais est-ce que vous reconnaissez qu'il va falloir faire des compressions? Parce que c'est ça que le Vérificateur dit, à moins d'augmenter les tarifs, il faut comprimer les dépenses…

M. Marceau : O.K. Écoutez, demain, je vous expliquerai. Il n'y a pas de... Le mot «compression», c'est un mot que je n'aime pas. Les budgets, dans nos principales missions, augmentent à chaque année. Ce sera encore le cas, et, demain, je vous en présenterai plus. Je m'excuse, vous comprenez, mais c'est à la veille du budget, je suis un peu mal pris pour vous répondre parfaitement à vos questions. Demain, je prendrai tout le temps qu'il le faut si vous le désirez.

M. Dutrisac (Robert) : Bien, est-ce qu'il va y avoir suffisamment d'argent en santé? C'est ça, la question, là. Est-ce qu'il va y avoir... Ça, ça prend, d'après moi, 4 %...

M. Marceau : Il y aura suffisamment d'argent. Il y aura suffisamment d'argent, là. Dans toutes nos missions importantes, il y aura suffisamment d'argent, oui.

M. Lavallée (Hugo) : Mais, sans nous dire où vous allez faire les compressions, est-ce que vous reconnaissez au moins qu'il va falloir...

M. Marceau : Je reconnais que le contexte dans lequel nous nous trouvons est exigeant, que, pour arriver à contrôler les dépenses, il faut faire un effort de tous les instants. Maintenant, je vous ai donné les chiffres d'autres juridictions, là, et tout le monde fait face au même défi. Ce n'est pas le Québec seulement qui fait face à ce défi-là, je vous ai dit l'Alberta, l'Ontario. L'Ontario qui est notre voisin, qui a une économie qui a beaucoup de ressemblances avec la nôtre, qui vit le même genre d'environnement, est dans le même genre d'environnement économique et qui fait face aux mêmes défis, et, là-bas, ils ont des cibles ambitieuses eux aussi, et nous avons des cibles ambitieuses nous aussi. Et moi, je pense que demain vous trouverez des réponses à ces questions que légitimement vous vous posez aujourd'hui, je le comprends. Mais, écoutez, aujourd'hui, je ne pouvais pas toutes vous les donner. Je m'en excuse.

M. Lacroix (Louis) : Donc, demain, on va avoir les crédits, M. Marceau? Parce que, le budget des dépenses, là, c'est précis, là.

M. Marceau : Demain, vous allez avoir beaucoup d'information.

M. Pépin (Michel) : ...M. Marceau, il y a une question que l'opposition officielle vous a posée une couple de fois, je ne suis pas sûr d'avoir entendu la réponse. Est-ce que vous avez pris des engagements vis-à-vis les agences de notation? Si oui, lesquels?

M. Marceau : Les agences de notation, elles regardent essentiellement trois choses : le contrôle des dépenses... Je peux même dire, là... je peux même résumer ça à deux, là, mais le contrôle des dépenses puis les cibles de réduction de dette, et ces engagements-là sont inscrits noir sur blanc dans tous les documents qui ont été publiés sous notre gouvernement, et, évidemment, j'ai réitéré ces engagements-là.

M. Pépin (Michel) : Il n'y a rien d'autre? Il n'y a pas d'autre engagement de votre part à l'égard des agences de notation?

M. Marceau : Absolument pas, il n'y a rien d'autre que ça. Vous savez, les agences de notation veulent s'assurer que notre volonté est bel et bien présente, et elles savent que, cette volonté, elle est présente.

M. Pépin (Michel) : Bien, parlons de la dette, à ce moment-là, puisque le Vérificateur général en parle. Il dit que... Il regarde 2014, les deux années, donc 2015... les deux années qui suivent l'année qui vient. Il juge que c'est ambitieux, que ce sera assez exigeant, hein, pour atteindre vos objectifs pour ce qui est de la dette. Et à long terme aussi, il pose des questions sur votre plan en 2026 à 45 % du PIB, ce qui ne paraît pas évident du tout à l'heure actuelle.

M. Marceau : O.K. Comprenons-nous, là, dans la mesure... O.K. Prévision de revenus est raisonnable. O.K. Je veux juste résumer un peu pour vous, là, le rapport. 2013-2014, raisonnable aux revenus, raisonnable aux dépenses, raisonnable sur les cibles de déficit; 2014-2015… 2015-2016 : revenus, raisonnable; dépenses, ambitieux. Évidemment, si dépenses était ambitieux, bien, il découle de cela que les cibles de déficit, les cibles de dette sont ambitieuses. On s'entend?

Bon. Alors, les réponses que j'ai offertes à vos collègues tout à l'heure quant aux dépenses sont les mêmes réponses que je vais vous offrir quant à la dette, quant à la suite des choses. Maintenant, pour la dette, il y a évidemment le contrôle des dépenses qui empêche de faire des déficits, ça, c'est certain, il y a aussi tous les moyens qui sont en place pour arriver à rembourser, à alimenter le Fonds des générations puis arriver à nos cibles. Mais ça... enfin, vous aurez d'autres informations demain, mais pas là.

M. Lacroix (Louis) : Quels sont les services que vous allez être obligé de couper, M. Marceau, pour atteindre vos cibles de dépenses?

M. Marceau : Écoutez, la façon dont vous posez votre question n'est pas correcte, je pense. Il faut arriver à livrer nos services à des coûts qui sont moindres. C'est l'ambition que nous avons et c'est le moyen qu'on va utiliser pour y parvenir.

La Modératrice : Une dernière en français, Régys Caron. Une dernière en français, Régys Caron.

M. Caron (Régys) : M. Marceau, la CAQ vous accuse de ne pas avoir atteint votre cible de dépenses en 2013‑2014. Ils disent que vous avez dépensé 1 milliard de plus. Vous répondez quoi à ça?

M. Marceau : On verra ça demain. Vous allez voir, O.K.?

La Modératrice : On va passer en anglais.

Mme Plante (Caroline) : Mr. Marceau, how will you reassure Quebeckers that they won't face tax hikes, tariff hikes or cut in services?

M. Marceau : I've already answered that question in the past and I'll say it again. In November, when we presented the update, I was clear about the fact that we did not want to increase taxes. That was not an approach that we were looking at because we think that Quebeckers have paid enough.
They have suffered $6 billion increase in taxes, so there's no way that we are going to go in that direction.

The alternative, which is proposed by, in particular, la CAQ, is to have drastic cut in spending. This is not our approach neither. What we want is a good control of our spending with no tax increases. And this approach is that — which I mentioned in November and I can reiterate it right now — we will not increase taxes and we will control spending. But we want to control spending and, at the same time, offer those services to Quebeckers that they want, and this is exactly our goal.

Mme Plante (Caroline) : You say the Opposition parties are alarmists and, looking at this Auditor General report, you don't' find any cause for alarm?

M. Marceau : No, I don't find causes for alarm. I think it confirms that we have been prudent, that we have been responsible, that our forecasts are reasonable and that… basically, I mean, I'm not saying that there is no possibility for improvement, there is always possibility for improvement, but I think it's a confirmation that our numbers are sound.

M. Harrold (Max) : Are you a little surprised, though, that he talks about this gap in the two years to come in terms of, you know, what you want to spend?

M. Marceau : No, no. Completely honestly, this is the big… I mean, this is the issue that we are facing. I recognize that we are facing this issue and I have always said that controlling our spending, in the context that we are now in, is something that will require a lot of will, a lot of effort. I can reiterate that right now if you want.

M. Harrold (Max) : And do you regret at all… He talks about, you know, how the private sector was early… was able to put a more modest predictor on the growth, the GDP, a year before your Government did. Do you…

M. Marceau : I missed what you…

M. Harrold (Max) : He talks about how, in the 2012‑2013 year, the GDP expectations for growth was… your Government was more positive and that the private sector made a more modest goal a year earlier, and that resulted in a gap of $750 million.

M. Marceau : He's talking about inflation, right? He's talking about nominal GDP, not real GDP. So what is your question? Am I…

M. Harrold (Max) : Do you regret being not as…

M. Marceau : Yes, I mean, if I regret… I mean, the fact that inflation was low in 2013 and remains low right now is not something that I regret, it's something I have to live with. And I wish that we had… because, you know, too low inflation is no good and too high inflation is not good neither. We don't want to… I mean, this is no… The reason why the Bank of Canada has a target of 2% is because it's… 2% is good, 0% is bad, hein? So we want to have some inflation. Last year... The rhythm of inflation last year was very low and this has a… I mean, there was an impact on our revenue. I mean, I said that in November, and we are still facing low inflation. It's quite clear.

M. Dougherty (Kevin) : Will there be any surprises in your budget?

M. Marceau : We'll see if you're surprized, O.K.?

M. Lacroix (Louis) : Faites-vous confiance aux diseuses de bonaventure du gouvernement? Le Vérificateur général semble dire, là, les prévisionnistes…

M. Marceau : On va aller voir la fin de la partie. Merci.

(Fin à 14 h 30)

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