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Point de presse de M. François Legault, député de L'Assomption

Version finale

Wednesday, April 23, 2014, 16 h 35

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Seize heures trente-quatre minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. Bien, je voudrais réagir à l'annonce du Conseil des ministres de M. Couillard.

D'abord, le plus grand défi du nouveau Conseil des ministres, c'est évidemment un défi en économie puis en finances. La barre est très haute pour le duo Daoust-Leitão.

M. Daoust a la responsabilité de faire bouger l'aiguille sur les investissements privés. Donc, je pense qu'il doit entreprendre rapidement des changements chez Investissement Québec pour commencer à attirer beaucoup plus d'investissements des entreprises.

De son côté, M. Leitão a un budget à préparer. Dans ce budget, je continue à penser que c'est primordial d'avoir des baisses d'impôt pour les contribuables, d'abord pour soulager les contribuables, mais aussi pour relancer l'économie. Il y a un défi aussi au niveau de la dette. On sait que M. Couillard a promis beaucoup d'immobilisations en campagne électorale. Je pense, ça menace la cote du Québec. Donc, la barre est très haute pour M. Leitão.

Je pense qu'évidemment il va falloir revoir les dépenses, que ça soit les crédits d'impôt aux entreprises, le nombre d'employés dans les bureaux.

Puis je pense que M. Couillard a manqué une bonne occasion d'envoyer un message pour ce qui est du nombre de ministres. 27 ministres, c'est beaucoup de limousines. Je pense qu'il aurait dû montrer l'exemple et avoir une taille de son cabinet qui est beaucoup plus petite que ce qu'on voit actuellement.

Du côté des bons coups, moi, je suis d'abord très content de voir la nomination de Pierre Arcand. Je pense, ça va faire du bien de voir un homme d'affaires qui a de l'expérience, qui est un entrepreneur, qui va pouvoir, là, nous sortir du pétrin dans lequel on a été avec Mme Ouellet depuis la dernière année et demie. Donc, il y a un nouveau projet de loi, sur lequel la coalition a beaucoup travaillé, qui est maintenant disponible, puis on a maintenant un ministre, là, qui sait parler d'affaires. Donc, je pense, il faut souligner ce bon coup, là. Pierre Arcand, je pense, était sous-utilisé par le passé puis je pense que c'est un bon signal qu'on vient d'envoyer.

Mme Lajoie (Geneviève) : S'il y a un bon coup, est-ce qu'il y a un mauvais coup?

M. Legault : Bien, je pense que… Évidemment, je le dis, là, la barre est très haute pour M. Daoust puis M. Leitão. M. Daoust a déjà été chez Investissement Québec, n'a pas fait les changements qui auraient dû être faits. Donc, peut-être qu'il n'avait pas l'autorité pour faire ces changements, mais ça va être important, dans les prochains mois, de voir des changements dans l'investissement privé. Il faut aller démarcher des nouveaux investissements partout dans le monde, et M. Daoust, là, a une énorme responsabilité.

Mme Lajoie (Geneviève) : Pensez-vous qu'il est à la hauteur des…

M. Legault : Bien, écoutez, je laisse la chance au coureur. On sait que, par le passé, ce monsieur-là, qui est un banquier, n'a pas livré la marchandise chez Investissement Québec. Peut-être que ce n'était pas dans son mandat ou on ne lui a peut-être pas donné tous les moyens, mais il a une grande responsabilité, M. Daoust.

Je pense qu'en fait, là, le duo qui a le plus de responsabilités actuellement, c'est M. Daoust et M. Leitão. C'est eux autres, là… Je pense qu'une grande partie de l'avenir du Québec est entre leurs mains actuellement.

M. Laforest (Alain) : Le signal d'austérité qu'a envoyé M. Couillard, là, il a été quand même assez clair, là : période difficile, bateau au quai, traversée difficile. Vous le voyez comment, vous? C'est un signal qui est bon qu'on envoie à l'étranger aujourd'hui ou c'est un signal qu'on envoie aux Québécois en disant : Attention, on va venir encore en chercher?

M. Legault : Bien, c'est un signal que j'ai moi-même envoyé pendant toute la campagne électorale. Maintenant, on va voir si les bottines suivent les babines, comme on dit. Est-ce que le budget qui va être déposé dans les prochaines semaines… est-ce qu'on va voir un virage pour ce qui est du contrôle des dépenses? On a besoin de contrôler et les dépenses de fonctionnement et les dépenses d'immobilisations.

M. Couillard, durant la campagne électorale, a dit que 9,5 milliards d'immobilisations par année, ce que fait… ce que proposait le PQ, ce n'était pas assez, que lui voulait en faire 11 milliards par année. Il a promis de recouvrir l'autoroute à Montréal, l'anneau de glace à Québec. Écoutez, là, moi, je pense, il joue avec le feu, il joue avec la cote du Québec, et je pense que M. Leitão, qui a quand même une expérience comme économiste, va se rendre compte rapidement, là, que son défi est énorme.

M. Lessard (Denis) : Savez-vous si... Il semble que 1,75 comme déficit pour l'année prochaine, c'est à peu près impossible à atteindre, là. Est-ce que le gouvernement serait bien intentionné d'aller... par exemple, de geler le salaire de la fonction publique, de geler les hausses de salaire, les montées de la... l'ascension dans les échelons?

M. Legault : Je pense qu'on l'a démontré, dans un document qui a été déposé, préparé par Christian Dubé, que ce n'est pas nécessaire de le faire, mais ça prend du courage pour réduire le nombre de postes dans la bureaucratie. Donc, ce qu'il faut, c'est de geler, au total, le nombre de postes en réduisant le nombre de personnes dans les bureaux puis augmentant dans les services. Mais actuellement, dans le budget du Parti québécois, il y a une augmentation de prévue, et en santé et en éducation, de 3 %, donc une augmentation de personnel pour l'année qui vient.

M. Lessard (Denis) : ...nombre de postes, ça ne livre pas à court terme. Il y a des primes de séparation, des étalements puis tout ça.

M. Legault : Non. Je pense qu'avec l'attrition, là, si on ne remplace pas les personnes qui sont prévues pour prendre leur retraite de façon volontaire, c'est possible d'éliminer à peu près un 6 000, 7 000 postes dans les bureaux par année. Donc, c'est possible de le faire, puis ça doit être fait, puis ça doit être envisagé sérieusement. Ça va prendre aussi du courage du côté des crédits d'impôt aux entreprises. Ça ne donne pas des bons résultats, il faut revoir les crédits d'impôt aux entreprises.

La question qui se pose, là, c'est : Est-ce que M. Leitão et M. Couillard auront le courage de faire les changements difficiles, le virage qui est nécessaire? Là, j'ai senti aujourd'hui, avec le discours de M. Couillard, qu'il y avait un changement de ton par rapport à la campagne électorale. M. Couillard avait un discours aujourd'hui beaucoup plus dur pour ce qui est du contrôle des dépenses que durant la campagne électorale. Maintenant, on va voir, lors du prochain budget, s'il livre la marchandise. Mais, je vous le dis, là, autant du côté des dépenses avec M. Leitão que du côté des revenus avec M. Daoust, là, la barre est très haute.

M. Ouellet (Martin) : Ça ne vous dérange pas, le nombre de femmes? Tout le monde a critiqué ça.

M. Legault : Bien, écoutez, on souhaite tous avoir une représentation 50-50. Par contre, moi, je n'avais pas pris d'engagement de ce côté-là. Bien, on le sait que, quand on regarde du côté des candidatures, tous les partis ont plus d'hommes que de femmes, malheureusement. Donc, c'est quelque chose qu'il faut viser éventuellement. Je trouve ça malheureux. Ça serait bon d'avoir une égalité dans le nombre d'hommes et de femmes, mais bon, malheureusement, on voit que, quand on regarde l'ensemble des élus à l'Assemblée nationale, bien, il y a plus, beaucoup plus d'hommes que de femmes, malheureusement.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Hier, vous appeliez M. Couillard, chef de la nation québécoise, à être ferme sur la défense de l'identité québécoise et de la langue française. Aujourd'hui, il nomme Hélène David notamment ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française. Qu'est-ce que vous en pensez? Aussi, le mandat qu'il confie à la nouvelle ministre de la Justice, qui apparaît comme une surprise dans ce Conseil des ministres là, Stéphanie Vallée, pour la charte, qu'est-ce que vous en décodez?

M. Legault : Bien, je pense que la clé, à court terme, c'est vraiment du côté de la charte. Je l'ai dit clairement...

M. Bélair-Cirino (Marco) : ...à la nouvelle ministre de la Justice qui apparaît comme une surprise dans ce Conseil des ministres là, Stéphanie Vallée. Pour la charte, qu'est-ce que vous...

M. Legault : Bien, je pense que la clé, à court terme, c'est vraiment du côté de la charte. Je l'ai dit clairement hier, je pense que M. Couillard doit régler rapidement ce dossier émotif, explosif. Ça ne doit pas traîner. Je pense qu'il y a une belle proposition sur la table, qui est la proposition de la CAQ, qui est une proposition équilibrée, qui interdit les signes religieux mais pour les personnes en autorité. Moi, si j'étais M. Couillard, là, je sauterais sur cette occasion pour régler rapidement le dossier puis se concentrer ensuite sur l'économie puis les finances, parce que c'est là-dessus qu'il faut mettre le plus d'énergie au cours de la prochaine année. Merci, tout le monde. Bonjour.

(Fin à 16 h 43)

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