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Point de presse de M. Christian Dubé, député de Lévis

Version finale

Friday, April 25, 2014, 14 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures huit minutes)

M. Dubé : Alors, bonjour tout le monde. Content de vous revoir aujourd'hui. Alors, je voulais faire quelques commentaires sur deux éléments. Premier élément, des commentaires qui ont été faits hier suite à la sortie du Conseil des ministres par le premier… Conseil des ministres de M. Couillard sur la situation financière du Québec en ce moment et quelques mesures qui ont été annoncées. Et, à la lumière aussi du rapport Montmarquette-Godbout ce matin, faire peut-être des commentaires additionnels, si vous permettez, puis je répondrai aux questions par la suite.

Tout d'abord, je le dis avec beaucoup d'humour et de bonheur dans les yeux qu'on est contents de voir que le Parti libéral a enfin vu la lumière et réalise que bien des choses qu'on avait dit en campagne électorale sur la situation financière, sur le mur qu'on allait frapper dans les finances publiques, qu'il y avait urgence en la matière. Nous avions pris l'approche de vérité, de dire les vraies choses aux Québécois plutôt que d'attendre après la campagne électorale. Donc, on est contents, puis je vous dis, je pense je le dis sérieusement aussi, avec humour qu'on est contents que le Parti libéral voie la lumière.

Maintenant, comme vous savez, ce sera toujours aux résultats que l'on verra, si… bon, maintenant que les libéraux ont compris qu'il est important de faire un virage, je dirais, drastique, dans les finances publiques, est-ce que les bottines vont suivre les babines dans les prochains mois? C'est là qu'on verra s'ils sont capables de le faire, et je vous dirais que, pour les encourager, ils vont avoir complètement notre support au cours des prochaines semaines et particulièrement dans les deux prochains mois, lorsqu'ils vont déposer leur budget. Et je le dis parce que c'est excessivement important, il y a des gestes courageux qui vont devoir être faits.

Et nous, on avait passé beaucoup de temps… comme vous savez, j'avais préparé le rapport qui s'appelait Pour un Québec moderne et responsable, qu'on avait déposé justement durant la campagne, et je profite de l'occasion, encore une fois aujourd'hui, pour offrir à M. Leitão et à M. Coiteux de les rencontrer le plus rapidement possible, à partir de la semaine prochaine s'ils le veulent, pour aller expliquer un peu plus en détail certains éléments de notre rapport, dans lequel il y a des recommandations spécifiques sur des mesures qui ont été énumérées par M. Couillard hier, notamment par exemple le gel d'embauche des fonctionnaires, certains programmes à requestionner au niveau des entreprises, en fait, plusieurs des mesures qu'on avait déposées dans notre rapport. Ça, c'est pour ce qui est arrivé hier.

Moi, j'aimerais réagir aussi au rapport Montmarquette-Godbout que vous avez vu ce matin parce que, là, c'est un autre élément. Je vous ai dit tout à l'heure qu'on supportait énormément de mesures qui ont été discutées hier parce qu'on les avait recommandées nous-mêmes il y a plusieurs semaines, mais ce qui est encore plus inquiétant du rapport Montmarquette-Godbout de ce matin, c'est que… rappelez-vous qu'au mois de février le Vérificateur général, suite à des demandes qu'on avait faites… c'est de venir commenter sur la mise à jour économique de M. Marceau, qui datait, à ce moment-là, de novembre, hein? Vous vous souvenez? Une mise à jour, en novembre, avait été faite. On a demandé au vérificateur de venir — ça, c'est arrivé le 19 février — et le VG a fait un rapport très, très détaillé, que vous avez sûrement pris connaissance, et, dans ce rapport-là, le VG avait dit, rappelez-vous bien, avait dit : Selon moi, le déficit de 2014-2015 n'est pas de 1,7 milliard, mais de 1 milliard supplémentaire. Vous vous souvenez de ça? Puis, pour vous rafraîchir la mémoire, c'est la page 9 du rapport du VG.

M. Marceau est arrivé par la suite et a déposé un nouveau document, hein, mais qui n'a pas eu le temps d'être vérifié, et, à ce moment-là, on s'est dit : Bon, bien, nous, on a proposé, la coalition a proposé pour 1,8 milliard de mesures, les mesures dont je vous parlais tout à l'heure, pour ramener le déficit à zéro dans l'année 2014-2015 parce qu'on trouvait que c'était important de le faire.

Ce qui est la grande surprise ce matin, c'est que M. Montmarquette et M. Godbout, à la lumière des chiffres qu'eux ont eus, que nous, on n'a pas eus encore, ils disent : L'écart que le vérificateur avait identifié à ce moment-là, de 1 milliard, est rendu à 3,7 milliards. Ça veut dire qu'entre le 19 février et le 7 avril — ce n'est pas beaucoup, ça, là, là, on parle d'un mois et quelques jours — il y a un écart, sur l'année 2014‑2015, de 2,7 milliards.

Alors, moi, je vous dis aujourd'hui qu'il faut faire très attention à commencer à regarder… Puis je ne veux pas rentrer dans l'exercice que vous avez tous vécu. D'ailleurs, j'avais dit des mots qui étaient troublants ici, parce que j'avais parlé d'un trou qui avait été estimé par le Parti québécois en début de mandat, de dire… on faisait référence au trou du Parti libéral, que le Parti libéral avait laissé. Vous vous souvenez de ça. Je veux juste être sûr qu'on ne rentre pas encore une fois dans une discussion d'un trou de 2 milliards supplémentaires. Moi, je me fie beaucoup au travail qui vient d'être fait par M. Godbout puis Montmarquette, mais je trouve que la différence avec ce qu'a dit le VG quelques semaines avant est énorme. 2,7 milliards sur une année, c'est énorme.

Alors, moi, ce que je vous dis aujourd'hui, c'est que je demande le plus rapidement possible à avoir le fameux rapport du VG qui a été demandé par M. Couillard. Et je vous laisserais là-dessus, là, pour que ça soit très, très simple, c'est que, dans son rapport, le VG, au mois de février, il a mis 10 recommandations, qui a dit : Maintenant, à l'avenir, lorsqu'un gouvernement va déposer son budget, il devrait suivre clairement 10 recommandations : que les chiffres soient consolidés, qu'on explique les écarts d'une année à l'autre. Je ne vous les nommerai pas toutes, là, mais elles sont dans le rapport du 19 février. Et moi, ce que je demande… Bien, vous m'avez souvent entendu parler des dépenses de programmes versus les dépenses consolidées. Bien, aujourd'hui, c'est… un des écarts que vous voyez dans le rapport de Montmarquette aujourd'hui parle de 2,6 milliards d'écart — je reviens encore à mon 2,6, 2,7 — qui vient de… le type de gestion que le PQ vous disait il n'y a pas si longtemps, quand il était au pouvoir : Nous contrôlons les dépenses. Vous vous souvenez de ça. Nous contrôlons des dépenses. Mais on parlait des dépenses de programmes et on ne contrôlait pas les dépenses consolidées. Vous m'avez entendu dire ça souvent.

Alors, moi, pour être sûr qu'à l'avenir on travaille sur les bons chiffres, bien, je demande à M. Leitão, à M. Coiteux de s'assurer qu'ils suivent les recommandations du Vérificateur général et qu'ils présentent leur budget sur une base consolidée, avec toutes les recommandations, pour qu'une fois pour toutes on s'entende clairement, qu'on travaille avec les bons chiffres pour ne pas qu'on ait encore des écarts de cette magnitude-là.

Alors, sans aller dans plus de détails, c'est pour ça que je dis : Nous saluons l'initiative du Parti libéral qui respecte l'essentiel des recommandations, mais allons plus loin pour être sûrs que le prochain budget, qui va être déposé dans un mois, suive les recommandations. Et le dernier commentaire que je vous ferais, rappelez-vous le premier projet de loi que la coalition avait déposé en octobre 2012, c'était un directeur du budget. Alors, je vous rappelle que nous sommes encore très favorables à cette recommandation-là d'avoir, dans les prochains mois, un directeur du budget qui serait nommé pour justement éviter ce genre de problème-là.

Alors, je vais ouvrir le plancher pour les questions.

M. Gentile (Davide) : Est-ce que vous apporteriez votre soutien au gouvernement s'il décidait d'un gel de la masse salariale? Hier, on jouait un peu sur les chiffres, les mots, mais si on parle franchement pour le commun des mortels, un gel, vous, est-ce que vous pensez que c'est une bonne chose?

M. Dubé : Bien, écoutez, c'est une bonne question, M. Gentile. Je vous dirais, tout d'abord, commençons par regarder les mesures que l'on avait annoncées, parce que je fais, pour moi, une très grosse différence entre un gel de l'embauche et un gel de salaire.

Hier, lorsque j'entendais M. Couillard de dire les premières mesures qui suivent notre rapport… Je me permets de le répéter, là, on parlait d'un gel de l'embauche, puis nous, on avait quantifié que juste ça valait de 600 millions à 700 millions par année. O.K.

Là, ce que M. Montmarquette et M. Godbout ont dit ce matin, c'est quelque chose en sus de ça. Et c'est pour ça que je vous dis qu'avant de commenter est-ce qu'un gel des salaires est nécessaire en plus d'un gel des embauches, bien, attendons de voir que le vérificateur confirme qu'il y a vraiment un écart de 2,7 milliards, parce que ce que je ne voudrais pas qu'il arrive, M. Gentile…

M. Gentile (Davide) : Ce que vous me dites, c'est que, si on est vraiment à 2,7, peut-être qu'il faudrait agir…

M. Dubé : Bien, il va falloir regarder l'ampleur des mesures, parce que, là, il y a quelqu'un, il y a un de vous qui a questionné ce matin M. Montmarquette, puis je ne me souviens pas… parce qu'un gel des salaires, là, ça commence à… chaque 1 % vaut à peu près 500 millions. 2 %, c'est-à-dire enlever l'indexation qui avait été annoncée, c'est 1 milliard. Là, on va commencer à jouer dans non seulement le revenu des fonctionnaires, mais on va tomber dans l'économie. Puis moi, ce que je veux me faire dire avant…

M. Gentile (Davide) : Je ne comprends pas ce que vous me dites là. C'est un gel pour induire un ralentissement.

M. Dubé : Bien, un gel peut induire un ralentissement. Puis je veux juste être certain qu'on comprend bien l'ampleur du déficit, parce que, je m'excuse de jouer dans les chiffres, là, mais M. Marceau avait dit : C'est un déficit de 1,7 milliard. S'il y a 3,7 milliards d'écart, ça, ça veut dire que, si on continue à jouer comme… à gérer comme le Parti québécois, hein, si M. Couillard dit : On continue comme si de rien n'était, c'était un déficit de 5,5 milliards qu'ils faisaient en 2014‑2015. C'est sûr que, là, il faudrait avoir des mesures énormes pour faire ça. Je ne suis pas sûr que c'est le bon chiffre, là, et c'est pour ça… Nous, on a eu une indication de MM. Montmarquette et Godbout ce matin, mais, avant de commenter sur d'autres mesures que, nous, on n'avait pas identifiées dans notre rapport, j'aimerais ça que le vérificateur confirme que c'est l'ampleur de ce déficit-là.

M. Gentile (Davide) : Donc, vous êtes pour ou contre un gel des salaires?

M. Dubé : Pour le moment, je ne crois pas que c'est nécessaire de commenter là-dessus tant qu'on ne saura pas si le déficit était pour être 5,5 milliards. Parce que, je le répète, là, il y a beaucoup de chiffres, mais c'est très simple, 1,7, Marceau; MM. Montmarquette et Luc Godbout ont dit ce matin : Ce n'est pas 1,7, là, c'est 5,5. C'est sûr que c'est énorme et c'est là, pour ça, qu'ils disent : Non seulement il faut faire un gel de l'embauche, mais il faut peut-être considérer un gel des salaires.

Moi, je me dis : C'est tellement gros, ce qui vient d'arriver dans le 45 jours dont je vous parlais tout à l'heure, disons, attendons un petit peu que le vérificateur nous dépose la confirmation de ça. Parce que, le VG, il s'est-u trompé de 2 milliards, il s'est-u trompé 2,5 milliards? Je trouve ça gros un peu, pour être honnête avec vous, là.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Soit le Vérificateur général du Québec qui s'est trompé ou MM. Godbout et Montmarquette. Il y en a un deux qui se sont trompés?

M. Dubé : Ou ce que je… Puis je pense que j'ai assez confiance dans les deux parties que vous venez de nommer, autant MM. Montmarquette et Godbout que le Vérificateur général, je vous dirais que ça dépend des hypothèses qu'ils ont prises.

Prenons, par exemple, le PQ roulait à une croissance des dépenses de 5 % à 6 % par année consolidée. Je vous l'ai assez répété, vous vous souvenez, on est d'accord là-dessus. Je pense qu'une des hypothèses que MM. Montmarquette et Godbout prennent ce matin dans leur document, c'est que le Parti libéral dit : Si on continue à mal gérer contre eux autres, comme le PQ le faisait, on va aussi avoir un déficit de 5,5. Mais on n'est pas obligés de continuer à mal gérer comme le PQ le faisait. Vous me suivez?

Alors, si, au lieu d'avoir une croissance des dépenses consolidées de 2,5 %, 3 %, on roule à 6 %, c'est sûr qu'on a le problème que vous me dites, parce que 3 % d'écart, entre 3 % puis 6 %, cet écart-là de 3 % sur 90 milliards, c'est combien? C'est 2,7 milliards. Mais le gouvernement fédéral… le gouvernement libéral, je m'excuse, a le choix ce matin de dire : Moi, je gère à 3 %. Sans aucune mesure, là, il peut dire : Je m'assure que les dépenses ne vont pas plus que 3 % par année. Vous me suivez bien?

Donc, ce n'est pas une erreur de M. Godbout, ce n'est pas une erreur du VG, mais il faut faire attention de ne pas se faire monter un bateau non plus qui n'est pas là. Alors, moi, c'est pour ça que je dis : Ce que j'attends, c'est d'avoir les commentaires du VG à la lumière de regarder les informations qui ont été rendues disponibles à MM. Godbout et Montmarquette. Et c'est pour ça que je demande clairement, dans les… à rencontrer MM. Leitão puis Coiteux, parce que, s'il y a des données qui ont été rendues disponibles à ces deux personnes-là, bien, pourquoi qu'elles ne sont pas rendues disponibles à l'Assemblée nationale? Parce que c'est gros, là, je vous le dis, dans 45 jours, cette variation-là, elle est 2,7 milliards de plus. Alors, c'est pour ça que je pense que vos questions sont très valables, mais il faut faire attention de ne pas faire paniquer personne avant d'avoir les bons chiffres.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Donc, il est trop tôt pour vous de parler des propositions qui sont faites par M. Godbout et M. Montmarquette. Parce que ça va assez loin. On parle de réviser les dépenses, les programmes, les structures, mais également on va jusqu'à dire que, si les sommes ne sont pas au rendez-vous, il faudrait peut-être considérer vendre des actifs dans Hydro-Québec, la Société des alcools du Québec, hausser les tarifs…

M. Dubé : Bien, c'est là, là, je vous dis, regardez, là. Nous, on en avait mis pour 1,8 milliard de mesures, comme j'ai expliqué tout à l'heure, puis je pense que ces mesures-là ont l'air d'être considérées par les libéraux. C'est ce que j'ai compris hier. Ça, je pense que c'est une très bonne nouvelle. On peut-u s'entendre que, pour ne pas faire mal à l'économie, puis pour être bien prudent, puis gérer ça en bon père de famille, il faut le faire. Mais il faut attendre, il faut attendre d'avoir les bons chiffres, parce que je trouve que l'écart est tellement grand que… mais je pense que, dans le prochain budget, si on suit bien… Je répète, là, si on suit bien les recommandations du VG, on devrait avoir des chiffres qui sont très clairs.

Maintenant, ce que j'aimerais vous relancer là-dessus, c'est que nous, on avait bien dit que c'est important pour la coalition de baisser les impôts aussi. Là, ce que j'entends, c'est qu'on va donner des crédits à la rénovation, hein, pour une certaine catégorie de personnes qui ont les moyens de faire des rénovations, hein — ce n'est pas tout le monde qui a les moyens de faire des rénovations — et que ça devrait aider à relancer l'économie. Ce que je vais essayer de convaincre aussi, c'est que la classe moyenne n'a pas tous les moyens de faire des rénovations puis d'aller chercher… Nous, on avait bien dit que des baisses d'impôt, en commençant par une baisse de la taxe santé, rapidement, allaient redonner un répit aux familles, etc. Il faut aussi travailler là-dessus dans les prochaines semaines puis s'assurer que… oui, peut-être c'est beau les crédits à la rénovation, mais comment on va aider les familles de la classe moyenne?

M. Lafille (Julien) : L'atteinte de l'équilibre budgétaire, dans les circonstances, est-ce que ça doit demeurer une priorité? Est-ce que ça doit être fait rapidement et pourquoi?

M. Dubé : Bon, moi, je continue de dire que l'équilibre budgétaire, même malgré le petit flottement qu'il y a eu entre M. Leitão hier et M. Couillard, pour 2015‑2016, doit être un objectif inattaquable. On doit viser l'équilibre budgétaire en 2015‑2016. Ça, c'est évident.

Sur celui de 2014‑2015, nul n'est tenu à l'impossible à la lumière des bons chiffres qu'on aura. Vous me suivez? Nous, on avait dit : Le déficit, il est à 1,7 milliard. On avait mis pour 1,8 milliard de mesures puis on disait : C'est possible. Et non seulement c'est possible, on avait… puis rappelez-vous, là — je veux juste vous faire rire un peu, là — quand on disait ça, il y avait M. Coiteux qui parlait de saccage, de tir à la mitraillette, M. Couillard disait que c'est de l'anarchie, puis aujourd'hui toutes ces mesures-là ont l'air d'être bonnes. Ça fait que je pense qu'on s'entendait qu'il y avait quelque chose à faire. Là, maintenant, si c'est vrai que ça a changé de 2,7 milliards dans 45 jours, bien, vous me permettrez d'avoir un petit questionnement sur 2014-2015 avant de commenter là-dessus.

M. Lafille (Julien) : Un petit mot sur le Sénat peut-être.

M. Dubé : Ah! Bien oui, ça, c'est le… Je ne suis pas l'expert en matière constitutionnelle. Je pense que la position de la coalition, elle a toujours été très claire : c'est qu'on était en faveur de l'abolition du Sénat, O.K. Ça, c'est le premier élément.

Le deuxième élément, c'est que je pense que je salue la décision de la cour de dire : Écoutez, ça prend un consentement des provinces pour aller faire ce changement-là et respecter l'autonomie du Québec dans ça. Alors, moi, je salue les deux bonnes nouvelles.

Le Modérateur : Max Harrold.

M. Harrold (Max) : Bonjour. Hello, sir. How are you?

M. Dubé : I'm doing very well.

M. Harrold (Max) : So, in your read… this report by Mr. Godbout and Mr. Montmarquette, you see a lot of ideas that sound fairly familiar. I wonder if you think, together, with what you've heard from the new Premier… are you feeling some of your ideas are being borrowed, co-opted, you know, by the party in power?

M. Dubé : In French, we say «calquer». They have been «calquées». No, I'm taking it positively. I think we've been copied for quite some times before the campaign, if you remember with the Projet Saint-Laurent. During the campaign, many times we've been copied or, say… the other parties have inspired themselves with some of our ideas.

To tell you the truth, I think it's a good thing because we recognize today, and that's the reason we're discussing it today, that we recognize that there is a need to do something. We've been very vocal, and clear, and transparent during the campaign that the situation was very difficult, that we were facing a wall, but the difference between, say, the Coalition and the Liberals, they said it after the campaign, and we said it before.

Now, if you ask me if they copied or they inspired themselves with most of our measures, I'll say : Well, this is what the Québec needs right now. So I'm not… we're not against that. On the opposite, we will give them our force… full support, sorry, to make sure that they can implement them.

M. Harrold (Max) : And how important is it for the Auditor General to now way in? How does that factor in?

M. Dubé : Well, I think it's a little bit like when, you remember, we were recommending for this independent director of budget, but that's the same thing. We want somebody independent, that, to say the least, this is the real situation, because what the Auditor General had said in February, if you recall, is there was a hole of roughly a billion dollars from what Mr. Marceau was saying.

Now, what Mr. Montmarquette and Mr. Godbout are saying this morning that this hole is $3.7 billion. So I think that there is a big difference that happened in those 45 days and I just want to make sure that, before we go into additional measures in addition to the first set that we were discussing, that there is a consensus on how much is the… how damaging is the situation.

Mme Verville (Marie) : Do you think he could find even a bigger hole, the Auditor…

M. Dubé : Well, I find that a $5.5 billion deficit is huge already. Hope not, but I think we need to have the full statement of the situation right now.

Mme Verville (Marie) : And what specific measures do you think the Government should target to curb the deficit?

M. Dubé : Well, I think, as I've mentioned, is we — I think your question is good — is we need to say : 2015‑2016 needs to be a balanced budget. If we want to have a small chance of not having a disqualification in terms of agencies, we need to have this deficit at zero in 2015‑2016. That's the first thing.

Now, for the interim year, which is this year that started a couple weeks ago, with this new revised deficit, we need to have a series of measures. I think, in $1.8 billion of measures, the one that we have suggested during the campaign need to be put in place. And, depending on how much worse is the situation, is there an additional measure of 500, a billion? I don't know, but we need to have the numbers before. But I think the first set, and, for example, a freeze on hiring in the civil servants is the first step. But, before freezing and additional measures of freezing their salaries, we need to know exactly what is the situation.

Mme Verville (Marie) : M. Montmarquette said this morning that social programs in Québec or European in taxation is American. Don't you think we should change some of that?

M. Dubé : Well, I think we should. If you recall, because I know you read it, we said exactly that during our campaign, and there need to be a requestionning of all the programs during the first four years. That's no surprise. Now I think it's a little bit too early, a little bit, like I said : Do we need to continue to help the families, the poor, the people that need it? I think we need to say : We're not going to decide that in the budget, we should decide that over a good consensus over the next few years.

Now, that's what I don't like right now. We're saying : We go from a deficit of $1 billion to 5, that's not the time to make those decisions. So I think those programs need to be revised with the right attention and not in a few weeks. Merci beaucoup. Thank you. Je vous souhaite un bon week-end.

(Fin à 14 h 30)

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