To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Wednesday, June 11, 2014, 12 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Douze heures cinquante minutes)

M. Legault : Bonjour tout le monde. Bien, écoutez, on vient d'avoir la liste du ministre Bolduc pour les commissions scolaires qui vont avoir des augmentations de taxe de plus que 8 %. Donc, il y a neuf régions qui vont être affectées : Québec, Estrie, Outaouais, Côte-Nord, Chaudière-Appalaches, Laval, Laurentides et Montérégie. Donc, évidemment, là, ce qu'on se rend compte, c'est qu'on a beau changer les acteurs, passer du Parti québécois au Parti libéral, la fin du film est toujours la même, c'est le contribuable qui paie plus, et évidemment, là, une augmentation de 8 %, bien, c'est beaucoup plus que l'augmentation moyenne des salaires au Québec. Donc, ce que ça veut dire, c'est qu'il y a des gens, là, qui vont être, encore une fois, obligés de restreindre certaines dépenses. On le sait déjà que les familles sont étouffées, ça va nuire à l'économie, mais ce qui est surtout choquant, c'est de voir, encore une fois,M. Couillard, comme Mme Marois à l'époque, là, ne pas respecter sa promesse. Il avait été pourtant très clair durant la campagne électorale qu'il n'augmenterait pas le fardeau fiscal des Québécois, pourtant c'est exactement ce qu'il fait. Puis là je veux qu'on se comprenne bien, là, ce qu'on apprend, donc, c'est que le fardeau fiscal, en moyenne, les taxes scolaires vont augmenter de 8,6 %, mais ce qu'ils nous disent, c'est que, dans neuf régions, il va y avoir, en plus, des augmentations dues à l'élimination de la péréquation, donc ça veut dire qu'on peut s'attendre, là, à ce qu'il y ait des augmentations autour de 12 % dans ces neuf régions-là.

M. Caron (Régys) : M. Legault, est-ce que l'impôt foncier et scolaire, ça a encore sa place?

M. Legault : Bien, c'est pour ça que la Coalition avenir Québec propose d'abolir les taxes scolaires, les taxes foncières, parce que ce qu'on voit, c'est que ce n'est pas parce que la valeur d'une maison augmente de 5 % ou de 10 % que le salaire des personnes qui habitent cette maison-là a augmenté de 5 % ou 10 %. Donc, ce n'est pas la bonne façon, selon nous, de financer l'éducation, puis ça vient étouffer certains contribuables, encore plus ceux qui habitent proche de lacs ou dans des régions où il y a des fortes augmentations. Mais, écoutez, toute augmentation de taxe ou de tarif qui est supérieure à l'inflation, c'est une augmentation du fardeau fiscal.

M. Caron (Régys) : On finance l'éducation comment, avec quoi?

M. Legault : Bien, nous, on pense qu'on doit financer avec des impôts et des taxes, et ça devrait être à même le fonds général et, nous, ce qu'on pense, là, c'est que les économies doivent être faites en réduisant les dépenses d'informatique, en coupant dans les structures comme les commissions scolaires, les agences de santé. C'est là qu'il faut faire le ménage. Mais il n'a jamais été question,pendant la campagne électorale, là, moi, je n'ai entendu dire de la part de M. Couillard qu'il atteindrait l'équilibre budgétaire en taxant plus les contribuables, mais c'est exactement ce qui se produit encore une fois. Puis je me rappelle encore, il y a quelques mois en Chambre, les libéraux dénonçaient le PQ, qui faisait ça, puis là ils font exactement la même chose.

M. Laforest (Alain) : M. Couillard… M. Couillard! Excusez! Je pense qu'on a besoin de vacances, hein, M. Legault? Est-ce que vous demandez la démission de la ministre?

M. Legault : Bien, écoutez, il y a eu beaucoup de cafouillage. J'étais content de voir que M. Couillard a repris le dossier en main. Il a tout de suite accepté la suggestion que la ministre a refusée hier, que j'avais faite, c'est-à-dire déclencher une enquête à l'interne. Mais c'est clair qu'il y a eu tout un cafouillage, là, de la part de Mme Thériault. Heureusement, on va avoir une enquête interne, mais il y a aussi des questions à se poser par rapport à l'ex-ministre Bergeron, parce qu'encore une fois, là, si Lise Thériault nous dit la vérité, c'est qu'il n'y a aucune mesure qui a été prise, depuis mars 2013, par le gouvernement du PQ pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'autre évasion par hélicoptère. Donc, il y a des blâmes, là, des deux côtés à avoir, mais effectivement le dossier n'a pas été bien géré par Mme Thériault.

M. Corbeil (Michel) : C'est suffisant, une enquête administrative interne?

M. Legault : Bien, ce qu'on demande, nous autres, c'est deux choses. Vous avez vu ce matin, M. Couillard n'a pas exclu notre deuxième suggestion, c'est-à-dire d'amener en commission parlementaire le rapport et les enquêteurs pour qu'on puisse poser des questions, parce que c'est quand même grave, là, ce qui est arrivé. On a eu trois bandits, là, trois accusés de meurtre, qui se sont sauvé parce qu'il y a des lacunes dans le système, parce que, un, on n'a pas réagi suite à l'évasion de mars 2013 à Saint-Jérôme, deux, on avait même des informations à l'effet que ces trois personnes-là planifiaient une évasion, on a eu ces informations-là de la SQ, puis il semble ne s'être rien passé. Donc, écoutez, là, c'est assez sérieux pour qu'il y ait une enquête, mais qu'on s'assure que l'enquête soit bien faite. Puis, je pense, c'est notre responsabilité, comme élus, de questionner les conclusions de cette enquête-là. Mais moi, je m'attends, là, à ce qu'on identifie c'est qui, les responsables. Est-ce que c'est Stéphane Bergeron, qui n'a pas… qui a refusé des mesures? Est-ce que c'est un haut dirigeant à la Sécurité publique? C'est qui qui est responsable? Ça va faire, au Québec, de ne jamais avoir de responsable, là! Je veux dire, il y a eu des graves lacunes, ce n'est pas normal ce qui s'est produit, il faut savoir c'est qui pour être certains que cette personne-là, qui, de toute évidence, a fait une erreur de jugement, bien, qu'elle ne recommence pas.

M. Gagnon (Marc-André) : On devrait savoir, d'ici vendredi, à qui sera confiée cette enquête-là. Quel profil de personne, là, devrait diriger ça?

M. Legault : Bien, écoutez, là, d'abord, il y a une certaine urgence d'agir, donc je souhaite surtout qu'on nomme une personne rapidement — M. Couillard, ce matin, en période de questions, a parlé d'une période de six mois, je pense que ça devrait être vraiment le maximum — mais, écoutez, là, une personne qui connaît bien ce milieu-là, qui doit venir d'un corps policier ou quelqu'un qui a une expérience dans le milieu carcéral, mais quelqu'un, là, qui est capable, de façon indépendante, d'aller poser les bonnes questions, puis d'aller jusqu'à très haut, là. Parce que, écoutez, il reste que le ministre Bergeron, quand il y a eu la première évasion par hélicoptère, a dit : C'est tellement exceptionnel que ça n'arrivera jamais, puis c'est arrivé. Est-ce que c'est lui qui a refusé les propositions, par exemple, d'avoir des câbles au-dessus de certaines prisons? On a besoin de savoir ça, là. Donc, la personne doit avoir toute la latitude pour aller questionner ce qui s'est passé, du ministre jusqu'à ceux qui gèrent, entre autres, les cotes de sécurité à la prison d'Orsainville. Puis entre les deux, là, il faut que rien ne soit épargné, là, qu'on regarde comme il faut ce qui s'est passé. Mais c'est quand même très sérieux.

M. Corbeil (Michel) : Sur le rapport du vérificateur, est-ce qu'on peut vous entendre sur le dossier des haltes routières? Vous avez toujours trouvé que c'est un modèle crédible, les PPP, on n'a pas la démonstration contraire avec les haltes routières?

M. Legault : Bien, écoutez, moi, je ne suis pas… ce n'est pas une religion, ça, les PPP, là. Des fois ça peut être une bonne chose, parfois ce n'est pas une bonne chose. Là, il semble que ça a été mal géré. Je ne suis pas certain que c'est à cause que c'est un PPP, je pense qu'il y a un mauvais contrôle sur la façon dont ça a été encadré.

M. Caron (Régys) : Un autre mot sur le VG, M. Legault. Les ristournes versées par les pharmacies, soit aux pharmacies d'hôpitaux ou encore même à des CSSS, est-ce qu'il n'y a pas quelque chose là qui est questionnable? Il y a même des écarts, pour le même médicament, des écarts abyssaux, pour le même médicament, payé d'un institut à l'autre, ma foi…

M. Legault :Bien, effectivement, là, quand on voit des écarts de 800 % sur le prix des médicaments au moment où on se demande comment réduire les dépenses, bien, c'est de la mauvaise gestion, c'est des exemples de mauvaise gestion. Ce qui est fâchant aussi, c'est de voir que le VG n'a pas eu accès à toutes les informations chez Hydro-Québec. C'est-u l'État dans l'État, Hydro-Québec? Comment se fait-il qu'Hydro-Québec peut refuser de fournir des informations au Vérificateur général? Je pense que M. Arcand a des questions à répondre de ce côté-là.

M. Caron (Régys) : Pour ce qui est des médicaments, est-ce que Pharma-Québec — c'est la solution de Québec solidaire — ça pourrait s'appliquer? Est-ce qu'on pourrait réaliser des économies importantes?

M. Legault : Moi, je ne crois pas beaucoup…

M. Caron (Régys) : Vous ne croyez pas à ça?

M. Legault : Je ne crois pas beaucoup à la nationalisation. Par contre, ce que je dirais, c'est que… Est-ce qu'il ne devrait pas y avoir des personnes compétentes, responsables des achats pour l'ensemble des hôpitaux? Ça, je pense que, ça, ça peut être intéressant, mais de penser que, nous, on va faire mieux que ce qui se fait ailleurs aux États-Unis, par exemple, je pense que c'est un peu utopique, là. Mais mieux contrôler nos achats pour s'assurer qu'on ait les prix les plus bas… La preuve, bien, c'est qu'il y a certains hôpitaux qui ont réussi à obtenir des prix plus bas, pourquoi pas les autres?

Mme Plante (Caroline) : Mr. Legault, did Mr. Couillard come and save Mme Thériault today?

M. Legault : I think that Mr. Couillard took the right decision today to have an internal inquiry. And unfortunately Mrs. Thériault refused that yesterday, but I think that it's an accumulation of mismanagement from Mme Thériault. I think we've seen that she first talked about cables that have been ordered. After that, she said it wasn't true. She changed her version regarding the security code, who changed it. On Monday, she was able to give a lot of information. Two days after, she said that she didn't have the right to give information, so… And Nav Canada, she said clearly that it was settled, that we had a deal, but it wasn't the case. So, I think, the matter was not managed well, and I think that it's a very serious case.

It's not normal that, first, we didn't have any measures after what happened in Saint-Jérôme, and second, with all the information about the possibility of this happening at Orsainville from the SQ, I think that some measures should have been taken. And, for sure, you shouldn't have released or reduced the security codes knowing that. So, I'm happy to see that there is an inquiry, but we would like, at the CAQ, to have the report tabled in a commission where we can ask questions to make sure that we identify who's the responsible. Because very often, in Québec, there is never anybody responsible. I want to know : Is it Minister Bergeron who refused measures? Is it somebody at a high level at the Security Public Ministry who refused measures? I think the population has the right to know.

Mme Plante (Caroline) : Do you think that an inquiry is really the best solution? Do you think that you'll get all the answers to your questions? Will we find out more?

M. Legault : Bien, I think that, if you put in place two things, an inquiry but also a report and a possibility for us to ask people who did the enquiry some questions in order to have the right… and make sure we have the right answers, that's the best way to do that, because, right now, it's clear Mrs. Thériault doesn't know what happened, and she even had some information that were not the same, day after day.

M. Daigle (Thomas) : The Government seems to think, though, that… they're pointing the finger at four public agencies in this case, that's why the information was incomplete so far. Do you buy that?

M. Legault : No, I don't buy that. And I think, again, that we also need to know that happened with the PQ Government, because we had the same problem in March 2013, in Saint-Jérôme, so how come nothing happened? So, I think we have a major problem, and it's serious, and we have to change things in the way we manage all this, hein?

M. Harrold (Max) :Mr. Legault, on the Auditor General's report, in terms of pharmaceutical drugs, can you suggest a better way to control the costs… you know, to manage them?

M. Legault : Bien, for sure, it doesn't make sense that the same drug can have a difference so large in the price, we're talking about 800 % of difference. So it's clear that, now that we're looking for expenses that we can cut, we must look at a way to make that buyers at hospitals that, first, they are competent, and maybe we can regroup those…

M. Harrold (Max) : Well, isn't that a form of… not nationalization, but making… putting more power into…

M. Legault : No. I don't believe in nationalization. I don't think it's the right way to be efficient. But I think that we have to have purchasers that are more accountable for the results of what they are doing.

M. Harrold (Max) : May I ask you about the private religious schools? Are you satisfied with the interministerial committee… six schools, they said, they couldn't… they didn't know which schools were the illegal ones. Now La Presse has a full page telling us exactly where they are, what their address is.

M. Legault : I think that Mr. Bolduc and the Couillard Government is just pushing the problem to next year. Because we are in June, so it's the right time to make sure that everything is done correctly for September. But it looks like they are trying to find a way not to do that for September. So I think, unfortunately, it looks like if they were trying to push the problem, shovel the problem. Merci, tout le monde.

(F in à 13 h 4)

Participants


Document(s) Related