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Point de presse de M. Yves Bolduc, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport

Version finale

Thursday, September 18, 2014, 11 h 35

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente-six minutes)

M. Bolduc (Jean-Talon) : Bien, merci d'être ici. Bonjour à tous. Nous le savons tous, la population s'attend à ce que toutes les institutions publiques soient gérées de manière rigoureuse et responsable. Notre gouvernement a un plan de redressement des finances publiques et de relance de notre économie de manière structurée, rigoureuse et réfléchie, et tous les organismes publics, incluant les commissions scolaires, doivent y participer.

Devant le manque de volonté évident de la commission scolaire de Montréal de prendre ses responsabilités et de participer aux efforts demandés en adoptant un budget, qui ne respecte pas les balises du gouvernement, et ce, malgré la main que nous lui avons tendue à maintes reprises, j'annonce que j'entends confier un mandat de vérification à une personne, dont le nom sera dévoilé sous peu, afin d'avoir la juste mesure de la situation financière de la commission scolaire.

Rappelons que la commission scolaire de Montréal cumule des déficits depuis 2008‑2009, et, malgré tout l'appui et l'accompagnement du ministère, elle semble incapable d'appliquer les mesures nécessaires pour retrouver une santé financière. Le geste que je pose aujourd'hui, c'est pour les élèves de Montréal, c'est pour protéger la capacité d'agir de leurs écoles et pour favoriser leur réussite. Devant le refus de la commission scolaire de Montréal de faire un pas dans la bonne direction, le gouvernement va prendre ses responsabilités, et nous serons fermes. Tout organisme public, incluant les commissions scolaires, et, à plus forte raison, les plus grandes commissions scolaires du Québec, devront participer au plan de redressement de nos finances publiques.Maintenant, je vais prendre vos questions.

M. Dutrisac (Robert) : Est-ce que c'est une forme de tutelle, finalement? On doit comprendre que c'est une forme de tutelle?

M. Bolduc (Jean-Talon) : Non. La première… Avant de faire une tutelle — puis à ce moment-ci on n'a pas d'objectif de tutelle — c'est d'avoir une évaluation de la situation. La commission scolaire nous dit qu'ils n'ont… bien, ne peuvent pas prendre plus de mesures. On va envoyer un évaluateur, puis on va faire évaluer la situation financière, et également évaluer les mesures qui pourraient être prises.

M. Dutrisac (Robert) : Bien, est-ce que c'est une première étape, là? Est-ce que ça pourrait conduire… si…

M. Bolduc (Jean-Talon) : Oui. Advenant le cas qu'on n'avait pas satisfaction ou qu'on voyait des éléments qui seraient questionnables, à ce moment-là, il pourrait être envisagé, selon certains éléments de trouvés, avoir une tutelle.

M. Lessard (Denis) : Quels sont les chiffres? Combien…

M. Dutrisac (Robert) : Excusez. Est-ce que c'est un avertissement? Est-ce que c'est un avertissement pour l'ensemble des commissions scolaires ou est-ce que c'est simplement limité à la commission…

M. Bolduc (Jean-Talon) : Jusqu'à maintenant, c'est la seule commission scolaire, là, qui n'a pas accepté de faire un plan de redressement budgétaire. On avait accepté un certain niveau de déficit, mais ce que nous avons compris, suite à la réunion d'hier, là, qu'ils se… ne représenteraient pas de nouveau plan de redressement budgétaire, donc, à ce moment-là, il y a une obligation de faire plus, entre autres de faire faire une évaluation par un évaluateur qui va nous donner l'heure juste par rapport à la commission scolaire.

M. Lessard (Denis) : Quels sont les chiffres, là? Vous parlez de déficit depuis 2008. Est-ce qu'il y a un cumulatif?

M. Bolduc (Jean-Talon) : Oui, il y a un cumulatif. Je n'ai pas les chiffres exacts, là, mais c'est plus de 20 millions de dollars, là, qu'il y avait eu, de déficit, mais c'est un… On va pouvoir vous les fournir précisément.

M. Lessard (Denis) : 20 millions accumulés?

M. Bolduc (Jean-Talon) : Bien, vous pourrez… Non, n'est plus que ça, c'est… On va vous les fournir de façon plus précise.

M. Lessard (Denis) : Vous parlez… Vous posez un geste en fonction des déficits…

M. Bolduc (Jean-Talon) : Oui, mais 2008‑2009, c'est juste pour vous… Je ne peux pas vous donner le chiffre exact, là, mais c'est plus de 20 millions de dollars, cette année, qui était annoncé. Et on avait demandé un redressement qui est autour de 9 millions de dollars. Mais, pour le déficit accumulé, on va pouvoir vous donner le chiffre, il n'y a pas de problème.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais il y a d'autres commissions scolaires qui sont en déficit, M. Bolduc.

M. Bolduc (Jean-Talon) : Oui, sauf que les autres commissions scolaires ont accepté de déposer un plan de redressement budgétaire qui devait être déposé pour le 15 septembre. Comme nous avons compris hier, c'est que la commission scolaire de Montréal préfère ne pas déposer de plan budgétaire, et attendre, et avoir un plan sur cinq ans, alors que ce n'est pas ce qui était prévu. C'est la seule commission scolaire, actuellement, dans laquelle nous sommes dans cette situation.

M. Dutrisac (Robert) : Quels sont les délais que vous envisagez pour cette vérification-là avant de songer finalement à la tutelle?

M. Bolduc (Jean-Talon) : Ça va se faire sur quelques mois. On va parler avec le vérificateur… l'évaluateur qui va aller à cet endroit, mais ça va se faire sur quelques mois. Mais on devrait avoir une réponse avant les fêtes.

La Modératrice : Est-ce qu'il y a une question en anglais? Il n'y en a pas? Bien, merci beaucoup.

M. Bolduc (Jean-Talon) : Merci beaucoup. À la prochaine.

(Fin à 11 h 40)

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