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Point de presse de Mme Nicole Léger, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éducation primaire et secondaire, et de persévérance scolaire

Version finale

Friday, September 26, 2014, 9 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante-six minutes)

Mme Léger : Bonjour. Alors, aujourd'hui, ce que nous retrouvons dans le quotidien La Presse, pour l'opposition officielle, c'est un festival de ballons d'essai d'un ministre qui n'a plus de crédibilité. C'est un festival, encore, de ballons d'essai pour nous faire oublier les coupes majeures dans les écoles, qui touchent directement aux élèves, pour nous faire oublier sa prime qu'il n'a pas encore renoncé. Va-t-il vraiment aller de l'avant avec tout ce qu'il a dit aujourd'hui, ce qu'on a appris dans La Presse aujourd'hui?

En quoi cela va améliorer la réussite scolaire? En quoi cela va valoriser les enseignants au coeur du milieu de l'éducation? En quoi cela va rassurer les parents? En quoi cela va donner les outils aux intervenants pour aider directement nos jeunes? On lance des ballons d'essai, encore une fois. Voilà.

M. Salvet (Jean-Marc) : Mme Léger, est-ce qu'il faut couper les subventions à hauteur de 50 % qui sont offertes aux écoles privées?

Mme Léger : Bien là, vous savez, au niveau des écoles privées, je pense qu'il y a des discussions qui ont lieu à avoir. Moi, je ne peux pas croire qu'on lance différents ballons comme ça puis on va bouleverser plein de chantiers en même temps sans nécessairement prendre le temps de parler avec les partenaires.

M. Salvet (Jean-Marc) : Où logez-vous, vous, avec cette enseigne-là, sur les subventions aux écoles privées?

Mme Léger : Nous, on s'est dit, sur les subventions aux écoles privées, évidemment, c'est un dossier qu'il faut regarder, mais en même temps il faut analyser qu'est-ce que ça fait dans les régions, qu'est-ce que ça fait partout dans l'ensemble du Québec. Alors, si tu décides de couper, il y a des impacts, puis il faut voir les impacts de ça. Puis là, bien, est-ce qu'on a l'analyse de ces impacts-là? On ne les a pas parce que ça appartient au gouvernement de l'exprimer.

M. Salvet (Jean-Marc) : Est-ce qu'il faut abolir les commissions scolaires?

Mme Léger : Nous, ce qu'on s'était dit, dans les commissions scolaires, c'est qu'on avait recommandé, si vous vous souvenez, à l'époque, dans le peu de temps qu'on a eu, là, on avait recommandé certaines fusions volontaires, d'une fusion de commissions scolaires, mais ça, ça se fait suite au rapport de Champoux-Lesage aussi, qu'on avait eu cette discussion-là. Donc, il y avait une amorce à ce niveau-là. Mais là c'est que, là, il lance ça avec une dizaine de chantiers en même temps. Alors, est-ce que c'est, encore une fois… Il nous lance comme ça, puis là ce que j'entends ce matin, c'est qu'encore il ne veut pas les commenter les hypothèses. Puis, moi, vous me demandez de les commenter quand lui, même comme ministre, ne les commente même pas.

Journaliste : Vous lui reprochez d'être trop ambitieux?

M. Chouinard (Tommy) : Mme Léger, sur les écoles privées aussi, là, les positions du Parti québécois sont connues, là. C'est dans le programme, si ma mémoire est bonne…

Mme Léger : De?

M. Chouinard (Tommy) :… de réduire le financement, voire de l'abolir totalement, aux écoles privées. Là, vous dites qu'il faut peut-être regarder ça.

Mme Léger : C'est dans notre…Non, ce qu'on… nous…

M. Chouinard (Tommy) : Il me semble que, ça, il y a une position claire là-dessus.

Mme Léger : Oui, notre position, elle est claire, de la réduction des financements des écoles privées, mais ce n'est pas en le lançant comme ça sans faire, dans le fond, des études d'impact, travailler avec les partenaires. Il ne faut pas les oublier, les partenaires dans ça, ils se sentent continuellement pas écoutés du ministre et pas, dans le fond, rencontrés par le ministre. Alors, avant de passer ça comme ça à tout vent, là, est-ce qu'on s'est assis avec les partenaires?

M. Chouinard (Tommy) : Est-ce que ce chantier était déjà… avait déjà débuté sous le gouvernement du Parti québécois?

Mme Léger : Non.

M. Chouinard (Tommy) : Aucunement?

Mme Léger : Bien, on avait juste 18 mois, là, on a été là…

M. Chouinard (Tommy) : Oui, mais je comprends, mais…

Mme Léger : Là, actuellement, ça appartient au…

M. Chouinard (Tommy) : Les fusions, c'était déjà un peu en chantier.

Mme Léger : Non, non. Vous pouvez bien me l'envoyer… vous pouvez bien m'envoyer des choses, là, ce n'est pas ça qu'on apprend ce matin. On apprend, dans l'article que vous avez fait ce matin, plein de ballons d'essai, plein de chantiers, des chantiers quand même assez lourds qu'il lance tous en même temps. Alors, moi, ce que… est-ce pour nous faire oublier les coupures dans les écoles présentement, chez les familles puis chez nos jeunes? C'est ça qu'il est en train de nous faire oublier. Il est en train de nous faire oublier sa prime. C'est ça, là, que je… la stratégie du gouvernement, actuellement.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Donc, c'est une opération de diversion selon vous. Mais, sur le fond, qu'est-ce que vous dites? Donc, la fusion des commissions scolaires, vous dites que ça doit se faire sur base volontaire seulement?

Mme Léger : Bien, ça, c'était connu chez nous au Parti québécois, ça se faisait. On l'avait déjà dit, à l'époque de ma collègue Marie Malavoy, au nom du gouvernement de Pauline Marois, qu'on croyait qu'il pouvait y avoir fusions, alors… mais sur une base volontaire.

M. Bélair-Cirino (Marco) :Sur une base volontaire. Puis ça, vous demeurez inflexible là-dessus, là?

Mme Léger : Mais, moi, ce n'est pas sur ça que j'ai aujourd'hui. Vous pouvez même parler dossier par dossier…

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais on veut savoir vos positions sur les différents ballons d'essai, comme vous dites, lancés par M. Bolduc.

Mme Léger : Je peux bien comprendre, mais on n'en est pas là aujourd'hui. Je n'en suis pas sur chacune des positions aujourd'hui parce qu'on a, je pourrais dire… chacun des chantiers serait discutable. Là, pour le moment, aujourd'hui, c'est des ballons d'essai tous en même temps. Alors là, on n'a pas… on n'a pas d'intentions fermes du ministre. Puis là vous venez juste de le voir, le ministre, puis le ministre dit : C'est toutes des hypothèses.Alors, demandez-moi pas de travailler… de vous donner des réponses sur des hypothèses. On en a, des solutions, évidemment, on en a, il y a des choses qui sont à regarder. Je ne nie pas qu'il y a des choses qui sont à améliorer. Mais là c'est un bouleversement sans nécessairement prendre position clairement, le ministre.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais vous dites qu'en s'attardant à ces ballons d'essai là, on occulte, vous avez dit, la prime, les controverses, les coupes dans les écoles…

Mme Léger : L'aide aux devoirs, l'aide alimentaire aux enfants défavorisés, les livres… Il y a des bourdes une après l'autre.C'est pour ça, d'ailleurs, aujourd'hui que j'ai une interpellation, que j'ai demandé une interpellation au ministre. Donc, j'ai deux heures avec lui aujourd'hui pour, dans le fond, vous indiquer, dans le fond, toutes les bourdes qu'il fait, puis est-ce que c'est toujours des ballons d'essai qu'il envoie.

M. Salvet (Jean-Marc) : Mais le fait que les hypothèses sont rendues publiques, est-ce que ça ne participe pas au débat? Est-ce que ce n'est pas sain, ça participe au débat?

Mme Léger : Bien, on peut bien lancer, comme ça, nationalement, ces types de ballons d'essai là, mais en même temps, je pense qu'il faut qu'il rencontre des partenaires puis qu'il faut voir c'est quoi, sa vraie volonté derrière ça. C'est-tu juste des ballons d'essai pour faire… éviter, dans le fond, de parler de la vraie vie qui… La vraie vie, sur le terrain, là, pour les familles puis les enfants, là, c'est les coupes, là. Quand tu dis qu'on coupe, là, dans le transport scolaire ou qu'on coupe dans l'aide aux devoirs, c'est directement les familles aujourd'hui, là. Alors, on peut bien parler de l'ensemble des commissions scolaires puis bien parler de l'ensemble des grands dossiers, mais la vraie vie chez les enfants aujourd'hui, là, c'est ce qu'on voit, des coupes dans les commissions scolaires, dans les écoles du Québec.

M. Lacroix (Louis) : Mme Malavoy avait parlé d'une refonte de la fiscalité scolaire. Est-ce qu'il faudrait faire ça? Est-ce que c'est un… ça, c'est un des chantiers qu'il faudrait mettre en place?

Mme Léger : Oui, mais entre le gouvernement libéral puis un gouvernement du Parti québécois, nous autres, on parle avec nos partenaires.

M. Lacroix (Louis) : Bien, la discussion avec les partenaires n'était pas forte, là, quand vous étiez en conflit avec la…

Mme Léger : Que vous m'assuriez que l'appréciation que vous avez avec le type de discussion… on parle avec nos partenaires. On ne lance pas des ballons d'essai comme ça, comme on veut. Écoutez, c'est une dizaine de chantiers ce matin, là. C'est une dizaine de chantiers ce matin. Ce n'est pas rien, là. Commissions scolaires, l'ordre professionnel des enseignants, on en lance une dizaine, là, ce matin dans l'article de LaPresse.

M. Bélair-Cirino (Marco) :Ce n'est pas M. Bolduc qui écrit une lettre à LaPresse, c'est un article dans LaPresse.LaPresse n'est pas le porte-parole de M. Bolduc, c'est un article qui est paru dans LaPresse. Ce n'est pas une lettre ouverte.

Mme Léger : Voilà.Alors, moi, ce que je dis au ministre, puis je vais l'interroger tout à l'heure, ce que je dis au ministre : Est-ce que c'est tous des ballons d'essai? Est-ce que c'est des ballons d'essai, tout ça, là? Parce que, moi, c'est ce que je vois, c'est des ballons d'essai. Il nous lance des choses, des grands chantiers, puis là ce matin, il n'est pas capable d'exprimer si c'est vrai ou pas vrai.

M. Chouinard (Tommy) : Mme Léger, donc, vous pensez que M. Bolduc a sciemment lancé ces ballons d'essai au moment où vous l'avez sur le grill pendant deux heures au salon bleu, c'est bien… c'est ça?

Mme Léger : Moi, ce que je dis, c'est que ça tombe drôle, que ça tombe drôle aujourd'hui qu'il y a ce type d'information puis qu'en même temps il y a l'interpellation. Parce que l'interpellation, le titre de l'interpellation aujourd'hui, c'est sur les coupures.

M. Chouinard (Tommy) : Et les ballons d'essai…

Mme Léger : C'est les ballons d'essai, des coupures.

M. Chouinard (Tommy) : …et des déclarations inadmissibles ou inacceptables. Je reprends les termes de votre propre interpellation.

Mme Léger :Voilà. C'est ça. Voilà.

M. Chouinard (Tommy) : C'est assez large.

Mme Léger : Oui.

M. Caron (Régys) : Mme Léger, est-ce quele gouvernement n'est pas confronté à choisir entre le maintien des services puis le nettoyage des finances…

Mme Léger : Ou entre son dogmatisme d'austérité et de rigueur budgétaire, puis il lance toutes sortes de ballons comme ceux-là.

M. Caron (Régys) : N'étiez-vous pas confrontés aux mêmes choix l'an dernier?

Mme Léger : Écoutez, moi, ce que je vous dis aujourd'hui, c'est que c'est un festival de ballons d'essai, aujourd'hui, du ministre, et puis là je vais l'interroger tout à l'heure...

M. Caron (Régys) : Qu'est-ce qu'il faut faire?

Mme Léger : ...et on va voir ce qu'il a. Est-ce que ces hypothèses-là sont réelles ou pas réelles? C'est ce que je vais aller vérifier tout à l'heure dans l'interpellation. Merci.

(Fin à 9 h 54)

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