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Point de presse de M. Stéphane Billette, whip en chef du gouvernement

Version finale

Wednesday, October 1, 2014, 11 h 35

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente-cinq minutes)

M. Billette : Bien, merci beaucoup. Premièrement, vous avez remarqué tantôt à l'Assemblée, à l'ouverture de la période de questions des travaux parlementaires, il y a une lettre que j'ai déposée au président, que le président a déposée au salon bleu, à l'Assemblée nationale, et c'est une lettre qui faisait suite à la motion du 16 septembre dernier, une motion qui avait des objectifs, mais il faut mettre en contexte également qu'on est présentement, au niveau gouvernemental, dans la révision permanente des programmes, donc voir où on peut couper, où on peut remettre sur rails les finances publiques de la province.

Et il y a l'Assemblée nationale également qui est souveraine. Ça, vous le savez, il y a eu des articles de journaux là-dessus, ça a été discuté, qui sont souveraines, qui ne sont pas soumises aux règles gouvernementales qui sont en place actuellement. Donc, pour s'assurer également que qu'est-ce qu'on demande aux citoyens, aux citoyennes, aux ministères, au gouvernement de mettre en place actuellement, qu'on parle de coupure ou de réévaluation des différents programmes, que le même exercice soit fait auprès de nous — lorsqu'on parle de nous, c'est l'Assemblée nationale — de s'assurer que la même rigueur budgétaire, la révision de certains programmes soit effectuée encore. Je pense, c'est une demande qui est tout à fait légitime. Nous, on doit faire autant d'efforts que tous les citoyens et citoyennes du Québec doivent en faire à l'heure actuelle.

C'est pour ça qu'aujourd'hui on réitère cette demande-là. Demain, il y a une réunion du Bureau de l'Assemblée nationale. La première motion du 16 septembre était conjointe avec les deux partis qui siègent également au Bureau de l'Assemblée nationale avec nous. Donc, demain, c'est un sujet qui va être à l'ordre du jour du Bureau de l'Assemblée nationale pour qu'il y ait effectivement une révision des différents programmes, des différentes dépenses, qu'on pourrait dire, de l'Assemblée nationale, soient révisées de façon complète.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que vous faites référence au projet d'agrandissement?

M. Billette : Quand je dis tous les programmes, c'est sûr et certain qu'il y a un projet d'agrandissement, il y a les conditions salariales, les fonds de pension des députés, il y a l'administration, il y a les missions. Lorsque je dis tout, c'est tout.

M. Robillard (Alexandre) : Mais dans le contexte budgétaire actuel, ce projet-là, est-ce que, selon vous, il a sa justification? Est-ce que c'est justifié?

M. Billette : Il y a un exercice assez intéressant à faire à ce niveau-là, et je ne rentrerai pas dans les détails non plus, vous allez comprendre pourquoi. Il y a une très grande partie du projet qui est en fonction de sécurité. Et lorsque vous me demandez de se prononcer un projet, tant et aussi longtemps qu'on n'a pas les plans définitifs, qu'on n'a pas les coûts finaux, c'est difficile pour moi. On parle-tu d'un projet de 20 millions, de 80 millions? Mais il y a quelque chose qu'on ne peut pas passer à côté, c'est l'accessibilité, c'est sécurité également, et ce que les plans vont nous déterminer, c'est exactement ça.

Je pense, c'est un projet important. On regarde l'Assemblée nationale ici, qui a été construite voilà 150 ans, il y a des modifications qui, malheureusement, ont été apportées après 1985 au niveau de la sécurité. On connaît les événements malheureux qui sont arrivés à cette époque. Et je vais vous dire, il y a beaucoup d'autres modifications au niveau sécurité qui doivent faites. Et c'est les plans qui permettront d'effectuer, à ce moment-là, un exercice beaucoup plus rigoureux pour savoir c'est quoi, l'importance de la sécurité au niveau du Parlement.

M. Chouinard (Tommy) : La révision des budgets de fonctionnement de l'Assemblée nationale serait faite par qui?

M. Billette : Par le Bureau de l'Assemblée nationale. On va demander un petit peu comme qui est fait au niveau… Vous savez, vous connaissez un petit peu le Bureau de l'Assemblée nationale, c'est le conseil d'administration de l'Assemblée nationale en tant que tel. Ça se ferait premièrement par les membres qui siègent, dont on fait partie, dont les deux autres partis officiellement reconnus, le premier groupe d'opposition officielle et le deuxième groupe d'opposition officielle, sera fait également. Et lorsqu'on parle de réviser, c'est réviser tout. Donc, c'est demander aux gestionnaires de l'Assemblée nationale que nous sommes de faire exactement le même exercice de révision des programmes qui est effectué au niveau gouvernemental.

M. Chouinard (Tommy) : Donc, l'ensemble des ministères et organismes doivent être passés au crible par une commission de révision des programmes qui a été nommée par le gouvernement. Et là vous dites : Non, pour ce qui est de ce qui est géré par les élus, ce sont les élus eux-mêmes qui vont décider.

Pourquoi est-ce que ce n'est pas les organismes eux-mêmes, qui font une révision de leurs programmes, qui suggèrent des pistes de solution dans le cas de ce qui est… dans tout l'appareil public, mais, dans ce cas-là, les élus vont se réserver tout le droit de regard pour ce qui a trait à leurs dépenses?

M. Billette : Il faut faire attention au niveau de la révision des programmes. Oui, il y a le comité, qui est en place, de révision de programmes. Je pense qu'il faut avoir… je ne tomberai pas dans le dossier qui est de mon collègue le président du Conseil du trésor. Eux, ce qu'ils font, il y a le programme… le comité qui est en place, il y a les ministères également, mais c'est un amalgame de tout, à ce moment-là, qui doit être mis en place. Donc, je pense qu'on va en discuter demain au Bureau de l'Assemblée nationale, à savoir que nous, on va s'assurer que la même rigueur soit implantée au niveau du Bureau de l'Assemblée.

M. Chouinard (Tommy) : …les élus vont décider de leurs salaires, de leurs régimes de retraite…

M. Billette : Non. Là, il faut faire attention aux salaires. Je pense que les membres ont été très clairs l'an dernier, on veut avoir quelque chose d'indépendant. C'est difficile pour un élu, en tant que tel, de déterminer son salaire, ses conditions salariales. Que ça soit dans une entreprise privée, une entreprise publique, lorsqu'on arrive, puis un employé dit : Moi, je veux déterminer mes conditions salariales, je veux déterminer mon fonds de pension, je veux dire, on est toujours entre l'arbre et l'écorce, à ce moment-là.

Et vous vous souvenez, suite au projet de loi n° 33, qui avait été déposé par l'autre… par le gouvernement de l'époque, les lignes avaient été claires là-dessus. Il faudrait que ça soit… puis tout le monde est d'accord avec ça, il faut que ça soit indépendant. On ne peut pas être juge et partie non plus de nos conditions salariales. Il y a une recommandation qui a été faite, donc on demande également de revoir, à ce moment-là, est-ce qu'on applique… C'est des décisions qui vont devoir être prises de façon très rapide au niveau du Bureau de l'Assemblée nationale.

M. Caron (Régys) : Pour vos fonds de retraite, par exemple, est-ce que ça relève aussi du Bureau de l'Assemblée nationale? Il me semble que oui.

M. Billette : La décision qui a été prise, oui, les conditions salariales relèvent du Bureau de l'Assemblée nationale, mais tous les parlementaires ont été très clairs, il y a un comité indépendant qui a été mis en place, et il y a un rapport qui a été déposé, on en est là, le rapport est là, donc il va falloir prendre une décision, à ce moment-là.

M. Caron (Régys) : Et vous, puisque vous êtes… vous parlez de rigueur budgétaire. Allez-vous augmenter vos cotisations à hauteur de 50 %?

M. Billette : Je vous dis, il y a un rapport… Il y a un rapport qui a été mis en place, et là ce que vous me demandez, c'est de rentrer nous-mêmes dans nos conditions salariales. On a mis en place un comité indépendant, qui a fait des recommandations et…

M. Caron (Régys) : Qui décide? Ça recommande, un comité indépendant, mais qui décide?

M. Billette : C'est des décisions qu'on va avoir à prendre, exactement dans cette ligne-là, au Bureau de l'Assemblée nationale.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais votre formation politique, elle est favorable aux conclusions du rapport L'Heureux-Dubé, non?

M. Billette : Il faut faire une distinction entre une…

M. Bélair-Cirino (Marco) :…l'application intégrale du rapport, qui revoit les fonds de pension, les salaires…

M. Billette : C'est exactement, nous, ce qu'on demande à ce moment-là, c'est de voir à ce moment-là… Il y a un comité indépendant. Lorsqu'on a dit : Il faut revoir, à ce moment-là, nos conditions salariales, il y avait des ajustements à faire. Il y a un comité qui a été mis en place, et je pense, c'est dans le respect du Bureau de l'Assemblée nationale et le respect également du comité qui a été mis en place de se saisir le plus rapidement possible de ce rapport-là.

M. Robillard (Alexandre) : M. Billette, le budget du gouvernement du Québec est déficitaire depuis 2009. Est-ce que vous êtes capable d'expliquer à la population comment, durant cette période-là, l'Assemblée nationale, vous l'expliquer à titre d'élu, hein, à la population, comment, durant cette période-là, l'Assemblée nationale a réussi à économiser, je pense que c'est à peu près 8 millions par année pour arriver à 32 sur 50 millions qui vont servir au projet d'agrandissement?

M. Billette : C'est un point important que vous mettez en place, lorsqu'on parle de rigueur, oui, et ce que vous demandez, depuis 2009, je pense qu'on l'a vu, il y a eu beaucoup de resserrement. Je me souviens, lorsque je suis arrivé comme élu, en 2008, les premiers gestes qui ont été posés, en 2009, c'était l'application de la loi 100, la loi 40, à ce moment-là, qui ont été mises en place. Et c'est très, très important, oui, il y a des économies importantes qui ont été faites au niveau de l'Assemblée nationale, mais il faut poursuivre, il faut aller encore plus loin. On ne va jamais assez loin. L'effort avait été demandé en 2009 au niveau des différents ministères, et également le Bureau de l'Assemblée nationale avait fait en sorte… mais il faut aller encore plus loin, comme on va actuellement dans les ministères, on doit aller aussi loin au niveau du Bureau de l'Assemblée nationale.

M. Robillard (Alexandre) : Êtes-vous d'accord pour dire que ça envoie un peu un message de deux poids, deux mesures quand il est le temps un peu de gérer l'institution qu'est l'Assemblée nationale?

M. Billette : Non, le message est très clair aujourd'hui. Ça envoie le même message. Ce que les citoyens… l'effort que les citoyens devront faire, on devra faire exactement le même et le même exercice au niveau de l'Assemblée nationale.

M. Chouinard (Tommy) : Mais comment… juste une dernière petite chose, M. Billette, si c'était possible. Est-ce que, dans un ministère ou un organisme, là, qui relève de l'État, là, mais je vais mettre de côté les sociétés d'État, parce que bon… généralement, là, s'il y a de l'argent qui n'est pas dépensé, économisé, c'est des crédits périmés, puis le Conseil du trésor, là, il va récupérer ça parce que lui, il est à la recherche d'argent.

Là, l'Assemblée nationale a fait cet exercice-là, mais elle, elle a gardé l'argent pour elle, pour un projet d'agrandissement qu'on fait au moment où on dit qu'on va avoir 15 000 départs à la retraite dans les prochaines années à l'État, qu'on est sur la colline Parlementaire puis qu'il va peut-être y avoir des locaux vacants. Il n'y a pas un problème de… Vous ne trouvez pas que ça va être difficile à justifier?

M. Billette : C'est un point intéressant que vous faites et c'est exactement l'objectif de la lettre, de reviser, à ce moment-là, exactement, le même exercice qu'on fait. On ne peut plus gérer, que ça soit un ministère… vous avez parlé d'organismes publics. On ne peut plus gérer des organismes publics comme on les gérait voilà 50 ans, voilà 100 ans. Je pense qu'on est rendus en 2014, on est le 1er octobre 2014, ce qui est demandé, c'est de retourner, pierre par pierre, exactement ce qui est fait au gouvernement au niveau de l'Assemblée…

M. Chouinard (Tommy) : Donc, ça n'a pas d'allure, le projet d'agrandissement, dans le contexte actuel, là…

M. Billette : Merci.

(Fin de la séance à 11 h 45)

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