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Point de presse de M. Benoit Charette, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'affaires intergouvernementales canadiennes

Version finale

Friday, November 14, 2014, 9 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-trois minutes)

M. Charette : Bonjour, tout le monde. Peut-être commencer par un petit rappel, dans un premier temps. Au même moment où le sujet de l'interpellation était dévoilé la semaine dernière, on apprenait que le Québec avait perdu 31 000 emplois au cours du mois précédent. Depuis l'élection du Parti libéral, ce sont 82 000 emplois qui ont été perdus.

On a beaucoup parlé des hausses des frais de garderie. Moi, je me souviens, il n'y a pas si longtemps, en campagne électorale, les libéraux s'objectaient, s'offusquaient même de voir la hausse proposée par le Parti québécois, passer les frais de garde 7 $ à 9 $. Aujourd'hui, ce que l'on entend, c'est des hausses qui pourraient atteindre et qui pourraient, oui, atteindre jusqu'à 20 $ par jour.

Je me souviens aussi du premier ministre, en campagne électorale, qui parlait de limiter les hausses de tarifs d'électricité à l'inflation. Il a plutôt, depuis l'élection, accepté une hausse de 4 %.

Je me souviens des élections scolaires, encore récentes, qui ont obtenu un taux famélique de participation à 5 %, engendrant une dépense publique de 20 millions de dollars.

Je me souviens de tous ces ballons, de toute cette improvisation du gouvernement au cours des derniers jours, des dernières semaines, un gouvernement qui n'a manifestement pas de plan pour rétablir l'équilibre budgétaire.

Et, malgré tous ces éléments très préoccupants, on a le Parti québécois qui aujourd'hui nous dit : sa priorité à lui, c'est de parler de souveraineté; sa priorité à lui, c'est de parler du pays imaginaire, alors que les questions sont nombreuses et très, très préoccupantes.

Une interpellation, c'est un moment unique, encore plus privilégié, je vous dirais, que la période de questions parce qu'il y a la possibilité d'interpeller et d'échanger avec le gouvernement, et le Parti québécois aujourd'hui, 14 novembre 2004, préfère utiliser ces deux heures-là pour questionner le gouvernement sur un scénario qui est particulièrement hypothétique.

Un petit exercice de calcul avec vous ce matin. On est en octobre... en novembre 2014, le gouvernement est libéral, il est majoritaire, il n'y aura donc pas d'élection avant l'automne 2018. Si le Parti québécois prend le pouvoir en 2018, et admettons que c'est très, très théorique comme possibilité, les principaux candidats à la chefferie actuellement, que ce soit les Lisée, Drainville — on dit même que Péladeau aurait cette même ligne-là — s'engageraient à ne pas tenir de référendum dans le cadre d'un premier mandat, donc ça nous amène en 2022. Et j'imagine qu'on ne tient pas un référendum la première journée suite à une élection gagnée. Bref, le plus tôt où un référendum pourrait se tenir, c'est en 2023, sinon 2024, dans 10 ans d'ici.

Et malgré tout, aujourd'hui, 14 novembre 2014, le Parti québécois veut nous faire parler de souveraineté. Bref, le pays imaginaire ne trouve pas meilleure illustration que la thématique d'aujourd'hui au niveau de l'interpellation. C'est complètement déconnecté. On aurait voulu parler de tarifs, on aurait voulu parler de la défense du contribuable, on aurait voulu parler de rétablir l'équilibre budgétaire, mais le Parti québécois, malheureusement, nous amène sur un tout autre terrain. Et l'illustration, encore une fois, du pays imaginaire ne peut pas être plus incarnée que par le choix de cette interpellation aujourd'hui, novembre 2014. Donc, on s'y présente, j'y serai tout à l'heure, mais avec cet état d'esprit avec lequel je me présente devant vous. Donc, essentiellement, c'est ce que je voulais vous mentionner.

Peut-être juste un petit point, compte tenu de l'actualité d'aujourd'hui. Je voulais vous parler d'Investissement Québec. Il y a un texte ce matin, dans un quotidien, qui est plutôt préoccupant. On parle d'un certain M. Lafrenière, qui a été congédié par le Parti québécois, qui a été réembauché... En fait, non, qui n'a pas été réembauché, mais qui s'est vu octroyer une prime rétroactive par le Parti libéral, une prime assez élevée, on parle de 500 000 $ à 600 000 $. Donc, pour la Coalition avenir Québec, c'est tout ce qu'il y a de plus préoccupant. On demande au ministre Daoust de pouvoir expliquer cette situation-là le plus rapidement possible. Et malheureusement on semble plonger à nouveau dans ce même vieux film : lorsque le Parti libéral arrive au pouvoir, fait un certain ménage, procède à plusieurs nominations partisanes; lorsque le Parti québécois était au pouvoir, fait de même. Donc, malheureusement, c'est blanc bonnet, bonnet blanc, et ultimement, c'est le contribuable qui est perdant.

Peut-être juste vous rappeler, à ce niveau-là, la Coalition avenir Québec, à la précédente législature, avait déposé un projet de loi sur les nominations partisanes afin de rendre le processus plus transparent. Et je vous confirme que, dans les prochains jours, les prochaines semaines à tout le moins, qu'on déposera de nouveau un projet de loi bonifié, parce que la situation, elle est tout à fait inacceptable et ne peut plus perdurer. On ne peut pas se permettre de telles nominations politiques au gré des changements de gouvernement.

M. Gagné (Louis) : Donc, ce matin, M. Charette, vous n'allez pas tant... vous allez surtout user de votre temps pour soulever, là, un peu l'ironie ou l'absurde, selon vous, de parler de souveraineté alors qu'il y a tant de problèmes. Vous n'allez pas là pour faire une profession de foi fédéraliste et défendre, là, l'importance du Québec...

M. Charette : D'aucune façon, d'aucune façon. Il faut savoir qu'on a très peu de temps à notre disposition, hein? C'est réellement l'interpellation du Parti québécois. Je m'y rends, je serai là de bonne foi pour écouter les premiers échanges entre le Parti québécois et l'opposition... et le gouvernement, mais ce sera de voir... pour nous, d'illustrer, un petit peu, le caractère surréaliste de la chose.

Petite anecdote, lorsque le sujet de l'interpellation a été rendu public... et c'est au même moment, là, justement, qu'on apprenait les pertes d'emploi, la semaine dernière, c'est mon leader, le député de Granby, François Bonnardel, qui est venu m'informer. Vous savez un petit peu comment ça fonctionne, les vendredis, généralement, on est en circonscription, donc j'avais d'autres projets pour la journée d'aujourd'hui. François Bonnardel me dit : Benoit, c'est toi, vendredi prochain, qui va faire l'interpellation. Je lui dis le sujet… Il me dit le sujet. J'ai dit : François, sérieusement, je veux être là, là, mais dis-moi c'est quoi le vrai sujet de l'interpellation. J'étais convaincu que c'était une blague et c'est le même réflexe qu'on a eu sur l'étage. Dans une semaine où tout semblait aller mal avec le gouvernement, avec plein de nouvelles contradictoires, le Parti québécois nous annonce que son deux heures… et c'est lui qui contrôle le temps, ce qui n'est pas le cas pendant la période de questions. Donc, il contrôle le temps, c'est lui qui a la mainmise sur l'agenda ce matin, et il nous fait parler de souveraineté. Je vous assure, j'ai pensé à une blague lorsque ça m'a été confirmé.

M. Chouinard (Tommy) : Je veux vous entendre sur les frais de garde. Vous, vous dites que ça devrait être limité à l'inflation, sauf erreur.

M. Charette : Oui, c'est le même discours que l'on tient depuis la dernière campagne électorale. Le contribuable est déjà mis à mal actuellement, de façon manifeste, à travers une série de tarifs. Donc, on a dit dès le départ que oui, il faut hausser, mais à travers une inflation, de sorte que ça puisse être planifié au niveau budgétaire pour ne pas qu'il y ait de choc tarifaire, ni plus ni moins.

Donc, tous les scénarios qui sont envisagés, de 7 $, à 12 $, à 13 $, à 14 $ et même à 20 $ ne respectent pas l'engagement pris par le Parti libéral au moment de la campagne électorale, et ne comptez pas sur la Coalition avenir Québec pour venir cautionner cette réforme-là. Un autre ballon, vous me direz, parce que ce n'est pas encore confirmé, mais, du moins, c'est une rumeur, là, qui devient de plus en plus persistante.

M. Chouinard (Tommy) : Mais que fait-on avec à la fois l'augmentation des coûts liés à ce programme-là, mais aussi la réalité des parents qui envoient leurs enfants dans des garderies qui ne sont pas subventionnées?

M. Charette : Ça, c'est un réel problème actuellement. Le réseau de service de garde, c'est un petit peu une loterie, hein? C'est si on a la chance d'avoir une place qui est subventionnée. Mais je vais laisser ma collègue la députée de Repentigny qui est en train de peaufiner notre réponse sur ces enjeux-là, mais, sur la tarification elle-même, on a été clairs en campagne électorale et on maintient exactement le même discours aujourd'hui : on ne peut pas aller au-delà de l'inflation. On demande déjà beaucoup aux contribuables, et l'inflation, c'est la hausse raisonnable, là, qui serait adéquate, là, dans les circonstances.

Le Modérateur : Petites questions en anglais.

Mme Montgomery (Angelica) : Yes. Can you tell me… tell us again your example of what you thought when you heard about the subject of today's questions and answers session.

M. Charette : Well, last week was a strange week for the Government with different ideas of… a raise of different rates about day-care, about electricity again. We were talking about «éolien» and all of that. So it was a hard week, I think, for the Government. So the Parti québécois has and had a great occasion with this morning to ask real question to the Government. He has this great opportunity, because he controls the agenda this morning. It's quite rare in the National Assembly. Most of the time, the Government controls the agenda, controls the clock, but this morning, it's the Parti québécois' time, and he prefers, this morning, to talk about his imaginary country and not the real situation, what the taxpayers and what Quebeckers want to hear about the Government.

Mme Montgomery (Angelica) : Can you explain a little bit? You were talking about the candidates and their position on the referendum. What does that mean for you when we are talking about?

M. Charette : For us, it's the best example of how much is the Parti québécois is in its head. It's a real imaginary country because the major candidates, I'm talking about M. Jean-François Lisée, M. Bernard Drainville, and we are talking about Péladeau also, who are saying : We won't be able to make a referendum during the first mandate and we are in 2014 now. The next election is in 2018, so the next mandate is only 2022, so the closest possibility for a referendum, if the Parti québécois wins… for us, it's not a probability, but, if the Parti québécois wins, the closest possibility for a referendum, is only 2022, 2023 or 2024, 10 years from now, so it's totally imaginary to talk about a winning referendum this morning.

Mme Montgomery (Angelica) : You said, when you first heard it, you thought it was a joke. Can you tell that story again?

M. Charette : Exactly. When my leader, François Bonnardel from Granby, told me that — he's the leader so he is responsible for the agenda of the MNA's — when he presented me the subject of the meeting this morning, I thought it was joke because all the news we were hearing from last week it was, for us, totally impossible to think about this subject. We were quite sure the Parti québécois would be interested to talk about day care, electricity, Cacouna, some things like that, the deficit. No they want to talk about the imaginary country this morning.

Mme Plante (Caroline) : On a different topic, will you support the creation of a special multiparty commission on sexual harassment?

M. Charette : Well, my colleague, yesterday, talked, I think, about that. It's an important reality. We heard different things from Ottawa, from the National Assembly also, so we will listen what Maryse Gaudreault has to say about that and we will collaborate if this committee is taking place.

Mme Plante (Caroline) : Is it a good idea to sort of copy the Dying with dignity model?

M. Charette : Oh! I don't know. I don't know, really. We will wait what Maryse Gaudreault has to propose. She's thinking about that at this moment. So we will collaborate, but it's maybe too early to say which form it has to be.

Mme Plante (Caroline) : So the form… so, at this moment, the form hasn't been determined yet, but you're saying you will collaborate, whatever form it is. Whatever form it takes, you will collaborate?

M. Charette : For sure, for sure. It's an important issue.

Mme Montgomery (Angelica) : And, on Investment Québec, can I just get a quick comment on why this will be a problem? Have you got this retroactive…

M. Charette : No. We don't know if there's any problem. We don't know if Mr. Lafrenière had the right to receive this amount of money. We are asking questions, we are asking to Mr. Daoust to answer this question. And this subject is, for us, a preoccupation for a long time. We had a project, a bill, a project of bill, last legislation, and we will present another one to insist on this subject, because the Parti québécois and the Liberal Party are always doing the same thing : when they are taking power, they put their friends, they put their friends, and it's not the way we see the public administration at the Coalition avenir Québec. Thank you.

(Fin à 9 h 47)

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