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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Wednesday, February 11, 2015, 13 h 05

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Treize heures sept minutes)

M. Legault : Bien, bonjour, tout le monde. Peut-être, juste avant de prendre vos questions, vous avez remarqué ce matin que Philippe Couillard n'a pas répondu à ma question : Pourquoi il veut confier 5 milliards de projets à la Caisse de dépôt? Je lui ai demandé quelles sont les compétences qu'a la Caisse de dépôt et que n'a pas le ministère des Transports. Il n'a pas été capable de donner une raison, un argument.

Donc, on voit actuellement que M. Couillard a perdu confiance en son ministère des Transports, qu'il n'ose plus confier des gros projets comme le SLR ou comme le Train de l'Ouest au ministère des Transports. Il préfère donner ça à la Caisse de dépôt. La Caisse de dépôt, d'ailleurs, dit qu'ils vont embaucher plus de 200 personnes pour gérer ces projets-là. Pourquoi on ne les embaucherait pas au ministère des Transports? De toute façon, ce sont les Québécois qui vont payer en bout de ligne, mais en passant par la Caisse de dépôt, bien, on va payer 10 % de rendement, plutôt que de payer le coût des emprunts du gouvernement du Québec, c'est-à-dire à peu près 3,5 %, puis ce sont les utilisateurs du SLR et du Train de l'Ouest qui paieront la différence.

Donc, je ne comprends pas, là, que M. Couillard baisse les bras et se dise : C'est tellement mal géré au ministère des Transports que, même si je paie 10 % de rendement à la caisse, ça va peut-être me coûter moins cher parce qu'ils vont mieux faire les appels d'offres que nous autres. Parce qu'essentiellement ce qu'on parle, c'est d'un montage financier puis des appels d'offres, là. La Caisse de dépôt ne va pas commencer à construire des trains. Ils vont donner ça au privé, qui va transférer le risque du coût au privé, puis, en échange, bien, privé va se prendre une marge de manoeuvre, une marge de profit en plus de celle de la Caisse de dépôt.

Donc, franchement, là, je ne comprends pas. Puis M. Couillard me disait ce matin : Depuis longtemps, je demande que la caisse investisse davantage dans les entreprises québécoises. Bien, il y a une différence entre investir dans les entreprises québécoises et investir dans des infrastructures publiques qui devraient être gérées par le gouvernement, par l'AMT, par les municipalités. Je ne comprends pas, là, pourquoi M. Couillard n'est pas capable de réformer le ministère des Transports, embaucher des ingénieurs d'expérience puis de faire le travail directement par le ministère, plutôt que d'aller payer 10 % de rendement à la Caisse de dépôt.

Évidemment, il m'a fait allusion à Christian Dubé. Je veux répéter que Christian Dubé fait un très bon travail. C'est une très bonne entente pour la Caisse de dépôt, mais c'est une mauvaise entente pour le gouvernement du Québec puis pour les citoyens québécois.

M. Gagnon (Marc-André) : Marc-André Gagnon, Journal de Québec. Sur la question de l'intégrisme, M. Legault, on voit que les libéraux ont modifié leur discours, préfèrent parler de radicalisation, d'extrémisme. Quelle explication faites-vous de ce changement lexical?

M. Legault : Je ne parlerai pas de psychiatre, là, mais il semble y avoir, du côté de M. Couillard… je ne sais pas si ce sont les faiseurs d'image, mais il semble maintenant y avoir des mots interdits. «Lutte à l'intégrisme», c'est interdit maintenant avec M. Couillard. J'ai vu hier aussi que 250 000 emplois, c'est rendu interdit dans la bouche de M. Couillard. Donc, il y a des mots qui semblent interdits.

Mais ce qui est important, c'est, dans les faits, d'agir. M. Couillard puis Mme Weil nous parlent d'un projet de loi ou de mesures qui seraient… un plan d'action qui serait déposé juin, peut-être même septembre. C'est maintenant que les Québécois sont inquiets, c'est maintenant qu'il faut agir contre l'intégrisme ou la radicalisation. Et il faut intégrer pour… il faut intervenir, un, pour faire de la prévention, parce que parfois l'intégrisme mène au terrorisme, puis il faut protéger aussi nos valeurs. Quelles valeurs? Les valeurs qui sont déjà dans notre charte des droits et libertés, comme l'égalité entre les hommes puis les femmes. Donc, moi, je ne veux pas qu'au nom de protéger la liberté d'expression, qu'on heurte la valeur de l'égalité entre les hommes puis les femmes, là, à répétition dans des discours, des enseignements.

M. Gagnon (Marc-André) : Sur un autre sujet, votre député de Chauveau, Gérard Deltell, a eu droit à un coup de gueule de la part du maire Labeaume hier. Est-ce que vous lui avez donné un ultimatum à M. Deltell?

M. Legault : Bien, je n'ai pas donné d'ultimatum. M. Deltell a dit que ça serait en début d'année, donc on est encore en début d'année. Écoutez, il y a des élections cette année, là, donc, son hésitation, c'est d'aller pour les conservateurs aux élections fédérales. Donc, ça va se prendre prochainement, puis il va vous informer. Puis entre-temps il fait un excellent travail, entre autres dans son comté. Moi, je ne connais pas beaucoup de députés qui sont plus présents que lui.

Journaliste : Mais est-ce que, sur ce sujet-là, est-ce qu'il ne serait pas souhaitable qu'il se déclare député indépendant?

M. Legault : Non, non. Je pense qu'actuellement il fait son travail. Il adhère aux valeurs puis au programme de la CAQ. Donc, tant qu'il est en accord avec le programme de la CAQ puis qu'il appuie le programme de la CAQ, moi, je ne vois pas de problème.

M. Dutrisac (Robert) : J'aimerais vous entendre sur le projet de loi de Mme Maltais, sur l'observateur sur l'intégrisme religieux. Bon, votre ligne, ça a été de dire : Nous autres, on est dans l'action, plus question d'observer. Mais il reste que, bon, objectivement, on a très peu d'information sur l'ampleur du phénomène. Est-ce que ce ne serait pas utile que d'avoir un observateur comme ça?

M. Legault : Absolument. Si on veut agir, il faut aussi observer. Donc, on ne peut pas être en désaccord avec observer. Mais une fois, par exemple, qu'on observe, disons, à Montréal, un groupe qui prêche l'intégrisme, bien, est-ce qu'on arrête à l'observation ou si on agit? Puis, si on agit, quand agit-on? Moi, je pense qu'il faut faire les deux. Il faut observer, mais il faut aussi agir. Et on ne peut pas être contre ça, là, d'observer, mais il ne faut pas juste observer, il faut aussi agir.

M. Dutrisac (Robert) : Mme Weil a déclaré que ça ne la dérangerait pas d'avoir un intégriste à son emploi, à son cabinet.

M. Legault : Ah! Mais il faut être prudent, là. Je pense que Mme Weil doit clarifier ses propos, là. J'ai compris qu'elle est en train d'essayer de le faire, là. Donc, je pense qu'il faudrait d'abord qu'elle clarifie ses propos.

M. Dutrisac (Robert) : Sur la Caisse de dépôt, j'ai… Je comprends…

M. Legault : Je suis certain, M. Dutrisac, que, vous, vous connaissez les chiffres. Vous allez comprendre.

M. Dutrisac (Robert) : Bien justement, je ne comprends pas tout à fait votre position, d'autant plus que je ne comprends pas que Christian Dubé n'ait pas réussi à vous convaincre, parce qu'il vous en a sans doute parlé.

M. Legault : Je l'ai rencontré.

M. Dutrisac (Robert) : Écoutez, il s'agit de deux projets à droit de passage, deux projets de type PPP. Ce type de projet là se prête justement à ce qu'un opérateur privé prenne ça en charge. Vous parlez du 10 %, vous savez très bien que le 10 % de rendement est sur le capital que la caisse mettrait dedans. Donc, il y aurait une partie de dette, une partie de capital, et ce n'est pas sur l'ensemble du projet que le profit se fait. Alors, il…

M. Legault : Bon. Regardez, là, je vais essayer de vous l'expliquer. Disons qu'on parle du SLR sur le pont Champlain, il y a deux possibilités. Le ministère des Transports prend en charge le projet, emprunte à 3,5 % et réalise le projet avec une entreprise privée qui va coter dans un appel d'offres. Ça, c'est le scénario qu'on propose…

M. Dutrisac (Robert) : Là, il y a des écarts puis il y a tout le système public d'appel d'offres…

M. Legault : Oui, mais la Caisse de dépôt ne va pas garder le risque. La deuxième possibilité, c'est la Caisse de dépôt qui va aller emprunter à peu près à 3,7 %, 3,8 %, qui va charger 10 %, soit au gouvernement du Québec, soit aux usagers, qui va aller transférer le risque à un entrepreneur privé via un appel d'offres, hein? Ils ne construiront pas le SLR eux-mêmes, donc le risque va être transféré, là. Il n'a jamais été question que la Caisse de dépôt garde le risque de dépassement de coûts. Ils vont le transférer un peu comme dans un PPP, mais là on va avoir un PPPP, hein? Il va y avoir un public de plus qui va se prendre une cote de 10 % au passage. Mais la Caisse de dépôt, là, ce n'est pas une compagnie de construction, c'est un financier. Bien, on devrait avoir des financiers, au ministère des Finances puis au ministère des Transports, capables de faire le travail de la Caisse de dépôt, là. C'est pour ça que je disais à matin à M. Couillard, je lui posais la question : Donnez-moi une compétence qu'a la Caisse de dépôt puis que n'a pas le gouvernement du Québec, pour faire le projet, par exemple, de SLR? Il n'a pas été capable de me répondre.

L'autre raison, ce que M. Couillard essaie de faire, c'est de dire : Actuellement, les agences de notation m'ont dit : Je ne peux plus emprunter. Donc, je vais aller emprunter indirectement en ne mettant pas ce montant-là dans mes états financiers, mais qui va payer pour le rendement à la Caisse de dépôt? Bien, ça va être soit le gouvernement du Québec, soit les usagers. Il n'y aura pas de miracle, là, quelqu'un va payer pour le 10 % de rendement, parce que, si la caisse n'investit pas dans des entreprises où ils font 10 % de rendement, ils vont investir dans ce projet-là, puis là ce sont les Québécois qui vont payer. Puis même si vous dites qu'il y a une partie de dette puis une partie équité, je m'excuse, mais, quand la caisse place de l'argent dans de la dette, ils s'attendent à beaucoup plus de rendement que 3,5 % qui est le coût d'emprunt du gouvernement.

Donc, ça ne fonctionne pas, là. C'est qu'actuellement, dans le fond, M. Couillard dit : On est tellement mauvais au gouvernement du Québec pour faire des appels d'offres que ça va nous coûter plus que 10 % plus cher parce qu'on est mauvais, donc donnons 10 % à la Caisse de dépôt, puis qu'ils fassent notre travail à notre place. C'est ça que propose le gouvernement de M. Couillard, puis moi, jamais je ne baisserai les bras, jamais je ne dirai : Il n'y a rien à faire pour réformer le ministère des Transports, on est tellement mauvais qu'on va donner ça à la Caisse de dépôt. Il faut être capable de dire : Bien, si on a des lacunes au ministère des Transports, qu'on les corrige, qu'on embauche les gens. Je veux dire, je pense qu'il n'y a même pas 3 %... trois personnes à la Caisse de dépôt qui connaissent les grands projets. Je veux dire, eux, ils disent : On va embaucher plus de 200 employés pour faire ça. Ils ont un problème avec le salaire qu'ils peuvent payer au ministère des Transports? Qu'ils le disent, on va le régler, ce problème-là. Mais je ne comprends pas, je ne suis pas capable de voir un avantage de passer par la Caisse de dépôt. Oui.

Mme Dufresne (Julie) : Bonjour, M. Legault. Une précision sur M. Deltell. Vous dites qu'il vous a dit : début de l'année. Pour vous, début de l'année, est-ce que ça va jusqu'au mois de juin?

M. Legault : Écoutez, je pense que c'est dans les prochains mois, là, dans les prochains mois au plus tard.

Mme Dufresne (Julie) : Donc, peut-être juin.

M. Legault : Oui, peut-être même avant, oui. Probablement avant.

Mme Dufresne (Julie) : Probablement avant? D'accord. Sur la refonte des régimes de retraite, vous avez probablement vu nos informations à l'effet que, finalement, les déficits accumulés sont beaucoup moins élevés que ce qu'avait présenté le gouvernement. Est-ce que cette refonte-là aurait dû être faite à ce moment-ci et de la façon dont elle a été faite?

M. Legault : Bien, essentiellement, la refonte, c'est de répartir 50-50 les contributions entre les employés et les employeurs. Donc, qu'on ait deux, trois, quatre milliards de déficit, ça ne change pas la formule.

Est-ce que le gouvernement s'est dépêché d'adopter le projet de loi avant que sortent les nouveaux chiffres actuariels? Bien là, on spécule, là. Mais, peu importe le déficit, la formule qui a été retenue, d'un partage 50-50, est la bonne, puis c'est normal qu'à chaque année il y ait une révision des calculs actuariels pour déterminer c'est quoi qu'est le déficit. Puis quand vous regardez le rendement l'année dernière, entre autres en bourse, bien, il a été meilleur que les années précédentes. Donc, ça explique pourquoi l'écart a été réduit.

Mme Dufresne (Julie) : Donc, le gouvernement a plutôt bien géré son dossier?

M. Legault : Bien, nous, on était partisans de régler le dossier rapidement, donc qui a été réglé rapidement. Maintenant, au niveau transparence, est-ce qu'ils ont donné les chiffres les plus récents qu'ils avaient en leur possession? Bien là, c'est à eux autres à répondre à cette question-là.

Le Modérateur : Louis Lacroix.

M. Lacroix (Louis) : Bonjour, M. Legault. Le Parti québécois, en fin de semaine, les militants ont dit qu'il était temps maintenant pour le Parti québécois de refaire les études sur la souveraineté. Les dernières, si je ne m'abuse, c'étaient les vôtres, M. Legault. Est-ce qu'elles s'appliquent toujours, à votre avis, vos conclusions auxquelles vous en veniez à l'époque?

M. Legault : Pas du tout, parce qu'on sait que depuis ce temps-là, ce qu'on a appelé le déséquilibre fiscal, bien, il y a eu des versements importants qui ont été faits. À l'époque, il y avait un surplus majeur à Ottawa; actuellement, il n'y a plus de surplus à Ottawa. À l'époque, on avait beaucoup moins que 9,5 milliards de péréquation.

Mais, écoutez, c'est le choix aussi de Pierre Karl Péladeau. Je l'entendais tantôt dire qu'il veut créer un observatoire sur l'indépendance. Bien, pendant que Pierre Karl Péladeau puis le PQ créent un observatoire sur l'indépendance, nous, on va s'occuper d'économie. Nous, on pense que c'est l'économie, c'est de créer des emplois de qualité que les Québécois souhaitent. Donc, c'est le choix du PQ…

M. Lacroix (Louis) : Mais à l'époque, quand vous aviez fait, entre autres, le budget de l'an 1 du parti… en fait, d'un Québec indépendant, c'était une question d'économie, ça.

M. Legault : Oui, mais à l'époque, comme je vous dis, d'abord, la situation n'était pas la même; ensuite, bien, à l'époque, moi, j'étais de ceux qui pensaient que c'était peut-être possible de convaincre les Québécois, une majorité de Québécois d'appuyer ce projet-là. Moi, je suis arrivé à la conclusion, depuis quelques années, que les Québécois ne souhaitent pas trancher cette question au cours des prochaines années. Et plus que ça, moi, je pense que ce n'est pas le bon moment ni pour la souveraineté ni pour des négociations constitutionnelles pour renouveler le fédéralisme. Pourquoi? Parce qu'on est en position de faiblesse. Le Québec, là, a un écart de richesse… L'Ontario a une richesse 15 % plus élevée que le Québec, le reste du Canada a une richesse 24 % plus élevée que le Québec.

Donc, moi, je pense que ce n'est jamais bon d'aller négocier à genoux, ce n'est jamais bon d'aller faire des grands changements quand on est en position de faiblesse économique. Actuellement, là, c'est inquiétant, la situation économique. Je vois que M. Couillard a l'air de s'en satisfaire, mais, quand je regarde les prévisions de croissance économique en Ontario puis au Québec, je vois qu'on n'est pas près de réduire notre écart, même l'écart devrait grandir dans les prochains mois et dans les prochaines années.

M. Lacroix (Louis) : Alors, je reviens avec ma question que je vous ai posée il y a trois semaines, M. Legault. Compte tenu de ce que vous venez de dire, si jamais il y avait un référendum sur la souveraineté, est-ce que vous voteriez oui ou non?

M. Legault : Je travaillerais à ce qu'il n'y ait pas de référendum dans les prochaines années…

M. Lacroix (Louis) : Mais s'il y en avait un, M. Legault, s'il y en avait un, là, est-ce que…

M. Legault : …parce que, dans tous les cas, ça affaiblirait la position du Québec, O.K.? Ça affaiblirait la position du Québec pour les deux options, autant pour la souveraineté que pour le renouvellement du fédéralisme.

M. Lacroix (Louis) : Mais vous ne répondez pas à ma question, M. Legault. On dirait que vous ne voulez pas répondre à cette question-là. Si jamais il y avait un référendum demain matin, est-ce que vous voteriez oui ou non?

M. Legault : Bien, on a un gouvernement libéral pour quatre ans.

M. Lacroix (Louis) : Non, je comprends, mais est-ce que vous voteriez oui ou non à un référendum maintenant?

M. Legault : S'il y avait un référendum demain matin, là, comme vous dites, là, vraiment, demain matin, je voterais non parce que je ne pense pas que c'est le bon moment de faire un changement aussi important, alors que l'économie du Québec ne va pas bien. Mais votre question, là, c'est vraiment parce que je vous aime que je vous réponds parce que quatre ans, là… on a quatre ans de gouvernement Couillard, puis je vous prédis qu'ils ne feront pas de référendum.

M. Lacroix (Louis) : Merci, M. Legault.

Le Modérateur : Questions en anglais.

Journaliste : Hi, Mr. Legault. What do you think of the idea to name a special observer to study fundamentalism? The PQ's bill, that they tabled this morning, is it a good idea?

M. Legault : I think we have to have some observation, but we have to take action also. We cannot say : We will have some information about integrism in Québec, but we will let that go for months and years. I think it's about time we take action. We suggested some rules, some proposals last week, and I hope we have a discussion as soon as possible. And I don't understand why Mrs. Weil will want to wait until September to table a plan. We need a plan, not only an observation center.

Journaliste : If this bill passes and there is a special observer for these questions in Québec, what can that person really do except come up with some facts? But can he really investigate individuals? Can he really do something afterward with their findings? What can that person… What would that person do?

M. Legault : You have the right question, and that's why I say : You cannot only observe, you also need to take action. So we need to get the information and take action against a group, against somebody, but you have to take action. In order to take action, we think we need to table a bill to change laws including the Charter of Rights to make sure that somebody cannot preach against values like equality between man and woman. O.K? Merci, tout le monde.

(Fin à 13 h 26)

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