To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. François Paradis, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de santé et de services sociaux

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. François Paradis, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de santé et de services sociaux

Version finale

Monday, February 16, 2015, 10 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures quarante-sept minutes)

M. Paradis (Lévis) : Bonjour, messieurs. En ce froid mordant, encore une fois, je vais vous réchauffer, peut-être, avec des chiffres, avec des données qui sont, quelque part, inquiétantes.

La Coalition avenir Québec a obtenu des données, via la loi à l'accès de l'information, concernant les examens d'imagerie par résonnance magnétique. Vous allez voir qu'il y a des données qui sont surprenantes.

Il faut savoir qu'actuellement il y a 80 000 Québécois et Québécoises qui sont en attente d'une imagerie par résonnance magnétique. Vous l'avez peut-être vécu, mais, lorsqu'un médecin vous dit qu'on va devoir passer par l'IRM, pour le patient, ce n'est pas nécessairement la journée la plus intéressante parce que le spécialiste demande, à ce moment-là, d'aller voir plus loin pour éventuellement commencer un traitement. Ce n'est pas une journée de réjouissances. Il y en a 80 000 qui, au moment où on se parle, sont en attente.

Et là on a été chercher des données qui nous permettent de faire des comparatifs et des variations. De 2011‑2012 à 2014‑2015, c'est aujourd'hui 30 000 patients de plus qui sont en attente pour une IRM. Ça, c'est 62 % de plus. On ne progresse pas, loin de là. Toutes les régions du Québec sont touchées. Montréal : 36 000 personnes en attente, Québec : 396 % de plus entre 2011‑2012, 2014‑2015, 6 600 personnes en attente. Même chose pour l'Estrie, Montérégie, les Laurentides.

Et là il y a le dossier des patients en attente depuis plus de trois mois, parce que c'était la cible du gouvernement, puis là aussi les chiffres nous permettent de constater que ce n'est pas très, très glorieux. Pour l'ensemble du Québec, ceux qui attendent depuis plus de trois mois, c'est plus de 43 000 patients actuellement, 74 % de plus qu'en 2011‑2012, 18 000 patients de plus. Dans ce créneau-là, et les chiffres vous le prouveront, Montréal fait piètre figure. On affiche une augmentation de plus de 100 %. On parle de patients qui attendent depuis plus de trois mois pour une IRM. Il faut constater ce que ça peut être, hein? Moi, pour connaître des gens qui se sont fait dire qu'on avait besoin d'une IRM, par exemple, et qui, là, sont en attente et se font dire, par exemple, par le médecin : Bien, vous avez le choix : ou vous attendez, c'est au public; ou vous payez, c'est au privé.

On a réalisé au surplus… puis les chiffres, par le biais de l'accès à l'information, nous prouvent qu'on a réalisé moins d'imageries par résonance magnétique en 2014‑2015 par rapport, encore une fois, à 2011‑2012, ça fait que 6 % d'imageries par résonance magnétique de moins. On en fait moins, alors qu'en principe ça devrait progresser.

Puis là il y a deux individus… Puis là c'est étonnant, puis c'est l'autre portion. En campagne électorale, Philippe Couillard, actuel premier ministre, médecin, Gaétan Barrette, pendant la campagne… ministre de la Santé maintenant, médecin, promettaient, pendant la campagne électorale, promettaient qu'ils rembourseraient, dès 2014‑2015 — on y est là, ce n'est pas dans trois ans, c'est maintenant — les IRM pour les patients qui devraient aller au privé pour obtenir le service plus rapidement. C'était le 11 mars 2014, c'était à Trois-Rivières, c'était un mardi.

Et j'ouvre les guillemets puis je vous le lis parce que l'engagement qu'ils prenaient à ce moment-là… Et j'ouvre les guillemets, ça fait partie de leurs engagements fermes : on s'engageait à — et j'ouvre les guillemets — «offrir un accès rehaussé à la résonance magnétique, au scan et à l'échographie — donc trois services — afin que les Québécois puissent obtenir le bon diagnostic le plus rapidement possible. Ces trois examens seront donc couverts par le régime public lorsqu'ils seront effectués dans les cliniques privées, et ce, dès 2014‑2015. Ainsi, une personne pourra obtenir un examen [rapide] dans une clinique privée sans avoir à débourser des centaines de dollars.»

Manifestement, ce n'est pas le cas. Tu ne peux pas te permettre de dire une chose pendant la campagne électorale, surtout sur des sujets aussi cruciaux que ceux-là, quand on parle de santé, puis faire le contraire lorsqu'on est au pouvoir.

Alors, vous aurez compris qu'à la lumière de ces chiffres-là on demande au ministre de la Santé de respecter sa promesse et de rembourser les IRM pour les patients qui se rendent au privé, histoire de faire en sorte qu'on puisse évidemment avancer puis rassurer les citoyens québécois.

Je veux également vous dire, après tous ces chiffres-là, que le ministre actuel de la Santé, sur les ondes télé, disait que c'était quelque chose — et c'était en décembre 2014 — dont il ne se souvenait pas, mais que, somme toute, c'est une option qui serait faisable. Alors, qu'il le fasse maintenant au nom de 80 000 Québécois et Québécoises qui, pour l'instant, vivent l'anxiété et n'ont pas le traitement pour déterminer… c'est-à-dire l'examen pour déterminer le traitement à subir puis avancer et faire en sorte qu'on rassure tout le monde, ceux-là même qui doivent subir le traitement, bien sûr, mais imaginez les proches, parce que, quand on… ça se vit avec des proches, ça se vit avec des conjoints, ça se vit avec des enfants, ça se vit avec des parents. L'inquiétude est manifeste. Il faut passer au-delà de ça et réaliser la promesse qu'on a faite.

Le Modérateur : On va passer aux questions. Je vois monsieur ici. Non? Parfait. Marc-André.

M. Gagnon (Marc-André) : Oui. Donc, bien, je voulais vous poser une question, peut-être, sur le dossier qu'on avait, dans nos pages du Journal de Québec et deMontréal, sur les médicaments qu'on paie plus cher au Québec qu'en Ontario, entre autres, parce que les prescriptions sont renouvelées trop fréquemment. Peut-être une réaction à ça.

M. Paradis (Lévis) : O.K., pour vous dire que manifestement ces chiffres-là sont inquiétants. Dans ma ligne de mire, c'est toujours de penser aux clients plus vulnérables, pour qui les frais peuvent être plus importants. De faire des prescriptions ou de les prévoir aux trois mois, ça peut être une notion qui permet d'économiser, sans nul doute.

J'ai rencontré beaucoup, beaucoup de pharmaciens ces temps-ci, de pharmaciens propriétaires et de pharmaciens en général. À cause du projet de loi n° 28 et tout ça, ils sont venus nous rencontrer. On a abordé cette question-là. Ils ont des propositions à mettre sur la table. Le questionnement majeur, c'est qu'une prescription aux trois mois, ça peut être envisageable, ça peut être une mesure d'économie, mais en fonction d'un médicament précis. Eux me faisaient… ils me racontaient que certains médicaments demandent des suivis beaucoup plus rapprochés que d'autres médicaments qui se prescrivent long terme sans aucun problème.

Alors, je pense qu'à la lumière de ce que vous révélez puis de ce que les pages du journal révèlent, il faut maintenant, et en raison de ça, s'asseoir. Il y a des propositions du côté des pharmaciens. Je les sens… En tout cas, moi, lorsqu'ils me rencontrent, ils me les disent, mais il n'y a pas d'oreille attentive. Ils ont des propositions sur cette notion-là du trois mois avec une prescription, mais encore une fois, là, pour l'instant, le ministre de la Santé ne semble pas vouloir les écouter. Alors, je pense que ça oblige au moins de s'asseoir et d'avancer sur cette notion-là des honoraires et de modifier en fonction que les plus vulnérables n'aient pas à payer pour ça.

M. Gagnon (Marc-André) : Parce que les premiers à être pénalisés, ce seront les pharmaciens, là, en même temps, si on renouvelle moins souvent les prescriptions. Donc, la solution ne viendra certainement pas d'eux, là.

M. Paradis (Lévis) : Bien, encore là, je veux dire… et eux apporteront leurs propositions, mais il y a une possibilité que c'est modulable, me disaient-ils. Il y a des médicaments qui sont beaucoup plus précis, qui obligent des suivis plus précis, des tests sanguins plus fréquents, des analyses plus fréquentes. En ce sens-là, est-ce que ça voudrait dire que, pour certains médicaments, le trois mois n'est pas envisageable? Pour d'autres, ceux qui sont plus fréquents et qu'un patient a pour un long terme, ça ne cause pas de problème, mais tout ça peut être modulable? Mais je sais qu'eux disent avoir des propositions à faire au ministre, mais que le ministre ne les écoute pas.

Le Modérateur : Oui, monsieur ici, à droite.

Une voix : Vas-y, Martin.

M. Croteau (Martin) : À quoi vous attribuez l'augmentation de la taille des listes d'attente? Ça me semble une augmentation très importante depuis trois ans, puis vous parlez de, bon, le gouvernement devrait respecter sa promesse de payer des services privés aux gens, mais quand même, l'augmentation elle-même semble assez…

M. Paradis (Lévis) : Elle est majeure.

M. Croteau (Martin) : À quoi vous attribuez ça?

M. Paradis (Lévis) : Encore une fois, puis là je vous ramène au ministre qui devrait expliquer le comment du pourquoi, mais est-ce qu'on utilise correctement l'équipement dont on dispose présentement? Je vous dirai que je sais, par expérience, que certains équipements sont utilisés sur des plages horaires beaucoup plus larges.

Est-ce qu'on pourrait le faire davantage? Est-ce qu'on ne le fait pas suffisamment? Est-ce qu'on a répertorié l'utilisation des équipements à travers la province? Est-ce qu'on a demandé aux patients de… Et là je lance des trucs, mais, je veux dire, le gouvernement devra peut-être éventuellement se pencher là-dessus. Mais est-ce qu'on demandait à des patients de pouvoir se déplacer dans un endroit où c'est moins achalandé? Je ne le sais pas. Est-ce qu'il a ces données-là? Je ne le sais pas non plus. Et ces données-là, il ne peut pas les mettre en doute, elles proviennent, par le biais de l'accès à l'information, des chiffres du ministère eux-mêmes, là. Ce sont leurs chiffres, il n'y a rien d'inventé là.

Alors, est-ce qu'on a optimisé le plateau de services? Est-ce qu'on a optimisé l'équipement dont on dispose? Rien de moins sûr, à la lumière de ces chiffres-là.

M. Ouellet (Martin) : M. le député, comme votre parti fait de la défense des valeurs québécoises un point central de sa plateforme, est-ce que vous appuyez la décision des autorités de la ville de Shawinigan de bloquer l'aménagement d'une mosquée?

M. Paradis (Lévis) : Je vous dirai qu'à ce chapitre-là, et je vous référerai probablement à ma collègue Nathalie Roy qui pousse davantage ce dossier-là, mais nous avons adressé, en tout cas, récemment au gouvernement une demande visant à faire en sorte qu'à ce chapitre-là on soit extrêmement vigilants dans l'acceptation, dans les remboursements d'établissements religieux au chapitre, bon… en tout cas, des établissements qui, à notre sens, ne devraient pas recevoir de congés fiscaux ou etc. Comme vous le savez, on a adressé plusieurs questions là-dessus.

Les autorités municipales ont pris une décision. Je n'ai pas le dossier entre les mains et je ne pourrai pas m'avancer à vous dire, là, que je connais les tenants et les aboutissants, mais, à la base, ce que vous me racontez, à défaut d'avoir chacune des virgules, je pense que l'événement que vous me rapportez suppose qu'on doive collectivement se poser des questions à travers le Québec. Encore à Montréal, il s'est passé des choses en fin de semaine, il y a des questionnements qui se sont posés. Alors, je pense qu'à ce chapitre-là, bien, en ce qui concerne l'intégrisme, le radicalisme, il va falloir qu'on se questionne et qu'on se positionne.

M. Lacroix (Louis) : ...ne parle pas d'intégrisme, là, on parle d'une mosquée. Il y a des gens qui voulaient ouvrir une mosquée dans un parc industriel, et, face à la pression populaire, la ville a refusé le changement de zonage. C'est une mosquée, là. On ne parle pas de l'imam Chaoui, on ne parle pas de radicalisme. On parle de gens qui veulent avoir un lieu de culte pour exercer leur religion et qui se font refuser un changement de zonage parce que la ville subit des pressions de la population qui est effrayée, en ce moment, à chaque fois qu'on prononce le mot «mosquée». Est-ce que vous ne trouvez pas que ça va loin un peu?

M. Paradis (Lévis) : Bien, écoutez, encore là, et je vous référerai au maire de Shawinigan, Michel Angers, je veux dire, qui a pris décision, puis qui suit ses citoyens, puis qui aura probablement des raisons très particulières d'avoir refusé le changement dont vous me parlez, mais, je veux dire, ce sont des décisions qui lui reviennent. Il va devoir vous donner des réponses à ce chapitre-là, mais c'est assurément… manifestement, en tout cas, l'inquiétude de la population suppose qu'il y a des questions qui restent sans réponse. Puis, à tort ou à raison, les gens s'inquiètent, alors il va falloir, à chaque fois, être extrêmement vigilants et faire attention à chaque… à ce chapitre-là, mais…

M. Lacroix (Louis) : …qu'on s'en va dans une dérive, là, où on a peur de tout finalement. Vous avez dit «à tort ou à raison», là, mais vous ne trouvez pas qu'il y a un danger de dérive, justement, puis de sombrer dans… nous-mêmes dans la radicalisation à l'égard des autres religions?

M. Paradis (Lévis) : Mais tant qu'on n'a pas… Vous le savez, manifestement, tant que des questions demeurent sans réponse, tant que tout n'est pas clair, tant que tout n'est pas noir sur blanc, tant qu'une position n'est pas… au-delà de la transparence et tout ça, il y a des inquiétudes qui se manifestent et, vous l'avez dit vous-même, je veux dire, il y a des problématiques ou il y a des problèmes qui sont adressés et qui n'ont peut-être pas raison d'être, mais la population réagit en fonction de ce qui se passe actuellement, pas seulement chez nous, mais ailleurs également.

M. Ouellet (Martin) : Vous, comme législateur, est-ce que vous partagez cette inquiétude-là?

M. Paradis (Lévis) : C'est-à-dire que moi, je pense qu'il faut se positionner clairement là-dessus, de un, d'exprimer une position commune, de rassurer la population, mais il doit y avoir…

M. Ouellet (Martin) : …vous en avez une, position?

M. Paradis (Lévis) : Mais, tu sais, je regarde… c'est le maire de Shawinigan, Michel Angers, qui prend une décision. Il y en aura probablement d'autres ailleurs au Québec également qui seront prises par les autorités municipales. Ça veut manifestement dire que la vision des uns et des autres n'est pas la même. Alors, il va falloir, à un moment donné, qu'il se fasse une espèce de consensus puis qu'on comprenne, qu'on éclaircisse ce que ça veut dire puis ce que ça donne pour ensuite prendre des décisions qui sont éclairées. Mais, à travers ça et pendant ce temps-là, la population, manifestement, se pose des questions puis souvent, bien, je vous le disais, peut, pour certains, déraper puis pour d'autres non. Mais il va falloir qu'on éclaircisse ce dossier-là.

M. Ouellet (Martin) : Mais la décision… En tout respect, la décision de Shawinigan est en phase avec votre proposition sur la laïcité, c'est-à-dire que tout ce qui est en contradiction avec les valeurs québécoises devrait être interdit…

M. Paradis (Lévis) : Dans la mesure où — mais je ferais la parenthèse, vous l'aurez compris comme moi — dans la mesure où on porte les valeurs ou un déni des valeurs particulières et qu'on détruira ces mêmes valeurs, je veux dire…

M. Ouellet (Martin) : Est-ce qu'une mosquée, ça détruit des valeurs?

M. Paradis (Lévis) : Ça dépend probablement ce qu'on y fait, tu sais, ça dépend qui y prêche, je veux dire, tu sais, à ce moment-là, qui tient la parole dans la mosquée. Je ne pourrais pas vous dire non plus, je veux dire, tous… la problématique, c'est justement d'être capable de faire la différence, c'est au moins d'être vigilant sur ce qui s'y passe. On ne peut pas dire que toutes les mosquées assurément font en sorte que le message soit radical, mais la population craint probablement cela.

M. Croteau (Martin) : Mais justement l'épisode de Shawinigan, est-ce que ça ne trahit pas la présence d'un climat de peur à l'égard de la religion musulmane en général?

M. Paradis (Lévis) : Mais il est là, actuellement. Je veux dire, on le sent, il était là après Charlie Hebdo, il était là en Belgique, où je connais des gens, quelques semaines après, où il s'est passé des choses, puis là les gens font des associations très, très rapides, mais les gens sont méfiants. Ça se fait en Europe actuellement, ça se vit un peu partout, ça se vit ici aussi.

Oui, vous avez raison, je veux dire, il y a une problématique à ce chapitre-là, mais il y a des choses qui ne sont pas claires. Je veux dire, il y a des choses qui ne sont pas… je veux dire, il va falloir qu'on en parle davantage, qu'on adresse…

M. Croteau (Martin) : Quelle chose?

M. Paradis (Lévis) : Bien, qu'on adresse davantage ce que l'on doit craindre ou pas. Il faut que le gouvernement, à un moment donné aussi, avance là-dessus, c'est-à-dire prenne des positions plus précises, veuille davantage en parler, qu'on ne se chicane pas rien que sur des mots. Je veux dire, moi, j'ai entendu au salon bleu des chicanes sur des mots, intégrisme, radicalisme. Là, on se regarde puis on ne s'entend pas. Il faut aller au-delà des mots qu'on utilisera, mais adresser la question dans son ensemble, mais la crainte est là, elle est ici comme ailleurs.

M. Croteau (Martin) : …la classe politique, pas un parti politique en particulier, mais la classe politique en général, à tous les niveaux, devrait essayer d'élever le débat, l'élever davantage?

M. Paradis (Lévis) : Bien, moi, je pense que, dans un dossier comme celui-là, je pense que oui, la classe politique devrait adresser des questions, de faire en sorte que les citoyens se sentent rassurés, mais qu'on trouve des réponses à toutes les questions et puis qu'on soit en mesure d'avancer sur un dossier qui manifestement fait craindre pour certaines personnes… et, je vous dis, ce qui se passe ici se passe aussi ailleurs.

Le Modérateur : Dernière question…

M. Ouellet (Martin) : …vous distancer de la décision de Shawinigan, en fait, vous contribuez aussi à alimenter cette peur-là parce que vous ne vous distancez pas, là.

M. Paradis (Lévis) : Mais vous savez, honnêtement, je serais très malvenu... puis très honnêtement, là, je veux dire, dans cette décision-là, que vous m'apprenez, que je n'ai vraiment pas suivi au niveau de Shawinigan et du maire Michel Angers, je pourrais difficilement, très honnêtement, pour vous donner une réponse juste et précise, m'avancer davantage sur les tenants et les aboutissants. Je ne les ai pas.

Je dis que c'est un état de fait, puis manifestement il y a des inquiétudes un peu partout. Elles se manifestent là-bas de cette façon-là. Est-ce que c'est la bonne chose ou pas? Est-ce que ça va se manifester ailleurs? À la base, il y a une discussion qui doit avoir lieu, on doit s'élever au-dessus de ça, donner des réponses claires…

M. Ouellet (Martin) : Ça pourrait être la bonne chose. Ça pourrait être la bonne chose.

M. Paradis (Lévis) : Je ne sais pas, oui ou non, mais je n'ai pas vu ses propos, je n'ai pas vu son pourquoi. Alors, à ce moment-là, je peux difficilement m'avancer plus que ça.

M. Lacroix (Louis) : M. Paradis, vous êtes législateur, il y a 125 législateurs au Québec, là, vous faites partie de ceux-là. Donc, vous avez une responsabilité, éventuellement vous pouvez être appelés à voter sur de…

Quand vous voyez ça, là, vous, en tant que législateur, en tant que député qui peut éventuellement influencer l'adoption ou le rejet d'une loi puis vous voyez où en s'en va avec, justement… ou la population, les craintes de la population, tout ça. Est-ce que ça ne vous appelle à vous, là, une certaine prudence, en train de dire : Là, on est est peut-être en train de dépasser les bornes?

M. Paradis (Lévis) : Écoutez, je pense que vous avez répondu vous-même à la question. Oui, il faut être prudent. Oui, il faut questionner, mais, oui, il faut rassurer. Oui, il faut entamer un dialogue. Oui, il faut se parler davantage. Oui, vous avez raison, le dérapage, c'est peut-être potentiel. Je veux dire, il ne faut pas voir, en chaque individu, quelqu'un qui peut détruire notre demain. Oui, tout ça, il faut en être conscient, puis tout ça, il faut l'adresser. Tout ça, il faut en parler, mais il faut surtout arriver à faire… à tracer un portrait clair, puis faire en sorte de rassurer les gens, puis d'éviter le dérapage dont vous me parlez.

Mais, comme législateur, j'ai besoin de porter un message clair, d'en discuter, de faire en sorte qu'on puisse rassurer les gens. C'est ce qu'on fait au quotidien, mais les événements font en sorte que les gens s'inquiètent et ont besoin de réponses à des questions, puis, pour l'instant, bien, ils n'ont pas ce qu'ils veulent.

Le Modérateur : Dernière question, Marc-André Gagnon.

M. Gagnon (Marc-André) : Sur la résonance magnétique, là, est-ce que vous avez comparé 2012‑2013 avec 2014‑2015 aussi? Est-ce qu'il y a eu une…

M. Paradis (Lévis) : 2011‑2012, 2012‑2013, on les a pour chaque année. Si vous voulez les chiffres, on vous les donnera également.

M. Gentile (Davide) : Est-ce qu'il y a une baisse…

M. Paradis (Lévis) : Non, ça revient. C'est assez…

M. Gentile (Davide) : Ça augmente tout le long.

M. Paradis (Lévis) : Je vous dirai que c'est assez le statu quo. Même, de 2013 à 2014, versus 2014‑2015, on remarque que la tendance se maintient. Il peut y avoir une certaine variation, mais rien pour infléchir la tendance que l'on démontre, c'est-à-dire qu'il y a plus de gens qui sont en attente et que ces pourcentages-là, depuis les quatre dernières années, ne cessent d'augmenter, sinon à quelques exemples près, mais ça finit par se rejoindre.

M. Gagnon (Marc-André) : …revenir sur la question des médicaments, demain, il y a Amir Khadir de Québec solidaire qui va arriver avec son projet de loi sur Pharma-Québec. Vous pensez quoi de cette proposition-là? On sait que Québec solidaire, ça fait très longtemps qu'ils en parlent. Est-ce que ça pourrait être une solution?

M. Paradis (Lévis) : Écoutez, Amir Khadir présentera son projet sur Pharma-Québec. On sait pertinemment, on l'a déjà dit du côté de la Coalition avenir Québec, d'abord, l'achat regroupé, hein, c'est une façon d'économiser, assurément. Alors donc, regrouper… des achats regroupés canadiens seront une façon d'économiser, assurément. On verra comment il articule Pharma-Québec, mais la notion d'achats regroupés est une façon d'économiser, c'est bien sûr.

M. Gagnon (Marc-André) : Et de créer une institution, là, gouvernementale qui s'occuperait de…

M. Paradis (Lévis) : On va laisser Amir Khadir présenter son projet puis être en mesure de l'analyser…

Une voix :

M. Paradis (Lévis) : Non. Bien, remarquez que le regroupement, ça, c'est assuré. Qu'on regroupe les achats au niveau canadien, c'est assuré. On verra comment s'articule Pharma-Québec puis ensuite, bien, en analysant, on sera peut-être en mesure de prendre une position sur ce dossier-là ou, en tout cas, pour le moins, le regarder de près.

Le Modérateur : Dernière question.

M. Hicks (Ryan) : Ryan Hicks avec CBC. Sur la résonance magnétique, est-ce qu'il y a un lien avec les listes d'attente et la disponibilité des isotopes médicaux? C'est une précision.

M. Paradis (Lévis) : Non. Bien, écoutez… Pardon?

Le Modérateur : On reviendra.

M. Paradis (Lévis) : Oui. On reviendra si vous voulez que je fasse la vérification, etc., mais, pour l'instant, oui, je vais pousser plus loin, là, histoire de répondre à votre question, faire un petit suivi là-dessus.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 6)

Participants


Document(s) Related