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Point de presse de Mme Agnès Maltais, leader parlementaire de l'opposition officielle

Version finale

Wednesday, March 18, 2015, 17 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix-sept heures trente-quatre minutes)

Mme Maltais : Merci. Alors, nous savons tous et toutes que le leader du gouvernement, Jean-Marc Fournier, mène un combat incessant contre le député de Saint-Jérôme. Avant la relâche, il y a à peine deux semaines, le Commissaire à l'éthique et à la déontologie a transmis à l'Assemblée nationale son rapport dans lequel nous trouvons des interprétations et des recommandations. Aujourd'hui, aujourd'hui, le leader, Jean-Marc Fournier, vient, à notre avis, de dénaturer complètement les recommandations du Commissaire à l'éthique et à la déontologie. De plus, il vient de mettre en opposition deux institutions qui sont importantes pour l'Assemblée nationale, soit le jurisconsulte et le Commissaire à l'éthique et à la déontologie.

Je voudrais d'abord rappeler une chose : le député de Saint-Jérôme, à l'heure actuelle, est absolument, en tous points… travaille de façon conforme en tous points à notre Code d'éthique et de déontologie. S'il devient chef, sa situation, ce qu'il a annoncé fera qu'il sera encore plus que conforme au Code d'éthique et de déontologie. Pour le reste, pour l'avenir, entre les deux, si ça arrive, il y aura une commission parlementaire où nous verrons les recommandations… nous étudierons de près les recommandations du Commissaire à l'éthique et à la déontologie.

En attendant, après la relâche et avant que nous revenions, le leader, Jean-Marc Fournier, s'est permis d'écrire au jurisconsulte et lui a demandé un avis, une opinion sur certaines interprétations du Commissaire à l'éthique. Or, ce n'est pas là le rôle du jurisconsulte. Le rôle du jurisconsulte est de donner à un député une opinion sur ce qu'il fait, de façon à ce qu'il ne soit pas en contradiction, qu'il n'aille pas devant le Commissaire à l'éthique et qu'il se retrouve en contravention automatiquement. Le jurisconsulte a un rôle de conseiller, non pas auprès des partis politiques, non pas auprès du leader du gouvernement pour qu'il attaque d'autres députés, auprès de chaque député pour que chaque député voie si sa situation est conforme. Alors, chaque député doit voir si sa situation qui le touche actuellement est conforme au Code d'éthique et de déontologie.

Ce qu'a fait Jean-Marc Fournier aujourd'hui, c'est de dénaturer les propos du Commissaire à l'éthique. Il dit que, dans la note… Jean-Marc Fournier dit que, dans la note d'information de février 2014 du Commissaire à l'éthique, on indique que le fiduciaire doit avoir tous les pouvoirs comme s'il était propriétaire. C'est l'affirmation de M. Fournier. Que nous dit la note d'information? Elle nous dit que «le membre de l'Assemblée nationale doit, au moment de confier à un fiduciaire ou à un mandataire la gestion de ses actifs, s'assurer que cette personne dispose de tous les pouvoirs nécessaires à l'exercice de cette responsabilité, comme si elle était propriétaire des actifs, pour la durée du contrat». Je répète : Jean-Marc Fournier dit qu'il doit avoir tous les pouvoirs comme s'il était propriétaire et qu'il devrait donc… il devrait voir à son aliénation, alors que c'est pour la durée du contrat. En acceptant de commenter l'interprétation de Jean-Marc Fournier, le jurisconsulte, Me Bisson est tombé dans le piège du leader. Il a interprété, il a interprété le Commissaire à l'éthique d'après une vision tronquée de Jean-Marc Fournier.

Deuxièmement, Fournier nous dit que le fiduciaire, dans le code actuel, doit avoir tous les pouvoirs comme s'il était propriétaire et doit pouvoir veiller, même, à l'aliénation. Or, le rapport de mise en oeuvre du Commisaire à l'éthique ne dit pas cela. Il dit que «les demandes d'avis qui nous ont été soumises, jusqu'à maintenant, nous conduisent à recommander au législateur de préciser le cadre déontologique», tout à fait, il y aura donc commission parlementaire, et que «l'absence d'une orientation clairement définie par le code en cette matière» peut prêter à certaines confusions, mais il ne dit pas du tout ce que dit Jean-Marc Fournier.

Enfin, troisièmement, la troisième affirmation tronquée, dénaturée de Jean-Marc Fournier est celle-ci : Le Commissaire à l'éthique, dans son rapport de mise en oeuvre prétend que, devant le fait d'avoir beaucoup d'intérêts financiers dans de nombreux secteurs pour un décideur public, «la règle pour l'Exécutif devrait peut-être s'appliquer au député de Saint-Jérôme comme membre [...] du législatif». Jean-Marc Fournier dit que le Commissaire à l'éthique dirait que la règle doit s'appliquer à quelqu'un du législatif comme à quelqu'un de l'Exécutif. Or, que dit le Commissaire à l'éthique? Il dit, dans son rapport de mise en oeuvre, que les membres de l'Assemblée nationale doivent considérer la possibilité de réviser les règles déontologiques applicables à un membre de l'Assemblée nationale.

Le Commissaire à l'éthique et à la déontologie prend une pôle de 10 pieds, Jean-Marc Fournier la coupe au ras des doigts et décide. Ce qu'on comprend, c'est qu'il est encore en guerre contre le député de Saint-Jérôme, que, pour cela, ce qui est malheureux, il a décidé, encore une fois, d'utiliser les institutions de l'Assemblée nationale et qu'il a même osé les mettre en opposition, c'est-à-dire le jurisconsulte contre le Commissaire à l'éthique. L'un et l'autre ont un rôle complètement différent.

Je trouve dommage que le jurisconsulte soit tombé dans le piège, et ce que je trouve aussi très dommageable aussi pour l'institution, c'est que ce que nous comprenons du Parti libéral et de Jean-Marc Fournier, c'est qu'ils sont prêts à travestir les propos d'institutions de l'Assemblée nationale, de gens importants, de conseillers en matière d'éthique et de déontologie et que, dans leur tête, les conclusions de la commission parlementaire sont déjà écrites. Merci beaucoup.

(Fin à 17 h 39)

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