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Point de presse de M. Pierre Moreau, ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire

Version finale

Wednesday, April 1, 2015, 17 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix-sept heures deux minutes)

M. Moreau : Bon, alors, écoutez, ça me fait plaisir de vous rencontrer cet après-midi pour faire le point suite à la rencontre que nous avons eue avec le premier ministre et les représentants de la Coalition Touche pas à mes régions!. Alors, il y avait le maire de Val-d'Or, Pierre Corbeil; le maire de Gaspé, Daniel Côté; et Gérald Lemoyne, qui a été, jusqu'à il y a quelques années, maire de Lebel-sur-Quévillon, qui a été maire pendant environ une quarantaine d'années.

Alors, la rencontre a été, je dirais, fort agréable et constructive. On a eu l'occasion de réitérer aux représentants de la coalition quels étaient les objectifs du gouvernement en matière de gouvernance régionale et locale et surtout l'importance que nous accordons à la reconnaissance des municipalités régionales de comté et des municipalités locales comme gouvernement de proximité.

Le gouvernement est à l'écoute, évidemment, des élus puisque nous voulons faire d'eux nos interlocuteurs privilégiés dans chacune des régions du Québec et surtout le redire à quel point nous souhaitons que les élus locaux et régionaux soient ceux qui prennent en main l'organisation de la gouvernance régionale et de faire de chacune des régions du Québec, je dirais, un modèle unique qui s'opposerait au mur-à-mur d'une structure qui existait, et qui avait été créée par Québec, et qui s'appliquait de façon égale à peu près partout sur le territoire du Québec : les conférences régionales des élus.

Donc, nous avons pu aussi corriger une certaine désinformation ou une incompréhension de la capacité qu'auraient les élus locaux et régionaux de créer leur propre organisme de concertation, mais qui doit passer par le prisme de la municipalité régionale de comté. En d'autres termes, si plusieurs municipalités régionales de comté veulent s'entendre pour se faire une table de concertation, un organisme de concertation, elles pourront le faire, mais l'interlocuteur du gouvernement, jusqu'à ce que ces organismes-là soient accrédités par l'ensemble des municipalités régionales de comté, ce sont les municipalités régionales de comté. Et, en ce sens-là, ça permet de faire transiter aux municipalités régionales de comté les sommes qui seront dans le Fonds de développement des territoires comme un transfert inconditionnel des sommes pour qu'eux, les élus locaux et régionaux, puissent les utiliser comme bon leur semble.

Essentiellement, je le répète, c'est un exercice de décentralisation très important. Il y a 19 CRE. Jusqu'à l'adoption du projet de loi n° 28, il y aura toujours 19 CRE, et, si le projet de loi n° 28 devait être adopté, ce sera un exercice de décentralisation extraordinaire puisque dorénavant c'est à travers 87 municipalités régionales de comté que nous exercerons la gouvernance locale et régionale et à partir de leurs propres décisions à eux que nous verrons façonner l'organisation des territoires sur l'ensemble du Québec, selon les modèles qu'ils souhaitent eux-mêmes adopter. Voilà.

M. Ouellet (Martin) : Est-ce que… D'abord, je comprends que l'argent du Fonds…

M. Moreau : De développement des territoires.

M. Ouellet (Martin) : …de développement des territoires, de 100 millions, il est géré par les municipalités…

M. Moreau : …régionales de comté.

M. Ouellet (Martin) : O.K. Est-ce qu'une fois que les… disons que les régions se sont concertées, forment une entité, un genre de CRE 2.0, là…

M. Moreau : Comme, par exemple, ce qui s'est fait ici, à Québec. Alors, vous avez la région de Charlevoix, Québec, Lévis et Portneuf qui s'entendent pour dire : Nous, là, on a un organisme de concertation, une structure très légère, qui est une table de concertation où on va faire le développement économique, le développement touristique et la concertation. Alors, nous, on dit : Vous avez le droit de faire ça.

M. Ouellet (Martin) : Mais est-ce que les enveloppes vont être allouées à cet organisme-là ou ça va toujours être les MRC qui vont être l'interlocuteur du gouvernement?

M. Moreau : Ça va toujours… c'est-à-dire, deux choses. Les enveloppes vont transiter par les municipalités régionales de comté qui, elles, apporteront leur contribution à cette instance qu'elles ont choisi de former. Et bien entendu, on le disait cet après-midi au maire Corbeil, si, en Abitibi, les cinq MRC disent : Nous, on s'entend pour qu'il y ait une table abitibienne et que chacune des MRC accrédite cette table-là en lui donnant son acte de naissance, c'est évident qu'on va lui parler. Mais le jour où l'une des MRC décidait, par exemple, dans le futur, de dire : Bien non, nous, on n'est pas d'accord avec ces orientations-là et, par exemple, en matière d'immigration, d'intégration des travailleurs ou d'organisation sociale, on souhaite rapatrier nos fonds, les fonds seront toujours transités par la municipalité régionale de comté.

Pourquoi? Parce qu'on a choisi de reconnaître les municipalités régionales de comté comme les gouvernements de proximité, comme les municipalités locales, et donc on va transiger du gouvernement du Québec vers ces gouvernements de proximité qui, eux, peuvent décider de faire des alliances, puis de s'entendre, puis de se faire des structures de concertation. Mais le gouvernement…

M. Ouellet (Martin) : …toujours le dernier mot, mais elles vont pouvoir se retirer…

M. Moreau : Tout à fait.

M. Ouellet (Martin) : O.K. Donc, on n'assiste pas, par la porte d'en arrière, à une nouvelle création d'un… comme je disais, les CRE 2.0.

M. Moreau : Non, parce que je vous disais, dans certaines régions, je pense que la géométrie va être très différente de… Prenez encore, je vous donne l'exemple, Charlevoix, Québec, Lévis et Portneuf, ça n'a rien à voir avec ce qui existait avant. Pourquoi? Parce qu'eux se voient une communauté d'intérêt économique et de développement du territoire, et c'est précisément ça que l'on comprend, c'est-à-dire que plutôt que Québec dessine une carte de territoire en disant, comme on avait fait dans le cas des CRE : C'est ça qui va s'appliquer; aujourd'hui, on se rend compte que la prise en charge, par les élus locaux et régionaux, de leur destinée en matière de développement économique, d'organisation territoriale, amène des découpages qui sont totalement différents de ce qui existait avant.

Et c'est ce qu'on souhaite parce qu'on dit : Comme ça, chacune des régions du Québec pourra faire valoir sa spécificité. Et nous, le dénominateur commun, c'est la municipalité régionale de comté. Moi, je le disais, je suis né dans le monde municipal, mon père a été président de l'ancêtre de la Fédération québécoise des municipalités pendant 13 ans. Ça fait 40 ans que les municipalités locales et régionales demandent une décentralisation. J'ai la chance d'avoir reçu du premier ministre du Québec le mandat de le faire, on va le faire. On ne se gênera pas pour les rencontrer puis pour aller de l'avant avec eux.

M. Ouellet (Martin) : Est-ce que vous pensez que vous avez mis le couvercle sur la marmite avec les assurances que vous avez…

M. Moreau : Bien, je vais vous dire, moi, ce que je vois… je ne voyais pas de marmite, sincèrement. On a fait le Nord-du-Québec, j'ai fait Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine, j'ai fait Saguenay—Lac-Saint-Jean, on va faire l'Abitibi, et on était déjà allés en Abitibi, puis on retourne en Outaouais pour rencontrer les préfets.

Ce que je constate, c'est que, dès qu'on a cette discussion-là avec eux, ils nous disent : Bien, écoutez, oui, on est satisfaits, c'est ce qu'on souhaite. Moi, je pense qu'il y a plus un élément de pédagogie qu'un élément de marmite, parce que déjà, d'ailleurs, lorsqu'on parle aux préfets ou aux maires puis qu'on leur dit : Vous avez le pouvoir de faire des ententes intermunicipales, on ne va pas réinventer la roue, on va utiliser des structures souples que vous connaissez puis on va transiter à travers ça; ils nous disent : Bon, bien, écoutez, il n'y a pas véritablement de problème. Je n'ai pas pu, malheureusement, suivre la conférence de presse que M. Corbeil, M. Côté puis M. Lemoyne ont faite, mais honnêtement, sans même l'avoir suivie, je vous dirais que probablement que leur réaction suite à cette rencontre-là était extrêmement positive.

La Modératrice : Merci.

M. Moreau : Bienvenue. Bonne fin de journée.

(Fin à 17 h 10)

Participants


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