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Point de presse de M. François Paradis, porte-parole du deuxième groupe d'opposition pour les aînés

Version finale

Friday, June 5, 2015, 11 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures dix-huit minutes)

M. Paradis (Lévis) : Bonjour, tout le monde. Bien, il y a une bonne nouvelle aujourd'hui. En fait, il y a une bonne nouvelle puis il y en a une mauvaise en même temps. La bonne nouvelle, c'est qu'enfin, enfin, on a un avis — vous avez reçu la lettre en main également — qui nous permet de dire… noir sur blanc, un avis légal qui permet de dire aux aînés : Vous voulez installer une caméra de surveillance dans vos chambres privées, vous pouvez le faire. Et là ça, c'est la bonne nouvelle parce que ça ne peut pas être plus clair. Noir sur blanc, ce document qu'on a obtenu, un document du Protecteur du citoyen… Puis je vous lirai seulement un élément — et là j'ouvre les guillemets : Dans l'état actuel du droit, l'usager qui installe une caméra dans sa chambre privée, à l'insu de l'établissement, ne pose aucun geste illégal — aucun geste illégal. Aucune autorisation préalable n'a à être obtenue de l'établissement. C'est extrêmement important, extrêmement clair. Certaines balises devraient toutefois être respectées par les usagers. C'est le document, c'est noir sur blanc, on a quelque chose.

La mauvaise nouvelle, en contrepartie, c'est que le gouvernement, au lieu de dire : Oui, on a ça, faisons en sorte que ce qui est nébuleux ne le soit plus puis que les aînés soient informés de ce droit-là — parce que ce qu'on demandait, c'est d'informer les aînés de leur droit — bien, on dit : On a créé un comité d'éthique sur le vieillissement — c'était en octobre 2014, ça fait neuf mois — puis on va attendre de voir ce qui va se passer.

On a maintenant les moyens de faire en sorte que les aînés sachent ce qu'ils peuvent faire. On reçoit des appels d'aînés qui nous demandent : Est-ce que j'ai le droit de faire ça? Est-ce qu'ils vont me l'enlever? Est-ce que je suis illégal? On l'a, maintenant, puis on sait pertinemment, au fil des semaines… Puis on l'a vu, puis malheureusement, malheureusement et trop souvent, ça se répète, il y a des cas, il y a des problématiques de maltraitance, d'abus psychologique, de vol dans les résidences, c'est rapporté. Ces cas-là, le seul, l'unique, deux, trois, quatre, c'est toujours un cas de trop, et cet outil-là permettrait et de sécuriser les aînés, bien sûr les aînés qui en font la demande, parce que, là, c'est à la demande de l'usager ou de son représentant légal… permettrait de sécuriser puis aurait aussi un effet dissuasif.

Nous, moi, on prend le parti de l'aîné, de la sécurité de l'aîné, on dit : Maintenant que c'est écrit noir sur blanc, que ça ne peut pas être plus clair, on peut aller de l'avant. Le seul élément, c'est d'informer les aînés de leur droit, de faire en sorte que les lignes directrices, qui n'existent à peu près pas, ou boiteusement quelque part, soient éclaircies, qu'on uniformise la façon de faire. Et je pense qu'on a l'outil pour le faire. C'est un peu dommageable… c'est un peu dommage. C'est dommageable également parce que, là, bien, force est de constater qu'ils ne le sauront pas rapidement. C'est dommage que le gouvernement n'ait pas profité de l'occasion pour dire : Là, maintenant, ce matin, ah! O.K., vous nous le donnez — parce qu'on l'a donné au gouvernement — on a ce document-là, on agit et on va de l'avant, rétablissons les choses. C'est un dossier dont on parle depuis longtemps, on a les outils pour aller de l'avant puis informer les citoyens, informer les aînés, informer leurs familles. Bien non! Neuf mois, octobre 2014, on est l'été, maintenant, 2015 et on attendra encore de voir ce que le comité dira. Je pense qu'au nom des aînés… On perd du temps, je pense qu'on n'a pas le droit de répondre ça. Je suis déçu de la réponse du gouvernement et de la ministre responsable des Aînés.

La Modératrice : On va prendre les questions.

M. Chouinard (Tommy) : Oui. Je comprends que les CSSS — ou, en tout cas, bon, ce qu'ils sont devenus, là — ont des lignes directrices prévoyant l'autorisation préalable de l'établissement avant de pouvoir installer des caméras… se situent dans une position, mais c'est une position qui est illégale. Alors, tu sais, on peut voir la chose de cette façon-là.

M. Paradis (Lévis) : En fait… Bien, non, sur le terme du droit, je ne pense pas qu'on puisse renverser le fardeau en disant : Si on refuse, vous devenez… Bien, en même temps, vous le dites et je la pose, la question. Je ne suis pas juriste. Je sais que ce qui est étudié là-dedans… puis de la façon dont c'est écrit, il est très clair… Et, encore une fois, là, c'est les propos du directeur… du Protecteur du citoyen sur plusieurs pages, puis là c'est validé et expliqué, et, très clairement, actuellement, l'usager qui l'installe…

Parce que considérons… et on se l'est fait dire fréquemment, hein, la chambre d'un résident dans un CHSLD devient son milieu de vie, c'est sa résidence, c'est son chez lui au même titre que vous en avez un puis que j'en ai un également. Alors, ce que je comprends très, très clairement — puis sans interpréter parce que c'est du noir sur blanc — celui qui installe une caméra dans sa chambre à l'insu de l'établissement, donc, il n'est pas obligé de le dire, il n'est pas illégal, puis au surplus, il n'a pas à demander d'autorisation.

Alors, si actuellement, dans les lignes directrices qui ne sont pas uniformes, un établissement dit : Bien, vous auriez dû demander l'autorisation, on la retire, c'est bien sûr que, dans l'état actuel du droit, si on lit noir sur blanc, il n'avait pas à la demander. Ils peuvent le faire par sécurité pour faire en sorte qu'on se rassure de ce qui se passe avec nos aînés, à la demande de ceux-ci. Ça ne peut pas être plus clair que ça, là, ça ne peut pas être plus clair que ça, on cherchait des… Ils sont là, c'est entre guillemets, c'est noir sur blanc, c'est écrit, ça vient d'une autorité, c'est étudié, c'est le temps d'agir. C'est le temps d'agir, ce n'est pas d'hier qu'on en parle. C'est un débat qui fait rage depuis longtemps.

Puis, encore une fois, moi, ma priorité, c'est celle des aînés qui souhaitent être sécurisés. Et ça, c'est un outil pour ceux qui le souhaitent. Allons de l'avant, mais n'attendons pas encore une fois le jeu de dire : Il y a un comité… Dans le temps, on n'avait pas la lettre que je viens de présenter, là, on n'avait pas le document; maintenant, on l'a. Bien, c'est correct, passons à autre chose, mais ne faisons pas en sorte que l'aîné va encore être obligé d'attendre. Pourquoi se faire valider quelque chose par la suite? Elle est là. Alors, uniformisons, faisons connaître les droits des aînés à la grandeur des établissements, que les aînés sachent ce qu'ils peuvent faire pour se protéger et se sécuriser.

M. Chouinard (Tommy) : Donc, c'est au gouvernement d'uniformiser tout ça, là?

M. Paradis (Lévis) : Bien, c'est au gouvernement de transmettre l'information, parce qu'actuellement l'information, tu sais, je veux dire, il n'y en a pas… il n'y a pas de ligne directrice, elles sont établies individuellement d'un endroit à l'autre. Là, on a un cas qui nous permet de dire : Non, non, regarde, c'est comme ça que ça marche, l'état du droit est celui-là. Bien là, passons l'information aux directions d'établissement, passons l'information au réseau, faisons circuler l'information, disons quel droit on a, puis ensuite on verra s'il y a des balises à appliquer, puis etc. Mais passons le droit, c'est ça. Là, on a le droit de faire ça. Faisons en sorte que les aînés arrêtent de nous appeler pour nous dire : Coudon, j'ai-tu le droit de faire ça? Coudon, je m'inquiète de… Coudon, il y a moins de monde, là, qui va voir ma mère, tu sais, ça serait un outil qui me sécuriserait, etc., puis c'est l'aîné ou sa personne légale… Arrêtons, là. Dites oui. Regarde, disons-leur ce que c'est puis comment ça fonctionne, parce que c'est ça, l'état du droit.

La Modératrice : D'autres questions? Merci beaucoup.

M. Paradis (Lévis) : Merci.

(Fin à 11 h 24)

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