(Seize heures vingt et une minutes)
M. Khadir
: Bonjour,
bonsoir, tout le monde. C'est un peu désolant. Je pense que le ministre des
Finances du Québec, le gouvernement libéral prend les gens pour des dupes. Le
jour même où on annonce que le gouvernement pourrait sabrer jusqu'à
120 millions de dollars dans le réseau des garderies publiques du Québec,
dans les garderies financées par l'argent public, il vient nous dire ici que le
couteau qu'il a planté dans les services publics, le couteau qu'il a enfoncé
dans notre système d'éducation, bien là, maintenant qu'on est en surplus, on va
peut-être le retirer de quelques millimètres, hein? Au lieu du 10 centimètres,
on va s'arrêter juste un peu, un peu avant. Comment est-ce que vous voulez que
ça réjouisse le réseau québécois public, le réseau de l'éducation alors que
tout le mal est fait, les coupures ont été faites, les professionnels ont été
remerciés, les bibliothécaires ont été mis de côté?
En fait, j'aimerais, sur une note plus
positive, rappeler aux travailleurs et travailleuses du Québec, là, la leçon à
tirer de tout ça. C'est que le Québec n'est pas en équilibre budgétaire en 2015‑2016,
en fait il est en surplus budgétaire, 1,5 milliard, cette année, hein,
l'argent qu'il va mettre dans le Fonds des générations.
Il n'y a pas d'argent... et je dirais même
plus, la note positive pour notre public, c'est que le travail qu'ont fait les
professeurs, le travail qu'ont fait les parents qui se sont mobilisés pour
protéger l'école publique a quand même eu un effet parce que ce gouvernement-là
était absolument sourd, était absolument aveugle aux dégâts causés par ses
politiques d'austérité. Aujourd'hui, il est obligé de reculer, il est obligé
d'encaisser, il est obligé d'accepter que ça fait très, très mal au réseau
public. Il veut évidemment qu'on se contente qu'en retirant le couteau un peu que
ça fasse un peu moins mal, qu'on se contente de ça. Non, on ne se réjouira pas,
et j'espère que les parents, les professeurs vont continuer à maintenir leurs
pressions sur le gouvernement.
Puis l'autre chose, c'est que le
gouvernement n'a plus de prétexte pour refuser de négocier avec les employés du
secteur public, avec les employés du secteur public qui ont un rattrapage
décent à faire, et ça a été démontré pas plus tard qu'aujourd'hui par les
chiffres de l'Institut de la statistique du Québec, là, sur le retard de ces
employés-là.
Alors, en résumé, les services publics
sont à quai avec des compressions budgétaires, alors que le gouvernement, comme
on l'a vu, a toute la marge qu'il faut lorsqu'il s'agit d'aider ses amis les
plus influents, les familles Beaudoin de ce monde qui viennent quêter de
l'argent pour Bombardier. Ça, il n'y a aucun problème pour aggraver le déficit
ou aggraver la dette du Québec, mais, quand il vient aux services publics, il
en manque tout le temps.
M. Hicks (Ryan) : What do you think about the additional money that they're calling reinvestment that they are putting in education?
M. Khadir
: Well, it's just ridiculous
because it's no additional money. In fact, what they say : We have planted
a sword, a knife in the public education, now we're going just retract a few
millimeters. If it was 10 centimeters profound injury, well, we'll just
take a little bit out. Would you be very excited about that? I think nobody is
stupid enough to accept that it is any solution to the problems that the public
education is facing today. I remind you they have cut $1 billion, a
$1,000 million, and now they say : O.K. We'll just cut $980 million. Big deal! D'autres questions?
Merci pour votre attention.
(Fin à 16 h 25)