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M. Alexandre Cloutier, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éducation, de recherche et de persévérance scolaire

Version finale

Monday, February 15, 2016, 11 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures une minute)

fM. Cloutier : Alors, s'il y a un sujet qui devrait être pris à coeur par le gouvernement actuel, c'est certainement celui de la réussite scolaire. Cette semaine commencent les Journées de la persévérance scolaire au Québec. On se serait attendus à ce que le gouvernement du Québec mette les bouchées doubles pour augmenter le taux de diplomation de nos jeunes. On se serait attendus à ce qu'il prenne le taureau par les cornes pour assurer de rattraper le retard historique que nous avons au Québec. Or, malheureusement, le gouvernement libéral fait exactement l'inverse.

Je veux rappeler qu'il y a seulement 73 % de nos jeunes qui atteignent l'âge de 20 ans avec un diplôme d'études secondaires alors que c'est 84 % en Ontario. Le décrochage scolaire a évidemment des conséquences importantes, à la fois des conséquences économiques pour le Québec, le développement de l'emploi, la participation sociale des individus. On a chiffré à 1,2 milliard le coût du décrochage, où l'étude du groupe mené par Jacques Ménard parlait, à l'époque, de 120 000 $ le coût de chaque décrocheur.

Bref, ce n'est certainement pas le temps d'abandonner toute la lutte au décrochage scolaire. Le gouvernement libéral va avoir réussi l'exploit à être le premier gouvernement à couper dans les organismes qui luttent contre le décrochage scolaire.

Alors, évidemment, tout ça a des conséquences élevées. Vous aurez compris que le financement des différentes instances régionales sont aussi victimes de toutes les autres coupures dans les CLD, dans les CRE, dans les ententes spécifiques, parce que plusieurs d'entre elles recevaient un financement qui est important. La semaine dernière, dès que nous avons... pas la semaine dernière, mais plutôt à la session parlementaire dernière, lorsque nous avons pris connaissance de l'ensemble des coupures du gouvernement, souvenez-vous, j'ai posé la question au ministre de l'Éducation. La main sur le coeur, il a pris l'engagement qu'il allait rétablir les sommes. Or, vous allez le voir tout à l'heure avec les témoignages qui vont vous être livrés, la réalité sur le terrain, c'est que l'argent n'est toujours pas disponible, qu'absolument rien n'a changé.

Alors, permettez-moi de céder immédiatement la parole à Manon Leclerc, qui est la coordonnatrice de l'organisme ABC des Hauts-Plateaux, qui va vous expliquer que le modèle de réussite qui a été pris par le milieu là-bas et qui malheureusement se retrouve aussi pris de par les coupures actuelles. Et ils vont vous lancer un véritable cri de coeur pour leur assurer un financement.

Mme Leclerc (Manon) : Merci, M. Cloutier. Effectivement, je profite de cette semaine de la persévérance scolaire pour venir lancer un cri de coeur pour nos jeunes. Je suis ici non dans une intervention partisane, je tiens à le dire. M. Cloutier, qui est très présent pour la cause de l'éducation naturellement, c'est son rôle, mais il a eu à coeur de nous interpeller suite à un article qui est passé lundi dernier dans LaPresse et Le Soleil sur l'une de nos actions en ÉcoRéussite qui est la lecture partagée. Donc, nous sommes présents ici, deux organismes d'alphabétisation et de lutte au décrochage scolaire qui couvrent Montmagny-L'Islet et nous sommes accompagnés aussi du président de la commission scolaire de la Côte-du-Sud. Le gouvernement nous encourage perpétuellement à se concerter dans nos milieux. On est dans un milieu, quand même, à Montmagny-L'Islet, si on pense au sud des deux MRC, mais on peut retrouver ça aussi dans le nord des MRC, mais, quand je parle du sud des MRC, pour situer peut-être les gens, c'est Saint-Pamphile, Saint-Fabien-de-Panet, Saint-Paul-de-Montminy. Mais peu importe, on est des milieux qui sommes cotés «dévitalisation très élevée».

Donc, nous, on a décidé vraiment de prendre le taureau par les cornes et de se concerter. On a expérimenté le système écosystémique avec quatre petites municipalités pour voir les résultats, quatre municipalités qui comptent deux écoles primaires. On parle de la Colline et de Sainte-Apolline. Et puis on a assemblé les élus, les gens de la commission scolaire, le directeur d'école nous a ouvert ses portes, a ouvert ses portes à la communauté, étaient présents des gens de tous les niveaux, là, si on parle de... La santé était là, les intervenants de la santé, du CISSS, les gens du communautaire, naturellement. Il y avait des parents autour de notre table, des gens de CLD, de la corporation de développement communautaire.

Et de ça a découlé un projet qui s'appelle L'ÉcoRéussite, qui comporte 17 actions amenant l'enfant... l'accès aux livres et à la lecture augmenté pour les 0-8 ans. Ça, ça existe depuis 2011. Ça nous a pris beaucoup d'énergie, beaucoup de temps pour monter le plan d'action. Ça a apporté de grandes réussites, un taux de réussite scolaire, en fait, qui est passé, en 2011, de 50 % de taux de réussite, pour les quatrième année, du test de français du ministère de l'Éducation, à 98 % en 2014, tous niveaux confondus, de première à sixième année, pour le test de français.

Donc, c'est une réussite totale. On en a fait la preuve scientifique. Les actions amènent les familles dans les écoles aussi, il y a vraiment... tout à l'heure, je parlais de lecture partagée, lecture partagée, ce que ça veut dire, c'est... les classes sont ouvertes aux familles, aux services de garde qui amènent les tout-petits de 0-5 ans à l'école pour que les jeunes de première, deuxième année, puissent faire la lecture aux enfants. Mais c'est un exemple, je voulais vous en citer un exemple.

Puis L'ÉcoRéussite, ça découle aussi d'un grand projet dans notre milieu, on tient à le souligner, qui s'appelle la Biblio mobile. La Biblio mobile, c'est quoi? C'est des intervenantes, comme Marie-Claude ici présente, qui vont de famille en famille, toc, toc, toc, se présentent, puis, s'il y a des enfants de 0-5 ans, elles arrivent avec un bac de livres puis elles permettent aux familles d'avoir des livres... et aux enfants surtout, aux jeunes, d'avoir l'accès aux livres en tout temps. Vous savez, dans nos milieux, il y a plusieurs municipalités qui n'ont même pas de bibliothèque. L'accès à la culture n'est pas si évident. Donc, nous, on a trouvé un moyen d'augmenter le taux de réussite, et malgré tout ça, nos deux organismes, on se débat dans l'eau bénite pour trouver de l'argent. Pendant qu'on écrit, là... on est plusieurs, ce n'est pas nécessairement que les coordonnatrices qui sont assises-là à monter des demandes de subventions puis à essayer de réinventer la roue, parce qu'on nous dit tout le temps aussi : Il faut que votre projet... qu'il y ait de la pérennité. Donc, il faut de la nouveauté. Mais attendez, on a quelque chose qui réussit; est-ce qu'on pourrait avoir un financement pour?

Actuellement, la Biblio mobile comme telle est en danger de ne plus exister à partir du 30 juin. On a du financement jusqu'au 30 juin. Suite au 30 juin, on ne sait pas trop ce qui va advenir de ce projet-là qui existe depuis 2008 en passant. Et puis, pour ce qui est de L'ÉcoRéussite  comme telle, bien, on n'a plus d'agente de développement qui travaille à ce projet-là, mais ce n'est pas ça le pire; c'est les enfants qui n'ont plus accès à ces services-là. Sur les 17 actions, ce serait mentir de dire qu'elles sont toutes tombées, les actions, mais il y en a au moins cinq, six qui ne peuvent plus se faire depuis le 31 décembre 2015 parce que... faute de financement. Qui paie pour ça? C'est nos jeunes. On en est là.

La Modératrice : Merci. On va passer à la période de questions. Micro de gauche, Robert Dutrisac, Le Devoir.

M. Dutrisac (Robert) : Oui, bonjour. Mme Leclerc, concrètement, là, vous me parlez d'actions que vous ne pouvez plus financer et dont les jeunes sont privés. Est-ce que vous pourriez donner des exemples ou nous dire concrètement, c'est quoi, là?

Mme Leclerc (Manon) : Les actions?

M. Dutrisac (Robert) : Oui, c'est ça...

Mme Leclerc (Manon) : Oui, bien, entre autres, la Biblio mobile est une des actions qui est en danger de ne plus fonctionner à partir du 30 juin. On a l'action, entre autres, de la lecture partagée, dont je vous parlais tout à l'heure, où l'école nous ouvre ses portes. Bien, ça prend une intervenante qui fait l'animation, c'est de toute beauté. Vous pourrez aller voir... voyons, LaPresse a fait paraître une petite vidéo, là, où Diane Riendeau explique qu'est-ce que c'est, la lecture partagée.

Mais c'est ça, on a réussi, en fait, à amener plein de petites actions dans la communauté. Ça peut être les bibliothèques aussi qui ont mis plus d'accent sur, voyons, des coins pour les enfants, parce que là on vise vraiment 0-8 ans. Ensuite de ça, on a le Croque-Livres, qu'on a mis dans quelques municipalités. Croque-livre, c'est quoi? C'est encore l'accès pour les enfants, chez les marchands, d'avoir des livres, des échanges de livres. On a des actions comme la Tente à contes aussi, où on va, l'été... on perpétue ce qui se fait. La Tente à contes est dans les écoles, mais elle est aussi dans les parcs municipaux ou dans des activités où il y a des fêtes ou peu importe là. Mais c'est ça, c'est 17 actions qui se croisent et qui sont importantes dans le croisement pour arriver là où on arrive avec les taux de réussite qu'on arrive.

M. Dutrisac (Robert) : Là, il y a un certain nombre de ces actions-là qui sont en danger?

Mme Leclerc (Manon) : ...qui sont en danger de ne plus... Bien, Tente à contes, Biblio mobile, lecture partagée. On a fait un conte collectif aussi avec neuf écoles primaires, dont... C'est 200 quelques enfants ont participé... de 0-9 ans. Puis ça aussi, c'est des projets qu'on ne pense pas pouvoir perpétuer dans le temps, le financement ne le permettant pas.

M. Cloutier : Mais, si vous me permettez d'ajouter, là, c'est l'exemple concret d'une communauté qui se prend en main. Il y a des parents, par exemple, qui avaient réalisé qu'il y avait un problème d'accessibilité aux livres. Alors, ils ont créé ce programme-là, biblio, et qui permet à des parents d'apporter des livres dans les maisons, partager ces bacs de livres là avec des jeunes enfants. Tout ça était financé par une instance régionale. L'instance régionale a vu son financement coupé, les coupures de l'instance régionale ne leur permettent pas de supporter l'ensemble des projets, et là directement on se retrouve avec des organismes du milieu qui avaient pris des initiatives en main et qui fonctionnent.

Puis ce qu'il faut comprendre également, c'est qu'ils ont reçu de nombreux prix. Vous n'en avez pas parlé, vous pouvez peut-être nous en glisser un mot.

Mme Leclerc (Manon) : C'est ça, on vient de me le dire à l'oreille, là. Effectivement, en plus, ce qui est aberrant, c'est que, si on parle de la Biblio mobile, la Biblio mobile a reçu, en 2014, le prix Coup de coeur de la Banque Nationale du Canada, ça a fait un topo. Mais L'ÉcoRéussite en soi a reçu cinq reconnaissances régionales et provinciales en 2014‑2015 — tout ça s'est passé, en fait, au printemps 2015, là — dont l'une du ministère de l'Éducation, qui est J'ai la tête à lire. En fait, il en a découlé deux. On a eu un prix de reconnaissance pour toutes les actions qu'on fait, et puis notre directeur d'école, celui qui a ouvert ses portes à la communauté, a aussi reçu le prix du directeur au provincial. Puis c'est ça, malgré ces cinq grandes reconnaissances là, plus celle de la Biblio mobile, bien, on est là à se dire : Bon, là, qu'est-ce qu'on fait?

M. Dutrisac (Robert) : Mais, en ce qui a trait à votre budget, là, il y a une réduction de combien à votre budget? Puis il y a votre personnel également, là. Est-ce qu'il y a des réductions de personnel qui sont intervenues?

Mme Leclerc (Manon) : Bien oui. Notre...

M. Dutrisac (Robert) : ...

Mme Leclerc (Manon) : Oui, mais je ne veux pas m'étendre là-dessus, là. Je vais vous répondre oui, concrètement, là, c'est certain. On est passé d'une quinzaine d'intervenants à L'ABC des Hauts-Plateaux pour arriver à... Là, on est actuellement peut-être huit ou neuf actifs, là, donc... puis probablement que c'est pareil pour Apprendre Autrement. Ils vivent la même situation et puis...

Mais ce qu'il ne faut pas oublier, là, dans tout ça, là, oui, le personnel, c'est une chose, mais les enfants, eux, c'en est une autre. Eux, c'est pour eux que je suis là, moi, aujourd'hui, puis qu'on est tous là aujourd'hui, là. C'est le cri du coeur pour dire : Là, là, on trouve des solutions, on est honorés par-dessus honorés, on a même été semi-finaliste à... Là, je vais interpeller Nadia pour qu'elle dise le nom exact, là.

Mme Phaneuf (Nadia) : L'institut national d'administration publique.

Mme Leclerc (Manon) : On a été semi-finaliste — ce n'est pas rien, là — pour ce projet-là, L'ÉcoRéussite. Donc, des reconnaissances pleuvent; la réussite, éprouvée scientifiquement, c'est dit haut et fort partout. Notre directeur d'école aujourd'hui et Diane Riendeau, qui fait la lecture partagée, sont à Sainte-Marie de Beauce, justement, au petit Espace, en Chaudière-Appalaches, sur la persévérance scolaire pour parler de ce projet-là. Ils ont été interpellés pour venir démontrer la réussite de ces actions-là, et puis on est quand même ici à dire : Bien, on n'a pas d'argent pour continuer.

La Modératrice : Jocelyne Richer, LaPresse canadienne.

Mme Richer (Jocelyne) : Bonjour, M. Cloutier. Est-ce que vous pouvez dresser la liste des principales actions que vous revendiquez de la part du ministre de l'Éducation, justement, pour réinvestir précisément dans la lutte au décrochage scolaire? Et est-ce que vous avez un ordre de grandeur de la hauteur du financement qui serait nécessaire, là, à court terme?

M. Cloutier : Bien, d'abord, j'ai envie de leur dire : Arrêtez de couper dans la persévérance scolaire. Il me semble que juste ça, là, ça serait déjà énorme. C'est le premier gouvernement de l'histoire, probablement, à avoir coupé dans la lutte à la persévérance scolaire. Ce qu'il faut comprendre puis ce qu'on a voulu illustrer aujourd'hui avec vous, ce sont des exemples d'actions dans une communauté qui sont mises en oeuvre pour augmenter la réussite de nos jeunes. Eux, ils sont clairement victimes de la réduction du financement des instances régionales de lutte à la persévérance scolaire... ou plutôt de lutte au décrochage scolaire.

Alors, tu as une instance qui, elle, ensuite travaille avec des partenaires du milieu pour augmenter la réussite, mais ces instances-là sont partout à travers le Québec, et l'exemple qui était le plus connu était probablement le CREPAS. Le CREPAS, j'ai sorti leur bilan annuel, là, cette année, là. Dans le rapport annuel 2014‑2015, dans le mot de la présidente, là, ce que vous pouvez lire, c'est : «Un à un, les partenaires naturels du CREPAS disparaissent ou se [voient] contraints de réduire, voire de couper totalement, leur contribution à la mobilisation régionale.» Puis là ils expliquent qu'ils ont dû se départir de la moitié de leur personnel. C'est de même partout à travers le Québec.

Alors, moins de financement pour les instances régionales, ça donne aussi moins de financement pour les exemples bien concrets. Là, ici, vous avez le programme de biblio, il y a... des gens se déplaçaient avec des livres, qui allaient cogner dans les maisons. Ils vous ont parlé aussi des programmes de lecture qu'ils faisaient dans une école ou dans plusieurs écoles, je pense que c'était dans plusieurs écoles, où c'étaient des jeunes primaires qui faisaient la lecture avec des jeunes préscolaires, en âge préscolaire. C'est tous des exemples concrets de mesures qui sont soit fragilisées, soit carrément abolies, puis c'est de même partout à travers le Québec.

Alors, ce que je demande au nouveau ministre de l'Éducation, c'est de prendre l'engagement, comme son prédécesseur l'a fait devant vous, les journalistes, et devant tous les collègues à l'Assemblée nationale, de rétablir la totalité des sommes. Et je m'étais même relevé une deuxième fois pour lui demander si ça incluait les sommes qui étaient financées par les CRE, par les CLD, par les autres intervenants du milieu, et le ministre s'était relevé, puis il avait répondu oui. Alors, bref, on veut que la totalité des enveloppes soit rétablie parce que ça fonctionne. Ce n'est pas comme si ça ne marchait pas. Ce n'est pas comme si, eux, n'avaient pas atteint leurs résultats.

Ce sont des mesures qui sont bonnes pour le Québec. Il faut se rappeler qu'on part de loin au Québec. On part de très loin, mais un organisme qui travaille ici pour lutter contre l'analphabétisme... Je veux juste vous rappeler que l'analphabétisme fonctionnel est très élevé au Québec, comme vous le savez, et c'est pour ça qu'on doit mettre les bouchées doubles. Alors, ce qu'on veut, finalement, c'est que le ministre prenne le taureau par les cornes, fasse de la réussite scolaire sa priorité puis même dépose un plan pour la réussite scolaire au Québec.

Mme Richer (Jocelyne) : Parce qu'on aura un budget dans un mois, un mois et demi, environ, et ça, rétablir la totalité des sommes, ça voudrait dire quoi? Et c'est pour... donc, c'est pour les organismes qui luttent contre la...

M. Cloutier : Bien, nous, ce qu'on veut, c'est que les organismes qui luttent contre la persévérance scolaire soient financés...

Une voix : Pour.

Des voix : Ha! Ha! Ha!

M. Cloutier : Merci. Je fais souvent cette erreur. Alors, qui travaillent pour la réussite scolaire et qui luttent contre le décrochage soient rétablis, et on parle de sommes qui sont quand même relativement peu importantes par rapport à la totalité de l'enveloppe du ministère de l'Éducation. Puis, si vous nous demandez plus généralement quelles devraient être les priorités du nouveau ministre de l'Éducation, bien là, sachez que ma liste est plutôt longue. J'ai déjà réclamé un programme national d'infrastructures pour qu'on arrête d'avoir des écoles en ruine au Québec. 95 % des écoles de la commission scolaire de Montréal sont soit dans un très mauvais état ou dans un mauvais état. Sur les 288 immeubles, il y en a juste 14 qui ont de l'allure. Tout ça, évidemment, est un non-sens.

Puis là je pourrais continuer, mais aujourd'hui, puisque nous commençons les Journées de la persévérance scolaire, j'ai voulu illustrer avec vous que ce n'est pas juste des organismes... ce n'est pas juste des instances régionales, c'est des projets au jour le jour pour aider nos plus petits soit à apprendre à lire, soit pour inviter les parents à accompagner davantage leurs jeunes dans cette longue marche vers l'obtention de leur diplôme puis, plus globalement, de se rappeler qu'au Québec on a retard historique qui doit être comblé.

Mme Richer (Jocelyne) : Mais est-ce possible de chiffrer le montant qui serait requis pour la lutte à la persévérance... pour la persévérance...

M. Cloutier : On est capables de le chiffrer pour les coupures qui ont eu lieu cette année pour les instances régionales, là. Je pourrai vous donner le chiffre exact, mais c'est quand même relativement peu par rapport... Puis, je veux dire, cet argent-là, il est incroyablement utile par rapport aux résultats, mais, dans l'ensemble de l'enveloppe du ministère de l'Éducation, c'est quand même un montant relativement peu élevé.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 19)

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