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Point de presse de M. Sylvain Gaudreault, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'affaires municipales et de décentralisation

Version finale

Friday, February 19, 2016, 9 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante minutes)

M. Gaudreault : Bonjour. Ça me fait plaisir de vous rencontrer ce matin avec mes collègues députés de Rimouski et de René-Lévesque. Alors, aujourd'hui, nous avons convoqué le ministre des Affaires municipales, de l'Occupation du territoire et le ministre de la Sécurité publique en interpellation, dans le fond, pour lui parler de trois sujets qui se recoupent, qui sont les infrastructures au Québec, le développement des régions et l'absence de plans économiques structurants pour le Québec.

Essentiellement, ce dont nous voulons parler avec lui, c'est sur le délai inacceptable. Ça fait deux ans, je vous rappelle, que les municipalités du Québec, donc les citoyens et les citoyennes du Québec, sont en attente de la signature de l'entente avec le gouvernement fédéral sur ce qu'on appelle le programme Chantiers Canada. Le programme Chantiers Canada, ce sont des infrastructures essentielles pour les municipalités. On parle de traitement d'eau potable, on parle d'innovations technologiques, on parle de pistes cyclables, on parle d'arénas dans nos municipalités, on parle de traitement des eaux usées, on parle de réseaux d'aqueduc. Ça, c'est le programme d'Infrastructure Canada. C'est autour de 2 milliards presque pour le Québec, qui est en attente sur ce programme-là, de la part du gouvernement fédéral, et la négligence du gouvernement du Québec fait en sorte que présentement les municipalités sont en attente sur ce programme-là.

Alors, c'est absolument inacceptable. Et juste pour vous dire, sur les 10 provinces canadiennes, seules deux provinces n'ont pas encore signé, soit le Québec et Terre-Neuve. Mais toutes les autres provinces, l'Ontario, la Colombie-Britannique, l'Alberta, les grandes provinces, ont toutes signé ces ententes-là avec le gouvernement fédéral et sont présentement à pied d'oeuvre, dans leurs municipalités, pour faire des projets essentiels, alors que nous, on est en attente là-dessus.

Alors, ma question, elle est simple. De deux choses l'une : je veux savoir quand le ministre Coiteux va signer cette entente avec le gouvernement fédéral pour le bien de nos municipalités et/ou, deuxièmement, ça veut dire qu'il change de stratégie, ça veut dire qu'il accepte de renoncer à la revendication traditionnelle du Québec, qui est un versement en bloc de ces sommes d'argent du fédéral au Québec pour ensuite travailler avec les municipalités. Parce que ce qui est en train de se passer, à cause de ce retard inacceptable, c'est que les municipalités, comme leur association, l'UMQ, l'Union des municipalités du Québec, demandent un versement direct, au-dessus de la tête du gouvernement du Québec, du fédéral vers les municipalités, ce que nous trouvons absolument inacceptable.

Alors, voilà l'objet de notre rencontre aujourd'hui, puis il y aura également, évidemment, des interventions sur des cas bien concrets dans chacune de nos régions, notamment exprimés par mes collègues ici présents. Merci.

M. Vigneault (Nicolas) : M. Gaudreault, c'est ça, vous dites : Il y a deux provinces seulement qui n'ont pas signé, dont le Québec. Est-ce que vous savez s'il y a des discussions en cours? Quand même, vous étiez aux Affaires municipales à l'époque, là, et tout ça.

M. Gaudreault : Oui. Bien, quand nous étions aux Affaires municipales… quand j'étais aux Affaires municipales, avec mon collègue Nicolas Marceau qui était aux Finances, nous avions conclu cette entente-là au printemps 2014. Et c'est le gouvernement actuel qui l'a signée à ce moment-là, quelque chose comme mai, je pense, 2014. Ils sont arrivés au pouvoir en avril 2014, puis au mois de mai, sur les bords du lac Saint-Jean, M. Couillard avec Denis Lebel ont signé l'entente, mais c'était l'entente que nous avions négociée, nous, comme gouvernement, qui a été reprise par le gouvernement actuel.

Mais là, ça fait deux ans, il y a une nouvelle entente, il y a des nouvelles sommes, puis on sait que le gouvernement Trudeau veut en ajouter encore plus, alors c'est profondément inquiétant pour les municipalités du Québec.

M. Bergeron (Patrice) : Qu'est-ce qui bloque, au juste, M. Gaudreault? Est-ce que vous êtes au courant?

M. Gaudreault : Bien, je vous pose la question. Je vous pose la question. Moi, je pense que c'est littéralement une négligence de la part du gouvernement du Québec. C'est que le gouvernement du Québec ne met pas cartes sur table, ne met pas le poing sur la table, n'insiste pas auprès du gouvernement fédéral. Qu'on ne vienne pas me dire, là, que c'est l'élection fédérale. L'élection fédérale a eu lieu au mois d'octobre. On est rendus au mois de février. Avant octobre, il y a eu d'autres moments, là, il y a eu toute l'année 2015 qui s'est écoulée. Comment ça se fait que les autres provinces au Canada ont signé et pas le Québec? C'est ce qu'on va lui demander.

M. Bergeron (Patrice) : Mais pourquoi ça ne les intéresserait pas de ne pas signer? En ce sens que, on s'entend, une enveloppe de 2 milliards, ça devrait intéresser autant le gouvernement Couillard que les municipalités, là. Pourquoi on pourrait leur imputer le fait de laisser 2 milliards traîner pour le Québec? Je ne comprends pas.

M. Gaudreault : Bien, écoutez, c'est ce qu'on va demander. Pendant ce temps-là, ce qui traîne, c'est les projets dans les municipalités, des projets aussi importants que le traitement des eaux usées. Comment ça se fait que nous, comme gouvernement, là, et on est un parti souverainiste, on a été capables d'avoir une entente avec le gouvernement fédéral en 2014, et soi-disant les meilleurs amis du monde, là, parce que c'est des partis fédéralistes comme larrons en foire, ça fait deux ans que ça traîne, ils ne sont pas capables de s'entendre? On veut savoir c'est où que ça bloque puis on veut savoir c'est quoi, le bogue au moment où on se parle.

M. Bergeron (Patrice) : C'est quoi les projets qui actuellement sont actuellement en train d'être suspendus ou qui attendent d'être financés? Avez-vous des exemples, par exemple?

M. Gaudreault : Oui. Bien, dans plusieurs municipalités, c'est soit des projets de traitement des eaux usées, ça peut être des projets de réalisation de piste cyclable, ça peut être des projets d'infrastructure sportive, des projets de route, d'autoroute, entre autres dans le Bas-Saint-Laurent. Même dans la MRC Antoine-Labelle, tiens, dans les Laurentides, vous voulez un exemple concret, c'est le branchement Internet haute vitesse. Écoutez, là, quand on est rendu en 2016 puis qu'on n'a pas de branchement Internet haute vitesse dans des régions du Québec, moi, j'ai l'impression de revivre la bataille de l'électrification rurale dans le temps de Duplessis, mais avec un accent Internet haute vitesse aujourd'hui.

Moi, je l'avais annoncé en 2013 dans la MRC Antoine-Labelle avec le programme collectivités branchées pour avoir accès à Internet. Puis là le processus était en cours, on a perdu les élections en avril 2014. Ce qui s'est passé? Le projet est tombé puis le gouvernement n'a rien fait. On est rendu aujourd'hui en 2016, puis il n'y a toujours pas de branchement Internet dans la MRC Antoine-Labelle. C'est inacceptable. Et ça, il y a des sommes dédiées. Dans l'enveloppe Infrastructure Canada… Chantiers Canada, il y a des sommes dédiées au branchement Internet dans les communautés rurales.

M. Bergeron (Patrice) : Accepteriez-vous en échange la solution de l'UMQ, justement, que les versements se fassent directement aux municipalités?

M. Gaudreault : Non, c'est inacceptable. Nous revendiquons… D'ailleurs, ce n'est pas juste le gouvernement du Parti québécois et ce n'est pas juste le Parti québécois aujourd'hui, c'est une revendication traditionnelle du Québec. Puis ce n'est pas parce que c'est traditionnel, c'est parce que c'est la logique même d'avoir une relation directe de travail entre le gouvernement du Québec et les municipalités pour partager les mêmes priorités.

Moi, je suis bien d'accord pour vous dire, là, qu'il y a beaucoup de bureaucratie là-dedans, que, pour les municipalités, c'est plate d'attendre envers deux gouvernements supérieurs qui s'obstinent pour signer l'entente. Mais le gouvernement de trop, là, c'est le gouvernement d'Ottawa, ce n'est pas le gouvernement du Québec. Alors, en attendant, on est obligé de faire avec. Alors, on demande au gouvernement du Québec de se grouiller, de mettre le poing sur la table, de signer une entente avec le gouvernement fédéral puis de réaliser des projets en infrastructure dans les municipalités.

M. Caron (Régys) : Là, il y a un nouveau ministre des Affaires municipales. Avez-vous l'impression qu'il va être en mesure de vous répondre ce matin? Lui, il arrive, lui, là. Il n'est peut-être pas…

M. Gaudreault : Bien, écoutez, il était…

M. Caron (Régys) : …très au fait de cette situation-là.

M. Gaudreault : Bien là, j'espère qu'il est au fait parce qu'il était transversal avant, ce cher ministre. Il était président du Conseil du trésor. Alors là, moi, j'ai l'impression, là, que, depuis qu'il est arrivé aux Affaires municipales… Vous savez, l'acronyme du ministère, c'est le MAMOT, M-A-M-O-T. Alors, est-ce que c'est devenu le ministère de l'austérité municipale et de l'occultation du territoire? Et j'ai l'impression que c'est ça que ça va devenir avec le ministre Coiteux.

M. Bergeron (Patrice) : Messieurs, avez-vous quelque chose à ajouter? M. Lebel? M. Ouellet?

Le Président (M. Gaudreault) : Écoutez, ce que j'ai à ajouter, c'est : suivez avec attention cette interpellation. Merci.

(Fin à 9 h 48)

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