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Point de presse de M. Jean-François Lisée, porte-parole de l'opposition officielle en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile, de santé publique et de prévention

Version finale

Thursday, April 14, 2016, 12 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Douze heures)

M. Lisée : Bonjour. Je suis avec Marilyne Picard et Marie-Ève Tétreault, qui sont des représentantes de Parents jusqu'au bout!, des gens qui font un combat remarquable depuis maintenant près de deux ans pour faire reconnaître le fait que des parents d'enfants lourdement handicapés ont besoin d'aide et que la solution que l'État leur propose en ce moment, c'est-à-dire de placer leurs enfants en famille d'accueil, est une position absurde.

Alors donc, il y a un mois, elles étaient sur le plateau de Tout le monde en parle avec le ministre Barrette, qui leur a dit qu'il s'occuperait personnellement de leur dossier, personnellement, un engagement pris devant plus de 1 million de téléspectateurs québécois. Et, un mois plus tard, cette semaine, interrogé à ce sujet par une de vos collègues, il a dit que, d'abord il s'était rendu compte qu'elles avaient déjà beaucoup d'aide, alors qu'on sait qu'elles sont, plusieurs d'entre elles, proches de la faillite, faillite physique, faillite financière, d'abord il s'est rendu compte qu'elles avaient beaucoup d'aide et que, si on appliquait leur demande d'avoir un salaire, ça coûterait 42 milliards de dollars par année. Alors donc, sa réponse a été de déformer leur demande, de ridiculiser leur démarche et de tromper la population sur la nature de leur démarche. Alors, moi, j'ai trouvé ça, comme beaucoup de gens, complètement inacceptable de la part du ministre, complètement inacceptable.

Alors, aujourd'hui, en présence de ces deux mères, j'ai posé la question en Chambre, d'abord au ministre, de savoir s'il allait réitérer ses propos absurdes. Il a dit qu'ils étaient parfaitement légitimes, ses propos. Je lui ai demandé s'il acceptait de rencontrer ces deux femmes. Il a refusé. Il a refusé de les rencontrer. Et je comprends bien parce qu'il n'avait pas le courage de leur dire face à face ce qu'il a dit à la télévision, c'est-à-dire que leur proposition coûterait 42 milliards. Alors, les estimations que nous avons du Dr Pierre Marois de Sainte-Justine, c'est que ça coûterait 49 millions de dollars par année pour 2 000 parents en cette situation, puis on aimerait avoir une estimation du gouvernement. Mais, de toute évidence, un mois après avoir pris un engagement personnel devant les Québécois envers Parents jusqu'au bout!, le ministre n'a rien à mettre sur la table, n'a aucune proposition nouvelle à formuler, et je pense que c'est le bris d'un engagement qu'il a pris devant nous tous et devant elles. Alors, je vais laisser la parole d'abord à Mme Picard.

Mme Picard (Marilyne) : Merci. Tout d'abord, le ministre a refusé de nous rencontrer aujourd'hui, il nous a référées à la ministre Charlebois, qui est en charge du comité interministériel. Elle nous a refusé aussi un rendez-vous parce qu'on désirait être accompagnés de M. Lisée, qui nous soutient. Donc, comme Mme Charlebois, on ne la sait pertinemment pas sensible trop, trop à notre cause parce qu'elle nous a clairement mentionné, lors d'une rencontre, que son ministère n'allait pas reconnaître les familles comme nous, elle nous a clairement dit ça à la rencontre, nous demandons aujourd'hui à M. Couillard s'il a du coeur et s'il veut... il peut nous rencontrer. Merci.

M. Lisée : Marie-Ève.

Mme Tétreault (Marie-Ève) : On aimerait rencontrer M. Couillard parce qu'il faut que ça avance, là. Présentement, il y a beaucoup de familles qui sont en détresse, et, avec les ministres, présentement, on dirait que ça se lance la patate chaude, là. Il faut vraiment que quelque chose se passe, il y a plein de parents qui sont en détresse, présentement. Merci.

M. Lisée : Alors, évidemment, j'appuie la demande de ces deux femmes extraordinaires et des gens qu'elles représentent. Puisque le ministre Barrette n'a pas respecté son engagement auprès d'elles, puisque la ministre Charlebois a déjà dit qu'elle n'était pas intéressée à reconnaître leurs besoins, est-ce que le premier ministre peut lui-même prendre ce dossier? Est-ce qu'il peut montrer qu'il est capable de prendre un dossier qui a beaucoup, beaucoup de résonance dans la population québécoise, rencontrer ces dames et faire en sorte que ses ministres mettent sur la table, dans un délai court, des mesures propres à donner une autonomie, une dignité à ces mères et à ces pères qui font le maximum pour s'occuper de leurs enfants, qui les aiment énormément et qui ne veulent pas être en situation de devoir les laisser à une famille d'accueil qui, elle, aura les conditions financières assurées par l'État? Il me semble que c'est assez simple, il me semble que c'est faisable.

Et, 49 millions de dollars, comparez ça à l'augmentation de salaire que le ministre de la Santé a réussi à arracher pour les médecins — c'est 328 millions par année qu'il a réussi à arracher juste avec la clause remorque du secteur public — alors, c'est moins qu'un sixième de ce qu'il a donné à des médecins qui, franchement, là, n'en avaient pas vraiment besoin pour vivre et dont ces femmes ont besoin pour vivre avec les enfants qu'elles ont, qu'elles adorent et qu'elles veulent garder. Voilà. Merci beaucoup.

(Fin à 12 h 6)

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