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Point de presse de M. Alexandre Cloutier, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éducation, de recherche et de persévérance scolaire

Version finale

Monday, May 16, 2016, 13 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures quarante-trois minutes)

M. Cloutier : Alors, bonjour à vous tous. Alors, quelle improvisation de la part du gouvernement. L'improvisation qui se poursuit, malheureusement, en éducation, c'est triste comme spectacle. Non seulement les ministres de l'Éducation se succèdent, mais il y a carrément une absence de vision de la part du gouvernement. Le gouvernement vient juste de déposer un budget dans lequel ils nous ont présenté une série de mesures il y a à peine quelques semaines, puis là ils nous arrivent avec des nouvelles propositions. Puis savez-vous pourquoi? Parce qu'ils n'ont aucune idée où est-ce qu'ils s'en vont.

De voir un premier ministre qui veut jouer au sauveur en éducation alors qu'il est lui-même responsable de toutes les coupures, des centaines de millions de coupures qui ont eu lieu dans les deux dernières années, c'est carrément surréaliste. C'est un peu comme si des experts en sinistre, après avoir rempli une maison d'eau, arrivaient en sauveurs par la suite puis dire : Non, non, inquiétez-vous pas, on va tout régler. Ce même gouvernement a décidé de couper de façon exagérée dans l'éducation dans les deux dernières années en n'en faisant pas une priorité. On a tenu un double discours, parce qu'au discours du trône, souvenez-vous, on nous avait dit, le premier ministre avait dit : On ne peut pas avoir 12 priorités, il faut en choisir une, puis ce sera l'éducation. Finalement, ils ont fait exactement l'inverse.

Alors, tout ça pour dire : Comment les croire? Comment embarquer dans cette nouvelle approche qui, encore une fois, semble improvisée? À nouveau, il n'y a pas eu de consultation. Ce qu'il faut comprendre, c'est que, durant toute la dernière année, on a dénoncé le projet de loi, qui portait sur des structures, puis là on a dit au gouvernement : Vous perdez votre temps, vous devriez vous concentrer sur ce qui compte vraiment, c'est-à-dire la réussite de nos jeunes. Là, finalement, ils ont accepté de mettre ça de côté. Ils nous avaient dit en commission parlementaire : on ne refera pas les mêmes erreurs, on va consulter et on va travailler avec le milieu, on va être à l'écoute. Plein d'intervenants nous avaient dit : Ça prend des états généraux sur l'éducation pour dégager une vision, puis là, pouf, ils nous arrivent avec des nouvelles idées, des nouvelles propositions qui n'apparaissent nulle part dans le budget, et on n'a aucune espèce d'idée, un, comment ils vont les financer, comment ils vont mettre ça en oeuvre, puis c'est un peu l'objet de l'interpellation aujourd'hui.

Là, on va essayer de mettre de l'ordre dans tout ça, là. C'est quoi, la maternelle quatre ans, c'est rendu une priorité? Ah bon! Bien, si oui, ça coûte combien? Vous faites quoi avec les CPE? Les CPE, ça va être gratuit pour les quatre ans, ou carrément vous transférez des jeunes de quatre, cinq ans vers la maternelle?

Alors, plusieurs questions se posent. Je veux quand même saluer quelque chose, la victoire du Parti québécois. Ça fait deux ans qu'on dit que la priorité devrait être la réussite scolaire, ça fait deux ans qu'on dit, en commission parlementaire, jour après jour, dans la dernière année, qu'on devrait mettre de côté le débat de structures pour se concentrer sur la réussite de nos jeunes, en s'inspirant des meilleures pratiques. Alors, c'est ce que nous souhaitons, évidemment, pour la suite des choses, mais on aurait voulu que le gouvernement mette l'emphase dès le départ sur la réussite scolaire, sur la réussite de nos jeunes, comble le déficit par rapport au taux de diplomation. Or, malheureusement, force est de constater qu'on aura perdu deux ans puis là on va essayer de mettre de l'ordre du côté gouvernemental dans les priorités en éducation, parce que sincèrement, il n'y a plus personne qui s'y retrouve.

Vous avez vu les réactions du milieu. Même le milieu dit : On n'a pas été consultés. Alors, voilà, on verra quelles sont les précisions que le ministre de l'Éducation apporte. Merci. Questions?

Mme Dufresne (Julie) : Comment vous accueillez la position de M. Lisée aujourd'hui, qui non seulement, lui, dit qu'il n'y aura pas de référendum avant 2022, mais qui vous reproche, à vous et à Mme Hivon, de ne pas être assez clairs sur votre position?

M. Cloutier : Bien, d'abord, j'ai eu l'occasion ce matin de souligner la contribution de Jean-François. Je lui ai parlé en long et en large la semaine dernière, on en a discuté encore hier soir ensemble, alors je trouve ça une bonne nouvelle que Jean-François soit avec nous. Je suis convaincu qu'il apportera plein d'idées.

Maintenant, c'est évident que je ne partage pas son interprétation. Je pense qu'on doit se retrousser les manches, définir notre projet. On doit absolument expliquer aux Québécois le pourquoi de l'indépendance, en quoi c'est bon pour l'économie, pour les régions, pour les jeunes. Les Québécois doivent être consultés sur un projet, et, à ce stade-ci, j'ai assez d'expérience en politique pour vous dire que les choses changent extrêmement rapidement et d'écarter tout projet de consultation populaire pendant les six prochaines années m'apparaît irréaliste, eu égard au caractère imprévisible de la vie politique.

Mme Dufresne (Julie) : Mais il n'en demeure pas moins qu'il vous reproche d'être imprécis et d'entretenir un flou.

M. Cloutier : On aura la chance, avec mon ami Jean-François, d'expliquer en long et en large chacune de nos démarches. Moi, ce que j'ai dit qu'on devait faire, c'était d'abord de définir notre projet à partir de ce qui existe déjà. Pierre Karl nous a légué un institut sur l'indépendance du Québec. Nous avons également une commission politique qui planche sur différents scénarios.

Moi-même, j'ai dit que la consultation population ne pouvait pas être une espèce de chèque en blanc sur un projet de pays qui est mal défini ou qui est vague. On doit identifier les contours, on doit expliquer en quoi c'est bon pour les Québécois. Et tout ce travail de définition est un travail important, sérieux, qu'on doit faire avec rigueur et qui doit se faire dans les prochains mois, voire prochaines années, et on verra éventuellement là où on est rendus en termes de préparation.

Mme Dufresne (Julie) : M. Cloutier, en fait, M. Lisée n'a pas tellement dit qu'il ne voulait pas parler d'indépendance au cours des prochaines années. Ce qu'il a dit, c'est qu'il écartait l'idée d'un référendum lors d'un prochain mandat péquiste. Est-ce que vous souhaitez un référendum lors d'un prochain mandat?

M. Cloutier : Je pense qu'à ce stade-ci on ne peut pas écarter un référendum sur l'indépendance. On doit définir le projet, expliquer aux Québécois en quoi c'est bon pour eux, pour la population, mais on doit également créer une mobilisation populaire.

Pour moi, c'est deux éléments, la définition du projet plus la participation citoyenne, la participation des gens. On doit sentir que les Québécois sont derrière nous, qu'ils ont envie d'embarquer dans le projet de pays qu'on leur aura présenté et déposé, puis, avec cet élan populaire, la société civile, les gens qui auront participé, gagner. L'objectif, c'est de gagner puis d'avoir le 3 millions, 3,5 millions de Québécois qui sont nécessaires pour, en bout de course, avoir notre pays.

M. Chouinard (Tommy) : Est-ce que vous privilégiez toujours le registre?

M. Cloutier : Je privilégie toujours la consultation populaire. Deux conditions, la définition du projet plus, pardon, la mobilisation. J'ai dit consultation, je voulais dire mobilisation. Pour moi, c'est deux éléments qui sont indispensables.

M. Chouinard (Tommy) : …d'un registre, 1 million de signatures puis on enclenche le processus référendaire...

M. Cloutier : J'ai apporté des nuances sur la rigidité du registre comme tel. Ce que je veux continuer de faire, c'est de créer cette mobilisation par une implication citoyenne. Maintenant, le registre est une inspiration de l'Écosse. Eux, ils ont créé ce registre-là, ils ont obtenu le million de signatures, mais, malheureusement pour eux, c'est demeuré quand même insuffisant. Mais l'idée derrière ça reste la bonne, c'est-à-dire de créer ce souffle, cette impulsion à partir des citoyens. Puis je continue de croire que c'est une bonne idée, de faire une mobilisation pour…

M. Chouinard (Tommy) : …l'idée que vous aviez l'année dernière, là, n'est plus bonne cette fois-ci, qu'il faut la réviser?

M. Cloutier : Parce que je n'ai pas le monopole de la vérité sur cet enjeu-là puis je veux dialoguer. Par contre, là où je veux être très clair, c'est que, ça, la mobilisation, c'est une condition. On n'aura pas de… On ne réussira pas si les citoyens ne sont pas avec nous, si on ne sent pas qu'il y a une vague, une mobilisation populaire. La meilleure idée que j'avais trouvée à l'époque, c'était justement de créer ce registre. Puis je suis ouvert au dialogue, on aura notre commission politique, les militants, etc., mais je continue de croire qu'en plus de définir le projet, il faut absolument réussir à créer une vague, il faut absolument réussir à impliquer les citoyens dans...

M. Chouinard (Tommy) : Est-ce qu'aux prochaines élections, est-ce qu'un Parti québécois dirigé par Alexandre Cloutier serait donc incapable de dire s'il y aurait ou non…

M. Cloutier : Non, c'est clair que je vais répondre à cette question-là par oui ou par non avant l'élection, suffisamment...

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais pas avant la fin de la course?

M. Cloutier : …avec les délais nécessaires pour que les Québécois...

Mme Lajoie (Geneviève) : C'est quoi, les délais nécessaires? Ça veut dire quoi? Six mois, trois mois, neuf mois?

M. Cloutier : Bien, c'est dans ces eaux-là.

M. Robillard (Alexandre) : Mme Hivon, elle a dit trois mois...

M. Cloutier : Ça peut être six, ça peut être huit, mais l'espace-temps doit être nécessaire pour que les Québécois comprennent bien ce vers quoi nous allons. Il faut apprendre du passé, il faut apprendre de la dernière élection. C'est évident que l'ambiguïté sur cet enjeu-là, à mon point de vue, ne tient plus.

Mme Biron (Martine) : Mais à l'intérieur de la course ou à l'extérieur de la course?

M. Cloutier : Bien là, on est rendus à l'extérieur de la course, mais je veux juste... pour répondre plus précisément à votre question, j'ai aussi ouvert sur d'autres enjeux qui ont peut-être passé plus inaperçus, mais, si vous relisez la déclaration que j'ai faite vendredi, j'ai aussi parlé de d'autres aspects, d'autres gestes qui pourraient être posés, une constitution du Québec...

Mme Dufresne (Julie) : Non, mais la question est importante : Avant la fin de la course, est-ce que les gens sauront où vous logez?

M. Cloutier : Bien, la réponse, c'est oui. Avant la fin de la course, les gens vont savoir où je loge.

Mme Dufresne (Julie) : Sur la tenue d'un référendum.

M. Cloutier : Non, les Québécois sauront où je loge, avant la prochaine élection, sur la consultation. D'ici là, d'ici là, les Québécois sauront où on loge sur le projet, sur la définition, sur les gestes également qui seront posés, parce qu'au-delà de la consultation populaire — c'est ce que j'étais en train d'expliquer — il y a d'autres gestes qui peuvent être posés. Il y a des projets de citoyenneté, il y a des projets de constitution, il y a un projet de charte de la langue française qui peut être bonifiée. C'est tous des gestes qui peuvent s'inscrire dans une démarche vers l'indépendance, et j'aurai amplement l'occasion d'y revenir.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que, dans votre réflexion, à quelques mois de l'élection de 2018, un des facteurs de votre analyse, ce sera le taux de popularité de M. Trudeau pour savoir si…

M. Cloutier : Absolument pas. M. Trudeau n'a rien à voir là-dedans. Je veux dire, le projet de pays qu'on porte, soit qu'on réussit à le définir puis on réussit à créer la mobilisation populaire à partir de ce projet-là… Puis, je veux dire, on est des gens de convictions. Quand on sera prêts, on va aller de l'avant.

M. Robillard (Alexandre) : Parce que M. Lisée, aujourd'hui, disait que ce qui a changé depuis la dernière course, c'est l'élection d'un gouvernement avec M. Trudeau, qui récolte 67 % d'appuis au Québec. Donc, pour vous, ça, ce n'est pas un obstacle.

M. Cloutier : On a du travail à faire, et notre formation politique, notre responsabilité, c'est de définir notre projet, puis l'expliquer aux Québécois, puis répondre à leurs questions. On ne peut pas… Il faut rassurer les gens, puis la meilleure de rassurer, c'est de donner des réponses. Ça, j'en suis convaincu.

M. Robillard (Alexandre) : Mais est-ce que la popularité de M. Trudeau, c'est un élément qui…

M. Cloutier : Je pense que je vous ai répondu assez clairement que, la réponse, c'est non. On a du travail à faire, on va définir notre projet, créer notre mobilisation. Le reste, on va… Que les autres continuent à promouvoir… Le Parti libéral va continuer à promouvoir le statu quo. La Coalition avenir Québec va nous arriver avec je ne sais pas quoi, là, parce que ce n'est pas clair encore. Le Parti libéral aura sa… Je veux dire, chacun a son propre projet. Nous, ce qu'on porte, c'est indépendamment de ce qui se passe à Ottawa puis, de toute façon aussi, dans la…

(Interruption)

M. Cloutier : Ça cogne à la porte, je pense. Dans la...

Une voix : ...

M. Cloutier : C'est la torture, c'est ça. Dans la façon de faire de la politique, j'ai dit que je souhaitais être un chef de l'opposition qui non seulement réussit à critiquer correctement le gouvernement ou à mettre le doigt là où les choses doivent être améliorées, mais faire également des propositions. Puis c'est la même chose dans les relations avec le gouvernement fédéral. Le projet de pays que je veux construire, c'est pour le Québec, par le Québec puis pas nécessairement en opposition contre ce qui se passe autour de nous.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais, si un chef du Parti québécois devait, six mois avant les prochaines élections, dire : Bon, bien, visiblement, on n'a pas assez d'appuis pour proposer un référendum dans un premier mandat, est-ce que c'est encore crédible aux yeux des Québécois, vous pensez?

M. Cloutier : Bien, d'abord, c'est hypothétique. Ce qui compte, c'est de faire le travail. Puis je vous le dis, l'institut...

Mme Lajoie (Geneviève) : ...ce que vous proposez, ça pourrait arriver à cette conclusion-là.

M. Cloutier : Oui. Vous savez, le concours de circonstances de «si», en politique, on ne commande pas. Qui aurait pensé que Pierre Karl Péladeau ne serait pas chef de l'opposition officielle au moment où on se parle? Ce que j'essaie de vous dire... je sais les gestes qui peuvent être posés et le travail qu'on a à faire. Pour ce qui est de l'institut de recherche, il y a encore... On est encore dans la mise en oeuvre. Ça fait que le travail qui est à faire, il est réel. Il est colossal, puis ça, il faut prendre acte de ça. C'est pour ça que je dis : On doit se retrousser les manches puis définir notre projet.

M. Boivin (Simon) : À un militant qui souhaite à tout prix un référendum dans le prochain mandat, est-ce que vous lui dites de voter pour Martine Ouellet?

M. Cloutier : Non. Ce qu'on lui dit, c'est : Venez avec nous, construire avec nous, définir le projet, et nous aurons amplement la chance de décider, pour le Québec et devant les Québécois, quelles seront nos orientations pour la prochaine consultation populaire, mais jamais je ne vais embarquer le Québec, au grand jamais je ne vais embarquer le Québec dans une consultation populaire tant que je ne serai convaincu qu'on a tout ce qu'il nous faut pour réussir, gagner, puis créer la mobilisation populaire nécessaire, puis répondre à l'ensemble des questions des Québécois.

Mme Dufresne (Julie) : C'est là qu'on revient aux conditions gagnantes.

M. Cloutier : Merci. Merci à vous.

Mme Dufresne (Julie) : Non, mais c'est une question. Est-ce qu'on revient à la définition des conditions gagnantes?

M. Cloutier : Je vais reprendre du début. Ce que je souhaite, c'est définir le projet, l'expliquer clairement aux Québécois et le déposer. Je vais déposer le projet. À partir du dépôt du projet, il y aura une consultation populaire… Pardon. Il y aura une mobilisation.

Alors, la définition plus la mobilisation, ces deux éléments-là ensemble vont nous permettre de créer un mouvement, et, lorsqu'on aura la mesure de l'appropriation populaire, de l'adhérence du peuple québécois avec le projet qu'on aura déposé, avec toutes les questions et réponses qui suivent, à ce moment-là, on sera capable de vous dire si, oui ou non, on va en consultation populaire. C'est exactement le modèle écossais. Le modèle écossais, ça a été de prendre un projet, projet de constitution qui a été déposé, questions-réponses qui ont appelé un livre blanc, ensuite un échéancier pour la consultation. Il y avait même une date de fin de transition qui avait été prévue pour la transition vers le pays.

On est dans une démarche à visière levée en expliquant clairement aux Québécois vers quoi on va aller, mais, à ce stade-ci, tant qu'on n'aura pas défini le projet, on est incapables de vous dire si, oui ou non, il y aura une consultation parce que ce n'est pas le moment de le faire.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que vous préférez le terme «consultation populaire» à «référendum»?

M. Cloutier : Consultation populaire, référendum, utilisez le terme que vous voulez…

M. Robillard (Alexandre) : Mais, vous, personnellement…

M. Cloutier : Bien, c'est la loi sur les référendums, je pense, il va falloir… loi sur les consultations populaires… c'est la loi sur… On va utiliser le terme juridique, mais inévitablement on va utiliser un et l'autre, comme indépendance puis… comme indépendance puis souveraineté, vous… je vais utiliser un et l'autre, c'est comme ça, c'est dans le langage québécois. Pour moi, c'est la même chose.

Mme Fletcher (Raquel) : In English. You said a number of things, that it's an improvisation, «c'est triste comme spectacle», it's a sad spectacle. What in particular is the major thing that you want to get across this afternoon to the Government? What is you biggest grievance?

M. Cloutier : Well, I want to know where the Government is going. I mean, we have no clue. They have just tabled a new budget, and those measures that are supposed to be in are not. So, I mean, obviously, they have no idea where they're going. And we have a Prime Minister who said that he wanted to do the education one of his main goals, and obviously he hasn't been able to do so in the last two years.

So, obviously they are changing their mind. They have just cut many jobs in education system. We just had the Statistics Canada that showed us that they've cut 16,000 jobs. So I wanted to ask the Quebec minister : Does he agree with those losses in the education system? So there are many questions that have to be answered, but obviously, they are changing their mind again on education. They have decided to put aside the debate on the organization of the education system. So we look forward having these answers. Merci.

(Fin à 13 h 59)

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