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Point de presse de Mme Diane Lamarre, porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé et d'accessibilité aux soins

Version finale

Friday, May 20, 2016, 9 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-neuf minutes)

Mme Lamarre : Alors, bonjour. Nous avons convoqué cette interpellation pour faire le bilan des deux années du ministre Barrette et du gouvernement libéral en santé.

On est obligés de constater que l'accès est toujours déficient. On a investi énormément. Depuis, en fait, 2003, il y a eu beaucoup, beaucoup d'investissements qui ont été faits du côté des médecins pour favoriser une meilleure prise en charge, un meilleur accès. Je vous dirais qu'historiquement c'était autour de 25 % qu'on savait que... 25 % de Québécois qui n'avaient pas accès à un médecin de famille. Or, cette semaine, on a eu des statistiques un petit peu plus précises, ça s'améliore, on est rendus à 28 % des Québécois qui n'ont toujours pas accès à un médecin de famille. Alors, c'est loin de s'améliorer, ça se détériore. Et là on a une donnée encore plus précise, là, c'était un 28 %, il manque encore 1 million de Québécois qui n'auront pas accès... qui doivent avoir accès à un médecin de famille d'ici 2018 pour se conformer aux ententes qui ont été convenues entre la Fédération des médecins omnipraticiens et le ministre.

Mais en fait ce qui est encore plus frappant, c'est que le ministre s'emprisonne dans un modèle exclusivement médical, alors que, quand on regarde ailleurs dans le monde, les systèmes de santé qui ont réussi à mieux gérer, par exemple, les populations vieillissantes — on n'est pas les seuls, au Québec, à avoir plus de personnes âgées — bien, ce sont des systèmes qui ont investi dans les soins à domicile. Et, dans les soins à domicile, bien, on parle de recourir à différents professionnels de la santé, pas seulement aux médecins.

Alors, on le voit encore hier, ce qu'il a trouvé comme mesure, c'est de bonifier la rémunération des médecins. Mais ce qu'on veut, c'est avoir plus d'inhalothérapeutes qui vont à domicile pour les gens qui ont des maladies respiratoires, on veut des ergothérapeutes, on veut des infirmières, on veut des professionnels qui vont pouvoir donner davantage et faire en sorte que les fameuses urgences soient moins utilisées inutilement.

Si une personne âgée a de la difficulté à respirer, entre appeler l'ambulance puis se rendre à l'urgence et avoir accès à une inhalothérapeute qui vient à domicile pour l'accompagner, c'est sûr qu'au niveau des coûts on est gagnants avec une inhalothérapeute qui se rend à domicile, c'est sûr, sûr, sûr. Alors, comment... On n'entend jamais parler des autres professionnels. Quand est-ce qu'on a entendu parler ce ministre-là d'autres professionnels de la santé?

Aujourd'hui, à Montréal, la FIDEP, c'est une fédération pour les psychologues, ils ont... on a besoin d'avoir des psychologues dans notre système public. Ces psychologues, ils ont besoin d'avoir... ils demandent que leur internat, leur cinquième année... leur septième année d'université soit financée comme l'internat équivalent pour les médecins, pour les pharmaciens et pour les infirmières. Le ministre refuse de le faire. Quand on... S'il le finançait, il pourrait lier à cette... à ce financement-là, par exemple, trois années d'obligation, en tout cas, de contribution au système public, donc on les garderait, nos psychologues, dans le système public, alors que, là, ils se retrouvent tellement mal rémunérés, tellement mal considérés qu'ils se retrouvent presque obligatoirement dans le système privé avec des consultations à 100 $ la consultation avec un psychologue. Ce n'est pas ça, quand on leur parle, à ces gens-là, ils veulent contribuer au système public, et ils veulent contribuer au dépistage des troubles de déficit de l'attention dans les écoles, et ils veulent accompagner les patients qui ont des problèmes de santé mentale et qui monopolisent beaucoup d'énergie, actuellement, beaucoup de temps dans notre système de santé.

Alors, notre bilan, c'est que le ministre s'emprisonne dans un modèle et ce sont les patients qui écopent, les patients écopent, actuellement, au Québec. Donc, non seulement il n'a pas amélioré l'accès, mais je vous dirais que les formules qui fonctionnent, il trouve moyen de les démanteler. Alors, SABSA, qui fonctionne, qui offre des services, qui, actuellement, a pris en charge 1 500 patients vulnérables, eh bien, il ne veut pas le financer. Moi, j'ai envie de lui dire... Et il demande à tous les Québécois d'attendre encore deux ans, jusqu'en janvier 2018 avant d'avoir des résultats. C'est ça qu'il leur demande, là. Il leur demande d'attendre, en fait, pendant tout le temps de son mandat, il dit : Oui, je fais des affaires, là, mais je m'engage à ce que les résultats, ils arrivent juste avant que je sois remis en élections. C'est ça qu'il demande aux gens.

Eh bien, moi, je leur dis : Entre-temps, là, qu'il ne sabote pas ce qui fonctionne, qu'il finance SABSA jusqu'en 2018, puis, s'il nous a prouvé, en 2018, qu'il avait vraiment fait une différence et qu'il n'en a plus besoin, que tous ces patients-là, les 1 500 qui sont pris en charge par SABSA peuvent être récupérés dans son modèle, bien, on conviendra. Mais, d'ici là, qu'il finance SABSA, qu'il fasse attention à ces transferts de travailleurs sociaux des CLSC vers les GMF, parce que ces travailleurs sociaux ont des patients, actuellement, dans les CLSC. Alors, quand il les transfère de façon arbitraire, on essaie d'avoir une justification. Quel est le ratio? Pourquoi il en transfère un, deux, trois? On n'a pas d'information à ce niveau-là.

Alors, moi, je pense que la dernière chose qu'on peut reprocher à ce ministre, c'est qu'il semble avoir une pensée unique, une vision unique du Québec. Le Québec a des spécificités, a des diversités et effectivement, dans les grandes villes, probablement que ce qui doit primer, c'est l'accès par les premières lignes. Alors, les GMF ont leur place, et il y a une façon d'accentuer l'accès à la première ligne.

Mais, quand on arrive dans les régions, la première ligne, ce n'est peut-être plus ça qui est le problème, c'est peut-être le recours à voir des médecins dans les urgences. Or, qu'est-ce qu'il fait, le ministre? Il impose la même ligne à tous les jeunes médecins qui vont sortir à travers la province. Donc, peut-être que, dans des régions comme la Gaspésie, c'est plus important qu'on ait des médecins à l'urgence de l'hôpital, c'est là qu'il en manque le plus. Et, sur les territoires, eh bien, on le voit... moi, je suis allée visiter la région de Lanaudière, il y a... on parle souvent de déserts alimentaires, bien, il y a des déserts d'accès aux soins de santé. Alors, Sainte-Émilie-de-l'Énergie, Saint-Zénon, Saint-Gabriel-de-Brandon, il n'y a pas de médecins, alors ça nous prend des cliniques d'infirmières, des cliniques de proximité.

Alors, le ministre n'a qu'un modèle, il met tous ses oeufs dans le même panier, il met tout l'argent, actuellement, exclusivement dans les GMF et il déconstruit ce qui fonctionne bien. Donc, dans cette région de Lanaudière, il y avait un infirmier praticien spécialisé qui avait un réseau, il a quitté pour s'en aller travailler dans un système privé. Alors, non seulement il n'aide pas, mais il nuit, actuellement, et ce sont les patients qui, définitivement, écopent. C'est bien malheureux.

Alors, on va essayer de le ramener à une situation où il va mettre le patient en priorité et où il va construire le système de santé en fonction des patients et des besoins que ces patients-là ont. Merci.

M. Bergeron (Patrice) : Mme Lamarre, vous avez parlé, donc, de statistiques qui se détériorent, et puis on a aussi eu des chiffres, tout à l'heure, concernant, donc, les listes d'attente dans les... pour les IRM et les scans qui se sont aussi allongées. Puis en même temps ça fait deux ans que le ministre procède à des vastes bouleversements, dans le système, de structures. Est-ce que ces changements-là, par contre, ne sont pas, justement, irréversibles? Il ne sera plus moyen de revenir en arrière en 2018 même si vous prenez le pouvoir? Donc, finalement, on en a pour 10 ans, là, avec ce système-là. C'est irréversible, ces changements-là.

Mme Lamarre : C'est très préoccupant parce qu'à chaque fois qu'on fait une réforme, qu'elle soit bonne ou pas bonne, là, il y a un cinq ans où le système est très, très déséquilibré. Alors, la réforme que M. Couillard avait faite en 2003, tout le monde dans le milieu de la santé, là... moi, j'y suis depuis longtemps, ça prend au moins cinq ans avant que les corridors de services se reconstruisent, que les gens soient assis sur la bonne chaise, que le réseau et les liens, la coordination qui fait tant défaut... Moi, je pense qu'on a un gros problème de coordination dans le système de santé. Bien là, le ministre, il vient de rebrasser les cartes, puis ça va prendre encore cinq ans avant que les choses atterrissent. Par contre, il y a certainement, dans sa façon de penser, une façon qui utilise la coercition en tout temps, qui utilise une façon où il ne met pas les gens à contribution. Il se met les gens contre lui continuellement.

Vous savez, le réseau de la santé, c'est 270 000 personnes, ce sont des êtres humains. Alors, actuellement, à part les spécialistes, il a à peu près opprimé tout le monde dans ce système-là. Il ne peut pas s'attendre à ce qu'il obtienne des résultats spectaculaires, ça ne fonctionnera pas. Alors, moi, je pense qu'il faut repartir.

Et les gens qui ont choisi de travailler dans le système de santé aujourd'hui, ce sont des gens qui ont les patients à coeur, qui ont les patients vraiment en priorité. Et leur découragement, actuellement, c'est de dire : On voit bien que, plus ça avance, moins on a de temps pour faire ce qu'on devrait faire. Écoutez, quand, dans l'organisation des soins, c'est un physiothérapeute qui s'occupe des patients qui ont des polymédications, là, O.K., c'est des gens qui ont des listes de médicaments... physiothérapie, listes de médicaments, ça ne marche pas. Quand on a une ergothérapeute qui s'occupe des prises de sang... Dans la région de Gaspésie, on a confié le suivi du programme de dépistage de sein, qui était fait, historiquement, par une infirmière, à une travailleuse sociale.

Imaginez, ces gens-là, là, ils sont conscients qu'ils ont une responsabilité importante par rapport à la santé puis parfois à la survie des patients, puis ils n'ont pas les compétences, ils ne sont pas dans leur champ de compétence. Alors, c'est ça que ce brassage de structures là nous amène : des chambardements où on déstabilise, on défait ce qui fonctionnait déjà. Et ce qui ne fonctionnait pas, on n'en voit pas du tout d'amélioration, ni au niveau de l'accès ni au niveau de l'accès, à tous les niveaux, là. On le voit au niveau de la première ligne, mais aussi dans tous les enjeux, comme l'accès à certains tests diagnostiques.

M. Bergeron (Patrice) : …juste vous suivre, Mme Lamarre. C'est que vous êtes en train de dire aux Québécois, finalement, que ce ne sera pas possible de régler ça avant cinq ans ou encore, vous dites de repartir à zéro. Mais ce serait une autre réforme, puis il y en a encore pour cinq ans ou…

Mme Lamarre : Non, je dis que l'argent qui est mis exclusivement, actuellement, sur les incitatifs pour les médecins, il faut utiliser cet argent-là, clairement, pour le soutien à domicile, avoir une vraie politique de soutien à domicile. Une politique de soutien à domicile, c'est qu'on investit avec des gens, on programme une trajectoire de soins. C'est ça, vraiment. On ne l'a pas, ça. Et, si on le faisait, ça irait rapidement. L'impact des psychologues dont je vous parle... en un an on peut augmenter de plusieurs centaines le nombre de psychologues qui vont être dans notre système public pour au moins trois ans, et ça, c'est récurrent ensuite.

Alors, il y en a, des façons claires d'améliorer rapidement l'accès, de déployer rapidement des services concrets pour la population. Donc, oui, on est capables de reconstruire, mais, oui, le ministre, actuellement, fait énormément de tort à notre système de santé.

M. Caron (Régys) : Bonjour, Mme Lamarre.

Mme Lamarre : Bonjour, M. Caron.

M. Caron (Régys) : Vous venez d'évoquer, là, les cliniques d'infirmières sans médecin, vous demandez ça. Là, il y a les CLSC, il y a les groupes de médecine familiale, il y a les cliniques de médecins, le gouvernement annonce les supercliniques. En plus, vous demandez des cliniques sans médecin avec des infirmières. Est-ce qu'il ne faudrait pas mieux consolider tout ça quelque part de façon à ne pas trop mêler les gens?

Mme Lamarre : Nous, ce qu'on demande, en fait, c'est que les infirmières praticiennes spécialisées puissent offrir des services de façon autonome dans le système de santé, alors, qu'elles soient une première ligne décisionnelle. Actuellement... et au Québec on est les seuls à avoir fait ça, d'avoir mis des IPS qui ont cinq ans d'université... aux États-Unis, ça s'appelle des «nurse practitioners», dans les autres provinces ces professionnelles-là ont une autonomie, elles peuvent travailler. Donc, si on veut, on peut très bien leur offrir des locaux dans un CLSC, mais elles sont autonomes, elles n'ont pas besoin d'avoir un médecin qui les supervise.

Donc, si elles veulent travailler le vendredi soir, le samedi après-midi, le dimanche après-midi à des heures qui sont considérées comme défavorables, où on ne réussit pas à avoir d'autres professionnels, bien, elles peuvent garantir des plages horaires continues. Elles peuvent aussi, dans des régions comme Lanaudière, dont je parlais tantôt, offrir des services. Il y a des déserts, il y a des zones où il n'y en a plus, de cliniques médicales, il n'y a plus de CLSC. Les gens de Saint-Michel-des-Saints, de Saint-Gabriel-de-Brandon, ils ont à faire 100, 150 kilomètres — je suis allée dans cette région-là — avant d'avoir accès à un CLSC, ou à un GMF, ou à un hôpital. Alors, pour ces gens-là, d'avoir un point d'entrée, un point de service qui sert également de point de triage pour dépister des situations plus graves, mais qui est capable de résoudre des problèmes... Donc, si la personne à une infection urinaire, on n'a pas besoin de lui faire faire 100 kilomètres pour qu'elle aille chercher une prescription d'un médecin. Elle peut recevoir la prescription d'une infirmière praticienne spécialisée qui va avoir l'autorité et l'autonomie de prescrire. Pourquoi refuser ça dans un contexte où on en manque? On manque d'heures de médecins, on manque de disponibilité de médecins. On continue. Et les médecins nous le disent, plus on a d'argent, moins on va travailler d'heures. Alors, il faut arrêter à un moment donné. Il faut voir ça sous un autre angle et repartir de ce qui sert aux patients.

Alors, le ministre, déjà je trouve qu'il les multiplie beaucoup, les points d'entrée, lui-même, sauf que c'est toujours des points d'entrée de médecin. C'est ça, la différence. Alors, que ce soient les GMF, que ce soient ces supercliniques ou que ce soient les trois cliniques de chirurgie, ce sont toujours des cliniques exclusivement où le point d'entrée est absolument un médecin. Quand il transfère des travailleurs sociaux du CLSC vers un GMF, il fait en sorte que, pour voir un travailleur social, il va falloir passer par un médecin.

M. Caron (Régys) : De quoi voulez-vous convaincre le ministre ce matin?

Mme Lamarre : Je veux le convaincre qu'il doit être beaucoup plus attentif aux signaux d'alarme que le Protecteur du citoyen lui donne, que le Commissaire à la santé essayait de lui donner, que la Vérificatrice générale lui donne. C'est un ministre qui n'écoute pas. C'est un ministre, aussi, qui a une vision exclusivement médicale et une vision, comme je vous disais, mur à mur. Alors, le mur-à-mur, au Québec, ça ne fonctionne pas, ce n'est pas ça, parce qu'on a un grand territoire à couvrir avec des situations où on a des zones qui sont très, très peuplées et des zones qui sont beaucoup moins peuplées, où on a, à certains endroits, des centres très spécialisés puis, à d'autres endroits, où on n'a pas ça. Alors, dans tous les systèmes qui fonctionnent bien, actuellement, on a fait appel à la collaboration en première ligne de beaucoup d'autres professionnels. Le ministre résiste à ce modèle-là, et nous, on pense que c'est vraiment une voie qui changerait rapidement les choses.

M. Caron (Régys) : Pensez-vous que cette interpellation va changer les choses ce matin?

Mme Lamarre : Bien, écoutez, nous, notre mission, c'est certainement, à l'opposition officielle, de le dire, de le dire. Moi, je vous dirais que j'ai quand même réussi à faire faire marche arrière au gouvernement sur les frais accessoires, les frais accessoires qui étaient une réelle inéquité au niveau du système. C'était une atteinte à notre système médical universel comme on n'en avait jamais eu dans toute l'histoire, de formaliser, de dire : Ce sera normal que, si vous allez voir un ophtalmologiste, vous ayez... vous le saurez d'avance, mais vous aurez à sortir 50 $ de votre poche parce que les frais accessoires seront légalisés. Ça, c'était vraiment une atteinte à l'équité, et on a réussi à lui faire faire marche arrière.

SABSA, je vous avoue, il n'y a aucune logique. Je ne sais pas, le ministre doit se sentir très, très faible dans son argumentaire pour pouvoir justifier qu'il ne maintienne pas le financement de SABSA. Et le défi que je lui lance aujourd'hui par rapport à SABSA, c'est : Il demande à tous les Québécois d'attendre en 2018 pour avoir des résultats au niveau de l'amélioration de l'accès? Bien, jusqu'en 2018, qu'il accepte de financer SABSA, parce que SABSA a déjà fait ses preuves.

M. Caron (Régys) : Mais vous savez très bien, Mme Lamarre, que, s'il met le doigt dans l'engrenage SABSA, ça va être d'autres cliniques qui vont demander à pousser, puis là ça va être encore un autre réseau parallèle qui va... et puis des fonds qui vont être requis.

Mme Lamarre : Pourquoi? Pourquoi c'est un réseau parallèle, les cliniques d'infirmières, et pas les 50 supercliniques? C'est quoi, la différence entre les 50 supercliniques puis les 48 cliniques-réseaux qui existent depuis 2003 puis qui ne rendent pas les services qu'on est supposés avoir? C'était le même mandat, c'était le même mandat. Les 48 cliniques-réseaux, là, avaient le mandat d'être ouvertes 12 heures par jour, d'être ouvertes les soirs, les fins de semaine, de donner des services d'urgence. Ça n'a pas fonctionné. Il repart ça sur 50 supercliniques, et là il les finance. Alors, ça, là, il y en a, de l'argent pour ça, alors que des cliniques d'infirmières qui seraient à plus modeste coût, qui pourraient même... autorisées dans des CLSC, les infrastructures sont déjà là, mais permettre une action... une intervention autonome... Écoutez, c'est incroyable, ce qu'on pourrait déployer rapidement comme services pour couvrir la première ligne, diminuer les 60 % de recours inutiles à l'urgence, là. Le commissaire a bien dit : 60 % des gens qui vont à l'urgence dans un hôpital ne devraient pas aller à l'urgence d'un hôpital. Ce sont des situations P4, P5, des cas qui devraient être vus s'il y avait une première ligne proche d'eux, et il n'y en a pas.

Mme Fletcher (Raquel) :Will you ask the Minister about abolishing «le Commissaire à la santé»?

Mme Lamarre : We ask... We'll ask him... We already asked him to maintain the «Commissaire à la santé». This is an institution, he's the only one who has, in his mission, to evaluate the health system's performance, and we cannot understand why he suppressing this institution.

At the same time, he is doing a lot of reforms without any evidence-based data, and at this time we cannot understand that. If he is so sure that he will get good outcome from his reform, he must have put more emphasis on «Commissaire à la santé». So, why is he suppressing this institution? In fact, they have a lot of good interventions, they were planning to study home health care, and physician remuneration, and emergency. So, we need these evaluations. And, even if we still get «Vérificateur général» and «Protecteur du citoyen», they are institutions that have the objective to evaluate only specific aspects of the health care system. «Commissaire à la santé» was the only one who had the first mission to evaluate, to do recommendations, to increase outcomes for patients.

Mme Fletcher (Raquel) : You said in French that he's a Minister who doesn't listen. Do you think that it's because he's not listening that he is going ahead with abolishing the «commmissaire» or do you think he has more nefarious reasons for doing that?

Mme Lamarre : For sure. It's not for saving money, for sure.

(Fin à 9 h 59)

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