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Point de presse de M. Sylvain Gaudreault, chef de l'opposition officielle

Version finale

Friday, June 3, 2016, 8 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures dix-huit minutes)

M. Gaudreault : Alors, bonjour à tous et à toutes. Écoutez, ce matin, je voudrais revenir sur le rapport de la Vérificatrice générale, particulièrement concernant RONA, la vente de RONA. Je suis estomaqué de voir que, finalement, M. Daoust a été informé et il a donné son accord. C'est la Vérificatrice générale elle-même qui nous le dit.

Alors, vous savez, les problèmes s'accumulent pour M. Daoust et de façon importante. On a passé de la maxime des trois singes à la maxime des trois mensonges dans le cas de Jacques Daoust. Alors, le mensonge du faux document déposé à l'Assemblée nationale, le mensonge de la clé USB, et là, bien, maintenant c'est le mensonge de RONA.

Alors, moi, je pense que, dans ces circonstances-là, il devient particulièrement difficile pour M. Couillard de garder une confiance à l'égard de M. Daoust, son ministre, qui accumule les faux pas puis les bourdes, là, et plus on avance, plus on en apprend. Alors, voilà.

M. Vigneault (Nicolas) : Vous ne le croyez pas quand il dit qu'il n'a jamais été informé, et tout ça? Je comprends que la VG le contredit, mais le président, l'ex-président du conseil d'administration dit que le conseil n'a pas informé justement le ministre Daoust.

M. Gaudreault : Écoutez, c'est sa version, mais il est quand même le ministre, alors il doit être responsable de ce qui s'est passé à l'intérieur de son ministère. Puis, s'il dit que c'est le p.-v. qui est mal foutu, bien il avait juste à le regarder, le p.-v., avant de l'envoyer, là. Moi, je les ai toujours regardés, les p.-v., dans mes réunions, là, quand j'étais responsable, alors là... De toute façon, c'est un problème au point de départ.

Donc, moi, je pense que M. Daoust a fortement ébranlé la confiance que la population doit avoir à son égard.

M. Lacroix (Louis) : M. Gaudreault, vous dites que M. Daoust est responsable, même s'il n'avait pas été mis au courant par le conseil d'administration. Ce que je comprends, c'est que vous dites qu'en tant que ministre il est tout de même responsable. C'est bien ça?

M. Gaudreault : Bien, la responsabilité ministérielle, ça veut dire quelque chose, là.

M. Lacroix (Louis) : Mais lui dit qu'il n'avait pas à donner son approbation à Investissement Québec, Investissement Québec prend ses décisions elle-même.

M. Gaudreault : Oui, mais Investissement Québec, considérant la grande participation d'Investissement Québec à l'intérieur de RONA, ne se sentait pas vraiment légitimée, c'est ce que dit Mme Leclerc, de faire l'intervention seule sans aller se faire valider, entre guillemets, par le ministre, c'est ça que dit la VG, et ils l'ont fait. Donc, maintenant, ça veut dire qu'il a été au courant. Au fond, là, ce que ça veut dire, c'est qu'on a un ministre du gouvernement libéral qui a laissé partir nos billes dans une entreprise québécoise qui appartenait à des intérêts québécois, dont le siège social était au Québec. O.K., au-delà de tous les problèmes administratifs, au-delà du fait qu'il a peut-être dit oui, il a peut-être dit non, il ne s'en souvient pas — quant à ça, probablement qu'il a allumé dans un déjeuner lui aussi, là, c'est la session des petits-déjeuners, là, au Parti libéral, cette session-ci, là — peu importe ça, là, au net, là, par son manque de responsabilité, qu'il ait regardé le p.-v. ou pas, au net, c'est que ça a fait en sorte qu'on a perdu encore un siège social important.

Mme Delainey (Marie-Laurence) : Hier, vous avez demandé des explications, M. Drainville a demandé des explications à M. Daoust. Les explications sont venues, il maintient sa version. Est-ce que vous demandez, vous aussi, la démission de M. Daoust?

M. Gaudreault : Bien, moi, ce que je dis, c'est que M. Daoust n'a certainement plus... ne devrait plus recevoir la confiance du premier ministre, là. Donc, moi, je pense que les problèmes sont trop nombreux autour de M. Daoust. Que ça soit quand M. Daoust était ministre de l'Économie que ça soit M. Daoust ministre des Transports, que ça soit M. Daoust n'importe où, on a un problème avec M. Daoust. Donc, moi, je pense qu'il y a un sérieux problème concernant la confiance sur ce ministre-là.

M. Bellerose (Patrick) : Pourquoi est-ce que M. Daoust mentirait dans ce dossier-là?

M. Gaudreault : Pardon?

M. Bellerose (Patrick) : Pourquoi est-ce que M. Daoust mentirait sur la vente des actions de RONA?

M. Gaudreault : Bien, là, pourquoi il mentirait, écoutez, vous lui poserez la question pourquoi il ment, là. Mais, moi, ce que je constate, c'est qu'il nous a toujours dit qu'il n'avait pas donné son autorisation. Finalement, la VG nous dit : Il l'a donnée, son autorisation. Puis là, il met ça sur la faute d'une secrétaire ou sur la faute d'un p.-v. mal fait. Je veux dire, tu es responsable ou tu ne l'es pas. Alors, quand tu dis quelque chose, quand tu es ministre, bien il faut que ça soit conforme à la réalité. Et ce n'est pas conforme à la réalité. Appelez ça un mensonge, appelez ça un maquillage, appelez ça comme vous voulez, pour moi, ce n'est pas conforme à la réalité.

M. Lecavalier (Charles) : M. Daoust, juste pour être bien clair, M. Daoust, lui, hier, dit qu'il y a erreur dans le p.-v. où il y a quelqu'un chez Investissement Québec qui a prétendu que le gouvernement était informé, mais lui dit : Je n'ai pas été informé, je n'ai pas donné mon autorisation. Ensuite, il rajoute que, personnellement, s'il avait été informé, il aurait dit à Investissement Québec de ne pas vendre. Alors, vous croyez qu'il ment quand il dit ça?

M. Gaudreault : Oui, mais c'est toujours facile de dire ça après coup. Vous savez, vous pourriez dire n'importe quoi, puis, moi, après coup, je pourrais dire : Ah oui, mais avoir su... Là, on est dans la politique-fiction puis dans les hypothèses. Mais là on n'est pas dans la politique-fiction, on est dans la réalité. Puis la réalité, c'est qu'on a un p.-v., qu'il ait été bien ou mal fait, il reste que c'est un p.-v. qui dit que M. Daoust a donné son autorisation. Alors là, il aurait dû s'en apercevoir avant que la VG regarde ça.

M. Lecavalier (Charles) : Est-ce que vous croyez qu'il a menti hier en disant qu'il n'a pas été informé? Est-ce qu'il ment?

M. Gaudreault : Bien, c'est ça que je disais tout à l'heure à votre collègue, les informations ne concordent pas. Alors, quand il nous dit qu'il ne l'a pas donnée, son autorisation, puis le p.-v. donne son autorisation... Vous savez, en droit, la preuve la plus forte, c'est l'écrit. Alors là, on a un écrit, un p.-v., un procès-verbal d'Investissement Québec. Ce n'est pas un p.-v. d'un club scout, là, c'est le p.-v. d'Investissement Québec, puis qui dit que le ministre a donné son accord. Alors là, il aurait dû le regarder avant.

Mme Plante (Caroline) : Mais qu'Investissement Québec ressente le besoin de valider auprès d'un ministre, ce n'est pas un plus gros problème, ça?

M. Gaudreault : Bien, c'est-à-dire qu'Investissement Québec avait pris des parts de façon importante dans RONA sous l'ancien gouvernement libéral. Et là il faudra voir le fonctionnement à l'intérieur d'Investissement Québec, mais le fait que, considérant que la participation d'Investissement Québec dans une entreprise québécoise soit à risque et que ça, ça a été quand même un choix délibéré qu'Investissement Québec prenne des parts dans RONA, que, par après, Investissement Québec, quand vient la question de le vendre, se dit : Bien, on va aller se faire valider, comme on l'avait fait quand on l'a acheté, moi, je pense que c'est une attitude qui est correcte.

Mme Plante (Caroline) : Mais il n'est pas censé d'avoir d'intervention politique, là.

M. Gaudreault : Non, mais je veux dire, ils sont allés chercher un avis. Alors, ça n'enlève pas l'indépendance d'Investissement Québec. Mais le problème, c'est qu'en bout de ligne M. Daoust nous avait dit : Je n'ai pas donné mon autorisation. On s'aperçoit par un p.-v. qu'il l'a donnée, son autorisation. Alors là, ça veut dire qu'il a laissé partir les billes du Québec à l'intérieur d'un siège social important. Je reviens sur le fond des choses. C'est ça qui est le problème fondamental.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Le gouvernement est-il en crise?

M. Gaudreault : Oui, en tout cas, ça commence à ressembler à ça. Quand on fait le tour des dossiers, que ce soit Premier Tech, que ce soit le MTQ... Écoutez, ça fait combien de temps ? Ça fait deux semaines qu'on est là-dessus, là, sur le MTQ, presque à chaque jour. Pas parce que ça nous plaît, là, c'est parce que c'est énorme. Puis là, on a ça en plus qui s'ajoute. Alors moi, je trouve que ça va très, très mal du côté du gouvernement.

Mme Plante (Caroline) : Est-ce que vous connaissez Paul St-PierrePlamondon?

M. Gaudreault : Bien, je ne le connais pas personnellement, non.

Mme Plante (Caroline) : Est-ce que c'est surprenant, son arrivée comme ça?

M. Gaudreault : Bien, moi, ce que je constate, c'est que le Parti québécois attire, attire des jeunes professionnels, des jeunes de qualité qui veulent s'engager en politique. M. St-PierrePlamondon avait fait une réflexion sur les orphelins politiques. La réponse qu'il y trouve, c'est de venir au Parti québécois. Alors moi, je suis très satisfait.

Une voix : Merci.

Journaliste : Êtes-vous prêt à...

M. Gaudreault : À...

Journaliste : À l'adopter?

(Fin à 8 h 26)

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