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Point de presse de M. Sylvain Gaudreault, chef de l'opposition officielle

Version finale

Tuesday, June 7, 2016, 15 h 34

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures trente-cinq minutes)

M. Gaudreault : Alors, écoutez, je trouvais ça important de faire le point sur la période de questions et sur le dossier RONA. Simplement vous rappeler que nous avons trois éléments, là, qui ne sont pas banaux, là, je pense que c'est important de bien comprendre la séquence. Le 17 novembre 2014, le conseil d'administration d'Investissement Québec adopte une résolution unanime pour dire qu'ils vont vendre leur participation dans RONA sous la condition de la consultation du ministre. Tout de suite après avoir adopté cette résolution-là, qui rentre pour rencontrer le conseil d'administration à huis clos? Le ministre, qui a une rencontre avec le conseil d'administration à huis clos. Un mois après, à la séance du conseil d'administration d'Investissement Québec qui suit, bien là on confirme la vente des actions, ce qui a été confirmé par après par le P.D.G. M. Lafrance, le P.D.G. d'Investissement Québec, et qui a été relevé, comme vous le savez, par la Vérificatrice générale.

Alors, il y a une séquence d'événements : motion unanime de consultation du ministre; le ministre débarque au C.A.; un mois après, c'est vendu. Puis le ministre dit qu'il n'était pas au courant. Ça ne tient pas debout. C'est cousu de fil blanc.

Et ce que j'ajouterais pour terminer, avant de répondre à vos questions, ce que je trouve absolument incroyable, c'est que ce que le premier ministre nous dit — en tout cas, il ne nous a pas dit le contraire aujourd'hui — c'est qu'il ne savait pas, il n'était pas informé de ça. Alors, c'est ce que nous donnent comme information les procès-verbaux des C.A. d'Investissement Québec de novembre, décembre 2014.

M. Caron (Régys) : Alors, ça vous ramène à la conclusion, M. Gaudreault, que, un, le ministre n'a pas pu faire autrement qu'être informé de la décision, et, deux, il ment lorsqu'il dit qu'il ne savait pas.

M. Gaudreault : Bien, écoutez, il était au conseil d'administration. Ça, en soi, là, il faut savoir que c'est extrêmement rare, c'est exceptionnel qu'un ministre de l'Économie se rende au conseil d'administration d'Investissement Québec. La même séance où ils disent, dans la motion unanime, la résolution unanime, que ça va être sous consultation du ministre, quelques minutes après, il est là devant eux. Puis il nous dit... il ose nous dire, après, que la VG se trompe et que c'est une erreur de secrétaire avec le p.-v. du C.A. du 15 décembre. Ça ne tient pas la route.

M. Dutrisac (Robert) : Mais pourquoi... Bon, on peut comprendre que, dans un premier temps, il dit : Investissement Québec n'avait pas besoin d'obtenir mon assentiment en vertu de la loi. Ça semble clair. Là, on lit que... on a lu dans le rapport du VG que, même s'ils n'avaient pas besoin de le faire, ils l'ont fait pareil, par acquit de conscience. Pourquoi, selon vous, M. Daoust a menti aussi...

M. Gaudreault : Bien, on dirait qu'il essaie de...

M. Dutrisac (Robert) : ...de façon assez évidente en disant : On ne m'a jamais parlé de ça. On n'a pas parlé de ça, qu'il a dit. Non seulement il a dit : On ne m'a pas consulté puis je n'ai pas donné mon accord, mais il dit : On ne m'a pas parlé de ça.

M. Gaudreault : Oui, mais, au point de départ, là, ça ne tient pas la route, sa version. Parce que la motion... pas la motion, c'est un langage de l'Assemblée, je m'excuse, la résolution d'Investissement Québec dit — je l'ai ici, là : «...autoriser Investissement Québec à disposer des autres actions de RONA qu'elle détient sous réserve d'une consultation préalable auprès du ministre responsable de la société.» Alors, c'est ce qu'on appelle une condition suspensive à leur vente des actions d'Investissement Québec dans RONA.

Ça fait que, je veux dire, il faut que ça soit exécutoire, là. Ce n'est pas un p.-v. d'un club de pêche, je le répète, ou d'un club de scouts, c'est le p.-v. d'Investissement Québec. Et, pour pouvoir exécuter cette résolution, il n'avait pas le choix, au moins, de consulter le ministre. Ça fait qu'il ne vienne pas nous dire qu'il ne savait pas, parce que ça a été vendu, les actions, de toute façon. Donc, ça ne marche pas, sa version, ça ne marche pas.

M. Dutrisac (Robert) : M. Couillard a continué à dire que M. Daoust n'avait été ni informé ni consulté, il a dit ça en Chambre.

M. Gaudreault : Bien, ça, ça veut dire soit qu'il s'est fait rouler dans la farine par son propre ministre, un, ou, deux, soit que sont ministre ne l'a pas informé, ou, trois, soit qu'il protège son ministre absolument. Dans les trois cas, c'est des erreurs de la part du premier ministre.

M. Dutrisac (Robert) : Investissement Québec a pourtant dit, au mois de février, au moment où la transaction avait lieu entre Lowe's et RONA, qu'ils n'avaient jamais informé le gouvernement de cette transaction-là.

M. Gaudreault : Le ministre.

M. Dutrisac (Robert) : Le ministre.

M. Gaudreault : Oui.

M. Dutrisac (Robert) : Et là la semaine dernière Investissement Québec a changé sa version...

M. Gaudreault : Exact.

M. Dutrisac (Robert) : ...pour dire qu'ils l'avaient informé, après avoir consulté les procès-verbaux qu'ils n'avaient pas vus au mois de février.

M. Gaudreault : Bien oui, bien c'est ça.

M. Dutrisac (Robert) : Est-ce que c'est crédible, ça, M. Gaudreault?

M. Gaudreault : Bien non, ce n'est pas crédible. Toute la version du ministre n'est pas crédible.

M. Dutrisac (Robert) : Je vous parle de la version d'Investissement Québec, là, qui a changé sa version.

M. Gaudreault : Oui, mais ce n'est pas plus crédible dans le sens qu'on a les documents, on a les résolutions unanimes, on a les procès verbaux d'Investissement Québec. On serait n'importe où, là, je veux dire... Vos C.A. de la Tribune de la presse, là, vous les suivez, vos p.-v. puis vos résolutions. Bien là, on est à Investissement Québec, c'est au moins aussi important que chez vous, alors il faut que ça soit suivi.

M. Dutrisac (Robert) : Mais qu'un ministre autorise, dans l'hypothèse où il l'a fait, une transaction de plus de 100 millions, est-ce qu'il n'y a pas d'écrit qui doit se passer, là...

M. Gaudreault : Il n'y a pas un...

M. Dutrisac (Robert) : ...quelque chose d'écrit outre qu'un procès verbal confirmant l'autorisation du ministre? Parce que c'est quand même une somme importante, là. Il n'y a rien d'écrit là-dessus, là?

M. Gaudreault : Bien là, ce qu'on a, c'est qu'ils ont été consultés, puis M. Lafrance, le P.D.G. d'Investissement Québec, a dit, dans le procès-verbal qui a été révélé d'ailleurs par la Vérificatrice générale, que le ministre avait donné son accord. Ça fait que, là, ça fait beaucoup d'éléments, là. Ça va? Merci.

Le Modérateur : Merci beaucoup, messieurs.

(Fin à 15 h 41)

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