To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Wednesday, October 19, 2016, 12 h 45

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Douze heures quarante-sept minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. Écoutez, moi, je trouve ça surréel, ce qu'on vit depuis deux jours à l'Assemblée nationale. On a un choc des ego entre Jean-François Lisée et Philippe Couillard. C'est comme la reprise d'un vieux film, là. Écoutez, à chaque question de Jean-François Lisée, Philippe Couillard se dépêche de sortir l'épouvantail du référendum puis de la souveraineté. Puis le pire, c'est Jean-François Lisée, qui tombe dans le panneau.

Écoutez, le comble, ce matin, là, Jean-François Lisée qui propose un débat à la télévision d'une heure sur l'indépendance du Québec. Écoutez, là, moi, je pense que les Québécois sont exaspérés. Ça n'a pas de bon sens, là, on ne va pas retourner dans le vieux débat des 40 dernières années. Les gens, ce qu'ils veulent, c'est qu'on parle de leurs préoccupations, puis leurs préoccupations, c'est le fait qu'ils n'arrivent plus... qu'ils ont un fardeau fiscal qui est trop grand, que leurs parents attendent trop longtemps à l'hôpital, qu'on a des écoles qui tombent en ruine.

Je veux dire, la dernière chose que les Québécois veulent, c'est ce vieux débat là. Et actuellement, bien, c'est ce qu'on voit depuis deux jours, là. Ça n'a pas de bon sens, c'est surréel, ce qu'on a vécu. Et, bien, écoutez, nous, on va garder le cap. On va continuer à poser des questions sur l'économie, sur l'éducation, sur la santé, puis on va laisser les deux vieux partis continuer à jouer, là, dans le vieux film que personne ne veut voir au Québec.

La Modératrice : Merci beaucoup. On va prendre les questions. On va commencer par Alexandre Robillard, La Presse canadienne.

M. Robillard (Alexandre) : M. Legault, on dirait que ça vous dérange, ça, ce débat-là sur la souveraineté ou le fédéralisme. Vous vous êtes déjà plaint des effets négatifs que la polarisation amenait pour la CAQ. Est-ce que vous craignez de vous retrouver dans la même situation que vous avez déjà vécue à ce sujet-là, là?

M. Legault : Pas du tout. Moi, j'invite les Québécois, là. J'aurais aimé, moi, que les Québécois, que tout le monde, là... je sais qu'il n'y a pas des grosses cotes d'écoute, là, mais j'aurais aimé ça que les Québécois voient la période de questions ce matin, de voir un Philippe Couillard qui fait peur au monde, là, qui est tout content qu'on parle de la souveraineté du Québec, puis Jean-François Lisée qui veut un débat d'une heure à la télévision sur l'indépendance. J'aurais aimé ça que les Québécois comparent ces deux vieux partis là avec la CAQ qui pose des questions sur l'économie, qui se demande qu'est-ce qu'on fait pour que les gens améliorent leur pouvoir d'achat. J'aurais aimé que tous les Québécois voient la période de questions ce matin pour montrer comment, et Philippe Couilard, et Jean-François Lisée, sont déconnectés de la réalité des Québécois.

M. Robillard (Alexandre) : Je comprends ça, mais vous avez déjà admis que la polarisation sur l'axe fédéraliste-souverainiste, quand il y a des débats, ça vous nuit. Donc, est-ce que vous avez peur que ça vous nuise, ça?

M. Legault : Non. Ce que j'ai dit, c'est que, quand il y a un nouveau chef, puis ça m'est arrivé, c'est arrivé à Pierre Karl Péladeau, là, ça arrive un petit peu moins à Jean-François Lisée, il y a beaucoup d'attention médiatique, il y a ce qu'on appelle une lune de miel médiatique. Mais, je veux dire, moi, si Philippe Couillard puis Jean-François Lisée veulent continuer ce qu'ils ont fait depuis deux jours, c'est-à-dire de se lancer de la boue puis se chicaner sur la souveraineté du Québec, là, bien, moi, je pense que les Québécois vont voir qu'il y a juste une solution puis il y a juste un parti qui parle de leurs préoccupations, c'est la CAQ.

Donc, moi, d'une certaine façon, je trouve ça dommage pour les Québécois, mais au moins les choix, là, sont clairs, puis j'espère que les gens vont voir ça, ils ne vont pas juste voir qu'il y a une nouvelle étoile qui est née, là, mais que cette étoile-là, bien, veut faire un débat d'une heure à la télévision sur l'indépendance du Québec.

M. Robillard (Alexandre) : Mais ce n'est pas avec vous, vous ne serez pas là vous non plus, là.

M. Legault : Bien, écoutez, moi, je pense...

M. Robillard (Alexandre) : À moins que vous disiez que vous voulez participer au débat, je ne sais pas. Est-ce que vous voudriez participer au débat ou...

M. Legault : Bien, moi, non, écoutez, moi, je pense qu'il n'y a pas personne qui va...

M. Robillard (Alexandre) : Non, mais juste pour être clair, est-ce que vous...

M. Legault : Non, mais il n'y a personne qui va regarder ce débat-là.

M. Robillard (Alexandre) : Mais voudriez-vous être invité à ce débat-là, vous?

M. Legault : Ah! moi, ce n'est pas de ça que je veux parler, là. Moi, ce que je veux parler, c'est d'économie, c'est de santé, c'est d'éducation, c'est d'identité.

M. Robillard (Alexandre) : O.K. Puis donc je comprends que...

M. Legault : Mais on ne veut pas parler de la date du référendum puis sortir les vieux débats, là. Donc, moi, je ne veux pas embarquer dans ce débat-là puis je n'embarquerai pas dans ce débat-là.

M. Robillard (Alexandre) : Mais j'ai bien compris que vous ne craignez pas de souffrir de la polarisation conséquente à ce débat-là.

M. Legault : Écoutez, moi, j'ai confiance plus que jamais qu'en 2018 ça va être la première élection générale où le sujet, là, le «ballot question», là, le... en tout cas, peu importe, l'enjeu clé de l'élection, ça ne sera pas la souveraineté du Québec. Ça va être qui a le meilleur plan en éducation, en économie, en matière d'identité. C'est ça qu'on va avoir en 2018, puis moi, je travaille fort là-dessus, puis c'est ça que les Québécois veulent. Puis quand je suis sur le terrain, là, je n'en vois pas de chicane. J'ai fait cinq semaines de tournée dans les régions du Québec, je n'ai pas vu de chicane dans aucun autobus, nulle part, là, sur le référendum puis la souveraineté du Québec.

M. Dutrisac (Robert) : Mais à voir la période de questions, justement, est-ce que ce n'est pas un présage de ce qui nous attend en 2018, c'est-à-dire une répétition de 2014 avec le Parti libéral qui tape sur le clou du référendum et le Parti québécois qui dit qu'il n'y en aura pas?

M. Legault : Oui. Bien, écoutez, moi, je pense, ce n'est pas des préoccupations des Québécois. Donc, si Philippe Couillard continue à sortir l'épouvantail de la souveraineté puis si Jean-François Lisée continue de proposer des débats à la télévision sur l'indépendance, écoutez, ça va presque être trop facile pour moi en 2018, là.

M. Dutrisac (Robert) : Maintenant, c'est la première année du gouvernement Trudeau, j'aimerais vous entendre sur le bilan que vous faites de cette première année là du gouvernement Trudeau.

M. Legault : Bien, écoutez, si on regarde le Québec, pour moi, l'enjeu le plus important, ce sont les transferts en santé. C'est des milliards de dollars. On ne peut pas, à cause des impacts du vieillissement, puis des nouveaux médicaments, puis des nouvelles technologies, être capable de garder les mêmes services qu'actuellement avec une croissance de seulement 3 % des transferts en santé. Il faut revenir au 6 %.

Et moi, je n'en reviens pas, là, que M. Trudeau essaie de dire : C'est nous, au fédéral, qui connaissons le mieux les besoins puis les solutions en santé, puis on va décider où mettre l'argent. Je n'en reviens pas, là. Donc, moi, j'ai une certaine inquiétude, là, sur l'interférence du fédéral dans le dossier le plus important, là, le financement des transferts en santé.

Puis j'aimerais ça voir Philippe Couillard appuyer un peu Gaétan Barrette, là. Je vois que Gaétan Barrette, il a été à la bonne école de la CAQ pendant un an puis il se bat pour le Québec, mais je ne vois pas Philippe Couillard se battre contre Ottawa pour les transferts en santé. Sinon, bien, écoutez, il n'y a pas eu beaucoup de décisions prises à Ottawa, là. Donc, on va attendre encore un peu pour voir les décisions qui vont être prises.

M. Dutrisac (Robert) : Mais est-ce que vous voyez justement un retour de cette tradition libérale du passé un peu centralisatrice?

M. Legault : Bien, malheureusement, dans le dossier des transferts en santé, on voit effectivement un certain retour d'une centralisation pourtant dans un champ de compétence qui est clairement un champ de compétence des provinces. Et puis, écoutez, je me souviens, lorsque j'ai été ministre de la Santé, en avoir discuté avec les ministres de la Santé des autres provinces, et ce n'est pas unique au Québec, là. Toutes les provinces se disent : À cause des impacts du vieillissement, des médicaments, des nouvelles technologies, ça prend au moins 5 %, 6 % de croissance par année au budget de la santé pour maintenir les mêmes services qu'actuellement.

Donc, je ne comprends pas, là, ce que M. Trudeau veut faire, là, puis ce n'est pas ce qu'il avait promis en campagne électorale.

La Modératrice : Merci beaucoup. Martin Croteau. LaPresse.

M. Croteau (Martin) : Bonjour à tous. Bonjour, M. Legault. Qu'est-ce que vous pensez de la manière dont le recteur de l'Université Laval a géré la crise qui secoue son institution?

M. Legault : Bien, écoutez, là, on n'a pas toute l'information sur ce qui a été fait en privé, disons, là, pour prendre des mesures, mais ça fait longtemps qu'on parle d'intimidation puis de problèmes de harcèlement dans les campus de cégep, d'université. Moi, je pense que le gouvernement puis Mme David, là, sont un peu en retard. Et puis je comprends qu'il ne faut pas juste agir sur les campus, mais il faut quand même s'assurer, entre autres à l'Université Laval, qu'il y ait une meilleure gestion puis des meilleurs moyens mis en place pour que, un, ça ne se produise pas, puis, quand ça se produit, bien, qu'on ait une bonne collaboration, une bonne coordination. Mais je n'ai pas assez d'information, là, pour savoir : Est-ce qu'on a tout de suite mis en place une cellule de crise? En tout cas, je n'ai pas toute l'information.

M. Croteau (Martin) : Je vais revenir au gouvernement, dans un instant, en sous-question. Mais juste sur le cas très précis de M. Brière, trouvez-vous qu'il a fait preuve...

M. Legault : Je n'ai pas assez d'information.

M. Croteau (Martin) : Mais le fait qu'il soit resté silencieux pendant trois jours, qu'il ait fait un voyage à Montréal pendant la crise, est-ce que c'est le genre de leadership qui est de nature à contenir le problème, là, de...

M. Legault : Oui. Bien, je pense qu'il faut être présent médiatiquement quand il y a des problèmes de cette ampleur-là. Donc, il aurait dû être présent. Je pense que la ministre aussi aurait dû être présente rapidement pour rassurer, pour s'assurer qu'on a aussi la collaboration des autres ministères ou organismes, policiers et autres.

M. Croteau (Martin) : Donc, justement, quelles mesures s'imposent de la part du gouvernement Couillard pour donner suite à cette crise?

M. Legault : Bien, il faut s'assurer, là, qu'il y ait une espèce de protocole de mis en place dans tous les cégeps puis toutes les universités.

M. Croteau (Martin) : Quel genre?

M. Legault : Un protocole pour, un, prévenir, mais aussi quand il arrive un accident grave comme on a vu, là — on est rendu qu'on parle de 15 personnes à l'Université Laval — qu'il y a des actions de prises rapidement et puis qu'on communique effectivement avec la population, avec les autres étudiants, étudiantes.

La Modératrice : Merci beaucoup. Louis Lacroix, Cogeco.

M. Lacroix (Louis) : Bonjour, M. Legault.

M. Legault : Bonjour.

M. Lacroix (Louis) : Je veux revenir sur votre introduction tout à l'heure. Qui vous craignez le plus, vous, dans la prochaine élection? Ça va être qui, votre adversaire principal? Est-ce que ça va être Jean-François Lisée, le Parti québécois?

M. Legault : Le cynisme de la population.

M. Lacroix (Louis) : Non, mais vous devez avoir des cibles, là, tactiquement parlant, là. Ça va être qui, votre adversaire principal?

M. Legault : Bien, écoutez, si Jean-François Lisée continue à faire la promotion de débats sur l'indépendance, il risque de se mettre hors jeu, là. Donc, il restera M. Couillard.

La Modératrice : Merci beaucoup.

M. Lacroix (Louis) : Je n'ai pas fini. Ça, c'est une question. Et donc vous dites que ça va être trop facile pour vous. S'il continue sur l'indépendance, ça va être presque trop facile pour moi en 2018?

M. Legault : Écoutez, c'était surréel ce matin. Moi, d'une certaine façon, là, j'aurais souhaité que tous les Québécois voient la période de questions depuis deux jours, là, Philippe Couillard qui est tout content de pouvoir parler de l'indépendance du Québec, parce que c'est à peu près seulement ça, le programme du Parti libéral, hein? Depuis 40 ans, le Parti libéral, tout ce qu'il propose, c'est d'être contre la souveraineté du Québec. Donc, il ne veut pas qu'on parle de son bilan en économie, son bilan en éducation, son bilan en santé. Donc, Philippe Couillard est mort de rire, mais Jean-François Lisée a couru après. Écoutez, quand on propose un débat d'une heure à la télévision sur l'indépendance, là, on court après le trouble, là. Puis moi, je n'ai pas compris. Jean-François Lisée, pendant toute sa course à la chefferie, disait à peu près le contraire, qu'il ne voulait pas de référendum avant 2022. Bien, ça lui a pris 24, 48 heures pour retomber dans le panneau.

M. Lacroix (Louis) : Alors, s'il est disqualifié, pourquoi vous consacrez autant d'énergie à critiquer M. Lisée?

M. Legault : Je ne consacre pas d'énergie, là, je constate... Non, non, mais je constate qu'actuellement, là, il y a deux partis, par exemple, qui ne veulent pas de baisse d'impôts. C'était clair hier, M. Lisée l'a dit, là : Moi, il n'y a pas de baisse d'impôts de prévue pour moi. Et Philippe Couillard, ce matin, bien là, il a fini par lâcher le morceau, il a dit : Il n'est pas question qu'on utilise le versement de 2 milliards au Fonds des générations pour réduire les impôts».

Moi, je pense, c'est ce qu'il faut faire actuellement pour relancer l'économie du Québec. Donc, on est en bonne position, on aest seuls à proposer des baisses d'impôts, donc… mais il faut que les gens le sachent, que Jean-François Lisée, au-delà du fait d'être seulement un nouveau chef, qu'il a aussi des mesures comme ne pas baisser les impôts dans son programme.

La Modératrice : Merci beaucoup. Hugo Lavallée, Radio-Canada.

M. Lavallée (Hugo) : Bonjour, M. Legault. Parlant de M. Lisée, justement, à la suite de son élection, il vous a accusé d'être en partie responsable de la rémunération excessive des médecins. Il dit que vous avez été un des premiers à mettre de l'avant cette idée selon laquelle les médecins québécois avaient droit à un rattrapage face aux médecins d'autres juridictions. Je ne vous avais pas entendu réagir à ces attaques…

M. Legault : Bien, encore là, Jean-François Lisée, avec des demi-vérités qui…

M. Lavallée (Hugo) : Avez-vous une part de responsabilités?

M. Legault : Bien, absolument pas, parce que, lorsque j'ai été ministre de la Santé, ce qu'on a dit, c'est qu'on voulait réduire l'écart, sur un certain nombre d'années, au même écart qui existe chez les autres professionnels. Je vous donne un exemple. Je pense qu'à l'époque il y avait un écart d'à peu près 45 % pour les médecins, 15 % pour l'ensemble des professionnels. Donc, on voulait, je pense, sur cinq ans, réduire de 45 % à 15 % l'écart. Ce n'est pas ça qu'on vit actuellement, là. Ce qu'on vit, c'est que les salaires sont rendus les mêmes. Même, dans certains cas, les médecins québécois gagnent plus que les médecins de l'Ontario. Donc, on ne parle pas de la même affaire, puis, encore une fois, Jean-François Lisée, là, triture, puis tord les faits, puis dit une chose, et puis ce n'est pas vraiment la vérité. C'est du Jean-François Lisée tout craché, là.

M. Lavallée (Hugo) : Et vous, c'est quoi votre remède, donc, pour freiner la croissance du revenu des médecins?

M. Legault : Ah! bien, écoutez, entre autres, nous, ce qu'on propose, c'est d'interdire l'incorporation des médecins. On pourrait payer des soins puis des services à domicile avec cet argent-là. Quand il y avait 45 % d'écart, ça pouvait peut-être être justifié de permettre aux médecins de s'incorporer, mais là, actuellement, c'est totalement injustifiable. Nous, on propose d'interdire l'incorporation des médecins, puis ça dégagerait, je pense, plus de 100 millions de dollars qu'on pourrait mettre dans les soins et les services à domicile. Ça, c'est important.

M. Lavallée (Hugo) : Êtes-vous favorable à un gel de salaire, comme M. Lisée?

M. Legault : Bien, actuellement, là, c'est plus qu'un gel des salaires, là. Je veux dire, si effectivement l'écart est à zéro, bien, il va falloir comme trouver le moyen de ramener l'écart à peu près à 15 %, qui est le même écart pour toutes les professions. Ça n'a pas de bons sens qu'il y ait juste une profession qui ait le même salaire que l'Ontario alors qu'on sait très bien que le coût de la vie n'est pas le même en Ontario puis au Québec, là.

M. Lavallée (Hugo) : Donc, si vous étiez élu, vous baisseriez le…

La Modératrice : Dernière question.

M. Legault : Bien, il faut négocier, au moins, des ententes pour, sur un certain nombre d'années, se ramener au même écart que les autres professions puis surtout, surtout, exiger de la performance de la part des médecins puis, entre autres, des médecins de famille.

Moi, ce que je trouve le plus regrettable de la part de Gaétan Barrette, quand il était avec la CAQ, il était d'accord qu'on force les médecins de famille à travailler sept jours sur sept dans des groupes de médecine de famille. Là, il a reculé sur le travail sept jours sur sept. Là, il demande juste d'avoir un certain nombre de patients, mais les médecins peuvent travailler trois, quatre, cinq jours par semaine puis ils n'ont pas d'obligation de prendre en charge le patient. Donc, il a reculé, là, sur un engagement qui, quant à moi, est primordial pour désengorger les hôpitaux. Tant que les gens ne vont pas avoir accès à un médecin de famille le soir puis la fin de semaine, ils vont aller engorger les hôpitaux, puis actuellement, dans les urgences, il y a 40 % des patients qui auraient pu être traités dans une clinique privée ou un CLSC. Donc, il y a un vrai problème. Puis là M. Barrette a décidé qu'il ne s'occupait plus de ce problème-là.

La Modératrice : Merci beaucoup. On va passer aux questions en anglais avec Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Good afternoon. Do you feel threatened by the debate that is going on during question period between Lisée and Couillard?

M. Legault : For the last two days, I think it was surreal. I think what we saw is the old battle about the sovereignty of Québec. Mr. Couillard, of course, is very happy about that. And, whatever is the question of Mr. Lisée, he answers about the sovereignty of Québec. But Mr. Lisée made a major mistake this morning. He proposed to Mr. Couillard to have a TV debate of one hour about the independence of Québec. Of course, we're far, far from the real needs of the population. So I think right now what is clear and what was clear for the last two days is that the only party talking about real issues concerning the population is the CAQ.

Mme Fletcher (Raquel) : OK, but you don't feel threatened by… Do you feel threatened by that?

M. Legault : Not at all, because, if they keep on doing so, it's clear, the population, they will not listen neither to the Liberal Party or the Parti québécois.

Mme Fletcher (Raquel) : Are you concerned… You said, in French, that the Premier was not fighting hard enough to get a health accord that made sense with the Prime Minister and with the other provinces. Are you concerned that Premier Couillard hasn't spoke enough about that issue?

M. Legault : Yes. Right now, I think that the most important issue with the federal Government is the health transfers. Right now, the needs to keep the actual services is to increase by 6% the healthcare budgets. Because of the aging population and the new drugs and equipment, we need 6%. So, right now, Mr. Trudeau decided to decrease this increase to 3%, and the only one we hear is Mr. Barrette. So I think it's about time that Mr. Couillard gets involved in this very, very, very important matter.

La Modératrice : Merci beaucoup.

Mme Fletcher (Raquel) : One last one.

La Modératrice : Dernière question.

Mme Fletcher (Raquel) : Mr. Couillard will be meeting with the Prime Minister in early December, as well as the other Premiers. Are you concerned that he won't make his voice known at that table, that he won't represent Québec strongly enough?

M. Legault : So far, he doesn't look like a strong guy. Mr. Barrette looks like a strong guy, but not Mr. Couillard. And again, it's a key issue. We need this money. And remember that, in the past, the federal Government represented 50% of the total financing of healthcare. Right now, they are at less than 25%, and because of the reduction of increase, this percentage will be reduced, and it will become impossible mathematically for the provinces to finance the actual services in healthcare. Merci.

Des voix : Merci.

(Fin à 13 h 7)

Participants


Document(s) Related