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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition et Mme Nathalie Roy, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'immigration

Version finale

Thursday, October 27, 2016, 8 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures dix-neuf minutes)

M. Legault : Oui, bonjour tout le monde. Je voudrais, ce matin, vous parler de deux sujets : l'immigration et les transferts fédéraux.

Donc, d'abord, l'immigration. Je suis accompagné de Nathalie Roy qui est notre porte-parole en matière d'immigration. On apprend ce matin que le francisation des immigrants. On parle de 17 millions. C'est un pas dans la bonne direction, mais c'est insuffisant.

Rappelons qu'au Québec il y a un rattrapage à faire. Actuellement, il y a 200 000 immigrants qui ne parlent pas français. Quand on regarde aussi le nombre qui est accueilli à chaque année, depuis l'arrivée des libéraux de Jean Charest, en 2003, le gouvernement libéral a augmenté de 25 % le nombre annuel d'immigrants qui est accueilli au Québec. Donc, on est passé de 40 000 à 50 000 par année, et l'augmentation des budgets n'est pas suffisante pour à la fois faire le rattrapage puis à la fois accueillir les 50 000 immigrants.

Je vous rappelle que, quand on regarde les immigrants qui sont arrivés au cours des cinq dernières années, le taux de chômage est à 18 %. Donc, quand on compare avec le taux de chômage moyen au Québec, 6,9 %, on voit que ça n'a pas de bon sens. Quand je regarde ensuite le nombre d'immigrants qui ne parlent pas français, il y a 41 % des 50 000 immigrants qui arrivent à chaque année qui ne parlent pas français. Bon, parmi ce groupe, à peu près la moitié sont des enfants qui vont éventuellement aller à l'école, mais, quand on regarde le groupe des adultes, la majorité ne suivront jamais de cours de français.

Donc, il y a un vrai problème d'intégration au Québec et quand le premier ministre Couillard parle d'ouverture, bien, l'ouverture ne peut pas être liée au nombre d'immigrants. Elle doit être liée à notre capacité d'accueil des immigrants. Et l'ouverture, bien, c'est d'accueillir un nombre d'immigrants qu'on va être capable de bien intégrer. Ce qu'on veut, c'est que les immigrants qui arrivent au Québec, qu'ils soient heureux, qu'ils travaillent, qu'ils apprennent le français, qu'ils s'intègrent bien à la société québécoise.

Donc, c'est pour ça qu'on pense que c'est nécessaire de ramener le seuil à 40 000, comme c'était le cas en 2003, et être capables de faire d'abord un rattrapage, et puis, comme je le disais tantôt, les millions qui sont mis sur la table, c'est un pas dans la bonne direction, mais il faut se rendre compte qu'actuellement intégrer 50 000 immigrants par année, c'est un échec. On n'a pas cette capacité d'accueil et donc, même en réduisant de 50 000 à 40 000, le nombre d'immigrants, le Québec demeurerait un des endroits dans le monde qui accueille le plus d'immigrants, toutes proportions gardées.

Maintenant, on apprend ce matin, sous la plume de Vincent Brousseau-Pouliot, que Philippe Couillard — écoutez, c'est très troublant — Philippe Couillard a suggéré que le gouvernement fédéral pose des conditions au renouvellement de l'entente sur les transferts fédéraux avant de maintenir la hausse à 6 %. Donc, on comprend aujourd'hui pourquoi Philippe Couillard est si gêné de défendre la position de Gaétan Barrette et de son gouvernement. Il ne croit même pas que le gouvernement du Québec devrait être capable d'utiliser l'argent des transferts fédéraux sans aucune condition du gouvernement fédéral. Jamais on n'a vu au Québec un premier ministre aussi soumis au gouvernement fédéral. Philippe Couillard n'est pas digne d'être le représentant de la nation québécoise.

La Modératrice : Merci. On va prendre les questions à commencer par Régys Caron, Le Journal de Québec.

M. Caron (Régys) : Oui. Bonjour, M. Legault. Mme Roy, bonjour. À combien estimez-vous le montant nécessaire à investir pour accueillir, franciser les immigrants qui ne parlent pas français?

M. Legault : Bien, ce n'est pas seulement une question d'argent. C'est une question aussi... Écoutez, d'abord, rattraper 200 000 immigrants qui ne parlent pas français, ça va prendre un certain nombre d'années d'abord, là, et le nombre de profs de français puis les infrastructures qu'on peut mettre en place, c'est quand même limité. Donc, on en a au moins pour quelques années à seulement faire le rattrapage du travail qui n'a pas été fait dans les dernières années.

Mais on pourrait vous donner les chiffres. On l'avait évalué, je pense, à 50 millions, mais, même avec 50 millions, on aurait besoin quand même d'un certain nombre d'années, au plus à 40 000 par année, pour être capables de faire le rattrapage, pour donner des cours de français à ceux qui n'en ont pas eu dans les 10, 15 dernières années.

M. Caron (Régys) : 200 000 immigrants qui ne parlent pas français, ça vient d'où ce chiffre-là, M. Legault?

M. Legault : C'est un chiffre qui vient de... je pense, c'est l'Office québécois de la langue française, là, mais on pourrait vous donner la source.

M. Caron (Régys) : Mais l'effort de francisation du gouvernement, global, cette année, c'est quand même 93 millions, là. Vous dites : Ce n'est pas suffisant, là.

M. Legault : On pense que ce n'est pas suffisant, puis, en plus, il y a un rattrapage à faire. Donc, on a beau dire : J'augmente de 17 millions, il reste que le rattrapage, pour tous ceux qui n'ont pas reçu des cours au cours des dernières années, doit être fait, et on doit aussi prendre le temps de mettre en place des classes, des enseignants, une infrastructure. Et nous, on ne pense pas, là, que d'annoncer, comme ça semble être le cas, là, qu'on va maintenir puis même augmenter à 51 000 le nombre d'immigrants, bien, ce n'est pas de rendre service aux immigrants, là. 18 % de chômage, 41 % qui ne parle pas français, on a besoin, là, de protéger la langue française, protéger nos valeurs, protéger notre vivre-ensemble.

La Modératrice : Merci beaucoup. Marco Bélair-Cirino, Le Devoir.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Oui, bonjour. L'ancienne députée de La Pinière, Fatima Houda-Pepin, va comparaître aujourd'hui à la Commission des institutions pour l'étude du projet de loi n° 62. Elle indique ce matin, dans une lettre, qu'en acceptant le tchador, le gouvernement du Québec «s'apprête à introduire dans les institutions un modèle de rapport hommes-femmes profondément inégalitaire». Partagez-vous son point de vue?

Mme Roy : Fatima Houda-Pepin, qui est la seule libérale qui comprenait le problème de l'intégrisme religieux, l'islam radical, elle a été mise à la porte par le Parti libéral, et je partage tout à fait son point de vue. Elle a raison. Si vous lisez le projet de loi, qui compte 18 articles, le projet de loi n° 62, vous allez voir, je pense, c'est à l'article 9 — j'y vais de mémoire, là, je devrais l'avoir sous la main — on permet... c'est-à-dire on dit que les services devront être donnés et reçus à visage découvert. Ça, là, on vient d'ouvrir la porte toute grande au fait que des fonctionnaires de l'État pourront porter le tchador, de un.

Vous allez un petit peu plus loin, on dit à visage découvert, services reçus et donnés à visage découvert, allez un petit peu plus loin, mais on peut permettre des accommodements religieux s'ils sont demandés. Donc, pire, on dit tout et son contraire. On dit «visage découvert», mais, si la personne le demande, bien, elle pourra porter le niqab, la burqa, il n'y a pas de problème.

Alors, c'est insidieux comme projet de loi et ça induit les gens en erreur, puisqu'on parle d'un projet de loi sur la neutralité de L'État, alors qu'il n'est nullement question de laïcité. Et les gens pensent que ça signifie qu'il n'y a pas de signes religieux, alors qu'au contraire la neutralité signifie que tous les signes religieux seront permis. Et je vous ramènerai au comité Ouimet, au rapport Ouimet. Il y a des documents qui ont été publiés, vous les avez, où on dit noir sur blanc, c'est le Parti libéral qui dit ça, là, que le niqab, la burqa et le tchador sont incompatibles avec les services offerts à la population. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le Parti libéral.

Alors, pourquoi Philippe Couillard a-t-il changé d'idée et comment la ministre peut-elle défendre le tchador au Québec et tous les autres accessoires de soumission de la femme?  Et ça, c'est le Parti libéral qui les appelait ainsi.

M. Bélair-Cirino (Marco) : M. Legault, M. Lisée, après avoir pris connaissance du projet de loi durant la course à la direction du Parti québécois, proposait l'idée de l'adopter, du moins que sa formation politique l'appuie parce qu'il estime que c'était un pas dans la bonne direction puis que le travail sera complété plus tard advenant l'élection d'un autre gouvernement.

Estimez-vous qu'au contraire c'est un pas en arrière que ferait l'Assemblée nationale en votant ce projet de loi là?

M. Legault : Écoutez, c'est la preuve, là, que Jean-François Lisée, c'est un tacticien. Ce qu'il veut, là, puis imaginez-vous si demain matin, par malheur, là, il serait premier ministre du Québec, lui, ce qu'il veut, c'est de provoquer des chicanes avec Ottawa. Lui, là, il se réjouit de dire : On va adopter un mauvais projet de loi, mais ça va faire une belle chicane avec Ottawa, donc je vais être content. Ce n'est pas ça, défendre les intérêts de la nation québécoise.

Le projet de loi n° 62, là, il n'y a à peu près rien dedans. On a besoin d'envoyer un signal clair à la population québécoise. Au Québec, là, les personnes qui sont en autorité, incluant les enseignants, n'ont pas le droit de porter des signes religieux. Puis ça, ce n'est pas dans le projet de loi, puis je ne comprends pas, moi, que Jean-François Lisée puis ses députés se préparent à voter pour ce projet de loi là. La CAQ va voter contre le projet de loi n° 62.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Rapidement, est-ce que les Québécois doivent se réjouir aujourd'hui d'une entente notamment avec les Belges sur l'accord économique commercial global Canada-Union européenne?

M. Legault : Absolument. Puis là, écoutez, je comprends encore là que Jean-François Lisée fait de la tactique puis il aimerait ça faire une fusion avec Québec solidaire, mais, quand je vois le PQ être contre l'accord avec l'Europe, c'est contre toute l'histoire du PQ. Rappelez-vous Bernard Landry qui a été peut-être le premier à faire la promotion des ententes internationales. Je ne reconnais plus le PQ. Jean-François Lisée semble avoir un seul objectif : faire un deal avec Québec solidaire au détriment des intérêts québécois.

La Modératrice : Merci. Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Mme Roy, M. Legault, est-ce que vous vous rapprochez, au fond, même si vous le dénoncez quand même assez fortement ce matin, de la position de M. Lisée concernant l'immigration? Lui, il dit que 50 000, c'est trop. Vous, vous dites que c'est 40 000. Donc, ce que le gouvernement va proposer, pour vous, c'est trop. Vous suivez le Parti québécois sur cette veine-là, là.

M. Legault : Écoutez, la CAQ est très claire, là. Nous, on dit : Avec un taux de chômage de 18 %, il faut ramener le nombre d'immigrants de 50 000 à 40 000. Jean-François Lisée, encore une fois, est dans le flou total. Il dit : Ça devrait être le Vérificateur général qui établisse si peut-être qu'il y a trop d'immigrants qui sont accueillis à chaque année. Ce n'est pas clair, la position de Jean-François Lisée. Il essaie de s'entendre avec Alexandre Cloutier puis il n'y arrive pas.

Nous, la position, elle est claire. On propose de réduire de 50 000 à 40 000 le nombre d'immigrants. Pourquoi? Pour mieux les intégrer au marché du travail puis pour être capable d'arrêter d'avoir 41 % des immigrants qui ne parlent pas français.

M. Laforest (Alain) : Qu'en est-il de M. Couillard?

M. Legault : Bien, M. Couillard, encore une fois, M. Couillard s'écrase. M. Couillard, là, au nom de l'ouverture, est prêt à accueillir plus d'immigrants, plus de personnes qui ne parlent pas français, plus de personnes qui n'ont pas les mêmes valeurs que les Québécois. Il s'en fout de l'intégration, il s'en fout de protéger l'identité québécoise, puis là on voit en plus que ce matin, Philippe Couillard a écrit dans une lettre qu'il est prêt à avoir des conditions du gouvernement fédéral sur les transferts en santé. Philippe Couillard est le premier ministre du Québec le plus soumis face au gouvernement fédéral qu'on n'a pas vu dans toute l'histoire du Québec.

M. Laforest (Alain) : Dans le dossier de Gerry Sklavounos, il a envoyé une lettre ce matin, là, à l'effet qu'il était malade, qu'il demandait... Vous en pensez quoi? Est-ce qu'on doit changer les règles?

M. Legault : Bien, je n'ai pas vu la lettre, là. Les gens ont le droit d'être malade. On va prendre connaissance de la lettre puis de la période où il demande un congé, là. On va en prendre connaissance. A priori, je n'ai pas de problème.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que ça ne devrait pas influencer sa décision, là?

M. Legault : Bien, c'est à lui à prendre la décision. Nous, ce qu'on a demandé, c'est qu'il quitte le caucus du Parti libéral. C'est ce qu'il a fait, donc on est satisfaits.

La Modératrice : Merci beaucoup. Alexandre Robillard, LaPresse canadienne.

M. Robillard (Alexandre) : Bonjour, M. Legault. Cette semaine, il y avait un sondage, qui a été publié dans le Globe and Mail, qui montrait que huit Canadiens sur 10 continuent de croire que c'est bon pour l'économie d'accueillir plus d'immigrants. Ces chiffres-là sont sortis au moment où on s'attend d'Ottawa, là, M. McCallum, qu'il annonce des nouvelles cibles pour l'immigration à la suite d'un rapport d'un comité mandaté par le gouvernement fédéral qui concluait que ça pouvait augmenter à 450 000 par année. Donc, j'aimerais ça avoir votre réaction à ces données-là.

M. Legault : Bon, d'abord, ce qui est important de dire, c'est que la question était seulement sur la partie économique, hein? Ça ne traitait pas de l'intégration au point de vue des valeurs, au point de vue de la langue et j'ajouterais, j'ajouterais, quand on regarde en économie, les taux de chômage des immigrants en Ontario, à un ou deux points, c'est à peu près la moyenne de l'Ontario.

Au Québec, on a une moyenne de taux de chômage de 6,9 %, puis, pour les immigrants des cinq dernières années, c'est 18 %. Donc, la situation au Québec est très différente du reste du Canada. En plus, évidemment, au Québec, ce qui est très important, si on veut protéger le français, c'est que les nouveaux arrivants apprennent le français. Or, on a 41 % des 50 000 immigrants, donc 20 000, qui arrivent à chaque année, qui ne connaissent pas le français. Donc, je pense que la question ne se pose pas de la même façon au Québec que dans le reste du Canada.

M. Robillard (Alexandre) : C'est un sondage pancanadien, ce n'est pas juste un sondage ontarien. Là, je comprends que vous vous appuyez sur les données économiques de l'Ontario, mais l'opinion, à travers le pays, c'est huit Canadiens sur 10 qui continuent de croire que c'est bon pour l'économie.

Donc, j'aimerais ça savoir pourquoi, selon vous... qu'est-ce qui distingue votre approche puis dans quelle mesure, au Québec, c'est différent et pourquoi.

M. Legault : Bien, je viens de vous le dire, d'abord, économiquement, au Québec, il y a un écart beaucoup plus grand dans le taux de chômage entre les immigrants puis la moyenne du Québec, O.K.? Deuxièmement, au Québec, il y a une dimension additionnelle qui est l'apprentissage de la langue française. Et, de ce côté-là, bon, ça ne s'applique pas dans le reste du Canada ou, en tout cas... non, ça ne s'applique pas, et on est dans une situation où 41 % des immigrants ne connaissent pas le français.

Donc, c'est très inquiétant. Moi, ça m'inquiète d'entendre le gouvernement fédéral dire : On veut augmenter le nombre d'immigrants de 50 %, là, passer de 300 000 à 450 000. On voit un Canada avec 100 millions de Canadiens. Écoutez, là, est-ce qu'on veut ou non protéger l'identité québécoise, la langue française, les valeurs québécoises? Moi, si j'étais à la place de M. Couillard...

M. Robillard (Alexandre) : Avez-vous l'impression qu'augmenter le nombre d'immigrants au Canada, ça pourrait avoir un impact sur le Québec? La décision du gouvernement fédéral, est-ce qu'elle pourrait avoir un impact sur le Québec?

M. Legault : Absolument.

M. Robillard (Alexandre) : Comment?

M. Legault : Bien, de la façon que M. Couillard travaille, lui, il souhaite aussi en avoir plus, donc il va vouloir avoir sa part, donc 20 %, 25 % du nombre total d'immigrants. Donc, si ça augmente de 50 % à Ottawa, M. Couillard risque d'utiliser cette excuse pour augmenter le nombre d'immigrants au Québec, alors qu'il faut diminuer le nombre d'immigrants au Québec pour ajuster le nombre à notre capacité d'accueil qui, actuellement, est dépassée.

La Modératrice : D'autres questions en français? Simon Boivin, non? On va passer aux questions en anglais. Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Good morning, Mr. Legault. Is this $17 million injection for additional French courses enough, in your view?

M. Legault : We think it's a step in the right direction, but it's not enough. We have to remember that, right now, we have 200,000 immigrants who don't speak French. So, in the last 15 years at least, many immigrants were not able to have access to French courses, lessons. So we have to recuperate and we have to take few years, reduce the number of immigrants, make sure that they learn French, make sure that they get a job, because, right now, the unemployment rate for immigrants is at 18%. So it's unacceptable, not only for our society, but for these immigrants. So we think right now that it's a step in the right direction, but it's not enough and it's a bit too late to, right now, accept to keep 50,000 or 51,000 immigrants a year.

Mme Johnson (Maya) : Mme Roy, I have a question for you regarding Gerry Sklavounos. He has summited a letter to the National Assembly saying that he maintains his innocence, but he intends to take some time off to deal with these allegations. You, last week, said that you suggested that he reflect and think about his career and giving up his seat all together because these allegations are so serious that they cast a shadow over all MNAs. But, at this point, it doesn't seem that he has the intention to step down.

What do you think, as a woman sitting in the National Assembly, of his decision at this time?

Mme Roy : Like I said, it's his own right to do so. He has the right to remain, but I urge him to think what it's going to do on the MNAs and on the National Assembly. But, right now, if he's sick, if a doctor says he's sick, it's going to have to be the Commissaire à l'éthique who's going to have to judge if it's real and if he has the right to stay at home. But, like I said, it's in his own conscience. I think that he has to step out, but that's his choice, and he has the right.

La Modératrice : Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : What is your concern with Bill 62 and allowing Government employees to continue to wear the burqa, for instance, or the tchador?

M. Legault : I think it's important, in our society, to send a clear message. People in an authority position must be neutral. So, if we accept that judges or even teachers that they wear a religious sign, it doesn't send a message of neutrality.

So I think it's time that we take action. It was a consensus of Bouchard-Taylor, and I don't understand why Mr. Couillard is so scared of taking action when it comes to religious subjects. Thank you.

La Modératrice : Merci.

(Fin à 8 h 39)

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