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Point de presse de Mme Carole Poirier, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’immigration et de communautés culturelles

Version finale

Thursday, October 27, 2016, 15 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures quarante-cinq minutes)

Mme Poirier : Alors, bonjour, il me fait plaisir aujourd'hui de réagir à la présentation du plan d'immigration 2017‑2019 de la ministre de la Diversité culturelle et de l'Immigration.

Écoutez, quelques questions à la ministre, dans un premier temps. Pourquoi un seuil de 51 000? D'où tient-elle ces objectifs à atteindre? Mes premières questions comme nouvelle porte-parole, eh bien, c'est : Quelles mesures la ministre a-t-elle mises en place pour s'assurer que la reconnaissance des diplômes de ces 51 000 personnes qui, dans une grande proportion, seront des travailleurs qui viennent ici justement pour réussir leur vie... eh bien, comment on va reconnaître leurs diplômes? Quelles mesures ont réellement été mises en place, quand, encore dans les derniers jours, j'ai encore vu un cas d'un médecin français, malgré une entente France-Québec, qui est obligé d'aller faire sa résidence à Baie-Comeau et payer 20 000 $ pour avoir droit à sa résidence? Alors, si c'est ça, notre façon de bien accueillir ceux qui choisissent le Québec, je pose des questions à la ministre.

Dans un deuxième temps, je pense qu'il est important de savoir quelles sont les mesures qu'elle a mises en place pour s'assurer que les classes de francisation vont être offertes à toutes les personnes qui ont besoin de francisation. Malgré les sommes qu'on a annoncées aujourd'hui, le 17 millions de dollars... Eh bien, oui, ça va répondre aux besoins. Je peux vous dire, à la CSDM particulièrement, l'arrivée des jeunes réfugiés syriens dans les écoles a provoqué une onde de choc, une onde heureuse d'accueil, mais une onde de choc d'organisation parce que les commissions scolaires n'avaient pas les sous pour répondre aux besoins. Alors, est-ce que la ministre est à même de nous dire que, pour les 51 000 personnes qui vont arriver, les sommes de francisation sont suffisantes, mais surtout est-ce que le nombre de classes va être suffisant?

Et je pose aussi la question... On a vu l'augmentation des budgets au niveau des commissions scolaires, mais je ne vois pas d'augmentation au niveau du ministère. Alors, on sait que le ministère offre aussi des cours de français et on n'a pas de confirmation, à ce moment-ci, que des budgets seront alloués pour les cours offerts par le ministère de l'Immigration en tant que tel. Aussi, dans les 51 000 annoncés et le plan, quelles sont les mesures réelles pour réduire le taux de chômage de ces personnes immigrantes? Parce qu'il y a un taux de chômage de plus de 20 %, particulièrement dans certaines communautés. Alors, quelles mesures concrètes? Je ne vois rien dans ce plan qui me permet de croire qu'on va changer quelque chose dans les prochaines années, aucune mesure concrète.

Aussi, je m'interroge sur l'annonce et, dans le fond, la planification qui est donnée au Canada, actuellement, pour augmenter à 450 000 immigrants par année et atteindre une population de 100 millions de personnes au Canada. Alors, cette donnée fait en sorte que, si on maintient le poids du Québec à 23 %, on passerait d'une population de 8 millions à une population de 23 millions. Alors, est-ce que la ministre peut réagir à cette annonce du fédéral, et voir comment elle planifie, justement, cette progression ou si elle dit : Bien là, ça suffit, c'est le Québec qui va décider, ce n'est pas le Canada qui va planifier la population du Québec et surtout dénoncer le fait qu'on puisse dire au Québec : Bien, vous allez passer de 8 millions à 23 millions de population? Alors, j'interpelle la ministre de nous confirmer quelles sont les réelles conditions.

Nous, au Parti québécois, ce qu'on veut, c'est la réussite de l'immigration. On ne veut pas une immigration bâclée. Et, en lien avec les budgets qui ont été annoncés sur le 17 millions des classes de francisation, eh bien, deux ans de coupures pour revenir à la case départ. Donc, pendant deux ans, on a dit aux personnes qu'on avait reçues, aux 50 000 qui sont arrivés dans les dernières années, on leur a dit : Ah, bien là vous allez attendre parce que nous, on n'a plus d'argent, attendez deux ans pour avoir des cours de français. Et c'est ce qu'ils ont fait, et là on vient de réinjecter. Alors, l'argent qui est injecté, c'est bien pour ceux qui arrivent maintenant, mais ceux qui sont arrivés depuis deux ans, il est où l'argent? Alors, eux, ils n'ont pas eu droit aux mêmes services. Alors, moi, je réclame de la ministre qu'on puisse offrir des cours de français à tous ceux qui n'y ont pas eu accès le plus rapidement possible. Merci.

M. Gagnon (Marc-André) : Votre chef, Jean-François Lisée, a déjà dit que 50 000 habitants par année, donc le seuil actuel, c'est la recette de l'échec. Pour le Parti québécois, c'est quoi, le seuil idéal?

Mme Poirier : Bien, le seuil, comme le chef du Parti québécois l'a confirmé... Nous, ce qu'on propose, c'est que la Vérificatrice générale puisse, justement, faire l'estimation de la capacité d'accueil du Québec. Quelle est notre capacité en francisation? Quelle est notre capacité au niveau du travail? Quelle est notre capacité aussi au niveau de la reconnaissance des diplômes? Et, quand on aura des réponses à ces questions-là, et la Vérificatrice, elle est en mesure, justement, de faire ces évaluations-là, on pourra établir les seuils dans la réussite des immigrants et faire en sorte que, ces gens-là, on ne brise pas leurs rêves.

M. Gagnon (Marc-André) : Et donc vous n'avez pas d'idée sur le seuil idéal? La CAQ dit : 40 000. 50 000, c'est trop?

Mme Poirier : Tout à fait. Et c'est l'échec, on le voit bien, là. Il y a un échec devant nous, là. Quand les gens sont sur le chômage, présentement, à plus de 20 %, c'est qu'il y a un problème, là, c'est que notre capacité d'intégrer, elle n'est pas là. Alors, nous, ce qu'on propose, c'est que la Vérificatrice générale puisse faire, justement, un exercice et puisse faire des recommandations au gouvernement. Je pense que, s'il y a quelqu'un qui est neutre au niveau de l'instance publique, c'est bien la vérificatrice, et qui pourra, justement, faire l'évaluation des besoins des personnes, mais aussi de notre capacité d'accueil.

M. Gagnon (Marc-André) : Donc, vous, bon, sans donner de chiffres, vous dites : Il faut demander à la Vérificatrice générale de se pencher là-dessus. Mais donc vous souhaitez quand même qu'on recule le seuil?

Mme Poirier : Définitivement. Nous, on a toujours tenu la ligne à l'effet que 50 000 était un chiffre trop élevé. C'est le chiffre de l'échec. Est-ce qu'il y a d'autres questions? Bien, je vous remercie.

(Fin à 15 h 51)

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