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Point de presse de M. André Villeneuve, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'agriculture et d'alimentation

Version finale

Thursday, December 1, 2016, 10 h 55

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures cinquante-sept minutes)

M. Villeneuve : Alors, bonjour. Le ministre de l'Agriculture, M. Pierre Paradis, a définitivement perdu la confiance du monde agricole. Ça fait deux ans qu'il piétine, qu'il n'avance pas. Le ministre, finalement, est nuisible pour l'agriculture. Les producteurs sont en colère — on n'avait qu'à être, hier, au congrès pour le voir — et, sur le terrain, le monde agricole est en colère.

Donc, je lui demande de démissionner, il n'a plus la crédibilité pour occuper ce poste. L'absence du ministre est devenue une blague, une blague. C'est carrément un «running gag» sur le terrain, il n'est nulle part. Il a, entre autres, abandonné la souveraineté alimentaire, qui avait été déposée par mon collègue d'Abitibi-Ouest, François Gendron, qui était ministre de l'Agriculture. Il a retiré du ministère, en catimini, sans même aviser aucun partenaire et encore moins les parlementaires... Il a même retiré, il faut se rappeler, l'été passé, l'obligation d'afficher «produit du Québec». C'est grave, c'est grave. Le signal que ça envoie, de ne plus afficher les produits du Québec, c'est que les produits du Québec peuvent passer en deuxième par rapport aux produits étrangers. Alors, c'est extrêmement grave.

Donc, deux ans et demi plus tard, il n'a toujours rien fait pour remplacer la Politique de souveraineté alimentaire. Résultat : l'investissement est en chute libre, la confiance est à zéro. Et il y a aussi, évidemment, tout le pilier de la Politique de souveraineté alimentaire qui est abandonné, à savoir s'assurer que les institutions du gouvernement, de notre gouvernement, de l'État puissent s'approvisionner en produits du Québec, donc acheter des produits du Québec.

On le sait, il y a aussi le dossier du crédit de taxes foncières agricoles, où le ministre s'est lancé dans une réforme sans en mesurer les conséquences. Résultat : 83 % des agriculteurs qui utilisent le programme vont voir une augmentation, et pas n'importe quelle augmentation — je crois qu'il n'y a personne qui serait heureux de voir des augmentations, sur son compte de taxes, de 100 %, 125 % — des montants qui oscillent entre 3 000 $, 4 000 $, 5 000 $ de plus, et ce, par année et année après année, de plus à payer, donc, pour le monde agricole. Le monde agricole vit présentement des moments difficiles, et ce n'est pas avec une mesure comme ça, qui n'a pas été analysée par le ministre... Donc, il a tout simplement échoué à ce niveau-là. Trouvez l'erreur : paresse, manque de rigueur. Chose certaine, ceux qui en paient le prix, c'est les agriculteurs du Québec.

Donc, face à ça, qu'est-ce que le ministre a fait? Voyant qu'on lui disait que les agriculteurs étaient pour passer à la caisse, comme on dit, bien, le ministre, tout ce qu'il a trouvé à dire aux agriculteurs, c'est que ce sont des menteurs, ce sont des gens qui ne savent pas compter. Je peux vous dire une chose, les agriculteurs du Québec savent compter. Et, voyez-vous, même après qu'il y ait eu une étude indépendante qui soit sortie pour confirmer ce que nous avancions en termes, justement, de factures à payer pour le monde agricole avec cette réforme-là, donc, même après cette étude-là, le ministre est toujours dans le déni.

Hier, tout le monde a pu constater l'ampleur de la colère des agriculteurs contre le ministre Paradis. Je peux vous dire une chose, les agriculteurs du Québec s'ennuient de François Gendron, du Parti québécois. D'ailleurs, hier, François a eu une ovation, écoutez, de plusieurs minutes, ovation debout de la part du monde agricole. Je peux vous dire une chose, ce n'est jamais arrivé à M. Paradis et je ne pense pas que ça arrive, pas de risque.

Je vous dirais même qu'hier des libéraux, des libéraux qui sont notoires, reconnus comme tels, comme on dit, de bons libéraux, sont venus me voir, plusieurs — et ça, sur le terrain, je le vois aussi — plusieurs libéraux sont venus me voir et m'ont dit : Écoutez, M. Villeneuve, on n'en peut plus, on n'en peut plus, du ministre Paradis, on ne peut plus l'endurer. Alors, imaginez, on est rendus là. D'ailleurs, et ça, je ne le répéterai pas ici, mais hier des gens sont allés au micro non pas pour poser des questions, mais pour passer des remarques sur le ministre et, je peux vous dire une chose, ce n'étaient pas des remarques très agréables.

Donc, le lien de confiance est totalement brisé. Il n'y a aucun retour possible en arrière. Donc, le ministre n'a plus la crédibilité nécessaire. Alors, je demande au ministre Pierre Paradis de démissionner illico. Illico, pourquoi? Parce que je sais qu'il y aura un rebrassage de cartes au niveau du premier ministre. Donc, au mois de janvier, février, il y aura assurément un rebrassage de cartes, et je ne pense pas que M. Paradis va être à l'agriculture en janvier ou en février. Alors, pour le bien-être de tous, pour la suite des choses, que ce reconnaissance, fortement, là, fortement, là, le ministre Paradis doit démissionner immédiatement. C'est l'avenir de l'agriculture qui est en jeu.

Alors, écoutez, plus personne ne croit au ministre. Et vous dire que ce matin, vraiment, la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, vous avez vu comme moi, c'est l'annonce de 454 pertes d'emploi, donc, dans la compagnie Christie à Montréal, dans l'est de Montréal, 454 emplois. C'est de la transformation. Le ministre, pourtant, se dit préoccupé par l'agriculture et par la transformation. Force est de constater qu'il n'a rien fait. Et, si les gens veulent bien aller voir la période de questions ce matin, c'était, somme toute, pathétique, la réponse du ministre par rapport à la question que je lui ai posée. Je me serais attendu de sa part à une plus grande compassion pour les gens qui perdent aujourd'hui leur emploi. Alors, voilà. Merci.

(Fin à 11 h 3)

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