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Point de presse de M. François Paradis, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de santé et de services sociaux

Version finale

Wednesday, December 7, 2016, 15 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures vingt minutes)

M. Paradis (Lévis) : Bonjour, tout le monde. Merci d'être là. Réaction, donc, à l'annonce du ministre de la Santé sur de nouveaux lits disponibles. D'abord, il faut rappeler une chose, hein? Cette réponse du gouvernement, tardive, c'est tardif, là, on annonce 2 100 nouveaux lits, et pourtant, déjà depuis longtemps, on aurait dû agir de la sorte, pas depuis deux ans, depuis 2003. Ça fait 15 ans. Ça fait 15 ans qu'on rappelle le temps d'attente aux urgences, le temps d'attente sur civière. Ça fait 15 ans qu'on dit : Il faut faire quelque chose. Ça fait deux ans qu'on rappelle continuellement au gouvernement, par le biais de temps d'attente pour obtenir une place en CHSLD, le nombre de personnes en attente d'une place, tout simplement.

Ça fait deux ans qu'on le rappelle, qu'on fait le travail pour le ministère, parce que le ministère n'a pas le portrait de ces centres d'hébergement de soins de longue durée en fonction du temps d'attente pour obtenir une place. On lui a fourni en allant chercher l'information établissement par établissement. Alors, ça donne quoi, sinon de voir que tout ça est très tardif?

Je vous dirai quand même que je me réjouis au nom des aînés. Puis je me réjouis pour autre chose, je me réjouis de notre vigilance parce que, très honnêtement, cette annonce-là pré-Noël, là, cadeau avant les fêtes, cette annonce-là, elle est due, et très humblement, au fait qu'on ait maintenu la pression. Puis je dis «on a maintenu la pression», nous avons maintenu la pression, les citoyens du Québec ont maintenu la pression. Parce que les citoyens du Québec, les aînés, les familles, sont venus continuellement nous rappeler que tout n'était pas parfait. Ah! là, il y a réaction. J'ose espérer. Alors, le gouvernement aujourd'hui, puis le ministre de la Santé, qui se plaît à dire qu'il parle à l'univers, vient d'être rappelé aussi à l'ordre dans ses actions par les citoyens. Alors, il réagit, il réagit à ce qu'on lui répète depuis longtemps.

Le temps d'attente dans les urgences, et j'ose espérer que ces lits feront aussi une différence, mais, au moment où l'on se parle, quel est-il, le portrait? 15 h 30 min, c'est le temps d'attente moyen des patients sur civière dans les urgences au Québec, 15 h 30 min On a gagné à peine une heure depuis l'arrivée des libéraux au pouvoir. Et là je vais vous donner des exemples qui sont encore plus frappants, et les gens de ces différentes régions diront : Ah! c'est chez nous, ça, bien, à Trois-Rivières, c'est 17 heures; à Granby, c'est 19 h 30 min; à Maisonneuve-Rosemont, 24 heures; à Repentigny, 21 heures; à Saint-Jérôme, 26 heures. Oui, c'est chez vous, ça, madame monsieur.

Alors, qu'on fasse une annonce comme ça aujourd'hui ne démontre qu'une chose, c'est que ça ne fonctionne pas, là. Ça veut dire que, malgré les projets de loi du ministre, il y a encore des gens qui, à 6 heures le matin, se rendent dans les cliniques sans rendez-vous pour avoir, justement, rendez-vous avec un médecin, qu'on attend encore la disponibilité de la plage horaire du médecin puis on se frappe à une ligne téléphonique pour tenter d'obtenir notre place. Il y a encore énormément de travail à faire. L'accès adapté, le fait de répondre rapidement aux besoins des patients, c'est encore à réaliser, rien ne nous indique que les choses changeront.

Pour les CHSLD, je vous rappelle le chiffre sorti il y a peu de temps : 3 500 personnes qui sont en attente d'une place. Mais le temps d'attente moyen pour avoir sa place dans un CHSLD, c'est 200 jours. Il y a des endroits où c'est plus que plusieurs mois, c'est quelques années.

Vous savez, le ministre annonce aujourd'hui des lits en centre hospitalier, en hébergement de longue durée, en ressources intermédiaires. Bien, pour votre information, ce matin je rencontrais des gens qui représentent les ressources intermédiaires qui disaient : Pourrait-on avoir le financement nécessaire pour réaliser le travail qui est le nôtre? Nos ressources intermédiaires, et il y a des propriétaires, il y a des gens qui y travaillent, il y a des préposés qui travaillent là et qui savent de quoi on parle. La ressource intermédiaire, c'est le trait d'union entre le soin à domicile et le centre d'hébergement. Bien, les gens nous disent : Actuellement, là, on n'est pas consultés, on n'a pas le financement nécessaire pour garder nos gens, on n'a pas cette notion importante de stabilité auprès de notre clientèle. Et ça, c'est un problème criant qui va au-delà de l'annonce de nouveaux lits.

Le ministre réagit à ce que la population lui envoie comme portrait, il réagit aux constats que l'on trace pour lui donner une idée de ce qu'est son système de santé. Force est d'espérer qu'à partir de maintenant il continuera à répondre et à réagir à nos actions, permettant de faire en sorte, au nom des aînés et des citoyens du Québec, que les choses puissent changer. Et notre mot d'ordre, ce sera encore «vigilance». Merci.

(Fin à 15 h 25)

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