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Point de presse de M. Camil Bouchard, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'immigration , et de M. Benoit Charette, porte-parole de l'opposition officielle en matière de communautés culturelles

Version finale

Friday, October 23, 2009, 12 h 07

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

 

(Douze heures sept minutes)

Une voix: Quand vous êtes prêt, M. Bouchard.

M. Bouchard: Très bien. Merci, madame. Alors, je viens faire état d'une rencontre de deux heures, d'une interpellation que j'ai eue avec la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles ce matin, où j'ai abordé un certain nombre de sujets qui nous préoccupent dans l'opposition officielle, concernant notamment les processus de sélection à l'immigration.
Nous avons fait observer à la ministre que, depuis 2003, il y a eu des augmentations de volume importantes en ce qui concerne les personnes qui sont admises comme nouveaux arrivants au Québec, de l'ordre de 20 %, mais les augmentations budgétaires n'ont pas suivi: on est à 3,8 % d'augmentations budgétaires. Ça veut dire que, pour chaque personne immigrante que l'on reçoit au Québec, on dispose de 460 $ neufs de moins par personne pour pouvoir les accueillir convenablement.

Ça, c'est un premier sujet que j'ai abordé. La ministre n'a pas contesté ces chiffres et elle va bientôt, dès le début novembre, nous annoncer ses nouvelles cibles pour les prochaines années. Et j'espère qu'elle pourra tenir en compte ces chiffres, parce qu'elle va avoir besoin de beaucoup plus de ressources budgétaires qu'elle n'en dispose maintenant pour faire un travail convenable.
Deuxièmement, j'ai demandé à la ministre, j'ai posé la semaine dernière à la ministre quatre questions concernant les consultants privés en immigration, lui demandant si elle avait pris des dispositions réglementaires et adopté une méthode d'encadrement vis-à-vis de ces consultants. On se souviendra, là, notamment qu'il y a eu, il y a quelques semaines, divulgation de comportements, de malversations de consultants privés à Ottawa qui aidaient des personnes à obtenir frauduleusement leur citoyenneté canadienne.
Et il y a un rapport qui a été produit en 2005, et la ministre, cette semaine, n'en n'a pas fait mention; elle a dit qu'elle n'y avait pas pensé. Alors, écoutez, elle n'y a pas pensé parce que ça ne tient pas beaucoup de place dans son agenda de travail, c'est manifeste, si c'est le cas. Et ce que je peux dire à la sortie de cette interpellation avec la ministre, c'est que je ne suis pas rassuré du tout. Elle avait prétendu, en Chambre, qu'elle avait pris des procédures depuis quelques années à cet égard-là, depuis 2004, depuis que la loi lui permet de réglementer le comportement de ces consultants privés, qui peuvent ou non donner des informations exactes ou fausses aux candidats, et, de fait, ce qu'on découvre ce matin, c'est que les seules procédures qu'elle a entreprises, c'est d'examiner la possibilité de. Alors, ça fait cinq ans que c'est comme ça. Ça risque de durer encore longtemps, malheureusement. Et j'ai prié la ministre d'accélérer le rythme là-dessus; ça n'a pas de bon sens.

Troisièmement, j'ai aussi abordé la question des processus de sélection. De plus en plus, on va faire, au ministère, de la sélection à partir des dossiers seulement plutôt que de rencontrer les gens en face à face en entrevue. Et ça, ça nous préoccupe grandement, parce que, les volumes augmentant, le travail des consultants privés n'étant pas réglementé, les entrevues en face à face, c'est un moyen efficace d'aller valider l'information. Mais c'est aussi, de la part des conseillers du ministère, une bonne façon de conseiller, en effet, les candidats et de les informer sur les enjeux réels de leur accueil et de leur intégration à la communauté québécoise, ce qu'un dossier simplement évalué sur la base de la feuille ou du formulaire électronique ne permet pas. Et le ministère compte augmenter, de façon substantielle, le pourcentage de ces dossiers admis simplement sur la foi de l'examen des formulaires plutôt que d'entrevues en face à face, et ça nous inquiète grandement.
Troisièmement, nous avons soulevé toute la question de l'accompagnement puis de l'accueil des personnes, notamment du chômage qui est beaucoup plus important dans les communautés immigrantes, et voir comment le ministère se débrouille avec cela, et je ne pense pas avoir reçu de la part de la ministre autrement que des réponses qui disent qu'ils font leur possible. Mais on voit très bien que les ressources n'y sont pas, qu'il y a 30 %, à peu près, des personnes qui sont accueillies au Québec qui sont rencontrées sur l'ensemble des personnes qui nous arrivent annuellement. C'est inadmissible et c'est préoccupant parce que l'intégration a besoin d'un accompagnement, a besoin d'un suivi, a besoin d'une capacité de l'État d'un suivi auprès de ces personnes-là.
J'ai fait également... j'ai soulevé également la question des aides domestiques. La ministre, sur ce point-là, je dois le souligner, a répondu plus clairement, a fait état d'un certain nombre d'efforts qu'a fait le ministère, et le message que j'ai à l'égard de ces aides domestiques, c'est de ne pas lâcher, que nous allons suivre ce dossier à la trace et que nous ne nous satisfaisons pas des premiers efforts qui ont été faits. Nous les notons, mais nous pensons qu'on peut faire beaucoup plus à leur égard.
Je cède la parole à mon collègue Benoit Charrette, qui a certainement des choses à nous dire concernant, là, toute la question des valeurs.

M. Charette: Bonjour. Très simplement, j'ai pu interroger la ministre sur la notion de valeurs, effectivement. Le point que j'ai relevé à travers la présentation est le suivant: il y a une confusion en ce sens que l'immigrant, dans son processus, lorsqu'il est toujours dans son pays d'accueil, entend dire un certain nombre de choses sur les valeurs québécoises, notamment la primauté du français. On le voit à travers un texte qui lui est remis, à travers une déclaration qu'il se doit de signer; on voit, à travers cette même déclaration là, qu'il y a un principe de laïcité qui est reconnu au Québec. Mais, dans les faits, lorsque cet individu se présente au Québec, il est confronté à une réalité qui peut être tout autre. Cette primauté du français, elle n'est pas respectée, elle peut être contournée. Au niveau de la laïcité, ce même immigrant pourrait faire valoir, par exemple, un droit à sa liberté religieuse, droit qui pourrait avoir primauté dans certains cas sur le droit à l'égalité entre les hommes et les femmes. Bref, il y a confusion, effectivement, qui n'aide en rien cet individu à bien s'intégrer, à bien participer à la vie de la société québécoise, donc à la vie du Québec.
Et ultimement j'ai posé la question à la ministre concernant le projet de loi n° 16, qui nous a réunis à plusieurs reprises au cours des derniers jours. La ministre, oui, semble vouloir aller de l'avant avec le projet, mais manifestement ce n'est pas l'intention du premier ministre. Donc, au niveau du parti ministériel, il y a malaise sur la question, et naturellement on aimerait savoir quelles sont les véritables intentions du gouvernement à ce sujet-là. Merci.

M. Bouchard: Très bien. Est-ce qu'il y a des questions?

Mme Montgomery (Angelica): Mr. Bouchard, you've heard the allegations that Mr. Labonté is making. What do you make of that?

M. Bouchard: Well, my answer won't surprise you: we wish that the Government opens a public inquiry on this issue. That's it. I think that the population has developed a high degree of cynicism and doubt about all this matter, and the population agrees that we need to open up the inquiry to the public hearing.

Mme Montgomery (Angelica): Je cherchais un truc en anglais, alors je l'ai.

Une voix: Merci beaucoup!

M. Bouchard: Je vous en prie.

(Fin à 12 h 14)

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