(Huit heures trente-huit minutes)
M. Bérubé : D'abord,
concernant le projet de loi n° 61, depuis que le comité de suivi de la
commission Charbonneau est venu nous voir, depuis qu'on a entendu le Barreau du
Québec, on note une chose : hier, malgré qu'elle était à l'Assemblée
nationale, la ministre de la Justice a choisi de ne pas venir au salon bleu,
premier élément, et on nous confirme qu'elle ne sera pas là aujourd'hui non
plus.
Alors, deux choix : soit que le
gouvernement du Québec ne souhaite pas qu'on puisse la questionner sur le
projet de loi n° 61, soit qu'elle ne souhaite pas être questionnée.
Qu'importe la situation, elle a vu ce projet de loi, il est passé sur son
bureau, et on se pose la question : Pourquoi elle ne serait pas présente?
Et j'espère qu'on nous donnera des réponses.
On a une motion sur Bombardier. On demande
des garanties importantes, des garanties sur la propriété locale, bien sûr,
comme toujours, mais sur le nombre d'emplois, sur la rémunération, sur la
réintégration des emplois. Donc, une proposition éminemment nationaliste quant
à Bombardier, j'en avais fait état vendredi dernier à RDI.
Et un mot sur le collège Dawson. Ça, c'est
un des projets qui est choisi dans le cadre du projet de loi n° 61. Donc,
à nouveau, Dawson se voit attribuer 800 élèves supplémentaires financés. Et
moi aussi, je me pose la question à savoir si, avec les fonds publics, on
contribue à assimiler davantage la jeunesse québécoise à la communauté
anglophone. C'est un vrai enjeu, c'est une vraie conversation qu'on devrait
avoir dans le cas du débat sur la langue et c'est une vraie question qu'on va
aborder dans nos rangs aussi. On connaît la situation des petits cégeps partout
en région.
Et ce n'est pas la première fois que
Dawson reçoit des rallonges d'étudiants. Là, on est à 11 000, si je ne me
trompe pas, présentement. Donc, ça nous inquiète. Ce n'est pas normal qu'au
Québec le cégep maintenant le plus populeux soit un cégep anglophone qui
accueille de plus en plus d'étudiants francophones financés par l'État. Il y a
des sérieuses questions à se poser là-dessus. J'ai lu des analyses de Frédéric
Lacroix, qui s'intéresse à ces questions-là, et je vous dis que, moi, ça
m'intéresse.
Disponible pour vos questions.
M. Dion (Mathieu) : Est-ce
qu'il doit être retiré du projet de loi, ce projet-là?
M. Bérubé : J'aimerais avoir
des explications. Pourquoi on a choisi celui-là? Parce qu'en plaçant ce projet là
c'est une admission de la part du gouvernement du Québec qui dit qu'il ne veut
pas angliciser davantage, qu'il veut des mesures pour protéger le français. Et
on sait qu'un des lieux de socialisation principaux, c'est le collège — là,
je ne parle pas des universités, c'est les collèges — et le cas de
Dawson est problématique, quant à moi, et nécessite de sérieuses explications.
Moi, j'ai un malaise sérieux face à ce dossier.
M. Laforest (Alain) : …le
dossier André Boisclair. Je sais que vous vous êtes très bien préparé à
répondre aux questions. Vous en pensez quoi? Et est-ce que c'est normal que
l'ancien gouvernement de Pauline Marois ait fait une opération «cover up» sur
ce qui se passait?
M. Bérubé : Bon, d'abord, ça,
c'est vos termes. C'est troublant et c'est choquant. M. Boisclair devra
faire face à la justice. Je n'étais pas au courant d'une telle entente, bien
que j'étais au gouvernement à l'époque. Et je me limiterai à dire que la
justice suivra son cours, et M. Boisclair devra faire face à ses
responsabilités. C'était déjà engagé avec une arrestation qui a eu lieu la
semaine dernière ou il y a deux semaines. Et, avec ce qu'on apprend ce matin,
si ça devait se transformer en accusation, ça sera la même chose aussi. Il n'y
a pas d'exception pour personne.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
qu'on va connaître la teneur de cette entente?
M. Bérubé : Nous n'avons rien
contre. Si c'est possible, oui. Mais il y a probablement des raisons pour
lesquelles elles sont confidentielles. Compte tenu de la nature des activités,
peut-être qu'une des personnes qui est partie prenante de l'entente souhaite
qu'elle demeure confidentielle. Mais nous sommes d'accord, si c'est le souhait
du gouvernement du Québec, nous sommes d'accord, il n'y a aucune ambiguïté
là-dessus.
M. Bellerose (Patrick) :
Est-ce que ces agissements-là qui avaient commencé au moins en 2005, là, selon les
personnes qui témoignent, entachent l'historique du Parti québécois? Comme on
le sait, M. Boisclair a été le chef du Parti québécois en 2006‑2007.
M. Bérubé : Ça nous questionne.
Moi, c'est la chronologie. Évidemment, là, tout ça est troublant, choquant et,
avec ce que j'ai lu ce matin, fort inquiétant. Mais je m'attarde à deux dates.
Évidemment, il y a une période où il était chef du Parti québécois. Moi, je
suis devenu député en 2007, alors ça... Et la partie délégué du Québec à New
York, aussi, que j'ai moins suivie parce que je n'étais pas le ministre
titulaire. Mais, lorsqu'on a des charges publiques, oui, bien sûr. Et les gens
sont libres de faire ce qu'ils veulent dans leur vie. Mais, quand il y a crime
contre la personne, là, c'est criminel et c'est la justice doit s'en mêler.
Alors, vous comprenez bien de mes propos, ce matin, que ça me trouble, ça me
choque. Mais la justice est là pour ça.
M. Bellerose (Patrick) :
...au courant de ces allégations, justement, sur ces questions-là sexuelles qui
peuvent s'apparenter à des crimes d'une certaine violence?
M. Bérubé : Du tout, du
tout. C'est un choc assez important. Et je ne suis pas le seul à être choqué.
Tous ceux qui ont lu ça ce matin, avec qui j'ai eu l'occasion d'échanger, personne
ne savait ça.
M. Laforest (Alain) :
Est-ce que ça va nuire au party?
M. Bérubé : Non.
M. Boisclair n'est plus au Parti québécois depuis 13 ans, alors, non,
je ne croirais pas. Là, on est ailleurs. C'est des choses qu'on ne savait pas,
qu'on n'a jamais cautionnées parce qu'on ne le savait pas. Alors, ça n'engage
que la conduite de M. Boisclair.
M. Bellerose (Patrick) :
...une erreur de le nommer délégué général du Québec à New York, alors qu'on
connaissait au moins toutes les questions de cocaïne à l'époque?
M. Bérubé :
André Boisclair, au moment où il a été engagé, je suis convaincu que les
Emplois supérieurs, qui regardent ces questions-là, que le ministère des
Relations internationales ont fait ce qu'il fallait pour s'assurer de sa bonne
conduite. Moi, la seule chose que je peux dire, puis ça n'excuse rien, je suis
allé une fois à la délégation du Québec à New York, le 23 juin 2013,
je m'en souviens parce que c'était la fête nationale, j'ai vu un comportement
exemplaire de M. Boisclair. Mais vous comprendrez que ce qui est évoqué ce
matin, ce n'est pas le genre d'événement où j'aurais été invité.
M. Dion (Mathieu) : Sur
le p.l. n° 61, il y aura une série de...
M. Bérubé : Je profite de
tout le temps que j'ai encore avec vous, là.
M. Dion (Mathieu) : ...il
y a une série d'amendements qui va être déposée aujourd'hui. On en connaît déjà
la teneur de certains avec ce qui a été dit depuis hier et ce qu'on apprend ce
matin en matière d'environnement. Est-ce qu'on est en voie de trouver peut-être
un terrain d'entente, finalement, pour l'adopter, ce projet de loi là?
M. Bérubé : C'est
souhaitable surtout pour le gouvernement. C'est son projet de loi. Mais il y a
beaucoup de questions qui se posent. Comment expliquer qu'un des enjeux les
plus importants c'est la possibilité de retour à la collusion puis à la
corruption? Et l'actrice principale, la gardienne de la justice au Québec, est
à l'Assemblée nationale hier pour une commission, choisit de ne pas aller au
salon bleu, et on nous confirme hier soir qu'elle ne sera pas au salon bleu
aujourd'hui aussi. Pourquoi? Je n'ai pas le droit d'évoquer son absence au
salon bleu, mais je le fais de bon coeur avec vous. Donc, c'est une question
importante. On avait des questions à poser, et c'est rare que j'aie à le faire,
mais je vais le faire, d'annoncer d'avance qu'on a des questions à poser à une ministre,
Ça, c'est un enjeu.
Pour le reste, il y a des questions qui se
posent. Pourquoi le premier ministre a besoin de prolonger l'urgence sanitaire?
Au début, c'était deux ans, puis manifestement il va être obligé de changer.
Pourquoi profiter d'une pandémie, et instrumentaliser ce drame collectif, et
d'y voir une opportunité de s'arroger des pouvoirs exceptionnels qu'on n'a pas
vus depuis un temps de guerre au Québec? Alors, ça, là, ça me questionne.
Pour le reste, Martin Ouellet a reçu des amendements,
il est en train de les analyser, et on poursuit, là, les échanges, la commission,
et tout ça. Mais on voudra, à des moments-clés, vous faire le point sur nos
positions. On s'est réunis en caucus, hier, on a échangé là-dessus. Et il reste
peu de temps, il reste, quoi, jusqu'à demain, et puis là le gouvernement du
Québec aura une décision à prendre. Il peut décider de prolonger.
M. Laforest (Alain) : Selon
votre interprétation, pourquoi Sonia LeBel n'est pas là depuis deux jours?
M.
Bérubé
: Elle
ne me l'a pas dit, puis je ne lui ai pas demandé.
M. Laforest (Alain) : Non,
mais vous devez avoir une interprétation, là.
M.
Bérubé
:
Bien, je ne comprends pas pourquoi elle était physiquement présente à l'Assemblée
nationale hier, témoins à l'appui, et qu'au moment où son opinion est la plus
attendue elle fait le choix de ne pas être au salon bleu. On pourrait
dire : Il y a eu quelque chose, hier, mais elle n'est pas non plus aujourd'hui.
Là, ça fait deux périodes de questions où les oppositions ne peuvent la
questionner. Et c'est fondamental. Et je vous rappelle que le projet de loi...
M. Laforest (Alain) : On la
protège? On la cache?
M.
Bérubé
: Je
ne le sais pas. J'aimerais avoir la réponse. Je compte sur vous.
M. Bellerose (Patrick) : Mais
vous sous-entendez qu'elle est mal à l'aise, quand même.
M. Laforest (Alain) : Mais
pourquoi vous voulez la questionner?
M.
Bérubé
:
Bien, soit que le gouvernement a un malaise, soit que le gouvernement ne veut
pas qu'elle se fasse questionner, soit qu'elle ne veut pas se faire
questionner. Mais je veux juste vous rappeler une technicalité lorsqu'on est ministre.
Elle est la présidente du Comité de législation, c'est bien ça? Alors, nécessairement,
le projet de loi est arrivé sur son bureau, et elle a donné son imprimatur.
Alors, maintenant, il faut le défendre.
Écoutez, ce n'est pas banal. C'était la commissaire
de la commission Charbonneau. Denis Gallant, ce qu'il dit, là, c'est grave, là.
Alors, on voit un appel de clignotants, en même temps, de dire : Mon ex-collègue,
je pense que, si tu as quelque chose à dire, c'est le temps. Et je pose même la
question si Mme LeBel sera présente au moment du vote. Donc, on est rendus là.
À moins d'avoir des explications aujourd'hui.
Mais comprenez bien, là, ce n'est pas une
frivolité, là. Commission de suivi de la commission Charbonneau, Barreau du
Québec. D'autres éminents juristes, je pense à Frédéric Bérard et à d'autres,
disent ça mardi. Hier, elle est présente puis elle ne vient pas. Puis on nous
envoie une liste, peut-être que vous l'avez aussi, cette liste-là, des ministres
présents. On a appris hier soir qu'elle ne serait pas là. Donc, il fallait que
je vous en parle.
M. Bergeron (Patrice) :
...61, donc, jusqu'à ce que tout le monde ait passé à travers l'analyse des amendements,
là, on n'avance plus ou on attend juste...
M.
Bérubé
: Bien
là, il y a l'étude, il y a l'étude de ça, mais ça va repartir, puis on va
prendre le temps qu'il faut, on va allonger. Mais, je veux dire, le cadre
temporel, ce n'est pas le 12. S'il faut siéger, la semaine prochaine, on va
être là, on est payés pour ça. On va prendre le temps d'avoir la meilleure loi
possible et la meilleure relance possible.
Puis, vous savez, là, on est sur les
principes, on n'a même pas regardé les projets. Si on prenait la peine de
regarder les projets, je pense qu'on ferait des découvertes aussi. Par exemple,
je vous suggère une question, vous n'êtes pas obligés de la prendre :
Est-il possible que le caucus de la CAQ, lui, il ait été questionné sur le
choix des projets? Parce que moi, je ne l'ai pas été.
J'ajoute un autre élément. J'ai trouvé
très particulier, hier, que le premier ministre du Québec se fasse donner une
liste des projets dans les circonscriptions des députés de l'opposition, qu'il
a sur son pupitre, et que, lorsque je pose une question, il indique, là, un
projet qu'il vient d'apprendre, là, sur la route 132, sur la rivière
Mitis, que, si vous êtes contre ça, vous ne voulez pas ce projet-là. Ça veut
dire quoi, ça? Ça s'apparente à du marchandage. Ça s'apparente à des pratiques
qu'on croyait révolues. Nous, on ne lâchera pas nos principes pour un bout de
route. C'est trop important pour le peuple du Québec. Et je déplore cette
attitude qu'il a eue hier.
Même chose pour Véronique Hivon, qui
n'avait pas besoin de se faire dire que, parce qu'elle pose des questions, elle
est contre une route dans sa circonscription. S'il y a des députés qui suivent
les enjeux locaux, c'est bien ça... J'aurais oublié de vous le dire, je l'aurais
regretté, ce genre d'attitude là n'est pas habituel et n'est pas à recommencer,
certainement. Moi, ça ne m'a pas plu du tout. Mais je n'ai pas changé, je suis
resté focussé, je suis resté au salon bleu puis je lui ai répondu.
M. Bergeron (Patrice) :
Mais donc vous dites que la liste, carrément, a été monnayée ou a été discutée
au caucus...
M.
Bérubé
:
Je pose la question.
M. Bergeron (Patrice) :
Qu'est-ce qui vous donne, comme soupçon, là...
M.
Bérubé
:
Parce qu'il y a eu une belle synchronicité, où plein de députés ont affirmé, à
peu près au même moment, qu'ils avaient été entendus, que leurs projets étaient
retenus. Je parle d'un député qui s'appelle Louis-Charles Thouin, qui s'est
réjoui rapidement de ça, je pense à Donald Martel, je pense à une série
d'autres...
M. Bergeron (Patrice) :
Donald Martel?
M.
Bérubé
:
C'est un député.
M. Bergeron (Patrice) :
Donald Martel, ce n'est pas l'ancien adéquiste, député, là...
M.
Bérubé
:
Il est toujours là. Il est à la CAQ. Il est en avant de moi, à côté de l'autre.
Une voix
: On est
fatigués, hein?
M.
Bérubé
:
Il est là depuis 2014. C'est un bon garçon. Moi, je l'aime bien.
M. Bossé (Olivier) : ...été
consultés. Donc, pourquoi le...
M.
Bérubé
:
Bien, si j'avais à prioriser un projet, ce n'est peut-être pas celui-là que
j'aurais pris. J'en ai nommé trois en entrevue hier : complexe aquatique
de Matane, Aéroport Russell-Burnett, Chantier maritime Verreault. Tu sais, on
aurait fait des choix. Donc, est-il possible, je pose la question, que le
caucus de la CAQ, lui, ait été questionné, mais pas les oppositions? Une
bouteille à la mer.
Le Modérateur
: En
anglais?
Mme Senay (Cathy) : Yes,
in English, please. Good morning.
M.
Bérubé
:
Dawson College!
Mme Senay
(Cathy) : Yes.
M.
Bérubé
:
It's a shame.
Mme Senay
(Cathy) : Tell me. Tell me about it. Because
it's planned that it's going to be expanded. Like, the expansion is not a news,
like...
M.
Bérubé
:
Well, for another time... I'm sorry, maybe it was not your question.
Mme Senay
(Cathy) : No, no, but go ahead. I want to hear
you about Dawson College.
M.
Bérubé
:
OK. The thing with Dawson College, since years, they have a lot of people
asking to go there, a lot of Francophones, it's going up. And, for
years…
Des voix
: ...
Mme Senay (Cathy) : Eh! les
gars! Je m'entends moins bien, là.
M.
Bérubé
:
Le boys' club.
Mme Senay (Cathy) : Le
boy's club, là, ça jacasse pas mal. Merci beaucoup.
M.
Bérubé
: Mes
excuses à Mylène. Bon...
Mme Senay (Cathy) : OK. So, Dawson College. To have the list, and to have Dawson College in
this list, it's a shame for you. But why? It's planned since…
M.
Bérubé
: For years, for years, this college has a lot of people asking to go
there, mostly Francophones, and the different governments
keep saying yes, they give them money, they give them money to build some new
departments. And now, there are 11,000. It seems to me that the Government of
Québec is funding college to make sure that the socialization of young
Francophones is going to be in English, which is not a good thing for me,
especially with public funding.
So, it's a major matter
for me, and I do think the language debate that we are going to have, maybe
this fall, it's going to be in the conversation. For sure, I'm going to bring
this to the table. And I was pretty upset that a lot of little colleges all
around Québec can be the host of those students, can bring great experience,
great programs. And every single time people want to go to Dawson, we say yes. We
should put a stop to this and we should ask ourselves, as a nation, if it's a
good thing that we fund some francophone students to go to an anglophone
college.
Mme Senay
(Cathy) : But it's been like this, and the PQ
doesn't want to include CEGEPs in the Bill 101. So, I mean, like, you have to live
with the consequences.
M.
Bérubé
: Things are changing.
Mme Senay
(Cathy) : That means?
M. Bérubé : They are changing. And we are interested in this topic and we are
going to talk about it. So, count on me that I'm going to talk about this issue
for the next week and the next month until Simon
Jolin-Barrette brings his proposition about the
language issue.
Mme Senay
(Cathy) : So, the PQ is coming back…
M.
Bérubé
: We're back!
Mme Senay
(Cathy) : …to its position and you want to
include CEGEPs in Bill 101?
M.
Bérubé: We're going go have this reflection with our members, but I'm
pretty aware that a lot of our members and a lot of people in the civil area
want to reopen this debate. And count on the Party
Québécois to have this debate in our organization and
on the public field as well.
Mme Senay
(Cathy) : André Boisclair, I mean, the Journal de Québec and Journal
de Montréal's investigation...
M. Bérubé : I
see that.
Mme Senay
(Cathy) : ...what does that tell you about…
M.
Bérubé
: Truly, truly disturbing and shocking. Truly. I know André since
years. I was elected in 2007, he was the leader back then. Nobody knows those
kinds of things. The only thing I can say is he should face the justice. It's
the only thing I can say. And he's already facing justice. And, if there are
other accusations, it's going to be the same thing, no exception for anyone.
And your colleague asked
me about the agreement, the secret agreement, confidentiality agreement. If the
Government wants to open it and
make sure that you can see what is inside, we agree on that. But I guess the
reason why it's secret, maybe one of the person involved wants that this
agreement stays that way. I guess. I don't know, I am not aware of what
happened with Mr. Boisclair.
Mme Senay
(Cathy) : Boisclair was the Leader of the PQ
at some point. Don't you think it can be damageable, like a bad thing for the
image of the…
M. Bérubé : He left the PQ 13 years ago. That's a lot of time in politics. He
was elsewhere. We had different leaders since that time. He left in 2007, then
it was Mrs. Marois, she was the Premier, then we
had Mr. Péladeau, then Mr. Lisée, and someone else on October 9th. 13
years ago, so… There is no link about what maybe he did because we don't know,
and the Parti québécois. It's about his behaviour, it's not about our party. I
want to be clear on that.
Le Modérateur
:
Dernière question.
Mme Senay (Cathy) : Last
question about Bill 61. You know that, in about half an hour
from now, Christian Dubé is going to hold a press conference here?
M. Bérubé :
Yes, I know that.
Mme Senay
(Cathy) : Like, what's the importance of the Opposition
Parties to not loosing the momentum? Because you have…
M. Bérubé : ...about
that. No, no. I understand your question, it's not about momentum, it's not about
getting points. It's about protecting the people of Québec of some power abuse
of the CAQ. And they are asking for a lot of power. It's the first time we see
that since the end of the Second War. So why do they need those kind of
superpowers until the next election? It's seems to me that it's abusive.
And Mr. Legault
using the pandemic where everybody is watching this way, to say: Oh! maybe it's
a good time, because I'm popular, to give me a lot of power. But people are not
dumb, and they see what's coming. And they can count on the Parti québécois to
make sure it's not happening. But, maybe we are not going to end this Friday. Maybe
it's going to be longer. So maybe I'm going to see you next week. Who knows?
I'm that kind of guy.
Le Modérateur
:
Merci beaucoup.
(Fin à 8 h 57)