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Conférence de presse de M. Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

Campagne de vaccination contre la COVID-19 au Québec

Version finale

Tuesday, September 28, 2021, 13 h

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Treize heures une minute)

Le Modérateur : Alors, bonjour et bienvenue à cette conférence de presse du ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Christian Dubé, accompagné du directeur national de la santé publique, M. Horacio Arruda, ainsi que du directeur national de la vaccination, M. Daniel Paré. À vous la parole, messieurs.

M. Dubé : Bonjour, tout le monde. Alors, peut-être commencer par quelques mots sur la situation épidémiologique, parce qu'on l'a vu dans les derniers jours, on s'en est tous rendu compte, puis on pense que c'est quand même une bonne nouvelle, on a atteint un certain plateau. Vous allez voir encore avec les résultats, là, on le voit. Et nos experts en santé… Donc, ce matin, il y a eu une publication de nos gens de l'INSPQ qui montre aussi une stabilisation du côté des hospitalisations. Encore une fois, je pense que c'est une bonne nouvelle.

Par contre, le nombre de cas, on le voit dans certaines régions, par exemple Chaudière-Appalaches, Capitale-Nationale, il y a quand même des cas qui continuent d'augmenter. Puis le Dr Arruda me faisait remarquer aussi dans les derniers jours, là, les cas qui continuent d'augmenter dans les 0-11 ans particulièrement, parce que ceux qui ne peuvent pas être vaccinés... les cas dans les écoles. Et je le rappelle que les gens qui rentrent à l'hôpital sont malheureusement des gens qui tombent malades, mais c'est ceux qui ne sont pas adéquatement vaccinés.

Par contre, je veux qu'on reste prudents, parce que je dis que c'est des bonnes nouvelles puis qu'il y a un plateau, mais on l'a vu, lors de la deuxième vague, puis… qu'on avait eu un plateau à la mi-septembre, et, après ce plateau-là, il y avait eu une augmentation importante des cas et des hospitalisations à ce moment. C'est très difficile de comparer la deuxième vague et la quatrième vague, mais moi, je voudrais juste qu'on reste prudents avec le plateau qu'on a en ce moment parce qu'on a une situation qui est différente. Oui, il y a la vaccination, en ce moment, qu'on n'avait pas dans la deuxième vague, mais il y a le variant qui est aussi beaucoup plus dangereux que ce qu'on avait. Et c'est d'ailleurs pour ça que je dis qu'il faut qu'on reste prudents parce que, là, on le voit, là, on est rendus à la mi-septembre, les froids vont arriver, les gens vont rentrer à l'intérieur, puis on le sait que les contacts n'ont pas le même impact lorsqu'on est à l'intérieur. Donc, je veux qu'on reste prudents.

La pression, pour moi, sur les hôpitaux, elle continue d'être là. Vous l'avez vu, là, ce matin, on a quand même presque une trentaine de cas supplémentaires qui sont rentrés dans les hôpitaux. Puis c'est à peu près une moyenne, là, qu'on voit depuis quelques jours, d'environ 25 cas, en moyenne, d'entrées. On réussit à avoir des sorties à peu près équivalentes, mais c'est quand même à chaque jour 25 cas qui viennent. Puis je le répète… tannant avec ça, vous êtes tannés de m'entendre, mais les non-vaccinés ont 30 fois plus de chances de rentrer à l'hôpital et, ultimement, d'aller aux soins intensifs. Donc, s'il vous plaît, s'il vous plaît, allez vous faire vacciner.

L'annonce d'aujourd'hui porte sur ce qu'on appelle maintenant la troisième dose. L'annonce d'aujourd'hui… Si on regarde les dernières semaines, on voit qu'on recommence à avoir des éclosions dans ce qu'on appelle nos milieux de vie, là, puis je sais que vous connaissez bien la terminologie, là, nos CHSLD, nos résidences pour personnes âgées, nos RPA, ce qu'on appelle nos ressources intermédiaires et de type familial, les RIRTF. C'est un jargon que tout le monde connaît maintenant, mais je le répète de temps en temps. Puis je dis, malgré un excellent taux de vaccination… Puis je ne remercierai jamais assez les Québécois d'avoir le taux de vaccination qu'on a aujourd'hui. Mais, malgré ce bon taux de vaccination là, là, dans le dernier mois, on est passés d'à peu près une dizaine de cas actifs, donc au début de septembre, puis on a maintenant 140 cas actifs dans nos CHSLD, dans nos RPA et dans nos RITF.

Je dirais que ce n'est rien de dramatique, mais, si on veut rester en avant de la parade, si on veut être certains qu'on n'échappe pas la situation dans nos résidences de milieux de vie, il faut poser un geste. Puis, en se basant sur les recommandations du Comité d'immunisation, la Santé publique, l'équipe du Dr Arruda a pris une décision administrative qu'on vous annonce, là, le document va être prêt cet après-midi, d'administrer une troisième dose aux gens qui sont dans ces milieux de vie là, CHSLD, RPA et RITF, parce qu'on voit qu'il pourrait y avoir une diminution de l'efficacité vaccinale après un certain temps, on l'a vu dans d'autres pays aussi, et c'est encore plus important d'agir parce que ce sont, on l'a toujours dit, des personnes qui sont beaucoup plus vulnérables. Donc, en fait, ce qu'on veut donner à ces gens-là, c'est la meilleure immunité possible le plus rapidement possible étant donné le variant.

Et donc ce qu'on va faire, puis je pense que c'est... les gens vont se rappeler, on veut profiter de la campagne de vaccination qu'on fait habituellement à l'automne pour les autres virus, puis je pense notamment à la question de l'influenza. Donc, la recommandation de la Santé publique dit que l'intervalle entre la deuxième dose et la troisième dose doit être d'environ six mois, O.K.? Je vous rappelle que nos personnes vulnérables, CHSLD, RPA, ont été vaccinées entre mars, avril. On pourrait dire que c'est les deux principaux mois où on a fait la deuxième dose, la deuxième dose.

Donc, on n'a aucun enjeu de respecter le six mois d'intervalle parce que je dis qu'on a… ces trois catégories de personnes là ont été vaccinées en mars, avril. Donc, de les vacciner vers la fin d'octobre, c'est ça qu'on a demandé à l'équipe de M. Paré, ici, de mettre tout en place la logistique — Dieu sait qu'il connaît ça — pour qu'on soit capables de faire une troisième dose à la fin d'octobre, mais d'en profiter... parce que les gens dans les CHSLD, vous le savez, ils ne peuvent pas se déplacer, on va faire un peu une campagne de vaccination comme on avait fait, on va dans les RPA, et on vaccine les gens sur place, et on en profitera pour faire la vaccination pour l'influenza.

Je tiens à vous le dire à l'avance parce que je suis certain que vous allez nous poser la question. Qu'en est-il pour les autres personnes âgées? Pour le moment, pour le moment, il n'y a pas de recommandation spécifique parce que, premièrement — et Dr Arruda pourra répondre — il n'y a pas de situation épidémiologique qui le justifie, mais, je le rappelle, on s'ajustera au besoin. Mais, pour le moment, ce sont que pour les personnes qui sont dans ces trois catégories là.

Pour terminer, je voudrais vous faire un peu le point sur le recrutement, ce qu'on a annoncé jeudi dernier. Bon, je veux revenir, en fait, sur cette offensive-là pour non seulement retenir notre personnel, mais comme on l'a mentionné avec le premier ministre, là, aller recruter des nouvelles personnes. Je veux dire que j'ai eu une excellente réaction de nos P.D.G. puis de nos équipes ici. Je pense que vous l'avez vu, là, déjà, il y a plusieurs P.D.G. qui se sont mobilisés, qui ont contacté des personnes.

Je le répète, là, je le répète parce qu'il y a eu beaucoup de choses qui se sont dites sur les montants en cause, etc., notre objectif, il est très, très clair, c'est d'offrir une meilleure qualité de vie à nos professionnels et, je le répète, d'éliminer le temps supplémentaire obligatoire. Je veux qu'on prenne soin de nos employés comme, en fait, le premier ministre l'a dit, qu'ils prennent soin de nous.

Et ce que je vais faire au cours des prochaines semaines, rapidement, je vais vous tenir informés de comment va l'engagement des personnes. On a eu quand même beaucoup d'appels qui ont été faits. Il faut se donner un petit peu de temps de réaction pour voir comment on a de personnes qui vont s'ajouter à nos équipes. Mais je le sais, et c'est ce que j'ai dit encore dans les derniers jours aux P.D.G., ça va nous prendre des succès pour que les gens croient qu'on est capables de changer le cours des choses. Et je crois que nos P.D.G., notre ministère va trouver des solutions innovantes pour que le nouveau modèle de gestion qu'on met en place puisse être applicable.

On a aussi beaucoup parlé des autres services professionnels, autres que les infirmières, parce que, vous l'avez vu, on a insisté que c'était, pour le moment, pour la question de la catégorie 1 étant donné la pénurie de main-d'oeuvre majeure qu'on avait dans ça. Mais j'aimerais le souligner, parce que j'étais dans un hôpital, hier matin, et j'entendais le commentaire d'autres qui disent : Oui, mais pourquoi pas nous? Bon, écoutez, pour moi, chaque profession est importante. Mais on a, grâce au travail qui a été fait par la présidente du Conseil du trésor... on est capables aujourd'hui d'agir avec les infirmières parce qu'on a eu une convention collective, puis ça nous permet d'être capables de travailler sur cette convention-là, parce que l'objectif c'est de l'accélérer. Alors, c'est le message que je voulais passer, il y aura du travail qu'on va faire, mais, en ce moment, notre focus est sur les infirmières.

Peut-être en concluant, avant d'aller dire quelques mots d'anglais, je pense qu'il est trop tôt, puis il est vraiment trop tôt pour crier victoire sur le virus, et c'est ça que je veux rappeler aux gens. Je sais qu'on doit se féliciter d'avoir eu une… je dirais, une réaction des Québécois à la vaccination qui a été excellente. Mais on a vu ailleurs que, lorsqu'on se réjouissait trop vite, qu'il pouvait y avoir des dérapages importants.

Je rappelle aux travailleurs de la santé, puis je voudrais que les gens m'entendent bien ce matin, là, que c'est encore temps d'aller chercher votre première dose. Il y a encore beaucoup de personnes qui ne sont pas vaccinées dans nos travailleurs de la santé, et, je le répète, il n'est jamais trop tard pour vous faire vacciner. On le voit, pour ceux maintenant qui sont vaccinés, on peut retourner à un semblant de normalité. Alors, je dirais à ceux qui ne le sont pas : Vous voulez ravoir une normalité? Bien, s'il vous plaît, allez vous faire vacciner.

I'll switch to English for a few words. We have seen in the past few days that we have reached a plateau in the number of cases, and our Public Health expert also expect the number of new hospitalizations to stabilize. This is good news, but we must remain careful. In general, it is the unvaccinated people who got the sickest. The pressure remains present in our hospitals as well. Everyday, an average of 25 people, new people, enter the hospital in intensive care units and they are still mostly people that are not adequately vaccinated. So, please, go and get vaccinated.

Now, with regards to the third dose, if we look at the situation in recent weeks, we also see that we are starting to have outbreaks again in living environments such as CHSLDs, RPAs et RIRTFs despite an excellent vaccination rate. This is also why the obligation to wear a mask in the common areas of RPAs has been put back. Based on the recommendations of the Quebec immunization committee, Public Health therefore decided to administer a third dose to CHSLD, RPA and RITF since there would be a decrease in vaccine effectiveness over time for more vulnerable people.

But while the situation is under control, we want to act in prevention. We will therefore take advantage of the influence of vaccination campaign to administer the third dose to residents in CHSLD, RPA and RITF. The CIQ recommendation is to have an interval of six months after the second dose, so this campaign would begin towards the end of October with people of CHSLD and go to private residences for elderly and RITF after. As users in residence received their second dose in March, April, there is enough interval between the second and the third dose, roughly six months. We will await for the recommendations of our experts for other age groups and people living at home depending on the evolution of the situation.

To conclude, I would like to remind you that the virus is still circulating and that we must not claim victory too quickly. We saw elsewhere what happened when we let our guard down. And I remind health care workers who haven't yet been vaccinated, it is still time to go and get your first dose. And we can see of those who are vaccinated can once again enjoy some semblance of normality.

Merci beaucoup. Je vais répondre aux questions. Merci.

Le Modérateur : Bon. Nous en sommes maintenant à la période de questions. Claudie Côté, TVA.

Mme Côté (Claudie) : Bonjour à vous trois. D'abord, peut-être une précision sur la troisième dose, est-ce que ça concerne tous les types de vaccin? Parce que ce n'est pas tout le monde qui a reçu le même vaccin, là. Quels vaccins on va administrer aussi? Puis est-ce que c'est parce qu'on a remarqué une baisse de l'efficacité ou c'est vraiment seulement de façon préventive pour le moment?

M. Arruda (Horacio) : Oui, il faut comprendre que c'est une dose qu'on appelle de rappel, hein? Le calendrier de base, c'est deux doses, sauf pour les immunosupprimés, c'est trois. Donc, c'est une dose de rappel. À la fin août, j'ai demandé l'opinion au CIQ si on devait donner une dose de rappel à certaines populations. À l'époque, la réponse, c'était non. Maintenant, il y a des données qui ont été publiées dans la littérature où on a vu que, par exemple... on sait que les personnes âgées, on sait que les personnes très vulnérables, ceux qui ont des maladies chroniques peuvent moins bien répondre aux vaccins à long terme. Donc, il y a effectivement ce qu'on appelle un phénomène de diminution de la réponse immunitaire avec le temps, particulièrement dans ces groupes-là. Et puis, de façon concomitante, tout récemment, depuis une semaine ou deux, on observe des éclosions notamment dans les CHSLD et dans les RPA.

Donc, dans ce contexte-là, compte tenu des données dans la littérature qui sont récentes aussi, compte tenu du fait qu'il n'y a pas d'effet néfaste à donner une dose de rappel dans ces clientèles-là, on va procéder à cette vaccination-là en concomitance aussi avec le vaccin d'influenza qui est indiqué aussi pour ces populations-là.

M. Paré (Daniel) : Oui, si je peux compléter, là, sur le volet des vaccins qu'on va administrer, ça va être des vaccins ARN messager, là, des Moderna et des Pfizer. C'est le vaccin qu'on avait administré, là, si on se rappelle, lors des premières et des deuxièmes doses, pour ces groupes d'âge là. Ça fait qu'on les a en banque. Donc, ce n'est pas ça qui va nous retarder, là, pour administrer, là, les doses dans ces établissements-là.

Mme Côté (Claudie) : Merci. Également, peut-être une question pour vous, M. Dubé, concernant ce plan de recrutement, là, pour les infirmières. Bon, vous avez fait un peu un appel au ralliement, là, parce que votre plan a été largement critiqué dans les derniers jours, là, depuis sa présentation. Et vous avez un peu dit que vous avez une obligation de résultat. Vous parlez de succès pour montrer que ça va fonctionner. Est-ce que votre plan est mal compris en ce moment ou c'est peut-être que la solution proposée, ce n'est pas nécessairement la bonne?

M. Dubé : Bien, écoutez, je vais répéter des choses que j'ai dites puis je pense qu'on peut toujours s'améliorer. Moi, je pense que, des fois, si le plan est mal compris, c'est peut-être parce qu'on l'a mal expliqué, puis je vais en prendre la responsabilité parce que je l'ai annoncé. Mais il y a deux choses que je dirais. Je comprends aussi les doutes du personnel de la santé, qui s'est fait promettre des plans semblables depuis de nombreuses années puis qu'il n'est rien arrivé. Alors donc, je peux comprendre les doutes.

Moi, ce que je dis aujourd'hui, puis je le dis réellement, là, j'ai vu, lors du processus de vaccination, un changement d'approche qui a été excessivement payant, autant pour le personnel de la santé que pour les patients. Alors, moi, c'est ça que j'ai en tête, là, ce changement de culture là, de mieux traiter nos employés, d'avoir un service à la clientèle qui est important. On l'a vu dans la vaccination. Donc, je vais vous dire, c'est pour ça que je vais être de plus en plus dans les hôpitaux pour rencontrer les infirmières directement, écouter ce qu'elles ont à me dire.

Hier, là, je peux vous dire, hier matin, là, j'étais à l'Hôpital Pierre-Boucher, là, et les infirmières que j'ai rencontrées, là, elles comprennent le plan, elles le savent ce qu'il faut faire, elles le savent qu'il faut arrêter le TSO, elles le savent qu'il faut qu'on arrête d'utiliser les agences. Elles m'ont parlé de planification locale des horaires. On sait ce qu'il y a à faire.

Donc, est-ce que le plan a été mal compris? Peut-être, mais je pense que les gens sur le terrain nous ont dit clairement ce qu'ils voulaient qu'on fasse. Alors, pour moi, c'est une question de... Je dis souvent que la preuve est dans le pudding, c'est à nous d'être sur le terrain, leur expliquer, mais surtout, dans les prochaines semaines, d'arriver avec des solutions concrètes. Puis c'est pour ça que je vous dis : Je vais vous tenir informés de combien de personnes reviennent dans le réseau au fur et à mesure que les gens reviennent.

Le Modérateur : Olivier Bossé, Le Soleil.

M. Bossé (Olivier) : Bonjour. M. Arruda, où en êtes-vous avec vos réflexions et recommandations pour une dose annuelle pour la reprise d'une nouvelle dose de vaccin l'an prochain et l'autre année d'après?

M. Arruda (Horacio) : De COVID-19?

M. Bossé (Olivier) : Oui, pour tous.

M. Arruda (Horacio) : On n'en est pas là actuellement parce qu'on doit voir un peu l'épidémiologie. Là, actuellement, je ne crois pas... C'est peut-être une possibilité. Vous savez, il peut y avoir plein de choses, hein? On pourrait avoir un variant nouveau qui ferait que le vaccin qu'on a actuellement n'est plus bon, puis il pourrait y avoir une réaugmentation de COVID-19, mais on n'est pas à ce stade-ci comme tel. On surveille la chose de très près, puis ça va dépendre de l'épidémio, puis ça va dépendre des données sur les souches qui vont circuler.

M. Bossé (Olivier) : Une autre question sur… plus spécifique au… vous en avez glissé un mot, là, sur Chaudière-Appalaches, Thetford, la Beauce, est-ce qu'il y a des mesures supplémentaires spécifiques qui pourraient ou vont être appliquées dans les prochaines semaines?

M. Arruda (Horacio) : La mesure qu'on a introduite… Je vous dirais, il y a deux mesures qui ont été introduites, là, pour protéger et diminuer les éclosions, c'est quand il y a une transmission importante dans la communauté, le port du masque, dans les élèves, à l'école, est porté. Ça, c'est une chose qui a été faite. D'ailleurs, dans la région métropolitaine, on l'a introduit comme ça. Si jamais, à Québec, on obtient un certain niveau de transmission, on va ajouter ça. Et, compte tenu, je vous dirais, du fait que même si on est vaccinés deux doses, on peut quand même transmettre la maladie. Et, chez les personnes âgées, on sait que leur… on commence à penser que leur réponse est moins bonne que chez le jeune, on a recommandé le port du masque dans les RPA et dans les milieux... comme on le fait, je vous dirais, quand on va à l'intérieur d'un centre commercial ou autre.

Pour le moment, on n'est pas dans une situation où on a l'intention de faire de grosses mesures populationnelles restrictives. Moi, je pense que le message à porter, c'est qu'on y va progressivement, je pense qu'on maintien certaines mesures, là, il ne faut pas tout relâcher complètement comme ailleurs, on a vu ce que ça a fait comme élément.

Puis j'aurais un message à passer aux parents aussi, si vous me permettez. Actuellement, là, l'année dernière, grâce aux mesures sanitaires, la distanciation, le port du masque, le lavage, l'hygiène des mains, on a eu très peu d'infections respiratoires chez les tout-petits. Actuellement, à Sainte-Justine, il y a du virus respiratoire syncytial, qui n'est pas la COVID-19, qui fait qu'il y a plein d'enfants qui ont des bronchiolites et qu'ils ont des infections virales qui nécessitent des hospitalisations.

Donc, mon message, c'est : gardons dans cette situation-là, particulièrement quand on est en contact avec de petits bébés ou des enfants, le port du masque, le lavage des mains, puis etc. Parce que c'est véritablement ça, actuellement, qui nous fait craindre la problématique. Et, déjà, Dre Opatrny nous disait ce matin que les hôpitaux de Montréal avec la pédiatrie, là, commencent à avoir des enjeux. Donc, les bonnes mesures qu'on a faites, comme pour Noël, si on prend le lavage des mains puis qu'on fait une certaine distanciation, surtout si on a des symptômes, on va éviter beaucoup de gastros puis d'épidémies.

Le Modérateur : Caroline Plante, La Presse canadienne.

Mme Plante (Caroline) : Oui. Bonjour à vous trois. Je me demandais quand est-ce que les enfants de moins de 12 ans vont être vaccinés.

M. Arruda (Horacio) : Bien, on attend l'homologation de Santé Canada. Vous comprendrez qu'on prévoit que ce n'est pas le… ça va être le même vaccin mais pas le même dosage. Donc, il faut avoir ces études-là pour le faire. Et, selon ce qu'on pense, on devrait être en mesure de commencer une vaccination fin octobre, début novembre, mais on est en attente encore de l'homologation. On est vraiment dépendants de ça et… Mais dès qu'on a l'homologation au Canada… Les équipes de Daniel Paré, là, et le réseau sont en train de se préparer pour cette vaccination des cinq à 11 ans probablement, espérons-le, avant Noël et, éventuellement, les plus petits, je vous dirais, en janvier, février l'année prochaine, si l'homologation a lieu.

Mme Plante (Caroline) : Et puis combien de membres du personnel de la santé sont encore non vaccinés?

M. Dubé : Si je regarde, toutes catégories, au Québec, on en a déjà vacciné la moitié de ce qu'on avait comme objectif. On avait 30 000 dans le réseau public, on a à peu près 15 000, là, en date d'hier, un petit peu plus que 15 000 qui étaient non vaccinés. La moitié de ça est en contact direct avec le patient. Alors, je vous dirais qu'on tourne aux… un petit peu plus que 7 000 non-vaccinés, en ce moment, qui sont en contact direct avec le patient.

Mme Plante (Caroline) : …on n'a pas vraiment progressé depuis deux semaines, là.

M. Dubé : Depuis quelques jours, non. Puis c'est pour ça que je le rappelle aujourd'hui, puis j'apprécie votre question parce que... Écoutez, je vais dire ce que je vais dire, puis il n'y aura pas de surprise, on me demande si on devrait lâcher la pression, puis moi, je dis : Au contraire. Les gens doivent comprendre, puis on le voit, là, vous avez vu des gens qui sont infectés dans les hôpitaux, qu'est-ce que ça peut faire.

Moi, ce que je dis aux gens qui ne sont pas vaccinés : Bien, même si vous prenez la décision plus tard, que ça soit aujourd'hui ou demain, puis que votre 30 jours finit le 22 octobre ou 27 octobre, bien, c'est seulement ces 10 jours là que vous n'aurez pas rempli les conditions. Alors, il n'est jamais trop tard pour changer d'idée. Moi, ce que je dis aux gens qui ont hésité… Parce que je regardais un article, puis je ne me souviens pas si c'est du New York Post ou un de ces journaux américains là... c'est seulement vers la fin de l'échéancier, par exemple dans l'État de New York, où les gens du réseau de la santé sont allés se faire vacciner parce qu'ils attendaient que les gens soient sûrs que c'est ça qu'ils allaient faire.

Mais je vous le dis, on est très décidés, on ne peut pas accepter que les gens de notre réseau de santé ne soient pas vaccinés. Alors, si vous voulez minimiser l'impact que vous allez avoir sur les désavantages, à savoir d'être sans rémunération pour un certain temps, bien, allez chercher la vaccination aujourd'hui, demain, après-demain, parce que le 30 jours peut compter, puis vous serez en mesure d'avoir minimisé l'impact sur votre rémunération. Alors, on n'a pas changé d'idée, il y a encore, pour moi, toutes ces personnes-là qui doivent aller se faire vacciner.

Le Modérateur : Maxime Denis, Noovo.

M. Denis (Maxime) : Bonjour à vous trois. Dr Arruda, justement, je reviens sur la vaccination des enfants. Ce matin, Pfizer et BioNTech annonçaient avoir remis leurs données aux États-Unis. Donc, à ce moment-là, le processus d'autorisation par la FDA et ensuite chez nous, ça peut prendre combien de temps?

M. Arruda (Horacio) : Ça va dépendre au moment où ils vont le déposer au Canada, là, parce qu'il faut comprendre qu'il faut qu'ils le déposent au Canada. Même si ce sont des organismes qui se parlent, souvent, un va aider l'autre aussi par rapport aux analyses, là. Mais dès que la compagnie va déposer, je pense que Santé Canada va s'accélérer rapidement pour donner l'homologation... C'est toujours aidant quand une autre autorité l'autorise aussi. Je ne sais pas si vous comprenez qu'est-ce que je veux dire. Donc, je pense qu'on va suivre ça de très près.

M. Denis (Maxime) : Dr… M. Dubé… un jour peut-être vous serez docteur.

M. Dubé : Non. Je ne vous imposerai pas ça.

M. Denis (Maxime) : Juste pour rassurer — parce qu'on voit beaucoup de cas, les enfants, bon, peuvent être transmetteurs — les grands-mères. On pense à nos grands-mères, nos grands-parents à la maison, eux, sont… Le vaccin est encore assez efficace, ils sont en sécurité?

M. Dubé : Bien, écoutez, moi, je pense… puis je laisserais le Dr Arruda répondre, mais on a bien dit qu'on le faisait comme une mesure préventive. Si on regarde sur le nombre… Regardez, le nombre de personnes, là, qu'on vise, là, CHSLD, RPA et RI et RITF, là, ressources intermédiaires, c'est 220 000 personnes : 40 000, CHSLD; 140 000, RPA; puis un autre 40 000.

Alors, en ce moment, là, je vous ai dit tantôt qu'on avait, à peu près, 150 cas actifs sur ces personnes-là. Donc, c'est très peu. Alors, la mesure est beaucoup plus préventive que corrective. Alors donc, dans ce temps-là… C'est pour ça que je veux rassurer les gens, mais on a vu qu'à l'extérieur, ça arrivait, alors… Puis étant donné que l'expert est à côté de moi, je vais en profiter, mais c'est vraiment préventif parce qu'on veut rester en avant de la parade.

M. Arruda (Horacio) : Moi, j'aimerais vous dire quand même, si votre enfant a des symptômes, là, c'est important de le faire tester. Si votre enfant a des symptômes, ce n'est pas le temps d'aller voir grand-maman, puis qu'elle le prenne puis qu'elle le bécote — je ne sais pas si vous comprenez, là. Ça demeure une population, surtout en bas de 12 ans, qui n'est pas du tout vaccinée, donc qui peut avoir la maladie. Donc, les mesures de prévention, un peu de distanciation… Vous savez, on n'est pas en train de dire aux gens : Ne voyez plus vos petits-enfants, puis etc., mais évitez, si vous avez des symptômes, minimalement, évitez d'être trop proche si ce n'est pas nécessaire. Je ne sais pas si vous comprenez. Mais surtout, si vous avez des symptômes, je vous invite fortement à aller vous faire vacciner... pas vacciner, vacciner si vous ne l'avez pas été, mais surtout vous faire dépister. Je pense qu'il ne faut pas oublier que ça circule encore. Quand on aura vacciné les 5-11 ans, quand on aura vacciné les tout-petits, il va y avoir moins de cas, le risque va diminuer de façon importante. Mais encore actuellement, je pense qu'il faut être prudent.

Le Modérateur : Fanny Lévesque, La Presse.

Mme Lévesque (Fanny) : Bonjour à vous trois. M. Dubé, bon, vous avez publié votre décret finalement pour la vaccination obligatoire, donc tous les établissements et les ressources savent à quoi s'en tenir. Vous parlez de 7 500 personnes. Vous avez parlé à vos P.D.G. aussi. En date d'aujourd'hui, est-ce que vous avez… est-ce que vous savez, de façon plus précise, comment ça va se traduire, dans le réseau, le retrait de 7 500 personnes qui sont en contact avec les patients?

M. Dubé : Bien, écoutez, dans le plan de contingence qu'on a demandé suite à la recommandation de la Santé publique, c'est sûr que l'on compte sur le plus de personnes vaccinées. Je ne vous cacherai pas, là, que moi, quand je vois aujourd'hui, 7 500 personnes, je n'aime pas ça, puis c'est pour ça que je répète le message aujourd'hui. La meilleure façon de régler ça, c'est pour les gens d'aller chercher leur première dose. Déjà, on le sait, quand vous avez une première dose vous avez moins de chance d'être affecté et vous avez moins de chance d'affecter les autres. Alors, ça, c'est sûr qu'aujourd'hui, moi, je ne lâche pas le morceau puis je dis aux gens : La meilleure solution : allez vous faire vacciner, même si vous êtes tard parce que je le répète : Il n'est jamais trop tard.

Bon, maintenant, il y en a des solutions qu'on peut faire. Je ne l'aime pas, je l'ai mentionné, est-ce qu'on peut faire de la réorganisation de services pour être sûr que les gens vont se faire servir par des gens qui sont vaccinés? La réponse, c'est oui. Mais on le voit l'impact de la réorganisation de services. Puis moi, ce que je trouve déplorable, puis je vais arrêter ma réponse là, c'est que les gens le savent, surtout ceux qui sont dans le réseau de la santé. Ils voient qu'est-ce que ça coûte aux patients de faire de la réorganisation de services. Alors, moi, ce que je leur dis, aujourd'hui : Voulez-vous être la cause de la réorganisation de services qu'on va devoir faire dans les hôpitaux parce que, vous, vous n'êtes pas vaccinés? C'est ça que je leur dis aujourd'hui, là. La solution la plus évidente, puis celle que j'aime le moins, c'est de réorganiser les services. Parce qu'on n'acceptera jamais que des personnes qui sont non vaccinées servent des personnes à risque, jamais. Alors, ces gens-là doivent comprendre qu'on va peut-être avoir à réorganiser des services parce qu'eux ont décidé de ne pas se faire vacciner dans le réseau de santé. Alors, moi, je leur dis, aujourd'hui : Il n'est jamais trop tard pour prendre votre décision. Allez vous faire vacciner même si vous êtes, en ce moment, un petit peu en retard parce qu'on vous ajustera uniquement pour la période en question. Ça va?

Mme Lévesque (Fanny) : Très bien. Aujourd'hui, ça fait un an que Joyce Echaquan est décédée à l'hôpital de Joliette. Vous avez ordonné une formation obligatoire. Est-ce que vous êtes satisfait qu'à ce jour, il y ait 1 % des travailleurs de la santé du réseau qui l'ont suivi?

M. Dubé : Pas du tout, pas du tout. Ah, non, non, non, moi je… Je vous dis deux choses, là. J'avais demandé à ce qu'on suive la vaccination... pas la vaccination, excusez-moi, c'est un lapsus... qu'on suive la formation. Il y en a un peu plus de formation qui a été faite, par exemple, dans la région de Joliette, mais c'est mineur. Je suis très déçu de ça. Pour être honnête avec vous, j'en ai parlé encore ce matin avec Mme Savoie. À la défense du réseau, là, vous savez, je suis là pour essayer de trouver l'équilibre, là. On peut bien dire que, tout le temps, du personnel a été mis pour la COVID, etc., mais pour moi ce n'est pas acceptable. Alors, il va falloir trouver… J'ai dit : Trouvez-moi une autre façon qu'on puisse respecter, dans les prochains mois, une accélération de la formation, mais je ne suis pas à l'aise avec le pourcentage qu'on a en ce moment.

Le Modérateur : Marc-André Gagnon, Le Journal de Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : Bonjour. Bon, je vous entends dire qu'il est trop tôt pour crier victoire sur le virus, qu'il faut aussi continuer de suivre les mesures. Donc, l'adhésion aux mesures, elle est importante. En même temps, le sport a recommencé, il y a des spectacles aussi qui ont lieu dans de grands arénas, et, lorsqu'on voit des images d'autres arénas, hein, les amphithéâtres sont pleins. À partir du moment où, au Québec, on a le passeport vaccinal, qu'est-ce qui vous empêche d'augmenter la limite de spectateurs dans les amphithéâtres, ne serait-ce que pour, justement, encourager les gens à ne pas se décourager et à continuer à appliquer les mesures?

M. Arruda (Horacio) : Merci de votre question, c'est une question très pertinente, c'est une question qu'on se pose à tous les jours. Est-ce que c'est rendu le moment?

Je pense qu'il faut suivre la situation des prochains jours, vous allez voir des éléments de positionnés. Il faut qu'on évite, par contre, si vous me permettez, c'est un virus qui se nourrit de contacts. Ça fait que quand on sort la pâte du tube, là, c'est très difficile de la remettre à l'intérieur.

Donc, on va y aller en fonction des endroits où il n'y a pas eu d'éclosion de démontrée, on va y aller peut-être dans des grands espaces, on va utiliser de plus en plus le passeport vaccinal puis tout ça, puis j'aimerais ça, un, remercier les Québécois, parce qu'on a des taux de vaccination extraordinaires, deux, ce n'est pas pour faire le difficile puis qu'on veut les punir qu'on maintient ça, c'est pour éviter de se retrouver dans des situations comme ils se retrouvent dans d'autres pays, là, où le système de soins est en train d'exploser. Puis on est trop proches du but pour tout lâcher.

Mais soyez convaincu que votre question est très pertinente et écoutez ce qui s'en vient au cours des prochains jours, semaines. Je pense qu'on va faire comme on a toujours fait, une… on va prendre l'escalier en descendant, là, mais en descendant progressivement, on ne veut surtout pas débouler les escaliers puis se retrouver avec un problème puis d'être obligé de revenir à des mesures effroyables au Québec qu'on n'a pas le goût de vivre.

M. Gagnon (Marc-André) : Très bien.

Une voix : Oui.

M. Dubé : …un commentaire. Si mesure d'allègement il y a, dans les prochains jours, elles seront pour les doubles‑vaccinés.

M. Gagnon (Marc-André) : Très bien. Bien, une question pour vous, M. Dubé, justement, ma collègue faisait référence au fait que vous avez rencontré les P.D.G., je pense que c'était lundi, et vous aviez avancé que les P.D.G. devraient vous fournir une date à partir de laquelle ils allaient offrir, donc, les meilleurs quarts de travail à leurs employés plutôt qu'aux agences de placement, alors avez-vous la date? Si oui, quelle est la date?

M. Dubé : En fait, en fait, j'apprécie beaucoup votre suivi, M. Gagnon. Premièrement, je les ai rencontrés vendredi, on a fait la rencontre plus rapidement, on a fait ça vendredi. On va les rencontrer toutes les semaines, là, je vais leur donner quelques jours pour me revenir parce que c'est quand même une commande très importante de s'assurer que ce qu'on va s'engager à faire, on va pouvoir le réaliser. Pour moi, il n'y a rien de pire que de faire des fausses promesses puis ne pas les réaliser. Alors, ce que j'ai demandé au P.D.G., c'est de me donner des objectifs de réduction de temps supplémentaire obligatoire, de réduction de main-d'oeuvre indépendante, etc. On va les laisser faire leur plan, là, ils sont en train de travailler là-dessus, puis je vais les rencontrer. Puis aussitôt que j'aurai des dates qu'on peut... Des dates, mais un plan qui va pouvoir être applicable. Mais, en ce moment, je vais vous dire, ma priorité, c'est de faire entrer des gens.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais, comme votre réponse... Encore juste une précision. Vous avez dit : S'il y a mesures d'allègement dans les prochains jours, là. Ça veut dire que c'est à l'étude. Vous envisagez ça pour les amphithéâtres, par exemple, dans les prochains jours?

M. Dubé : Bien, il faut regarder. Premièrement, c'est toujours une recommandation de la Santé publique. Mais je dis que, le principe, c'est ça que le Dr Arruda vient de dire, il faut tenir compte qu'on a maintenant accès à un passeport vaccinal. On a près de 90 % de la population, 89 % pour être exact, qui ont reçu une première vaccination, 85 % qui ont une deuxième dose. Alors, écoutez, c'est sûr que des mesures d'allègement, si mesures d'allègement, vont être orientées vers les doubles vaccinés.

Le Modérateur : Mylène Crête, Le Devoir.

Mme Crête (Mylène) : Bonjour. J'aimerais savoir : Avez-vous reçu un nouvel avis du Comité sur l'immunisation du Québec pour la troisième dose dans les CHSLD?

M. Dubé : On l'a reçu de façon verbale et on va l'avoir...

M. Arruda (Horacio) : ...hier, mais il va être rendu public...

M. Dubé : Cet après-midi.

M. Arruda (Horacio) : ...au courant des prochaines heures.

Mme Crête (Mylène) : C'est ce qui explique le changement.

M. Arruda (Horacio) : Oui, mais d'ailleurs on a posé la question à l'institut au début de l'été. On a eu un avis préliminaire au mois d'août, fin août, qui disait que ce n'était pas nécessaire. Avec les nouvelles données, depuis deux semaines, il y a beaucoup de publications dans la littérature internationale sur comment... le maintien de la protection dans le temps, puis une dose de rappel, ça remontre rapidement le maintien. Donc, c'est pour ça qu'on le fait.

Mme Crête (Mylène) : Qu'est-ce que vous répondez aux gens qui pensent que ces doses de vaccin là devraient être mieux utilisées pour vacciner des gens dans d'autres pays afin d'éviter la venue de nouveaux variants qui pourraient par la suite nous toucher?

M. Arruda (Horacio) : C'est une excellente question. Tous les comités d'éthique regardent ça. Il faut comprendre que la quantité de doses qu'on utilise actuellement ne vise que les gens les plus vulnérables de notre société. On n'est pas en train de faire une dose de rappel pour l'ensemble de la population alors que ce n'est pas nécessaire.

Donc, dans le contexte où on touche seulement les plus vulnérables puis qu'on peut sauver des vies, dans le contexte où c'est très difficile de prendre nos doses puis de les retourner dans d'autres pays, moi, je pense qu'il faut que cette réflexion-là se fasse au point de vue international avec tout pays du monde et qu'on leur fournisse des doses plutôt que d'essayer de récupérer à gauche et à droite parce que ça se récupère très mal pour des raisons de transport, puis autres.

Mais, comme je vous le dis, avant d'annoncer un programme universel, il faudra avoir de maudites bonnes raisons pour le faire dans le contexte que vous mentionnez, au point de vue international.

Le Modérateur : Louis Lacroix, Cogeco.

M. Lacroix (Louis) : M. le ministre, M. Arruda, M. Paré. M. Arruda, il y a un an et demi, quand je vous ai posé la question sur le port du masque, vous m'aviez répondu à l'époque : On n'a aucune étude qui démontre l'efficacité du port du masque, et c'était pour cette raison-là que vous hésitiez, à l'époque, à en faire la recommandation du port. On est rendu un an et demi plus tard. Est-ce que vous avez des études qui démontrent l'efficacité du port du masque? Est-ce que vous savez de quelle façon… Je comprends, là, que le... comment dire, l'idée, c'est que ça réduit effectivement la transmission, etc. Mais est-ce que vous savez comment, à quel point, dans quel pourcentage d'efficacité ça peut justement réduire la transmission? Est-ce que vous le savez un an et demi plus tard?

M. Arruda (Horacio) : Je vous dirais qu'on a des évidences d'études environnementales, là, de diminution de l'incidence comme telle. Mais parler d'une étude contrôlée, là, d'exposition... avec la même exposition, avec la même situation, puis etc., il faudrait que je revérifie, mais… Premièrement, le mode de transmission a été un peu mieux documenté par rapport au fait qu'il y a de la transmission aérosol, mais ce n'est pas la majeure non plus comme telle. On a observé que, quand on met ce genre de mesures additionnées aux autres, hein, ça ne vient pas remplacer… ce n'est pas seulement le masque sans les autres choses, on obtient une baisse d'incidence ou des moins grandes éclosions. On a observé ça même récemment dans les écoles alors qu'il y a de la circulation. Oui, il y a le vaccin, mais, dans les écoles où les gens portent le masque, les éclosions sont beaucoup plus petites, etc. Il y a des évidences qu'on appelle indirectes mais pas d'études complètement contrôlées.

Je pourrais… merci de me poser la question, je vais la reposer à mes experts de l'institut, s'il n'y aurait pas quelque chose qui serait sorti récemment, là. C'est des études qui ne sont pas faciles, parce qu'il faut prendre en considération la circulation du virus, elle est comment dans tel pays versus un autre, à quelle période elle est faite comparativement à une autre. Mais ça va devenir… moi, à mon avis, si vous me permettez, de la même façon qu'on disait aux gens de se laver les mains puis de tousser dans le coude pour éviter d'envoyer dans les airs, je pense que le port du masque va devenir une norme, entre guillemets, peut-être pas obligatoire tout le temps, mais que, quand on va avoir des virus respiratoires, ça pourrait être correct, particulièrement quelqu'un qui s'en va voir son médecin ou qui est dans une salle d'attente, de porter un masque, comme d'autres pays l'ont fait notamment en Asie.

M. Lacroix (Louis) : Mon autre question, ça va être pour M. Paré, peut-être M. Dubé pourra compléter aussi. Je comprends que M. Arruda dit, sur la vaccination, la troisième dose universelle, on n'est pas rendu là, il n'y a pas d'étude, mais, en fait, il semble y avoir des études qui démontrent une perte d'efficacité du vaccin, là, plus on prolonge dans le temps. Je comprends que vous n'êtes pas rendu là, vous dites : Ce n'est pas quelque chose à laquelle… Mais quand on est gestionnaire, M. Paré, gérer, c'est prévoir. Est-ce que vous avez des scénarios en préparation ou de côté pour dire : Bien, si on en arrive là, voici ce qu'on va faire, de quelle façon on peut déployer ça, où on prendrait les doses? D'abord, est-ce que les doses seraient disponibles, etc.?

M. Paré (Daniel) : La réponse est oui. Je passe mes journées avec mes équipes à planifier selon les recommandations, là, de la Santé publique. On vous en a déjà parlé, hein, les cinq à 11 ans, les zéros à cinq ans. Mais, écoutez, on travaille sur ces scénarios-là, les scénarios, les troisièmes doses. On a fait des apprentissages, nous aussi, avec nos premières et deuxièmes doses, ça fait qu'on a tout compilé ça, et souvent avec quelques semaines d'avis, comme vous allez le voir, les troisièmes doses en CHSLD. L'avis, comme je vous dis, est sous embargo. Mais on a regardé ça, on a travaillé aussi avec les équipes pour l'influenza, donc on a rapidement décidé que, woups!, on va en profiter, justement, là, pour donner les deux doses en même temps pour nos clientèles les plus vulnérables.

Ça fait que, oui, c'est la vie d'un gestionnaire d'essayer de prévoir, là, un plan a, plan b ou plan c, selon la situation.

M. Lacroix (Louis) : O.K., mais juste une précision. Si je comprends bien, si jamais M. Arruda ou M. Dubé devait vous dire : On y va avec une troisième dose, vous auriez les doses et vous seriez prêts à le faire. C'est qu'est-ce que je comprends?

M. Paré (Daniel) : Oui. Au niveau des doses, écoutez, on a travaillé avec le gouvernement fédéral, il y a des réserves stratégiques, on en a au Québec et on parle aux fournisseurs de façon régulière aussi pour savoir comment ça se passe au niveau international, si et seulement s'il arrivait telle, telle, telle situation, là. Pas plus tard que la semaine passée, je discutais avec la compagnie Pfizer; Moderna, c'est cette semaine. Ça fait partie de notre quotidien.

Le Modérateur : Véronique Prince, Radio-Canada.

Mme Prince (Véronique) : Oui. Bonjour à vous trois. Bien, en tout respect, vous nous agacez un petit peu en nous parlant d'assouplissements possibles sans nous dire lesquels. On comprend entre les lignes que c'est concernant la grosseur des rassemblements. Est-ce que, justement, le port du masque, quand on est en circulation dans les commerces, est-ce que c'est quelque chose, par exemple, qui bientôt pourrait disparaître, en sachant que la quatrième vague est peut-être moins pire qu'on pensait?

M. Dubé : Là, je me mords les lèvres parce que je ne répondrai pas à ça, Mme Prince, c'est sûr, parce que, regardez, là, ce qu'on voulait faire aujourd'hui... puis je veux être très clair, là, il va falloir, si on fait des mesures d'allègement, qu'elles soient très graduelles. Le Dr Arruda l'a bien dit, là. C'est pour ça que... Il l'a dit, c'est une question de jour. On en a déjà dit beaucoup, mais on veut s'assurer qu'on ne va pas trop vite.

À date, ça va bien. Je pense que les Québécois apprécient qu'on soit dans une bonne position, si on compare à d'autres États et d'autres provinces. Mais, ce que je vous dirais pour le moment, pour aujourd'hui, on veut suivre ça de très proche. Regardez, là, on a eu quelques très bonnes journées jusqu'à maintenant, mais on a encore une situation fragile dans nos hôpitaux, hein? Quand il rentre… Je le répète, là, il y a 25 personnes, à tous les jours, qui rentrent. Alors, je vous demanderais juste de… Je sais que ça fait 18 mois qu'on vous demande d'être patient, mais jusqu'à date je pense que la patience a été payante. Puis soyez encore patients pour quelques jours. Puis quand on va être capable de vous annoncer quelque chose, on va revenir le plus rapidement possible parce qu'on sait que les gens aiment les bonnes nouvelles, et ça sera probablement de très bonnes nouvelles.

M. Arruda (Horacio) : J'aimerais ajouter que ce qu'on fait ce n'est pas improvisé, hein. Il ne faut pas penser qu'on arrive un matin puis on décide que c'est ça qu'on fait. On a des plans, puis ces plans-là on les confronte à la réalité qu'on observe. Je vous l'ai dit : Il va y en avoir. C'est ça, on ne veut pas rester comme ça toute notre société, mais ça va y aller par paliers. Il faut se donner le temps d'évaluer — ce qu'on a fait il y a deux, trois semaines pour voir l'impact sur le système de soins — avant de rouvrir la machine au complet. Comme je vous l'ai dit : Ça se nourrit de contacts. Donc, il faut être capable d'avoir un certain contrôle sur les contacts. Je le sais que c'est dur. Je le sais qu'on est tous tannés. Mais pour nous, là, c'est éviter de se retrouver dans une situation dans le temps des fêtes, là, où on serait en crise dans le système de soins à un tel point qu'on soit obligé de ne pas recevoir des patients ou de ne pas donner les traitements adéquats à nos Québécois puis à nos Québécoises.

Mme Prince (Véronique) : Avant ma deuxième question, par exemple, je voudrais juste une précision, là. Est-ce qu'une perspective de cinquième vague est sur le radar?

M. Arruda (Horacio) : Oui, mais parce que, je veux dire, les virus ont tendance à muter. Quand on parle d'une vague, ça pourrait être une «vaguette», ça pourrait devenir un virus qu'on appelle endémique, qui va revenir à chaque année un peu. Mais c'est toujours une possibilité. Encore, comme disait votre collègue du Devoir, un nouveau variant pourrait apparaître dans un autre pays, puis ça pourrait refaire... surtout si le vaccin qu'on a actuellement ne répond pas, ça pourrait ramener encore des éclosions. Mais soyons positifs, traversons la quatrième et puis on va se préparer, bien entendu, pour une cinquième, pour une sixième ou pour une autre pandémie. Vous savez, en santé publique, on est toujours en train de penser à des affaires rares qui pourraient arriver, mais on ne va pas se le souhaiter.

M. Dubé : Est-ce que je pourrais dire, Mme Prince, que, moi, ma préoccupation, en ce moment, c'est de continuer à contrôler la quatrième? Puis je veux être clair, là, quand j'ai fait le parallèle avec la deuxième vague, mettez les dates de l'an dernier, là, fin d'août jusqu'au mois de, on va dire, mars, avril, on avait eu cette stabilité-là à la fin septembre, puis on avait eu un «peak» incroyable jusqu'aux fêtes. On ne veut pas revivre ça. Alors, c'est pour ça que, quand on dit que la quatrième vague qui tombe exactement dans le même échéancier que la deuxième, c'est en ce moment qu'il faut faire attention, que, si on a des mesures d'allégement, on ne veut pas se retrouver avec cette augmentation-là.

Mme Prince (Véronique) : Oui, j'aurais une dernière question pour M. Dubé.

Le Modérateur : …parce que, là, pour nos collègues anglophones, là, s'il vous plaît.

Mme Prince (Véronique) : Je voudrais savoir, M. Dubé, pourquoi il y a des professionnels de la santé qui ne sont pas obligés de se faire vacciner dans le décret du 15 octobre. On peut penser, par exemple, aux dentistes, aux chiropraticiens, aux physiothérapeutes. C'est des gens, pourtant, qui sont en contact avec des patients, très proches.

M. Dubé : Mais chaque… là, je n'ai pas beaucoup le temps, là, mais je vous dirais qu'on a regardé chaque profession. Les dentistes, il a été évalué de façon préliminaire qu'il y avait des mesures de PCI qui étaient excessivement valables dans leur clinique. Mais j'ai aussi... vous savez que j'ai un paragraphe à la fin où on dit que si, dans ces situations-là — puis je prends les dentistes à titre d'exemple — on voyait des éclosions, qu'on allait reviser l'opinion. Mais pour le moment, pour le moment, on se garde une flexibilité pour voir si on a besoin. Parce qu'en fait on le voit, là, c'est difficile de faire vacciner tout le monde. Cette obligation vaccinale là, elle est difficile, puis on en est conscients, on en était conscients lors de la commission. Donc, pour répondre à votre question, s'il faut s'ajuster, on s'ajustera.

Le Modérateur : On passe à l'anglais, s'il vous plaît. Alors, Kelly Greig, CTV.

Mme Greig (Kelly) : OK, hello. I'll start with the «annonce du jour». There are some people at home who might be, say, 90 years old, and if they live at home, they won't be getting a third dose, but if they live in a CHSLD, they will be. Can you explain why there is a difference there?

M. Arruda (Horacio) : There is a difference because of the risk of the disease. First of all, it's well known that the people who are in CHSLDs or living in RPA, where there is a lot of elderly people, a lot of people who can be double-vaccinated, but they still can transmit the disease, is a different situation. I'm not telling you that it will never happen, we are also doing the same sequences that we did in the first wave. We have to wait six months in between. So, we did the CHSLDs, exactly the ones… the priority one and three, and we will follow that soon. And if there is a risk to those persons, we will do the same thing. But actually, that has not been demonstrated, and they are different... people living at home have less exposition most of the time and they are often in better shape.

Mme Greig (Kelly) : And for Mr. Dubé, I wanted to ask you about Joyce Echaquan and the training that has happened since a year ago. There is $15 million for health care training to increase cultural sensitivity. How has that gone a year in?

M. Dubé : Well, we've put, I would say, a number of measures that have been successful and I can think of measures of having a responsible for what we call a navigator in the hospitals. I can think of that, that has been put in place. We have added a member at the board that is a member of the community. But on the training, I think we have not been successful in having the training at the level that I was expecting to. I talked about that earlier, and I can… I'm sure that the network can say that because we have been in COVID, but I think training should take care… despite of COVID, and we will follow that, but I'm a bit disappointed at the level of training that we have put in place so far.

Le Modérateur : René Bruemmer, The Gazette.

M. Bruemmer (René) : M. Dubé, you mentioned that, if we still have thousands of health care workers who failed to get vaccinated in time, October 15th, there'll be a reorganization of health services…

M. Dubé : That's one way of looking at it. I'm just saying that I've asked all the P.D.G. to provide me with a list by October 1st and a list of what will be the things that we should do if, by October 15th, we're missing so many people. I'm saying reorganization of services is one aspect. I don't like that one because we… there will be some people that will not have the services at the time or at the place they would like to. But I think there are some other solutions, and I'm waiting for… October 1st is this week. So, they are preparing for that.

M. Bruemmer (René) : I was just wondering if reorganization of services that we are talking about may be surgeries being put off again or ER hours being shortened. Can you give us some examples?

M. Dubé : Unfortunately, all things are being looked at right now because there is a premise that we want people… we want the patients to go in a hospital and be served by people that are vaccinated. And, I mean, we could not… Think about the commission that we had three weeks ago. It was clear by everybody that this has to happen, from the doctors, from everybody. So, I'm just saying that let's see what will be the adjustment that we need to do. But I'm asking people to get vaccinated right now.

M. Bruemmer (René) : Up to 7,500 who are not… with people, is that… They haven't had any vaccination yet?

M. Dubé : No, that's right. They didn't have a first dose yet.

M. Bruemmer (René) : And so, if they were to get vaccinated October 1st, when would they be able to come to work?

M. Dubé : November 1st.

M. Bruemmer (René) : After 30 days?

M. Dubé : After 30 days.

M. Bruemmer (René) : They have one dose and they come after?

M. Dubé : That's the reason we're saying : It's never too late to change your mind. If you go today… We are September 29th, yes? 28th? 28ththank you. Well, they can be ready on October 28th. So, let's go.

Le Modérateur : Cathy Senay, CBC.

Mme Senay (Cathy) : Just going back to the mandatory vaccination, you basically say to health care workers who have not been fully vaccinated yet : Well, do you want to be the cause of this reorganization in services? So, basically, having this guilt trip, do you think it's going to help to shake things up?

M. Dubé : No, no, no. We're not there. I mean, we have a network that has been under pressure for the last 18 months. I'm just saying that, please, this is a collective effort from everybody. And I think the… I'll tell you, the pressure is not coming from me, the pressure is coming from their colleagues, their colleagues that will have to support those that are not vaccinated. So, we're not in a guilt trip here, we're asking people to make a collective effort, everybody. The Quebeckers got vaccinated and that's the reason we're fighting this fourth wave the right way. I'm just asking for those that are not vaccinated to think about collective effort as well for their colleagues.

Mme Senay (Cathy) : OK. And regarding a third dose, the FDA announced on September 22nd that, in the United States, all individuals 65 years and older will get... are allowed to get a single booster dose. So, I'm just wondering, we're a few days after, we're not going in that direction, but all the 65 years old and older in Québec are planning their flu shot appointment as we speak. So, for me, there is a confusion. Why the USA is going that way and we're going in the other direction?

M. Arruda (Horacio) : We must look at our own epidemiology, which is different from the United States. And first of all, I want to say that, if you remember well, United States used the vaccine with 21 or 28-days interval. Actually, there is a lot of data telling that they had to revaccinate those persons, because the interval was too low, and it's what is happening also in Israel. So, we wait for 16 weeks, I don't know if you remember, that was… and that makes our antibodies' response better. And probably that helps us to postpone that, and if we do it too soon, we'll lose the effect of the second dose and we will mitigate the effect for a more long term. So, it's based on our own epidemiology, which is completely different, and the programs that we have done are different.

Le Modérateur : Deux dernières questions virtuelles de Raquel Fletcher, Global. Raquel, est-ce que vous nous entendez? Allô? Mme Fletcher, vous êtes prête à poser votre question? Allô, Raquel? Le son est pourtant ouvert. Mme Fletcher?

Mme Fletcher (Raquel) :

Le Modérateur : Allô? Votre micro n'est pas ouvert, Mme Fletcher. Allô, Raquel, est-ce que vous nous entendez bien? Une seconde… Non, je ne vois pas de…

Mme Fletcher (Raquel) :

Le Modérateur : Mme Fletcher, on n'entend pas votre question. Allô, vous nous entendez? Non, il semble que non. Bien, écoutez…

Des voix : ...

Mme Plante (Caroline) : …demander à M. Dubé, sur le personnel de la santé non vacciné, est-ce qu'on a cherché à comprendre les raisons derrière leur refus?

M. Dubé : Bien, on a eu pas mal, pas mal de discussions, là, je pourrai vous revenir là-dessus.

Mme Plante (Caroline) : Bien, quelles sont, disons, deux, trois raisons?

M. Dubé : Bien, elles sont probablement les mêmes que toutes les autres personnes qui refusent, pour le moment, de se faire vacciner. Ça peut être des raisons, par exemple, en termes d'éducation, en termes de religion. Il y a toutes sortes de raisons, puis je pense qu'on pourra en parler. Mais moi, je vais vous dire, en ce moment, mon focus, c'est de leur demander d'aller se faire vacciner.

Le Modérateur : C'est ce qui met fin à cette conférence de presse.

M. Dubé : Merci beaucoup. Merci. On va devoir y aller parce qu'il manque quelques minutes…

Le Modérateur : La période de questions va commencer. Je suis désolé. Merci beaucoup pour votre collaboration.

M. Dubé : Merci, tout le monde. Merci beaucoup.

(Fin à 13 h 58)

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