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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle

Version finale

Tuesday, October 19, 2021, 9 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-quatre minutes)

Mme Anglade : Alors, bonjour. Vous allez me permettre de commencer en présentant mes condoléances aux proches et à la famille de Jean Rochon. Jean Rochon a quand même marqué son passage en politique. On se souviendra certainement de sa contribution sur la question du tabac, sur la question également de la santé publique, la mise en place d'institutions de santé publique dont on bénéficie encore aujourd'hui. Et donc je tenais à saluer la mémoire de ce ministre que nous avons eu et de ce député que nous avons eu à l'Assemblée nationale.

Vous allez également me permettre de saluer les proches de ce pompier, M. Lacroix, qui est décédé en fonction. Il était proche de la retraite. Il est allé soutenir une famille… enfin, des gens qui étaient sur une embarcation. Alors, je pense que c'est important de souligner la mémoire de ce pompier qui est mort en plein exercice de ses fonctions.

Maintenant, c'est sûr que vous allez me poser la question : ce à quoi je m'attends aujourd'hui du discours de François Legault. Alors, je vous dirai, d'entrée de jeu, que je ne m'attends pas à quelque chose de nouveau, je ne m'attends à rien de nouveau, en fait. Je ne m'attends à rien de nouveau parce que la manière de fonctionner du premier ministre est à l'image aujourd'hui de ce qu'elle est depuis trois ans.

Je n'ai pas vu le premier ministre aller consulter les parents, je n'ai pas vu le premier ministre aller consulter les infirmières, pas plus que j'ai vu le premier ministre aller consulter les personnes en service de garde ni même les entrepreneurs. On a un premier ministre qui prend des décisions dans sa tour d'ivoire, qui prend des décisions avec quelques-uns de ses ministres et qui décide de manière autoritaire, qui nous dit comment penser, quoi penser et même, comme vous avez pu le voir récemment, comment voter, quand il nous a demandé de voter pour le Parti conservateur.

Alors, le nouveau discours du premier ministre ne va pas effacer son bilan. Je pense qu'on... une approche marketing, c'est une démarche très marketing qu'il met de l'avant aujourd'hui. Mais son bilan, il est là.

Lorsqu'on regarde, par exemple, les questions de pénurie de main-d'oeuvre auxquelles nous sommes confrontés aujourd'hui, j'aimerais rappeler que c'est François Legault lui-même qui a pris la décision d'éliminer 18 000 dossiers qui touchaient 40 000 personnes au début de son mandat. La question qu'on peut se poser : Sur les 40 000 personnes qui ont été éliminées, il y avait combien d'infirmières? Il y avait combien de préposés aux bénéficiaires? Aujourd'hui, on nous parle d'aller recruter 4 000 infirmières à l'étranger. Dans ces 40 000 personnes là, il y en avait combien qui étaient déjà ici et qui auraient pu jouer ce rôle?

Hier, les Québécois ont eu la surprise de voir qu'il allait y avoir une augmentation d'Hydro-Québec, des frais d'Hydro-Québec. Ça aussi, c'est une décision directement liée à François Legault. Dès le début de son mandat, il a changé les règles, et on avait averti que ça aurait des conséquences sur le portefeuille des Québécois, sur l'argent que les Québécois allaient devoir payer. Bien, la conséquence de ça, c'est que maintenant Hydro-Québec peut augmenter la facture pour tous les Québécois sans même avoir passé devant la régie. Ça a encore une conséquence.

Les listes d'attente sur les garderies. Les listes d'attentes sur les garderies, il y en avait avant, mais, à partir du moment où on fonce tête baissée dans tout ce qui s'appelle les maternelles quatre ans, c'est sûr que ça a des incidences directes sur notre capacité à servir la population du Québec.

Liste d'attente pour les médecins : n'a pas cessé d'augmenter depuis trois ans, et ça, c'était même avant la pandémie.

Donc, il devra aussi répondre de son bilan, peu importe l'exercice marketing auquel il se prête aujourd'hui.

Le Modérateur : On passe à la période de questions.

M. Bergeron (Patrice) : ...voir dans le discours, là? Quelles sont les priorités que le Parti libéral mettrait de l'avant?

Mme Anglade : Alors, ce qu'on souhaiterait voir dans le discours, d'abord, de la part du gouvernement, ce sont des réponses aux véritables problèmes que nous avons. Donc, est-ce qu'il va y avoir des changements par rapport à la pénurie de main-d'œuvre, et reconnaître le problème, et proposer des solutions concrètes?

Nous avons mis 12 propositions de l'avant dans les derniers trois jours. Est-ce qu'il va y avoir une véritable reconnaissance des enjeux climatiques et de leurs impacts? Qu'est-ce qu'il va y avoir de concret dans qui ce qui va être proposé? Au-delà du changement de ton puis de faire cet exercice marketing là, qu'est-ce qui va véritablement changer?

Il est clair que, pour nous, pénurie de main-d'oeuvre est au sommet de la liste. Les changements climatiques est au sommet de la liste. Mais ça doit se composer avec des décisions qui ne sont pas contraires non plus. Tu ne peux pas à la fois décider que tu vas faire investir 10 milliards dans un projet qui n'est pas si pire, selon le premier ministre, puis nous dire que ça t'interpelle, les changements climatiques. Donc, on va voir s'il y aura de la cohérence dans les décisions qui vont être prises.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce qu'il faut relancer les grands projets hydroélectriques au Québec? Parce que, là, on a vendu de l'électricité beaucoup aux États-Unis, New York, Massachusetts. Est-ce qu'il faut penser à l'avenir puis se dire : Bien là, là, on est peut-être rendus à pleine capacité de ce qu'on peut fournir comme électricité à l'étranger mais aussi aux Québécois, et relancer des projets pour la production d'électricité qui soient fiables, c'est-à-dire qu'on soit capables de bien contrôler?

Mme Anglade : Votre question est extrêmement pertinente, M. Lacroix, et moi, je crois…

Une voix :

Mme Anglade : Oui. Et moi, je crois beaucoup aux grands projets. Et ce que les Québécois vont pouvoir voir dans les prochains mois, nous avons un congrès qui arrive au mois de novembre, c'est deux visions qui vont s'affronter, une vision où nous, on parle, avec le Parti libéral du Québec, d'un véritable projet de société au coeur des changements climatiques, où on va s'occuper des gens, on va s'occuper de santé mentale, où on va s'occuper des enjeux qui préoccupent les citoyens, versus un gouvernement qui n'écoute pas, un gouvernement qui ne croit pas aux changements climatiques et qui ne croit pas nécessairement à un projet de société. Alors… mais votre question est totalement pertinente.

M. Lacroix (Louis) : …j'aimerais élaborer là-dessus. Vous dites que ça va devenir… c'est quelque chose sur lequel vous planchez, et donc vous voulez en faire un projet de société, un peu à l'image de la Baie-James sous Robert Bourassa?

Mme Anglade : La question des changements climatiques et toute la question énergétique, elle est fondamentale et essentielle pour le Québec. Et je crois qu'il faut se poser ce genre de questions là. Aujourd'hui, j'attends de voir le discours inaugural, le discours du premier ministre, mais je m'attends à un changement… des changements cosmétiques, mais je pense que c'est des questions qui se posent.

M. Lachance (Nicolas) : Hier, Pierre Arcand disait qu'on devrait geler les tarifs d'Hydro. Mais, si on veut des grands projets, s'il y a une transition énergétique, ça a des coûts. Donc, est-ce qu'on va demander, chez les libéraux, aux Québécois, de payer plus à l'avenir pour leurs frais?

Mme Anglade : Il y a beaucoup de potentiel en matière de… Regardez notre capacité à faire vraiment de l'économie d'énergie aujourd'hui. Elle n'est pas très grande. Vous voyez comment… Il n'y a pas de grande politique d'économie d'énergie non plus au Québec. Donc, ce sont des questions qui doivent se poser. Mais ça, ça représente des choses qui peuvent faire partie d'un projet de société.

M. Lacroix (Louis) : Mais je veux juste être clair, parce que ce n'est pas clair, ce que vous nous dites. Est-ce que, comme cheffe libérale, comme aspirante à devenir première ministre du Québec, est-ce que vous croyez qu'il faut développer des grands barrages au Québec dans l'avenir? La question est vraiment claire.

Mme Anglade : J'entends votre question, elle est vraiment claire. Puis je sais que vous n'allez pas nécessairement aimer ma réponse, mais c'est ma réponse. Non, mais…

M. Lacroix (Louis) : Non. C'est parce qu'elle n'est pas claire, votre réponse. Moi, ma question est claire. Vous, votre réponse, elle ne l'est pas.

Mme Anglade : M. Lacroix, ce que je vous dis... Alors, à un moment donné, il faut aussi lire, tu sais? Ce que je vous dis, c'est que, dans les prochains mois, vous allez avoir une vision de deux formations politiques qui sont opposées : une qui propose un véritable projet de société qui s'aligne sur les changements climatiques, et l'autre qui n'en est pas une, où il n'y a pas… Ce que l'on fait présentement, du côté de la CAQ, c'est d'avoir un gouvernement qui est autoritaire, qui dicte les choses, mais qui n'a pas de véritable vision pour l'avenir du Québec, un véritable projet de société. Mais ça me fera plaisir d'en parler plus longuement avec vous ultérieurement.

Mme Côté (Claudie) : …une réaction sur l'UPAC. Encore des accusations qui tombent en raison de cafouillages. Même, on apprend, là, qu'il y aurait eu peut-être des mensonges ou, en tout cas, là, on aurait détourné la vérité, là. On se retrouve encore dans une situation où… À quoi ça sert...

Mme Anglade : C'est un peu désolant, la situation dans laquelle on se trouve aujourd'hui, là, honnêtement, lorsqu'on lit encore ce résultat-là. Puis je pense que c'est désolant pour nous tous, là, les élus, pour les Québécois également, qu'on n'ait pas pu faire la lumière sur tout ce qui se passe, qu'il y ait tous ces enjeux à l'UPAC. Je le déplore. Puis moi je suis très déçue de la situation.

Mme Gamache (Valérie) : Mais, quand vous regardez, là, on a l'impression qu'il y a eu tout un changement de garde à l'UPAC. Vous avez voté pour l'arrivée de M. Gaudreau, puis on a l'impression que, malgré l'arrivée de M. Gaudreau, la culture de cette organisation-là ne change pas. Qu'est-ce qu'on fait?

Mme Anglade : C'est une question qui se pose, à laquelle je n'ai pas réponse parce qu'on a l'impression aussi… Moi, je suis un peu comme vous, tu sais, je me dis : Bon, finalement, on fait les changements nécessaires, etc., puis plus ça change, plus ça semble être pareil. Donc, on est encore devant la même… devant les mêmes constats. Donc, visiblement, on n'a pas trouvé la réponse pour régler le problème avec l'UPAC.

Mme Gamache (Valérie) : M. Gaudreau, a-t-il toujours la confiance du Parti libéral?

Mme Anglade : Je pense qu'il y a des changements et… Nos organes comme ceux-là sont importants, mais encore faut-il qu'ils marchent. Puis aujourd'hui on a encore vu l'exemple qu'on avait des enjeux sérieux puis d'autres questions qu'il fallait se poser.

M. Bergeron (Patrice) : Dans un an vous pourriez être à la tête de l'État. Qu'est-ce que vous feriez?

Mme Anglade : Je n'ai pas entendu le début de votre…

M. Bergeron (Patrice) : Dans un an vous pourriez être à la tête de l'État. Qu'est-ce que vous feriez? Est-ce qu'on garde l'UPAC en place? Est-ce qu'on fait de nouveaux changements?

Mme Anglade : Moi, je m'assiérais avec toutes les équipes autour… Là, je viens de parler de l'importance d'aller écouter les gens. Je m'assiérais avec toutes les équipes autour pour voir, véritablement, où sont les changements que l'on doit… quels sont les changements que l'on doit apporter pour faire en sorte que cet organe fonctionne de manière optimale. Puis visiblement on n'est pas rendu là. Donc, on n'a pas fait les changements nécessaires pour ça. Et c'est ce que je ferais. C'est ce que je ferais.

M. Lachance (Nicolas) : Êtes-vous d'accord avec le Canadien de Montréal que Montréal est en territoire non cédé mohawk?

Mme Anglade : C'est la bonne chose à faire dans le contexte actuel. Puis je soutiens l'initiative du Canadien de Montréal.

Mme Gamache (Valérie) : Même si les Mohawks ne se sont pas véritablement ceux qui, peut-être, auraient potentiellement des droits ancestraux sur ce territoire-là?

Mme Anglade : C'est sûr que la véracité de tout ça est importante, mais je pense qu'il y a le message, aussi, qui est important, qui doit être véhiculé. Il y avait une marche des femmes pas plus tard que ce dimanche. Il y a des initiatives, je pense, auxquelles on doit adhérer, et ça fait partie des initiatives que l'on devrait saluer.

M. Bergeron (Patrice) : Est-ce que c'est ce que vous faites au Parti libéral? Est-ce que, dans les différentes annonces, vous arrivez sur un territoire, vous dites : Nous sommes en territoire non cédé?

Mme Anglade : Pas nécessairement. Par contre, très présente dans les activités. J'étais justement avec des Innus, pas plus tard que la semaine dernière, sur la Côte-Nord. Donc, je pense que, dans les gestes que l'on pose, dans notre volonté de réconciliation, dans notre volonté de reconnaître le racisme systémique, dans la volonté de dire qu'il y aurait une journée nationale pour penser à tout ça, je pense que nos gestes sont assez clairs avec les communautés autochtones.

M. Bergeron (Patrice) : Si c'est la bonne chose à faire, pourquoi ne pas le faire vous-mêmes?

Mme Anglade : Oui, je veux dire, ça fait partie des choses que l'on peut faire. Si vous me posez la question : Est-ce qu'on le fait de manière systématique?, la réponse, c'est non. Mais je pense que, dans les discussions que nous avons et dans les gestes que nous posons, les gens apprécient notre ouverture puis apprécient ce que l'on veut faire concrètement pour eux, première étape étant de reconnaître le racisme systémique.

M. Lachance (Nicolas) : …est-ce que, pour vous, le geste est plus important que, finalement, la véracité des faits?

Mme Anglade : Non, il faut combiner les deux, bien sûr. Je veux dire, il ne faut pas faire l'un sans l'autre, alors il faut vérifier les faits. Mon point, c'est que c'est une initiative qui va dans le sens, donc, d'une réconciliation avec les peuples autochtones, et je la salue en ce sens-là. Maintenant…

M. Lacroix (Louis) : Les historiens ne s'entendent pas sur la véracité des choses, sur… Alors, est-ce que le CH ne va pas un peu rapidement avec ça?

Mme Anglade : Moi, je salue l'initiative du Canadien. Maintenant, s'il y a des faits qui devraient être vérifiés, qu'ils les vérifient, mais je salue l'initiative. Je veux dire, on s'entend que c'est de bonne foi que tout ça a été fait.

M. Bergeron (Patrice) : Qu'est-ce que ça change, dans le fond? Qu'est-ce que ça change, là, de dire : Nous sommes en territoire non cédé, si Montréal, Québec, le CH… ne peut rien faire? Ça fait que, si ça ne fait rien de plus, qu'est-ce que ça change de dire : Bien, voici, on le reconnaît?

Mme Anglade : Je pense que c'est une première étape, mais, comme je vous dis, ce ne sont pas les seules choses qui doivent être faites. C'est pour ça que je parle de rencontres que nous avons faites, concrètement, avec les communautés autochtones. Mais je pense que de reconnaître encore ce dont sont victimes les autochtones, c'est une première étape. Après, on peut discuter plus loin. En fin… pas en fin de semaine, mais vendredi dernier, vendredi et jeudi derniers, lorsque l'on parle de développement économique avec les communautés innues, puis d'aller rencontrer des entrepreneurs, puis de voir quelles sont les initiatives que l'on peut soutenir, ça, c'est vraiment très concret puis c'est ça qu'on devrait encourager, en fait.

M. Bossé (Olivier) : Sur le décès de M. Rochon, Mme Anglade, on remonte à 20, 25 ans, depuis ce temps-là, il y a eu 15 années de pouvoir libéral, trois années caquistes. C'est quoi, la part de la responsabilité libérale dans la situation actuelle du système de santé?

Mme Anglade : Vous voulez des pourcentages? Je veux dire…

M. Bossé (Olivier) : Si vous en avez, je vais les prendre.

Mme Anglade : Je veux dire, le système de santé que l'on a aujourd'hui est évidemment… c'est les 30 dernières années que l'on peut prendre par rapport au système de santé actuel. Mais je pense que ce qu'il faut surtout retenir aujourd'hui, avec le décès de M. Rochon, c'est qu'il y a des gens qui sont capables d'avoir un impact réel durable. On n'a qu'à penser à la question du tabac, on n'a qu'à penser à la question de la Santé publique, dans le cas de M. Rochon, puis je pense que c'est ça qu'il faut retenir. Parce qu'en politique les gens viennent pour améliorer le sort des Québécois, et chacun y pose sa brique à sa manière, puis je pense que c'est ça qu'on doit retenir aujourd'hui.

Mme Plante (Caroline) : Sur le discours d'ouverture, hier, M. Legault a publié une vidéo léchée, disons, pour annoncer le discours d'ouverture. Est-ce que c'est une bonne utilisation des fonds publics?

Mme Anglade : Je ne pense pas, je ne pense pas parce qu'on voit vraiment un discours inaugural avec une petite campagne marketing au départ. C'est pour ça que je vous dis que c'est un exercice qui est très marketing. Je ne pense pas qu'on avait besoin de proroger la session, je pense encore moins qu'on avait besoin d'un vidéo pour l'accompagner. Donc, ce n'est définitivement pas comme ça que j'aurais procédé. Il est évident que j'aurais préféré voir M. Legault assis avec des gens, en train de véritablement les écouter. L'exercice qu'il va présenter aujourd'hui, ce n'est pas un exercice de grande consultation. Et, s'il avait fait un exercice de grande consultation, s'il avait réuni les acteurs autour d'une table pour réellement penser la suite des choses, on aurait été présents.

Mme Côté (Claudie) : Mais vous avez la même chose, vous avez fait une petite vidéo, aussi, hier.

Mme Anglade : Ça, c'est dans le cadre... ça, c'est un cadre de formation politique, comme cheffe de parti, payé par un parti politique.

Mme Côté (Claudie) : Donc, si vous étiez au pouvoir…

Mme Anglade : Non, non, ça, c'est des fonds qui sont payés par le parti politique. Il y a cinq mois, on disait : Il faut parler d'avenir, il faut parler de changements importants que l'on veut faire. Mais ça, ce n'est pas payé par les fonds publics.

Mme Côté (Claudie) : C'est quand même une bonne façon de joindre les gens, de leur parler directement. Si vous le faites, c'est parce que vous pensez que ça a aussi une portée, non?

Mme Anglade : C'est important de le faire dans un contexte, à ce moment-là, qui est partisan, d'où le point de ce que je dis par rapport à la vidéo.

Le Modérateur : Dernière en français.

Mme Anglade : Première en anglais, je pense.

Le Modérateur : Première en anglais. Cathy Senay.

Mme Senay (Cathy) :Good morning. Mrs. Anglade, when you saw the video on social media of Premier Legault basically selling his opening speech today, what did you think? Because, at the end of it, you see that QuébecGovernment paid for that.

Mme Anglade : I don't think it's a good use of public money. I don't. I think it's clearly a partisan positioning, a marketing campaign. When we did our video, we paid for it, we didn't have… we didn't go with the money of the electorate, of the people. So, I think it's a marketing campaign that we're having today. I don't think we are going to see significant changes. And the reason why I don't think we're going to see significant changes is because everything that he does, he doesn't sit down with people to listen to people. And people have to be listened to. I haven't seen the Premier sitting down with the teachers, I haven't seen François Legault sitting down with the nurses, I haven't seen him sitting down with the entrepreneurs. He's making decisions in his office without consulting people. And the outcome is likely not going to be good.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Legault is announcing major changes, major projects. What is the one you want to see in this opening speech?

Mme Anglade : Recognizing that you have a manpower shortage and recognizing that the decisions that he made and the politics that he has developed over the last three years have really had a negative impact on this issue. I'll remind you that he's also the person who said that he's going to be focusing on people that are making $56,000 a year, and not the other ones. He's the one that created the vision and aggravated the problem.

So, assuming good recognition of this issue, climate change. What is he going to say about climate change, facing at the same time what he's doing with his tunnel? I don't know. I'm not expecting a lot of big changes because I don't see any change in the way he operates. He wants to tell people how to think, how to do things, and I think that's exactly what he's going to be doing today.

Mme Fletcher (Raquel) : The video that he posted yesterday, what was your general takeaway? He seems to allude to a number of things, particularly health care. What was your general reaction to those...

Mme Anglade : 298 words in that video, zero time the word «environment», zero time the word «education». So, I'll see what is in the... in terms of priority, what he has to say today about this. But it didn't strike me as anything was going to be fundamentally changed.

And, regarding health care, we have manpower... like, we have an issue around manpower. But I'd like to remind you that, at the beginning of his mandate, there were 18,000 files corresponding to about 40,000 people, and he decided to completely destroy those files. 40,000 people. Now, he's looking for 4,000 nurses. How many of these 4,000 nurses could have been there three years ago when he made that decision? Those are fundamental questions, and he has to answer those questions.

Mme MacKenzie (Angela) : One of the things he alluded to in that video is that more... autonomous economy with more local manufacturing and production. Is that realistic?

Mme Anglade : Yes, it's realistic because it was back in the discussions that we had in 2016, five years ago. There's a list... I can tell you about this, I was Minister of the Economy, there is a list of material, of pieces, metal pieces that we can make here, in Québec, instead of doing them somewhere else. This is a project that definitely can be worked, that has started already. But it's not a fundamental change. It's not a fundamental change in our economy, it's not a fundamental change for climate change. I mean, there's no fundamental change there.

Le Modérateur : Merci.

Mme Anglade : And if you want to talk more about that list, I'm really open to talk about it. I know it by heart. Thank you.

(Fin à 9 h 54)

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