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Point de presse de Mme Pauline Marois, chef de l'opposition officielle, et de M. Nicolas Girard, porte-parole de l'opposition officielle en matière de transports

Version finale

Wednesday, March 28, 2012, 11 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quinze minutes)

Mme Marois: Merci beaucoup, Marie. Alors, très brièvement, nous voulons supporter la cause des travailleurs d'Aveos. Nous pensons que les gouvernements ont des responsabilités, de lourdes responsabilités à leur égard et qu'ils doivent agir promptement, rapidement. On sait qu'il y a 10 jours la clé a été mise dans la porte chez Aveos. Sept jours, nous avons... Il y a sept jours, nous avons adopté une motion qui amenait le gouvernement à agir pour éviter que le démantèlement n'ait lieu, ce qui est prévisible dans les prochains jours.
Or, jusqu'à maintenant, rien ne se passe. Le fédéral a largué, malheureusement, les travailleurs, selon ce qu'on a compris des propos de M. Lebel, et M. Charest, lui, continue d'évaluer la situation. À mon point de vue, il n'a plus le temps... le temps n'est pas à l'évaluation de la situation, le temps est à l'injonction. Ils ont la possibilité d'en prendre... de prendre une injonction contre Air Canada pour que soit respectée la loi de 1988 et qu'on prenne le temps de voir comment solutionner ce dossier.
Je vais inviter M. Marcel St-Jean, qui est président de son local, c'est ça, à bien vouloir vous expliquer l'état de la situation et comment, eux, voient l'action à venir. M. St-Jean.

M. St-Jean (Marcel): Écoutez, je suis ici en ce moment au nom du syndicat international des machinistes. Je demande au gouvernement du Québec d'entreprendre immédiatement des procédures légales auprès du gouvernement conservateur du Canada et aussi d'Air Canada concernant le non-respect de la loi sur la participation publique au capital d'Air Canada. Les centres de révision de Montréal, Winnipeg, Mississauga et de Montréal se doivent de redevenir opérationnels, et que les employés jetés à la rue sauvagement par la compagnie Aveos se doivent d'être rappelés au travail.
Une motion a été acceptée à l'unanimité la semaine passée à l'Assemblée nationale concernant l'adoption de ces procédures légales. Le 27 de mars 2012, le ministre des Transports fédéral a fait une déclaration comme quoi il n'y aura aucun plan de relance afin d'assurer la sécurité du public et de faire rentrer les travailleurs qualifiés dans ces centres de révision. Le temps presse, car la liquidation se fera dans les prochains jours. Le syndicat de l'AIMTA fournira tout support nécessaire au gouvernement provincial afin de mener à bien ces poursuites et ainsi protéger la sécurité aérienne au pays et des milliers d'emplois. Merci. S'il vous plaît.

M. Poirier (Jean): Écoutez, là, la politique, je pense que c'est assez, là. On est venus chercher de l'action ici. Moi, là, quand j'étais ici la semaine passée, ce n'était pas pour avoir une tape dans le dos, là, c'était pour qu'il y ait des agissements qui se fassent. Là, présentement, on est en train de jouer, on dirait, une petite «game» de dire que l'union ne veut pas embarquer là-dedans, ce qui est complètement faux. Je pense que c'est clair avec la déclaration qui a été lue, là. Écoutez, si on est ici, là, ce n'est pas pour dire que l'union ne veut pas embarquer, là. On est ici parce qu'on a un gros Goliath qui s'appelle Air Canada, on a un gros Goliath qui s'appelle le gouvernement conservateur, puis il y a une petite union avec des travailleurs qui sont dans la rue, qui sont David présentement.

Ça fait que là, le Goliath, là, il va falloir qu'il se réveille, puis le Goliath, c'est le gouvernement provincial, c'est M. Hamad, c'est M. Charest. Notre firme d'avocats va embarquer avec le gouvernement quand ils vont mettre une injonction. Il faut que l'injonction soit mise là, là. Là, présentement, M. Lebel, il se prépare, là, il est en train de se préparer, l'avis juridique va sortir demain. Il se prépare-tu à changer la loi? Peut-être, on ne le sait pas encore. Là, on a des travailleurs dans la rue, c'est votre sécurité aérienne qui est en jeu. Là, il faut que notre gouvernement provincial se réveille puis il faut que M. Charest embarque dans la danse, puis c'est là, là, ce n'est pas demain, là, c'est tout de suite. Merci.

La Modératrice: Période de questions. Rhéal Séguin.

M. Séguin (Rhéal): Vous avez beaucoup parlé de rencontre avec le gouvernement. On a entendu M. Hamad aujourd'hui, sa réponse. Vous dites que ce que le gouvernement du Québec fait en ce moment, c'est insuffisant. C'est ça?

M. Poirier (Jean): Écoutez, ça ne bouge pas. Là, j'entendais tantôt, là, j'étais présent, parce que j'en ai entendu parler hier, j'entendais que le syndicat présentement ne veut pas procéder. Voyons donc! Le syndicat ne veut pas procéder; c'est quoi qu'on fait depuis dix jours, si on ne veut pas procéder? Écoutez, là, on a commencé par les villes, on est allés voir les maires des villes de Montréal, ils ont embarqué avec Winnipeg puis ils ont embarqué avec Mississauga. Ils sont ensemble pour aller se battre. Je peux vous dire, après qu'on va être débarqués d'ici, on va retourner voir les villes pour savoir qu'est-ce qu'il se passe aussi, là. On a beau sortir des belles petites lettres puis dire: Bien, oui, on va vous supporter puis on va être là, il n'y a rien qui se passe.
Deuxième chose, on est venus ici, on a eu un... ça a été unanime de la part de tous les députés comme quoi qu'il y aurait des procédures légales qui seraient faites au niveau du gouvernement provincial. Là, aujourd'hui, on est en train encore de dire: Bien là, peut-être l'union ne veut pas embarquer. Voyons donc, là! Il faut que le gouvernement provincial embarque. Nous autres, on attend juste d'embarquer avec eux autres.

M. Séguin (Rhéal): Comment expliquer l'action du gouvernement à ce moment-ci?

Mme Marois: Moi, je ne l'explique pas, je ne la comprends pas.

La Modératrice: Au micro, Mme Marois.

Mme Marois: Pardon, oui. Excusez-moi, M. Poirier. Je ne l'explique pas et je ne comprends pas l'action... l'inaction de M. Charest et de M. Hamad. On nous dit: Il faut continuer à étudier, on ne veut pas prendre de risques. Bien, quand on poursuit, quand on prend une injonction, on prend toujours un risque de ne pas gagner la cause, mais on en prend, et c'est normal, à mon point de vue. Est-ce que M. Charest ne veut pas affronter M. Harper? Je ne sais pas, moi. Je la soulève ma question parce que vous le voyez aller, actuellement, il ne va pas au front. Sur les dossiers avec Ottawa, il ne va jamais au front. Il envoie des fois ses ministres, mais jamais lui. Là, là, c'est lui qui est en cause.
Si on a réussi à garder les emplois d'Aveos au Québec, c'est parce que le Québec a fait des démarches, a fait des pressions et, sous les pressions... D'ailleurs, c'est assez ironique parce que M. Charest était au gouvernement au moment où la loi a été adoptée parce que c'était le gouvernement conservateur.

Mme Biron (Martine): ...le syndicat à déposer cette injonction-là?

Mme Marois: Je vais laisser M. Poirier vous répondre, d'accord?

M. Poirier (Jean): Écoutez, on est allés... et tout le monde est au courant du jugement Newbold, on l'a fait, ça, On est allé quatre mois en commission parlementaire, on a tous établi la loi. O.K. Moi, j'ai travaillé, ça fait plus de trois ans que je travaille sur cette loi-là, j'ai passé trois semaines dans les bibliothèques parlementaires. Écoutez, là, quand cette loi-là a été établie, ça a pris plus de six à huit mois de débats avec des experts, le président d'Air Canada qui vient d'expliquer c'est quoi un centre de révision. Écoutez, là, ça a été fait, là, c'était gros, là, parce qu'ils privatisaient présentement une grosse compagnie aérienne qui était de la couronne.

Mme Biron (Martine): ...mais la partie lésée...

M. Poirier (Jean): Je vous amène directement sur M. Newbold.

Mme Biron (Martine): ...c'est le syndicat, ce n'est donc pas la partie lésée qui doit...

M. Poirier (Jean): Écoutez, quand on l'a déposé, suite au comité des transports, ça a duré deux jours, il n'y a pas eu de témoin qui est venu témoigner. M. Bouchard, là, présentement, qui sort présentement publiquement, là, qui a été ministre des Transports à l'époque, là, il n'est pas venu témoigner. Nous autres, qu'est-ce qu'on demande présentement, c'est qu'il y ait vraiment un vrai... je ne sais pas si vous appelez ça, un procès, en tant que tel, pour dire: Regarde, il y a une loi qui est bafouée, il y a des travailleurs qui sont dehors. Puis, cette loi-là, moi, je l'ai lue, a été basée principalement sur la sécurité aérienne.
Le plus grand transporteur au pays... là on ne parle pas d'une couple de WestJet, ou d'Air Transat, ou de d'autres compagnies. Puis je ne parle pas contre ces compagnies-là, là, ils ont droit de faire qu'est-ce qu'ils ont à faire, là. On parle de notre transporteur national. En privatisant, c'était le point prioritaire, c'était la sécurité aérienne. Il fallait que ce travail-là soit fait par des techniciens qualifiés qui ont été mis là par Transports Canada.

La Modératrice: Alain Laforest.

M. Laforest (Alain): Dans le système judiciaire, rien n'empêche plusieurs parties de déposer une injonction. Pourquoi le syndicat ne dépose pas une injonction immédiatement? Puis le gouvernement vous dit qu'il va vous suivre. Pourquoi vous ne le faites pas immédiatement et, après ça, forcer le gouvernement à en déposer une autre, là?

M. Poirier (Jean): Écoutez, moi, présentement, on me dit que la meilleure solution pour gagner, O.K., la meilleure solution pour gagner, ce n'est pas qu'un petit syndicat, même si le syndicat des machinistes est un grand syndicat dans notre coeur, ce n'est pas à un petit syndicat présentement à déposer... On l'a fait. Là, il faut que la machine rouvre. C'est pour ça qu'on a commencé par les villes et les provinces. Là, ils sont là, ils ont dit qu'ils déposeraient légalement. On est là. Pourquoi... je vous repose exactement la même question: Pourquoi que le gouvernement ne dépose pas, puis qu'on embarque?

M. Laforest (Alain): Mais la FTQ, ce n'est pas un gros syndicat, là? C'est un des plus gros syndicats au pays.

M. Poirier (Jean): Bien, la FTQ, moi, présentement je suis affilié FTQ, là. Ce n'est pas le syndicat des machinistes...

M. Laforest (Alain): Bien pourquoi votre syndicat, votre gros syndicat, ne vous appuie pas, ne dépose pas d'injonction?

M. Poirier (Jean): Écoutez, parce que, là, présentement, la stratégie n'était pas basée là-dessus. La stratégie était vraiment d'aller chercher la province de Québec, d'aller chercher la province de l'Ontario, d'aller chercher les provinces... la province du Manitoba pour être forts, pour parler au nom de la population canadienne, là. Écoutez, là, si on fait juste parler au nom des travailleurs, O.K., juste des travailleurs, on se comprend, des travailleurs dans la rue, qu'est-ce qui va arriver?

La Modératrice: Robert Dutrisac.

M. Dutrisac (Robert): Bien là, vous parlez de stratégie, et là la stratégie ne fonctionne pas. Vous n'avez pas moyen de vous réajuster, là?

M. Poirier (Jean): Écoutez, il faut qu'elle fonctionne. Il faut qu'elle fonctionne, puis il faut que présentement le gouvernement Charest embarque. Il faut qu'on arrête de jouer de la politique puis il faut aller en action, là.

La Modératrice: Robert Dutrisac.

M. Dutrisac (Robert): Mais, monsieur, il semble y avoir nécessairement un malentendu ou, en tout cas, une différence entre l'attitude du gouvernement Charest qui dit: Écoutez, nous, on est en soutien de ces démarches-là, mais le principal lésé, on le dit, ce sont les travailleurs qui peuvent dire à la cour: la loi d'Air Canada n'est pas respectée.

M. Poirier (Jean): Expliquez-moi donc pourquoi qu'il va dans ce sens-là? Il y a-tu quelque chose qu'on ne sait pas?

M. Dutrisac (Robert): O.K. Vous, vous pensez qu'ils font erreur de...

M. Poirier (Jean): Je ne sais pas. Écoutez, moi, je ne suis pas un juriste, là.

M. Dutrisac (Robert): Non, mais vous avez consulté des juristes...

M. Poirier (Jean): Y a-tu quelque chose que je ne sais pas présentement?

M. Dutrisac (Robert): Vous avez consulté des juristes qui vous disent que la meilleure façon, c'est que ce soit les provinces qui poursuivent le fédéral.

M. St-Jean (Marcel): Écoutez, on a aussi des avocats, nous autres aussi. Ces avocats-là nous recommandent que ce soit le gouvernement qui attaque. Ils sont prêts - ils ont des tonnes de dossiers - prêts à travailler sur le dossier. Mais, pour avoir un succès dans ça, ça prend que le gouvernement dépose, puis, après ça, ils vont embarquer dans la bataille avec eux autres. Ils vont donner tout ce qu'il y a. Il y a un dossier prêt, d'à peu près haut comme ça, là, puis ils ont tout ce qu'il faut pour faire la bataille. Mais ces avocats-là nous disent: Si on y va, la première journée, on peut être dérouté en tant que syndicat. Ça fait que ça ne donne rien de s'essayer puis de se faire dérouter la première journée. Ils veulent mettre toutes les chances sur leur côté, eux autres aussi.

M. Poirier (Jean): On ne veut pas perdre, là.

Mme Brassard (Marie-Andrée): Pourquoi vous pourriez être déroutés la première journée?

M. Poirier (Jean): Pardon?

Mme Brassard (Marie-Andrée): Pour quelle raison pourriez-vous...

M. Poirier (Jean): On l'a été une fois. On l'a été une fois.

Mme Brassard (Marie-Andrée): Non, mais ce n'était pas sur la même cause, là. Là, c'est la fermeture.

Une voix: Serge pourrait vous répondre...

Mme Brassard (Marie-Andrée): La première fois, c'était sur la loi et son implication...

M. Poirier (Jean): Excusez-moi.

Mme Brassard (Marie-Andrée): ...là c'est sur la fermeture de l'usine...

M. Poirier (Jean): O.K. Juste pour répondre à votre niveau juridique...

Mme Brassard (Marie-Andrée): ...ce n'est pas la même cause.

M. Poirier (Jean): Non. On base toujours la question sur la loi. Présentement, elle est au niveau légal, c'est sur la loi.

Mme Brassard (Marie-Andrée): Oui, mais là, il y a une fermeture. Dans votre premier débat juridique, c'était en rapport avec la loi. Là, vous êtes face à une fermeture qui contrevient, semble-t-il, à la loi. Alors, pourquoi ne pas aller faire ce débat-là vous-mêmes?

Une voix: O.K., je vais tenter d'expliquer. Nous, notre stratégie est fondée sur le Manitoba. Le Manitoba, en 2008, allait... Air Canada avait averti le gouvernement qu'il allait fermer les centres de formation pour les agents de bord, ce qui aurait occasionné 200 pertes d'emplois. Le Manitoba lui-même a poursuivi Air Canada pour protéger ces centres en vertu de la loi. On demande la même chose du gouvernement du Québec. Ce n'est pas 200 emplois qu'il a à protéger, c'est tout près de 3 000 emplois qu'il a à protéger à Montréal. C'est pour ça qu'on prend cette stratégie-là. On demande que le gouvernement intervienne comme le gouvernement du Manitoba a fait lui-même.

M. Robillard (Alexandre): Mais le gouvernement dit que... M. Hamad, tout à l'heure, disait que le gouvernement n'est pas... ne se considère pas comme une partie lésée là-dedans, ce qui l'empêche de...

Une voix: Dans la loi, c'est lui qui est en charge des villes. La ville de Montréal fait partie du Québec. C'est lui le représentant officiel de la ville de Montréal. C'est pour ça qu'il est lésé. Il est inclus dans la loi, puis la loi est sanctionnée par la reine.

M. Robillard (Alexandre): Mais il est lésé comment, selon vous?

Une voix: Parce qu'il est inclus dans la loi de par la ville de Montréal, tout comme le gouvernement de l'Ontario. Le gouvernement de l'Ontario, il est lésé dans quoi?

M. Robillard (Alexandre): Bien, je vous pose la question.

M. St-Jean (Marcel): Je ne sais pas, mais il y a 1 800 jobs présentement qui s'en vont. Présentement, j'ai reçu des appels comme quoi que les paient ne sont même pas déposées, O.K.? Écoutez, là, si le gouvernement provincial n'est pas lésé dans rien avec 1 800 jobs, là, moi, je me demande bien c'est où qu'on est rendu, ici.

Journaliste: M. Hamad parle aussi du fait qu'actuellement il n'y aurait pas de crainte, selon lui, à avoir quant à la liquidation ou au démantèlement, parce qu'on n'est pas rendu là. Vous interprétez ça comment, vous? Est-ce que...

M. St-Jean (Marcel): Bien - attends un peu, je vais répondre - premièrement, si on dit qu'il n'y a pas de liquidation en ce moment, ce n'est pas vrai. Il y a des moteurs qui sont sortis du centre des moteurs, il y a des... hier, pendant qu'on était à Ottawa, il y avait des camions avec des lifts qui sortaient du stock. Ce n'est pas vrai. La liquidation, là, qu'on ne me dise pas qu'elle n'est pas commencée, là, on sort du stock en quelque part, puis c'est caché, puis ils ne nous le disent pas, c'est sûr et certain. C'est la façon de faire des syndics habituellement.
Mais la seule chose que je dois... que je peux vous dire, c'est que le travail sur la... en ce moment, là, oui, on parle d'une fermeture, c'est Aveos. La loi ne s'applique pas à Aveos, elle s'applique à Air Canada qui ne l'a pas respectée depuis longtemps. Ce n'est pas la première fois qu'on s'attaque à cette loi-là. L'an passé, au même moment, on était au département des Transports à répondre à des questions. Air Canada avait passé par après nous autres, mais il y a eu des élections, puis tout est tombé à l'eau. Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on fait cette bataille-là, mais, à chaque fois, on est débouté par quelque chose. Mais là on est rendu à un point où là il y a une fermeture, 1 800 emplois, puis on demande au gouvernement d'intervenir. Si le gouvernement n'a pas d'affaire là-dedans, je m'excuse, monsieur, mais ça se passe au Québec. C'est 1 800 emplois dans notre province, là.

Mme Marois: Exactement. Moi, je vais rajouter à cela, là, il y a un intérêt direct pour le Québec qui a déjà un centre... qui est déjà un centre aéronautique majeur. C'est une des pièces du puzzle très importante, et nous sommes lésés parce que nous perdons les emplois au Québec. Et donc le gouvernement a un intérêt direct à cet égard. D'abord, un, il va aller chercher des profits sur les entreprises, s'il y en a, et ces travailleurs-là paient des impôts. Si on veut le prendre de cette façon-là, on peut.
Mais, dans le cas présent, dans la loi d'Air Canada, il est prévu qu'il y ait une obligation de sa part, à partir du moment où ils privatisent leur entretien, que ces centres d'entretien demeurent dans les villes mentionnées dans la loi, là. Ce n'est pas un règlement quelque part, obscur, dans les dossiers du gouvernement. C'est une loi. Qu'est-ce qui empêche le gouvernement du Québec de déposer une injonction pour faire en sorte que cette loi soit respectée? Il me semble qu'on a tous les intérêts qu'il faut pour agir dans ce dossier-là. Et moi, ma conclusion, c'est que M. Charest ne veut pas affronter le gouvernement fédéral.

La Modératrice: Une dernière en français. Kevin Dougherty.

Des voix: ...

La Modératrice: Non, non. Kevin Dougherty puis Suzie. C'est la dernière en français. M. Dougherty.

M. Dougherty (Kevin): En français ou en anglais?

La Modératrice: En français, s'il te plaît.

M. Dougherty (Kevin): En français. D'accord, oui. M. Poirier, vous cherchez une injonction, mais pour faire quoi? Pour faire en sorte qu'Air Canada prend le contrôle des bases d'entretien existantes et vous donner vos emplois, c'est-à-dire qu'on va... on retourne à ce qui était avant. C'est ça?

M. Poirier (Jean): Oui, exactement. Présentement, on demande une injonction pour qu'il y ait un arrêt immédiat sur tout qu'est-ce qui se passe. O.K.? La loi n'est pas protégée présentement, elle est violée, cette loi-là. Les centres de révision doivent être maintenus dans les trois villes. Aujourd'hui, ça n'arrive pas. Ça fait qu'on demande présentement que le gouvernement provincial dépose une injonction «now» pour que tout reste, les installations restent, et que les employés retournent travailler le temps que cette loi-là soit étudiée. O.K.? Il faut que ça arrête là, là, parce qu'avec la procédure que M. Lebel a prise hier, on s'en va vers d'autres choses. Ça fait qu'il faut qu'il y ait une action prise immédiatement.

M. Dougherty (Kevin): Mais pourquoi vous n'êtes pas ici avec M. Hamad, par exemple? Tu sais, c'est le gouvernement. C'est leur juridiction. Alors...

M. Poirier (Jean): Écoutez, j'espère qu'on va aller le rencontrer peut-être après, là, mais il ne nous a pas invités encore, là.

Journaliste: Avez-vous demandé une rencontre?

M. Poirier (Jean): On va le demander...

Une voix: Oui, oui. On l'a demandé.

M. Dougherty (Kevin): Juste une autre question: À qui appartient Aveos? Parce que j'ai cherché, là, il y a une compagnie au Luxembourg, mais c'est en liquidation. Ça n'existe plus...

M. Poirier (Jean): Écoutez, moi, qu'est-ce que j'ai vu d'Aveos avec tous les documents, là, ça a passé de, je pense, de 21 compagnies, hein? Puis n'oubliez pas... Je ne sais pas si vous... peut-être vous avez vu la même chose, mais n'oubliez pas également qu'Aveos existe depuis 2007, mais les employés n'étaient pas des employés d'Aveos. Les employés ont resté des employés d'Air Canada jusqu'en juillet 2011. Écoutez, huit mois plus tard, on est tous dehors. Ça fait qu'on voit que c'est vraiment quelque chose d'arrangé en avance.
Puis, écoutez, si on avait voulu vraiment déposer tout de suite en cour, on ne serait pas venu voir les maires, on ne serait pas venus voir les paliers gouvernementaux. C'est que présentement, comme je vous dis, on a étudié cette loi-là. Cette loi-là a été basée pour la sécurité aérienne au pays, elle a été basée pour que ça soit des travailleurs qualifiés qui fassent ça. Ça fait qu'aujourd'hui on demande à nos gouvernements d'être forts avec nous puis d'aller se battre pour ramener ça en dedans.

Journaliste: M. Poirier, est-ce que vous prenez des questions en anglais?

M. Poirier (Jean): Je vais laisser Marcel répondre.

Journaliste: Ah, d'accord. Angelica.

Mme Montgomery (Angelica): M. Marcel... M. St-Jean, excusez-moi. What is happening with your paychecks?

M. St-Jean (Marcel): The paychecks didn't go into the accounts, bank accounts, this morning. Nobody have received a paycheck. They received the slips...

M. Poirier (Jean): But didn't receive the paychecks.

M. St-Jean (Marcel): ...but they didn't receive the money that goes with it.

Mme Montgomery (Angelica): And so, is this for severance pay or is this for money from the past?

M. St-Jean (Marcel): That was just going to be the regular time plus the overtime, regular.

M. Poirier (Jean): Aveos ask Mrs. Raitt, the Minister, for removing all severance pays and the 16 weeks notice too.

M. St-Jean (Marcel): And it's even worse than this, because you can't be sure that you got... I would say about 700 people that had some time bank, which is mostly a hundred hours of time bank, and they are going to lose it because it's a bankruptcy.

Mme Montgomery (Angelica): And you're asking... you're saying that there is just going to be a legal notice that's going to come out from Ottawa tomorrow? Can you tell me what you're expecting to hear from that?

M. St-Jean (Marcel): Well, we're anxious to see what's going to come out of this because... And we have no... I don't have much faith that they're going to help us with the answer that we got yesterday, that... because they told us very frankly, yesterday, that there is no plan to save Aveos in any way.

Mme Montgomery (Angelica): So, what do you think they're going to give? What's the legal notice going to be about?

M. St-Jean (Marcel): Well, probably, it's going to be about if they're going to enforce the Air Canada Act and force Air Canada to take back its maintenance center, which is three centers across Canada. And we're going to see where is that going to be. I hope, I'm crossing my fingers, that Air Canada will be forced to get back in business of maintenance.

La Modératice: Dernière en anglais.

Mme Montgomery (Angelica): ...dismantling the shop? What makes you think that they are dismantling that shop currently?

M. St-Jean (Marcel): Because, I got people on... that they were there yesterday and the day before and they saw people going out with two plane engines from the EMC, they got... they saw people with lifts taking... putting things into trucks and they were going away.
And you know that we have an injunction right now, we cannot let... we cannot put an embargo and... voyons...

Une voix: ...

M. St-Jean (Marcel): We cannot block the place. That's what... We had two... four injunctions at this moment.

Mme Bryan-Baynes (Elysia): Could you just describe, Mr. St-Jean, as you did earlier in French, your frustrations with the federal and the provincial Governments and what you're seeking for this injunction?

M. St-Jean (Marcel): Well, it's very frustrating because, like I said before in French, it's not the first day that we're... it's not the first week of the first month we're there. We've been doing this since the last three years. Last year, about the same thing as we are... same time that we are right now, we were at the Department of Transport in... at the Federal and we asked questions, we were asking questions, we were asking them to enforce the law at the time, and, after that, the day after, it was Air Canada who came there to answer some questions, and, if you look at the «écrit» of that day there, they looked pretty stupid with the answer they gave. But you know what? The election came on, and there we go, we were forgotten on the shelf again, and so... and then we had to start everything back. But now, we were caught by surprise by... with what has happened there.

La Modératrice: Dernière.

Mme Plante (Caroline): Mr. St-Jean, you talk about public security. Is there really a danger in your opinion to not act and just let things be? Is there a danger on public security?

M. St-Jean (Marcel): OK. One thing I'm going to tell to you about the security: first of all, the people of Montréal, especially in Montréal I'll be talking for, they... we had the recognition to be one of the best in the world, OK. The maintenance done in Montréal has that recognition. Plus, on top of that, if you're talking to the pilots of Air Canada, they will tell you and they... Jean-Marc Bélanger came to see me last week on the line, telling me: You, guys, are the most professional in the world. So, keep doing what you're doing. If we got this there, ask yourself a question next time you're going to buy a ticket: Is it safe that it's going to be done everywhere in the world now? Do they have the same «barèmes» of work everywhere in the world? We're not that sure about that.

Mme Plante (Caroline): And, Mrs. Marois, what's your role in all of this?

Mme Marois: We hope that... we hope that the Government of Mr. Charest will act on this situation. That is not acceptable now. The silence of Mr. Charest is not explicable, because... and I can't understand the behaviour of Mr Charest. He's afraid to go to front the Government of Mr. Harper? But we have now here 3,000 of workers who are in the street, they will not have the... they don't have a job now, and I think that it is the responsibility of Mr. Charest to intervene in this file.

La Modératrice: Merci.

Mme Marois: Merci. Merci beaucoup. Merci.

(Fin à 11 h 38)

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