Journal des débats (Hansard) of the Committee on Agriculture, Fisheries, Energy and Natural Resources
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Wednesday, February 10, 2021
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Vol. 45 N° 55
Clause-by-clause consideration of Bill 77, An Act respecting the Institut de technologie agroalimentaire du Québec
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-quatre minutes)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des
ressources naturelles ouverte.
Aujourd'hui, nous sommes réunis afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 77, la Loi
sur l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec.
Au moment de la suspension de nos travaux,
hier, nous en étions à un amendement sur l'introduction d'un nouvel article,
l'article 14.1. Nous avions même un sous-amendement du député de Bonaventure
sur ce même article. Mais, avant de faire quoi que ce soit, puisqu'il y a eu
des développements…
Le Président (M. Lemay) : …n°
77, la Loi sur l'Institut de technologie agroalimentaire du
Québec. Au moment de la suspension de nos travaux hier, nous en étions à
un amendement sur l'introduction d'un nouvel article, l'article 14.1. Nous
avions même un sous-amendement du député de Bonaventure sur ce même article.
Mais avant de faire quoi que ce soit puisqu'il y a eu des développements, je
vais céder la parole au ministre.
M. Lamontagne : Oui, bien,
écoutez, on avait… j'avais partagé avec mes collègues de l'opposition, là, ce
que pourrait être le libellé de l'article… le nouvel article 14.1, et puis il y
avait deux choses qu'on avait convenues. On avait convenu que ça ne pouvait pas
être quelque chose qui serait mur à mur, et puis là, Mme la députée de… pas
d'Outremont, mais de Marguerite-Bourgeoys avait parlé du cas échéant. Et après
ça, on avait fait allusion à la condition étudiante, et puis j'ai quitté en
disant : Écoutez, il y a des recherches qui doivent être faites, parce
qu'on utiliserait un terme, dans le fond, qui ne réfère à rien, entre
guillemets. Alors, ce qu'on soumet aujourd'hui, là, après que ça a été validé,
là, par le secrétariat aux affaires juridiques… l'amendement qu'on soumet, là,
c'est… à notre avis, là, ce qui viendrait faire le travail puis rencontrer
l'esprit de ce qu'on veut accomplir, là… Je ne l'ai pas devant moi. Je voudrais
bien le lire, mais je ne l'ai pas.
Le Président (M. Lemay) :
C'est bon. M. le ministre. Avant toute chose, je dois quand même demander
puisque c'est la procédure habituelle. Donc, désolé de ne par l'avoir fait au
début.
M. le secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
Le Secrétaire
: Oui, M.
le Président : Mme Grondin (Argenteuil) remplacé par Mme Picard
(Soulanges) et M. Polo (Laval-des-Rapides) est remplacé par Mme David
(Marguerite-Bourgeoys).
Le Président (M. Lemay) :
Merci beaucoup, M. le secrétaire. Donc, nous revenons à la proposition du
ministre. Donc, ça veut dire que, puisqu'il y aurait un nouvel amendement
proposé par le ministre à l'article 14.1, que nous n'avons toujours pas
disposé du sous-amendement du député de Bonaventure, je vais poser la question
au député de Bonaventure : Quelle est son intention sur son
sous-amendement?
M. Roy
: Nous allons le
retirer, M. le Président.
Le Président (M. Lemay) :
Merci. Donc, consentement pour retirer le sous-amendement du député de
Bonaventure? Consentement?
Des voix : ...
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, le sous-amendement est maintenant retiré.
Maintenant, je dois traiter l'amendement
qui était déposé par le ministre hier. Donc, M. le ministre, quelle est
l'intention sur votre amendement déposé hier?
M. Lamontagne : Bien, en
réalité, c'est sûr que je viens amender mon amendement ou je retire mon
amendement puis j'en soumets un nouveau. Vous me dites, M. le Président.
Le Président (M. Lemay) :
Bien, ce que vous avez préparé, c'est...
M. Lamontagne : Oui, je l'ai
ici, là.
Le Président (M. Lemay) : Vous
avez un nouvel amendement, c'est ça?
M. Lamontagne : C'est ça.
Le Président (M. Lemay) :
Donc, vous devriez retirer l'amendement d'hier.
M. Lamontagne : Alors, à votre
suggestion, je retire l'amendement que j'ai déposé hier.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Consentement qu'on retire l'amendement du ministre? Oui, merci. Ceci
étant fait, M. le ministre, vous avez un nouvel amendement?
M. Lamontagne : Un nouvel
amendement, M. le Président. Alors, l'article 14.1 se lirait :
Insérer, après l'article 14 du projet de loi, le suivant :
«14.1. Dans le cadre de sa mission,
l'Institut prend en compte et intègre, s'il le juge à propos, les orientations
et les politiques du ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de
la Science et de la Technologie et celles du ministre de l'Éducation, du Loisir
et du Sport relatives, selon le cas, aux étudiants ou aux élèves.».
Cet amendement vise à s'assurer d'un bon
échange et d'une bonne communication entre l'institut et le ministère de
l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la
Technologie...
M. Lamontagne : …s'il le juge à
propos, les orientations et politiques du ministre de l'Enseignement supérieur,
de la recherche, de la science et de la technologie et celles du ministre de
l'Éducation, du loisir, du sport relatives, selon le cas, aux étudiants ou aux
élèves. Cet amendement vise à s'assurer d'un bon échange et d'une bonne
communication entre l'institut et le ministère de l'Enseignement supérieur, de
la recherche, de la science et de la technologie et le minstère de l'Éducation,
du loisir et du sport, notamment sur les questions relatives à la réussite
scolaire, à la santé mentale, à… qui ont des violences à caractère sexuel ainsi
que sur les mesures applicables aux personnes en situation d'handicap et en
difficulté d'adaptation ou d'apprentissage. Cet amendement est ajouté à la
suite des représentations des associations étudiantes lors des consultations
particulières.
Le Président (M. Lemay) :
Merci. Donc, est-ce que tout le monde a en main cet amendement qui est sur
Greffier? Non. Donc, je vais suspendre les travaux quelques instants, juste
pour m'assurer que tout le monde ait l'amendement.
(Suspension de la séance à 11 h 28)
11 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 11 h 36)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et, avant la suspension, M. le ministre a
fait la lecture d'un nouvel amendement pour l'introduction de
l'article 14.1. Nous en sommes aux commentaires et remarques, discussions
sur ce nouvel amendement. Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys, la
parole est à vous.
Mme David : Bien, j'en ai deux
commentaires, M. le Président, parce que, là — c'est vraiment un
commentaire question, là — on s'était dit hier que c'est un nouvel
article, dans le fond. Là, on l'appelle 14.1, mais ça n'a rien à voir avec le
14. On s'est dit ça hier. Est-ce que 14.1 est là pour rester? Il va s'appeler
14.1 dans la loi?
M. Lamontagne : Non, ça va
être renuméroté. Quand le projet de loi va être fini, ça va devenir 15…
Mme David : Il va avoir… Il va
retrouver son autonomie?
M. Lamontagne : Tout à fait,
c'est ça.
Mme David : O.K. Ça me
rassure. O.K. Je voulais juste être sûre de ça. Et puis on avait la discussion
sur «s'il le juge à propos» versus «le cas échéant». Je reste toujours avec
l'esprit que «le cas échéant», il y a quelque chose de plus en faveur de ces
orientations-là que «s'il le juge à propos». J'aimerais bien ça, avoir un
linguiste avec nous, ou que les juristes nous expliquent en quoi ils trouvent que
«le cas échéant» égale «s'il le juge à propos», pourquoi ils ont changé ça en
disant : On le change, mais ça veut dire la même chose. Alors, pourquoi le
changer?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Lamontagne : Bien, je
ramènerais, là, pour ne pas qu'on en fasse un débat… L'esprit, de ce qu'on
avait discuté, c'est… d'amener cet amendement-là, c'est pour vraiment s'assurer
qu'on prend en compte ces orientations-là, là, parce qu'on a entendu les
élèves. Sur le conseil d'administration, on a un pourcentage très important des
membres du conseil d'administration qui vont travailler ou provenir de l'ITA.
Alors, de juger l'à-propos d'une mesure, c'est une discussion qui… tu sais, qui
va se faire pas dans une case fermée qu'on a une personne. Tu sais, il y a un
forum qui va être en place à l'institut pour… justement, en vertu de cet
article-là, de regarder des initiatives ou des politiques qui vont émaner du
ministère de l'Enseignement supérieur pour juger à savoir si c'est quelque chose
qui devrait s'appliquer à l'ITA pour nos étudiants et pour les élèves, là. Ça
fait que, moi, je ferais… Oui.
Mme David : Je comprends ce
que vous dites puis je ne veux pas en faire un débat toute une journée, mais
je… parce qu'on s'était dit : Il y en a qui ne seront pas à propos, des
orientations qui concernent, je ne sais pas, moi, les activités sportives, tout
ça. Mais, s'il y a une politique…
M. Lamontagne : ...s'appliquer
à l'ITA pour nos étudiants et pour les élèves, là. Ça fait que moi, je
ferais...
Mme David : Je comprends ce
que vous dites puis je ne veux pas en faire un débat toute une journée, mais...
Parce qu'on s'était dit : Il y en a qu'ils ne sont pas à propos des
orientations qui concernent, je ne sais pas, moi, les activités sportives, et
tout ça. Mais, s'il y a une politique, par exemple, sur la santé mentale, je ne
voudrais pas que l'institut, son D.G., son C.A. se disent : On va voter
que nous, on ne trouve pas ça à propos, dans le fond, on n'en a pas de problème
en santé mentale de nos étudiants. Qu'il y ait comme une espèce de flexibilité
qui fasse en sorte que, si l'institut trouve que la ministre de l'Enseignement
supérieur, elle s'en fait bien que trop avec les violences à caractère
sexuel... Bon, ça, il y a une loi heureusement, mais il n'y aura pas des lois
pour toutes les directives. Que des directives qui touchent vraiment ce qu'on
appelait la condition étudiante, bien, de s'assurer qu'au moins celle-là
puisse... que l'étudiant, comme on se disait hier, puisse avoir la même
protection s'il est à l'ITAQ ou s'il est au cégep 300 mètres plus haut par
rapport à des mesures vraiment qui concernent la condition étudiante.
Alors, l'à-propos, j'aimerais être
rassurée que ce n'est pas l'à-propos d'une personne dans son bureau qui juge
que ce n'est pas à propos parce qu'il ne croit pas à ça, lui, les problèmes de
santé mentale, ils ont juste à se forcer un peu, les étudiants, là, arrêter de
pleurer pour rien.
• (11 h 40) •
M. Lamontagne : Bien, comme je
vous disais, Mme la députée, tu sais, on va avoir des représentants des
étudiants sur le conseil d'administration, on va avoir des représentants des
professeurs sur le conseil d'administration, représentant du personnel non
enseignant, on a le directeur des études, on a un directeur général qui est sur
le conseil d'administration, tous ces gens-là, quand ils mettent leur chapeau
d'administrateur, ils sont investis d'un mandat qui vise à prendre soin de
l'institution. Puis, en prenant soin de l'institution, bien, à la base de
l'institution, ce sont les étudiants qui fréquentent cette institution-là, là.
Alors, je vois difficilement comment ça pourrait se passer.
Mme David : Je comprends donc,
M. le ministre, que quand vous dites... Parce que cette partie-là est
rassurante, effectivement, qu'il y a des étudiants au C.A., etc. Encore faut-il
que ce qu'on appelle l'institut, s'il le juge à propos, intègre des
orientations, mais qui nous dit qu'il doit obligatoirement soumettre ça au
conseil d'administration, des orientations qu'il décline ou des orientations...
Est-ce que pour vous ça va de soi que ces décisions-là vont aller au conseil
d'administration?
M. Lamontagne : Bien, moi, je
vous dirais, à partir du moment où on a... sur le conseil d'administration, on
a une représentation étudiante, on a une représentation du corps professoral,
on a une... bien, je veux dire, si tous ces gens-là ou une personne de ces
gens-là jugent approprié d'interpeller le conseil d'administration par rapport
à un enjeu quelconque, bien, le conseil d'administration, de par sa mission, va
en débattre, va l'écouter, va le discuter. Et puis il y a plein de gens
intelligents, là, qui sont autour de cette table-là, des hommes, des femmes,
dont un pourcentage important vont venir de l'institut, puis les autres, bien,
vont avoir un intérêt pour ce domaine-là...
M. Lamontagne : …pour un enjeu
quelconque, mais le conseil d'administration de par sa mission, va en débattre,
va l'écouter, va discuter, et puis il y a plein de gens intelligents, là, qui
sont autour de cette table-là, exemple, des femmes, dont un pourcentage important
vont venir de l'institut, puis les autres, bien, vont avoir un intérêt pour ce
domaine-là. Leur mandat, c'est de veiller au bon développement de l'institut
puis ça passe… nous, l'intention première, c'est de s'assurer qu'on met ça en
lumière pour s'assurer… aujourd'hui, ce n'est pas le cas, c'est fait à
l'institut, mais ce n'est pas le cas, puis on prend d'autres écoles, que je ne
veux pas mentionner, où ce n'est pas mentionné, on ne sait pas s'ils en font le
cas, mais, moi, je sais qu'à l'Institut de technologie agroalimentaire du
Québec, à titre de ministre qui parraine cette loi-là, pour moi, ça va être
très important que ce soit connu puis qu'on en tienne compte.
Alors, c'est pour ça qu'on fait cet
article-là puis, après ça, l'à-propos ou, le cas échéant, l'à-propos, bien,
ultimement, en vertu de ce que l'avenir va présenter, bien, c'est tous ces
gens-là qui sont impliqués, qui vont être les plus habilités à juger de
l'à-propos justement d'une mesure x, là, pour l'environnement spécifique qui
est l'ITAQ puis sa clientèle.
Mme David : Ça va.
Le Président (M. Lemay) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur cet amendement? S'il n'y a pas
d'autre intervention, je serais prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lessard-Therrien
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement introduisant le nouvel article 14.1 est adopté.
Donc, l'article 14.1 est adopté. Maintenant, nous revenons à l'article 15. M.
le ministre, à la lecture, s'il vous plaît.
M. Lamontagne : Oui, M. le
Président, juste un instant. Alors, article 15 : «Le ministre peut donner
à l'institut des directives concernant ses orientations et ses politiques.
L'institut est tenu de s'y conformer.»
Commentaire. Cet article permet au
ministre de donner des directives à l'institut concernant ses orientations et
ses politiques. Si je peux faire un commentaire additionnel, M. le Président,
ça s'inscrit un peu dans ce que j'expliquais hier, en lien avec la proximité de
mission, si on veut, entre le ministère de l'Agriculture qui a un plan
stratégique, qui énonce des politiques agricoles au nom du gouvernement du
Québec, et puis l'ITAQ qui est l'institut mandataire de l'État, avec une
vocation nationale, pour veiller à la formation des gens en agroalimentaire,
alors que le ministre puisse donner à l'institut des…
M. Lamontagne : ...du gouvernement
du Québec et puis l'ITAQ, qui est l'institut mandaté, mandataire de l'État,
avec une vocation nationale pour veiller à la formation des gens en agroalimentaire.
Alors, que le ministre puisse donner à
l'institut des directives, ça vise à faire en sorte de s'assurer qu'il y ait un
arrimage entre la volonté du gouvernement au niveau des politiques agricoles
dans le cas... exemple, aujourd'hui, on a la Politique bioalimentaire, le
gouvernement peut prendre, pour les années à venir, une direction quant à ce
qu'il est important d'implanter dans notre agriculture, au Québec. Alors, il
est important que l'institut, notre institut national de formation s'arrime
avec, ultimement, la volonté gouvernementale au niveau de ce qui touche la
mission...
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Donc, nous avions le député de Bonaventure qui aimerait
intervenir à ce stade-ci. Allez-y, M. le député.
M. Roy
: Merci, M. le
Président. J'aimerais vous souligner que nous avons déposé un amendement au
Greffier, et je vais... Est-ce que tout le monde l'a, M. le Président?
Le Président (M. Lemay) : M.
le député, vous l'avez déposé effectivement hier, il est dans la section
amendements à venir, puisque nous ne sommes pas encore rendus à ce stade-ci.
Mais vous pouvez y aller avec la lecture.
M. Roy
: Comment vous
avez dit ça? Je peux y aller avec...
Le Président (M. Lemay) : Vous
pouvez procéder avec la lecture de votre amendement.
M. Roy
: La lecture.
O.K. Bien, écoutez, bon : L'article 15 du projet de loi est modifié par
l'ajout, après la première phrase, de la suivante :
Ces directives doivent inclure nommément
l'obligation d'effectuer une veille constante en matière d'avancées
scientifiques et environnementales et de les intégrer au cursus scolaire.
Donc, le nouvel article se lirait comme
suit :
Le ministre peut donner à l'institut des
directives concernant ses orientations et ses politiques. Ces directives
doivent inclure nommément l'obligation d'effectuer une veille constante en
matière d'avancées scientifiques et environnementales et de les intégrer au
cursus scolaire. L'institut est tenu de s'y conformer.
Je suis intervenu à plusieurs occasions
pour souligner notre volonté d'intégrer de la cohérence dans le projet de loi
en ce qui a trait, entre autres, aux études qui ont été effectuées, bon, sur le
rapport sur les pesticides et la commission parlementaire sur les pesticides, avec
ses recommandations, et le Plan d'agriculture durable que le ministre a déposé.
Mais de nommer ces deux documents-là nous
enfermerait à l'intérieur d'une logique où... Il faut comprendre que les études
vont évoluer avec le temps, les enquêtes scientifiques, les recherches. Et,
bon, toutes les avancées scientifiques vont faire en sorte que si nous avions
intégré dans le libellé le rapport sur les pesticides puis le Plan d'agriculture
durable, bon, ça nous aurait enfermés.
Donc, ce qu'on demande au ministre, c'est
d'ouvrir sur... comment je vous dirais ça, c'est de vous appuyer sur la science
évolutive...
M. Roy
: ...pesticides,
puis le plan d'agriculture durable, oui, ça nous aurait enfermés.
Donc, ce qu'on demande au ministre, c'est
d'ouvrir sur... comment je vous dirais ça... c'est de vous appuyer sur la
science évolutive lorsque vous allez donner des directives et des orientations en
termes de politiques. C'est d'utiliser l'objectivité scientifique, c'est
d'utiliser la pertinence de la science pour soutenir l'institut dans... et, je
dirais, vous donner une... je cherche...
(Interruption)
M. Roy
: Je vais fermer
ça.
J'essaie de vous l'expliquer simplement,
là. C'est de vous donner une ligne de conduite dans les orientations que vous
allez fournir, mais qui corrobore les avancées scientifiques en termes de
recherche en agro-environnemental et en agriculture. Mais tout ça, c'est dans
le contexte où nous ne voulons absolument pas que le rapport sur les pesticides
soit exclu de la mission de l'ITAQ dans les recommandations, et que le plan d'agriculture
durable en soit... en fasse partie aussi. Mais on ne peut pas l'inclure dans le
libellé. On pourrait, là, mais c'est parce que ça nous enferme dans le temps.
Donc, c'est sûr que le plan d'agriculture
durable que vous avez déposé est pertinent, mais dans 20 ans, il ne sera plus peut-être
à jour. Donc, c'est pour ça qu'on ne l'a pas mis. Donc, on cherche un moyen
d'inclure l'opérationnalisation des études dans les orientations que vous avez
données à l'institut, de leur donner un levier, via la capacité que vous avez
en tant que ministre, d'imposer des directives.
Je ne sais pas si vous me comprenez, là?
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. M. le ministre.
• (11 h 50) •
M. Lamontagne : Bien, avant de
commenter, je veux savoir, là... Prenez la procédure, là. Là, on a cet
article-là. Peut-être que Mme la députée, M. le député peuvent commenter sur le
fond de l'article, puis après ça, on pourra voir, si on s'entend sur le fond,
après ça, voir s'il y a des ajouts. Mais moi, j'aimerais ça les entendre
d'abord, qu'on débatte sur le... qu'on échange sur le fond de l'article. Parce
qu'échanger sur l'amendement de mon collègue, si, en bout de ligne, on ne
s'entend pas sur le fond... Bien, d'abord, il faut s'entendre sur le fond de
l'article, puis après ça, on pourra... échanges sur, tu sais, jusqu'où les
directives peuvent aller, et tout ça.
En tout cas, je vous émets ça comme ça,
mais c'est vous qui...
Le Président (M. Lemay) :
Alors, je comprends votre question, M. le ministre. Présentement, nous avons un
amendement qui est déposé, donc on traite de l'amendement. Cependant, vous avez
toute la latitude, puisque c'est le sujet de l'article 5... de l'article 15, de
traiter de l'article 15, comme vous le demandez, à l'intérieur de l'amendement
de M. le député de Bonaventure. Mais on doit disposer de cet amendement avant
de revenir à l'article 15, vous comprenez? Donc, dans le fond, là, vous êtes
sur l'article 15, ça ne vous empêche pas de parler de l'article 15, en général,
à...
Le Président (M. Lemay) :
...traiter de l'article 15, comme vous le demandez, à l'intérieur de l'amendement
de M. le député de Bonaventure, mais on doit disposer de cet amendement avant
de revenir à l'article 15, vous comprenez? Donc, dans le fond, là, vous êtes
sur l'article 15, ça ne vous empêche pas de parler de l'article 15 en général, à
l'intérieur de l'amendement du député de Bonaventure.
M. Lamontagne : O.K. Bien,
j'aurais une question, là, parce que quand on dit... attendez, je vais relire
l'article, «le ministre peut donner à l'institut des directives concernant ses orientations
et ses politiques», je veux dire, au fil des temps... il peut arriver qu'il va
y avoir plusieurs directives au fil des années. J'aimerais ça que le député
précise, parce que, là, parle de «ces directives», est-ce que ce qu'il demande,
c'est à chaque fois qu'une directive est émise on doit traiter ou effectuer ce
qu'il demande? C'est-u une directive particulière, qu'il voudrait qu'aujourd'hui,
déjà, on décide d'une directive que le ministre va signifier à l'ITAQ? S'il
pouvait préciser son intention, s'il vous plaît.
Le Président (M. Lemay) : M.
le député de Bonaventure.
M. Roy
: M. le ministre,
l'objectif, c'est de faire en sorte que tout ce qui se produit comme études,
comme plans, comme analyses scientifiques ne soit mis de côté. On peut
retravailler le libellé, je n'ai pas de problème avec ça, là, mais l'objectif,
c'est qu'on essaie d'intégrer ça dans les politiques, dans les directives,
orientations et politiques que vous allez donner à l'ITAQ.
Vous avez parlé vous-même du Plan
d'agriculture durable. À quelque part, on cherche à intégrer ce document-là
dans le libellé pour le protéger et lui trouver une application concrète dans
des orientations politiques. La même chose pour le rapport sur les pesticides
et toutes autres études qui vont arriver dans les années à venir. C'est clair
qu'il va y avoir d'autres études, il va y avoir de la recherche, etc.
Donc, on cherche un levier pour vous... je
ne veux pas dire vous obliger, parce qu'on n'aime jamais ça, se faire dire ça,
mais à tout le moins vous influencer à utiliser les recherches et études que
vous... actuellement, que vous avez vous-même entérinées, les utiliser et leur
donner une voie de passage dans les, encore une fois, directives, orientations
et politiques. Si vous dites que, bon, vous donnez une directive à l'ITAQ de
mettre, d'opérationnaliser le Plan d'agriculture durable dans une partie de ses
cours ou de l'offre de formation, bien là, tu sais... C'est ça qu'on veut, on
veut vous obliger, on va le dire comme c'est... vous obliger à utiliser les
leviers scientifiques que vous avez, les outils scientifiques que vous avez,
les études, les propositions, les plans de développement qui ont été entérinés
par vous actuellement...
M. Roy
: ...c'est ça qu'on
veut, on veut vous obliger, on va le dire comme c'est... vous obliger à
utiliser les leviers scientifiques que vous avez, les outils scientifiques que
vous avez, les études, les propositions, les plans de développement qui ont été
entérinés par vous actuellement, mais on veut que vous les... on ne veut pas
qu'ils soient mis de côté. Donc, on peut changer le libellé, comme je vous dis,
ça peut être... on peut le travailler. Mais c'est ça qu'on ne veut pas, on ne
veut pas perdre ça, cette expertise-là. Mais on veut une mécanique dans le
libellé pour vous permettre d'utiliser ces orientations-là que vous avez
développées.
Donc, écoutez, il faut être cohérent,
c'est une question de cohérence. C'est une question de maximisation des ressources
qui ont été déployées pour faire ces études-là.
Le rapport sur les pesticides, là, je veux
dire, je ne sais plus combien de recommandations, une trentaine, peut-être
plus, là, je ne me souviens pas, là, mais il y a des choses là-dedans qui sont importantes
à mettre en pratique. Vous le savez comme moi. Mais l'ITAQ peut le faire. Mais,
si vous ne donnez pas... si vous ne vous obligez pas vous-même, via l'article,
à, puis je reprends le concept, opérationnaliser, mettre en valeur, utiliser
les données et les orientations que le gouvernement s'est données dans ces
études-là, mais ça donne quoi de les faire?
Donc, on recherche une voie de passage
dans l'article pour vous permettre... vous discipliner à donner des
orientations en mettant en valeur les études et recherches qui ont été faites.
Là, je ne sais plus comment le dire. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien, M. le député de Bonaventure. M. le ministre.
(Consultation)
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre?
Une voix : ...
Le Président (M. Lemay) : Non,
non, il n'y a pas de problème. Est-ce que vous voulez... Est-ce que vous avez
besoin de plus de temps de réflexion?
M. Lamontagne : J'accueille la
requête de mon collègue, alors je m'imprègne de ce qu'il cherche à faire, là,
puis...
Le Président (M. Lemay) :
Donc, je vais demander une courte suspension.
(Suspension de la séance à 11 h 57)
12 h (version non révisée)
(Reprise à 12 h 4)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux, et nous en étions toujours à un amendement,
à l'article 15, du député de Bonaventure. Et, M. le ministre, la parole est à
vous.
M. Lamontagne : Oui, M. le
Président. Au départ, la mission de l'ITAQ, là, c'est de dispenser des cours de
formation technique à des jeunes étudiants qui cherchent à développer des
compétences au point de vue agricole ou en transformation alimentaire. Et puis ceci
étant dit, après ça, c'est... ultimement, le conseil d'administration de l'ITAQ
va avoir le loisir, ou dans ses pouvoirs, de voir dans quel cadre... et qu'est-ce
qu'il importe, à l'époque où ils vont être, d'inclure dans ses activités ou
dans son déploiement, là. Ça fait qu'au moment où on se parle là, M. le député,
là, je ne serais pas partant, là, pour venir inclure une obligation de cet
ordre-là, là, pour, ultimement, le gouvernement. C'est ça.
Le Président (M. Lemay) : M.
le député.
M. Roy
: Bien, je
comprends votre réticence, M. le ministre, mais il va falloir qu'à quelque part
on introduise un article pour mettre en valeur ces études, ces analyses, ces...
des... C'est parce que je n'arrive pas à... J'y vais avec le souci de la
cohérence du ministère, O.K. Vous avez vous-même souligné l'importance de ces
études. Et pour moi, ça ne doit pas juste rester sur les tablettes. Ça doit
sortir, et être opérationnalisé, mis en pratique, mis en valeur dans l'offre de
formation.
Je ne dis pas...
M. Roy
: …vous avez vous-même
souligné l'importance de ces études. Et, pour moi, ça ne doit pas juste rester
sur les tablettes, ça doit sortir et être opérationnalisé, mis en pratique, mis
en valeur dans l'offre de formation. Je ne dis pas qu'il faut que 100 % de
la formation devienne, bon, en agriculture écologique, ce n'est pas de ça qu'on
parle, ce n'est pas ça pantoute, ce que je vous dis, c'est qu'il faut vous
trouver un mécanisme… si ce n'est pas là, ça peut être ailleurs, mais il faut
trouver un mécanisme pour mettre en pratique les orientations qui ont été
proposées dans ces documents-là. On a tellement travaillé fort là-dessus, vous
aussi, là, il faut trouver un mécanisme, je vous demande juste ça, tu sais.
Puis regardez, ce n'est peut-être pas cet
article, ça peut être ailleurs, mais je nous demande de réfléchir à un ajout
qui va obliger le conseil d'administration à prendre en considération, dans la
construction du curriculum de formation, les études scientifiques financées,
produites par le ministère.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Lamontagne : M. le député,
en tout respect, là, je ne serais pas disposé à obliger le conseil
d'administration à faire ce que vous m'expliquez, là, je ne serais pas disposé
à ça, M. le Président.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. M. le député, est-ce que vous voulez rajouter quelque chose?
M. Roy
: Bien, le
libellé : «Le ministre peut donner à l'institut des directives concernant
ses orientations et ses politiques. L'institut est tenu de s'y conformer.» Et
vous venez de me dire que vous ne pouvez pas donner… bien là, peut-être que je
n'ai pas compris, là. Mais, écoutez, on travaille pour l'amélioration de
l'ITAQ, là, c'est clair, mais je reste sur ma position qu'il faut trouver un
mécanisme pour mettre en valeur des études, le Plan d'agriculture durable, pour
le moment, dans l'offre de formation. Voilà. Mais vous avez le pouvoir…
écoutez, c'est écrit, le libellé de l'article 15 : « Le ministre peut
donner à l'institut des directives concernant ses orientations et ses
politiques. L'institut est tenu de s'y conformer.» Mais vous ne pouvez pas me
dire, d'un autre côté, qu'on ne peut pas donner des orientations au conseil
d'administration. Puis je comprends ce que vous voulez dire, mais, en même
temps, vous savez très bien qu'est-ce qu'on veut, c'est de mettre en valeur ces
études-là puis ces nouvelles orientations de la politique agricole qui ont été
elles-mêmes fournies par le gouvernement.
Et je vous donne juste un exemple. Le
MAPAQ développe des outils, en lien avec l'agriculture durable, qui peuvent être
enseignés à l'ITAQ, cet article pourrait obliger l'ITAQ à l'intégrer à son
enseignement.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Lamontagne : Bien, ce que
je dis…
M. Roy
: …qui ont été
elles-mêmes fournies par le gouvernement. Et je vous donne juste un exemple. Le
MAPAQ développe des outils en lien avec l'agriculture durable qui peuvent être
enseignés à l'ITAQ. Cet article pourrait obliger l'ITAQ à l'intégrer à son
enseignement.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Lamontagne : Bien, ce que
je dis au député, c'est que je ne suis pas disposé à spécifier dans le projet
de loi quelconque directive que le ministre ou que le gouvernement pourrait
donner à l'institut. C'est juste ça. Ça ne veut pas dire que ça ne pourrait pas
se faire. Ce que je vous dis, c'est que je ne suis pas disposé à l'inscrire
dans le projet de loi.
• (12 h 10) •
Le Président (M. Lemay) : À ce
stade-ci, je sais que j'ai d'autres collègues qui veulent intervenir. Donc, Mme
la députée de Marguerite-Bourgeoys, allez-y. Ensuite, Mme la députée de
Rouyn-Noranda pourra prendre la parole.
Mme David : Bien, tout
intéressant que puisse être cet amendement, je pense que ça ne convient pas
d'introduire des aspects académiques de cursus scolaire dans des orientations.
Je pense qu'il y a un mélange des genres, même si on est d'accord et avec l'un
et avec l'autre. Je ne suis pas sûre que c'est le bon endroit.
Et, surtout, on espère qu'un établissement
d'enseignement, c'est sa mission même que d'intégrer des veilles constantes en
matière d'avancées scientifiques. Je ne peux pas imaginer… Je regarde la
directrice actuelle. Je ne peux pas imaginer qu'on est… C'est la mission même
de notre travail, qu'on soit au collégial technique, préuniversitaire, à
l'université. Un professeur ne survit pas si… et un programme non plus s'il
enseigne l'agronomie des années 40. Enfin, j'imagine que vous êtes constamment
en train de vous mettre à jour. Un chercheur, par définition, doit être à la fine
pointe de ses recherches. Donc, on espère que l'essence même, la mission même
de l'ITAQ, ça va être d'avoir une veille constante en matière d'avancées
scientifiques; environnementales, bien, ça, c'est un… j'imagine aussi que ça
fait partie des grands créneaux de recherche de n'importe qui qui s'intéresse à
l'agriculture, l'agronomie, etc.
Et là où j'ai le plus gros problème, c'est
de les intégrer au cursus scolaire. Alors là, on mélange les genres, en tout
respect, M. le député de Bonaventure. L'idée est… l'intention est très bonne,
mais ce n'est pas vrai que ni… qu'un ministre peut aller jouer dans le cursus
scolaire, qui lui-même est soumis à la loi sur l'enseignement des collèges et
le régime d'études collégiales, la loi sur les enseignements des cégeps et
encore moins des universités. Je veux dire, vous seriez crucifié sur la place
publique si vous vous mêliez de dire : Il faut enseigner telle chose, ça
ne marche juste pas de même. Mon collègue le sait, quand on enseigne au cégep,
on peut proposer des nouveaux cours, mais il y a vraiment des balises quand on
donne le D.E.C…
Mme David : ...et encore moins
des universités, je veux dire, vous seriez crucifié sur la place publique si
vous vous mêliez de dire : Il faut enseigner telle chose. Ça ne marche
juste pas de même. Mon collègue le sait, quand on enseigne au cégep, on peut
proposer des nouveaux cours, mais il y a vraiment des balises. Quand on donne
le D.E.C. 180.01, bien, ce n'est pas le D.E.C. 185.02, c'est un cursus
académique différent. Que oui, ce cursus intègre les avancées scientifiques et
environnementales, je l'espère, mais je ne pense pas que ça soit au ministre
d'obliger d'intégrer dans un cursus scolaire, alors que le cursus scolaire
n'est pas décidé ni par le ministre, quelque part, ni par l'ITAQ, dans la
mesure où il prend un D.E.C. qui est adopté par des règles extrêmement
compliquées du ministère de l'Enseignement supérieur.
Alors, je suis un peu embêtée parce que
l'intégration au cursus scolaire, obliger le ministre à mettre son doigt
là-dedans, je ne suis pas sûre que c'est une bonne idée. Et puis j'espère que
la veille constante en matière d'avancées scientifiques, bien, c'est le pain et
le beurre de base de l'ITAQ, et je le crois, que ça sera le pain et le beurre du
ministre, alors... Mais je comprends l'idée, en même temps, que les directives
d'intégrer des plans d'action et tout ça... bien, j'imagine que le ou la ministre
va faire un plan d'action et va peut-être dire : Dans les directives, nos orientations,
ça pourrait être intéressant que vous ayez, je ne sais pas, moi, un engagement
environnemental ou, etc. Mais... je ne pense pas, aller tellement plus loin que
ça.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Est-ce que vous voulez ajouter quelque chose sur ce commentaire?
M. Lamontagne : Je suis
d'accord avec ce que la députée dit.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre. Donc, maintenant, je vais céder la parole à la députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue.
Mme Lessard-Therrien : Merci,
M. le Président. Bien, tu sais, je pense que je partage quand même, là, la
préoccupation, tu sais, au niveau des directives… Tu sais, d'où y viennent ces
directives-là? Quel genre de directives on peut s'attendre à ce que le ministre
donne si elles ne viennent pas de son propre ministère ou des politiques qui va
vouloir mettre en place? Ça fait que, tu sais, c'est peut-être de mentionner
sur quoi s'appuient ces directives-là.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Lamontagne : Les directives
qui sont en lien avec les politiques agricoles du Québec, en lien avec la politique
bioalimentaire du Québec… une directive pourrait être… On a remarqué, depuis un
certain nombre d'années, l'émergence de l'agriculture de proximité. Alors, il
serait important de considérer dans les formations continues, dans les… tu
sais, dans votre action de tenir compte de cette évolution-là… C'est de façon,
c'est ça, d'arrimer. Ça vise un arrimage entre les politiques…
M. Lamontagne : ...considérer
dans les formations continues, dans les... tu sais, dans votre action, de tenir
compte de cette évolution-là. C'est de façon... C'est ça, d'arrimer... ça vise
un arrimage entre les politiques ultimement agricoles que le gouvernement peut
mettre en place, et puis aussi les exigences, aussi, du milieu, exemple, on
parle de la transformation alimentaire, pour faire en sorte que l'ITAQ et le
mandataire de l'État, bien, soient arrimés avec ultimement avec...
Mme Lessard-Therrien : Bien,
je pense que c'est un peu dans ce sens-là que le collègue déposait son amendement.
Alors, pourquoi est-ce qu'il n'y aurait pas une voie de passage à trouver pour
qu'on puisse peut-être préciser la nature de ces directives-là?
M. Lamontagne : Bien, écoutez,
une directive, là, au sens de la loi, là, c'est un ensemble d'indications,
d'instructions données par une autorité auxquelles on doit se conformer en vue
d'une ligne de conduite déterminée. Mme la députée a expliqué qu'au niveau des
cours, au niveau du cursus, ça, c'est des choses qui sont entre l'ITAQ puis le
ministère de l'Enseignement supérieur, ce n'est pas quelque chose sur lequel le
ministre, ou le gouvernement, ou...
Alors, l'idée en arrière de cet
article-là, c'est de permettre au ministre, au même titre qu'on retrouve ça
dans la loi sur les conservatoires, au même titre qu'on retrouve ça dans la Loi
sur l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec, au ministre de permettre
d'aligner certaines politiques avec les orientations aussi et les politiques du
mandataire de l'État pour la formation en agroalimentaire.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée
Mme Lessard-Therrien : Ça va
bien, merci.
Le Président (M. Lemay) : Ça
va. M. le député de Bonaventure, la parole est à vous.
M. Roy
: Bon, écoutez,
M. le ministre, là, bon, je comprends peut-être que la proposition n'est pas à
bonne place, là, mais nous, écoutez, on a des témoignages d'enseignants qui
reçoivent des directives du MAPAQ qui sont contraire aux avis scientifiques, et
ça ça nous inquiète. On ne sera pas nominatif, là, mais il y a des gens qui
font pression sur les enseignants pour qu'ils enseignent d'une telle manière,
contrairement aux avis scientifiques qui existent actuellement. Donc, tout ce
que nous cherchons via l'amendement qui a été déposé, qui n'est peut-être pas à
la bonne place, qui n'est peut-être pas bien formulé, c'est de protéger une
agriculture durable en fonction des avis scientifiques et surtout protéger les
enseignants, protéger l'avenir de l'agriculture au Québec contre, peut-être,
des orientations qui ne cadrent pas avec les études les plus pertinentes qui
font cours aujourd'hui. Puis, je…
M. Roy
: ...et surtout,
protéger les enseignants, protéger l'avenir de l'agriculture au Québec contre, peut-être,
des orientations qui ne cadrent pas avec les études les plus pertinentes qui
font cours aujourd'hui. C'est...
Puis je comprends bien, là. Peut-être que
ce n'est pas à la bonne place, le libellé n'est pas bon, mais c'est sûr qu'on
va revenir à la charge avec des amendements ou des propositions pour essayer de
faire en sorte que les orientations ou les directives soient les plus éthiques
possible, et qui correspondent aux avancées scientifiques, et non pas aux intérêts,
peut-être, de certains groupes. Puis là je n'irai pas plus loin là-dedans, M.
le ministre. Puis je ne parle pas de vous, là, tu sais, mais... Vous ne
contrôlez pas tout, vous ne voyez pas tout, mais nous, il y a du monde qui nous
parlent.
Ça fait que, voilà.
Le Président (M. Lemay) : Vous
voulez ajouter quelque chose, M. le ministre? Allez-y.
M. Lamontagne : Bien, écoutez,
pour conclure, là, ce que je dirais, c'est que tous les points qui sont
soulevés par mon collègue... l'entité qui va être la plus apte à juger de ce
qui est pertinent puis de ce qui est approprié pour le développement de
l'institut, pour la façon de desservir sa clientèle, la façon de contribuer à l'évolution,
l'enseignement, et tout ça, de l'agriculture et de l'agroalimentaire au Québec,
c'est le conseil d'administration de l'institut, M. le Président.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'amendement
proposé par le député de Bonaventure? S'il n'y a pas d'autre commentaire, je
vais mettre l'amendement aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lamontagne
(Johnson)?
M. Lamontagne : Contre.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Contre.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Abstention.
Le Secrétaire
: Mme Lessard-Therrien
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
• (12 h 20) •
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement est rejeté.
Nous revenons donc à l'article 15.
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'article 15? Mme la députée de
Marguerite-Bourgeoys, la parole est à vous.
Mme David : Bien, je vais
déposer un amendement de concordance — le ministre devrait être
content — avec l'Institut de tourisme et d'hôtellerie,
article 23. Alors, est-ce que je le dis, je vous l'envoie, je discute?
Le Président (M. Lemay) :
...Marguerite-Bourgeoys, l'amendement est sur le site Greffier. Je vous
inviterais à en faire la lecture.
Mme David : Merci.
Le Président (M. Lemay) :
...sur les ordinateurs de tous nos collègues. Donc, M. le secrétaire, il est
dans la section en cours. Donc, on va le... si on fait un rafraîchissement,
vous allez le retrouver dans la section en cours....
Le Président (M. Lemay) :
…quelques instants s'assurer que… sur les ordinateurs de tous nos collègues.
Donc, M. le secrétaire, il est dans la section en cours, donc on va le… si on
fait un rafraîchissement, on devrait le retrouver dans la section en cours.
Donc, Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys,
vous pouvez y aller avec la lecture de votre amendement.
Mme David : Sur mon gros
téléphone. Alors, l'article 15 du projet de loi est modifié par l'ajout de
l'alinéa suivant : «Toute directive du ministre est déposée devant l'Assemblée
nationale dans les 15 jours de son approbation par le gouvernement si
elle est en session, sinon dans les 15 jours de la reprise de ses
travaux.»
Le Président (M. Lemay) :
Merci. Et vos commentaires.
Mme David : Bien, mes
commentaires, et ça va peut-être rassurer un peu le député de Bonaventure
aussi, c'est une transparence qu'a l'ITHQ. À l'article 23,
essentiellement, l'Institut doit se conformer aux directives concernant — ça
ressemble vraiment beaucoup — les orientations et politiques.
Deuxième aliéna : «Toute directive de l'un ou l'autre de ces ministres — parce
qu'on est à l'Éducation et Enseignement supérieur, selon
l'article 23 — l'un ou l'autre de ces ministres, toute directive
est déposée devant l'Assemblée nationale dans les 15 jours de son
approbation par le gouvernement si elle est en session, sinon dans les
15 jours de la reprise de ses travaux.»
Alors, on fait du plagiat, M. le Président,
c'est du copier-coller avec le deuxième alinéa de l'article 23 de l'ITHQ.
Je dis ça, évidemment, sans avoir de… sans porter un jugement, c'est plagiat au
sens gentil du terme. C'est qu'on prend le meilleur d'un article de l'ITHQ,
qui, vraiment… Pourquoi avoir retenu la première partie, dans le projet de loi,
et pourquoi pas la deuxième partie? Alors, je pense que ça s'appliquerait très
bien.
Puis, une fois que c'est rendu public, les
directives, bien, là, les députés, tout le monde peut en prendre connaissance
et là tout le monde peut voir quelles sont les directives, quelle est la
directive. Dans les 15 jours, ça vient vite, là. Et donc on est au courant
rapidement, et, en même temps, qu'est-ce qui n'est pas là, donc qu'est-ce qui
est là, dans la directive, mais qu'est-ce qui n'est pas là.
Puis là, bien, il y a peut-être moyen de
faire toutes sortes de pressions, éventuellement, au ministre pour qu'il dépose
une directive qui irait dans le sens d'un axe ou un autre, que ça soit
environnemental ou pesticide ou etc. Donc, je pense que cette transparence dont
on parle tellement ces jours-ci est importante. L'ITHQ a l'air de très bien
vivre avec ça, et je pense que ça pourrait être une bonne idée pour ce projet
de loi ci.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
Mme la députée. Donc, je vais…
Mme David : …etc., donc je
pense que cette transparence, dont on parle tellement ces jours-ci, est
importante. L'ITHQ a l'air de très bien vivre avec ça et je pense que ça
pourrait être une bonne idée pour ce projet de loi ci.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, Mme la députée. Donc, je vais… Ah! M. le ministre, allez-y, la
parole est à vous.
M. Lamontagne : Non, non, on
veut juste suspendre.
Le Président (M. Lemay) : Ah!
Bien, parfait, donc, c'est ça que je m'en allais faire. Donc, on va suspendre
les travaux quelques instants pour permettre une discussion.
(Suspension de la séance à 12 h 24)
12 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 12 h 34)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux et nous en étions à l'amendement de la
députée de Marguerite-Bourgeoys. Et, le ministre, la parole est à vous.
M. Lamontagne : Oui, merci, M.
le Président. D'abord, je remercie ma collègue pour l'amendement qu'elle a déposé.
Toute l'idée de la transparence qui est en arrière de tout ça, c'est
certainement quelque chose que je reçois avec beaucoup d'ouverture. Ce que… Ma
compréhension… Ce qu'on m'explique, c'est que, depuis l'adoption de la loi sur
l'ITHQ, les pratiques ont changé. Et puis, ce qui est demandé, c'est que, s'il
y a des directives, que ça soit… que ça serait répertorié ou identifié ou
publié dans le rapport d'activités de l'ITAQ. Alors, dans ce sens-là,
l'amendement qu'on proposerait, ça serait d'ajouter, à la fin de
l'article 15 du projet de loi, l'alinéa suivant : L'institut doit
faire état dans son rapport d'activités d'une directive reçue en vertu du
premier alinéa.
Le Président (M. Lemay) : Pour
la direction de nos travaux, avant de procéder avec une nouvelle proposition
d'amendement, on doit quand même traiter l'amendement qui est en cours, donc on
va finir la discussion sur l'amendement en cours. Puis je comprends que vous
avez l'intention de déposer un amendement subséquent. Donc, nous sommes
toujours sur l'amendement de la députée de Marguerite-Bourgeoys, et, Mme la
députée, la parole est à vous.
Mme David : Mais, d'abord,
vous me l'apprenez, M. le ministre. Quand on décide de changer, j'imagine qu'il
y a un changement législatif? Où on sait, ça, d'où on sait ça cette histoire
qu'ils ne doivent plus répondre à l'article 23? C'est abrogé, qu'est-ce
qu'il y a? Est-ce qu'on a des documents là-dessus?
M. Lamontagne : Moi, ce qu'on
m'informe, c'est que c'est le cas. C'est…
Mme David : Mais, oui, mais il
y a une loi, là.
M. Lamontagne : Oui.
Mme David : Ça a été voté
cette loi-là? Peut-être que je ne suis pas… J'ai besoin des juristes, là, ou de
je ne sais pas qui pour nous aider.
Des voix
: …
M. Lamontagne : Alors, ce
qu'on dit, c'est que la loi est toujours en vigueur, la loi dont vous faites
référence, mais maintenant les bonnes pratiques, c'est qu'on n'insère plus ça
dans une nouvelle loi.
Mme David : Qu'on n'insère
plus ça?
M. Lamontagne : Qu'on n'insère
plus l'amendement, là, que vous suggérez. Maintenant, ce qui est demandé de…
M. Lamontagne : …alors, ce
qu'on dit, c'est que la loi est toujours en vigueur, la loi dont vous faites
référence, mais maintenant les bonnes pratiques, c'est qu'on n'insère plus ça
dans une nouvelle loi.
Mme David : …qu'on n'insère
plus ça?
M. Lamontagne : Qu'on n'insère
plus l'amendement, là, que vous suggérez. Puis maintenant ce qui est demandé de
faire, c'est de faire état, dans le rapport d'activité, d'une directive qui est
reçue.
Mme David : O.K. Ce n'est plus
la même chose, là. Vous ne dites plus du tout la même chose, là.
Le Président (M. Lemay) :
Mme la députée.
Mme David : Bien, c'est parce
que ce n'est pas plus du tout la même version qu'on a, là. Là, vous êtes en
train de dire qu'on abroge toutes les lois qui ont ce genre de disposition et
que les nouvelles lois ont été changées pour ne plus mettre ça dans les lois,
c'est ça?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Lamontagne : Ce que je vous
indique…
Mme David : Oui?
M. Lamontagne : …c'est qu'on
est à adopter une nouvelle, puis dans le processus d'adoption de cette loi-là,
on nous demande de ne plus inclure un libellé tel que celui que vous suggérez,
mais, quand on fait référence aux directives, d'en faire état dans le rapport
d'activité de l'organisme.
Mme David : Je veux bien, mais
vous avez dit : L'ITHQ ne le fait plus. Mais eux sont soumis par une loi,
donc ils n'ont pas le droit de ne pas se soumettre à la loi, on ne joue pas
avec les lois comme vous voulez.
M. Lamontagne : C'est ce qui…
honnêtement, je n'ai pas connaissance de vous avoir dit que l'ITHQ ne faisait
plus ça. Ce que j'ai pu dire, c'est qu'aujourd'hui ce qui se fait, ce n'est
pas… ça ne se fait plus d'inclure ça dans une nouvelle loi, ce qui avait été
inclus dans la loi de l'ITHQ.
Mme David : Mais ce n'est
vraiment pas ça, en tout respect, M. le ministre, vous avez dit : L'ITHQ
ne le fait plus. On se réécoutera, là, mais
M. Lamontagne : Bien, écoutez,
je ne ferai pas rejouer tout ça, mais je vais prendre votre parole. Si c'est
ça, bien, j'ai erré dans le commentaire que j'ai pu émettre,
Mme la députée.
Mme David : Donc, ce que vous
dites, en fait, c'est qu'on vous recommande de ne plus mettre ce genre de
disposition, comme celle de l'ITHQ, on réglera le cas de l'ITHQ une autre fois,
là, qu'ils le fassent ou pas, ça, c'est une autre chose. Mais ce que vos
aviseurs vous disent, c'est : Ce n'est plus une bonne idée d'inclure ça,
alors, de cette façon-là.
Alors, vous êtes conscients qu'on passe de
15 jours de transparence à un an de transparence. Si j'étais ministre puis
je ne voulais pas que ça se sache, ma directive, je la passerais au début d'une
nouvelle période d'activité pour être sûr que le rapport, il s'en vient bien longtemps
après puis qu'on a déclenché des élections, on n'est plus là, il y a eu un
remaniement, etc. Il y a toutes sortes de façons de dire : On repellete ça
le plus loin possible.
Donc là, on vient de passer de
15 jours à un an facilement, et j'aimerais comprendre d'où on tient cette
idée que ça ne se fait plus, d'une part, quel est le corpus qui vous fait dire
ça, et pourquoi vous adhérez à ce corpus-là plutôt qu'à celui de l'ITHQ qui,
quand même, n'est pas si vieux que ça. Et le document qui a valeur officielle
ici, c'est…
Mme David : ...cette idée que
ça ne se fait plus, d'une part, quel est le corpus qui vous fait dire ça? Et
pourquoi vous adhérez à ce corpus-là plutôt qu'à celui de l'ITHQ qui, quand
même, n'est pas si vieux que ça? Et le document qui a valeur officielle, ici,
c'est 20 octobre 2020, et puis la loi a été adopté, je n'ai plus la date
précise, là, mais ça ne fait pas longtemps. Alors, j'aimerais bien comprendre
pourquoi vous aimez mieux la nouvelle mode que l'ancienne mode. Si tant est que
c'est une pratique, comme vous dites, j'aimerais en entendre plus sur cette
pratique.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Lamontagne : Bien, écoutez,
honnêtement, pour moi, ce n'est pas une question de savoir si j'aime mieux la
nouvelle mode ou l'ancienne mode, ce n'est pas quelque chose qu'on me
recommande, c'est quelque chose qu'on me présente comme un fait. Alors, dans
les discussions que j'ai eues avec vous depuis hier sur toutes sortes de
sujets, il y a beaucoup de sujets sur lesquels on a pu s'asseoir, discuter,
adhérer, s'entendre et tout ça. Ce que je vous explique, c'est que, sur ce
sujet-là, on ne recommande pas de ne pas faire ça, ce qu'on me dit, c'est que
ce n'est pas quelque chose qui est recevable. Alors, ce n'est pas une question
de préférence du ministre.
Mme David : Alors, j'aimerais
que soit les gens qui vous ont dit ça ou vous-mêmes vous nous expliquiez
pourquoi ce n'est pas recevable.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Lamontagne : Bien, je vais
prendre une ministre, s'il vous plaît.
Le Président (M. Lemay) :
Aucun problème.
Je vais suspendre les travaux quelques
instants.
(Suspension de la séance à 12 h 40)
(Reprise à 12 h 47)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux et nous en sommes toujours à l'amendement
proposé par la députée de Marguerite-Bourgeoys. Et M. le ministre, la parole
est à vous.
M. Lamontagne : Bon, Mme la
ministre, quand je me suis exprimé devant vous tantôt, l'information que
j'avais, c'était que c'était quelque chose qui n'était plus possible puis qui
n'était pas demandé, puis vous m'avez interpellé et puis les représentations
que j'ai faites, c'est qu'on a ça dans la Loi sur les Conservatoires, on a ça
dans la loi de l'ITHQ. Alors, je ne voyais pas l'utilité de ne pas s'inscrire
dans cette continuité-là, puis aussi dans un contexte où, tu sais, il n'y aura
pas des directives à chaque semaine, là, on s'entend là-dessus, là. Alors, je
suis tout à fait ouvert, là, pour accepter votre amendement, là.
Le Président (M. Lemay) :
Merci beaucoup, M. le ministre. Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys,
voulez-vous ajouter quelque chose?
Mme David : Bien, je remercie
le ministre de son ouverture. Je pense que…
M. Lamontagne : …tu sais, il
n'y aura pas des directives à chaque semaine, là, on s'entend là-dessus. Alors,
je suis tout à fait ouvert, là, pour accepter votre amendement.
Le Président (M. Lemay) : Merci
beaucoup, M. le ministre. Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys, voulez-vous
ajouter quelque chose?
Mme David : Bien, je remercie
le ministre de son ouverture, je pense que, comme vous dites, cette
obligation-là aussi peut faire en sorte que, de toute façon, vous n'en ferez
pas à toutes les semaines, des directives, là. Si vous en faites deux fois par
année, vous allez être un ministre assez actif d'habitude, là, ça, ça veut
dire… Alors, ça ne vous rend pas… puis, quand vous en ferez, bien,
arrangez-vous pour qu'elle soit substantielle puis que vous soyez correct pour
six mois ou un an, je ne sais pas. Ça peut revenir un peu au même, mais je
pense que ça se situe dans la continuité, alors, moi, j'accueille aussi évidemment
favorablement la réflexion du ministre.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur cet amendement? S'il
n'y a pas d'autre intervention, je vais le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Pour les membres de l'opposition officielle,
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement, à l'article 15, est adopté. Nous revenons donc
à l'article 15 tel qu'amendé. Et, tout à l'heure, M. le ministre avait fait une
proposition d'amendement, mais j'imagine que, compte tenu de l'adoption, il n'y
aura pas de dépôt d'amendement supplémentaire. Donc, nous sommes toujours à
l'article 15 tel qu'amendé, est-ce qu'il y a d'autres commentaires? S'il n'y en
a pas d'autres, M. le secrétaire, pour l'adoption de l'article 15 tel
qu'amendé.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
• (12 h 50) •
Le Président (M. Lemay) : Abstention.
Donc, l'article 15, tel qu'amendé, est adopté. Et maintenant nous passons à
l'article 16, l'article 16 étant un article un petit peu plus long en lecture.
Donc, je vais inviter M. le ministre à en faire la lecture.
M. Lamontagne : J'ai une
question à vous poser, M. le Président. C'est qu'on a déposé — il est
déposé, l'amendement — on a déposé un amendement qui reprend
l'article 16 dans son entièreté. Alors, est-ce que vous me demandez de lire
l'article 16 pour, après ça, vous dire qu'on a un amendement, qu'on reprend
l'article 16 au complet?
Le Président (M. Lemay) : Je
comprends votre demande, mais, habituellement, on doit lire l'article 16, tel
que présenté dans le projet de loi, et ensuite faire la proposition d'un
amendement, mais est-ce qu'il y a consentement pour…
M. Lamontagne : …est-ce que
vous me demandez de lire de l'article 16 pour après ça vous dire qu'on a
un amendement, qu'on reprend l'article 16 au complet?
Le Président (M. Lemay) : Je
comprends votre demande. Habituellement, on doit lire l'article 16 tel que
présenté dans le projet de loi et ensuite faire la proposition d'un amendement.
Mais est-ce qu'il y a consentement pour… pas lecture dans l'article 16
dans… comme écrit dans le projet de loi puis qu'on passe tout de suite…
Une voix
: …
M. Rousselle : Bien là, on…
attends une minute, là, c'est le temps de négocier, là.
Le Président (M. Lemay) :
Donc, moi, ça me convient à ce moment-ci. Donc, M. le ministre, à l'article 16,
vous avez un amendement pour remplacer l'article 16 du projet de loi par
le suivant. Donc, allez-y, M. le ministre, pour votre amendement sur
l'article 16. Oui? Un instant. Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : …j'imagine. Ça va
être long, j'imagine, et on n'a pas de copie, donc, de ce qu'il va lire, alors
ça va être dur de suivre.
M. Lamontagne : Est-ce qu'il
va être déposé?
Le Président (M. Lemay) :
Alors, Mme la députée et chers membres de la commission, l'amendement est
sur le site Greffier depuis hier, donc on peut… Je vais vous laisser… je vais
suspendre les travaux quelques instants pour s'assurer que tous aient
l'amendement devant leurs yeux. Suspension.
(Suspension de la séance à 12 h 52)
(Reprise à 12 h 55)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux et nous sommes à l'article 16. À l'article
16, on a un amendement pour remplacer l'article 16 du projet de loi par le
suivant. M. le ministre, la parole est à vous pour la lecture.
M. Lamontagne : Oui, M. le
Président. Alors, remplacer l'article 16 du projet de loi par le suivant :
«16. L'Institut est administré par un
conseil d'administration composé de 15 membres, soit:
«1° le directeur général nommé suivant
l'article 40;
«2° le directeur des études nommé suivant
l'article 43;
«3° neuf membres indépendants nommés par
le gouvernement, sur la recommandation du ministre;
«4° un membre du personnel enseignant de
l'institut et un membre représentant les autres catégories d'employés nommés
par le gouvernement et provenant en alternance de campus différents; chaque
membre est désigné, à l'occasion d'une réunion convoquée, présidée par le
directeur général dans le campus concerné, par le personnel de ce campus;
«5° deux membres étudiants provenant de
campus différents nommés conformément à l'article 32 de la Loi sur
l'accréditation et le financement des associations d'élèves ou d'étudiants
(chapitre A-3.01); si l'institut a plus de deux campus, ces membres sont nommés
en alternance parmi ses campus;
«Pour l'application du paragraphe 3° du
premier alinéa, est indépendant le membre qui se qualifie comme administrateur
indépendant au sens de l'article 4 de la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État (chapitre G-1.02). Les dispositions des articles 5 à 8 de cette loi
s'appliquent à ces membres, compte tenu des adaptations nécessaires. Ces
membres sont nommés en tenant compte des profils de compétence et d'expérience
approuvés par le conseil ainsi que de leur intérêt pour la formation et pour
l'agroalimentaire et après consultation des milieux de l'enseignement, du
secteur agroalimentaire et de la main-d'oeuvre. Ils doivent compter parmi eux
au moins :
«1° un membre de l'Ordre professionnel des
comptables professionnels
agréés du Québec;
«2° une personne provenant du milieu de
l'enseignement supérieur.
«Pour l'application du paragraphe 5° du
premier alinéa, en l'absence d'une association ou d'un regroupement
d'associations d'élèves ou d'étudiants accrédités, les deux membres étudiants
sont élus à la majorité des voix exprimées par leurs pairs à l'occasion d'une
réunion convoquée et présidée par le directeur général dans chacun des campus
concernés.»
Commentaire…
M. Lamontagne : …application
du paragraphe 5° du premier alinéa : En l'absence d'une association ou
d'un regroupement d'associations d'élèves ou d'étudiants accrédités, les deux
membres étudiants sont élus à la majorité des voix exprimées par leurs pairs à
l'occasion d'une réunion convoquée et présidée par le directeur général dans
chacun des campus concernés.»
Commentaire : L'amendement propose
d'ajouter un membre du personnel sur le conseil d'administration afin qu'il y
ait en tout temps un membre enseignant et un membre représentant les autres
groupes d'emploi de l'Institut. Ces membres sont nommés sur des campus
différents et en alternance entre les campus.
Puisque le nombre d'administrateurs
demeure à 15, cet ajout implique qu'il y aura un membre indépendant de moins
que dans la version initialement proposée.
L'amendement propose également de
clarifier que le conseil est composé de deux étudiants, soit un par campus
actuel, et que si, dans le futur, l'institut venait à avoir plus de deux
campus, les deux étudiants seraient élus en alternance entre les campus. De
plus, à la suite des demandes des assocations étudiantes, il n'est plus prévu
que le gouvernement nomme officiellement ces membres après leur nomination par
leur association conformément à l'article 32 de la Loi sur l'accréditation et
le financement des associations d'élèves ou d'étudiants (RLRQ, chapitre
A-3.01). Leur nomination sera effective dès leur nomination en vertu de
l'article 32.
Finalement, il a été décidé de ne plus
prévoir qu'une personne du milieu de l'enseignement professionnel et qu'une
personne de l'enseignement universitaire soit obligatoirement nommée comme
membre indépendant. En effet, il est apparu plus approprié, à la suite des
consultations particulières, que ce membre qui provient du milieu de
l'enseignement supérieur… que ce soit, pardon, un membre qui provient du milieu
de l'enseignement supérieur qui siège au conseil d'administration. Ce
changement offre de surcroît une plus grande flexibilité au conseil
d'administration pour nommer des membres indépendants provenant de différents
milieux professionnels en lien avec la mission de l'Institut, par exemple.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre, vous venez de faire la lecture de l'article 16, donc l'amendement
que vous proposez, et nous sommes à la fin de cette période des travaux, donc
je vais proposer qu'on suspende le temps de la pause et qu'on revienne après,
et puis les groupes pourront faire leurs commentaires suite à l'amendement qui
est proposé. Donc, je vous remercie pour cet avant-midi, et je suspends les
travaux.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
14 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 14 h 38)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît. La Commission de l'agriculture, des
pêcheries, de l'énergie et des ressources naturellesreprend ses travaux et
poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 77, la Loi
sur l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec.
Lors de la suspension de nos travaux cet
avant-midi nous en étions rendus à un amendement proposé par le ministre à
l'article 16 et le ministre avait fait la lecture dudit amendement, et
maintenant, M. le ministre, pour des explications supplémentaires.
M. Lamontagne : Oui, merci
beaucoup, M. le Président. Écoutez, en lien…
Le Président (M. Lemay) : …de
technologie agroalimentaire du Québec. Lors de la suspension de nos travaux,
cet avant-midi, nous en étions rendus à un amendement proposé par le ministre à
l'article 16 et le ministre avait fait la lecture du dit amendement. Et
maintenant, M. le ministre, pour des explications supplémentaires.
M. Lamontagne : Oui, merci
beaucoup, M. le Président. Écoutez, en lien avec la formation du conseil
d'administration, l'amendement qu'on a déposé, j'ai, comme, expliqué, là, il y
a… les changements principaux qu'on a apportés. Un premier changement vise à
assurer qu'il y ait toujours, sur le conseil d'administration, un enseignant de
l'ITA, qu'il y ait toujours, sur le conseil d'administration, un membre du
personnel non enseignant, sur le conseil d'administration de l'ITA.
• (14 h 40) •
On a aussi les étudiants qui nous ont fait
des revendications au point de vue du processus de nomination en vertu de la
Loi n° 32 sur je ne me souviens pas trop quel régime, honnêtement,
là, M. le Président, mais qui fait en sorte qu'une fois qu'eux ont désigné
leurs représentants, bien, de facto, aient directement, là, accès au conseil
d'administration. Alors, on a accepté d'aller dans ce sens-là.
L'autre, aussi, amendement qu'on a fait,
dans ce changement-là, M. le Président, c'est qu'originellement, parmi les
membres indépendants, il était question d'avoir un membre du ministère, un…
c'est-à-dire quelqu'un de l'enseignement secondaire, après ça, quelqu'un de
l'enseignement collégial, après ça, quelqu'un de l'enseignement universitaire.
Et puis, l'activité première de l'ITA, puis pour un avenir qui est plus
prévisible, on en a parlé hier longuement, tu sais, l'activité première, qui
est de décerner un diplôme d'études collégiales, c'est quelque chose pour des
années et des années et des années, là, qui va être l'activité principale de
l'ITA. Et puis s'il arrivait, dans un temps x… Alors, O.K.… C'est l'activité
principale, alors l'importance d'avoir quelqu'un… on accorde beaucoup de valeur
d'avoir quelqu'un qui est représentant de tout ce qui est l'enseignement
supérieur sur le conseil d'administration.
Ceci étant dit, s'il advenait, au fil des
années, au cours des époques qui sont en avant de nous, qu'en fonction des
enjeux de l'ITA, en fonction des projets de l'ITA, que dans ce temps-là le
conseil d'administration juge qu'il serait approprié de s'adjoindre des
ressources additionnelles sur le conseil d'administration au niveau de quelque
niveau d'enseignement que ce soit, bien, à ce moment-là, il va avoir toute la
capacité puis la légitimité de s'adjoindre les ressources dont il aura besoin.
Alors, c'est dans ce contexte-là qu'on a effectué cette partie-là du
changement. Idéalement, c'était pour faire en sorte que le conseil
d'administration…
M. Lamontagne : …que ce soit,
bien, à moment-là, il va avoir toute la capacité puis la légitimité de
s'adjoindre les ressources dont il aura besoin. Alors, c'est dans ce
contexte-là qu'on a effectué cette partie-là du changement. Idéalement, c'était
pour faire en sorte que le conseil d'administration ait davantage de
flexibilité puis d'agilité dans sa capacité à s'adjoindre les compétences dont
il a besoin au moment où il en a besoin. C'était ça le…
Ceci étant dit, tu sais, j'ai entendu
plusieurs responsables ou représentants de groupe, soit qui nous ont écrit soi
qu'ils sont venus témoigner en Chambre, pardon, lors des consultations
particulières, puis naturellement qui terminaient ou quelque part dans leur
mémoire, dans leur lettre, ils expliquaient l'importance qu'ils soient sur le
conseil d'administration. Après ça, j'entendais aussi mon collègue… différentes
questions qui étaient pas mal toujours la même si on veut, là, c'est… bien,
écoutez, on devrait avoir telle compétence, telle compétence et telle
compétence sur le conseil d'administration. Moi-même, j'ai des gens qui m'ont
interpellé ou qui m'ont fait part, à titre de ministre, là, tu sais, que ça
serait intéressant d'avoir tel groupe sur le conseil d'administration, d'avoir
tout ça.
Alors, si je prends tout ça en compte, là,
honnêtement, M. le Président, bien, facilement, là, demain matin, tu sais, ça
prendrait mettons un conseil d'administration peut-être 25 personnes ou
30 personnes, puis même une fois qu'on aurait toutes compétences-là qui
sont là, bien, encore là, le conseil d'administration, où c'est vraiment
important qu'il ait son autonomie, c'est dans la capacité de s'adjoindre les
ressources dont il a le plus besoin au moment dont il en a le plus besoin.
Alors, c'est certain qu'aujourd'hui, qu'à
chaque fois que nous, comme député puis ultimement comme législateur, on vient
expliquer puis on vient insérer dans une loi qu'en vertu de notre compréhension
des enjeux en 2021, en vertu de la réalité que nous on a en 2021, en vertu de
notre compréhension des défis que l'ITAQ peut avoir aujourd'hui, mais qu'elle
va avoir dans 3 ans, 5 ans, 10 ans, 15 ans, bien, chaque
fois qu'on décide d'écrire qu'un membre indépendant, bien, en réalité, ça va
être telle personne puis telle personne puis telle personne, bien à chaque fois
qu'on fait ça, ce qu'on fait c'est qu'on attache un petit peu plus les mains de
l'organisme puis de l'organisation à qui on donne le pouvoir puis le mandat,
justement, de poser les bons gestes au bon moment pour assurer la pérennité
puis la prospérité de l'organisme.
Alors, moi je suis prêt à vous entendre
par rapport à la composition du conseil d'administration. Mais, ce que je nous
rappelle, puis là honnêtement, tu sais, hier, je vous disais : Je vois
vraiment cette étude-là, ce travail-là, qu'on fait ensemble…
M. Lamontagne : ...la
prospérité de l'organisme.
Alors, moi, je suis prêt à vous entendre
par rapport à la composition du conseil d'administration, mais ce que je nous
rappelle... puis là, honnêtement... Tu sais, hier, je vous disais : Je
vois vraiment cette étude-là, ce travail-là qu'on fait ensemble, puis on est
tous assis du même côté de la table, puis je pense que, depuis hier, honnêtement...
en tout cas, moi, ce que j'ai senti de part et d'autre, là, c'est une volonté
de collaborer, une volonté de comprendre puis une volonté d'arriver avec les
meilleurs éléments. Puis que ce soit moi ou vous, on a manifesté ça, puis essentiellement,
hier, la majorité des choses qu'on a décidé, on était du même côté de la table,
mais on ne respectait pas tout à fait tout le temps ce qu'il aurait fallu
respecter, mais il reste, c'est ça qu'on a fait. Ça fait que, les commentaires
que je vous fais, encore là, au niveau de la composition du conseil
d'administration, c'est avec ce même souci-là.
Aujourd'hui, ce qui est important, c'est
que le choix que le législateur fait, c'est de prendre une école d'État, d'en
faire un organisme autre que budgétaire, qui va être gouverné par son conseil
d'administration, puis le mandat du conseil d'administration, pour des années,
et des années, et des années à venir, c'est de poser les gestes appropriés pour
faire en sorte que ce mandat-là, il le relève de façon aussi exceptionnelle
que... mon collègue dit qu'il veut faire la meilleure ITAQ au monde, bien, moi,
mon objectif, c'est de m'assurer que le conseil d'administration a ces
moyens-là. Et puis, c'est dans cette optique-là, l'idée d'avoir des membres
indépendants dans son autonomie. Le conseil d'administration, au fil des
années, va être le meilleur juge pour décider des profils puis des compétences
qu'il va devoir s'adjoindre pour remplir son mandat puis faire face aux défis
auxquels il est confronté.
Alors, c'est dans cette optique-là qu'on a
un article qui dit qu'on a neuf administrateurs indépendants et il y en a un,
de facto, qu'on dit qu'il vient de l'enseignement supérieur. On a quelqu'un
d'autre, on dit : On ne sait pas d'où est-ce qu'il vient, mais en réalité,
tu sais, il y a des argents qui sont en lieu, il y a un comité de vérification
qui va être en place, bien, ça nous prend quelqu'un quelque part, d'où est-ce
qu'ils viennent, mais qu'ils aient une formation de comptable agréé. Mais une
fois qu'on a dit ça, ce qu'on présente, c'est qu'il y aurait huit
administrateurs indépendants qu'ultimement vont être choisis selon un profil de
compétence puis d'expérience qui va être déterminé et approuvé par le conseil
d'administration, des gens qui vont avoir un intérêt pour la formation pour
l'agroalimentaire. Puis, après ça, suite à des consultations qui vont avoir eu
lieu avec le milieu de l'enseignement, avec le secteur agroalimentaire, avec le
secteur de la main-d'oeuvre, puis une fois qu'on a tout ça, bien, on a des
candidats qui vont être là ultimement, qui vont être choisis pour être
administrateurs. Il y a un contexte naturellement qui va avoir la formation du
premier conseil d'administration, qui est un peu une procédure qui est
exceptionnelle, qu'on va aller voir dans les articles, je pense, c'est 80 et
quelques, là, parce que ça en prend un...
M. Lamontagne : …candidats qui
vont être là ultimement, qui vont être choisis pour être administrateur. Il y a
un contexte naturellement qu'il va avoir la formation du premier conseil
d'administration qui est un peu une procédure qui est exceptionnelle, qu'on va
aller voir dans les articles, je pense, c'est 80 et quelques, là, parce que ça
en prend un premier, là, puis il y a une séquence. Mais, une fois que l'ITAQ a
pris son envol, bien c'est le conseil d'administration qui détermine les ressources,
qui détermine les profils, qui détermine les compétences qu'il juge approprié
de s'adjoindre pour bien remplir son mandat.
Alors, je voulais simplement vous faire
part de ces observations-là parce que la tentation de… que chacun on veuille
s'assurer que les gens, ils aient cette ressource-là avec eux autres, bien,
peut-être, ça peut nous sembler, aujourd'hui, la meilleure des idées. Mais,
dans une perspective d'agilité puis de flexibilité dans le temps, bien, plus on
attache… Moins on laisse au conseil d'administration la latitude pour
s'adjoindre les compétences dont il va avoir besoin pour rencontrer son mandat
puis relever ses défis, bien moins on lui rend service. C'est plus dans ce
sens-là que je voulais faire l'intervention. Ceci étant dit, bien je vais vous
écouter, là, par rapport à l'article 16. Merci.
Le Président (M. Lemay) :
Merci. Donc, est-ce qu'il y a des commentaires? Donc, par souci d'alternance,
Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys, la parole est à vous.
• (14 h 50) •
Mme David : Alors, j'ai le
goût qu'on… J'ai le goût, mais je ne sais pas si c'est légal ou si c'est la
procédure habituelle, mais j'aimerais ça, je pense, donner une vue d'ensemble,
comme le ministre l'a donné, pour qu'on voie un peu où s'en va ou… C'est
l'article le plus compliqué de toute l'étude, ça, c'est clair, dès que tu
touches à la gouvernance puis au conseil d'administration, là, on peut se
rendre jusqu'aux vacances de Pâques avec ça. Alors, j'aimerais qu'on ne se
rende pas jusqu'aux vacances de Pâques, là. Qu'on se rende jusqu'aux vacances
de Pâques : les petits cocos de Pâques sur nos bureaux. Non, je pense
qu'on peut le régler avant ça, mais c'est toujours quelque chose d'extrêmement…
C'est ça le coeur du projet de loi dans le fond, alors ce n'est pas étonnant,
qu'on — excusez le mot qui n'est pas très réglementaire, mais —
on va taponner pas mal aller, retour, etc.
Mais, moi, j'aimerais mieux vous donner
des commentaires plus généraux, puis on ira un par un après parce que sinon,
vous ne comprendrez pas un peu la… un certain nombre de grands principes.
DG-DE, évident. DE, directeur des études, ça, ça va; directrice, directeur des
études, DG. Un enseignant versus deux étudiants, ça ne va pas. Ça prend deux
enseignants, un par campus, parce qu'on est au coeur d'un projet de loi sur
l'enseignement. Alors, là, vous allez avoir une levée de boucliers si vous
n'avez pas au moins un enseignant, ça… Vous avez un professionnel et un
enseignant. Attention, ce n'est pas les mêmes corps de métier, ce n'est pas les
mêmes syndicats, ce n'est pas les mêmes fonctions. Je n'ai rien contre le
personnel, c'est important aussi, mais j'en mettrais juste un. Mais je vais…
Mme David : ...vous allez avoir
une levée de boucliers si vous n'avez pas au moins un enseignant. Vous avez un
professionnel et un enseignant. Attention, ce n'est pas les mêmes corps de
métier, ce n'est pas les mêmes syndicats, ce n'est pas les mêmes fonctions. Je
n'ai rien contre le personnel, c'est important aussi, mais j'en mettrais juste
un. Mais je vais respectueusement porter à votre attention qu'on déposera un amendement
pour qu'il y ait deux enseignants, un par campus, parce que ça va vous éviter beaucoup,
beaucoup, beaucoup de soucis.
Deux étudiants, bravo. Puis là ils
s'arrangeront puis il faut qu'ils soient nommés par leur association, puis ils
sont très, très habitués à ça.
Ça, ça fait sept personnes. Si vous restez
à 15, ça veut dire que vous tombez à huit indépendants. Là, je suis d'accord
avec vous, il faut une majorité de membres indépendants. Qu'est-ce que ça veut
dire dans ce cas-ci? Nombre impair, 15, ça veut dire huit... minimum huit d'un
bord, sept de l'autre. Le huitième étant toujours le président puisqu'il est
nommé par les membres indépendants. Donc, il tranche, comme Kamala Harris aux États-Unis,
la vice-présidente, là, elle va trancher quand les sénateurs seront 50-50 ou
100-100. Donc, ça fait... Dans notre modèle, ça ferait sept
dépendants — je n'aime pas ça appeler ça comme ça — puis
huit indépendants.
Maintenant, là où je vous donnerais, moi,
je ne sais pas pourquoi... qui vous a donné cette idée-là, je n'ai rien contre
eux, surtout que je n'ai rien contre votre premier ministre, mais pourquoi un
comptable, diable, plus que n'importe quel autre corps de métier dans votre
C.A.? C'est étonnant. Disons que c'est très étonnant. Peut-être, vous avez une
idée derrière la tête. Pourtant, vous n'est pas comptable. Bien, oui, vous êtes
comptable. Bien, non, B.A.A. en administration, ce n'est pas même chose, attention.
Mais ça, je suis extrêmement curieuse, je pense que c'est la première fois que
je vois ça d'avoir un comptable d'office dans un C.A. C'est bien, je n'ai rien
contre les comptables, mais pourquoi pas quelqu'un de l'Ordre des agronomes,
quelque chose qui est un peu plus spécifique à votre C.A.?
Alors, moi, il me semble que ça vous
donnerait un peu plus de marge de manoeuvre, parce que vous avez raison sur
quelque chose, les membres indépendants, à un moment donné, là, il ne faut pas
qu'ils soient déjà tous mis dans des petites cases puis que là, finalement, ça
fait toujours le même C.A. Pendant 50 ans, là, ça va être toujours un
comptable, un ci, un ça. Puis ça peut être quelqu'un qui, à la limite, je vous
donne un exemple, viendrait du milieu culturel de la région, mais qui a des
très, très bonnes idées sur l'agriculture. Puis vous dites : Il me semble
que ça serait quelqu'un de très bien. Mais là, si vous êtes attachés
complètement, ça ne vous aidera pas beaucoup. Celui-là, je ne le comprends pas,
ce membre-là.
Le membre de l'enseignement supérieur, là
où vous allez être mal pris, c'est qu'un jour je sais que vous contemplez, un
jour, d'avoir des diplômes peut-être universitaires. Alors là vous mettez une
personne provenant du milieu de l'enseignement supérieur, ça peut être collège,
ça peut être université, mais pourquoi, dans le fond, pourquoi vous le mettez
en membre indépendant, de un? Et, de deux, vous avez déjà quatre personnes de
l'enseignement supérieur minimalement. Vous avez le D.G., le D.E., parce qu'on
imagine qu'ils vont...
Mme David : …alors là, vous
mettez une personne provenant du milieu de l'enseignement supérieur, ça peut
être collège, ça peut être université, mais pourquoi, dans le fond? Pourquoi
vous le mettez en membre indépendant, de un. Et de deux, vous avez déjà quatre
personnes de l'enseignement supérieur, minimalement. Vous avez le D.G., le
D.E., parce qu'on imagine qu'ils vont être un peu du milieu académique, surtout
le directeur des études. Vous avez deux enseignants puis deux étudiants qui
sont forcément des étudiants aux études supérieures.
Je ne comprends pas votre ajout, et Dieu
sait que je prêcherais pour ma paroisse de dire : C'est une très, très
bonne idée. Mais je ne suis pas sûre que je comprends l'esprit de ça.
Et puis, puis là je vais vous faire
sourire, M. le ministre, je ne vois pas un corps constitué qui aimerait bien
être dans votre C.A. et qui s'appelle l'ITHQ, mais qui aimerait bien être…
avoir un siège… et vous…
M. Lamontagne : …
Mme David : Pardon?
M. Lamontagne : J'en ai une
trentaine qui m'ont demandé d'être dans le conseil d'administration.
Mme David : C'est ça. Mais je
vous dis juste ça parce que… c'est parce qu'évidemment c'est venu dans à mes
oreilles, mais directement de la personne concernée. Est-ce que c'est une
bonne, ce n'est pas une bonne idée? Je suis plutôt d'accord avec vous. Ne vous
attachez-vous pas trop tous les membres indépendants avant même de commencer
parce que vous en avez pour 50 ans à être bien attaché, parce que ça ne
change pas facilement ces compositions-là.
Alors, une fois qu'on n'a dit ça, bien là,
on passe d'un amendement qui passe d'un à deux enseignants. Un amendement qui
dit : Bien, peut-être qu'à la place d'avoir un comptable ça pourrait être
un membre de l'Ordre des agronomes. Je dis ça comme ça. Un autre, ça pourrait
être un membre de l'ITHQ et peut-être pas. Ça peut être... etc., mais vous
voyez, grosso modo, là, il n'y a pas tant de discussion que ça sur le fond. C'est
huit par rapport à sept ou sept par rapport à huit où, vous, vous êtes neuf par
rapport à… je pense que vous êtes 15, ça veut dire neuf par rapport à six. Moi,
je pense que le plus gros danger que vous risquez, c'est de ne nommer qu'un
enseignant. Ça en prendrait deux pour être au moins équivalent de deux
étudiants… il va se sentir tout seul le prof. Alors, puis surtout que ça va
être les campus, il y en a toujours qui ne se sentira pas représenté… un
campus. Donc, je répète, D.G., D.E., deux enseignants, un personnel, deux
étudiants. n égal sept puis n égal huit indépendants.
Puis là, bien, moi, je vous donnerais plus
de marge de manoeuvre en disant : Pourquoi un enseignant de l'enseignement
supérieur, en plus des gens internes, et puis pourquoi un comptable? Grosso
modo, là.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. M. le ministre.
M. Lamontagne : …ce que mon
collègue de Bonaventure ou ma collègue… je vais tout les prendre ensemble. Je
vais faire un package.
Le Président (M. Lemay) : On
peut très bien procéder comme cela. Donc, M. le député de Bonaventure, pour
faire vos commentaires suite à l'amendement. Et puis on aura une discussion,
après, le ministre répondra suite à… après vous avoir entendu tous et chacun.
Allez-y.
M. Roy
: Vous être trop
généreux, M. le Président. Je vais attendre que le ministre soit disponible.
(Consultation)
Le Président (M. Lemay) : …à
l'amendement. Et puis on aura une discussion après, le ministre répondra après
avoir entendu tous et chacun. Allez-y.
M. Roy
: Vous êtes trop
généreux, M. le Président. Je vais attendre que le ministre soit disponible.
Oui, c'est correct.
(Consultation)
M. Roy
: Bon, O.K. Bon,
nous, on a déposé des amendements aussi, vous l'avez vu, où on est très heureux
de voir que vous avez un enseignant qui est nommé d'office, qui demeure là, pas
juste en alternance avec le personnel.
Ceci étant dit, si je vous ramène à
l'article 6 : «L'institut peut accomplir sa mission dans divers
campus au Québec. Il exerce ses activités en tenant compte, le cas échéant, de
la spécificité de chacun de ses campus.» Pour prendre en considération la spécificité
de chacun des campus, il serait tout à fait cohérent d'avoir un enseignant par
campus sur le conseil d'administration. Première question.
Deuxième élément, nous, on propose un
membre d'un organisme non gouvernemental en environnement. Et troisième, un
représentant du secteur de l'agriculture biologique. Il faut représenter le
spectre des tendances. Il va y avoir du monde pour l'agriculture
conventionnelle, il n'y a en pas de souci, puis on n'est pas contre, mais, en
même temps, il serait bienvenu d'avoir quelqu'un de l'agriculture biologique
sur le C.A. Il me semble que ça serait… on arriverait à une posture
d'équilibre. Mais on ne veut pas déséquilibrer en mettant juste du monde de
l'agriculture biologique, vous m'avez compris, puis c'est sûr que vous n'acquiescerez
pas à ça, là, mais on ne demande pas deux ou trois personnes, on en demande
juste une, en agriculture biologique, ou un représentant d'un organisme
reconnu, etc.
Et je reviens à votre article 6, vous
parlez de la spécificité des campus, mais il n'y a rien comme un prof dans un
campus pour expliquer au conseil d'administration la spécificité du campus. Il
enseigne, il est avec les étudiants qui viennent, bon, d'un milieu différent.
C'est sûr que, bon, ils étudient dans les mêmes domaines, mais ce n'est pas les
mêmes écosystèmes. Tu sais, on a… il va y avoir deux écoles, puis peut-être
plus, là, on le souhaite. Mais je pense que ça serait de bon augure.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Est-ce que, Mme la députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue, vous
voulez ajouter des commentaires?
• (15 heures) •
Mme Lessard-Therrien : Oui,
merci, M. le Président. Bien sûr, à l'instar de mes collègues, j'ai des
questions et préoccupations sur la composition du C.A., notamment la question
du nombre d'étudiants campus. Tu sais, l'ITA, c'est beaucoup… ce sont des
jeunes qui sont étudiants dans ces institutions-là. Pourquoi se limiter à un
par campus et est-ce qu'advenant la…
15 h (version non révisée)
Mme Lessard-Therrien : …campus,
tu sais, l'ITA, ce sont des jeunes qui sont étudiants dans ces institutions-là.
Pourquoi se limiter à un par campus? Et est-ce qu'advenant la création d'un
troisième campus on peut envisager que les étudiants soient représentatifs en
fonction du nombre de campus? Et une autre préoccupation qui était une recommandation
de la Fédération de la relève agricole du Québec, d'avoir un membre indépendant
diplômé de l'institut de 39 ans ou moins, j'ai bien entendu que le ministre ne
veut pas les mains du C.A. en déterminant sa composition. En même temps, quand
on a une instance comme ça de représentation avec, quand même, des pouvoirs
décisionnels, de donner certains paradigmes pour aller recruter des candidats
en fonction de spécificités, je pense que ça peut être une bonne façon de
s'assurer d'avoir une diversité aussi de représentants sur les C.A. Et d'avoir
un représentant jeune, 39 ans et moins, pour moi, ça m'apparaît quand même un
incontournable pour la création de ce C.A. là. Donc, je commencerais, là, par
ces deux éléments, là, à mettre au jeu dans la discussion.
Le Président (M. Lemay) : Merci
beaucoup, Mme la députée. M. le député de Vimont, allez-y pour vos commentaires.
M. Rousselle : Merci. Bien, M.
le ministre, vous comprenez bien qu'on prend le mandat, nous autres, que les
groupes sont venus nous donner, hein, on a écouté chacun des groupes, comme
vous l'avez fait effectivement. Et c'est sûr qu'eux autres ils attendent une
réponse de votre part, bien, pourquoi vous vous enlignez comme ça, c'est
certain. Mais, vous savez, quand je regarde… moi aussi, quand j'ai sursauté
comptable, comptable, je n'ai rien contre les comptables, en passant, j'espère
que le mien ne m'entend pas, parce que je vais faire les impôts bientôt puis je
veux qu'il fasse ça correctement. Mais, dans le fond, c'est que je ne comprends
pas qu'il n'y ait pas un agronome là-dedans, je ne comprends pas… puis je suis d'accord,
avec ma collègue, deux étudiants, mais, effectivement, les professeurs l'ont
mentionné, les enseignants l'ont mentionné, dire : Bien, ce serait peut-être
intéressant, des enseignants. Je comprends qu'il y a d'autres choses là-dedans,
mais…
Un côté, puis je veux vous amener ça, puis
j'en ai parlé abondamment, puis vous m'avez entendu, vous avez expliqué ça tantôt,
la diversité là-dedans. Puis ma collègue en parlait, ça pourrait même être quelqu'un
de la culture qui veut être là là-dedans, mais quelqu'un vraiment où je crains,
dans les… qu'ils viennent tous dans la même branche, comprenez-vous, qu'ils
viennent tous de la même place. Et, à ce moment-là, c'est eux autres qui vont
décider vraiment l'enlignement parce que c'est eux autres qui vont donner
l'enlignement complet.
Donc, si, mettons, un exemple, je vous
donne un exemple puis je sors du contexte, là. Si, mettons, vous prenez tous
des gens qui viennent du niveau, peu importe, là, de la culture, on va prendre
la culture, un exemple, ils viennent tous au niveau de la culture, c'est sûr qu'ils
vont donner une teinte culture, comprenez-vous. Nous autres, qu'est-ce qu'on
cherche, c'est d'avoir une diversité, donc c'est ça, l'importance d'avoir des
gens qui viennent….
M. Rousselle
: …je sors
du contexte, là. Si, mettons, vous prenez tous des gens qui viennent du niveau…
peu importe, là, de la culture, là, on va prendre la culture, un exemple, ils
viennent tous au niveau de la culture. C'est sûr qu'ils vont donner une teinte
«culture», comprenez-vous? Nous autres, qu'est-ce qu'on cherche, c'est d'avoir
une diversité, donc c'est ça, l'importance d'avoir des gens qui viennent de
partout. Donc, c'est là je crains. C'est bien beau s'ils viennent de la… qu'ils
viennent d'ailleurs, mais moi, en tout cas, je voulais juste vous dire que
c'est ça qui m'inquiète, si on prend tous les gens qui viennent de la même
formation ou de la même place, bien, ça ne fait pas un conseil d'administration
qui va peut-être avoir des meetings plus difficiles, comprenez-vous, parce que
là, chacun va être dans un domaine différent, puis le temps qu'ils se
comprennent. Bien, je pense c'est ça qui va amener la finesse, vraiment, du
comité, et… Moi, c'est pour ça que moi, je pense qu'il faudrait… En tout cas,
il faudrait vraiment que, publiquement, on dise, là, pourquoi qu'on fait ces
changements-là, pourquoi qu'on amène… pourquoi qu'on choisit telle personne. Ça
va être important, mais il va falloir que ça soit des gens vraiment variés et
des professeurs, on en a parlé, mais aussi des gens d'ailleurs.
Alors, on parlait de l'ITHQ, je suis
d'accord qu'il y ait quelqu'un de l'ITHQ, mais, encore une fois, il ne faudrait
pas qu'il y ait deux, trois personnes de l'ITHQ, comprenez-vous? Donc, qu'il y
en ait une, personne de l'ITHQ, moi, je n'ai aucun problème, je n'ai rien
contre l'ITHQ, au contraire, là. Mais comprenez-vous, c'est qu'à un moment
donné, s'il y a des gens qui viennent du même milieu, bien, eux vont comme
nuancer ou qu'ils vont avoir une mainmise… En tout cas, qu'ils vont avoir, tu
sais… Déjà s'il y a un groupe qui se connaît, automatiquement, tu peux donner
un enlignement au reste du groupe qui ne se connaît pas, donc c'est juste là-dessus.
J'ai fait beaucoup de conseils d'administration, et j'ai vu ça,
malheureusement, par expérience. Donc, c'est pour ça que je ne voudrais pas que
ça se retrouve à l'ITAQ, là, comprenez-vous? Il ne faudrait pas que ça arrive
là. Donc, c'est juste que je mets un bémol là-dessus, je veux juste dire qu'il
faudrait faire attention.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le député de Vimont. Donc, M. le ministre, la parole est à vous.
M. Lamontagne : Bien, écoutez,
plusieurs points. Bien, je vais commencer avec mon collègue député de Vimont.
La question du choix que le conseil d'administration va décider de privilégier
au fil des années pour sa composition, parce que c'est le conseil
d'administration qui détermine le profil puis les compétences des gens qu'ils
veulent s'adjoindre. Sans présumer des décisions qu'ils vont prendre, on
s'entend là-dessus, là, mais au départ, on a un conseil d'administration où on
a des enseignants, personnel non enseignant, on a des élèves, on a le directeur
des études, on a le directeur général, puis il va y avoir un premier conseil
d'administration, là, que les gens vont être nommés, puis après ça, le conseil
prend vie pour la vie, O.K.? Bien, ce conseil-là, ensemble, ils vont avoir à
déterminer, au fil des années, bien, c'est quoi les talents qu'ils ont besoin
d'avoir sur le conseil d'administration, là. Quand vous énoncez la possibilité
qu'à un moment donné ces gens-là décident qu'ils veulent tous être pareils,
bien, écoutez, s'il fallait que ça arrive un jour, c'est parce que les gens du conseil
d'administration, quand ils font les profils puis les…
M. Lamontagne : …au fil des
années, bien c'est quoi les talents qu'ils ont besoin d'avoir sur le conseil
d'administration, là. Quand vous énoncez la possibilité qu'un moment donné ces
gens-là décident qu'ils veulent tous être pareils, bien écoutez s'il fallait
que ça arrive un jour, c'est parce que les gens du conseil d'administration
quand ils font les profils puis les compétences qu'ils ont besoin pour bien
remplir le mandat qui a été confié à l'ITAQ puis qui a été conseil
d'administration, bien si on se ramasse, exemple, dans une situation où dans
des années l'ITAQ voudrait, justement, s'en aller avec la permission du
ministère de l'Enseignement supérieur... le milieu universitaire puis que le
conseil d'administration décidait que pour une période de trois ans ou un
mandat, là, ils veulent s'assurer de s'adjoindre au conseil
trois personnes issues du milieu universitaire ou des sommités qui ont rapport
à l'universitaire, puis ça pourrait même être Mme David, un moment donné,
qu'ils vont solliciter pour mettre sur le conseil d'administration, bien si
dans 12 ans d'ici, quand ils sont rendus à cette croisée de chemin là,
comme entité, ils se regardent tout ensemble puis ils se disent : Là, là,
pour le bout qu'on a passé pour les prochaines années, là, nous autres
ensemble, là, ils nous manquent de talents, là, il faut qu'on soit plus fort
là-dedans un petit peu ça fait qu'on va aller se chercher ce qu'on a besoin
pour faire ça.
Ça, c'est possible, qu'un moment donné, un
conseil d'administration décide de faire ça, là. Mais, au départ, dans son
mandat, bien, c'est de s'adjoindre les meilleurs talents puis c'est eux autres
qui déterminent qui se… de quels profils, de quelles compétences, ils ont
besoin. Alors que nous, on décide le 11 février, on est le 11, qu'on
décide aujourd'hui c'est quoi que ça va leur prendre dans 2 ans,
5 ans, 10 ans, 15 ans, je trouve ça très… bien en tout cas, moi,
personnellement, ce n'est pas un chemin que je privilégie, je ne pense pas
qu'on leur rend service en faisant ça. Ça fait que, ça, ça serait mon premier
commentaire.
L'autre commentaire, ça va être pour ma
collègue de Rouyn-Noranda—Témiscamingue. Un, d'avoir deux étudiants, un
étudiant par campus, bien, en tout respect, dans un contexte où on a
15 membres du conseil d'administration, où on a 9 membres
indépendants, bien d'avoir le tiers des membres non indépendants qui sont des
étudiants, bien, un, les étudiants étaient très heureux de cette situation-là
quand ils sont venus nous témoigner. Ce qui est prévu, c'est que s'il devait y
avoir dans un temps x un autre campus, ce qui est prévu c'est que les étudiants
vont devoir convenir des deux représentants qu'ils vont envoyer. C'est ça qui
est prévu dans l'amendement puis dans le projet de loi qu'on a déposé.
Pour la question de la suggestion d'avoir
quelqu'un d'en bas de 39 ans, 39 ans ou moins, bien les étudiants
eux-mêmes qui sont passés ou la FRAQ, vous étiez aux consultations
particulières, ont mentionné que, de facto, on a deux étudiants qui,
écoutez, ça pourrait être exceptionnel que les deux étudiants ont plus que
39 ans, mais de facto le conseil d'administration va…
M. Lamontagne : …sont passés,
ou la FRAQ, vous étiez aux consultations particulières, ont mentionné que, de
facto, on a deux étudiants qui… écoutez, ça pourrait être exceptionnel, que les
deux étudiants ont plus que 39 ans. Mais de facto, le conseil
d'administration va, à 99,9 % du temps, avoir deux personnes qui ont
39 ans ou moins sur le conseil d'administration. Ça, ça a été reconnu par
les étudiants et les groupes qui sont venus témoigner ou s'expliquer.
• (15 h 10) •
Pour mon collègue de Bonaventure, la question d'un
membre d'une ONG, la question d'un membre d'agriculture biologique, c'est…
Encore là, mon commentaire, puis vraiment, en tout respect là, ce n'est pas
pour vous contrarier, M. le député, là, encore là, c'est la… le conseil
d'administration qui va être le plus habilité à décider quelles ressources
s'adjoindre.
Écoutez, aujourd'hui, l'ITA a été… il y a
des années novatrices, que ce soit à La Pocatière, par tout le programme qu'on
a mis en place, aujourd'hui, on a je ne sais pas combien d'hectares en culture
biologique, on a un troupeau qui est en, tu sais, biologique. D'un autre côté,
on a développé… on est, encore là, précurseur au campus de Saint-Hyacinthe, au
point de vue de tout ce qui est question de l'agriculture urbaine. Bien, tout
ça, ça a été fait dans un contexte où, je veux dire, la direction de l'ITA a
jugé approprié de développer ces compétences-là. Bien, aujourd'hui, on a… Dans
le plan stratégique du ministère de l'Agriculture, un des
trois objectifs-phares, une des trois cibles-phares, c'est toutes les
superficies de culture biologique pour le Québec. Bien, demain matin, il y a un
conseil d'administration qui est nommé, qui est en place à l'ITA, je ne peux
pas présumer de… des choix qu'ils vont faire. Mais aujourd'hui, toute la
question de… du biologique, la question de l'agriculture de proximité, ces
choses-là, bien, je veux dire, ça fait partie de l'ensemble évoqué, là, quand
on parle de tous ces domaines-là.
Alors il est à penser que le conseil
d'administration va poser les gestes pour s'assurer qu'il a les compétences.
Puis, ces compétences, aussi, il l'a dans son corps, dans son corps enseignant
aussi, là, tu sais, c'est… Alors, encore là, comme je vous dis, ce n'est pas
pour m'inscrire en faux à ce que vous demandez. C'est certain que quand on
confie la destinée d'un organisme comme l'ITA à un conseil d'administration,
bien, en bout de ligne, il y a un… en français, c'est… Voyons, «leap of faith».
On part avec le principe que les gens à qui on va donner ce…
M. Lamontagne : ...d'un organisme
comme l'ITA à un conseil d'administration, bien, en bout de ligne, il y a un...
en français, c'est un «leap of faith», on part avec le principe que les gens à
qui on va donner ce mandat-là, l'entité, bien, on part avec le principe qu'ils
vont tout mettre en oeuvre pour s'acquitter de leur mandat. Si on n'avait pas
cette confiance-là, bien, on ne prendrait pas présentement une école d'État
pour que ça devienne un mandataire de l'État en le mettant dans les mains d'un conseil
d'administration que, dans le fond, on n'aurait pas confiance qu'ils vont poser
les meilleurs gestes pour le développement de l'ITA.
Puis ultimement, quand on parle de développement
de l'agriculture, M. le député, ultimement, ce qui vient qu'à dicter les
pratiques, bien, dans le temps, c'est les besoins des consommateurs, c'est l'éducation
des consommateurs, c'est la sensibilité sociétale envers certains enjeux, dont
des enjeux de l'empreinte environnementale de l'agriculture envers... Alors, ultimement,
c'est ça qui vient qu'à dicter si on a le pas ou si on ne l'a pas dans le développement
de notre agriculture.
Et puis, demain matin, on fait une
rencontre, on est huit, 10, 12 personnes puis on se met à parler de ça, bien,
je veux dire, les gens, aujourd'hui, ils parlent de l'agriculteur de proximité,
ils parlent de l'agriculture biologique, ils vont parler d'environnement.
Alors, le conseil d'administration, que la personne soit de telle origine, de
telle région ou de tel... bien, je veux dire, de parler de ces sujets-là puis
de convenir, parce qu'un ils vont se le faire rappeler par les professeurs
eux-mêmes puis par les gens de l'institut, mais que c'est important puis qu'il
faut en tenir compte, bien, moi, je n'ai aucun doute que les gens qui vont être
là vont être compétents, puis les gens vont s'assurer de s'associer les
meilleures personnes au meilleur moment. Ça fait que c'est dans ce sens que je
dis qu'on n'a pas intérêt... Là, je parle personnellement, là, je ne suis pas
certain qu'on rend service à l'institut.
L'autre point qu'il y avait, au niveau du
comptable, bien, écoutez, première des choses, c'est qu'on ne dit pas : Ça
te prend... On ne dit pas à quelqu'un qu'il faut que sa profession dans la vie
que ça soit comptable. On lui dit qu'il faut qu'il y ait quelqu'un qui ait
un... voyons, qu'il soit reconnu par l'Ordre des comptables agréés. Mais on a
des gens qui ont un diplôme de l'Ordre des comptables agréés qui peuvent être
en affaires, qui peuvent être dans le secteur agroalimentaire, qui peuvent
être... tu sais, qu'ils ont une pluralité possible de profils.
La raison pourquoi, Mme la députée, on a
mis ça, c'est qu'il y a un comité de vérification. L'ITA va avoir un budget
d'un certain nombre de millions, a des comptes à rendre. Quand on met un comité
de vérification, naturellement, on s'assure que les gens qui sont sur ce
comité-là, bien, ont certaines connaissances...
M. Lamontagne : …il y a un
comité de vérification. L'ITA va avoir un budget d'un certain nombre de
millions, a des comptes à rendre. Quand on met un comité de vérification,
naturellement, on s'assure que les gens qui sont sur ce comité-là, bien, ont
certaines connaissances des chiffres, si on veut.
Exemple, moi, j'ai déjà été sur des conseils
d'administration, je pouvais être sur des comités de vérification. Mais, en
même temps, si on m'avait dit : C'est toi qui es responsable du comité de
vérification… Puis moi, personnellement, oui, j'ai une formation en
administration, je suis un homme d'affaires, je sais compter vraiment bien,
pour être franc avec vous. Mais, en même temps, je n'ai pas les compétences,
les connaissances au point de vue de tous les principes comptables, les tenues
de livres… pas la tenue de livres, tenue de livres, c'est assez simple, mais
les principes comptables, toutes les réglementations, disposition d'actifs,
gestion des actifs… toutes ces choses-là qui font en sorte que moi, d'avoir à
l'ITA un comité de vérification qui doit donner son imprimatur puis rendre
compte au conseil d'administration que la situation est x, les choses sont x,
savoir qu'ultimement, bien, ça serait moi qui serais en charge de ça ou que ça
serait mon collègue de Vimont, dans le fond, ça nous tente, là, puis tout ça,
je ne suis pas sûr que je rends service au conseil d'administration.
C'est plus dans ce sens-là que, dans ce
cas-là, il y une question de reddition de comptes qui touche les finances de
l'ITA. Puis, pour donner l'heure juste au conseil d'administration, il y a des
compétences qui doivent être là, puis une façon d'attester, entre guillemets,
de ces compétences-là, c'est que la personne, peu importe du milieu d'où elle
vient, peu importe ce qu'elle fait dans la vie mais qu'elle ait cette
compétence-là d'être membre de l'Ordre des comptables agréés, parce qu'il y a
toute une question d'émettre des opinions, il y a toute une question de faire
certaines validations et tout ça. Ça fait que c'est dans ce contexte-là. Ça
fait que moi, j'aurais tendance à dire : Écoutez, on va s'assurer d'avoir
ce profil-là. Puis, encore là, ce n'est pas nécessairement d'avoir un comptable
qui travaille dans une firme X, c'est quelqu'un que, dans son profil, il est
membre de l'Ordre des comptables agréés. Alors, il a cette compétence-là qui
est essentielle en termes de reddition de comptes pour le conseil
d'administration.
Je parle beaucoup. Il faut que je regarde
mes courriels. Excusez-moi, attendez un petit peu. Peut-être que j'ai trop
parlé, là, Mme la députée, là, attendez un peu, là. Bon… j'ai vraiment parlé
beaucoup. On me dit : «Le C.A. doit avoir un comptable pour le comité de
vérification en vertu de la Loi sur la gouvernance.» Puis après ça… c'est ça.
Mais avant d'avoir cette obligation-là, le
point que je vous faisais, c'est que pour la sécurité de notre conseil
d'administration, la question de reddition de comptes au niveau des finances,
c'est certain que moi, j'aurais… je suis convaincu, ça prend quelqu'un qui a
cette compétence-là pour diriger ce comité-là...
M. Lamontagne : ...avant
d'avoir cette obligation-là. Le point que je vous faisais, c'est que, pour la
sécurité de notre conseil d'administration, la question de reddition de comptes
au niveau des finances, c'est certain que moi, j'aurais... je suis convaincu,
ça prend quelqu'un qui a cette compétence-là pour diriger ce comité-là. Alors,
ça, c'était un point pour ça.
L'autre point, au niveau d'avoir un membre
de l'enseignement supérieur, bien, vous avez tout à fait raison en disant que,
déjà, on va avoir quand même pas mal de monde associé à l'enseignement
supérieur et qui vont être sur le conseil d'administration. Puis, écoutez, je
peux... dans un contexte où, en tout temps, le conseil d'administration peut
s'adjoindre, ultimement, le profil dont il a besoin, quand il jugeait approprié
de l'avoir, bien, peut-être que c'est possible de faire un changement à ce
niveau-là, Mme la députée. On pourra en discuter.
Au niveau des enseignants, écoutez, quand
le syndicat des professeurs nous a abordés, il en avait beaucoup contre le fait
que, dans la mouture originale de l'article 16, il y en a beaucoup contre
le fait qu'ultimement il y aurait un professeur aux trois ans. Parce qu'on
parlait d'une alternance entre le corps enseignant et puis le corps non
enseignant. Ça fait qu'il dit : Écoute, on se ramasse puis, trois ans, il
y a un professeur, trois ans, il y a un personnel enseignant, ça veut dire
qu'un autre trois ans plus tard, là, il y a un autre professeur. Ça fait que,
ça, il en avait contre ça. Puis la demande qu'ils ont faite, c'est d'avoir, à
tout le moins, un professeur par campus. Alors, le... c'est-à-dire d'avoir un
professeur... s'assurer qu'à chaque période qu'il y a un professeur, ce serait
en alternance, mais qu'il y aurait un professeur qui serait présent sur le
conseil d'administration. C'est dans ce sens-là que j'ai... qu'on a apporté un
amendement pour faire en sorte qu'effectivement c'est une demande qu'ils nous
ont formulée puis que j'achète cette demande-là. Alors, c'est pour ça qu'on a
fait ce changement-là. Alors, ça fait le tour, là, des différents commentaires.
• (15 h 20) •
Le Président (M. Lemay) :
D'accord. Donc, j'avais plusieurs droits de parole. Peut-être, Mme la députée
de Marguerite-Bourgeoys, vous d'abord, et puis ensuite on...
Une voix
: ...
Le Président (M. Lemay) :
Aucun problème. Donc, Mme la députée, la parole est à vous.
Mme David : Merci. Bien,
justement, moi, je vous en mets un de plus «dépendant», excusez l'expression,
mais de l'interne, disons ça comme ça, en mettant un enseignant de plus pour
les raisons que je vous ai évoquées auxquelles je crois encore, mais je vous en
libère un du côté des membres indépendants en disant : Ce n'est pas
nécessaire d'avoir quelqu'un de l'enseignement supérieur parce que vous venez
de le récupérer avec vos deux, alors vous en avez un quand même qui n'est pas
tagué dans votre comité de membres indépendants. Est-ce que vous me suivez? Je
suis sûr que vous savez compter, alors... vous m'aviez dit que vous étiez très
bon dans les chiffres. Donc, vous avez deux d'enseignement supérieur, de facto,
en ayant deux enseignants, vous n'en avez plus besoin un qui est indépendant.
D'ailleurs, il va vite...
Mme David : ...alors vous en
avez un quand même qui n'est pas tagué dans votre comité de membres
indépendants. Est-ce que vous me suivez? Je suis sûr que vous savez compter,
alors... Vous m'aviez dit vous étiez très bon dans les chiffres. Donc, vous
avez deux d'enseignement supérieur de facto en ayant deux enseignants. Vous
n'en avez plus besoin un qui était indépendant. D'ailleurs, il va vite être
pris en conflit d'allégeance. Il va être peut-être difficilement indépendant
s'il est enseignant.
Bien, en tout cas, moi, je trouve que
c'est mieux, carrément, deux enseignants, un personnel, deux étudiants et puis
le D.G., D.E. Le comptable, c'est la loi... j'étais en train, au moment où vous
avez lu votre texto ou je ne sais trop, d'écrire «Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État». Il est vraiment écrit que ça prend un comptable tout le
temps, tout le temps, tout le temps, dans tous les conseils pour le comité de
vérif. Alors, qu'est-ce qui en est des autres comités statutaires de la Loi sur
la gouvernance des sociétés d'État? Il y a un comité de vérification, comité de
ressources humaines, comité de gouvernance, on y viendra plus tard, au comité
exécutif, mais est-ce qu'obligatoirement, il faut un spécialiste des ressources
humaines? Est-ce qu'il faut... Je vois non en arrière, effectivement.
Mais le comptable, c'est vrai qu'il faut
quelqu'un qui sache compter, mais tous ces établissements-là ont des bureaux de
comptable, ont un directeur des finances habituellement qui est comptable.
Alors, je vais vous l'accorder, on n'en fera pas une bataille. Si c'est prévu,
c'est prévu. Puis... Je trouve que... en tout cas, j'espère vous allez trouver
un comptable qui s'intéresse à l'agriculture à tout le moins, là, parce que, si
c'est un comptable...
M. Lamontagne : C'est dans
les...
Mme David : C'est ça. Mais là
j'y arrive à ça. Et ça, je trouve ça très intéressant. Vous en avez peu parlé,
et nous non plus d'ailleurs, mais les membres sont nommés en tenant compte de
profils de compétence et d'expérience. C'est les bonnes pratiques de la Loi sur
la gouvernance des sociétés d'État, ça. Alors, c'est parfait. Mais ça, ça vous
donne, justement «approuvé par le conseil d'administration» et «leur intérêt
pour la formation», c'est très bien d'avoir mis ça, «pour l'agroalimentaire»,
«après consultation, c'est très bien aussi, «les milieux de l'enseignement,
secteur agroalimentaire, main-d'oeuvre». Bon.
Là, quand vous allez justement faire les
profils de compétence, c'est là qu'est votre clé, c'est là que vous pouvez
répondre peut-être au député de Bonaventure, de dire : Profil de compétence,
bien, oui, on veut quoi, là? C'est là que vous définissez l'âme de votre
conseil d'administration, c'est les profils de compétence, et c'est là que vous
pouvez intégrer, dans les profils de compétence, ou alors à l'article 18,
mais ça serait... parce que vous dites à l'article 18, on va y arriver,
mais on doit tendre à la parité. Ça aussi, c'est dans les règles de la bonne
gouvernance, mais elles ont évolué, les règles de gouvernance.
On parle maintenant... parité
hommes-femmes, ça, c'est un acquis d'il y a... depuis quasiment 20 ans
maintenant, tendre à la parité, diversité culturelle, peut-être qu'en
agriculture, ça bouge aussi de ce côté-là. Je ne connais pas assez le domaine,
mais il faudrait peut-être avoir un peu de vision là-dessus. Ça pourrait être,
dans les profils de compétence : tendre à une certaine diversité
culturelle, parité hommes-femmes, à ce qu'à part les étudiants, qui d'habitude
ont moins de 39 ans, je suis d'accord avec vous, il pourrait peut-être
avoir quelques jeunes agriculteurs ou des entrepreneurs que vous aimeriez
drôlement avoir puis qui ont 38 ans, là...
Mme David : …une certaine
diversité culturelle, parité homme-femme, à ce qu'à part les étudiants qui,
d'habitude, ont moins de 39 ans, je suis d'accord avec vous, il pourrait
peut-être y avoir quelques jeunes agriculteurs ou des entrepreneurs que vous
aimeriez drôlement avoir puis qui ont 38 ans, là, puis 35 ans. Vous
ne voulez pas tout du monde qui va prendre sa retraite dans trois ans, là,
j'imagine. Ça, c'est la vieille vision des conseils d'administration. Il faut
que ça bouge, il faut que ça soit vraiment très, très dynamique.
Alors, moi, je pense que vous avez deux
façons de rentrer des profils de compétence ou des… ce que mes collègues ont
proposé, c'est avec les profils de compétence et avec l'article 18, vous
avez un article spécifique tendre vers la parité, mais pourquoi s'arrêter en si
bon chemin et puis ne pas rajouter : tendre à la parité, à une diversité
culturelle et une diversité, si vous préférez, puis là vous trouverez les
belles façons de le dire, en termes d'âge? On ne dira pas juste : Ne pas
prendre des vieux, là, mais, tu sais, d'avoir une belle diversité en termes de,
je ne sais pas comment le dire, générations, homme-femme, diversité culturelle,
ça pourrait être sympathique, et je trouve que ça serait assez visionnaire.
Alors, moi, je pense que les… je vais
accepter votre comptable, là, puisqu'il le faut, mais vos profils de
compétence, ça va être vraiment votre… le nerf de la guerre, quand vous allez…
En fait, ce qui est compliqué, c'est que le profil de compétence, ce n'est pas
vous qui le faites, si je comprends bien. Il faut bien que vous ayez le point
zéro, là, il faut partir avec un conseil d'administration. Il va falloir que
vous nommiez. Il n'existe pas, disons, pour l'instant. Alors, c'est vous-mêmes
qui allez faire le profil de compétence, non? C'est ça, c'est eux après ou le
président?
Une voix
: …
Mme David : O.K. C'est ça,
donc c'est une bonne question. Mais je dis, ça, c'est un outil formidable, les
profils de compétence, vraiment, vraiment, et d'expérience, alors, ça, c'est
très bien de l'avoir mis.
Donc, moi, en tout cas, je trouve qu'on
n'est pas si loin du croisement de nos routes respectives en… Moi, la seule
chose, je trouve, qui demeure vraiment pertinente, c'est les deux enseignants,
mais je vous en sauve un en membre indépendant. Et puis peut-être que le reste,
bien, soit que vous le mettez dans l'article 18, parité homme-femme,
diversité culturelle, diversité en termes d'âges, mais je pense que ça ne se
dit pas dans un projet de loi, il faut dire… trouver quelque chose qui dit la
même chose. Et puis, à ce moment-là, je pense qu'on est bien. Plus loin, vous
reparlerez, je pense, ou pas, mais il me semble avoir lu quelque chose sur le
comité exécutif, mais ça, je pense que ça vient plus loin. Ça, ça fait l'objet
de débats passionnés, les comités exécutifs, hein, alors.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre, allez-y.
M. Lamontagne : Mme la
députée, j'apprécie beaucoup votre intervention, mais vous avez bien exprimé, à
la toute fin de votre intervention, la responsabilité d'établir le profil et
les compétences incombe au conseil d'administration…
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre, allez-y.
M. Lamontagne : Mme la
députée, j'apprécie beaucoup votre intervention, mais vous avez bien exprimé, à
la toute fin de votre intervention, la responsabilité d'établir le profil et
les compétences incombent au conseil d'administration. Alors, c'est le conseil
d'administration, une fois qu'il va avoir été nommé… Il va y avoir un… au
départ, là, il y a des gens qui vont être nommés, O.K., puis ces gens qui vont
être nommés là, naturellement, textuellement, il est écrit… on va le changer parce
que ça semble causer problème, là. Étant donné que c'est le conseil
d'administration qui détermine puis qui établit les profils et les compétences,
bien, les premières personnes qu'on va nommer, pour commencer, qui ont un temps
limité X, entre guillemets on dit qu'on ne tiendra pas compte d'un profil de
compétences, d'un profil puis de compétences. Mais, en réalité, c'est certain
que les gens qu'on va nommer, ils vont avoir un profil puis ils vont avoir des
compétences, mais de déterminer le profil et la compétence, c'est une
responsabilité qui incombe au conseil d'administration.
Alors, c'est le conseil d'administration
qui va déterminer, ultimement, plus on va avancer… parce qu'encore là, ça
évolue. Puis ce qu'on pourrait déterminer aujourd'hui, qui est c'est ça que ça
prend comme profil et compétences, bien, dans huit ans, on peut prendre un café
ensemble, puis : Eh! André, as-tu remarqué, l'ITA, bien, ils se sont
adjoint telle, telle personne. Ça veut dire qu'ils vont avoir changé de profil
et compétences qu'ils ont besoin, parce qu'à un moment donné il y a des
administrateurs que leurs mandats viennent à terme, puis là, bien, ils disent,
bien, O.K., mais pour un nouvel administrateur, maintenant, qu'est-ce qu'on
recherche? Qu'est-ce qu'on a besoin en fonction des enjeux puis des défis qu'on
a?
• (15 h 30) •
Au même titre, les conseils
d'administration, bien, je veux dire, il y a une évolution dans la société, il
y a un discours qui est présent dans la société, puis ces conseils
d'administration là, bien, ont, ultimement, à refléter ce qui est demandé, ce
qui est les pratiques usuelles, ce qui est exigé, exemple : Au niveau de
la gouvernance, c'est certain qu'au niveau du nombre de membres indépendants,
l'objectif qu'on avait nous-mêmes si, ultimement, au moment où on se parle,
l'ITAQ n'est pas assujetti au niveau du nombre indépendant, là, à la Loi sur la
gouvernance, le chemin que j'ai choisi, c'est de me coller le plus proche
possible. La loi de la gouvernance, elle dit qu'il y a deux tiers qui sont des
membres indépendants, O.K., alors… Puis en même temps, un conseil
d'administration, des fois je dis ça en faisant des blagues, c'est sûr que ce
n'est pas un club social. Tu sais, on veut que ça opère, puis on veut que les
gens aient un processus décisionnel qui est en place. C'est certain que quand
on parle d'un conseil d'administration qui a 20, 22 membres, 19 membres, bien,
c'est bien le fun pour tout le monde de dire qu'ils sont membres d'un conseil
d'administration, mais, tu sais, ce n'est pas nécessairement la structure qui
est la plus efficace. Tu sais, 15 personnes, c'est déjà ambitieux, tu sais, comme
conseil d'administration. Alors, moi, quand j'ai entendu les professeurs, puis,
dans le fond, je suis avec mon équipe, je disais, tu sais, il me semble, que
les profs ne soient pas représentés pendant trois ans sur le conseil
d'administration parce qu'il n'y en a rien qu'un, tu sais, tu sais…
15 h 30 (version non révisée)
M. Lamontagne : …la structure
qui est la plus efficace. Tu sais, 15 personnes, c'est déjà ambitieux, tu sais,
comme conseil d'administration. Alors, moi, quand j'ai entendu les professeurs,
puis dans le fond, je suis avec mon équipe, je disais : Tu sais, il me
semble que les profs ne soient pas représentés pendant trois ans sur le conseil
d'administration parce qu'il n'y en a rien qu'un, tu sais, tu sais, un prof en
alternance avec du personnel d'un enseignant… ça fait que, je dis :
Écoute, on va te mettre neuf. Ça veut dire qu'on n'est plus à 66, et deux
tiers, pour cent… on est à 60 %, mais on tend encore vers l'esprit de la
loi sur la gouvernance, O.K.?
Là, la demande que vous faites finalement,
bien, ce n'est plus que ce soit 60 %, mais que ça devienne 53 %,
54 %, 52,75 %, quelque chose comme ça. Bien, honnêtement, je vais
reprendre du temps avec les gens puis je vais en discuter et tout ça.
Mme David : …
Le Président
(M. Lemay) : Oui. Puis il y a d'autres intervenants, mais
allez-y, Mme la députée Marguerite-Bourgeoys. Puis finissez cette pensée-là,
puis on passera la parole à quelqu'un d'autre après.
Mme David : …c'est que vous
aviez un faux 66 %, première des choses, puis que vous aviez quelqu'un de
l'enseignement supérieur. Alors, indépendant, oui, mais quand même proche de
coeur et d'esprit , sûrement, des enseignants, disons ça comme ça. Là, si vous
ne nommez pas quelqu'un comme ça, vous nommez quelqu'un qui est plus proche de…
qui est vraiment un membre indépendant du milieu de l'agriculture ou des
affaires. Ça vous donne quand même une belle représentation.
Et d'autre part, ça fait des débats. Vous
irez relire le projet de loi n° 38 et n° 44 de mon ex-collègue,
Michelle Courchesne, qui avait voulu, et ça a fait couler tellement d'ancres
dans les années 2010, appliquer stricto sensu la Loi de gouvernance des
sociétés d'État aux collèges et aux universités. Vous n'avez pas idée de la
guerre que ça a faite… Elle a été obligée de retirer ses deux projets de loi.
Ce n'est pas des farces. C'est bien beau la Loi de gouvernance des sociétés
d'État, mais un établissement d'enseignement n'est pas une société d'État. On
n'est pas à la Caisse de dépôt. On n'est pas dans les mêmes paramètres même si
on peut s'inspirer.
Alors là, je suis obligée de plaider pour
la spécificité des établissements d'enseignement supérieur. Et ça a fait des
débats énormes, énormes. Est-ce qu'on veut… habituellement, les syndicats demandent,
et c'est connu, majorité de membres internes. Les universités, du côté des
patrons, résistent, et puis, bon, finalement, la plupart, c'est membres
majoritaires indépendants. Mais majoritaire, ça ne veut pas dire les deux
tiers. Alors, quelque part, vous pouvez être entre le 50 plus un puis les deux
tiers, là. Vous êtes un peu là-dedans avec ça, mais c'est normal, en termes
d'enseignement supérieur, d'être plus vers le majoritaire que vers les deux
tiers, parce que les deux tiers, c'est pour la Caisse de dépôt, ce n'est pas
nécessairement bon l'Université de Montréal ou l'Université de Sherbrooke.
Comprenez-vous, c'est… Il y a une culture importante. Et comme vous aspirez à
vraiment vous mettre dans… avoir une très belle réputation, de belles ambitions
en enseignement supérieur, bien, ça fait partie…
Mme David : ...pour la Caisse
de dépôt, ce n'est pas nécessairement bon pour l'Université de Montréal ou l'Université
de Sherbrooke. Comprenez-vous, c'est... Il y a une culture importante. Et comme
vous aspirez à vraiment vous mettre dans... avoir une très belle réputation et
de belles ambitions en enseignement supérieur, bien, ça fait partie de ces
réalités-là. Alors, c'est pour ça que je me situe quelque part entre le 51 et
le 66. On n'est pas loin de s'entendre. Alors, voilà pour ça.
Et je continue à penser que vous allez
avoir des profs syndiqués, ça vous le savez, qu'ils sont déjà syndiqués, ils
vont... vous savez ce qui est arrivé à l'ITHQ, ils ont transféré à la FNEEQ.
Alors, qu'est-ce qui va arriver, je ne le sais pas, mais ils vont être
syndiqués et ils tiennent beaucoup à leur représentation, avec raison, c'est
eux qui portent la mission de l'établissement. Alors, vous feriez des
heureux d'avoir un enseignant par établissement, parce qu'en plus vous avez un
étudiant par établissement, qui sont beaucoup plus mobiles, vous le savez, ça
ne reste pas 10 ans au conseil d'administration, un étudiant, là, même dans
leur association, il reste président un an, on change à tous les ans de
porte-parole qui transige avec nous.
Alors, je continue à plaider pour deux
enseignants, et puis en même temps, bien, vous avez votre majorité parce que
vous avez huit... sept, 15... vous ne voulez pas savoir combien il y a de
membres au conseil d'administration à l'Université de Montréal, c'est plus que
ça, je peux vous le dire. Puis je ne dis pas que c'est une qualité, là, je ne
dis pas que c tune qualité, mais c'est mieux d'avoir des bons profils de
compétence, peut-être moins de monde, parce que... mais qui sont vraiment bien
impliqués. Alors, voilà, c'étaient mes derniers... mes derniers, enfin, mes
commentaires à partir de ça, d'essayer d'inclure parité hommes-femmes,
diversité culturelle, âge, mais peut-être à l'article 18 plutôt que dans les
profils de compétence.
Le Président (M. Lemay) :
Merci beaucoup. M. le ministre, vous voulez rajouter quelque chose, allez-y.
M. Lamontagne : ...d'enseignement,
je veux dire, j'ai bien, bien entendu, là, pour la représentativité des
enseignants, mais déjà, je vous dirais bien honnêtement, la journée que le
syndicat des professeurs va apprendre, là, qu'ils vont avoir un professeur en
permanence sur le conseil d'administration, là, bien, déjà, je pense que ça va
faire leur journée. C'est sûr que si on en rajoute un... je vais faire leur
semaine, mais déjà on va avoir honoré un peu la demande qu'ils nous avaient
formulée de s'assurer qu'il y ait toujours une présence au conseil
d'administration.
Le Président (M. Lemay) :
Donc, sur ce, je vais céder la parole au deuxième groupe d'opposition. Mme la
députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue. i
Mme Lessard-Therrien : ...moi,
ce que je trouve bien intéressant quand il y a un membre de l'administration,
du conseil d'administration qui est nommé par campus, qu'il soit étudiant ou
qu'il soit enseignant, moi, j'y vois deux rôles de représentation pour... si
c'est un étudiant, rôle de représentation, évidemment, enseignant, professeur,
la même chose, mais il y a aussi un rôle de représentant géographique, puis
qui, pour moi, est extrêmement important, venant d'une région éloignée. Vous
savez, La Pocatière, Saint-Hyacinthe, c'est deux réalités géographiques...
Mme Lessard-Therrien : ...pour,
si c'est un étudiant, rôle de représentation des étudiants, évidemment, enseignants,
professeurs, la même chose. Et il y a aussi un rôle de représentant
géographique, puis qui, pour moi, est extrêmement important, venant d'une
région éloignée. Vous savez, La Pocatière, Saint-Hyacinthe, c'est deux réalités
géographiques très différentes. On n'est pas du tout dans les mêmes paramètres.
Alors, pour moi, il y a là quelque chose de très important au niveau de ces
rôles de représentation là. C'est pour ça que moi... bien sûr, j'ai une
préférence pour les étudiants, mais d'avoir des représentants étudiants un par
campus, je le trouvais extrêmement important.
Et même, advenant le cas qu'il devrait y
avoir un troisième campus... puis ce n'est pas demain la veille, là, je ne
pense pas que ce soit nécessairement dans les projets de l'ITAQ à court
terme... mais d'avoir ce représentant étudiant là, qui serait aussi à la fois
un représentant géographique... Parce que, si un troisième campus devait voir
le jour plus au Saguenay—Lac-Saint-Jean ou en Abitibi-Témiscamingue, bien, on a
une agriculture, on a une réalité qui est complètement différente. Et il n'y a
pas... il n'y a rien en ce moment, dans la formation du C.A. actuel, qui peut
agir là-dessus, sur cette représentation-là géographique, et à mon sens, elle
est extrêmement importante. Donc, moi, je réitère, tu sais, deux étudiants,
pour l'instant, là, par campus. Éventuellement, s'il y aurait un troisième
campus, bien, on pourrait avoir l'étudiant qui aurait aussi ce rôle-là d'agir
comme représentant géographique.
Je ferais du pouce sur ce que, tu sais, la
collègue a dit, tu sais, tant dans la parité hommes-femmes. C'est très
important, la diversité culturelle aussi. Mais la représentation de la
jeunesse, elle est importante. Puis c'est vrai, vous avez raison, deux
étudiants. En même temps, il y a un «gap», là, entre des étudiants qui sont,
quoi, dans le début vingtaine versus 39 ans et moins. Bien là, on a peut-être
des... on a des situations qui sont complètement différentes, des gens qui
sont... qui font partie de la relève, qui peuvent rencontrer des défis sur
leurs entreprises, parce que ça peut être des gens qui sont dans le milieu
agricole... c'est souhaitable... mais qui ont aussi un regard sur la société,
sur les enjeux, qui sont différents. Puis ça, c'est extrêmement important
d'avoir cette lunette-là, jeune.
Vous dites : On veut laisser l'ITAQ
choisir ses talents. Bien oui, parfait, qu'elle choisisse ses talents. Ça peut
juste être un talent qui a 39 ans et moins pour un membre du C.A., pour
s'assurer d'avoir cette représentation de jeunes là. Moi, je trouve ça
extrêmement important. Ça permet aussi de renforcer le rapport des jeunes aux
institutions. Je pense que c'est tout à fait louable aussi à ce niveau-là.
J'aimerais vous entendre là-dessus, M. le ministre.
Le Président (M. Lemay) :
Allez-y.
M. Lamontagne : Bien, écoutez,
Mme la députée, d'abord la loi sur la gouvernance, là, qu'on a votée... je
pense que c'était en 2018 ou, oui, ou 2017, là... qu'il est prescrit par la loi
sur la gouvernance qu'un conseil d'administration doit avoir une personne de 35
ans ou moins qui est sur le conseil d'administration, O.K. Les jeunes qui nous
ont présenté… qui sont venus nous voir... vous étiez avec nous... tu sais, ils
ont dit : Bon, bien, écoutez...
M. Lamontagne : …oui, ou plutôt
2017. Ça fait qu'il est prescrit par la Loi sur la gouvernance qu'un conseil
d'administration doit avoir une personne de 35 ans ou moins qui est sur le conseil
d'administration, O.K. Les jeunes qui nous ont présenté… qui sont venus nous
voir — vous étiez avec nous — tu sais, ont dit : Bon,
bien, écoutez, de toute façon, nous, probablement que ça va compter pour ça.
Là, ce que vous dites, c'est : Oui, ils sont jeunes, mais dans le fond ça
prendrait d'autres sortes de jeunes et tout ça. Ça, j'entends bien ça.
• (15 h 40) •
Mais, encore là, je vais vous dire
honnêtement, la réflexion que vous faites, Mme la députée… moi, je suis tout à
fait confiant que les administrateurs de l'ITAQ, parmi lesquels on va avoir des
enseignants, on va avoir des étudiants, on va avoir le directeur général, on va
avoir le directeur des études, moi, je suis tout à fait confiant que les
représentations pour s'assurer d'avoir cette diversité-là et puis d'avoir ces…
Tu sais. Parce qu'en bout de ligne on peut avoir quelqu'un de la transformation
alimentaire qui est un comptable, puis qui a 33 ans, puis qu'en plus de ça il
vient de La Pocatière, puis qu'en plus de ça c'est un autochtone, tu sais,
mettons, là, tu sais, puis là, lui, il coche toutes les cases, puis c'est juste
une personne. Tu sais, le conseil d'administration a son profil, a ses
compétences. Toutes ces réflexions-là, dont… on aborde aujourd'hui, eux autres,
à plein temps, c'est leur job de voir comment qu'ils s'organisent. Il y a les
questions sociétales, mais après ça… pour s'assurer qu'ils remplissent bien
leur mandat, puis après ça, bien, les profils… O.K., bien, ça, cette
personne-là, oui, de tel profil, elle rencontre tel profil, tel… Tu sais, ce
n'est pas une personne, un profil. Idéalement, c'est qu'on a des gens qui
rencontrent plusieurs critères, puis c'est la même personne. Tu sais, exemple,
on peut avoir un agronome de 32 ans qui a travaillé en entreprise en… bien, qui
est en… aujourd'hui, qui est en agriculture, qui fait de l'agriculture
biologique et qui… Bien là, tu nommes une personne comme ça puis tu viens de
couvrir un «range» de compétences, puis, à un moment donné, bien, quand tu as
six personnes ou sept personnes comme ça que tu as nommées, bien, je veux dire,
c'est que tu as 360… tu sais, le cinq degrés «separation» qu'on a, là, c'est
qu'ultimement on revient, on fait le tour, on fait le tour de tout. Le conseil
d'administration a l'habilité, est habilité aussi à évaluer puis à prendre… en
définissant les profils des compétences qu'il a besoin.
Puis ce que je répète, c'est qu'un profil
puis une compétence, ça n'égale pas une personne. Tu sais, il peut y avoir une
personne qui a un certain profil, certaines compétences. Alors, c'est tout ça.
C'est pour ça aussi que c'est… je vous dirais, de laisser le conseil
d'administration, à qui on donne cette responsabilité-là de gérer l'ITAQ, bien,
de faire confiance que pour les années à venir, c'est eux autres qui vont
prendre les meilleures décisions au niveau des profils des compétences qu'ils
ont besoin pour bien faire leur mandat, mais aussi en fonction des lois, en
fonction des attentes sociétales, en fonction de tout ça. Ces gens-là, en 2028
puis en 2034, versus nous autres en 2021, ils ne discuteront peut-être pas
beaucoup des mêmes affaires qu'on parle aujourd'hui. Il faut qu'ils aient tous
les moyens…
M. Lamontagne : …au niveau des
profils de compétence qu'ils ont besoin pour bien faire leur mandat, mais aussi
en fonction des lois, en fonction des attentes sociétales, en fonction de tout
ça, ces gens-là, en 2028 puis en 2034, versus nous autres en 2021, ils ne
discuteront peut-être pas beaucoup des mêmes affaires qu'on parle aujourd'hui,
il faut qu'ils aient tous les moyens pour que les gens qui sont assis autour de
la table soient représentatifs de ça. C'est dans cet esprit-là, Mme la députée.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue.
Mme Lessard-Therrien : Bien,
tu sais, moi, je suis très confiante que, je veux dire, ces gens-là sont…
seraient de plein de bonnes intentions, de s'assurer d'avoir la diversité, tout
ça, mais, en même temps, pourquoi aujourd'hui on en est rendu à se donner des
règles de gouvernance comme ça, où on veut tendre vers la parité hommes-femmes
dans la diversité culturelle, avoir des jeunes, bien, c'est parce que ce n'est
pas des choses qui sont nécessairement acquises. Si, demain matin, sur le C.A.,
bien, on a tant de compétences dans le profil de compétence, puis qu'on ne l'a
pas, la personne de 39 ans et moins en dehors des étudiants parce que, je veux
dire, tu sais, il y a un gap majeur, tu sais. S'il y a bien des bouleversements
dans une vie, c'est pas mal dans cette dizaine-là entre 20 puis 40 ans… dans
cette vingtaine-là, devrais-je dire, en tout cas. Et là c'est de dire :
Bien, si on est assuré d'avoir un poste 39 ans et moins, bien, c'est qu'il va
falloir aller chercher les talents de 39 ans et moins. Puis on n'ira pas vers
la première personne qui va être disponible puis qui a des superbonnes
compétences, mais qui ne répond pas à ces critères-là.
Moi, je pose la question, en quoi vraiment
est-ce que ça limite, à ce point-là, le futur conseil d'administration, de
dire : Bien, il y a un poste, 39 ans et moins en dehors des étudiants?
M. Lamontagne : Bien, déjà,
comme je dis, la loi de la gouvernance stipule qu'il va y avoir un membre du conseil…
Mme Lessard-Therrien : Oui,
mais ça, c'est déjà répondu par la présence des étudiants, moi, je pense plus à
la relève, pour que la relève soit représentée.
M. Lamontagne : C'est bon.
Bien… Mme la députée.
Le Président (M. Lemay) :
Est-ce que vous voulez rajouter quelque chose? Sinon, je vais passer la parole
à quelqu'un d'autre. M. le député de Bonaventure, allez-y.
M. Roy
: On fait une
dernère tentative, M. le ministre. Bon.
M. Lamontagne : …
M. Roy
: Oui, oui, mais
regarde, et comme disait…
M. Lamontagne : On se
reconnaît.
M. Roy
: Oui, oui, on
se reconnaît, c'est sûr. Écoutez, regardez, là, vous écoutez, vous argumentez,
mais il n'en demeure pas loin que, bon, je crois sincèrement que ça prend un enseignant
par campus. Vous le dites, à l'article 6, je vais le répéter, la pédagogie,
c'est bon : «L'institut peut accomplir sa mission dans divers campus au
Québec. Il exerce ses activités en tenant compte, le cas échéant, de la
spécificité de chacun des campus.» Il me semble que c'est cohérent. Si on veut
tenir compte de la spécificité des campus, un prof par campus, qui sont dans
l'écosystème éducatif, ils sont collés là, ils connaissent les besoins des
étudiants. Ils peuvent ramener au conseil d'administration les problématiques
associées à toutes sortes, bon, d'enjeux pédagogiques, de tous les enjeux liés
à l'éducation. Vous êtes un homme intelligent, je suis certain que vous allez
réfléchir à ça et peut-être…
M. Roy
: …sont dans
l'écosystème éducatif, ils sont collés là, ils connaissent les besoins des
étudiants, ils peuvent ramener au conseil d'administration les problématiques
associées à toutes sortes de, bon, d'enjeux pédagogiques, de tous les enjeux
liés à l'éducation. Ça fait que, vous êtes un homme intelligent, je suis certain
que vous allez réfléchir à ça et peut-être acquiescer.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre
M. Lamontagne : Bien, un, je
vous entends bien, M. le député, mais je dois vous dire, là, ça n'arrivera pas,
là, mais, mettons, là, que le gouvernement, là, me nommerait directeur général
de l'ITAQ, je peux vous dire que dans l'article 6 c'est marqué que je dois
m'assurer de la spécificité des régions, des campus, là, bien je peux vous dire
que ce que je vais poser comme gestes pour m'assurer de la spécificité puis de
l'accompagnement puis de l'arrimage entre le campus puis son environnement puis
tout ça, ça n'a rien à voir à dire : Je vais mettre un prof du cégep ou de
l'ITA sur le conseil d'administration. Je ne vous dis pas que ça ne peut pas le
faire, mais ma conception de s'assurer de la spécificité, là, ça ne résume pas
à la présence d'une personne qu'on met en quelque part puis on dit que, ça, ça
vient assurer la spécificité. Assurer la spécificité, là, c'est plus large que
ça, puis le conseil d'administration a toutes les marges de manoeuvre pour
s'assurer d'avoir poser les gestes que ça lui prend pour s'assurer de la
spécificité des campus, là, mais j'ai entendu votre proposition.
M. Roy
: Je ne dis pas
que l'enseignant représente toute la spécificité, je vous dis que c'est un
indicateur qui peut informer sur certaines spécificités, mettons que je veux
relativise mon propos. Ça fait que… puis c'est la même chose pour, cela dit,
sur l'agriculture biologique ou… pourquoi, bien, vous me l'avez souligné, un
comptable doit d'office faire partie du C.A., je pense que vous avez dit ça
tout à l'heure, parce que notre question c'était : Bien, pourquoi un comptable
est plus important peut-être que quelqu'un qui représente le bio? Si c'est dans
la loi, je ne reviendrais pas là-dessus, mais en tout cas dernière intervention
là-dessus. Nous aimerions que vous acquiescer à notre demande.
Le Président (M. Lemay) : …oui
sincèrement, donc, mais il y avait le député de Vimont qui avait peut-être
quelque chose qu'il voulait rajouter, donc…
M. Lamontagne : Allez-y, après
ça on va être en échange puis en réflexion pour vous revenir, là.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, M. le député de Vimont, la parole est à vous.
M. Rousselle : Oui, bien,
écoutez, j'ai bien entendu l'importance d'avoir un comptable, là, vous avez
parlé de ça, l'importance, d'un C.A. itou. Moi là, où j'accroche c'est… je
comprends, les autres C.A., il va y avoir au niveau… il va y avoir de la
compétence, il va y avoir, justement, là, le profil de compétence itou qui va
être établie. Moi, c'est le premier C.A. qui m'intéresse actuellement, parce
que là on va commencer par le commencement, avant de courir on va commencer à
marcher. Le premier C.A., c'est lui qui m'inquiète honnêtement. Il m'inquiète,
dans le sens, c'est là que je parle puis tout à l'heure, je reviens sur ma…
quand j'ai parlé tantôt, me suis peut-être mal exprimé, là, moi, je parle
vraiment de la première fois, on commence. Moi, où je crains c'est qu'on mette
une couleur à ce conseil d'administration là qui va être nommé par vous. Là,
l'affaire…
M. Rousselle : ...dans le
sens... c'est là que je vous parle. Puis tout à l'heure... je reviens sur ma...
quand j'ai parlé tantôt, je me suis peut-être mal exprimée, là, moi, je parle vraiment
de la première fois, là, on commence. Moi, où je crains, c'est qu'on mette une
couleur à ce conseil d'administration là qui va être nommé par vous. Là,
l'affaire, c'est que, bien beau les compétences, il faut commencer quelque
part, je comprends, mais là, si on nomme juste des hommes d'affaires, entre
autres, bien, ces hommes d'affaires là qui vont choisir les autres C.A., ils
vont être... comme, c'est ça que je vous disais, il va y avoir quelque chose,
une couleur qui va faire que les prochains C.A., ils vont avoir une tendance à.
Et c'est là que je vous disais tantôt, justement, d'avoir une variété puis que
ça soit diversifié. C'est là, l'importance du premier.
Les professeurs, puis là je veux... je
pense... deux de mes collègues ont parlé d'avoir deux professeurs, justement, à
l'intérieur du C.A., bien, écoutez, savez-vous que... puis je pense que c'est
un standard actuellement dans les endroits d'enseignement supérieur, ils sont
deux professeurs. La seule place qu'ils ne vont pas être deux, ça va être dans
l'ITAQ. Puis là tout à l'heure vous me dites : Aïe, non, non, là, ils vont
faire le party, ça va faire leur journée, il va y en avoir un. Bien, my God,
moi, je peux vous dire que, non, ils vont être bien déçus, ils ne feront pas le
party parce qu'eux autres ils s'attendent à être deux, puis je comprends bien
qu'ils s'attendent à être deux, puis avec raison en plus. Je veux dire,
vraiment, c'est une demande vraiment fondamentale. Partout au Québec, dans tout
qu'est-ce qui est enseignement supérieur, c'est deux professeurs. Là, à l'ITAQ,
bien, aïe, là, on est fins avec vous autres, on va vous donner un poste, aïe, puis
il est chanceux, vous autres. Non, ce n'est pas ça, là, il faudrait qu'il y en
ait deux honnêtement, vraiment, si on veut vraiment bien partir.
Puis là ma collègue, elle parlait tantôt
aussi de la représentation régionale. Bien, je comprends aussi que la culture
en Abitibi puis la culture à Laval, elle est bien différente, en tout cas, les
besoins sont différents, et si on ne prend pas ça comme... tu sais, comme
fondement, puis ça peut être l'environnement aussi, et tout ça, là, bien, c'est
important. Mais ça, je vous parle du premier C.A. je ne vous parle pas des
autres. Parce que si on a un C.A. qui est vraiment varié, le premier, vraiment
varié comme il faut, bien, ça, ça va amener, justement, que les profils de
compétence et tout, ils vont être variés automatiquement. Automatiquement, ils
vont être variés. Si moi, je nomme juste... puis là je prends les hommes
d'affaires puis je n'ai rien contre les hommes d'affaires, là, j'en ai dans ma
famille, mais si on prend juste des hommes d'affaires, bien, bien souvent, il
va y avoir une teinte spécifique aux hommes d'affaires, puis c'est ça que je
crains. Vraiment, profondément, c'est ça que je crains.
• (15 h 50) •
Donc, c'est pour ça que j'aimerais ça que
vous y pensiez vraiment parce que la fondation membre de l'ITAQ, là, c'est
comme on parlait, puis vous l'avez dit tantôt, qu'on veut l'amener le plus loin
possible à une connaissance mondiale, bien, ça va être... il va falloir penser
à avoir une variété. Puis il ne faut pas avoir peur, là. Ça se peut que les
gens qui vont arriver là, ils vont dire : Aïe, on est pas mal différents.
Bien, c'est ça. Puis ça se peut que, comme je le disais aussi, puis hier ou
aujourd'hui, que les gens, ils vont peut-être dire : Oui, mais le conseil
d'administration, ça brasse un peu, là, on ne s'entend pas bien, bien. Bien,
bien souvent, là, quand ça brasse, puis qu'on jase, puis qu'on a tous l'idée
d'avoir... de faire la meilleure ITAQ au monde, bien, c'est là que la meilleure
idée est peaufinée, la meilleure idée va aller plus loin. C'est pour ça que
moi, je reviens...
M. Rousselle : …hier ou aujourd'hui,
que les gens, ils vont peut-être dire : Oui, mais le conseil
d'administration, ça brasse un peu, là, on ne s'entend pas bien, bien. Bien,
bien souvent, là, quand ça brasse, puis qu'on jase puis qu'on a tous l'idée,
d'avoir… de faire le meilleur ITAQ au monde, bien c'est là que la meilleure
idée est peaufinée, la meilleure idée va aller plus loin.
C'est pour ça que, moi, je reviens encore
là-dessus : deux professeurs, j'y crois vraiment. Je pense que vous
devriez reconsidérer ça surtout que ma collègue, je pense, elle vous a même
libéré un poste, donc, à ce moment-là, ça serait de sauter sur l'occasion. Et
puis, en même temps, bien là, les professeurs, ça va peut-être faire leur
journée, pas leur semaine, ça va peut-être faire leur journée. Parce qu'en même
temps, bien on fait comme tous les autres endroits… enseignement supérieur,
bien ça va être le standard comme partout : il y a deux professeurs.
Le Président (M. Lemay) : Oui,
on a la députée de Marguerite-Bourgeoys qui voudrait rajouter quelque chose.
Allez-y, Mme la députée, brièvement.
Mme David : Juste pour… oui,
très brièvement. Je suis dans la Loi sur les collèges d'enseignement général et
professionnel, la loi des cégeps. Et effectivement c'est deux enseignants, un
professionnel non enseignant, un membre du personnel de soutien du collège.
Donc, eux, ils sont quatre, dans le fond, si on veut, respectivement élus par
leurs pairs, p-a-i-r-s et non pas, p-e-r-e. Donc, ça, c'est très important pour
eux. Alors, vous voyez, dans tous les collèges du Québec, il y a deux enseignants.
Et, eux, ils en ont même un de plus, là, qu'on ne vous demande pas, pour
l'instant, que ce n'est pas prévu, là : un professionnel non enseignant
plus un membre du personnel de soutien. Alors, là, si c'est deux enseignants
puis une personne de — je ne sais pas comment vous appelez,
là — autre catégorie d'employés, ça me semble correct. Eux, ont même
deux parents d'étudiant dans les cégeps, deux parents d'étudiant, et deux
titulaires de diplôme d'études collégiales ne faisant pas partie des membres du
personnel du collège, mais qui ont terminé leurs études au collège, ça, c'est
comme deux diplômés. C'est intéressant d'avoir des diplômés, ça, c'est vraiment
une belle idée dans votre profil de compétences, là, ça pourrait être des
indépendants, mais diplômés. Et puis sept personnes nommées par le ministre.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien, je vous remercie. M. le ministre, vous vouliez rajouter quelque chose
avant qu'on fasse une suspension. Allez-y.
M. Lamontagne : …M. le député,
là, vous l'avez dit : Moi, ce qui m'intéresse, c'est le premier conseil.
C'est dans les articles transitoires, c'est l'article 81. Ça fait qu'on va
avoir l'occasion de placoter de ça, il n'y a pas de problème. Alors, on va
prendre une pause pendant quelques heures…
Le Président (M. Lemay) : Oui,
bien sûr.
M. Lamontagne : …le temps de
discuter des représentations que les gens ont faites, puis on vous revient le
plus rapidement possible.
Le Président (M. Lemay) :
Donc, pour le bon déroulement des travaux, je suspends pour quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 54)
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 h 17)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et nous sommes toujours sur l'amendement
présenté par M. le ministre. Mais, à ce stade-ci, je dois céder la parole au
ministre. Allez-y.
M. Lamontagne : J'avais déposé
un amendement à l'article 16, je retirerais l'amendement que j'avais
déposé et je redéposerais un nouvel amendement suite aux discussions que j'ai
eues avec mes collègues des oppositions.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, il y a consentement? Donc, l'amendement déposé par le ministre à l'article 16
est retiré. Et M. le ministre a un nouvel amendement à l'article 16. À la
lecture, M. le ministre.
M. Lamontagne : Alors, article 16 :
Remplacer l'article 16 du projet de loi par le suivant :
Article 16 : «L'Institut est
administré par un conseil d'administration composé de 15 membres, soit :
«1° le directeur général nommé suivant
l'article 40;
«2° le directeur des études nommé...
Le Président (M. Lemay) : …à
l'article 16. À la lecture, M. le ministre.
M. Lamontagne : Alors,
article 16. Remplacer l'article 16 du pl8 par le suivant :
«Article 16. L'institut est
administré par un conseil d'administration composé de 15 membres,
soit :
1° le directeur général nommé suivant
l'article 40;
2° le directeur des études nommé sinon…
suivant l'article 43;
3° huit membres indépendants nommés
par le gouvernement, sur la recommandation du ministre;
4° deux membres du personnel enseignant
provenant de campus différents de l'institut nommés par le gouvernement; chaque
membre est désigné, à l'occasion d'une réunion convoquée et présidée par le
directeur général dans le campus concerné, par le personnel de ce campus;
5° deux membres étudiants provenant
de campus différents nommés conformément à l'article 32 de la Loi sur
l'accréditation et le financement des associations d'élèves ou d'étudiants
(chapitre A-3.01);
6° un membre du personnel non enseignant
de l'institut nommé par le gouvernement et provenant en alternance de campus
différents; chaque membre est désigné, à l'occasion d'une réunion convoquée et
présidée par le directeur général dans le campus concerné, par le personnel de
ce campus.
Pour l'application du paragraphe 3° du
premier alinéa, est indépendant le membre qui se qualifie comme administrateur
indépendant au sens de l'article 4 de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État (chapitre G-1.02). Les dispositions des articles 5 à
8 de cette loi s'appliquent à ces membres, compte tenu des adaptations
nécessaires. Ces membres sont nommés en tenant compte des profils de compétence
et d'expérience approuvés par le conseil ainsi que de leur intérêt pour la
formation et pour l'agroalimentaire et après consultation des milieux de
l'enseignement, du secteur agroalimentaire et de la main-d'oeuvre. Ils doivent
compter parmi eux au moins un membre de l'Ordre professionnel des comptables
professionnels agréés du Québec.
Pour l'application des paragraphes 4° et
5° du premier alinéa, si l'institut a plus de deux campus, ses membres
sont nommés en alternance parmi ces campus.
Pour l'application du paragraphe 5° du
premier alinéa, en l'absence d'une association ou d'un regroupement
d'associations d'élèves ou d'étudiants accrédité, les deux membres étudiants
sont élus à la majorité des voix exprimées par leurs pairs à l'occasion d'une
réunion convoquée et présidée par le directeur général dans chacun des campus
concernés.»
Le Président (M. Lemay) : Merci.
Avez-vous des commentaires supplémentaires suite à ce nouvel amendement?
M. Lamontagne : Non. C'est le
libellé, là, pour lequel on s'est entendu.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys, la parole est à vous.
• (16 h 20) •
Mme David : Bien, vous ne
serez pas étonné de… que je verbalise ma satisfaction face à l'ouverture du
ministre. Je pense que ça va donner un conseil d'administration équilibré qui
est vraiment en toute adéquation avec le milieu de l'enseignement supérieur. Et
je pense qu'avec ce genre de conseil d'administration, vous aurez tout ce qu'il
faut, M. le ministre, pour en faire un ITAQ comme vous voulez, très
performant, avec les yeux tournés vers l'avenir, mais avec, en même temps, des
pratiques de… d'enseignement supérieur qui sont tout à fait acceptables et vous
n'aurez pas honte de vous présenter avec votre conseil d'administration. Merci.
Le Président (M. Lemay) :
Merci. Donc, M. le député de Bonaventure, la parole est à vous.
M. Roy
: Bien, écoutez,
dans la même veine que ma collègue de Marguerite-Bourgeoys, bien, je reconnais
l'intelligence et la sensibilité du ministre par…
Mme David : ...et vous n'aurez
pas honte de vous présenter avec votre conseil d'administration Merci beaucoup.
Le Président (M. Lemay) :
Merci. Donc, M. le député de Bonaventure, la parole est à vous.
M. Roy
: Bien, écoutez,
dans la même veine que ma collègue de Marguerite-Bourgeoys, bien, je reconnais
l'intelligence et la sensibilité du ministre par rapport aux arguments que nous
avons déployés. Au nom des profs, merci beaucoup.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le député. Et maintenant, M. le député de Vimont.
M. Rousselle
: Merci.
Je vais dans la même veine. Merci. Enfin, les professeurs... Là, vous venez de
faire leur semaine, ça, c'est certain. Donc, merci beaucoup, parce que c'est...
en tout cas, j'apprécie la manière que vous travaillez, j'apprécie votre ouverture,
puis... On vous l'a dit, mais comme on se l'est dit aussi, on est tous du même
bord de la table puis on essaie juste de faire le meilleur ITAQ au monde comme
je n'arrête pas de dire. Mais, bien, c'est ça, je pense que c'est en
travaillant en comme qu'on y réussit, et en ayant justement... comme ma collègue
l'a dit, c'est en ayant ces joueurs-là, puisqu'ils vont faire une équipe, là,
avec cette équipe-là, justement, ils vont pouvoir amener ça justement plus loin
que... Merci de l'ouverture.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. S'il n'y a pas d'autre commentaire sur cet amendement, je serais prêt à
le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 16 est adopté.
Maintenant, nous revenons à l'article 16
tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des commentaires supplémentaires? S'il n'y a
pas de commentaire supplémentaire, je serais prêt à mettre l'article 16, tel qu'amendé,
aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 16, tel qu'amendé, est adopté. Donc, félicitations
à tous pour ce travail.
Maintenant, nous sommes prêts à passer à
l'article 17. M. le ministre, à la lecture.
M. Lamontagne : Oui. Bien, je
vais demander encore une directive de votre part, M. le Président. À l'article
17, j'ai un amendement, là, pour venir compléter l'article, alors...
Le Président (M. Lemay) :
Alors, on va faire la lecture de l'article 17, et ensuite vous pourrez y aller
avec la lecture de votre amendement.
M. Lamontagne : Parfait.
Alors, l'article 17 :
«Le président du conseil d'administration
est désigné par le gouvernement parmi les membres indépendants. Les membres du conseil
d'administration désignent parmi eux un membre autre que le directeur général
et le directeur des études pour agir comme vice-président.»
Et mon amendement...
Le Président (M. Lemay) :
...M. le ministre, voulez-vous faire les commentaires sur votre article 17?
M. Lamontagne : Oui. Cet
article prévoit que le président du conseil d'administration est désigné par le
gouvernement parmi les 10 membres indépendants mentionnés à l'article 16 du
projet de loi. Cette disposition est semblable à ce qui est...
M. Lamontagne : …et directeur
des études pour agir comme vice-président. Et mon amendement…
Le Président (M. Lemay) :
…vous voulez faire les commentaires sur votre article 17?
M. Lamontagne : Oui. Cet
article prévoit que le président du conseil d'administration est désigné par le
gouvernement parmi les 10 membres indépendants mentionnés à l'article 16 du projet
de loi. Cette disposition est semblable à ce qui est prévu pour le Conservatoire.
Le Président (M. Lemay) :
Merci. Et maintenant, juste s'assurer que tous les membres ont l'amendement
devant eux. Si vous allez dans les amendements à venir, là, sur Greffier, vous
devriez le retrouver. Et je l'ai… il est ouvert à l'instant. Voilà. Donc, M. le
ministre, vous pouvez y aller avec la lecture de votre amendement.
M. Lamontagne : Oui. Remplacer
dans le deuxième alinéa de l'article 17 du projet de loi, «désignent parmi eux
un membre autre que le directeur général et le directeur des études,» par
«désignent, parmi ceux qui sont indépendants, un membre».
Le Président (M. Lemay) : Et
votre commentaire.
M. Lamontagne : Le
commentaire : Cet amendement a pour but de clarifier que le vice-président
doit être choisi parmi les membres indépendants du conseil d'administration, à
l'instar du président. Cela est nécessaire puisque la fonction du
vice-président est de remplacer le président en cas d'absence ou d'empêchement
d'agir de ce dernier.
Le Président (M. Lemay) :
Avez-vous des commentaires supplémentaires?
M. Lamontagne : Non, c'est un
peu un oubli qui avait été fait dans la première… un peu comme une coquille, si
on veut, qu'il y avait dans la première version, là. C'est pour ça qu'on
amende.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, je suis prêt à entendre des commentaires sur cet amendement. S'il
n'y a pas de commentaire sur l'amendement, je vais le mettre aux voix. M. le
secrétaire.
Le Secrétaire
:
Pour, contre, abstention. M. Lamontage (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 17 est adopté. Nous revenons à
l'article 17 tel qu'amendé. Est-ce qu'on a des commentaires supplémentaires?
Puisqu'il n'y en a pas, M. le secrétaire, je serai prêt à le mettre aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontage (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 17 tel qu'amendé est adopté. Nous procédons
maintenant à l'article 18. M. le ministre, pour la lecture.
M. Lamontagne : Alors,
l'article 18 :La
composition du conseil
d'administration doit tendre vers une parité entre
les femmes et les hommes.
Commentaire : Tout comme le
Conservatoire de musique, d'art dramatique du Québec et l'Institut de tourisme
et d'hôtellerie du Québec, cet article prévoit que le conseil d'administration
de l'Institut doit tendre vers une parité entre les femmes et les hommes.
Le Président (M. Lemay) :
Est-ce qu'on a des remarques, des commentaires? Mme la députée de
Marguerite-Bourgeoys, la parole est à vous.
Mme David : …merci d'être
créatif. Merci d'être créatif. Si c'était bon pour pitou, ça peut être bon pour
minou, ce qui veut dire que si c'était bon pour la parité hommes-femmes depuis…
c'est un combat gagné de très, très, très chaude lutte, hein, on le sait tous…
Le Président (M. Lemay) : ...est-ce
qu'on a des remarques, des commentaires? Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys,
la parole est à vous.
Mme David : ...d'être créatif,
on va essayer d'être créatif. Si c'était bon pour pitou, ça peut être bon pour
minou. Ce qui veut dire que, si c'était bon pour la parité homme-femme,
depuis... c'est un combat gagné de très, très, très chaudes luttes, hein, on le
sait tous, mais il y a d'autres combats aussi qui se sont pointés. On a un
sociologue ici, là, qui connaît bien ça, le député de Bonaventure. La
sociologie change, et heureusement, alors les générations qui nous suivent
et... Oui, la lutte homme-femme... bien, pas la lutte, mais la reconnaissance
des droits de femmes.
Mais là je pense qu'on pourrait aller
peut-être un petit peu plus loin avec une reconnaissance ou tendre, moi je
dirais «tendre», pas... D'ailleurs, c'est tendre à la parité, ça, d'habitude,
c'est 40-60 à peu près, dans un intervalle 40-60 % homme-femme. Tendre vers...
Ou ça pourrait être un mot, mais de tendre ou d'avoir, je dirais, un regard
bienveillant et attentif sur la possibilité d'avoir des gens issus des
communautés culturelles, des jeunes de moins de 39 ans. Ça serait juste
comme pour dire : On est modernes, on regarde vers le futur puis on veut
des communautés culturelles en région, on en veut, on en veut, bien,
l'agroalimentaire est une des façons.
Alors, moi, je pense que ça donnerait un
petit coup de jeunesse et moins traditionnel, et là vous seriez en avant de la
parade plutôt que de se référer au Conservatoire puis à l'ITHQ, qui l'ont fait
au moment où ils l'ont fait, mais de plus en plus on voit, même dans l'IGOPP,
et tout, qui favorisent énormément ces critères-là, jeunes eu communautés
culturelles.
Alors, je n'ai pas d'amendement écrit puis
je suis sûre qu'il y a un jargon à respecter dans ce genre de chose là, mais je
voulais expliquer l'esprit de l'amendement qu'on pourrait éventuellement
écrire.
Le Président (M. Lemay) :
D'accord. M. le ministre, je ne sais pas si vous voulez ajouter quelque chose.
M. Lamontagne : ...de
s'exprimer pour qu'on...
Le Président (M. Lemay) : Bien
sûr. M. le député de Vimont, vouliez-vous ajouter quelque chose?
M. Rousselle
: ...vous
avez-tu quelqu'un d'autre ou non?
Le Président (M. Lemay) :
Allez-y.
M. Rousselle
: Parfait,
super. Bien, je vais dans le même sens, c'est certain. Comme ma collègue l'a
dit, le compas est en avant de la parade à la place d'être en arrière. C'est
sûr que, quand qu'on regarde d'autres lois, actuellement, il n'y en a pas. On
regarde justement juste l'embauche au niveau du personnel, au niveau du
gouvernement, et tout. On tente à y aller par là, et tout. Mais je pense qu'à
un moment donné, si on veut... On court toujours dans une variété.
• (16 h 30) •
Puis là, effectivement, c'est quoi le
pourcentage? Comment qu'on pourrait écrire ça? Regardez, là, moi non plus, je
ne suis pas là pantoute, là. Je veux dire, ça serait juste qu'il y ait quelque
chose qui fait qu'on pourrait avoir comme une pensée à... Tu sais, quelque
chose qui oblige les gens à dire : Bien, écoute, ça prend quelqu'un, là,
de diversité culturelle, tu sais, quelque part. Là, le nombre, tu sais, on
pourrait jaser, là, puis peut-être, en arrière, ils vont vous dire : Tu
sais, ça se ferait...
16 h 30 (version non révisée)
M. Rousselle
: ...là,
je veux dire, ça serait juste qu'il y ait quelque chose qui fait qu'on pourrait
avoir comme une pensée à ça. Tu sais, quelque chose qui oblige les gens à
dire : Bien, écoute, ça prend quelqu'un, là, de diversité culturelle, tu
sais, quelque part. Là, le nom, tu sais, on pourrait jaser. Puis peut-être, en
arrière, ils vont vous dire : Tu sais, ça se fait... C'est sûr que ça se
fait ailleurs, là, mais moi, je pense, ça serait vraiment une belle... vraiment
quelque chose d'intéressant à l'intérieur de ça, là, tu sais.
Aussi, peut-être, parce qu'on regarde
aussi à l'intérieur... on parle hommes-femmes et tout, mais on peut le voir
plus loin aussi.
Le Président (M. Lemay) :
...Je vais vous interrompre quelques instants, je vais faire une suspension quelques
instants. Désolé. Suspension des travaux.
(Suspension de la séance à 16 h 31)
(Reprise à 16 h 47)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux, et nous en étions à une intervention du
député de Vimont sur l'article 18.
M. Rousselle : Bien, écoutez, premièrement,
merci, M. le Président. Vous savez, on a eu des discussions hors ondes, donc je
pense que je vais laisser au ministre continuer... Parce qu'on a des bons
échanges, puis ça va bien. Donc, là-dessus, je n'ai pas d'autre chose à dire.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien, M. le député de Vimont. Alors, M. le ministre, la parole est à vous.
M. Lamontagne : Oui. Pour l'amendement...
On a un amendement à déposer. Il est déposé?
Le Président (M. Lemay) : ...l'amendement
a été rendu disponible sur Greffier.
M. Lamontagne : Parfait.
Le Président
(M. Lemay) : Alors, à la lecture, un amendement à l'article 18.
M. Lamontagne : Oui,
alors : Ajouter, à la fin de l'article 18 du projet de loi, «Les
nominations doivent en outre faire en sorte que siège au conseil
d'administration au moins un jeune âgé de 35 ans ou moins au moment de sa
nomination et être représentatives de la société québécoise, notamment en
s'assurant de la présence de personnes issues de communautés variées.»
Le Président (M. Lemay) :
...avez-vous des commentaires?
M. Lamontagne : Non. C'est un
texte que j'ai soumis aux collègues suite aux représentations qu'ils ont
faites. On a convenu, là, que ça fonctionnait.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, on va y aller par alternance. Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys,
allez-y.
Mme David : Bien, je vais encore
une fois remercier non seulement la souplesse, mais la vision du ministre, parce
qu'il faut avoir une certaine audace. Puis je pense que les meilleurs ministres
sont ceux qui sont capables d'écouter, d'entendre et de dire...
Le Président (M. Lemay) : ...très
bien. Donc, on va y aller par alternance. Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys,
allez-y.
Mme David : Bien, je veux encore
une fois remercier non seulement la souplesse, mais la vision du ministre,
parce qu'il faut avoir une certaine audace, puis je pense que les meilleurs ministres
sont ceux qui sont capables d'écouter, d'entendre et de dire : C'est peut-être
une bonne idée. Puis c'est vous que ça va servir, en bout de ligne, puis
l'ITAQ, puis il va... Nous, on est bien contents de contribuer à ça. Alors, je
trouve que c'est la façon de faire de la politique de la meilleure façon, ce
n'est pas nécessairement quand on met des oeillères puis qu'on dit : Mon projet
de loi, il est parfait. Moi, j'ai toujours dit, après des commissions
parlementaires : Merci, chers collègues mon projet de loi est bien
meilleur en sortant que quand il est entré, mais... Et c'est ça, la vraie vie parlementaire.
Alors là, on en a un bel exemple.
Mais je pense que ça va vous servir. Ça va
peut-être surprendre certaines personnes dans le milieu agricole, mais
surprendre de façon positive. Ça m'étonnerait que ça vous cause des ennuis.
D'avoir des jeunes communautés variées, c'est assez habilement dit, et puis la
parité, alors, écoutez, c'est plus moderne que bien des choses dites urbaines,
récentes, dans les grandes tendances. Alors, bravo! Merci beaucoup.
Le Président (M. Lemay) : Merci
beaucoup. Mme la députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue.
Mme Lessard-Therrien : Oui,
merci, M. le Président. Effectivement, je salue aussi l'ouverture, là, du ministre
à vouloir ouvrir un peu, là, les articles dans son projet de loi pour
contenter... avec les oppositions.
Toutefois, là, j'aimerais quand même revenir sur
la première partie de l'article 18, la composition du conseil d'administration
doit tendre vers une parité entre les femmes et les hommes. Est-ce qu'on ne
pourrait pas, en 2021, être peut-être une coche un peu plus audacieux en allant
d'un mot comme «assure une parité entre les femmes et les hommes»? Considérant,
là, que la... Je veux dire, je pense que c'est plus qu'au goût du jour, là, de
parler de parité hommes-femmes. En France, il y a déjà de la législation à ce
niveau-là qui se fait depuis 10 ans, qui demande d'avoir une représentation
d'au moins 40% de chacun des sexes. Donc, est-ce qu'on ne pourrait pas être une
petite coche plus audacieux en remplaçant «tendre vers» par «assure»?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Lamontagne : Écoutez, M. le
Président, j'accueille, encore là, la demande de ma collègue. Mais bien honnêtement,
en toute réserve, là, on est passablement audacieux avec l'article qu'on
s'apprête à adopter. Le texte original, c'est ça qu'on retrouvait dans tous les
organismes de référence, si on veut, là, pour lequel on s'est inspiré pour
faire le projet de loi. Alors, en tout respect, ma collègue, je m'en tiendrais,
là, au libellé que vous ai présenté, que je vous avais soumis, là, auparavant.
• (16 h 50) •
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée.
Mme Lessard-Therrien : Bien, écoutez,
j'aurai essayé. Ce sera pour une autre fois, j'ai l'impression.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'amendement proposé par le ministre?
Ça va? M. le député de Vimont, allez-y.
M. Rousselle
: ...je ne
vais pas répéter qu'est-ce que ma collègue a dit, mais félicitations, enfin, on
va être en avant de la parade. C'est super. Je trouve ça très bien.
Le Président (M. Lemay) : Merci
beaucoup. Donc, puisqu'il n'y a pas d'autre commentaire sur cet amendement...
Le Président (M. Lemay) :
…d'autres commentaires sur l'amendement proposé par le ministre? Ça va. M. le
député de Vimont, allez-y.
M. Rousselle : …parce que je
ne veux pas répéter ce que ma collègue a dit, mais félicitations. Enfin, on va
être en avant de la parade. Écoutez, super! Je trouve ça très bien.
Le Président (M. Lemay) : Merci
beaucoup. Donc, puisqu'il n'y a pas d'autre commentaire sur cet amendement, je
serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lessard-Therrien
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 18 est adopté.
Nous revenons à l'article 18 tel qu'amendé.
S'il n'y a pas d'autre commentaire supplémentaire, je serai prêt à le mettre
aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 18 est adopté tel qu'amendé.
Nous en sommes maintenant à l'article 19,
et j'invite le ministre à en faire la lecture.
M. Lamontagne : Oui. Je vais
vous faire la lecture de l'article 19 puis par la suite je vais faire la
lecture de l'amendement qu'on propose à l'article 19. Ça va?
Le Président (M. Lemay) :
…avec la lecture de l'article 19.
M. Lamontagne : Alors, article
19 :
«Le mandat du président du conseil
d'administration est d'une durée d'au plus cinq ans, celui des autres membres
indépendants est d'au plus quatre ans, celui du représentant du personnel est
de trois ans et celui des étudiants est de deux ans.
«Le mandat d'un membre indépendant peut
être renouvelé deux fois à ce seul titre, consécutivement ou non. En outre des
mandats accomplis à titre de membre du conseil, le président du conseil peut
être renouvelé deux fois à ce titre, consécutivement ou non. Le mandat du
représentant du personnel et celui des étudiants sont non renouvelables.
«À la fin de leur mandat, ces membres du
conseil d'administration demeurent en fonction jusqu'à ce qu'ils soient
remplacés, nommés ou élus de nouveau.»
Cet article… Commentaire. Cet article
prévoit les règles relatives aux mandats des membres du conseil
d'administration de l'institut, soit leur durée ainsi que la possibilité de les
renouveler, le cas échéant. Ainsi, le président aurait un mandat d'au plus cinq
ans qui pourrait être renouvelé deux fois à ce titre, consécutivement ou non.
Le mandat des membres indépendants sera d'au plus quatre ans, renouvelable deux
fois à ce titre, consécutivement ou non. Le mandat du représentant du personnel
est de trois ans et celui des étudiants est de deux ans. Ces mandats ne sont
pas renouvelables.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Merci beaucoup, M. le ministre. Donc, vous avez un amendement maintenant
à l'article 19 qui se retrouve sur Greffier. Je ne crois pas qu'il soit dans la
section «En cours», mais il était dans la section «À venir». Donc, si tous les
membres ont accès à cet amendement… Je veux m'assurer, M. le ministre, avant
qu'on fasse la lecture, là, que… puisqu'on doit aller le rechercher sur nos
outils technologiques. Très bien.
Donc, M. le ministre, si vous voulez faire
la lecture de votre amendement, allez-y.
M. Lamontagne : Oui. C'est…
Le Président (M. Lemay) : …tous
les membres ont accès à cet amendement. Je veux juste m'assurer, M. le ministre,
avant qu'on fasse la lecture, là, puisqu'on doit aller aux outils technologiques.
Très bien. Donc, M. le ministre, si vous voulez faire la lecture de votre amendement.
Allez-y.
M. Lamontagne : Oui. C'est
suite aux échanges qu'on a eus avec les étudiants, ils étaient sur la question
du mandat de deux ans, à un moment donné, ils ont mentionné qu'ils voudraient
que ce soit un an. Par contre, nous, ce qu'on faisait valoir, c'était
habituellement un an, ce n'est pas beaucoup, si on veut, pour prendre
possession, à un moment donné, d'un dossier. Alors, ce qu'on suggère, je vais
le lire, mais ultimement c'est de faire en sorte que c'est un an, mais que ce
soit renouvelable sur une possibilité de renouveler une autre fois. Ça fait que
ce serait les étudiants décideraient eux-mêmes si, finalement, l'étudiant qui
délègue, c'est pour un an ou c'est pour deux ans ou… on leur laisse cette marge
de manoeuvre là.
Alors, l'amendement se lit comme
suit : Modifier l'article 19 du projet de loi par le remplacement :
1° dans le premier alinéa, de «du
représentant du personnel» par «des membres représentant le personnel» et de
«de deux ans» par «d'un an»;
2° dans le deuxième alinéa, de la dernière
phrase par la suivante: «Le mandat des membres représentant le personnel est
non renouvelable et celui des membres étudiants peut être renouvelé une fois à
ce titre, consécutivement ou non.»
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Vous avez fait les explications avant de lire, donc vous n'en avez pas
des supplémentaires. Très bien. Donc, est-ce qu'on a des interventions sur cet amendement?
Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : J'ai écouté, mais
comme je ne l'ai pas, là, en tout cas, il n'est arrivé encore… J'accueille vraiment,
ça va vous simplifier la vie, ça, vraiment, parce que les étudiants de deux ans
dans un cégep technique de trois ans, là, ce n'est pas évident qu'ils veulent
dès la première année, deuxième année. Alors, ça vous donne une très belle marge
de manoeuvre renouvelable, je n'avais pas pensé, mais c'est une belle idée.
Puis vous dites, en plus, si j'ai bien compris, renouvelable, et pas
nécessairement consécutivement. Donc, il est en stage la deuxième année, il ne
peut pas être là, mais il revient la troisième, puis vous l'avez l'avoir parce
qu'il est bien bon. Être représentant étudiant, là, ça forme, je ne sais
combien de carrières, vous le savez, là, les représentants étudiants sont
toujours des gens très allumés, très importants. Moi, je les vois avec les
associations étudiantes, on a besoin vraiment de ces jeunes-là. Des fois, ils
sont un peu assertifs, là, affirmatifs, mais on les regarde aller après dans la
vie, puis ça donne beaucoup de très bons politiciens aussi.
Mais donc, là, je viens de le recevoir,
alors le reste, je ne peux pas dire, je pense, vous avez parlé d'autres trucs,
là, mais ça avait l'air mineur. Je vais m'en tenir à ça pour l'instant.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Merci beaucoup, Mme la députée. Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, je serais prêt à le
mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)…
Le Président (M. Lemay) : ...s'il
n'y a pas d'autre intervention, je serais prêt à le mettre aux voix. M. le
secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 19 est adopté. Maintenant, nous
revenons à l'article 19, tel qu'amendé. Y a-t-il des commentaires
supplémentaires? Ne constatant pas de commentaire supplémentaire, je serais
prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 19, tel qu'amendé, est adopté. Maintenant, nous
passons à l'article 20, et j'invite le ministre à en faire la lecture.
M. Lamontagne : Article
20 :
«Les membres du conseil d'administration,
autres que le directeur général et le directeur des études, ne sont pas
rémunérés, sauf dans les cas, aux conditions et dans la mesure que peut
déterminer le gouvernement. Ils ont cependant droit au remboursement des
dépenses faites dans l'exercice de leurs fonctions, aux conditions et dans la
mesure que détermine le gouvernement.»
Commentaires. Cet article précise que les
membres du conseil d'administration autres que le directeur général et le
directeur des études ne sont pas rémunérés, sauf si le gouvernement le prévoit.
Les dépenses faites dans l'exercice de leurs fonctions sont cependant
remboursées selon les conditions et dans la mesure que détermine le
gouvernement.
Cet article est semblable à ce qui est
prévu pour les membres du Conservatoire de musique et d'art dramatique du
Québec et de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'on... Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys,
la parole est à vous.
Mme David : Je me demande...
Vous avez dû faire des recherches. Puis j'essaie de voir, parce qu'on parle
d'un établissement d'enseignement, là, dans quels cas, «aux conditions et dans
la mesure que peut déterminer le gouvernement», on pourrait rémunérer un membre
indépendant d'un conseil d'administration d'un établissement d'enseignement
supérieur. Moi, je... en tout cas, ou bien, ils l'ont bien caché... je n'ai
jamais vu ça de ma vie, là. Je vois bien que ça existe à l'Institut de tourisme
et d'hôtellerie puis le conservatoire, mais je ne me rappelle plus vraiment
c'était pour couvrir quelles possibilités. Je ne sais pas si vous avez la
réponse. Ça ne doit pas arriver tellement souvent.
M. Lamontagne : Bien, écoutez,
je n'ai pas de cas de... Attendez un petit peu, je vous dis ça.
(Consultation)
Mme David : Non, mais
j'aimerais ça vous aider moi-même, parce que ces lois-là, je les ai passées, je
devais avoir... Mais c'est parce que c'est même bizarre de voir que ça existe,
tellement ce n'est pas rémunéré, ces conseils d'administration là, à la grande
tristesse de bien du monde, souvent, mais en tout cas, ça, c'est une autre
affaire.
• (17 heures) •
M. Lamontagne : Écoutez, deux
choses. Premièrement, ça s'inspire aussi de la loi sur les conservatoires de
musique. Ça s'inspire sur la loi sur l'Institut de tourisme et d'hôtellerie. Et
ce que je vois là, c'est une… c'est simplement une possibilité...
17 h (version non révisée)
Mme David : …à la grande
tristesse de bien du monde, souvent, mais, en tout cas, ça, c'est une autre
affaire.
M. Lamontagne : …deux choses.
Premièrement, ça s'inspire aussi de la loi sur les conservatoires de musique,
ça s'inspire sur la Loi sur l'Institut de tourisme et d'hôtellerie. Et ce que
je vois là, c'est une… c'est simplement une possibilité que le gouvernement se
réserve, pour une raison qui lui serait propre à ce moment-là, dépendamment
d'une situation qui peut être particulière sur un conseil d'administration,
pour décider qu'il y a lieu de… à ses conditions et tout ça.
Mme David : J'aurais une
sous-question. Un des garde-fous, on pourrait dire, c'est que c'est le gouvernement
qui déciderait, ce n'est pas le C.A. entre eux. Parce que ces membres-là sont
nommés par le gouvernement, si je comprends bien, hein?
M. Lamontagne : C'est le gouvernement
qui décide.
Mme David : C'est le gouvernement
qui décide. Donc, ça, ça passe au Conseil des ministres en plus.
M. Lamontagne : C'est ça.
Mme David : Donc, le ministre
serait obligé de dévoiler que, pour une raison x, il y a un membre sur les neuf
indépendants ou huit indépendants qui est payé, alors… Et c'est public.
M. Lamontagne : C'est ça.
Mme David : Alors, je pense
que ça donne assez de garde-fous, parce que ce n'est pas entre eux qu'ils
disent : Ah! bien, moi, je ne viens pas si je n'ai pas mon
20 000 $ par année ou mon 100 000 $ par année. O.K. Merci.
Le Président (M. Lemay) :
Merci beaucoup, Mme la députée. M. le député de Vimont, allez-y, la parole est
à vous.
M. Rousselle
: …pas
répéter qu'est-ce que ma collègue a dit, là, je suis vraiment là-dedans. La
seule affaire où je pense, là… puis là je me lance, là, je pense que c'est dans
l'entreprise privée qui, à un moment donné, ils ont comme des per diem ou ils
ont des choses qui arrivent à l'intérieur des entreprises privées. Mais, au
niveau gouvernemental, je ne pense pas, tu sais… en tout cas, à moins que… Tu
sais, il y a des affaires que je ne sais pas, dans la vie, là, il y a peut-être
des places que je ne sais pas, mais ça ne me vient pas. Mais, dans l'entreprise
privée, vous devez savoir comme moi, là, des fois, il y a des per diem ou il y
a des choses qui arrivent, là, mais je ne pense pas, dans le cas de ça.
Le Président (M. Lemay) : Oui,
M. le ministre, voulez-vous rajouter quelque chose? Non. Est-ce qu'il y a
d'autres commentaires sur l'article 20? Ne constatant pas d'autre
commentaire, je serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 20 est adopté. M. le ministre, je vous invite
maintenant à faire la lecture de l'article 21.
M. Lamontagne :
Article 21 : «Toute vacance parmi les membres du conseil…
d'administration — pardon — est comblée suivant les règles
de nomination prévues à leur égard.
«Est vacant le poste du membre dont le
nombre d'absences atteint le seuil prévu par le règlement intérieur de
l'Institut, dans les cas et les circonstances qu'il indique.»
Commentaires : Cet article prévoit
que, lorsqu'un poste sur le conseil d'administration de l'Institut est vacant,
il est comblé suivant les règles de nomination prévues pour ce poste. L'article
précise qu'un poste est considéré vacant lorsque le membre s'est absenté le
nombre de fois prévu par le règlement intérieur de l'Institut.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Avez-vous des… Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : Ah oui! là, je
vais vous dire quelque chose, là, plus loin, je pense. Je pensais que c'était à
cet article-là, mais c'est plus loin…
M. Lamontagne : ...l'article
précise qu'un poste est considéré vacant lorsque le membre s'est absenté le
nombre de fois prévu par le règlement intérieur de l'institut.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. avez-vous des... Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : Ah oui, là, je
vais vous dire quelque chose, là. Plus loin, je pense, je pensais que c'était à
cet article-là, mais c'est plus loin, c'est les mandats qui sont échus. Alors,
ça, là, j'en ai vécu des affaires avec ça. Mais là-dessus, c'est important, les
règles de nomination, le nombre d'absences, parce qu'il y a eu beaucoup de
laxisme dans les conseils d'administration, un membre qui vient une fois par
année puis on ne le voit plus le reste du temps, et c'est une place qui est
vraiment complètement sacrifiée parce que la personne n'est jamais là.
Alors, on dit : «L'article précise
qu'un poste est considéré vacant lorsque le membre s'est absenté le nombre de
fois prévu par le règlement intérieur de l'institut.» Donc, ça, ce n'est pas un
règlement que vous allez rédiger, c'est un règlement que l'institut va rédiger,
mais il devra y avoir, à ce moment-là, un nombre maximum d'absences permises, évidemment,
sauf circonstances exceptionnelles, médicales ou autres. O.K.
Plus loin, c'est parce que vous allez sur
les postes... les chaises qui restent sur des mandats échus jusqu'à tant qu'on
les remplace, là, je vous raconterai des histoires d'horreur là-dessus.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Lamontagne : C'est tout.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 21? Ne
constatant pas d'autre intervention, M. le secrétaire, pour la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lessard-Therrien
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 21 est adopté. M. le ministre, à la lecture de
l'article 22.
M. Lamontagne : Article 22 :
«Le conseil d'administration exerce tous les pouvoirs nécessaires pour gérer
les activités et les affaires internes de l'institut et en surveiller la
gestion.
«Il doit adopter un règlement intérieur
afin d'établir ses règles de fonctionnement.
«Il établit les orientations stratégiques
de l'institut et s'assure de leur mise en application.
«Le conseil est imputable des décisions de
l'institut auprès du gouvernement et le président du conseil est chargé d'en
répondre auprès du ministre.»
Commentaire. Cet article prévoit les
pouvoirs qu'exerce le conseil d'administration de l'institut ainsi que ses
responsabilités.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'on a des interventions sur l'article 22?
Ne constatant pas d'intervention, je serai prêt à le mettre aux voix. M. le
secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lessard-Therrien
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 22 est adopté. J'invite maintenant le ministre
à faire la lecture de l'article 23.
M. Lamontagne :
Article 23 : «Le conseil d'administration exerce les fonctions
décrites aux articles 15 à 18 de la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État, compte tenu des adaptations nécessaires.»
Commentaire. Cet article prévoit que le
conseil d'administration...
Le Président (M. Lemay) :
…donc, l'article 22 est adopté. J'invite maintenant le ministre à faire la
lecture de l'article 23.
M. Lamontagne :
L'article 23 : «Le conseil d'administration exerce les fonctions
décrites aux articles 15 à 18 de la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État, compte tenu des adaptations nécessaires.»
Commentaire. Cet article prévoit que le
conseil d'administration de l'exercice exerce, compte tenu des adaptations
nécessaires, les fonctions décrites aux articles 15 à 18 de la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État. Ces articles se retrouvent dans plusieurs lois
de personnes morales mandataires de l'État.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Merci, M. le ministre. Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : Bien là, vous allez
devoir satisfaire un peu ma curiosité, parce que je ne connais pas la Loi sur
la gouvernance par coeur, quand même, les articles 15 à 18. J'imagine, si
vous l'avez placé là, comme c'est dans la loi sur les conservatoires, il doit y
avoir une bonne raison. Mais est-ce que quelqu'un, quelque part, peut nous
éclairer un petit peu sur ça?
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. M. le ministre.
M. Lamontagne : Bien, avec
votre permission, je peux… je ne nommerai pas tous les…
Mme David : Non, non…
M. Lamontagne : Mais je vais
vous donner un aperçu de la l'article 15, de l'article 16, 17, 18,
là. Article 15, on a l'article 15 de la Loi sur la gouvernance
dit : «De plus,le conseil d'administration exerce notamment les
fonctions suivantes :
«1° adopter le plan stratégique;
«2° approuver le plan
d'immobilisation, le plan d'exploitation, les états financiers, le rapport
annuel d'activités et le budget annuel de la société;
«3° approuver les règles de
gouvernance de la société;
«4° approuver le code d'éthique
applicable aux membres d'un conseil d'administration et ceux applicables aux
dirigeants nommés par la société…;
«5° approuver les profils de
compétence et d'expérience requis pour la nomination des membres du conseil;
«6° approuver les critères
d'évaluation des membres du conseil… et ceux applicables au président-directeur
général…»
Alors, ça, c'est une série en fonction de
l'article 15. Je peux vous donner… à l'article 16, on retrouve :
«La société soumet à l'approbation du gouvernement la politique de rémunération
variable visée aux paragraphes 11° et 14° de l'article 15.»
L'article 17 : «Le conseil
d'administration doit évaluer l'intégrité des contrôles internes, des contrôles
de la divulgation de l'information ainsi que des systèmes d'information et
approuver une politique de divulgation financière.»
Et puis l'article 18 : «Le
conseil d'administration s'assure de la mise en oeuvre des programmes d'accueil
et de formation continue des membres du conseil.»
C'est dans ces eaux-là.
Mme David : …
M. Lamontagne : Oui.
Le Président (M. Lemay) :
Voilà. Ça vous convient, Mme la députée? Très bien. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions à l'article 23? Ne constatant pas d'autre
intervention, je serais prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lessard-Therrien
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 23 est adopté. Maintenant, j'invite le
ministre à faire la lecture de l'article 24.
M. Lamontagne : Juste
demander… parce que j'ai un amendement, je veux m'assurer… juste…
Le Président (M. Lemay) : Oui,
aucun problème.
Donc, on va prendre une courte suspension.
(Suspension de la séance à 17 h 9)
Le Président (M. Lemay) :
…suspension.
(Suspension de la séance à 17 h 9)
(Reprise à 17 h
11
)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux et nous en étions à la lecture de l'article
24. M. le ministre, la parole est à vous.
M. Lamontagne : Alors, l'article
24 se lit comme suit :
«Lors de la préparation du plan
stratégique de l'institut, le conseil d'administration tient compte des plans
stratégiques établis par le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation, par le ministère des Études supérieures, de la Recherche, de la
Science et de la Technologie et, si l'institut offre un programme de formation
professionnelle de niveau secondaire, par le ministère de l'Éducation, du
Loisir et du Sport.
«Le conseil d'administration transmet au
ministre son plan stratégique et, le cas échéant, sa mise à jour.»
Commentaire... Pardon. Cet article prévoit
que le plan stratégique préparé par le conseil d'administration de l'institut
est transmis au ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation
doit tenir compte des plans stratégiques établis par le ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, par le ministère des Études
supérieures, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, et si
l'institut offre un programme de formation professionnelle de niveau
secondaire, par le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport.
Et j'aurais un amendement.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, M. le ministre, vous avez un amendement à la lecture de votre amendement
à l'article 24.
M. Lamontagne : Alors, article
24 : Remplacer, dans le premier alinéa de l'article 24 du projet de loi,
«des Études supérieures»…
M. Lamontagne : …programme de
formation professionnelle de niveau secondaire par le ministère de l'Éducation,
du Loisir et du Sport. Et j'aurais un amendement.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, M. le ministre, vous avez un amendement. À la lecture de votre
amendement, à l'article 24.
M. Lamontagne : Alors, article
24. Un amendement : Remplacer dans le premier alinéa de l'article 24 du projet
de loi «des études supérieures» par «de l'enseignement supérieur».
Le Président (M. Lemay) : Et
votre commentaire.
M. Lamontagne : Ça visait à
corriger une coquille.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, est-ce qu'on a des interventions? Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : Bien, je trouve ça
intéressant, parce que là, on n'a pas besoin de le demander, il nous est donné
sur un plateau d'argent, cette belle collaboration avec le ministère de
l'Enseignement supérieur, le ministère de l'Éducation, Loisir et Sport. Ça
devient intéressant. Bien, j'ai été lire l'article 1555.1 du Conservatoire qui
donne ce que son plan de… stratégique doit être, et ils disent, bon, pour
approbation, et puis… En fait, le plan doit tenir compte des orientations et
objectifs donnés par le ministre. Alors, là, on a un peu, là, le détail du
«top-down» si on veut, d'une certaine façon. Vous donnez orientations et
objectifs, on a voté ça antérieurement. Là, on est rendus à… là, c'est le
Conservatoire, ici ça sera l'ITAQ qui prend ça et qui doit vous mettre ça en
objectifs, en résultats visés, le contexte dans lequel évolue, dans ce cas-ci,
le Conservatoire, indicateurs de performance, tout autre élément déterminé par
le ministre. Donc, j'ai l'impression que 55.1 va beaucoup plus loin que vous, c'est-à-dire
qu'ils disent qu'est-ce qui doit y avoir dans ça. Vous, vous ne le dites pas,
mais vous dites autre chose qui est encore plus intéressant, c'est… et là,
regardez bien les mots, «lors de la préparation du plan, le conseil
d'administration tient compte des plans stratégiques». C'est comme encore plus…
pour nous qui avons joué sur les verbes tout à l'heure, là, c'est «doit tenir
compte», «doit», «peut, le cas échéant». Là, c'est clair, ça tient compte des
plans stratégiques. Alors, je ne veux pas vous inciter à émettre un amendement
pour reculer, là, mais je vous félicite d'être dans la collaboration de… parce
que vous avez à la fois le ministère de l'Agriculture, mais le ministère de
l'Enseignement supérieur et de l'Éducation, donc ça devrait faire de très beaux
plans stratégiques.
Alors, je… c'est pour signifier que je
suis très contente de ce libellé, et j'avais remarqué que c'était bizarre, le
ministère des Études supérieures, il fallait le changer. C'est normal.
M. Lamontagne : Si je peux
ajouter, il «tient compte» mais, naturellement, ce n'est pas limitatif de
reprendre ça, là, c'est…
Mme David : Mais non. Non,
non.
M. Lamontagne : Il a sa vision
et tout ça, mais il doit tenir compte, dans l'expression de… C'est ça.
Mme David : Tout à fait.
M. Lamontagne : Parfait.
Excellent.
Le Président (M. Lemay) :
Merci pour la précision. M. le député de Bonaventure.
M. Roy
: Oui, écoutez.
Moi, je vais avoir la même réflexion que l'article précédent où «tenir compte»,
pour moi, c'était un peu… ce n'était pas… ça n'impliquait pas de vraiment
prendre en considération des plans stratégiques, là. Je veux dire, «tenir
compte», on a discuté de cette appellation-là hier, puis ce que vous nous avez…
M. Roy
: ...ça
n'impliquait pas de vraiment prendre en considération des plans stratégiques,
là, je veux dire, tenir compte... on a discuté de cette appellation-là hier,
puis ce que vous nous avez dit, c'est que selon la définition, c'était peut
prendre en compte ou peut y adhérer. Donc, je réitère quand même que c'est
assez faible, comme libellé, pour réellement donner une place aux plans
stratégiques qui sont établis par le ministre de l'Agriculture, etc. C'est un
commentaire. Je ne ferai pas d'amendement, là, mais je voulais quand même le
souligner.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. M. le ministre.
M. Lamontagne : Bien, merci,
M. le député. Je veux juste vous rappeler, ce qui est très important, dans cet
article-là, c'est autant que ce soit par le ministère de l'Agriculture, autant
que ce soit par... pour le ministère de l'Enseignement supérieur, et si ça
s'appliquait, pour le ministère de l'Éducation, Sports et Loisirs, tenir
compte, c'est parce que dans sa totalité, le plan stratégique de l'ITAQ n'est
pas un papier collé, alors il doit en tenir compte, mais en plus de ça, on a...
à l'article 15, on a le ministre qui peut donner des directives sur les
orientations et les politiques. Alors, on a cet article-là, puis après ça, on a
le fait qu'il doit tenir compte du plan stratégique du ministère, là.
Honnêtement, là, ça fait pas mal le travail, là, bon.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'amendement proposé par le
ministre? Ne constatant pas d'autre commentaire, M. le secrétaire, pour la mise
aux voix de cet amendement.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle. M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 24 est adopté. Et nous revenons à
l'article 24 tel qu'amendé. Et puisqu'il n'y a pas d'autre commentaire, je
serais prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 24, tel qu'amendé, est adopté. Et nous passons maintenant
à l'article 25. M. le ministre, la parole est à vous.
M. Lamontagne : L'article
25 :
«Le président préside les séances du conseil
d'administration, voit à son fonctionnement et assume toutes les autres
fonctions qui lui sont assignées par le règlement intérieur de l'institut ou
qui lui sont confiées par le conseil. Il évalue la performance des autres
membres du conseil selon les critères établis par celui-ci et voit au bon fonctionnement
des comités du conseil.
De plus, il doit convoquer une réunion extraordinaire
du conseil lorsqu'il reçoit une demande écrite de la majorité des membres du
conseil en fonction.»
Commentaire : Cet article prévoit les
fonctions exercées par le président du conseil d'administration de l'institut.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Avez-vous...
M. Lamontagne : …et voit au bon
fonctionnement des comités du conseil.
«De plus, il doit convoquer une réunion
extraordinaire du conseil lorsqu'il reçoit une demande écrite de la majorité
des membres du conseil en fonction.»
Commentaire : Cet article prévoit les
fonctions exercées par le président du conseil d'administration de l'institut.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Avez-vous des commentaires supplémentaires? Non, alors,
M. le secrétaire, je serai prêt à le mettre aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lessard-Therrien
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 25 est adopté. M. le ministre, je vous invite
à faire la lecture de l'article 26.
M. Lamontagne :
Article 26 :
«En cas d'absence ou d'empêchement d'agir
du président, le vice-président assure la présidence du conseil
d'administration. Si le vice-président est lui-même absent ou empêché d'agir,
le conseil d'administration peut désigner un membre indépendant pour exercer
les fonctions du président.»
Commentaire : cet article prévoit les
modalités de remplacement du président du conseil d'administration dans le cas
où ce dernier est absent ou empêché d'agir.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce que j'ai des commentaires sur l'article 25…
l'article 26? Non. Alors, M. le secrétaire pour la mise aux voix de l'article 26.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lessard-Therrien
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 26 est adopté. M. le ministre, alors la
lecture pour l'article 27.
M. Lamontagne :
Article 27 :
«Le quorum aux séances du conseil
d'administration est constitué de la majorité de ses membres, dont le président
ou le membre qui assume ses fonctions.
«En cas de partage des voix, le président
ou, en son absence, le membre qui assume ses fonctions dispose d'une voix
prépondérante.»
Commentaires : Cet article prévoit
que le quorum aux séances du conseil d'administration est constitué de la
majorité des membres. Cet article prévoit aussi, qu'en cas d'égalité des voix,
le président, ou son remplaçant, dispose d'une voix prépondérante.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article 27?
Alors, M. le secrétaire, je suis prêt à la mettre aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
• (17 h 20) •
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lessard-Therrien
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
La Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 27 est adopté. M. le ministre, je vous invite
à faire la lecture de l'article 28.
M. Lamontagne :
L'article 28 :
«Le conseil d'administration peut tenir
ses séances à tout endroit au Québec et les membres peuvent participer aux
séances à l'aide de moyens permettant à tous les participants de communiquer en
temps réel entre eux. Ils sont alors considérés être présents à la séance.»
Commentaire : Afin de faciliter la
tenue des séances du C.A., cette disposition permet de choisir le lieu de la
séance et l'emploi de toute technologie pour les rencontres en non
présidentiel…
M. Lamontagne : ...à tous les
participants de communiquer en temps réel entre eux. Ils sont alors considérés
être présents à la séance.»
Commentaire. Afin de faciliter la tenue
des séances du C.A., cette disposition permet de choisir le lieu de la séance
et l'emploi de toute technologie pour les rencontres en non présidentiel.
Le Président (M. Lemay) : Ah!
c'est un terme que je n'avais pas considéré, mais merci, M. le ministre,
d'avoir fait ce commentaire-là. Donc, Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys,
la parole est à vous.
Mme David : ...la même chose,
ce n'est pas présidentiel, c'est présentiel. C'est un beau lapsus. C'est un
magnifique lapsus. Mais moi, je voulais quand même vous féliciter parce que, ça
aussi, c'est moderne, de pouvoir permettre de faire du non-présentiel.
M. Lamontagne : C'est encore
chaud, ça, tellement que c'est moderne. Ça n'a pas eu le temps de refroidir
encore.
Mme David : C'est encore
chaud, mais je me demande si vous l'avez rédigé depuis la pandémie puis en
pensant à ça. Oui, bien, bravo. Il devrait y en avoir plus, des de même.
Le Président (M. Lemay) : M.
le député de Vimont.
M. Rousselle : Bien oui,
félicitations. Je veux dire, c'est... effectivement, la pandémie a changé bien
des manières de faire, hein? Sauf qu'avec l'expérience qu'on a eue, justement,
avec les échanges, quoi que ce soit, que dans le virtuel, des fois, il y a des
défauts dans le virtuel. Moi, je voudrais juste qu'on y pense au niveau... les
gens qui vont faire partie du conseil d'administration, qu'ils aient
l'équipement nécessaire, qu'ils aient les facilités nécessaires pour le faire.
Parce que c'est bien beau dire : O.K., on fait ça, puis c'est super, là,
je n'ai rien contre ça, mais il faut lui donner aussi les possibilités de le
faire. Donc, je voudrais juste qu'on s'assure que les gens qui demeurent, je ne
sais pas, moi, mettons en exemple, au Lac-Saint-Jean, ça va très bien, mais,
mettons, des secteurs dans le Lac-Saint-Jean que ça ne va pas bien, qu'à un
moment donné cette personne-là puisse pouvoir faire sa job dans le C.A.
correctement. Donc, c'est juste... j'amène ce bémol-là, mais il faudrait
s'assurer qu'ils aient l'équipement nécessaire, mais aussi l'Internet
nécessaire aussi, tu sais.
M. Lamontagne : On s'en occupe
de celle-là.
M. Rousselle : Oui, mais j'ai
hâte de voir ça, parce qu'il y a des places, ça ne marche pas, hein?
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires à l'article 28? S'il n'y a
pas d'autre commentaire, je serais prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 28 est adopté.
Maintenant, j'invite le ministre à faire
la lecture de l'article 29.
M. Lamontagne :
Article 29 : «Les membres du conseil d'administration peuvent
renoncer à l'avis de convocation à une séance du conseil. Leur seule présence à
une séance du conseil équivaut à une renonciation à cet avis, à moins qu'ils ne
soient présents que pour contester la régularité de la convocation.»
Commentaire. Cet article prévoit les
modalités relatives au renoncement de l'avis de convocation à la séance du
conseil d'administration.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires sur cet article?
Alors, M. le secrétaire, je serais prêt à le mettre aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle...
M. Lamontagne : …à la séance du
conseil d'administration.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires sur cet article?
Alors, M. le secrétaire, je serais prêt à le mettre aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour
Le Secrétaire
:
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 29 est adopté. J'invite maintenant le ministre
à faire la lecture de l'article 30.
M. Lamontagne :
Article 30 : «Une résolution écrite signée par tous les membres du
conseil d'administration habiles à voter sur cette résolution a la même valeur
que si elle avait été adoptée lors d'une séance du conseil d'administration. Un
exemplaire de cette résolution est conservé avec les procès-verbaux des
délibérations ou ce qui en tient lieu.»
Commentaire : Cet article prévoit
qu'une résolution écrite et signée par tous les membres habiles à voter du conseil
d'administration de l'Institut a la même valeur que si elle avait été adoptée
lors d'une séance du conseil. Cette résolution doit être conservée avec les
procès-verbaux des délibérations ou ce qui en tient lieu.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article 30?
Constatant pas de commentaires, M. le secrétaire, je serais prêt à le mettre
aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour
Le Secrétaire
:
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 30 est adopté. J'invite maintenant le ministre
à faire la lecture de l'article 31.
M. Lamontagne :
Article 31 : «Les procès-verbaux des séances du conseil
d'administration, approuvés par celui-ci et signés par le président ou par
toute autre personne autorisée à le faire par le règlement intérieur de
l'Institut, sont authentiques. Il en est de même des documents et des copies
émanant de l'Institut ou faisant partie de ses archives lorsqu'ils sont signés
ou certifiés conformes par une personne autorisée.»
Commentaire : Cet article prévoit que
les procès-verbaux des séances du conseil d'administration approuvés par
celui-ci ainsi que les documents ou les copies émanant de l'Institut sont
authentiques lors qu'ils sont signés ou certifiés conformes par une personne
autorisée.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article 31?
Constatant pas de commentaires, je serais prêt à le mettre aux voix, M. le
secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour
Le Secrétaire
:
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 31 est adopté. J'invite maintenant le ministre
à faire la lecture de l'article 32.
M. Lamontagne :
Article 32 : «Aucun acte, document ou écrit n'engage l'Institut s'il
n'est signé par le président, le directeur général ou, dans la mesure
déterminée par le règlement intérieur de l'Institut, par un membre du personnel
de celui-ci. Sauf disposition contraire du règlement intérieur, une signature
peut être apposée sur un document par tout moyen.»
Commentaire : Cet article prévoit que
les actes, documents ou écrits qui ne sont pas signés par le président, le
directeur général ou par un membre du personnel déterminé par le règlement
intérieur n'engagent pas l'Institut. L'article prévoit en outre que la
signature peut être…
M. Lamontagne : ...disposition
contraire du règlement intérieur, une signature peut être apposée sur un
document par tout moyen.»
Commentaire. Cet article prévoit que les
actes, documents ou écrits qui ne sont pas signés par le président, le directeur
général ou par un membre du personnel déterminé par le règlement intérieur
n'engagent pas l'institut.
L'article prévoit en outre que la
signature peut être apposée par tout moyen, sauf disposition contraire du
règlement intérieur, ce qui donne plus de latitude avec les nouvelles technologies
pour la signature de document pareillement à ce qui est prévu pour
Investissement Québec et la Société du Plan Nord.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article 32?
Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : Bien, encore
souligner la modernité, on va presque être jaloux dans d'autres conseils
d'administration. Comme dit mon collègue, vous allez être en avant de la
parade. Tant mieux, vous sautez sur l'occasion. Les questions de signature, des
fois c'est tellement fou, là, qu'il y a moyen de faire des signatures puis de
vérifier qu'elles soient vraiment des signatures légales, mais tout en étant
des signatures électroniques, on va le dire de même, là. Alors, bravo.
Le Président (M. Lemay) :
Merci beaucoup pour votre commentaire. M. le député de Vimont, la parole est à
vous.
M. Rousselle
: Surtout,
c'est connu, justement, là, depuis quelques années. Moi, personnellement, j'en
signe des contrats même de la Floride. Donc, tu sais, c'est un système qui est
vraiment reconnu, vraiment... tu sais, simple à prouver, c'est ça que je
cherchais. Oui, c'est ça. Donc, super.
Le Président (M. Lemay) : S'il
n'y a pas d'autre commentaire à l'article 32, je serai prêt à le mettre
aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 32 est adopté. Nous allons maintenant procéder
à la lecture de l'article 33.
M. Lamontagne : M. le
Président. Alors, article 33 : «Le directeur général, le directeur
des études et le membre du conseil d'administration faisant partie du personnel
de l'Institut ne peuvent, sous peine de déchéance de leur charge, avoir
d'intérêt direct ou indirect dans une entreprise mettant en conflit leur
intérêt personnel et celui de l'Institut. Toutefois, il n'y a pas déchéance si
un tel intérêt leur échoit par succession ou par donation, pourvu qu'ils y
renoncent ou en disposent avec diligence.
«Les autres membres du conseil
d'administration qui ont un intérêt direct ou indirect dans une entreprise qui
met en conflit leur intérêt personnel et celui de l'Institut doivent, sous
peine de déchéance de leur charge, le dénoncer par écrit au président et
s'abstenir de participer à toute délibération et à toute décision portant sur
l'entreprise dans laquelle ils ont cet intérêt ou à toute séance au cours de
laquelle leur intérêt est débattu.»
Commentaire. Le premier alinéa prévoit les
règles relatives aux conflits d'intérêts que doivent respecter le directeur
général, le directeur des études et le membre du conseil d'administration
faisant partie du personnel.
Le deuxième alinéa prévoit les règles
relatives aux conflits d'intérêts que doivent respecter les autres membres du
conseil d'administration de l'institut.
Je vais avoir un amendement à déposer, M.
le Président.
Le Président (M. Lemay) :
Certainement. Donc, avant de faire la lecture de l'amendement, simplement
préciser qu'il se...
17 h 30 (version non révisée)
M. Lamontagne : ...directeur
général, le directeur des études et le membre du conseil d'administration
faisant partie du personnel.
Le deuxième alinéa prévoit les règles
relatives aux conflits d'intérêts que doivent respecter les autres membres du conseil
d'administration de l'institut.
Je vais avoir un amendement à déposer.
Le Président (M. Lemay) :
Certainement. Donc, avant de faire la lecture de l'amendement, simplement
préciser qu'il se trouve dans les amendements à venir de Greffier.
Des voix
: ...
Le Président (M. Lemay) : Article 33.
Peut-être qu'ils sont rendus dans amendements en cours. Ils sont rendus dans amendements
en cours? Très bien. Je veux juste m'assurer que tout le monde a l'amendement
en sa possession avant d'y aller avec la lecture. Ça vous va?
Une voix
: ...
Le Président (M. Lemay) : Bien
oui, il n'y a pas de problème. Très bien. Donc, M. le ministre, vous avez un amendement
à l'article 33. À la lecture de votre amendement.
M. Lamontagne : Oui.
Modifier l'article 33 du projet de
loi par le remplacement :
1° dans le premier alinéa, de «le membre
du conseil d'administration» par «les membres du conseil d'administration»;
2° partout où ceci se trouve dans les
premier et deuxième alinéas, de «une entreprise» par «un organisme, une
entreprise ou une association»;
3° dans le deuxième alinéa, de
«l'entreprise dans laquelle» par «l'organisme, l'entreprise ou l'association
dans lequel».
Commentaire. Cet amendement a pour
objectif de rendre le libellé de l'article 33 du projet de loi identique
au contenu de l'article 9 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État
et de l'article 24 de la Loi sur le Conservatoire de musique et d'art dramatique
du Québec. Il propose en outre un amendement de concordance en lien avec
l'amendement déposé à l'article 16 afin de venir cibler les deux membres
du conseil d'administration représentant le personnel.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'amendement? Mme
la députée de Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : Bien, juste, je
demanderai une explication sur la question des deux membres du personnel, là,
pourquoi ces deux-là. Mais plus largement que ça, est-ce qu'on est dans votre
dossier préféré des entreprises qui pourraient avoir des intérêts évidents?
Parce qu'on sait qu'il y a...en agriculture, c'est des grosses entreprises. Il
peut avoir des petites, mais il y a des grosses puis il y a plein de compagnies
qui tournent autour de ça. Alors, est-ce que, je vais reposer la question comme
ça, est-ce que ça protège bien de toute ingérence de compagnies qui pourraient,
bon, être représentées par un membre du conseil d'administration? Et vous
trouvez que ça protège suffisamment de l'influence que ce membre ou ces membres
pourraient avoir sur les orientations du… (panne de son)… ou le contenu des
programmes? On a tellement entendu parler… je ne suis pas celle qui m'y connaît
le plus ici, là, mais sur toutes sortes d'histoires autour...
Mme David : …et vous trouvez
que ça protège suffisamment de l'influence que ce membre ou ces membres
pourraient avoir sur les orientations du… de …(panne de son)… ou les… le
contenu des programmes. On a tellement entendu parler — je ne suis
pas celle qui m'y connaît le plus ici, là — mais sur toutes sortes
d'histoires autour d'enjeux liés à… aux grandes entreprises agricoles.
M. Lamontagne : Oui. Bien, en
réalité, il y a deux protections, Mme la députée. D'abord, première des choses,
c'est le conseil d'administration, par l'établissement de son profil et de compétences,
qui vont choisir d'avoir une ressource pour avoir sur leur conseil. Ils sont le
premier filtre, si on veut, en tant qu'équipe, là, pour savoir, un moment
donné, on nomme telle personne, exemple, la transformation alimentaire. Il est
possible que la personne qui est nommée aille une entreprise, aille quelqu'un,
ou… Alors là, le deuxième volet, c'est que si un membre du conseil
d'administration a un lien ou un intérêt non pas seulement dans une entreprise
mais dans un organisme ou dans une association, bien, il doit en faire la
dénonciation pour faire en sorte qu'il ne fasse pas partie des discussions ou
qui… que son cas soit sous peine, naturellement, s'il ne dénonce pas, sous
peine de perdre son statut d'administrateur, là.
Mme David : Je vais vous faire
la différence entre un institut de niche, parce que votre institut, c'est un
institut spécialisé en agroalimentaire, et une université qui a, comme une
grande université de recherche comme, disons, l'Université de Montréal, que je
connais bien, a une faculté de pharmacie, par exemple, ou même une faculté de
pharmacie ou de médecine vétérinaire, ou Laval qui a agronomie. Mais la
différence, c'est que c'est une université, en anglais, on dit «comprehensive»,
ça veut dire qui… à très large spectre, que… qui, donc… chaque faculté n'a pas
son conseil d'administration.
Mais admettons qu'il y aurait une faculté
de pharmacie avec un conseil d'administration. La plus grande crainte des
observateurs, ça serait que la… le… une pharmaceutique plutôt qu'une autre soit
sur le conseil d'administration, octroie des contrats de recherche pour
développer des brevets. Puis, on sait, en ce moment, autour des vaccins, c'est
des millions et des centaines de millions de dollars autour de ça. Mais dans
les universités, c'est protégé parce que chaque faculté n'a pas de représentant
au conseil d'administration. Mais s'il fallait que…
Alors, vous, vous êtes comme une grosse
faculté, disons, disons ça comme ça, d'agronomie, mais il y a des industries
qui tournent autour de votre secteur. Et vous n'êtes pas protégé par le fait
que votre conseil d'administration, il ratisse beaucoup plus large qu'un
secteur, ce qui équilibre les choses. Alors, il y a des gens de tous les
milieux, dans le conseil d'administration. Je ne dis pas qu'il n'y a pas
d'entrepreneurs, il peut y avoir des entrepreneurs importants, mais ils ne
peuvent pas influencer, tant que ça, pour leur secteur à eux. Je pense à
médecine dentaire qui avait un très, très riche donateur qui était membre du
conseil d'administration, mais c'était un parmi 22, je pense.
Alors, c'est pour ça que je pose la
question, parce qu'il faut être sûr que…
Mme David : …mais ils ne
peuvent pas influencer tant que ça pour leur secteur à eux, je pense à médecine
dentaire qui avait un très, très riche donateur qui était membre du conseil
d'administration, mais c'était un parmi 22, je pense. Alors, c'est pour ça que
je pose la question parce qu'il faut être sûr que ces grosses entreprises de transformation
alimentaire ou pour ou contre les pesticides, ou je ne sais trop, de produits
ne soient pas… ne réussissent pas à avoir trop d'influence dans des activités
de l'institut.
M. Lamontagne : Comme je vous
expliquais, Mme la députée, dans un premier temps, c'est le conseil
d'administration qui détermine qui il désire voir se joindre au conseil
d'administration et pour quelle raison. Et une fois que ce membre-là… parce
qu'on s'entend, tu sais, il y a de gens du monde agricole, il y a des gens de
la transformation alimentaire, on peut avoir des gens qui sont dans des
services, si on décide, exemple, on parle d'agriculture de précision, on parle
de toutes sortes de domaines qui peuvent s'adjoindre à ce moment-là. Le conseil
fait le choix d'avoir une telle ressource pour son bénéfice, s'il advient, pour
une raison ou pour une autre, un membre du conseil d'administration a des liens
ou a une situation qui peut être conflictuelle que ce soit avec une entreprise,
que ce soit avec un organisme ou que ce soit avec une association, alors il
doit le dénoncer, il doit en faire part, puis là il y a toute une gestion de ce
cas-là, en vertu des règles de gouvernance, et tout ça, là.
Mme David : Ça m'amène à… je
n'ai jamais pensé à ça, puis vous n'en parlez pas, je crois, dans votre loi,
c'est que vous seriez… vous auriez le droit, et vous l'avez peut-être déjà,
d'avoir une fondation, je ne sais pas si ça existe en ce moment. Mais parce que
les gens les plus convoités, souvent, dans les conseils d'administration, c'est
qui, vous pensez, c'est des gens… c'est des grands donateurs, parce que plus tu
es impliqué dans l'organisation, plus tu risques d'être un donateur. Alors,
d'habitude, les gens préfèrent, les grands donateurs, être plus membres du
conseil de la fondation que du conseil d'administration. Ils en ont moins de
temps à perdre à l'administration, mais, des fois, ça devient limite influence,
je parle en connaissance de cause, de certains moments où il faut vraiment être
d'une vigilance, il faut vraiment que le président ou la présidente du conseil
soit très, très vigilant à ça.
Alors, je ne sais pas quel serait le rôle
du ministre là-dedans, par contre, je ne sais pas s'il a un rôle. Mais je
répète, comme vous êtes sectoriel, vous êtes presque comme une compagnie qui a
un objet de recherche ou de développement, puis là, bien, évidemment, c'est
tous des gens du secteur autour. Alors, il va falloir avoir une certaine
vigilance, j'imagine.
M. Lamontagne : Vous parlez du
pouvoir du ministre, le pouvoir, le ministre, je ne sais pas si on l'a déjà
abordé ou on va l'aborder, mais ultimement d'apprécier ce qui se passe, et
mettons qu'il y aurait des irrégularités, le pouvoir…
Mme David : …évidemment, c'est
tout des gens du secteur autour. Alors, il va falloir avoir une certaine
vigilance, j'imagine.
M. Lamontagne : Vous parliez
du pouvoir d'un ministre, le pouvoir, le ministre… je ne me souviens pas si on
l'a déjà abordé, mais on va l'aborder. Mais, ultimement, d'apprécier ce qui se
passe, puis, mettons, qu'il y aurait des irrégularités, le ministre a un
pouvoir, il a un pouvoir de tutelle, le ministre a un pouvoir de se substituer
ou de nommer quelqu'un pour se substituer jusqu'à tant qu'il y ait une
régularisation. Honnêtement, je ne me souviens pas, c'est à quel article, là,
mais c'est dans le projet de loi, là, pour faire en sorte qu'encore là le conseil
d'administration ne s'en va pas tout seul sur son autoroute puis il fait ce
qu'il veut, là, il est redevable. Le président est redevable vis-à-vis du ministre.
L'institut est redevable vis-à-vis du gouvernement, mais après ça, le ministre,
au niveau de comment les choses se font, a un pouvoir d'intervention, là. S'il
devait juger, s'il devait déclencher une enquête, demander à un tiers d'aller
justement faire un rapport sur une situation, lui remettre le rapport pour que
lui ait à prendre une décision pas en fonction de la tenue et tout ça, là.
• (17 h 40) •
Mme David : Merci.
M. Lamontagne : Bienvenue.
Le Président (M. Lemay) :
Donc, M. le député Bonaventure, la parole est à vous.
M. Roy
: Merci… Ça me
fait plaisir d'enlever mon masque une fois de temps en temps, seigneur.
Peut-être un élément que la députée de Marguerite-Bourgeoys pourrait clarifier,
mais qui m'a été soumis hier. Dans le dossier des fondations au niveau
collégial. Au niveau universitaire, lorsqu'une fondation est créée et que le
privé met de l'argent, mais le gouvernement met aussi de l'argent, mais pas au
niveau collégial. Donc, c'est une iniquité qui existe dans la structure des
fondations entre l'universitaire puis le collégial. Donc, peut-être, je suggère
fortement au ministre, lors d'un Conseil des ministres, d'amener l'enjeu pour
que la fondation de l'ITAQ puisse avoir de l'aide du gouvernement lorsque les
privés vont mettre des sous dedans. Voilà le commentaire que j'avais à faire.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le député. Très bien, donc s'il n'y a pas d'autres commentaires… Ah!
Mme la députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue, la parole est à vous.
Mme Lessard-Therrien : Merci,
moi aussi, je vais prendre une pause du masque. Juste une curiosité, M. le
ministre, pourquoi vous faites une distinction entre les membres du conseil
d'administration, qui font partie de l'institut, versus les membres
indépendants.
M. Lamontagne : Bien là, je
dirais, juste de prime abord, comme ça, les membres qui font partie du… qui
sont de l'institut, c'est-à-dire leur fonction, c'est les étudiants, c'est le
directeur général, c'est un professeur, tandis que les membres qui sont des
membres indépendants peuvent… des propriétaires d'entreprise peuvent avoir
d'autres sortes de fonctions si on veut. Alors…
Mme Lessard-Therrien : Mais un
enseignant pourrait avoir une entreprise?
M. Lamontagne : Tout à fait.
Bien ça, honnêtement, là, il faudrait voir avec les règlements de l'institut, à
savoir, si l'enseignement, l'entreprise… il y a toute une gestion. Tu sais, il
ne s'occupe pas de son entreprise, sa job puis tout ça, là, il y a des normes à
ce moment-là, là.
(Consultation)
M. Lamontagne : ...ils ne
peuvent pas... Excusez-moi, juste une pause, une minute.
Le Président (M. Lemay) : Bien
sûr. Bien entendu. Donc, nous allons suspendre les travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 42)
(Reprise à 17 h 46)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux et nous en sommes toujours à un amendement à
l'article 33 présenté par M. le ministre. Et il avait des explications supplémentaires
à nous fournir.
M. Lamontagne : Alors, pour
répondre précisément, alors, un, c'est la loi de la gouvernance, sur les entreprises,
mais un employé, que ce soit le directeur général, le directeur des études ou
les membres du conseil d'administration qui font partie du personnel de
l'institut, eux ne peuvent pas avoir d'intérêt direct dans une entreprise, là,
qui les met en conflit personnel avec celui de l'institut. Par contre, si,
mettons, j'hérite ou j'ai une donation, bien, je dois prendre les dispositions
soit pour y renoncer ou y disposer avec diligence.
Pour un membre qui est indépendant, étant
donné qu'on va chercher toutes sortes d'expertises, il peut y avoir quelqu'un,
mettons, qui a une entreprise puis qui peut être dans un domaine, bien, qui va
être nécessairement pas mal connexe à l'agriculture ou la transformation
alimentaire, mais l'individu doit dénoncer son affiliation ou son lien. Et puis
à toutes les fois qu'il va y avoir une discussion, qui'il va y avoir des
décisions qui doivent être prises, il doit se retirer pour ne pas voter sur
tel... un sujet x, là. Dans les deux cas, là, c'est des dispositions qu'on
retrouve sur la loi de la gouvernance. C'est bon?
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Merci. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention sur l'amendement, je
serais prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)...
Le Président (M. Lemay) : …Je
serais prêt à le mettre aux voix, M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour
Le Secrétaire
:
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement sur l'article 33 est adopté. Nous revenons
donc à l'article 33 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des commentaires ou
des interventions supplémentaires? Alors, M. le secrétaire, je serais prêt à
mettre l'article 33 tel qu'amendé aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour
Le Secrétaire
:
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 33 tel qu'amendé est adopté. Nous en sommes
maintenant à l'article 34 et j'invite le ministre à en faire la lecture.
M. Lamontagne : Alors,
article 34 : «Le directeur général, le directeur des études ou le
membre du conseil d'administration faisant partie du personnel de l'Institut
doit, sous peine de déchéance de sa charge, s'abstenir de voter sur toute
question concernant son lien d'emploi, sa rémunération, ses avantages sociaux
et ses autres conditions de travail ou ceux de la catégorie d'employés à
laquelle il appartient. Il doit aussi, après avoir eu l'occasion de présenter
ses observations sur cette question, se retirer de la séance pour la durée des
délibérations et du vote. Le premier alinéa s'applique pareillement aux membres
du conseil d'administration faisant partie du personnel de l'Institut,
lorsqu'il est question de rémunération, d'avantages sociaux et des autres
conditions de travail d'autres catégories d'employés de l'Institut.»
Commentaire : Cet article prévoit que
le directeur général, le directeur des études ou le membre du conseil
d'administration faisant partie du personnel de l'Institut ne doivent pas voter
sur une question concernant son lien d'emploi, sa rémunération, ses avantages
sociaux et ses autres conditions de travail ou ceux de la catégorie d'employés
à laquelle il appartient ou pour le membre faisant partie du personnel de
l'Institut pour toute catégorie d'employés de l'Institut. Ces membres peuvent
présenter leurs observations, mais doivent se retirer de la séance pour la
durée des délibérations et du vote.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. J'ai cru comprendre que vous aviez un amendement à
l'article 34. C'est le cas?
M. Lamontagne : Oui
Le Président (M. Lemay) :
Donc, pour le bénéfice des membres de la commission, si vous allez dans la
section des amendements en cours, vous trouverez cet amendement. Est-ce que… je
vais suspendre quelques instants juste pour m'assurer que tous les membres
puissent en prendre connaissance.
(Suspension de la séance à 17 h 50)
(Reprise à 17 h 52)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et nous en sommes à la lecture d'un amendement
à l'article 34. M. le ministre.
M. Lamontagne : Alors :
Remplacer l'article 34 du projet de loi par le suivant :
Article 34 : «Le directeur
général, le directeur des études ou les membres du conseil d'administration
faisant partie du personnel de l'institut doivent, sous peine de déchéance de
leur charge, s'abstenir de voter sur toute question concernant leur lien
d'emploi, leur rémunération, leurs avantages sociaux et leurs autres conditions
de travail ou ceux de la catégorie d'employés à laquelle ils appartiennent. Ils
doivent aussi, après avoir eu l'occasion de présenter leurs observations sur
cette question, se retirer de la séance pour la durée des délibérations et du
vote.
«Le premier alinéa s'applique pareillement
aux membres du conseil d'administration faisant partie du personnel de
l'institut, sauf au directeur général et au directeur des études, lorsqu'il est
question de rémunération, d'avantages sociaux et des autres conditions de
travail d'autres catégories d'employés de l'institut.».
Commentaire. Cet amendement, dont la
rédaction s'inspire de la Loi sur le Conservatoire de musique et d'art
dramatique du Québec — RLRQ, chapitre C-62.1 — et de la Loi
sur les collèges d'enseignement général et professionnel — RLRQ,
chapitre C-29 — permettra au directeur général et au directeur des
études de voter sur les questions de rémunération, d'avantages sociaux et des
autres conditions de travail d'autres catégories d'employés de l'institut.
L'amendement apporte également des modifications de concordance en lien avec
l'amendement proposé à l'article 16 du projet afin de désigner les deux
membres représentants le personnel qui siégeront sur le conseil
d'administration.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires ou des interventions sur cet
amendement? Donc, je serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention...
Le Secrétaire
: ...pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 34 est adopté. Nous revenons
donc à l'article 34, tel qu'amendé. Il n'y a pas de commentaire
supplémentaire, donc je suis prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 34, tel qu'amendé, est adopté. Nous passons
donc à l'article 35 et j'invite le ministre à en faire la lecture.
M. Lamontagne : «35.
L'institut assume la défense du membre du conseil d'administration qui est
poursuivi par un tiers pour un acte accompli dans l'exercice de ses fonctions
et paie, le cas échéant, les dommages-intérêts résultant de cet acte, sauf si
le membre a commis une faute lourde ou une faute personnelle séparable de
l'exercice de ses fonctions.
«Toutefois, lors d'une poursuite pénale ou
criminelle, l'institut n'assume le paiement des dépenses du membre que lorsque
celui-ci avait des motifs raisonnables de croire que sa conduite était conforme
à la loi ou lorsqu'il a été libéré ou acquitté.»
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre, avant de faire la lecture des commentaires, je vais suspendre les
travaux pour permettre à un membre de notre commission d'aller voter au salon
bleu.
Suspension.
(Suspension de la séance à 17 h 55)
18 h (version non révisée)
(Reprise à 18 h 5)
Le Président (M. Lemay) : Un
instant, M. le ministre.
M. Lamontagne : Oh!
excusez-moi.
Le Président (M. Lemay) : Là,
vous pouvez y aller. On reprend les travaux, et vous en étiez à faire un commentaire
sur l'article 35.
M. Lamontagne : Alors, je
retourne en arrière. Commentaires. Cet article que l'institut assume... Cet article
prévoit que l'institut assume la défense et paie les dommages et intérêts, le
cas échéant, du membre du conseil d'administration et qui est poursuivi par un
tiers pour un acte accompli dans l'exercice de ses fonctions, sauf si le membre
a commis une faute lourde ou une faute personnelle séparable de l'exercice de
ses fonctions.
Toutefois, l'article prévoit également
que, lors d'une poursuite pénale ou criminelle, l'institut n'assume le paiement
des dépenses du membre que lorsque celui-ci avait des motifs raisonnables de
croire que sa conduite était conforme à la loi, ou lorsqu'il a été libéré, ou
acquitté.
Le Président (M. Lemay) : Des
commentaires supplémentaires? Non? Très bien. Mme la députée de
Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : Bien, ou bien on a
vraiment, mon collègue et moi, très mal compris, mais...
M. Lamontagne : …du membre que lorsque
celui-ci avait des motifs raisonnables de croire que sa conduite était conforme
à la loi ou lorsqu'il a été libéré ou acquitté.
Le Président (M. Lemay) : Des
commentaires supplémentaires? Non. Très bien. Mme la députée de
Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : Bien, ou bien on a
vraiment, mon collègue et moi, très mal compris, mais là vous allez
m'expliquer, là. Un membre qui est membre du conseil d'administration qui a une
poursuite pénale ou criminelle, puis on peut donner plein d'exemples : un
«hit-and-run», une… accusé de violence à caractère sexuel, accusé de n'importe
quoi, là, un membre, là, comme ça, mais qui n'a rien à avoir avec ses fonctions,
là, ça ne se passe pas dans l'institution ou je ne sais pas quoi, va… ses frais
vont être remboursés par l'établissement, même si ça s'est passé à son chalet
il y a 10 ans, parce qu'il n'y a pas de prescription sur l'acte criminel, etc.,
ou c'est pour des actes criminels supposés ayant eu lieu sur les lieux de
l'établissement ou dans le cadre de ses fonctions de membre du conseil
d'administration?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Lamontagne : Bien, écoutez,
si c'est lié à… Il y a une séparation entre une faute qui est personnelle et
séparée de l'exercice de ses fonctions.
Mme David : Ça, c'est le
premier paragraphe. Mais c'est le deuxième qui ne marche pas.
M. Lamontagne : Dans le
deuxième, on dit : Toutefois, l'article prévoit également que, lors d'une
poursuite pénale ou criminelle, l'institut n'assume le paiement des dépenses du
membre que lorsque celui-ci avait des motifs raisonnables de croire que sa
conduite était conforme à la loi ou lorsqu'il a été libéré ou acquitté.
Mme David : Oui, mais quelle
sorte de poursuite pénale ou criminelle? Dans le cadre de ses fonctions ou pas?
M. Lamontagne : Très bonne
question, Mme la députée.
Mme David : C'est… Puis j'ai
été voir la loi sur le conservatoire, ce n'est pas mieux dit, c'est…
M. Lamontagne : Parfait.
Donnez-moi un instant. C'est une très, très bonne question.
Mme David : Parce que ça va
coûter bien cher si vous avez une poursuite…
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous allons suspendre les travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 18 h 8)
(Reprise à 18 h 13)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux, et, M. le ministre, vous avez des explications
à nous fournir.
M. Lamontagne : Oui. Alors,
Mme la députée, d'abord, d'entrée de jeu, vous et moi, nous ne sommes pas des
juristes, on s'entend là-dessus. Alors, des fois, on peut lire des textes et
puis ça nous semble tout à fait naturel, ce qui nous vient aux yeux. Puis d'ailleurs,
quand vous l'avez mentionné, ce que vous avez lu, c'est exactement ce que j'ai
lu. Mais ce qu'on me dit, c'est que c'est un texte qui tout à fait élégant pour
les juristes, pour faire le travail qu'il y a à faire, alors je vais vous
l'expliquer comme on vient de me l'expliquer.
Alors : «L'institut assume la défense
du membre du conseil d'administration qui est poursuivi par un tiers pour un
acte accompli dans l'exercice de ses fonctions et paie, le cas échéant, les
dommages et intérêts résultant de cet acte, sauf si le membre a commis une
faute lourde ou une faute personnelle séparable de l'exercice de ses
fonctions.» Le «toutefois», il vient... il ne couvre pas la faute lourde ou la
faute personnelle séparable de l'exercice de ses fonctions. Le toutefois, il
vient couvrir pour un acte accompli dans l'exercice de ses fonctions. Alors, on
dit... c'est comme si on disait : L'institut assume la défense du membre
du conseil d'administration qui est poursuivi par un tiers pour un acte
accompli dans l'exercice de ses fonctions, toutefois, lors d'une poursuite
pénale ou criminelle... là, on est dans l'exercice de ses fonctions, toutefois,
lors d'une poursuite pénale ou criminelle, l'institut n'assume le paiement des
dépenses du membre que lorsque... avait des motifs raisonnables de croire que
sa conduite était conforme à la loi ou qu'il a été libéré ou acquitté. Alors,
le deuxième paragraphe, le «toutefois»...
M. Lamontagne : …ou
criminelle... Là, on est dans l'exercice de ses fonctions. «Toutefois, lors
d'une poursuite pénale ou criminelle, l'institut n'assume le paiement des
dépenses du membre que lorsque celui-ci avait des motifs raisonnables de croire
que sa conduite était conforme à la loi ou qu'il a été libéré ou acquitté.»
Alors, le deuxième paragraphe, le
«toutefois» vient référer au fait qu'il assume la défense… Tu sais, on dit
qu'on assume la défense «dans l'exercice de ses fonctions», mais toutefois,
quand c'est une poursuite pénale ou criminelle dans l'exercice de ses
fonctions, l'institut n'assume le paiement des dépenses que lorsqu'il y avait
des motifs raisonnables de croire que sa conduite était conforme à la loi ou
qu'il a été libéré ou acquitté. Le «toutefois» se réfère avec le premier mot,
«assume», et n'est pas lié avec «a commis une faute lourde ou une faute
personnelle séparable de l'exercice de ses fonctions.»
Le Président (M. Lemay) : Très
bien.
Mme David : Je n'en reviens
pas, je n'en reviens pas. Ça serait tellement simple de dire : «Toutefois,
lors d'une poursuite pénale ou criminelle liée à un geste commis à l'intérieur
de ses fonctions…», là, exactement, «accompli dans l'exercice de ses
fonctions». Ça coûtait trop cher d'imprimer trois mots de plus? Voyons donc!
Moi, je vais déposer un amendement par principe. Ça n'a aucun bon sens de
laisser aller une phrase aussi lourde de conséquences si on la comprend mal.
Puis j'ai failli aller en droit, hein, puis j'ai fait beaucoup de psychologie
légale, puis je sais que les avocats, là, il y en a qui disent noir, il y en a
qui disent blanc face à une même interprétation. La preuve, on n'aurait pas
autant de procès que ça si tout était si clair que ça.
Donc, je ne comprends pas pourquoi on ne
pourrait pas ajouter une clarté minimale de dire : «Toutefois, lors d'une
poursuite pénale ou criminelle pour un acte qu'a… accompli dans l'exercice de
ses fonctions, l'institut n'assume le paiement des dépenses…», puis ça, je
trouve ça bien généreux que, lorsque celui-ci avait des motifs raisonnables de
croire que sa conduite était conforme à la loi… Ça veut dire avant le procès?
Ça veut dire que tout individu est présumé innocent jusqu'à preuve du
contraire, je veux bien, mais on paie quand même les dépenses. Ou lorsqu'il a
été libéré? Mais libéré, là, ça veut dire qu'il a été emprisonné, ça? Mais, si
tu es emprisonné, c'est parce que tu es coupable, d'habitude, à moins que ça
soit comme M. Camara, puis tu es détenu préventivement.
Mais, en tout cas, écoutez, ça n'a pas de
bon sens, être aussi obscure que ça comme phrase, puis faites-moi la
démonstration que vous avez l'impossibilité légale de changer un mot à ça, je
n'y crois pas. Voilà.
Le Président (M. Lemay) : Bien
reçu, Mme la députée. M. le ministre, voulez-vous rajouter quelque chose sur
cette intervention?
M. Lamontagne : Bien, écoutez,
Mme la députée, là, là, vous frappez sur un homme qui est un peu fatigué.
Mme David : Bien, la députée
aussi, elle est fatiguée. Elle est bien fatiguée, la députée aussi.
M. Lamontagne : Alors, je
vais… je vais lire ça, ici, là. O.K. Ah! Un instant, un instant!
Mme David : On va le déposer,
l'amendement, je te dis.
M. Lamontagne : Alors, ce
qu'on dit… Parce qu'on a des éléments de réponse. C'est rare que j'y réfère…
Mme David : …ont toujours des
éléments de réponse à tout.
M. Lamontagne : …mais là je
vais vous y référer, O.K. Alors, élément de réponse, deuxième alinéa,
assumation des frais de défense…
M. Lamontagne : ...un instant,
un instant.
Mme David : On peut le déposer
l'amendement, je te dis.
M. Lamontagne : Bien, alors,
ce qu'on me dit, parce qu'on a des éléments de réponse, c'est rare que j'y
réfère...
Mme David : ...ont toujours
des éléments de réponse à tout.
M. Lamontagne : Mais là je
vais vous y référer, O.K.? Alors, élément de réponse, deuxième alinéa,
assumation des frais de dépense. Dans le corpus législatif, il existe deux
versions de rédaction pour cet alinéa, rédaction choisie se trouvant dans 11 lois :
«Toutefois, lors d'une poursuite pénale ou criminelle, l'institut n'assume le
paiement des dépenses du membre que lorsque celui-ci avait des motifs
raisonnables de croire que sa conduite était conforme à la loi ou lorsqu'il a
été libéré ou acquitté.»
Autre rédaction possible que l'on retrouve
dans 15 lois, ah!
Mme David : Ah!
M. Lamontagne : Puis là je le
lis en même temps que vous, là. Je ne sais s'ils sont contents, eux autres, là.
Mme David : Et c'est un vrai
«trill».
M. Lamontagne : Je ne le sais
pas s'ils sont contents de moi, là, mais ce n'est pas grave, on est en famille.
Autre rédaction possible que l'on trouve : «Toutefois, lors d'une
poursuite pénale ou criminelle, la société n'assume le paiement des dépenses
d'un membre du conseil que lorsqu'il a été libéré ou acquitté ou lorsque la
société estime que celui-ci a agi de bonne foi.» On est pas mal à la même
place.
Mme David : Ce n'est pas
mieux, on ne dit pas que c'est dans le cadre... pour un acte accompli dans
l'exercice de ses fonctions. Est-ce que je peux reformuler la question?
Pourquoi ne peut-on pas mettre ces six mots-là ou ces huit mots-là : pour
un acte accompli dans l'exercice de ses fonctions? Quel est le... Est-ce que
c'est criminel mettre ça? Est-ce que c'est interdit par une autre loi? Moi, je
trouve que le droit est un domaine fascinant parce qu'il est tout sauf objectif.
La preuve, il y a des milliers d'avocats puis ils se chicanent en cour tout le
temps.
M. Lamontagne : Est-ce que je
peux vous partager quelque chose, Mme la ministre?
Une voix
: ...
• (18 h 20) •
M. Lamontagne : Mme la
députée. Écoutez, ça fait longtemps que je suis la politique, M. le député,
avant que je sois élu député. Vous savez, depuis qu'on a commencé les travaux,
hier, là, on a quand même passé beaucoup de temps à chercher des solutions et
tout ça, là. Sur celle-là, là, moi, je ne passerais pas plus de temps, là, je
la prendrais comme elle est là, honnêtement, parce que je vois le combat que je
vais avoir à mener. Puis, honnêtement, tu sais, il y en a un que c'est
15 lois, l'autre, c'est 11 lois. Eux autres, c'est leurs affaires,
là, puis...
Mme David : Ils sont aussi
mauvais l'un que l'autre.
M. Lamontagne : Bien,
écoutez... Ça fait que, tu sais, si on est pour avoir de l'énergie, là, pour
chercher à résoudre des situations puis améliorer notre affaire, là... vous
pouvez déposer un amendement, là, c'est votre privilège, là, mais honnêtement,
mettons que je ne mettrais pas mon énergie sur celui-là, là. Si elle ne faisait
pas le travail, elle ne serait pas là, selon nos légistes, là. Alors, je
prendrais un grand respire, je me pincerais le nez, puis je dirais : O.K.,
on va passer à d'autres choses.
Mme David : Bien, secret pour
secret, j'en aurais long à vous dire sur mes liens, justement, avec le... Puis
à l'éducation, il y en a un puis un autre, des juristes, hein? Mais j'avais des
sous-ministres aussi puis je vous jure qu'ils se faisaient parler, des fois,
les juristes, puis c'était le compromis entre les deux. J'en ai mené, des
batailles. Alors, j'ai le goût de vous dire : Menez votre bataille aussi,
parce que je… pourquoi c'est… je veux dire, pourquoi...
Mme David : …mais j'avais des
sous-ministres aussi puis je vous jure qu'ils se faisaient parler, des fois,
les juristes, puis c'était le compromis entre les deux. J'en ai mené, des
batailles. Alors, j'ai le goût de vous dire : Menez votre bataille aussi,
parce que je… pourquoi c'est… Je veux dire, pourquoi c'est une bataille à mener
pour mettre ces petits mots là? J'aimerais ça donner la parole à un juriste,
là, qu'il vienne nous dire pourquoi on ne peut pas dire «lors d'une poursuite
pénale ou criminelle pour un acte accompli dans l'exercice de ses fonctions».
Mais, je voudrais juste entendre… je veux entendre la raison. Je vous le jure
que je vais écouter la raison si quelqu'un me donne une bonne raison.
M. Lamontagne : O.K. Bien,
moi, je vous dirais, Mme la députée, là, que je vais mettre beaucoup d'énergie
pour l'article 19 de venir… ou l'article 18 de venir innover puis
être en avant de la parade, je vais mettre beaucoup d'énergie pour pouvoir
ajouter un professeur de plus, je vais mettre tout ça. Mais, mettons, pour moi…
prendre sur moi de décider qu'on vient rompre ce sort-là qu'il y a déjà
26 lois qui ont hérité, là, ma motivation et ma mobilisation, là, n'est
pas tellement élevée, je vous dirais là-dessus. Dans cet état-là, je ne me vois
pas dans une grande situation pour convaincre d'autres personnes qu'on devrait
changer ça, parce que je n'ai pas la même réaction que vous par rapport à cet
article-là, là, moi. S'ils me disent : Ça fait le travail, moi, ça fait le
travail, puis, sur le fond, là, moi, c'est… C'est ça. Ah! je vous partage ça, mais
vous êtes…
Le Président (M. Lemay) :
Alors, la députée de Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : Bien, écoutez, je
ne comprends pas que ce soit une si grande bataille. Je suis triste pour vous,
sincèrement, là, si c'est ça, là, auquel vous faites face, que, parce que vous
proposez un amendement, vous vous attendez à une grande bataille. Il y a quelque
chose qui m'échappe, parce qu'ils ne vous ont pas dit juste… Tout à l'heure, on
a — comment on dit ça? — interrompu, là. On est tellement
fatigués qu'on se sait plus, on ne trouve plus nos mots. Ils ont dû vous dire
pourquoi c'était clair pour eux puis que ça ne l'est pas pour nous, le commun
des mortels. Il existe une compagnie, là, qui s'appelle En Clair pour, justement,
rendre les choses claires parce que les gens ne comprennent rien aux lois
qu'ils ont à… avec lesquelles ils doivent composer…
M. Lamontagne : Bien, l'En
Clair de ce texte-là, que nous, vous et moi, on n'a pas bu, hein, on n'a pas
consommé, bien, c'est le «toutefois» qui se réfère à «assume». Ça, c'est
l'en-clair, mais on ne l'a pas consommé, vous et moi.
Mme David : Ah! Personne ne
vient à ma rescousse en plus… Moi, c'est parce que c'est les choses qui n'ont
pas de bons sens me dérangent. Et puis on n'a pas le droit de faire venir au
micro un juriste, un de vos juristes qui viendrait nous…
M. Lamontagne : Bien,
honnêtement, la juriste qu'on a ici, là… l'explication que je vous ai rendue,
j'ai très, très, très bien compris ce qu'elle m'a expliqué, puis c'est…
Mme David : Bien,
réexpliquez-le-moi puis essayez de me convaincre une dernière fois avant que…
pour que j'abandonne mon amendement.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Lamontagne : Alors, Mme la
députée, vous savez, je vais faire ça parce que…
M. Lamontagne : ...honnêtement,
la juriste qu'on a ici, là, l'explication que j'ai rendue, j'ai très, très,
très bien compris ce qu'elle m'a expliqué, puis c'est...
Mme David : Bien,
réexpliquez-le-moi puis essayez de me convaincre une dernière fois avant que...
pour que j'abandonne mon amendement.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Lamontagne : Alors, Mme la
députée, vous savez, je vais faire ça parce que j'apprécie vraiment comment se
passe nos travaux depuis hier matin puis je nous vois vraiment tous ensemble à
essayer de faire le meilleur de ce projet-là, alors je vais me lancer une autre
fois, Mme la ministre, en espérant que je me souvienne de ce que je vous ai
conté tantôt.
Alors, dans le premier alinéa :
«L'Institut assume la défense du conseil d'administration qui est poursuivi
pour un acte accompli dans l'exercice de ses fonctions...», puis on dit :
«...sauf s'il a commis une faute lourde ou une faute personnelle...» Alors,
s'il a commis une faute lourde ou personnelle, on n'est plus là.
Il assume la défense. «Toutefois, lors
d'une poursuite pénale ou criminelle, il n'assume le paiement des dépenses que
lorsque celui-ci avait des motifs raisonnables de croire que sa conduite était
conforme à la loi», c'est-à-dire qu'on lui donne le bénéfice du doute. L'autre
article de tantôt, il en avait deux, un qui a 15 lois, puis l'autre,
11 lois. Dans la deuxième loi, il référait au bénéfice du doute, dans le
deuxième modèle. Alors, si on lui donne le bénéfice du doute ou qu'il a été
acquitté ou libéré, à ce moment-là, on va assumer, on l'assume qu'il est
poursuivi pour un acte accompli dans l'exercice de ses fonctions. Toutefois, si
c'est une poursuite pénale ou criminelle, on va assumer seulement s'il a le
bénéfice du doute ou s'il a été libéré ou acquitté, sinon on n'assumera pas.
Puis ça, à ce moment-là, ça, ce n'est pas lié à sa faute qui est personnelle ou
sa faute lourde.
Le Président (M. Lemay) : ...M.
le ministre pour cette explication. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention
sur l'article 35, je serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire...
Oh! Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys, la parole est à vous.
Mme David : Merci beaucoup. Je
vais... C'est parce que moi aussi j'apprécie notre travail que je vais vous
laisser aller là-dedans, mais je n'en pense pas moins.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, M. le secrétaire, pour la mise aux voix de l'article 35.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : On s'abstient.
Le Secrétaire
:
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 35 est adopté. Nous en sommes maintenant à
l'article 36. M. le ministre, à la lecture de l'article 36.
M. Lamontagne : Oui.
Article 36 : «Le conseil d'administration peut constituer un comité
exécutif chargé de l'administration des affaires courantes de l'Institut,
lequel veille à la mise en œuvre des décisions du conseil d'administration et
exécute les mandats que ce dernier lui confie…
Le Président (M. Lemay) :
…nous en sommes maintenant à l'article 36. M. le ministre, à la lecture de l'article
36.
M. Lamontagne : Oui, article
36 :
«Le conseil d'administration peut
constituer un comité exécutif chargé de l'administration des affaires courantes
de l'institut, lequel veille à la mise en œuvre des décisions du conseil
d'administration, exécute les mandats que ce dernier lui confie.
«Il exerce en outre les fonctions et
pouvoirs que le conseil d'administration peut lui déléguer. Toutefois, les
pouvoirs prévus à l'article 10, au paragraphe 4° de l'article 11 à 13, aux
deuxième et troisième alinéas de l'article 22 ainsi qu'aux articles 23, 45 et
47 ne peuvent lui être délégués.»
Commentaire. Cet article prévoit la possibilité,
pour le conseil d'administration de constituer un comité exécutif, et prévoit
les fonctions qu'un tel comité peut exécuter.
Et j'ai un amendement, M. le…
Le Président (M. Lemay) : Bien
sûr. Donc, moi, je suggère qu'on fasse la lecture de l'amendement. Et après,
compte tenu de l'heure, là, peut-être qu'on pourrait réfléchir à cet amendement
et revenir demain pour la suite des travaux. Alors, à la lecture de
l'amendement, M. le ministre.
M. Lamontagne : Parfait.
Alors, ça termine bien la journée. C'est tout à fait clair : Remplacer,
dans le deuxième alinéa de l'article 36 du projet de loi, «paragraphe 3° de
l'article 11» par «paragraphe 4° de l'article 11» et «articles 23, 45 et 47»
par «articles 23 et 45».
Cet amendement vise à corriger une
coquille présente dans le projet de loi, dans le renvoi à l'article 11. De
plus, il propose un amendement de concordance étant donné l'amendement qui sera
déposé à l'article 47 du projet, qui propose de rendre obligatoire la constitution
d'une commission des études… Ah! bien là, je viens de vendre mon punch, là.
Une voix
: …
M. Lamontagne : Non, non, mais
là… Là, O.K., ça finit bien la journée d'abord. Là, je viens de vendre mon…
Une voix
: …
M. Lamontagne : Non, non, mais
là, ce n'est pas fort notre affaire, là.
Des voix
: …
M. Lamontagne : Alors, sera
déposé à l'article 47 qui propose de rendre obligatoire la constitution d'une
commission des études au sein de l'institut. Alors, ça finit bien la journée.
Le Président (M. Lemay) :
Alors, vous nous avez donné même un «easter egg» qu'on appelle dans certains
termes. Donc…
M. Lamontagne : …oui, mais
j'aime ça garder les plaisirs des fois, là. Là, là, je viens de le briser, là.
Le Président (M. Lemay) :
Donc, nous allons revenir sur cet amendement dans une autre séance. Mais je
vous remercie énormément pour cette belle journée. On a bien travaillé
aujourd'hui, une collaboration exemplaire.
Alors, compte tenu de l'heure, la
commission ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 18 h 29)