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Point de presse de Mme Manon Massé, députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques, et Mme Martine Ouellet, porte-parole de l'opposition officielle en matière de transports, de stratégie maritime et d'électrification des transports

Version finale

Thursday, November 6, 2014, 9 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures dix-neuf minutes)

M. Tétreault (Jacques) : Alors, bonjour, mesdames et messieurs. Mon nom est Jacques Tétreault, comme on vous a dit. Aujourd'hui, le regroupement vient présenter, au Parlement, aux représentants des citoyens et citoyennes de la province 28 500 signatures de non-acceptabilité sociale pour les compagnies gazières sur leurs terrains. Alors, c'est un travail titanesque qui a été fait de la part de nos citoyens bénévoles, qui ont sillonné la vallée du Saint-Laurent principalement, parce que c'était là qu'étaient concentrées les compagnies de gaz. Ils ont frappé aux portes et ils ont expliqué de façon assez… à fond qu'est-ce qui en était des gaz de schiste. Et, suite à ces explications-là, les citoyens, qui le désiraient signaient un formulaire comme de quoi ils n'étaient pas intéressés à ce que les compagnies viennent forer chez eux.

Alors, pour nous, c'est une démonstration très éloquente de la non-acceptabilité sociale de l'industrie des gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent et partout ailleurs au Québec. Vous savez qu'actuellement il y a plusieurs puits qui sont abandonnés au Québec. Alors, vous avez ici aujourd'hui M. Serge Fortier, le représentant de CMAVI, qui peut vous en parler, il va être à l'extérieur pour vous en informer. On est déjà aux prises avec beaucoup de puits qui fuient. Alors, pour nous, c'est inacceptable qu'on continue à vouloir injecter dans le sol des milliers de litres de produits chimiques qui, éventuellement, éventuellement, et de façon certaine, vont finir par ressurgir à la surface, polluer nos nappes phréatiques, polluer notre environnement à tout le monde et changer de façon drastique notre environnement social.

Alors, aujourd'hui, c'est vraiment avec un grand plaisir que je viens déposer, en compagnie de Mme Massé, les formulaires qui ont été récoltés par tous nos bénévoles. Vous avez une preuve de non-acceptabilité sociale. Maintenant, ça reste au gouvernement à faire son travail et faire en sorte que c'est respecté.

Vous savez qu'à Gaspé, actuellement, la non-acceptabilité sociale a aussi été démontrée, mais la compagnie Pétrolia s'apprête quand même à passer outre cette démonstration-là et quand même à forer. Et c'est d'ailleurs ce sur quoi M. Langelier va vous entretenir. Alors, je vous remercie beaucoup de votre attention.

M. Langelier (Richard) : Alors, comme Jacques l'expliquait, la non-acceptabilité sociale, elle se vit aussi à Gaspé, puisqu'effectivement les forages qui ont été utilisés à Haldimand-1 ont eu comme conséquence, selon l'analyse qui a été faite par l'INRS-Eau à la demande de Mme Marois à l'époque… ont comme conséquence que 10 des 11 puits sont contaminés par du méthane thermogénique, justement ce méthane qui est associé au forage pétrolier et gazier. Alors, avec le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection, qui a été mis en vigueur au mois d'août, on a une protection tout à fait insuffisante, comme l'a montré, justement, le fait que le puits Haldimand-1, qui a été… où on a utilisé des tests d'injectivité avec du pétrole, bien, on se retrouve aujourd'hui avec 10 des 11 puits qui sont contaminés.

Alors, je vous annonce un drame annoncé, qui est le forage à Haldimand-4, où là c'est les puits d'eau potable de 900 personnes qui risquent d'être complètement contaminés par les forages qui sont… On ne pratiquera pas immédiatement la fracturation, mais c'est des forages horizontaux qui vont donc rencontrer de nombreuses failles naturelles qui vont permettre au méthane thermogénique de remonter.

Alors, je pense qu'il faut absolument faire cesser… et le comité, le grand comité pour l'avenir durable du Grand Gaspé a envoyé à M. le ministre Arcand une demande de révocation de ces permis-là parce qu'effectivement on est en face d'un drame, d'une situation… d'un sinistre au sens de la Loi sur la sécurité civile, et ce sinistre-là est annoncé. Alors, il faut mettre fin immédiatement à ces forages, qui vont, de façon plus que probable, contaminer les sources d'eau potable des citoyens de Gaspé. Je vous remercie.

Mme Massé : Alors, bonjour. Il me fait plaisir aujourd'hui de déposer ces 28 500 signatures qui viennent en fait s'ajouter aux 32 000 que Martine a déposées il y a déjà deux ans de ça.

Alors, quand on parle d'acceptabilité sociale, quand les citoyens et citoyennes du réseau vigilance nous parlent d'acceptabilité sociale, je pense qu'ils savent de quoi ils parlent parce qu'ils sont allés à la rencontre des gens. Ces gens, de façon claire, en indiquant, en signant un formulaire, nous disent qu'on ne veut pas que leurs eaux soient contaminées. On ne veut pas que leurs paysages soient complètement dévastés, que leur santé soit menacée. On ne veut pas que les terres agricoles du Québec, ce qui nous nourrit collectivement, soient contaminées. Leur qualité de vie s'en trouverait… et s'en trouve, pour certains, déjà assez atteinte. Cette acceptabilité sociale n'est pas au rendez-vous et elle est très loin de l'être, au rendez-vous. Les gens ont compris l'horreur qu'impose l'industrie de fracturation hydraulique.

Aujourd'hui, je questionnerai le ministre Heurtel, puisque nos amis, ici, ont tenté à plusieurs reprises, depuis six mois, d'être reçus pour expliquer au ministre Heurtel leur expérience de démocratie, leurs rencontres avec les citoyens, et malheureusement le ministre a fait la sourde oreille. Alors, pour Québec solidaire, la cause du gaz de schiste est entendue. Depuis 2010, nous disons non à cette industrie. Nous refusons la fracturation hydraulique, que ce soit pour la recherche de pétrole ou de gaz de schiste, nous refusons aussi, sur l'ensemble du territoire québécois. Pour Québec solidaire, l'urgence d'agir est maintenant, et on doit sortir le Québec des hydrocarbures.Et je peux vous dire qu'avec des citoyens et citoyennes vigilants et vigilantes comme ceux et celles qui sont derrière moi, et les centaines, et les milliers d'autres qui sont dans la rue, j'ai confiance que nous allons réussir à faire reculer l'exploration des hydrocarbures.

Mme Ouellet : Donc, bonjour. Permettez-moi, dans un premier temps, de saluer les citoyens et les citoyennes de la rive nord, de la rive sud du fleuve Saint-Laurent, des gens qui ont travaillé d'arrache-pied. Le travail qu'ils ont fait, là, c'est gigantesque. Moi, j'ai... je m'inscris dans la continuité, et j'avais déposé, en avril 2012, 37 000 refus, des gens qui avaient signé pour refuser l'accès à leur territoire. Ils ont continué le travail et aujourd'hui c'est 28 500 signatures additionnelles, pour un total de 65 000 signatures. Donc, moi, vraiment, je veux les féliciter pour le travail qu'ils ont fait, le travail citoyen. Bravo!

On se rend compte qu'avec la revenue du Parti libéral au gouvernement, le Parti libéral persiste et signe, persiste et signe à vouloir continuer à appuyer l'industrie du gaz de schiste. Pendant que le Parti québécois était au gouvernement, nous avons déposé un projet de loi moratoire pour le gaz de schiste pour l'ensemble de la vallée du Saint-Laurent, malheureusement bloqué par la Coalition avenir Québec et par le Parti libéral.

Nous le savons, que ce développement-là est un développement insensé dans la vallée du Saint-Laurent : c'est clair que c'est un territoire qui est habité, c'est clair qu'il y a de l'agriculture qui est sur ce territoire-là, que les gens veulent pouvoir continuer à avoir une eau potable de qualité, et donc on ne comprend pas, on ne comprend pas l'entêtement de l'industrie et l'entêtement du gouvernement libéral à vouloir poursuivre dans cette voie-là. Et je pense que les citoyens l'ont démontré par leur détermination, ils ont continué l'action sur le terrain et ils continueront à être présents pour dire non au gaz de schiste sur leur territoire. Et nous serons là, en appui aux citoyens, sur ce dossier-là, qui est vraiment important.

Moi, je suis allée en Pennsylvanie, je les ai vus, les dégâts, les dégâts pour l'agriculture, les dégâts pour les puits d'eau potable pour les gens, et ce n'est pas ça qu'on veut pour le Québec.On veut du développement économique intelligent, et on va opposer le développement du gaz de schiste. Le développement de l'électrification des transports, le développement de nos énergies vertes, c'est vers ces directions-là que nous voulons aller. Merci.

La Modératrice : Nous allons passer à la période des questions. On ne prendra que les questions sur le sujet du point de presse. Si vous avez des questions pour les députés, vous pourrez le faire en aparté ensuite. Je vous invite, les journalistes, à vous présenter ainsi qu'à adresser votre question à une personne en particulier.

Journaliste :Mme Ouellet, vous espérez...en partie, là, dans une direction x?

Mme Ouellet : Bien là, on parle... Vous avez vu déjà, début de la semaine… et c'est toute une coïncidence, parce que le travail des comités de citoyens était déjà avancé depuis un certain temps, mais on voit que l'industrie du gaz de schiste recommence leurs représentations auprès du gouvernement libéral pour pouvoir faire des nouveaux projets. Et là je ne comprends pas qu'ils nous parlent de projets pilotes. Il y a déjà 31 forages de fait, 19 de fracturés. On l'a, l'information. On n'a pas besoin de nouveaux pilotes pour savoir que ça fait des dommages.

Journaliste : Donc, vous, vous craignez qu'ils arrivent avec une nouvelle loi qui autoriserait, finalement?

Mme Ouellet : Bien, le gouvernement libéral a ouvert la porte en disant qu'il était prêt à regarder, et donc je pense qu'on voit qu'ils reviennent à leurs anciennes habitudes de travailler main dans la main avec l'industrie gazière. Et effectivement je trouve que c'est inquiétant, et nous allons leur dire non pour les gaz de schiste. Nous avions réussi, l'ensemble des citoyens, à ralentir, même à bloquer le développement des gaz de schiste en 2010‑2012. Là, on a eu un rapport d'EES. Il y a le BAPE qui va déposer son rapport. Le rapport de l'EES était vraiment dévastateur. Le BAPE va déposer son rapport à la fin du mois. Et nous continuerons, avec les comités de citoyens, d'être vigilants. Et vous voyez, là, tous les paquets qui ont été présentés par… préparés par les comités de citoyens.Dans ça, vous avez tous les formulaires de refus d'accès au territoire signés de la part des citoyens.C'était clair? Super!

(Fin à 9 h 31)

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