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Point de presse de Mme Carole Poirier, députée de Hochelaga-Maisonneuve, et M. Alain Therrien, député de Sanguinet

Version finale

Tuesday, February 24, 2015, 15 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures dix-sept minutes)

Mme Poirier : Alors, bonjour. Carole Poirier, députée d'Hochelaga-Maisonneuve, porte-parole en relations internationales, et mon collègue Alain Therrien, porte-parole pour le Conseil du trésor pour le Parti québécois.

Alors, on vient aujourd'hui dénoncer, par le biais de notre motion du mercredi, la motion qui aura lieu demain, qu'à l'aube de l'austérité libérale dans laquelle on nous baigne présentement, eh bien, le gouvernement, le premier ministre et six ministres ont décidé de partir pour Paris la semaine prochaine, dans le cadre d'une mission gouvernementale du gouvernement.

Alors, on ne comprend pas comment le gouvernement peut se permettre, en ces temps où on coupe tant des programmes comme Chapeau, les filles!, qu'on vient moduler des tarifs de garderies, qu'on vient affecter les familles, les femmes québécoises et qu'on parte à six, à sept avec le premier ministre, pour Paris. On n'a pas actuellement le plan de leur mission, et, à date, quand le premier ministre est revenu de Davos, bien, il est revenu avec rien dans les poches. Alors, on veut savoir quelles sont les ententes qu'ils comptent signer, chacun des ministres. Alors, on parle des ministres, que ce soit la ministre de la Culture, le ministre de la Stratégie maritime, le ministre de l'Environnement, la vice-première ministre — et d'ailleurs c'est assez particulier que le premier ministre et la vice-première ministre quittent le Québec en même temps — et le ministre du Développement économique.

Alors, nous, on se demande : Est-ce que le premier ministre, pour bien contrôler le message de ses ministres, les amène tous avec lui pour être bien sûr de bien les contrôler pendant qu'il va être parti à Paris? Est-ce que c'est un show de communications qu'il s'en va faire à Paris? Alors, nous, on veut vraiment savoir qu'est-ce qu'il va faire dans cette mission-là. On dénonce qu'au moment où on coupe partout dans le gouvernement, eh bien, on se permet, comme gouvernement, d'aller à Paris pour… sans plan, sans plan véritable.

Vous savez, le Parti québécois a toujours tenu à ses relations importantes avec la France. Pour nous, c'est important. Mais ce qu'on remet en question aujourd'hui, c'est qu'avec l'austérité qu'on connaît présentement, comment le gouvernement peut se permettre, au nom des Québécois, de partir à sept pour une mission la semaine prochaine?

M. Lacroix (Louis) : Mais là, je calcule, là, Culture, Stratégie maritime, Environnement, vice-première ministre, Développement économique, ça fait cinq, ça.

Mme Poirier : Alors, il y a M. Heurtel, M. Daoust, Mme Thériault, Mme St-Pierre, la ministre des Relations internationales, que vous avez…

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que vous pensez que c'est pour répondre aux critiques qui avaient été adressées à M. Couillard parce qu'il n'était pas allé à Paris au lendemain des attentats de Charlie Hebdo? Est-ce que c'est une façon pour lui d'envoyer un signal?

Mme Poirier : Bien, écoutez, je pense que le premier ministre, c'est au moment des événements de Charlie Hebdo qu'il aurait dû être là, premièrement. Il y aurait dû y avoir une présence du Québec, soit Mme St-Pierre ou M. le premier ministre, mais on peut bien essayer de faire du rattrapage, mais il n'est peut-être pas obligé d'y aller à sept pour faire le rattrapage. On se comprend?

Puis il faut se rappeler, là, on nous bombarde tous les jours du même message sur l'austérité, les coupures… Quand on coupe un programme comme Chapeau, les filles!, à 64 000 $, mais on part à sept à l'étranger, écoutez, là, il ne faut pas rire des Québécois, là.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Il devrait y aller seul, M. Couillard, à Paris?

Mme Poirier : Bien, moi, je pense que, quand le premier ministre se déplace, d'habitude, il y va avec un ministre. Il y a une ministre des Relations internationales. À ce moment-là, ça devrait être avec elle ou avec un ministre sectoriel. S'il y a des ententes à signer au niveau du développement économique, bien, avec son ministre du Développement économique, mais pas partir à sept comme ça.

M. Robillard (Alexandre) : Ça va coûter combien, selon vous?

Mme Poirier : Je n'ai pas d'évaluation pour le moment.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais, dans la mesure où la relation franco-québécoise est une relation privilégiée, une relation… M. Hollande, lorsqu'il est venu en visite officielle, en visite d'État au Canada, il s'est déplacé avec, quoi, une cinquantaine de personnes, avec des ministres, puis la France connaît des difficultés d'ordre économique et financier.

Là, on parle de sept personnes qui représentent l'État du Québec à l'étranger, puis, vous, aujourd'hui, vous dénoncez cette situation-là parce que ça entraîne des coûts trop importants selon vous. Mais, pour le rayonnement de la… seulement un symbole, ce n'est pas nécessaire d'envoyer un…

Mme Poirier : Bien, je pense que ce qu'il faut présentement, là, recentrer, là, c'est qu'est-ce que le premier ministre s'en va faire là-bas avec sept ministres. Alors, à partir du moment où il y a un programme, il y a des ententes à signer, il y a des résultats, à l'aube de résultats, je pense qu'on pourra constater. Mais actuellement il n'y a rien sur la table qui nous fait la démonstration qu'il y a la nécessité d'envoyer sept personnes à l'étranger.

Vous le savez, puis je l'ai dit d'entrée de jeu, pour nous, la relation privilégiée qu'on a avec la France, elle est vraiment spéciale, et ça, on tient à le dire et on le renouvelle. Mais, pour nous, avec les résultats qu'on a vus, à Davos, du premier ministre, on n'est pas en mesure de croire que, justement, il y a quelque chose sur la table présentement.

Mme Biron (Martine) : Est-ce qu'il pourrait y avoir des bonnes raisons pour lesquelles le premier ministre décide d'y aller avec six ministres, selon vous?

Mme Poirier : Bien, s'ils ont des ententes qui vont rapporter aux Québécois, je pense qu'il pourrait y avoir de bonnes raisons. Mais est-ce qu'ils ont besoin vraiment d'y aller, en cette période-ci, à sept? C'est ça la question qu'on pose.

M. Croteau (Martin) : Mais vous présumez que c'est inutile, c'est-à-dire que vous présumez qu'il y a trop de… Vous présumez du résultat du voyage, c'est ça?

Mme Poirier : Bien, c'est qu'on n'a pas actuellement lieu de croire qu'il y a du matériel qui va faire en sorte de justifier la présence de sept personnes. Et, en plus, puis on le dit, là, au niveau du fait qu'actuellement l'austérité prime sur tout au gouvernement, écoutez, il ne peut pas y avoir deux poids, deux mesures, là.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Vous demandez au président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, d'intervenir.

Mme Poirier : Bien, on demande simplement au premier ministre de revoir la stratégie de sa mission en France. Merci.

(Fin à 15 h 24)

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