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Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole de l'opposition officielle en matière de sécurité publique

Version finale

Thursday, May 28, 2015, 11 h 11

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures douze minutes)

M. Bérubé : Je veux réagir aux commentaires de François Legault quant aux Nordiques de Québec et à leur retour. C'est assez amusant, la remarque de M. Legault. Il faudrait lui dire que les Nordiques de Québec sont arrivés dans la Ligue nationale en 1979. À l'époque, il y avait un gouvernement indépendantiste à Québec. C'est même René Lévesque qui a fait la mise au jeu officielle du premier match. Alors, c'était à quelques mois d'un référendum qui était déjà annoncé.

Alors, ça montre, je pense, le désespoir de M. Legault, et c'est difficile pour nous, ses anciens collègues, de constater où il en est rendu dans son cheminement politique. Il nous rappelle de plus en plus Camil Samson. Alors, c'est le genre d'argument qu'on s'attendait des libéraux, mais pas de lui. Alors, mauvaise nouvelle pour lui, c'est d'abord les affaires. Puis, en 1979, quand on a accordé quatre franchises à la Ligue nationale de hockey, Hartford, Winnipeg, Edmonton et Québec, bien, Québec a été choisie parce que c'était une ville de hockey. Puis, oui, il y avait un gouvernement indépendantiste puis, en plus, il avait annoncé qu'il allait faire un référendum quelques mois plus tard. La première mise au jeu avec Lévesque, c'est en octobre 1979, lors du premier match contre les Flames d'Atlanta, perdu 5 à 3, malheureusement, par les Nordiques, malgré trois buts de Réal Cloutier.

Alors, c'est ça que je voulais vous dire sur l'affirmation de M. Legault ce matin. Je trouve ça assez particulier d'utiliser ce genre d'argument là. Je pense que ça se retourne contre lui.

M. Boivin (Simon) : M. Legault dit aussi qu'il y a une leçon à tirer de l'investissement qui a été fait dans une infrastructure sportive avant que soit confirmée l'arrivée d'une équipe. Est-ce que vous êtes d'accord avec lui sur cet aspect-là?

M. Bérubé : Bien, est-ce qu'il remet en question l'investissement qui a été fait pour l'amphithéâtre de Québec? C'est la question que j'aimerais lui retourner, parce que le Parti québécois a pris des risques, lui, pour qu'il y ait cet amphithéâtre-là. Puis on n'en a pas retiré de gain politique, mais on l'a fait parce que c'était la chose à faire à l'époque.

Et là cet amphithéâtre-là, on est fier qu'il soit à Québec puis on est convaincu qu'on a une ville qui peut accueillir une équipe de hockey sur la base des partisans, de la fièvre du hockey qu'on retrouve. Et puis c'est sur cette base-là que ça va se faire. Mais je ne comprends pas le raisonnement de M. Legault là-dessus.

M. Boivin (Simon) : Mais dans… On pourrait faire la même chose dans le cas du baseball à Montréal. Est-ce que…

M. Bérubé : Bien, le cas du baseball, pour bien connaître ce dossier-là puis l'avoir vécu un peu comme ministre du Tourisme, responsable de la RIO, on est loin du compte. Moi, j'aime beaucoup Denis Coderre, c'est un ami, il est allé à New York plaider ça, mais on est au début d'un processus, c'est exploratoire. Donc, je pense qu'on ne peut pas aller plus loin pour ce qui est du baseball. Le hockey, c'est autre chose, beaucoup plus avancé dans le cas de Québec.

M. Croteau (Martin) : Dans un contexte d'élections partielles dans la région de Québec, est-ce que vous craigniez que l'argument des Nordiques résonne et nuise à votre parti dans…

M. Bérubé : C'est tellement ridicule, tu sais. Puis M. Legault qui nous parle d'éthique des affaires… J'aimerais ça qu'on aille parler à ses anciens associés d'Air Transat, qu'ils nous parlent de l'éthique des affaires de M. Legault. Je pense qu'il ne leur parle même plus. Alors, avant de critiquer M. Péladeau sur son éthique des affaires, je pense qu'il devrait se questionner sur ça. C'est quoi, lui, son éthique des affaires?

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais pensez-vous justement que ça a un lien avec les élections partielles, sa déclaration de ce matin?

M. Bérubé : Bien, je ne sais pas, mais on me dit que, dans Chauveau, ça ne va pas très bien pour la CAQ. Alors là, il y a plein de gens qui ont quitté la CAQ au cours des dernières années. D'ailleurs, on va rappeler que, s'il y a une partielle dans Chauveau, c'est toujours bien parce que Gérard Deltell ne voulait pas rester à la CAQ, là. C'est ça, la raison pour laquelle il y a une partielle, ce n'est pas pour une autre raison que celle-là. Alors, s'il fallait que M. Legault perde Chauveau, je pense qu'il y aura des réflexions à faire.

M. Robillard (Alexandre) : Mais M. Péladeau, son objectif, c'étaient les électeurs de la CAQ. Est-ce que vous pensez que… L'objectif de M. Péladeau, c'était d'obtenir des électeurs pour le PQ qui étaient aussi des caquistes, là. Est-ce que vous pensez que…

M. Bérubé : Mais avec quelle phrase ou engagement?

M. Robillard (Alexandre) : Bien, il a répété à plusieurs occasions qu'il avait bon espoir de conquérir le coeur des caquistes. Est-ce que vous pensez que la réaction de M. Legault traduit quelque chose qui se mesure sur le terrain?

M. Bérubé : Ah! O.K. Bien, je dirais qu'on sait que c'est plus difficile pour nous à Québec, mais il est d'un volontarisme remarquable, M. Péladeau, parce qu'il fait les partielles, il va dans Jean-Talon, il va dans Chauveau. On est confiants que notre vote va progresser puis on aimerait remporter les deux partielles. Alors, c'est une attitude, moi, qui me plaît beaucoup. Alors, il décide d'y aller, il rencontre les gens puis il a une belle réponse, il est courageux, M. Péladeau. Puis un de ses objectifs, qu'il nous a transmis au caucus puis également à ses collègues, à l'ensemble de nos collaborateurs, c'est qu'à Québec on veut être présents puis on veut faire des gains, puis ça commence avec ces partielles-là où on pense qu'on va faire progresser notre vote, puis on prend les moyens pour que ça arrive.

Alors, les caquistes, oui, mais je me souviens des premiers sondages quand M. Péladeau est arrivé, à la fois on allait chercher des caquistes, des gens de Québec solidaire, des gens qui ne votaient plus aussi. Alors, ça prend une vaste coalition, et je pense qu'à Québec on va pouvoir progresser. Je suis assez convaincu de ça.

M. Bellerose (Patrick) : …par l'éthique des affaires de monsieur…

M. Bérubé : Non, non, mais constamment, là, sur M. Péladeau, au début, il a dit que ce n'était pas un bon homme d'affaires…

M. Bellerose (Patrick) :

M. Bérubé : Bien, il s'attaque constamment à l'éthique des affaires de M. Péladeau. Est-ce que M. Péladeau évoque ce que bien des gens savent, à l'effet que, quand M. Legault a quitté, bien, ça s'est fait de façon particulière? Je pense que vous pourriez questionner ses anciens associés, ils pourraient vous en dire plus.

M. Bellerose (Patrick) : …des attaques sur les propriétés de Québecor, donc hier sur Vidéotron, aujourd'hui avec l'amphithéâtre?

M. Bérubé : Bien, je pense, ça se retourne contre eux. Hydro-Québec, c'est une société publique; Vidéotron, c'est une société privée. Je pense que c'est une réponse qui fait rire les collègues de M. Arcand à court terme, mais ça ne change rien pour les Québécois qui doivent payer les… Alors, on s'attend à plus du ministre Arcand, puis ce n'est pas son genre. J'imagine qu'on lui a demandé de faire… On a préparé des lignes pour tous les ministres puis on lui a dit : Aujourd'hui, Pierre, c'est à toi à y aller, puis là Pierre s'est exécuté.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Vous êtes convaincu que la Ligue nationale de hockey est tout à fait imperméable à la couleur…

M. Bérubé : Bien, 1979, est-ce que quelqu'un doutait que le gouvernement Lévesque voulait tenir un référendum dans les mois qui suivraient? La réponse, c'est non.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Les propriétaires des Nordiques… l'entreprise, là, qui était…

M. Bérubé : C'était un gouvernement qui était indépendantiste, c'était un chandail fleurdelisé, c'était une nouvelle équipe dans la Ligue nationale. Moi, je crois que Québec est une capitale présentement, puis on est une capitale d'un pays, et ça ne changera pas. C'est que cette ville-là est une ville de hockey, avec des amateurs de hockey qui aiment le hockey, qui ne mélangent pas ça avec la politique. Mais je suis surpris que l'argument vienne de M. Legault. Je trouve qu'on est rendus dans les arguments, là, dignes de Camil Samson à l'époque du Crédit social. On est rendus là. Moi, je suis déçu…

M. Bélair-Cirino (Marco) :

M. Bérubé : Je ne croirais pas, non. Je suis déçu un peu de ce que M. Legault est devenu.

M. Robillard (Alexandre) : Mais sur le strict, là, des sensibilités politiques, vous pensez que M. Péladeau a autant de chances que M. Aubut?

M. Bérubé : Écoutez, si M. Hamad ne l'a pas évoqué, là, ça vous montre-tu, là, qu'on n'était pas rendus là dans les arguments? Alors, M. Hamad va là puis il parlait d'une équipe de hockey, on en convient, mais là M. Legault va encore plus loin. Ça fait que ça vous montre qu'on est rendus loin dans…

M. Croteau (Martin) : M. Charest l'avait bien dit.

M. Bérubé : Bien, pas de cette façon-là, là.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que vous pensez que M. Péladeau a autant de chances, compte tenu des sensibilités politiques, que certains propriétaires de la LNH peuvent avoir…

M. Bérubé : Bien qui d'autre était prêt à miser sur Québec à part lui? Personne.

M. Robillard (Alexandre) : Qui d'autre que…

M. Bérubé : Qui d'autre que lui, à l'époque, avant qu'il soit en politique était prêt, à miser sur Québec? Personne d'autre que lui. Alors, il a choisi, dans son ancienne vie, de miser sur la ville de Québec, qu'il aime profondément, dans laquelle il croit. Il a posé ce geste-là. Moi, c'est une démonstration supplémentaire que Pierre Karl Péladeau aime profondément la ville de Québec. Il en parle partout dans le monde puis il va voir le monde à Québec. Et ça, pour moi, c'est un signe important pour les gens de Québec.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Est-ce que M. Legault est désespéré, selon vous?

M. Bérubé : Bien, la nature des attaques, à la fois contre les libéraux, à la fois contre le PQ, ça ne marque pas quelqu'un qui est en confiance. Alors, le vrai risque, là… puis je vous le rappelle, là, pourquoi qu'il y a une partielle dans Chauveau, parce que M. Deltell ne voulait plus rester à la CAQ. C'est ça, la raison. S'il avait vu un avenir dans la CAQ, s'il avait vu, dans un avenir prévisible, 2018, que la CAQ avait des chances de remporter, il serait resté, comme tous ceux qui ont quitté.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Donc, il n'est pas en confiance, mais il n'est pas désespéré, à ce moment-là.

M. Bérubé : Bien, ça m'étonne, les arguments de cette nature-là, tu sais, de… Il sort ça ce matin, puis là, une autre fois, c'est contre les libéraux. Il peut-u faire la campagne sur la base de ses idées, puis les gens décideront.

Nous, là, on est très humbles dans les campagnes partielles, c'est-à-dire qu'on fait notre campagne, on va voir le monde puis on est convaincus qu'on va pouvoir progresser. Puis évidemment on ne prend rien pour acquis, mais on travaille fort, puis je pense que ça suscite l'admiration de ne pas prendre les électeurs pour acquis, puis de travailler fort, puis de démontrer pourquoi on serait capable de bien faire le travail à Québec. Puis là je vous note également, en termes de force politique, on a autant de députés que la CAQ à Québec. Ils en ont un puis on en a un.

M. Croteau (Martin) : M. Bérubé, si vous me permettez de revenir à la question du baseball, le maire rencontre le commissaire aujourd'hui. Vous qui êtes familier ce dossier-là, quelles sont les conditions qui permettraient un retour des Expos à vos yeux? Et seriez-vous favorable à ce que le gouvernement investisse de l'argent pour favoriser…

M. Bérubé : Je n'ai pas de réflexion personnelle là-dessus, mais le seul élément que je me souviens, quand j'étais ministre responsable de la RIO, c'est que la Chambre de commerce du Montréal avait commandé une étude avec Warren Cromartie — je ne sais pas si vous vous souvenez de ça — et ce qu'ils envisageaient, c'était un stade au centre-ville. Il y avait différents sites qui avaient été évoqués. Donc, ce n'était pas envisageable pour le Stade olympique. Ceci étant dit, une franchise des ligues majeures de baseball, c'est des investissements considérables. Ça prend un nouveau stade, ça, je le sais pour y avoir été confronté comme responsable de la RIO.

Alors, que M. Coderre aille à New York, moi, je trouve ça… avec beaucoup de transparence, il l'a annoncé, je trouve que c'est un volontarisme qui caractérise mon ami Denis. Je trouve qu'il fait bien de le faire et puis je pense qu'il va… il est réaliste, mais, en même temps, il est d'un enthousiasme qui est, je dirais, qui est intéressant pour Montréal. Puis le sport, c'est aussi important.

M. Croteau (Martin) : Mais est-ce que votre formation politique verrait d'un bon oeil que le gouvernement investisse dans un…

M. Bérubé : Ah! Non, non, on n'a pas fait de réflexion là-dessus. On a une réflexion sur l'amphithéâtre, on en a amplement parlé au cours des dernières années, mais pas sur le retour d'une équipe. Ça, ça serait vous dire autre chose, là, que la vérité de vous dire qu'on a une réflexion là-dessus.

Mme Montgomery (Angelica) : Mr. Bérubé, what do you think of this argument that English Canadians hockey teams' owners aren't going to want to confirm a team on this?

M. Bérubé : Well, let's say that when the Nordiques came to the NHL, it was back in 1979, and the Government in place was the Parti québécois, so it's not an argument for me. And for the first faceoff the Premier was René Lévesque, so he made the faceoff with Marcel Aubut and John Ziegler back in 1979. So I do think that what Mr. Legault tried to express is that he feels pretty insecure about the result of the next by-election and maybe he feels insecure about his party as well.

Mme Montgomery (Angelica) : But, in 1979, they didn't award a team to René Lévesque. René Lévesque, the leader of Parti québécois, was not the team owner.

M. Bérubé : But it was a sovereignist government, and you even had a «fleur de lis» on the shirt. So it's about hockey, it's not about politics. You have a lot of people who love hockey in Québec City, and that's the only argument. It's not about politics, it's about ice hockey.

Mme Montgomery (Angelica) : How do you explain that it's taking so long to attract a team to Québec City?

M. Bérubé : Oh! It could be a long debate. We lost the team because the market was not what it is right now. So I think this week you heard a lot of people talking about the situation back in 1995. So, now, it is different. We have a new arena, and I think we have a mayor who want's hockey.

And you know what? The Parti québécois want hockey as well. And what I've said in French earlier is Mr. Péladeau believes in Québec City. As a businessman, he decided to invest in Québec City, and, for me, this is a great thing for the people in this city that this politician, who was a businessman before, decided to invest in Québec City. This is a good proof of the love that he has for the city and what he is ready to do to make sure Québec City is a great city.

Mme Plante (Caroline) : But can Québec City really hope to get a hockey team back when some would argue Mr. Péladeau is creating political instability?

M. Bérubé : Who say that? François Legault? Nobody else? OK. That's enough for me.

Mme Plante (Caroline) : …I have a question about baseball. Is there appetite at the PQ to try to get another baseball team?

M. Bérubé : If we have games at the Olympic Stadium, I'm going to be there. We don't have any discussion on this issue, it's too early for that. I salute my friend Denis, he was in New York City, and it's pretty clear about what he's doing, exploration about maybe bringing back a team in Montréal. So this is really primary.

Mme Plante (Caroline) : Should there be Government money to try to…

M. Bérubé : We don't have any reflexion on this issue. Oui, Alexandre.

M. Robillard (Alexandre) : M. Bérubé, juste une petite précision. Est-ce que vous pensez que tout retard dans le retour des Nordiques à Québec pourrait avoir un impact négatif sur M. Péladeau?

M. Bérubé : Non. Non, puis je dirais qu'il y a des gens très aguerris, des commentateurs politiques de Québec, sportifs, à la radio, il n'y a personne qui évoque ça, il n'y a vraiment personne. Ce n'est pas un enjeu politique, c'est un enjeu qui est lié aux conditions du marché. Puis est-ce qu'il y aura des franchises de disponibles? Est-ce qu'il y aura une expansion, par exemple? C'est lié à ça. C'est du sport.

M. Robillard (Alexandre) : Mais comme il est associé, quand même, au projet, on le voit encore avec M. Legault ce matin…

M. Bérubé : Non. Bien, en tout cas…

M. Robillard (Alexandre) : …M. Legault fait un lien avec lui.

M. Bérubé : …le Parti québécois a posé des gestes, à l'époque où on était dans l'opposition, pour que cet amphithéâtre-là soit construit. On n'en a pas retiré un, je dirais, un résultat politique, on l'a fait parce que c'était la chose à faire, puis ça démontrait qu'on croyait à Québec. Et, quand il y aura une équipe, on applaudira, nous aussi, parce qu'on aime autant le hockey que les caquistes et les libéraux.

Alors, c'est un enjeu qui nous préoccupe aussi, puis, quand il y aura une équipe, bien, on sera tous heureux d'y aller. Voilà. Merci.

(Fin à 11 h 26)

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