To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de Mme Stéphanie Vallée, ministre de la Justice, et M. Martin Coiteux, ministre des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire, et ministre de la Sécurité publique

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de Mme Stéphanie Vallée, ministre de la Justice, et M. Martin Coiteux, ministre des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire, et ministre de la Sécurité publique

Version finale

Tuesday, May 10, 2016, 12 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Douze heures trente-cinq minutes)

Mme Vallée : Bonjour. Alors, merci d'être avec nous. Nous vous avons convoqués ce matin, mon collègue Martin Coiteux et moi, pour vous présenter la mise en oeuvre d'une partie, de 10 des 60 recommandations, du rapport de la commission Charbonneau. Il s'agit de nouvelles mesures qui s'ajoutent à celles qui ont déjà fait l'objet d'une annonce. Alors, mon collègue a déposé ce matin des amendements au projet de loi n° 83, qui est la Loi modifiant diverses dispositions législatives en matière municipale concernant notamment le financement politique.

Alors, à ce jour, le gouvernement du Québec a mis en oeuvre, en tout ou en partie, 19 des 60 recommandations du rapport, soit plus de 30 %. Vous vous souviendrez que, le 24 mars dernier, on s'était donné rendez-vous pour vous dresser un bilan des actions qui étaient réalisées à ce jour puis aussi pour vous indiquer que nous avions l'intention de donner suite aux recommandations de la commission. À ce moment-là, on avait discuté du fait que plus de 80 % des 60 recommandations demandaient des modifications réglementaires ou législatives et nous avions pris l'engagement de vous informer de la suite qui serait donnée aux travaux. Alors, mon collègue vous présentera les mesures qui donnent suite aux recommandations 7, 21, 20, 25, 37, 38, 41, 44, 46 et 52 de la commission.

Dans les prochains jours — vous avez probablement pris connaissance du feuilleton — j'aurai l'occasion de revenir vous voir pour vous présenter aussi d'autres suites qui seront données par moi et aussi par ma collègue Rita De Santis aux recommandations de la commission Charbonneau.

Donc, la somme de travail nécessaire pour permettre de donner suite aux recommandations, elle est importante, mais elle n'affecte en rien notre détermination d'assumer pleinement les responsabilités qui incombent à notre gouvernement, soucieux, évidemment, de l'intérêt public. Je vais donc tout de suite, sans plus tarder, céder la parole à mon collègue.

M. Coiteux : Alors, merci beaucoup. Alors, bonjour à tout le monde. Comme ma collègue l'a mentionné évidemment, en mars dernier, le gouvernement réitérait alors son engagement à donner suite à l'ensemble des 60 recommandations du rapport de la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion de contrats publics dans l'industrie de la construction, qu'on appelle communément la commission Charbonneau. Alors, il y a de nombreux cas, et c'est ce qu'on avait d'ailleurs prévu, où, pour répondre à ces recommandations, ça nécessite des modifications législatives et, d'autres fois, ça nécessite des modifications d'ordre réglementaire.

Alors, ce matin, j'ai déposé de nouvelles propositions d'amendement à la Commission de l'aménagement du territoire dans le cadre de l'étude détaillée du projet de loi n° 83, qui est une loi qui modifie diverses dispositions législatives en matière municipale concernant notamment le financement politique, qui est un projet de loi, comme vous le savez, qui vise notamment le financement des partis politiques municipaux et le processus électoral au niveau municipal.

Alors, si ces propositions d'amendement sont adoptées, ça permettrait notamment de renforcer l'intégrité des processus d'adjudication des contrats municipaux. Ça permettrait aussi de resserrer les règles sur le financement politique municipal. Ces propositions d'amendement témoignent des efforts que nous avons investis justement pour donner suite aux recommandations de la commission Charbonneau.

Dans son rapport, la commission Charbonneau, sur les 60, elle formule 32 recommandations qui visent directement ou indirectement le monde municipal. Alors, sans entrer dans les détails, j'aimerais prendre juste quelques minutes pour faire un bref survol des principales propositions d'amendement que j'ai déposées ce matin.

Alors, on va commencer par la recommandation n° 7, qui concerne les délais dans les appels d'offres publics. La commission recommande :

«D'adopter des règles permettant à un donneur d'ouvrage public d'établir le délai raisonnable de réception des soumissions en fonction de l'importance financière et de la complexité du projet faisant l'objet d'un appel d'offres.»

Alors, nous proposons donc de prévoir, pour les appels d'offres publics d'une valeur de 100 000 $ ou plus, que, si les documents de la demande de soumission sont modifiés d'une manière susceptible d'avoir une incidence sur le prix de la soumission, cette modification devrait être transmise au moins sept jours avant l'expiration du délai de réception des soumissions.

Il y a ensuite la recommandation n° 20 concernant la confidentialité des comités de sélection. Le rapport Charbonneau recommande :

«D'uniformiser les dispositions législatives applicables aux organismes publics afin :

«d'assurer la confidentialité des noms des membres des comités de sélection; et

«[...]de l'identité des preneurs de documents d'appel d'offres qui choisissent de se prévaloir de cette confidentialité — on recommandait également :

«d'interdire à tout élu ou fonctionnaire de révéler le nombre et le nom des preneurs de documents et des soumissionnaires avant l'ouverture des soumissions.»

Ainsi, une des propositions d'amendement déposées ce matin propose l'interdiction pour les élus, pour les municipalités, organismes municipaux et leurs employés de divulguer l'identité des membres des comités de sélection, en quelque circonstance que ce soit, autres que ceux qui sont constitués dans le cadre d'un concours.

Il y avait ensuite la recommandation n° 21 concernant les comités de sélection. Alors, dans ce cas-ci, la commission Charbonneau recommande :

«De créer une infraction pénale afin de sanctionner toute tentative par un soumissionnaire d'entrer en communication directement ou indirectement avec un membre d'un comité de sélection ou d'un donneur d'ouvrage public dans le but d'influencer sa décision.»

Alors, il est proposé d'introduire une infraction afin de sanctionner toute tentative par un soumissionnaire d'entrer en communication directement ou indirectement avec un membre d'un comité de sélection ou d'un donneur d'ouvrage public dans le but d'influencer sa décision.

La recommandation n° 25 de la commission Charbonneau, qui concerne l'expertise interne en construction. Alors, la commission recommande :

«D'étendre à tous les donneurs d'ouvrage publics les exclusions pertinentes prévues à l'article 19 de la Loi sur les relations de travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d'oeuvre dans l'industrie de la construction afin de soutenir le développement d'une plus grande expertise interne en construction.»

Et justement, pour donner suite à cette recommandation, il est suggéré de modifier ladite loi afin de permettre aux municipalités de faire réaliser par leurs propres salariés des travaux de rénovation et de modification visant des immeubles et des équipements municipaux, et ce, sans être assujettis aux conditions prévues par cette loi. On répondrait, en faisant ça, non seulement aux recommandations de la commission Charbonneau, mais également à l'un des engagements que nous avons pris dans l'accord de partenariat avec les municipalités pour la période 2016‑2019.

La recommandation n° 37 de la commission, concernant des infractions liées au financement. Alors, la commission recommande :

«D'appliquer un délai de prescription de poursuite pénale de trois ans après la connaissance d'une infraction par le poursuivant, sans excéder sept ans depuis sa perpétration [notamment] :

«[...]aux lois électorales en matière de financement politique...»

Et, pour donner suite à cette recommandation, il est proposé de fixer à sept ans les délais de prescription dans les dispositions législatives de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités visant des infractions liées au financement.

La recommandation n° 38, maintenant, concernant la Loi électorale, qui touche le secteur municipal, des changements à la Loi électorale et à la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités sont proposés. La commission recommande :

«De modifier la Loi [...] pour exiger que :

«le rapport financier annuel du parti ou de chaque instance soit signé par le chef du parti et par le plus haut responsable de chaque instance du parti en plus du représentant officiel.» Et c'est ce que nous proposons de faire par un amendement qui a été déposé ce matin.

Il y a la recommandation n° 41, qui concerne les formations offertes par le Directeur général des élections du Québec. La commission recommande :

«De rendre obligatoire [cette] formation sur les règles de financement politique préparée par le Directeur général des élections du Québec pour les représentants officiels et les agents officiels des partis politiques municipaux, de leurs instances et des candidats indépendants.» Et nous avons déposé ce matin un amendement, un projet d'amendement qui vise à répondre à cette recommandation également.

Il y a la recommandation n° 44, concernant la déclaration anti-prête-noms et plafond de prêts, où la commission recommande :

«De renforcer les dispositions des lois électorales relativement au financement politique au moyen de prêts et de cautionnements...»

Les amendements qui sont proposés aujourd'hui prévoient qu'une obligation de déclaration anti-prête-noms accompagne désormais les actes d'emprunt et ceux de cautionnement dans le milieu municipal. Et de plus la réduction du plafond de prêt et de cautionnement des partis politiques municipaux passerait de 10 000 $ à 5 000 $.

Il y a la recommandation n° 46 concernant le code d'éthique et de déontologie des élus. La commission recommande :

«De modifier les codes d'éthique et de déontologie applicables aux élus provinciaux et municipaux ainsi qu'aux membres de leur personnel afin d'interdire l'annonce de projets, de contrats ou de subventions [à l'occasion] d'événements de financement politique [dans le monde municipal].»

Alors, ici, on agit avec les amendements proposés dans le monde municipal parce que c'est un projet de loi sur le secteur municipal. Alors, la Loi sur l'éthique et la déontologie en matière municipale serait modifiée pour prévoir que les codes d'éthique des élus municipaux devraient comporter des règles prévoyant l'interdiction d'annonce à l'occasion d'activités de financement politique. Et nous proposons de plus que l'élu municipal soit imputable des actions de son personnel de cabinet à cet égard.

La recommandation n° 52, transparence et participation citoyenne. La commission recommande :

«D'obliger les municipalités à diffuser sur Internet les règlements municipaux portant sur la gestion contractuelle...» Et nous avons un amendement à cet effet pour mettre en oeuvre cette recommandation également.

Alors, comme on l'a répété et comme le disait ma collègue ministre de la Justice tout à l'heure, le gouvernement a toujours dit qu'il n'était pas question de tabletter le rapport de la commission Charbonneau. On est à l'oeuvre pour donner des suites à l'ensemble des recommandations, et l'annonce d'aujourd'hui en est une nouvelle fois une démonstration. Le gouvernement passe rapidement à l'action. On répond aux recommandations. Les amendements qui sont proposés aujourd'hui, justement, témoignent des efforts qui ont été investis par le gouvernement depuis le début et qui se poursuivent. Et, notamment, vous êtes invités à être très attentifs cette semaine parce qu'il y aura d'autres annonces à cet effet pour aller jusqu'au bout des engagements que nous avons pris de considérer l'ensemble des recommandations.

Alors, je pense qu'on est prêts à prendre les questions.

M. Vigneault (Nicolas) : Sur le délai de prescription, vous revenez à sept ans. Il y a beaucoup de débats autour d'un délai de prescription beaucoup plus grand. Donc, vous allez du côté de la commission Charbonneau. Est-ce à dire que c'est vraiment la ligne directrice que vous voulez adopter pour l'ensemble des délais de prescription?

M. Coiteux : C'est certain que, dans le secteur municipal, on a pris telle quelle la recommandation de la commission Charbonneau.

M. Vigneault (Nicolas) : Pourquoi pas un délai de prescription plus grand, par exemple, comme le demandaient notamment les partis de l'opposition?

M. Coiteux : Bien, il peut y avoir différents enjeux, mais, dans le secteur municipal, on suit à la lettre — en ce qui concerne les infractions pénales, là — la recommandation de la commission Charbonneau. Les travaux sur le reste se poursuivent avec les collègues qui sont responsables de d'autres dossiers, là. On avance avec le sept ans.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais la question demeure. Pourquoi ne pas aller plus loin que sept ans?

M. Coiteux : On va plus loin que la situation actuelle. Il y a une raison sous-jacente aux recommandations de la commission Charbonneau, puis on va de l'avant avec la recommandation telle quelle.

M. Vigneault (Nicolas) : Mais pourquoi? Quels sont les arguments pour aller du côté du sept ans et ne pas prolonger, par exemple, à 10 ans, à 15 ans?

M. Coiteux : Il y a un raisonnement juridique derrière les recommandations de la commission Charbonneau, et puis on a décidé de s'inscrire pleinement, dans le cas des municipalités, à sept ans. Je n'ai pas d'autre chose à ajouter là-dessus.

M. Lessard (Denis) : Sur un autre sujet. Ce n'est pas sur les amendements, mais c'est connexe. SNC-Lavalin, ce matin, a annoncé qu'elle rembourserait les... appelons ça des trop-perçus, là. Mais est-ce que vous avez une information que d'autres firmes vont faire de même? Est-ce que ça vous paraît suffisant par rapport à ce qui était présumément extorqué ou, en tout cas, pris en trop des contrats publics, là?

Mme Vallée : C'est un premier pas. Je vous dirais qu'on doit le considérer comme tel parce qu'il n'y a pas de limite au nombre de dossiers pouvant être ouverts par un organisme. On va laisser l'administrateur du Programme de remboursement volontaire analyser le dossier. Le Programme de remboursement volontaire prévoit également que des tierces personnes pourront être consultées. Mais, pour le moment, on a appris tout comme vous, en même temps que vous, là, la volonté de SNC de s'assujettir et de se prévaloir des dispositions du Programme de remboursement volontaire.

Maintenant, évidemment, ce programme a été mis en place parce qu'on souhaite voir le plus grand nombre d'entreprises en profiter, en bénéficier pour le plus grand bénéfice collectif. Donc, il y aura... Et chaque... Je pense qu'il est important puis je pense que ça pourrait vous intéresser, il y a un site qui existe, du Programme de remboursement volontaire, sur lequel les citoyens peuvent... Les citoyens peuvent consulter le site, et vous pouvez voir quelle entreprise a déposé officiellement une demande.

M. Lessard (Denis) : ...établi à 20 %. Est-ce que c'est automatiquement 20 % ou c'est négocié entre les parties?

Mme Vallée : Je ne commenterai pas le dossier de SNC, qui fera l'objet d'une analyse de la part de l'administrateur, et l'administrateur verra à me soumettre sa recommandation. Alors, vous comprendrez, je vais laisser l'analyse se faire par les experts, mais soyez assurés qu'on suit de façon très près la demande. Et j'ai compris que la demande, actuellement, de SNC, elle visait un certain nombre de municipalités. Maintenant, est-ce qu'il y aura d'autres demandes? Tout est possible.

M. Robillard (Alexandre) : Êtes-vous au courant, justement, d'intentions de SNC de rembourser les trop-perçus pour des contrats gouvernementaux?

Mme Vallée : On a cet avis-là aujourd'hui qui est tombé. Pour la suite des choses, on verra au fur et à mesure que les dossiers seront présentés, mais soyez assurés qu'il y a un suivi. Et les équipes aussi, dans les ministères, sont mises à contribution pour travailler, pour s'assurer que nous puissions intervenir en temps opportun dans les dossiers lorsqu'un dossier sera avancé.

M. Lessard (Denis) : Est-ce que c'était une surprise pour vous? On a l'impression que ces choses-là sont négociées de longue main avec le gouvernement avant que ce soit annoncé.

Mme Vallée : Non. Honnêtement, le gouvernement n'est pas au fait. Le travail se fait avec l'administrateur du programme. Donc, il n'y a pas de pourparlers entre le gouvernement et les entreprises à proprement parler, pas du tout, au contraire.

M. Gagnon (Marc-André) : M. Coiteux, est-ce que vous avez l'intention de donner suite à la demande d'aide financière faite par la ville de Saint-Hyacinthe pour son projet de centre de congrès?

M. Coiteux : Écoutez, il y a des programmes qui permettent de financer des infrastructures municipales, puis, chaque fois qu'une municipalité fait une demande en bonne et due forme, on l'étudie en fonction des paramètres des programmes. Alors, je ne suis pas du tout au stade de pouvoir annoncer quelque décision que ce soit. Alors, on va voir quelles seront les suites.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais, vu les liens avec Marc Bibeau dans ce dossier-là, est-ce que, pour vous au gouvernement, au Parti libéral, c'est un dossier qui est plus délicat, compte tenu du contexte?

M. Coiteux : Regardez, tous les dossiers de financement d'infrastructures municipales doivent être analysés en vertu de critères objectifs prévus par les programmes. Et les analyses se font toujours en fonction de ces critères objectifs et aucun autre. Alors, on n'est pas du tout, là, au stade de prendre une décision de quelque nature que ce soit.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce qu'on doit comprendre que le délai de sept ans, là, que vous évoquez aujourd'hui avec votre amendement pour le secteur municipal, dans un souci de cohérence, ça va être la même chose pour le reste des autres ordres?

M. Coiteux : Aujourd'hui, je présente des amendements qui ont été déposés ce matin, qui concernent le secteur municipal. Vous allez avoir l'occasion de voir la réponse gouvernementale à l'ensemble des recommandations qui touchent d'autres secteurs que le secteur municipal. Le secteur municipal peut être interpellé aussi par d'autres propositions que nous ferons prochainement. Alors, je vais m'en tenir à ça ce matin.

M. Robillard (Alexandre) : Donc, il pourrait y avoir deux types de prescription selon les ordres?

M. Coiteux : Je m'en tiens simplement aux amendements que j'ai déposés ce matin. Et puis, sur d'autres aspects des recommandations, il y a du travail qui se fait et il y a des choses qui vont pouvoir être présentées très, très, très prochainement. Et certains aspects pourraient, encore une fois, toucher le monde municipal.

La Modératrice : On va prendre une question en anglais.

Mme Plante (Caroline) : So, Mrs. Vallée, do you see it as good news, that SNC-Lavalin has seemingly agreed to repay some of the funds that it illegally collected?

Mme Vallée : Every file that is filed within the program is good news. We can only encourage firms to take advantage of this program that has been put forward and to submit whatever file they consider susceptible to be taken and analyzed under the prescription of Bill 26.

Mme Plante (Caroline) : Do you have a role to play in that? Are you calling today for other firms to do the same?

Mme Vallée : Well, I think the Government has put this program forward so that firms can take advantage of it and use it as a way to go forward with the file. But, as the role that I will have to be playing, it will be subsequently because the administrator of the program will be analyzing the files, will be analyzing the offers that will be made by the firms and will submit its recommendations.

Mme Plante (Caroline) : Can you comment on what would be an adequate amount?

Mme Vallée : I will not be commenting this file. I will let the process take its part. And, once it has been submitted, then I will make my decision known.

M. Hicks (Ryan) : Can you give a couple of examples of what these amendments are? I'm not going to make you go through the whole list again in English, but a couple of examples that you think, you know, really stand out.

M. Coiteux : Well, what we want to accomplish by responding to the recommendations of the commission involves joint work with other colleagues. In this particular case, we went for the amendments that best suited the instrument that we had with the Bill project 83. So, in some cases, we strengthened the ethical rules that we had in the municipal levels. We put some restrictions on the partisan work by the civil workers that have the highest responsibilities. We had already some of the articles proposed by the Bill 83 that were suggesting changes of that sort and we reinforced that this morning.

M. Hicks (Ryan) : And what kind of message are you hoping to send with the latest round of amendments?

M. Coiteux : That the municipal sector is concerned as much as the rest of the public sector in terms of our response to the recommendations of the Charbonneau Commission. So, it's the public sector at large, including the municipal sector. I think the municipal sector was very much concerned by those recommendations, and we put forward the necessary actions to respond.

M. Hicks (Ryan) : Are we going to hear anything, between now and the end of the session, anything else with respect to the Charbonneau Commission recommendations?

Mme Vallée : You will definitely be hearing more from us.

Mme Plante (Caroline) : Mr. Coiteux, do you expect a positive response to these amendments, either from political parties here or the municipal sector?

M. Coiteux : Well, I think, yes, because we voted unanimously, at the National Assembly, that the Government should respond to the 60 recommendations of the commission, and this is exactly what we're doing and this is exactly the purpose of the amendments that I presented this morning. So, yes I expect that everybody in this Assembly will act consequently to the way they voted unanimously with us to ask the Government to give an answer to each and every of those 60 recommendations. Thank you.

(Fin à 12 h 56)

Participants


Document(s) Related