To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Sylvain Gaudreault, chef de l'opposition officielle, et M. Sylvain Roy, porte-parole de l'opposition officielle en matière de forêts, de faune et de parcs

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Sylvain Gaudreault, chef de l'opposition officielle, et M. Sylvain Roy, porte-parole de l'opposition officielle en matière de forêts, de faune et de parcs

Version finale

Thursday, May 12, 2016, 11 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Douze heures seize minutes)

M. Gaudreault : Oui. Alors, bonjour. Nous sommes réunis ici... je suis réuni, en fait, avec des travailleurs de l'industrie des pâtes et papiers, l'industrie forestière, pour dénoncer l'inaction du gouvernement libéral sur la contestation de la surtaxe de presque 18 % qui a été imposée depuis plus d'un an sur le papier surcalendré qui est produit dans nos usines, particulièrement deux usines du Saguenay—Lac-Saint-Jean, celle de Kénogami, à Jonquière, et celle de Dolbeau.

Alors, on a questionné à l'Assemblée nationale, à la période de questions, le premier ministre là-dessus, je l'ai questionné avec Sylvain Roy, député de Bonaventure, et nous trouvons absolument inacceptable que le premier ministre banalise, au fond, cette situation-là en disant qu'il s'en remet, comme si rien n'était, au gouvernement fédéral. Puis il pousse l'audace à dire que le gouvernement fédéral est même en retard sur la création d'un comité.

Écoutez, ça fait plus d'un an que cette surtaxe a été imposée. Pendant ce temps-là, les emplois sont menacés dans les usines parce que ça risque de coûter 1 million de plus... pas «ça risque», ça coûte 1 million de plus par mois par usine pour produire le papier à cause de cette surtaxe.

Alors, on le dénonce. On trouve que le gouvernement n'est pas assez ferme dans sa position, ne pousse pas suffisamment fort sur le gouvernement fédéral. Et je ne comprends pas que le premier ministre n'ait pas dit immédiatement... qu'il n'a pas mandaté son délégué du Québec à Washington pour faire des représentations puis des pressions auprès du gouvernement fédéral sur cet enjeu-là.

Alors, nous, on va continuer le travail. Les travailleurs également vont continuer la pression. Là-dessus, je cède la parole à M. Alain Lampron.

M. Lampron (Alain) : Bien, merci. Puis effectivement je pense que ce qui vient d'être dit... Puis on est contents, quand même, que la question ait été soulevée ce matin au niveau de l'Assemblée nationale parce que c'est carrément les emplois qui sont en jeu. Le gouvernement fédéral avait annoncé en novembre dernier justement la création d'un comité pour regarder la situation au niveau d'un pacte au niveau du libre-échange. Et, à l'heure actuelle, le comité n'a même pas l'air à être en marche pour régler la situation. Ça fait qu'on ne peut pas attendre des mois et des années avant de régler cette situation-là. Je pense que c'est très important. Et là, à l'heure actuelle, on fait face au protectionnisme américain, et il faut que nos gouvernements soient agressifs pour essayer d'avoir les jobs qu'on a droit. Et, au niveau de l'exportation, je pense que notre client au niveau des exportations québécoises et canadiennes, c'est quand même les États-Unis. Ça fait qu'il ne faut pas laisser passer n'importe quoi pour arriver avec des taxes pour diminuer notre économie.

M. Gaudreault : Régis.

M. Duchesne (Régis) : Oui, bonjour. Je suis président du syndicat d'Unifor de l'usine de Kénogami. Naturellement, ce qui a été dit ce matin... Ça fait déjà un an que le comité aurait dû être créé. Les conséquences de cette irresponsabilité-là, ça fait en sorte que ça met nos deux usines, celles, là, de Kénogami et de Dolbeau, en danger.

Les travailleurs, vous savez, ça fait des années qu'on a beaucoup de difficultés. Vous savez quelle bataille qu'on fait au niveau de Greenpeace. On ne retournera pas dans le passé pour discuter de ça, mais sauf qu'on commence à être épuisés. Ça fait en sorte qu'au nom des travailleurs je demande à M. Couillard, à ce gouvernement, de s'occuper de sa région, de s'occuper des jobs parce que, nous, c'est ce qu'on fait, on se bat, et on se bat, et on se bat. Puis on arrive aujourd'hui où est-ce qu'on a une possibilité de fermeture d'usines encore une fois — j'en suis, un travailleur qui vient d'une usine qui a été fermée — à part des autres qui ont été fermées. Ça fait qu'imaginez-vous dans quelle situation qu'on se trouve aujourd'hui.

Or, la demande du syndicat de l'usine de Kénogami est claire, puis celle, là, de Dolbeau, j'imagine, aussi, hein? Qu'ils règlent le problème une fois pour toutes. Qu'ils mettent en branle ce fameux comité là pour régler la situation de la taxe parce que, présentement, là, cet argent-là, on ne l'a pas. Ils mettent en fiducie cet argent-là, puis ce qui fait en sorte qu'on se bat<, puis...> par rapport, justement, au prix du papier, par rapport au dollar canadien. Puis ça fait en sorte que nos usines sont en danger de fermeture peut-être temporaire, peut-être définitive aussi. Puis ça, ça vient briser les efforts collectifs qu'on fait depuis des années pour en venir un jour à se sortir de cette fameuse crise. Ça vient briser tous les efforts collectifs qu'on fait.

Ça fait que j'espère de tout coeur que le gouvernement va prendre en considération le message qui est passé aujourd'hui. Merci.

M. Gaudreault : Merci. Pascal.

M. Cloutier (Pascal) : Vous savez, depuis les dernières années, les usines de Dolbeau et Kénogami, on a fait des efforts énormes pour demeurer des usines rentables avec la mondialisation des marchés. Vous comprendrez qu'aujourd'hui, avec une surtaxe de 17 %, c'est rendu très difficile pour nous de rester rentables, et les employés ont fait les efforts nécessaires pour ça. Donc là, ça fait un an que cette surtaxe-là est imposée. Ce qu'on se rend compte aujourd'hui, aujourd'hui, un an plus tard, c'est qu'il n'y a pas encore de comité qui est formé. Nous, ce qu'on veut, c'est une date. Et ce qu'il faut comprendre, à partir du moment où est-ce que le comité va être formé... Combien de temps ça va prendre encore avant que ça se règle?

Donc, on parle ici vraiment de l'avenir de nos usines qui, en passant, n'ont reçu aucune subvention, contrairement à d'autres, aucune subvention. Donc, on n'a pas à avoir d'imposition de 17 %. C'est complètement absurde pour nos usines d'avoir ces impositions de surtaxe là.

Donc, pour nous, là, aujourd'hui, c'est inacceptable. Et je pense qu'il faut absolument, à court terme, avoir une date, une date de formation de comité, et qu'il y ait une énergie qui soit soutenue pour que cette situation-là puisse se régler. Merci.

M. Gaudreault : Merci. Sylvain.

M. Roy : Merci. Écoutez, depuis une dizaine d'années, on a perdu 20 000 emplois dans l'industrie forestière. Il y a 284 usines qui ont fermé leurs portes. On a deux usines qui sont en danger actuellement. Et ça peut avoir une répercussion assez importante sur des usines de sciage qui fournissent du copeau aux usines de pâtes et papiers.

Nous, ce qu'on demande, c'est au ministre Lessard de prendre ses responsabilités, d'interpeller le gouvernement fédéral, de mettre sur pied rapidement un comité pour négocier des ententes et faire reculer le gouvernement américain par rapport à cette surtaxe qui, en 2015, était évaluée à 2 %, et, par magie, ça a monté à 17 %, 18 % dernièrement. Donc, on demande au ministre Lessard de défendre l'industrie forestière au Québec. C'est 250 villages qui vivent avec l'économie forestière puis c'est très important pour le développement des régions. Merci.

M. Gaudreault : Merci.

Une voix : Merci beaucoup.

(Fin à 12 h 23)

Participants


Document(s) Related