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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition, Mme Nathalie Roy, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'intégrité, et M. Simon Jolin-Barrette, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de justice

Version finale

Thursday, November 17, 2016, 8 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-trois minutes)

M. Legault : Oui. Bien, écoutez, ce matin, on voit que les tentacules de la corruption libérale sont partout au Québec. C'est le bout du bout, là. On apprend que même la commission qui était responsable d'enquêter sur la magouille était faite dans un édifice qui appartient à un des bénéficiaires de la magouille.

Donc, on a regardé le bail qui a été payé par la commission Charbonneau. On s'est rendu compte que le bail de la commission Charbonneau a été payé à 40 $ du pied carré. 40 $ du pied carré au 500, René-Lévesque, là, il faut avoir visité l'endroit pour savoir que ça ne vaut pas ça. Ça vaut maximum 28 $ du pied carré. Donc, ça veut dire que la commission Charbonneau a payé 40 % de trop pour son loyer.

Donc, si vous appliquez ça sur un loyer qui a été payé 3,5 millions, ça veut dire que les Québécois se sont fait avoir de 1,5 million pendant la commission Charbonneau. C'est quand même incroyable, là, comme information puis comme tentacules, là, des libéraux qui vont partout, partout, puis qui ne se sont même pas gênés d'agir pendant la commission Charbonneau.

Le ministre des Finances a annoncé hier qu'il y aurait une vérification de tous les baux puis les contrats à la SIQ. Par contre, il nous a dit que ces vérifications auraient lieu seulement jusqu'en 2012. Or, on a déposé en Chambre des contrats d'entretien signés avec M. Gantcheff, entre autres en 2015 et en 2016. Donc, je demande au ministre des Finances d'étendre la vérification de tous les contrats signés avec M. Gantcheff jusqu'à ce jour. Et d'ailleurs, dans la motion que les libéraux semblent vouloir appuyer, dans le deuxième paragraphe, c'est bien clair qu'on demande que tous les baux, tous les contrats soient analysés jusqu'en 2016, donc pas jusqu'en 2012.

L'autre chose aussi, c'est qu'il y a une urgence d'agir. Je comprends que la Vérificatrice générale va faire son travail, ça va prendre un certain temps, mais ça n'empêche pas les gestionnaires de gérer. Comment se fait-il que M. Leitão n'est pas capable de dire à ses gestionnaires, là : Pouvez-vous regarder dès maintenant les contrats qui ont été signés avec M. Gantcheff? Et s'il y a de semaines. Il ne faut pas attendre le rapport de la Vérificatrice générale.

Donc, je conclus en vous disant qu'on a encore la preuve ce matin que le ménage n'a pas été fait par le Parti libéral de M. Couillard, puis je pense que le 5 décembre, que ça soit à Saint-Jérôme, à Longueuil, à Verdun ou dans Arthabaska, Victoriaville et compagnie, les Québécois ont la chance, là, d'envoyer un message très clair au gouvernement libéral. Il faut donner une leçon aux libéraux de dire : C'est assez, la corruption libérale.

La Modératrice : Merci beaucoup. On va commencer la période de questions. Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Oui. Sur un autre sujet, M. Legault, ce qui se passe actuellement à Val-d'Or, l'observatrice indépendante vient de dire sur les ondes de LCN qu'elle est surprise qu'il n'y ait pas eu d'accusation qui ait été déposée.

M. Legault : Oui. Bien, écoutez, moi, là, aujourd'hui, je suis de tout coeur avec les victimes qui, de façon difficile, ont dénoncé les policiers. Je veux lire le rapport avant de porter quelque jugement que ce soit. Il semble qu'il va être déposé demain. Moi, j'aurais aimé, là, tant qu'à avoir des fuites, que tout le monde ait le rapport dès maintenant, mais je veux lire le rapport avant de le commenter.

M. Laforest (Alain) : Sauf que l'observatrice indépendante parle de racisme. Elle dit qu'elle est surprise qu'il n'y ait pas eu d'accusation, puis il semble qu'il n'y aura pas d'accusation. Est-ce que vous trouvez que c'est de nature à créer des tensions, ce qui se passe actuellement à Val-d'Or, là?

M. Legault : Bien, écoutez, il faut continuer, au Québec, de lutter contre le racisme. C'est une opportunité qu'on a, mais, encore une fois, je veux lire le rapport puis inquiétez-vous pas, quand je vais l'avoir lu, on va se dépêcher, là, de le commenter, parce que, oui, moi, je suis aujourd'hui de tout coeur avec ces victimes, là, qui ont eu des agressions sexuelles et puis qui s'attendent à ce qu'il y ait des changements dans nos façons de faire.

Donc, je veux lire le rapport. J'ai de la difficulté moi aussi à comprendre. Je suis surpris, mais je veux lire le rapport, là.

M. Laforest (Alain) : Mais au-delà de ça, au-delà du rapport, là, bon, vous avez entendu M. Picard, vous avez entendu les femmes autochtones, on a une observatrice indépendante qui y va de commentaires. Est-ce que ça, ce n'est pas un foyer qui risque de dégénérer? C'est un peu ça, la question que je vous pose.

M. Legault : Bien, il faut que le gouvernement prenne des mesures pour lutter contre le racisme, contre ces formes d'agressions sexuelles. Bien, maintenant, pour ce qui est exactement du rapport, je veux le lire avant de le commenter.

La Modératrice : Philippe-Vincent Foisy, Cogeco.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Sur le même sujet, Mme Lafontaine, hier, disait, dans son rapport, que l'enquête du SPVM a été impartiale et elle ne voit aucun problème dans l'enquête du SPVM par rapport aux policiers de la Sûreté du Québec. Est-ce que ça, au moins, ça vous rassure dans les propos de l'observatrice indépendante par rapport à l'enquête?

M. Legault : Bien, c'est le commentaire d'une personne. C'est effectivement préoccupant d'entendre ce genre de commentaire, c'est surprenant, mais, en même temps, je ne peux pas le commenter tant que je n'ai pas lu le rapport.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Oui, mais son rapport à elle, elle dit que l'enquête est impartiale, a été bien faite. Est-ce ça, au moins, ça peut rassurer?

M. Legault : Bien, écoutez, c'est le commentaire d'une personne. Moi, j'aimerais lire le rapport puis voir effectivement sur quelles bases on fonde ce genre de conclusion.

M. Foisy (Philippe-Vincent) : Et vous dites que le gouvernement doit lutter contre le racisme. Que doit faire, concrètement, maintenant, le gouvernement quand on voit ce genre de situation là? Est-ce que c'est une autre commission d'enquête? Est-ce que c'est une commission parlementaire? Est-ce que c'est... Comment, concrètement, là?

M. Legault : Oui, bien, commençons par voir ce qu'il y a dans le rapport, qu'est-ce qu'on a examiné, qu'est-ce qu'on a noté. Je pense bien que le rapport ne va pas être noir sur blanc, là, il doit sûrement avoir des zones grises, et c'est dans ces zones grises, là, où il faut agir, mais, encore là, on a quelqu'un qui a mis un certain temps à faire un rapport, à étudier le problème. Avant de lancer toutes sortes de solutions, là, il faut voir exactement la description du problème.

La Modératrice : Simon Boivin, Le Soleil.

M. Boivin (Simon) : Bonjour, M. Legault. Quand vous parlez de l'édifice dans lequel a eu lieu la commission Charbonneau, il a fallu que quelqu'un, quand même, signe un bail temporaire avec l'édifice de M. Gantcheff. Est-ce qu'il faut aller voir si la personne qui s'occupait de réserver des locaux peut avoir un intérêt là-dedans? Qu'est-ce qui... Il faut qu'il y ait des gens qui ne se soient pas informés du prix du pied carré pour aller chercher quelque chose qui est aussi...

M. Legault : La question que tous les Québécois se posent aujourd'hui, là, c'est : Est-ce que Fava, Rondeau et Bartlett ont eu une cote, même sur le loyer de la commission Charbonneau? C'est ça que les gens se demandent aujourd'hui. On a payé 3,5 millions, puis ça valait 2 millions. Donc, pourquoi on a payé 1,5 million de trop pour la location des locaux de la commission Charbonneau? Il faut avoir du front tout le tour de la tête. Moi, je dis : Les libéraux, là, sont partout, ne sont pas gênés. Même pendant la commission Charbonneau, ils ont fait payer les Québécois 1,5 million de trop. Ce n'est quand même pas rien, là.

M. Boivin (Simon) : Monsieur, est-ce que vous demandez à ce qu'il y ait une vérification spécifique sur qui a pris les engagements au nom de la commission pour...

M. Legault : Bien oui. Nous, on demande à ce que tout ce qui a été signé, là, que ça soit des contrats d'entretien, des baux, la vente des immeubles, tout ce qui a été fait avec M. Gantcheff, là, jusqu'à ce jour, pas jusqu'en 2012... Pourquoi les libéraux veulent arrêter en 2012? Parce qu'ils veulent montrer que, sous l'ère de M. Couillard, il ne s'est rien passé avec M. Gantcheff? Moi, je veux savoir ce qui a été signé avec M. Gantcheff sous l'ère du pur M. Couillard, là. Je veux le savoir.

La Modératrice : Merci. Hugo Lavallée, Radio-Canada.

M. Lavallée (Hugo) : Bonjour, M. Legault. Concernant un autre dossier, celui de Muskrat Falls, on a entendu hier le ministre Arcand dire qu'il était ouvert, semble-t-il, à un nouveau deal, entre guillemets, avec Terre-Neuve... pas Muskrat Falls, pardon, Churchill Falls. Je m'excuse. Et, par la suite, M. Fournier a tempéré un peu les propos. Qu'est-ce que ça vous inspire, cette tergiversation?

M. Legault : Bien, écoutez, moi, d'abord, là, quand je vois comment le gouvernement de M. Couillard a négocié avec Bombardier, là, je suis inquiet de savoir que c'est le même gars qui va aller négocier avec Terre-Neuve, très, très inquiet. On a eu des jugements en notre faveur dans le dossier de Churchill Falls. Donc, cet argent-là est dans nos poches jusqu'en 2041, donc on n'a pas à donner un sou à Terre-Neuve.

Maintenant, si on peut les dépanner dans Muskrat Falls, moi, je suis ouvert à ça, là, qu'on les aide et puis au bénéfice des deux partis, mais je suis très, très nerveux de savoir que c'est le bon Dr Couillard qui va aller négocier ça avec Terre-Neuve.

M. Boivin (Simon) : Mais est-ce que ce n'est pas même dangereux d'évoquer une réouverture de cette entente-là que vous-même avez faite durant le week-end, alors justement qu'il y a une demande d'appel à la Cour suprême qui a été faite, qu'il y a un processus judiciaire qui va vraisemblablement se poursuivre?

M. Legault : Écoutez, si c'était moi qui négociais avec Terre-Neuve, là, je ne serais pas inquiet, là, puis je vous garantis qu'on sortirait de là avec plus d'argent dans nos poches qu'on en a actuellement. Mais, avec M. Couillard, oui, ça m'inquiète un peu d'entendre des choses comme ça.

La Modératrice : Merci. Charles Lecavalier, Le Journal de Québec.

M. Lecavalier (Charles) : Bonjour, M. Legault.

M. Legault : Bonjour.

M. Lecavalier (Charles) : Il semble que, selon certaines demandes d'accès à l'information, le gouvernement du Québec sait depuis 40 ans qu'il n'y a pas d'obstacle géologique, là, qui empêcherait la construction d'un troisième lien à Québec.

Est-ce que vous pensez que le gouvernement a tout dit quand il a commandé une étude pour justement vérifier si c'était possible de faire un tunnel, en invoquant une fameuse faille, s'il y avait des études des années 70 qui démontraient qu'il n'y en avait pas de problème?

M. Legault : Bien, écoutez, le Parti libéral, pendant la campagne électorale il y a deux ans et demi, a dit qu'il voulait regarder pour faire une étude sur un troisième lien. Là, il nous sort ça, là, goutte à goutte, à travers les mois, et puis on en apprend un petit peu plus, mais, à un moment donné, pourquoi ce manque de transparence de la part des libéraux, puis pourquoi les libéraux se traînent les pieds, puis pourquoi les libéraux évoquent des fausses excuses, comme une possible faille, alors qu'il savent depuis 40 ans qu'il n'y en a pas? Il y a plein de questions, là, qu'on doit poser à Laurent Lessard.

M. Lecavalier (Charles) : Sur la commission Charbonneau, je voulais savoir, quand vous dites que les Québécois ont payé trop cher, quand vous évaluez le pied carré, je pense, à 28 $ du pied carré…

M. Legault : Le marché est à 28 $, et ils ont payé 40 $ du pied carré. Puis je vous invite à aller visiter, là…

M. Lecavalier (Charles) : C'est une évaluation…

M. Legault : Pardon?

M. Lecavalier (Charles) : C'est une évaluation qui a été faite par qui, ça? C'est…

M. Legault : Bien, une firme. On a consulté Devencore mais, bon, il faut connaître un peu le centre-ville de Montréal, là. Le 500, René-Lévesque, là, ce n'est pas un édifice de catégorie A, là. Allez voir ça, c'est là qu'est aussi la Fédération des chambres de commerce du Québec, là, donc Mme Bertrand et compagnie, mais… puis la patente à Marcel Aubut aussi, cadeau de Jean Charest. Mais, allez visiter l'immeuble, vous allez voir, là, ça ne vaut pas 40 $ du pied carré, là, c'est clair.

La Modératrice : Merci. Une dernière question en français. Alain Laforest.

M. Laforest (Alain) : Juste une petite dernière, là, concernant le rapport Laberge, hier, une infirmière pour 175 patients dans les CHSLD…

M. Legault : Je n'ai pas pris connaissance du rapport, pour être bien honnête, là, mais ça me semble peu, oui.

M. Laforest (Alain) : C'est-u inquiétant?

M. Legault : Bien, écoutez, une infirmière pour 175, il me semble que ça n'a pas de bons sens. J'ai de la misère à croire même que ça soit vrai, mais bon, je n'ai pas vu le rapport, j'avoue.

La Modératrice : Questions en anglais. Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Good morning, Mr. Legault. I actually wanted to ask you about that same case we read in La Presse this morning that one nurse was responsible for 175 patients and, as a result, one of those patients was given an overdose.

M. Legault : It looks like a very, very low ratio, but I would like to study the report before. But think about it, one nurse per 175 patients, it doesn't make sense.

Mme Johnson (Maya) : On another topic, regarding the allegations in Val-D'Or and the fact that, apparently, there won't be charges against police officers, the independent overseer of the investigation says that police did their job, they did it fairly, but she suggested there is an issue with systemic racism when it comes to the SQ and their dealings with Native women. How do you feel about that statement?

M. Legault : Of course, this morning, I think about those women who showed a lot of courage, but I want to read the report before giving any comment. It's surprising, but I want to read the report and I hope… Why do they table the report on a Friday again? We are here Tuesday, Wednesday and Thursday, and the Liberal Government table the report on a Friday. Why is that? Why don't they want that we have all the information in order to give you our comments? Right now, we don't have the report, so it's surprising, that's they only thing I can say.

Mme Johnson (Maya) : Do you think that allegations of systemic racism go too far?

M. Legault : I don't like the word «systemic». I don't think there is a system, but of course, there is still a lot to do to fight against racism.

La Modératrice : Merci. Raquel Fletcher, Global.

M. Legault : Good morning.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. Are you insinuating that the Liberal Government is trying to hide what is in that report that they are tabling on Friday?

M. Legault : How come some people have some information, and we don't have the report. Right now, I would like to comment because it's surprising. I think that those women, they showed a lot of courage, and today I can understand that they must be very unhappy with the information.

But why don't they give all the information? Because it's not good to take few days like that before we have all the information. It's not good for those women, for the spirit of those women.

Mme Fletcher (Raquel) : Just this morning, there was a study from the Institute for Research on Public Policy that says public education and institutional change are required to overcome this troubled relationship between policy makers, police and indigenous communities. Do you have a plan for what Québec needs to do in order to reconcile with indigenous communities?

M. Legault : I haven't read the report. Sorry.

La Modératrice : Merci.

Mme Fletcher (Raquel) : I have one last question, if I may. Do you think Québec needs an Anglophone Affairs Minister. All other provinces in Canada have a Francophone Affairs Minister. Do you think Québec needs an Anglophone Affairs Minister?

M. Legault : I don't think at this point, no.

Mme Fletcher (Raquel) : O.K. Thank you.

La Modératrice : Merci beaucoup.

M. Legault : Merci.

(Fin à 8 h 39)