(Quinze heures vingt-quatre minutes)
M. Charette : Bonjour, tout
le monde. Je serai très, très bref. Tout simplement illustrer encore une fois
ce réflexe qu'ont les libéraux dans le dossier, là, de l'autoroute 13,
mais que l'on revoit de plus en plus dans différents dossiers, c'est-à-dire une
non-responsabilité. Il y a eu véritablement chasse aux sorcières au cours des
derniers jours dans le dossier de l'autoroute 13. On a, dans un premier
temps, blâmé des employés, des fonctionnaires. Par la suite, on a pu adresser
des reproches aux camionneurs. Et enfin, ultimement, on a laissé entendre
qu'ils avaient été mal informés, je fais référence aux ministres et du
Transport et de la Sécurité publique.
Bref, il y a un concept de responsabilité
ministérielle qui est complètement, complètement étranger à ce gouvernement,
malheureusement, et la plus belle illustration de ça est sans doute une
citation du premier ministre, qui hier, en point de presse, mentionnait que c'était
une question de sens commun, lorsqu'on n'est pas informé d'une situation, c'est
difficile d'être blâmé pour cette situation. Cette seule citation résume tout
le cafouillage qu'a connu le gouvernement au cours de la semaine dernière,
c'est-à-dire un encouragement à peine voilé à ses ministres de dire :
Dites que vous ne savez pas, que vous n'avez rien entendu, et on ne pourra pas
vous blâmer par la suite.
Et, de notre côté, on n'avait
essentiellement qu'une seule question à poser au ministre Lessard ce matin, et
c'est la suivante : Puisque l'appel de ses fonctionnaires, de ses gens
n'est jamais venu, pourquoi lui n'a-t-il pas pris le combiné pour s'informer de
la situation, pour s'enquérir de la situation et s'assurer que tout le réseau
fonctionnait bien plutôt que d'aller se coucher et dormir paisiblement?
Il faut savoir, encore une fois, simple
rappel, la tempête en question était annoncée minimum 72 heures à
l'avance, et sur tous, tous, tous les bulletins météos, on laissait entendre
que ce serait sans doute la plus grosse tempête de l'année. Donc, dans un
pareil cas, un ministre des Transports qui s'acquitte bien de son dossier, qui
est imputable, avant d'aller se coucher, s'assure au minimum que le réseau
fonctionne bien et s'assure au minimum que tous les effectifs sont déployés. À
ce niveau-là et à bien d'autres, Laurent Lessard a malheureusement failli
à sa tâche, ce qui nous permet de réitérer, comme on l'a fait la semaine
dernière, la demande de retrait du caucus sinon de démission de la part du
premier ministre à l'endroit de M. Lessard. Merci bien.
(Fin à 15 h 27)